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La fiscalité de l’entreprise

I. La différence entre impôt et taxe :


a) Impôt :

C’est un prélèvement obligatoire (imposée par l’État) pécuniaire (en monnaie nationale) à titre
définitif, sans contrepartie mais seulement pour financer les dépenses publiques (il n'y a pas de
prestation directe fournie par l'État à la personne ou à l'entreprise. L'impôt est considéré comme une
source de financement pour les activités les projets et les politiques de l'État).

Exemple : IS, TVA, IR, Droit d’enregistrement et timbre.

b) La taxe :

C’est un prélèvement obligatoire pécuniaire à titre définitif avec contrepartie (une prestation
directe est fournie par l'État à la personne ou à l'entreprise. Cette prestation peut être sous forme de
service public, d'infrastructure ou de régulation).

Exemple : La Taxe sur les Services Communaux, La Taxe d'habitation.

Est-ce que les redevances et les prélèvements parafiscaux sont des taxes ?

Réponses du prof : Non car,

Les prélèvements parafiscaux financent un organisme et pas les dépenses publiques.

Les redevances varient en fonction de la consommation

Réponse du chat : Non car,

Au Maroc, les redevances et les prélèvements parafiscaux ne sont pas considérés comme des taxes.
Bien que ces termes soient souvent utilisés de manière interchangeable avec le terme "taxe", ils ont
des définitions légales distinctes.

Une redevance est une somme d'argent que l'on doit payer pour l'utilisation d'un bien public ou d'un
service fourni par l'État. Par exemple, les redevances peuvent être prélevées pour l'utilisation de
routes, de ports ou d'aéroports. En général, les redevances sont proportionnelles aux coûts engagés
par l'État pour fournir le service ou le bien public.

Les prélèvements parafiscaux sont des contributions financières obligatoires prélevées sur certaines
activités économiques, mais qui ne sont pas destinées à être utilisées pour financer les dépenses de
l'État. Les prélèvements parafiscaux peuvent être prélevés par des organisations professionnelles,
des associations ou des conseils interprofessionnels. Par exemple, au Maroc, le Conseil
Interprofessionnel du Vin peut prélever une taxe sur la production de vin pour financer ses propres
activités. Les prélèvements parafiscaux ne sont pas considérés comme des taxes car ils sont prélevés
pour financer des activités particulières plutôt que de fournir une source générale de revenus pour
l'État.

II. La différence entre impôt direct et impôt indirect :

Impôt direct : est un impôt qui est prélevé directement sur les revenus ou les actifs des personnes
physiques ou morales. Cela signifie que la charge fiscale de l'impôt est supportée directement par la
personne qui paie l'impôt. Les impôts directs les plus courants au Maroc sont l'impôt sur le revenu,
l'impôt sur les sociétés, l'impôt foncier, et l'impôt sur la fortune.
Un impôt indirect : est un impôt qui est prélevé sur la vente ou la consommation de biens et de
services. Les impôts indirects les plus courants au Maroc sont la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les
droits de douane et les droits d'accises sur certains produits tels que l'alcool et le tabac.

Donc pour l’impôt indirect s’il n’y a pas de la consommation y a pas d’impôt.

III. Impôt sur société :


1) Définition :

Est un impôt personnel et direct assis sur l’ensemble des bénéfices ou revenues des sociétés ou
autres personnes morales sous réserves des exemptions et des exclusions prévues par la loi fiscale
en vigueur (2023).

Direct : dès qu’on reçoit le revenu/ les bénéfices on est également taxé (avant la distribution des
bénéfices).

Personnel : tient compte la situation et la qualité de la personne  impôt réel qui suit la matérialité
de l’opération qlq soit la personne.

Assiette : l’impôt est calculé sur la base du bénéfice.

Exemptions et exclusion : toute organisation non citée est exonérée.

2) Terminologie :

Au sens du code général des impôts, sont appelées « société » :

Les sociétés, les établissements publics, les associations et autres organismes assimilés, les fonds, les
établissements des sociétés non résidentes ou l’établissement des groupements desdites sociétés et
les autres personnes morales passible de l’impôt sur société.

La société doit remplir les critères de commercialité : par objet, par nature, ou par accessoire.

3) Le champ d’application de l’IS :


a) La territorialité :

Sous réserve de l’application des conventions fiscales internationales de non double imposition :

Toute société quel que soit le lieu de son siège est soumise à l’impôt sur société en considération de
l’ensemble de ses bénéfices ou revenus de source marocaine se rapportent aux biens qu’elle possède
aux activités qu’elle exerce et aux opérations lucrative qu’elle réalise au Maroc même a titre
occasionnel.

Les sociétés ayant leurs sièges hors du Maroc sont en outre imposables en raison des produits bruts
qu’elles réalisent sur les travaux effectués par elles ou des services rendus soit pour le compte de
leurs propre succursales marocaines soit pour le compte de personnes physiques ou morales
domiciliés ou exerçant une activité au Maroc.

b) Les personnes imposables :

 En plein droit : sont obligatoirement passibles de l’IS :

 Les sociétés qlq soient leur forme et leur objet.


 Les établissements publics et les personnes morales exerçant des activités à but lucrative.
 Les associations et organismes assimiles (ayant une gestion intéressée).
 Les sociétés des capitaux (SA, SARL Société en commandite par action).
 Les sociétés de personnes (SNC, SCS, et en participation) ayant comme associé un ou
plusieurs personnes morales.
 Les établissements des sociétés non résidentes ou des groupements desdites sociétés.
 Les fonds créés par une voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité
morale et dont la gestion est confiée a des organismes de droit public ou privé.
 Les sociétés coopératives sous réserve des exemptions prévues par la loi formant statut
général des coopératives sont imposables obligatoirement à l’IS si leur CA est supérieur a
10 000 000dhs et font des transformations de matières premières.
 Les sociétés civiles dont les sociétés immobilières ne remplissent pas les 2 critères à savoir
la transparence et la prépondérance.

 Par option :

 Les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés en commandite simple (SCS), et les
sociétés de participation constituées au Maroc et comprenant que des personnes
physiques.

Remarque : Les sociétés doivent mentionner l’option selon le cas :

 Pour les sociétés nouvellement créées, sur la déclaration prévue à l’article 148 ci-dessous ;
 Pour les sociétés en cours d’exploitation, sur une demande établie sur ou d’après un
imprimé-modèle établi par l’administration, dans les quatre (4) mois qui suivent la clôture de
leur dernier exercice, remise contre récépissé ou adressée par lettre recommandée avec
accusé de réception au service des impôts du lieu de leur domicile fiscal ou de leur principal
établissement.

Remarque : L’effet de l’option :

Les sociétés ayant opté pour l’IS sont assujetties à l’IS dans les conditions du droit commun

L’option faite par lesdites société est irrévocable

c) Personnes exclues du champ d’application de l’IS :

 Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc
et ne comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation
(qui ont opté pour l’IR).
 Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques.
 Les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en
parts sociales ou actions nominatives :

Lorsque leur actif est constitué soit d'une unité de logement occupée en totalité ou en
majeure partie par les membres de la société ou certains d'entre eux, soit d'un terrain destiné à cette
fin.

Lorsqu’elles ont pour seul objet l'acquisition ou la construction, en leur nom, d'immeubles
collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue d'accorder statutairement à chacun de leurs membres,
nommément désigné, la libre disposition de la fraction d'immeuble ou d'ensemble immobilier
correspondant à ses droits sociaux. Chaque fraction est constituée d'une ou plusieurs unités à usage
professionnel ou d'habitation susceptibles d'une utilisation distincte.
Les sociétés immobilières visées ci-dessus sont appelées « sociétés immobilières transparentes »
dans le présent code.

 Les groupements d’intérêt économique.

d) Les exonérations :
Les exonérations permanentes :
 Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les seules
opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts.
 La Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires.
 La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer.
 Les associations d'usagers des eaux agricoles pour les activités nécessaires à leur
fonctionnement ou à la réalisation de leur objet.
 La Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan.
 La Fondation Mohammed V pour la solidarité.
 La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation formation.
 L’Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles.
 Les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le fonctionnement
et les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation en vigueur
régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent. (Cette exonération est accordée dans les
conditions prévues à l’article 7-I à savoir : CA < 10 000 000dhs et la transformation de MP).
 Les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de valeurs
mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion de celles résultant de la
cession des titres des sociétés à prépondérance immobilière.
 La Banque Islamique de Développement (B.I.D.)
 La Banque Africaine de Développement (B.A.D.)
 La Société Financière Internationale (S.F.I.)
 L’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif.
 L’Agence de Logements et d'Equipements Militaires (A.L.E.M.).
 Les fonds de placements collectifs en titrisation (FPCT).
 Les organismes de placement collectif en capital (O.P.C.C.).
 La Société Nationale D’aménagement Collectif (S.O.N.A.D.A.C.), au titre des activités,
opérations et bénéfices résultant de la réalisation de logements sociaux afférents aux projets
« Annassim », situés dans les communes de Dar Bouazza et Lyssasfa et destinés au
recasement des habitants de l’ancienne médina de Casablanca.
 La société "Sala Al-Jadida".
 L’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
provinces du Nord du Royaume.
 L’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud
du Royaume.
 L’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la préfecture et
des provinces de la région orientale du Royaume.
 L’Agence Spéciale Tanger-Méditerranée.
 L’Université Al Akhawayne d’Ifrane.
 La Fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaïd.
 Sous réserve des dispositions transitoires prévues à l’article 247- XXIII ci-dessous, les
exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq millions
(5.000.000) de dirhams, au titre de leurs revenus agricoles tels que définis à l’article 46 ci-
dessous. Cette exonération ne s’applique pas aux autres catégories de revenus non agricoles
réalisés par les sociétés concernées. Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé au cours
d’un exercice donné est inférieur à cinq millions (5.000.000) de dirhams, l’exonération
précitée n’est accordée que lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce montant
pendant trois (3) exercices consécutifs19 ;
 La Fondation Lalla Salma de prévention et traitement des cancers.
 Les organismes de placement collectif immobilier (O.P.C.I).
 La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.
 La Ligue Marocaine pour la protection de l’enfance.
 Les fédérations et les associations sportives reconnues d'utilité publique.
Exonérations permanentes en matière d’impôt retenu à la source (Prof machre7hach
mais kaina f la CGI).
Exonérations temporaires :
 Le titulaire ou, le cas échéant, chacun des co-titulaires de toute concession d'exploitation des
gisements d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération totale de l'impôt sur les sociétés
pendant une période de dix (10) années consécutives courant à compter de la date de mise
en production régulière de toute concession d'exploitation.
 Les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité, sont exonérées de l'impôt sur
les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de quatre (4) ans suivant la
date de leur agrément.
 Les entreprises hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers pour la
partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment
rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de
voyages de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5)
ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’hébergement a été réalisée en devises.
Bénéficient également de l’exonération précitée, pour la partie de la base imposable
correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment rapatriées directement par
elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages :
 Les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion
touristique, telles que définies par la loi n° 01-07 édictant des mesures
particulières relatives aux résidences immobilières de promotion touristique
et modifiant et complétant la loi n° 61-00 portant statut des établissements
touristiques.
 Les établissements d’animation touristique dont les activités sont fixées par
voie réglementaire.
Cette exonération est accordée à condition que les entreprises hôtelières et les
établissements d’animation touristique concernés produisent, en même temps que les
déclarations prévues aux articles 20, 82, 85 et 150 ci-dessous, un état faisant ressortir.
 L’ensemble des produits correspondants à la base imposable.
 Le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier,
ainsi que la partie de ce chiffre d’affaires exonéré de l’impôt.
 Les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City », (à l’exclusion des
établissements de crédit et des entreprises d’assurances et de réassurance) bénéficient de
l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) exercices
consécutifs, à compter du premier exercice d’octroi du statut précité. Toutefois, cette
exonération cesse d’être appliquée à l’expiration des soixante (60) premiers mois qui suivent
la date de constitution des sociétés concernées.
 Les sociétés sportives relative à l’éducation physique et aux sports bénéficient de
l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) exercices
consécutifs, à compter du premier exercice d’exploitation.
 Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle
bénéficient de l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés durant les cinq (5) premiers
exercices consécutifs, à compter de la date du début de leur exploitation.
Toutefois et nonobstant toutes dispositions contraires, cette exonération ne s’applique pas
aux entreprises suivantes :
 Les sociétés qui exercent leurs activités dans lesdites zones dans le cadre d’un
chantier de travaux de construction ou de montage
 Les établissements de crédit et organismes assimilés ayant cette qualité
conformément à la législation en vigueur
 Les entreprises d’assurances et de réassurance et les intermédiaires d’assurances,
ayant cette qualité conformément à la législation en vigueur

 L’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation,
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de développement
Tanger-Méditerranée et qui s’installent dans les zones d’accélération industrielle bénéficient
de l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés durant les cinq (5) premiers exercices
accordée aux entreprises installées dans lesdites zones.

4) Détermination de la base imposable :


a) Résultat fiscal :

Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des produits
courants et non courants provenant des opérations de toute natures effectuées par les sociétés
pour les besoins de l’activité imposable.

Ledit résultat est rectifie de façon extracomptable conformément aux dispositions prévues par la
loi fiscale en vigueur (2023).

Le résultat fiscal se calcule sur la base de résultat comptable (Résultat du compte de produit et
des charges CPC) :

Résultat comptable =  Produits -  Charges


RC= (Produits imposables + Produits non imposables) – (charges déductibles + charges non déductibles).

RC= Produits imposables - charges déductibles + Produits non imposables - charges non déductibles.

RC= Résultat fiscal + Produits non imposables - charges non déductibles.


Résultat fiscal = RC + charges non déductibles - Produits non imposables

D’où Résultat fiscal= Résultat courant + réintégrations – déductions.

Les produits imposables :

a. Des produits d’exploitation :


 Le chiffre d'affaires comprenant les recettes et les créances acquises se rapportant aux
produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers réalisés.
 La variation des stocks de produits.
 Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même.
 Les subventions d’exploitation.
 Les autres produits d’exploitation.
 Les reprises d’exploitation et transferts de charges.

b. Des produits financiers


 Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés.
 Les gains de change : En ce qui concerne les écarts de conversion–passif relatifs aux
augmentations des créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères,
ils sont évalués à la clôture de chaque exercice selon le dernier cours de change. Les écarts
constatés suite à cette évaluation sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation.
 Les intérêts courus et autres produits financiers
 Les reprises financières et les transferts de charges.
c. Des produits non courants
 Les produits de cession d’immobilisations.
 Les subventions d’équilibre.
 Les reprises sur subventions d’investissement.
 Les autres produits non courants y compris les dégrèvements obtenus de l'administration au
titre des impôts déductibles.
 Les reprises non courantes et les transferts de charges.

Les subventions et dons reçus de l'Etat, des collectivités locales ou des tiers sont rapportés à
l'exercice au cours duquel ils ont été perçus.

Toutefois, s’il s’agit de subventions d’investissement, la société peut les répartir sur la durée
d’amortissement des biens financés par lesdites subventions ou sur une durée de dix (10) exercices
lorsque les subventions précitées sont affectées à l’acquisition de terrains pour la réalisation des
projets d’investissement.

Produits non imposables

Ne sont pas considérés comme produits imposables, les produits de cession résultant des opérations
suivantes :

 Les opérations de pension


 Les opérations de prêt de titres réalisées conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur, portant sur les titres suivants :
o Les valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des valeurs.
o Les titres de créances négociables prévus par la loi n° 35-94 relative à certains titres
de créances négociables.
o Les titres émis par le Trésor.
o Les certificats de sukuk émis par les fonds de placements collectifs en titrisation
conformément aux dispositions de la loi n°33-06 relative à la titrisation des actifs
lorsque l’Etat est l’initiateur.
 Les opérations de cession d’actifs réalisées entre l’établissement initiateur et les fonds de
placements collectifs en titrisation dans le cadre d’une opération de titrisation.
 Les opérations de cession et de rétrocession d’immeubles figurant à l’actif, réalisées entre les
entreprises dans le cadre d’un contrat de vente à réméré, sous réserve du respect des
conditions suivantes :
o Le contrat de vente à réméré doit être établi sous forme d’un acte authentique,
conformément à la législation en vigueur
o Le rachat doit être effectué dans le terme stipulé au contrat qui ne peut excéder trois
ans, à compter de la date de la conclusion du contrat
o La réinscription des immeubles à l’actif de l’entreprise, après le retrait de réméré,
doit être effectuée à leur valeur d’origine.

On entend par produit de la cession des valeurs, des titres, des effets ou immeubles, la différence
entre leur valeur réelle au jour de la défaillance et leur valeur comptable dans les écritures du
cédant.

Ne sont pas également considérés comme produits imposables, les produits des cessions des
participations des établissements et entreprises publics et de leurs filiales, réalisés dans le cadre des
opérations de transfert prévues par l’article premier de la loi n° 39-89 autorisant le transfert
d’entreprises publiques au secteur privé.

Charges déductibles :

a. Les charges d’exploitation


 Les achats de marchandises revendus en l’état et les achats consommés de matières et
fournitures
 Les autres charges externes engagées ou supportées pour les besoins de l'exploitation, y
compris :
o Les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100) dirhams
portant soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la marque des
produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
o Les dons en argent ou en nature octroyés :
 Aux habous publics
 À l'entraide nationale
 Aux associations reconnues d'utilité publique qui œuvrent dans
un but charitable, scientifique, culturel, artistique, littéraire,
éducatif, sportif, d'enseignement, de santé ou environnemental.
 Aux associations ayant conclu avec l’Etat une convention de
partenariat pour la réalisation de projets d’intérêt général, dans
la limite de deux pour mille (2 ‰) du chiffre d'affaires.
 Aux établissements publics ayant pour mission essentielle de
dispenser des soins de santé ou d'assurer des actions dans les
domaines culturels, d'enseignement ou de recherche
 À l’Université Al Akhawayne d’Ifrane.
 À la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-
vasculaires
 À la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer
 À la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan
 À la Fondation Mohammed V pour la solidarité
 À la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales
de l'éducation-formation
 Au Comité olympique national marocain et aux fédérations
sportives régulièrement constituées
 Au Fonds national pour l’action culturelle
 À l'Agence pour la promotion et le développement économique
et social des préfectures et provinces du Nord du Royaume.
 À l'Agence pour la promotion et le développement économique
et social des préfectures et provinces du Sud du Royaume.
 À l’Agence pour la promotion et le développement économique
et social de la préfecture et des provinces de la région orientale
du Royaume.
 À l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée
 À l’Agence de développement social.
 À l’Agence nationale de promotion de l'emploi et des
compétences.
 À l'Office national des œuvres universitaires sociales et
culturelles.
 Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux
œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui
les institue à percevoir des dons, dans la limite de deux pour
mille (2 °/Oô) du chiffre d'affaires du donateur.
 Les impôts et taxes à la charge de la société, y compris les cotisations supplémentaires
émises au cours de l'exercice, à l'exception de l'impôt sur les sociétés.
 Les charges de personnel et de main-d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris
l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en
nature accordés aux employés de la société
 Les autres charges d'exploitation.
 Les dotations d’exploitation.
1. Les dotations aux amortissements :
 Les dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs : Les
immobilisations en non valeurs doivent être amortis à taux constant, sur cinq
(5) ans à partir du premier exercice de leur constatation en comptabilité.
 Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et
incorporelles :

Pour les immobilisations acquises à un prix libellé en devises, la base de calcul des amortissements
est constituée par la contre-valeur en dirhams à la date de l’établissement de la facture.

Le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de transport de personnes, ne peut être
inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales,
ne peut être supérieure à (300 000) dirhams TTC, au-delà de ce montant0, la dotation est non
déductible.
Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou
de location, la part de la redevance ou du montant de la location supportée par l'utilisateur et
correspondant à l'amortissement au taux de 20% par an sur la partie du prix du véhicule excédant trois
cent mille (300 000) dirhams, n'est pas déductible pour la détermination du résultat fiscal de
l'utilisateur.

2. Les dotations aux provisions ;

 Doit faire face à une perte ou à une charge déductible


 Ainsi, les charges et les pertes doivent être nettement précisées quant à leur nature et
doivent permettre une évaluation approximative de leur montant.
 Et la provision doit trouver son origine dans l’exercice qu’on est en train de traiter.

b. Les charges financières


 Les charges d’intérêts
o Les intérêts constatés ou facturés par des tiers ou par des organismes agréés en
rémunération d'opérations de crédit ou d'emprunt.

o Les intérêts constatés ou facturés relatifs aux sommes avancées par les associés à la
société pour les besoins de l'exploitation,
 À condition que le capital social soit entièrement libéré. (L’intégralité du
capital social a été entièrement versée par les actionnaires et les associés et
est donc disponible pour être utilisé par l’entreprise), sans aucune dette ou
obligation restante.

 Et l’autre condition, c que le montant total des sommes portant intérêts


déductibles ne peut excéder le montant du capital social ; et le taux des
intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement par
arrêté du Ministre chargé des finances.
o Les intérêts des bons de caisse.
 Les pertes de change.
 Les autres charges financières
 Les dotations financières.

c. Les charges non courantes


 Les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées.
 Les autres charges non courantes
 Les dotations non courantes

Charges non déductibles


 Ne sont pas déductibles du résultat fiscal les amendes, pénalités et majorations
de toute nature mises à la charge des entreprises pour infractions aux
dispositions législatives ou réglementaires.
 Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000)
dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000)
dirhams par mois et par fournisseur.
Si le montant dépasse cette limite, l’entreprise peut payer par un règlement qui doit être
justifié par :

 Chèque barré non endossable

 Effet de commerce

 Moyen magnétique de paiement,

 Virement bancaire

 Procédé électronique

 Par compensation

 Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, les montants des achats, des travaux et
des prestations de services non justifiés.
Déficit reportable
Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A
défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en
totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices
comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

Résultat net fiscal = Résultat fiscal – les reports déficitaires.

IS = RNF * Taux d’imposition

On calcule la cotisation minimale et l’IS puis on retient le montant le plus grand.

5) Liquidation de l’IS
Calcul de l’IS
1) 1ere étape : Détermination du résultat comptable :
= les produits courants et non courants = les charges et non courantes engagées par les
besoins de l’activité.
2) 2eme étape : détermination du résultat fiscal avant impôt :
(A travers les rectifications extra comptables conformément aux dispositions prévues par la
loi fiscale en vigueur)
+ Réitération des charges au résultat net comptable parce qu’elles sont fiscalement non
déductibles ou constitues des libéralités.
- Déductions des produits qui sont totalement ou partiellement exonères ou soumis à
l’abattement ou qu’ils ont été antérieurement taxes.
Imputation des déficits : les déficits peuvent être déduits des bénéfices des exercices
comptables suivants jusqu’au 4eme exercice qui suit l’exercice déficitaire.
3) 3eme étape : calcul de l’impôt :
Application du taux d’imposition correspondant au résultat net fiscal annuel.
NB : Calcul de la cotisation minimale :
La cotisation minimale n’est pas dû par les nouvelles entreprises au-delà de 36mois suivant
le début de leur exploitation.
Base de calcul = CA.HT + Produits accessoires + Produits financiers (sauf produits de
participation) + subventions et primes reçus
Taux unifié de 0,25 % à toutes les entreprises quel que soit le résultat courant hors
amortissement déclaré.
Taux de 0,15% pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des
ventes portant sur certains produits réglementés (Gaz, beurre, huile, sucre, farine, eau,
électricité).
NB : le minimum à payer par les sociétés éligibles est de 3000 dh
En cas ou l’IS est inferieurs à la CM celle-ci reste due :

On va ramener les taux vers les taux cibles : convergence vers les taux cibles.

Taux cibles (Taux d’imposition) :

o Durcissement des conditions financières en raison du contexte économique et social


(Inflation, Covid 19, Russie/Ukraine).
o Les assises fiscales et la loi-cadre 69-19.
o Les orientations du nouveau modèle du développement.
o La poursuite de la réforme fiscale (Durée 5ans)

Pour toute ces raisons plusieurs taux d’impositions sont en vigueur.

Il convient de noter que les modalités de taxation diffèrent selon plusieurs critères dont notamment
la nature de l’activité et le lieu d’implantation.

Réforme du taux d’imposition


Convergence vers un taux unifie à travers : (Les nouveautés 2023)

 La suppression de la multiplicité des taux normal proportionnel appliqué selon le résultat


réalisé.
 La suppression du régime dérogatoire applique au chiffre d’affaires à l’export.
 L’instauration du taux spécifique pour les sociétés réalisant un bénéfice net supérieur à
100dhs (35% taux d’imposition) (OCP, Maroc Telecom).
 Amélioration de la contribution fiscale des sociétés relevant du secteur financier (Les
banques et les assurances 40%).

Les taux d’imposition à compter du 01/01/2023 :

Les taux cibles

Taux Normal 20% Taux 35% Taux 40%


 Si le bénéfice >= 100Mdhs.  Etablissement des crédit et
 A l’exclusion de : organisme assimiles (BAM,
 CFC (Casa Finance City). CDG).
 ZAI (Zone d’accélération  Etablissement d’assurance et
industrielle). de réassurances.
 Nouvelles sociétés avec
engagement d’investir 1,5 Remarque : Même s’Ils sont installés a
Milliards dhs (15%) CFC…

Reforme progressive sur 4ans :

Les taux seront majorés ou minores selon le cas au titre des exercices ouverts allant du 01
Janvier 2023 au 31 Décembre 2026.
Exemple : (Majoré) Société dont le bénéfice <= 300 000dhs.

Avant 2023 01/01/2023 01/01/2024 01/01/2025 01/01/2026

10% 12,5% 15% 17,5% 20%

Exemple : (Minoré) Société a activité industrielle dont le bénéfice <= 1 000 000dhs.

Avant 2023 01/01/2023 01/01/2024 01/01/2025 01/01/2026

26% 24,5% 23% 21,5% 20%

NB : Les acomptes prévisionnels dues seront calculés selon les taux de l’exercice en cours.

Taux en vigueur avant le 01/01/2023 10% 15% 20% 26% 31% 37%.

Acomptes= des avances sur l’impôt (en se basant sur l’année passée).

Les acomptes sont en nombre de 4 : Mars ; Juin ; Sept ; Décembre.


Les acomptes prévisionnels :

L’impôt sur les sociétés donne lieu au titre de l’exercice comptable en cours, au versement par la
société de quatre acomptes prévisionnels dont chacun est égal a 25% du montant de l’impôt du au
titre du dernier exercice clos appelé « Exercice de référence ».

Les versements des acomptes prévisionnels visés ci-dessus sont effectués spontanément auprès du
receveur de l’administration fiscale du lieu du siège social ou du principal établissement au Maroc de
la société avant l’expiration des 3e, 6e, 9e, et 12e mois suivant la date d’ouverture de l’exercice
comptable au cours.

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