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COURS DE FISCALITE DES ENTRPRISES POUR ETUDIANTS DE

COMPTABILITE ET GESTION DES ENTREPRISES 2

LE COURS DE FISCALITÉ DES ENTREPRISES

OJECTIFS PÉDAGOGIQUE DU COURS


Le cours de fiscalité des entreprises a pour objectif d’initier et de renforcer les capacités des apprenants
sur les différents concepts fiscaux. On va également aborder ici la pratique fiscale notamment en ce qui
concerne l’IS, IRPP, l’Impôt sur les Activités, la TVA.

CHAPITRE 1 : L’Impôt sur les Sociétés (IS)


CHAPITRE 2 : Approfondissement de l’IS (Régime Fiscal des Sociétés Mères et Filiales, les
Déficits Fiscaux, le Réinvestissement du Bénéfice…..)
CHAPITRE 3 : L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)
CHAPITRE 4 : L’Impôt sur les Activités (Impôt Libératoire, Contribution des Patentes,
Contribution des Licences).
CHAPITRE 5 : La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
CHAPITRE 6 : L’Impôt sur le Capital et la Taxe Foncière

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CHAPITRE 1 : L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (IS)

CENTRES D’INTÉRÊTS
Au terme de ce chapitre, nos capacités devraient être initiées et renforcées sur :
- Le champ d’application de l’IS ;
- L’analyse fiscale des charges et de produits ;
- La détermination du résultat fiscal ;
- La liquidation de l’IS ;
- Les obligations des contribuables assujettis ou passibles à l’IS.
Pour des soucis d’organisation mais aussi de compréhension, nous avons estimé loisible d’exclure de ce
chapitre les notions deRégime deSociété Mère et Filiale, de Déficits Fiscaux, de Réinvestissement du
Bénéfice. Elles seront abordées au chapitre III consacré à l’Approfondissement de l’IS.
Cependant, notons déjà que l’Impôt sur les Sociétés (IS) frappe les bénéfices réalisés par les sociétés et
autres personnes morales assujetties à cet impôt.

SECTION I : LE CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (IS)


Sous réserve des Conventions Fiscales Internationales mais aussi des certains Régimes Fiscaux
Particuliers, sont passibles à l’Impôt sur les Sociétés :

Paragraphe 1 : les Sociétés par Action


Il s’agit ici des sociétés par action même unipersonnelles, les SA, les Sarl même unipersonnelles, les
sociétés de fait, les sociétés coopératives et les Établissements ou autres Organismes Publics :
- Quelque soit leur objet, les SA même unipersonnelles, SARL même unipersonnelles, les sociétés de
fait, les sociétés coopératives et leurs unions ;
- Les Établissements Publics, les Organismes d’État jouissant de l’Autonomie Financière et toute autre
personne morale se livrant à une exploitation ou à des opérations à but lucratif.

Paragraphe 2 : les Sociétés Civiles


 Même lorsqu’elles ne revêtent pas l’une des formes visées au Paragraphe I ci-dessus, les sociétés
civiles qui se livrent à l’exploitation ou à des opérations de nature commerciale, industrielle, artisanale ou
agricole notamment :
- Lorsqu’elles se livrent à des opérations d’intermédiaire, pour la vente d’immeubles ou de fonds de
commerce, d’actions ou de parts des sociétés immobilières ou lorsqu’elles achètent habituellement à leurs noms
les mêmes biens en vue de les revendre ;

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- Lorsqu’elles procèdent au lotissement et à la vente après exécution des travaux d’aménagement des
terrains acquis à titre onéreux ;
- Lorsqu’elles donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier et du
matériel nécessaire à son exploitation ; que la location comprenne ou non tout ou partie du fonds de commerce
ou d’industrie.
 Les sociétés civiles qui comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de capitaux et
qui ont opté pour ce régime d’imposition.
 Les sociétés civiles ayant opté pour l’IS dans les conditions fixées pour les sociétés de personnes.

Paragraphe 3 : les Sociétés de Personnes


Il s’agit ici des sociétés de personnes ayant opté pour l’IS en l’occurrence:
- Les Sociétés en Nom Collectif (SNC) ;
- Les Sociétés en Commandite Simple (SCS) ;
- Les Sociétés en Participation ;
- Les Syndicats Financiers.
Cette option est irrévocable et ne peut pas être exercée par les Sociétés de Fait ou les Sociétés de
Personnes résultant de la transformation antérieure des Sociétés de Capitaux. Pour être valable l’option doit être
signée par tous les associés et notifiée à l’Inspecteur du lieu d’imposition dans les 3 mois à venir du début de
l’exercice fiscal.À défaut d’option, l’IS s’applique à la part des bénéfices correspondant aux droits des
commanditaires dans les sociétés en commandite simple et des associés non indéfiniment responsables ou donc
leurs noms et adresses n’ont pas été communiqués à l’Administration Fiscale dans les Sociétés en Nom
Collectif, les Sociétés en Participation et les Syndicats financiers.

Paragraphe 4 : les Établissements Publics et les Collectivités Territoriales


Décentralisées (Communes et Communautés Urbaines)
Les Établissements Publics autres que les Établissements Scientifiques d’Enseignement et d’Assistance
ainsi que les Associations et les Collectivités Territoriales Décentralisés non soumises à l’IS en vertu d’une
autre disposition à raison de la location de leurs immeubles bâtis et non bâtis, des revenus des capitaux
mobiliers non soumis à l’impôt sur le revenu , des valeurs mobilières dont ils disposent, ainsi que toute autre
activité à but lucratif. Ces dispositions s’appliquent aussi aux sociétés, associations et organismes exerçant une
action commerciale.
Ces revenus et activités doivent faire l’objet d’une comptabilité séparée tenue selon les règles et
procédures du droit commercial.

Paragraphe 5 : les Établissements de Micro Finance(EMF)


Il s’agit ici sans distinction des EMF de Première, de deuxième et de troisième catégorie.

SECTION II : LES EXONÉRATIONS


Sont exonérés de l’IS :

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 Les sociétés coopératives de production, de transformation, de conservation et de vente de produits


agricoles et d’élevage et leur union fonctionnant conformément aux dispositions légales qui les régissent, sauf
pour les opérations ci après :
 Les ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal ;
 Les opérations de transformation portant sur les produits ou sous produits autres que ceux destinés à
l’alimentation de l’homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matière première dans l’agriculture,
l’élevage et l’industrie ;
 Les opérations effectuées par les sociétés coopératives ou union des sociétés coopératives de production,
transformation, de conservation et de vente de produits agricoles et d’élevage avec les non sociétaires.
 Les syndicats agricoles pastoraux et les coopératives d’approvisionnement et d’achat fonctionnant
conformément aux dispositions qui les régissent.
 Les caisses de crédits agricoles mutuelles
 Les sociétés d’union et les sociétés de secours mutuelles
 Les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif avec le concours des communes ou les
organismes publics locaux lors des foires, expositions, réunions sportives et autres manifestations publiques
correspondant à l’objet défini par leurs statuts et présentant un intérêt économique social certain.
 Les Collectivités Territoriales Décentralisées chargées du développement rural.
 Les clubs et cercles privés pour leurs activités à but non lucratif.
 Les Établissements Privés d’Enseignement lorsqu’ils ne poursuivent pas un but lucratif
 La CNPS pour la partie des bénéfices provenant des cotisations sur les salaires.

SECTION III : TERRITORIALITÉ-PÉRIODICITÉ DE CALCUL DE L’IS- RÈGLE


D’INDÉPENDANCE DES EXERCICES
Paragraphe 1 : Territorialité et périodicité de calcul de l’IS
Le calcul de l’IS tient compte des bénéfices réalisés au Cameroun mais aussi de ceux dont l’imposition
est attribuée au Cameroun par les Conventions Fiscales Internationales (CFI).
Par dérogation à ce principe, les bénéfices réalisés par les compagnies de navigation aérienne et
maritime sont passibles à l’Impôt sur les Sociétés au lieu de situation du siège social quelque soit les lieux de
réalisation de ce bénéfice.
Il est à noter que les entreprises passibles de l’impôt sur les sociétés qui commencent leurs activités au
cours de la première moitié de l’année bref au cours du premier semestre (1er Janvier au 30 Juin) doivent
déposer leurs Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF) servant de base de calcul de l’impôt sur les sociétés à
la fin de cette année. Ceci suppose qu’elles doivent payer leur premier IS à la fin de cette 1ère année.
Par contre les entreprises créées au cours du second semestre d’une année sont libres de supporter l’IS à
la fin de cette 1ère année ou le faire à la fin de l’année prochaine (dans cette 2èmehypothèse, elles seront
imposées pour plus de 12 mois).

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À titre illustratif, la SA FLG qui a été créée le 12 Avril 2011 doit supporter l’IS le 31 Décembre 2011 ;
cet impôt étant calculé sur la période allant de 12 Avril au 31 Décembre 2011.
Par contre la SA FOKOU créée le 03 Août 2011 peut payer l’IS à la fin de l’année 2011 (si elle le
désire ; impôt calculé sur 5 mois) ou le faire le 31 Décembre 2012 (impôt calculé dans ce cas sur 17 mois).

Paragraphe 2: Règle d’Interdépendance des Exercices


Sauf dispositions expresses prévues par l’Administration Fiscale, les charges et les produits d’un
exercice sont strictement rattachés à cet exercice.

SECTION IV : LA DÉTERMINATION DU RÉSULTAT FISCAL


Signalons d’entrée de jeu que le Résultat Fiscal constitue la base d’imposition de l’IS. Le Résultat
Fiscal est un Résultat Comptable corrigé. Lorsque nous laissons de côté les considérations liées aux Soldes
Significatifs de Gestion, le Résultat Comptable dans une entreprise selon l’approche gestion se détermine en
faisant la différence entre les Produits Acquis et les Charges Engagées.
RC = Produits Acquis – Charges Engagées
Lorsque le comptable de l’entreprise a respecté toutes les prescriptions fiscales (règles) en matière
d’imputation (comptabilisation, enregistrement) des charges et produits, le Résultat Comptable est confondu
(identique) au Résultat Fiscal ; ce résultat fiscal étant considéré comme nous venons de le dire la base
d’imposition de l’IS.
Cependant, on ne paye pas souvent les impôts de gaité de cœur. Les Responsables des Entreprises avec
leurs Comptables vont chercher à réduire la base d’imposition pour payer un montant d’impôt moindre. Ils vont
de ce fait chercher soit à réduire au maximum les produits soit à augmenter de plus en plus les charges.
Lorsque l’Administration Fiscale constate qu’une charge a été exagérée ou l’intégralité de la charge a
été comptabilisée en violation des prescriptions fiscales, le montant de cette charge exagérée ou la totalité des
charges comptabilisées en violation des prescriptions doit être ajoutée au résultat comptable (qui est le résultat
déterminé par le comptable de l’entreprise) pour avoir un Résultat Comptable Rectifié ou Corrigé) : Cette
opération s’appelle la Réintégration.
S’il arrive que le comptable de l’entreprise diminue plutôt le montant des produits ou alors n’a pas
comptabilisé un produit qui a été acquis, alors la réintégration ici constituera à ajouter au résultat déterminé par
le comptable, le montant de ces produits qui ont été amoindris ou bien la totalité des produits qui ont été
ignorés : Cette autre opération s’appelle aussi la Réintégration
Cependant, l’Administration Fiscale n’a pas pour préoccupation de collecter les impôts sur le dos du
contribuable. De ce fait, il peut arriver que le comptable d’une entreprise par ignorance ou par inadvertance ait
oublié de comptabiliser une charge qui a été effectivement engagée par l’entreprise ou alors de comptabiliser
d’un montant moindre une charge qui a été effectivement engagée de façon élevée. Cette façon de faire rend la
base d’imposition plus élevée mais injustement. Devant une telle situation, l’Administration Fiscale doit
« Retrancher ou Soustraire du résultat déterminé par le comptable, l’intégralité de la charge qui a été engagée

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mais non comptabilisée ou alors, la fraction de la charge qui a été engagée mais comptabilisée de montant
réduit » : Cette opération s’appelle la Déduction.
La déduction peut également porter sur un produit qui n’a pas été acquis mais comptabilisé par le
comptable de l’entreprise ou un produit qui a été effectivement acquis mais comptabilisé de montant élevé par le
comptable de l’entreprise.
En définitive, le Résultat Fiscal se détermine à l’aide du Tableau de Passage du Bénéfice
Comptable au Bénéfice Fiscal dont le tracé est le suivant(Tableau 22 de la DSF du Système Normal) :
Éléments Calculs Montants
Résultat comptable (RC) X
Réintégrations +Y
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) X+Y
Déductions -Z
Résultat Fiscal Définitif (RFD) X+Y-Z
Après ce tableau, les notions suivantes doivent être retenues:

1. La Charge Déductible
Une charge déductible est une charge qui a été comptabilisée par le comptable conformément aux
prescriptions fiscales.Une charge déductible est une charge dite « normale ».
Devant une charge déductible, il n’ya pas de réintégration(s) ou de déduction(s) à faire.

2. Charge à Déduire (déduction)


Une charge à déduire est une charge qui a été comptabilisée par le Comptable de l’entreprise d’un montant
moindre, relativement au montant engagé. L’intégralité d’une charge engagée par l’entreprise et non
comptabilisée par le comptable constitue aussi une déduction ou une charge à déduire.

3. Produit à déduire
Il s’agit ici d’un produit qui n’a pas été acquis par l’entreprise mais comptabilisé par le comptable, ou
d’un produit qui a été acquis par l’entreprise mais comptabilisé de montant élevé ou supérieur par le comptable.

4. Une Charge non Déductible


Il s’agit d’une charge à réintégrer.

5. Produit imposable
Il s’agit d’un produit qui a été comptabilisé par le comptable de l’entreprise conformément aux
prescriptions fiscales. Devant un produit imposable, il n’y a pas de réintégration ni de déduction à faire. Il
s’agit d’un produit normal.

6. Le Résultat Fiscal Intermédiaire


Il s’agitde la somme du Résultat Comptable et de l’ensemble des Réintégrations.

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Pour déterminer Le résultat fiscal base d’imposition de l’IS, il est impératif d’analyser les charges
et les produits comptabilisés par l’entreprise au cours d’une année conformément aux prescriptions ou
aux dispositions fiscales.

SECTION V : ANALYSE FISCALE DES CHARGES


Avant de procéder à l’analyse fiscale de ces charges, il est impératif pour nous de revenir sur les
conditions de déductibilité d’une charge.

Paragraphe I : Les conditions de déductibilité d’une charge


Pour qu’une charge soit déductible, il faut qu’elle remplisse les conditions suivantes :

1. Être matériellement justifiée


Par exemple : Une pièce de caisse pour les dépenses liées à l’achat des fournitures de bureaux, une
quittance pour le règlement de la consommation d’électricité ;

2. Être rattachée à l’activité normale de l’entreprise


De ce point de vue, les dépenses somptuaires ne sont pas des charges déductibles ;

3. Ne pas être illicite


De ce point de vue, les dépenses liées à la corruption ne sont pas déductibles ;

4. Ne pas être exclue par une disposition expresse de la loi


5. Se rapporter à des produits imposables
6. doit faire l’objet d’une déclaration si la loi l’exige (le salaire, le loyer)
Paragraphe 2 : Analyse fiscale des Frais de Siège
On entend par Frais de Siège, des rémunérations qu’une entreprise passible à l’IS verse à des personnes
physiques ou morales fiscalement domiciliées au Cameroun ou hors du Cameroun pour l’assistance technique
ou financière mais également pour étude.
L’Assistance Financière consiste pour la personne morale ou physique domiciliée au Cameroun à
l’Étranger à mettre à la disposition de l’entreprise camerounaise des fonds qui seront rémunérés annuellement
par des intérêts.
L’Assistance Technique, Comptable ou sous forme d’Études consiste en la mise à la disposition de
l’entreprise camerounaise passible à l’IS, d’une expertise par la personne physique ou morale domiciliée à
l’étranger ou au Cameroun, contre rémunération.
Le traitement fiscal des frais de siège prend trois principales orientations:

1. Le Régime du Droit Commun


Ce régime s’applique lorsque l’entreprise camerounaise passible à l’IS et versante des frais de siège
ne fait ni dans les travaux publics, ni dans les bureauxd’études :
- De ce point de vue, on doit procéder à la réintégration des frais de siège qui ont été versés.Après cette
réintégration, la déduction à opérer est égale à 5% du résultat fiscal intermédiaire, si ces 5% sont inférieurs aux
frais de siège qui avaient été réintégrés.

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- Si ces 5% sont supérieurs aux frais de siège qui avaient été réintégrés, la déduction à opérer est
constituée par les frais de siège initialement réintégrés.
- Lorsque nous sommes dans le régime de droit commun, et que le résultat fiscal intermédiaire est
déficitaire, la limitation de 5% s’applique au résultat fiscal intermédiaire bénéficiaire des exercices précédents
prescrits. La période de prescription étant de 4 ans.

2. Le Régime d’Exception
Il concerne les entreprises camerounaises passibles à l’IS et versantes des frais de siège, qui font dans
l’exécution des Travaux Publicsou dans les Bureaux D’études.
 Lorsque l’entreprise camerounaise passible à l’IS et versante des frais de siège fait dans les
Travaux Publics, le traitement fiscal des frais de siège versés à l’étranger ou au Cameroun consiste d’abord à
procéder à la réintégration de ces frais ; ensuite, le montant de la déduction à opérer est égal à 2,5% du Chiffre
d’Affaires annuel hors taxes, si ces 2,5% sont inférieurs aux frais de siège qui avaient été réintégrés.Dans le cas
contraire, le montant à déduire ici est consacré par le montant des frais de siège initialement réintégré.
 Si l’entreprise camerounaise passible à l’IS versante des frais de siège fait plutôt dans les
Bureaux d’études, le traitement fiscal consiste à procéder d’abord à la réintégration de ces frais de siège ;
ensuite, le montant de la déduction à opérer ici est égal à 7,5% du chiffre d’affaires annuel hors taxes si ces
7,5% sont inférieurs au montant des frais de siège qui avaient été réintégrés.Dans le cas contraire, la déduction à
opérer est constituée par le montant des frais de siège initialement réintégrés.
 Si l’entreprise passible à l’IS et versante des frais de siège fait dans les travaux privés, on
applique le régime de droit commun.

3. Frais de siège versés par un assujetti Camerounais à l’IS dans le cadre de


montage d’usine
Ces frais sont considérés comme étant intégralement déductibles.
Compte tenu des développements précédents, le cheminement du traitement fiscal des Frais de Siège et
Rémunérations Versées (FSRV) est consacré par le tableau de passage du bénéfice fiscal suivant :

Éléments Calculs Montants


Résultat Comptable X
Réintégrations
-Frais de Siège et Rémunérations Versées (FSRV) Y
-Autres Réintégrations Z
Total Réintégrations Y+Z + (Y + Z)
Résultat Fiscal Intermédiaire (RFI) X + (Y + Z)
Déductions
-quote-part déductible des FSRV (5% RFI ou 2,5% M
CA HT ou 7,5% CA HT)
Autres déductions N
Total Déductions M+N - (M + N)
Résultat fiscal définitif (RFD) X + (Y + Z) – (M + N)

 Si QPDFSRV < FSRV alors, déduction = QPDFSRV

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 Si QPDFSRV > FSRV alors déduction = FSRV


Exemple :
La SA FLG a réalisé pour le compte l’année 2011 un résultat comptable de 150 000 000. Le Chiffre
d’Affaires hors taxes pour le compte de la même année s’élève à 420 000 000. Ce résultat a été enregistré ou
déterminé après que le comptable de l’entreprise ait comptabilisé :
- Charge fiscalement non déductible : 40 000 000
- Frais d’assistance financière versés à une banque russe : 170 000 000 (cette banque a prêté à la SA
FLG un crédit de 4 000 000 000 remboursable sur 15 ans).
NB : la SA FLG est une entreprise camerounaise à Yaoundé qui fait dans la distribution (achats et ventes) des
produits électroménagers.
TAF :
1- Procéder à l’analyse fiscale des opérations ci-dessus ;
2- Déterminer le résultat fiscal (base d’imposition de l’IS pour le compte de l’année 2011) ;
3- En supposant que la SA FLG fait plutôt dans la construction des routes (pour le compte des
Communautés Urbaines de Yaoundé et de Douala), déterminer le résultat fiscal pour l’année 2011 ;
4- En supposant que la SA FLG est un cabinet fiscal, déterminer son résultat fiscal pour l’année 2011.
SOLUTION :
1- Analyse fiscale
a) La charge fiscalement non déductible de 40 000 000 est une charge qui a été comptabilisée par le
comptable en violation des règles fiscales. Son montant doit faire l’objet d’une réintégration.
b) Les 170 000 000 versés à une banque russe constituent les frais de siège et rémunérations versées. Ce
montant doit d’abord faire l’objet d’une réintégration et nous allons déduire éventuellement « si possible » les
5% du RFI (régime de droit commun).
2- Détermination du résultat fiscal : base d’imposition de l’IS

Éléments calculs montants


Résultat comptable 150 000 000
Réintégrations
-Frais de siège et rémunération versé à l’étranger (FSRVE) 170 000 000
-autres réintégrations 40 000 000
Total réintégrations 210 000 000 +210 000 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 360 000 000
Déduction
-quotte part des FSRV
5% x 360 000 000 18 000 000
18 000 000 < 170 000 000
Total déductions - 18 000 000
Résultat fiscal définitif (RFD) 342 000 000

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3- Détermination du résultat fiscal (régime d’exemption) pour l’entreprise faisant dans les travaux
publics
Éléments Calculs Montants
Résultat comptable 170 000 000 150 000 000
Réintégrations
-Frais de siège et rémunération versé à l’étranger (FSRVE) 40 000 000
-autres réintégrations
Total réintégrations 210 000 000 + 210 000 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 360 000 000
Déduction
-quotte part des FSRVE
2,5% x 420 000 000 10 500 000
10 500 000 < 170 000 000
Total déductions - 10 500 000
Résultat fiscal définitif (RFD) 349 500 000
4- La SA FLG est un cabinet comptable : bureau d’étude (régime d’exemption)

Éléments Calculs Montants


Résultat comptable 170 000 000 150 000 000
Réintégrations
-Frais de siège et rémunération versé à l’étranger (FSRVE) 40 000 000
-autres réintégrations
Total réintégrations 210 000 000 + 210 000 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 360 000 000
Déduction
-quotte part des FSRVE
7,5% x 420 000 000
31 500 000 < 170 000 000 31 500 000
Total déductions - 31 500 000
Résultat fiscal définitif (RFD) 328 500 000
Paragraphe 3: Analyse Fiscale des Loyers et Autres Charges Locatives
On appelle Loyers et Charges Locatives, des sommes d’argent qu’une entreprise verse à une autre
entreprise ou une autre personne physique comme contrepartie de l’utilisation des biens ; les biens pouvant être
meubles ou immeubles.
De ce point de vue, l’analyse fiscale des loyers et charges locatives tient compte du critère des biens
meubles ou immeubles.

1. Loyers et charges locatives portant sur un bien immeuble


Lorsqu’une entreprise ou une personne passible à l’IS verse des loyers et autres charges locatives
portant sur un bien immeuble, le montant du loyer annuel est une charge déductible si comparé aux loyers
des immeubles de même nature ou de même standing n’est pas exagéré que ce loyer soit versé à un associé ou à
un non associé.En cas d’exagération, le supplément annuel doit être réintégré.

2. Loyers et charges locatives portant sur un bien meuble


Il faut distinguer ici selon que ce loyer est versé à un associé ou à un non associé

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2.1. Loyer portant sur un bien meuble, versé à un non associé


Ici, le montant annuel du loyer versé ou comptabilisé est une charge déductible.

2.2. Loyer portant sur un bien meuble, versé à un associé


Le montant annuel du loyer versé ou comptabilisé est une charge déductible si l’associé bénéficiaire de
ce loyer avec ses ascendants et ses descendants totalisent strictement moins de 10% du capital social de
l’entreprise versante des loyers.Dans le cas contraire (l’associé bénéficiaire des loyers avec ses ascendants et ses
descendants totalisent au moins 10% du capital social de l’entreprise versante des loyers), le montant annuel
des loyers versés doit être réintégré.

Paragraphe 4 : Analyse Fiscale des Commissions ou Courtages sur Marchandises


Achetées à l’Étranger (Importations)
Les commissions ou courtages sur les marchandises importées pour le compte des entreprises situées au
Cameroun ne peuvent dépassées 5% du prix d’achat de ces marchandises.
Pour comprendre cette limite, les commissions doivent faire l’objet d’une facturation jointe à celle du
fournisseur. Les remises, réductions et mêmes ces commissions et courtages doivent profiter aux entreprises
camerounaises.
Exemple 1 :
La SA FLG a importé pour le compte de l’année 2011 des marchandises de l’Italie pour un montant
hors taxes de 360 000 000. En examinant les livres comptables de l’entreprise pour le compte de l’année, on se
rend compte que le comptable a comptabilisé les commissions sur achat à l’étranger pour 47 000 000.
TAF :
1- Déterminer le montant de la commission fiscalement déductible.
2- Déterminer le montant de la commission comptable.
3- Détermine le montant de la commission excédentaire à réintégrer.
SOLUTION :
1- Commission fiscalement déductible : 360 000 000 x 5% = 18 000 000
2- Commission comptable : 47 000 000
3- Commission excédentaire à réintégrer : 47 000 000 – 18 000 000 = 29 000 000
EXEMPLE 2 :
La SA FLG qui fait dans l’Assistance Technique et Comptable a réalisé pour le compte de l’année 2011
un bénéfice comptable de 960 000 000 F CFA. Le Chiffre d’Affaires hors taxes pour le compte de l’année
s’élève à 1 800 000 000 F CFA. En examinant les comptes de gestion de l’entreprise, on se rend compte que le
comptable a comptabilisé parmi les charges et les produits, les éléments suivants :
a) Frais d’assistance financière versé à une banque russe à 15% rémunérant annuellement les 600 000 000 F
CFA prêtés à la SA FLG depuis 03 ans et dont la durée de remboursement est de 10 ans.
b) L’entreprise a versé à Monsieur NANA 500 000 F CFA par mois représentant le loyer de l’agence FLG
basée à Douala (quartier BONANJO). L’information que l’Administration Fiscale a obtenue auprès de la

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Communauté Urbaine de Douala révèle que les loyers des immeubles similaires et de même standing basés
dans le même quartier s’établissent mensuellement à la somme de 300 000 F CFA.
c) Le 1er Avril 2011, on procède à l’ouverture d’une nouvelle agence de la SA FLG à Bamenda. On a versé 1 an
de loyer dont le montant mensuel est de 250 000 F CFA pour cette nouvelle agence.
d) Loyer du matériel de transport versé à Monsieur NANA pour le compte de l’année 2011 est de 1 700 000 F CFA.
e) Loyer d’un autre matériel de transport à Madame ONGUENE, associée de la SA FLG à hauteur de 7%:2 500 000
f) Loyer d’un autre matériel de transport versé à Monsieur OKALA 6 000 000 F CFA. Monsieur OKALA
détient 9% du capital social de la SA FLG ; sa mère détient 3% et son fils 6%.
g) La SA FLG a importé des marchandises de l’Allemagne pour le compte de l’année 2011. La structure des
marchandises évaluées au coût d’achat se présente comme suit :
- Prix d’achat : 72%
- Transport/ assurance / douane : 18%
- Commissions sur achat à l’étranger : 10%
- stock au 01/01/2011: 9 000 000 F CFA
- stock au 31/012/2011: 15 000 000 F CFA
- Achats de la période estimés au Cout d’Achat est de 108 000 000 F CFA.
TAF :
1- Procéder à l’analyse fiscale de l’ensemble de ces opérations.
2- Déterminer le résultat fiscal, base d’imposition de l’IS.
SOLUTION :
1- Analyse fiscale des charges et produits :
a) Les intérêts de 600 000 000 x 15% = 90 000 000 F CFA rémunèrent une assistance financière de la
banque Russe. Il s’agit là des frais de siège et rémunérations versés. Nous allons d’abord réintégrer les
90 000 000 F CFA et par la suite déduire les 7,5% du chiffre d’affaires, si les 7,5% sont strictement inférieurs
aux 90 000 000 F CFA (régime d’exception car la SA FLG fait dans les bureaux d’études).
b) Les 500 000 F CFA des loyers mensuels portent sur un bien immeuble. Ce loyer est exagéré. Le
supplément annuel de (500 000 – 300 000) x 12 = 2 400 000 F CFA doit être réintégré.
c) Le loyer mensuel de 250 000 porte sur un bien immeuble. Ce loyer n’est pas exagéré. Le montant du
loyer versé pour le compte de l’année 2011 soit 250 000 x 9 = 2 250 000 F CFA constitue une charge
déductible. Il n’y a pas de réintégration ou déduction à faire.
d) Le loyer de 1 700 000 F CFA versé à Monsieur NANA porte sur un bien meuble versé à un non associé.
Les 1 700 000 F CFA constituent une charge déductible. Pas de réintégration ou de déduction à faire.
e) Les 2 500 000 F CFA versés à Madame ONGUENE porte sur un bien meuble versé à un associé qui
totalise strictement moins de 10% du capital social de la SA FLG versante des loyers (très exactement 7%). Les
2 500 000 F CFA constituent une charge déductible. Pas de réintégration ou déduction à faire.
f) Les 6 000 000 F CFA versés à Monsieur OKALA constituent un loyer portant sur un bien meuble versé
à un associé qui détient avec ses ascendants et ses descendants au moins 10% du capital social de le SA FLG

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versante desdits loyers (très exactement 18%). Les 6 000 000 F CFA constituent une charge non-déductible à
réintégrer.
g) En guise de rappel, il a été établit en Comptabilité Générale que les marchandises dans une
entreprise entrent et ressortent du stock au coût d’achat.
- Coût du stock vendu : SI + Achat – SF
(9 000 000 + 108 000 000) – 15 000 000 = 102 000 000 F CFA
- Commissions comptables : 102 000 000 x 10% = 10 200 000 F CFA
- Commissions fiscalement déductibles : (102 000 000 x 72%) x 5% = 3 672 000 F CFA.
- Commissions excédentaires : 10 200 000 – 3 672 000 = 6 528 000 F CFA.
2- Détermination du résultat fiscal :

Éléments Calculs Montants


Bénéfice comptable 960 000 000
Réintégrations
-Frais de siège et rémunération versé à l’étranger (FSRV) 90 000 000
Loyer annuel 2 400 000
Loyer ONANA 6 000 000
Commissions excédantes 6 528 000
Total réintégrations 104 928 000 + 104 928 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 1 064 928 000
Déduction
-quotte part des FSRVE 90 000 000
7,5% x 1 800 000 000
135 000 000 > 90 000 000
Total déductions 90 000 000 - 90.000 000
Résultat fiscal définitif (RFD) 974 928 000

Paragraphe 5 : Analyse Fiscale des Matières et Fournitures Consommées


Les dépenses d’acquisition du petit outillage ou du petit équipement dont le cout unitaire est inférieur
à 500 000 F CFA doivent directement être comptabilisées en charge.
Si le comptable de l’entreprise a comptabilisé en charge le petit outillage dont la valeur unitaire est
supérieure ou égale à 500 000 F CFA, le montant global doit faire l’objet d’une réintégration.

Paragraphe 6 : Analyse des Redevances Versées pour Utilisation des Marques,


Dessins, Fabriques et Autres Licences
Les redevances encore appelées loyers qu’une entreprise verse à une personne physique ou morale pour
utilisation des brevets, marques, licences et autres dessins…suivent un traitement fiscal selon que le bénéficiaire
de ces redevances participe ou non à la Gestion au Capital de l’entreprise camerounaise passible à l’IS et
versante de la redevance.

1. Le bénéficiaire de la redevance participe à la Gestion ou au capital de


l’entreprise camerounaise versante de la redevance.
Que le bénéficiaire soit basé au Cameroun ou à l’étranger, le traitement fiscal est le suivant :
- Réintégrer intégralement le montant de la redevance qui a été versé ;

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- Déduire les 2,5 % du Résultat Fiscal Intermédiaire si ce résultat est inférieur au montant de la
redevance qui a été versé (dans le cas contraire, il faut déduire le montant de la redevance qui été
réintégré).

2. Le bénéficiaire de la redevance ne participe pas au Capital ou à la Gestion de


l’Enterprise camerounaise passible à l’IS et versante de la redevance.
Le montant de la redevance ainsi versé constitue un charge intégralement déductible (normale
pas de réintégration ni de déduction à faire).
EXERCICE
La SA. FLG qui est une entreprise passible à l’IS a versé les redevances pour l’utilisation de
brevets suivantes pour le compte de l’année2015 :
a) versement de la somme de 30.000.000FCFA au Groupe Castel basé en France pour
utilisation de sa licence
b) versement de la somme 20.000.000FCFA à l’entreprise Fokou basée à Bafoussam pour
utilisation de son brevet d’invention
c) versement de 15.000.000FCFA à l’entreprise BRIDEL basée au Gabon pour l’utilisation de
sa marque. Cette entreprise détient 11 % du capital social de la SA.FLG
d) versement de 35.000.000FCFA à la SA. Henri et Frères pour la commercialisation de sa
marque. La société Henri et Frères est basée à Yaoundé et est membre du Conseil d’Administration de
la SA.FLG
TAF
Sachant que le bénéfice comptable de la SA.FLG pour le compte de
l’année2015estde600.000.000FCFA et son chiffre d’affaires pour la même année est de
1.300.000FCFA :
1) Procéder à l’analyse fiscale de ces opérations
2) Déterminer à travers le tableau 22 le Résultat Fiscal, base d’imposition de l’IS
SOLUTION
1° Analyse fiscale
a) Le montant de 30.000.000FCFA constitue une charge déductible (normale) car le bénéficiaire ne
participe ni à la gestion, ni au capital social de l’entreprise camerounaise versante de la redevance
b) Les 20.000.000FCFA sont des charges normales car le bénéficiaire ne participe ni à la gestion ni au
capital social de l’entreprise versante de la redevance
c) Les 15.000.000FCFA doivent faire l’objet d’une réintégration. Là on va déduire éventuellement
2,5% du résultat fiscal intermédiaire

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d) On va réintégrer les 35.000.000FCFA et on va déduire éventuellement les 2,5%du Résultat Fiscal


Intermédiaire.
2° Tableau 22
Résultat comptable 600 000 000
Réintégrations
-redevance 1 15 000 000
-redevance 2 35 000 000
Total réintégrations 50 000 000 + 50 000 000
Résultat Fiscal Intermédiaire 650 000 000
Déductions
650.000.000 x 2,5% = 16.250.000
<50.000.000 (15.000.0000 + 35.000.000) 16.250.000 -16.250.000

Résultat Fiscal Définitif 633.750.000

NB : il faut noter ici que la distinction


entre zone CEMAC et zone hors
CEMAC n’existe plus

Paragraphe 7 : Analyse Fiscale des charges financières


Les fonds baillés (mis à la disposition)à l’entreprise suivent le traitement fiscal suivant :

1. Fonds prêtés à l’entreprise par les associés en sus de leur participation dans le
capital social
I – Dispositions relatives à l’Impôt sur les Sociétés (IS) et à l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques (IRPP)
Article7B : plafonnement de la déductibilité des intérêts servis aux associés et aux sociétés apparentées
La Loi de Finances pour l’exercice 2014 renforce le dispositif de lutte contre la Sous
Capitalisation en précisant les conditions de déductibilité des intérêts rémunérant les prêts consentis
par les associés aux sociétés apparentées. En rappel, la Sous Capitalisationest un procédé qui permet
aux sociétés de groupe de transformer les apports en fonds propres qu’elles consentent à leurs filiales
ou à leurs « sœurs » en de simples prêts ou avances, et ce, dans le but d’augmenter le montant des
charges financiers déductibles des résultats imposables des sociétés bénéficiaires
Ce mode de financement par l’endettement, sujet au plafonnement en l’espèce, vise les apports
financiers, les prêts, avances, et suretés diverses ou cautions consentis par les sociétés mères à leur
filiales, par les sociétés sœurs ainsi que par les actionnaires aux sociétés dans lesquelles ils ont des
parts ou un droit de vote au moins égal à 25%

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Des le 1er janvier 2014 la déductibilité des intérêts liés au remboursement desdits emprunts sera
limitée, par rapport au montant des Capitaux Propreset, d’autre part, par rapport au Revenu Brut
d’Exploitation(RBE)
Deux cas de figure sont à considérer pour la détermination de la limitation des intérêts en
cause : les prêts consentis par les associés ou sociétés possédant directement ou indirectement moins
de 25% du capital ou des droits de vote et ceux consentis par les associés ou sociétés disposant
directement ou indirectement d’au moins 25%du capital social ou des droits de vote.
 Les prêts obtenus auprès des associés ou entreprises détenant au moins 25%du capital social
Les intérêts servis à ces associés et entreprises sont admis en déduction dans la limite du taux
d’intérêt pratiqué sur les avances de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale(BEAC), majoré de
deux (2) points au maximum.
 Les prêts obtenus auprès des associes ou entreprises détenant au moins 25%du capital social

A. Champ d’Application
Les intérêts grevant les dettes obtenues auprès des associés ou sociétés apparentées qui
disposent directement ou indirectement d’au moins 25%du capital ou des droits de vote de la
société débitrice , ou issus des dettes garanties par une sureté réelle ou personnelle fournie par une
entreprise apparentée, sont déductibles dans la limite des plafonds fixés par la loi
En rappel, les associés s’entendent aussi bien des détenteurs immédiats et /ou collectifs d’au
moins 25%des parts du capital de l’entreprise emprunteuse, que des détenteurs desdites parts relevant
du périmètre de consolidation des sociétés apparentées.
Les notions de sociétés apparentées ou associées renvoient aux entreprises appartenant au
périmètre de consolidation de la maison mère, tel que défini à l’article 78 de l’Acte Uniforme OHADA
portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

B. Modalités de plafonnement de la déduction


La limitation de la déduction des intérêts des entreprises visées ci-dessus est assise sur le
montant des capitaux propres ou sur celui du revenu brut d’exploitation.
 La limitation assise sur les Capitaux Propres
Cette limitation a lieu lorsque les prêts consentis excèdent une fois et demie le montant des
capitaux propres.
Pour l’obtention du plafond de déductibilité, sont considérés comme capitaux propres
conformément au Droit Comptable OHADA, la somme algébrique des apports (capital, primes liées au

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capital), des écarts de réévaluation, des bénéfices autres que ceux pour lesquels une décision de
distribution est intervenue, les pertes, les subventions d’investissement et les provisions réglementées.
Pour mémoire, les provisions réglementées sont des provisions qui ne correspondent pas à
l’objet normal d’une provision et sont réalisées uniquement en application des dispositions légales ou
réglementaires.
La valeur des capitaux propres à prendre en compte est celle figurant à la ligne 14 du tableau 4
de la DSF de l’année n-1, ou du dernier exercice bénéficiaire si les capitaux propres de l’année n-1
étaient négatifs.
Si le montant des avances est inférieur à une fois et demie le montant des capitaux
propres, l’entreprise pourra alors déduire les intérêts à condition qu’ils ne soient pas supérieurs
au taux d’avances de la BEAC majoré de deux points.
 La limitation fondée sur le revenu brut d’exploitation
Cette limitation intervient lorsque les intérêts servis aux associés excèdent 25% du revenu brut
d’exploitation, c’est-à-dire celui inscrit à la ligne 15 du tableau 6 de la DSF. Pour le cas particulier des
banques, le montant à retenir est celui inscrit à la ligne 21 du tableau 1A de la DSF.
C. Insistances fiscales
La déductibilité des intérêts rémunérant les prêts et autres avances obtenus auprès des
actionnaires, associés ou sociétés apparentées obéit désormais au traitement ci-après :
Situation N°1 : l’emprunt et les intérêts y relatifs sont conformes aux limites fixées par la loi.
Dans ce cas, l’entreprise n’est pas supposée être en situation de sous capitalisation. Dès lors, les
intérêts sont déductibles dans la limite du taux d’intérêt pratiqué sur les avances de la Banque Centrale
(BEAC) majorée de 2 points maximum.
Cas pratique :
L’entreprise SIKI Sarl a obtenu un prêt de 80.000.000FCFA de la part de sa société mère
domiciliée à Londres.
Les capitaux propres de cette entreprise s’élèvent à 200.000.000FCFA et le taux d’intérêt dudit
prêt est de 10%, tandis que le taux pratiqué par la BEAC s’élève à 12%. L’entreprise a généré un
revenu brut d’exploitation de 40.000.000 au cours de l’exercice N-1. Le sort des intérêts versés par
cette entreprise est le suivant :
Application numérique :
 Étape N°1 : vérification de la sous capitalisation par rapport aux capitaux propres
A titre de rappel, l’emprunt ne doit pas excéder 1,5 des capitaux propres
- Montant des capitaux propres (KP) = 200.000.000.000FCFA

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- Plafond d’emprunt ouvrant droit à la déductibilité des intérêts = 1,5 x KP soit (1,5 x
200.000.000.000 FCFA) = 300.000.000.000FCFA
- Montant de l’emprunt 80.000.000.000FCFA
Analyse : l’emprunt de 80.000.000.000 FCFA étant inférieur au plafond de déductibilité de
300.000.000.000 FCFA, l’entreprise n’est pas en situation de sous-capitalisation sur les volets
capitaux propres.
Étape N°2 : vérification de la sous-capitalisation par rapport par rapport au revenu brut
d’exploitation
A titre de rappel, les intérêts servis à la société mère ne doivent pas excéder 25% du revenu
brut d’exploitation.
- Montant de l’emprunt : 80.000.000.000FCFA
- Intérêts : 8.000.000.000 FCFA soit (10% x 80.000.000.000FCFA)
- Plafond des intérêts déductibles : 25% x RBE soit (25/100 x 40.000.000.000FCFA) =
10.000.000.000FCFA

Analyse : la montant des intérêts de 8.000.000.000fcfa étant inférieur au plafond des intérêts
déductibles (10.000.000.000fcfa), l’entreprise n’est pas en situation de sous-capitalisation au
regard du revenu brut d’exploitation.
A cet effet l’entreprise est habilitée à déduire intégralement les intérêts versés, le taux d’intérêt
étant inférieur à celui applicable par la BEAC, majorée de 2 points.
Si le taux appliqué était supérieur au taux de la BEAC majoré de 2 points soit 14%, en l’espèce
de 12%,la quotité supérieure serait réintégrée dans les mêmes conditions que les emprunts faits par les
personnes ou les sociétés non apparentées.
Situation N°2 : l’emprunt est supérieur à 1,5 fois les capitaux propres, mais les intérêts sont
inférieurs à 25% du revenu brut d’exploitation.
Dans ce cas, les intérêts afférents à la fraction de l’emprunt excédant 1,5 fois le montant des
capitaux propres ne sont pas déductibles. Ils sont réintégrés dans la base imposable à l’IS et à l’IRCM,
sans considération de l’exonération des emprunts extérieurs à l’IRCM prévue par les dispositions de
l’article 43 du CGI.
Application numérique :
- L’emprunt consenti par la société mère est de 600.000.000.000FCFA
- Montant des capitaux propres (KP) 200.000.000.000FCFA
- Plafond d’emprunt ouvrant droit à la déductibilité des intérêts = (1,5 x KP), soit 300.000.000.000FCFA

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- Quotité non déductible (QND) = (600.000.000.000FCFA – 300.000.000.000FCFA), soit


300.000.000.000FCFA
- Taux d’intérêt (Ti) = 10%
- Intérêts non déductible = (Ti x QND 10 % x 300.000.000.000FCFA). soit 30.000.000.000FCFA

Conséquence fiscale :
IS = (33 % x 30.000.000.000FCFA) soit 9.900.000.000 FCFA
IRCM = 30.000.000.000fcfa x 16.5% soit 4.950.000.000FCFA
NET DU (IS+IRCM)=14.500.000.000FCFA en principal
 Situation N°3 : l’emprunt est inférieur à 1, 5 fois les capitaux propres mais les intérêts
sont supérieurs à 25% du revenu brut d’exploitation.
Dans ce cas les intérêts afférents à la fraction excédentaire à 25%du résultat brut d’exploitation ne
sont pas déductibles.Ils sont réintégrés et imposables à l’IS et à l’IRCM, sans considération de
l’exonération des emprunts extérieurs à l’IRCM prévue par les dispositions de l’article 43 du CGI
Application numérique :
Soit un emprunt accordé à la société mère de 80.000.000.000FCFA assorti d’un taux d’intérêt de
60% et le revenu brut d’exploitation de 40.000.000.000fcfa :
- Montant de l’emprunt(EMP) : 80.000.000.000 FCFA
- Taux d’intérêt 60%
- intérêt applicable (IA) : (60% x EMP), soit 48.000.000.000FCFA
- montant du revenu brut d’exploitation (RBE) : 40.000.000.000 FCFA
- plafond des intérêts déductibles (PID) = (25% x RBE), soit 10.000.000.000fcfa
- montant à réintégrer = (IA-PID) soit 38.000.000.000fcfa
Conséquence Fiscale :
IS=(33 % X 38.000.000.000FCFA) soit 12.540.000.000FCFA
IRCM= (38.000.000.000x16.5%) soit 6.270.000.000FCFA
NET DU ( IS +IRCM) = 18.810.000.000FCFA en principal
Situation N°4 : l’emprunt est supérieur à 1,5 fois les capitaux propres et les intérêts sont
supérieurs à 25% du revenu brut d’exploitation
Lorsque les deux critères de la sous capitalisation sus-énumérés sont remplis les services
devront comparer les conséquences fiscales des deux et retenir la quotité des intérêts non déductibles
la plus élevée
Application numérique :
Sur la base des situations N°2 et N°3, le montant des redressements à retenir devra être :

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- Redressement sur la base de sous capitalisation fondé sur les capitaux propres (cas N°2)
=16.500.000.000FCFA en principal
- Redressement sur la base du revenu brut d’exploitation (casN°3)= 20.900.000.000FCFA en
principal

Dans cette hypothèse le redressement doit être opéré sur la base du revenu brut d’exploitation.
Enfin il est à retenir que ces mesures sont applicables pour les emprunts contractés à partir du 1er
janvier 2014, les intérêts rémunérant les emprunts obtenus avant cette date demeurent déductibles
conformément aux dispositions légales en vigueur à la date de signature de la convention de prêt.

2. Fonds mis à la disposition de l’entreprise par les non associés domiciliés au


Cameroun ou à l’Étranger
Le montant de l’intérêt annuel constitue des frais de siège et rémunérations versées.
AUTRE EXEMPLE :
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un Chiffre d’Affaires de 3 700 000 000 F CFA.
Le bénéfice comptable pour le compte de la même année s’établit à la somme des F CFA 1 200 000 000. En
examinant les comptes de gestion de ses entreprises, on peut se rendre compte que le comptable de l’entreprise a
comptabilisé :
a) Petit outillage de bureau 10 unités à 750 000 F CFA l’unité ;
b) Redevance versée à la société Belge pour utilisation de la marque de ses produits 48 000 000 F CFA
c) Redevance versée à une société centrafricaine pour utilisation de son nom commercial 45 000 000 F
CFA Cette entreprise détient 15 % du capital de la FLG.
d) Un Établissement de Crédit basé à Douala dénommée «Tordons le Cou à la Pauvreté » a mis à la
disposition de la SA FLG depuis 3 ans 600 000 000F CFA ; les intérêts que supporte la SA FLG dans le
cadre de cet emprunt s’élève à 20%.
e) Les actionnaires suivants ont prêté à la SA FLG en plus de leur participation dans le capital social au
taux de 15%:
- L’associé Laure Stella : 150 000 000 depuis le 1er Septembre 2009.
- Monsieur OTELE : 300 000 000 depuis le 1er Mai 2011.
Ces actionnaires détiennent 15 % du capital de la SA FLG. Et les capitaux propres s’élèvent à
750.000.000 de FCFA
f) Intérêts versés à une banque canadienne 20% rémunérant les 600 000 000 F CFA mis à la disposition de
l’entreprise le 1er Juillet 2008 et dont la durée de l’emprunt est de 15 ans.
TAF :
1- Procéder à l’analyse fiscale des charges et des produits.
2- Déterminer le résultat fiscal, base d’imposition de l’IS.
NB : Le taux des avances de la BEAC pour le compte de l’année 2011 a été de 14,5%.

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3- Reprendre l’analyse fiscale et déterminer le résultat fiscal sachant que le taux des avances de la BEAC
est passé de 10,5% à 13,5% le 1er Mai 2011.

SOLUTION
1- Analyse fiscale
a) Le petit outillage de (750 000 x 10)= 7 500 000 F CFA doit faire l’objet d’une réintégration dans la
mesure où le législateur fiscal a prévu que le petit outillage à inscrire en charge devrait être inférieur à la
valeur unitaire de 400 000 F CFA strictement
b) La redevance de 48 000 000 versée à une société Belge constitue une charge déductible dans la mesure où
cette société bénéficiaire de la redevance ne participe ni à la gestion, ni au capital social de la SA FLG versante
des redevances.
c) Les 45 000 000 F CFA versés à une société centrafricaine au titre de redevance pour utilisation de son
non commercial doit être réintégrée et nous allons déduire éventuellement 2,5 % du Résultat Fiscal
Intermédiaire (RFI) dans la mesure où cette entreprise participe au capital social de la Sa FLG camerounaise
versante de la redevance.
d) L’intérêt de cet emprunt de (600 000 000 x 20%) = 120 000 000 F CFA constitue les frais de siège pour
assistance financière. Il doit faire l’objet d’une réintégration et on doit déduire éventuellement les 5 % du
CAHT dans la mesure où nous sommes dans le régime de droit commun.
e) Les fonds mis à la disposition de l’entreprise par les actionnaires en plus de leur participation dans le
capital social devraient être rémunérés à un taux maximum égal à celui des avances de la BEAC majoré de 2%.
Il faut noter ici que les actionnaires dépositaires des fonds détiennent moins de 25 % du Capital Social. En
plus, les fonds déposés sont inférieurs à 1,5 les fonds propres (150.000.000 + 300.000.000 = 150.000.000 <
750.000.000x1,5=1.125.000.000)
Calcul des Intérêts comptables
 Placements :
- Associée Laure Stella 1er Septembre 2009 : 150 000 000 F CFA
150 000 000 x 15% = 22 500 000 F CFA
- Associé Monsieur OTELE 1er Mai 2011 : 300 000 000 F CFA

= 30 000 000 F CFA

Total des intérêts comptables : 52 500 000 F CFA


Calcul des intérêts fiscaux
- Laure : 150 000 000 x ( ) = 24 750 000 F CFA

- OTELE : CFA

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Total des intérêts fiscaux : 57 750 000 F CFA


Les intérêts comptables sont strictement inférieurs aux intérêts fiscaux. De ce point de vue, les
52 500 000 F CFA constituent une charge déductible. Le comptable de l’entreprise a respecté les prescriptions
fiscales : 15 ≤ (14,5 + 2).
f- Les intérêts de 120 000 000 versé à une banque constituent les frais de siège et rémunération versés
à l’étranger. Ils doivent faire l’objet d’une réintégration et on doit déduire 5% du résultat fiscal
intermédiaire (régime de droit de commun).
2-Détermination du résultat fiscal base d’imposition de l’IS.

Éléments Calculs Montants


Bénéfice comptable 1 200 000 000
Réintégrations
- Redevance 45.000.000
240 000 000
- Frais de siège et rémunération versé à l’étranger
- Petit outillage
7 500 000
Total réintégrations 292 500 000 + 292 500 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 1.492.500.000
Déduction
-quotte part des FSRVE
5% x 1.492..500.000 = 74 625 000 74 625 000
74 625 000< 240 000 000
- Quotte déductible de la redevance 37.312.500
1.492.500.000 x 2,5 % = 37.312.500 <
45.000.000
Total déductions 111.937.500 - 111.937.500
Résultat fiscal définitif (RFD) 1.380.562.500
0.3- Variation du taux des avances de BEAC.
 Calcul des intérêts comptables
Placements
Stella : 150 000 000 x 15% = 22 500 000 F CFA

OTELE : = 30 000 000 F CFA

Total : 52 500 000 F CFA


 Calcul des intérêts fiscaux
150 000 000 x = 150 000 000 F CFA

STELLA: 150 000 000 x x = 150 000 000 x x8= 21 750 000 F CFA

OTELE : 300 000 000 x (13,5 + 2) x = 31 000 000 F CFA


Total des intérêts = 52 750 000 F CFA

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Les intérêts fiscaux sont supérieurs aux intérêts comptables. De ce point de vue, le comptable a respecté
toutes les prescriptions fiscales. Il n’y a pas de réintégration ou de déduction. Le tableau de passage est
identique à celui établi à la question 2.
NB :
Lorsque les intérêts comptables sont supérieurs aux intérêts fiscaux, les différences doivent être
réintégrées.

Paragraphe 8 : Analyse Fiscale des Rémunérations du Personnel


Les rémunérations versées au personnel ne sont déductibles que si elles correspondent à un travail
effectif ; ne sont pas exagérées et sont déclarées en fin d’exercice.
Les allocations forfaitaires qu’une entreprise verse à ses salariés en vue de compenser ses frais engagés
pour des raisons de services (indemnité de fonctionnements, de représentation, de placement…) ne sont
déductibles de l’assiette de l’impôt que lorsque les frais de même nature n’ont pas été remboursés aux
bénéficiaires des allocations. En cas de cumul, on réintègre les allocations forfaitaires.
Pour la rémunération du personnel expatrié, parmi les cotisations patronales versées à l’étranger, seules
les cotisations versées en vue de la constitution de la caisse retraite sont déductibles dans la mesure où elles ont
un caractère obligatoire dans le pays d’origine et reste dans la limite des 15% du salaire de base.
Sont exclues des charges déductibles, que ce soit sous forme d’allocation forfaitaire ou remboursement des frais,
les dépenses et charges ayant trait à l’exercice de la chasse sportive, pêche sportive, à l’utilisation des bateaux
de plaisance, d’avion de tourisme.
À l’occasion des congés de leurs associés salariés de l’entreprise, les sociétés sont admises à porter en
déduction de leurs bénéfices à condition que les voyages ont été effectués, les frais de transport aller et retour
desdits associés, de leurs épouses, de leurs enfants en charge. Après paiement de ces frais de déplacement, on
ne devrait plus procéder à la dotation à un compte de provision.
Paragraphe 9 : Analyse fiscale des rémunérations du personnel non salarié : les jetons de présence
Les jetons de présence représentent des rémunérations allouées aux Administrateurs d’une entreprise.
Pour que ces jetons de présence soient considérés comme une charge déductible. Il faut :
- Qu’ils rémunèrent des travaux effectifs ;
- Qu’ils ne soient pas exagérés ;
L’effectivité des travaux est attestée par :
 La participation des administrateurs aux différentes séances du Conseil d’Administration avec
signature de feuilles de présence et participation aux travaux en commission et aux différentes délibérations.
 Les voyages d’études à l’étranger des Administrateurs pour nouer des partenariats ou des
stratégies de développement de l’entreprise.
 L’élaboration par les Administrateurs des Plans de Restructuration…..etc

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Paragraphe 10 : Analyse fiscale des rémunérations occultes


On appelle rémunérations occultes, des sommes d’argent qu’une entreprise verse à des tiers et refuse
manifestement de révéler les identités des bénéficiaires à l’Administration Fiscale.
Le traitement fiscal consiste ici à faire supporter à cette entreprise l’IRPP au taux le plus élevé (33%).
Cet IRPP est assorti d’une pénalité de 100% consacrée aux majorations d’impôt.
Si après avoir supporté cet IRPP au taux la plus élevé et assorti d’une pénalité, l’Administration Fiscale
a la possibilité de mettre la main sur ces bénéficiaires, elle est autorisée à imposer une fois de plus ces revenus
entre les mains de ces tiers.
Concrètement sur le plan fiscal, devant les rémunérations occultes, il faut procéder à la réintégration du
montant qui a été versé.Cette réintégration suppose une imposition au taux de 33 % car elle sera comprise dans
le résultat fiscal (base d’imposition de l’IS).
La pénalité de 100% de ces 33% constitue une majoration d’IS à prendre en considération lors de la
détermination de l’IS à verser.

Paragraphe 11 : Analyse fiscale des dépenses somptuaires.


Les dépenses somptuaires constituent des charges engagées par certains dirigeants de l’entreprise dont
l’objet pour lequel ces dépenses ont été engagées n’a rien à voir avec la gestion normale de l’entreprise. Par
exemple : verser 500 000 F CFA à une stagiaire prétextant qu’elle était très disciplinée pendant sa période de
stage.
Les dépenses somptuaires sont des charges non déductibles à réintégrer.
EXEMPLE :
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un bénéfice comptable de 960 000 000 F CFA.
Pour le compte de la même année, le Chiffre d’Affaires hors taxes est de 2 700 000 000 F CFA.
En examinant les comptes tenus par le comptable de l’entreprise, on relève les informations suivantes :
a) Salaire payé pour le compte de l’année 2011 : 36 000 000 F CFA. Dans ce montant, il existe 5 400 000
F CFA versé à la petite sœur du Directeur qui venait à l’entreprise uniquement 2 fois par semaine.
b) Cotisation retraite versée en Allemagne pour Monsieur ARTHUR, Cadre Comptable de la SA FLG de
nationalité Allemande : 8 000 000 F CFA. On précise que le salaire de base mensuel de Monsieur ARTHUR est
de 1 200 000 par mois.
c) Frais de transport remboursés à Monsieur GUDO, Directeur Général : 7 600 000 F CFA.
d) Le Directeur Général a régulièrement chaque mois 100 000 F CFA d’indemnité de transport.
e) L’associé NANA, employé de la SA FLG lors de la prise de son congé a perçu de l’entreprise 860 000 F
CFA de frais de déplacement.
f) 6 800 000 F CFA ont été versés à des tiers et l’entreprise n’a pas fait figurer leurs noms sur le Document
d’Informations sur le Personnel Employé(DIPE).

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g) Le Directeur Commercial au mois d’Août, s’est déplacé à Douala pour participer à un séminaire pour le
compte de l’entreprise. Il a engagé pour la circonstance 3 600 000 F CFA ; au retour de son voyage, il a été
remboursé sous présentation des notes des frais.
h) L’associé OKALA, Directeur Technique de la SA FLG lors de la prise de ses congés avec son épouse, a
reçu de son entreprise 1 860 000 F CFA. En observant le compte « dotation aux provisions », on se rend compte
que le comptable de l’entreprise à porté ce montant au poste « provision pour déplacement du personnel
associé ».
i) Le Directeur Général de le SA FLG a versé à mademoiselle ORNELLA, stagiaire comptable 2 800 000
F CFA justifiant ce versement par le caractère discipliné et très travailleuse de Mademoiselle
ORNELLA durant la période du 1er juin au 1er septembre 2011.
TAF :
1- Procéder à l’analyse fiscale des charges et des produits
2- Déterminer le résultat fiscal, base d’imposition de l’IS.
3- Présenter la liquidation de l’IS
Solution
1- L’analyse fiscale des charges et produits:
a) Le salaire 5 400 000 F CFA de la petite sœur du Directeur Général constitue une charge non déductible à
réintégrer car ne rémunérant pas un travail effectif.
Par contre (36 000 000 – 5 400 000) = 30 600 000 F CFA constitue des charges déductibles.
b) Cette cotisation retraite de 8 000 000 est exagérée puisque le législateur fiscal demande à ce que cette
cotisation n’excède pas 15% du salaire de base.
- Cotisation retraite du comptable : 8 000 000 F CFA
- Cotisation retraite fiscalement déductible : 1 200 000 x 15% x 12 = 2 160 000 F CFA
- Cotisation retraite excédentaire à réintégrer : 8 000 000 – 2 160 000 = 5 840 000 F CFA
c) Les 7 600 000 versés au Directeur Général GUDO pour indemnité de transport constituent une charge
déductible parce qu’il n’y a pas double emploi (cumul). En réalité, les frais de même nature n’ont pas été
restitués au Directeur Général.
d) Ici, il y a double emploi. L’indemnité régulièrement versée à ce Directeur Commercial soit 100 000 x 12
= 1 200 000 F CFA doit faire l’objet d’une réintégration (indemnité forfaitaire).
e) Les 860 000 F CFA versés à l’associé NANA constituent une charge déductible, les congés ont été
effectifs.
f) Les 6 800 000 F CFA constituent une rémunération occulte. Elles doivent faire l’objet d’une
réintégration. La pénalité de 100% de ces 33% sera prise en considération comme une majoration de l’IS lors de
la détermination de l’IS à verser.
g) Les 3 600 000 F CFA versés au Directeur Commercial constituent une charge déductible correspondant
à des déplacements effectifs.
h) Les 1 860 000 F CFA constituent une charge non déductible à réintégrer pour le double emploi.
i) Les 2 800 000 F CFA versés à Mademoiselle ORNELLA constituent des dépenses somptuaires qui
n’ont rien à voir avec l’activité normale de l’entreprise. Elles doivent faire l’objet d’une réintégration.
2- Détermination du résultat fiscal, base d’imposition de l’IS.

Éléments Calculs Montants


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Bénéfice comptable 960 000 000


Réintégrations
Salaire 5 400 000
Cotisation retraite 5 840 000
Indemnité forfaitaire 1 200 000
Congé Monsieur OKALA 1 860 000
Rémunération 6 800 000
Dépenses somptueuse 2 800 000
Total réintégrations 23 900 000 + 23 900 000
Résultat fiscal intermédiaire (RFI) 983 900 000
Déduction 0
Total déductions 0
Résultat fiscal définitif (RFD) 983 .900 000
Notons d’abord que ce contribuable relève du régime réel d’imposition puisque son Chiffre d’Affaires
est 50 000 000 F CFA.
3- Liquidation de l’IS
- Calcul du Minimum de Perception : MP = 2 700 000 000 x 2,2 % = 59. 400 000
- Calcul de l’impôt proportionnel au bénéfice :
983 .900 000 x 33% = 324. 687. 000 F CFA
- Minoration : MP = 59 400 000 F CFA
- Majorations : elles sont consacrées par la pénalité de 100% sur les rémunérations occultes :
6 800 000 x 33 % x 100% = 2 244. 000 F CFA
- IS à verser : Max (MP, IPB) + M – m
IS = Max (59 400 000;324. 687. 000) + 2 244. 000 – 59 400 000
= 324. 687. 000 F CFA + 2 244. 000 – 59 400 000
IS = 267.531.000 F CFA
Échéancier de l’IS :
- Au plus tard le 15 de chaque mois, le Minimum de Perception Mensuel de 4.950..000 doit être
versé dans les caisses de l’État ;
- Au 15 mars 2012, l’IS à verser de 267.531.000 F CFAdoit être acquitté en un versement unique.

Paragraphe 12 : Analyse fiscale des sommes versées en espèces, des impôts, taxes
et amendes ainsi que des primes d’assurance.
1. Sommes versées en espèces
Les sommes de montant strictement inférieur à 500 000 F CFA versées en espèces sont considérées
comme des charges déductibles.
Par contre, les sommes de montant supérieur ou égal à 500 000 F CFA versées en espèces constituent
des charges non déductibles à réintégrer.

2. Impôts - taxes – amendes


Seuls sont déductibles les impôts professionnels mis en recouvrement au cours de l’exercice et qui sont
bien à la charge de l’entreprise pour les parts incombant aux opérations faites au Cameroun.
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Les impôts directs sont déductibles et les impôts indirects sont non-déductibles.
De ce point de vue, les impôts indirects suivants sont non déductibles :
- L’impôt sur le revenu des personnes physiques ;
- La taxe sur la valeur ajoutée ;
- La taxe spéciale sur les rémunérations versées à l’étranger ;
- La taxe sur les armes à feu ;
- Les taxes, les contraventions, amendes, confiscation, pénalités de toute nature
Les impôts directs sont déductiblesnotamment :
- Les patentes et les licences ;
- L’impôt sur les sociétés ;
- Les droits d’enregistrement ;
- La taxe communale ;
- La taxe sur le bétail ;
- La taxe douanière ;
- La taxe forestière ;
- La taxe minière ;
- La taxe sur la distribution des crédits ;
- La taxe sur le bétail par an et par tête ;
 Les dégrèvements (l’atténuation, suppression ou remise d’un impôt ou une taxe au profit d’une
entreprise) accordés sur des impôts déductibles entrent dans les recettes de l’exercice au cours duquel
l’entreprise est avisée de leurs ordonnancements.
De ce point de vue :
 les dégrèvements portant sur les Impôts Directs sont des produits imposables de l’année durant laquelle
l’entreprise a reçu la Décision de l’annulation ou de la suppression
 les dégrèvementsportant sur les Impôts Indirects ne sauraient être portés en produits imposables ; si tel
est le cas, il faut out simplement les déduire.

3. Prime d’assurance
Sont déductibles des bénéfices imposables et pour la part des opérations incombant aux opérations faites
au Cameroun :
- Les primes d’assurances contractées au profit de l’entreprise si la réalisation du risque couvert
entraine directement une diminution de l’actif net.
- Les primes d’assurance constituant par elles-mêmes une charge d’exploitation.
- Les primes d’assurance maladie versées aux compagnies d’assurance locales au profit du personnel,
lorsque ne figurent pas dans les charges déductibles les remboursements des frais au profit des mêmes
personnes.

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- Les primes versées par l’entreprise aux compagnies d’assurance locale dans le cadre de contrats
relatifs aux indemnités de fin de carrière.
Par contre, ne sont pas admises en déduction du bénéfice imposable, les sommes constituées par l’entreprise en
vue de sa propre assurance.
EXEMPLE :
Une SA a comptabilisé pour l’année 2011, les opérations suivantes :
a) L’IS comptabilisé : 68 000 000 F FCA
b) Pénalité pour paiement tardif de l’IS : 24 000 000 F CFA
c) Police d’assurance souscrite pour les biens de l’entreprise : 35 000 000 F CFA
d) Assurance-vie sur la tête du Président Directeur Général : 25 000 000 F CFA
e) Dégrèvement d’impôt portant sur l’IS : 22 000 000 F CFA
f) Dégrèvement d’impôt portant sur la patente : 550 000 F CFA
g) Patente, licence : 2 500 000 F CFA
h) Dégrèvement portant sur l’IRPP comptabilisé dans les produits de l’exercice 10.000.000 de FCFA.
TAF :
Procéder à l’analyse fiscale de l’ensemble de ces opérations comptabilisées par l’entreprise.
SOLUTION :
a) Le montant de 68 000 000 F CFA comptabilisé constitue une charge déductible car l’IS est un impôt
direct.
b) Les 24 000 000 F CFA pour indemnité de paiement tardif de l’IS constituent une charge non déductible
à réintégrer pour la simple raison que chaque entreprise est tenue de s’acquitter de ses impôts à temps.
c) Les 35 000 000 F CFA de police d’assurance souscrits pour les biens de l’entreprise constituent une
charge déductible car entrainant une diminution de l’actif net.
d) Assurance vie sur la tête du Directeur Général de 25 000 000 F CFA constitue une charge non
déductible à réintégrer puisque n’étant pas souscrite dans l’intérêt collectif de tous les employés.
e) Le dégrèvement d’impôt portant sur l’IS constitue un produit ou recette à imposer car portant sur un impôt
direct. Comme il a été déjà comptabilisé, il n ya pas de réintégrations ni de déduction à faire.
f) Le dégrèvement de 550 000 F CFA porte sur un impôt déductible. Il a été comptabilisé dans les recettes
(produits) de l’entreprise. Il n’y a pas de réintégration, ni de déduction à faire.
g) Le montant de la patente de 2 500 000 F CFA constitue une charge déductible puisqu’il s’agit d’un impôt
direct.
h) Les 10.000.000 de FCFA doivent faire l’objet d’une déduction car c’est un impôt indirect (ce qu’il faut
remarquer ici est que l’année où le Comptable de l’entreprise avait enregistré cet impôt indirect dans les charges
normales de l’entreprise, il avait été réintégré et taxé).

Paragraphe 13 : Analyse fiscale des dons, libéralités et subventions


Les libéralités, dons et subventions ne constituent pas les charges déductibles du bénéfice imposable.
Cependant, des versements à des organismes de recherche et de développement et à des œuvres ou organismes

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d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, sportif, scientifique, social ou familial, à condition que
ceux-ci soient situés au Cameroun, sont admis en charge déductible dès lors qu’ils sont justifiés et restent dans
la limite de 0,5% ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel hors taxe.
Sont totalement admis en déduction ou en charge déductible dès lors qu’ils sont justifiés ;
- Les versements effectués à l’État ou aux Collectivités Territoriales Décentralisées en vue de
l’acquisition des antis-rétroviraux dans le cadre du traitement du VIH-SIDA ;
- Les versements effectués aux organismes de recherche et de développement agréés domiciliés au
Cameroun et intervenant dans le domaine de l’agriculture, de la santé et de l’élevage.
De même, les dons faits à l’occasion des calamités sont déductibles dans les formes et conditions fixées
par Arrêté du Ministère en charge de Finance.
NB : Les Dons et Subventions allouées aux clubs participants aux compétitions nationales
officielles d’élites, ou organismes agrées en charge de l’organisation des compétions sportives officielles,
sont admis en déduction dès lors qu’ils sont justifiés et dans la limite de 5% du chiffres d’affaire hors taxe
de l’exercice
Les dons et autres libéralités effectués auprès des Partis Politiques sont des charges non déductibles à
réintégrer car ces Partis ne font pas dans le social. Il en est de même des dons octroyés aux individus isolés ne
faisant pas partie des Organismes à caractère philanthropique.
Exemple :
La SA FLG, une entreprise camerounaise basée à Douala a comptabilisé pour le compte de l’année
2010, les opérations suivantes :
a) Don à un aveugle sourd-muet de la ville de Douala 850 000 F CFA
b) Don aux lions indomptables 45 000 000 F CFA
c) Don au Cap vert 10 000 000 F CFA
d) Don aux réfugiés béninois basés au Sénégal 5 000 000 F CFA
e) Don aux réfugiés centrafricains basés à Yaoundé 12 000 000 F CFA
f) Don au RDPC et au SDF respectivement 20 000 000 F CFA et 15 000 000 F CFA
g) Don à la fondation Chantal BIYA 15 000 000 F CFA
h) Don à la Communauté Urbaine de Douala pour achat des produits anti- rétro viraux pour soigner des
malades du VIH de BONAMOUSSADI : 25 000 000
i) Don de 25 000 000 F CFA à l’IRAD
j) Don à la fondation AD LUCEM pour achats des produits anti rétro viraux basé à Bafoussam 5 000 000 F CFA
k) Don à Piment de Bayangam(Équipe de troisième Division) 20 000.000
l) Don à la FECAFOOT 50.000.000
TAF : Procéder à l’analyse fiscale de ces opérations sachant que le chiffre d’affaires annuel hors taxe
de la SA FLG pour le compte de cette année est de 270 000 000 F CFA

SOLUTION :
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a) Les 850 000 F CFA versés à l’aveugle constituent une charge non déductible à réintégrer puisqu’il ne
fait pas partie d’un groupe à caractère philanthropique.
b) Charge déductible sous réserve de la limite de 0,5% du chiffre d’affaires.
c) Charge non déductible parce que l’organisme sportif bénéficiaire n’est pas situé au Cameroun
d) Les 5 000 000 F CFA versés au béninois basé au Sénégal sont non déductibles parce que l’organisme
bénéficiaire n’est pas situé au Cameroun.
e) Les 12 000 000 F CFA aux réfugiés centrafricains basés au Cameroun sont déductibles dans la limite de
0,5% du chiffre d’affaires hors taxe.
f) Les 35 000 000 F CFA versés aux partis politiques sont non déductibles car ils ne font pas dans le social.
g) Les 15 000 000 F CFA versés à la fondation Chantal BIYA constituent une charge déductible à
concurrence 0, 5 % du chiffre d’affaires hors taxe
h) Les 25 000 000 F CFA versés à la Communauté Urbaine de Douala constituent une charge
intégralement déductible dans la mesure où le législateur fiscal a consacré que les sommes d’argent versées à
l’État ou aux Collectivités Territoriales Décentralisées pour l’acquisition des produits antirétroviraux pour les
malades de VIH SIDA soient intégralement déductibles.
i) Don de 25 000 000 F CFA à l’IRAD constitue une charge totalement déductible dans la mesure où cet
organisme agréé fait des recherches dans le domaine de l’agriculture.
j) Les 5 000 000 F CFA versés à l’association AD LUCEM constituent une charge déductible à
concurrence de 0,5 % du chiffre d’affaires hors taxe.
k) Les 20 000 000 versés à Piment de Bayangamsont déductibles dans la limite de 5% du chiffre d’affaires
annuel hors taxes
l) Don déductible dans la limite de 5% du chiffre d’affaires annuel hors taxes
Analyse comptable :
Dons Intégralement Déductibles
- Don à la CUD 25.000.000
- Don à l’IRAD25.000.000
Total 50.000.000
Dons Intégralement non Déductibles
- Don au RDPC 20.000 .000
- Don au SDF 15.000.000
- Don l’aveugle sourd muet 850.000
- Don au Cap Vert 10.000.000
- Dons au Réfugiés béninois basé au Sénégal 5.000.000
Total 50. 850.000
Dons déductibles dans la limite 0,5% du chiffre d’affaires
 Dons comptables :
Lion 45 000 000 F CFA
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Fondation Chantal BIYA 15 000 000 F CFA


République centrafricaine 12 000 000 F CFA
Don à la Fondation AD-LUCEM 5.000.0000
Total : 77 000 000 F CFA
 Dons fiscalement déductibles
270 000 000 x 0,05% = 1 350 000 F CFA
*Don excédentaire à réintégrer :
77 000 000 – 1 350 000 = 75 650 000 F CFA

Dons déductibles dans la limite 5% du chiffre d’affaires


 Dons comptables
- Don àPiment de Bayangam20.000.000
- Don à la Fécafoot 50.000.000
TOTAL 70.000.000
 Dons Fiscaux 270.000.000 x 5% = 13.500.000
 Dons excédentaires à réintégrer 70.000.000- 13.500.000 = 56.500.000

Paragraphe 14 : Analyse fiscale des charges immobilisées, des créances et des


libellées en devises (en monnaies étrangères)
1. Les charges immobilisées
- Ces frais immobilisés constituent des charges déductibles du 1er exercice où ceux-ci ont été engagés
lorsque l’entreprise a décidé de ne pas les inscrire en actif immobilisé ;
- Lorsque l’entreprisedécide d’immobiliser ces frais seuls, le montant de l’amortissement annuel
constitue la charge déductible.
Les frais immobilisés sont consacrés par les frais de constitution, des frais de recherche et de
développements, les primes de remboursement des obligations.

2. Les créances et dettes libellées en devises


Les pertes de change ne donnent pas lieu à la constitution des provisions. Toutefois, les écarts de
conversion de devises ainsi que les créances et dettes libellées en monnaie étrangère par rapport aux montants
initialement comptabilisés sont évalués à la clôture de chaque exercice en fonction du cours de change et pris en
compte pour la détermination du résultat imposable de l’exercice.
Les écarts de conversion constatés sur les dettes de moins d’ un an libellées en devises sont pris en
compte pour la détermination du résultat imposable du même exercice. Par contre, les écarts de conversion
constatés sur les dettes à long terme et à moyen terme sont pris en compte à concurrence de la cadence du
remboursement effectif. Il va de même pour les créances à court terme, moyen terme et long terme.
EXEMPLE :

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Une créance de 800 dollars est enregistrée le 1er Janvier 2011 pour une valeur de 560 000 F CFA. Au
31/12/2012 de la même année, le cours du dollar est de 650 FCFA.
TAF :
Déterminer l’écart de conversion et préciser le traitement fiscal.
SOLUTION :
Montant de la créance au 31/12/2011 : 800 x 650 = 544 000 F CFA
Montant de la créance au 01/01/2012 : 560 000 F CFA
Écart de conversion : 544 000 – 560 000 = - 16 000 F CFA
Il s’agit ici d’une perte de charge qui devrait amoindrir la base d’imposition. En fait, il s’ agit d’une
charge déductible.

Paragraphe 15 : Analyse fiscale des pertes diverses


Sont déductibles du bénéfice :
- Les pertes proprement dites constatées sur les éléments de l’actif immobilisé ;
- Les pertes relatives aux créances irrécouvrables ayant fait l’objet d’épuisement de l’ensemble des
voies et moyens de recouvrement amiable ou forcé prévus par l’OHADA portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et de voies d’exécution.
- Les détournements et vols, les manquants (stocks) sont déductibles si l’entreprise s’entoure de
quelques précautions telles que la plainte contre le voleur, le procès verbal contre le voleur, le constat par un
commissaire des avaries s’il y a dégât.

Paragraphe 16 : Analyse fiscale des sommes versées dans les paradis fiscaux et
autres organismes non reconnus
Sont non déductibles :
- Des charges justifiées par des factures ne comprenant pas de Numéro d’Identifiant Unique (NUI) à
l’exception des factures des fournisseurs étrangers ;
- Les charges relatives aux rémunérations de toutes natures versées aux professionnels libéraux exerçant
en violation de la réglementation en vigueur régissant leurs professions respectives.
- Les charges et rémunérations de toute nature comptabilisées par une personne physique ou
morale domiciliée ou établie et liées aux transactions avec des personnes physiques ou morales
domiciliées ou établies dans un territoire ou un État considéré comme Paradis Fiscal, ne sont pas
déductibles pour la détermination de l’IS ou de l’IRPP.Toutefois, les achats des biens et des
marchandises nécessaires à l’exploitation acquis dans leurs pays de production et ayant été étant
soumis aux droits de douane et ainsi que les rémunérations, prestations de services liées y relatives
sont déductibles.
NB : est considéré comme un Paradis Fiscal, un État ou un territoire dont le taux de l’impôt sur les revenus des
personnes physiques ou morales est inférieur au 1/3 de celui pratiqué au Cameroun, ou encore, un État ou un

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territoire considéré comme non coopératif en matière de transparence et d’échange d’informations à des fins
fiscales par des Organisations Financières Internationales. Le taux de l’IRPP est de 33%. Cependant en matière
de Revenus de Capitaux Mobiliers, le taux de l’IRPP est 16, 5% CAC compris. Cet IRPP est encore appelé
IRCM. Le taux de l’IRPP sur les Revenus Salariaux est de 38,5% CAC compris.

Paragraphe 17: Analyse fiscale de la dotation aux amortissements


La déductibilité des amortissements obéit à deux types de conditions à la fois sur le fond et sur la
forme.

1. Les conditions de fonds


- Le bien doit être sujet à dépréciation du fait de l’usage ou du temps ; ce qui exclut par exemple les
titres de participation :
- Le bien doit être inscrit comme tel à l’actif du bilan,
- Le bien doit être affecté aux activités imposables au Cameroun
- La dépréciation doit être obligatoirement comptabilisée sans que le montant déduit ne soit supérieur
à celui consacré par le Code Général des Impôts.
NB : le système d’amortissement fiscalement admis est le système linéaire.

2. Les conditions de forme


Le code général des impôts impose aux établissements soumis au Régime du Bénéfice Réel de fournir
en même temps que leur déclaration du résultat, un état détaillé des immobilisations et des amortissements
correspondants (tableaux 7 et 8) du Système Allégé de la DSF, tableau 9 et 10 du Système Normal de la DSF.
La base de calcul des amortissements est constituée par la valeur d’origine des biens considérés.Pour les
immobilisations apportées par des tiers, la base de calcul est consacrée par la valeur d’apport c'est-à-dire de
l’estimation nette donnée au bien apporté dans le bilan de la société réceptrice.
Le système d’amortissement linéaire constitue le régime de droit commun (c'est-à-dire le système fiscal
admis) et s’applique à toutes les immobilisation pour lesquelles il n’est pas prévu de régime particulier. Le point
de départ dans le temps de l’amortissement linéaire est constitué par la date de mise en service. L’amortissement
s’arrête après la durée probable de vie de l’immobilisation.
L’annuité d’amortissement est obtenue en appliquant à la base de l’amortissement le taux maximal fiscal.
Lorsque l’annuité comptable est supérieure à l’annuité fiscale, l’excédent doit être réintégré à la base
comptable. Les amortissements ainsi réintégrés peuvent être admis en déduction durant les exercices au
cours desquels, l’entreprise a pratiqué un amortissement insuffisant ou même pour lesquels elle a cessé
l’amortissement d’après le tableau d’amortissement comptable.
EXEMPLE 1 :
Une société anonyme a acheté le 1er Janvier 2011, un matériel de transport valant 30 000 000 F CFA.
Au 31/11, le comptable de l’entreprise a appliqué un taux d’amortissement de 20% alors que le taux fiscal admis
est de 10%.

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AF :
1- Déterminer le montant de l’annuité de l’amortissement sur le plan comptable
2- Calculer le montant d’amortissement annuel fiscal admis.
3- Calculer l’amortissement excédentaire à réintégrer.
SOLUTION :
1- Calcul de l’annuité de l’Amortissement Comptable (AC)
AC = 30 000 000 x 20% = 6 000 000 F CFA
2- Calcul de l’annuité de l’Amortissement Fiscal (AF)
AF = 30 000 000 x 10% = 3 000 000 F CFA
3- Calcul de l’amortissement excédentaire à réintégrer (AC)
AE = 6 000 000 – 3 000 000 = 3 000 000 F CFA
Exemple 2 :
Le 1er Août 2010, la SA FLG a acheté une immobilisation à 75 000 000 F CFA. La durée de vie
fiscalement admise est de 10 ans. Cependant le comptable de l’entreprise applique chaque année un taux
d’amortissement de 20%.
TAF :
Présenter le tableau d’amortissement en y faisant apparaître toutes les corrections fiscales.
Solution :
- Date d’acquisition fiscale : 1/08/2010 Vo = 75 000 000
- Durée de vie fiscale : 10 ans
- Taux fiscal : 10%

- 1ere annuité fiscal : = 3 125 000 F CFA


- Amortissement annuel : 75 000 000 x 10% = 7 500 000 F CFA
- Amortissement complémentaire : 75 000 000 x 10% x7/12 = 4 375 000 F CFA
- Durée de vie comptable : 100/20 = 5ans
- 1er annuité : 75 000 000 x 20% x 5/12 = 6 250 000 F CFA
- Annuité annuel : 75 000 000 x 20% = 15 000 000 F CFA
- Amortissement complémentaire : 75 000 000 x 20% x 7/12 = 8 750 000 F CFA

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Somme Correction fiscal


Valeur Annuité Annuité Somme d’amortissements Valeur nette Valeur nette
Période d’amortissements
d’origine comptable fiscale pratiqués par le comptable comptable fiscal Déductions Réintégrations
pratiqués par le fisc
1 75 000 000 3 250 000 3 125 000 6 250 000 3 125 000 68 750 000 71 875 000 - 3 125 000
2 75 000 000 15 000 000 7 500 000 21 250 000 10 625 000 53.750.000 64 375 000 - 7 500 000
3 75 000 000 15 000 000 7 500 000 36 250 000 18 125 000 38 750 000 56 875 000 - 7 500 000
4 75 000 000 15 000 000 7 500 000 51 250 000 25 625 000 23 750 000 49 375 000 - 7 500 000
5 75 000 000 15 000 000 7 500 000 66 250 000 33 125 000 8 750 000 41 875 000 - 7 500 000
6 75 000 000 8 750 000 7 500 000 75 000 000 40 625 000 - 34 375 000 - 4 250 000
7 75 000 000 - 7 500 000 - 48 125 000 - 26 875 000 7 500 000 -
8 75 000 000 - 7 500 000 - 55 625 000 - 19 375 000 7 500 000 -
9 75 000 000 - 7 500 000 - 63 125 000 - 11 875 000 7 500 000 -
10 75 000 000 - 7 500 000 - 70 625 000 - 4 375 000 7 500 000 -
11 75 000 000 - 4 375 000 - 75 000 000 - - 4 375 000 -
Total - 75 000 000 75 000 000 34 375 000 34 375 000

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Exemple 3 :
Le comptable de la SA. FL.G a appliquée le système d’amortissement dégressif sur une
immobilisation acquise le 01/01/2013. La VNC à la fin de l’année 2013 est de 300.000.000 FCFA.
Cette VNC est de 225.000.000FCFA AU 31/12/2014. La durée de vie de cette immobilisation est
supérieure à 6 ans.
TAF :
1) Calculer l’annuité d’amortissement comptable pour l’année 2014 :
2) Calculer l’annuité d’amortissement fiscale pour l’année 2014 :
3) Calculer l’amortissement excédentaire à réintégrer pour l’année 2014.
Solution
RAPPEL
Le système d’amortissement fiscalement admis est le système linéaire (système constant). Sur
tout autre plan, dans le système d’amortissement dégressif, les valeurs nettes comptables suivent une
progression géométrique décroissante de raison q ; q= 1 – t’avec t’= taux dégressif. De ce point vue,
VNC 2014 = VNC2013 (1 – t’)
225.000.000 = 300.000.000 (1 – t’)
(1 – t’) = 225.000.000 / 300.000.000
= 0.75
t’ =1 - 0.75
= 0.25
= 25%
Annuité comptable de l’exercice 2014 = 300.000.000 – 225.000.000 ou 300.000.000* 25%
= 75.000.000 FCFA
Pour trouver l’annuité fiscale de l’exercice 2014, il faut retrouver le taux constant et la valeur
d’origine.
Taux constant = taux dégressif / 2.5 (puisque la durée est supérieure à 6 ans)
= 25/2.5
= 10%
Calcul de la valeur d’origine :
V0 – V0*25% = 300.000.000FCFA
0.75 V0 = 300.000.000
V0 =300.000.000/ 0.75
V0= 400.000.000 FCFA
Annuités fiscales 2014 = 400.000.000* 10% = 40.000.000 FCFA
Amortissements excédentaires à réintégrer = 75.000.000 – 40.000.000 = 35.000.000 FCFA

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Paragraphe 18 : analyse fiscale des provisions


Une provision est une déduction, une perte de valeur destinée à faire face ultérieurement à une perte ou
une charge dont l’objet est nettement précisé et dont la réalisation incertaine est probable compte tenu des
évènements survenus au cours de l’exercice et qui existent toujours à la clôture de l’exercice.
La déduction des provisions doit obéir à deux types de conditions à la fois sur le fonds et sur la forme.

1. Les conditions de fond


Les provisions doivent :
- Être destinées à couvrir des charges ou des pertes déductibles
- Être nettement précisées quant à leur nature et leur montant.
- La provision doit être probable et non éventuelle.

2. Les conditions de formes


Les provisions doivent :
- Être comptabilisées avant la clôture de l’exercice
- Être mentionnées sur le relevé des provisions de la DSF Système Normal.

3. Sort des provisions


Les provisions ont un caractère provisoire. Les provisions régulièrement constituées, deviennent sans
objet dès lors que le risque se réalise. Elles doivent être réintégrées au résultat de l’exercice de la réalisation du
risque et la charge est déductible. Mais, dans la mesure où la réintégration est déjà effectuée par la reprise, il n’y
aura pas de redressement fiscal à faire. Les provisions irrégulièrement constituées étant rapportées au résultat de
leur constitution, leur reprise ne constitue pas un produit imposable quant elles deviennent sans objet. Elles sont
alors déduites du résultat.

4. Analyse de quelques provisions


 Provisions pour créances douteuses
Elles sont déductibles si le client a fait faillite, s’il y a eu des traites protestées ou s’il y a eu contentieux.
En somme, devant les provisions pour créances douteuses, il faut tout simplement les considérer comme des
charges déductibles.
 Provisions pour dépréciation de fond de commerce
Elles peuvent être justifiées par une baisse anormale des bénéfices ou une baisse constante et soutenue
du chiffre d’affaires. Le non renouvellement d’un bail peut suggérer la constitution d’une provision déductible à
condition qu’il soit pris en considération dans le constat de non renouvellement.

 Provisions pour dépréciation de personnel


Les frais de personnel constituent une charge seulement au cours de l’exercice où ils sont engagés. Les
entreprises ne peuvent donc constituer en franchise d’impôt une provision pour salaire à payer, l’année suivante
ou une provision pour congés payés.

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 Provisions pour déprécation du terrain


Elles sont déductibles si le terrain se trouve frappé d’une servitude ou s’est déprécié par un plan
d’urbanisation.
 Provision pour hausse de prix
Charge non déductible parce que l’objet de la provision n’est pas nettement précisé.
 Provisions pour risques généraux
Elles ne sont pas déductibles car elles ne sont pas individualisées ou nettement précisées.
 Provisions pour propre assureur
Charge non déductible car les charges provisionnées sont hypothéquées.
 Provision sur l’État et les Collectivités Territoriales Décentralisées
Carge non déductible car l’État et les Collectivités Territoriales Décentralisées ne sont jamais douteux.
NB : l’analyse fiscale de la déductibilité des provisions pour créances et engagements douteux dans des
établissements de crédit.
Pour les établissements de crédit, la déduction pour créances et engagements douteux est étalée sur :
- 2 ans lorsqu’il s’agit des créances et engagement douteux dont les risques ne sont couvert ni par les
garanties réelles, ni par la garantie de l’État. La déduction ne peut être supérieure à 50% des créances et
engagements douteux pour la 1ère année et 25 % pour la 2ème année.
- 3 ans lorsqu’il s’agit des créances et engagements douteux dont les risques sont couverts par des
garanties réelles. La déduction ne peut être supérieure qu’à 25% des créances et engagement douteux pour la 1ère
année, 50% pour la 2ème année et 50% pour la 3ème année.
Le sort de ces provisions doit être définitivement déterminé à l’issue de la 3ème année de leur
constitution exclusion faite de celles se rapportant aux créances et engagements douteux devant les tribunaux.
EXEMPLE 1 :
La Sa FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un bénéfice comptable de 972 000 000 F CFA. Le
chiffre d’affaires avancé par la comptabilité pour le compte de la même année s’élève à 2 400 000 000 F CFA.
En examinant le compte de gestion de l’entreprise, on peut noter les informations suivantes enregistrées par le
comptable de l’entreprise.
a) Provisions sur la Commune Urbaine de Yaoundé 5 000 000 F CFA
b) Provision pour créances douteuses 6 000 000 F CFA
c) Provisions pour grosse réparation 7 500 000 F CFA
TAF :
Procéder à l’analyse fiscale de l’ensemble des opérations.
SOLUTION :
- Les 5 000 000 F CFA sur la Commune Urbaine de Yaoundé constituent une charge non déductible
puisque l’État et les Collectivités Décentralisés ne sont jamais douteux.
- La provision pour créances douteuses de 6 000 0000 F CFA constitue une charge déductible.
- La provision pour grosse réparation de 7 500 000 F CFA constitue une charge non déductible puisque
l’objet de la provision n’est pas nettement précisé.

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EXEMPLE 2 :
Un Établissement de Crédit dénommé « la Pauvreté n’est qu’un Triste Souvenir : PTS » a réalisé
pour le compte de l’année 2011, un bénéfice comptable de 37 000 000 F CFA. Son chiffre d’affaires s’élève à
480 000 000 F CFA. En examinant les comptes de gestion tenus par le comptable de l’entreprise, on peut noter
les informations suivantes :
a) Provisions pour congés payés 40 000 000 F CFA
b) Provisions pour crédit impayé à l’échéance 25 000 000 F CFA. Le crédit a été octroyé le 1er Avril
2011.Le capital restant dû au moment de la constitution de la provision est de 70.000.000
c) Le Directeur General de cet établissement de crédit à versé à Mlle NANA 2 000 000 F CFA pour son
anniversaire. Mlle NANA est en stage pré emploi dans cet Établissement de Crédit depuis 4 mois.
TAF :
Procéder à l’analyse fiscale de l’ensemble de ces opérations sachant que le crédit octroyé était sécurisé
par une garantie hypothécaire.
Reprendre la question précédente en sachant que le crédit était sécurisé par une caution morale.
SOLUTION :
Analyse fiscale :
a) Les 40 000 000 F CFA des congés payés constituent une charge non déductible puisque les frais de
déplacement sont comptabilisés en charge déductible.
b) Le législateur précise que le montant des provisions pour créances et engagement douteux lorsque le
crédit est couvert par une garantie réelle, ne devrait pas excéder 25% du montant de la créance pour le
compte de la 1ère année.
- Provision comptable : 25 000 000 F CFA
- Provision fiscalement déductible : 70 000 000 x 25% = 17 500 000 F CFA
- Provision excédentaire à réintégrer : 25 000 000 – 17 500 000 = 7 500 000 F CFA
c) Les 2 000 000 à verser à Mlle NANA constituent des charges à réintégrer parce que cette charge n’a
rien à voir avec l’activité normale de l’entreprise.
Ici, nous allons seulement analyser la provision sur le crédit impayé. Étant donné que le crédit n’est pas sécurisé
par une garantie réelle ou celle de l’État, le montant de la provision fiscalement déductible pour le compte de
l’année est de 50%.

- Provision comptable : 25 000 000 FCFA


- Provision fiscalement déductible : 70 000 000 x 50% = 35 000 000 F CFA
- Les : 25 000 000 constituent une charge normale
Exercice 3 : Pour le Compte de l’année close au 31/12/2014, la Sa FLG a enregistré une provision pour
dépréciation de créances douteuses sur le client NANA d’un montant de 236.250.000 F CFA. La
créance de la SAFLG sur ce client est de 540.000.000 FCFA. Au 31/12/2014, M. NANA est en faillite.

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L’extrait de sa situation patrimoniale est la suivante : total des biens : 1.935.000.000 FCFA ; total des
dettes : 2.403.750.000 FCFA comportant 60.000.000 FCFA de créance privilégiées.
T.A.F
1- Déterminer la provision fiscalement déductible
2- Déterminer la provision excédentaire à réintégrer
Solution :
Rappel :
Lorsqu’un client est en faillite et que certains créanciers avaient protégé leurs créances, ceux-ci
seront désintéressés en priorité. De ce point de vue, on est appelé à calculer le taux de récupération
possible sur la créance. Ce taux se calcule de la façon suivante :
A - Total des Biens restant pour désintéresser les Créanciers Ordinaires (Chirographaires) =
Total Actif – Créances Privilégiées (protégées)
B- Total des Dettes Chirographaires = Total des Dettes de l’Entreprise – Créances Privilégiées
C- Taux de Récupération = A/B x 100
Application :
A- Total des biens pour désintéresser les créanciers ordinaires = 1.935.000.000 –
60.000.000
1.875.000.000 FCFA
B- Dettes chirographaires = 2.403.750.000 – 60.000.000= 2.343.750.000 FCFA
C- Taux de récupération = A/B x100= 1.875.000.000 / 2.343.750.000 x 100 = 80%
D- Taux de pertes ou taux de la provision= 100 - TR = 100 – 80 = 20%
- Provisions comptables : 236.250.000 FCFA
- Provisions fiscales : 540.000.000 * 20% = 108.000.000 FCFA
- Provisions excédentaires à réintégrer = 236.250.000 – 108.000.000 = 128.250.000 F CFA

SECTION VI : ANALYSE FISCALE DES PRODUITS.


Les produits constituent les ressources qui contribuent à l’enrichissement de l’entreprise. Ils
englobent :
- Les produits d’exploitation provenant de la vente des marchandises et des rémunérations
des prestations fournies ;
- Des produits accessoires tels que les subventions reçues;
- Des produits exceptionnels constitués des plus values de cessions, des reprises des
amortissements et des provisions.
L’assiette de l’IS est constituée des produits acquis et non des produits ou revenus perçus
(encaissés) à cause des dettes ou des créances. En d’autres termes, l’assiette de l’IS tient compte de
l’ensemble de créances et de dettes qui sont devenues certaines dans leur principe et leur montant au
cours de la période même si le montant n’est payable qu’ultérieurement.

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Paragraphe 1: Analyse fiscale de la production vendue et de la vente des


marchandises
Elles sont rattachées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel intervient la livraison des biens.
Pour les fournitures et les services, la vente est liée à l’exercice au cours duquel intervient l’achèvement
de la prestation, lors de la livraison des biens. Le produit vendu est déjà un produit imposable. En matière de
services, le prix du service est un produit imposable au moment de l’achèvement de l’exécution de ce service.

Paragraphe 2: Analyse fiscale de la production stockée et la production


immobilisée
Ces produits ne sont pas en principe imposable car ils sont soient stockés, soient immobilisés et non
livrés à la clientèle.
On les impose pour annuler les charges de production correspondantes et respecter le principe fiscal
selon lequel une charge n’est déductible des résultats que si les revenus qu’elle a permis d’acquérir ou de
conserver ont été compris dans ce résultat.

Paragraphe 3: Analyse fiscale des produits accessoires


Les produits réalisés à l’occasion de la gestion de l’entreprise mais ne se rattachant pas à son objet
principal ou provenant de la mise en valeur de certaines éléments de l’actif sont normalement pris en compte
dans la détermination du profit imposable à l’IS même si ces revenus pouvaient être imposés au titre d’autres
catégories de revenus. Ainsi, par exemple, les revenus fonciers acquis par les entreprises soumises à l’IS sont
imposés à ce titre et non au titre de Revenus fonciers.

Paragraphe 4: Analyse fiscale des subventions


1. La subvention d’exploitation
Elle est un produit imposable.

2. Analyse fiscale de la subvention d’investissement


L’imposition de ces subventions est étalée sur la durée de vie de l’immobilisation que cette
subvention a permis d’acquérir. Concrètement, la durée de vie de l’imposition de la subvention
d’investissement est proportionnelle à la durée de vie de l’immobilisation que cette subvention a
permis d’acquérir.
EXEMPLE :
Le comptable de la SA FLG a comptabilisé pour le compte de l’année 2011 les opérations
suivantes :
a) Vente des marchandises 3 700 000 000
b) Production stockée 600 000 000
c) Production immobilisée 240 000 000
d) Produits accessoires : 160 000 000
e) Subvention d’exploitation 150 000 000

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f) Le 1er mai, la SA FLG a reçu de la Communauté Urbaine de Yaoundé 250 000 000 de
subvention pour acquérir une nouvelle unité de production. Cette subvention a été comptabilisée dans
les produits de l’entreprise.
g) Le 1er juillet, cette entreprise a reçu une deuxième subvention d’investissement à hauteur de
60 000 000 d’une société de crédit bail de la place.Le 1er septembre, entreprise a procédé à
l’acquisition de cette unité à hauteur de 60 000 000. La durée de vie de cette unité de production est 5
ans amortissables de façon linéaire. Dans les produits imposables de l’année 2011, le comptable a
comptabilisé au titre de l’imposition de cette subvention 1800 000.
h) Le 1er Aout de la même année, l’entreprise a reçu d’une autre de société de crédit bail
90 000 000 pour l’acquisition d’une voiture de transport. Cette immobilisation a été acquise le 1 er
Octobre 2011. Cette immobilisation est amortissable de façon constante pendant 10 ans. Le comptable
de l’entreprise a comptabilisé dans le cadre de cette subvention pour le compte de l’année 2011 un
montant de produit s’élevant à 5 400 000.
TAF:
Procéder à l’analyse fiscale de l’ensemble de ces opérations.
SOLUTION
a) Les 3 700 000 000 de marchandises constituent un produit imposable : il n’ya pas de
réintégration ni de déduction à faire puisqu’étant déjà enregistré par le comptable.
b) Les 600 000 000 de produits stockés constituent un produit imposable : il n’y a pas de
réintégration ni de déductions à faire car elle est prise en considération dans la base comptable.
c) Les 160 000 000 de produits accessoires constituent un produit imposable (il n’ya pas de
réintégration ni de déduction à faire ; ce montant est déjà compris dans la base comptable)
d) Les 150 000 000 de subvention d’exploitation sont un produit imposable (il n’y a pas de
réintégration ni de déduction à faire étant car déjà comptabilisés dans la base comptable)
e) les 250 000 000 reçus de la Communauté Urbaine sont comptabilisés dans les produits de
l’entreprise et constituent un produit à déduire en ce sens que le législateur fiscal dispose que les
subventions d’investissement ne constituent pas de produits imposables a l’année d’encaissement ou
de réception des dites subventions. L’imposition est étalée sur la durée de vie de l’immobilisation que
la subvention a permis d’acquérir
f) Le montant de la subvention d’investissement de 60 millions reçus a permis d’acquérir un
immobilier le 1er septembre dont la durée de vie est de 5ans.
De ce point de vue, la durée de vie d’imposition de la subvention est de 5ans. Il faut se
rappeler que lorsqu’une immobilisation est acquise en cours d’exercice, le 1er montant est calculé
prorata temporis. Dans le même ordre d’idée, la 1ere imposition de la subvention d’investissement doit
aussi se calculer prorata temporis

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g)
- Subvention comptable ramenée à la base d’imposition 1 800 000
- Subventiondevant être fiscalement ramenée à la base d’imposition

- Subvention à réintégration a la base 4 000 000 – 1 800 000 = 2 200 000


h)
- Subvention ramené par le comptable dans la base d’imposition : 5 400 000

- Subvention fiscalement impossible :

- Subvention exagérée à déduire : 5 400 000 – 2 250 000 = 3 150 000


EXEMPLE 2 :
La SA FLG a perçu le 1er mai 2011, une subvention de 120 000 000 de la Commune Urbaine de Yaoundé
le 16 Juillet 2011, l’entreprise a acheté un appareil de production a hauteur de 180 000 000 en utilisant la
subvention reçue.
La durée de vie de l’immobilisation ainsi acheté est de 4 ans.
TAF
Déterminez le montant de subvention à ramenerà la base imposable pour le compte de l’année 2012 sachant
que la subvention reçue était une subvention d’investissement.
SOLUTION :
Montant de la subvention à ramener a la base imposable

=12 500 000

Paragraphe 5: Analyse fiscale des produits financiers


Les produits financiers reçus par une entreprise comprennent généralement :
- Les produits des actions et parts de capital ainsi que les revenus assimilés ;
- Les revenus des comptes courants ;
- Les revenus des créances, dépôts et cautionnements ;
- Les revenus des obligations et titres d’emprunt négociables.
- Les revenus locatifs.
Ces revenus ou ces produits doivent être compris dans la base imposable pour leur valeur brute. S’ils
sont enregistrés à la valeur nette c’est-à-dire déduction faite sur L’IRCM, il y a lieu de réintégrer cet impôt ou
cet IRCM retenu à la source et qui vaudra crédit d’impôt (ceci ne concerne pas les produits concernant le
Régime des Société Mères et Filiales qui sont soumis à un traitement fiscal particulier qui sera abordé plus
loin).

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NB : Rappelons pour des fins utiles que le taux de L’IRCM au Cameroun est de 15% en principal, majoré de
10% représentant les CAC soit un taux global de 16,5 %. Ce taux s’applique sur le produit financier brut.
Exemple
Un Établissement de Crédit constitué sous forme de SA dénommée « Tordons le Cou à la Pauvreté :
T.C.P» a servi à la SA FLG les produits de dépôts à terme pour un montant de 8 350 000 comptabilisés à la
valeur nette.
TAF
1- Déterminer le montant brut des intérêts ainsi perçus
2- Déterminer le montant de L’IRCM à réintégrer au résultat de la SA FLG.
Solution
Soit x le montant des intérêts bruts
Intérêts nets = intérêts bruts - IRCM
IRCM = 16,5% intérêts bruts
De ce point de vue : 8 350 000 = x – 0,165x8 350 000 = 0,835x

2. Montant de l’IRCM à réintégrer au résultat


IRCM = 10 000 000 – 8 350 000 = 1 650 000

Paragraphe 6: Analyse fiscale des Résultats sur cession


Il s’agit des plus ou moins-values réalisées lors de la cession des immobilisations.
1) Calcul des Résultats/Cession
Pour les immobilisations amortissables :
R/C = (Prix de Cession + Amortissements) – (Valeur d’origine +Frais de Cession)
R/C = (PC + A) – (Vo +FC) ou R/C = PC – (VNC + FC)
Pour ce qui est des immobilisations non- amortissables,
R/C = PC - (Vo+FC)
Les moins-values diminuent la base d’imposition. La plus-value constitue un produit imposable
EXEMPLE : Immobilisation Amortissable
Une immobilisation est achetée le 1er juillet 2008 à 60 000 000. La durée de vie normale d’utilisation
est de 5ans. L’immobilisation est amortissable de façon linéaire. 30mois après la date d’acquisition,
l’immobilisation est cédée au prix de 54 000 000. Les frais de cession se sont élevés à 500 000.
1) Déterminer le Résultat / Cession
2) Préciser le traitement fiscal de ce Résultat /Cession
SOLUTION :
1) Détermination du résultat sur cession :
Date d’acquisition = 1er juillet 2008
Date mise en service = 1er Aout 2008 ; n = 5mois
RC = (PC+ A) – (Vo+ FC)

A =

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RC = (54 000 000 + 30 000 000) - (60 000 000 + 500 000) = 23 500 000
2) Ces 23 500 000 constituent des produits imposables.
NB : Pour ce qui est des immobilisations financières, lors de la cession, la méthode utilisée pour valoriser les
sorties peut être la méthode FIFO ou la méthode du CMUP
EXEMPLE :
La SA FLG a acheté :
- 5 000 titres X à 8 000F l’unité en 2007 ;
- 8 000 titres X à 10 000F l’unité en 2008 ;
- 4 000 titres à 5 000F l’unité en 2007 ;
- 6000titres Y à 8 000F l’unité en 2008.
Au 31 Décembre 2009, le cours moyen de ces titres est de 9 000F l’unité pour le titre X et 7 000F pour
les titres Y.
TAF :
1- Déterminer le montant de la provision à constituer le 31 /12 /2009 concernant les titres en portefeuille.
Le 1/02/2010, la société a cédé 6 000 titres X à 11 000F l’unité et 3 000 titres Y à 4 500 l’unité.
2- Déterminer le résultat de cession de ces titres en sachant que la méthode de valorisation de ces titres est
celle de FIFO.
3- Déterminer le résultat de cession de ces titres en sachant que la méthode de valorisation de sorties de ces
stock est le CMUP.
4- Préciser à chaque étape le traitement fiscal du résultat

SOLUTION :
1. Montant des provisions :
 valeur/titre = valeur à l’inventaire – valeur à l’entrée
 Si valeur à l’inventaire < valeur a l’entrée, il y a une provision.
 Si valeur a l’inventaire > valeur a l’entrée, il y a une plus-value.
 Titre X
Prix d’achat Quantités PU Montants
2007 5 000 8 000 40 000 000
2008 8 000 10 000 80 000 000
TOTAL 120 000 000
Valeur à l’inventaire Quantités PU Montants
2009 5 000 9 000 45 000 000
2009 8 000 9 000 72 000 000
TOTAL 117 000 000
Provision à constituer 117 000 000 – 120 000 000 - 3 000 000
 Titres-Y
Prix d’achat Quantités PU Montants
2007 4 000 5 000 20 000 000
2008 6 000 8 000 48 000 000
TOTAL 68 000 000

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Valeur à l’inventaire Quantités PU Montants


2009 4 000 7 000 28 000 000
2009 6 000 7 000 42 000 000
TOTAL 70 000 000
Plus value réalisée 70 000 000 – 68 000 000 +2 000 000
Provision à constituer = 0
2. Calcul des R/C des titres
 Titres-X
Éléments Calculs Montants
Prix de cession 6 000 x 11 000 66 000 000
5 000 x 8 000 -40 000 000
Cout du stock vendu
1000 x 10 000 -10 000 000
Résultat sur cession 66 000 000 – 50 000 000 +16 000 000
 Titres-Y
Éléments Calculs Montants
Prix de cession 3 000 x 4 500 13 500 000
Cout du stock vendu 3 000 x 5 000 -15 000 000
Résultat sur cession 13 500 000 – 15 000 000 -1 500 000
3. Calcul du Résultat sur Cession par la méthode du CMUP
 Titre X
Éléments Calculs Montants
Prix de cession 6 000 x 11 000 66 000 000
CMUP
-55 380 000
Cout du stock vendu 6 000 x 9 230
Résultat sur cession 66 000 000 – 55 380 000 +10 620 000

 Titres-Y
Éléments Calculs Montants
Prix de cession 3 000 x 4 500 13 500 000
CMUP
-20 400 000
Cout du stock vendu 3 000 x 6 800
Résultat sur cession 13 500 000 – 20 400 000 -6 900 000
Traitement fiscal :
En 2009, la provision de 3 000 000 constitue une charge déductible (titre X). Par contre, la plus-value
réalisée sur le titre Y ne constitue pas de produit imposable.
En 2010, la plus-value réalisée sur la cession du titre X de 16 000 000 constitue un produit imposable.
Par contre, la moins-value réalisée sur la cession du titre Y de -1 500 000 constitue une charge déductible.
NB : Les plus-values autres que celles réalisées sur marchandises résultant de l’attribution d’actions, de parts
bénéficiaires, de parts sociales ou d’obligations à la suite de la fusion des SA mêmes unipersonnelles, des SARL
mêmes unipersonnelles sont exonérées de l’impôt frappant les bénéfices réalisés par ces sociétés à condition que
la société absorbante ou nouvelle ait son siège social au Cameroun ou dans son autre État de la CEMAC.
Si l’entreprise nouvelle ou absorbante est située dans un État hors CEMAC, la plus-value de
fusion est un produit imposable.

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Le même régime est applicable lorsqu’une société anonyme (SA) ou une SARL apporte l’intégralité de
son actif à deux ou plusieurs sociétés constituées à cette fin (cas de scissions où une SA ou une SARL cède une
partie de ses actifs à une société constituée sous l’une de ces formes ; cas d’apport partiel) à condition que :
- La ou les sociétés bénéficiaires de l’apport ait leur siège social au Cameroun ou dans un État de la
CEMAC ;
- Les apports résultant de ces conventions prennent effet à la même date pour les différentes sociétés qui
en sont bénéficiaires et entrainent dès leur réalisation en cas de fusion ou scission à la dissolution immédiate de
la société apporteuse.
Toutefois, l’application de ces dispositions est subordonnée à l’obligation constatée dans l’acte de
fusion ou d’apport, de calculer en ce qui concerne les éléments autres que les marchandises comprises dans
l’apport ; les amortissements annuels à prélever sur les bénéfices ainsi que les plus values ultérieures résultant
de la réalisation de ces éléments d’après le prix de revient qu’ils comportent pour les sociétés fusionnées ou
sociétés apporteuses, déduction faite des amortissements déjà réalisés par elles .
Cette obligation incombe à la société absorbante ou nouvelle. Soit respectivement aux sociétés
bénéficiaires des apports proportionnellement à la valeur des éléments d’actifs qui leurs sont attribués ; soit à la
société bénéficiaire de l’apport.
Par dérogation au principe ci-dessus, en cas de cession totale ou partielle, de transfert ou de cessation de
l’exercice, les plus-values nettes c’est-à-dire, celles obtenues après imputation, le cas échéant, des moins-values
réalisées à l’occasion de la cession des clients de l’actif immobilisé et les indemnités reçues en contre partie de
la cessation de l’exercice de la profession pour les transferts de la clientèle sont imposés comme suit :
- Pour la moitié de leur montant lorsque la cession, le transfert ou la cessation intervient moins de 5
ans après la création, l’achat du fond de commerce ou de la clientèle ;
- Pour le tiers de leur montant, dans le cas contraire (à partir de la 6ème année).
NB : En ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les bonis provenant des opérations faites
avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de chacun d’eux sont admis à déduction
du bénéfice.

SECTION VII : LE PRÉCOMPTE ET L’ACOMPTE PROPORTIONNEL AU CHIFFRE


D’AFFAIRES
L’IS étant calculé en fin d’exercice, les sociétés doivent payer en cours d’année des précomptes et/ ou
des acomptes d’impôt permettant à l’État de fonctionner. Ces précomptes et/ ou acomptes constituent des
crédits d’impôt.

Paragraphe 1 : Acompte Proportionnel au Chiffre d’affaires


La Loi des Finances de 1995 et 1996 modifiée par la Loi de Finance 2013 précise que l’impôt sur les
sociétés est acquitté spontanément par le contribuable de la façon suivante :

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1- Pour les personnes assujetties au régime réel, un acompte de 2% du Chiffre d’Affaires réalisé au
cours de chaque mois est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet acompte est majoré de 10% consacré aux
CAC soit globalement 2,2%. ;
2- Pour les entreprises de productionrelevant du secteur de la minoterie,un acompte représentant 2%
duChiffre d’affaires réalisé aprèsabattement de 50%. Cet acompteest majoré de 10% au titre des
centimesadditionnels communaux pour donner définitivement 2,2 %. ;
3- Pour les entreprises assujetties aurégime du réel et relevant des secteursà marge administrée,
unacompte représentant 14% de lamarge brute est payé au plus tardle 15 du mois suivant. Cet acompteest
majoré de 10% au titre des centimesadditionnels communaux.
Sont considérés comme secteurs àmarge administrée au sens du présentarticle, les secteurs de la
distributionci-après :

- produits pétroliers et gaz domestique;


- produits de la minoterie ;
- produits pharmaceutiques ;
- produits de la presse.
L’administration fiscale procède entant que de besoin aux contrôles etvérifications de l’effectivité
desmarges pratiquées.

4- Pour les personnes assujetties aurégime simplifie, un acompte représentant5% du chiffre d’affaires
réalisé au cours de chaque mois, etpayé au plus tard le 15 du moissuivant. Cet acompte est égalementmajoré de
10% au titre des centimesadditionnels communaux.

5- Pour les entreprises ne relevant pasdu fichier d’un centre des impôts le taux de l’acompte est fixé à
10%. Ce taux est porté à 20% pourles entreprises forestières lorsqu’enplus, elles ne justifient pas d’une
autorisation d’exploitation dûmentdélivrée par l’autorité compétente.
Les acomptescités ci-dessus sont retenu eà la source par lescomptables publics et assimilés lorsdu
règlement des factures payées surle budget de l’État, des collectivitésterritoriales décentralisées, des
établissementspublics administratifs, dessociétés partiellement ou totalement àcapital public, des entreprises du
secteurprivé dont les listes sont fixéespar voie réglementaire.Pour les entreprises forestières, l’acompte
estretenu à la source lors du règlement des factures d’achat du bois engrumes ou débités.
L’acompte ainsi retenu est reversé au Receveurdes impôts dans les mêmes conditionsque les impôts à
versementsspontanés.
Paragraphe 2: les précomptes proportionnels aux achats
Donnent lieu à perception d’un précompte :
- les importations effectuées par les commerçants, y compris ceux relevant de l’impôt libératoire ;
- les achats effectués par des commerçants auprès des industriels, agriculteurs, importateurs, grossistes, demi-
grossistes, exploitants forestiers ;
- les achats de produits pétroliers par les exploitants de stations services et les achats de produits de base par les
exportateurs ;

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- les opérations réalisées par les entreprises non détentrices de la carte de contribuable.
Ne donnent pas lieu à perception d’un précompte :
- les importations effectuées par les contribuables relevant des unités de gestion spécialisées de la Direction
générale des impôts ;
- les achats effectués par l’État, les communes et les personnes domiciliées à l’étranger auprès des industriels,
agriculteurs, importateurs, grossistes, demi-grossistes, exploitants forestiers ;
- les achats effectués par les industriels immatriculés et soumis au régime du réel pour les besoins deleur
exploitation.

Paragraphe 3: La liquidation du Précompte


Le taux du précompte est de :
- 15% du montant des opérations, pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un centre des
impôtset effectuant des opérations d’importation. Ce taux est porté à 20% lorsque ce contribuable
procède à des ventes sous douane ;
- 14% sur la marge brute pour l’achat des produits à prix administrés visés à l’alinéa 1. c. ci-dessus ;
- 10% du montant des opérations pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un centre des
impôts;
- 10% du montant des opérations pour les contribuables relevant du régime de l’impôt libératoire et
effectuantdes importations ;
- 5% du montant des opérations effectuées, pour les commerçants relevant du régime simplifié ;
- 5% du montant des opérations, pour les contribuables relevant de l’Impôt Libératoire ;
- 2% du montant des opérations, pour les commerçants relevant du régime du réel.
La base du précompte est constituée pour les importations, par la valeur en douane des
marchandises. Il est perçuainsi qu’il suit :
- en ce qui concerne les importations, par le service des douanes, dans les mêmes conditions que les
droits dedouanes ;
- dans les autres cas, par le fournisseur ou l’acheteur de marchandises sous douane, qui doit en
effectuer leversement dans les quinze (15) premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel les
opérations ont été réalisées.
Le précompte n’est pas récupérablesur le prix. Il est calculé sans majorationdes centimes
additionnels communaux. Pour les personnes assujetties à ’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le
revenu des personnes physiques (IRPP), la somme précomptée constitue un acompte à faire valoir sur
les acomptes mensuels ou trimestriels.Les trop perçus font l’objet d’une imputation sur les acomptes
futurs. En cas de cessation d’activités, ils sont remboursés.
EXEMPLE :

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La SAFLG est une entreprise qui relève du régime du réel. Pour le mois de janvier 2015, elle a
réalisé les opérations suivantes :
- Achat des marchandises à 200.000.000 FCFA le 15/01/2015
- Vente des marchandises achetées le 15/01/2015 à 250.000.000FCFA
TAF :
1- Calculer le précompte sur achat
2- Calculer l’acompte proportionnel au chiffre d’affaires
3- Calculer le solde net
4- Indiquer la date de versement de ce solde dans les caisses de l’État
5- Reprendre les questions 1, 2,3 et 4 sachant que le prix de vente est de 120.000.000FCFA
SOLUTION :
1- Calcul du précompte sur achat : 200.000.000*2% = 4.000.000 FCFA
2- Calcul de l’acompte proportionnel : 250.000.000*2.2% = 5.500.000 FCFA
3- Solde net : 5.500.000 – 4.000.000 = 1.500.000 FCFA
4- Ce solde doit être acquitté au plus tard le 15/02/2015
5- 1) précompte sur achat : 200.000.000*2% = 4.000.000 FCFA
2) acompte proportionnel : 120.000.000*2.2% = 2.640.000 FCFA
3) solde net = 2.640.000 – 4.000.000
= - 1.360.000 FCFA
4) il s’agit la d’un crédit d’impôt qui sera déduit des prochaines déclarations jusqu’à
épuisement. Si le client fait faillite, ce crédit d’impôt doit être remboursé au plus tard 03 mois à partir
de la date de la faillite

Paragraphe 4 : Obligation des contribuables assujettis au précompte


1. Obligations administratives
Pour le reversement de l’impôt collecté, les industriels importateurs, grossistes et demi- grossistes,
exploitants forestiers doivent :
- Tenir un registre des achats et des ventes ou des documents en tenant lieu :
- Effectuer des reversements à l’aide d’un carnet à souche délivré par l’Administration Fiscale.
- Adresser au Service des Impôts en même temps que leur propre déclaration du revenu, la déclaration
des ventes par client à l’exception des ventes en détail c.-à-d. les ventes au consommateur final par opposition
aux ventes aux grossistes, semi-grossistes ou aux détaillants. en vue de produire le précompte au moment des
achats, les contribuables sont tenus de joindre à leur déclaration la liste nominative des fournisseurs, comportant
le montant des achats et celui des impôts retenus à la source. Il s’agit là de l’obligation de justification en
matière de précompte.

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2. Obligations de reversement et de prélèvement de précompte


Les fournisseurs des assujettis (clients) sont redevables des précomptes sur les achats au Trésor Public.
Ils doivent les prélever et les reverser au Trésor dans les 15 premiers jours du mois qui suivent le trimestre au
cours duquel les opérations imposables ont été réalisées.
En ce qui concerne les exportations, cette obligation revient aux Services de Douanes qui doivent s’en
acquitter dans les mêmes conditions que les droits de douanes.

SECTION 8 : CALCUL, DÉCLARATION ET PAIEMENT DE L’IS


Paragraphe 1 : Calcul de l’IS à verser au Trésor
Pour déterminer l’Is à verser au Trésor, nous sommes obligé de calculer d’abord l’Impôt Proportionnel
sur le Bénéfice (IPB) encore appelé l’Impôt Proportionnel sur le Résultat fiscal (IPRF).
Le taux de l’IS est de 30% en principal majoré de 10% de 30% consacré aux CAC soit un taux global de
33%.
L’IPB ou L’IPRF est obtenu en appliquant au RF arrondi au millier de Franc inferieur le taux de 33%.

Paragraphe 2 : Calcul du minimum de perception


1- Pour les personnes assujetties au régime réel, un acompte de 2% du Chiffre d’Affaires réalisé au
cours de chaque mois est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet acompte est majoré de 10% consacré aux
CAC soit globalement 2,2%. ;
2- Pour les entreprises de productionrelevant du secteur de la minoterie,un acompte représentant 2%
duChiffre d’affaires réalisé après abattement de 50%. Cet acompte est majoré de 10% au titre des
centimesadditionnels communaux pour donner définitivement 2,2 %. ;
3- Pour les entreprises assujetties au régime du réel et relevant des secteurs à marge administrée, un
acompte représentant 14% de la marge brute est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet acompte est
majoré de 10% au titre des centimes additionnels communaux.
Sont considérés comme secteurs à marge administrée au sens du présent article, les secteurs de la
distribution ci-après :
- produits pétroliers et gaz domestique;
- produits de la minoterie ;
- produits pharmaceutiques ;
- produits de la presse.
L’administration fiscale procède en tant que de besoin aux contrôles et vérifications de
l’effectivité des marges pratiquées.
4- Pour les personnes assujetties aurégime simplifie, un acompte représentant5% du chiffre d’affaires
réalisé au cours de chaque mois, et payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet acompte est égalementmajoré de
10% au titre des centimes additionnels communaux.
5- Pour les entreprises ne relevant pasdu fichier d’un centre des impôts le taux de l’acompte est fixé à

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10%. Ce taux est porté à 20% pour les entreprises forestières lorsqu’en plus, elles ne justifient pas d’une
autorisation d’exploitation dûment délivrée par l’autorité compétente.
Les acomptes cités ci-dessus sont retenu eà la source par les comptables publics et assimilés lors du
règlement des factures payées sur le budget de l’État, des collectivités territoriales décentralisées, des
établissements publics administratifs, des sociétés partiellement ou totalement à capital public, des entreprises
du secteur privé dont les listes sont fixées par voie réglementaire. Pour les entreprises forestières, l’acompte est
retenu à la source lors du règlement des factures d’achat du bois en grumes ou débités.
L’acompte ainsi retenu est reversé au Receveur des impôts dans les mêmes conditions que les impôts à
versements spontanés.

Paragraphe 3 : Calcul de l’IS à verser


Is à verser = Max (MP, IPB) + M – m
1. Les Minorations
Elles concernent les sommes qui viennent en diminution de l’impôt dû afin de déterminer l’impôt à
verser au Trésor. On peut citer :
- L’acompte d’IS encore appelé Minimum de Perception (2,2% ou 5,5%) du CA mensuel arrondi au
millier de franc inferieur versé pendant la période ;
- L’IRCM sur les produits financiers encaissés et retenu à la source par le distributeur. Toutefois, ce
ci ne concernent pas les produits ouvrant droit au Régime des Sociétés Mères et Filiales ;
- Les prélèvements sur achats encore appelés précomptes sur achats

2. Les Majorations
Il s’agit de L’IRPP au titre des revenus des capitaux mobiliers non retenu à la source ou aux charges
d’investissement non déductibles lors de la distribution. En effet, lorsque l’entreprise n’a pas fait ce
prélèvement, elle est obligée en fin d’exercice de payer cet impôt en lieu et place des bénéficiaires pour
majoration d’IS (il s’agit en fait des rémunérations occultes).
L’Administration Fiscale n’exige pas systématiquement cette majoration lorsque les noms des
bénéficiaires ont été communiqués et sont fiscalement domiciliés au Cameroun. Elle poursuit elle- même le
recouvrement par le biais de déclaration d’ensemble de revenu.

Paragraphe 4: Échéancier du paiement de l’IS


- Le MP de ce mois est payé au plus tard le 15 du mois suivant ;
- Au plus tard le 15 du mars suivant la clôture de l’exercice, l’IS à verser doit être acquittéspontanément
en un versement unique.

Paragraphe 5 : Obligations des contribuables assujettis àl’IS


1. Déclaration et obligation des contribuables
La déclaration de L’IS est faite à travers un jeu d’imprimés appelé DSF établi conformément au Plan
Comptable OHADA à laquelle doivent être annexés certains documents tels que :
- Un relevé détaillé des frais généraux ;

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- Un état détaillé des loyers avec désignation complète des bénéficiaires ;


- Une copie certifiée conforme de tout acte constatant et modifiant les statuts et les procès verbaux ;
- Un état détaillé des sommes versées au titre de retenues sur salaire, de la contribution au Crédit
Foncier et du Prélèvement Spécial.
Demeurent soumises à ces obligations, les personnes morales n’ayant pas opté pour l’IS mais qui en
sont exonérées.
La DSF est établie en quatre exemplaires ainsi ventilés :
- Un exemplaire au Service des Impôts territorialement compétent ;
- Deux exemplaires au Service de la Statistique Nationale ;
- Un exemplaire dans les archives de l’entreprise.
La DSF doit être déposée au plus tard le 15 mars qui suit l’exercice d’imposition
La DSF du Système Normal est constituée de 39 tableaux.
La DSF du Système Allégé est constituée de 27 tableaux.
La DSF du Système Minimal de Trésorerie est constitué de 03 tableaux.
Les contribuables sont tenus :
- De présenter à toute réquisition de l’Inspecteur des Impôts, tous les documents de nature à justifier
l’exactitude de leurs déclarations ;
- De fournir sous réquisition, une Traduction Certifiée par un Traducteur Assermenté si celle-ci (DSF)
est tenue en langue étrangère ;
- D’indiquer dans leurs déclarations, le nom et la qualification du Comptable chargé de tenir la
comptabilité, en précisant si celui-ci fait partie ou non du personnel salarié de l’entreprise ;
- De mettre à tout moment à la disposition de l’Administration, des documents comptables ainsi que des
pièces justificatives. Les livres, registres ou pièces sur lesquels peuvent s’exercer les éléments de
communication, de contrôle, d’enquête de l’Administration Fiscale et ceci quelque soit leur forme doivent être
conservés pendant un délai de 10ans à compter de la date de la dernière opération qu’ils constatent ou à la date à
laquelle les documents ont été établis.
Le contribuable devra joindre en outre à sa déclaration sous peine de rejet de celle-ci, le plan de
situation de l’immeuble abritant son activité.

Paragraphe2 : Les sanctions en matière d’IS


1. Les sanctions fiscales
1.1. Insuffisances de déclarations
Les insuffisances, omissions ou inexactitudes des opérations qui affectent la base d’imposition et qui ont
conduit l’Administration à effectuer des redressements donnent lieu à l’application d’un intérêt de retard de
1,5% par mois plafonné à 50%, calculé sur la base des droits mis à la charge du contribuable à la suite de la
notification du dernier acte de procédure en cas contrôle. L’intérêt de retard est calculé à compter du 1er jour du
mois qui suit celui au cours duquel la déclaration relevant une insuffisance, une omission ou inexactitude a été
déposée jusqu’au dernier jour du mois de la notification du rendement.

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Les insuffisances qui affectent les bases d’imposition et qui ont conduit l’Administration à effectuer des
redressements donnent droit à l’application des majorations suivantes en plus des intérêts de retard :
- 50% en cas de bonne foi ;
- 100% en cas de mauvaise foi ;
- 150% en cas de manœuvre frauduleuse sans préjudice de poursuites pénales

1.2. Absence de déclaration


Le contribuable qui après une mise en demeure de déclarer n’a pas souscrit à sa déclaration fait l’objet
d’une taxation d’office et sa cotisation est majorée de 100%. Cette majoration est portée à 150% en cas de
récidive.
L’intérêt de retard est calculé à compter du 1er jour du mois qui suit celui du dépôt légal de la
déclaration jusqu’au dernier jour du mois de la notification ; tout mois commencé ou entamé étant compté pour
entier, le montant de l’intérêt de retard est plafonné à 50%.
Donne droit à une amende de 100 000F, le non-dépôt après mise en demeure d’une déclaration faisant
apparaître un impôt néant ou un Crédit d’Impot.

1.3. Défaut ou retard de paiement


Le paiement tardif de l’impôt entraine l’application de l’intérêt de retard de 1,5% par mois de retard. Le
point de retard est fixé au 1er jour du mois qui suit celui du dépôt légal d’une déclaration non accompagné de
paiement ou sur la fraction excédant un paiement partiel. De la réception d’un avis de mise en recouvrement, de
la date légale d’exigibilité, le point d’arrivée du calcul de l’intérêt de retard est fixé au dernier jour du paiement.

1.4. La taxation d’office


Sont taxés d’office, les contribuables qui refusent de souscrire leurs déclarations.

2. Les sanctions pénales


Sans préjudice des sanctions fiscales applicables, sont passibles d’un emprisonnement de 1à5 ans ou
d’une amende de 5 000 000 ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque :
- Se soustrait frauduleusement ou tente de se soustraire à l’établissement, au paiement ou au
reversement partiel des impôts droits et taxes consacrés dans le Code Général des Impôts ;
- Refuse expressément de faire sa déclaration dans les délais prescrits ;
- Dissimule une part des sommes dues pour l’impôt ;
- Organise son insolvabilité ou met des obstacles au recouvrement de l’impôt ;
- Omet de faire passer ou passe des écritures inexactes ou fictives dans les livres journaux et
d’inventaire ou dans les documents qui tiennent lieu ainsi que toute personne qui est convaincue d’avoir établi
ou d’avoir orchestré des manœuvres frauduleuses en matière de déclaration d’impôt.

Fin de ce chapitre

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CHAPITRE 2 :
APPROFONDISSEMENT DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

CENTRES D’INTÉRÊTS
Au terme de ce chapitre, nos capacités devraient être initiées et renforcées sur
- Le Régime Fiscal des Sociétés Mères et Filiales
- L’Imputation des Déficits Fiscaux
- Le Réinvestissements du Bénéfice
- Le Régime Fiscal des Entreprises du Secteur Boursier
- Le Régime Fiscal des Projets Structurants
- Le Régime Fiscal des Grandes Entreprises
- Le Régime Fiscal de Petites et Moyennes Entreprises

SECTION I : LE RÉGIME FISCAL DES SOCIÉTÉS MÈRES ET FILIALES


Paragraphe 1: Conditions auxquelles est soumise la qualité de société mère
- La société mère doit détenir au moins 25% du capital social de la filiale ;
- La société mère et la filiale doivent avoir leur siège social dans un État de la CEMAC ;
- Les sociétés doivent être constituées sous forme de société de capitaux et avoir un lien de patenté
direct ;
- Les actions ou parts d’intérêts souscrites à l’émission doivent toujours être inscrites au nom de la
société mère (société participante). S’il ne s’agit pas des actions souscrites à l’émission ou la création, la société
mère doit prendre l’engagement de les conserver pendant 2 années consécutives au moins sous la forme
nominative.
La rupture de ces engagements est sanctionnée par l’imposition des revenus indûment exonérés sans
préjudice des pénalités applicables pour insuffisances de déclaration.

Paragraphe 2: Régime fiscal des revenus des capitaux mobiliers reçus par les
sociétés mères de leurs filiales
- Les produits de filiale sont exonérés à concurrence de 90% de leurs montants. Il s’agit des dividendes
encaissés par la société mère et de tout autre produit encaissé qui au niveau de la filiale est considéré comme
une charge non déductible.En effet, pour toucher un dividende venant d’une filiale, la société mère engage des
charges ; un des grands principes en fiscalité voudrait que lorsqu’un produit est exonéré, que la charge
correspondante ne soit pas déductible. Les produits provenant des filiales étant exonérés, il faudrait en
conséquence réintégrer les charges correspondantes évaluées par le Fisc à 10% du montant des dividendes
perçus. Pratiquement on déduit 90% de ces dividendes. Par cette mesure, le législateur entend encourager la
concentration du tissu industriel.Il y a lieu dans ce cas de remarquer que l’exonération de 90% des produits nets
des filiales correspond à une réintégration de 10% desdits produits.

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Paragraphe 3: Sort de l’IRCM retenu à la source sur les produits de filiales


Il dépend de l’année de distribution des dividendes encaissés par la société mère.
- Si la distribution a lieu au cours de l’année d’encaissement desdits produits, cela suppose que les
dividendes encaissés n’ont pas été enregistrés dans un sous compte 77 ; car s’il en était ainsi, ils contribueraient
à la formation du bénéfice comptable, et ne peuvent être distribués qu’après l’exercice (année d’encaissement).
Ces dividendes doivent dont être comptabilisés dans un compte de tiers, en l’occurrence dans le 46 et l’IRCM
retenu à la source par la filiale vaut crédit d’impôt pour les actionnaires de la société mère qui bénéficient de la
redistribution au cours de l’année d’encaissement desdits produits par la société mère.
- Si la distribution n’a pas lieu au cours de l’année d’encaissement, les produits de filiale sont alors
comptabilisés dans un sous compte 77 et ne peuvent être redistribués qu’au même moment que les bénéfices
d’exploitation de la société mère : l’IRCM retenu à la source par la filiale tombe en non valeur (c'est-à-dire
ne vaut plus crédit d’impôt) au niveau de la société mère et celle-ci ne peut en transférer le bénéfice à ses
propres actionnaires pour défaut de redistribution au cours de l’année d’encaissement.

Paragraphe 4: Régime d’imposition de redistribution des produits de filiale


Les impôts de redistribution dus sur les montants bruts des produits de filiale encaissés par la société
mère sont diminués des impôts de redistribution retenus à la source par la filiale. L’imputation de l’impôt par
une filiale étrangère ne se fera qu’à concurrence de l’IRCM dû au Cameroun sur le montant brut desdits
produits. Si la redistribution n’a pas lieu au cours du même exercice , l’impôt est dû sur les produits nets mis à
la disposition de la société mère et l’IRCM retenu par la filiale tombe en non valeur même pour la société mère.

Paragraphe 5: Exercices sur le Régime des sociétés Mères et Filiales


EXERCICE 1
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011 un Bénéfice Comptable de 360 000 000. Le
CAHT pour le compte de la même année s’élève à 1 200 000 000.
De l’examen des Comptes de Gestion tenus par le Comptable de l’entreprise, on peut noter les
informations suivantes :
a- Charges fiscalement non déductibles : 25 000 000
b- Reprise des provisions pour congés payés : 7 500 000
c- L’entreprise a perçu de la SA FOKOU des dividendes comptabilisés à la valeur brute à hauteur de
9 000 000 (la participation de la SA FLG dans la SA FOKOU est de 17,5%).
d- L’entreprise a perçu et comptabiliser à la valeur nette des dividendes de la société TANGUI pour
un montant de 8 350 000 (la participation de la SA FLG dans la société TANGUI est de 21%).
e- L’entreprise à également perçu les dividendes de 13 500 000 de la SNC NONO et frères (la
participation de la SA FLG dans cette entreprise est de 37,5%).
f- La SA FLG a perçu de la SA Henry et Frères des dividendes nets pour un montant de 16 700 000
(la participation de la SA FLG dans la SA Henry et Frères est de 28%).
TAF :

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1- Déterminer le résultat fiscal de la SA FLG pour le compte de l’année 2011 sachant que les
dividendes perçus de la SA Henry et Frères ont été redistribués le 30/09/2011.
2- Déterminer le résultat de la SA FLG pour le compte de l’année 2011 sachant que les dividendes
perçus de la SA Henry et Frères ont été redistribués le 23/02/2012.
SOLUTION
1- Redistribution des produits de filiale au cours de l’année d’encaissement.
a- La charge fiscalement non déductible de 25 000 000 est une charge à réintégrer car elle a été
comptabilisée en violation des prescriptions fiscales.
b- Les 7 500 000 de reprises des provisions pour congés payés constituent un produit à déduire dans la
mesure où les provisions pour congés payés constituent une charge non déductible qui avait été imposée
(réintégrée à la base d’imposition) à l’année de la constitution. De façon simple nous pouvons généraliser en
précisant que :
- Lorsqu’une charge non déductible est reprise, elle doit faire l’objet d’une déduction parce qu’à l’année
de la constitution, elle était considérée comme une charge non déductible et avait déjà fait l’objet d’une
réintégration synonyme d’une imposition au taux de 33% ;
- Lorsqu’une charge déductible est reprise, elle doit faire l’objet d’une réintégration (si le comptable ne
l’a pas comptabilisée dans les produits imposables) car à l’année de sa constitution, elle était une charge
normale et n’avait pas été imposée (en réalité elle avait amoindri la base d’imposition).
c- Les dividendes de 9 000 000 perçus de la SA FOKOU constituent un produit imposable (pas de
réintégration ni de déduction à faire) les produits ont été comptabilisés à leur valeur brute. Il ne s’agit pas ici des
produits de la société mère et filiale puisque la participation est < 25% au- delà du fait que les 02 sociétés sont
des sociétés de capitaux.
d- Ici les dividendes ont été comptabilisés a leur valeur nette ; il y a lieu de réintégrer l’IRCM qui vaudra
crédit d’impôt :
Soit x le dividende brut
x- 0,165x = 8 350 000
x = 10 000 000
IRCM = 1 650 000
e- Les 13 500 000 constituent un produit imposable (pas de réintégration, ni de déduction) ces dividendes
sont comptabilisés à leur valeur brute. Le régime des sociétés mères et filiales ne s’applique pas ici au - delà du
fait que la participation de la SA FLG dans la société NONO et frères est ≥ 25% (très exactement 37,5%). En
effet, la SA FLG est une société de capitaux et la SNC NONO et frères est une société de personnes
f- Les dividendes nets de 16 700 000 perçus de la SA Henry et Frères constituent un produit de filiale ;
cependant les dirigeants de la société mère (la SA. FLG)ont redistribué les dividendes nets perçusà leurs
propres actionnaires au cours de la même année d’encaissement (30sept 2011). Dans ce cas le bénéfice
comptable de 360 000 000 ne comporte pas ce montant des dividendes il y a lieu de réintégrer ici les 10% de
ces 16 700 000 soit 1 670 000.

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Éléments Calculs Montants


BC 360 000 000
Réintégrations
CFND 25 000 000
IRCM sur dividendes TANGUI 1650 000
produits de filiale (Henry et
frères 1 670 000
Total réintégrations 28 320 000 +28 320 000
RFI 388 320 000
Déductions 7 500 000 -7 500 000
Reprise provisions congés payés 380 820 000
RFD

2- Redistribution des dividendes après l’année d’encaissement


Après la perception des dividendes, ceux-ci ont été portés dans le compte 77 et ont concouru à la
détermination du Bénéfice Comptable de 360 000 000. En réalité les 16.700.000 sont déjà contenus dans les
360 000 000 il ya lieu dans ce cas de déduire les 90% pour n’imposer que les 10%.
Le tableau de passage du BC au bénéfice fiscal sera le suivant :
Éléments Calculs Montants
BC 360 000 000
Réintégrations
CFND 25 000 000
IRCM 1650 000
Total réintégrations 26 650 000 +26 650 000
RFI 386 650 000
Déductions
Reprise provisoire congés payés 7 500 000
Produits Filiale (16 700 000 x 90%) 15 030 000
Total déductions 22 530 000 -22 530 000
RFD 364 120 000

EXEMPLE 2
Une filiale camerounaise a versé le 20 avril 2011, 7 500 000 de dividendes bruts à sa société mère
camerounaise. Le 1/11/2011 la société mère a redistribué à ses propres associés ces produits pour leur moitié.
TAF
1- Calcul le montant de L’IRCM que devrait retenir à la source la filiale.
2- Déterminer le montant net des dividendes encaissés par la société mère.
3- Quel est le montant de l’IRCM à retenir sur le montant du revenu distribué par la société mère à ses propres
associés et quel est le montant net à percevoir par ces associés.
4- Le 25 janvier 2012, la société mère redistribue le reste de ces produits. Quel est le montant du prélèvement à
opérer et le montant net à percevoir par les associés de la société mère.

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5- Reprendre les questions1, 2,3 et 4 en supposant que la filiale est de droit Gabonais (basée au Gabon) avec un
taux de l’IRCM de 11%.
6- Reprendre la question1, 2,3 et 4 en supposant que la filiale est de droit Tchadien avec un taux de l’IRCM de 21%.
SOLUTION
 la société mère et la filiale sont de droit camerounais.
1- Montant de l’IRCM
7 500 000 x 16, 5% = 1 237 500
2- Montant des dividendes
7 500 000 – 1 237 500 = 6262 500
3- Étant donné que la 1ère moitié de ces dividendes a été redistribuée au cours de la même année
d’encaissement, les dirigeants de la société mère ne peuvent plus opérer aucune retenue sur les dividendes nets
perçus.

Montant des dividendes distribués :

Montant de l’IRCM à retenir = 0


Montant net à percevoir par les associés de la société mère : 3 131 250 – 0 = 3 131 250
4- Distribution du 25/01/2012
Étant donné que la 2ème moitié de ces dividendes a été redistribuée après l’année d’encaissement par la société
mère, le montant de l’IRCM de 3 750 000 x 16,5% ou tombe en non valeur (ne vaut plus

crédit d’impôt) pour les associés de la société mère pour cause de non redistribution au cours de l’année
d’encaissement. Pour le compte de l’année 2012 les dirigeants de la société mère doivent une fois de plus
retenir l’IRCM sur le montant des dividendes nets avant reversement à l’Administration Fiscale. Cet IRCM est

de
Montant à percevoir par les associés de la société mère 3 131 250 – 516 656,25 = 2 614 593,75
 la société mère est Camerounaise et la filiale est Gabonaise
1- IRCM : 7 500 000 x 11% = 825 000
2- Dividendes nets : 7 500 000 – 825 000 = 6 675 000

3- Moitié des dividendes distribués :

Étant donné que le taux de l’IRCM au Gabon est inférieur au taux de l’IRCM au Cameroun (11% <
16%), les dirigeants de la société mère doivent opérer une fois de plus le complément de l’IRCM soit 16,5% -
11% = 5,5% calculé sur le montant des dividendes bruts (moitié) avant redistribution.
- Montant à retenir = 3 750 000 x 5,5% = 206 250
- Montant net à percevoir par les associés 3 337 500 – 206 250 = 3 131 250
4- Distribution du 25/01/2012 Moitié = 3 337 500
Étant donné que cette seconde moitié a été redistribuée après l’année d’encaissement, les dirigeants de la
société mère doivent une fois de plus retenir 16,5% sur la moitié des dividendes nets non distribués au cours de

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l’année d’encaissement (en réalité les premiers 11% retenus par la filiale tombenten non valeur c’est-a-dire ne
vaut plus crédit d’impôt).
- Montant à retenir par les dirigeants de la société mère
3 337 500 x 16,5% = 550 687,5
- Montant net à percevoir par les associés de la société mère 3 337 500 – 550 687,5
= 2 786 812, 5
 La société mère est Camerounaise et la filiale est Tchadienne
1- IRCM : 7 500 000 x 21% = 1 575 000
2- Dividendes nets : 7 500 000 – 1 575 000 = 5 925 000

3- Moitié des dividendes distribués :

Étant donné que la distribution a lieu en cours d’exercice ; pour cette 1ère moitié l’IRCM retenu à la

source à hauteur de 21% soit : vaudra crédit d’impôt pour les associés de la société mère à

hauteur de 16, 5% ; soit 3 750 000 x 16,5% = 618 750. Comme il y a distribution au cours de l’année
d’encaissement de cette 1ère moitié le montant à retenir par les dirigeants de la société mère = 0. Et le montant à
percevoir par les associés = 2 962 500.
4- Distribution du 25/01/2012
Étant donné que cette seconde moitié des dividendes nets ( 2 962 500) n’a pas été distribuée au cours de

l’année d’encaissement, l’IRCM retenue à la source par la filiale à hauteur de 21% soit

tombe en non valeur et les dirigeants de la société mère doivent opérer une fois de plus 16,5% sur le
montant net soit 16,5% x 2 962 500 = 488 812,5.
Montant à percevoir par les associés de la société mère : 2 962 500 – 488 812,5 = 2 473 687,5
EXERCICE 3
La SA FLG basée à Yaoundé – Cameroun a perçu de sa filiale la SA « Bois Tout Sauf Eaux » basée à
Douala, les dividendes nets d’un montant de 8 350 000 le 1/02/ 2011. Elle a procédé à la redistribution à ses
propres associés le 15 Août 2011.
TAF
1. Calculer le montant des dividendes bruts.
2. Calculer le montant de l’IRCM.
3. Quel est le montant de l’IRCM que la SA.FLG doit retenir sur la distribution du 15 Août 2011.
4. Quel est le montant net à percevoir par les associés de la SA.FLG.
5. En supposant que la redistribution a lieu le 15/02/ 2012, reprendre les questions 1, 2, 3,4.
6. Reprendre les questions 1, 2, 3, 4,5 sachant que la filiale est de droit Centrafricain avec un impôt de
redistribution de 24,5%.
7. Reprendre les questions 1, 2, 3, 4, 5 sachant que la filiale est de droit Congolais avec un impôt de
redistribution de 9,5%.

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SECTION II : LES DÉFICITS FISCAUX


Lorsqu’une entreprise réalise un Déficit Fiscalencore appelé Perte Fiscale, cette perte ou ce déficit peut
être considéré comme déductible du résultat bénéficiaire des exercices suivants si ceux-ci sont suffisants. Dans
le cadre de cette section, les points suivants vont meubler notre réflexion :
- Les conditions du report déficitaire ;
- L’origine du déficit reportable ;
- Le mécanisme d’imputation des déficits ;
- Les amortissements différés en période déficitaire ;
- Les mécanismes d’imputation des amortissements régulièrement différés.
Paragraphe 1: Conditions du report déficitaire
Il faut qu’il y ait :
- Le Résultat Fiscal doit être déficitaire
- Unicité de l’entreprise : Il n’est pas possible de transférer les déficits d’une entreprise à une autre même
par voie de fusion ou de transformation ;
- L’entreprise doit tenir une comptabilité régulière et complète c'est-à-dire que la comptabilité doit avoir
une force probante ;
- Le déficit ne doit pas se rapporter aux activités exonérées ;
- Le déficit doit être à la charge de l’entreprise et non pas, par exemple viré au compte des associés.

Paragraphe 2: Origine du déficit reportable


Le déficit fiscal reportable peut provenir de l’exploitation ou des amortissements régulièrement
comptabilisés.

1. Le Déficit Privilégié ou Amortissement Régulièrement Comptabilisé


Le déficit privilégié est constitué par la somme des amortissements normaux (l’amortissement calculé
selon le Système Linéaire mais également conformément aux Prescriptions Fiscales). Il a une durée de
déductibilité illimitée (on peut le déduire des prochains exercices bénéficiaires jusqu'à épuisement).

2. Le Déficit Ordinaire ou Déficit d’Exploitation


Il est constitué par la fraction du déficit fiscal ne comportant pas les amortissements. Il est encore appelé
déficit d’exploitation, il peut être déduit des prochains exercices bénéficiaires dans la limite de 4 ans.
Déficit Fiscal de l’exercice - Déficit Privilégié (Amortissements Normaux) = Déficit D’exploitation
(Ordinaire)

EXEMPLE 1
Une entreprise passible à l’IS a réalisé pour le compte de l’année 2011 un Résultat Comptable de
- 66 000 000 FCFA. En examinant le compte de gestion tenu par cette entreprise, on peut relever les
informations suivantes :
a) Charges fiscalement non déductibles : 55 000 000
b) Provision pour congés payés : 8 000 000

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c) Provision sur la Communauté Urbaine de Yaoundé : 10 000 000


d) L’entreprise a appliqué sur un matériel de transport acheté le 1 /01 /2010 à 30 000 000, un taux
d’amortissement de 20% alors que le taux fiscal admis est de 10%. L’immobilisation est amortissable de façon
constante
TAF :
1- Déterminer le résultat fiscal.
2- Si ce résultat fiscal est déficitaire, déterminer le déficit d’exploitation et le déficit privilégié
3- Quelle observation pouvez-vous faire ?
SOLUTION
1- Détermination du RF
Pour déterminer le RF, nous sommes tenus de faire l’analyse fiscale de l’ensemble des opérations.
a) La charge fiscalement non déductible de 55 000 000 doit faire l’objet d’une réintégration puisqu’elle a
été comptabilisée en violation des Prescriptions Fiscales.
b) La provision pour congé (8 000 000) constitue une charge non déductible à réintégrer, puisque le
déplacement des employés avec les membres de leurs familles à l’occasion de la prise de leurs congés donne
lieu au paiement de frais de déplacements comptabilisés en charge déductible.
c) La provision sur la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) constitue une charge non déductible à
réintégrer puis que L’État et les Collectivités Territoriales Décentralisées ne sont jamais douteux.
d) Amortissements comptables 30 000 000 x 20% = 6 000 000
Amortissements fiscaux 30 000 000 x 10% = 3 000 000
Amortissements excédentaires à réintégrer = 6 000 000 – 3 000 000 = 3 000 000
Éléments Calculs Montants
Résultat Comptable -66 000 000
Réintégrations
CFND 55 000 000
Provision/congés payés 8 000 000
Provision /CUY 10 000 000
Amortissements exagérés 3 000 000
Total réintégrations 76 000 000 +76 000 000
RFI 10 000 000
Déductions 0 0
RFD 10 000 000

2- On ne peut pas appliquer ici la mesure fiscale consacrée par l’imputation des déficits fiscaux sur les
exercices bénéficiaires prochains, puis qu’en réalité, l’entreprise n’a pas réalisé pour le compte de l’année 2011
un déficit fiscal.
3- Observations
Pour que la mesure fiscale consacrée par la déduction sur les prochains exercices bénéficiaires de la
perte fiscaleréalisée au cours de l’année s’applique, il faudrait que le Résultat Fiscal (R.F) soit déficitaire
et non le Résultat Comptable (R.C).
S’agissant singulièrement de notre exemple, l’entreprise doit payer l’IS puisque le RF est bénéficiaire.

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EXEMPLE 2
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un résultat comptable déficitaire de 100 000 000.
En examinant ses comptes de charges et de produits, on peut relever les informations suivantes.
a- Provision pour grosses réparations 10 000 000
b- Amortissement comptabilisé au cours de l’exercice = 40 000 000
Dans ces amortissements, figurent la dotation d’amortissement d’une immobilisation (matériel de
bureau)acheté le 1/07/2010 pour 15 000 000. Le comptable de l’entreprise a appliqué sur cette immobilisation
un taux d’amortissement de 20%, alors que sa durée de vie est de 8ans
c- Reprise de provision pour congés payés : 5 000 000
TAF
1- Procédez à l’analyse fiscale de l’ensemble de ces opérations.
2- Déterminez le RF

Éléments Calculs Montants


R/C -100 000 000
Réintégrations
Prov pour grosses 10 000 000
réparations
Amortissements exagérés 1 125 000
Total réintégrations 11 125 000 + 11 125 000
RFI
- 88 875 000
Déductions
Reprise provision pour 5 000 000
congés payés - 5 000 000
RFD
- 93 875 000
3- Déterminez le Déficit Ordinaire et le Déficit Privilégié.
SOLUTION
1- Analyse fiscale
a) Charge fiscalement non déductible car l’objet de la provision n’est pas nettement précisé.
b) Vo = 15 000 000
Amortissement exagéré = 15 000 000 (20 – 12,5) % = 1 125 000
c) La reprise pour congés payés de 5 000 000 doit faire l’objet d’une déduction puisque portant sur une
charge non déductible qui avait été réintégrée (ou imposée) à l’année d’engagement.
2- Détermination du RF
3- Détermination du déficit ordinaire et du déficit d’exploitation.
- Déficit Privilégié = Amortissements Normaux de l’année 2011
Soit 40 000 000 – 1 125 000 = 38 875 000
- Déficit d’Exploitation ou Déficit Ordinaire = Déficit Fiscal de l’exercice – Déficit Privilégié
On aura alors ; DO = 93 875 000 – 38 875 000 = 55 000 000
EXEMPLE 3

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La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un RF déficitaire de 75 000 000. La somme des
amortissements normaux pour le compte de cet exercice s’élève à 50 000 000.
TAF
Déterminez le Déficit Privilégié et le Déficit Ordinaire.
SOLUTION
- Déficit Privilégié = 50 000 000
- Déficit Ordinaire = 75 000 000 – 50 000 000 = 25 000 000
EXEMPLE 4
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2011, un RF déficitaire de 80 000 000. Pour le compte
de la même année, la masse des amortissements normaux s’élève à 120 000 000.
TAF
Déterminez le Déficit Privilégié et le Déficit Ordinaire
Déficit Privilégié = 80 000 000
Déficit Ordinaire = 0
NB :Lorsque le déficit de l’exercice n’est pas suffisant pour être affecté en DéficitPrivilégié et Déficit
Ordinaire on doit l’affecter en priorité au Déficit Privilégié.

Paragraphe 3 : Mécanisme d’imputation du déficit ordinaire


Lorsque le bénéfice de l’exercice suivant est insuffisant pour que la déduction puisse être intégralement
opérée, l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au 4e exercice qui suit
l’exercice où l’entreprise a réalisé un RF déficitaire.
Le délai du report du déficit ordinaire étant de 4 ans, l’imputation doit avoir un caractère extra
comptable et doit être opérée en commençant par les plus anciens.
Le déficit reportable est considéré comme une charge normale du 1er exercice qui laisse apparaître un
bénéfice suffisant. Le bénéfice est dit suffisant si l’impôt correspondant est supérieur au MP.
Lorsque le contribuable passible à l’IS est soumis au régime du MP, l’imputation du déficit ne devrait
pas ramener le RF en dessous du Seuil de Sensibilité ou Seuil de Suffisance (SS).

Le Seuil de Suffisancereprésente le RF pour lequel l’impôt correspondant est égal au MP.

En faisant référence au Code Général des Impôts dans sa version de 2016, le calcul du MP tient compte
du Régime d’Imposition.
- Pour les contribuables relevant du Régime Réel, le MP
MP = 2,2% du CAHT arrondi au millier de franc inférieur
- Pour les contribuables relevant du Régime Simplifié, le MP de 5,5% du CAHT arrondi au millierde
franc inférieur.

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N.B Lorsque le contribuable n’est pas soumis au régime de l’Impôt Minimum (M.P), le SS = 0 et
l’imputation du déficit peut annuler le résultat fiscal définitif.
EXEMPLE
La SA FLG à réalisé au cours de dix exercices les résultats fiscaux suivants :
Années Déficits / Bénéfices CAHT Annuel
2001 D 30 000 000 75 230 340
2002 D 40 000 000 80 000 000
2003 D 57 600 000 90 000 000
2004 D 60 000 000 150 000 000
2005 D 75 000 000 180 000 000
2006 B 22 000 000 66 300 500
2007 B 35 000 000 81 000 100
2008 B 47 000 000 100 000 000
2009 B 38 000 000 102 500 500
2010 B 85 000 000 150 200 380
TAF
1) Caractériser les déficits d’après leur ancienneté.
2) Procéder à l’imputation des déficits sachant que ceux-ci sont des déficits ordinaires
3) Mettre en relief l’Économie d’Impôt réalisée.
4) Reprendre les questions 1, 2,3 sachant que l’entreprise n’est pas passible au régime de l’impôt minimum.
SOLUTION
1- La caractérisation des déficits commence l’année au cours de laquelle, l’entreprise a commencé à
réaliser les bénéfices ; en l’occurrence l’année 2006 qui nous servira d’année de référence (n = 2006).

Caractérisation des déficits


Années Déficits / Bénéfices CAHT Annuel
d’après leurs anciennetés
2001 D 30 000 000 75 230 340 n-5
2002 D 40 000 000 80 000 000 n-4
2003 D 57 600 000 90 000 000 n-3
2004 D 60 000 000 150 000 000 n-2
2005 D 75 000 000 180 000 000 n-1
2006 B 22 000 000 66 300 500 n
2007 B 35 000 000 81 000 100
2008 B 47 000 000 100 000 000
2009 B 38 000 000 102 500 500
2010 B 85 000 000 150 200 380
2- Procédons à l’imputation des déficits sachant que ceux-ci sont des Déficits Ordinaires en mettant en
relief à chaque fois l’économie d’impôt réalisée.
MP = 66 300 000 x 2,2% =1 458 60

Déduction maximale 22 000 000- 4 420.000 = 17 580 000


Économie d’impôt : 20 105 714 x 38,5% = 7 740 700

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Années Éléments Montants


n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 22 000 000
Déficits Réintégrations 0
Reportés 40 000 000 57 600 000 60 000 000 75 000 000
RFI 22 000 000
Déficits
Imputés 105 714 - - - Déductions 17 580 000

Déficits
- 57 600 000 60 000 000 75 000 000
Reportables RFD 4 420 000

Années Éléments Montants


n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 35 000 000
Déficits 000000
57 600 000 60 000 000 75 000 000 Réintgratio 0
Reportés - ns
RFI 35 000000

Déficits
imputés 32 685 714 - - - Déductions -32 685 714

Déficits
- 60 000 000 75 000 000 -
Reportables RFD 2 314 286

Calculs annexes
MP = 81 000 000 x 1,1% = 891 000

Déduction max = 35 000 000 - 2 314 286 = 32 685 714


Économie d’impôt = 32 685 714 x 38,5% = 12 584 000

Années Éléments Montants


n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 47 000 000
Déficits Réintégratio 0
Reportés 60 000 000 75 000 000 - - ns
RFI 47 000 000
Déficits
Imputés -44 142 857 - - - Déductions -44 142 857

Déficits
Reportables - 75 000 000 - - RFD 2 857 143

Calculs annexes
MP = 100 000 000 x 1,1% = 1 100 000

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Déduction maximum : 47 000 000 – 2 857 143 = 44 142 857


Économie d’impôt = 44 142 857 x 38,5% = 16 995 000
Années Éléments Montants
n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 38 000 000
Déficits Réintégratio 0
Reportés 75 000 000 - - - ns
RFI 38 000 000
Déficits
Imputés -35 - - - Déductions -35 071 429

Déficits
Reportables - - - - RFD 2 928 571
Déduction maximum = 38 000 000 - 2 928 571 = 35 071 429
Économie d’impôt = 35 071 429 x 38,5% = 13 502 500
4- Reprenons les questions ci-dessus sachant que l’entreprise n’est pas passible au régime de l’impôt minimum.
L’entreprise n’étant pas passible au régime de l’impôt minimum, nous n’allons plus calculer le
minimum de perception et de ce fait le Seuil de Suffisance = 0 et l’imputation du déficit peut annuler le résultat
fiscal définitif.
Années Éléments Montants
n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 22 000 000
Déficits Réintégratio 0
40 000 000 57 600 000 60 000 000 75 000 000
Reportés ns
RFI 22 000 000
Déficits
Imputés -22 000 000 - - - Déductions -22 000 000

Déficits
Reportables - 57 600 000 60 000000 75 000000 RFD 0
Déduction max = 22 000 000
Économie d’impôt = 22 000 000 x 38,5% = 8 470 000
IS = 0 x 38,5%
Économie d’impôt = 22 000 000 x 38,5% = 8 470 000
Années Éléments Montants
n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 35 000 000
Déficits Réintégratio 0
Reportés 57 600 000 60 000 000 75 000 000 - ns
RFI 35 000 000
Déficits
Imputés -35 000 000 - - - Déductions -35 000 000

Déficits
Reportables - 60 000 000 75 000 000 - RFD 0

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Économie d’impôt = 35 000 000 x 38,5% = 13 475 000


Années Éléments Montants
n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 47 000 000
Déficits Réintégratio 0
Reportés 60 000 000 75 000 000 - - ns
RFI 47 000 000
Déficits
Imputés -47 000 000 - - - Déductions -47 000 000

Déficits
Reportables - 75 000 000 - - RFD 0

Économie d’impôt = 47 000 000 x 38,5% = 18 095 000


Années Éléments Montants
n–4 n–3 n–2 n–1
Éléments BC 38 000 000
Déficits Réintégratio 0
reportés 75 000 000 - - - ns
RFI 38 000 000
Déficits
Imputés -38 000 000 - - - Déductions -38 000 000

Déficits
Reportables - - - - RFD 0

Économie d’impôt = 38 000 000 x 38,5% = 14 630 000

Paragraphe 4: Mécanisme d’imputation du Déficits Privilégié


Ici aucun déficit ne perd la faculté de déductibilité et on peut aller au-delà de n-4. L’imputation
peut se faire en tenant compte du SS ou non. Cette imputation ne pose pas de problème particulier.

Paragraphe 5: Amortissements Différés en période déficitaire


1. Définition
Il s’agit ici, des amortissements normaux comptabilisés par l’entreprise l’année où elle a réalisé un
Résultat Fiscal Déficitaire et que ces amortissements normaux doivent être déduits des prochains exercices
bénéficiaires sans limitation de durée (ou alors jusqu’à épuisement).

2. Conditions à remplir pour différer régulièrement les amortissements :


Les amortissements régulièrement différés doivent remplir les conditions suivantes :
- Ils doivent avoir été comptabilisés ;
- Le résultat fiscal doit être déficitaire ;
- Les amortissements correspondants doivent être normaux (calculés dans le système linéaire et
conformément aux différents taux fiscaux admis)

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- Ils doivent être réintégrés au résultat de l’exercice déficitaire et être inscrits dans un cadre réservé à
cet effet dans le tableau des amortissements;
- Ces amortissements doivent en principe être imputés sur les résultats des premiers exercices qui
laissent apparaître un bénéfice suffisant. Ils ont une durée de report (d’imputation, de déduction) illimitée et ils
sont dits privilégiés.
- Les amortissements différés sont considérés comme des charges déductibles de l’assiette d’impôt et
en cas de cession de l’immobilisation, ils augmentent le montant des plus values et diminuent celui des moins
values mais demeurent différés sans limitation dans le temps.

3. Détermination de la masse des amortissements différés


Les amortissements réputés différés sont calculés en fin d’exercice au niveau de la ligne 20 du tableau
n° 10 de la DSF du système normal de la façon suivante :
Amortissements antérieurement différés + amortissements différés de l’exercice - amortissements
antérieurement différés et imputés sur l’exercice = amortissements réputés différés en fin d’exercice
Notons que la masse des amortissements déductibles (amortissements régulièrement différés et imputés
sur l’exercice + les annuités normales de l’exercice) ne doivent en aucun cas excéder ceux calculés sur la base
des taux fiscaux.
On peut également parler des amortissements différés en période bénéficiaire si, au cours d’une
année bénéficiaire, les amortissements différés qui ont été réalisés au cours de l’année déficitaire n’ont
pas été entièrement imputés et qu’on soit appelé à procéder au second report.

Paragraphe 6 : Mécanismes d’imputation des amortissements régulièrement différés


En cas de Co- existence des Déficits Ordinaires et des Déficits Privilégiés, l’ordre d’imputation est le
suivant, selon que l’on recherche l’Effet de Vieillissement ou de Rajeunissement des Amortissements
antérieurement différés.

1. Effet de Vieillissement
On impute :
- Le Déficit Ordinaire
- Les Amortissements Normaux de l’Exercice
- Amortissements antérieurement différés pour leur complément par immobilisation en cause à la
limite fiscale déductible.

2. Effet de Rajeunissement
L’ordre d’imputation est le suivant :
- Déficit Ordinaire
- Amortissements antérieurement différés et imputés sur l’exercice
- Amortissements normaux de l’exercice pour leur complément par immobilisation en cause à la
limite fiscale déductible.

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3. Effet de Rajeunissement ou effet de Vieillissement : quel effet choisir ?


Il faut retenir l’effet de rajeunissement qui laisse un RFI(Résultat Fiscal Intermédiaire) important et
un Résultat Fiscal Définitif important permettant de payer rapidement les impôts.

SECTION III : EXONERATION PAR SUITE DE RÉINVESTISSEMENT DU BÉNÉFICE


(Disposition déjà sorties du Code Général des Impôts)
Les personnes physiques ou morales qui réinvestissent au Cameroun peuvent bénéficier sous les
conditions ci-dessous d’une réduction de l’IS ou de l’IRPP.
Cependant avant de revenir sur ces conditions, notons que l’exonération par suite de réinvestissement du
bénéfice consacre ce que nous appelons la Promotion de l’Investissement.

Paragraphe 1: Conditions à remplir pour bénéficier des mesures d’exonération


consacrées au réinvestissement du bénéfice.
Conditions concernent à la fois le fond et la forme

1. Conditions de fond
Les réinvestissements doivent être réalisés sous l’une ou l’autre des formes ci-après :
- Construction ou extension d’immeubles bâtis en matériaux définitifs à usage industriel, agricole,
forestier, touristique ou minier, bureaux techniques compris ainsi que celles destinées au logement gratuit
du personnel salarié ;
- Acquisition de matériel industriel, agricole, minier ou touristique scellé au fond à Perpétuelle
Demeure ;
- Acquisition de matériel spécialisé d’exploitation non susceptible d’un autre emploi pour les entreprises
relevant du secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ;
- Acquisition de tracteurs ou matériels mécaniques lourds spécialisés à un usage agricole, forestier ou minier ;
- Acquisition, renouvellement ou installation des équipements de production, transformation, conditionnement
et conservation dans les activités agro-alimentaires ;
- Acquisition d’engins lourds de transport industriel, forestier, maritime ou aérien ;
- Dépenses de préparation du sol, d’ensemencement de plantations industrielles, à l’exclusion des dépenses
d’entretien ;
-Tout réinvestissement à caractère social ;
-Le montant du réinvestissement doit être ≥ à 25 000 000 F CFA ;
-En ce qui concerne les immeubles destinés au logement gratuit du personnel, le réinvestissement doit pour être
pris en considération, conserver un caractère purement utilitaire et social et ne pas dépasser en superficie et prix
de revient au mettre carré les normes courantes constatées dans le département ;
-Pour ce qui est des matériels, leurs accessoires spécialisés sont pris en considération dans la mesure où, ils en
constituent le complément naturel et indispensable non susceptible d’un autre emploi ;
-L’acquisition d’un matériel usager ainsi que l’acquisition d’une construction existante ne donne pas lieu
à réduction.

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2. Conditions de forme
Pour bénéficier de la réduction d’impôts (IS, IRPP), les contribuables adressent à la Direction Générale
des Impôts au moment du dépôt de la déclaration des résultats de l’exercice au cours duquel les investissements
ont été effectués, un dossier en double exemplaire et comprenant les pièces suivantes :
- Une demande originale timbrée au tarif en vigueur ;
- Un État récapitulatif, descriptif et estimatif du programme réalisé ;
- Des justificatifs des dépenses déclarées (factures, mémoires, plans, bon de livraison) ;
- Un exemplaire de la DSF et un exemplaire du tableau des immobilisations de l’exercice ;
- Est irrecevable toute demande de réduction d’impôt introduite après expiration du délai ci-dessus.
Seules les entreprises qui tiennent une comptabilité régulière, complète et sincère conformément au Plan
Comptable OHADA peuvent se prévaloir (bénéficier) des mesures d’exonérations consacrées par le
réinvestissement du bénéfice.

Paragraphe 2: Modalités d’Exonération ou calcul de la réduction d’impôt


Le contribuable qui sollicite dans les formes définies ci-dessus le bénéfice d’une réduction d’impôt
doit spécifier dans la déclaration de ses résultats d’exploitation le montant des réinvestissements dont il
demande la prise en considération.
La réduction d’impôt est accordée sur la base de 50% des réinvestissements admis et sans pouvoir
dépasser la moitié du bénéfice fiscal déclaré au cours de l’année fiscale considéré. En cas d’insuffisance
pour un exercice, le report est autorisé sur les exercices suivants dans la limite de 3ans clos.
Pour le cas spécifique des entreprises du secteur des NTIC, la réduction est accordée sur la base des
25% des réinvestissements admis sans dépasser le quart du bénéfice fiscal déclaré au cours de l’année fiscale
considérée.
Le Directeur des Impôts notifie les bases de réduction d’impôts aux requérants. La réduction d’impôt
fait l’objet d’une Décision du Ministre chargé des Finances. Les contrôles à priori et à posteriori de l’effectivité
du réinvestissement sont assurés par les Services Centraux de la Direction Générale des Impôts. Toutes fraudes
constatées dans les pièces justificatives de la demande, entrainent le refus de la réduction et il est procédé au
rappel des droits éludés avec application des pénalités découlant des dispositions du Livre des Procédures
Fiscales sans préjudice des sanctions pénales.
Pour les contribuables soumis au Minimum de Perception au titre de l’Impôt sur les Sociétés ;
l’exonération calculée ci-dessous est accordée par voie d’imputation impôts sur impôtsans que celle-ci ne
peut excéder 50% du MP.

Paragraphe 4: Application sur le réinvestissement du bénéfice


Pour le compte de l’année 2012, la SA FLG a réalisé un Bénéfice Comptable de 620 000 000F. Cette
entreprise est basée à Yaoundé et fait dans distribution des produits agro-alimentaires.
Pour le compte de la même année, son CA annuel HT s’élève à 1 020 000 000.

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De l’examen des comptes de gestion tenus par le comptable de l’entreprise, on peut relever les informations
suivantes :
a- Provisions pour congés payés : 40 000 000
b- Produits exonérés : 80 000 000
c- Autres Charges Fiscalement Non Déductibles : 120 000 000
TAF 1 :
1- Déterminerle résultat fiscal pour le compte de l’année 2012.
2- Durant l’année 2012, l’entreprise avait pris l’option de préparer un dossier de réinvestissement du
bénéfice en vue d’obtenir en fin d’année une exonération d’IS.
De ce fait, elle a réalisé durant l’année 2012 les investissements suivants :
- Construction d’une nouvelle agence de la SA FLG à Douala. Coût des constructions 150 000 000F
- Acquisition d’un nouvel immeuble devant abriter l’agence de la SA FLG à Limbé. Coût d’acquisition
de l’immeuble 220 000 000F CFA
- Acquisition d’une nouvelle chaine de production 200 000 000F CFA
- Acquisition de l’ancien matériel d’exploitation de la société FOKOU. 60 000 000F (véhicule de
distribution).
TAF 2 :
a. Déterminer le montant des investissements fiscalement admis.
b. Déterminer le montant des investissements généralement admis dans ce genre d’opérations.
c. Quelle est le montant d’exonération à obtenir par la SA FLG au titre de cette opération.
d. calculer l’économie de l’impôt ainsi réalisée.
e. calculer le RFD de la SA FLG pour l’année 2012 et le montant de l’IS à payer
f. calculer le montant de l’exonération à imputer sur les 3 prochains exercices bénéficiaires.
3- Reprendre les questions 1 et 2 sachant que la SA FLG fait dans l’achat et la vente des produits
informatiques (NTIC).
SOLUTION :
1- RF pour l’année 2012
Éléments Calculs Montants
BC 620 000 000
Réintégrations
Provisions/congés payés 40 000 000
CFND 120 000 000
Total Réintégrations 160 000 000 +160 000 000
RFI 780 000 000
Déductions
Produits exonérés 80 000 000 -80 000 000
RF déclaré 700 000 000

2- Réinvestissement du bénéfice

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a. Montant des investissements fiscalement admis :


- construction d’une nouvelle agence : 150 000 000
- acquisition d’une nouvelle chaine de production : 200 000 000
Total des investissements admis fiscalement : 350 000 000
b. Généralement l’Administration Fiscale autorise le réinvestissement du bénéfice aux personnes
physiques ou morales qui réalisent un investissement annuel minimum de 25 000000.
c. Le montant des exonérations à obtenir ici est de 50% du montant des investissements fiscalement admis
(l’entreprise ne relève pas du secteur du NTIC).
Montant de l’exonération à obtenir : 350 000 000 x 50% = 175 000 000.
d. Économie d’impôt
175 000 000 x 33% = 57 750 000
e. calcul du RFD et l’IS à payer
MP ═1 020 000 000 ×2,2%═22 400 000
IPB ═ 700 000 000×33 %═231 00 000 >22 400 000. L’entreprise doit supporter l’IPB

Moitié du RF déclaré ═350 000 000

Étant donnée que les 50% du RF déclaré sont supérieur au montant de l’exonération
(350 000 000 > 175 000 000), les 175 000 000 peuvent être déduits pour le compte de l’année 2012.
 RF définitif = 700 000 000 - 175 000 000 = 525 000 000
 IS à payer = 525 000 000 x 33% = 173. 250. 000
f. Étant donné que le montant total de l’exonération de 175 000 000 a été entièrement imputé pour le
compte de l’année 2012, le montant de l’exonération à reporter = 0.
3- L’entreprise fait dans les NTIC.
3-1 Détermination du RF : idem
3-2 Réinvestissement du bénéfice
a. Montant des investissements admis : idem
b. Idem.
c. Montant de l’exonération : 350 000 000 x 25 % = 87 500 000
d. Économie d’impôt : 87 500 000 x 33% = 28 875 000
e. Calcul du RFD et l’IS à payer
MP═22 400 000
IPB ═ 231 00 000 >22 400 000
L’entreprise doit supporter l’IPB

Quart de l’investissement admis ═175 000 000

 RF définitif = 700 000 000 - 87 500 000 = 612 500 000


 IS à payer = 612 500 000 × 33 % = 202 125 000
f. Étant donné que l’exonération de 87 500 000 a déjà été entièrement imputée, il n’y a plus
d’exonérations à reporter dans la limite de 3ans clos.

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SECTION IV : LE RÉGIME FISCAL DES ENTREPRISES DU SECTEUR BOURSIER


Les sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la côte de la bourse du
Cameroun bénéficient de l’application des taux réduits d’Impôt sur les Sociétés suivants :
- 20 % pendant trois (03) ans, pour les augmentations de capital représentant au moins 20 % du capital social
- 25 % pendant trois (03) ans, pour les cessions d’actions représentant au moins 20 % du capital social ;
- 28 % pendant trois (03) ans à partir de la date d’admission pour les augmentations ou cessions en deçà du seuil
de 20 % du capital social ;
Toutefois, dans le cas où le taux d’augmentation ou de cession de 20 % de titres cotés n’est pas atteint
lors de la première introduction en bourse, mais au cours de la période de trois (03) ans, les réductions de 20%
et 25% au titre d’IS s’appliquent pour la durée résiduelle de ladite période.
Cette réduction est accordée aux sociétés dont l’admission à la côte de la bourse intervient dans un délai
de trois (03) ans à compter du 1er janvier 2012.
Les sociétés qui émettent des titres sur le marché obligataire de la bourse du Cameroun bénéficient de
l’application d’un taux réduit de l’IS de 30% pendant 3 ans à compter de l’année d’émission.
Cette réduction est accordée aux sociétés dont l’admission à la cote de la bourse intervient dans un délai
de 3 ans à compter du 1er janvier 2008.
Les sociétés qui sont réputées faire appel public à l’épargne conformément aux dispositions de l’AU
OHADA relatives au droit des sociétés commerciales et GIE ; et qui consentent à émettre ou échanger tout ou
partie de leurs titres de capital et leurs titres de créances à la cote de la bourse des valeurs mobilières du
Camerounbénéficient de l’application d’un taux réduit de l’IS de 30% pendant 3 ans à compter de la date
d’amission des titres.
La radiation des actions de ces sociétés admises en bourse dans un délai de 4 ans à compter de la date
d’admission entraine la déchéance de l’application du taux réduit d’IS et le rappel des droits antérieurement
exonérés majorésdes pénalités prévues par la législation fiscale en vigueur .
Par dérogation, le taux d’imposition des dividendes et d’intérêts des obligations à moins de 5 ans de
maturité ainsi que les autres rémunérations provenant des valeurs mobilières des personnes physiques ou
morales admises à la côte de la bourse du Cameroun est fixé à 10%. Ce taux est fixé à 5% pour les
rémunérations des obligations des entreprises privées ou publiques à échéance de 5 ans ou plus.
Toutefois, sont exonérés de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur les revenus de capitaux mobiliers,
ou de tout autre prélèvement de même nature les produits ci-dessous :
- les intérêts des obligations de l’État ;
- les intérêts des obligations des collectivités territoriales décentralisées ;
- les plus-values nettes réalisées par des personnes physiques ou morales sur le marché des
valeurs mobilières du Cameroun.
NB : Notons ici que la plus value s’entend du prix de cession - prix d’acquisition et des frais de gestion de
ces titres cédés.Les conventions et les actes portant cession sur les titres cotés sur le marché des valeurs
mobilières sont exonérés des droits d’enregistrement.

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SECTION V : RÉGIME FISCAL DES PROJETS STRUCTURANTS.


Il est institué un régime fiscal particulier au profit des Projets Structurants effectués par les grandes
entreprises et les PME.
Les grandes entreprises sont celles dont le chiffre d’affaires HT est supérieur ou égal à 1 000 000 000
FCFA.
Les PME sont les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel HT est inférieur à 1 000 000 000 FCFA.

Paragraphe I : Le Régime Fiscal des Grandes Entreprises


1. Condition de l’éligibilité
Pour bénéficier du régime fiscal des Projets Structurants,les projets des grandes entreprises doivent
remplir les conditions suivantes :
- être un pôle de développement économique et social ;
- être générateur d’emplois ;
- donner lieu à un montant d’investissement au moins égal à 5 000 000 000 F CFA ;
- intervenir dans le secteur agro-pastoral, industriel, touristique, de l’habitat social éducatif, sanitaire
sportif et culturel.

2. Avantages fiscaux
Les grandes entreprises éligibles au régime fiscal des Projets Structurants bénéficient des avantages
fiscaux ci après :
- exonération de la contribution des patentes au titre des 2 premières années d’exploitation ;
- enregistrement gratuit des actes de constitution, de prorogation et d’augmentation du capital ;
- enregistrement au droit fiscal de 50 000FCFA des actes de mutations immobilières directement liés à
la mise en place du projet ;
- exonération de la TVA sur les achats locaux de matériaux de construction et sur les importations
destinées à la mise en place du projet ;
- Application de l’amortissement accéléré au taux de 1,25% du taux normal pour les immobilisations
spécifiques acquises pendant la phase d’installation ;
- Rallonge de la durée du report déficitaire de 4 ans à 5 ans.

Paragraphe 2 : Le Régime Fiscal des PME


Les conditions applicables aux grandes entreprises sont identiques ici à la seule condition que le
montant minimal des investissements est de 500 000 000 F CFA.
Les avantages fiscaux restent les mêmes que ceux concédés aux grandes entreprises.

SECTION VI : RÉGIME FISCAL DES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS


- les Centres de Gestion Agréés apportent leur assistance en matière de gestion et encadrement des
adhérents dans l’accomplissement de leurs obligations fiscales ;
- peuvent être adhérents au centre de gestion agréés, les personnes physiques ou morales réalisant un CA
annuel HT ≤ 100 000 000

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- les adhérents au centre de gestion agréés bénéficient d’un abattement de 50% du Bénéfice fiscal
déclaré ;
- l’adhérent perd le droit aux avantages fiscaux de 50% du BF déclaré lorsque sa déclaration des résultats
ou des revenus n’est pas souscrite dans les délais.
Fin de ce chapitre

CHAPITRE 3 : L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES


PHYSIQUES

CENTRES D’INTÉRÊTS :
Au terme de ce chapitre, nos capacités devraient être initiées et renforcées sur
- Les généralités sur l’IRPP ;
- L’IRPP sur les traitements de salaires, pensions et rentes viagères ;
- L’IRPP sur les revenus des capitaux mobiliers ;
- L’IRPP sur les revenus fonciers ;
- L’IRPP sur les bénéfices artisanaux, industriels et commerciaux ;
- L’IRPP sur les bénéfices des professions non commerciales ;
- Les dispositions communes aux bénéfices artisanaux, industriels, commerciaux aux bénéfices
agricoles et aux bénéfices des professions non commerciales.
Pour un meilleur cadrage de ce cours sur l’IRPP, l’impôt sur chaque type de revenu sera abordé dans la
trilogie suivante :
- Les personnes ou les revenus imposables ;
- Les exonérations ;
- La liquidation.

SECTION I : GÉNÉRALITÉS SUR L’IRPP


L’IRPP est assis sur le revenu net global réalisé par le contribuable.

Paragraphe 1 : Les catégories de revenus visées par l’IRPP


Il s’agit de la somme des revenus nets catégoriels suivants :
- Les revenus des capitaux mobiliers ;
- Les revenus fonciers ;

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- Les bénéfices des activités artisanales, industrielles et commerciales ;


- Les revenus des exploitations agricoles ;
- Les revenus des professions non commerciales et assimilées.

Paragraphe 2: Personnes imposables à l’IRPP et la notion de domicile fiscal


Sous réserve des conventions fiscales internationales, l’IRPP est dû par toute personne physique ayant
au Cameroun son domicile fiscal.
1- Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal au Cameroun
- Les personnes qui ont au Cameroun leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
- Celles qui exercent au Cameroun une activité professionnelle salariée ou non à moins qu’elles ne
justifient que cette activité est exercées à titre accessoire ;
- Les personnes qui ont au Cameroun le centre de leurs intérêts économiques.
2- Sont également considérés comme ayant leur domicile fiscal au Cameroun
Les fonctionnaires ou agents de l’État exerçant leur fonction dans un pays étranger et qui ne sont pas
soumis à l’IRPP dans ce pays étranger.
3- Notons aussi que les personnes dont le domicile fiscal est situé hors du Cameroun sont
passibles de l’IRPP quant à leurs gains de source Camerounaise.
4- Sont également passibles de l’IRPP les personnes de nationalité Camerounaise ou étrangère
ayant ou non leur domicile fiscal au Cameroun qui recueillent des bénéfices ou revenus dont l’imposition
est attribuée au Cameroun par une convention internationale relative à l’élimination de la double
imposition.
5- Les personnels des Organisations Internationales et des Missions Diplomatiques et Consulaires
recrutées localement ou non et n’ayant pas la qualité d’agents diplomatiques au sens des conventions
internationales demeurent assujetties de plein droit à l’IRPP au Cameroun.
6- Les associés des Sociétés en Nom Collectif et les commandités des SCS n’ayant pas opté pour
leur assujettissement à l’IS sont personnellement soumis à l’IRPP pour la part des bénéfices sociaux
correspondant à leur droit dans la société.
7- Sont également passibles à l’IRPP les membres des sociétés civiles (personnes physiques), des
sociétés en participation et des sociétés de fait dans la mesure où ces membres ne sont pas passibles à l’IS.

Paragraphe 3: Les Exonérations, Exemptions en matière d’IRPP


Sont affranchis de l’IRPP :
1- Les personnes physiques exclusivement pour leurs activités soumises à l’impôt libératoire
2- Les Chefs de MissionsDiplomatiques, les Consuls, les Agents de Missions Diplomatiques consulaires
de nationalité étrangère, titulaires d’une Carte Diplomatique délivrée par le Ministère des Relations Extérieures,
mais seulement dans la mesure où les pays que ces Missions Diplomatiques représentent, accordent des
avantages similaires aux Agents Diplomatiques et consulaires Camerounais.

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3- Les membres du personnel des Organisations Internationales de statuts diplomatiques, mais seulement
dans la mesure où la Convention d’Établissement ou l’Accord de Siège de ces Organisations Internationales
prévoit explicitement cette franchise.
4- Les Personnels Administratifs et Techniques des Missions Diplomatiques post-consulaires et les
Organisations Internationales dès lors qu’il est établit qu’ils sont soumis à l’IRPP dans leur pays d’origine.

Paragraphe 4: Lieu d’imposition de l’IRPP


- Le contribuable qui a une résidence unique au Cameroun paye l’IRPP au lieu de situation de cette
résidence ;
- Le contribuable qui a plusieurs résidences au Cameroun est passible à l’IRPP au lieu où il est réputé
posséder sa résidence principale ;
- Les personnes domiciliés à l’étranger, les fonctionnaires et agents de l’l’État exerçant leurs fonctions
dans un pays étranger, lorsqu’ils sont redevables à l’IRPP et lorsqu’ils ne possèdent pas de résidence au
Camerounsont imposables les premiers au lieu de leurs principaux intérêts au Cameroun et les seconds
au siège du service qui les administre.

Paragraphe 5: Détermination de l’assiette de l’IRPP


L’assiette de l’IRPP est constituée par la somme des différents revenus nets catégoriels dont dispose le
contribuable au titre d’une année d’imposition, majorée le cas échéant des bénéfices de toutes opérations
lucrativesauxquelles il se livre. Pour les revenus salariaux, il faut procéder à un abattement d’un montant
forfaitaire de 500 000 FCFA. De façon simple, lorsqu’une personne exerce plusieurs activités passibles à
l’IRPP, la base d’imposition est constituée par la somme des revenus nets

SECTION II : IRPP SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES


VIAGÈRES
Paragraphe 1: Revenus imposables à l’IRPP sur les traitements, salaires, pensions
et rentes viagères
Sont imposables les revenus provenant des traitements, des salaires, indemnités, émoluments, des
pensions et rentes viagères et les gains réalisés par les producteurs d’assurances, les Voyageurs- Représentants
Placiers lorsque l’activité rétribuée s’exerce au Cameroun.
Les pensions et rentes viagères sont réputées perçues au Cameroun lorsque le débiteur y est établi.

Paragraphe 2: Les Exemptions en matière d’IRPP sur les traitements, salaires,


pensions et rentes viagères
Sont affranchis à l’IRPP :
- Les bourses d’études ;
- Les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi dans la
mesure où elles sont effectivement utilisées conformément à leur objet et ne sont pas exagérées.
- Les allocations ou avantages à caractère familial ;

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- Les allocations, indemnités et prestations de services sous quelques formes que soit par l’État ; les
Collectivités Territoriales Décentralisées et les Établissement publics en vertu des lois et décrets d’assistance et
d’assurance ;
- Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accident de travail ou
à leurs ayants droits.
- Les rentes viagères servies en représentation de dommages et intérêts en vertu d’une condamnation
prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel ayant entrainé pour la victime une
incapacité permanente totale l’obligeant à avoir recours à l’assistance d’un tiers pour effectuer les activités
ordinaires de sa vie ;
- Les compléments forfaitaires des soldes servis aux fonctionnaires ;
- Les pensions pour blessures et invalidité accordées aux hommes qui ont servi aux forces armées ;
- Le capital reçu à titre de pension ou indemnité pour décès ou en compensation consolidée pour décès
ou blessure ;
- Les majorations de salaire résultant de l’application de l’index de correction servies aux fonctionnaires
et agents diplomatiques et consulaires en poste à l’étranger ;
- Les gratifications allouées aux travailleurs à l’allocation de la remise des médailles du travail par le
Ministère en chargé du travail.
- La quotte- part de l’indemnité de licenciement versée à titre de dommages et intérêts en vertu de la
législation sociale à l’exception des sommes destinées à couvrir le préjudice relatif à la perte du salaire ;
- Les personnes physiques percevant moins de 62 000 FCFA de salaire brut par mois.

Paragraphe 3: Liquidation de l’IRPP sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
1. Schéma général de calcul de la base d’imposition de l’IRPP
Base de calcul = Salaire Brut Imposable (Salaire Brut Taxable) annuel
– frais professionnels (30% du Salaire Brut Taxable)
– cotisation salariale CNPS (PVMD) 2 ,8% du salaire cotisable plafonné à 3 600 000 FCFA
– abattement forfaitaire de 500 000 FCFA.
Pour comprendre cette base d’imposition, certaines notions sont à expliciter.

1.1. Salaire Brut Imposable (Salaire Brut Taxable)


Il est égal au Salaire Taxable Intermédiaire + les avantages en nature au sens de l’Administration
Fiscale.
1.2. Salaire Taxable Intermédiaire
Il est égal au salaire brut - les éléments non imposables.

1.3. Les avantages en nature au sens de l’Administration Fiscale


Ils sont constitués de :
- Logement 15%
- Électricité 4%

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- L’eau 2%
- Par Domestique 5%
- Par Véhicule 10%
- Nourriture 10%
NB : Ces différents taux s’appliquent sur le Salaire Brut Taxable Intermédiaire
Toute indemnité en argent représentative d’avantage en nature doit être comprise dans la base imposable
dans la limite des taux fixés ci-dessus sauf disposition expresse les exonérant. Par exemple, lorsque dans un
exercice, on nous donne le montant d’avantage logement en valeur absolue, le montant à prendre en
considération serait celui qui ne dépasserait pas 15% du salaire brut taxable.

1.4. Le salaire cotisable


Il est égal au salaire brut – éléments non imposables. + avantages en nature au sens de la CNPS.
Les éléments non imposables sont constitués des :
- allocations familiales ;
- indemnités;
- Les primes de représentation.
Parmi les indemnités, on peut noter :
- Les indemnités de déplacement
- Les indemnités de lait
- Les indemnités de panier
- Les indemnités de salissure
- Les indemnités de sécurité ou de risque
- Les indemnités de bicyclette
Le salaire cotisable est plafonné à 750 000 FCFA par mois soit 9 000 000 par an.

1.5. Avantage en nature au sens de la CNPS


L’évaluation des avantages en nature au sens de la CNPS a pour préoccupation de mettre en exergue le
salaire cotisable (base de calcul de la PVMD).

La CNPS retient à ce niveau tous les avantages en nature lors que ceux-ci sont donnés à leur valeur
réelle. Mais elle a une méthode particulière pour évaluer le logement et la nourriture.
 Évaluation du logement
Il est égal à une fois le taux horaire du salaire de la 1ère catégorie, 1er échelon de la zone et du secteur
d’activité de l’entreprise pour chaque jour de travail.
En d’autre terme salaire net catégoriel mensuel / 173 ,33 x 1x nombre de jour de travail durant le mois.
 Évaluation nourriture
Elle est égale à 2,5 fois le taux horaire du salaire de la 1ère catégorie, 1er échelon de la zone
d’activité considéré pour chaque jour de travail.

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En d’autre terme salaire net catégoriel mensuel / 173 ,33 x 2,5 x nombre de jour de travail durant le
mois.

1.6. Le salaire brut


Il consacre l’ensemble des sommes versées a l’employé par l’employeur en contrepartie du travail
fourni dans l’entreprise. Le salaire brut est constitué de :
- Salaire de base
- Des primes
- Des indemnités
- Des allocations familiales
- Du salaire des heures supplémentaires.
- Des autres éléments tels les gratifications

1.7. Le calcul du taux horaire normal

Taux =

Nombre d’heures normalespar mois = = 173 h 1/3


Lorsque le salarié a à la fin de chaque mois une prime de rendement, la base calcule des heures

supplémentaires est donnée par la formule suivante : Taux =

1.8. Calcul du salaire des heures supplémentaires :


Il s’obtient en majorant le taux horaire normal de la façon suivante :
- de la 41ème à la 48ème heure, majoration de 20%
- de 49ème à la 56ème heure, majoration de 30%
- au-delà de la 56ème heure y compris les heures effectuées le dimanche et les jours fériés légaux,
majoration de 40%
- Heure de nuits effectuées entre 22 h et 06 heures du matin, majoration de 50%

2. Calcul de l’IRPP sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères


Le calcul de l’IRPP en principal tient compte du barème suivant :
Tranches Taux
0 – 2 000 000 10%
2 000 001 – 3 000 000 15%
3 000 001 – 5 000 000 25%
Plus de 5 000 000 35%
Cet IRPP en principal est majoré de 10% des CAC (Centimes Additionnels Communaux)

3. Modalités de perception de l’IRPP sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
L’acompte de l’IRPPen principal se calcule en utilisant l’algorithme. Ceci voudrait dire que l’acompte
mensuel l’impôt dû par les salariés du secteur public et privé est retenu à la source par l’employeur lors des
payements des sommes imposables et versés dans les caisses de l’État au plus tard le 15 du mois suivant à l’aide

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d’un bulletin tiré du DIPE (Document d’Information sur le Personnel Employé). Cette somme est versée à la
recette des impôts du siège de l’entreprise.
Toutefois les employeurs sont dispensés d’exécution de cette retenue sur le salaire de leurs employés
percevant moins de 62 000 bruts imposables par mois. Cette dispense de retenue de l’IRPP emporte également
dispense de retenue de la RAVP (Redevance audio visuelle et patronale) et du Crédit Foncier.
En définitive, la retenue mensuelle de l’acompte en principal de l’IRPP est calculée à l’aide de
l’algorithme suivant :
Salaire brut mensuel imposable Taux IRPP
Jusqu’à 62 000 0 0
62 001 – 300 000 10% [ (sbm x70%)–(sbm x 2,8%) - 41 667) ] x
10%
300 001 – 310 000 10% [15 993 + (sbm – 300 000) x 70%] x 10%
310 001 – 429 000 15% [16 693 + (sbm – 310 000) x 70%] x 15%
429 001 – 667 000 25% [29 198 + (sbm – 429 000) x 70%] x 25%
Plus de 667 000 35% [70 850 + (sbm – 667 000) x 70%] x 35%
À l’acompte mensuel en principal, il faut ajouter les CAC de 10% pour obtenir l’acompte total mensuel.

Sbm = salaire brut mensuel imposable ou taxable mensuel.


Paragraphe 4: Applications
Exercice 1 :
M. ONANA est un salarié qui travaille dans une société installée à Douala. Pour le mois de Janvier
2012, les éléments de son salaire se présentent comme suit :
- salaire de base 420 000
- Prime d’ancienneté 480 000
- Prime de fonction 75 000
- Allocation familiale 60 000
Il est nourri et véhiculé au frais de la société. Le salaire de base de la 1ère catégorie, 1eréchelon de la zone
et du secteur d’activité de la société est de 78 000 par mois.
Le nombre de jour de travail est en moyenne de 28.
TAF :
1- Calculer son salaire brut imposable mensuel ;
2- Calculer son salaire cotisable du même mois ;
3- En supposant que les éléments du salaire sont restés constants durant l’année, déterminer la base de
calcul de l’IRPP pour l’exercice.
4- Calculer le montant de l’IRPP à supporter par ce contribuable.
Exercice 2 :
M. ONGUENE est un employé installé à MVAN à Yaoundé. Son salaire brut imposable mensuel pour
le mois de Janvier 2012 s’élève à 460 000.
Déterminer son acompte d’IRPP pour ce mois et préciser la date à laquelle cet IRPP doit être acquitté.

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Exercice 3 :
M GUDO est un jeune fonctionnaire de la ville de Yaoundé. Pour le compte de l’année 2012, les
éléments annuels de son salaire sont les suivants :
- Salaire de base : 7 500 000
- Prime d’ancienneté : 1 200 000
- Prime de fonction : 2 800 000
- Allocation familiale : 840 000
M. GUDO est logé, véhiculé par la société. Les avantages liés à ces 2 éléments s’élèvent respectivement
à 650 000 et 850 000.
En outre, il a un domestique dont les frais sont supportés par l’entreprise. Le salaire de base de la 1 ère
catégorie, 1er échelon de la zone d’activité de la société est de 250 000 par mois. Durant l’année, M. GUDO a
effectué 220 heures supplémentaires rémunérées à 20%. Le nombre de jour de travail est en moyenne de 29
jours par mois
TAF
1- Calculer le Salaire brut imposable de l’exercice
2- Calculer le salaire cotisable de l’exercice
3- Déterminer la base de calcul de LIRPP pour l’exercice
4- Calculer le montant de l’IRPP
Solution
Exercice 1
1- Calcul du salaire brut imposable
Éléments Montants
Salaire de base 420 000
Prime d’ancienneté 480 000
Prime de fonction 75 000
Salaire taxe intermédiaire 975 000

Avantages en nature fiscaux


- Nourriture : 975 000 x 10% = 97 500
- Véhicule : 975 000 x 10% = 97 500
Salaire brut imposable = 975 000 + 195 000 (197500 x 2) = 1 170 000
2- Calcul du Salaire cotisable
STI = 975 000
Avantage en nature CNPS
Nourriture : x 2, 5 x 28 = 31 500

Salaire cotisable : 975 000 + 31 500 = 1 006 500


1 006 500 > 300 000, d’où SC = 300 000
3- Base de calcul de L’IRPP pour l’exercice

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ST 1 170 000 x 12 = 14 040 000


FP 30% x 14 040 000 = -4 212 000
PMVD 2,8% x 3600 000 = -100 800
Abattement forfaitaire = -500 000
9 227 200
Base réelle = 9 227 000
4- Calcul du montant de L’IRPP à supporter par le contribuable
Tranches Taux Montants
0 - 2 000 000 10% 200 000
2 000 001 – 3 000 000 15% 150 000
3 000 001 – 5 000 000 25% 500 000
5 000 001 – 9 227 000 35% 1 479 450
IRPP principal 2 392 450
CAC 10% + 232 945
IRRP total 2 625 395
Solution exercice 2
Salaire brut mensuel imposable 460 000
1- L’acompte d’IRPP
429 000 < 460 000 < 667 000
29 198 + (sbm – 429 000) x 70%, x 25%
(29 198 + (460 000 - 429 000) x 10%, x 25%
= 12 724
CAC (10%) + 1 272,4
Acomptereel = 13 996 ,4
L’acompte d’IRPP sera acquitté au plus tard le 15 février.
Solution exercice 3 :
1- Calcul du salaire imposable de l’exercice

Éléments Montants
SB 7 500 000
Prime d’ancienneté 1 200 000
Prime de fonctionnement 2 800 000
Heures supplémentaires 951 923(1)
STI 12 451 923
Avantages en nature sur le plan fiscal
Logement : 12 451 923 x 15% 650 000
Véhicule : 12 451 923 x 10% 850 000
Domestique : 12 451 923 x 5% 622 596
Salaire imposable 14 574 519

(1) Taux horaire


7 500 000 = 3605

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173 1/3 x12


HS = 3605 x220 x1,2 = 951923
2- Calcul du Salaire cotisable
STI = 12 451 923
Avantage en nature CNPS
Logement 250 000 x 1 x 29 x 12 = 501 923
173 1/3
Véhicule : 850 000
SC = 12 451 923 +501 923+850 000 = 13 803 846
13 803 846 > 3 600 000
D’où SC = 3 600 000
3- RNG = 14 574 519 x 70%
-2,8% x 3 600 000 – 500 000 = 9 601 363 ; soit RNG = 9 601 000
4- Calcul du montant de l’IRPP
Tranches Base Taux Montants
0 – 2 000 000 2 000 000 10% 200 000
2 000 001 – 3 000 1 000 000
15% 150 000
000
3000 001 – 500 000 2 000 000 25% 500 000
5000 001 – 9 601 000 4 601 000 35% 1 610 350
IRPP en principal 2 460 350
CAC (10%) 2 460 350 10% 246 035
IRPP total 2 706 385

SECTION III : IRPP SUR LES REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS


Paragraphe1: Revenus imposables
Sont imposables au titre des RCM
- Les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés ;
- Les revenus des obligations ;
- Les revenus des créances, dépôts cautionnements et comptes courants ;
- Les gains réalisés à l’ occasion de la cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital.

1. Produits des actions, parts de capital et revenus assimilés


Sont considérés comme revenus distribués tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis dans
l’entreprise notamment :
a- Tous les produits ou bénéfices qui ne sont pas mis en réserves ou incorporés au capital ; les
bénéfices et réserves capitalisés étant eux-mêmes étant imposables lorsqu’ils sont remboursés aux associés par
voie de réduction du capital ;

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b- Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés ou actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevés sur les bénéfices en l’occurrence ;
- Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou par personnes ou
sociétés interposées à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes. Lorsque ces sommes sont remboursées à la
personne morale, elles viennent en déduction des revenus imposables pour la période d’imposition au cours de
laquelle le remboursement est effectivement intervenu.
- Les sommes ou valeurs attribuées aux personnes porteuses de parts bénéficiaires ou de fondateurs au
titre de rachat de ces parts pour la partie excédant leurs valeurs initiales.
- Les avantages et rémunérations occultes
- Les rémunérations et avantages divers alloués aux associés des sociétés anonymes ou SARL et
réintégrés dans les bénéfices.
c- Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des SA, des
Établissements Publics, des entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre que ce soit à l’exclusion
des salaires et des redevances des propriétés industrielles.

2. Les revenus des obligations


Sont considérés comme revenus des obligations :
- Les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations, effets publics et tout autre titre
d’emprunt négociable émis par les Communes et les ÉtablissementsPublicsCamerounais , les associations de
toute nature et les sociétés, compagnies et entreprises quelconques, financières, industrielles, commerciales ou
civiles camerounaises.
- Les produits, lots et primes de remboursements payés aux porteurs d’obligationsémises au Cameroun.
NB : Les revenus des obligations sont taxables tant à l’IRPP que, le cas échéant a l’IS

3. Revenus des créances, dépôts et cautionnements


Sont considérés comme RCM appartenant à cette catégorie lorsqu’ils ne figurent pas dans les recettes
provenant de l’exercice d’une profession industrielle, commerciale, non commerciale, artisanale ou agricole ou
d’une exploitation minière ; les intérêts arrérages et tout autre produit notamment ;
- Les créances hypothécaires, privilégiées, chirographaires à l’ exclusion de celles représentées par des
obligations, des effets publics et autres titres d’emprunts négociables.
- Les dépôts des sommes d’argent à vue ou àéchéance fixe quelque soit le dépositaire et quelque soit
l’affection du dépôt.
- Les produits des cautionnements en numéraire.
- Les produits des comptes courants.

4. Les gains sur cession d’actions et autres parts de capital


Sont imposés au titre des RCM, les plus values nettes globales réalisées à l’occasion de la cession
d’actions, d’obligations et autres parts de capital effectuées par les particuliers et les personnes morales à titre
occasionnel ou habituel soit directement ou soit par l’intermédiaire d’un Établissement Financier.

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Paragraphe2: Exonérations
Ne sont pas imposables :
- Les intérêts des titres d’emprunts négociables émis par l’État et les Collectivités Territoriales
Décentralisées ;
- Les intérêts des comptes d’épargne pour les placements ne dépassant pas 10 000 000 ;
- Les intérêts des comptes d’épargne logement ;
- Les intérêts des bons de caisse.
- Les plus values nettes globales de montant inférieur ou égal à 500.000 de FCFA.

Paragraphe 3: Liquidation en matière de RCM


1. Détermination de la base d’imposition
Le revenu imposable est déterminé :
a- Pour les produits des actions parts de capital et revenus assimilés, par le montant brut des
dividendes versés ;
b- Pour les obligations, effets publics et emprunts, par l’intérêt ou le revenu distribué durant
l’exercice ;
c- Pour les primes de remboursement des obligations, par la différence entre la somme
remboursée et le taux d’émission des emprunts ;
d- Pour les revenus des créances, dépôts et cautionnement,par le montant brut des intérêts,
arrérages et tous autres produits.
e- Pour les cessions d’actions, d’obligations et autres parts de capital,par la + value nette globale
résultant de la compensation effectuée entre les + values et les – values réalisées au cours de l’exercice par
catégories de titres détenus par le contribuable moins abattement de 500.000 de FCFA;
La + ou – value réalisée sur chaque opération de cession effectuée au cours de l’exercice
s’obtient par la différence entre le prix de cession des titres concernés et leurs prix d’achat ou leurs
valeurs d’attribution en cas d’acquisition de ces titres lors de la constitution d’une société ou de
l’augmentation de son capital. En cas de – value nette globale constatée au cours d’un exercice, cette
dernière est reportable sur les + values nettes globales éventuelles des 4 exercices suivants.

2. Le taux de L’IRPP sur le RCM


Le taux de L’IRPP sur les RCM est = 15% en principal majoré de 10% en CAC, ce qui donne un
taux global de 16,5%

3. Modalités de perception de L’IRPP sur le RCM


a- L’IRPP au titre des RCM est retenu à la source par des personnes qui effectuent les payements des
produits. Il est reversé à la Recette des Impôts du lieu du Siege social de la personne qui a effectué la retenue
dans les 15 jours qui suivent la date de mise en paiement de ces produits.

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En tout état de cause est conformément à la disposition de l’article 146 de L’AU (l’Acte Uniforme)
OHADA relative au Droit des Sociétés Commerciale et du GIE (Groupe d’Intérêts Économiques), les
dividendes mis en distribution par l’Assemblée Générales sont réputés mis à la disposition des bénéficiaires
après un délai de 9 mois après la clôture de l’exercice sauf prolongation accordée par le Président du Tribunal
territorialement compétent.
b- Demeurent soumis à la retenue à la source de I ‘IRPP au titre des RCM, les distributions et autres
produits lorsqu’ils profitentaux sociétés exonérées de l’IS à l’exception des dividendes perçus par les sociétés
d’investissement.
c- L’IRPP au titre des RCM de source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant
leur domicile, résidence habituelle ou siège au Cameroun est retenu à la source par la personne qui effectue le
paiement.
Dans l’hypothèse où le paiement de ces produits a lieu à l’étranger, le bénéficiaire doit les faire figurer
sur sa déclaration annuelle et les acquitter spontanément.

Paragraphe 4: Le cas spécifique de L’IRPP sur les rémunérations occultes


Les sociétés et autres personnes morales passibles de L’IS sont assujettis à L’IRPP à raison du montant
global des sommes que, directement ou par l’entremise d’un tiers, ces sociétés ont versé au cours de la période
retenue pour l’établissement de l’IS à des personnes dont elles ne révèlent pas l’identité des bénéficiaires à
l’Administration Fiscale. Ces revenus sont taxés àl’IRPP au taux le plus élevé (33%), ces impositions sont
assorties d’une pénalité de 100% non susceptible de transaction.
L’application de l’IRPP auxdites sociétés ou personnes morales ne met pas obstaclesàl’imposition des
sommes aux noms de leurs bénéficiaires lorsque celles-ci ont été identifiées par le Fisc.

Paragraphe 5: Exercices d’applications


Exercice 1
M. GUDO détient les actions suivantes dans 3 sociétés :
- 10 000 actions X achetées à 25 000 FCFA
- 15 000 actions Y achetées à 30 000 FCFA
- 20 000 actions Z achetées à 40 000 FCFA
Toutes ces actions ont été acquises le 01/01/2008.
Le 8 mars 2012 M. GUDO vend les actions X, Y et Z dans les proportions suivantes :
- Actions X 75%
- Actions Y 80%
- Actions Z 90%
Les prix de cession ont été les suivants par catégorie d’action
- Actions X augmentation de 50% par rapport au prix d’achat
- Actions Y augmentation de 40% relativement au prix d’achat
- Actions Z augmentation de 60% relativement au prix d’achat
- Les frais de cession des actions ont été les suivants :
- Actions X 500F/action

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- Actions Y 750F/action
- Actions Z 1250F/action
TAF
1- Déterminer le résultat/cession par catégorie de titre
2- Déterminer le résultat net global
3- Ce résultat peut- il être assujettià l’IRPP au titre des RCM ? Justifiez votre réponse
4- Calculer si possible le montant de l’IRPP à payer au titre des RCM
5- Quelle est la date de paiement éventuelle de cet IRPP à l’Administration Fiscale
6- Dans ce paiement éventuel qui est le redevable, qui est le contribuable ?
Exercice 2
La SA FLG a versé le 15 Aout 2011, 2 000 000 de salaire à certains employés dont leurs noms ne
figurent pas sur le DIPE.
TAF
1- Qualifier la nature des revenus ainsi versés par la SA FLG
2- Calculer le montant de l’IRPP à supporter
3- Calculer la pénalité subséquente
4- Calculer le montant total à verser a l’administration fiscale
5- Quelle est le délai maximal d’acquittement de ce montant.
NB
Lors de la cession des titres, le résultat sur cession se détermine ainsi
R/C = PC - (Vo + FC)
Solution exercice 1
1- Résultat sur cession
Éléments Titre X Titre Y Titre Z
12 000 x 30 000 x 18 000 x 40 000 x
7 500 x 25 000 x 1,5
PC 1,4 1,6
= 281 250 000
= 504 000 000 = 1 152 000 000
7 500 x 25 000 12 000 x 30 000 18 000 x 40 000
Vo
=- 187 500 000 =- 360 000 000 =- 720 000 000
7 500 x 500 12 000 x 750 18000 x 1 250
FC
=- 3 750 000 =- 9 000 000 =- 22 500 000
R/C 90 000 000 135 000 000 409 500 000

2- RN global
90 000 000 + 135 000 000 + 409 500 000 = 634 500 000
3- ce résultat peut être assujetti a l’IRPP au titre de l’IRCM parce qu’il est > à 500.000
4- Calcul de l’IRPP (634 500 000 – 500.000)x 16,5% = 104 610 000
5- Date limite de paiement 23mars 2012
6- Le client à qui M.GUDO a vendu les titres est le redevable alors que M.GUDO est le contribuable.
NB
Si le résultat net global était une – value, cette –value devrait être soustraite des prochaines
+values nettes globales de cession dans la limite de 4ans clos.
Exercice 2

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Solution exercice 2
1- Il s’agit d’une rémunération occulte
2- Montant de l’IRPP
2 000 000 x 33% = 660 000
3- Pénalité subséquente
4- 660 000 x 100% = 660 000
5- Montant à verser
6- 660 000 x 2 = 1320 000
7- Délai maximal :
Le montant de l’IRPP sur les rémunérations occultes doit être acquitté au plus tard 15 mars suivant la
clôture de l’exercice soit au plus tard le 15 mars 2012.

SECTION IV: IRPP SUR LES REVENUS FONCIERS


Paragraphe 1: Revenus Imposables
Sont compris dans la catégorie de revenus fonciers lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les bénéfices d’une
entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d’une exploitation agricole ou d’une profession non
commerciale :
- Les revenus provenant de la location des immeubles bâtis ou non bâtis au Cameroun ;
- Les + values réalisées par des personnes physiques sur les immeubles bâtis ou non bâtis acquis à titre
onéreux ou gratuits :
- Les parts d’intérêts des membres des sociétés civiles, immobilières n’ayant pas opté pour l’IS

Paragraphe 2: les Exonérations


Ne sont pas soumises à l’IRPP ici : Les revenus des immeubles appartenant à l’État et aux Collectivités
Territoriales Décentralisées (CTD).

Paragraphe 3: liquidation de l’IRPP


1. Détermination de la base d’imposition
Le revenu net imposable est égal à la différence entre les RF bruts effectivement encaissés et le total
des charges de la propriété admises en déduction.
Par revenus bruts il faut entendre :
- Les loyers et fermages ;
- Les remboursements par le locataire des dépenses qui sont normalement à la charge du bailleur ;
- La valeur des constructions édifiées par le locataire lorsque ces constructions doivent revenir enfin de
bail sans indemnités au propriétaire ;
- Les revenus accessoires tels que les droits d’affiches et les droits d’exploitation de carrières.
Sont en revanche déductibles, les dépenses supportées par le propriétaire pour le compte du locataire
notamment :

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- les frais d’entretien ou de réparation ;


- les frais de gestion ;
- la rémunération de concierges ;
- les amortissements, les frais d’assurances.
Le contribuable peut opter pour la déduction des frais fonciers pour un abattement forfaitaire de
30% représentant les charges fiscalement déductibles. De ce point de vue, le revenu net foncier base
d’imposition de l’IRPP se détermine de la façon suivante :
Revenu Net Foncier (RNF) = Revenu Net Brut Foncier (RBF) - 30% RBF
Lorsque le RNF est déficitaire, l’Administration Fiscale autorise son imputation (déduction) sur
les prochains Revenus Nets Fonciers bénéficiaires dans la limite de 4ans.
N.B la base d’imposition est toujours arrondie au millier de francs inférieur
Cas spécifique de la plus value réalisée lors de la cession d’un immeuble bâti ou non bâti
La Plus Value imposable est égale à la différence entre le prix de vente déclaré par les parties et la
valeur du bien à la dernière mutation. La valeur du bien à la dernière mutation comprend le cas échéant les frais
de construction et ou de transformation de l’immeuble dument justifiés. Pour la détermination de la base
d’imposition de la plus value, il est tenu compte comme charges déductibles.
- Les frais réels afférents à la dernière mutation lorsque celle-ci avait été faite à titre onéreux ;
- Les frais réels afférents à la dernière mutation non compris les droits d’enregistrement lorsque cette
mutation avait été faite à titre gratuite.

2. calcul de l’IRPP en matière de résultat fiscal


Après avoir déterminé la base d’imposition, le calcul de l’IRPP se fait en appliquant le taux de 30% au
RNF global arrondi au millier de franc inférieur.
L’IRPP ainsi calculé en principal est majoré de 10% des CAC. Ceci donne un taux global de 33%
S’agissant de la cession des immeubles bâtis ou non bâtis acquis à titre gratuit ou à titre onéreux,
l’Impôt sur le Revenu (IR) qui remplace l’IRPP est obtenu en appliquant uniquement le taux de
10% sans plus utiliser le barème.

3. échéance de paiement de l’IRPP en matière de résultat fiscal


Il faut calculer d’abord le précompte. Ce précompte dépend du statut du locataire.
3.1 Le locataire est une personne physique
Ceci voudrait dire que la maison mise en location est une maison d’habitation. Ici le précompte
est 5 % du loyer brut. Ce précompte doit être versé par le bailleur lui-même de façon trimestrielle et
ceci au plus tard 15 jours après la fin de chaque trimestre. Le locataire ne fait de retenue à la source.
3.2 Le locataire est une Personne Morale (S.A, S.A.R.L), une Entreprise Individuelle (un
Établissement par exemple), l’État ou les Collectivités Territoriales Décentralisées
(Communes ou Communautés)

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Le précompte ici est de 15 % du loyer brut mensuel retenu à la source par le locataire et reversé à
l’Administration Fiscale au plus tard le 15 du mois suivant.La retenue à la source est exclusivement effectuée
par l’administration et les établissements publics, les personnes morales et les entreprises industrielles soumises
au régime du réel et du régime simplifié.
Les loyers versés aux entreprises du régime du réel et relevant exclusivement des unités de gestion
spécialisés ne subissent pas de retenu à la source.
La retenue est effectuée par la personne qui paie les loyers ; à la charge par elle d’en reverser le
montant au centre des impôts du lieu de situation de l’immeuble à l’aide d’un carnet à souche délivré par
l’administration au plus tard le 15 du mois qui suit le paiement effectif du loyer.
1.1 L’Impôt sur le Revenu sur la vente d’immeubles bâtis ou non bâtis
Les plus values réalisées sur la cession des immeubles bâtis ou non bâti font l’objet d’un prélèvement
libératoire au taux de 10% effectué par le notaire pour le compte du vendeur. L’impôt ainsi prélevé doit être
reversé avant la formalité d’enregistrement à l’aide d’un imprimé par l’Administration Fiscale.
En dehors du prélèvement libératoire de 10% pour la cession des immeubles bâti ou non bâti qui doit
être reversé par le notaire avant la formalité d’enregistrement, l’IRPP sur les RF à verser est :
IRPP à verser = IRPP dû – acompte annuel versé.
Cet IRPP à verser doit être acquitté en un versement unique au plus tard le 15 Mars suivant la clôture de
l’exercice.

Paragraphe 4: Applications
Exercice 1:
M. GUDO est un vendeur de terrains. Pour le compte de l’année 2011, il a réalisé les opérations
suivantes :
- 15 / 05 / 2011 vente d’un immeuble R +3 à M. NANA. Prix de vente 650 000 000. Frais de cession
20 000 000. Le prix du terrain à la dernière mutation était de 450 000 000.
- le 15 / 09 / 2011, vente d’un terrain non bâti situé à SOA contenance superficielle : 3 ha. Le prix de
vente du m2 est de 10 000. Les frais de cession s’élèvent à 200 FCFA / m2. Le prix du terrain à la dernière
mutation était de 6 000 FCFA / m2.
TAF :
1- Calculer le montant de l’IRPP à supporter par ce contribuable pour le compte de cette année.
2- A quelle date le montant de l’IRPP doit être versé à d’administrateur fiscal.
3- Dans cette opération, qui est le contribuable ? qui est le redevable ?
Solution
1ère vente :
Date : 15 / 05 / 2011 ; PV = 650 000 000 ; FC = 20 000 000 ; PA = 450 000 000 ;
R /C = PC – (V0 + FC)
= 650 000 000 – (450 000 000 + 20 000 000)
= 180 000 000

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IRPP : 180 000 000 x 10% = 18 000 000


Les 18 000 000 doivent être versés à l’Administration Fiscale avant les formalités d’enregistrement. Ici le
redevable est le notaire et le contribuable M. GUDO.
2ème vente :
Date 15 / 09 / 2011
Superficie : 10 000 x 3 = 30 000 m2
PV = 30 000 x 10 000 = 300 000 000
Frais : 200 x 30 000 = 6 000 000
PA : 6 000 x 30 000 = 180 000 000
R / C : 300 000 000 – (180 000 000 + 6 000 000) = 114 000 000
IRPP : 114 000 000 x 10% = 11 400 000
IRPP qui sera versé à l’Administration Fiscale avant les formalités d’enregistrement. Ici le redevable est le
notaire et le contribuable M. GUDO.
Exercice 2:
M. GUDO a réalisé pour le compte de l’année 2012 les activités suivantes :
1- perception des loyers d’un immeuble basé à BASTOS : montant mensuel 750 000.
2- Perception du loyer de l’immeuble d’ODZA ; loyer mensuel 900 000.
3- Perception des droits d’affiches publicitaires sur l’immeuble d’ODZA de la société MAGGI, 2 000 000 / an.
4- Salaire du concierge de l’immeuble de BASTOS 35 000 FCFA / an.
5- Salaire du concierge sur l’immeuble d’ODZA 45 000 FCFA/ an.
6- Frais d’assurance des immeubles :
Maison de BASTOS 300 000 / an ;
Maison d’ODZA 450 000 / an ;
7- Pour construire les deux maisons on avait obtenu un complément de financement du crédit foncier à
hauteur de 300 000 000. Le crédit est remboursable en 25 ans par annuités constantes au taux de 5%.
8- Les valeurs des constructions sont les suivantes :
Immeuble de BASTOS 450 000 000
Immeuble d’ODZA 600 000 000
La durée de vie de chaque immeuble est de 50 ans.
Par ailleurs M. GUDO a vendu durant l’année 2011 un immeuble R + 4 situé à Bafoussam au prix de
150 000 000, les frais de cession ce sont élevésà 5 000 000, la valeur de l’immeuble à la dernière évaluation
était de 85 000 000.
TAF :
1- Déterminer le montant de revenu foncier brut annuel réalisé par M. GUDO ;
2- Déterminer le montant des charges foncières annuelles fiscalement déductibles ;
3- Déterminer le montant du revenu net foncier annuel ;
4- Déterminer la base d’imposition de l’IRPP sur les revenus fonciers.
5- Calculer le montant de l’IRPP à payer ;
6- Présenter l’échéancier de l’IRPP

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7- Supposons Ceterisparibus (toute chose restant égale par ailleurs) que M. GUDO opte pour
l’abattement forfaitaire des charges fiscalement déductibles, calculer dans ce cas la base d’imposition de l’IRPP.
M. GUDO avait – il intérêt à opter pour l’abattement forfaitaire ?
8- Quel est le traitement fiscal à appliquer si le résultat net foncier est déficitaire.
Solution :
1- Calcul des revenus fonciers
Revenus Montant Montant
mensuel annuel
Loyer BASTOS 750 000 9 000 000
Loyer ODZA 900 000 10 800 000
Droit d’affiche 166 666 2 000 000
Revenus sur 5 000 000 60 000 000
cession
Revenu brut 6 816 666 81 800 000
R / C = 150 000 000 – 85 000 000 – 5 000 000
= 60 000 000
2- Calcul des charges foncières fiscalement déductibles
charges Montant mensuel Montant annuel
Concierge BASTOS 35 000 420 000
Concierge ODZA 45 000 540 000
Assurance BASTOS 25 000 300 000
Assurance ODZA 37 500 450 000
Frais financier 1.773.811 21.285.737
Amortissement immeuble de BASTOS 750. 000 9 000 000
Amortissement immeuble d’ODZA 1 000 000 12 000 000
Total 3.666.311 43.995.737

Calculs annexes
( )
- Frais financiers V0 = a
( )
300 000 000 = a

a= 21 285 737
- Amortissements
BASTOS : 450 000 000 x 2% = 9 000 000
ODZA : 600 000 000 x 2% = 12 000 000
3- Revenus nets fonciers annuels
Élément Montants
Revenus bruts 81 800 000
Charges foncières - 43.995.737
RFN 37.804.263
4- Le contribuable doit supporte l’IRPP ici puisque le résultat est positif
5- IRPP à payer = 37.804.000 x 33 % = 12.475.320
6- Échéancier de l’IRPP. Étant donné qu’l s’agit des maisons d’habitation le précompte est 5%.
Nous allons dans ce cas :

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Acompte trimestriel : (9.000.000+10. 800.000) x 5% x ¼ = 247.500


- 15 Avril 2012 paiement de 247.500
- 15 Juillet 2012 paiement de 247.500
- 15 Octobre 2012 paiement de 247.500
- 15 Janvier 2013 paiement de 247.500
- Solde d’IRPP ou IRPP à verser 12.475.320 – (247.500 x4 ) = 11.485.320 (payable de façon spontanée
au plus tard le 15 mars 2013
7- Option pour l’abattement forfaitaire
Base d’imposition : 81 800 000 – (81 800 000 x 30%) = 56 760 000
M. GUDO n’a aucun intérêt à opter pour l’abattement forfaitaire puisque dans ce cas il
paye un montant d’IRPP très élevé.
8- si le RFN est déficitaire, il doit être déduit des prochains RF bénéficiaires dans la limite de 4
ans.
Exercice 3 :
M. GUDO a au Centre Ville de Yaoundé un immeuble R + 5, cet immeuble abrite la Délégation
Régionale du Ministère de la Femme et de la Famille. Le loyer mensuel est de 2 800 000. Les charges
fiscalement déductibles s’élèvent mensuellement à 300 000.
TAF :
1- Calculer pour le compte de l’année 2012 le montant de l’IRPP à supporter par M. GUDO sur ces
revenus fonciers.
2- Présenter l’échéancier de l’IRPP.

Solution :
1- Base d’imposition
(2 800 000 x 12) – (300 000 x 12) = 30 000 000
Calcul de l’IRPP
IRPP = 30.000.000 x 33 % = 9.900.000
2- Le locataire ici est l’État et chaque mois il doit jouer le rôle de redevable pour retenir le
précompte mensuel de 15% qui sera reversé à l’Administration Fiscale au plus tard le 15 du mois suivant.
Précompte mensuel : 2 800 000 x 15% = 420 000
Solde d’IRPP: 9.900.000 – 5.040.000 (420.000x 12)= 4.860.000
Les 4.860.000 doivent être versés dans les caisses de l’État au plus tars le 15 Mars 2013.
NB. Il est loisible de relever que, lorsque le promoteur procède à la vente des immeubles bâtis ou non
bâtis acquis à tire onéreux ou gratuits, mais aussi réalise les autres revenus fonciers, on doit utiliser le taux 33%
pour le calcul de l’IRPP pour déterminer le montant de l’impôt et non utiliser uniquement le taux de 10%.

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SECTION V : IRPP SUR LES BENEFICES ARTISANAUX, INDUSTRIELS ET


COMMERCIAUX
Paragraphe 1 : Revenus imposables
Ces revenus concernent ceux réalisés par des personnes physiques dans les entreprises exploitées au
Cameroun et provenant de l’exercice d’une profession commerciale, industrielle, artisanale ou d’une
exploitation minière ou forestière.
Il s’agit aussi des bénéfices réalisés par :
- Les concessionnaires des mines et carrières ;
- Les titulaires de permis d’exploitation des mines et des carrières ;
- Les exploitants de mines et de pétrole et de gaz combustible ;
- Les mandataires ou agents commerciaux non-salariés.
Rentrent également dans les revenus imposables à l’IRPP au titre des BAIC, les bénéfices réalisés par
les personnes physiques ci-après :
- Les personnes se livrant à des opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des immeubles, de
fonds de commerce ou qui habituellement achètent en leurs noms, les mêmes biens en vue de les
revendre ;
- Les personnes qui procèdent au lotissement et à la vente après exécution des travaux d’aménagement et
de viabilité de terrains leur appartenant ;
- Les personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier et
du matériel nécessaire à son exploitation ; que la location comprenne ou non tout ou partie des éléments
incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
- Les personnes qui louent ou sous-louent en meublés tout ou partie des immeubles leur appartenant ;
- Les personnes qui à titre principal ou accessoire exploitent les jeux de hasard et divertissement.

Paragraphe 2: Liquidation de l’IRPP en matière des BAIC


Le bénéfice imposable est tributaire du régime d’imposition auquel appartient le contribuable.

1. Base d’imposition et liquidation de l’IRPP pour les contribuables relevant


du Régime Simplifié
1.1 Base d’imposition et liquidation de l’IRPP pour les contribuables relavant du
Régime Simplifié et qui réalisent un Chiffre d’Affaires Annuel hors taxes ≥
10.000.000<30.000.000
a) Base d’imposition
Cette base d’imposition est constituée par le résultat d’exploitation découlant de leur comptabilité tenue
selon le Système Minimal de Trésorerie.
Notons pour des fins utiles que, lorsque la comptabilité est tenue selon le Système Minimal de
Trésorerie, les états financiers qu’on devrait retrouver dans l’entreprise ou chez le contribuable sont constitués
par :
- un registre des recettes ;

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- un registre des dépenses.


Ce résultat d’exploitation doit être arrondi éventuellement au millier de francs inférieur pour donner la
base d’imposition de l’IRPP.
b) Liquidation et fixation des échéances de paiement
En appliquant à la base nette d’imposition le taux de 33 %, nous obtenons le montant de
l’IRPP annuel. Cependant, chaque contribuable est tenu de verser au fisc les acomptes :le Minimum de
Perception est de 5,5% du montant des ventes mensuelles qui sera versé au fisc au plus tard le 15 du
mois suivant.L’IRPP à Verser qui est égal à l’IRPP annuel dû moins l’acompte annuel doit être acquitté
spontanément un versement unique au plus tard le 15 mars suivant la clôture de l’exercice.
1.2 Base d’imposition et liquidation de l’IRPP pour les contribuables relavant du Régime
Simplifié et qui réalisent un Chiffre d’Affaires Annuel hors taxes ≥ 30.000.000<50.000.000
a)- Base d’imposition
La base d’imposition est constituée par le résultat obtenu de la comptabilité tenue selon le Système Allégé.
Pour des fins utiles, lorsque la comptabilité est tenue selon le Système Allégé, les états financiers à
retrouver dans l’entreprise sont constitués par :
- Le bilan ;
- Le compte de résultat ;
- L’état annexe.
b)- Liquidation et fixation des échéances de paiement
Ce résultat d’exploitation doit être arrondi éventuellement au millier de francs inférieur pour donner la
base d’imposition de l’IRPP. En appliquant à la base nette d’imposition le taux de 33 %, nous obtenons
le montant de l’IRPP annuel. Cependant, chaque contribuable est tenu de verser au fisc les acomptes :le
Minimum de Perception est de 5,5% du montant des ventes mensuelles qui sera versé au fisc au plus
tard le 15 du mois suivant.L’IRPP à Verser qui est égal à l’IRPP annuel dû moins l’acompte annuel doit être
acquitté spontanément un versement unique au plus tard le 15 mars suivant la clôture de l’exercice.

3- Base d’imposition et liquidation de l’IRPP pour les contribuables relevant du Régime Réel
a)- Base d’imposition
Les contribuables relevant du régime réel réalisent un CA ≥50.000.000. Ils doivent tenir une
comptabilité selon le Système Comptable dit « Normal ». De ce fait, on doit retrouver dans l’entreprise, les
documents suivants :
- Le bilan ;
- Le compte de résultat ;
- Le TAFIRE
- L’état annexe.
La base d’imposition est constituée par le résultat d’exploitation issu de la comptabilité tenue selon ce
Système Normal. Cette base doit être arrondieau millier de francs inférieur.
b)- Liquidation et fixation des échéances de paiement

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Ce résultat d’exploitation doit être arrondi éventuellement au millier de francs inférieur pour
donner la base d’imposition de l’IRPP. En appliquant à la base nette d’imposition le taux de 33 %,
nous obtenons le montant de l’IRPP annuel. Cependant, chaque contribuable est tenu de verser au fisc
les acomptes :le Minimum de Perception est de 2,2% du montant des ventes mensuelles qui sera versé
au fisc au plus tard le 15 du mois suivant. L’IRPP à Verser qui est égal à l’IRPP annuel dû moins
l’acompte annuel doit être acquitté spontanément un versement unique au plus tard le 15 mars suivant
la clôture de l’exercice.

4. Base d’imposition et liquidation de l’IRPP pour les contribuables qui ne tiennent


pas une comptabilité régulière et probante
a)- base d’imposition
Lorsque le contribuable (relevant du régime simplifié ou du régime réel) ne tient pas une comptabilité
régulière et probante, le bénéfice imposable est déterminé par application au chiffre d’affaires(CA) reconstitué
par l’Administration Fiscale en fonction des éléments réels en sa possession les taux fixés par Décret
N°98/265/PM du 12 Aout 1998. Selon ce Décret, les taux actuellement en vigueur sont :
- Commerçants non-importateurs, agriculteurs, éleveurs, pécheurs : 7,5%
- Commerçants importateurs, producteurs, prestataires de services : 20%
- Artisans : 15%
Ces différents taux appliqués au CA reconstitué par l’administration fiscale permettent d’avoir le
bénéfice brut ou la base brute d’imposition. Il faut arrondir cette base d’imposition éventuellement au millier de
francs inférieurs pour avoir la base nette.
b)- Liquidation et fixation des échéances de paiement
Par application du taux de 33% à la base d’imposition arrondie au millier de Franc inférieur, nous
obtenons l’IRPP annuel. Le montant de l’IRPP ainsi trouvé doit être acquitté spontanément sans Acompte et
ceci immédiatement suivant la clôture de l’exerce (car le contribuable ne tenait pas de comptabilité).

Paragraphe3: Application de l’IRPP sur les BAIC


EXERCICE 1
M. NANA est un commerçant à Yaoundé. Pour le compte de l’année 2012, il a réalisé un CA de
75.000.000. Ces charges fiscalement déductibles s’élèvent à 40% .
T.A.F : Déterminer le montant de l’IRPP à supporter par ce contribuable et présenter l’échéancier de
paiement.
EXERCICE 2
M. OKALA est un artisan de la ville de Foumban. Pour le compte de l’année 2012, il a réalisé un CA de
27.750.000. Ses charges fiscalement déductibles pour le compte de la même année s’élèvent à 11.750.000.
T.A.F : calculer son IRPP.
EXERCICE 3

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M.OTELE est un commerçant importateur. Pour le compte de l’année 2012, le CA reconstitué


par le fisc pour ce contribuable est de 40.000.000
T.A.F : Déterminer son IRPP et présenter les échéances de paiement.
SOLUTION
EXERCICE 1
M. NANA est commerçant
CA = 75.000.000
Charges fiscalement déductibles : 40%
75.000.000 X 40% = 30.000.000
R= 75.000.000 - 30.000.000 = 45.000.000
Base d’imposition 45.000.000
IRPP annuel dû = 45.000.000 x 33 % = 14.850.000
Acompte annuel : 75.000.000 x 2,2% = 1.650.000
IRPP à verser : 14.850.000– 1.650.000= 13.200.000
Échéancier
- Au plus tard le 15 de chaque mois, le Minimum de perception mensuel de 1.650.000/12 = 137.500 doit
être versé à l’Administration Fiscale ;
- Au plus tard le 15 mars 2013, l’IRPP à verser de 13.200.000doit être acquitté en un versement unique.
EXERCICE 2 : M. OKALA est un artisan
CA = 27.750.000
Charges fiscalement déductibles : 11.750.000
Résultat d’exploitation : 27.750.000 – 11.750.000 = 16.000.000
Base d’imposition : 16.000.000
IRPP annuel dû = 16.000.000 x 33 % = 5.280.000
Acompte annuel : 27.750.000 x 5,5% = 1.526.250
IRPP à verser : 5.280.000– 1.526.250= 3.753.750
Échéancier
- Au plus tard le 15 de chaque mois, le Minimum de perception mensuel de 1.526.250/12 = 127.187,5
doit être versé à l’Administration Fiscale ;
- Au plus tard le 15 mars 2013, l’IRPP à verser de 3.753.750 doit être acquitté en un versement unique.
EXERCICE 3 : M.OTELE est un commerçant importateur
Bénéfice brut imposable : 40.000.000 x 20% = 8.000.000
Base d’imposition : 8.000.000
IRPP 8.000.000 x 33 % = 2.640.000
Acompte annuel : il n’existe pas puisque l’entreprise ne tient pas de comptabilité régulière et
probante.
Le montant de 2.640.000 doit être réglé immédiatement.

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SECTION VI : IRPP SUR LES BENEFICES AGRICOLES


Paragraphe 1: revenus imposables
Il s’agit ici des bénéfices réalisés par les fermiers, les métayers, les colons paritaires, soit par les
propriétaires exploitant eux-mêmes leurs terres.

Paragraphe 2: Base d’Imposition et Liquidation de l’IRPP en matière des


bénéfices agricoles
1. Base d’Imposition
La base d’imposition en matière d’IRPP sur les BA est constituée par l’excédent des recettes provenant
de la culture, de l’élevage et des autres produits sur les dépenses nécessités par l’exploitation au cours de
l’exercice. En outre, il est tenu compte pour cette détermination d’une part de la production stockée à la fin de
l’exercice ; et d’autre part, des amortissements des éléments de l’actif immobilisé nécessaires pour
l’exploitation.

2. Liquidation et échéancier
Elle est faite de façon semblable aux BAIC ; c’est-à-dire appliquer à la base d’imposition arrondie
éventuellement au millier de Franc inférieur le taux de 33 %
Lorsque le contribuable ne tient pas une comptabilité régulière et probante, nous sommes tenus
d’utiliser le Décret de 1998 pour le calcul de la base d’imposition. Les échéanciers sont identiques comme ceux
que nous avons abordés en matière de BAIC.

Paragraphe 2: Applications de l’IRPP sur les bénéfices Agricoles


EXERCICE 1 :
M.GUDO est un agriculteur. Il a réalisé pour le compte de l’année 2012 un montant de ventes
de 95.800.000. Les charges d’exploitation pour le compte de la même année ont été les suivantes :
- salaire du personnel : 6.400.000
- Frais d’entretien de la plantation : 7.500.000
- amortissement du matériel d’exploitation : 2.400.000
T.A.F : Déterminer l’IRPP à supporter par ce contribuable et procéder à sa liquidation.
EXERCICE 2:
M. ATANGANA est un planteur à BOKITO. Pour le compte de l’année 2012, son CA
reconstitué par le Fisc pour défaut de tenue d’une comptabilité régulière et probante est de
204.000.000
T.A.F : Déterminer l’IRPP à supporter par ce contribuable.
SOLUTION
EXERCICE 1 : M.GUDO est un agriculteur
CA = 95.800.000
Charges d’exploitation :

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- Salaire personnel 6.400.000


- Frais d’entretien 7.500.000
- Amortissement matériel 2.400.000
16.300.000
Résultat d’exploitation = 95.800.000 – 16.300.000 = 79.500.000
Base d’imposition = 79.500.000
IRPP = 79.500.000 x 33 % = 26.235.000
Acompte annuel : 95.800.000 x 2,2% = 2.107..600
IRPP à verser 26.235.000– 2.107..600= 24.127.400
- Au plus tard le 15 de chaque mois sur acompte de 2.107..600/12 =175.633 doit être versé à
l’Administration Fiscale
- Au plus tard le 15 mars 2013, le contribuable doit verser les 24.127.400
EXERCICE 2 : M. ATANGANA est un planteur
CA = 204.000.000
Base d’imposition : 204.000.000 x 7,5% = 15.300.000
IRPP = 15.300.000 x 33 % = 5.049.000
Ce montant doit être payé spontanément. Il n’y a pas de comptabilité régulière et probante car le
contribuable ne tient pas de comptabilité régulière et probante.

SECTION VII :
IRPP SUR LES BENEFICES DES PROFESSIONS NON-
COMMERCIALES (BPNC)
Paragraphe 1: Revenus imposables
Sont considérés comme provenant de l’exercice d’une profession non-commerciale ou comme revenus
assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices des professions libérales, des charges et offices dont les
titulaires n’ont pas la qualité de commerçant, les revenus non-salariaux des sportifs et artistes et les bénéfices
de toute opération, exploitation lucrative et source de profit ne se rattachant pas à une autre catégorie de
bénéfices ou revenus.
Les bénéfices des PNC comprennent aussi des :
- Produits des opérations de bourse effectuées par des particuliers ;
- Produits des droits d’auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou
légataires ;
- Produits perçus par les inventeurs au titre soit de la cession ou concession de marque, de fabrique ou
formule de fabrication ;
NB. Les Greffiers et autres titulaires de charges sont passibles de l’IRPP des professions non-
commerciales suivant les règles applicables d’après le montant de leurs bénéfices nets déterminé sous
déduction des traitements et indemnités qui leurs sont alloués et qui sont rangés dans la catégorie de traitement
de salaires.

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Paragraphe 2: Base d’Imposition et Liquidation de l’IRPP


1. Détermination de la base imposable
A l’exception des professions libérales (qui relèvent d’office du Régime Réel), le bénéfice des
contribuables soumis au Régime Simplifié est constitué par l’excédent des recettes sur les dépenses nécessitées
par l’exercice de la profession. Toutefois, en ce qui concerne les rémunérations pour frais d’études, de
consultation et d’assistance payées aux personnes domiciliées à l’étranger, elles ne sont déductibles que dans la
limite de 15% du chiffre d’affaires annuel hors taxes.
Il est tenu compte des gains ou des pertes provenant soit de la réalisation des éléments d’actifs affectés à
l’exercice de la profession ; soit des cessions de charges ou d’offices ; ainsi que de toutes les indemnités reçues
en contrepartie de la cessation de l’exercice de la profession ou du transfert de la clientèle.
En ce qui concerne la production littéraire, scientifique et artistique dont les revenus ne sont pas
recueillis annuellement, le bénéfice imposable peut, à la demande des intéressés être déterminé en retranchant
de la moyenne des recettes de l’année de l’imposition et des deux années précédentes, la moyenne des dépenses
de ces mêmes années.Les contribuables qui adoptent ce mode d’évaluation pour une année quelconque ne
peuvent revenir sur leurs options initiales pour les années suivantes. Ils sont obligatoirement soumis au Régime
du Réel en ce qui concerne les bénéfices provenant de leurs productions littéraires, scientifiques ou artistiques
dans ce cas de changement.

2. Liquidation et fixation des échéances


Après avoir trouvé le résultat d’exploitation arrondi éventuellement au millier de franc inférieur, nous
allons appliquer le taux de 33 % pour calculer l’IRPP annuel.
Si les contribuables ne tiennent pas une comptabilité régulière et probante, le Décret de 1998 sera
appliqué.
Les échéanciers ainsi que les régimes d’imposition sont identiques que ceux abordés dans les BAIC.

Paragraphe 3 : Applications sur les BPNC (Bénéfices des Professions NonCommerciales)


Exercice 1
M. GUDO est un Expert Consultant en Gestion. Il a un Cabinet d’Études basé à Ngousso Yaoundé.
Pour le compte de l’année 2012, les opérations réalisées ont été les suivantes :
- produits des prestations de services 18 000 000 F ;
- Frais de personnels 2 000 000 F CFA ;
- Autres charges 3 000 000 FCFA.
TAF
1) Préciser la nature d’activité exercée par M. GUDO.
2) De quel Régime d’Imposition relève ce contribuable ? Justifier votre réponse.
3) Procéder à la liquidation de son IRPP.
SOLUTION
1) M. GUDO exerce une profession libérale.

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2) Le contribuable relève du régime du réel parce qu’il exerce une profession libérale.
3) Liquidation de l’IRPP
- Base d’imposition = Produits – charges : 18 000 000 – (2 000 000 + 3 000 000) = 13 000 000
- Calcul de l’IRPP
On va utiliser ici le taux de 33 %. 13 000 000 x 33 % = 4.290.000
- Calcul du minimum de perception (MP)
Donc MPannuel : 18 000 000 x 2,2 % = 396 000

- MP mensuel :

- Solde d’IRPP ou IRPP à verser : 4.290.000 – 396 000 = 3.894.000


- Échéancier de paiement :
 Le MP mensuel de 33.000 doit être versé dans les caisses de l’État au plus tard le 15 du mois suivant ;
 Au plus tard le 15 mars 2013 le solde d’IRPP de 3.894.000 doit être acquitté spontanément en un
versement unique.

Exercice 2
Lady Ponce est une musicienne camerounaise. Pour le compte de l’année 2012, elle a réalisé les
opérations suivantes :
- Vente des CD (Compact Disc) 60 000 000
- Produits des spectacles 100 000 000
- Frais de personnels 10 000 000
- Rémunérations versées en Belgique à un Studio de Production pour arrangement de son dernier album
34 000 000
- Provisions pour congés payés 5 000 000.
TAF
1) Déterminer le Résultat Comptable réalisé par cette entreprise.
2) Déterminer le Résultat Fiscal.
3) Déterminer la base d’imposition l’IRPP.
4) Procéder à la liquidation de l’IRPP.
SOLUTION
1) Détermination du résultat comptable
Résultat comptable = produits – charges
 Les produits
- Vente des CD 60 000 000
- Produits des spectacles 100 000 000
Total = 160 000 000
 Charges
- Frais de personnels 10 000 000
- Rémunérations versées à l’étranger 34 000 000
- Provisions pour congés payés 5 000 000
Total = 49 000 000

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 Résultat Comptable : 160 000 000 – 49 000 000 = 111 000 000
2) Détermination du Résultat Fiscal
Elle se fera à travers le tableau de passage du bénéfice comptable au bénéfice fiscal.
Éléments Calcul Montant
Bénéfice comptable 111 000 000
Réintégration
 Frais de siège 34 000 000
 Provisions pour congés payés 5 000 000
Total des Réintégrations 39 000 000 + 39 000 000
Résultat Fiscal Intermédiaire (RFI) 150 000 000

Déductions
 QPDFSRV
160 000 000 x 0,15 24 000 000
Total des déductions 24 000 000 -24 000 000
Résultat Fiscal Définitif 126 000 000

3) Détermination de la base d’imposition de l’IRPP :


Elle est égale au résultat fiscal – l’abattement forfaitaire = 126 000 000= 126.000.000
4) Liquidation de l’IRPP
126.000.000 x 33 % = 41.580.000
- Calcul du minimum de perception (MP)
Donc MP : 160 000 000 x 2,2% = 2 520 000 (relevons ici que la contribuable Lady Ponce
relève du Régime Réel

- Calcul du MP mensuel =

- Solde de l’IRPP : 41.580.000– 2 520 000 = 39.060.000


- Échéancier de paiement :
- Au plus tard le 15 de chaque mois le MP de doit être versé dans les caisses de l’Etat
- Le solde d’IRPP de 39.060.000 doit être versé dans son intégralité au plus tard le 15 mars 2013.
Exercice 3 :
M. NANA a un Cabinet d’Avocat. Mais il ne tient pas une comptabilité régulière et probante. Pour le
compte de l’année 2013, le chiffre d’affaires reconstitué par l’Administration Fiscale s’élève à 102 000 000.
TAF
1) Procéder à la liquidation de son IRPP.
SOLUTION
Le contribuable ne tenant pas une comptabilité régulière est probant ; on doit utiliser le Décret de 1998.
De ce point de vue, nous avons :
- Base brute d’imposition 102 000 000 x 20% = 20 400 000
- Base réelle d’imposition = 20 400 000
Calcul de l’IRPP 20.400.000 x 33 % = 6.732.000

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L’IRPP de 6.732.000 doit être acquitté en un versement unique immédiatement. Ici, il n’y a pas de MP
encore moins le solde d’IRPP puisqu’il n’y a pas de comptabilité régulière et probante.
Exercice 4 :
M. OKALA a un Cabinet d’Huissier basé à Yaoundé. Pour le compte de l’année 2012, il a réalisé les
opérations suivantes :
- Les prestations vendues 140 000 000
- Plus value réalisée sur la vente d’un matériel de bureau 10 000 000
- Cession d’un portefeuille client à un confrère 220 000 000.
Les charges ont été les suivantes :
- Frais personnels 7 500 000
- Autres charges 22 500 000
TAF
1) Procéder à la liquidation de l’IRPP
SOLUTION
Il convient de trouver la base d’impositions qui dans notre cas est le résultat comptable.
- Résultat comptable = produits – charges
 Produits :
▫ Prestations vendues = 140 000 000
▫ Plus values réalisées = 10 000 000
▫ Cession d’un portefeuille = 220 000 000
Total = 370 000 000
 Charges
▫ Frais de personnels = 7 500 000
▫ Autres charges = 22 500 000
Total = 30 000 000
Résultat comptable = 370 000 000 – 30 000 000 = 340 000 000
- Calcul de l’IRPP 340.000.000 x 33 % = 112.200.000
- Calcul du minimum de perception (MP)
MP = (140 000 000 + 220 000 000) x 2,2% = 7 920 000
- Calcul du MP mensuel (MPm)

- MPm =

- Solde d’IRPP : 112.200.000 – 7 920 000 = 104.280.000

SECTION VIII : REGIME SPECIFIQUE DES EXPLOITANTS DE TRANSPORT,


DESEXPLOITANTS DES JEUX DE HASARD ET DE DIVERTISSEMENT
Paragraphe 1: Régime Spécifique des Exploitants de Transport
Relève du Régime Simplifié, les transporteurs interurbains de personnes par minibus et cars de moins de
50 places exploitant au plus 05 véhicules.

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L’impôt dû par ces transporteurs pour chaque véhicule est égal au ¼ du montant prévu à la limite
supérieure de la catégorie C de l’impôt libératoire multiplié par le nombre de places marchandes. L’impôt ainsi
calculé, est libératoire de l’IRPP et de la TVA; mais, le contribuable demeure assujetti à la contribution des
patentes. Cet impôt est acquitté dans les 15 jours qui suivent la fin de chaque trimestre à l’aide d’une fiche
comprenant le nom, le prénom et l’adresse du contribuable.
Sont soumis au Régime du Réel :
- Les transporteurs interurbains de personnes par minibus et cars de moins de 50 places exploitant plus de
05 véhicules ;
- Les transporteurs interurbains de personnes par minibus et cars d’au moins 50 places quelque soit le
nombre de véhicules exploités.
N.B Les transporteurs de marchandises relèvent du droit commun.
N.B : En matière d’impôt libératoire, les classes sont les suivantes :
Tranches Catégories
0-20.000 Catégorie A
21.000-40.000 Catégorie B
41 000-50.000 Catégorie C
51 000-100.000 Catégorie D
N.B Depuis le 01er juillet 2014, la grille de l’import libératoire pour les transporteurs est désormais la suivante :
Tranches Catégories
0-10.000 Catégorie A
11.000-20.000 Catégorie B
21 000-25.000 Catégorie C
26000-50.000 Catégorie D
Ceci voudrait tout simplement dire que cet impôt libératoire à été réduit de 50% pour les
transporteurs. Cette réduction constitue une mesure de soutenabilité de l’augmentation du prix de
carburant à la pompe.

Paragraphe 2: Application de l’IRPP sur le Régime spécifique des transporteurs


Exemple 1: M. NANA est transporteur interurbain de personnes. Il assure la ligne Yaoundé-Bamenda. Il
est propriétaire de 10 bus de 38 places marchandes.
T.A.F : Déterminer son Régime d’Imposition.
SOLUTION
Le contribuable relève réel du Régime Réel puis qu’il exploite plus de 05 véhicules de moins de 50 places.
Son IRPP doit être déterminé en utilisant le barème de calcul de l’IRPP.
Exemple 2: M. OTELE est transporteur interurbain de personnes par cars et minibus.
Pour le compte de l’année 2012, on vous demande de calculer son IR sachant qu’il possède 04 véhicules
de 45 places.
SOLUTION
Avant la réduction de l’impôt libératoire
IR =50.000 x ¼ x 4 x (45-1) = 2.200.000

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L’échéancier de l’IRPP serait dans ce cas :


- Au plus tard le 15 avril 2012, l’IR pour le compte du 1er trimestre de 2.200.000 x ¼ = 550.000 ;
- Au plus tard le 15 juillet 2012, la 2e tranche trimestrielle doit être acquittée ;
- Au plus tard le 15 octobre 2012, paiement de la 3e tranche trimestrielle ;
- Au plus tard, le 15 janvier 2013, paiement de la 4e tranche trimestrielle de 550.000
En fonction de la nouvelle grille
IR = 25.000 x ¼ x 4 x (45-1) = 1.100.000
L’échéancier de l’IRPP serait dans ce cas :
- Au plus tard le 15 avril 2012, l’IR pour le compte du 1er trimestre de 1.100.000 x ¼ = 275.000 ;
- Au plus tard le 15 juillet 2012, la 2e tranche trimestrielle doit être acquittée ;
- Au plus tard le 15 octobre 2012, paiement de la 3e tranche trimestrielle ;
- Au plus tard, le 15 janvier 2013, paiement de la 4e tranche trimestrielle de 275.000
Exemple 3 : M. ONANA est transporteur interurbain de personnes ; il a 08 véhicules de 35 places
marchandes. Les recettes annuelles de 2012 s’élèvent à 480.000.000. Les charges d’exploitation représentent
30%
T.A.F : Calculer son IRPP et représenter l’échéancier de paiement.
SOLUTION
Le contribuable relève du régime réel
Base d’imposition = 480.000.000 – (480.000.000 x 30%) = 336.000.000
Calcul de l’IRPP 336.000.000 x 33 % = 110.880.000
MP = 480.000.000 x 2,2% = 10.560.000
IRPP à verser = 110.880.000– 10.560.000= 100.320.000
Échéancier
- Au plus tard le 15 de chaque mois, le minimum de perception mensuel de 10.560.000/12 = 880.000
doit être versé au fisc ;
- Au plus tard le 15 mars 2013, l’IRPP de 100.320.000 doit être acquitté en un versement unique.
Il convient de noter que le transporteur de marchandises est imposé conformément au Système
Minimal de Trésorerie, au Système Allégé ou au Système Normal.
Si le contribuable ne tient pas une comptabilité régulière et probante, la base d’imposition sera
établie en appliquant le Décret de 1998 au CA reconstitué par le fisc.

Paragraphe 3: Régime Spécifique des Jeux de Hasard et Divertissement


Relèvent du Régime Simplifié les personnes physiques et morales :
- Qui exploitent les baby-foot dont le nombre de machine est compris entre 10 et 25 ;
- Qui exploitent les flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est compris entre 05 et 15 ;
- Qui exploitent les machines à sous dont le nombre est compris entre 03 et 10 ;
Relèvent du Régime Réel les personnes physiques et morales :
- Qui exploitent les baby-foot dont le nombre de machines est supérieur à 25 ;

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- Qui exploitent les flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est supérieur à 15 ;
- Qui exploitent les machines dont le nombre est supérieur à 10.
Les exploitants de jeux dont le nombre de machines est inférieur aux bornes inférieures des différentes
classes ci-dessus relève de la catégorie D de l’impôt libératoire.
Le bénéfice imposable des personnes physiques soumises au Régime Réel ainsi que les personnes
morales relevant du Régime Simplifié est déterminé comme en matière d’IS.
Pour des fins utiles, la personne physique qui relève du Régime Simplifié et faisant dans les jeux de
hasard et divertissements et dont le CA est compris entre 10 et 30.000.000 doit tenir sa comptabilité selon le
Système Minimal de Trésorerie.
La personne physique qui relève du Régime Simplifié et dont le CA est compris entre 30 et 50.000.000
doit représenté ses états financiers selon le Système Allégé.
La personne morale qui relève du Régime Réel doit tenir sa comptabilité selon le Système Normal.
Si les exploitants de jeu de hasard et de divertissement ne peuvent pas tenir une comptabilité régulière et
probante, le Décret de 1998 sera mis à contribution.
L’économie des Régimes d’imposition en matière de jeu de hasard et divertissement est consacrée par le tableau
suivant :
Régime d’Imposition Catégorie D de
Régime Simplifié Régime Réel
Nature de l’exploitation l’Impôt Libératoire
Baby-foot n< 10 10 ≤ n≤ 25 n> 25
Flippers et jeux vidéo n< 5 5≤ n≤ 15 n>15
Machines à sous n< 3 3 ≤ n≤ 10 n>10
Paragraphe 4 : Application de l’IRPP sur le régime d’exploitation de jeux de
hasard et divertissement
Exercice 1
Monsieur OKALA est un exploitant de baby foot à Ekounou Yaoundé. Il a exploité pour le compte de
l’année 2012 08 machines.
TAF
1) De quel régime d’imposition relève ce contribuable ?
2) Peut-il supporter l’IRPP ? Si oui quel est le montant annuel à supporter ? Si non quel est la conduite à
tenir ?
SOLUTION
1) Il relève du régime de l’impôt Libératoire puisque le nombre de machines est inférieur à 10.
2) Non il ne peut pas supporter l’IRPP, il doit supporter plutôt l’impôt libératoire catégorie D dont la
montant peut varier entre [51.000 - 100.000] par an.
Exercice 2
Monsieur ONANA exploite des flippers et autres jeux vidéos. Il exploite 32 machines. Pour le compte
de l’année 2013, il a réalisé un chiffre d’affaires de 75 000 000, dont 25% représentent les charges
d’exploitation.
TAF

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1) De quel régime d’imposition relève ce contribuable ? Justifier votre réponse.


2) Calculer son IRPP et présenter l’échéancier de paiement.
SOLUTION
1) Le contribuable relève du Régime du Réel puisque son nombre de machines est supérieur à 15.
2) Calcul de l’IRPP
 Base d’imposition : 75 000 000 – 75 000 000 x 25% = 56 250 000
 Calcul de l’IRPP 56.250.000 x 33 % = 18.562.500
 Calcul du minimum de perception (MP)
MP = 75 000 000 x 2,2% = 1.650. 000

MP mensuel

Solde IRPP : 18.562.500– 1.650. 000= 16 912 500


Échéancier
Au plus tard le 15 de chaque mois, le MP mensuel de doit être versé dans les caisses
de l’État ;
- Au plus tard le 15 mars 2014, le solde de l’IRPP de 16 912 500 doit être acquitté spontanément en un
versement unique.
Exercice 3
Monsieur ONANA est un exploitant de machines à sous. Pour le compte de l’année 2013, il a exploité
16 machines. Mais il ne tient pas une comptabilité qui puisse faire foi. Le chiffre d’affaires reconstitué par
l’Administration Fiscale est de 90 000 000.
TAF : On demande de calculer son IRPP et de préciser son Régime d’Imposition.
SOLUTION
Le contribuable relève du Régime Réel car le nombre de machines exploitées est supérieur à 10 soit
exactement 16 machines.
La base brute d’imposition et ceci conformément aux dispositions du Décret 1998 sera déterminée en
utilisant le taux de 7,5% (car c’est un commerçant non importateur).
De ce point de vue, nous aurons 90 000 000 x 7,5% = 6 750 000
Base d’imposition = 6 750 000
Calcul de l’IRPP 6.750.000 x 33 % = 2.227.500
En termes d’échéancier, il n’y a pas de MP puisque le contribuable ne tient pas une comptabilité
régulière et probante. De ce point de vue, l’IRPP total de 2.227.500 doit être acquitté spontanément en un
versement unique et immédiatement.
SECTION IX : CALCUL DE L’IRPP POUR UN CONTRIBUABLE QUI RÉALISE PLUSIEURS
CATÉGORIES DE REVENUS

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Paragraphe 1 : observations générales


Pour un contribuable qui réalise annuellement plusieurs catégories de revenus passibles à l’IRPP, les
observations suivantes doivent être prises en compte :
- La base d’imposition est consacrée (constituée) par la somme des revenus nets catégoriels
- On calcule l’acompte par catégorie de revenu et on verse à l’Administration Fiscale.

Paragraphe 2 : détermination de la base d’imposition et liquidation


1- Détermination de la base d’imposition
Comme nous venons de préciser supra, cette base d’imposition est égale à la somme des revenus nets
catégoriels.
On pourra éventuellement arrondir cette base d’imposition au millier de franc inférieur.

2- Liquidation
2.1- Calcul de l’IRPP
▫ On calcule les acomptes par catégories de revenus et on reverse à l’Administration Fiscale ;
▫ L’IRPP annuel est déterminé en appliquant à la base d’imposition le taux de l’IRPP (33 %);
▫ Le solde d’IRPP est déterminé en soustrayant de l’IRPP annuel l’ensemble des acomptes qui a été versé.

2.2- Échéancier de l’IRPP


▫ Les différents acomptes seront acquittés aux différentes échéances ;
▫ Le solde d’IRPP doit être acquitté spontanément en un versement unique au plus tard le 15/03 suivant la
clôture de l’exercice.

Paragraphe 3 : Application
M. GUDO est un Homme d’Affaires. Pour le compte de l’année 2013, il a réalisé les activités
suivantes :

1- Activité commerciale
Il a une boutique de vente de produits électroménagers au Marché Central de Yaoundé. Le CA annuel
HT est de 178 000 000 donc 28 000 000 représentent les charges d’exploitation.

2- Activité agricole
Il a une plantation de cacao à AKONOLINGA. Le prix de vente du cacao a été de 200 000 000. Les
charges ont été les suivantes
- Charges d’exploitation : 20 000 000
- La plantation fonctionne avec un tracteur dont la valeur d’acquisition est de 60 000 000 amortissable de
façon linéaire pendant 10 ans. Date d’acquisition le 01/01/2012.
NB : Par ailleurs, il y a une production stockée de 50 000 000 à la fin de l’année 2013.

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3- Activité foncière
Il a à Yaoundé 10 appartements à usage d’habitation en location. Le loyer par appartement est de
300 000/mois ; les charges de fonctionnement et d’entretien représentent 10%.

4- Activité salariale
M. GUDO est aussi Cadre dans une grande entreprise de la place. Pour le mois de janvier 2013, les
éléments de son salaire ont été les suivants :
- Salaire de base = 630 000 ;
- Prime d’ancienneté = 720 000 ;
- Prime de fonction = 112 500 ;
- Allocation familiale = 90 000.
Il est nourri et véhiculé aux frais de la société. Le salaire de base de la 1 ère catégorie 1er échelon de la
zone et du secteur d’activité de la société est de 117 000. Le nombre de jour de travail est en moyen de 28/mois.
Tous les éléments sont restés constants durant toute l’année 2013.

5- Activité non commerciale


M. GUDO est également Expert Consultant en Gestion dans plusieurs sociétés de la place. Pour le
compte de l’année 2013, les honoraires de consultation se sont élevés à 300 000 000 donc 25% représentent les
charges. Par ailleurs, la plus-value réalisée sur la cession d’une immobilisation du Cabinet Conseils s’élève à
30 000 000.

6- Activité mobilière
Il a également perçu le 15/06/2013 27 000 000 de dividende brut d’une société dans laquelle il a 22% de
participation.
TAF
1) Calculer les différents acomptes par catégorie de revenu si possible.
2) Calculer le revenu net catégoriel pour chaque activité si possible.
3) Calculer le revenu net global.
4) Calculer l’IRPP et présenter l’échéancier de paiement.
SOLUTION
1) Calcul des différents acomptes
a) Activité commerciale
Le contribuable ici relève du Régime Réel car le CA 50 000 000
MP annuel = 178 000 000 x 2,2% = 3 916 000

MP mensuel =

b) Activité agricole
Le contribuable aussi ici relève du Régime Réel car CA 50 000 000
MP annuel = 2 00 000 000 x 2,2% = 4 400 000

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MP mensuel =

c) Activité foncière
Il s’agit ici des maisons d’habitation
Acompte annuel = 300 000 x 10 x 12 x 5% = 1 800 000

Acompte trimestriel =

d) Activité salariale
Ici, on doit calculer le salaire brut imposable mensuel
- Calcul du salaire brut imposable
* Salaire taxable intermédiaire
Salaire de base 630 000
:
Prime d’ancienneté 720 000
:
Prime de fonction 112 500
:
1 462 500
* Évaluation des avantages en nature
Selon l’Administration Fiscale :
Nourriture : 1 462 500 x 10% 146 250
=
Véhicule : 1 462 500 x 10% 146 250
=
292 500
* Salaire brut imposable : 1 462 500 + 192 500 = 1 755 000
- Calcul du salaire cotisable
* Évaluation des avantages selon, la CNPS
Nourriture :

Salaire cotisable : 1 462 500 + 47 250 = 1 509 750 > 300 000 donc salaire cotisable mensuel = 300 000
Cependant, l’acompte se calcul avec le salaire brut imposable mensuel. En fonction de l’algorithme,
nous avons : [70 850 + (1 755 000 – 667 000) x 70%] x 35% x 1,1 = 320 493,25
Acompte annuel : 320 493,25 x 12 = 3 845 919
e) Activité non commerciale
Le contribuable ici relève du régime Réel car il exerce une profession libérale
MP annuel = 300 000 000 x 2,2% = 6 600 000

MP mensuel =

f) Activité mobilière
Ici, il n’y a pas d’acompte à calculer
2) Calcul des différents revenus nets catégoriels
a) Activité commerciale
Revenu net = produits – charges
= 178 000 000 – 28 000 000

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RN = 150 000 000


b) Activité agricole
Revenu net = produits – charges
= (200 000 000 + 50 000 000) – (20 000 000 + 60 000 000 x 10%)
RN = 224 000 000
c) Activité foncière
Revenu net = produits – charges
= (300 000 x 10 x 12) – (300 000 x 10 x 12 x 10%)
RN = 32 400 000
d) Activité salariale
- Calcul du salaire brut taxable mensuel : 1 755 000
- Salaire brut imposable annuel : 1 755 000 x 12 = 21 060 000
- Frais professionnel : 21 060 000 x 30% = 6 318 000
- Pension vieillesse décès invalidité : 300 000 x 12 x 2,8% = 100 800
- Salaire net catégoriel : 21 060 000 – (6 318 000 + 100 800) = 14 641 200
e) Activité non commerciale
Revenu net = produits – charges
= 300 000 000 – 300 000 000 x 25% + 30 000 000
RN = 255 000 000
f) Activité mobilière
Revenu net catégoriel = dividende brut soit 27 000 000
3) Calcul du revenu net global
Il est égal la somme des revenus net catégoriel :
RNG = 150 000 000 + 224 000 000 + 32 400 000 + 14 641 200 + 255 000 000 + 27 000 000
RNG = 703 041 200
4) Calcul de l’IRPP
- Base arrondie au millier de franc inférieur 703.041.000
- IRPP = 703.041.000 x 33 % = 232.003.530
5) Calcul de l’acompte
3 916 000 + 4 400 000 +1 800 000+ 3 845 919 +6 600 000 = 20.561.919
Acompte total = 20.561.919
- Calcul du solde de l’IRPP
Solde = IRPP total – acompte total
= 232.003.530 – 20.561.919

IRPP = 211 441 611

Échéancier de l’IRPP
* Les acomptes

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 Activité commerciale
Au plus tard le 15 de chaque mois, le MP mensuel de 326.333 doit être acquitté.
 Activité agricole
Au plus tard le 15 de chaque mois, le MP mensuel de 366.667 doit être versé dans les caisses de l’État.
 Activité foncière
Puisqu’il s’agit d’une maison d’habitation, l’acompte trimestriel de 450 000 doit être versé dans les caisses de
l’État par le bailleur lui-même aux échéances suivantes :
- Au plus tard le 15 avril 2013 pour le compte du 1er trimestre ;
- Au plus tard le 15 juillet pour le compte du 2e trimestre ;
- Au plus tard le 15 octobre 2013 pour le compte du 3e trimestre ;
- Au plus tard le 15 janvier 2014 pour le compte du 4e trimestre.
 Activité Salariale
Au plus tard le 15 de chaque mois, l’acompte sur salaire de 320 493,25 doit être acquitté.
 Activité non commerciale
- Au plus tard le 15 de chaque mois, l’acompte de 550 000 doit être versé dans les caisses de l’État ;
 Solde d’IRPP
- Au plus tard le 15 mars 2014, le solde d’IRPP de 211.441.611doit être acquitté spontanément en
un versement unique.

SECTION X : DISPOSITIONS GENERALES ET COMMUNES A L’IMPOT SUR LES


SOCIETES ET A L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES
SECTION I : REGIMES D’IMPOSITION
Article 93 ter.- Les personnes physiques ou morales sont imposables suivant les régimes ci-après, déterminé
en fonction du chiffre d’affaires réalisé :
- Régime de l’impôt libératoire ;
- Régime simplifié ;
- Régime réel.
Article 93 quater.
- (1) Relèvent du régime de l’impôt libératoire, à l’exception des exploitants forestiers, et des
professions libérales, les entreprises individuelles qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10
millions.
-(2) Relèvent du régime simplifié, les entreprises individuelles et les personnesmorales qui réalisent
unchiffre d’affaires annuel égal ou supérieurà dix (10) millions et inférieur àcinquante (50), à l’exception
destransporteurs de personnes et des entreprises de jeux de hasard et de divertissement visés aux articles 93
septies et 93 octies du présent code.
- (3) Relèvent du régime réel, les entreprisesindividuelles et les personnesmorales qui réalisent un
chiffred’affaires annuel hors taxes égal ousupérieur à 50 millions de francs.

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Article 93 quinquies.
- Les entreprises dont le chiffre d’affaires passe en dessous des limites visées à l’article 93 quater ci-dessus sont
maintenues dans leur régime initial pendant une période de deux ans.
EXCEPTIONS Article 93 sexies.- Le bénéfice dessociétés visées à l’Article 26 est déterminé,dans tous les
cas, dans lesconditions prévues pour les entreprisesindividuelles et les personnesmorales imposables d’après le
régimeréel tel que prévu aux articles 93 ter et 93 quater, à l’exception des sociétés civiles immobilières pour
leurs revenusfonciers lorsqu’elles n’ont pas opté pour l’Impôt sur les Sociétés. Les associés ou participants de
ces sociétés sont censés avoir acquis la disposition de leur part des bénéfices à la clôture de l’exercice comptable
de la société.
Article 93 septies.- Régimes spécifiques des transporteurs interurbains de personnes.
(1) Nonobstant les dispositions des articles 93 ter et 93 quater, relèvent du régime simplifié les personnes
physiques et morales effectuant le transport interurbain de personnes par minibus et cars de moins de 50 places
et exploitant au plus 05 véhicules.
(2) Sont soumis au régime réel, lespersonnes physiques et morales réalisantles opérations suivantes :
- le transport interurbain de personnes par minibus et cars de moins de 50 places et exploitant plus de cinq
Véhicules ;
- le transport interurbain de personnes par cars d’au moins 50 places, quel que soit le nombre de véhicules
exploités.
Article 93 octies.- Régimes spécifiques des entreprises de jeux de hasard et divertissement.
(1) Relèvent du régime simplifié, les personnes physiques et morales exploitant des baby-foot dont le nombre de
machines est compris entre 10 et 25, des flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est compris entre
5 et 15, ainsi que celles exploitant des machines à sous dont le nombre est compris entre 3 et 10.
(2) Relèvent du régime réel, les personnes physiques et morales exploitant des baby-foot dont le nombre de
machines est supérieur à 25, de flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est supérieur à 15, ainsi que
celles exploitant des machines à sous dont le nombre est supérieur à 10.
Article 93 nonies.- Le bénéfice imposable des personnes physiques soumises au régime réel ainsi que celui des
personnes morales relevant du régime simplifié est déterminé comme en matière d’Impôt sur les Sociétés.
CESSION, CESSATION OUDECES
Article 94.- La cession, la cessation ou le décès entraînent l’exigibilité immédiate des impôts dus.
Article 95.- Dans le délai de trente jours de la cession ou cessation, le contribuable doit souscrire la
déclarationdes revenus imposables jusqu’au jour de la cession ou cessation en indiquant la date effective de
celle-ci et les nom (s), prénom(s), raison sociale et adresse du cessionnaire. En cas de décès, la déclaration doit
être souscrite par les ayants droit dans le délai de six mois à compter de la date de décès.
Article 96.- Hormis les délais spéciaux prévus à l’Article 95 ci-dessus, toutes les dispositions relatives aux
Obligationsdu contribuable, à la procédure d’imposition et aux pénalités, sont applicables en cas de cessation,
cession ou décès.Dans tous les cas, la déclaration doit être accompagnée du paiement des droits correspondants.

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Article 97.- En cas de décès, le montant total des impositions émises en vertu de l’Article 94 du présent Code,
ne peut excéder les trois quarts de l’actif net successoral avant paiement des droits de mutation par décès.Les
impositions ainsi établies et toutes autres impositions dues par les héritiers du défunt constituent une charge de
l’actif successoral. Elles ne sont pas admises en déduction du revenu des héritiers pour l’établissement de
l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques dont ces derniers sont passibles.
Article 98.- La continuation par seshéritiers en ligne directe, ou son conjoint de l’activité précédemment
exercée par un contribuable décédé est considérée comme n’entraînant pas réalisation de plus-value, à condition
que soient conservées par le ou les nouveaux exploitants toutes les évaluations d’éléments d’actif figurant au
dernier bilan dressé par le défunt. La constitution par le conjoint ou les héritiers d’une société de personnes
nemet pas obstacle à l’application de la disposition ci-dessus. Il en est de même, en cas de constitution d’une
société à responsabilité limitée, à condition que les statuts prévoient la non-cessibilité des parts à des tiers
étrangers à la succession.
SECTION II : DEPART DU CAMEROUN

Article 99.- Nul ne peut quitter le territoire camerounais sans avoir au préalable souscrit la déclaration des
revenus acquis jusqu’à la date de départ. Cette déclaration doit être souscrite au plus tard dans les trente jours
qui précèdent la demande de passeport ou de visa de sortie. Elle entraîne en principe imposition immédiate. Le
passeport ou le visa de sortie ne peuvent être délivrés que sur présentation d’un certificat établi par le Centre des
Impôts compétent du lieu de résidence du contribuable. Tout passeport ou visa de sortie délivré en violation de
cette disposition engage la responsabilité solidaire de son auteur avec le contribuable intéressé pour le paiement
des impôts dont le recouvrement est différé ou compromis, sans préjudice des sanctions disciplinaires pour
manquement aux obligations professionnelles. Toutefois, le certificat de départ visé ci-dessus n’est pas exigé
des salariés de nationalité camerounaise effectuant des déplacements temporaires à l’étranger.

SECTION III LIEU D’IMPOSITION


Article 100.- A défaut de déclaration régulièrement souscrite par le redevable, toute imposition peut être assise
en un lieu présumé valable par le service des impôts. En cas de déplacement, soit de la résidence, soit du lieu du
principal établissement, les cotisations qui restent dues au titre de l’Impôt sur les Sociétés et de l’Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques, tant pour l’année au cours de laquelle le changement s’est produit que pour
les années antérieures non atteintes par la prescription, peuvent valablement être établies au lieu qui correspond
à la nouvelle situation.

SECTION IV : OBLIGATIONS DES CHEFS D’ENTREPRISES ET DES SOCIETES DE


PERSONNES
Article 101.- Avant le 15 mars de chaque année ou un mois avant le départ du Cameroun de son personnel
salarié, tout chef d’entreprise est tenu de produire, sous forme de bulletin individuel par bénéficiaire dont

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lemodèle est fourni par les services des impôts, la déclaration des sommes ciaprès versées au cours de l’année
fiscale écoulée :
a) appointements et leurs accessoires de toutes sortes versés à chacun des membres de son personnel
salarié;
b) sommes diverses dépassant deux cent cinquante mille (250 000) francs CFA versées à des tiers à titre de
commissions, courtage, ristournes,honoraires, loyers, vacations,droits d’auteurs oud’inventeurs et autres
rémunérationsoccasionnelles ou non ;
b) le listing des achats par fournisseur avec mention de leur numéro d’identification et le montant des
achats de l’exercice.
Article 102.- La déclaration prévue à l’Article 101 ci-dessus doit mentionner
- les nom (s), prénom (s), raison socialeet adresse de la partie versante;
- les nom (s), prénom (s), raison sociale, numéro d’identifiant unique et adresse du bénéficiaire ;
- les sommes versées détaillées par nature, selon les indications données par le formulaire délivré par
l’administration des impôts ;
- la période à laquelle s’appliquent les paiements.
Article 103.- Toute infraction aux dispositions des Articles 101 et 102 du présent Code donne lieu à la
perception d’une amende de 5 000 francs CFA par omission ou inexactitude, par bénéficiaire et par mois de
retard. Cette amende est mise en recouvrement dans les mêmes formes que les impôts, objet des chapitres ci-
dessus. En outre, après une mise en demeure de déclarer conformément aux dispositions du Livre des
Procédures Fiscales, l’absence de déclaration des sommes visées à l’Article 101 entraîne la perte du droit de les
porter en charges pour la détermination du résultat de l’entreprise.
Article 104.- Toutes les dispositions définies ci-avant en matière d’Impôt sur les sociétés et d’Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques sont également applicables aux entreprises ayant leur siège social à l’étranger
pour les activités déployées au Cameroun.
Article 104 bis.- (1) L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques dû par les associés de sociétés de
personnes et, d’une manière générale, par les associés des personnes morales fiscalement transparentes, à
l’exception des sociétés de personnes ayant opté pour l’Impôt sur les sociétés, est retenu à la source et reversé
par la société ayant réalisé lesdits revenus selon le barème de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques
prévu à l’article 69 du présent Code.
(2) Pour l’application de la présente disposition, l’exigibilité est déterminée selon la catégorie des revenus
réalisés, tels que visés aux articles 80 et suivants du présent Code.
Article 104 ter.- Les gestionnaires de trusts ou fiducies étrangers domiciliés au Cameroun doivent également
déposer, dans le délai prévu à l’article 101 ci-dessus, tous les renseignements relatifs à l’identité des personnes
liées auxdits trusts ou fiducies, ainsi qu’aux avoirs desdits trusts ou fiducies.

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SECTION V : MESURES INCITATIVES


Paragrapahe 1 : Mesures relatives à la promotion de l’emploi jeune
Article 105 (nouveau).- Les entreprisesrelevant du régime du réel qui recrutent dans le cadre d’un contrat à
durée indéterminée ou déterminée pour un premier emploi, ou d’un stage pratique pré-emploi, des jeunes
diplômés camerounais âgés de moins de 35 ans, sont exemptées des charges fiscales etpatronales sur les salaires
versées à cesjeunes, à l’exception des charges sociales. Sont éligibles à cette exemption lesseules entreprises
relevant du régimedu réel et ne bénéficiant pas d’un régimefiscal dérogatoire ou d’un régimefiscal incitatif
particulier.La présente mesure s’applique àcompter du 1er janvier 2016 et estvalable pour une période de trois
(03)ans. Cette période est portée à cinq (5)ans lorsque le recrutement intervientdans des zones économiquement
sinistréesdont la délimitation est faite parvoie réglementaire.
Article 106 (nouveau).- Pour le bénéficedes avantages prévus à l’article105 ci-dessus, les entreprises
transmettent à l’administration fiscale àtitre déclaratif, la liste des personnesrecrutées assortie des justificatifs
probants.

Paragrapahe 2 :Mesures relatives à la promotion du secteurboursier


Article 108.- (1) Les sociétés quiprocèdent à l’admission de leurs actionsordinaires à la cote de la bourse du
Cameroun bénéficient del’application des taux réduits d’Impôtsur les Sociétés suivants :
a) 20 % pendant trois (3) ans, pour lesaugmentations de capital représentantau moins 20 % du capital social;
b) 25 % pendant trois ans, pour lescessions d’actions représentant aumoins 20 % du capital social ;
c) 28 % pendant trois (3) ans à partirde la date d’admission pour lesaugmentations ou cessions en deçàdu seuil
de 20 % du capital social.
(2) Toutefois, dans le cas où le tauxd’augmentation ou de cession de 20 %de titres cotés n’est pas atteint lors de
la première introduction en bourse,mais au cours de la période de trois.
(3) ans, les réductions visées à l’alinéa(1) a et b ci-avant s’appliquent pour ladurée résiduelle de ladite période.
(3) Cette réduction est accordée auxsociétés dont l’admission à la cote dela bourse intervient dans un délai de
trois (03) ans à compter du 1er janvier2016.
Article 109.- Les sociétés qui émettentdes titres sur le marché obligatairede la bourse du Cameroun bénéficient
de l’application d’un taux réduitd’Impôt sur les sociétés de 25% pendanttrois (3) ans à compter de l’année
d’émission.Cette réduction est accordée aux sociétésdont l’émission à la cote de labourse intervient dans un
délai de trois(3) ans à compter du 1er janvier 2017.
Article 109 bis.- Les sociétés qui sontréputées faire appel public à l’épargneconformément aux dispositions de
l’Acte uniforme de l’OHADA relatifaux sociétés commerciales et lesGroupements d’intérêt économique, etqui
consentent à admettre et échangertout ou partie de leurs titres de capitauxet de créance à la cote de labourse des
valeurs mobilières du Cameroun,bénéficient de l’applicationd’un taux réduit d’impôt sur les sociétés de 30 %
pendant trois (03) ans, àcompter de la date d’admission destitres.
Article 110.- La radiation des actionsdes sociétés visées aux Articles 108 et109 ci-dessus, dans un délai de
quatre(4) ans à compter de la dated’admission, entraîne la déchéance del’application du taux réduit d’Impôtsur

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les sociétés et le rappel des droits antérieurement exonérés, majoré despénalités prévues par la législationfiscale
en vigueur.
Article 111.- (1) Par dérogation auxdispositions de l’Article 70 du présentCode, le taux d’imposition des
dividendeset intérêts des obligations àmoins de cinq (5) ans de maturité ainsique les autres rémunérations
provenantdes valeurs mobilières des personnesphysiques ou morales, admisesà la cote de la bourse du
Cameroun, est fixé à 10 %.Ce taux est fixé à 5 % pour les rémunérationsdes obligations des sociétésprivées ou
publiques à échéance decinq (5) ans ou plus.
(2) Toutefois, sont exonérés del’Impôt sur les Sociétés, de l’Impôtsur le Revenu des Capitaux Mobiliersou de
tout autre prélèvement de même nature, les produits ci-dessous :
a) les intérêts des obligations del’État ;
b) les intérêts des obligations descollectivités territoriales décentralisées ;
c) les plus-values nettes réalisées pardes personnes physiques ou moralessur le marché des valeursmobilières du
Cameroun.
Pour l’application de cette disposition,la plus-value s’entend du prix de cession diminué du prix d’acquisition et
des frais de gestion des titres cédés.
Article 112.- Les conventions et actes portant cession des titres cotés sur lemarché des valeurs mobilières sont
exonérés des droits d’enregistrement.

Paragrapahe3 : Regime fiscal desmarches publics


1. Regime fiscal desmarches sur financementpropre
Article 113 (nouveau).- (1) Les marchéspublics sont conclus toutes taxescomprises.
(2) Ils sont soumis aux impôts, droitset taxes prévus par la législation envigueur à la date de leur conclusion,
notamment la taxe sur la valeur ajoutée(TVA) et les droitsd’enregistrement.
(2) En aucun cas, les marchés entièrementfinancés sur ressourcespropres de l’État ne feront
l’objetd’une exonération de droits et taxesou d’une prise en charge desdits droitset taxes par l’État.
Article 114 (nouveau).- Le maîtred’ouvrage est tenu de prévoir dans sonbudget les crédits destinés à couvrir les
droits et taxes qu’il est appelé àsupporter dans le cadre des marchéspublics, conformément aux dispositionsde
l’article 113 ci-dessus.

2. Regime fiscal desmarches publics a financement exterieur ou conjoint


Article 115 (nouveau).- (1) Les droitset taxes liés aux marchés à financementextérieur ou conjoint sont à la
charge de l’adjudicataire.
(2) Toutefois, lorsque pour un marchépublic à financement extérieur ouconjoint, la convention de
financementne prévoit pas la prise en chargede la TVA, celle-ci est prise en chargepar les fonds de contrepartie
prévusdans le budget du maître d’ouvrage oudu ministère bénéficiaire.
(3) La TVA, objet de la prise encharge, est celle afférente aux acquisitionsde biens et services directementliés à
la mise en place du projet, àl’exclusion des dépenses indirectes,notamment celles liées à l’acquisitionde

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véhicules de tourisme, àl’hébergement, à la restauration, auxhonoraires et autres dépenses d’étudeset de conseil,


aux charges administrativeset managériales.
Article 116 (nouveau).- (1) La priseen charge est matérialisée par uneattestation délivrée parl’Administration
fiscale sur la base des factures pro forma ou des déclarationsd’importation fournies parl’adjudicataire.
(2) L’attestation visée à l’alinéa précédentn’est délivrée qu’à la conditionque le ministère bénéficiaire ou
lemaître d’ouvrage ait prévu dans sonbudget les dotations nécessaires à lacouverture des droits et taxes
applicablesau marché.
(3) La somme des prises en chargesollicitées ne peut être supérieure àcelle qui résulterait de l’application dutaux
légal de la TVA au montant du marché.
Article 116 (nouveau) bis.- (1) Ne sont pas concernés par la prise en charge :
- les droits et taxes normalement duspar l’attributaire du marché ou de lalettre-commande ;
- les impôts et taxes résultant d’unmarché ou d’une lettre-commandefinancés par la contrepartie camerounaiseen
dépenses réelles.
(2) Les «droits et taxes normalementdus par l’attributaire» s’entendent :
- des droits d’enregistrement ;
- de l’impôt sur le revenu ;
- de la taxe sur la valeur ajoutée applicableaux carburants et aux dépensesindirectes visées à l’article 115 ci-
dessus;
- de la taxe spéciale sur les rémunérationsversées à l’étranger ;
- de la taxe spéciale sur les produitspétroliers et toutes les autres taxesdu secteur pétrolier ;
- de la taxe à l’extraction, la redevancesuperficiaire et toutes lesautres taxes du secteur minier ;
- de tous autres impôts et taxes mis àla charge de l’attributaire par la législationfiscale en vigueur.
Article 116 (nouveau) ter.- Ne sontpas considérés comme ressourcesextérieures pour l’exécution de laprise en
charge, les fonds issus de laremise ou de l’annulation de la dettede l’Etat du Cameroun.
Article 117.- Sont assimilées auxdispositions du Code Général desImpôts, les dispositions fiscales contenues
dans les codes minier, gazier etpétrolier, ainsi que les dispositionsfiscales relatives aux contrats de partenariat
public-privé.
Article 118.- (1) Les Centres de GestionAgréés apportent une assistanceen matière de gestion et encadrent les
adhérents dans l’accomplissement deleurs obligations fiscales.
(2) Peuvent être adhérents auxCentres de Gestion Agréés, les personnesphysiques ou morales réalisantun chiffre
d’affaires annuel hors taxesinférieur ou égal à cent (100) millionsde francs CFA.
(3) Les droits d’adhésion aux CGAsont librement fixés par les promoteursà l’intérieur d’une fourchette allant de
FCFA 25 000 à FCFA50 000 par an.
(4) Les cotisations annuelles sontlibrement fixées par les promoteurs àl’intérieur d’une fourchette allant de :
- FCFA 50 000 à FCFA 150 000 paran pour les contribuables du régimesimplifié ;
- FCFA 50 000 à FCFA 250 000 paran pour les contribuables du régimedu réel.

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Paragrapahe 4 : Mesures relatives à la promotion des centres de gestion agrées


Article 119.- (1) Les adhérents aux centres de gestion agréés bénéficientdes mesures ci-après :
- abattement de 50% du bénéficefiscal déclaré sans que l’impôt dûsoit inférieur au minimum de perception
prévu par le présent Code ;
- abattement de 50% sur la base decalcul du précompte sur achats desdistributeurs, lorsque ces achats sont
effectués auprès de certainesgrandes entreprises dont la liste esfixée par arrêté du Ministre chargé des Finances.
Le précompte acquittédans ce cas constitue le minimumde perception prévu par leprésent code ;
- dispense de contrôles fiscaux surplace pour la période non prescritepour toute adhésion effectuée avantle 31
décembre 2016 ;
- application des pénalités de bonnefoi pour les contrôles fiscaux couvrantla période postérieure àl’adhésion au
CGA.
(2) L’adhérent perd le droit aux avantagesprévus à l’alinéa 1ercidessuslorsque sa déclaration des résultats ou des
revenus n’est pas souscrite dansles délais.
(3) Les promoteurs des centres degestion agréés justifiant d’au moinscent (100) adhérents actifs bénéficient des
avantages ci-après :
- abattement de 50% de l’impôt surles sociétés ou de l’impôt sur le revenudes personnes physiques pour la part
de leurs revenus tirés desactivités des CGA sans que l’impôtdû soit inférieur au minimum deperception prévu
par le présentcode ;
- exemption des charges fiscales etpatronales sur les salaires versésaux personnels employés desCGA.
(4) Les promoteurs des centres degestion agréés sont tenus d’annexer àleurs déclarations mensuelles, la liste à
jour de leurs adhérents.

Paragrapahe 5 : Mesures relatives à lapromotion de l’education, de la


formationprofessionnelle et dela sante
Article 120.- Sans préjudice des dispositionsdes articles 4 (10) et 128 (5)du présent Code, les établissements
privés d’enseignement, de formationet de santé, laïcs ou confessionnels,dûment agréés par l’autorité
compétente,sont soumis au régime fiscal ci-après:
en leur qualité de redevables réels :
- dispense du paiement de la contributiondes patentes ;
- dispense du paiement de la taxe surla propriété foncière sur les immeublesaffectés à leurs activitéslorsque
ceux-ci leur appartiennenten pleine propriété ;
- exonération de l’impôt sur les sociétéset de l’impôt sur les bénéficesindustriels et commerciaux, lorsqu’ils ne
poursuivent pas unbrut lucratif.
en leur qualité de redevables légaux:
- dispense de l’obligation de collectede la TVA sur tous les services offertspar ces établissements, qu’ils
se rapportent directement à leur activitéprincipale d’enseignement oude fourniture des soins, ou qu’ils leur
soient accessoires à l’instar dela restauration, de la distributiondes fournitures, manuels scolaireset des tenues,
du transport scolaire,de la vente des consommables médicauxet des produits pharmaceutiques;

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- obligation de retenue à la source etde reversement de l’Impôt sur leRevenu des Personnes Physiques des
personnes qu’ils emploientd’après le barème des retenues salariales;
- obligation de retenue à la source etde reversement de l’impôt sur lesrevenus fonciers lorsqu’ils sont locataires
des immeubles affectés àleurs activités.

Paragrapahe 6 : Mesures relatives à larehabilitation dezones sinistrées


Article 121.- (1) Les entreprises quiréalisent des investissements nouveauxdans une zone économiquement
sinistrée sont exonérées des impôts ettaxes ci-après :
- au titre de la phase d’installationqui ne peut excéder troisans :
• exonération de la contributiondes patentes ;
• exonération de la TVA sur lesacquisitions de biens et services ;
• exonération des droitsd’enregistrement sur les mutations immobilières afférentes à lamise en place du projet ;
• exonération de la taxe sur la propriétéfoncière sur les immeublesaffectés au projet.
- au titre des sept premières annéesd’exploitation :
• exonération de la contributiondes patentes ;
• exonération de l’IS et du minimum de perception ;
• dispense des charges fiscales etpatronales sur les salaires versésau personnel employé.
(2) Pour bénéficier des avantagesfiscaux visés à l’alinéa 1 ci-dessus, lesinvestissements doivent remplir
lescritères alternatifs ci-après :
- induire la création d’au moins dix(10) emplois directs ;
- utiliser à 80% la matière premièreproduite dans ladite zone ;
(3) Lorsque les investissements nouveauxsont réalisés par une entrepriseancienne, les exonérations prévues à
l’alinéa 1er ci-dessus s’appliquentexclusivement aux opérations et bénéficesse rapportant à ces investissements
nouveaux. L’entreprise doitdans ce cas tenir une comptabilitédistincte.
(4) Le bénéfice de ce régime est subordonnéà la validation préalable parl’Administration fiscale des
investissementsnouveaux projetés.
(5) Sur la base de la réalisation effectivedu plan d’investissement,l’administration fiscale délivre
obligatoirementau terme de chaque exercicefiscal un quitus pour la reconduction des avantages fiscaux sus
visés.
(6) En cas de non-respect du programmed’investissement validé,l’entreprise perd le bénéfice des avantages
fiscaux concédés et est tenue dereverser les impôts et taxes non payéssans préjudice des pénalités et intérêtsde
retard.
(7) Les zones sinistrées sont précisées par un texte réglementaire.

Paragrapahe 7- Mesures relatives a lapromotion du secteur agricole


Article 122.- Les entreprises ayantpour activités l’agriculture, l’élevageet la pêche, bénéficient des avantages
fiscaux ci-après :
- dispense des charges fiscales etpatronales sur les salaires versésaux ouvriers agricoles saisonniers par les
exploitants individuels ;

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- exonération de la TVA sur l’achatdes pesticides, des engrais et desintrants utilisés par les producteurs,ainsi que
des équipements etmatériels de l’agriculture, del’élevage et de la pêche figurant àl’annexe du présent titre;
- exonération des droitsd’enregistrement des mutations deterrains affectés à l’agriculture, àl’élevage et à la
pêche ;
- exonération des droitsd’enregistrement des conventionsde prêts destinées au financementdes activités
agricoles, de l’élevageet à la pêche ;
- exonération de la taxe foncière despropriétés appartenant aux entreprisesagricoles, d’élevage et depêche, et
affectés à ces activités, àl’exclusion des constructions àusage de bureau.

Paragrapahe8 : Mesures relatives a lapromotion des materiaux et


matierespremieres locaux
1. Des matériaux de construction
Article 123.- Les établissements publicsde promotion des matériauxlocaux de construction bénéficient des
avantages fiscaux ci-après :
- exonération de la TVA sur l’achatdes équipements et matériels defabrication des matériaux locauxde
construction ainsi que sur lavente des produits fabriqués à basede ces matériaux ;
- soumission à l’Impôt sur les Sociétésau taux réduit de 20% ;
- application d’un abattement de50% sur la base de l’acompte mensueld’Impôt sur les Sociétés.

2. Des boissons
Article 124.- (1) Les boissons nouvellesproduites et conditionnées exclusivementà partir de la matière première
locale, sauf indisponibilitéabsolue d’un ingrédient sur le marchélocal, sont passibles uniquement du droit
d’accises ad valorem àl’exclusion du droit d’accises spécifiquevisé à l’article 142 (8) 1. Dansce cas, pour le
calcul du droitd’accises ad valorem, il n’est procédéà aucun abattement.Dans tous les cas, le pourcentage de
lamatière première issue de l’agriculturelocale ne peut être inférieur à 40% descomposants utilisés et les
emballages servant de conditionnement, lorsqu’ilssont non retournables, doivent nécessairementêtre recyclés au
Cameroun.
(2) Les boissons nouvelles s’entendentde celles mises sur le marché à, compter du 1er janvier 2017.

Paragrapahe 9 : Mesures relatives a lapromotion del’innovation


Article 124 bis.- Les entreprises relevantdu régime du réel peuvent bénéficierd’un crédit d’impôt au titre
desdépenses de recherche et d’innovationqu’elles exposent.Les dépenses de recherche etd’innovation ouvrant
droit au créditd’impôt sont :
- les dotations aux amortissementsdes immobilisations acquises àl’état neuf et affectées aux opérations de
recherche scientifique ettechnique ;
- les dépenses de personnel afférentesaux chercheurs et techniciensde recherche directement et exclusivement
affectés à ces opérations;
- les dons et libéralités effectués auprofit des chercheurs indépendants;
- les dépenses liées à l’acquisitiondes droits d’exploitation des inventionsdes chercheurs camerounais ;

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- les dépenses exposées pour la réalisationdes opérations de rechercheet d’innovation confiées àdes organismes
de recherche publicou privé, des établissementsd’enseignement supérieur ou à deschercheurs indépendants
agrééspar le ministère en charge de la recherche.Le taux du crédit d'impôtest de 15% des dépenses de
rechercheet d’innovation ci-dessus.Il est plafonné à cinquante (50) millionsF CFA et est imputable dans lalimite
de trois exercices clos suivantcelui au titre duquel les dépenses ontété engagées

Fin de ce chapitre

CHAPITRE 4 : L’IMPÔT SUR LES ACTIVITÉS

CENTRES D’INTERETS
Au terme de ce chapitre nos capacités devraient être initiées et renforcées sur :
-La maitrise des principes de fonctionnement et de calcul de l’impôt libératoire ;
- La maitrise des principes de fonctionnement et de calcul de la patente ;
- La maitrise des principes de fonctionnement et de calcul de la licence ;

SECTION I : L’IMPÔT LIBÉRATOIRE


Paragraphe 1: Les Assujettis
Les contribuables exerçant une activité commerciale, industrielle, artisanale ou agro-pastorale ne
relevant ni du Régime Réel ni du Régime Simplifié d’imposition sont soumis à l’impôt libératoire exclusif du
payement de la patente et de l’IRPP sauf en cas de retenu a la source.

Paragraphe 2: Liquidation de l’Impôt Libératoire


L’Impôt Libératoire est liquidé et émis par les Services des Impôts en application des tarifs arrêtés par
les Collectivités Territoriales Décentralisées, bénéficiaires du produit de cet impôt fixés par catégorie d’activité
ainsi qu’il suit :

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- Catégorie A : de 0 – 20 000
- Catégorie B : de 20 001 – 40 000
- Catégorie C : de 40 001 – 50 000
- Catégorie D : de 50 001 – 100 000
N.B Depuis le 01 juillet 2014, la grille de l’import libératoire pour les transporteurs est désormais la suivante :
er

Tranches Catégories
0-10.000 Catégorie A
10.001-20.000 Catégorie B
20 001-25.000 Catégorie C
25001-50.000 Catégorie D
Ceci voudrait tout simplement dire que cet impôt libératoire à été réduit de 50% pour les
transporteurs. Cette réduction constitue une mesure de soutenabilité de l’augmentation du prix de
carburant à la pompe.
Les communes peuvent à l’intérieur de chaque catégorie appliquer des taux spécifiques à chaque activité
dans la limitation de la fourchette concernée.
- Relève de la catégorie A, les producteurs, prestataires de services et les commerçants dont le CA est <
à 2 500 000
- Relève de la catégorie B, les producteurs prestataires de services et les commerçants réalisant un
chiffre d’affaires compris entre 2 500 000 ≥CA < 5 000 000
- Relève de la catégorie C, les producteurs prestataires de services et les commerçants réalisant un
chiffre d’affaires compris entre 5 000 000 ≥ CA < 7 500 000
- Relève de la catégorie D :
 les producteurs, prestataires de services et les commerçants réalisant un chiffre d’affaires
compris entre 7 500 000≥ CA < 10 000 000.
 Les exploitants de Baby foot dont le nombre de machines est < 10
 Les exploitants de flippers et jeux de vidéos dont le nombre de machines est < 5
 Les exploitants de machines à sous dont le nombre de machines< 3
NB : A défaut de détermination du CA, les activités relevant de l’impôt libératoire font l’objet
d’une classification telle que présentée ci-dessous :
Classification des activités soumises à l’impôt libératoire
a) Relèvent de la catégorie A :
- Coiffeur ambulant ;
- Gargotier ambulant ;
- Gargotier sans local aménagé ;
- Vendeur ambulant de boissons gazeuses et d’eau potable par triporteur, pousse-pousse ou
Cyclomoteur ;
- Exploitant d’un moulin à écraser ;
- Graveur ambulant ;
- Coiffeur ambulant ;

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- Exploitant de bornes fontaines, par borne fontaine ;


- Artisan ou fabricant sans moyen mécanique ;
- Vendeur de soya ambulant ;
- Transporteur de marchandises par pousse-pousse ;
- Horloger ambulant ;
- Revendeur de produits vivriers sans moyen de transport ;
- Exploitant de photocopieur, de machine à dactylographier ou d’ordinateur pour traitement de textes
sans local et par photocopieur, machine à dactylographier ou ordinateur ;
- Cordonnier ambulant ;
- Vendeur de vin de raphia ou de palme ;
- Forgeron ;
- Vendeur de fleurs ambulant ;
- Chargeurs de batteries, réparateur de roues ne vendant pas de roues;
- Marchand de bois à brûler au détail ;
- Vendeur ambulant de CD ou de montres;
- Marchand de charbon de bois au détail ;
- Photographe ou cameraman ambulant ;
- Vendeur ambulant de pâtisserie.
b) Relèvent de la catégorie B :
- Exploitant de photocopieur, de machine à dactylographier ou d’ordinateur pour
traitement de textes avec local et par photocopieur, machine à dactylographier ou ordinateur ;
- Tailleur ou couturier ayant moins de 5 machines, apprentis ou employés ou travaillant seul ;
- Exploitant de cafétéria ;
- Tenant un salon de coiffure ayant de 1 à 3 employés ;
- Sculpteur sur bois ;
- Horloger à demeure ;
- Graveur à domicile ;
- Revendeurs non salariés de tickets ou billets de loterie et PMUC ;
- Vendeur de fleur à demeure ;
- Kiosque à journaux ;
- Libraire ambulant ;
- Gargotier avec local aménagé ;
- Marchand de petit bétail, de volaille sans local ;
- Transporteur de personnes par cyclomoteur (mototaxis) ;
- Revendeur de produits vivriers disposant de motocyclettes;
- Photographe en studio ;
- Cameraman ambulant.

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c) Relèvent de la catégorie C :
- Collecteur de peaux de bêtes ;
- Vannier ;
- Exploitant de jeux de hasard à trois cartes ;
- Tenant un salon de coiffure ayant de 3 à 5 employés ;
- Exploitant d’une laverie avec compteur d’eau et sans gardiennage;
- Tenancier d’une cantine scolaire ;
- Vendeurs de yaourts de glaces alimentaires ou de sucettes ;
- Vendeurs de fleurs à demeure ;
- Marchand de produits vivriers ou de marchandises disposant de tricycle ;
- Réparateur de téléviseurs et autres appareils audiovisuels ne vendant pas des pièces détachées ;
- Marchand de bois de chauffage ou à bruler disposant d’un tricycle ;
- Exploitant de ciné-club ;
- Marchand de bétail et volaille avec local ;
- Artisan fabricant de maroquinerie ;
- Exploitant de taxi et par taxi ;
- Transporteur de personnes par véhicule à la périphérie des centres urbains ;
- Marchands de boissons non alcoolisés.
d) Relèvent de la catégorie D :
- Marchands de boissons alcoolisées;
- Marchand de sable, de graviers ou de moellons ;
- Club de danse ou de musique, de sports, de culture physique, moniteur de
Gymnastique ;
- Marchand de piquets, de bambous et de planches ;
- Restaurant non classé ;
- Manucure, pédicure donnant des soins de beauté ;
- Boucher ne disposant pas de moyens frigorifiques;
- Tenant un salon de coiffure avec plus de 5 employés ;
- Transport urbain de masse et par véhicule ;
- Marchand de bois de chauffage ou à bruler disposant d’un véhicules ;
- Transport mixte de personnes et de marchandises à la périphérie des centres urbains ;
- Exploitant d’une cabine téléphonique ;
- Sage-femme, Infirmier, masseur donnant des soins à domicile ;
- Kiosque à tabac ;
- Tradi-praticien ;
- Marchand de bois de chauffage ou à brûler disposant d’un véhicule ;
- Mécanicien, tôlier, électricien automobile sans moyens mécaniques ;
- Marchand de boissons alcoolisées ;

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- Marchand par voiture automobile ;


- Réparateur de téléviseurs et autres appareils audiovisuels vendant des pièces détachées ;
- Marchand de bétail et volaille disposant d’un local ;
- Exploitant d’une laverie avec compteur d’eau et avec gardiennage de véhicule ;
- Loueur de bâches, de chaises ou de vaisselle;
- Exploitant de baby-foot dont le nombre de machines est < 10;
- Exploitant de flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est < 5 ;
- Exploitant de machines à sous dont le nombre de machines est < 3.
L’impôt libératoire est dû par commune, par établissement et par activité dans le cas de l’exercice de
plusieurs activités distinctes dans le même établissement. Toutefois, le marchand ambulant qui justifie du
paiement de L’IL dans la commune de son domicile n’est plus imposable dans les autres communes pour cette
même activité.
L’impôt libératoire est acquitté trimestriellement et dans les 15 jours qui suivent la fin de chaque
trimestre à la caisse de la recette municipale à l’aide d’une fiche comprenant :
- Les noms, prénoms ou raison sociale
- La date de naissance ou de constitution
- Le lieu de naissance ou de constitution
- Le nom, prénom et adresse du père du gérant
- Nom, prénom et adresse de la mère
- La nationalité de la personne assujettie à l’impôt libératoire
- Le numéro d’immatriculation
- Les références de localisation (du siège social et des établissements respectifs par ville, quartier, rue,
numéro de porte)
- Numéro de la boite postale
- Numéro du téléphone du contribuable et le cas échéant son adresse électronique
- Nature de l’activité
- Montant du Chiffre d’affaires et tous autres renseignements nécessaires à l’établissement de l’impôt
libératoire
- Le numéro du centre des impôts compétent
- Le chiffre d’affaires requis
- Le groupe et la catégorie de l’impôt libératoire
- Le trimestre auquel se rapporte cet impôt.
En tout état de cause, l’échéancier de payement de l’impôt libératoire est le suivant :
*Au plus tard le 15 avril pour le 1er trimestre ;
*Au plus tard le 15 juillet pour le 2nd trimestre ;
* Au plus tard le 15 octobre pour le 3ème trimestre ;
* Au plus tard le 15 janvier de l’année prochaine pour le compte du 4e trimestre.

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Paragraphe 2: Quelques dispositions relatives à l’impôt libératoire et les sanctions


1- Ceux qui entreprennent une activité soumise à l’impôt libératoire sont tenus de faire la déclaration au
Service des Impôts ou au Bureau de la Mairie si le Service des Impôts n’est pas installédans les 15 jours qui
suivent le début de l’activité.
2- Ceux qui entreprennent au cours de l’année une activité assujettie à l’impôt libératoire ne doivent cet
impôt qu’à compter du 1er jour du trimestre au cours duquel ils ont commencé d’exercer l’activité. Le
contribuable doit recevoir une fiche de paiement signée par les services des impôts ou par le chef de l’exécutif
municipal ne disposant pas de services fiscaux.
3- Tout assujetti à l’impôt libératoire est tenu d’afficher sa fiche de paiement dans son établissement.
Pour être valable, la fiche de paiement ainsi affichée doit être appuyée de la quittance constatant le règlement de
l’impôt libératoire. Le défaut d’affichage de la fiche de paiement de l’impôt libératoire entraine la fermeture de
l’établissement. Il est en outre sanctionné par une amende fiscale de 5 000F
4- Tout assujetti est tenu de présenter sa fiche de paiement de l’impôt libératoire à toute réquisition des
autorités compétentes en matière d’assiette et de recouvrement des impôts et taxes. Toutefois, pour les
marchands ambulants et les transporteurs, le défaut de présentation de la fiche de paiement entraine la saisie des
biens meubles non périssables ou du véhicule et leur conservation à la fourrière municipale dans les conditions
fixées par la loi.
5- Le non règlement de sommes dues au titre de l’impôt libératoire dans les délais prévus ci-dessus
entraine à la fois la fermeture d’office et immédiate de l’établissement ou des établissements et une pénalité de
30% du montant de l’impôt exigible sans préjudice des sanctions.
6- Lorsque pour un contribuable soumis à l’impôt libératoire des éléments positifs permettent de
déterminer un CA ≥ 10 000 000 FCFA, ledit contribuable est soumis à la contribution des patente et selon le
cas au Régime Simplifié ou au Régime Réel. S’il avait déjà versé un montant au titre de l’impôt libératoire, le
montant ainsi versé constitue une avance du principal de la patente.

SECTION II : LA CONTRIBUTION DES PATENTES


Paragraphe 1: Le champ d’application des patentes
Toute personne physique ou morale de nationalité camerounaise ou étrangère qui exerce dans une
commune une activité économique, commerciale ou industrielle ou toute autre profession non comprise dans les
exonérations est assujettie à la contribution des patentes.
Seul l’exercice effectif et habituel de la profession et le but lucratif de celle-ci sont les seuls éléments
générateurs de la contribution de la patente.
La contribution des patentes est fixée en fonction du chiffre d’affaires annuel du dernier exercice clos
déclaré par le redevable et défini comme suit :
- 0,159 % sur le chiffre d’affaires des Grandes Entreprises, pour une contribution plancher (minimale)de
5. 000.000 FCFA et un Plafond (maximum) de 2,5 milliards de FCFA ;
- 0,283 % sur le chiffre d’affaires des Moyennes Entreprises, pour une contribution plancher (minimale)
de 141. 500. FCFA et un Plafond (maximum) de 4.500.000 de FCFA;

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- 0,494 % sur le chiffre d’affaires des Petites Entreprises, pour une contribution plancher (minimale) de
50.000 FCFA et un Plafond (maximum) de 140.000 de FCFA;
Il convient de relever que les montants ci-dessus représentent le montant de la patente en principal
théorique. Il comprend le montant de la patente en principal, la Taxe de Développement Local (TDL), les
Centimes Additionnels au profit des Chambres Consulaires et la Redevance Audiovisuelle. Ceux- sont affectés à
chacun de leurs bénéficiaires suivant les tarifs et les procédures fixés par les Textes en Vigueur.
Nous reprenons ici la CIRCULAIRE N° 006/MINFI/SG/DGI/DER DU 28 AVRIL 2014 Précisant les
critères de rattachement des contribuables aux unités de gestion de la Direction Générale des Impôts.
LE DIRECTEUR GENERAL DES IMPOTS
A MADAMES
ET MESSIEURS :
- Le Chef de l’Inspection des Services des Impôts ;
- Le Directeur des Grandes Entreprises ;
- Les Chefs de Centres Régionaux des Impôts ;
- Les Chefs de Centres des formalités de création d’entreprises.
La décision n°432/MINFI/SG/DGI du 20 novembre 2013 du Ministre desFinances a fixé les critères
d’éligibilité des contribuables aux différentes unitésde gestion de la Direction Générale des Impôts.Aux termes
de cette décision, la Direction des Grandes Entreprises (DGE) estchargée de la gestion des contribuables dont le
chiffre d’affaires est au moinségal à trois (03) milliards de francs CFA. Les Centres des Impôts des
MoyennesEntreprises (CIME) sont compétents pour les contribuables réalisant un montantde chiffre d’affaires
compris entre cinquante (50) millions et moins de trois (03)milliards de francs CFA. Enfin, les Centres
Divisionnaires des Impôts (CDI)gèrent les contribuables qui réalisent un montant de chiffre d’affaires inférieur
àcinquante (50) millions de francs CFA.La présente circulaire apporte des précisions sur les critères de
rattachement des entreprises nouvelles et les modalités de reclassement de celles existantes.
1) Le rattachement des nouveaux contribuables
a) Le principe : le rattachement sur la base du chiffre d’affaires effectif
En application de l’article C 10 du Code Général des Impôts (CGI), lacontribution des patentes est fixée
en fonction du chiffre d’affaires annueldéclaré par le redevable. La patente n’est donc délivrée que sur la seule
base d’un chiffre d’affaires effectivement réalisé.Vous noterez que ce principe préside également au
rattachement des nouvellesentreprises aux différentes unités de gestion. Autrement dit, le rattachement
d’uncontribuable à un centre des impôts se fait sur la base du chiffre d’affaireseffectivement réalisé au cours de
l’exercice précédent.En conséquence, les nouveaux contribuables, qui n’ont pas encore de chiffred’affaires
effectivement réalisé, relèvent d’office du CDI de leur lieu desituation.
c) Les exceptions : le rattachement en fonction du secteur d’activités
Par exception au principe du rattachement d’office aux CDI rappelé ci-dessus,les nouveaux
contribuables sont rattachés à la DGE, sans considération duchiffre d’affaires, lorsqu’ils opèrent dans les
secteurs ci-après :
- pétrolier amont ;

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- minier, à l’exclusion des artisans miniers ;


- gazier ;
- téléphonie mobile ;
- banque de premier ordre.
d) La compétence de rattachement des nouveaux contribuables
Les affectations des nouveaux contribuables dans les centres divisionnaires des impôts sont effectuées :
- par le Chef de Centre des Formalités de Création d’Entreprises (CFCE), pourles entreprises créées dans ces
structures ;
- par le Chef du Centre des Impôts du lieu de situation du contribuable, pourles entreprises créées en dehors des
CFCE.
Les affectations des nouveaux contribuables dans les unités de gestionsupérieures, qui se font sur la base
des critères sus évoqués, sont exclusivementeffectuées par les responsables des unités de gestion du lieu de
situation ducontribuable.Sauf les exceptions visées au b ci-dessus, les Chefs des CFCE ne sontcompétents que
pour le rattachement des nouveaux contribuables à des centresdivisionnaires ou départementaux des impôts.
Ainsi, lorsqu’une entreprise crééeau niveau d’un CFCE n’est pas d’office rattachable à la DGE en raison de
sonactivité, elle est systématiquement rattachée à son centre divisionnaire oudépartemental de situation.
e) La gestion des entreprises nouvelles dans les CDI
En aucun cas les contribuables assujettis à la TVA ne peuvent être gérés dans lesCDI pour les zones
couvertes par les CIME.Ainsi, lorsqu’une entreprise nouvelle rattachée à un CDI réalise un chiffred’affaires
entraînant son assujettissement à la TVA et la rendant de ce faitéligible à une unité de gestion supérieure, le chef
du CDI rédige un rapportcirconstancié à son supérieur hiérarchique proposant le transfèrement sans délaide
l’intéressée dans la structure appropriée.
2) Le reclassement des entreprises existantes
a) Les modalités de reclassement des entreprises existantes
Au terme d’un exercice, et au plus tard le 31 mars de l’exercice suivant, lescontribuables ayant réalisé
un chiffre d’affaires les rendant éligibles à une unitésupérieure font l’objet d’un transfert systématique vers
l’unité de gestioncompétente. Le transfert est effectué sous bordereau, avec copies à la Divisiondes Statistiques,
des Simulations et de l’immatriculation (DSSI) et à l’Inspectiondes Services des Impôts (ISI).Les entreprises
dont le chiffre d’affaires au terme d’un exercice passe en dessousdu seuil d’éligibilité de leur unité de gestion
sont néanmoins maintenues dansladite unité pendant une période de deux (02) ans. Au terme de cette
périoded’observation, si le chiffre d’affaires est toujours inférieur au seuil d’éligibilité,ces entreprises sont
transférées à l’unité de gestion correspondant à leur chiffred’affaires, dans les mêmes conditions que pour le
transfert à l’unité supérieure(bordereau, délai, copies…).Dans tous les cas, au plus tard le 30 avril, le Chef du
Centre régional des impôtsou le Directeur des Grandes Entreprises fait au Directeur Général des Impôts lepoint
des opérations de transfert des dossiers entre services.
b) Les conséquences du reclassement en matière de Taxe sur la valeur ajoutée(TVA)
Les contribuables reclassés dans les CIME en raison de leur chiffre d’affairespassent de l’impôt
libératoire ou du régime simplifié, selon le cas, au régime duréel, ce dernier régime leur conférant la qualité

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d’assujettis à la TVA.Vous noterez à cet effet que la TVA supportée par le nouvel assujetti lorsqu’ilélevait du
régime simplifié ou de l’Impôt libératoire n’est alors déductible quelorsque, en contrepartie, la TVA
correspondant au chiffre d’affaires réalisé dansle cadre du régime antérieur fait l’objet de régularisation.
J’attache du prix à la saine exécution des présentes prescriptions dont toutedifficulté d’application devra
m’être signalée.
Le Directeur Général des Impôts,
(é) MOPA Modeste FATOING

Les activités ci-dessous sont passibles de plein droit à la contribution des patentes quelque soit le chiffre
d’affaires :
- Acheteur ou collecteur non producteur d’or ou de pierres précieuses ;
- Administrateur des biens ;
- Agence d’affaires ;
- Agences d’une entreprise de télécommunication ;
- Agence de banque ou d’établissement financier ;
- Agence de compagnie d’assurances ou de rassurance ;
- Agence de compagnie de navigation aérienne ;
- Agence de compagnie de navigation maritime ou fluviale ;
- Agence de distribution ou de commercialisation d’eau ;
- Agence de distribution ou de commercialisation d’énergie ;
- Agence de publicité ;
- Agence de surveillance ;
- Agence de voyage ;
- Agence immobilière ;
- Agence périodique de banque ou d’établissement financier ;
- Agence de recouvrement ;
- Approvisionnement de navire ou shipchandler ;
- Architecte, bureau d’études ou d’ingénieur- conseil ;
- Atelier mécanique d’affûtage, de réparation, de rectification, de montage ou de maintenance
industrielle ;
- Avocat ;
- Banque ou établissement financier ;
- Bar-dancing ;
- Bijoutier ;
- Boucher disposant de moyens frigorifiques et charcutier ;
- Boulanger utilisant des procédés mécaniques ;
- Brasseur ;
- Brocanteur ;

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- Chirurgien, médecin ou dentiste ;


- Collecteur de produits de base ;
- Commissaire aux avaries ;
- Commissaire aux comptes ;
- Commissaire en marchandises ;
- Commissaire-priseur ;
- Commissionnaire en douane ;
- Compagnie d’assurance ou de réassurance ;
- Compagnie de navigation aérienne ;
- Compagnie de navigation maritime ou fluviale ;
- Concessionnaire d’entrepôt ;
- Conseil fiscal ;
- Courtier ;
- Débitant de boissons alcoolique donnant lieu à licence ;
- Débitant de boissons non alcoolique donnant lieu à licence ;
- Décorateur ;
- Dessinateur en bâtiment ;
- Entrepreneur de bâtiment ou de travaux publics ;
- Entrepreneur de nettoyage, de désinsectisation, de dératisation ou de vidange de fosses
septiques etc. ;
- Entrepreneur de pompes funèbres ;
- Entrepreneur de promotion de la publicité par la presse, la radio, la télévision ou l’affûtage;
- Entrepreneur de sauvetage ou de remorquage fluvial ou maritime ;
- Entrepreneur de transports fluviaux ;
- Entrepreneur de transports terrestres ;
- Entrepreneur de travaux aériens ;
- Expert comptable ou comptable agréé ;
- Expert près les tribunaux ;
- Expert technique ;
- Exploitant d’entrepôt frigorifique ;
- Exploitant d’un atelier de bureautique ;
- Exploitant d’un établissement pour le traitement, la mise en bouteille ou en boîte de boissons ;
- Exploitant d’un système de télécommunication ;
- Exploitant d’une scierie ;
- Exploitant d’une station de lavage ou de graissage de véhicule ;
- Exploitant d’une usine de transformation ou de production de l’énergie ;
- Exploitant d’une usine pour la production d’eau potable ;
- Exploitant de boissons alcooliques ;

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- Exploitant de boîte de nuit ;


- Exploitant de casino ou d’établissement assimilé ;
- Exploitant de débits de boissons hygiéniques et vins ;
- Exploitant de jeux et amusements publics ;
Exploitant de magasins généraux de dépôts, entrepôts ou stocks ;
- Exploitant de salle de cinéma ;
- Exploitant de taxi et par taxi ;
- Exploitant de télé boutique ;
- Exploitant de wagon-lit ou wagon-restaurant ;
- Exploitant des jeux de hasard et de divertissement ;
- Exploitant forestier ;
- Fabriquant de sirop, limonades ou d’eaux gazeuses ;
- Fabriquant de yaourt, de glaces alimentaires ou de sucettes ;
- Géomètre ;
- Guichet d’assurance ;
- Guide de tourisme ;
- Hôtel classé ;
- Hôtel non classé ;
- Huissier de justice ;
- Importateur ou exportateur ;
- Industrie de conditionnement des produits ;
- Industrie de fabrication ou de transformation ;
- Intermédiaire agréé pour l’achat des produits de cru ;
- Kinésithérapeute ;
- Laboratoire d’analyse, d’essais d’études ;
- Laboratoire de biologie ou d’analyses médicales ;
- Laboratoire de développement de photographies ;
- Loueur d’aéronefs ;
- Loueur d’ordinateur ou de machine à cartes perforées ;
- Loueur de bâches, de chaises ou de vaisselle ;
- Loueur de bicyclette ;
- Loueur de cassettes – vidéo ;
- Loueur de cyclomoteur ;
- Loueur de fonds de commerce, d’installation de local aménagé, de station service ;
- Loueur de main d’œuvre ;
- Loueur de salles ou de locaux aménagés pour les réunions, cérémonies, fêtes spectacles, etc. ;
- Loueur de véhicules ou d’engins ;
- Loueur en meuble ;

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- Manucure, pédicure donnant des soins de beauté ;


- Marchand ambulant par voiture automobile ;
- Marchand de sable, de graviers ou de moellons ;
- Mécanicien-réparateur, électricien automobile ;
- Médecin ou exploitant d’un cabinet médical ou d’une clinique ;
- Notaire ;
- Organisateur de spectacles et concerts ;
- Pâtissier ou confiseur ;
- Paysagiste ;
- Pharmacien ;
- Prospecteur avec local ;
- Réparateur d’appareils audiovisuels vendant des pièces détachées ;
- Représentant de commerce ;
- Restaurant classé ;
- Restaurant non classé ;
- Syndic de faillite ;
- Teinturier dégraisseur ou blanchisseur utilisant des moyens mécaniques ;
- Tenant d’un salon de coiffure et vendant des cosmétiques ou donnant des soins de beauté;
- Tenant d’une garderie d’enfants ;
- Transitaire ou acconier ;
- Transport mixte de personnes et de la marchandise à la périphérie des centres urbains ;
- Transport urbain de masse et par véhicule ;
- Usine de raffinage de sel ou de sucre ;
- Vétérinaire.
N.B. Désormais, même la patente des contribuables faisant dans le transport interurbain de
personnes et de marchandises, est déterminée en fonction du chiffre s’affaires (et en fonction du nombre
des places ou de charge utile du véhicule comme auparavant).
Pour les ventes des produits pétroliers par les gérants des stations services non propriétaires de la
marchandise, l’assiette de la contribution des patentes est constituée par le montant de la marge arrêtée par les
marketers.

Paragraphe 2 : Les Exonérations en matière de Patente


Ne sont pas soumis à la contribution de patente :
- Les personnes assujetties à l’impôt libératoire ;
- L’État, les Collectivités Territoriales Décentralisées, les Établissements Publics et Organismes d’État
pour leurs activités à caractère culturel, éducatif, social, sanitaire, sportif ou touristique quelque soit leur
situation à l’égard de la taxation sur le chiffre d’affaires ;

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- Ceux qui sont des vendeurs ambulants soit dans les rues, soit dans les lieux de passage, soit dans les
marchés de fleurs ou des menus comestibles ;
- Les vendeurs ambulants des journaux et périodiques à l’exclusion de toute article de librairie et sous
réserve que leur activité ait été déclarée conformément à la législation en vigueur ;
- Les auteurs compositeurs ;
- Les associés des SNC, des SCS, des SARL ou des SA;
- Les caisses d’épargne et de prévoyance sociale administrées gratuitement ainsi que les mutuelles
d’entraide lorsqu’elles sont régulièrement autorisées et fonctionnant conformément à leur objet;
- Les cantiniers attachés à l’armée lorsqu’ils ne vendent pas de boissons d’alcooliques au public;
- Les centres hospitaliers exploités par des congrégations religieuses ou par les organismes à but non
lucratif;
- Les cultivateurs, planteurs, éleveurs, personnes physiques réalisant un CA < 10 000 000 FCFA pour la
vente des récoltes et des fruits provenant des terrains leur appartenant ou qu’ils exploitent, ou pour la vente du
bétail qu’ils élèvent ou engraissent;
- Les économats, syndicats agricoles et les sociétés coopératives de consommation à condition qu’ils ne
possèdent pas de magasin de vente et se bornent à regrouper les commandes de leurs adhérents et à distribuer
dans leur magasin les denrées, produits ou marchandises qui ont fait l’objet de la commande;
- Les établissements privés ayant pour but de recueillir des enfants pauvres et de leur dispenser une
formation;
- Les établissements d’enseignement;
- Les chasseurs;
- Les explorateurs;
- Les pêcheurs et les inscrits maritimes se livrant personnellement à la pêche et à la vente des produits
de leur pêche;
- Les piroguiers à l’exception de ceux qui utilisent un bateau à moteur;
- Les planteurs vendant du bois de chauffage provenant exclusivement du débroussaillement pour la
mise en valeur de leurs plantations;
- Les propriétaires ou locataires louant accidentellement en meublé une partie de leurs habitations
personnelles lorsque celles-ci ne présentent aucun caractère périodique;
- Les salariés pour ce qui est du seul exercice de leur profession salariale ;
- Les sociétés coopératives de développement rural, les sociétés de secours et prêts agricoles
fonctionnant conforment à leur objet ;
- Les sociétés coopératives et/ ou leurs unions ainsi que les groupements d’initiative commune ayant
opté pour :
 Soit d’effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant la production, la conservation ou la
vente des produits agricoles provenant essentiellement des exploitations des associés.
 Soit de mettre à la disposition de leurs sociétaires pour leur usage du matériel, et des instruments
agricoles.

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- Les voyageurs placiers de commerce et d’industrie qui travaillent pour le compte d’une ou de
plusieurs maisons, qu’ils soient rémunérés par des remises ou par des appointements fixés à condition qu’ils
n’aient pas de personnalité professionnelle indépendante de celle de commerçants dont ils placent les produits.

Paragraphe 3: les exonérations temporaires en matière de patente.


Les entreprises nouvelles bénéficient d’une exonération de la contribution des patentes pour la première
année de fonctionnement. Il leur est délivré à leur demande un titre de patente portant la mention
« EXONÉRÉ ».
Pour les entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, la période d’exonération est
prorogée d’un an pour donner finalement 02 ans.

Paragraphe 4 : Cas particuliers


Les compagnies de navigation dont les avions ou les navires touchent le Cameroun ne sont assujetties à
la patente au Cameroun que si elles y ont un établissement.
Les compagnies d’assurance n’ayant pas d’établissement au Cameroun mais qui y sont représentées ne
sont imposables qu’au siège ou au principal établissement de l’Agent d’Assurance qui les représentent.
La patente de l’entrepreneur de transport ne couvre pas les opérations de trafiquant effectuées par le
transporteur, le chauffeur et ses aides, le capitaine, les hommes d’équipage.
Pour l’application de la patente d’importateur ou d’exportateur, il est tenu compte
cumulativement des chiffres d’affaires réalisés à l’importation et à l’exportation.
Pour toute activité commerciale, lorsqu’aucun élément ne permet de déterminer le chiffre d’affaires,
celui ci est considéré comme étant égal à 10 fois le stock constaté évalué au prix de vente ; toutefois,
l’Inspecteur ou le Contrôleur des Impôts a la possibilité d’établir la patente par comparaison à un Établissement
Similaire.
En aucun cas, les importations et les exportations effectuées par une banque, agence de banque ou tout
organisme agissant en tant que commissionnaire en marchandises ou transitaire ne pourront dispenser les clients
du paiement de la patente d’importation ou d’exportation.
NB : n’est pas réputé importateur, le commerçant dont les transactions de cette nature n’atteignent
pas 10 000 000 FCFA par an. De ce point de vue, le commerçant importateur est celui-là qui réalise un CA ≥
10 000 000 FCFA.

Paragraphe 5 : Les caractéristiques de la patente


1. La personnalité de la patente
La patente est personnelle et ne peut servir qu’à celui à qui elle a été délivrée. Les sociétés par action et
les sociétés à responsabilité limitée ayant pour but une entreprise patentable sont imposées sous la désignation
de l’entreprise.

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2. L’annualité de la patente
La patente est due pour l’année entière par toute personne exerçant au 1er Janvier une activité
imposable.
Les personnes qui entreprennent en cours d’année une activité soumise à la patente ne doivent cette
contribution qu’à partir du 1er jour du mois au cours duquel elles ont commencé d’exercer à moins que de part sa
nature, l’activité ne soit susceptible d’être exercée pendant toute l’année. Dans ce dernier cas, la patente est due
pour l’année entière quelque soit l’époque à laquelle l’activité est entreprise.
Le chiffre d’affaires à prendre en compte pour le calcul de la patente est :
- Pour les activités nouvelles, celui déclaré au 1er jour du commencement de l’activité ;
- Pour les activités datant d’un ou de plus d’un an, celui réalisé au cours de l’exercice précédent.
NB : en cas de cessation d’activité par suite de décès, de règlement judiciaire, de faillite déclarée ou
pour cause d’expropriation ou d’expulsion, les droits ne sont dus que jusqu'à l’expiration du mois en cours.
La décharge du surplus est accordée sur déclaration du redevable présentée dans les trois mois suivant
l’évènement.
Exemple : la Sa « Tonton Cadeau » qui est une entreprise de distribution des produits
électroménagers. Elle a payé pour le compte de l’année 2015, une patente pour un montant total de 960.000 de
FCFA. Le 14 juin 2015, cette entreprise à fait faillite.
T.A.F.
1)- calculer le montant de la patente consommée
2)- calculer le montant de la patente non consommée
3)- quelle est la date limite de remboursement de la fraction non consommée de la patente par
l’Administration Fiscale.
Solution :
1)- la patente est consommée jusqu’au 30 juin 2015 soit 06 mois. 960.000 x 50% = 480.000
2)- fraction non consommée de la patente 960.000- 480.000 = 480.000
3)- date limite de remboursement 14 septembre 2015.

Paragraphe 6 : Calcul de la Patente


Avant de procéder au calcul de la patente proprement dite, notons que :
- La patente est due par établissement. Sont considérés comme constituant des établissements distincts,
les immeubles ou parties d’immeubles nettement séparés. Est également patentable, un établissement distinct de
celui qui fait vendre des marchandises ou des produits ou fait travailler des artisans pour son compte sur le
trottoir ou sur la véranda non fermée de son établissement commercial.
- Le mari et la femme mêmes séparés de biens ne sont redevables que d’une seule patente lorsqu’ils
exercent une même activité dans un même établissement
- Est considéré comme faisant vendre ou travailler pour son compte quiconque donne asile à un vendeur
ou à un artisan ne justifiant pas être personnellement patenté

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- Tout chantier ou groupes de chantiers ouverts dans une commune et placés sous la surveillance
technique d’agent est considéré comme un établissement imposable à la patente.
- L’industriel vendant exclusivement en gros dans un local séparé les seuls produits de sa location est
exempté de la patente pour les ventes effectuées dans ce local. En cas de pluralité de magasins, l’exemption est
limitée à celui qui est le plus proche de l’usine.
- En ce qui concerne les professionnels de transport routier qui sont soumis au régime du réel, il est dû
une patente par exploitant calculée en fonction du chiffre d’affaires.
- Les opérations effectuées par un patenté pour le compte d’un tiers soit en consignation, soit sur contrôle
de son commettant, que celui-ci exige des rapports, comptes rendus, ou fasse surveiller périodiquement lesdites
opérations donne également lieu à l’imposition distincte au titre des commettants.

1. Calcul de la patente dans le cas général


La contribution des patentes est fixée en fonction du chiffre d’affaires annuel du dernier exercice clos
déclaré par le redevable et défini comme suit :
- 0,159 % sur le chiffre d’affaires des Grandes Entreprises, pour une contribution plancher
(minimale) de 5. 000.000 FCFA et un Plafond (maximum) de 2,5 milliards de FCFA ;
- 0,283 % sur le chiffre d’affaires des Moyennes Entreprises, pour une contribution plancher de
(minimale) 141. 500. FCFA et un Plafond (maximum) de 4.500.000 de FCFA;
- 0,494 % sur le chiffre d’affaires des Petites Entreprises, pour une contribution plancher (minimale)
50.000 FCFA et un Plafond (maximum) de 140.000 de FCFA;
Il convient de relever que les montants ci-dessus représentent le montant de la patente en principal
théorique. Il comprend le montant de la patente en principal, la Taxe de Développement Local
(TDL), les Centimes Additionnels au profit des Chambres Consulaires et la Redevance
Audiovisuelle. Ceux- sont affectés à chacun de leurs bénéficiaires suivant les tarifs et les procédures
fixés par les Textes en Vigueur.

A titre de rappel sont rattachés à :


- la Direction des Grandes Entreprises (DGE) est chargée de la gestion des contribuables dont
le chiffre d’affaires est au moins égal à trois (03) milliards de francs CF ;
- . Les Centres des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) sont compétents pour les
contribuables réalisant un montant de chiffre d’affaires compris entre cinquante (50) millions
et moins de trois (03) milliards de francs CFA ;
- Enfin, les Centres Divisionnaires des Impôts (CDI) gèrent les contribuables qui réalisent
un montant de chiffre d’affaires inférieur à cinquante (50) millions de francs CFA.
 Les taxes annexes à la patente
En appliquant au chiffre d’affaires les taux évoqués ci-dessus (0,159 %, 0,283 %, 0,494 %), nous
obtenons un montant de la patente qu’il faut affecter aux différents bénéficiaires.

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a) Les Centimes Additionnels au profit des Assemblées Consulaires. Les Assemblées Consulaires
dont il s’agit ici sont consacrées par :
- La Chambre d’Agriculture
- La Chambre d’Élevage, de Pêche et d’Industrie
b) La Redevance Audiovisuelle Patronale(RAVP). Elle est due par tout les redevables de la
patente.
c) La Taxe Communale(Taxe De Développement Local). Elle est instituée en vue d’assurer
l’entretien sanitaire ou technique, notamment les taxes d’eau, d’éclairage public, d’enlèvement des ordures
ménagères, du fonctionnement des différents services d’ambulance si la commune assure ces services. Cette
taxe est lue dans un barème en fonction du montant de la patente théorique
En tout état de cause, l’économie des éléments que nous devons retenir pour le calcul de la patente est la
suivante ;
- le principal de la patente réparti entre la communauté urbaine, les communeset le Fonds spécial d’Equipement
et d’Intervention Intercommunale(FEICOM) ;
- la redevance audio-visuelle destinée à la Cameroon Radio Television(CRTV) ;
- les centimes additionnels des chambres consulaires destinés à la Chambre deCommerce, d’Industrie, des
Mines et de l’Artisanat (CCIMA) ou à laChambre d’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et des Forêts
(CAPEF) ;
- la taxe de développement local destiné à la commune.
302. La contribution des patentes est affectée à chaque bénéficiaire suivant lestarifs et les procédures fixés par
les textes en vigueur. Pour des besoins desimplification, les coefficients ci-après sont utilisés pour déterminer en
tant quede besoin la part revenant à chaque bénéficiaire :
- Commune : 39,4%
- FEICOM : 9,85%
- CRTV : 49,27%
- CCIMA/CAPEF : 1,48%
- Frais d’assiette et de recouvrement : 10% sur la quote-part revenant à chaquebénéficiaire.
303. Le montant de la taxe de développement local (TDL) déterminéconformément aux dispositions de l’article
C 58 du CGI doit être déduit dumontant de la contribution globale, la différence qui en résulte donne lieu
àventilation aux différents bénéficiaires d’après la clé de répartition rappelée.
304. Les modalités de calcul ci-dessus présentées sont applicables à tous lescontribuables patentables, y compris
les transporteurs. La réforme supprime lerégime particulier de la patente des transporteurs assise sur le nombre
de véhicule en tenant compte du nombre de place pour le transport interurbain depersonnes et la charge utile
pour le transport de marchandises.
305. Ainsi, la patente des transporteurs de personnes et de marchandises estdésormais assise sur le chiffre
d’affaires déclaré comme c’est le cas pour toutesles autres personnes soumises à cet impôt. Ces derniers
acquittent leur patenteselon les mêmes modalités et dans le même délai que dans le système de droit commun.
ii. L’autoliquidation et la télédéclaration de la patente

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306. La patente est désormais déclarée et liquidée par le redevable à l’aide d’unimprimé servi par
l’administration ou directement en ligne via l’application detélé-déclaration.
307. En application des dispositions de l’article C 23 du Code général des impôts,la contribution des patentes
doit être déclarée et payée dans le délai maximumde deux (02) mois suivant le début de l’année fiscale pour ce
qui est des renouvellements, ou suivant la fin de l’exonération temporaire pour les entreprises nouvelles.
iii. Les modalités de paiement des droits de patente
308. Lorsque la liquidation de la patente est faite en dehors de l’applicationinformatique de gestion des impôts
et taxes, elle donne lieu à l’établissementd’un bulletin d’émission qui sert de support de paiement. La Recette
des impôtsprocède après encaissement à la répartition d’après les quotités ci-dessus.
309. Lorsque la patente est télé-déclarée à travers le portail web de la Directiongénérale des impôts
(www.impots.cm), l’avis d’imposition généré par lesystème sert de support de paiement.
310. Le paiement de la contribution des patentes s’effectue selon les modalitésfixées aux dispositions de
l’article L8 du LPF. A cet égard, il convient derappeler que la patente des contribuables relevant des unités de
gestion spécialisées est payée exclusivement par virement.

2. La suppression du titre de patente


311. A compter du 1er janvier 2017, il n’est plus délivré de titre de patente. En casde besoin, le contribuable peut
se faire délivrer sur sa demande une attestationde non redevance qui sert désormais de justificatif de
l’acquittement des impôtset taxes y compris de la contribution des patentes.
312. Les conditions de délivrance de l’attestation de non redevance sont cellesfixées par les dispositions de
l’article L94 bis du LPF telles que ci-dessuscommentées.

3. Les obligations spécifiques des redevables de la contribution despatentes


313. Conformément aux dispositions de l’article C 21 du Code général desimpôts, les personnes assujetties à la
contribution des patentes sont tenues auxobligations ci-après :
- l’obligation de déclarer à leur Centre des Impôts de rattachement, dans undélai de quinze (15) jours, toute
activité nouvelle soumise à la contributiondes patentes. Cette obligation est applicable même en cas
d’exonération ;
- l’obligation de présenter à toute réquisition de l’administration fiscale, uneattestation de non redevance en
cours de validité. L’entreprise n’est pastenue d’afficher l’attestation de non redevance délivrée en lieu et place
du titre de patente.

4. Le régime des sanctions


314. Le défaut de présentation d’une attestation de non redevance en cours devalidité aux agents chargés de
contrôle entraine la fermeture d’office deL’établissement, sans préjudice des sanctions prévues par ailleurs.
315. S’agissant des transporteurs, le défaut de présentation de l’attestation de non redevance entraine la mise en
fourrière du véhicule.
Exemple 1 : Une SA basée à Bamena (Region de l’Ouestdu Cameroun a declaré un Chiffre d’affaires de
4.852.000.000 de FCFA (chiffre d’affaires de l’exercice 2017).

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1- Determiner le montant global de la Contibution des patentes à supporter par ce contribuable


2- Determiner le montant à repartir entre les différents beneficiaires
3- Proceder à la repartition de cette patente entre les différents beneficiaires en faisant apparaitre les
Frais de Recouvrement (Frais d’Assiette).
4- Proceder à la repartition de cette patente entre les différents beneficiaires sans faire apparaitre les
Frais de Recouvrement (Frais d’Assiette).
NB : Le barème pour le calcul de la Taxe De Développement Local est le suivant :
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000
5- Indiquer la date limite de paiement de cette patente
Solution
1- Il convient de relever que le contribuable est rattaché à la Direction des Grandes Entreprises (DGE)
car son Chiffre d’Affaires est supérieur ou égale à 3.000.000.000. Le taux à appliquer est 0,159 %
sur le chiffre d’affaires pour une contribution plancher (minimale) de 5. 000.000 F CFA et un
Plafond (maximum) de 2,5 milliards de F CFA
Patente égale = 4.852.000.000 x 0,159% = 7.714.680
2- Montant à repartir entre les différents benficiaires 7.714.680- 90.000 = 7624.680
3- Repartition entre les benficiaires avec frais de recouvrment dans le tableau
Bénéficiaires Calculs montants
Commune 7.624.680 x 39,4%x 90% 2.703.712
FEICOM 7.624.680x 9,85% x 90% 675.928
RAV CRTV 7.624.680 x 49, 27 % x 90% 3.381.012
CCIMA/CAPEF 7.624.680 x 1,48 % x 90% 101.561
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais d’Assiette 7.714.680 x 10 % = 771.468
TOTAL 7.714.681
4- Affectaton sans tenir compte des frais de recouvrement

Bénéficiaires Calculs montants


Commune 7. 624.680 x 39,4% 3.004.124
FEICOM 7. 624.680x 9,85% 751.031
RAV CRTV 7. 624.680x 49, 27 % 3.756.680
CCIMA/CAPEF 7. 624.680x 1,48 % 112.845
TDL 90.000
TOTAL 7.714.680
5- La patente de 7.714.680 doit etre acquitté au plutard le 28 fevrier 2018

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Exemple 2 :
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2016 un Chiffre d’affaires annuel de 1.800.000.000. Cette
entreprise est basée à Yaoundé et fait dans la distribution des produits agroalimentaires. On vous donne par
ailleurs le barème suivant pour le calcul de la Taxe De Développement Local :
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000
TAF :
1- déterminer le montant de la contribution de la patente ;
2- determiner le montant à repartir entre les différents beneficiaires
3- proceder à la répartition entre les différents benficiaires en faissant appraitre les frais d’assiette
(frais de recouvrement)
4- proceder à la repartition entre les différents benficiaires sansfaire appraitre les frais d’assiette (frais
de recouvrement)
5- quel est le nom de l’organisme beneficiaire des frais d’assiette(frais de recouvrement).
6- Quel est la date limite de paiement de la patente
Solution
1- Il convient de relever que le contribuable est rattaché au Centre Impôts des Moyennes Entreprises
(CIME)car son Chiffre d’Affaires est supérieur ou égale à 50 millions et inférieur à 3.000.000.000. Le taux à
appliquer est de 0,283 % sur le chiffre d’affaires pour une contribution plancher de (minimale) 141. 500.
FCFA et un Plafond (maximum) de 4.500.000 de FCFA.
Nous aurons le montant de la patente suivant : 1.800.000.000 x 0,283 % = 5.094.000. On retient ici
4.500.000 car le montant est supérieur au Plafond (5.094.000>4.500.000).
2- Calcul du montant à repartir
- La TDL = 90.000
- Montant à repartir 4.500.000-90.000= 4. 410.000
3- L’affectation aux bénéficiaires est la suivante avec presence des frais d’assiette:
- Frais de recouvrement 4.410.000 x 10 % = 441.000
- Montant restant à affecter ; 4.410.000 – 441.000 = 3.969.000 ou 4.410.000 x90% = 3.969.000
Bénéficiaires Calculs montants
Commune 3.969.000 x 39,4% 1.563.786
FEICOM 3.969.000 x 9,85% 390.946,5
RAV CRTV 3.969.000 x 49, 27 % 1.955.526,3
CCIMA/CAPEF 3.969.000 x 1,48 % 58.741,2
TDL 90.000X 90% 81.000

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Frais d’Assiette 4.500.000 x 10 % 450.000


TOTAL 4.500.000
Verification du montyant à pyer par le contribuable 3.969.000 + 441.000 + 90.000 = 4.500.000
Autre facon de resoudre le probleme

Bénéficiaires Calculs montants


Commune 4.410.000 x 39,4%x 90% 1.563.786
FEICOM 7.624.680 x 9,85% x 90% 675.928
RAV CRTV 7.624.680 x 49, 27 % x 90% 3.381.012
CCIMA/CAPEF 7.624.680 x 1,48 % x 90% 101.561
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais d’Assiette 7.714.680 x 10 % = 771.468
TOTAL 7.714.681

4- Affectation sans tenir compte des frais d’assiette


Bénéficiaires Calculs montants
Commune 4. 410.000 x 39,4% 1.737.540
FEICOM 4. 410.000 x 9,85% 434.385
RAV CRTV 4. 410.000 x 49, 27 % 2.172.807
CCIMA/CAPEF 4. 410.000 x 1,48 % 65.268
TDL 90.000
TOTAL 4.500.000
5- C’est le Service des Assiette
6- La date limite de paiement est le 28 fevrier 2017
Exemple 3
L’Etablissement FOKOU est basé à Douala. Il a réalisé pour le compte de l’année 2016 un chiffre
d’affaires hors taxes de 6.600.000.000.
TAF :
1- déterminer le montant de la contribution de la patente à payer pour le compte de l’année 2017;
2- determiner le montant à repartir entre les différents beneficiaires
3- proceder à la reapartition entre les différents benficiaires en faissant appraitre les frais d’assiette
(frais de recouvrement)
4- proceder à la repartition entre les différents benficiaires sans faire appraitre les frais d’assiette
(frais de recouvrement)

Solution
- Il convient de relever que le contribuable est rattaché à la Direction des Grandes Entreprises (DGE)
car son Chiffre d’Affaires est supérieur ou égale à à 3.000.000.000. Le taux à appliquer est 0,159 % sur le

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chiffre d’affaires pour une contribution plancher (minimale) de 5. 000.000 FCFA et un Plafond (maximum) de
2,5 milliards de FCFA ;
1- Nous aurons le montant de la patente suivantes : 6.600.000.000 x 0,159 % = 10.494.000. On retient
ici 10.494.000car le montant est inferieur au Plafond (10.494.000 < 2,5 milliards de FCFA).
2- Le montant à affecter aux différents beneficiaires :
- Taxe de Développement Local 90.000
- Montant à affecter 10.494.000- 90.000 = 10.404.000
3- Repartition avec frais de recouvrment
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 10.404.000 x 39,4% x 90% 3.689.258
FEICOM 10.404.000 x 9,85% x90% 922.315
RAV CRTV 10.404.000 x 49, 27 % x90% 4.613.446
CCIMA/CAPEF 10.404.000 x 1,48 %x90% 138.581
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais de Recouvrement 10.494.000x 10 % 1.049.400
TOTAL 10.494.000
4- Affectation sans Frais de Recouvrement
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 10.404.000 x 39,4% 4.099.176
FEICOM 10.404.000 x 9,85% 1.024.794
RAV CRTV 10.404.000 x 49, 27 % 5.126.051
CCIMA/CAPEF 10.404.000 x 1,48 % 153.979
TDL 90.000
TOTAL 10.494.000

2. La patente des transporteurs


En ce qui concerne les transporteurs, la patente est calculée de la même façon que précédemment sur le
chiffre d’affaires. Ceci est valable aussi bien pour la patente des transporteurs interurbainsde personnes
que celle des transporteurs de marchandises et par véhicule
Exemple 1:
M. ELOUNDOU est transporteur interurbain de personnes. Il est propriétaire de 02 cars de 43 places
chacun. On vous demande de calculer le montant de sa patente sachant que son chiffre d’affaires pour le
compte de l’année 2016 est de 70.000.000
Exemple 2:
M. CASTEL est transporteur interurbain de marchandi0ses. Il assure la ligne Yaoundé Baham. Il est
détenteur de 02 véhicules de 76 tonnes de poids total. Chaque véhicule à vide pèse 13 tonnes. On vous demande
de calculer le montant de la patente que doit supporter M. CASTEL pour cette année sachant que son chiffre
d’affaires pour le compte de l’année 2016 est de 36.000.000.
Solution :
Exemple 1 ;

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Il convient de relever que le contribuable est rattaché au Centre Impôts des Moyennes Entreprises
(CIME) car son Chiffre d’Affaires est supérieur ou égale à 50 millions et inférieur à 3.000.000.000. Le taux à
appliquer est de 0,283 % sur le chiffre d’affaires pour une contribution plancher de (minimale) 141. 500.
FCFA et un Plafond (maximum) de 4.500.000 de FCFA.
Nous aurons le montant de la patente suivante : 70.000.000 x 0,283 % =198.100. On retient ici 198.100
car le montant est supérieur au plancher et inférieur au Plafond (198.100>141.500 mais aussi 198.100 <
4.500.000).
5- L’affectation aux bénéficiaires est la suivante :
- Taxe de Développement Local 30.000
- Frais de recouvrement 198.100 x 10 % = 19.810
- Montant restant à affecter ; 198.100– 30.000 = 168.100

 Affectation avec frais de recouvrement


Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 168.100 x 39,4% x 90% 59.608
FEICOM 168.100 x 9,85% x90% 14.902
RAV CRTV 168.100 x 49, 27 % x90% 74.541
CCIMA/CAPEF 168.100 x 1,48 %x90% 2239
TDL 30.000 x 90% 27.000
Frais de Recouvrement 198.100 x 10 % 19.810
TOTAL 198.100

Le montant de la patente de 198.100 sera acquitté au plutard le 28 fzvrier 2017


 Affection sansfrais de recouvrement
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune . 168.100 x 39,4% 66.231
FEICOM 168.100 x 9,85% 16.558
RAV CRTV 168.100 x 49, 27 % 82.823
CCIMA/CAPEF 168.100 x 1,48 % 2.488
TDL 30.000
TOTAL 198.100

Exemple 2 ;
- Il convient de relever que le contribuable est rattaché au Centre Divisionnaire des Impôts (CDI) car
son Chiffre d’Affaires est inférieur à 50 millions. Le taux à appliquer est de 0,494 % sur le chiffre d’affaires,
pour une contribution plancher (minimale) 50.000 FCFA et un Plafond (maximum) de 140.000 de FCFA;
Nous aurons le montant de la patente suivantes : 36.000.000 x 0,494 % =177.840. On retient ici
140.000. Car le montant est supérieur au Plafond (177.840 >140.000).
6- L’affectation aux bénéficiaires est la suivante :
- Taxe de Développement Local 22.500

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- Frais de recouvrement 140.000 x 10 % = 14.000


- Montant restant à affecter ; 140.000 – 22.500 = 117.500
 L’affectation avec les frais d’assiette est la suivante :
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 117.500 x 39,4% x 90% 41.666
FEICOM 117.500 x 9,85% x90% 10.416
RAV CRTV 117.500 x 49, 27 % x90% 52.103
CCIMA/CAPEF 117.500 x 1,48 %x90% 1.565
TDL 22.500 x 90% 20.250.
Frais de Recouvrement 140.000 x 10 % 14.000
TOTAL 140.000

Paragraphe 7 : Les obligations des redevables, émissions et paiement de la patente, sanctions


1. Obligations des redevables
Les personnes exerçant une activité soumise à la contribution des patentes, même en cas d’exonération,
sont tenues d’en faire la déclaration par écrit, au centre des impôts territorialement compétent dans les 15 jours
suivant le démarrage de l’activité.
Cette déclaration doit mentionner les renseignements suivants :
- Nom, prénom ou raison sociale ;
- Date de naissance ou de constitution ;
- Lieu de naissance ou siège ;
- Nom, prénom et adresse du père ou du gérant ;
- Nom, prénom et adresse de la mère ;
- La nationalité ;
- Le N° du RCCM ;
- Le N° d’immatriculation de l’entreprise ;
- Les références de localisation (du siège social et des établissements respectifs par ville, quartier, N° de
porte, rue) ;
- Le N° de la boite postale ;
- Le N° de téléphone et le cas échéant son e-mail ;
- Nature de l’activité ;
- Montant du Chiffre d’affaires ;
- Référence de la dernière quittance de la taxe foncière ou d’enregistrement du contrat de bail.
Une déclaration complétée sur le même modèle doit être adressée au Centre des Impôts en cas, soit de
paiement de la patente annuelle ou trimestrielle, soit d’arrêt ou de cessation d’activité.
Tout patentable est tenu de produire à toute réquisition de l’Administration uneAttestation de Non
Redevance en cours de validité.

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2. Émission et paiement de la patente


Les contribuables assujetties à la contribution des patentes sont tenus de déclarer et de s’acquitter en une
seule fois des droits auxquels ils sont soumis :
 Dans les 02 mois qui suivent le début de l’exercice fiscal en cas de renouvellement de la patente ;
 Dans les 02 mois qui suivent la fin de l’exonération temporaire.
La contribution des patentes est établie par le centre des impôts au nom de la personne qui exerce
l’activité imposable.
Pour les entreprises relevant des Unités de Gestion Spécialisées, le paiement de la patente se fait par
ordre de virement unique au profit du Receveur des Impôts compétent ; en contrepartie, les Comptables
bénéficiaires sont tenus au vu des titres émis par l’Ordonnateur, de délivrer aux entreprises une quittance de
paiement. Les communes et les organismes bénéficiaires de la patente adressent en même temps à la structure
sus visée un état des virements effectifs des droits de patente acquittés avec référence des ordres de virements
reçus et des quittances délivrées.
Les omissions totales ou partielles constatées dans les émissions de la contribution des patentes ainsi que
les erreurs commises dans la détermination des bases d’imposition ou dans l’application des tarifs peuvent être
réparées par le service des impôts jusqu’à expiation de la période non prescrite.
Il est tenu dans chaque Centre des Impôts et par Communauté Territoriale ou organismes bénéficiaires
conformément aux dispositions du livre de procédures fiscales du CGI :
- Un livre-journal de recouvrement et des émissions ;
- Un état de rapprochement journalier des impôts et taxes levés au profit des différents bénéficiaires ;
- Un registre de contrôle permettant l’identification et la référence des contribuables qui ne se seraient pas
acquittés de leurs droits.

3. Les sanctions en matière de contribution des patentes


Tout contribuable qui n’a pas acquitté sa patente dans le délai oun’a pas fournit les renseignements
nécessaires à l’établissement de la patente est passible d’une pénalité de 10% par mois de retard avec un
maximum de 30% de l’impôt dû.
Tout contribuable qui exerce une activité soumise à la patente sans avoir acquitté les droits est taxé
d’office pour l’année entière et sa cotisation est assortie d’une majoration de 50 à 100% selon que sa bonne foi
est établie ou non.
L’exercice illégal d’une activité ou l’exercice d’une activité interdite fait l’objet d’un procès verbal dressé
par tout fonctionnaire du fisc ayant au moins le grade de contrôleur ou de tout agent assermenté de la fonction
publique et adressé à l’autorité compétente.
La patente due sur une activité illégale ou prohibée est assortie d’une majoration de 100% et elle ne
donne pas droit à la délivrance d’un titre de patente.
Le non règlement des sommes dues au titre de la patente dans les délais entraine la fermeture d’office et
immédiate du ou des établissements concernés sans préjudices de sanctions prévues par ailleurs.
Le défaut de présentation de la patente de transport entraine la mise en fourrière du véhicule.

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SECTION III : LA CONTRIBUTION DES LICENCES


Paragraphe 1: Champ d’application
Toute personne physique ou morale autorisée à se livrer à la vente en gros ou au détail à un titre
quelconque ou à la fabrication des boissons alcoolisées ou non alcoolisées est soumise à la contribution des
licences.
Sont considérées comme boissons non alcoolisées :
- La bière à teneur d’alcool nulle provenant de la fermentation d’un moult préparé à l’aide de malt, d’orge
ou de riz, de houblon et d’eau ;
- Le cidre ou le poiré résultant de la fermentation du jus de pomme ou de poire fraiche et, d’une manière
générale tout jus fermenté de fruits frais tel que le citron, l’ananas, la calebasse, la framboise, la grenadine, la
cerise, le groseille… à l’exception du vin.
Sont considérées comme boissons alcoolisées :
- Les bières ;
- les vins ;
- les liqueurs et les boissons autres que celles citées ci-dessus
Cependant, ne donnent pas lieu à la contribution des licences, la vente des eaux minérales, des eaux
gazeuses, aromatisées ou non par extrait non alcoolisé et la vente des jus de fruits frais ou fermentés,
lorsqu’elles sont effectuées dans un établissement distinct de celui comportant les boissons imposables.

Paragraphe 2 : Les caractères de la contribution des licences


La licence est annuelle et personnelle.
La contribution des licences est due par les importateurs, producteurs et débitants des boissons donnant
lieu à la licence. Elle est due par établissement selon les mêmes règles applicables selon le cas à la contribution
des patentes ou à l’impôt libératoire.
La licence est fixée d’après le Chiffre d’affaires.
Le tarif de la contribution des licences est fixé comme suit :
- 2 fois le montant de la contribution des patentes pour les boissons non alcoolisées ;
- 4 fois le montant de la contribution des patentes pour les boissons alcoolisées ;
Toutefois, pour les débitants de boisson donnant lieu à licence et relevant de l’impôt libératoire, la
contribution des licences est établie ainsi qu’il suit :
- 1 fois le montant de l’impôt libératoire pour les boissons non alcoolisées ;
- 2 fois le montant de l’impôt libératoire pour les boissons alcoolisées.
En cas de cumul de la vente de boissons avec un autre commerce dans le même établissement, le chiffre
d’affaires à prendre en compte pour le calcul de la contribution des licences est celui déclaré au titre de la vente
des boissons.
Tout vendeur de boisson à emporter ne peut vendre par quantité inférieur au litre sauf s’il vend par
bouteille cachetée portant la marque d’origine, dans le cas contraire, il est assimilé à un débitant donnant à
consommer sur place.

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Est considéré également comme vendeur à consommer sur place quiconque autorise ou tolère la
consommation dans son établissement ou sous la véranda de celui-ci, des boissons vendues pour être emportées.
NB : lorsque dans un même établissement, il est réalisé des opérations pouvant donner lieu à des
licences différentes, cet établissement est imposé à la licence la plus élevée pour l’ensemble des opérations
qui y sont réalisées.
Est assimilé à la vente pour l’évaluation du chiffre d’affaires au titre de la licence toute remise de
boissons donnant lieu à l’occasion de transactions commerciales de troc, d’échange ou mêmes de cadeaux ou
tout prélèvement destiné à la consommation personnelle.
NB : le paiement de la contribution des licences est indépendant de celui de la contribution des
patentes ou de l’impôt libératoire et l’imposition de l’une ne dispense pas du paiement des autres.
Le cumul de la vente des boissons avec un autre commerce entraine le paiement de la contribution des
licences et de la contribution des patentes ou de l’impôt libératoire applicable au second commerce.
Toutes personnes vendant des boissons soumises à une licence préalable sans autorisation ou exerçant un
commerce passible d’une contribution plus élevée que celle qui est initialement imposée est taxée d’office pour
l’année entière sur la différence entre le montant réel dû et celui déjà acquitté.

Paragraphe 3 : Obligations des redevables, émission de la licence, pénalités en matière de


licences
1. Obligations des redevables
Même chose en matière de patente.

2. Émission et paiement de la licence


Même chose en matière de patente.

3. Pénalités
Même chose en matière de patente.

Paragraphe 4 : Économie des éléments en matière de contribution des Licences


Il s’agit du barème de calcul de la licence et du calcul de la licence.

1. Barème de calcul de la licence


Activités assujetties à l’impôt
Nature de l’activité Activités assujetties à la patente
libératoire
Classe de licences Éléments de base Contribution de patente Montant de l’impôt libératoire
ère 01 fois le montant de l’impôt
1 classe Boissons non alcoolisées 02 fois le montant de la patente
libératoire
02 fois le montant de l’impôt
2ème classe Boissons alcoolisées 04 fois le montant de la patente
libératoire

2. Le calcul de la licence
Après avoir trouvé la base de calcul de la licence, le reste devient simple par application des tarifs en
vigueur.

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Paragraphe 5 : Applications sur le calcul de la contribution des licences

Exercice 1 : la Societe F.L.G basée à Douala. Elle a realisé pour le compte de l’année 2017 un chiffre
d’affaires de 60.000.000. Cette entreprise vend uniquement les boissons non alcoolisées.
1- Determiner le montant principal de sa patente sachant que sa TDL est 15.000 de FCFA.
2- Determiner le montant de ses Droits de Licence.
Solution
1- Principal de la patente (60.000.000 x 0,283% - 15.000) x 49, 25 % = 76.239
2- Droit des Licences 76.239x2=152.478
Exercice 2 : La SA « Buvons Ensemble » a déclaré pour le compte de l’année 2017 les ventes
suvantes. Par aileurs cette entreprise est basée à Yaoundé (Marché Ekounou).
- Vente des bières 46.200.000
- Vente des eaux minérales 23.000.000
- Ventes des vins 23.800.000
- Ventes des bières à teneur d’alcool nulle 17.000.000
- Ventes des whiskies 12.000.000
- Vente des boissons gazeuses (jus orange) 8.000.000
T.A.F :
1)- determiner le montant du chiffre d’affaires de cette pour le compte de l’année 2017
2)- Preciser le Regime d’imposition de cette entreprise (justifier votre reponse)
3)- preciser sa classe de licences (justifier votre reponse)
4)- Calculer le montant principal de sa licence
5)- preciser le montant principal de sa patente.
NB
-TDL des boissons alcoolsées 22.500
- TDL des boissons non alcoolsées 15.000
-TDL Patente 30.000
6)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de
payement de la patente.
7)- quelle est la date limite de paiement

Solution
1- Calcul du chiffre d’affaires de l’année 2017
46.200.000 + 23.000.000 + 23.800.000 + 17.000.000 + 12.000.000+ 8.000.000 = 130.000.000
2- le Contribuable relève du régime réel car son chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 50.000.000.

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3- Le Contribuable appartient à la 2ème classe de licence dans la mesure où il vend les boissons
alcooliseés et les boissons non alcoolisées. On va calculer la licence et retenir le type de boisson
qui genère un montant de la licence la plus elevée.
4- Calcul du montant du principal de la licence
 Boissons alcoolisées
Chiffre d’affaires 46.200.000 + 23.800.000 + 12.000.000= 82.000.000 (CIME) car superieur à
50.000.000 et inferieur à 3.000.000.000
- Patente totale 82.000.000 x 0,283% = 232.060
- Montant à repartir 232.060 -22.500 = 209.560
- Patente en principal 209.560 x 49,25% = 103.208,3
- Montant de la licence 103.208,3 x 4 = 412.833,2
 Boissons non alcoolisées
Chiffre d’affaires 23.000.000 +17.000.000 + 8.000.000= 48.000.000(CDI) car inferieur à
50.000.000
- Patente totale 48.000.000 x 0,494 % = 237.120 mais ce montant est superieur à 140.000 et on doit
retenir 140.000
- Montant à repartir 140.000 -15.000 = 125.000
- Patente en principal 125.000 x 49,25% = 61.562,5
- Montant de la licence 61.562,5x 2 = 123.125
Conclusion
Boissons acoolisées : licence = 412.833,2
Boissons non acoolisées : licence = 123.125
On retient Boissons acoolisées car 412.833,2supérieurs à 123.125
5- Montant du principal de la patente
- Chiffre d’affaires = 130.000.000
- Patente totale 130.000.000 x 0,283% = 367.900
- Principal de la patente (367.900 – 30. 000) x 49,25 % = 166.415,75
6- Repartition de l’impot
Montant à repartir 367.900 – 30. 000 = 337.900
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 337.900x 39,4% x 90% 119.819,34
Droit de licence 412.833,2 x 90% 371.549, 88
FEICOM 337.900x 9,85% x90% 29.954,835
RAV CRTV 337.900x 49, 27 % x90% 149.834,997
CCIMA/CAPEF 337.900x 1,48 %x90% 4.500, 828
TDL 30.000 x 90% 27.000
Frais de Recouvrement (367.900 + 412.833,2) x 10 % 78.073,32
Total 780.733,2
7- Le montant de 780.733,2 sera acquitté au plutard le 28 fevrier 2018
Exercice 3 :

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La Sa FLG est specialisée dans la vente des boissons alcoolisées. Pou le compte de l’annee
2017, le montant des droits de licence figurant sur la quittance de paiement de l’impot sur les activités
est de 225.565.
TAF :
1- Un contribuable peut-il payer en même temps l’Impot Liberatoire et la Patente
2- Un contribuable peut-il payer en même temps l’Impot Liberatoire et la Licence
3- Determiner le montant principal de la patente de cette entreprise
4- Quel est le montant de sa TDL
5- Calculer le montant de la contribution des patentes
6- Quel est le montant à verser au FEICOM
7- Quel est le montant de Centimes à verser aux Chambres Consulaires
8- Quel est le montant du chiffre d’affaires declaré par l’Entreprise.
Solution
1- Non un Contribuable ne peut pas supporter l’IL et la Patente car le paiement de l’Impot
Liberatoire libère de la contribution de la Patente
2- Oui un Contribuable peutsupporter l’IL est la Licence lorsque ce Contribuable vend des
boissons donnant droit à la contribution de la Licence
3- Calcul du montant de la patente en principal
225 565/4 = 56.391,25 (car il commercialise les boissons alcoliseés). Si on avait à faire
aux boissons non alcoolisées, la division devrait se faire par 2
4- En reférant au barème, la TDL est egale 9.000 de FCFA
5- (x – 9.000) x 49,25% = 56 391,5
X = 123.500
6- Montant à verser au FEICOM
- Montant à repartir 123.500- 9.000 = 114.500
- FEICOM = 114.500 x 9,85 % x 90% =10 150,425

7- Montant à verser aux Chambres Consulaires


114.500 x 1,48 % x 90% =1.525,14
8- chiffre d’affaires declaré
CAHT x 0, 494 %= 123.500
CAHT = 25.000.000

Exercice 4
Une entreprise dénommée « la joie de vivre » est installée à Yaoundé. Elle vend uniquement les
boissons. Pour le compte de l’année 2017, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 750.000.000. Elle vend les
boissons alcoolisées.
TAF :

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1)- preciser sa classe de licence (justifier votre reponse)


2)- Calculer le montant principal de sa licence
3)- preciser le montant principal de sa patente.
4)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de
payement de la patente.
5)- quelle est la date limite de paiement
Solution
Chiffre d’affaires = 750.000.000
Il convient de relever que le contribuable est rattaché au Centre Impôts des Moyennes Entreprises
(CIME) car son Chiffre d’Affaires est supérieur ou égale à 50 millions et inférieur à 3.000.000.000. Le taux à
appliquer est de 0,283 % sur le chiffre d’affaires pour une contribution plancher de (minimale) 141. 500.
FCFA et un Plafond (maximum) de 4.500.000 de FCFA.
1- Classe de Licence
Le Contribuable appartient à la Deuxieme classe de Licence car il vend les boissons
alcoolisées.
2- Le montant de la Licence en principal
- Patente totale 750.000.000 x 0,283 % = 2.122.500
- Montant à repartir .2 122.500 -90.000 = 2.032.500
- Patente en principal 2.032.500 x 49,25% = 1.001.006,25
- Montant de la licence 1.001.006,25 x 4 = 4.004.025
On retient ici 4.004.025car le montant est supérieur au plancher de 141.500 mais inferieur au Plafond
de 4.500.000.
3- Calcul de la patente en principal
Chiffre d’affaires = 750.000.000+ 750.000.000= 1.500.000.000 (CIME)
Patente égale 1.500.000.000 x0, 283%= 4.245. 000
Montantde la patente en principal (4.245. 000 – 90.000) x 49,25% = 2.046.337,5

4- L’affectation aux bénéficiaires est la suivante :

Montant à repartir 4.245. 000 – 90.000 = 4.155.000


Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 4.155.000 x 39,4% x 90% 1 473 363
Droit de licence 4.004.025x 90% 3603 622,5
FEICOM 4.155.000 x 9,85% x90% 368 340,75
RAV CRTV 4.155.000 x 49, 27 % x90% 1 842 451,65
CCIMA/CAPEF 4.155.000 x 1,48 %x90% 553 446
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais de Recouvrement (4.245. 000 + 4.004.025) x 10 % 824 902,5
Total 8 747 126,4

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5- Ce montantde 8 747 126,4 doit être versé au plus tard le 28 Février 2018
Exercice5
Une entreprise installée à Douala est spécialisée dans la vente des boissons. Pour le compte de l’année
2017, elle a déclaré les chiffres d’affaires suivants :
- Vente de boissons alcoolisées 250.000.000.
- Vente de boissons non alcoolisées 360.000.000.
T.A.F
1)- determiner le montant du chiffre d’affaires de cette pour le compte de l’année 2017
2)- Preciser le Regime d’imposition de cette entreprise (justifier votre reponse)
3)- preciser sa classe de licences (justifier votre reponse)
4)- Calculer le montant principal de sa licence
5)- preciser le montant principal de sa patente.
6)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de
payement de la patente.
7)- quelle est la date limite de paiement
NB : Bareme de la TDL fourni par le Fisc
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000

Solution
1- Calcul du chiffre d’affaires de l’année 2017
250.000.000 + 360.000.000 = 610.000.000
2- le Contribuable relève du régime réel car son chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 50.000.000.
3- Le Contribuable appartient à la 2ème classe de licence dans la mesure où il vend les boissons alcooliseés
et les boissons non alcoolisées. On va calculer la licence et retenir le type de boissn qui genère un
montant de la licence la plus elevée.

4- Calcul du montant du principal de la licence


 Boissons alcoolisées
Chiffre d’affaires 250.000.000 (CIME) car superieur à 50.000.000 et inferieur à 3.000.000.000
- Patente totale 250.000.000 x 0,283% = 707 500
- Montant à repartir 707 500 -90 000 = 617 500

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- Patente en principal 617 500x 49,25% = 304 118,75


- Montant de la licence 304 118,75 x 4 = 1 216 475
 Boissons non alcoolisées
Chiffre d’affaires 360 000 000 (CIME)car superieur à 50.000.000 et inferieur à 3.000.000.000
- Patente totale 360.000.000 x 0,283% = 1 018 800
- Montant à repartir 1 018 800 -90.000 = 928 800
- Patente en principal 928 800 x 49,25% = 457 434
- Montant de la licence 457 434 x 2 = 914 868
Conclusion
Boissons acoolisées : licence = 1 216 475
Boissons non acoolisées : licence = 914 868
On retient Boissons acoolisées car 1 216 475supérieurs à 914 868
5- Montant du principal de la patente
- Chiffre d’affaires = 610.000.000
- Patente totale 610.000.000 x 0,283% = 1 726 300
- Principal de la patente (1 726 300– 90. 000) x 49,25 % = 805 877,75
6- Repartition de l’impot
- Montant à repartir (1 726 300– 90. 000) = 1 636 300
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 1 636 300x 39,4% x 90% 580 231,98
Droit de licence 1 216 475x 90% 1 094 827,5
FEICOM 1 636 300x 9,85% x90% 145 057,995
RAV CRTV 1 636 300x 49, 27 % x90% 725 584,509
CCIMA/CAPEF 1 636 300x 1,48 %x90% 21 795,516
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais de Recouvrement (1726 300+ 1 216 475) x 10 % 294 277,5
Total 2 942 775
7- Le montant de 2 942 775 sera acquitté au plutard le 28 fevrier 2018
Exercice 6
Un établissement spécialisé dans la vente des boissons et le commerce général dénommé « le reposoir
des amoureux » a réalisé pour le compte de l’année 2017 les chiffres d’affaires suivants :
- Vente de boissons alcoolisées 900.000.000
- Vente de produits alimentaires 600.000.000
1)- determiner le montant du chiffre d’affaires de cette pour le compte de l’année 2017
2)- Preciser le Regime d’imposition de cette entreprise (justifier votre reponse)
3)- preciser sa classe de licences (justifier votre reponse)
4)- Calculer le montant principal de sa licence
5)- preciser le montant principal de sa patente.

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6)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de
payement de la patente.
7)- quelle est la date limite de paiement
NB : Bareme de la TDL fourni par le Fisc
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000
Solution
1- Calcul du chiffre d’affaires de l’année 2017
900.000.000 + 600.000.000 = 1.500.000.000
2- le Contribuable relève du régime réel car son chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 50.000.000.
3- Le Contribuable appartient à la 2ème classe de licence dans la mesure où il vend les boissons alcooliseés.
On va calculer la licence pour les boissons et et la patente pour l’autre commerce qui ne concerne pas
les boissons.
4- Calcul du montant du principal de la licence
 Boissons alcoolisées
Chiffre d’affaires 900.000.000 (CIME) car superieur à 50.000.000 et inferieur à 3.000.000.000
- Patente totale 900.000.000 x 0,283% = 2 547 000
- Montant à repartir 2 547 000 -90 000 = 2 457 000
- Patente en principal 2 457 000 x 49,25% = 1 210 072,5
- Montant de la licence 1 210 072,5x 4 = 4840 290
5- Montant du principal de la patente
- Chiffre d’affaires = 1 500.000.000
- Patente totale 1 500.000.000x 0,283% = 4 245 000
- Principal de la patente (2 547 000– 90. 000) x 49,25 % = 1 210 072,5
6- Repartition de l’impot
- Montant à repartir 2 547 000 - 90 000 = 2 457 000
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 2 457 000 x 39,4% x 90% 871 252,2
Droit de licence 4 840 290 x 90% 4 356 261
FEICOM 2 457 000 x 9,85% x90% 217 813,05
RAV CRTV 2 457 000 x 49, 27 % x90% 1 089 507,51
CCIMA/CAPEF 2 457 000 x 1,48 %x90% 32 727,24
TDL 90.000 x 90% 81.000

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Frais de Recouvrement (2 547 000 + 4 840 290) x 10 % 738 729


Total 7 387 290
7- Le montant de 7 387 290sera acquitté au plutard le 28 fevrier 2018

Exercice 7 :
Un établissement dénommé « la cachette des viveurs » a réalisé pour le compte de l’année 2017 les
chiffres d’affaires suivants :
- Vente de boissons alcoolisées 3.000.000.000
- Vente de boissons non alcoolisées 1.500.000.000
- Vente de la pâtisserie 1.700.000.000
1)- determiner le montant du chiffre d’affaires de cette pour le compte de l’année 2017
2)- Preciser le Regime d’imposition de cette entreprise (justifier votre reponse)
3)- preciser sa classe de licences (justifier votre reponse)
4)- Calculer le montant principal de sa licence
5)- preciser le montant principal de sa patente.
6)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de
payement de la patente.
7)- quelle est la date limite de paiement
NB : Bareme de la TDL fourni par le Fisc
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000
Solution
1- Calcul du chiffre d’affaires de l’année 2017
1.500.000.000 + 3.000.000.000 + 1.700.000.000 = 6.200.000.000
2- le Contribuable relève du régime réel car son chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal
à 50.000.000.
4- Le Contribuable appartient à la 2ème classe de licence dans la mesure où il vend les boissons alcooliseés.
On va calculer la licence pour les boissons et et la patente pour l’autre commerce qui ne concerne pas
les boissons.
5- Calcul du montant du principal de la licence
 Boissons alcoolisées
Chiffre d’affaires 3.000.000.000 (Grande Entreprise) car superieur ou égale à 3.000.000.000

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- Patente totale 3 000.000.000 x 0,159 % = 4.770.000 on retient ce montant car ce montant est supérieur
à 5. 000.000 FCFA et inferieur à 2,5 milliards de FCFA
- Montant à repartir4. 770.000 - 90 000 = 4 680. 000
- Patente en principal 4 680. 000 x 49,25% = 2 304 900
- Montant de la licence 2 304 900 x 4 = 9 219 600
 Boissons non alcoolisées
Chiffre d’affaires 1 500 000 000 (CIME) car superieur à 50.000.000 et inferieur à
3.000.000.000
- Patente totale 1.500.000.000 x 0,283% = 4 245.000
- Montant à repartir 4 245.000-90.000 = 4 155 000
- Patente en principal 4 155 000 x 49,25% = 2 046 337,5
- Montant de la licence 2 046 337,5 x 2 = 4 092 675
Conclusion
Boissons acoolisées : licence = 9 219 600
Boissons non acoolisées : licence = 4 092 675
On retient Boissons acoolisées car 9 219 600supérieurs à 4 092 675
6- Montant du principal de la patente
- Chiffre d’affaires = 6 200.000.000
- Patente totale 6 200.000.000x 0,159% = 9 858 000
- Principal de la patente (9 858 000– 90. 000) x 49,25 % = 4.810.740
7- Repartition de l’impot
- Montant à repartir (9 858 000– 90. 000) = 9.768.000
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 9.768.000 x 39,4% x 90% 3 463 732,8
Droit de licence 9 219 600x 90% 8 297 640
FEICOM 9.768.000 x 9,85% x90% 8 659 332
RAV CRTV 9.768.000 x 49, 27 % x90% 4 331 424,24
CCIMA/CAPEF 9.768.000 x 1,48 %x90% 130 109,76
TDL 90.000 x 90% 81.000
Frais de Recouvrement (9 858 000+ 9 219 600) x 10 % 1 907 760
Total 26 870 998,8
8- Le montant de 26 870 998,8 sera acquitté au plutard le 28 fevrier 2018
Exercice8
MamiFlo a son « Tourne -Dos » au quartier Ngousso. Elle vend de la boisson alcoolisée. Pour le compte
de l’année 2017, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 8.750.000.
1)- determiner le montant du chiffre d’affaires de cette entreprisepour le compte de l’année 2017
2)- Preciser le Regime d’imposition de cette entreprise (justifier votre reponse)
3)- preciser sa classe de licences (justifier votre reponse)
4)- Calculer le montant principal de sa licence

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5)- preciser le montant principal de sa patente.


6)- repartitir cet impot sur les activités sachant que les droits de licences figurent sur la quittance de payement
de la patente.
7)- quelle est la date limite de paiement
NB : Bareme de la TDL fourni par le Fisc
Principal de la patente ou de l’impôt libératoire TC (TDL)
Jusqu’à 30.000 7.500
60.000 9.000
100.000 15.000
150.000 22.500
200.000 30.000
300.000 45.000
400.000 60.000
500.000 75.000
Plus de 500.000 90.000

Solution
1- Calcul du chiffre d’affaires de l’année 20178 750 000
2- le Contribuable relève du régime de l’Impot Libératoire (IL) car son chiffre d’affaires annuel hors taxe
est inferieur à 10.000.000.
3- Le Contribuable appartient à la 2ème classe de licence dans la mesure où il vend les boissons alcooliseés.
4- Calcul du montant du principal de la licence
 Boissons alcoolisées
Chiffre d’affaires 8.750.000 (CDI) car inferieur à 50.000.000
- IL total8 750.000 x 0,494 % = 43 225 on retient 50.000 CAR le minimum est 50.000.
- Montant à repartir 50.000 - 7.500 = 42.500
- IL42500 x 49,25% = 20 931, 25
- Montant de la licence 20 93, 25x 2 = 41 862,5
5- Montant du principal del’IL
- Chiffre d’affaires = 8 750 000 x2 = 17.500.000
- Patente totale 17.500.000x 0,494% = 86.450
- Principal de la patente (86.450– 15. 000) x 49,25 % = 35 189,125
6- Repartition de l’impot
- Montant à repartir (86.450– 15. 000) = 71450
Bénéficiaires Calculs Montants
Commune 71450 x 39,4% x 90% 25 336,17
Droit de licence 41 862,5 x 90% 37 676,25
FEICOM 71450 x 9,85% x90% 6 334,0125
RAV CRTV 71450x 49, 27 % x90% 31 683,0735
CCIMA/CAPEF 71450 x 1,48 %x90% 951,714
TDL 15.000 x 90% 13.500
Frais de Recouvrement (86.450+ 41 862,5) x 10 % 12 831,25

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Total 128 312,47


7- Le montant de 128 312,47 sera acquitté au plutard le 28 fevrier 2018

AUTRES EXEMPLES
Exercice 1 :
Les ETS FOKOU ont réalisé pour le compte de l’année 2012 un CA de 24 000 000 000 FCFA. Cette
entreprise fait dans la fabrication et la vente des matériaux de construction. Le contribuable est basé à Yaoundé .
TAF
1) Calculer pour l’année 2012, le montant de la patente à supporter par le contribuable.
2) Quel est la date limite de payement ?
3) Procéder à l’affection aux différents bénéficiaires
Exercice 2 :
Le 22 Février 2012, les ETS Henry et Frères entament une activité patentable.
TAF :
1- Quel est la date limite de déclaration de l’existence d’activité ?
2- à partir de quel moment la patente est due ?
3- Déterminer la patente de ce contribuable sachant que le CA prévisionnelle est de 13 500 000 FCFA.
4- Procéder à l’affection aux différents bénéficiaires
Exercice 3 :
M. NANA exploite à Yaoundé une boutique de distribution de produits alimentaires. Son chiffre
d’affaires prévisionnel est de 8 025 000 FCFA.
TAF :
1- Préciser le type d’impôt que doit payer ce contribuable.
2- Quelle est la date limite de déclaration de l’existence d’activité.
3- A quel moment l’impôt est dû.
4- Procéder à la liquidation de cet impôt.
Exercice 4 :
Un ETS a réalisé pour le compte de l’année 2012, un CA de 1400 000 000 FCFA. Cette entreprise fait
dans la distribution des boissons et dans le commerce général. Les répartitions en CA ont été les suivantes.
- Boissons alcoolisées 45%
- Boissons non alcoolisées 35%
- Commerce général 20%
Calculer la patente et procéder à l’affectation entre les différents bénéficiaires.

VII- DISPOSITIONS RELATIVES A LA FISCALITE LOCALE


Articles C7, C 10, C 13, C 21, C22, C23, C24, C25, C26, C31 : Réforme de lacontribution des patentes
292. La loi de finances pour l’exercice 2017 a réformé, pour le simplifier et le moderniser, le régime de
contribution des patentes. Cette réforme toucheaussi bien à ses modalités de liquidation, de déclaration et de
paiement, qu’ausupport matérialisant son acquittement et aux obligations qui incombent aux redevables.

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1) Les nouvelles modalités de liquidation, de déclaration et de paiement dela patente


293. Les modalités de liquidation, de déclaration et de paiement de la contribution des patentes ont été facilitées
à travers les mesures ci-après :
- la simplification des taux et des modalités de calcul ;
- la consécration de la procédure d’auto-liquidation et detélé-déclaration de la patente ;
- la sécurisation des modes de paiement.
i. La simplification des taux et des modalités de calcul de la contributiondes patentes
294. Les sept (07) classes de patentes jusque là applicables sont remplacées partrois (03) tranches de chiffre
d’affaires correspondant à la segmentationactuelle de la population fiscale (grandes, moyennes et petites
entreprises).Dans le même sens, la loi fixe désormais des taux uniques par tranchecorrespondant à la
contribution globale due.
295. Les taux de la contribution des patentes sont désormais fixés ainsi qu’il suit :
- 0,159% pour les grandes entreprises, pour une contribution plancher de FCFA 5 000 000 et un plafond de F
CFA 2,5 milliards ;
- 0,283% pour les moyennes entreprises, pour une contribution plancher de FCFA 141 500 et un plafond de F
CFA 4 500 000 ;
- 0,494% pour les petites entreprises, pour une contribution plancher de FCFA 50 000 et un plafond de F CFA
140000.
296. Par grandes entreprises, il faut entendre les entreprises relevant de laDirection des grandes entreprises. Par
moyennes entreprises, celles relevant desCentres des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME), des Centres
Spécialisésdes Impôts (CSI) et des Centres Spécialisés des Impôts des ProfessionsLibérales et de l’Immobilier
(CSIPLI) ; et par petites entreprises, celles relevantdes Centres Divisionnaires des Impôts (CDI).
297. Dans un souci d’équité, il est fixé pour chaque tranche de chiffre d’affaires,une contribution minimale
(plancher) et une contribution maximale.
298. Le montant de la contribution des patentes est obtenu par application destaux ci-dessus au chiffre d’affaires
annuel hors taxes du dernier exercice clos.
299. Les nouveaux contribuables qui par définition n’ont pas encore réalisé dechiffre d’affaires, sont exemptés
de la contribution des patentes. Il en est ainsides contribuables qui se présentent auprès des Centres de
Formalités de
Création des Entreprises (CFCE). Au plan fiscal, seule la carte de contribuablesera délivrée par les CFCE.
300. Il y a lieu de souligner que l’abattement de 5% par tranche de F CFA 500millions de chiffre d’affaires au
dessus de F CFA deux (02) milliards a étésupprimé. En conséquence, la patente est liquidée sur le chiffre
d’affairesglobal de l’entreprise sans aucun abattement sur cette base.
301. Le montant de la contribution des patentes ainsi obtenu comprend commepar le passé :
- le principal de la patente réparti entre la communauté urbaine, les communeset le Fonds spécial d’Equipement
et d’Intervention Intercommunale(FEICOM) ;
- la redevance audio-visuelle destinée à la Cameroon Radio Television(CRTV) ;

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- les centimes additionnels des chambres consulaires destinés à la Chambre deCommerce, d’Industrie, des
Mines et de l’Artisanat (CCIMA) ou à laChambre d’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et des Forêts
(CAPEF) ;
- la taxe de développement local destiné à la commune.
302. La contribution des patentes est affectée à chaque bénéficiaire suivant lestarifs et les procédures fixés par
les textes en vigueur. Pour des besoins desimplification, les coefficients ci-après sont utilisés pour déterminer en
tant quede besoin la part revenant à chaque bénéficiaire :
- Commune : 39,4%
- FEICOM : 9,85%
- CRTV : 49,27%
- CCIMA/CAPEF : 1,48%
- Frais d’assiette et de recouvrement : 10% sur la quote-part revenant à chaquebénéficiaire.
303. Le montant de la taxe de développement local (TDL) déterminéconformément aux dispositions de l’article
C 58 du CGI doit être déduit dumontant de la contribution globale, la différence qui en résulte donne lieu
àventilation aux différents bénéficiaires d’après la clé de répartition rappelée.
304. Les modalités de calcul ci-dessus présentées sont applicables à tous lescontribuables patentables, y compris
les transporteurs. La réforme supprime lerégime particulier de la patente des transporteurs assise sur le nombre
de
véhicule en tenant compte du nombre de place pour le transport interurbain depersonnes et la charge utile pour
le transport de marchandises.
305. Ainsi, la patente des transporteurs de personnes et de marchandises estdésormais assise sur le chiffre
d’affaires déclaré comme c’est le cas pour toutesles autres personnes soumises à cet impôt. Ces derniers
acquittent leur patenteselon les mêmes modalités et dans le même délai que dans le système de droitcommun.
ii. L’autoliquidation et la télédéclaration de la patente
306. La patente est désormais déclarée et liquidée par le redevable à l’aide d’unimprimé servi par
l’administration ou directement en ligne via l’application detélé-déclaration.
307. En application des dispositions de l’article C 23 du Code général des impôts,la contribution des patentes
doit être déclarée et payée dans le délai maximumde deux (02) mois suivant le début de l’année fiscale pour ce
qui est desrenouvellements, ou suivant la fin de l’exonération temporaire pour lesentreprises nouvelles.
iii. Les modalités de paiement des droits de patente
308. Lorsque la liquidation de la patente est faite en dehors de l’applicationinformatique de gestion des impôts
et taxes, elle donne lieu à l’établissementd’un bulletin d’émission qui sert de support de paiement. La Recette
des impôtsprocède après encaissement à la répartition d’après les quotités ci-dessus.
309. Lorsque la patente est télé-déclarée à travers le portail web de la Directiongénérale des impôts
(www.impots.cm), l’avis d’imposition généré par lesystème sert de support de paiement.
310. Le paiement de la contribution des patentes s’effectue selon les modalitéfixées aux dispositions de l’article
L8 du LPF. A cet égard, il convient derappeler que la patente des contribuables relevant des unités de
gestionspécialisées est payée exclusivement par virement.

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2) La suppression du titre de patente


311. A compter du 1er janvier 2017, il n’est plus délivré de titre de patente. En casde besoin, le contribuable
peut se faire délivrer sur sa demande une attestationde non redevance qui sert désormais de justificatif de
l’acquittement des impôtset taxes y compris de la contribution des patentes.
312. Les conditions de délivrance de l’attestation de non redevance sont cellesfixées par les dispositions de
l’article L94 bis du LPF telles que ci-dessuscommentées.
3) Les obligations spécifiques des redevables de la contribution despatentes
313. Conformément aux dispositions de l’article C 21 du Code général desimpôts, les personnes assujetties à la
contribution des patentes sont tenues auxobligations ci-après :
- l’obligation de déclarer à leur Centre des Impôts de rattachement, dans undélai de quinze (15) jours, toute
activité nouvelle soumise à la contributiondes patentes. Cette obligation est applicable même en cas
d’exonération ;
- l’obligation de présenter à toute réquisition de l’administration fiscale, uneattestation de non redevance en
cours de validité. L’entreprise n’est pastenue d’afficher l’attestation de non redevance délivrée en lieu et place
dutitre de patente.
4) Le régime des sanctions
314. Le défaut de présentation d’une attestation de non redevance en cours devalidité aux agents chargés de
contrôle entraine la fermeture d’office deL’établissement, sans préjudice des sanctions prévues par ailleurs.
315. S’agissant des transporteurs, le défaut de présentation de l’attestation de nonredevance entraine la mise en
fourrière du véhicule.
Fin de ce Chapitre

CHAPITRE 5 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE (TVA)


ET LE DROIT D’ACCISE (DA)

CENTRES D’INTÉRÊTS :
Au terme de ce chapitre, nos capacités devraient être initiées et renforcées sur :
- La Notion de la TVA et les Généralités sur la TVA ;
- Le Champ d’Application de la TVA ;
- Les Régimes d’Imposition en matière de TVA ;
- Le Fait Générateur et l’Exigibilité en matière de TVA ;
- Les Bases d’Imposition et les Taux de la TVA ;

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- Les Déductions de la TVA ;


- La Remise en Cause du Droit à Déduction ;
- Les Modalités de Perception et les Sanctions en matière de TVA.

SECTION I : LA NOTION DE LA TVA ET LES GÉNÉRALITÉS SUR LA TVA


Paragraphe 1 : la notion de la TVA
La TVA représente un impôt sur la consommation et ceci, conformément à la classification des impôts
selon le Critère Économique.
La TVA est aussi un impôt indirect et ceci, conformément à la classification des impôts selon le Critère
Administratif.
La TVA est un impôt supporté par le consommateur final lors de l’acquisition des biens et services. Les
fournisseurs (vendeurs) sont tenus de collecter et de reverser la TVA au Trésor.

Paragraphe 2 : généralités sur la TVA


La TVA a été instaurée au Cameroun par la Loi des Finances 1998/1999 en son article 8. La mise en
place effective de la TVA a eu lieu le 1er janvier 1999. La TVA venait ainsi remplacer la TCA (Taxe sur le
Chiffre d’Affaires).

SECTION II : LE CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA


Nous allons mettre en relief ici, les personnes imposables à la TVA, les opérations imposables, les
opérations exonérées, la territorialité en matière de TVA.

Paragraphe 1 : Les assujettis à la TVA


Les assujettis à la TVA sont consacrés par :
- Les personnes physiques ;
- Les personnes morales ;
- Les Collectivités Territoriales Décentralisées ;
- Les Organismes Publics qui réalisent de manière habituelle ou occasionnelle et de façon indépendante
les opérations imposables (c’est-à dire qui rentrent dans le champ d’application de la TVA).
NB : Toutes les personnes ci-dessus sont assujetties à la TVA quels que soient leur statut juridique,
leur situation à l’égard des autres impôts, la forme ou la nature de leurs interventions dans le processus
économique.

Paragraphe 2 : Les opérations imposables à la TVA


Seules les opérations accomplies dans le cadre d’une activité économique effectuée à titre onéreux (qui
engendre une dépense) sont assujetties à la TVA.
Il s’agit des opérations de production, d’importation, de prestation de services, de distribution y compris
les activités extractives, agricoles, agro-industrielles, forestières, artisanales, et celles des professions libérales
ou assimilées.
De façon spécifique et concrète, sont imposables à la TVA :

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- Les livraisons des biens aux tiers et les livraisons à soi-même ;


- Les prestations de services aux tiers et les prestations à soi-même ;
- Les opérations d’importation de marchandises ;
- Les opérations immobilières de toute nature, réalisées par les professionnels de l’immobilier (qui
achètent les maisons et autres immeubles et les revendent) ;
- Les ventes d’articles et matériels d’occasion faites par les professionnels ;
- Les jeux de hasard et de divertissement ;
- Les opérations réalisées par les entreprises agrées au Régime de la Zone Franche Industrielle ou au
point Franc Industriel ;
- La vente des produits pétroliers importés ou produits au Cameroun ;
- Les opérations de leasing et de crédit-bail avec ou sans option d’achat ;
- Les subventions à caractère commercial, quelle qu’en soit la nature, perçues par les assujettis à raison de
leurs activités imposables ;
- Les remises de prêts et les abandons de créances à caractère commercial ;
- Les commissions de toute nature y compris celles perçues par les agences de voyages ;
- Etc.

Paragraphe 3 : Les opérations exonérées de la TVA


Seleon l’Article 128. Du CGI, sont exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée :
1) les opérations suivantes, dès lors qu’elles sont soumises aux droits d’enregistrement :
a) les opérations immobilières de toutes natures réalisées par des non-professionnels ;
b) les mutations de droits réels im-mobiliers et les mutations de fonds de commerce soumises au droit de
mutation ou à une im-position équivalente ;
2) les opérations liées au trafic inter-national concernant :
a) les navires ou bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité indus-trielle ou commerciale en haute mer ;
b) les bateaux de sauvetage et d’assistance ;
c) les aéronefs et les navires pour leurs opérations d’entretien et d’avitaillement ;
d) les opérations de transit inter-états et les services y afférents, confor-mément aux dispositions des ar-ticles
158 et suivants du Code des Douanes de la CEMAC ;
3) l’importation ou la vente par l’Etat des timbres fiscaux et postaux et de papiers timbrés ;
4) les sommes versées par le Trésor à la Banque Centrale chargée du privi-lège de l’émission, ainsi que les pro-
duits des opérations de cette Banque, génératrice de l’émission des billets ;
5) les frais de scolarité et de pension perçus dans le cadre normal de l’activité des établissements
d’enseignement scolaire et/ ou univer-sitaire régulièrement autorisés, selon le cas, par le ministre chargé de
l’Éducation nationale ou le ministre chargé de l’Enseignement supérieur ;
6) les biens de première nécessité figurant à l’annexe 1, notamment :
• les pesticides, les engrais et leurs intrants, ainsi que les autres in-trants agricoles, de l’élevage et de la pêche
utilisés par les produc-teurs ;

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• la viande bovine, à l’exception de la viande importée ;


• les produits pharmaceutiques, leurs intrants ainsi que les ma-tériels et équipements des indus-tries
pharmaceutiques.
7) Les opérations de crédit-bail réali-sées par les établissements de crédit au profit des crédits-preneurs en vue
de l’acquisition des équipements agri-coles spécialisés, destinés à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche ;
Code Général des Impôts – Edition 2019
67
8) les ventes de produits pétroliers destinés à l’avitaillement des aéronefs des sociétés ayant leur siège social au
Cameroun ;
9) les consommations d’eau et d’électricité des ménages lorsque celles-ci ne dépassent pas :
• 20 m3 par mois pour l’eau ;
• 220 kw par mois pour l’électricité.
10) les opérations de composition, d’impression, d’importation et de vente des journaux et périodiques à
l’exclusion des recettes de publicité, les intrants et les biens d’équipement destinés à ces opérations, acquis par
les sociétés de presse ou d’édition de journaux et périodiques.
La liste de ces intrants et biens d’équipement est déterminée par le ministre en charge des Finances après
concertation avec les ministères con-cernés ;
11) les importations de biens exoné-rés dans le cadre de l’Article 241 du Code des Douanes de la CEMAC ;
12) les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et de biologie médicales et les fourni-
tures de prothèses effectuées dans les formations sanitaires ;

13) les matériels servant à la lutte contre le VIH/SIDA, dans les condi-tions fixées par voie réglementaire ;
14) sous réserve de réciprocité, d’accord de siège et de quotas fixés par les autorités camerounaises, les biens et
services destinés à l’usage officiel des missions diplomatiques ou
consulaires étrangères et des organisa-tions internationales, selon les modali-tés fixées par voie réglementaire ;
15) les matériels et équipements d’exploitation des énergies solaire et éolienne ;
16) les intérêts rémunérant les prêts immobiliers contractés par les per-sonnes physiques à l’occasion de
l’acquisition des logements sociaux, sous réserve qu’il s’agisse de la pre-mière maison d’habitation et ce, sur la
base d’un quitus délivré par l’Administration fiscale ;
17) la vente de logements sociaux aux personnes physiques à l’occasion de l’acquisition de leur première mai-
son d’habitation, sous réserve du qui-tus de l’administration fiscale ;
18) les prestations de services factu-rées par les promoteurs aux adhérents des CGA ;
19) les matériels et équipements spécialisés pour les personnes handi-capées dont la liste est fixée par voie
réglementaire ;
20) le transport public urbain de masse par bus ;
21) les prestations afférentes au ser-vice postal universel effectuées par les concessionnaires du service postal
dans les conditions fixées par la ré-glementation en vigueur ;
22) les intérêts des titres d’emprunt négociables émis par l’État et les col-lectivités territoriales décentralisées ;

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23) les intérêts rémunérant les prêts d’une valeur inférieure à F CFA deux (2) millions accordés par les
établissements de micro-finance de première catégorie à leurs membres.

Paragraphe 4 : Territorialité
Sont assujetties à la TVA, les opérations réalisées au Cameroun non comprises dans la liste des
exonérations ; même lorsque le domicile ou le siège social du redevable réel (contribuable) est situé en dehors
des limites territoriales du Cameroun.
NB : Une opération est réputée réalisée au Cameroun :
- S’il agit d’une vente, lorsque celle-ci est faite sans les conditions de livraison au Cameroun ;
- Pour les autres opérations, lorsque le service vendu, le droit cédé ou l’objet loué est utilisé ou exploité
au Cameroun ;
Par dérogation à ce principe, en ce qui concerne uniquement le transport inter-CEMAC, les opérations
sont réputées faites au Cameroun si le transporteur y est domicilié ou y a fixé son siège social, même lorsque les
principales des opérations s’effectuent dans un autre État -Membre.
Les commissions sont réputées perçues au Cameroun à l’occasion des ventes des titres de transport par
les agences de voyage ou les entreprises ayant une activité de cette nature quel que soit la destination ou le
mode de transport ou le siège de la société de transport.
La TVA est établie au lieu de la prestation ou de l’utilisation du service, de la production ou de la
première mise en consommation.
NB : Lorsque le siège d’une entreprise qui livre un bien au Cameroun ou fournit un service exploité au
Cameroun est situé à l’étranger, cette entreprise (le redevable) est tenue de désigner à l’Administration Fiscale
audit lieu, un représentant solvable accrédité et résidant au Cameroun. Il est solidairement responsable avec
lui du paiement de la TVA.
En cas de non désignation d’un représentant, la TVA, le cas échéant, les pénalités y afférentes sont
payées par la personne cliente pour le compte de la personne n’ayant pas au Cameroun un établissement stable
ou une installation professionnelle permanente.

SECTION III : RÉGIME D’IMPOSITION EN MATIÈRE DE TVA


Les opérations physiques/morales sont imposables suivant les régimes d’imposition ci-après
déterminés en fonction du Chiffre d’Affaires :
- Le Régime de l’IL ;
- Le Régime Simplifié ;
- Le Régime Réel.

Paragraphe 1 : Le Régime de l’IL


Relève du Régime de l’IL :
Les entreprises individuelles et ceux qui réalisent un CAHT < 10 millions à l’exception des exploitants
forestiers, des offices publics ministériels et les professions libérales.

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Paragraphe 2 : Le Régime Simplifié


Relève du Régime Simplifié les entreprises individuelles, les personnes morales qui réalisent un CAHT
10 millions et < 50 000 000 FCFA à l’exception des transporteurs de personnes et les entreprises de jeux de
hasard qui ont des régimes spécifiques.
Toutefois, les contribuables soumis au régime simplifié et justifiant d’un CAa au moins égal à
30 000 000, peuvent solliciter du Chef de Centre des impôts territorialement compétent avant le 1er février de
l’année d’imposition une option pour le régime réel. Cette option est irrévocable pour une période de 3 ans et
emporte option pour le même régime en matière d’IRPP.

Paragraphe 3 : Le Régime Réel


Relèvent du Régime Réel, les entreprises individuelles, les personnes morales, qui réalisent un CA
50 000 000 FCFA. Les assujettis au Régime Réel doivent :
- Établir une facture régulière (la facture doit présenter le montant HT de la transaction, le montant de la
TVA et le montant TTC) ;
- Être immatriculés ;
- Conserver les pièces justificatrices des recettes et dépenses pendant 10 années qui suivent celle au cours
de laquelle les opérations concernées ont été constatées.
Ce régime exige la tenue d’une comptabilité complète et régulière (comptabilité régulière et probante)
conformément aux normes du Plan Comptable OHADA.
Les redevables soumis au régime réel sont tenus de souscrire leurs déclarations dans les 15 jours du
mois qui suit celui auquel les opérations imposables ont été réalisées.
Lorsqu’au cours d’un mois aucune opération taxable n’a été réalisée, une déclaration doit
néanmoins être souscrite, portant la mention « Néant » sur la ligne « Opérations Taxables ».
Toute déclaration de la TVA doit être datée et signée par le contribuable dûment mandaté.
NB : lorsque la CA du contribuable relevant du réel baisse, il doit rester dans ce régime (réel)
pendant au moins 2 ans. Cette disposition est valable pour les contribuables relevant du régime simplifié.

Paragraphe 4 : Application sur les régimes d’imposition


1) Monsieur GUDO a à Ngousso son Centre de Distribution des Produits Alimentaires dont le CAHTest de
28 500 000 F pour le compte de l’année 2011.
a) Quel est son régime d’imposition ?
b) Peut-il opter pour un autre régime ? si oui le quel ?
Au cours de l’année 2012, son CAa est de 8 500 000. Quel est désormais son régime d’imposition ?
2) Mlle Lachance est une exploitante forestière, son CAHTa pour le compte de l’année 2013 est de
8 200 000 F. quel est son régime d’imposition ?
SOLUTION
1-a) M. GUDO relève du Régime Simplifié car son CAHT est ≥ à 10 000 000 et < 50 000 000.
b) Non, il ne peut opter pour aucun régime car son CA est < 30 000 000.

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Il relève du Régime Simplifié en 2012 (même s’il y a baisse de son chiffre d’affaires). Il doit rester
dans ce Régime Simplifié pour au moins 2 ans pour observation.
2) Mlle la Chance relève du Régime Simplifié.

SECTION IV : LE FAIT GÉNÉRATEUR ET L’EXIGIBILITÉ EN MATIÈRE DE TVA


Faisant référence au Fait Générateur et à l’’Exigibilité en matière de TVA, 4 éléments fondamentaux
doivent être retenus :
- La définition des concepts ;
- Les situations dans lesquelles le fait générateur et l’exigibilité coïncident ;
- Les conditions (situations) dans lesquelles ils sont séparés ;
- L’option pour les débits en matière de TVA.

Paragraphe 1 : Définition du fait générateur et d’exigibilité


1- Le Fait Générateur de la TVA et du Droit d’Accise représente l’événement par lequel sont
réalisées les conditions légales d’exigibilité de la taxe. Il représente l’événement donnant naissance
à la TVA.
2- L’Exigibilité de la TVA est le droit que le Trésor Public peut faire valoir à un moment donné pour
obtenir le paiement de la taxe.
L’exigibilité présente un intérêt capital pour l’application de la taxe :
- Elle permet de déterminer la date de déclaration de la TVA chez le fournisseur ;
- Elle permet de déterminer la date de déduction de la taxe chez le client.

Paragraphe 2 : situations dans lesquelles le fait générateur le l’exigibilité coïncident


 La livraison des biens : le fait générateur et l’exigibilité se réalisent conjointement et sont
constitués par le même événement qui est le pouvoir de disposerd’un bien comme propriétaire ;
 Les opérations immobilières : la taxe devient exigible lors de la passation de l’acte ou du
transfert de propriété ;
 Les livraisons des biens à soi-même,les prestations de service à soi-même, le fait générateur
et l’exigibilité coïncident et se réalisent à la date de la 1ère utilisation du bien ou de l’exécution
du service livré à soi-même ;
 Les importations : le fait générateur et l’exigibilité coïncident et sont consacrés par
l’enregistrement de la déclaration de mise en consommation.

Paragraphe 3 : situations dans lesquelles le fait générateur et l’exigibilité sont


séparés
 Pour les prestations de services (aux tiers), le fait générateur et l’exigibilité sont séparés : le fait
générateur intervient au moment de l’achèvement de la prestation et l’exigibilité au moment de
l’encaissement du prix ;

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 La location des terrains non aménagés ou des locaux nus effectués par les professionnels de
l’immobilier : le fait générateur intervient à la date de mutation ou de jouissance et l’exigibilité à la
date d’échéance de chaque loyer ;
 Les opérations de crédit-bail et de crédit à la consommation : le fait générateur intervient à la date
de signature du contrat (contrat de crédit-bail, contrat de crédit à la consommation) et l’exigibilité
intervient à la date du versement des intérêts ou du paiement du loyer.

Paragraphe 4 : Régime Dérogatoire : Option pour les Débits


Elle est consacrée dans la Législation Camerounaise aux Entrepreneurs des Travaux Immobiliers.
Un contribuable peut sur autorisation de l’Administration Fiscale acquitter la TVA ‘’d’après les débits’’ c’est-à
dire au moment de l’inscription en comptabilité des factures, déclarer et acquitter la TVA immédiatement
sans en attendre le paiement desdites factures. Cette autorisation est mentionnée sur les factures et permet
aux clients de déduire la TVA dès qu’ils entrent en possession desdites factures même s’ils n’en n’ont pas
acquitté le montant.
L’autorisation d’acquitter la TVA d’après les débits ne doit pas avoir pour effet de payer la TVA
ultérieurement ; c’est pourquoi les avances et les acomptes doivent supporter la TVA sans en attendre
l’établissement de la facture.
L’option pour les débits est révocable sous simple demande écrite du contribuable qui souhaite revenir
au régime de droit commun (TVA d’après les encaissements).
NB : La TVA d’après les débits est le contraire de la TVA d’après les encaissements.

SECTION V : LES BASES D’IMPOSITION, TAUX DE LA TVA ET DU DROIT D’ACCISE


Paragraphe 1 : Base d’Impostion de la TVA et du Droit d’Accise

Article 135.- (1) La base d’imposition à la Taxe sur la Valeur Ajoutée et au Droit d’Accises, s’agissant des
livrai-sons de biens et des prestations de services effectuées sur le territoire national, est constituée :
a) pour les livraisons de biens, par toutes sommes ou valeurs, par tous avantages, biens ou services reçus ou à
recevoir, en contrepartie de la livraison.
Pour le cas spécifique des livrai-sons de boissons, la base d’imposition au droit d’accises est constituée
par le prix de vente conseillé par les entre-prises de production, déduction faite des droits d’accises et
de la TVA ;
b) pour les prestations de services, par toutes les sommes et tous les avantages reçus et, le cas échéant, par la
valeur des biens consomp-tibles pour l’exécution des services ;
c) pour les échanges, par la valeur des produits reçus en paiement du bien livré, augmentée, le cas échéant, du
montant de la soulte ;
d) pour les travaux immobiliers, par le montant des marchés, mémoires ou factures.
e) pour les opérations de leasing ou de crédit-bail avec ou sans option d’achat, par le montant des loyers facturés
par les sociétés de crédit-bail et, en fin de contrat, par le prix de cession convenu au contrat lorsque l’option
d’achat est levée par le preneur ou par le prix de cession en cas de vente à un tiers ;

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f) pour les opérations réalisées par les entreprises de jeux de hasard et de divertissement, par le produit intégral
de ce jeu.
(2) La base d’imposition des livrai-sons à soi-même est constituée par :
a) le prix d’achat hors taxes des biens achetés et utilisés en l’état ;
b) le coût de revient des biens ex-traits, fabriqués ou transformés.

Article 136.- Sont inclus dans la base imposable définie à l’Article 135 ci-dessus :
1) les frais accessoires aux livraisons de biens et services facturés au client ;
2) les impôts, droits et taxes, à l’exclusion de la Taxe sur la Valeur Ajoutée ;
3) les compléments de prix acquittés à des titres divers par l’acquéreur des biens ou le client.
Article 137.- Sont exclus de la base imposable définie à l’Article 135 ci-dessus :
1) les escomptes de caisse, les re-mises, rabais et ristournes, à condition qu’ils figurent sur une facture initiale
ou sur une facture rectificative ;
2) les distributions gratuites de biens dans le cadre de la publicité ou de la promotion commerciale ;
3) les débours qui ne sont que des remboursements de frais facturés pour
leur montant exact à l’acquéreur des biens ou au client ;
4) les encaissements qui ne sont pas la contrepartie d’une affaire, tels que les intérêts moratoires et les indemni-
tés de contrat.
Article 137 bis (nouveau).- (1) Les distributions gratuites de biens effec-tuées dans le cadre de la publicité ou
de la promotion commerciale visées à l’article 137 (2) du présent code sont exclues de la base d’imposition aux
droits d’accises dans la limite de 3% du volume global de la production de l’entreprise.
(2) Les distributions excédentaires sont soumises aux droits d’accises, déductibles du bénéfice imposable pour
le calcul de l’impôt sur les socié-tés.
Article 137 ter (nouveau).- Pour le calcul des droits d’accises, les casses, dans la limite de 1% du volume
global de la production de l’entreprise, sont exclues de la base d’imposition.
Article 138.- (1) La base imposable, en ce qui concerne les importations, est obtenue en ajoutant à la valeur
imposable telle qu’elle est définie par les articles 23 à 26 du Code des Douanes de la CEMAC, le montant du
droit de douane et du Droit d’accises.
Pour l’introduction sur le territoire d’un Etat membre, elle est constituée par la valeur sortie-usine, à l’exclusion
des frais d’approche.
(2) La base imposable au droit d’accises en ce qui concerne les im-portations, est établie en ajoutant à la valeur
imposable telle qu’elle est définie par les articles 23 à 26 du Code des Douanes de la CEMAC le mon-tant des
droits de douane. Pour l’introduction sur le territoire, de biens et de marchandises en prove-nance d’un Etat
membre de la CEMAC, elle est constituée par la valeur sortie usine à l’exclusion des frais d’approche.
Article 139.- (1) Les sommes perçues par l’assujetti à titre de consignation lors de la livraison d’emballages ré-
cupérables et réutilisables non identi-fiables, sont comprises dans la base imposable à la Taxe sur la Valeur
Ajoutée, mais non au Droit d’accises, telle que cette base est définie à l’article 135 ci-dessus.

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(2) Elles sont exclues de la base imposable lorsque les emballages sont récupérables, réutilisables et identi-
fiables.
(3) Lorsque, au terme des délais en usage dans la profession, les embal-lages ainsi consignés ne sont pas ren-
dus, la Taxe sur la Valeur Ajoutée est due au prix de cession.
Article 140.- (1) L’assiette de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et, le cas échéant, du Droit d’accises des mar-chés
publics financés, soit par le bud-get de l’Etat, soit par des prêts ou par des subventions, quelle que soit l’origine,
est constituée par le montant du marché toutes taxes comprises, à l’exclusion de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et
du Droit d’accises.
(2) Les dispositions de l’alinéa (1) s’appliquent également aux marchés concernant les établissements publics à
caractère industriel et commercial ou administratif, culturel ou scienti-
fique, les sociétés d’économie mixte, les collectivités territoriales décentra-lisées et organismes de droit public
jouissant ou non de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
(3) Les modalités de perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et, le cas échéant, du Droit d’accises des mar-
chés visés aux alinéas (1) et (2) du présent article sont fixées par décret.
Article 140 bis (nouveau).- Les pré-lèvements effectués à la porte au titre des droits d’accises donnent lieu à
l’occasion des reventes sur le terri-toire national à des régularisations par l’administration fiscale, conformé-
ment aux dispositions combinées des articles 135 et 142 du présent Code.
Article 141.- Pour le calcul de la Taxe sur la Valeur Ajoutée ou du Droit d’accises, la base imposable est ar-
rondie au millier de F CFA inférieur.
Article 141 bis (nouveau).- Pour le cas spécifique des boissons ci-après listées, la base d’imposition au droit
d’accises est déterminée après appli-cation d’un abattement de :
- 25% pour les boissons gazeuses ;
- 10% pour les bières titrant un de-gré d’alcool inférieur ou égal à 5,5.

Paragraphe 4 : taux de TVA et du DA

Article 142.- (1) Les taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’accises sont fixés de la manière
suivante :
a) Taxe sur la Valeur Ajoutée :
Taux général ……………..……17,5 %
Taux zéro ………………………... 0 %
b) Droit d’accises :
Taux général …………………….25 %
Taux moyen ………………….. 12,5 %
Taux réduit ………….………....... 5%
Taux super réduit ………………...2 %
(2) Les taux sont applicables aussi bien pour les biens et/ou services produits localement que pour les biens
importés. Les centimes additionnels communaux inclus au taux général s’appliquent aux biens et/ou services
locaux et aux biens importés.

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(3) Le taux général de la TVA s’applique à toutes les opérations non soumises au taux zéro.
(4) Le taux zéro s’applique aux ex-portations de produits taxables.
(5) Le taux général du Droit d’accises s’applique aux biens et ser-vices figurant à l’annexe II du Titre I du
présent Code, autres que ceux soumis aux taux moyen, réduit et super réduit.
(6) a) Le taux moyen du Droit d’accises s’applique aux :
- véhicules de tourisme d’une cy-lindrée inférieure ou égale à 2 500 cm3, de plus de 10 ans à 15 ans
d’âge ;
- véhicules de tourisme d’une cy-lindrée supérieure à 2 500 cm3, de 1 à 15 ans d’âge ;
- autres véhicules utilitaires, véhi-cules de transport en commun, remorques, tracteurs à l’exclusion de
ceux agricoles quelle que soit la cylindrée, de plus de 15 ans à 25 ans d’âge ;
- articles de friperie de la position tarifaire 6309.00.00.000 et les
pneumatiques d’occasion des po-sitions tarifaires 4012.20.00.100 à 4012.20.00.900.
b) Le taux réduit du droit d’accises s’applique aux jeux de hasard et de divertissement non assujettis
à la taxe spéciale sur les jeux de hasard et de divertisse-ment visée à l’article 206 et sui-vants du
présent Code, sur le chiffre d’affaires réalisé.
c) Le taux super réduit s’applique sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises de com-munication, de
téléphonie mobile et de services internet.
(7) Pour le cas spécifique des tabacs, le montant du Droit d’accises résul-tant de l’application du taux de 25 %
visé à l’alinéa (1) b ci-dessus, ne peut être inférieur à 5 000 F CFA pour 1000 tiges de cigarettes, s’agissant
des produits finis de tabac impor-tés.
(8) (nouveau) Pour le cas spécifique des boissons alcoolisées, le montant du droit d’accises résultant de
l’application du taux de 25% visé à l’alinéa (1) b ci-dessus est majoré d’un droit spécifique.
Le montant des droits d’accises addi-tionnels résultant de l’application du système de taxation spécifique est de:
- 75 F CFA pour toutes les bières de 65 centilitres et 37,5 F CFA pour les bières de 33 centilitres ;
- pour les vins, spiritueux, whis-kies et champagnes produits lo-calement :
o 2 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
o 2 F CFA par centilitre pour les vins ;
o 8 F CFA par centilitre pour les whiskies ;
o 25 F CFA par centilitre pour les champagnes ;
- pour les vins, spiritueux, whis-kies et champagnes de gamme inférieure importés :
o 3 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
o 3 F CFA par centilitre pour les vins ;
o 10 F CFA par centilitre pour les whiskies ;
o 30 F CFA par centilitre pour les champagnes ;
- pour les vins, spiritueux, whis-kies et champagnes de gamme supérieure importés :
o 6 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
o 6 F CFA par centilitre pour les vins ;

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o 20 F CFA par centilitre pour les whiskies ;


o 60 F CFA par centilitre pour les champagnes.
(9) Pour le cas spécifique des embal-lages non retournables, il est appliqué un droit d’accises spécifique selon
les tarifs ci-après :
- 15 F CFA par unité d’emballage non retournable pour les boissons alcooliques et gazeuses ;
- 5 F CFA par unité d’emballage non retournable, plafonné à 10% de la valeur du produit, pour tous les
autres produits.

(10) Pour le cas spécifique des bois-sons gazeuses, sodas et autres bois-sons sucrées importés, outre le
droit d’accises visé à l’alinéa (1) b ci-dessus, il est appliqué un droit d’accises spécifique au tarif de
2,5 F CFA par centilitre.
EXEMPLE 1 : Les Brasseries du Cameroun (SABC) relevant du Régime du Réel en matière de TVA a réalisé
les opérations suivantes assujetties à la TVA et aux DA :
- Achat des whiskies : 53 662 500 TTC
- Acquisition de véhicule de tourisme d’une cylindrée de 3500 cm 3
:249 530 625 TTC
TAF
1) Déterminer le montant de la TVA pour chacune des opérations ci-dessus, celui du DA, le prix HT, le
prix hors DA.
2) Sachant que la marge bénéficiaire sur la vente de whisky est de 30% du prix d’Achat hors HT,
déterminer, le prix de vente TTC des whiskies.
Exemple 2 : La S.A. FLG assujettie à la TVA au Régime Réel a réalisé les opérations suivantes :
- Achat des bijoux : 9 600 000 F HT (TVA et DA non compris) ;
- Acquisition d’un véhicule de tourisme de 2 000 de cylindrée : 330 000 000 HT (hors TVA, hors DA).
TAF Déterminer pour chacune des opérations ci-dessus le montant du DA, de la TVA et le montant TTC.
Exemple 3 : La Société Anonyme « TABAC-BONNE –HALEINE »qui est un assujetti du Régime Réel
basée à Douala a vendu pour le mois de janvier 2015 75 000 paquets de cigarette à 250 FCFA hors Droit
d’Accise le paquet de cigarette. Chaque paquet de cigarette contient 20 tiges de cigarette.
TAF :
1) Calculer le montant du DA, celui de la TVA et le Prix de Vente TTC
2) Calculer le montant du DA, celui de la TVA et le Prix de Vente TTC si le prix de vente hors DA est de
500 FCFA le Paquet.

Exemple 4 : La Sa « BOIT-TOUT-SAUF-EAU »a acheté 750.000 litres de Johnny Walker de 43° de degré


d’alcool. Le prix d’achat hors DA est de 360.000.000 de FCFA
TAF : calculer le Prix d’Achat TTC.

SOLUTION
Exemple 1 :

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 achat des whiskies 53 662 500 TTC


Montant TTC = MTHT+DA+TVA
Soit x le prix HT
( ) ( )
1,25x + 1,25x X 0,1925
= 1,490625x
MTTC = 1,490625x
x= 53 662 500/1,490625
x= 36 000 000
DA = 36 000 000
Prix HT DA compris : 36 000 000 + 9 000 000 = 45 000 000
TVA = 45 000 000
 Acquisition de véhicule de tourisme (cylindrée = 3 500 m2) :
PTTC : 249 530 625 = PHT + DA + TVA
MTTC = x = 0,125x = 0,1925(x =0,125x) = 1,341 625x
x = 249 530 625/1,3415625 = 186 000 000
DA = 186 000 000
Prix DA compris 186 000 000 + 23 250 000 = 209 250 000
TVA 209 250 000
Marge Bénéficiaire = 30% PAHT DES WHISKIES
Déterminons le PVTTC
Marge bénéficiaire 0,3(36 000 000 + 9 000 000)= 13 500 000
Marge brute:
PVHT : 36 000 000 + 13 500 000 = 49 500 000
TVA = 49 500 000
PVTTC = 49 500 000 + = 59. 028.750
Ce qu’il faut relever une fois de plus ici est que le Droit d’Accise (D.A) n’est pas refacturable, il
n’est pas déductible sur le prix.
Exemple2 : Déterminons pour chacune des opérations le montant du DA, TVA et du Mt TTC.
- Achat des bijoux : 9 600 000 HT
DA = 9 600 000 x 0,25 = 2 400 000
TVA = (9 600 000 + 2 400 000) x 0,1925 = 2 310 000
TTC = 9 600 000 + 2 400 000 + 2 310 000 = 14 310 000
- Acquisition d’un véhicule de tourisme de 2 000 de cylindrée
Mt HT = 330 000 000
DA = 330 000 000 x 0,125 = 41 250 000
TVA = (330 000 000 + 41 250 000) x 0,1925 = 71 465 625

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TTC = 330 000 000 + 41 250 000 + 71 465 625 = 442 715 625
Exemple 3 :
1)
- Prix de vente global H DA : 75.000 x 250 = 18.750.000
- DA 18.750.000 x 25 % = 4.687.500
- Nombre de bâton de cigarette 75 000 x 20 = 1.500.000
- DA par bâton de cigarette 4.687.500 /1.500.000 = 3,125.
- On constate que 3,125<3,5
- On retient ici 3,5 donc DA global = 1.500.000 x 3,5 = 5.250.000
- Prix de vente DA compris ou base d’imposition de la TVA 18.750.000 + 5.250.000 = 24.000.000
- TVA 24.000.000 x 19,25 % = 4.620.000
- Prix de vente TTC 24.000.000+4.620.000 = 28.620.000
2)
- Prix de vente global H DA : 75.000 x 500 = 37.500.000
- DA 37.500.000 x 25 % = 9.375.000
- Nombre de bâton de cigarette 75 000 x 20 = 1.500.000
- DA par bâton de cigarette 9.375.000/1.500.000 = 6,25.
- On constate que 6,25>3,5
- On retient ici 6,25donc DA global = 1.500.000 x 6,25= 9.375.000
- Prix de vente DA compris ou base d’imposition de la TVA 37.500.000 + 9.375.000 = 46.875.000
- TVA 46.875.000 x 19,25 % = 9.023.437,5
- Prix de vente TTC 46.875.000 + 9.023.437,5 = 55.898.437,5

Exemple 4 :
- DA 360.000.000 x 25 % = 90.0000.000
- DA pour 1 litre 90.000.000 /750.000 = 120
- 120< 200. On retient 200 FCFA
- DA 200 x 750.000 = 150.000.000
- Prix d’achat DA compris (base d’imposition de la TVA) : 360.000.000 + 150.000.000 =
510.000.000
- TVA 510.0000.000 x19, 25% = 98.175.000
- Prix d’Achat TTC 510.000.000 + 98.175.000 = 608.175.000 de FCFA

SECTION VI : LA DÉDUCTION DE LA TVA


Paragraphe 1 : principe
La TVA ayant frappé en amont le prix d’une opération imposable est déductible de la TVA applicable à
cette opération pour les assujettis immatriculés et soumis au Régime du Réel.
La TVA collectée ou TVA facturée est celle qui figure sur les factures de vente adressées aux clients.

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La TVArécupérable ou déductible est celle qui figure sur les factures d’achat des biens et services
reçues du fournisseur sur les documents douaniers.
La TVAnette due ou TVAàreverser représente la différence positive entre la TVA collectée et la TVA
récupérable. Lorsque cette différence est négative, on a un crédit de TVA.

TVA due ou crédit de TVA = TVA Facturée ou Collectée du mois M – TVA Récupérable
due du même mois

Cette TVA est reversée au plus tard le 15 du mois suivant la réalisation des opérations.
EXEMPLE : La S.A. FLG est une entreprise qui relève du Régime Réel. Elle a réalisé les opérations suivantes
au cours du 1er trimestre de l’exercice 2013 exprimées en HT.
- Les achats :
Janvier : 42 500 000
Février : 77 000 000
Mars : 49 000 000
- Vente :
Janvier : 80 000 000
Février : 62 000 000
Mars : 125 000 000
TAF : Pour chacun des mois ci-dessus, déterminer le montant de la TVA due à reverser au Trésor ou le crédit
de TVA et donner la date limite de déclaration.
SOLUTION
- Calcul de la TVA collectée :
Janvier : 80 000 000 x 0,1925 = 15 400 000
Février : 62 000 000 x 0,1925 = 11 935 000
Mars : 125 000 000 x 0,1925 = 24 062 500
- Calcul de la TVA récupérable :
Janvier : 42 500 000 x 0,1925 = 8 181 250
Février : 77 000 000 x 0,1925 = 14 822 500
Mars : 49 000 000 x 0,1925 = 9 432 500
- Calcul de la TVA due ou crédit de TVA :
Janvier : 15 400 000 – 8 181 250 = 7 218 750 à reverser au plus tar le 15 février
Février : 11 935 000 – 14 822 500 = - 2 887 500 à déduire
Mars : 24 062 500 – 9 732 500 = 14 630 000 – 2 887 000 = 11 742 500 à reverser au plus tard la 15 avril
2013

Paragraphe 2 : Conditions d’exercice du Droit à Déduction


L’assujetti qui prétend déduire la TVA réglée en amont doit :
- Être immatriculé ;
- - Acheter pour revendre ou pour produire et non pour consommer ;

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- S’approvisionner auprès d’un assujetti.


Par ailleurs, pour qu’un bien ouvre droit à déduction, il doit remplir les conditions suivantes :
- Faire l’objet d’une facturation régulière ;
- Être la propriété du redevable qui demande la déduction ;
- Être exclusivement nécessaire à l’exploitation, ne pas faire l’objet d’une exclusion.
Ainsi, ouvre droit à déduction la TVA ayant frappé :
- Les Matières premières et fournitures nécessaires à l’exploitation qui s’intègre dans le processus des
biens et services, de production ;
- Les services qui ont effectivement concourus à cette production ;
- Les achats de biens et services destinés à la revente en l’état ou après transformation ;
- Les biens d’équipement nécessaires à l’exploitation à l’exception des véhicules de tourisme ainsi que
leurs pièces de rechange et les frais de réparation y afférents ;
- Les exportations des produits imposables ouvrent droit à déduction.
La TVA retenue à la source ouvre droit à déduction sur présentation de la quittance de reversement
dument délivrée.
Les déductions qui n’auraient pas été effectuées dans les délais requis peuvent être opérées
(déduites) jusqu’à la fin de la deuxième année qui suit celle au cours de laquelle la TVA est devenue
exigible..Par exemple, une taxe exigible le 15 mars 2008 peut être déduite jusqu’au 31 décembre 2 009
délai maximum.
N.B Pour que la TVA soit déductible, il faudrait que le montant des opérations effectuées et
réglé en espèce soit inférieur à 100.000 de FCFA. Si le montant des opérations effectuées et dont le
règlement de la facture s’est fait au comptant est au moins égale à 100.000, la TVA résultante ne peut pas
faire l’objet d’une déduction.
Si la TVA déductible est > à la TVA collectée, il y a un crédit de TVA sur le Trésor Public. Ce crédit
de TVA est reportable sur les déclarations suivantes jusqu’à son épuisement complet sans limitation de durée.
 Les crédits trimestriels supérieurs à 10 000 000 sont soumis au DG des impôts pour validation
 Pour les crédits trimestriels inférieurs à 10 000 000, la validation relève du ressort du Chef de Centre
Régional.
 Les déductions concernant la TVA retenue à la source ne seront admises que sur présentation des
attestations de retenue à la source. Aucune demande remboursement ou de compensation de la TVA ne peut
être introduite sur la base des factures payées en espèces.
 Les crédits trimestriels cumulés supérieurs à 50 millions pour les entreprises relevant de la Direction
des Grandes Entreprises et supérieurs à 20 millions pour les autres entreprises sont soumis à la validation du
Centre de Gestionnaire compétent. Ils seront reportés sur les périodes ultérieures à compter du mois suivant
celui de leur validation
La taxe qui n’est pas susceptible d’imputation comme par exemple le cas des entreprises en situation
de crédit chronique ou permanent bien que ne déclarant pas ou déclarant peu de TVA collectée, peut être
opérée ; c’est-à-dire que ces contribuables n’ont droit à déduction sur les achats et frais généraux (les

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exportations par exemple) que sur autorisation du DGI.Pour bénéficier de ce mécanisme, les contribuables
concernés doivent justifier d’une activité régulière ininterrompue pendant 2 ans. Ils ne doivent pas faire l’objet
au moment de la demande de compensation (remboursement) d’une procédure de vérification. Ils doivent
apporter tous les moyens de preuve exigés par le service des impôts. Ils ne doivent pas être débiteurs d’un
quelconque impôt ou taxe de quelconque nature que ce soit. La demande doit être accompagnée d’un bordereau
de situation fiscale. Pour la compensation, un chèque spécial sur le trésor est émis par le DGI dont le montant
pourra être utilisé pour payer les impôts de même nature que la TVA et les droits de douanes.
Le remboursement du crédit de TVA est limité aux cas suivants :
- Aux industriels et aux Établissements de Crédit Bail (CB)ayant réalisé les investissements dont la
liste est précisée par voie réglementaire et pour lesquels les crédits de TVA sont supérieurs à 10 000 000 et dans
un délai de 3 mois à compté de la demande ;
- Aux entreprises en situation de crédit structurel du fait de la retenue à la source ;
- Aux exportateurs dans un délai de 2 mois à compter du délai de la demande ;
- À la fin de chaque trimestre aux missions diplomatiques ou consulaires sous réserve d’accords
formels de réciprocité ;
- À la fin de l’exercice aux organismes à but non lucratif et reconnus d’utilité publique et dont la gestion
est bénévole et désintéressée au profit de toute personne lorsque leurs activités présentent un caractère social,
culturel, sportif, éducatif ou philanthropique conformément à leur objet. En plus, l’organisme doit être agréé
par l’autorité compétente.

Paragraphe 3 : biens et services exclus du droit à déduction


N’ouvre pas droit à déduction, la taxe ayant frappé :
- Les dépenses de logement, d’hébergement, de restauration, de réception, de spectacle et de location de
véhicules de tourisme et de transport de personnes. Cette exclusion ne concerne pas les dépenses supportées au
titre de leurs activités imposables par les professionnels de tourisme, de restauration, de spectacle et les
concessionnaires d’automobile ;
- Les importations des biens liés à l’exploitation non utilisés et réexportés en l’État ;
- Les biens et services acquis par l’entreprise mais utilisés par les tiers, les dirigeants ou les personnels de
l’entreprise ;
- Les services afférents aux biens exclus du droit à déduction.

SECTION VII : REMISE EN CAUSE DU DROIT À DÉDUCTION


Paragraphe 1 : les assujettis partiels à la TVA
Un assujetti partiel est un contribuable qui réalise à la fois des opérations ouvrant droit à déduction de
la TVA et des opérations n’ouvrant pas droit à déduction de la TVA.
Il s’agit des contribuables qui réalisent des opérations imposables et exonérées. Dans ce cas, la
déduction s’opère sur la base d’un prorata de déduction. Ce prorata s’applique tant aux immobilisations

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qu’aux biens et services. Cependant, le contribuable peut aussi organiser sa comptabilité en secteurs d’activités
distincts :
- Un 1er secteur concernant les opérations imposables où la TVA à reverser ou le crédit de TVA s’obtient
en faisant la différence entre la TVA colletée et la TVA récupérable sans application du prorata ;
- Un 2nd secteur concernant les opérations non imposables sur lesquelles on ne calcule pas de TVA.

1- Le principe du prorata
Le prorata de déduction est un pourcentage que l’on applique à la TVA récupérable pour obtenir le
montant à déduire effectivement par un assujetti partiel.
TVA déductible dans ce cas = TVA facturée par le fournisseur x Prorata de déduction

Avec Prorata =

Le CAHT annuel s’étend sur tous les droits et taxes compris à l’exception de la TVA.
Le prorata de déduction est toujours arrondi à l’unité >supérieur quelque soit la décimale.
Le prorata utilisé tout au long d’un exercice constitue le prorata provisoire. Il est déterminé en
fonction du CA de l’exercice antérieur. Pour les entreprises nouvelles, le prorata provisoire est calculé en
fonction du CA prévisionnel HT de l’exercice en cours.
Le prorata définitif d’un exercice est celui qui est déterminé à la fin dudit exercice en fonction du
CA réel.
Toute différence entre le prorata provisoire et le prorata définitif donnent lieu à la régularisation.
Si le prorata réel ou définitif < 10%, aucune déduction n’est possible.
EXEMPLE : La S.A. FLG est un assujetti partiel à la TVA. Elle relève du régime réel. À la fin de l’année
2012, le CA se décompose comme suit :
- Vente des produits imposables sur le territoire national : 1 973 062 800 F TTC !
- Vente de produits exonérés : 1 566 048 000 HT ;
- Exportation des produits imposables : 2 010 960 000 HT.
Les opérations réalisées au cours du mois de janvier et février 2013, se présentent comme suit
exprimées en HT :
1- Achats :
- Janvier : 193 800 000
- Février : 232 500 000

2- Ventes
 Ventes des produits imposables sur le territoire
national
- Janvier : 259 440 000
- Février : 202 440 000

 Exportation des produits imposables


- Janvier : 167 580 000
- Février : 211 896 000
 Produits exonérés

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- Janvier : 105 000 000


- Février : 97 320 000
TAF
1) Déterminer le prorata définitif de l’exercice 2012.
2) Pour chaque mois de février et janvier, déterminer le montant de la TVA à reverser au trésor ou le crédit
de TVA.
SOLUTION
1) Déterminons le prorata définitif de l’exercice 2012 :
- Vente de produits imposables : 1 983 062 800 TTC ;
- Ventes de produits exonérés : 1 566 048 000 ;
- Exportation des produits imposables : 2 010 960 000.

P=

Éléments du numérateur :

- Ventes des produits imposables (territoire national) =


- Exportations HT = 2 010 960 000
Total numérateur 3 665 520 000
Éléments du dénominateur :
- Produits exonérés : 1 566 048 000
- Éléments du num : 3 665 520 000
Total
5 231 568 000
dénominateur
P=

2) Mt de la TVA à reverser au trésor ou crédit de TVA


- Janvier
 TVA collectée :
Janvier : ventes de produits : 259 445 000 x 0,1925 = 49 942 200
Exportations des produits : 167 580 000 x 0 = 0
49 942 200
 TVA récupérable :
Achats imposables : 193 800 000 x 0,1925 x 0,71 = 26 487 615
 TVA à reverser de janvier : 49 942 200 – 26 487 615 = 23 454 585
À reverser au trésor au plus tard le 15 février.
- Février
 TVA collectée :
Ventes de produits : 202 440 000 x 0,1925 = 38 969 700
Exportations des produits : 211 896 000 x 0 = 0
38 969 700
TVA récupérable :
Achats imposables : 232 500 000 x 0,1925 x 0,71 = 31 776 937

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TVA à reverser = 38 969 700 – 31 776 937= 7 192 762


TVA à reverser au plus tard le 15 mars

2- La notion de secteur d’activité


La loi prévoit la possibilité pour les assujettis partiels de tenir compte des secteurs d’activités distincts.
Dans ce cas, il peut sur demande introduite auprès des services des impôts déduire l’intégralité de la TVA sur
les opérations imposables et ne déduire aucune TVA d’Amont (TVA récupérable sur les opérations non
taxables).
Pour l’application de ce système, l’assujetti doit être en mesure de tenir 02 comptabilités concrètes et
distinctes.
- Le secteur S1 pour les activités imposables ;
- Le secteur S2 pour les activités exonérées.
De plus, il ne doit y avoir aucune confusion dans l’affectation des différentes activités, des
immobilisations, des biens et services pouvant donner lieu à une déduction de TVA.
APPLICATION
Le CA de l’exercice 2012 d’une entreprise assujettie à la TVA et relevant du régime réel se décompose
comme suit :
- Affaires soumises à la TVA : 652 625 000 ;
- Affaires non soumises à la TVA : 92 500 000 ;
- Exportation des produits imposables : 208 000 000
Par ailleurs, les opérations réalisées au moins de février 2013 par cette entreprise sont les suivantes :
Achats :
- Matières premières et services utilisés pour les affaires soumises à la TVA : 37 000 000 ;
- Frais généraux ventilés suivant leur affectation ;
 Affaires soumises à la TVA : 7 900 000 ;
 Affaires non soumises à la TVA : 2 000 000 ;
 Exportation (achat des produits destinés à l’exportation) : 3 500 000.
Ventes :
- Affaires soumises à la TVA : 60 000 000 ;
- Affaires non soumises à la TVA : 19 500 000 ;
- Exportation soumises à la TVA : 31 500 000.
TAF
1) Déterminer la TVA à reverser au trésor au titre de la déclaration du mois de février 2013 dans
l’hypothèse où l’entreprise est organisée en secteurs d’activités distincts (S1 : affaires soumises à la
TVA, S2 : affaires exonérées).
2) Déterminer la TVA à reverser au trésor au titre de la déclaration du mois de février 2013 dans
l’hypothèse où l’entreprise n’est pas organisée en secteurs d’activités (dans ce cas, les frais généraux ne
seront pas répartis).
3) Cette entreprise a-t-elle intérêt à s’organiser en secteur d’activité ? pourquoi ?

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SOLUTION
1) TVA à reverser au trésor (mois de février 2013)
- L’entreprise est organisée en secteurs d’activités distincts :
S1 : affaires soumises à la TVA
TVA collectée :
- Affaires soumises à la TVA : 60 000 000 x 0,1925 = 11 550 000
- Exportation soumises à la TVA : 31 500 000 x 0,1925= 0
TVA collectée = 11 550 000
TVA récupérable :
- et services utilisés pour affaires soumises à la TVA : 37 000 000 x 0,1925 = 7 122 500
- Frais généraux :
 affaires soumises à la TVA 7 900 000 x 0,1925 = 1 520 750
 exportation : 3 500 000 x 0,1925 = 673 750
TVA récupérable = 9 317 000
TVA à reverser = 11 550 000 – 9 317 000 = 2 233 000
2) L’entreprise n’est pas organisée en secteurs d’activités
- Détermination du prorata :

TVA collectée = 11 550 000


TVA récupérable
- et services utilisés pour affaires soumises à la TVA : 37 000 000 x 0,1925 = 7 122 500
- Frais généraux : (7 900 000 + 2 000 000 + 3 500 000) x 0,1925 x 0,91 = 2 347 345
TVA récupérable = 7 112 500 + 2 347 345 = 9 469 845
TVA à reverser = 11 550 000 – 9 469 845 = 2 080 155
3) Non, car lorsqu’elle s’organise en secteurs d’activités, elle reverse plus de TVA au trésor.

Paragraphe 2 : Régularisation de la TVA


Les déductions faites à titre de régularisation ont pour but de modifier les déductions initialement
opérées, d’encourager les exportations, de ne pas léser les bénéficiaires de crédit de TVA, de permettre aux
assujettis de réparer les missions.
Pour les assujettis partiels, les déductions opérées pendant l’exercice sont effectuées sur la base du
prorata provisoire. En fin d’exercice, lorsque l’on connaît le prorata réel (prorata définitif calculé en fonction
du CAHT à la fin de l’année), il faut corriger les déductions prévisionnelles pour s’en tenir aux déductions
réelles.

1- Régularisation concernant les immobilisations


1.1- Connaissance du prorata définitif
Le prorata réel et définitif doit être calculé en fin d’exercice et les régularisations doivent être
effectuées à cette occasion :

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- Si le prorata définitif est < 10%, aucune déduction n’est autorisée et les déductions effectuées à
tord sur la base du prorata provisoire doivent être reversées au trésor et venir en augmentation
du coût d’acquisition de l’immobilisation ;
- Si le prorata définitif est > 10%, régularisation est égale :
Régularisation = TVA facturée par le fournisseur x Écart de prorataavec Écart de prorata =

EXEMPLE : La S.A. FLG est un assujetti à la TVA au Régime du Réel. Elle a appliqué au cours de l’exercice
2012 un prorata de 20%. Ceci a permis de déduire une TVA de 50 000 000.
TAF : Déterminer le montant de la régularisation et donner sa nature si en fin d’exercice, le Prorata Réel est de
30%, 15%, 8%.
SOLUTION
= 20%, calcul du montant de la régularisation :
- Calcul de la TVA facturée par le fournisseur :
20% = 50 000 000
= 250 000 000
= 30%
Régularisation = 250 000 000 (20% - 30%) = - 25 000 000. Un crédit de TVA
= 15%

Régularisation = 250 000 (20% - 15%) = 12 500 000. TVA à reverser.


= 8% < 10%. Pas de régularisation.
Sur la plan comptable, la connaissance du en fin d’exercice d’acquisition d’une immobilisation
entraîne la correction de l’écriture d’acquisition.
- Si le = 100%, la base d’amortissement du l’immobilisation est égale à l’ancienne valeur d’acquisition
HT ;
- Si le et < 100%, la base de calcul des amortissements est égale à la valeur d’acquisition HT du
matériel majorée de la fraction non récupérable de la TVA ;
- Si le < 10%, la base d’amortissement de l’immobilisation est égale à la valeur TTC d’acquisition du
matériel.
EXEMPLE : Une immobilisation est acquise le 1er juin 2013 à 29 812 500 TTC par chèque bancaires. Sa durée
de vie est de 5 ans. Le prorata provisoire de déduction de l’exercice est de 80%. Le prorata définitif de
l’exercice 2013 est de 68%.
TAF
1) Calculer le coût d’acquisition de l’immobilisation au 01/06/2013.
2) Calculer le coût définitif d’acquisition de l’immobilisation en fin d’exercice 2013.
SOLUTION
01/06/2013 : Acquisition : 29 812 500 TTC ; n = 5 ans ; = 80% ; = 68%

1) Coût d’acquisition = ( )

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2) Au 31/12/2013 : VAcq = 25 000 000 + 25 000 000 x 0,1925 (100 – 68)% = 26 540 000
1.2- Sortie du champ d’application de la TVA
L’immobilisation peut sortir du champ d’application de la TVA lorsqu’il y a changement d’affectation
(matériel offert aux dirigeants ou au personnel et pourtant initialement acheté), transfert de propriété (vente du
matériel avant la fin de la période légale de détermination, vol, détournement, destruction des biens), perte de la
qualité d’assujetti (par option volontaire ou à la suite d’une faillite).
La régularisation doit être effectuée dans la déclaration déposée au titre du mois au cours duquel la sortie a eu
lieu.
Lorsqu’une immobilisation est cédée avant la fin de la 4e année à compter de son acquisition, l’assujetti
doit reverser la TVA initialement déduite diminuée des 1/5 par année ou fraction d’année depuis son
acquisition.
EXEMPLE : Une immobilisation est acquise par la S.A. FLG le 1er mai 2004 à 19 080 000 TTC. Sa durée de
vie est de 8 ans. Cette immobilisation a été cédée le 30/06/2006 à 19 000 000 à un non professionnel en matériel
d’occasion.
TAF : Déterminer le montant de la TVA à reverser au trésor dans les hypothèses suivantes :
1) Prorata réel de déduction de l’exercice 2004 : 100%.
2) Prorata réel de déduction de l’exercice 2004 : 80%.
er
1 mai 2004 : VAcq = 19 080 000 TTC, n = 8 ans, DC = 30/06/06
Déterminons le montant de la TVA à reverser au trésor :
1) Hypothèse 1 : : 2004 = 100%
Valeur réelle d’acquisition de l’immobilisation au 31/12/04
V
- Calcul de la TVA initialement déduite : 16 000 000 x 0,1925 = 3 080 000
TVA à reverser au Trésor :
DC = 30/06/06

TVA à reverser = 3 080 000 x

NB : toute fraction d’année est considérée comme une année entière


2) Hypothèse 2 :

- Calcul de la TVA initialement déduite : 16 000 000 x 0,1925 x 0,8 = 2 464 000

- TVA à reverser : 2 464 000 x = 985 600

Paragraphe 3 : Variation du Prorata de Déduction dans le Temps


Les Proratas Définitifs calculés au fil des années ultérieures de la vie des immobilisations peuvent
varier par rapport au prorata Définitif de l’année d’acquisition sur la base de laquelle les déductions avaient été
effectuées.
Ainsi, à la fin de chaque année et jusqu’au 4e qui suit les exercices d’acquisition, l’entreprise doit
effectuer les régularisations si le Prorata Définitif Ultérieur comparé au prorata de l’année d’acquisition varie de

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𝐄𝐜𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐫𝐚𝐭𝐚
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plus de 5 points : c’est-à-dire de 5% , dans le cas contraire, il n’y a pas de régularisation. Dans ce cas,
régularisation de TVA pour cause de variation du prorata est égale

Avec ici, écart de prorata = Prorata Définitif de l’Année Initiale – Prorata Définitif de l’année de
Régularisation

EXEMPLE : La S.A. FLG a acquis le 01/03/05 une immobilisation à 21 465 000 TTC. Sa durée de vie est de
10 ans. Le Prorata Réel de déduction de l’exercice 2005 est de 80%
TAF : Calculer le montant de la régularisation de la TVA et donner sa nature dans les cas suivants :
1) Prorata réel de l’exercice 2006 : 60%.
2) Prorata réel de l’exercice 2007 : 90%.
3) Prorata réel de l’exercice 2008 : 76%.
4) Prorata réel de l’exercice 2009 : 68%.
5) Prorata réel de l’exercice 2010 : 70%.
6) Prorata réel de l’exercice 2011 : 79%.
7) Prorata réel de l’exercice 2012 : 93%.

SOLUTION
Daq : 01/03/05 : Vo = 21 465 000 TTC, n = 10 ans, (2005) = 80%.
Calculons le montant de la régularisation de la TVA dans les cas suivants :
1) Prorata de 2006 : 60%

HT :

TVA facturée par le fournisseur = 18 000 000 x 0,1925 = 3 465 000


( )
Régularisation TVA = 3 465 000 x à reverser

2) (2007) : 90% ; Écart = (80 – 90)% = - 10%

Régularisation TVA : 3 465 000 x = - 69 300 (crédit de TVA)

3) (2008) = 78% ; Écart prorata = (80 – 76)% = 4%


Pas de régularisation.

4) (2009) = 68% ; Écart prorata = (80 – 68)% = 12%


Régularisation TVA = 3 465 000 x à reverser

5) On ne peut pas dépasser 4 ans.

Paragraphe 4 : TVA sur factures impayées


Le vendeur peut déduire de ses prochaines taxes la TVA antérieurement facturée à un client non
solvable à condition d’apporter la preuve que la facture a été impayée. Il devra parallèlement adresser au client
insolvable le duplicata de la facture impayée après y avoir apposé la mention « Facture demeurée impayée

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pour un montant de …… et une TVA impayée de …………. ». Ce duplicata permet au client insolvable de
reverser éventuellement au Trésor la TVA qui avait été déduite en même temps qu’il permet au fournisseur de
déduire cette TVA.
EXEMPLE : La S.A. FLG a envoyé la facture suivante à sa cliente Marie Labelle. PVHT = 1 000 000, TVA =
19,25% soit 192 500, PVTTC = 1 192 500
La S.A. FLG, après plusieurs relances infructueuses s’aperçoit que la client Marie Labelle est en faillite
et ne pourra plus rien payer.
TAF : Que doit faire la S.A. FLG en matière de TVA.
SOLUTION
La S.A. FLG doit :
- Apporter des justificatifs permettant de récupérer la TVA de 192 500 ;
- Envoyer à Mlle Marie Labelle un duplicata avec la mention « Facture demeurée impayée pour un
montant de 1 000 000 et une TVA impayée de 192 500».

SECTION VIII : MODALITÉS DE PERCEPTION ET SANCTIONS EN MATIÈRE DE TVA


Paragraphe 1 : modalités de perception
Le montant de la TVA est payé directement et spontanément par le redevable au moment du dépôt de la
déclaration à la Caisse du Receveur des impôts dont dépend son Siège Social ou par le responsable accrédité
par lui.Toutefois, pour les entreprises relavant d’une Unité de Gestion Spécialisée, la déclaration et le paiement
sont effectués auprès de cette structure. Ces paiements sont transférés à un compte ouvert à la BEAC dont le
solde net est viré au Trésor.

Toutefois, le montant de la TVA due par les Grandes Entreprises est payé à la Caisse des Receveurs des
impôts chargés desdites entreprises.

Pour les fournisseurs de l’État, des Collectivités Territoriales Décentralisées, des entreprises publiques
et certaines entreprises privées dont la liste est fixée par le Ministre chargé des Finances, la TVA est retenue à la
source lors du règlement des factures par cette entreprise et reversée à la recette des impôts ou à défaut au poste
comptable compétent dans ces mêmes délais que ceux appliqués aux autres transactions.
Toutefois, sont dispensées de cette retenue les entreprises dont la liste est fixée par Arrêté du Ministre
en charge des finances.

Paragraphe 2 : sanctions
Les insuffisances, omissions ou inexactitudes qui affectent la base d’imposition et qui ont conduit
l’Administration à effectuer des redressements donnent lieu à l’application d’un intérêts de retard de 1,5% par
mois de retard plafonné à 50% calculé sur la base des droits mis à la charge du contribuable à la suite de la
notification du dernier acte de procédure en cas de contrôle.L’intérêt de retard est calculé à compter du 1er jour
du mois qui suit celui au cours duquel la déclaration relevant une insuffisance, une omission ou une inexactitude
a été déposée jusqu’au dernier jour du mois de la notification du redressement.
Les insuffisances qui affectent les bases d’imposition et qui ont conduit l’Administration à effectuer des
redressements donnent droit à l’application des majorations suivantes en plus des intérêts de retard :
- 30% en cas de bonne foi ;

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- 100% en cas de mauvaise foi ;


- 150% en cas de manœuvres fraudeuses sans préjudice des poursuites pénales.
Le contribuable qui après une mise en demeure de déclarer n’a pas souscrit sa déclaration, fait l’objet
d’une taxation d’office et sa cotisation est majorée de 100%. La majoration est portée à 150% en cas de
récidive. L’intérêt de retard est calculé à compté du 1er jour du mois qui suit celui au cours duquel la déclaration
devrait être déposée et le point d’arrivée du calcul des intérêts de retard est fixé au dernier jour du mois de
paiement.
L’absence d’une indication sur une facture du N° d’Identifiant Unique (N.I.U) entraîne la non
déduction de la TVA mentionnée sur cette facture.
Donne lieu à une amende de 100 milles francs le non dépôt après une mise en demeure d’une
déclaration faisant apparaître un impôt néant ou un crédit d’impôt.
Fin de ce chapitre

CHAPITRE 6: L’IMPÔT SUR LE CAPITAL ET LA TAXE FONCIÈRE

Ce chapitre sera fait sous deux versions :


- Selon l’ancienene Conception
- Selon la nouvelle Conception

SELON L’ANCIENENE CONCEPTION


CENTRES D’INTÉRÊTS :
Au terme de ce chapitre, nos capacités devraient être initiées et renforcées sur :
- La notion d’impôt sur le capital ;
- L’évaluation des apports ;
- Le calcul des droits d’enregistrement ;
- Application sur le calcul des droits d’enregistrement.

SECTION I : NOTION D’IMPOT SUR LE CAPITAL


L’impôt sur le capital fait partir de la classification selon le critère économique.
A notre niveau, nous allons plus insister sur les droits d’enregistrement constitués des droits
proportionnels et des droits dégressifs.

SECTION II : EVALUATIONS DES APPORTS


On va distinguer essentiellement les apports à titre onéreux et les apports purs et simples.

Paragraphe 1 : Les apports à titres onéreux


Il s’agit des apports grevés d’un passif ; notamment les dettes envers les fournisseurs et les autres
passifs exigibles.

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Paragraphe 2 : Les apports purs et simples


Il s’agit des apports qui ne sont pas grevés d’un passif.

SECTION III : CALCUL DES DROITS D’ENREGISTREMENT


Les droits d’enregistrement qui font partie de l’impôt sur le capital sont constitués des droits
proportionnels et des droits dégressifs.

Paragraphe 1 : Droits proportionnels


On les applique généralement dans les proportions suivantes :
- Immeuble : 15%
- Matériel et mobilier : 15%
- Clientèle et achalandage : 15%
- Marchandise : 2%
- Créances clients : 2%
- Produits finis : 2%
- Valeur en caisse : minimum 4000

NB : Ces différents taux sont généralement donnés en annexes.

Paragraphe 2 : les droits dégressifs


Le barème de calcul est généralement donné dans le sujet et peut avoir la configuration suivante :
Tranches d’apports Taux Droits maximum
0 à 750 000 000 2% 750 000
750 000 000 à 1 500 000 000 1,5% 1 500 000
1 500 000 000 à 3000 000 000 1% 3000 000
3000 000 000 à 5000 000 000 0,5% 5000 000
Plus de 5000 000 000 0,25% 2 500 000

SECTION IV : APPLICATION SUR LE CALCUL DES DROITS D’ENREGISTREMENT


La S.A « FLG » créée le 01 Janvier 2012 ; son activité consiste en la vente des bières et les vins et
autres liqueurs. Cette société a été créée par trois (03) actionnaires ; Nana, Onana et Emana. Les apports se
présentent ainsi qu’il suit :
-NANA
 Clientèle : 135 000 000
 Immeuble : 150 000 000
 Matériels : 300 000 000
 Dettes fournisseur 97 500 000

-ONANA
 Numéraires entièrement libérées 131 250 000

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-EMANA
 Clientèle et achalandage : 90 000 000
 Mobilier : 300 000 000
 Marchandises : 286 000 000
 Créances sur les clients : 92 250 000
 Passif à prendre en charge : 67 500 000

Le tableau des apports a été complété par celui apporté par les autres actionnaires constitué du numéraire
entièrement libéré qui s’établit à la somme de 75 000 000.

Travail à faire :
1. Quel est le montant du capital de la S.A FLG ?
2. Analyser les apports en termes d’apports purs et simples et apports à titre onéreux.
3. Calculer au mieux des intérêts de l’État, les droits d’enregistrement à payer.

SOLUTION
1. Calcul du capital
 Evaluations des apports :
- NANA

Clientèle 135 000 000


Immeuble 150 000 000
Matériel 300 000 000
Total brut 585 000 000
Dettes fournisseur - 97 500 000
Total net 487 500 000
- ONANA

Numéraires 131 250 000


- EMANA

Clientèle 90 000 000


Mobilier 300 000 000
Marchandises 286 500 000
Créances 92 250 000
Total brut 768 750 000
Passif -67 000 000
Total net 701 250 000

-Autres actionnaires : 75 000 000


 Capital :

Total net NANA 487 500 000


Numéraires ONANA +131 250 000
Total net EMANA +701 250 000
Autres actionnaires + 75 000 000
Capital 1 395 000 000

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2. Analysons les apports


Actionnaires Actifs d’apports Passifs d’apports Apports nets
NANA 585 000 000 97 500 000 487 500 000
ONANA 131 250 000 / 131 250 000
EMANA 768 750 000 67 000 000 701 250 000
Autres actionnaires 75 000 000 / 75 000 000
Total 1 560 000 000 165 000 000 1 395 000 000
3. Calculons au mieux des intérêts de l’Etat les droits d’enregistrement à payer :
Tranches d’apports Droits calculés Maximum Droits dus
0-750 000 000 15 000 000 750 000 750 000
750 000 000-1 500 000 000 9 675 000 1 500 000 1 500 000
Total 2 250 000

Dans l’hypothèse favorable à l’Administration fiscale, nous allons tenir compte des éléments qui
permettent d’avoir les impôts les plus élevés alors que dans l’hypothèse favorable aux contribuables, on
prendrait les taux qui permettront d’avoir un montant d’impôt moindre.
Apports nets Taux Droits
Clientèle 15% 33 750 000
Immeuble 15% 22 500 000
Matériels 15% 45 000 000

L’élément couvrant l’apport à titre onéreux est la clientèle ; montant 225 000 000 soit
135 000 000+90 000 000.
Le droit d’enregistrement est alors de :
DE= 33.750.000+2.250.000
DE =36.000.000

SELON LA NOUVELLE CONCEPTION


CENTRES D’INTERETS
Au terme de cette version nos capacités seron initiées et renforcées sur :
- Les droits d’enregistrement payés à l’occasion des constitutions de la société ;
- La taxe foncière.

SECTIONS 1 : LES DROITS D’ENREGISTREMENT PAYÉS À L’OCCASION DES


CONSTITUTIONS DE LA SOCIÉTÉ (LES ACTES DE CONSTITUTION DES SOCIÉTÉS)
La création des sociétés nécessite l’affectation à cette personne morale d’un patrimoine distinct de celui
des associés. Ce patrimoine est constitué par des apports. Ces apports peuvent être à titre pur et simple ou
onéreux. Ce patrimoine est soumis à l’impôt.

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Paragraphe 1 : Classification des apports


On distingue
- Les apports à titre onéreux
- Les apports à titre pure et simple
- Les apports mixtes qui est une combinaison des apports pure et simple et à onéreux
Par exemple : Un associé qui fait un apport pure et simple de 40 000 000 et à un apport à titre onéreux de
10 000 000
Dans l’existence de l’acte de constitution l’administration imputera la fraction de l’apport correspondant
à l’apport à titre onéreux sur les critères d’apports proportionnellement à leurs valeurs respectives.
Les parties sont cependant admises dans l’acte ou après enregistrement en vue de révision de la
perception quels ont les biens transmis à titre onéreux pour être avantageux. L’imputation doit être fait sur les
tiers donc la transmission a titre onéreux sont imposés du droit des plans faibles.

Paragraphe 2 : Imposition des différentes catégories d’apports


1. Apport a titre onéreux
Il est analysé comme véritable vente consenti par l’apporteur à la société et est par conséquent soumis
au régime fiscal des mutations à titre onéreux, après la maturité du bien qui est en son objet
EX : l’apport a titre onéreux d’un immeuble est soumis car le droit de mutation de 15% calculé sur le prix de
l’immeuble, si le prix consiste aux obligataire c’est la valeur de remboursement le prix d’émission est taxable

2. Imposition des apports purs et simples


2.1. Théorie de mutation conditionnelle
C’est une fiction juridique selon laquelle les apports purs et simples ne sont pas de véritables mutations
mais seulement des changements provisoires de patrimoine, et en vocation normale de faire retenir l’apport vue
a ses ayant droits
Lors de la dissolution ou a l’expiration de la société. Comme il n’y a pas de mutation l’apport pur et
simple est soumis au droit dégressif dont le tarif se présente ainsi
Tranche d’apport taux Droit minimum
entre et
0 750.000.000 2% 750.000
750.000.000 1.500.000.000 1,5 % 1.500.000
1.500.000.000 3.000.000.000 1% 3.000.000
3.000.000.000 5.000.000.000 0,5 % 5.000.000
5.000.000.000 plus 0,25 % 2.500.000

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Les apports purs et simples ne seront soumis au droit de mutation proportionnel que si l’apporteur ne
reprenait pas son apport initial au moment du partage de la société, l’administration considérant alors qu’il a eu
une mutation au profit de la société

2.2 Valeur imposable


Elle est égale a la valeur net des apports, à la taxe de l’acte constitutif qu’il s’agit des espèces ; des biens
meubles ou immeubles

3. Apport d’un fonds de commerce


Le fonds de commerce est constitué :

3.1. Les éléments rattachés au fonds de commerce


Il s’agit : des éléments corporels et incorporels
 Les éléments incorporels sont constitués de : l’enseigne ; du nom commercial ; du brevet d’invention ;
du droit au bail ; la clientèle ; la licence ; marque ; dessin ; modèle et généralement les droits de
propriété artistique, industrielle et littéraire attachés au fonds.
 Les éléments corporels sont constitués du : matériel et outillage ; du mobilier de commerce ; des
marchandises neuves y compris les matières qui entrent dans la fabrication.
Il n’est pas nécessaire pour qu’il y ait mutation du fonds de commerce que tous les éléments soient cédés.
En toute hypothèse, il faut seulement qu’il ait cession explicite ou implicite de la clientèle sans laquelle un
fonds ne peut exister.

3.2. Éléments ne faisant pas parties du fonds de commerce


Ne font pas partie du fonds de commerce même s’ils sont vendus simultanément : les immeubles de toute
nature ; les portefeuilles de titres, d’actions; d’obligations ; les créances sur les clients ; les comptes courants, les
valeurs en caisse dépôts et cautionnements

3.3 Tarif applicable en cas d’apport d’un fonds de commerce


Les apports purs et simples sont soumis aux droits dégressifs et les apports a titre onéreux au taux élevé de
15% du tarif immobilier.
Ce pendant les éléments non attachés au fonds de commerce sont soumis aux droits de mutation
correspondant à leur nature s’il se trouve qu’ils sont apportés à titre onéreux en même temps que le fonds de
commerce. L’application du taux réduit de 2% n’est possible qu’en cas de cession à titre onéreux des
marchandises. Corrélativement à la transmission a titre onéreux au même acquéreur du fonds de commerce dont
elle dépend. Par ailleurs l’évaluation de ces marchandises doit être sincère.
C’est le régime applicable pour les ventes immobilières quand cette condition n’est pas remplie.

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3.4. Conditions d’application du taux de ventes immobilier aux mobiliers et


matériels garnissant le fonds de commerce
Lorsque le contrat de vente ne porte que sur certains éléments du fonds de commerce à l’exclusion de la
clientèle et de l’achalandage il y’a pas cession du fonds de commerce et le mobilier et matériel cédé est imposé
au taux moyen de 5%.
Ainsi le mobilier et outillage cédé a titre onéreux avec le fonds de commerce est imposé à 15% alors
que vendu séparément du fonds, il ne donne droit qu’à perception d’un droit exceptionnel de 5%.
Tableau de synthèse du droit dû sur la cession des fonds commerce
Apports à titre Théorie de mutation
Éléments apportés
Purs et simples Onéreux conditionnelle
Éléments rattachés au fonds de commerce
*éléments incorporels Droit dégressif 15% oui
(clientèle et achalandage)
Enseigne et nom commercial Droit dégressif 15% oui
Dessin, model, marque Droit dégressif 15% oui
Brevet, licence Droit dégressif 15% oui
Droit au bail Droit dégressif 15% oui
*éléments corporels
- Mobilier et matériel Droit dégressif 15% oui
- Marchandises Droit dégressif 2% oui
*éléments non rattachés au fonds de commerce
Immeuble urbain bâti Droit dégressif 15% oui
Immeuble urbain non bâtis et ruraux bâti Droit dégressif 10% oui
Immeuble ruraux non bâtis Droit dégressif 5% oui
Valeur en caisse Droit dégressif 4.000F non
Les titres Droit dégressif 2% oui

Exemple : par devant Maitre ATEBA notaire à la 1ere charge de Yaoundé on comparu
- M. COSTO commerçant BP 230 Ydé
- M. SALATOU commerçant BP 545 Ydé
- M. NOMO propriétaire BP 835 Ydé
Lesquels on convenu et arrêté qu’ils constituent une société donc la raison social est FOSANO S.A pour
une durée de 99 ans à partir du 25 octobre 2016 avec siège social à Yaoundé
M. FOSTO apporte :
 Immeuble urbain bâti 105.000.000
 Clientèle et achalandage 27.500.000
 Mobilier et matériel 57.250.000

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 Marchandises neuves en stock 11.500.000


 Créances client 23.750.000
 Passif commercial en prendre en charge par la société 50.000.000
M. SALATOU apporte :
 Immeuble urbain bâti 280.000.000
 Mobilier et matériel 120.000.000
 Dettes diverses 100.000.000
M. NOMO apport de numéraires pour 220. 000.000
TAF : 1- analyser les apports ci-dessus en termes d’apports purs et simples et d’apports à titre onéreux.
2- quel est le moment du capital de la société
3-déterminer le montant des droits d’enregistrement a payer
SOLUTION
1- Analyse des apports
Éléments associés Total des apports Apports à titre onéreux Apports purs et simples
FOTSO 225.000.000 50.000.000 175.000.000
SALATOU 400.000.000 100.000.000 300.000.000
NOMO 220.000.000 - 220.000.000
TOTAUX 845.000.000 150.000.000 695.000.000
2- Montant du capital de la société
Capital de la société est de 695.000.000
3- La loi de finance 2010 consacre l’enregistrement gratuit des constitutions des sociétés ce pendant les
contribuables payent un droit fixe de 50.000.

SECTION 2 :LA TAXE FONCIÈRE


Elle est une taxe sur les propriétés immobilières.

Paragraphe 1 : Champs d’applications


Le détenteur d’un immeuble qu’il soit bâti ou non doivent payent annuellement une taxe dite taxe
foncière dès lors que l’immeuble en question est situé dans le chef lieux d’une unité administrative ou dès lors
que la propriété immobilière est situé dans une agglomération bénéficiant des infrastructures (réseaux de voix,
bitumée ou, adduction d’eaux, d’électricité, de téléphone)
Le défaut d’approvisionnement en eaux ou en électricité ne remet pas en cause la taxe foncière. Dès lors que le
raccordement de la localité au réseau existe, la taxe foncière est due par toute personne physique ou morale dès
que l’on est propriétaire de fait ou de simple détenteur d’un immeuble ; dès qu’on est détenteur d’un titre
foncier, d’un acte d’attribution domanial, d’un permis de bâtir, d’un acte d’adjudication suite à la vente
immobilière d’un jugement en matière immobilière. La taxe foncière est due que l’immeuble soit exploité ou
non, l’essentiel est qu’il soit situé dans le chef lieux d’une unité administrative. La taxe foncière est due
annuellement, C’est sur le propriétaire que pèse la charge de ladite taxe qu’il soit physique ou moral. Lorsque

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l’immeuble est loué par contrat de bail, la taxe foncière est établie au nom du preneur de bail, en cas de
difficulté d’identification du propriétaire.
Sont exonérés a la taxe foncières :
- L’État, les collectivités, les établissements publics n’ayant pas un caractère industriel
- Les propriétés appartenant aux établissements hospitaliers et scolaires
- Les propriétés appartenant aux organismes confessionnels et associations culturelles
- Aux entreprises industrielles agricoles d’élevage et de pêche pour ce qui concerne l’usine, les hangars,
les magasins de stockage à l’exception des bureaux
- Les propriétés appartenant aux représentations diplomatiques et organismes internationaux ayant signé
un accord de siège avec le Cameroun

Paragraphe 2 : Calcul et paiement


C’est la valeur d’intérêt et des constructions tel que déclaré par les propriétaires qui constitue la base
d’imposition, cependant, l’administration peut recourir à l’évaluation administrative en cas de minoration
En cas de désaccord sur la valeur, les partis peuvent recourir à l’expertise ; cette voix s’ouvre à partir d’une
simple requête au tribunal civil du lieu ou est immatriculé l’immeuble.
Le taux de la taxe foncière est de 0,1 % de la valeur de l’immeuble.
Exemple la valeur déclaré d’un immeuble est 100.000.000 calculer le montant de la taxe foncière.
TF = 100.000.000 x 0,1% = 100.000

Fin de ce Chapitre
Fin De Cette Première Partie !!!!!!!!

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TRAVAUX DIRIGES

TRAVAUX DIRIGES N° 1
CADRE GÉNÉRAL DE L’IMPÔT-IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (I.S)

Centres d’intérêt : Renforcement des Capacités des Étudiants sur les Notions Essentielles d’Impôt,
Détermination et Liquidation de l’Impôt sur les Sociétés (IS).
Exercice N°1 : Contrôle de Connaissances
1- Une SA créée le 15 Avril 2011 doit absolument payer l’IS à la fin de cette année ; (vrai ou faux) ?
2- Une SARL créée le 07 Avril 2011 est libre de payer l’IS à la fin de l’année 2011 ou le faire à la fin de
l’année 2012. (Vrai ou faux) ?
3- Une SA est créée le 04 Septembre 2011. Elle choisit de payer l’IS à la fin de cette année. Sur combien
de temps seront calculés ses charges et ses produits mais aussi son résultat fiscal (Base de l’imposition
de l’IS) ?
4- La SA Boit-Tout-Sauf-Eau (BTSE) a été créée le 03 Août 2010. Elle choisit de payer son premier IS à la
fin de l’année 2011. Sur quelle période (combien de temps) sera calculé son résultat fiscal ?
5- préciser les conditions de déductibilité d’une charge.
6- Distinguer le résultat comptable du résultat fiscal.
7- quelle est la relation qui lie le Résultat Fiscal Intermédiaire (RFI) et le Résultat Fiscal
Exercice 2 : Application
Le projet de bilan arrêté le 31/12/2008 de la SA CAMBOIS fait apparaître un résultat après impôt de
24.600.000. Ce résultat a été calculé par le Stagiaire Etienne WANDJI qui a précipitamment déduit 38,5% du
bénéfice comptable à titre d’Impôt sur les Sociétés. La base d’impôt du stagiaire ne comprenait pas également
un résultat hors activités ordinaires (RHAO) essentiellement composé des valeurs nettes comptables des
immobilisations cédées et les prix de cession desdites immobilisations qui se sont avérés inférieurs de 2.000.000
aux premières (valeurs nettes comptables).
Le détail des Comptes de Gestion de l’exercice 2008 se présente comme suit :
1) Achat et consommations des matières et fournitures
- Carburants et lubrifiants …………………………………2.700.000
- Eau, électricité……………………………………………...892.000
- Frais de mission remboursés au Directeur Commercial…..2.100.000
- Missions effectuées par le Directeur Général……………..4.000.000
2) Services extérieurs A
- Transport sur achat ……………………………….……...1.200.000
- Transport pour le compte des tiers………………….……....800.000
3) Services extérieurs B
- honoraires de l’Expert comptable…………………….…...5.120.000

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- frais de siège payé à une société Belge………………..….8.400.000


- charges locatives……………………………………..….10.500.000
4) Charges diverses
- Assurance automobile des véhicules de la société…...…21.000.000
- Assurance vie à la tête des administrateurs………………5.800.000
- Dons et libéralités 4.000.000 (dont 2.500.000 à la croix rouge camerounaise et le reste à
« cœurs unis » de Dakar au Sénégal)
5) Charges du personnel
- Salaire des dirigeants 34.600.000 (dont 3.000.000 d’allocations forfaitaires pour mission du
Directeur Commercial)
- Salaire des ouvriers 42.300.000 (dont 1.800.000 pour NANA JOHN dont le nom ne figure pas
sur le DIPE)
6) Impôts et taxes
- Vignettes automobiles ………………………………………1.680.000
- Taxe sur la valeur ajoutée …………………………………...8.200.000
- Pénalités pour paiement tardif de la TVA…………………...1.500.000
- Autres contraventions……………………………………...…..400.000
7) Intérêts versé
Dont 600.000 de rabais et remise accordés et 1.400.000 d’intérêts versés au Directeur Général qui a avancé
au compte courant d’associés 10.000.000 depuis 2006 ; taux des avances de la BEAC 10,5%.
8) Dotation aux amortissements
- Dotation de l’exercice 2.625.000 : un matériel acquis le 01/01/2007 a été amorti suivant le
système dégressif. Les valeurs comptables au 31/12/2007 et 31/12/2008 sont respectivement de 10.500.000 et
7.875.000. Durée d’utilisation supérieure à 6 ans.
9) Tableau des provisions
- Provisions pour créances douteuses 8.500.000 (dont celles des clients NDOMO : 1.500.000 ;
TAGNE ; 1.800.000 ; EBELLE : 2.900.000 ces créances sont difficilement recouvrables)
- Provision pour dépréciation du terrain…….2.000.000 : elle concerne le seul terrain dont
dispose la société. Cette provision a été calculée sur la base du plan d’urbanisation de la ville. La route qui va
relier le quartier AKWA et la zone industrielle bassa va diviser le terrain de 1.000m2 figurant au bilan pour
10.000.000 en deux parties. La première partie aura pour dimension 50m sur 12m et la 2ème partie : 50m sur 4m.
10) Vente de l’exercice ……………………………………………..380.000.000
11) Autres produits :
- Intérêts sur prêts………………………………………....2.900.000
- Produits……………………………….* 2.505.000 (net) de la société ALMA
* 4.000.000 de la société RICAM
Autres informations :
- Déficit fiscal : au 31/12/2005…………………………10.000.000

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Au 31/12/2002……………………….....8.000.000
- Autres exonérations……………………………….….5.200.000
- Un acompte de 420.000 a été régulièrement versé tous les mois à titre de minoration d’impôt
Travail à faire :
1.1 Déterminer le résultat fiscal
1.2 Calculer le montant de l’impôt
1.3 Liquider l’IS
Exercice N°3 : Contrôle de Connaissances
1- Définir l’Impôt
2- Quels sont les caractères de l’Impôt ?
3- Quels sont les objectifs de l’Impôt ?
4- Classer les Impôts au Cameroun
5- Présenter l’Organisation de l’Administration Fiscale Camerounaise
6- Présenter les étapes de l’Établissement de l’Impôt au Cameroun
7- Définir les notions suivantes :
- Rôle - Pause Fiscale
- Confession Fiscale - Dégrèvement d’Impôt
- Délation (Dénonciation) Fiscale - Parafiscalité
- Évasion Fiscale - Acompte d’Impôt
- Crédit d’Impôt
- Défiscalisation
- Pression Fiscale
- Majoration d’Impôt
- Compensation d’Impôt
- Minoration d’Impôt
8- Établir la nuance entre :
- Taxe et Impôt
- Contribuable et Redevable
- Impôt Direct et Impôt Indirect
9- Donner pour chaque type d’Impôt suivant 02 exemples :
- Impôt Direct
- Impôt Indirect
- Impôt sur la Dépense
- Impôt sur le Patrimoine
- Impôt sur le Bénéfice
10- Peut-on être à la fois Contribuable et Redevable ?
11- La SA F.L.G a été créée le 03 Août 2010 ; peut-elle supporter l’IS pour le compte de l’année 2010 ?
12- Une SA qui réalise une perte au cours d’un exercice peut-elle ne pas payer l’impôt ?
13- Préciser la notion de Territorialité d’Impôt au Cameroun
14- La CAMAIRCO peut-elle supporter l’Impôt sur la flotte faite entre Paris et Ouagadougou ?
15- Définir Paradis fiscal

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Exercice 4 : L’Impôt sur les Sociétés (IS)


1- Quels sont les Assujettis de Plein Droit à l’IS ?
2- Quels sont les Assujettis par Option à l’IS ?
3- Quelles sont les conditions de déductibilité d’une charge au Cameroun ?
4- Définir
- Charge Déductible
- Charge à déduire
- Produit Imposable
- Produit à Déduire
- Charge Réintégrable
- Résultat Fiscal Intermédiaire
5- Présenter les étapes de la liquidation de l’IS
6- Définir :
- l’Impôt Proportionnel sur le Bénéfice
- Minimum de Perception (MP)
7- Peut-on admettre que le Minimum de Perception est un acompte d’IS ?
8- Préciser les Prescriptions Fiscales en matière
- Des Charges Immobilisées
- Des charges versées dans un Paradis fiscal
- Des charges justifiées par des factures ne comprenant pas le N° d’identifiant unique
- Des charges justifiées par des factures ne comprenant pas le N° d’identifiant unique mais
verrsées un fournisseur étranger
- Du Matériel et petit outillage de Bureau
- De Transport
- Des Revenus Occultes
- De l’Assurance
- Des Loyers et Charges Locatives
- Des Indemnités et Frais d’Emploi
- Des Frais généraux de Siège
- Des Frais d’Études
- Des Rémunérations d’Intermédiaires
- Des Redevances pour Brevets
- Des Jetons de présence
- De l’Impôt et Taxe
- Des Dons et Libéralités
- Des Cotisations Patronales Sociales
- Des Intérêts versés aux associés qui ont mis à la disposition de l’entreprise les fonds en sus de
leurs participations au capital social.

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- Des Dépenses Somptuaires


- De la Perte sur élément d’actif
- Des Provisions
- Des Amortissements
- Des Rabais/Remises/Ristournes accordés
- Des Allocations Forfaitaires attribuées par une société à ses dirigeants ou ses cadres pour
Indemnité de représentation
- Des Pertes sur Créances et autres Débiteurs
- Des Charges Provisionnées Financières et Dotations aux Provisions Financières
9- Quelles sont les conditions de déductibilité d’un amortissement ?
10- Dire si oui ou non les provisions suivantes sont déductibles et justifier
- Provisions pour Créances Douteuses
- Provisions pour Grosses Réparations
- Provisions pour Hausse de Prix
- Provisions pour Dépréciation de Stock
- Provisions sur la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY)
- Provisions pour Congés payés
11- Préciser l’Analyse Fiscale des produits suivants :
- Écart de Conversion Passif
- Ventes de Marchandises
- Productions Vendues
- Subventions d’Exploitation
- Productions Immobilisées
- Variation de Stocks de biens produits
- Autres produits
- Intérêts reçus
- Produits de Filiale
- Dégrèvements d’Impôts déductibles
- Reprises des Provisions pour Congés payés
- Plus values sur Cession d’Actif Immobilisé
Exercice 5 : Autres Exercices sur l’IS
1) Préciser le traitement fiscal de libéralités, dons et subventions suivants :
- Versés à l’État ou aux Collectivités Territoriales Décentralisées en vue de l’acquisition des
Antirétroviraux dans le cadre du traitement du VIH SIDA ;
- À des organismes de recherche et développement agrées et domiciliés au Cameroun et
intervenant dans le domaine de l’agriculture, de la Santé et de l’élevage.
2) Préciser le traitement fiscal des sommes versées en espèces par une entreprise passible à l’IS
Exercice 6 : Autres Exercices sur l’IS

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1) Présenter les différents taux du minimum de perception en matière d’IS prenant en compte le régime
d’imposition
2) Présenter les modalités de perception du précompte en matière d’IS
3) Quelles sont les obligations de contribuables assujettis sur l’impôt sur les sociétés ?
4) Quelles sont les obligations des personnes imposables à l’impôt sur les sociétés ?
Exercice 7 : Application 1
La Société Anonyme (SA) F.L.G a été créée en Janvier 2000.
Pour le compte de l’année 2008 on vous donne les informations suivantes :
1- Bénéfice Comptable : 1.800.000.000
2- Chiffre d’Affaires : 5.400.000.000
3- Provisions pour Congés payés : 4.200.000
4- Plus Value réalisée sur la vente d’une immobilisation achetée en 2005 et vendue le 01 juillet 2008 :
3.700.000
5- Frais Généraux de Siège : 260.000.000
6- Redevances pour Brevets
- 6.000.000 versés à la Société Arnaud à Douala
- 4.000.000 à une Société située au Gabon
- 2.750.000 à la Société Arthur basée en Allemagne
- 5.000.000 à la Société XXZ basée en France ; celle-ci est Membre du Comité de Gestion de la
Société SA F.L.G
7- Les Actionnaires suivants ont mis des Fonds en Compte Courant et à la disposition de la SA F.L.G
- Mr. OKALA 20.000.000 le 1er /01/2004
- Mr. ONANA 30.000.000 le 1er Avril 2008
- Mr. NANA 45.000.000 le 1er Décembre 2007
Ces Fonds ont été rémunérés au taux de 15% par l’entreprise.
Le Taux des Avances de la BEAC est passé de 10,5% à 11,5% le 1er Août 2008
8- Jetons de Présence
- Aux Membres du Conseil d’Administration lors de la Session du mois de Juin 2008 (9
personnes à raison de 1.500.000 par Administrateur). Ils ont paraphé les Fiches de Présence
- 2.500.000 respectivement aux Administrateurs Stella et Durand pour voyage en Allemagne
pour Études du Nouveau Plan de Développement de la SA F.L.G
- À l’Administrateur BENGONO (3.000.000) à la Session de Juin ; il n’a fait que 2 h en séance.
9- Les dons suivants ont été octroyés par l’entreprise
- A un aveugle sourd-muet de Yaoundé 700.000
- A la Fondation Chantal Biya (FCB) 45.000.000
- À l’UPC (Parti Politique) 3.000.000
- Aux Lions Indomptables 1.500.000

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10- Le comptable de l’entreprise a doté pour le compte de l’année 2008 l’Amortissement sur un matériel de
transport au Taux de 20% alors que le Taux Fiscal admis est de 10%. LA valeur d’acquisition du 01/01/2006 est
de 30.000.000
11- La SA F.L.G a acheté en 2007 (01 Janvier) un matériel de bureau à 15.000.000. Cette Immobilisation a
une durée de vie de 05 ans. Le comptable ne fait qu’appliquer le Système d’ Amortissement Dégressif sur cette
Immobilisation.
12- Les provisions suivantes ont été dotées
- Pour Créances Douteuses : 2.750.000
- Pour Hausse de Prix : 1.600.000
- Pour Grosses Réparations : 1.800.000
- Pour Dépréciation des Stocks : 1.500.000
13- Cotisations Patronales Sociales versées à M. LAGRANGE (Français) Employé comme Cadre
Technique dans la SA F.L.G 1.200.000. Il a un salaire de base de 500.000 par mois. Ces 1.200.000 permettront
de préparer la Retraite de cet expatrié. Un camerounais travaillant en France bénéficie des mêmes services.
14- La SA F.L.G a versé 3.800.000 à des tiers qu’elle estime avoir fait des Démarches Administratives
nécessaires pour l’obtention d’un Marché Public qui a rapporté gros à l’entreprise.
15- Primes d’Assurances
- Pour l’ensemble du Personnel de l’entreprise : 4.500.000
- Assurance vie sur la tête du Président du Conseil d’Administration : 1.500.000
16- Loyers et charges locatives
- Loyer d’Agence F.L.G de Douala : 600.000 par mois (on nous précise que les immeubles
semblables et du même standing dans le même quartier de la même ville coûte autour de 350.000 par mois)
- Loyer versé à l’Associé NANA pour son matériel de bureau mis à la disposition de l’entreprise
180.000 par mois (il détient 3% du Capital de SA F.L.G)
- Loyer du Siège de la Société versé à l’Associé LELE (il détient 27% du Capital). 1.200.000 par
mois.
- Loyer d’un matériel de transport mis à la disposition de l’entreprise par Madame Chanceline
300.000 par mois. Elle détient 7% du Capital, son Époux 4% et sa première fille 2%
17- Pénalités pour paiement tardif de l’IS 1.300.000
18- L’entreprise a perçu des Dividendes de 835.000 de la SA FOKOU basée à Yaoundé. Ces Dividendes
ont été comptabilisés à la valeur nette. La Participation de la SA F.L.G dans la Société FOKOU est 15%
19- Le Directeur Général a versé à Mlle Laure (Stagiaire dans la SA F.L.G) 500.000 prétextant qu’elle est
très disciplinée et très dévouée pour son travail
20- Indemnité de Représentation versée à Madame Léa (Chef Comptable) 600.000. Dans son Bulletin de
Paie, les frais de même nature sont prévus à hauteur de 60.000 par mois.
21- Reprise des Provisions pour Congés payés 700.000
22- La SA FLG a importé des marchandises de l’Allemagne pour le compte de l’année 2008. La structure
des marchandises importées évaluées au cout d’achat se présente comme suit :

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- Prix d’achat : 72%


- Transport/ assurance / douane : 18%
- Commissions sur achat à l’étranger : 10%
- stock au 01/01/2008: 9 000 000 F CFA
- stock au 31/012/2008: 15 000 000 F CFA
- Achats de la période estimés au Chiffre d’Affaires est de 108 000 000 F CFA.
23- Déficit d’Exploitation enregistré pour le Compte de l’année 2007 : 37.000.000 (l’entreprise bénéficie
des Mesures d’Exonération consacrées par l’Imputation des Déficits)
24- Subvention d’Exploitation reçue pour le Compte de l’année 2008: 7.500.000
25- Provisions pour Paiement de l’IS : 25.000.000
26- La société a versé 2.500.000 à un de ses partenaires en espèce
27- La société a versé 40.000.000 d’honoraires à un Cabinet Comptable Non Agrée
TAF :
1- Procéder à l’Analyse Fiscale des Charges et Produits
2- Déterminer le Résultat Fiscal,
3- Déterminer l’IS
4- Déterminer l’IS à verser au Trésor
5- Présenter l’Échéancier de l’IS
6- Présenter le Tableau d’Amortissement de l’immobilisation du point 10 avec les Corrections Fiscales qui
s’imposent
Exercice 8 : Application N°2
La Société « XYZ » est une Société Anonyme au Capital de 800.000.000 F CFA entièrement Libéré. À
la fin de l’exercice 2004, elle a dégagé un Résultat Comptable de 450.725.800 F CFA. L’Analyse de ses
Documents Comptables fait ressortir les Informations suivantes :
A- Services Extérieurs
- Loyers versés à M. ONGUENE pour 18.740.000 dont 75% représentent les frais de Location
d’un Immeuble mis à la disposition de la Société et le reste les frais de location d’un véhicule. M. ONGUENE
est Directeur Adjoint et détient 7,5% du Capital et M TAMGUE, fils de M. ONGUENE est Sociétaire dans la
Société et il détient 3% du Capital
- Frais de location d’un Brevet versé à une Société Tchadienne 4.800.000 F CFA
- Remboursement des frais 13.750.000 F CFA dont 920.000 F CFA à YOSSA, agent commercial
et 850.000 à LOMBITI.
Cette somme versée à LOMBITI, Responsable Administratif représente les frais d’hôtel et de réception
de ses amis lors de la Course de Pirogue Organisée par les SAWA pendant le week-end de noël.
B- Charges de Personnel
- Associés salariés 76.280.800 F CFA

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- Autres salariés : 155.245.700 dont 640.000 à LOMBITI, Responsable Administratif ; pour


participer à la Course de Pirogue Organisée par les SAWA pendant le week-end de Noël ; 500.000 F CFA
d’allocations forfaitaires à SOSSO, Agent Commercial et 810.000 à YOSSA, Agent Commercial
- Charges Patronales : 18.540.000 F dont 5.320.000 de Cotisation Retraite virée en Angleterre
pour ses expatriés qui travaillent dans la Société et dont la rémunération de base est de 32.000.000
C- Charges Financières et Frais Assimilés
- Intérêt d’un Emprunt de 60.000.000 F FA obtenu auprès d’une Banque Gabonaise depuis le
01/04/2004 et calculés à 15,5% l’an, ainsi que ceux d’un Emprunt de 55.000.000 F CFA obtenus auprès d’une
Banque Camerounaise depuis le début de l’exercice 2004 et calculés au même taux.
- Intérêt versé à M. GARBA qui détient 12% du Capital de la Société et qui a mis des Fonds à la
disposition de la Société depuis le 01/05/2004. montant du placement : 27.000.000 FCfa. Taux d’Intérêt utilisé
14,5%. Taux BEAC 10,5%.
- Escomptes de règlement accordés 832.200 FCFA
D- Produits
- Produits Exonérés 9.400.000
- Reprise de provisions 19.800.000 FCFA dont 60% représentant les Provisions pour Baisse des
Cours des Titres en portefeuilles et 40% les Provisions pour Propre Assureur
TAF :
- Faire l’Analyse Fiscale des Charges et des Produits ci-dessus en présentant tous les Calculs
nécessaires à la Détermination du Résultat Fiscal de l’Exercice 2004
- Déterminer le Résultat Fiscal de la Société pour l’Exercice 2004

TRAVAUX DIRIGÉS N° 2 : APPROFONDISSEMENT DE L’IS

Centres d’intérêt : Évaluation des Capacités des Étudiants sur les Déficits Fiscaux, sur le Régime de Sociétés
Mères et Filiales, sur l’Exonération par suitede Réinvestissement des Bénéfices et Autres Exercices sur l’IS.
Exercice N°1 : Contrôle de Connaissances
1) Définir : Déficit d’Exploitation, Déficit Privilégié
2) Quelles sont les Conditions de Fond et de Forme qu’une Entreprise doit remplir pour bénéficier des
Mesures Fiscales consacrées par l’Imputation des Déficits ?
3) Définir : Seuil de Suffisance ou Seuil de Sensibilité (SS)
4) Définir Amortissements Différés en Période Déficitaire ; Amortissements Différés en Période
Bénéficiaire.
5) Peut-on parler d’Amortissements Différés en Période Bénéficiaire ?
6) Quelle est la période maximale de déductibilité (ou d’Imputation) du Déficit ordinaire ?
7) Quelle est la période d’Imputation du Déficit Privilégié ?
8) En cas de coexistence du déficit Ordinaire et du Déficit Privilégié, quel est l’ordre d’Imputation :

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- Lorsqu’on recherche l’Effet de Rajeunissement ?


- Lorsqu’on recherche l’Effet de Vieillissement
9) Effet de Rajeunissement et Effet de Vieillissement : quel Effet Fiscalement Conseillé ?
10) Quelles sont les Conditions à remplir par une Entreprise pour différer régulièrement les
amortissements ?
11) Quelles sont les Mesures Fiscales applicables en matière de Régime de Société Mère et Filiale ?
12) Principes et Conditions de Forme mais aussi de Fond à Remplir par une Entreprise pour Bénéficier des
Mesures d’Exonération Fiscale consacrées pour le Réinvestissement du Bénéfice (Mesures relatives à la
Promotion de l’Investissement)
13) Quelles sont les mesures Fiscales d’Exonération applicables aux Sociétés du Secteur Boursier ?
14) Quelles sont les mesures Fiscales d’Exonération en faveur des Projets Structurants au Cameroun ?
Exercice N°2 : Application N°1
Une Filiale Camerounaise a versé le 16 Mai 2008 des dividendes dont le montant brut est de
10.000.000 FCFA à sa Société Mère Camerounaise.
30/11/2008, la Société Mère a redistribué à ses propres Associés ces Produits pour leur moitié.
1) Calculer le montant de l’IRCM retenu à la source par la Filiale.
2) Déterminer le montant des Dividendes nets encaissés par la Société mère.
3) Quel est le Montant de l’IRCM à retenir sur le montant des revenus distribués par la Société Mère à ses
Associés et quel est le montant net à percevoir par ces Associés ?
4) Le 25/03/2009, la Société Mère redistribue le reste des Produits ci-dessus. Quel est le montant net à
percevoir par les Associés de la Société Mère ?
5) Reprendre les Questions 1, 2,3 et 4 en supposant que la Filiale est de Droit :
a) Tchadien avec un Impôt de Distribution de 11%
b) Centrafricain avec un Impôt de Distribution de 22%
Exercice N° 3 : Application N°2
I- La SA FL.G a perçu de sa Filiale Centrafricaine le 31 Mars 2008 un Montant de Dividende dont le montant
brut est de 35.000.000 FCFA.
On précise par ailleurs que le taux de l’Impôt de Distribution dans ce pays centrafricain est de 23%.
Le 30/10/2008, la SA F.L.G redistribue ces Dividendes à ses propres Associés.
Calculer :
- Le montant de l’IRCM retenu à la source par la Filiale
- Calculer le montant des Dividendes nets encaissés par la Société Mère F.L.G
- Quel est le montant de l’IRCM à retenir sur le montant des revenus distribués par la Société Mère à ses
propres Associés et quel est le montant net à percevoir par les Associés ?
Reprendre les Questions précédentes en supposant que la distribution à lieu le 10 Janvier 2009.
Reprendre l’ensemble des questions en supposant que la Filiale est Tchadienne avec un Impôt de
Redistribution de 10%
II- La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2008, un Résultat Comptable de -40.000.000
En examinant ses Comptes de Charges et Produits, on peut relever :

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a) Provisions pour Congés 1.500.000


b) Produits exonérés 2.500.000
c) Amortissements 27.000.000
On précise que dans ces amortissements, il y a une fraction qui représente une dotation relative à une
immobilisation acquise 3.000.000 dont le taux utilisé par le Comptable est de 20% alors que le Taux Fiscal
admis est de 10%
d) Reprise des Provisions pour Dépréciation de Stocks de Marchandises 800.000
TAF : Déterminer le Déficit Ordinaire et le Déficit Privilégié
Exercice N° 4: Application N°3
Une SA a réalisé pour le compte de l’année 2008 un Résultat Comptable Déficitaire de 60.000.000. La
masse des amortissements régulièrement dotée est de 75.000.000
TAF : Déterminer le Déficit d’exploitation et le déficit Privilégié
Exercice N° 5: Application N°4
Une Entreprise a réalisé au cours des 15 dernières années les Résultats suivants :
N Déficit -27.500.000 CAHT 66.240.000
N+1 Déficit -23.000.000 CAHT 65.264.325
N+2 Déficit -30.000.000 CAHT 80.000.000
N+3 Déficit -24.000.000 CAHT 75.250.250
N+4 Déficit -31.325.255 CAHT 81.000.000
N+5 Bénéfice 16.000.000 CAHT 72.600.300
N+6 Déficit -18.500.000 CAHT 64.000.000
N+7 Déficit -20.000.000 CAHT 65.000.000
N+8 Bénéfice 28.000.000 CAHT 100.000.000
N+9 Bénéfice 35.000.000 CAHT 98.500.500
N+10 Bénéfice 36.500.000 CAHT 83.000.300
N+11 Bénéfice 40.500.000 CAHT 86.000.000
N+12 Déficit -29.000.000 CAHT 87.500.000
N+13 Bénéfice 21.000.000 CAHT 74.000.000
N+14 Bénéfice 17.500.000 CAHT 78.500.000

TAF
1) Procéder à l’Imputation des Déficits dans les cas suivants :
a) Le Déficit est un Déficit Ordinaire
b) Le Déficit est un Déficit Privilégié
Exercice N° 6: Application N°5
Une Entreprise a réalisé les Résultats suivants :
N Déficit -40.000.000
N+1 Déficit -25.000.000
N+2 Déficit -33.000.000
N+3 Déficit -24.000.000
N+4 Déficit -17.000.000
N+5 Bénéfice 12.000.000
N+6 Bénéfice 17.500.000
N+7 Bénéfice 16.000.000
N+8 Déficit -11.000.000
N+9 Déficit -15.000.000
TAF : Procéder à l’Imputation des Déficits

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Exercice N° 7: Application N°6


La SA FLG a réalisé en 2008 un Bénéfice Comptable de 201.000.000. Son Chiffre d’Affaires Hors Taxe
(CAHT) pour la même année est de 600.000.000.
On vous donne les Informations suivantes :
a) Produits exonérés 30.000.000
b) Déficit de l’année 2006 -15.000.000
c) Frais d’Assistance Technique et Financière versés au Cabinet de Gestion, Finance, Consulting and
Services (CAGEFI-Consulting) 48.000.000 FCFA
d) La SA FLG a reçu le 01/08/2008 27.000.000 de Dividendes de sa Filiale la SA « Boit Tout Sauf Eau :
BTSE » situé à BATA en Guinée Équatoriale
e) Provisions sur la Communauté Urbaine de Douala (CUD) 5.500.000
f) Dons aux Lions Club : 3.500.000
g) Perte de Change : 3.000.000
TAF
1) Déterminer le Résultat Fiscal et l’IS à verser au Trésor sachant que les Dividendes reçus de la Filiale au
point d) ont été redistribués aux Actionnaires de la SA FLG le 01er Octobre 2008
2) Reprendre la Question en considérant que les Dividendes ont été redistribués le 01/02/2009

Exercice N° 8: Application N°7


La SA FLG a réalisé le 31/12/2008 un Bénéfice Comptable (avant Impôt) de 4.600.000
Dans les Produits qui avaient été comptabilisés, figure un montant de 175.000 correspondant à des
Dividendes nets d’Impôts versé par une Filiale de la SA FLG
1) Trouver le Bénéfice de la SA FLG et le montant de l’IS dû
2) Trouver en ce qui concerne les Dividendes provenant de la Filiale la retenue à la source que la SA FLG
devra effectuer et le net à verser aux Actionnaires de la SA FLG. On supposera :
a) Que le Dividende de 175.000 avait été perçu et mis en distribution au cours du même exercice le
04/04/2008
b) Que le Dividende de 175.000 perçu le 04/04/2008 ne sera mis en Distribution qu’au cours de l’exercice
suivant soit le 10/03/2009
Exercice N° 9 : Application N°8
Le Bénéfice Comptable de la SA FLG pour l’année 2008 est 80.000.000 FCFA.
Son Chiffre d’Affaires pour la même année est de 120.000.000.
De l’examen des Charges et Produits, on peut noter :
- Provision pour Grosses Réparations : 5.000.000
- Redevances pour Brevets versées à une Société Allemande : 3.000.000
- Produits de Filiale : 2.500.000
- Déficits de l’année 2003 : 8.000.000
- Produits exonérés : 7.500.000

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TAF : Déterminer le Résultat Fiscal pour le Compte de l’année 2008.


La SA FLG a sollicité un Programme de Réinvestissement de son Bénéfice 2008 et a eu l’Accord du
Fisc.
En application de ce Programme, les Investissements suivants ont été réalisés en 2008 :
- Acquisition du matériel d’exploitation 15.000.000
- Construction d’un nouvelle Agence de la SA FLG à Bangangté : 20.000.000
- Acquisition du nouveau matériel de transport : 10.000.000
TAF
a) Quel est le montant des Investissements généralement admis par le Fisc dans ce type d’opération ?
b) Quel est le montant de l’Exonération généralement admis par le FISC
c) Quel est le délai d’Imputation si au cours de l’année d’autorisation, le montant de la Réduction n’a pas
été entièrement imputé ?
d) Quel est le montant de la Réduction lorsque l’Entreprise est une Société du Secteur des TIC ?
e) Lorsque l’Entreprise est soumise au Régime de l’Impôt Minimum (MP), comment devrait se passer
l’Imputation ?
f) Pour l’exercice ci-dessus, calculer :
 Le montant total de l’Investissement admis
 Le montant de la Réduction
 L’IS à verser pour le compte de l’année 2008
 Le montant de la Réduction à reporter sur les autres années
 Supposons CiterisParibus que le Résultat Fiscal Déclaré de l’année 2008 soit égal à 2.500.000.
Calculer le Montant de l’IS à verser au Trésor.

Exercice N° 10 : Application N°9


La Société anonyme KETCH est une Entreprise de Bâtiments et Travaux Publics de Droit Camerounais
créée en 1985 à Douala, au Capital de 800.000.000 libéré intégralement et reparti comme suit :
- Monsieur KEUCHA Jean : 55%
- ASQUINI ENCORAD Italie : 35%
- Société Nationale d’Investissement (SNI) : 10%
Son Compte de Résultat établi au 31 Décembre 2005 fait ressortir les résultats suivants :
 Résultat des Activités Ordinaires (RAO) : 250.000.000 (SC)
 Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO) : 20.000.000 (SD)
Lors du Contrôle Fiscal après le dépôt de la DSF le 31/01/05, les Informations ci après sont extraites des
Comptes de Gestion.
1) Compte 61 Transport : 6.000.000 FCFA Donc 1.500.000 de Remboursement de Frais de
Déplacement au Directeur Technique pour prospection du Marché Central en pleine reconstitution.
2) Compte 60 Service Extérieur A
Location des Équipements techniques :

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- A ASQUINI ENCORAD Italie contre loyer mensuel de 5.000.000 FCFA


- À RAZEL Cameroun contre un loyer trimestriel de 9.000.000 FCFA
3) Compte 63 Service Extérieur B : 60.000.000 FCFA
Horaires pour études techniques à ASQUINI ENCORAD Italie
4) Compte 66 Charges de Personnel :
Le Directeur Technique de SA KETCH perçoit une allocation forfaitaire (Indemnité de Déplacement) de
250.000 FCFA par mois pour ses multiples déplacements.
5) Compte 67 Frais Financiers et Charges Assimilées
La Société KETCH a reçu :
 50.000.000 FCFA de ASQUINI ENCORAD Italie depuis le 05/04/05
 30.000.000 FCFA de la BICEC depuis le 01/02/05
L’emprunt d’ASQUINI est rémunéré à 20% et celui de la BICEC à 17%
Le taux des avances de la BEAC pour l’exercice 2005 est de 14%.
6) Compte 707 Produits Accessoires
La SA KETCH a encaissé et comptabilisé les Loyers Brut sur une partie de son Immeuble Siège qu’elle loue à
la SA DAFCI à 500.000.FCFA par mois.
7) Compte 77 Revenus Financiers et Produits Assimilés
La SA KETCH a comptabilisé des Dividendes de 30.000.000 FCFA en provenance de la SARL Travaux
Modernes située à Douala où elle détient 20% du Capital. Les Dividendes encaissés par Chèque Bancaire sont
de 25.050.000 FCFA
8) Compte 81 et 82
La cession d’un traiteur au cours de l’exercice a dégagé une plus value de 10.000.000FCFA

TAF :
1) Faire l’Analyse Fiscale des Charges et Produits ci-dessus.
2) Calculer le Résultat Fiscal de la SA KETCH au 31/12/05.
3) Calculer l’Impôt sur les Sociétés dû, sachant que :
 Le Chiffre d’Affaires réalisé Hors Taxe en 2005 est de 500.000.000 FCFA et la SA KETCH a
versé spontanément tous les acomptes mensuels d’IS.
 La TSR à la charge d’ASQUINI ENCORAD Italie a été retenue à la Source et versé
spontanément dans les délais.

TRAVAUX DIRIGÉS N° 3 : IRPP

Centres d’Intérêt : Renforcement et Évaluation des Capacités des Étudiants sur l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques (IRPP)
ère
1 partie : Contrôle de Connaissances

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Exercice 1 : Connaissances Générales sur l’IRPP


1) Sur quel revenu est adossé (assis) l’IRPP ?
2) Quelles sont les catégories de revenus visées par l’IRPP ?
3) Quelles sont les personnes imposables à l’IRPP ?
4) Quelles sont les exonérations (exemptions) de l’IRPP ?
5) De façon générale, de quoi est constituée l’assiette de l’IRPP au Cameroun ?
Exercice 2 : IRPP sur le Revenu des Capitaux Mobiliers
1) Revenus Imposables
2) Exonérations
3) Base d’imposition
4) Traitement fiscal en matière d’IRPP sur les revenus occultes
5) Liquidation
Exercice 3 : IRPP sur les Revenus Fonciers
15) Personnes imposables
16) Exonérations
17) Base d’imposition
18) Liquidation
Exercice 4 : IRPP sur les Bénéfices Artisanaux, Industriels et Commerciaux
6) Revenus imposables
7) Base d’imposition
8) Liquidation
Exercice 5 : IRPP sur les Revenus Agricoles
1) Revenus imposables
2) Base d’imposition
3) Liquidation
Exercice 6 : IRPP sur les Bénéfices des Professions non Commerciales
1) Revenus Imposables
2) Base d’imposition
3) Liquidation
Exercice 7 : IRPP sur les Salaires, Pensions et Rentes viagères
2) Champ d’application
3) Détermination de la base d’imposition
4) Estimation des avantages en nature
5) Composition du :
c) Salaire brut
d) Salaire brut taxable ou imposable
e) Salaire cotisable
f) Salaire taxable intermédiaire

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g) Salaire net catégoriel mensuel


h) Salaire net catégoriel annuel
i) Salaire net global ou imposable annuel
6) Généralisation du salaire net global
7) Liquidation
Exercice 8 : Dispositions Communes aux Bénéfices Artisanaux (BA), aux Bénéfices Industriels et
Commerciaux (BIC), aux Bénéfices Non Commerciaux (BNC)
1) Régimes d’imposition
a. Régime simplifié
b. Régime réel
2) Régimes spécifiques des transporteurs
a. Régime simplifié
b. Régime réel
3) Régimes spécifiques des jeux de hasard et divertissement
a. Régime simplifié
b. Régime réel
Exercice 9: Calcul de l’IRPP
h) Les tranches de revenus et les taux applicables
i) Les acomptes à l’IRPP
Exercice 10: Modalités de perception de l’IRPP
3) Salaires
4) Revenus des Capitaux Mobiliers
5) Revenus Fonciers
6) BAIC
Exercice 11: Obligations Comptables et Déclaratives en matière d’IRPP
1) Obligations Comptables
2) Obligations Déclaratives
ème
2 partie : Applications

Exercice 12 :
Monsieur OKALA a acheté, des Actions dans 2 Sociétés Camerounaises :
- Société X : 250 Actions au prix de 20.000 F CFA l’action, achat effectué en 2008
- Société Y : 300 Actions au prix de 18 500 F CFA l’action, achat effectué en 2008
Monsieur OKALA décide de céder certaines actions. Cette cession se fait le 22 décembre 2012 dans les
proportions suivantes :
- Société X : 150 Actions ;
- Société Y : 200 Actions ;
Les prix de cession ont été les suivants :

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- Société X : hausse de 30% par rapport au prix d’acquisition ;


- Société Y : hausse de15 % par rapport au prix initial ;
Par ailleurs, les frais de cession se sont élevés à 125 FCFA par action.
Travail à faire:
1- de quelle catégorie de revenu relèvent ces opérations d’achat et de cession des titres ? (Ou bien qualifier les
revenus réalisés)
2- Déterminer le Résultat sur cession sur chaque catégorie d’actions.
3- Déterminer le résultat net global.
4- Ce résultat peut-il être assujetti à l’IRPP ? Justifier votre réponse
5- Quel est le traitement fiscal si le résultat net global était entièrement négatif.
Exercice 13 :
La SA FLG a servi courant de l’année 2008, des revenus à certains tiers à hauteur de 350.000.000
FCFA ; mais refuse manifestement de révéler l’identité des bénéficiaires à l’Administration Fiscale.
Travail à faire:
1- Qualifier le revenu ainsi versé
2- Quel est le traitement fiscal en matière de l’IRPP sur les Revenus des Capitaux Mobiliers relatif aux Revenus
Occultes ?
3- Déterminer le Montant de l’IRPP à supporter par la Sa FLG et la pénalité subséquente.
Exercice 14 :
Monsieur GUDO achète des marchandises du Gabon pour les revendre sur les différents marchés du
Cameroun. Le chiffre d’affaires reconstitué par l’Administration fiscale au cours de l’exercice 2012 pour Défaut
de Tenue de Comptabilité Régulière et Probante s’élève à 28.250.000 F CFA.
Travail à faire :
1- Qualifier la nature d’activité exercée par Monsieur GUDO
2- De quel régime d’imposition relève t-il ? Pourquoi ?
3- Déterminer son revenu imposable à l’IRPP et calculer le montant de cet impôt

Exercice 15 :
Un commerçant a réalisé pour le compte de l’année 2012 un chiffre d’affaires de 22.000.000 F CFA
Il ne tient pas une Comptabilité régulière et probante
a) De quelle catégorie de revenu relève l’activité exercée par ce commerçant ?
b) Quel est le régime d’imposition de ce commerçant
c) Déterminer la base d’imposition dans les cas suivants :

i. Le commerçant est un importateur


ii. Le commerçant n’est pas un importateur
Exercice 16 :
Monsieur NANA fait dans l’intermédiation immobilière.

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Pour le compte de l’année 2012, il a réalisé les opérations suivantes :


- Location d’un immeuble au quartier Ngousso à Yaoundé 180.000 F CFA par mois
- Location d’un immeuble à Biyem-Assi Yaoundé 250.000 F CFA par mois
Il a vendu un terrain à 20.000.000 F CFA situé à Soa (le prix du terrain à la dernière mutation valait
16.400.000 F CFA ; il était de 13.500.000 F CFA avant cette dernière mutation)
Durant la même année, il a engagé les charges suivantes pour le fonctionnement de son activité
d’intermédiation immobilière :
- Salaire du concierge de l’immeuble de Ngousso40.000F CFA par mois
- Salaire du concierge de l’immeuble de Biyem-Assi 30.000F CFA par mois
- Les frais d’entretien des deux maisons forment globalement 20.000F CFA par mois
- Les frais du notaire supportés lors de la vente du terrain à Soa se sont élevés à 360.000F CFA
- Les amortissements des deux immeubles de Ngousso et de Biyem-Assi sont de 5% l’an (ces maisons ont
été construites en 2005 et valent respectivement 30.000.000F CFA et 40.000.000 F CFA
1- Quels sont la nature d’activité et le type de revenu réalisés par Monsieur NANA ?
2- Calculer les revenus bruts réalisés pour le compte de l’année 2012
3- Calculer les charges fiscalement déductibles
4- Calculer les revenus nets réalisés
5- Calculer la base d’imposition de l’IRPP
6- Calculer le montant de l’IRPP
7- Procéder à la liquidation de l’IRPP
8- Supposant citerisparibus que Monsieur NANA opte pour les charges fiscalement déductibles pour un
abattement forfaitaire :
a. Quel est le taux fiscal de cet abattement forfaitaire ?
b. Calculer les revenus nets
c. Calculer la base d’imposition de l’IRPP
9- Quel est le traitement fiscal si le résultat net foncier était négatif ?
Exercice 17 :
Un groupe d’étudiants titulaires des Licences professionnelles en Sciences de Gestion a crée une Société
en Nom Collectif dénommé « Gestion Pour Tous » ; en réalité il s’agit d’un Bureau d’Études en Gestion.
Pour le compte de l’année 2012, elle (cette société) a encaissé 252.000.000F CFA pour ses différentes
prestations
De l’examen de ses Comptes de Gestion, on peut relever que :
- Un don d’un montant de 15.800.000F CFA, des indemnités d’assurance de 30.000.000F CFA ainsi que
divers autres produits pour 16.800.000F CFA ont été enregistrés.
- Par ailleurs, elle a payé sa patente pour 450.000F CFA, les charges du personnel pour 81.200.000F CFA,
des frais d’Assistance Technique à un Cabinet installé en Tunisie pour 6.000.000F CFA. Un don à l’ONG
« Former le Contribuable à l’Impôt Libératoire et à la TVA » reconnue d’Utilité Publique pour 2.500.000F
CFA. Mais également une taxe foncière pour un montant à calculer.

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Elle occupe un local qui lui appartient et qui est amorti au taux de 2% l’an. La valeur d’origine de ce
local acquis en 2001 est de 15.000.000F CFA.
Diverses autres charges déductibles ont été réglées pour 28.000.000F CFA
Les charges fiscalement non déductibles s’élèvent à 18.000.000F CFA et les produits exonérés à
7.400.000F CFA.
NB : Le principal de la taxe foncière est de 0,1% de la valeur de l’immeuble auquel s’ajoute 25% de CAC
Travail à faire:
1- Déterminer le résultat comptable de la société pour l’exercice 2012
2- Déterminer son résultat fiscal pour le même exercice
3- De quelle catégorie de revenu relève l’activité menée par ce Bureau d’Études ?
4- Déterminer le montant de l’IRPP à payer pour le compte de cette année
5- Procéder à la liquidation
Exercice 18 :
Monsieur OWONA est un employé de la SA FLG.
Pour le compte du mois de janvier de l’année 2012, on vous donne les informations suivantes
concernant ce salarié :
- Salaire de base 225.000F CFA
- Prime d’ancienneté 32.000F CFA
- Prime de fonction 15.000F CFA
- Allocation familiale 23.000F CFA
Il a effectué 25 heures supplémentaires à 20% ; il bénéficie d’un logement et d’un véhicule de fonction
Le salaire de l’échelon A de la première catégorie de la zone et du secteur d’activité de la société dans
laquelle Monsieur OWONA travaille est de 45.800F CFA.
Le nombre de jours de travail dans le mois est de 26

Travail à faire:
a) Qualifier la nature des revenus de Monsieur OWONA
b) Déterminer le salaire brut de Monsieur OWONA pour le mois de janvier
c) Déterminer son salaire brut imposable pour le même mois
d) Déterminer son salaire cotisable pour le même mois
e) En supposant que tous les éléments ci-dessus sont constants tout au long de l’exercice 2012, déterminer
la base annuelle de calcul de son impôt sur les revenus salariés
f) Déterminer son IRPP annuel (voir barème ci-dessous)
Tranches de revenus Taux
De 0 à 2.000.000 10%
De 2.000.001 à 3.000.000 15%
De 3.000.001 à 5.000.000 25%
Plus de 5.000.000 35%

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Exercice 19 :
Monsieur MVONDO est propriétaire d’un immeuble au Centre Ville de Yaoundé. Il a perçu au cours de
l’exercice 2012 des loyers évalués à 2.500.000F CFA par mois ainsi que des droits d’affichage pour 1.400.000 F
CFA
Les deux concierges de l’immeuble sont rémunérés à 60.000F CFA chacun par mois.
Les dépenses d’entretien sont évaluées à 2.800.000F CFA par an ainsi que les frais de gestion sont
estimés à 900.000F CFA par an.
Cet immeuble acquis à 40.000.000F CFA est amortissable linéairement pendant 50 ans.
Les intérêts de l’emprunt obtenu pour l’acquisition dudit immeuble s’élèvent à 1.000.000F CFA par an.
Travail à faire :
1- Qualifier la nature de revenu obtenu par Monsieur MVONDO
2- Déterminer le résultat comptable de l’exercice 2012
3- Sachant que le revenu obtenu ci-dessus correspond au résultat fiscal, calculer son impôt sur le revenu
foncier
4- On suppose que Monsieur MVONDO opte pour l’abattement forfaitaire représentatif des charges
déductibles. Calculer dans cette hypothèse son résultat imposable
5- Monsieur MVONDO a-t-il intérêt à opter pour cette solution ? Justifier votre réponse.
Exercice 20 :
Monsieur ROMARIC est transporteur inter urbain de personnes. Il est propriétaire d’un mini bus de 39
places.
Travail à faire :
Déterminer le montant de l’Impôt sur le Revenu à payer par ce transporteur.
Exercice 21 :
Déterminer le montant de l’acompte mensuel d’IRPP d’un salarié qui a un salaire brut mensuel
imposable de 372.800F CFA
L’Algorithme est le suivant :
Salaire brut mensuel imposable Taux IRPP
Jusqu’à 62 000 0 0
62 001 – 300 000 10% [ (sbm x70%) – (sbm x 2,8%) - 41 667) ] x
10%
300 001 – 310 000 10% [15 993 + (sbm – 300 000) x 70%] x 10%
310 001 – 429 000 15% [16 693 + (sbm – 310 000) x 70%] x 15%
429 001 – 667 000 25% [29 198 + (sbm – 429 000) x 70%] x 25%
Plus de 667 000 35% [70 850 + (sbm – 667 000) x 70%] x 35%

3ème partie : Exercices de Synthèse


Exercice 22 :
Monsieur OTELE est Cadre dans la SA FLG.
Pour le mois de janvier 2009, on vous donne les informations ci-dessous concernant cet employé :

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- Salaire de base 450.658F CFA


- Indemnités de logement 85.000F CFA
- Prime de fonction 56.000F CFA
- Une allocation familiale de 32.000F CFA
Il est véhiculé par la société. Ce véhicule acquis par la société le 1er juin 2008 à 5.400.000F CFA a une
durée de vie de 05 ans. La consommation trimestrielle de carburant est de 18.000F CFA. Le nombre de jours de
travail pour le mois est de 27.
Il a effectué pendant le mois :
- 20 heures supplémentaire à 20%
- 15 heures supplémentaire à 30%
Salaire catégoriel 1er échelon 53.500F CFA
Travail à faire :
1- Qualifier la nature du revenu engrangé annuellement par Monsieur OTELE
2- Déterminer son salaire brut imposable mensuel
3- Déterminer le salaire brut mensuel cotisable
4- Calculer l’acompte mensuel de l’IRPP
5- On suppose que les éléments ci-dessus sont constants tout au long de l’exercice 2009. calculer dans cette
hypothèse son IRPP pour ledit exercice.
6- Monsieur TADA frère de Monsieur OTELE est transporteur Inter urbain de personnes. Il est propriétaire
d’un car de 34 places. Déterminer son impôt annuel sur le revenu.
7- Monsieur Jean marie cousin de Monsieur OTELE importe des chaussures d’Italie et les revend sur le
territoire national. Pour l’exercice 2009, il a déclaré un chiffre d’affaires de 38.200.000F CFA. Calculer son
IRPP.
Exercice 23 :
Monsieur DOUNYA est propriétaire d’un immeuble de 5 appartements installés au Centre Ville de
Douala. Il est fonctionnaire retraité et les loyers perçus constituent sa seule source de revenu.
Les capacités des appartements étant différents, les loyers mensuels sont fixés ainsi dans les contrats de bail :
- Appartement 1 : 180.000F CFA
- Appartement 2 : 240.000F CFA
- Appartement 3 : 80.000F CFA
- Appartement 4 : 120.000F CFA
- Appartement 5 : 90.000F CFA
Cet immeuble est utilisé exclusivement pour habitation. Au cours des 6 premiers mois de l’exercice
2009, tous les locataires ont régulièrement payés leurs loyers à la fin de chaque mois comme prévu. On doit
noter que les locataires des appartements 2 et 4 ont réglé en février 2009 les arriérés des loyers de novembre et
décembre 2008 et les habitants des appartements 2 et 5 ont payé par anticipation au mois de juin 2009 les loyers
des mois de juillet et août 2009.

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Les 6 derniers mois de l’exercice 2009 se sont déroulés sans problèmes. En tout état de cause, il n’y a
pas un problème d’arriérés de loyers pour l’exercice 2009.
Travail à faire :
1- Déterminer le 1er acompte ainsi que le 2ème acompte d’impôt sur le revenu foncier payé par M. DOUNYA
au cours de l’exercice 2009 et dire quelle est la date limite de paiement de chaque acompte ;
2- Ne tenant aucune Comptabilité qui puisse faire foi, M DOUNYA a opté pour l’abattement Forfaitaire des
charges déductibles. Déterminer son revenu foncier pour l’Exercice 2009
3- Calculer son impôt sur le revenu foncier ainsi que le solde à payer à la fin de l’exercice 2009, sachant que
au cours dudit exercice, il a régulièrement déclaré et payé les acomptes d’impôt
Exercice 24 : BAIC
M. GUDO achète des marchandises au TOGO pour les revendre dans les différents marchés du
Cameroun.
Il s’agit de sa seule activité. Ne tenant aucune Comptabilité probante, l’Administration Fiscale a
reconstitué son chiffre d’affaires de l’exercice 2009 et a obtenu 39 630 000 f
Travail à faire :
a. Quel est le régime d’imposition ? Justifier votre Réponse
b. Aurait-il dû tenir une Comptabilité ayant Force Probante ? Selon quel Système ?
c. Déterminer son Résultat Fiscal de l’exercice 2009 ?
d. Calculer le Minimum de Perception pour le même Exercice
e. À la Fin de l’exercice 2009, Monsieur GUDO, souhaite Changer de Régime d’Imposition. Cela est-il
Possible ? Si oui que doit-il faire ?

TRAVAUX DIRIGÉS N° 4 : IMPÔT SUR LES ACTIVITÉS


Centres d’Intérêt : Renforcement et Évaluation des Capacités des Étudiants sur l’Impôt sur les Activités
(-Impôt Libératoire - Patentes- Licences)
Exercice N°1 : Contrôle de Connaissances (Impôt Libératoire)
1) Quels sont les contribuables passibles à l’Impôt Libératoire ?
2) Les Contribuables passibles à l’Impôt Libératoire peuvent-ils supporter la Contribution des Patentes ?
3) Les Contribuables passibles à l’Impôt Libératoire peuvent-ils supporter la Contribution des Licences ?
4) Les Contribuables assujettis à l’Impôt Libératoire peuvent-ils supporter la TVA ?
5) Les Contribuables passibles à l’Impôt Libératoire peuvent-ils supporter l’IRPP ?
6) Quels Organismes bénéficient de l’Impôt Libératoire ?
7) Préciser les Catégories de l’Impôt Libératoire et les Fourchettes de Contribution
8) Répondre par vrai ou faux :
- Les Assujettis de l’Impôt Libératoire relèvent du Régime Réel
- Les Personnes assujetties à l’Impôt Libératoire relèvent du Régime Simplifié
- Un Contribuables relevant du Régime Réel peuvent supporter l’Impôt Libératoire

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- Un Contribuable relevant du Régime Simplifié peut supporter l’Impôt Libératoire


9) Citer 10 Activités qui relèvent de la Catégorie A de l’Impôt Libératoire
10) Citer 10 Activités qui relèvent de la Catégorie B de l’Impôt Libératoire
11) Citer 10 Activités qui relèvent de la Catégorie C de l’Impôt Libératoire
12) Citer 10 Activités qui relèvent de la Catégorie D de l’Impôt Libératoire
13) Un Contribuable qui exerce dans le même Établissement plusieurs Activités passibles à l’Impôt
Libératoire supporte pour chacune un Impôt Libératoire (Vrai ou Faux)
14) Un Commerçant Ambulant qui paie l’Impôt Libératoire à la Commune de Yaoundé 2ème peut repayer
cet Impôt Libératoire dans l’Arrondissement de Yaoundé 6ème (Vrai ou Faux)
15) Présenter l’Échéancier de l’Impôt Libératoire
16) Répondre par Vrai ou Faux :
- l’Impôt Libératoire est acquitté à la Direction des Impôts
- l’Impôt Libératoire est payé uniquement à la Caisse de la Recette Municipale de la Commune
- l’Impôt Libératoire est acquitté à la Direction du Trésor
17) M. GUDO a commencé d’exploiter une boutique dont le CAHT estimé est de 1.000.000 FCFA le 14
Avril 2008.
- De quelle Catégorie de l’Impôt Libératoire relève t-il ?
- Quel est le montant à supporter trimestriellement ?
- Quelle est la date limite de Déclaration du début d’activité que devrait opérer M. GUDO ?
- Où doit-il faire cette Déclaration ?
- Quelles sont les Informations que doit contenir la Fiche de Déclaration ?
18) Quelle est la Pénalité ou la sanction que doit supporter un Assujetti à l’Impôt Libératoire pour défaut de
paiement de celui-ci ?
19) Un Contribuable assujetti à l’Impôt Libératoire peut-il opter pour le Régime simplifié ? Si Oui, où et
quand doit-il signifier son choix ? Quelle est sa position au regard de la TVA ?
20) Comment procède le Chef de Centre des Impôts pour admettre un Contribuable qui relève de l’impôt
libératoire qui opte soit pourle Régime Simplifié ou pour le Régime Réel ?
21) L’Impôt Libératoire antérieurement acquitté par un Contribuable assujetti à l’Impôt Libératoire qui
opte pour un autre Régime Constitue un acompte du Principal de la Patente (Vrai ou Faux ?)
Exercice N°2 : Contrôle de Connaissances (Patente)
1) Quels sont les Éléments motivateurs du Paiement de la Contribution des Patentes au Cameroun?
2) Citer 10 Activités Patentables au Cameroun
3) Citer 10 Activités non Patentables au Cameroun
4) Préciser l’Assiette de la Patente en ce qui concerne la vente des produits pétroliers
5) Une Personne Patentable peut-elle supporter l’Impôt Libératoire ?
6) Le Centre des Handicapés de Yaoundé est-il Patentable?
7) Quelles sont les Fractions des Activités de la Commune de Yaoundé 1er qui ne sont pas Patentables?

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8) Lorsqu’un Contribuable commence à exercer une Activité Commerciale, comment l’autorité Fiscale
évalue-t-il son Chiffre d’Affaires lorsque celui-ci n’a aucun élément objectif d’évaluation ?
9) Qui est réputé Importateur au Cameroun ?
10) Comment s’établit le Chiffre d’Affaires, Base d’Imposition de la Patente d’un Importateur ?
11) Quelles sont les Fractions des Activités d’un entrepreneur de Transport qui ne sont pas Patentables ?
12) La Kenya Airways qui exploite les lignes camerounaises peut-elle payer la Patente au Cameroun ?
13) La Beneficial Life Insurance paie-t-elle la Patente au Cameroun si oui dans quelle Ville ?
14) SUP DE CO paie-t-elle la Patente ?
15) L’Institut Supérieur Siantou paie-t-il la Patente ?
16) ISTAG paie –t-il la patente ?
17) Les Entreprises nouvellement créées sont elles Patentables au Cameroun ?
18) Quels sont les éléments à prendre en considération pour l’établissement de la Patente au Cameroun ?
19) Les Personnes débutant une Activité Patentable en cours d’Exercice peuvent-elles payer la Patente ? Si
Oui à partir de quels moments ?
20) Quelle est la période à prendre en considération pour le calcul de la Patente pour un Contribuable qui
exerce au Cameroun une Activité Périodique ?
21) Comment le Service des Impôts peut-il réparer les omissions totales ou partielles constatées des les
Rôles de la Contribution des Patentes ainsi que les erreurs commises dans la détermination des bases
d’imposition ou dans l’application tardive de celle-ci ?
22) Que se passe t-il quand un Établissement est fermé par suite de décès du contribuable de la patente ou
de règlement judiciaire, de faillite déclarée ou pour cause d’expropriation ou d’expulsion.
23) Préciser les caractères de la patente
24) Sous quelle désignation sont imposées les Sarl et les Sa qui mènent au Cameroun une activité
patentable au regard du caractère personnel de la patente.
25) préciser la notion d’Établissement en matière de contribution des patentes au Cameroun.
26) M. & Mme NANA exercent dans le même Établissement les activités patentables :
- combien de patentes doivent-ils payer s’ils sont mariés sous le Régime de la Communauté des Biens ?
- combien de patentes doivent-ils payer s’ils sont mariés sous le Régime de Biens Séparés ?
- combien de patentes doivent-ils payer s’ils vivent séparés ?
27) M. & Mme Lagrange exercent dans deux Établissements différents des activités patentables. Combien
de patentes doivent – ils payer annuellement ?
28) Quel est le statut d’imposition à la patente pour un Industriel qui vend exclusivement en gros les
produits de sa fabrication dans un local séparé ?
29) Quel est le statut d’imposition à la patente des Transporteurs interurbains de personnes par cars et
minibus ?
30) Quel est le statut d’imposition à la patente des Transporteurs de marchandises ?
31) Quel est le délai de paiement de la patente pour les anciens contribuables ?
32) Quel est le délai de paiement de la patente pour les nouveaux contribuables ?

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33) Quel est le délai d’acquittement de la patente pour les transporteurs interurbains de personnes et les
transporteurs de marchandises ?
34) Quels sont les éléments dans un titre de patente ?
35) Comment se passe le Contrôle du paiement de la patente dans les Centres des Impôts ?
36) Quelles les Obligations Déclaratives auxquelles sont tenus les Opérateurs Économiques qui
entreprennent des activités patentables au Cameroun ?
37) Expliciter les Obligation d’Affichage du Titre de patente par tout contribuable patentable au
Cameroun ?
38) Quelles sanctions encourent les patentables dans les cas suivants :
- défaut de renseignement
- payement tardif
- défaut d’affichage de titre de patente
- défaut de déclaration d’existence
- fausse déclaration
- exercice illégal d’une activité
- exercice d’activité interdite
- non présentation de la patente par un transporteur
- paiement tardif de la patente par un transporteur
Exercice N°3 : Contrôle de Connaissances (Licence)
1) Quels sont les contribuables passibles à la contribution des licences
2) Expliciter la notion de « Boissons Alcoolisées» au sens fiscal du terme
3) Expliciter la notion de « Boissons non alcoolisées» au sens fiscal du terme
4) Préciser le traitement fiscal des « Eaux minérales », au regard de la contribution des licences
5) Quels sont les caractères de la licence
6) Un opérateur économique qui paie la patente peut-il supporter la licence ?
7) Quel est le montant de la licence à payer par un contribuable qui exerce dans un même Établissement
plusieurs activités passibles à la contribution des licences
8) Quel est le montant de la licence à payer par le contribuable qui exerce dans le même Établissement la
vente de la boisson et un autre commerce
9) Quel est le délai de paiement de la licence pour les anciens contribuables ?
10) Quel est le délai de paiement de la licence pour les nouveaux contribuables ?
11) Quels sont les éléments devant se retrouver dans un titre de licence ?
12) Comment se passe le Contrôle du paiement de la licence dans les Centres des Impôts ?
13) Quelles sont les Obligations Déclaratives auxquelles sont tenus les Opérateurs Économiques qui
entreprennent des activités passibles à la contribution des licences au Cameroun ?

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14) Expliciter les Obligations d’Affichage du Titre de licence par tout contribuable soumis à la
contribution des licences au Cameroun ?
15) Quelles sanctions encourent les contribuables passibles à la contribution des licences dans les cas
suivants :
- défaut de renseignement
- payement tardif
- défaut d’affichage de titre de licence
- défaut de déclaration d’existence
- fausse déclaration
- exercice illégal d’une activité
- exercice d’activité interdite
Exercice N°3 : Application N°1
05 (cinq) Opérateurs Économiques ont réalisé pour le compte de l’année 2012 les chiffres d’affaires suivants :
- Opérateur Économique 1 1 800 000 000 FCFA
- Opérateur Économique 2 2 603 000 000 FCFA
- Opérateur Économique 3 8 700 000 000 FCFA
- Opérateur Économique 4 2 000 000 000 FCFA
- Opérateur Économique 5 36 000 000 000 FCFA
TAF : 1- Calculer le chiffre d’affaires, base de calcul de la patente pour chaque Opérateur Économique
2- En supposant que ces Opérateurs Économiques sont installés à Douala et que le barème de calcul
de la Taxe Communale (Taxe de Développement Local) dans cette ville est la suivante, présenter le Titre de
Patente de chaque Opérateur Économique. La borne supérieure est retenue dans le barème de calcul de la
patente.

Tableau des classes des patentes et fourchettes correspondantes


Tranches de chiffre d’affaires (CA) annuel Classes Fourchettes des taux
C.A. égal ou supérieur à 2 milliards de F 1ère 0,075% à 0,0875%
C.A. au moins égal à 1 milliard et inférieur à 2 milliards de F 2ème 0,0875% à 0,0100%
C.A. au moins égal à 500 millions et inférieur à 1 milliard de F 3ème 0,100% à 0,108%
C.A. au moins égal à 300 millions et inférieur à 500 millions de F 4ème 0,108% à 0,116%
C.A. au moins égal à 100 millions et inférieur à 300 millions de F 5ème 0,133% à 0,150%
C.A. au moins égal à 10 millions et inférieur à 100 millions de F 6ème 0,158% à 0,16%
C.A. au moins égal à 5 millions et inférieur à 10 millions de F. 7ème 0,283% à 0,400%
Taxe de développement local
Pour les assujettis à l’impôt libératoire ou à la contribution à la patente :
- Impôt en principal égal ou inférieur à 30 000 F : 7 500 F/an
- Impôt en principal compris entre 30 001 et 60 000 F : 9 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 60 001 et 100 000 F : 15 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 100 001 et 150 000 F : 22 500 F/an ;

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- Impôt en principal compris entre 150 001 et 200 000 F : 30 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 200 001 et 300 000 F : 45 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 300 001 et 400 000 F : 60 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 400 001 et 500 000 F : 75 000 F/an ;
- Impôt en principal supérieur à 500 000 F : 90 000 F/an.
Exercice N°4 : Application N°2
M. NANA est un Transporteur interurbain de personnes par minibus et cars ; il assure la ligne Douala –
Bangangté.Il a 04 véhicules de 49 places. La borne inférieure des taux est retenue pour le calcul du principal de
la patente.
1- Présenter son titre de patente
2- Préciser son régime d’imposition
3- Calculer son IRPP
Exercice N°5 : Application N°3
Mlle LAFRANCE fait dans le transport interurbain de personnes par cars et minibus.Elle exploite 16
véhicules de 35 places chacun.Son chiffre d’affaires pour l’année 2008 est de 1.815 000 000 FCFA.Mlle
LAFRANCE est basée à Douala.
1- Calculer le Principal de la Patente que devra supporter cette Opératrice Économique.
2- Reprendre la question précédente en supposant qu’elle a 02 cars de 70 places
(Chiffre d’affaires 1. 000 000 000.
3- Préciser son régime d’imposition
Exercice N°6 : Application N°4
M. GUDO exploite 03 cars de transport pour assurer le transport interurbain de personnes entre Douala
et Yaoundé. Chaque car comporte 70 places
TAF : Calculer le principal de la patente que devra supporter M. GUDO
Chiffre d’affaires 6 006 150 000(borne supérieure retenue dans le barème de calcul de la patente)
Exercice N°7 : Application N°5
M. OTTOU est un transporteur de marchandises. Il détient 05 camions de 65 tonnes chacun. Le poids à
vide de chaque véhicule est de 23 tonnes.
TAF : Calculer le principal de la patente de ce transporteur.
Exercice N°8 : Application N°6
La SA F.F.G exploite une compagnie de voyage dénommée « le plus ignorant est celui qui ne voyage
pas ».Elle est basée à Douala et a un parc de 47 véhicules de 70 places qui assurent la liaison Douala -
Yaoundé.La recette journalière par bus est de 1 260 000FCFA et chaque bus travaille 06 jours sur 07
TAF : calculer la base de calcul de la patente et le principal de la patente.
Exercice N°9 : Application N°7
La Société « Nul Ne Peut Aller au Ciel Sans Boire du Vin » vend des boissons assujetties à la
contribution des licences.

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Le chiffre d’affaires déclaré pour le calcul de sa licence pour les boissons alcoolisées s’élève à
38 000 000 et pour les boissons non alcoolisés 25 800 000
TAF : déterminer le principal de la licence de cette société
NB : on suppose CiterisParibus que la borne inférieure est retenue pour le calcul de la patente
Exercice N°10 : Application N°8
La Société « le Vin est Très Bon » vend des boissons alcoolisées. Le chiffre d’affaires déclaré pour le
calcul de ses impôts sur les activités pour l’exercice 2012 s’élève à 875 000 000.
Cette société est installée à Yaoundé et sa taxe communale est de 84 000
TAF : En supposant que la borne supérieure est retenue pour le calcul de la contribution des patente, déterminer
la montant de l’impôt dû par cette société.
Exercice N°11 : Application N°9
La SA FLG vend des boissons alcoolisées et les produits alimentaires le chiffre d’affaires déclaré pour
le calcul sa patente et licence est pour l’exercice 2012 s’élève à 923 000 000 dont 604 000 000 de vente de
boisson. Cette société est basée à Yaoundé et sa taxe communale s’élève à 125 000.
TAF : En supposant que la borne supérieure est retenue dans la fourchette des taux de patente, déterminer le
montant de ses impôts sur les activités.
Exercice N°12 : Application N°10
Vous êtes Consultant Fiscal. A la fin de l’exercice 2002, certains opérateurs économiques viennent
solliciter vos services :
- M. TSAFACK est un transporteur interurbain de personnes, propriétaire de 04 cars de 48 places
marchandes chacune.
- M. DECA est un commerçant non importateur qui vend les boissons alcoolisées et qui a réalisé un
CAHT annuel de 88 000 000 F
- M. ELON, Directeur d’une SA qui réalisé un CAHT annuel de 370.500. 000 F
Ces différents opérateurs sont installés à Douala. Pour effecteur ce travail, vous avez regroupé un
certain nombre de documents (voir annexes 1, 2, 3, 4).
Travail à Faire
1- Quels sont les différents régimes d’imposition en matière des BIC en utilisant le critère Chiffre
d’Affaires ?
2- Déterminer le montant de l’impôt sur le revenu de M. TSAFACK
3- Déterminer le montant de l’impôt sur le Bénéfice de M DECA
4- Calculer le montant de licence de M DECA
5- Déterminer le montant de la patente de M. TSAFACK et celui de la SA dont M. ELON est le Directeur
6- Quel est délai de paiement en matière de patente ?
7- Quelles sont les sanctions en matière de patente pour :Défaut de renseignement ; Défaut d’affichage ;
Règlement hors délai
Annexes 1 : Rappel
Pour les transporteurs de personnes et par véhicules de moins de 50 places, la patente est calculée ainsi

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- taxe déterminée : 27 500 F


- Taxe variable : 1 250 par place marchande à partir de la 11ème place
Annexe 2 : Taux de la patente pour la ville de Douala
Tranches de Chiffre d’Affaires Classe de la Patente Taux
CA > 2 000 000000 1ère 0,0875%
1 000 000 000 < CA< 2 000 000 000 2ème 0,100%
500 000 000 < CA< 1 000 000 000 3ème 0,108%
300 000 000 < CA< 500 000 000 4ème 0,116%
100 000 000 < CA< 300 000 000 5ème 0,150%
15 000 000 < CA< 100 000 000 6ème 0,160%
5 000 000 < CA< 15 000 000 7ème 0,400%
Pour les contribuables réalisant un CA annuel supérieur à 2 000 000 000, il est prévu un abattement de
5% par tranche de 500 000 000 F avec un maximum de 30%.
Annexe 3 : Barème de la Taxe Communale pour les Patentables de Douala
Principal de la Patente Taxe Communale
Jusqu’à 30 000 7 500
Jusqu’à 60 000 9 000
Jusqu’à 100 000 15 000
Jusqu’à 150 000 22 500
Jusqu’à 200 000 30 000
Jusqu’à 300 000 45 000
Jusqu’à 400 000 60 000
Jusqu’à 500 000 75 000
Plus de 500 000 90 000
Annexe 4 :Calcul de la Licence
Les tarifs de la contribution des licences:
Nature de l’activité Activités assujetties à Activités soumises à l’impôt libératoire
la Licence
Classe de licence Éléments de base Contribution de la patente Montant de l’impôt libératoire
1ère classe Boissons non 02 fois la contribution de 1 fois le montant de l’impôt
alcoolisées la patente libératoire
2ème classe Boissons alcoolisées 04 fois contribution de la 2 fois le montant de
patente l’impôt libératoire
Exercice N°13 : Application N°11
L’Entreprise BLECAM basée à Douala est une entreprise commerciale spécialisée dans l’agro-
alimentaire.
Pour le compte de l’année 1999/2000, elle a réalisé un CAHT DE 2 200 000 000F. La taxe communale
due est de 100 000 F par entreprise.
DOUALA VOYAGE est une agence de voyage basée également à Douala. Elle dispose de 2 cars
« coaster » de 60 places qui desservent la ligne Douala – Yaoundé.
TAF :
a. Établir le titre de patente pour BLECAM et un autre pour DOUALAVOYAGE
b. Comment se paie la patente (périodicité)
c. Quelles sanctions sont prévues pour non-paiement de la patente ? pour non affichage de la patente. ?
d. Citer quatre personnes exemptées de la patente
Annexe : Taux de la patente pour la ville de Douala

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Tranches de Chiffre d’Affaires Classe de la Patente Taux


CA > 2 000 000000 1èr 0,0875%
1 000 000 000 < CA< 2 000 000 000 2ème 0,100%
500 000 000 < CA< 1 000 000 000 3ème 0,108%
300 000 000 < CA< 500 000 000 4ème 0,116%
100 000 000 < CA< 300 000 000 5ème 0,150%
15 000 000 < CA< 100 000 000 6ème 0,160%
5 000 000 < CA< 15 000 000 7ème 0,400%

Exercice N°14 : Application N°12


1 - Préciser les différentes catégories de l’impôt libératoire
2- Madame WANDJI a mis sur pied à NGOUSSO Yaoundé une boutique de distribution des produits
alimentaires. Le chiffre d’affaires prévisionnel est 3 200 000 F CFA. Les portes de la boutique ont été ouvertes
le 12 février 2013. De quelle catégorie de l’impôt libératoire relève ce contribuable ? Quelle est la date limite de
déclaration de l’existence de l’activité ?
Exercice N°15 : Application N°13
Le 28 février 2012, Monsieur OKALA a payé sa patente annuelle pour un montant brut de 360.000 F
CFA. Le 18 juin 2012, le promoteur fait faillite.
TAF :
(1) Déterminer le montant de la patente consommée
(2) Peut-il obtenir le remboursement de la fraction non consommée de la patente ?
(3) Si oui, quel est le délai requis pour obtenir de l’Administration Fiscale ce remboursement ?
Exercice N°16 : Application N°14
La SA FLG a réalisé pour le compte de l’année 2012 un chiffre d’affaires annuel HT de 1.900.000.000
F CFA. Cette entreprise est basée à Yaoundé et fait dans la distribution des produits agroalimentaires. On vous
donne par ailleurs le barème suivant pour le calcul de la patente et celui de la taxe de développement local :
Tableau des classes des patentes et fourchettes correspondantes
Tranches de chiffre d’affaires (CA) annuel Classes Fourchettes des taux
C.A. égal ou supérieur à 2 milliards de F 1ère 0,075% à 0,0875%
C.A. au moins égal à 1 milliard et inférieur à 2 milliards de F 2ème 0,0875% à 0,0100%
C.A. au moins égal à 500 millions et inférieur à 1 milliard de F 3ème 0,100% à 0,108%
C.A. au moins égal à 300 millions et inférieur à 500 millions de F 4ème 0,108% à 0,116%
C.A. au moins égal à 100 millions et inférieur à 300 millions de F 5ème 0,133% à 0,150%
C.A. au moins égal à 10 millions et inférieur à 100 millions de F 6ème 0,158% à 0,16%
C.A. au moins égal à 5 millions et inférieur à 10 millions de F. 7ème 0,283% à 0,400%
Taxe de développement local
Pour les assujettis à l’impôt libératoire ou à la contribution à la patente :
- Impôt en principal égal ou inférieur à 30 000 F : 7 500 F/an
- Impôt en principal compris entre 30 001 et 60 000 F : 9 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 60 001 et 100 000 F : 15 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 100 001 et 150 000 F : 22 500 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 150 001 et 200 000 F : 30 000 F/an ; 242

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- Impôt en principal compris entre 200 001 et 300 000 F : 45 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 300 001 et 400 000 F : 60 000 F/an ;
- Impôt en principal compris entre 400 001 et 500 000 F : 75 000 F/an ;
- Impôt en principal supérieur à 500 000 F : 90 000 F/an.

TAF :
Déterminer le montant de la contribution des patentes en supposant que la borne inférieure des taux est
retenue pour le calcul du principal théorique de la patente.
Exercice N°17 : Application N°15
Monsieur CASTEL est transporteur interurbain de marchandises. Il assure la ligne Yaoundé-Baham. Il
est détenteur de deux véhicules de 76 tonnes. Chaque véhicule à vide pèse 13 tonnes. On vous demande de
calculer le montant de la patente que doit supporter Monsieur CASTEL pour l’année (la borne inférieure est
retenue pour le calcul du principal théorique de la patente).
Exercice N°18 : Application N°16
1- Une entreprise installée à Douala est spécialisée dans la vente des boissons. Pour le compte de l’année
2012,elle a déclaré les chiffres d’affaires suivants :
- Vente de boissons alcoolisées : 250.000.000
- Vente des boissons non alcoolisées : 360.000.000
Déterminer le principal de la licence sachant que la borne inférieure est retenue dans le barème de calcul
de la patente. Présenter les titres de patente en vous appuyant sur le barème de calcul de la patente et de la taxe
de développement local.
2- Un autre Établissement spécialisé dans la vente de boissons et le commerce général dénommé « Le
Reposoir Des Amoureux » a réalisé pour le compte de l’année 2012 les CA suivants :
- Vente de boissons alcoolisées : 900.000.000
- Vente des produits alimentaires : 600.000.000.
La borne inférieure est retenue dans le barème de calcul de la patente. On vous demande de présenter le titre de
patente devant contenir la licence.
3- Un établissement dénommé « la cachette des viveurs » a réalisé pour le compte de l’année 2012 les CA
suivants :
- Vente de boissons non alcoolisées : 1.500.000.000
- Vente de boissons alcoolisées : 3.000.000.000
- Vente de la pâtisserie : 1.700.000.000
Calculer la contribution des licences sachant que la borne inférieure est retenue dans le calcul de la
patente en vous appuyant sur le barème de la TDL.
Les tarifs de la contribution des licences:
Nature de l’activité Activités assujetties à la Licence Activités soumises à l’impôt
libératoire
Classe de licence Éléments de base Contribution de la patente Montant de l’impôt libératoire

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1ère classe Boissons non 02 fois la contribution de 1 fois le montant de l’impôt


alcoolisées la patente libératoire
2ème classe Boissons alcoolisées 04 fois contribution de la 2 fois le montant de
patente l’impôt libératoire

TRAVAUX DIRIGÉS N°5 : la TVA

Centres d’intérêt : Renforcement et Évaluation des Capacités des Étudiants sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA)
Exercice 1 : Contrôle de Connaissances
1) Distinguer le redevable réel du redevable légal en matière de TVA
2) Quelle est la sanction en matière TVA en cas de règlement tardif.
3) Quelle sanction court un contribuable qui s’est abstenu de souscrire sa déclaration dans le délai.
4) Quelle sanction court un contribuable qui après une mise en demeure n’a pas souscrit sa déclaration
5) Un contribuable assujetti à l’impôt libératoire peut-il être passible à la TVA.
6) Expliciter la notion de territorialité en matière de TVA.
7) Distinguer le fait générateur de l’exigibilité en matière de TVA et du droit d’accise
8) Expliciter en matière de TVA et du droit d’accise quand interviennent le fait générateur et l’exigibilité
dans les cas suivants :
a. livraison des biens
b. opérations immobilières
c. livraison à soi-même
d. les importations
e. prestations des services
f. locations des terrains aménagés ou de locaux nus effectués par les professionnels
g. opérations de crédit à la consommation ou de crédit bail
9) Préciser en matière de TVA :
i. L’option pour les débits
ii. La TVA d’après les encaissement
10) Préciser en commentant les régimes d’imposition en matière de TVA
11) A l’aide d’un exemple pratique, montrer qu’en matière de TVA, celui qui supporte en définitive la
TVA est le consommateur final et les autres intervenants sont uniquement des intermédiaires
12) Préciser la notion de prorata en matière de TVA.
13) Distinguer le prorata provisoire du prorata définitif.
14) Expliciter la notion du prorata et secteurs d’activité distincts en matière de TVA.
APPLICATIONS
Exercice 2

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Le prix de vente toute taxe comprise (droit d’accise et TVA) des boissons alcoolisées livrées par les
Brasseries au Cameroun (SABC) aux distributeurs s’élève à 82 793 250 FCFA

TAF : Déterminer le prix de vente hors taxe, le montant du droit d’accise et celui de la TVA
Exercice 3
Soit une entreprise créée le 1er juillet N et présentant les données suivantes :
Mois Juillet Août Sept Oct. Novembre Décembre
TVA
TVA sur vente 1 200 000 880 000 900 000 1 440 000 1 600 000 1 980 000
TVA sur achat 700 000 1 000.000 500 000 1 280.000 1 800.000 1 880. 000
TAF : Déterminer le montant de la TVA ou du crédit de TVA au titre de chaque mois en indiquant la date limite
de déclaration
Exercice 4
Soient 7.500.000, 15.000.000 et 25.000.000 les valeurs ajoutées respectives d’un forestier, d’un fabricant de
chambre à coucher et d’un marchand de meubles tous assujettis au régime du réel de la TVA.
Les achats externes effectués par le forestier dans le cadre de son exploitation s’élèvent à 2 500.000
TAF :
1) Déterminer à travers le mécanisme de déduction, le montant de la TVA payé aux différents stades du
cycle
2) Quel est le montant de la TVA supporté par l’utilisateur de la chambre à coucher (consommateur Final).
Exercice 5
La société S a acquis deux immobilisations :
- Le matériel industriel A : 16 098 750 TTC
- Le matériel industriel B : 19 388.000 TTC
Ces acquisitions ont eu lieu respectivement le 1er Juillet 2 000 et le 1er Avril 2 003.
Taux de la TVA 19,25%. La durée de vie de chacune de ces immobilisations est de 8 ans.
Elles ont été cédées le 31mai 2005 respectivement à 8.000.000 HT et à 6.000.000 HT à des non
professionnels en matériels d’occasion.
TAF :
1) Déterminer pour chacune de ces immobilisations le montant de la TVA reversé au Trésor au titre de la
régularisation du fait de la cession
2) Déterminer pour chacune de ces immobilisations le montant de la TVA collectée sur vente
3) Déterminer pour chacune de ces immobilisations le montant de la TVA reversé au Trésor en définitive
Exercice 6
Un grand magasin M prévoit les recettes fiscales suivantes pour l’année 2010 :
- Vente de vestimentaire 118.700.000 TTC
- Vente d’engrais 20.000.000
- Vente de pâtisseries 71 220.000 TTC

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- Vente de Boulangerie 25 000.000


- Remboursement de débours 5 000.000
TAF :
1) Quel est le prorata provisoire pour 2010 ?
2) Déterminer le montant de la TVA que ce magasin devra reverser au Trésor au titre du mois de mars
2011 sachant que le total de la TVA facturée au titre de ce mois s’ élève à 17 700.000 et que la TVA facturée
par les fournisseur au titre du même mois s’est élevée à 10 500.000.
Exercice 7
M GUDO exploite une entreprise commerciale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est de 29.700.000
FCFA pour le compte de l’année 2012.
TAF :
1)- quel est son régime d’imposition ?
2)- peut-il opter pour un autre régime ? Si oui lequel ? Justifier votre réponse
Au cours de l’année 2013, son chiffre d’affaires est tombé à 9.600.000 FCFA.
3)- quel est son régime d’imposition ?
Exercice 8
M. ONANA est un Exploitant Forestier. Pour le compte de l’année 2012 son chiffre d’affaires annuel hors
Taxe est de 9.500.000 FCFA. Quel son régime d’imposition ?
Exercice 9
Les Brasseries du Cameroun (SABC) relevant du régime du réel en matière de TVA a réalisé les
opérations suivantes assujetties à la TVA et aux DA :
- Achat des whiskies : 134.156.250 TTC
- Acquisition de véhicule de tourisme d’une cylindrée de 3500 cm 3 : 623.826.562,5TTC
TAF
1)- Déterminer le montant de la TVA pour chacune des opérations ci-dessus, celui du DA, le prix HT, le
prix hors DA.
2)- Sachant que la marge bénéficiaire sur la vente de whisky est de 30% du prix d’Achat hors HT,
déterminer, le prix de vente TTC des whiskies.
Exercice 10
La S.A. FLG assujettie à la TVA au régime réel a réalisé les opérations suivantes :
- Achat des bijoux : 2.560.000 F HT (TVA et DA non compris) ;
- Acquisition d’un véhicule de tourisme de 2 000 de cylindrée : 88. 000 000 HT (hors TVA, hors DA).
TAF Déterminer pour chacune des opérations ci-dessus le montant du DA, de la TVA et le montant TTC.
Exercice 11.
La S.A. FLG est une entreprise qui relève du régime réel. Elle a réalisé les opérations suivantes au cours du 1 er
trimestre de l’exercice 2013 exprimées en HT.
- Les achats :
Janvier : 255.000.000
Février : 462.000.000

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Mars : 294 000 000


- Ventes :
Janvier : 480 000 000
Février : 372 000 000
Mars : 750 000 000
TAF : Pour chacun des mois ci-dessus, déterminer le montant de la TVA due à reverser au trésor ou le crédit de
TVA et donner la date limite de déclaration.
Exercice 12 : La S.A. FLG est un assujetti partiel à la TVA. Elle relève du régime réel. À la fin de l’année
2012, le CA se décompose comme suit :
- Vente des produits imposables sur le territoire national : 1 973 062 800 F TTC !
- Vente de produits exonérés : 1 566 048 000 HT ;
- Exportation des produits imposables : 2 010 960 000 HT.
Les opérations réalisées au cours du mois de janvier et février 2013, se présentent comme suit exprimées en
HT :
Achats :
- Janvier : 193 800 000
- Février : 232 500 000

Ventes
 Ventes des produits imposables sur le territoire
national
- Janvier : 259 440 000
- Février : 202 440 000

 Exportation des produits imposables


- Janvier : 167 580 000
- Février : 211 896 000
 Produits exonérés
- Janvier : 105 000 000
- Février : 97 320 000
TAF
1)- Déterminer le prorata définitif de l’exercice 2012.
2)- Pour chaque mois de février et janvier, déterminer le montant de la TVA à reverser au trésor ou le crédit
de TVA.
Exercice 13
Le CA de l’exercice 2012 d’une entreprise assujettie à la TVA et relevant du régime réel se décompose
comme suit :
- Affaires soumises à la TVA : 26 105 000 ;
- Affaires non soumises à la TVA : 3 700 000 ;
- Exportation des produits imposables : 8.320.000
Par ailleurs, les opérations réalisées au moins de février 2013 par cette entreprise sont les suivantes :
Achats :
- Matières premières et services utilisés pour les affaires soumises à la TVA : 1.480.000 ;
- Frais généraux ventilés suivant leur affectation ;

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2. Affaires soumises à la TVA : 316 000 ;


3. Affaires non soumises à la TVA : 80 000 ;
4. Exportation (achat des produits destinés à l’exportation) : 140 000.
Ventes :
- Affaires soumises à la TVA : 2.400 000 ;
- Affaires non soumises à la TVA : 780.000 ;
- Exportation soumises à la TVA : 1.260.000.
TAF
1)- Déterminer la TVA à reverser au trésor au titre de la déclaration du mois de février 2013 dans
l’hypothèse où l’entreprise est organisée en secteurs d’activités distincts (S1 : affaires soumises à la TVA,
S2 : affaires exonérées).
2)- Déterminer la TVA à reverser au trésor au titre de la déclaration du mois de février 2013 dans
l’hypothèse où l’entreprise n’est pas organisée en secteurs d’activités (dans ce cas, les frais généraux ne
seront pas répartis).
3)- Cette entreprise a-t-elle intérêt à s’organiser en secteur d’activité ? Pourquoi ?
Exercice 14 : La S.A. FLG est un assujetti à la TVA au régime du réel. Elle a appliqué au cours de l’exercice
2012 un prorata de 20%. Ceci a permis de déduire une TVA de 300 000 000.
TAF : Déterminer le montant de la régularisation et donner sa nature si en fin d’exercice, le prorata réel est de
30%, 15%, 8%.
Exercice 15: Une immobilisation est acquise le 1er juin 2013 à 14.906.250 TTC par chèque bancaires. Sa durée
de vie est de 5 ans. Le prorata provisoire de déduction de l’exercice est de 80%. Le prorata définitif de
l’exercice 2013 est de 68%.
TAF
1)- Calculer le coût d’acquisition de l’immobilisation au 01/06/2013.
2)- Calculer le coût définitif d’acquisition de l’immobilisation en fin d’exercice 2013.
Exercice 16
Une immobilisation est acquise par la S.A. FLG le 1er mai 2004 à 47 700 000 TTC. Sa durée de vie est
de 8 ans. Cette immobilisation a été cédée le 30/06/2006 à 47 500 000 à un non professionnel en matériel
d’occasion.
TAF : Déterminer le montant de la TVA à reverser au trésor dans les hypothèses suivantes :
1)- Prorata réel de déduction de l’exercice 2004 : 100%.
2)- Prorata réel de déduction de l’exercice 2004 : 80%.
Exercice 17
La S.A. FLG a acquis le 01/03/05 une immobilisation à 85.860.000 TTC. Sa durée de vie est de 10 ans.
Le prorata réel de déduction de l’exercice 2005 est de 80%
TAF : Calculer le montant de la régularisation de la TVA et donner sa nature dans les cas suivants :
1)- Prorata de l’exercice 2006 : 60%.
2)- Prorata réel de l’exercice 2007 : 90%.
3)- Prorata réel de l’exercice 2008 : 76%.
4)- Prorata réel de l’exercice 2009 : 68%.

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5)- Prorata réel de l’exercice 2010 : 70%.


6)- Prorata réel de l’exercice 2011 : 79%.
7) Prorata réel de l’exercice 2012 : 93%.
Exercice 18
La S.A. FLG a envoyé la facture suivante à sa cliente Marie Labelle. PVHT = 7 000 000, TVA =
19,25% soit 1.347.500, PVTTC = 8 347 500
La S.A. FLG, après plusieurs relances infructueuses s’aperçoit que la client Marie Labelle est en faillite
et ne pourra plus rien payer.
TAF : Que doit faire la S.A. FLG en matière de TVA.

TRAVAUX DIRIGÉS N°6 : EXERCICES DE HAUTES RÉFLEXIONS SUR


LA TVA
CENTRES D’INTERETS
Ces Exercices ont pour Préoccupation d’Approfondir la Compréhension en Matière de TVA
Exercice 1 : TVA et Régularisations sur les Immobilisations
La SA « FLG »est un assujetti partiel et relève du Régime Réel de TVA. Elle a acquis le 01/06/2003 un
matériel A à 57 240 000 FCFA toutes taxes comprises ainsi qu’un matériel B évalué toutes taxes comprises à
64 395 000 FCFA. Taux de la TVA 19,25%. La durée de vie de l’immobilisation A est de 8 ans et celle du
Matériel B est de 10 ans. Le prorata provisoire de l’exercice 2003 est de 77 % et le prorata définitif du même
exercice est de 80%.
TAF:
1) Déterminer pour chacune des immobilisations ci-dessus le montant de la TVA récupérable (TVA sur
Achat) au cours de l’exercice 2003 et dire dans quelle déclaration ces montants ont été imputés.
2) Calculer le montant de la TVA à régulariser pour chacune des immobilisations A et B à la fin de
l’exercice 2003 en donnant la nature de chaque régularisation
3) L’immobilisation B a été cédée le 31 août 2006 à un particulier qui n’est pas un professionnel en
matériel d’occasion à 36 400 000 FCFA hors taxes. Calculer la TVA à reverser au Trésor par rapport à cette
opération. (régulariser la TVA).
4) Par rapport à l’immobilisation A, calculer les montants des régularisations ultérieures en donnant leurs
natures dans les Hypothèses suivantes :
4-1) Prorata définitif de l’exercice 2004 60%
4-2) Prorata définitif de l’exercice 2005 90%
4-3) Prorata définitif de l’exercice 2006 75 %
4-4) Prorata définitif de l’exercice 2007 78 %
4-5) Prorata définitif de l’exercice 2008 83%
Exercice 2 : TVA et Calcul du Cout Définitif d’Acquisition des Immobilisations (Base d’Amortissement
des Immobilisations)

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Un matériel industriel est acquis le 31 mars 2010 au montant TTC de 35 775 000 durée de vie : 5ans.
TAF :
1) Calculer le coût définitif d’acquisition de l’immobilisation le 31 Mars 2010 dans les cas suivants :
a- Prorata provisoire = 8%
b- Prorata provisoire = 25 %
c- Prorata provisoire = 100 %
2) Calculer le coût définitif d’acquisition de l’immobilisation le 31 Décembre 2010 sachant que le prorata
définitif au 31 décembre 2010 est de 80%.
Exercice 3 : TVA et Régime des Opérations Faites avec l’Étranger
Quel est en matière de TVA le régime fiscal des opérations faites avec l’étranger ?
Exercice 4 : TVA et Régularisations sur Immobilisation
L’entreprise KAMET a acquis en Août 2005 une immobilisation dont la durée de vie est de 8 ans à
101.362.500 F CFA TTC (taux 19,25%). Elle est assujettie partielle à la TVA car elle réalise des opérations
imposables et des opérations exonérées. N’étant pas organisée en secteurs d’activités, elle calcule la TVA
récupérable en utilisant le prorata de déduction. Le prorata provisoire de l’exercice 2005 est de 65%. À l’issu de
l’exercice 2005, le prorata définitif est de 75%. Cette immobilisation a été cédée le 30 octobre 2008 à
28.540.000 F CFA hors taxes à un non professionnel en matériels d’occasion.
TAF :
1) Déterminer le coût d’acquisition de cette immobilisation en août 2005
2) Déterminer le coût définitif d’acquisition de cette immobilisation à la fin de l’exercice 2005
3) Déterminer le montant de la TVA récupérée au cours de l’exercice 2005 par rapport à cette
immobilisation
4) Calculer par rapport à cette immobilisation le montant de la régularisation de la TVA en fin d’exercice
2005 et donner sa nature
5) Les prorata ultérieurs de l’exercice 2005 se présentent ainsi :
a. Prorata 2006 : 68%
b. Prorata 2007 : 87%
Calculer pour chacun des exercices ci-dessus le montant de la régularisation de la TVA et donner la
nature
6) Calculer le montant de la régularisation TVA au 31/12/2008 par rapport à cette immobilisation et
donner sa nature.
Exercice 5 : TVA et Régularisation sur Cession : Régularisation de la TVA initialement déduite (cas des
immobilisations)
Soit une immobilisation acquise le 24 novembre 2003 qui a fait l’objet d’une déduction de 1000 francs.
Cette immobilisation est cédée sans TVA le 03 avril 2004, soit 3 ans avant le délai légal de cinq ans. Il y a lieu
de procéder au reversement d’une partie de la TVA initialement déduite.
Travail à faire :
Procéder à la régularisation de la TVA initialement déduite

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Exercice 6 : Cas particulier de détermination de la base d’imposition


L’entreprise GUSSY Sarl spécialisée dans la confection et la vente du linge de maison a réalisé à titre
gratuit des prestations au profit de son gérant. Le prix de revient desdites prestations se présent ainsi qu’il suit :
Confection de 15 rideaux de 4 mètres de longueur chacun : 375 000 FCFA HT
Confection de 30 grandes serviettes de bains : 150 000 FCFA HT
Confection de 6 paires de draps : 180 000 FCFA HT
Confection de 25 sets de tables : 250 000 FCFA HT
TAF : Calculer la base d’imposition
Exercice 07 : Détermination de la base imposable en cas d’importation ou d’introduction de biens
L’entreprise OMEGA importe des cigarettes de France ; les frais y relatifs sont les suivants :
-Prix d’achat : 10 millions ;
-Frais d’assurance : 2 millions ;
-Frais de transport : 1 million.
L’on considère que les droits de douane représentent 30% de la valeur imposable en douane.
TAF :
1) – Déterminer la base d’imposition
2) Déterminer la base d’imposition en supposant la marchandise est importée du Gabon
Exercice 08
Supposons un industriel A qui vend un bien a un grossiste B pour un prix hors taxe de 10 000 FCFA
marge brute incluse. Le grossiste le revend à son tour à un consommateur C pour un prix hors taxes de 13 000
FCFA marge incluse.
On suppose que la valeur ajoutée de l’industriel est de 1 000 et que la marge du grossiste est de 3000
TAF :
1) Déterminer à travers le mécanisme de déduction, le montant de la TVA payé aux différents stades du
cycle.
2) Quel est le montant de la TVA supporté par le consommateur final C.
Exercice 09 : Régime dérogatoire ; impôt pour les débits
La société camerounaise des constructions est une entreprise de travaux immobiliers qui a réalisé en
2008 un chiffre d’affaire de 770 548 000 FCFA. Son activité consiste en la construction des locaux neufs.
1. Au cours du mois de Février 2009, elle a facturé à ses clients :
- Des travaux réalisés en janvier pour 80 000 000 FCFA HT + 15 400 000 FCFA de TVA, soit 95 400 00
TTC ;
- Des travaux qu’elle a réalisés en février pour 65 000 000FCFA HT + 12 512 500 FCFA de TVA, soit
77 512 000 FCFA TTC.
Elle a perçu :
- Sur les travaux effectués en janvier ou précédemment : par caisse 15 742 000 FCFA et par banque 66 412 000
FCFA ;
- Sur des travaux facturés en février 2009 : par caisse 400 000 000 FCFA et par banque 40 600 000 FCFA ;

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- à titre d’avance sur les travaux qu’elle n’a pas encore achevés : 26 238 000 FCFA par banque.
2. Elle a acquis en février 2009 :
- un engin de terrassement pour un montant de 62 000 000 de F CFA HT ;
- une grue de chantier pour 44 000 000 de F CFA HT.
3. La TVA sur achats et frais généraux ouvrant droit à déduction au titre du mois de février 2009 s’élève à
1 405 500 FCFA.
Travail demandé :
Déterminer le montant de la TVA que la société camerounaise des constructions doit déclarer et acquitter au
CDI au titre du mois de février 2009 dans chacune des hypothèses suivantes :
- 1re hypothèse : l’entreprise n’acquitte pas la TVA d’après les débits ;
- 2e hypothèse : l’entreprise acquitte la TVA d’après les débits.
Exercice 10 : Détermination la base imposable aux droits d’accises (cas des emballages consignés)
La société DONNY Sarl spécialisée dans la distribution de boissons achète 5 000 casiers de bière auprès de
la société Anonyme des Brasseries du Cameroun. La facture se présente de la manière suivante :
- prix unitaire du casier : 5 400 francs ;
- quantité : 5 000.
- consignation d’emballage : 3 750 000 francs ;
- montant total hors taxes : 30 750 000 francs.
TAF : Déterminer la Base d’imposition de la TVA
Exercice 11 : La base d’imposition de la TVA : Cas des importations de biens
La société GUSSY S.A importe des bijoux d’Anvers (Belgique) ; les frais y relatifs sont les suivants :
- prix d’achat : 52 000 000;
- frais d’assurance : 12 500 000;
- frais de transport : 3 500 000
Travail à faire :
Sachant que les droits de douane représentent 30% de la valeur imposable telle que définie par le Code
des Douanes CEMAC, déterminer le montant des droits de d’accises dus lors du franchissement du cordon
douanier.
Exercice 12: détermination du prorata
1er cas :
Une entreprise X a réalisé un chiffre d’affaires annuel HT de 150 000 000, réparti ainsi qu’il suit :
- vente de produits assujettis à la TVA : 80 000 000 ;
- exportations : 40 000 000 ;
- produits exonérés de la TVA : 30 000 000.
T.A.F. Calculer son prorata de déduction:
2e cas :
La société Alpha, spécialisée dans le commerce général, a réalisé un chiffre d’affaires hors taxes de
12 000 000 FCFA au cours du mois de janvier 2010, réparti comme il suit :

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- chiffre d’affaires sur opérations imposables : 3 000 000


- ventes aux Missions diplomatiques : 2 000 000
- ventes à la société Euroil Ltd (exonérée de la TVA) : 3 000 000
- ventes aux associations à but non lucratif et reconnues d’utilité publique (exonérée de la TVA) :
2 500 000
- ventes d’engrais et gaz domestique : 1 500 000
- T.A.F. Calculer son prorata de déduction:
Exercice 13 : Enregistrement de la TVA supportée par les biens et services
La société LSA a réalisé les opérations suivantes en janvier 2009 :
- le 12 janvier, achat en espèces de marchandises : 10 000 000 FCFA TTC ;
- le 15 janvier, achat par banque d’un véhicule utilitaire : 40 000 000 FCFA TTC ;
- le 25 janvier, paiement par chèque de l’assurance transport : 200 000 FCFA TTC.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations ainsi que la TVA correspondante.
Exercice 14 : Enregistrement de la TVA collectée sur vente de biens et services
Il ressort de l’examen des documents comptables de la société Max Import-Export, les informations ci-après
au titre du mois de décembre de l’exercice 2008 :
- 02 décembre, vente comptant aux établissements Elgar de 2 tonnes d’huile de table pour un montant de
10 000 000 de F CFA TTC ;
- 14 décembre, vente à crédit au restaurant chinois de 12 tonnes de riz parfumé pour un montant de
40 000 000 de F CFA TTC ;
- 20 décembre, services de maintenance informatique réalisés chez le Sieur AMADOU facturés à 200 000
de F CFA TTC.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations ainsi que la TVA correspondante.
Exercice 15 : Enregistrement de la TVA afférente à une livraison à soi-même
Il ressort de l’examen de la comptabilité de la société Alpha, les données suivantes :
- retrait en février 2009 de son stock de matériels informatiques de 5 consommables informatiques,
destinés aux travaux d’entretien et de maintenance des ordinateurs de l’entreprise, et de 100 registres de
200 pages pour les utiliser dans les bureaux ;
- cout d’achat d’un consommable informatique : 40 000 F CFA ;
- cout de production d’un registre = 1 000 F CFA.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations et la TVA y relative.
Exercice 16 : Enregistrement de la TVA et des droits d’accises supportés sur achats
Au cours du mois de février 2009, la société « Alimentions MXL » a réalisé les opérations ci-après :
- le 04 février, importations de vins de raisins frais réglées par banque dont les détails de l’opération sont
les suivants :

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 Facture fournisseur : 8 000 000 F CFA ;


 Droit de douane : 1 200 000 F CFA ;
 Droits d’accises : (8 000 000 + 1 200 000) X 25% = 2 300 000 F CFA ;
 TVA : (9 200 000 + 2 300 000) X 19,25% = 2 213 750 F CFA ;
 Montant TTC : 13 713 750 F CFA
- le 10 février, achat en espèces de boissons maltées à la société Guinness Cameroun S.A dont le détail se
présente comme suit :
 Prix d’achat hors taxes : 2 000 000 F CFA ;
 Droit d’accises : 2 000 000 X 25% = 500 000 F CFA ;
 TVA : (2 000 000 + 500 000) = 2 500 000
 Montant TTC : 2 981 250 F CFA.
NB :
- Les droits de douanes et les droits d’accises rentrent dans la base d’imposition à la TVA à
l’importation ;
- La base d’imposition aux droits d’accises à l’importation est constituée du prix CAF ou le cas échéant
de la valeur transactionnelle et des droits de douane ;
- Pour des biens produits localement ou en CEMAC, la base d’imposition à la TVA est constituée par la
valeur sortie usine à l’exclusion des frais d’approche et les droits de d’accise ;
- La base d’imposition aux droits d’accises pour les produits locaux ou de la CEMAC est constituée par
la valeur sortie usine à l’exclusion des frais d’approche.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations ainsi que la TVA et les droits d’accises y afférents.
Exercice 17 : Enregistrement de la TVA et des droits d’accises sur ventes
Au cours du mois de janvier 2009, Guinness Cameroun a réalisé l’opération suivante :
05 janvier, vente à crédit des boissons maltées à son client ALIMA pour un montant TTC de 12 491 438 F
CFA selon le détail ci-après :
 Prix sortie usine : 8 380 000 F CFA ;
 Droit d’accises : 8 380 000 X 25% = 2 095 000 F CFA ;
 TVA : (8 380 000 + 2 095 000) X 19,25% = 2 016 438 F CFA.
 Montant TTC : 12 491 438 F CFA
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations ainsi que la TVA et les droits d’accises collectés.
Exercice 18 : Enregistrement de la déclaration et du paiement de la TVA et des droits d’accises
Il ressort de la balance des soldes de la société Alpha Import-Export, les informations suivantes au 05 mars
2009 :
 4431- TVA facturée sur ventes 8 100 000 F CFA
 4432- TVA facturée sur prestations de services 32 400 F CFA

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 4434- TVA facturée sur livraisons de biens


et services à soi-même 38 500 F CFA
 4451- TVA récupérable sur immobilisations 4 480 000 F CFA
 4452- TVA récupérable sur achats 1 620 000 F CFA
 4454- TVA déductible sur services extérieurs
et autres charges 70 900 F CFA
 446- Etat, autres taxes sur le chiffre d’affaires 2 095 000 F CFA
Travail à faire :
Établir la déclaration de la TVA et des droits d’accises du mois de février à déposer au centre des
impôts compétent au plus tard le 15 mars 2009 ; puis, enregistrer la déclaration et le paiement de la TVA et des
droits d’accises.
Exercice 19 : Enregistrement d’un crédit de TVA
Considérons dans l’exercice ci-dessus, la TVA récupérable sur immobilisation soit 12 000 000 de F
CFA, procéder à l’enregistrement de cette opération.
Exercice 20 : Cas d’une déclaration de TVA faisant apparaitre un impôt à reverser au trésor
public
Soit une entreprise qui réalise en janvier 2008 un chiffre d’affaires HT de 40 000 000 F CFA. En
décembre 2007, ces achats de marchandises se chiffrent à 20 000 000 F CFA HT et ses frais généraux ayant
supporté la TVA sont de l’ordre de 5 000 000 F CFA HT. En janvier, ses achats de biens et services ayant donné
lieu à facturation de la TVA s’élèvent à 25 000 000 F CFA HT.
Par ailleurs, l’entreprise a acquis en décembre un matériel pour un cout total de 6 000 000 F CFA HT.
Supposons que le taux de la TVA facturée est de 19,25%, à combien s’élèvera la TVA à reverser dans
les caisses de l’Etat au titre du mois de janvier 2008 ?

TRAVAUX DIRIGÉS N° 7: L’IMPÔT SUR LE CAPITAL

Exercice Unique
Par devant maître NGOUMBA notaire à Douala, quartier Akwa, a été constituée une société anonyme
dénommée « ENSAI » le 15 mai 2008.
Les actionnaires sont : Elessa, Ngwe, Sandie et Itong. Les apports se présentent ainsi :
Elessa
 Immeubles ……………………….120 000 000 F CFA
 Clientèle………………………….176 000 000 F CFA
 Matières et fournitures…………..62 960 000 F CFA
 Créances clients………………….32 240 000 F CFA
 Dettes envers les fournisseurs……144 000 000 F CFA.

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Il décide que sa participation dans le capital sera de 231 200 f CFA


Ngwe : Une machine industrielle évaluée à 432 000 000 F CFA. Cette immobilisation avait été achetée au
moins d’un emprunt obtenu auprès d’AFRILAND FIRST BANK. La société a décidé de reprendre à son passif
le reste de l’emprunt évaluée à un tiers (1/3) de la valeur de la machine.
Sandie : Un terrain urbain évalué à 360 000 000 de francs
Il n’a souscrit que 20 800 actions et 10 000 F est le reste qui sera payé plus tard par la société.
Itong : Du numéraire pour 144 000 000 F entièrement libéré.
TRAVAIL A FAIRE
3.1) Analyser dans un tableau en thème d’apport à titre pur et simple et d’apport à titre onéreux les apports
ci-dessus.
3.2) Déterminer au mieux des intérêts de la société le montant des droits d’enregistrement à payer par
rapport à sa contribution.
ANNEXE V-A : DROIT D’APPORT A TITRE ONEREUX
--Clientèle et achalandage…………………………15%
--Immeuble…………………………………………15%
--Marchandises, matières et fournitures……………2%
--Créances…………………………………………..2%
--Machine………………………………….………5%
--Terrain urbain……………………………………10%
ANNEXA V-B : DROITS DEGRESSIFS
Tranche d’apport Droit maximum par tranche Taux
De 0 à 750 000 750 000 2%
De 750 000 000 à 1 500 000 000 1 500 000 1,5%
De 1 500 000 000 à 3 000 000 3 000 000 1%
De 3 000 000 000 à 5 000 000 5 000 000 0,5%
Plus de 5 000 000 000 7 500 000 0,25%

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