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LES BENEFICES INDUSTRIELS

ET COMMERCIAUX

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PLAN DE LA SEQUENCE

 LES REVENUS IMPOSABLES


 LES PERSONNES IMPOSABLES
 LES EXONERATIONS
 LA TERRITORIALITE
 LA PERIODE D’IMPOSITION
 DETERMINATION DU BENEFICE : PRINCIPES GENERAUX
 LES OPERATIONS COURANTES
 LES CHARGES CALCULEES
 L’IMPOT SUR LES SOCIETES
 PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES PROFESSIONNELLES

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LES REVENUS IMPOSABLES 1/4
REVENUS

Revenus imposables par


Revenus imposables par
détermination de la loi (art.
nature (art. 34 du CGI)
35-I CGI)

Revenus imposables par « attraction »


(art. 155 CGI)

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Les revenus imposables : ARTICLE 34 DU CGI 2/4

 Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, pour


l'application de l'impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par des
personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession
commerciale, industrielle ou artisanale.
 CES ACTIVITES DOIVENT ETRE EXERCEES :
 De façon habituelle
 En toute indépendance
 Dans un but lucratif
ACTIVITES CONCERNEES :
De nature commerciale : telles que définies par les articles 121-1 et L 110-1 du Code
de Commerce
De nature industrielle : activité caractérisée par l'importance des moyens mis en œuvre
pour parvenir à :
- Produire des biens
- Réaliser des constructions
- Pratiquer des opérations de transports
De nature artisanale
L'artisan est un travailleur indépendant (qui n'a pas la qualité de salarié), inscrit au
Répertoire de Métiers et exerçant une activité manuelle exigeant une qualification.

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Les revenus imposables : ARTICLE 155 DU CGI (Extraits) 4/4

 Lorsqu'une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à des


opérations dont les résultats entrent dans la catégorie des bénéfices de
l'exploitation agricole ou dans celle des bénéfices des professions non
commerciales, il est tenu compte de ces résultats pour la détermination des
bénéfices industriels et commerciaux à comprendre dans les bases de
l'impôt sur le revenu.
 Lorsqu'un titulaire de bénéfices non commerciaux étend son activité à des
opérations dont les résultats entrent dans la catégorie des bénéfices de
l'exploitation agricole ou dans celle des bénéfices industriels et
commerciaux, il est tenu compte de ces résultats pour la détermination des
bénéfices non commerciaux à comprendre dans les bases de l'impôt sur le
revenu.

  Les bénéfices relevant des catégories BA ou BNC sont rattachés aux


résultats BIC, si l'activité accessoire est une simple extension de l'activité
industrielle et commerciale

Voir cas M. Lejeune

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Les revenus imposables : Cas Lejeune 1/2

 M. Lejeune envisage de s'installer, comme négociant en bestiaux, dans la région


d'Aurillac (Cantal). Quelque temps avant son installation, il vient vous consulter afin
d'obtenir un certain nombre d'informations sur sa future situation fiscale. Il
souhaiterait notamment avoir des réponses aux questions suivantes :

 1° M. Lejeune envisageant d'exercer son activité à titre individuel, comment seront


imposés les revenus de son activité ?
 M. Lejeune se livre à une activité commerciale et les revenus y afférents seront des
Bénéfice Industriels et Commerciaux (BIC)

 2° M. Lejeune souhaite exercer son activité dans le cadre d'exercices allant du 1''
octobre au 30 septembre de l'année suivante. Quels revenus devra-t-il déclarer en
février de chaque année au moment de la déclaration annuelle des revenus ?
 Lorsque l’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile, le revenu à
déclarer est celui du dernier exercice clos. Au cas présent, en 2020, M. Lejeune
déclarera le bénéfice (ou la perte) de l’exercice clos le 30 septembre 2019.
 3° M. Lejeune envisage d'étendre son activité en exploitant simultanément une petite
exploitation agricole, exploitation qui ne lui procurerait toutefois que des revenus très
inférieurs à ceux de son activité de marchand de bestiaux. Comment seront imposés
les revenus de l'exploitation agricole ?

6
Les revenus imposables : Cas Lejeune 2/2

 M. Lejeune exercera une activité agricole à titre accessoire. Les revenus qui en
découlent auront la nature de BIC. Il faut que les deux activités soient
complémentaires et que l’activité commerciale soit prépondérantes.
 4° M. Lejeune n'exclut pas la possibilité d'exercer également une activité de conseil
en élevage parallèlement, mais accessoirement, à son activité de négoce. Comment
seront imposés les revenus provenant de cette activité ?
 Là encore, il s’agit de BIC par attraction bien que l’activité de conseil soit une activité
non commerciale.

 5° M. Lejeune s'est marié en 2022 et son épouse est institutrice. M. Lejeune


souhaiterait savoir si son épouse devra déclarer ou non séparément ses propres
revenus professionnels.
 Le revenu imposable est un revenu commercial. En conséquence, M Lejeune doit
déclarer ses revenus personnels et ceux de son épouse. Notons que l’année du
mariage, les époux peuvent opter pour une imposition séparé s’ils estiment y avoir un
intérêt.

7
LES PERSONNES IMPOSABLES 1/4

REVENUS IMPOSABLES
SI SI

PERSONNES PERSONNES
PHYSIQUES MORALES

I.R. IS ou IR

Le statut des EIRL (Entreprises Individuelles à Responsabilité Limitée) n’est pas abordé

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LES PERSONNES IMPOSABLES 2/4

Les personnes physiques comprennent :


 les exploitants individuels
 les membres de sociétés de personnes et assimilées qui n’ont pas
opté pour l’impôt sur les sociétés. Régime défini par l’article 8 du
CGI :
 associés de SNC et commandités de sociétés en commandite simple
personnellement soumis à l’impôt sur le revenu pour la part de bénéfices
sociaux correspondant à leurs droits dans la société
 membres de sociétés civiles (sauf si objet commercial)
 membres de sociétés en participation qui sont indéfiniment responsables et
dont les noms et adresses ont été indiqués à l’Administration
 les membres de SARL de famille qui ont opté pour le régime des
sociétés de personnes
 les EURL créées par des personnes physiques

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LES PERSONNES IMPOSABLES 3/4

 Relèvent de l’impôt sur les sociétés, les PERSONNES MORALES


de droit public ou privé, visées à l’article 206 du CGI.

 Sont passibles de l'impôt sur les sociétés, quel que soit leur objet,
les sociétés anonymes, les sociétés en commandite par
actions, les sociétés à responsabilité limitée (à l’exception de
celles ayant optées pour le régime fiscal des Sarl de familles) ;

 les sociétés coopératives et leurs unions ainsi que les


établissements publics, les organismes de l'Etat jouissant de
l'autonomie financière, les organismes des départements et des
communes et toutes autres personnes morales se livrant à une
exploitation ou à des opérations de caractère lucratif.

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LES PERSONNES IMPOSABLES 4/4

 Sont soumis à l'impôt sur les sociétés s'ils optent


pour leur assujettissement à cet impôt :
 Les sociétés en nom collectif ;
 Certaines sociétés civiles ;
 Les sociétés en commandite simple ;
 Les sociétés en participation ;
 Les sociétés à responsabilité limitée dont l'associé unique est une
personne physique ;
 Les exploitations agricoles à responsabilité limité ;
 Certaines sociétés civiles professionnelles .

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LES EXONERATIONS 1/1

EXONERATIONS

Communes au BIC Propres aux BIC Spécifiques à l’IS


et à l’IS (Exonération d’IR) (Exonérations d’IS)

mesures conjoncturelles - location ou sous-location


en vue de favoriser les en meublé d'une partie - certaines sociétés sous
créations d'entreprises de l'habitation principale forme de coopératives
(art. 35 bis I du CGI) et associations ou
- Jeunes entreprises organismes à
innovantes - les personnes qui mettent but non lucratif
(art. 44 sexies-0 A du CGI) de façon habituelle à la
disposition du public - sociétés créées pour la
- exonérations des bénéfices une ou plusieurs pièces reprise d'entreprises
des entreprises créées de leur habitation principale industrielle en difficulté
en Zones si le produit de ces locations (art. 44 septies du CGI)
Franches Urbaines-Territoire n’excède pas 760 € par an
Entrepreneur (ZFU-TE) (art. 35 bis II du CGI)

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TERRITORIALITE 1/2

BIC/IR IS
ART 4A et 4B CGI ART 209-I CG

Bénéfices réalisés par


Personnes physiques Personnes physiques
les entreprises
domiciliées EN France domiciliées HORS de
exploitées
France
en France

BENEFICES
Imposition de l’ensemble Imposition sur les seuls
IMPOSABLES A L’IS
des revenus de source revenus de source
EN FRANCE
française et étrangère française.

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TERRITORIALITE DE L’IS 2/2
Société ayant une activité en Société ayant une activité à
France l’étranger

Société dont le siège est en Non soumise à l’IS pour les


Soumise à l’IS opérations réalisées à l’étranger
France (1)

Société dont le siège est à Soumise à l’IS pour les opérations


réalisées en France (1) Non soumise à l’IS
l’étranger

(1)

 Dans la cadre d’établissements autonomes : installations stables ne disposant pas de la


personnalité juridique et possédant une autonomie propre.
 Par l’intermédiaire de représentants n’ayant pas de personnalité professionnelle distincte de celle
de l’entreprise. Il s’agit de représentants que l’entreprise à détachées sur place.
Attention : lorsqu’il s’agit d’un représentant indépendant agissant pour son propre compte,
l’entreprise n’est pas considérée comme disposant d’une implantation propre à l’étranger.
 Les opérations réalisées à l’étranger forment un cycle commercial complet se détachant des
autres opérations de l’entreprise.

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PERIODE D’IMPOSITION 1/1
Principe fiscal
Principe de l’annualité de l’IR (Art. 12 du CGI) : « L’impôt est dû chaque année à
raison des bénéfices ou revenus que le contribuable réalise ou dont il dispose au
cours de la même année ».
Principe comptable
· notion d’exercice comptable
Obligation de produire un bilan et un compte de résultat tous les 12 mois, tant en
matière de BIC que d’IS
L’exercice comptable ne coïncide pas toujours avec l’année civile et peut avoir plus
ou moins douze mois.
Détermination de la période d’imposition (Art 36 et 37 du CGI)
Trois situations peuvent se présenter :
Un seul exercice clos dans l’année d’imposition L’impôt est établi d’après les résultats
de cet exercice clos.
Aucun exercice clos dans l’année d’imposition Pour N : l’impôt est établi d’après les
résultats de la période écoulée depuis la fin de la dernière période imposée jusqu’au
31.12.N. Période postérieure à N : le résultat, déjà imposé au titre de l’année N
viendra en déduction des résultats du bilan dans lequel ils sont compris.
Plusieurs exercices clos dans l’année d’imposition Le résultat imposable est égal à la
somme algébrique des résultats des exercices clos en N.

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DETERMINATION DU BENEFICE : PRINCIPES GENERAUX

LES PRINCIPES GENERAUX (IR/BIC et IS)

LE RATTACHEMENT DES PRODUITS ET DES CHARGES


La fiscalité des entreprises se calque sur la comptabilité commerciale. Conformément au principe de
l'indépendance des exercices comptables, il faut rattacher à chaque exercice ce qui lui revient et rien
d'autre.

·Principe du RATTACHEMENT DES CREANCES ACQUISES :


Les dispositions de l'article 38-2 bis précisent à quel moment les produits correspondant à des
créances acquises sont imposables :
• lors de la livraison pour une vente
• Lors de l'achèvement pour une prestation de services
·Principe du RATTACHEMENT DES DETTES CERTAINES :
Une charge est DEDUCTIBLE dès qu'elle est ENGAGEE alors même que son montant n'est pas encore
payé.
Les dettes participent à la formation du résultat lorsqu'elles sont CERTAINES dans leur PRINCIPE et
dans leur MONTANT.
L'exercice d'imputation sera celui de :
• la consommation pour les biens
• l'utilisation pour les services

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DETERMINATION DU BENEFICE : PRINCIPES GENERAUX

 M. YRMAN vous demande dans quel exercice doivent être compris


les opérations suivantes (2020 ou 2021) Taux de TVA 20%:

 Frais de télécommunication de décembre 2020 pour 80 € HT dont la


facture a été reçue le 08/01/2021 et réglée le 12/01/2021
 Exercice de rattachement : 2020 pour 80 € HT

 Quittance des loyers de novembre 2020 à janvier 2021 réglée le


03/11/2020 pour 3.600 € TTC.
 Exercice de rattachement : 2020 pour 2.000 € HT
 Cotisations syndicales 2020 réglées le 12/12/2020 : 800 €
 Exercice de rattachement : 2020 pour 800 €
 Vente de marchandises facturées le 28/12/2020, réglées et livrées
le 06/01/2021 pour 7.200 € TTC
 Exercice de rattachement : 2021 pour 6.000 € HT

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DETERMINATION DU BENEFICE : PRINCIPES
GENERAUX

 LA DETERMINATION DU BENEFICE NET IMPOSABLE


Le bénéfice net est défini par les articles 38-/ et 38-2 du CGI suivant
une double approche :

Comptable : différence entre Produits et Charges (art. 38-/ du CGI)

Fiscale : variation de l‘ACTIF NET (art. 38-2 du CGI)

ACTIF NET = ACTIF REEL - (PASSIF REEL + AMORTISSEMENTS


ET PROVISIONS JUSTIFIES)

BENEFICE NET = ∆ ACTIF NET - Apports


+ Prélèvements (effectués par l'exploitant ou par les associés
au cours de la période)

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Approche par le résultat comptable : Article 38-1

Le bénéfice imposable est le bénéfice net, déterminé d'après les résultats


d'ensemble des opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y
compris notamment les cessions d'éléments quelconques de l'actif, soit en
cours, soit en fin d'exploitation.

Produits de l’exercice
-
Admis sur le plan fiscal
Charges de
l’exercice

RESULTAT FISCAL

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Approche par le bilan : Article 38-2
 variation de l’actif net

1 - La notion d’Actif Net

BILAN

ACTIF REEL ACTIF NET

Valeurs nettes DETTES

Actif net = valeurs d’actif - ( dettes + amort. + prov. fiscalement déductibles)

20
Approche par le bilan : Article 38-2
 variation de l’actif net
2 - La variation de l’Actif Net
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif
net à la clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats doivent
servir de base à l'impôt diminuée des suppléments d'apport et
augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par
l'exploitant ou par les associés.
Actif net à la
clôture
- Variation de l’actif net
actif net à -
l’ouverture
apports
+
prélèvements

RESULTAT FISCAL

21
Variation de l'Actif net – Exemple 1/4

 Mr RYMAN immatricule son entreprise individuelle le 27/03/2020. Le


même jour, il apporte 5.000 € qu'il dépose son sur compte bancaire
professionnel.
Présentez l'actif net au 27/03/2020 ?

Le 27/03/2020

Trésorerie 5 000 Compte de l'exploitant 5 000

Passif réel 0

5 000 5 000

Actif Net = Actif réel - Passif Réel = 5.000 - 0 = 5.000


NB : la "ligne" passif réel est purement fictive ; elle indique simplement ici que
l'exploitant n'a aucune dette à la date de sa création.

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Variation de l'Actif net – Exemple 2/4
 Le 31/08/2020, il inventorie ses actifs et passifs comme suit :
Actif immobilisé (net) 12.000 €
Emprunt (auprès d'une banque) 8.000 €
Clients dus 11.000 €
Trésorerie 2.000 €
Fournisseurs dus 4.000 €
Dettes fiscales et sociales 5.000 €
 Déterminez l'actif net au 31/08/2020. En déduire le bénéfice net à cette même date.
Le 31/08/2020

Actif immobilisé (net) 12 000 Compte de l'exploitant 5 000


Clients 11 000 Résultat 3 000
Actif réel Trésorerie 2 000 Emprunt 8 000
Fournisseurs 4 000 Passif réel
Dettes fiscales et sociales 5 000
25 000 25 000

Actif Net = Actif réel - Passif Réel = 25.000 - 17.000 = 8.000


Variation de l'actif net = 8.000 - 5.000 = 3.000

23
Variation de l'Actif net – Exemple 3/4
 Le 31/12/2020, le bilan de M. RYMAN les éléments d'actif et de passif sont :
Matériel et outillage 15.000 €
Amortissement du matériel et outillage 5.000 €
Stocks 4.000 €
Fournisseurs dus 8.000 €
Dettes fiscales et sociales 7.000 €
Clients dus 10.000 €
Provisions pour risques 8.000 €
Trésorerie 3.000 €
 Déterminez l'actif net au 31/12/2020. En déduire le bénéfice net à cette même date
Le 31/12/2020

Matériel et outillage (15.000 - 5.000) 10 000 Compte de l'exploitant 5 000


Stock 4 000 Résultat -1 000
Clients 10 000 Provision pour risques 8 000
Trésorerie 3 000 Fournisseurs 8 000
Dettes fiscales et sociales 7 000
27 000 27 000

Actif net = 27.000 - 23.000 = 4.000


Déficit = Variation actif Net - Apports = 4.000 - 5.000 = - 1.000

24
Variation de l'Actif net – Exemple 4/4
 Même question en sachant que M. RYMAN a apporté en cours
d'année 6.000 € qu'il a déposé sur son compte bancaire
professionnel et qu'il a prélevé 7.000 €.

Le 31/12/2020

Matériel et outillage (15.000 - 5.000) 10 000 Compte de l'exploitant 5 000


Stock 4 000 Apports complémentaires 6 000
Clients 10 000 Prélèvements - 7 000
Trésorerie (3 000 + 6 000 - 7 000) 2 000 Résultat -1 000
Provision pour risques 8 000
Fournisseurs 8 000
Dettes fiscales et sociales 7 000
26 000 26 000

Actif net = 26.000 - 23.000 = 3.000


Déficit = Variation actif Net - Apports = 3.000 - 11.000 + 7.000 = - 1.000

25
Du résultat comptable au résultat fiscal 1/2

26
Du résultat comptable au résultat fiscal 2/2

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LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)

LES PRODUITS IMPOSABLES


· Les ventes ou prestations de services : Montant à
retenir : prix facturé H.T.
· Les produits de gestion courante d'autres natures : il
s’agit de tous les produits par nature, réalisés à
l'occasion de la gestion commerciale de l'entreprise ou
provenant de la mise en valeur de certains éléments de
l'actif ainsi que ceux qui se rattachent aux opérations
annexes, effectuées par l'entreprise dans le cadre
habituel de sa gestion.

28
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)

29
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)

 LES CHARGES D'EXPLOITATION


 Conditions générales de déductibilité (art. 39-/ CGI) :
• ETRE ENGAGEES DANS L'INTERET DIRECT DE L'ENTREPRISE
• Principe : Les frais et charges ne sont déductibles pour la
détermination du résultat imposable que dans la mesure où ils
sont exposés dans l'intérêt direct de l'entreprise et relèvent d'une
gestion commerciale normale.
Ne sont donc pas déductibles :
− les dépenses personnelles
− les sanctions pénales

30
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)
 ETRE EFFECTIVES ET JUSTIFIEES
 Les dépenses inscrites en comptabilité doivent être appuyées de
justifications permettant le contrôle de leur réalité et de leur montant.
 SE TRADUIRE PAR UNE DIMINUTION DE L'ACTIF NET
 Seules peuvent être déduites du résultat fiscal les charges qui se
traduisent par une diminution de l'ACTIF NET
Ne sont pas déductibles :
− Les dépenses ayant pour contrepartie l'entrée d'un nouvel élément dans l'actif :
immobilisations ;
− les dépenses entraînant une augmentation de la valeur initiale d'un élément de
l'actif immobilisé ou prolongeant de manière notable sa durée probable
d'utilisation.
− les dépenses ayant pour contrepartie la disparition d'une dette : remboursements
d'emprunts, etc...

31
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)
• ETRE ENGAGEES AU TITRE DE L'EXERCICE
 Les charges doivent être déduites au titre de l'exercice au cours
duquel elles ont été ENGAGEES.
 NE PAS ETRE EXCLUES PAR UNE DISPOSITION FISCALE
EXPRESSE
• Dépenses de caractère somptuaire (art. 39-4 du CGI),
• Certaines sont intégralement exclues : charges de toute nature (y compris
l'amortissement) ayant trait à :
− l'exercice de la chasse
− l'exercice non professionnel de la pêche
− les charges à l'exception de celles ayant un caractère social (propriété affectée à une
colonie de vacances par exemple), résultant de l'achat, de la location ou de toute autre
opération faite en vue d'obtenir la disposition de résidences de plaisance ou d'agrément
ainsi que de l'entretien de ces résidences,
Certaines sont partiellement exclues : amortissements des voitures particulières
− l'amortissement pour la fraction du prix d'acquisition excédant certains seuils n'est pas
admis en déduction

32
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)
Tableau récapitulatif : Plafond de déductibilité des amortissements selon le taux d'émission de CO2

Plafonds applicables en fonction du nombre de grammes de CO2 émis par


kilomètre
Année d'acquisition ou de
9 900 € 18 300 € 20 300 € 30 000 €
location du véhicule
2017 Supérieur ou égal à 156 g De 60 g à 155 g
2018 Supérieur ou égal à 151 g De 60 g à 150 g
2019 Supérieur ou égal à 141 g De 60 g à 140 g De 20 g à 59 g De 0 g à 19 g
2020 Supérieur ou égal à 136 g De 60 g à 135 g
A compter de 2021 Supérieur ou égal à 131 g De 60 g à 130 g

Soit un véhicule acheté en 2021pour 36.000 € dont le nombre de grammes de CO2 émis
par kilomètre est de 65g.
La durée d’utilisation du véhicule est de 4 ans.
En 2022, l’amortissement à réintégrer fiscalement sera :
(36.000 – 18.300) x ¼ = 4.425 €

33
Les opérations courantes : Cas LEMAIRE 1/2
 L'entreprise Lemaire est une entreprise individuelle implantée dans le Cantal. Le comptable de
l'entreprise vient vous consulter pour la détermination du résultat de l'exercice clos le 31
décembre 2021. En effet, l'entreprise a engagé au cours de cette période différentes dépenses et
le comptable aimerait obtenir quelques indications sur leur traitement fiscal. Indiquer le régime
fiscal de chacune des opérations décrites (on fera abstraction des incidences éventuelles de la
TVA).
 1° L'entreprise a acheté des fleurs pour la décoration du magasin plusieurs fois au cours de
l'année.
 Engagée dans l'intérêt de l'entreprise, c'est une charge déductible.
 2° L'entreprise a réalisé un certain nombre d'échantillons de ses produits, échantillons proposés
lors de visites rendues à des clients potentiels.
 Il s'agit de dépenses promotionnelles déductibles.
 3° L'entreprise a réglé son abonnement à Moteur 2021, une revue qui comporte de nombreuses
indications techniques susceptibles de se rattacher à l'activité de l'entreprise.
 Documentation professionnelle : déductible.
 4° L'entreprise a fait l'acquisition d'un logiciel de comptabilité. Il s'agit d'un logiciel standard très
répandu dans le commerce.
 Si valeur logiciel < 500 € HT : c'est une charge - Si valeur logiciel > 500 € HT : c'est une
immobilisation qui générera une charge d'amortissement
 5° M. Lemaire a mis au point un logiciel pour le service fabrication de son entreprise, logiciel très
spécifique.
 Deux possibilités soit directement en charges soit dépenses immobilisées amortissables
linéairement sur 5 ans maximum.

34
Les revenus imposables : Cas LEMAIRE 1/2

 6° L'entreprise a acquitté une redevance au titre d'un brevet qu'elle exploite.


 Les dépenses de brevet sont normalement déductibles (si coût non anormalement élevé)
 7° L'entreprise a versé une somme de 6 000 € qui correspond aux frais de scolarité dans une
grande école de gestion de la fille de M. Lemaire.
 Dépense à caractère privé non déductible
 8° L'entreprise a versé 1 000 € à un aéro-club local dont M. Lemaire a été avec l'un de ses
collaborateurs, M. LADJOINT, le fondateur et l'animateur.
 Charges non déductibles (sauf s'il s'agit de dépenses à caractère social)
 9° L'entreprise a réglé 600 € à la Société des jardins ouvriers du Cantal.
 Dépenses à caractère social déductible.
 10° L'entreprise a enregistré parmi les charges un versement de 2 500 € correspondant à des
dépenses liées à l'exercice de la chasse par M. Lemaire à l'automne avec plusieurs clients et
fournisseurs de l'entreprise. M. Lemaire profite de ces journées de chasse pour renégocier
certains contrats avec ses clients les plus importants.
 Dépenses de chasse non déductibles car somptuaires.

35
LES OPERATIONS COURANTES (IR/BIC et IS)

36
CHARGES CALCULEES : AMORTISSEMENTS

 LES AMORTISSEMENTS (IR/BIC et IS)


« L'amortissement pour dépréciation est la constatation comptable d'un
amoindrissement de la valeur d'un élément d'actif résultant de l'usage,
du temps, du changement de technique, et de tout autre chose. »
LES BIENS AMORTISSABLES SONT :
• Des biens CONSTITUANT DES IMMOBILISATIONS
• Subissant une DEPRECIATION IRREVERSIBLE

La valeur d'origine pour les immobilisations acquises par l'entreprise


s'entend du coût réel d'achat (H.T.) augmenté le cas échéant des frais
accessoires et pour celles produites du coût de revient.

La plupart des immobilisations corporelles sont amortissables (sauf les terrains).


La plupart des immobilisations incorporelles ne sont pas amortissables.

37
CHARGES CALCULEES : AMORTISSEMENTS
AMORTISSEMENTS
AMORTISSEMENT LINEAIRE AMORTISSEMENT DEGRESSIF
L'amortissement linéaire ou constant répartit L'amortissement dégressif est caractérisé
la dépréciation, de manière égale, sur la par l'application d'un taux constant à une
durée normale d'utilisation du bien, valeur dégressive qui est égale à la valeur
calculée de quantième à quantième. d'inscription au bilan du bien pour le 1er
exercice, puis par la valeur nette comptable
Taux usuels
résiduelle pour les exercices suivants.
Bâtiments industriels : 5% Taux du dégressif
Bâtiments commerciaux: 2à5% Pour les biens acquis ou fabriqués depuis le
Maisons d'habitation : 1à2% 04/12/2010, le taux est égal au produit du taux
Matériel industriel : 10 à 20% linéaire normal par un coefficient qui est de :
Matériel de transport : 20 à 25% 1,25 si la durée d'utilisation est de 3 ou 4 ans
Matériel du bureau : 10 à 20% 1,75 si la durée d'utilisation est de 5 ou 6 ans
Mobilier de bureau : 10 % 2,25 si la durée d'utilisation est > à 6 ans
Trois conditions préalables
1/ l'entreprise doit être placée sous un régime réel
d'imposition ;
2/ le bien doit avoir été acquis neuf ;
3/ sa durée d'utilisation doit être de 3 ans au moins.

38
CHARGES CALCULEES : AMORTISSEMENTS

MODALITÉS DE CALCUL : TABLEAU RÉCAPITULATIF

Méthode Linéaire Dégressif


1
Taux Taux linéaire x coefficient
durée d’utilisation

Annuité Valeur d’origine x Taux VNC x Taux

Jour de la mise en Premier jour du mois de


Point de départ
service du BIEN l'acquisition du BIEN

Annuité par 1/12ème


Jour de la cession
Point d'arrivée en jusqu'au dernier jour du
(prorata du nombre de
cas de cession mois précédent la
jours)
cession

39
CHARGES CALCULEES : AMORTISSEMENTS

LE REGIME FISCAL DES AMORTISSEMENTS


1/ Conditions générales de déduction (art. 39-1-2 du CGI)
 l'amortissement doit correspondre à une dépréciation effective
 l'amortissement doit faire l'objet d'une inscription en comptabilité
Dès lors, ne peuvent être admis en déduction les amortissements qui ne sont pas
constatés dans les écritures comptables de l'entreprise ou dont l'enregistrement n'a
pas été effectué avant l'expiration du délai de déclaration des résultats

2/ Règle de l'amortissement minimal obligatoire Art. 39 B C.G.I.


 A la clôture de chaque exercice, la somme des amortissements pratiqués depuis
l'acquisition ou la création d'un élément donné, ne peut être inférieure au montant
cumulé des amortissements calculés suivant le mode linéaire et répartis sur la durée
normale d'utilisation
 Elle doit être respectée pour chaque élément pris isolément.
 En cas de non respect, la perte du droit à déduction des amortissements est
définitive.
  L'amortissement des véhicules de tourisme n'est fiscalement déductible qu'à
hauteur d’un plafond variant selon le taux d’émission de CO2

40
AMORTISSEMENT DEGRESSIF
TTC 120 000 Mode : dégressif
HT 100 000
Durée : 5 ans
Date achat 15/02/2022

Taux : 1/d x c soit 1/5 x 1,75 = 35%


Taux Taux Amort.
Année Base Amort. VNC
Dégressif linéaire Cumulés
2022 100 000 35% 20% 32 083 32 083 67 917
2023 67 917 35% 25% 23 771 55 854 44 146
2024 44 146 35% 33% 15 451 71 305 28 695
2025 28 695 35% 50% 14 347 85 653 14 347
2026 14 347 35% 100% 14 347 100 000 0

41
AMORTISSEMENT DEROGATOIRE
TTC 120 000 Mode : dégressif
HT 100 000
Durée : 5 ans
Date achat 15/02/2022

Taux : 1/d x c soit 1/5 x 1,75 = 35%

Base Amort. Base Amort. Dérogatoire


Année
Dégressif Dégressif Linéaire linéaire
Dotation Reprise
2022 100 000 32 083 100 000 17 500 14 583
2023 67 917 23 771 100 000 20 000 3 771
2024 44 146 15 451 100 000 20 000 4 549
2025 28 695 14 347 100 000 20 000 5 653
2026 14 347 14 347 100 000 20 000 5 653
2027 0 100 000 2 500 2 500
Total 100 000 100 000 18 354 18 354

42
AMORTISSEMENT FISCAL : CAS PRATIQUE

43
CHARGES CALCULEES : LES PROVISIONS

Définition de la provision
Une provision est une déduction opérée sur les résultats d'un exercice :
− en vue de couvrir la dépréciation d'éléments d'actif non amortissables.
− en vue de faire face ultérieurement à des risques ou charges non encore
effectifs à la clôture de l'exercice mais que des événements survenus au
cours de cet exercice rendent probables

Distinction importante
1. La perte est une charge certaine dont la déduction est définitive. La
provision est une charge probable dont la déduction est provisoire
2. La provision tend à couvrir une dépréciation probable, généralement
occasionnelle mais non irréversible, alors que l'amortissement correspond
à une dépréciation continue et de caractère définitif.

44
CHARGES CALCULEES : LES PROVISIONS

Pour être déductible une provision doit remplir des condition


de fond et de forme
I - CONDITIONS DE FOND (Art. 39-1 du CGI)
1. La perte ou la charge doit incomber à l'entreprise
2. La perte ou la charge doit être elle-même déductible
3. La perte ou la charge doit être nettement précisée :
 quant à sa nature :Il doit y avoir une individualisation précise soit de la
charge à prévoir, soit de l'élément d'actif susceptible de dépréciation.
 quant à son montant : la charge ou la dépréciation doit être évaluée avec
une approximation suffisante.
4. La perte ou la charge doit être probable
 La probabilité, au contraire, est établie par des circonstances particulières
susceptibles d'entraîner la réalisation ultérieure de la perte ou la charge.
5. Les pertes ou charges prévues doivent résulter d'événements
en cours à la clôture de l'exercice.

45
CHARGES CALCULEES : LES PROVISIONS
Pour être déductible une provision doit remplir des condition
de fond et de forme
II - CONDITIONS DE FORME
1. La provision doit être constatée dans les écritures de l'exercice
2. Les provisions doivent être inscrites sur un relevé spécial

RISQUE PROBABLE

SI
Aucun retraitement Réalisation Aucun retraitement
OUI du risque
(Provision utilisée Reprise
conformément comptable
Provision régulièrement à son objet)  de la provision
constituée OU
Non réalisation (compte 78)
du risque
NON (Provision
devenue
Réintégration fiscale sans objet) Déduction fiscale

MAINTIEN DE LA PROVISION AU PASSIF

46
Les opérations courantes : Cas LAPAIRE 1/3
 M. LAPAIRE exploite une entreprise spécialisée dans la vente d'outils pour le jardin. L'entreprise,
implantée dans le centre commercial de Quetigny (près de Dijon), emploie treize personnes et a
réalisé, en 2020, un chiffre d'affaires de 1 500 000 €(hors taxes). L'exercice comptable coïncide
avec l'année civile et le bénéfice comptable provisoire s'élève à 30 000 €.
M. LAPAIRE vous consulte afin que vous l'aidiez à déterminer le résultat imposable de l'exercice
2019. Pour cela, il vous précise que :
 En qualité d'exploitant individuel, il a prélevé 40 000 € au cours de l'exercice. M. LAPAIRE, sur le
conseil de son comptable, porte les prélèvements qu'il effectue au débit du compte 644 :
Rémunération du travail de l'exploitant.
 Il y a lieu de réintégrer les 40.000 € de manière extracomptable.
 Mme LAPAIRE travaille dans l'entreprise de son mari. Les époux sont mariés sous le régime de la
communauté. Mme LAPAIRE a la haute main sur le rayon motoculture. Elle a reçu, en 2019, une
rémunération de 40 000 € qui a été comptabilisée.
 Entreprise LAPAIRE a adhéré à un CGA. La rémunération de sa conjointe est déductible si elle
correspond à un travail effectif.
 L'entreprise a fait réparer le matériel informatique de l'entreprise. La réparation s'est élevée à
1.420 € ; elle fut comptabilisée et réglée par chèque en juillet.
 S'agissant d'un entretien, la charge est déductible.
 M. LAPAIRE a versé 1 200 €. à une association agréée par l'administration et qui a pour l'objectif
l'organisation d'une grande exposition consacrée à la culture potagère au Moyen Âge sur la
région de Dijon. La dépenses a été comptabilisée.
 Les versements de mécénat ouvrent droit à une réduction d'impôt égale à 60% des sommes
versées. Ces dernières sont prises en compte jusqu'à 5°/00 du CA HT. Il y a donc lieu de les
réintégrer. A réintégrer 1.200 €

47
Les opérations courantes : Cas LAPAIRE 2/3
M. LAPAIRE a acheté 28 BIZOUNOURS pour les enfants de son personnel à la veille de Noël. La
facture s'est élevée à 900 €. Ce montant a été porté en comptabilité.
 L'achat des BISOUNOURS est déductible car il correspond à une dépense de caractère social.
M. LAPAIRE a acheté certains des équipements de son magasin en crédit bail. Le montant des
redevances versées et comptabilisées en 2019 s'élève à 6 300 €.
Les loyers de crédits baux sont déductibles.
 L'entreprise a obtenu un dégrèvement au titre de la contribution économique territoriale en 2019
pour un montant de 1 000 €. Ne sachant quel sort réserver à ce dégrèvement, l'entreprise n'a
passé aucune écriture en comptabilité
 Le dégrèvement est à comptabiliser en produits exceptionnels. Il est imposable car l'impôt
correspondant est déductible. Il convient de les comptabiliser : + 1.000 €
 M. LAPAIRE a versé 1 500 € à Dijon FM, une radio locale qui diffuse en contrepartie trois
messages publicitaires en faveur de l'entreprise LAPAIRE. Cette dépense a été comptabilisée
 Les dépenses de publicité sont déductibles.
M. DECISEAUX, employé, a reçu une contravention au cours d'une livraison de marchandises à
un important client. M. LAPAIRE a pris en charge cette contravention d'un montant de 200 €, qu'il
a par ailleurs portée en comptabilité.
Les amendes ne sont pas déductibles. A réintégrer : 200 €
M. LAPAIRE a cédé un terrain à bâtir qui était inscrit à l'actif du bilan depuis sept ans. Ce terrain
avait été acquis 10 000 € ; il est cédé 40 000 €. La cession a été portée en comptabilité.
Il s'agit d'une PVLT à déduire pour 30.000 €

48
Les opérations courantes : Cas LAPAIRE 3/3
M. LAPAIRE a acheté le 31 décembre un moteur d'occasion pour remplacer le moteur devenu
inutilisable d'une camionnette de l'entreprise. Coût de l'opération : 3 000 € (opération
comptabilisée).
 Il s'agit d'une dépense non déductible à amortir. A réintégrer : 3.000 €
M. DETENAILLES, le comptable, a enregistré en comptabilité une charge de 4 000 €
correspondant à des dépenses engagées lors d'une réception donnée dans la résidence
secondaire des LAPAIRE, en l'honneur des vingt ans de leur fille.
La dépense n'est pas faite dans l'intérêt de l'entreprise. A réintégrer : 4.000 €.
 M. DETENAILLES a également passé en comptabilité les honoraires de Me DETRETEAUX,
avocat, honoraires Relatifs à un litige avec un concurrent de Mâcon. Le montant des honoraires
s'élève à 1 600 €.
 Les honoraires sont déductibles.
 M. LAPAIRE a réglé et comptabilisé un total de 400 € d'abonnements a différentes revues ; ces
revues portent sur l'outillage de jardin et la décoration.
 Les revues professionnelles (documentation) sont déductibles.
 M. DETENAILLES a inscrit en comptabilité une somme de 4 000 € correspondant à l'impôt sur le
revenu de M. et Mme LAPAIRE.
 L'impôt sur le revenu n'est pas déductible. A réintégrer : 4.000 €
 Renseignements complémentaires :
 L'entreprise LAPAIRE a adhéré depuis quatre ans à un centre agréé de gestion.
 Le SMIC mensuel moyen pour 2019 est fixé (par hypothèse) à 1 200 €.

49
Les opérations courantes : Cas LAPAIRE 3/3
En dehors des informations qui précèdent, M. DETENAILLES a identifié pour. 14 200 € de
réintégrations diverses et 10 000 € de déductions diverses à pratiquer extracomptablement sur
l'imprimé 2058-A.

Résultat comptable provisoire 30 000


- Dégrèvement accordé 1 000
- Dépenses privées de réception 4 000
- Impôt sur le revenu 4 000
- Echange standard moteur 3 000
Bénéfice comptable 42 000
Réintégration + 55 600
- Rémunération de l'exploitant 40 000
- Dépenses de mécénat 1 200
- Amende pénale 200
- Réintégration diverses 14 200
déductions - 40 000
- PVLT 30 000
- Déductions diverses 10 000
Résultat imposable 57 600

50
L’IMPOT SUR LES SOCIETES
CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPÔT SUR LES
SOCIETES
 Les bénéfices ou revenus passible de l’impôt sur les sociétés sont
déterminés pour l’essentiel d’après les règles fixées pour les bénéfices
industriels et commerciaux.
 A titre indicatif, la « Taxe de véhicule pour les sociétés » déductible pour les
sociétés passibles de l’IR ne l’est pas pour les sociétés passibles de l’IS
 Le régime fiscal des sociétés de capitaux à la différence des sociétés de
personnes dont le bénéfice n’est imposé qu’une fois entre les mains des
associés, est caractérisé par la superposition de deux niveaux
d’imposition :
 le bénéfice réalisé par la société est soumis à l’impôt sur les sociétés ;
 lorsqu’il est distribué aux associés, il est à nouveau soumis à l’impôt en tant que
revenu perçu par les associés ; selon la nature de l’associé, les distributions
sont imposables à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de
capitaux mobiliers ou à l’impôt sur les sociétés.

51
L’IMPOT SUR LES SOCIETES
LES TAUX D’IMPOSITION
 Le taux de 15 % (taux réduit) s'applique sur la tranche inférieure à 42.500 €
de bénéfices pour les entreprises dont :
1/ le CAHT est inférieur à 7,63 millions €
2/ le capital a été entièrement libéré
3/ le capital est détenu à au moins 75 % par des personnes physiques
(ou par une société appliquant ce critère).
Ces conditions sont cumulatives.
Le taux de 25 % s'applique, pour l'exercice ouvert à partir du 1er janvier 2023
au-delà de 42 500 € de bénéfices.

Exemple : Une société réalise un bénéfice de 123.240 €.


Si elle remplit les conditions pour bénéficier du taux de 15%, son IS sera de :
(42.500 x 15%) + [ (123.240 – 42.500) x 25% ] = 26.560 €

52
L’IMPOT SUR LES SOCIETES
 Les personnes morales les plus importantes dont l'IS excède 763 000 € sont
assujetties à une contribution sociale de 3,3 %. Cette contribution est
juridiquement distincte de l'IS. Elle n'est pas déductible des résultats imposables.
 La contribution sociale est égale à 3,3 % de l'IS de référence diminué d'un
abattement de 763 000 € par période de douze mois
 Sont exonérées de la contribution sociale, les PME remplissant les conditions suivantes :
 - le chiffre d'affaires hors taxes réalisé au cours de l'exercice concerné (ramené à douze
mois le cas échéant), doit être inférieur à 7 630 000 € ;
 - le capital doit être entièrement libéré et détenu, de manière continue pendant toute la
durée de l'exercice concerné pour 75 % au moins par des personnes physiques (ou par des
sociétés satisfaisant elles-mêmes à l'ensemble de ces conditions).

 EXEMPLE
 Une entreprise réalise au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022 un bénéfice
de 6.000.000 € (Son CA < 250 m d’€). Son IS sera :
 (6.000.000 × 25 %) = 1.500.000 €

La contribution sociale s'élève à (1.500.000 – 763.000) × 3,3 % = 24 321 €

53
IS - démarche schématique
des travaux comptables et fiscaux

Comptabilisation
de l ’IS (695)

charges
x Taux
produits
liasse
Résultat déductions
avant
impôt Résultat
fiscal
Réintégrations imposable 2058 A - ligne I7
(sauf IS)

Comptables Fiscaux
REGLES SPECIFIQUES A L’IS

Revenus mobiliers encaissés par la société

Régime général. Les dividendes perçus par la société et les produits courus
des titres à revenu fixe doivent demeurer compris dans le bénéfice imposable à
l'IS

Régime spécial des sociétés mères : Lorsqu'une société remplit les


conditions requises pour avoir la qualité de société mère, les dividendes qu'elle
reçoit de sa filiale sont exonérés d'IS sous réserve de la taxation d'une quote-
part de frais et charges
Cette quote-part de frais et charges est fixée forfaitairement et uniformément à
5 % du produit total des participations, crédits d'impôt étrangers compris, quel
que soit le montant des frais et charges exposés par la société mère.

55
PRINCIPALES REGLES SPECIFIQUES A L’IS

Déduction des rémunérations des dirigeants

Pour la société, les rémunérations versées aux dirigeants salariés sont


déductibles des bénéfices imposables, dans la mesure où elles correspondent
à un travail effectif et où leur montant global n'excède pas la rétribution
normale des fonctions exercées. Tel est la cas pour les Gérants (minoritaires
ou majoritaires), des PDG, des membres du directoires.

Cas particulier des jetons de présence : la déduction fiscale des jetons de


présence alloués au titre d'un exercice est limitée à 5 % de la somme obtenue
en multipliant par le nombre d'administrateurs par a rémunération moyenne
déductible attribuée au cours de l'exercice aux dix ou cinq salariés les mieux
rétribués, selon que l'effectif de l'entreprise excède ou non deux cents salariés.
Pour l'application de cette règle, les membres du conseil dont les fonctions
n'ont été exercées que pendant une partie de l'exercice sont décomptés au
prorata de leur temps de présence

56
PRINCIPALES REGLES SPECIFIQUES A L’IS

Exemple :
Soit une société anonyme employant plus de 200 salariés. La rémunération globale
versée aux 10 personnes les mieux rémunérées au cours de l'exercice 2022 (exercice
coïncidant avec l'année civile) s'élève à 600 000 €. Le montant des jetons de présence
alloués en 2023 au titre de l'exercice 2022, portés en charge et payés en 2023, est de
75.000 €.

Le nombre d'administrateurs était de 12 en 2022 ; toutefois, un administrateur est


décédé le 28/2/2022 et remplacé le 01/09/2022
 nombre à retenir : 11 + [(2 / 12) + (4 / 12)] = 11,5.
Rémunération moyenne servant de base de calcul de la fraction déductible :
600 000 / 10 = 60 000 €.
Montant maximum des jetons de présence déductibles de l'exercice 2020 :
5 % x 60 000 € x 11,5 = 34 500 €.
Fraction non déductible :
75 000 € - 34 500 € = 40 500 €, somme à réintégrer dans les bénéfices imposables du
même exercice

57
PRINCIPALES REGLES SPECIFIQUES A L’IS

Déduction des rémunérations des dirigeants

Cas particulier des jetons de présence (suite) :


Si la société emploie moins de cinq personnes, voire aucun personnel, la
déduction est, en 2023, limitée à 457 € par membre du conseil d'administration
ou de surveillance.

Déduction des intérêts des comptes d'associés

Cas général : Toute déduction des intérêts servis aux associés (autre que les
entreprises liées) est subordonnée à la libération intégrale du capital.
Une limitation tenant au taux d'intérêt pratiqué s'applique aux rémunérations
allouées aux deux catégories de bénéficiaires selon des modalités différentes.
 La fraction non déductible des intérêts est réintégrée dans le bénéfice
imposable de manière extracomptable.

58
PRINCIPALES REGLES SPECIFIQUES A L’IS

Déduction des intérêts des comptes d'associés

Exemple : Société anonyme dont l'exercice coïncide avec l'année civile. Comptes
courants détenus par des associés possédant 20 % du capital et rémunérés au taux de
8%. Taux supposé d'intérêts déductibles : 4,5%.
1e hypothèse Le montant des comptes courants n'a pas varié au cours de l'exercice.
Comptes courants = 300 000 €.
Intérêts excédentaires à réintégrer : 300 000 x (8 % - 4,5 %) = 10 500 €.

2e hypothèse Le montant des comptes courants a varié au cours de l'exercice. Comptes


courants = 250 000 € pour la période 01/01 au 30/01 ; 320 000 € du 01/05 au 31/08 ; 500
000 € du 01/09 au 31/13.
Intérêts excédentaires à réintégrer :
- période 1-1/30-4 : 250 000 x (8 - 4,5) % x 4/12 = 2 917 €
- période 1-5/31-8 : 320 000 x (8 - 4,5) % x 4/12 = 3 733 €
- période 1-9/31-12 : 500 000 x (8 - 4,5) % x 4/12 = 5 833 €
Soit au total : 12 483 €.

59
PRINCIPALES REGLES SPECIFIQUES A L’IS
Régime des Parts ou actions d'OPCVM

Pour les seules Entreprises soumises à l'IS les variations de la valeur


liquidative des parts ou actions d'OPCVM sont retenues pour le calcul du
résultat fiscal des sociétés soumises à l'IS.
 Le résultat de cession est donc déterminé à partir du prix d'acquisition ou de
souscription des titres corrigé du montant des écarts de valeur liquidative
compris dans les résultats imposables.
Ainsi, le prix d'acquisition est :

- soit majoré des écarts positifs,


- soit diminué des écarts négatifs

Exemple : 100 VMP ont été acquises au prix unitaire de 103 € le 12/07/2016. Leur
valeur au 31/12/2017 est de 110 € ; au 31/12/2018 de 105 €. Elles sont finalement
cédées le 06/06/2020 pour 120 €.
Déterminer l’impact de la variation des valeurs pour les exercices 2017 et 2018.
Déterminer le résultat de cession comptable et fiscal le 06/06/2020.

60
Détermination des plus-values ou moins-
values sur titres
Règles spécifiques aux sociétés soumises à l'IS

Les plus-values réalisées lors de la cession de titres de participation ou


de titres assimilés détenus depuis au moins deux ans sont exonérées,
sous réserve de la taxation d'une quote-part de frais et charges qui est
comprise dans le résultat ordinaire de l'exercice.

Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 et clos à compter du
21 septembre 2011, la quote-part de frais et charges est fixée
forfaitairement à 12 % du résultat net des plus-values de cession, lequel
s'entend de la somme algébrique des plus-values résultant des cessions de
titres réalisées au cours de l'exercice (Loi 2011-1117 du 19-9-2011 art. 4, Inst.
4B-1-11 n° 11)

61
PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES
PROFESSIONNELLES (Notions de base)

Durée de détention de l’élément cédé


Nature de Plus-values Moins-values
l’élément cédé Moins de Moins de
2 ans et plus 2 ans et plus
2 ans 2 ans
Plus-value à court
terme dans la limite
Eléments Plus-value à des amortissements Moins-value à Moins-value à
amortissables court terme déduits. court terme court terme
Plus-value à long
terme pour le surplus

Eléments non Plus-value à Plus-value à long Moins-value à Moins-value à long


amortissables court terme terme court terme terme

La plus-value est égale à l’excédent du prix de cession ou de la valeur de sortie


sur la valeur d’origine diminuée des amortissements déduits pour l’assiette de
l’impôt. Si le prix de cession ou la valeur de sortie est inférieur à la valeur nette
comptable, le cédant subit une moins-value.

62
CALCUL DE L’IS
Imputations crédits d'impôt attachés à certains revenus mobiliers
Les crédits d'impôt attachés aux revenus mobiliers
compris dans le bénéfice imposable viennent en
déduction du montant de l'IS correspondant à ce bénéfice.
Enoncé de l’exemple
Soit une société qui réalise, au cours de l'exercice clos le 31 décembre
2022, un bénéfice de 900.000 €, dans lequel se trouve incluse une somme
de 18.000 € représentant des produits de bons de caisse perçus au cours
de l'exercice. Le revenu brut correspondant est de 20.000 € mais, en
raison de la retenue à la source de 10 %, la société n'a effectivement
perçu qu'une somme de 20 000 € - 2 000 € = 18 000 €. Elle bénéficie donc
à ce titre d'un crédit d'impôt de 2 000 €.

63
CALCUL DE L’IS
Imputations crédits d'impôt attachés à certains revenus mobiliers
1. L'IS dû par la société au titre de l'exercice devrait, théoriquement, être
déterminé comme suit :

Bénéfice imposable : 900 000 + 2 000 902 000 €


Impôt correspondant : 902 000 x 25 % 225 500 €
A déduire : crédit d'impôt - 2 000 €
IS effectivement dû 223 500 €

2 En pratique, la société peut prendre en compte les revenus nets mais, en


contrepartie, ne peut déduire de l'IS que 66,2/3 % du crédit d'impôt. L'impôt dû
est alors le suivant :
IS de 25 % correspondant au bénéfice de 900 000 € 225 000 €
A déduire : 75 % du crédit d'impôt, soit 2 000 x 75 % - 1 500 €
IS effectivement dû 223 500 €

64
CALCUL DE L’IS
Imputations crédits d'impôt attachés à certains revenus mobiliers
En vertu de la « règle du butoir », l'imputation à effectuer au titre des
crédits d'impôt est limitée au montant de l'IS dû au titre de l'exercice
considéré et assis sur le montant des revenus donnant lieu à
imputation.

Lorsque la somme à déduire est supérieure au montant de l'IS,


l'excédent ne peut ni être retranché de l'impôt dû au titre des exercices
suivants, ni être restitué à la société.
En particulier, les crédits d'impôt attachés à des revenus encaissés au
cours d'un exercice déficitaire sont définitivement perdus pour la
société

65

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