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Anicet ONANGA
Programme de l’année
Plan de cour de la Fiscalité des entreprises
Chapitre 1 : TAXES SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
Chapitre 2 : DROIT D’ACCISES
Chapitre 3 : CONTRIBUTION DE LA PATENTE
Chapitre 4 : IMPOT LIBERATOIRE
Chapitre 5 : CONTRIBUTION DE LA LICENCE
Chapitre 6 : IMPOT SUR REVENU
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Quant au mot fiscal, il vient de fisc qui signifie l’Agent ou le Commis de l’Etat
chargé de percevoir l’Impôt.
L’Impôt quant à lui peut se définir comme une prestation pécuniaire requise
des particuliers, par voie d’autorité et sans contrepartie en vue de la
couverture des charges publiques. Il se distingue de Taxe et d’autres
prélèvements fiscaux et parafiscaux dont le paiement a une contrepartie.
Chaque personne dans la société, Communauté ou Organisation humaine devrait
contribuer à la couverture des charges publiques et compte tenu de ses revenus.
Mais, il arrive malheureusement que certaines personnes contribuent au-delà de
ce qu’elles devraient normalement cotiser, soit à cause d’une erreur
arithmétiquement fiscale, soit à cause d’une pression fiscale. Du coup, l’impôt
devient sujet à contournement. Dans ce sens, nous serions d’avis avec ce
contemporain qui disait que « trop d’impôt tue l’impôt ».
Pour ce qui concerne l’étudiant en cycle de Licence Professionnelle, option BAF
et CG, il importe qu’il sache qu’il existe trois types d’impôts ; les impôts sur
l’activité de l’entreprise (TVA, Patente, Licence et droits de porte), les impôts
sur le revenu de l’entreprise (IS et IRPP) et les impôts sur le patrimoine de
l’entreprise (les droits d’enregistrement). Tous ces impôts sont librement
déclarés par les contribuables, ce conformément au système Congolais qui est
dit déclaratif.
Enfin, l’étudiant devra également savoir que l’Administration fiscale conserve
son droit de contrôle des déclarations souscrites par les entreprises au moyen de
certains contrôles fiscaux.
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L’article 1er du CGI (2020) stipule que sont assujetties à la TVA, les personnes
physiques ou morales qui relèvent du régime réel, les collectivités territoriales
décentralisées et les organismes de droit public, qui réalisent titre habituel ou
occasionnel et d’une manière indépendante, des opérations imposables entrant
dans le champ d’application de ladite taxe. L’alinéa 2 de cet article précise que
ces personnes sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée quels que soient leur
statut juridique et leur situation au regard des autres impôts.
1.2. La nature des opérations
On distingue les opérations imposables et les opérations exonérées.
1.2.1. Les opérations imposables
Relativement aux opérations imposables, selon du CGI précise que seules les
opérations accomplies dans le cadre d’une activité économique effectuée
onéreux sont assujetties la taxe sur la valeur ajoutée. Par activités économiques,
il faut entendre toutes les activités de production, d’importation, de prestation
des services et de distribution, y compris les activités extractives, agricoles,
1) Les livraisons de biens et les livraisons à soi-même :
a) La livraison de biens consiste en un transfert du pouvoir de disposer d’un bien
meuble corporel comme propriétaire, même si ce transfert est opéré en vertu
d’une réquisition de l’autorité publique ; l’échange, l’apport en société, la vente
tempérament sont assimilés des livraisons de biens.
b) Par livraison à soi-même de biens, il faut entendre les opérations que les
assujettis réalisent, soit pour les besoins de leur entreprise, soit pour d’autres
besoins dans le cadre de l’exploitation, l’exclusion toutefois des prélèvements
opérés pour les besoins normaux du chef d’une entreprise individuelle, et des
livraisons à soi-même par tout particulier pour ses besoins propres, et par tout
groupement pour les besoins personnels de ses membres, lorsque ces livraisons
portent sur des locaux qui servent l’habitation principale ;
2) Les prestations de services à des tiers et les prestations de services à soi-
même :
a) les prestations de services des tiers s’entendent de toutes les activités qui
relèvent louage d’industrie ou du contrat d’entreprise par lequel une personne
s’oblige exécuter un travail quelconque moyennant rémunération et, d’une façon
générale, de toutes les opérations autres que les livraisons de biens meubles
corporels ;
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12) Les subventions caractère commercial, quelle qu’en soit la nature, perçues
par les assujettis à raison de leur activité imposable ;
13) Les remises de prêts et les abandons de créances à caractère commercial ;
14) Les commissions perçues par les agences de voyage {l’occasion des ventes
de titres de transport pour les vols intérieurs.
1.2.2. Les opérations et biens exonérés
La loi prévoit pour chaque année une liste limitative des opérations devant être
exonérées. Outre l’annexe 1 du titre 2 du CGI, qui présente la liste des biens de
première nécessité exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée, dans le CGI
énumère les opérations non soumises cet impôt. Il s’agit :
1) Des opérations suivantes, dès lors qu’elles sont soumises des taxations
spécifiques exclusives de toute taxation sur le chiffre d’affaires :
a. Les ventes de produits des activités extractives ;
b. Les opérations immobilières de toutes natures réalisées par des non
professionnels ;
c. Les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs ;
d. Les intérêts rémunérant les dépôts effectués auprès des établissements de
crédits ou des établissements financiers par des non professionnels du secteur
financier ;
e. Les mutations de droits réels immobiliers et les mutations de fonds de
commerce soumises au droit de mutation ou à une imposition équivalente.
2) Les opérations liées au trafic international concernant :
a. Les navires ou bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle ou
commerciale en haute mer ;
b. Les bateaux de sauvetage et d’assistance ;
c. Les aéronefs et les navires pour leurs opérations d’entretien et d’avitaillement
d. Les opérations de transit inter-États et les services y afférents, conformément
aux dispositions des articles 158 et suivants du Code des Douanes de la
CEMAC.
3) L’importation ou la vente par l’État des timbres fiscaux et postaux et de
papiers timbrés ;
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4) Les sommes versées par le Trésor {la Banque Centrale chargée du privilège
de l’émission, ainsi que les produits des opérations de cette banque, génératrice
de l’émission des billets ;
5) Les frais de scolarité et de pension perçus dans le cadre normal de l’activité
des établissements d’enseignement scolaire et/ou universitaire régulièrement
autorisés, selon le cas, par le
Ministre chargé de l’Éducation Nationale ou le Ministre chargé de
l’Enseignement Supérieur ;
6) Les biens de première nécessité (voir tableau suivant) ;
7) Les opérations de crédit-bail réalisées par les établissements de crédit au
profit des crédits
preneurs en vue de l’acquisition des équipements agricoles spécialisés, destinés
{ l’agriculture, { l’élevage et { la pêche ;
8) Les ventes de produits pétroliers destinés { l’avitaillement des aéronefs des
sociétés ayant leur siège social au Cameroun ;
9) Les consommations d’eau et d’électricité des ménages lorsque celles-ci ne
dépassent pas : a. Eau : à hauteur de 20 m3 par mois ;
b. Électricité : à hauteur de 220 kw par mois ;
10) Les opérations de composition, d’impression, d’importation et de vente des
journaux et périodiques { l’exclusion des recettes de publicité, les intrants et les
biens d’équipement destinés à ces opérations, acquis par les sociétés de presse
ou d’édition de journaux et périodiques ; La liste de ces intrants et biens
d’équipement est déterminée par le Ministre en charge des finances après
concertation avec les ministères concernés.
11) Les importations de biens exonérés dans le cadre de l’Article 241 du Code
des Douanes de la CEMAC ;
12) Les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et de
biologie médicale et les fournitures de prothèses effectuées dans les formations
sanitaires ;
13) Les matériels servant à la lutte contre le VIH/SIDA dans les conditions
fixées par voie réglementaire ;
14) Sous réserve de réciprocité, d’accord de siège et de quotas fixés par les
autorités Congo, les biens et services destinés { l’usage officiel des missions
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Suivant le CGI relativement aux modalités d’imposition, seules les personnes physiques ou
morales qui relèvent du régime d’imposition du réel sont assujetties la taxe sur la valeur
ajoutée.
1.1.1. Fait générateur en matière de TVA
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est défini comme l’évènement par lequel
sont réalisées les conditions légales permettant l’exigibilité de l’impôt. Il s’agit des
évènements qui donnent naissance à la TVA. Le fait générateur est ainsi constitué par :
La livraison des biens et marchandises (ventes et cessions) ;
L’exécution des services et travaux ;
L’introduction des biens et marchandises sur le territoire national ;
L’acte de mutation ou de transfert de propriété pour les opérations immobilières réalisées
par les entreprises immobilières (les promoteurs immobiliers);
L’acte de mutation, de jouissance ou l’entrée en jouissance, pour les locations de terrains
non aménagés ou de locaux nus effectuées par des professionnels de l’immobilier.
La mise à consommation des biens importés ;
La première utilisation s’agissant des biens livrés { soi-même ;
Les débits pour les entrepreneurs des travaux immobiliers qui optent expressément pour ce
régime.
1.1.2. L’exigibilité en matière de TVA
L’exigibilité de la taxe sur la valeur ajoutée est le droit que les services du fisc chargés du
recouvrement peuvent faire valoir à un moment donné auprès du redevable légal pour obtenir
le paiement dudit impôt. L’exigibilité fait également appel { la période { laquelle
l’administration fiscale peut exercer son droit de recouvrement. A cet effet il faut tenir
comptes des retenues à la source de la TVA, les déclarations en douane en cas d’importations,
les déclarations mensuelles lors de la mise consommation des biens et services. Il ne faut donc
pas croire par exemple que suite à une livraison ou vente de marchandises, le fisc peut vous
réclamer le reversement immédiat de la TVA facturée ;
Il attendra au plus tard le 15 du mois suivant pour exercer ce droit. Par ailleurs, lorsque cette
même opération est réalisée auprès d’une personne morale ou physique de droits publics ou
privés habilitées opérer les retenues la source, l’exigibilité est immédiate et coïncide dans ce
cas avec le fait générateur.
1.2. Taux et base d’imposition
Pour le calcul de la taxe sur la valeur ajoutée, deux éléments sont essentiels et indispensables.
Il s’agit du taux d’imposition et de la base d’imposition.
1.2.1. Taux d’imposition
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En matière de TVA, on distingue deux taux à savoir : le taux général et le taux zéro du CGI.
Le taux général depuis l’exercice fiscal en 1997 est de 18%. Il est constitué de la manière
suivante : IL existe deux taux à la TVA-
Taux générale TVA est de 18% plus centimes additionnel (communaux) est de 5% CAC ;
Taux zéro 0%
Principal : 18 %
CAC 5 % du principal, soit :
Soit un taux général de : 18,9%
Le taux zéro qui est un taux spécifique pour l’exportation des produits imposables, est de zéro
pourcent (0%). Cette dernière mesure permet aux produits exportés d’être plus compétitifs sur
le marché international. La compétitivité n’étant pas perçue ici au niveau de la qualité du
produit, mais plutôt au niveau de son coût. Cette précision étant faite, l’imposition des
produits exportés au taux de 0% permet d’une part, d’éviter une taxation double, c’est-à-dire
que si le produit subit certains impôts dans le pays d’accueil, il ne faudrait pas que dès le
départ du Congo, qu’il ait subir d’autres. En cas d’exonération dans le pays d’accueil, ce
produit sera davantage plus compétitif en termes de coût.
1.2.2. Base d’imposition
Pour liquider la TVA, il faut d’abord déterminer son assiette ou base d’imposition. Cette base
d’imposition est fonction de la nature de l’opération réalisée. Pour le calcul de la TVA, la
base imposable est arrondie au millier de francs inférieur selon CGI. Cette disposition est
rarement appliquée. Il est courant d’observer sur les factures que sur le montant hors taxe, est
directement appliqué le taux de la TVA sans que ce montant ne soit arrondi au millier de
francs inférieur.
2.2.2.1. Base d’imposition pour les opérations réalisées à l’intérieur du territoire
national
Il a été souligné plus haut que seules les entreprises qui relèvent du régime d’imposition du
réel ont le droit de collecter ou facturer la TVA à leurs clients. Ainsi, la base d’imposition
est :
Le prix de vente hors taxe suite aux livraisons des biens ;
Les prestations de services hors taxe facturées ;
Les prix hors taxe de cession des immobilisations ou valeur d’échange ;
Le montant hors taxe des travaux facturés ;
Le prix d’achat hors taxe des biens et services achetés par l’entreprise ;
Le coût de revient des biens extraits, fabriqués ou transformés.
2.2.2.2. Base d’imposition pour les opérations de crédit-bail
Pour les opérations de leasing ou de crédit-bail avec ou sans option d’achat, la base
d’imposition à la TVA est le montant des loyers facturés par les sociétés de crédit-bail. En fin
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de contrat, la base d’imposition est le prix de cession convenu au contrat lorsque l’option
d’achat est levée par le preneur ou par le prix de cession en cas de vente à un tiers.
2.2.2.3. Base d’imposition pour les opérations réalisées par les entreprises de jeux de
hasard et de divertissement
La base d’imposition des dépenses effectuées par les entreprises de jeux de hasard et de
divertissement relativement à la consommation des biens nécessaires à la production du jeu ou
du divertissement a toujours obéit aux mêmes principes évoqués ci-dessus. La différence dans
l’analyse réside au niveau de la TVA collectée ou facturée.
A cet effet, la loi de finances pour l’exercice 2010 avait institué un abattement de 40% pour
l’imposition { la TVA des entreprises de jeux de hasard et de divertissement, dont le chiffre
d’affaires était jusqu’en 2009 intégralement taxé, sans considération du montant des sommes
reversées aux parieurs. La loi de finance pour l’exercice 2013 reconduit les dispositions de
celle de
2009. Ainsi, selon CGI, stipule clairement que les opérations réalisées par les entreprises de
jeux de hasard et de divertissement ont pour base d’imposition, le produit intégral de ce jeu.
2.2.2.4. Base d’imposition pour les opérations d’importation
Relativement aux importations, la base imposable est obtenue en ajoutant à la valeur
imposable, le montant du droit de douane pour les produits non exonérés du droit de douane.
Pour les produits soumis au droit d’accises, la base imposable est obtenue en ajoutant à la
valeur imposable selon le Code des Douanes de la CEMAC (art 23 à 26), les montants du
droit de douane et du droit d’accise. Il faut préciser que lorsqu’un produit importé n’est pas
assujetti aux droits d’accises, sa base d’imposition à la TVA est sa valeur en douane ou valeur
CAF (coût assurance fret) à laquelle on ajoute les droits de douane.
Lorsque le produit supporte les droits d’accises, la base de calcul de la TVA est la valeur en
douane laquelle on ajoute les droits de douane et les droits d’accises. La valeur en douane est
constituée du prix d’achat a l’étranger et de toutes les dépenses engagées de l’étranger
jusqu’au port ou l’entrée du territoire national. Il s’agit des charges qui influencent la valeur
des biens importés. Les droits de douane s’appliquent sur cette valeur.
Selon du CGI met en exergue les éléments qui sont exclus de la base d’imposition pour le
calcul de la TVA. Cet article énumère :
Les escomptes de caisse, les remises, rabais et ristournes, condition qu’ils figurent sur une
facture initiale ou sur une facture rectificative. Autrement dit, lors de la facturation, la base
d’imposition s’obtient après déduction de toutes les réductions commerciales et/ou
Base calcul TVA = Valeur en douane + Droits de douane
Base de calcul TVA = Valeur en douane + Droits de douane + Droits d’accise
MTTC = MHT (1+T)
financières.
Les distributions gratuites de biens dans le cadre de la publicité ou de la promotion
Commerciale
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Les débours qui ne sont que des remboursements de frais facturés pour leur montant exact
l’acquéreur des biens ou au client. Autrement dit, les frais engagés par l’entreprise pour le
compte de son client n’entrent pas dans la base d’imposition de la
TVA pour l’entreprise. A titre d’exemple, on peut citer le port payé.
Les encaissements qui ne sont pas la contrepartie d’une affaire, tels que les intérêts
moratoires et les indemnités de contrat.
2.3. Liquidation de la TVA
En matière d’impôt, la liquidation n’est en aucun cas le paiement, c’est plutôt l’opération par
laquelle le montant de l’impôt dû par le redevable légal est déterminé. La TVA est liquidée à
deux niveaux : premièrement { travers les factures, lors des opérations de vente et
d’importation ;
Deuxièmement la fin du mois, lors de détermination du montant de l’impôt { reversé au trésor
public.
Pour trouver le montant toutes taxes comprises (MTTC), on ajoute au montant hors taxe
(MHT) la TVA. D’où :
La taxe sur la valeur ajoutée étant inhérente au montant hors taxes et au montant toutes taxe
Une relation directe entre le montant hors taxe (MHT) et le montant toute taxe comprise
(MTTC) partant du fait que : MTTC = MHT x T et que MTTC = MHT + MHT x T ; on a
alors :
Une relation directe entre la TVA et le montant toute taxe comprise (MTTC) se déduit
également partant du fait que TVA= MHT x T, et que MHT= MTTC/(1+T). On a :
NOTE BIEN : pour l’application de ces formules, ne pas utiliser le taux T
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Application :
Vente de marchandises HT 2 200 000FCFires aux livraisons des biens et services facturés aux
clients ou à soi-Remise accordée sur vente 200 000FCFA. Travail à faire :
1. Déterminer la TVA. TVA = MHT x T MTTC = MHT + TVA 𝐓𝐕𝐀 𝐌𝐓𝐓𝐂 (𝟏 + 𝐓) 𝑻
2.1.2. Liquidation de la TVA à verser au trésor public : une explication par le mécanisme de la TVA
Le mécanisme de la TVA part du principe selon lequel l’entreprise assujettie au régime du réel ne
supporte pas la TVA. A cet effet, la TVA payée sur les achats réalisés au cours d’un mois est
déductible au cours du même mois sur la TVA collectée sur les ventes du même mois selon CG).
Autrement dit, puisqu’elle ne supporte pas la TVA, elle doit déduire de la taxe qu’elle a payée lors de
ses dépenses de celle qu’elle a collectée lors de ses opérations de ventes et/ou de prestations de
services. C’est la raison pour laquelle il est soutenu que la TVA est un impôt neutre.
La différence obtenue entre TVA facturée et TVA récupérable est appelée « TVA à payer ». Cette TVA
{ payer peut être une TVA due ou un crédit de TVA, d’où la formule :
REMARQUE : La TVA est neutre pour le redevable légal et non pour le redevable réel. Il faut tout de
même souligner que pour les dépenses engagées par le redevable légal qui ne sont pas en rapport
avec son activité d’exploitation, la TVA supportée n’est déductible. C’est la raison pour laquelle
certains soutiennent que la TVA n’est pas neutre au sens strict du terme.
TVA collectée : L’entreprise joue le rôle de collectrice d’impôt pour le compte de l’Etat en matière de
TVA, d’où l’appellation « TVA collectée ». Il s’agit en fait de la TVA qu’elle facture { ses clients lors des
opérations de ventes, de prestation de services, de la facturation des travaux, de la production livrée
à soi-même, d’où l’appellation « TVA facturée ».
TVA déductible : La TVA payée par l’entreprise lors de ses dépenses est déduite de celle qu’elle
facture à ses clients, lorsqu’elle n’est pas positionnée en consommatrice finale. De manière simple, la
TVA déductible encore appelée TVA récupérable, est celle que l’on retrouve sur les factures lorsque
l’entreprise effectue une dépense (achat, acquisition, transport, services extérieurs, etc.).
TVA due : On parle de TVA due lorsque le montant de la TVA payer est positif, c’est-à-dire supérieure
à zéro (0) ; C’est le montant que l’entreprise doit reverser au fisc.
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TVA à payer pour le mois N = TVA facturée du mois N – TVA récupérable du mois N – crédit de TVA
du mois N-1
Crédit de TVA : On parle de crédit de TVA lorsque le montant de la TVA {payer est négatif, c’est-à-
dire inférieur à zéro (0) ; c’est la somme que l’Etat doit { l’entreprise. En d’autres termes, c’est la
créance du contribuable sur le Trésor suite à un paiement anticipé de la TVA.
Application :
La STCOM SA est une entreprise dont le chiffre d’affaires moyen est de 1 550 000 000FCFA. Pour le
compte du mois de mars N, elle a réalisé les opérations suivantes :
Ventes locales des produits imposables FCFA 102 555 000 TTC ;
Travail à faire :
Déterminer le montant de la TVA payer pour le mois de mars sachant qu’il y a un crédit de TVA de
Il faut relever que toutes les opérations assujetties à la TVA ne donnent pas droit à déduction dans
les entreprises, personnes morales ou physiques qui relèvent du régime du réel. Certaines conditions
doivent être remplies pour qu’une TVA soit déductible.
La règle principale de déductibilité de la taxe sur la valeur ajoutée est énoncée dans le CGI selon
laquelle « La Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant frappé en amont le prix d’une opération imposable est
déductible de la taxe applicable { cette opération pour les assujettis immatriculés et soumis au
régime réel... ». Ainsi, la déduction concerne la TVA ayant grevé :
Les matières premières et fournitures nécessaires liées { l’exploitation qui s’intègrent dans le
processus de production de biens et services ;
Les services qui ont effectivement concouru à cette production, à condition que les prestataires de
services soient eux-mêmes des assujettis immatriculés, relevant du régime réel ;
Les biens d’équipement nécessaires, liés { l’exploitation, { l’exclusion des véhicules de tourisme,
ainsi que leurs pièces de rechange, et les frais de réparation y afférents ;
La Taxe sur la Valeur Ajoutée grevant les biens utilisés par le concessionnaire mais appartenant
{ l’autorité concédant.
2.1.3.2. Les conditions de formes : Pour être déductible du CGI, 2018), la taxe sur la valeur ajoutée
doit figurer :
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sur une facture dûment délivrée par un fournisseur immatriculé et soumis au régime réel et
mentionnant son Numéro d’Identifiant Unique. Toutefois, en ce qui concerne les fournisseurs
étrangers, ces conditions ne sont pas exigées.
En cas de livraison à soi-même, sur une déclaration spéciale souscrite par le redevable lui-même ;
Pour les opérations imposables d’une valeur au moins égale { cent mille (100 000) francs CFA, le
droit { déduction n’est autorisé qu’{ condition que lesdites opérations n’aient pas été payées en
espèces ;
La taxe sur la valeur ajoutée retenue à la source donne droit à déduction lorsqu’elle figure sur une
attestation de retenue à la source (LF 2019).
Les biens et services acquis par l’entreprise mais utilisés par des tiers, les dirigeants ou le personnel
de l’entreprise.
2.2. Le prorata de déduction : Une entreprise utilise le prorata déduction, lorsque pour les
opérations qu’elle réalise, elle ne fait pas de distinction dans sa comptabilité entre les opérations
soumises à la TVA et celles exonérée. Cette absence de séparation de comptabilité ne permettant pas
de pouvoir clairement distinguer les chiffres d’affaires des opérations exonérées de celui des
opérations non exonérées.
2.2.1. Définition du prorata de déductions : Le prorata de déduction est un taux ou pourcentage que
l’on applique sur la TVA facturée par les fournisseurs pour trouver la TVA déductible. Lorsqu’on parle
de la TVA facturée par les fournisseurs, il s’agit en fait de la TVA récupérable, c’est-à-dire celle que
l’entreprise { payer { ses fournisseurs au moment de ses achats. Les redevables qui appliquent le
prorata de déduction pour le calcul de la TVA à déduire sont encore appelés les « assujettis partiels ».
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Les exportations font partie des opérations soumises à la TVA. Par ailleurs, le prorata obtenu
est toujours arrondi { l’unité supérieure. Le chiffre d’affaires au dénominateur englobe celui
des opérations imposables et des opérations exonérées. Le prorata utilisé au cours de l’année
pour le calcul de la TVA déductible est toujours provisoire, puisqu’il est déterminé en
fonction du chiffre d’affaires réalisé l’année précédente ou, pour les nouveaux assujettis, en
fonction du chiffre d’affaires prévisionnel de l’année en cours.
2.2.3. Régularisation de TVA en cas de prorata : Pour savoir s’il y a lieu de faire une
régularisation de TVA en fin d’exercice pour un assujetti partiel, il faut d’abord déterminer
l’écart de prorata. Le CGI stipule que la variation à la baisse ou { la hausse entre le prorata
provisoire et le prorata définitif font l’objet d’un complément de taxe sur la valeur ajoutée ou
d’une déduction complémentaire. Cette variation est appelée « Ecart de prorata » et se
détermine de la manière suivante :
Le prorata définitif est déterminé au plus tard le 31 mars de chaque année. Les déductions
opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai.
Toujours dans ce même paragraphe, il est noté que dans l’hypothèse où le prorata devient
inférieur à 10 % aucune déduction n’est admise. Pour mieux cerner cette disposition, il faut
comprendre que le prorata dont il est question est l’écart de prorata et que la déduction n’est
admise que
lorsque le prorata provisoire est inférieur au prorata définitif.
En même temps, cette disposition ne fixe pas une limite en référence au complément de TVA.
Le complément de TVA est la TVA due ou TVA à reverser au trésor. On peut alors soutenir
que lorsque le prorata provisoire est supérieur au prorata définitif, quelle que soit la valeur de
cet écart, le redevable a l’obligation de verser un complément de TVA a l’Etat. On peut alors
soutenir que si l’écart de prorata est positif, la TVA régulariser sera une TVA due. Si cet écart
est négatif, la TVA à régulariser sera un crédit de TVA à condition que cet écart soit supérieur
ou égal à 10 % en valeur absolue. La formule de la régularisation en fin d’année est la
suivante :
2.2.4. Conséquence du prorata de déduction sur le coût de revient
𝑻𝑽𝑨 𝒅é𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒃𝒍𝒆 𝑻𝑽𝑨 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒖𝒓é𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒔𝒔𝒆𝒖𝒓𝒔 𝑷𝒓𝒐𝒓𝒂𝒕𝒂 𝒑𝒓é𝒗𝒊𝒔𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍
𝑷𝒓𝒐𝒓𝒂𝒕𝒂
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐇𝐓 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥′𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐦𝐢𝐬𝐞𝐬 à 𝐥𝐚 𝐓𝐕𝐀
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐇𝐓 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐥′𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝟏𝟎𝟎
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Application :
La société STCOM, spécialisée dans le commerce général, a réalisé un chiffre d’affaires hors
taxe de F CFA 12 000 000 au cours de l’année N, réparti comme suit :
Chiffre d’affaires sur opérations imposables : FCFA 3 000 000
Ventes aux Missions diplomatiques : FCFA 2 000 000
Exportations : FCFA 3 000 000
Ventes aux associations but non lucratif reconnues d’utilité publique : FCFA 2 500 000
Ventes d’engrais et gaz domestique : FCFA 1 500 000
Travail à faire :
Déterminer le prorata de déduction
Solution
Prorata de déduction :
Solution : Déterminer
Application 2
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Lorsqu’un bien ayant fait l’objet d’une déduction de TVA au titre des immobilisations ne fait
plus partie des actifs de l’entreprise par voie de cession avant la fin de la quatrième année
compter de son acquisition, et que cette cession n’est pas soumise la taxe sur la valeur ajoutée
pour une raison quelconque, l’assujetti est redevable d’une fraction de la taxe antérieurement
déduite. Cette fraction est égale au montant de la déduction, diminué d’un cinquième par
année ou fraction d’année depuis l’acquisition.
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impayée pour la somme de …, prix hors TVA et pour la somme de … TVA correspondante
qui peut faire l’objet d’une déduction ».
2.3.2.3. Le traitement fiscal des emballages consignés
Selon CGI souligne que les sommes perçues par l’assujetti titre de consignation lors de la
livraison d’emballages récupérables et réutilisables non identifiables, sont comprises dans la
base imposable à la taxe sur la valeur ajoutée mais non au droit d’accises. Ainsi, la
consignation des emballages récupérables, réutilisables et non identifiables est exclue de la
base d’imposition pour le calcul des droits d’accises.
Application : Déterminer le montant de la TVA sur importation d’une marchandise en
provenance d’un pays hors zone CEMAC, dont les caractéristiques sont les suivantes :
NB : les montants en devise ont déjà été convertis en FCFA
Prix d’achat hors taxe 5 000 000 FCFA ;
Remise 10 % ;
Frais d’emballage : 500 000 FCFA ;
Emballages récupérable non identifiables consignés au prix de : 1 000 000 FCFA ;
Frais d’assurance : 200 000 FCFA ;
Fret : 300 000 FCFA ;
Droits de douane 30 %.
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M. Anicet ONANGA
source de TVA (voir en annexe la liste des entreprises autorisées à effectuer des retenues à la
source)du CGI).
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M. Anicet ONANGA
Dans un délai de trois (3) mois aux entreprises en situation de crédit structurel du fait des
retenues à la source ;
Dans un délai de trois (3) mois à compter du dépôt de la demande, aux industriels et aux
établissements de crédit-bail ayant réalisé des investissements lourds pour lesquels les crédits
de TVA sont supérieurs à 500 millions de francs CFA.
dénaturé..
Foie gras
Autres saumons
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M. Anicet ONANGA
Métaux précieux
Bijouteries
Articles de friperie
Pneumatiques d’occasion
Parfums et cosmétiques
Véhicules de tourisme d’une cylindrée supérieure 2500 cm3 âgés de 1 { 15 ans d’âge
Véhicules de tourisme d’une cylindrée inférieure ou égale à 2500 cm3 âgés de plus de 15
ans d’âge
Véhicules de tourisme d’une cylindrée supérieure à 2500 cm3 âgés de plus de 15 ans d’âge
Véhicules utilitaires, véhicules de transport en commun, remorques, tracteurs à l’exclusion
de ceux agricole quelle que soit la cylindrée, de plus de 15 ans d’âge
Les communications téléphoniques mobiles et services Internet.
Foies, œufs et laitances de poissons du n° 03.03, congelés
Foies, œufs et laitances de poissons, séchés, fumés, salés ou en saumure
Emballages non retournables
Les jeux de hasard et de divertissements y compris les loteries et
Les jeux de paris mutuels ou simples paris
Par boissons gazeuses, il faut entendre les boissons contenant du dioxyde de carbone
provenant directement d’une source minérale obtenu par fermentation ou ajouté
artificiellement et ne contenant pas d’alcool. Il s’agit notamment des boissons hygiéniques et
des eaux gazeuses qu’elles soient fabriquées localement ou importées. Sont par conséquent
exclus de cette catégorie, les jus de fruits naturels non fermentés sucrés ou non et sans alcool.
1.2. Taux du droit d’accises et cas spécifiques
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M. Anicet ONANGA
En matière de droit d’accises, l’application des taux du droit d’accises n’est pas linéaire, il
existe à cet effet des cas spécifiques.
1.2.1. Les taux du droit d’accises
La directive n°1/99/CEMAC-028-CM-03 portant harmonisation des législations des Etats
membres en matière de taxe sur la valeur ajoutée et du droit d’accises stipule en son article 57
que le taux applicable au droit d’accises est arrêté librement par chaque Etat membre dans la
fourchette allant de 0 à 25%. Au Congo, on distingue quatre taux du droit d’accises selon CGI
Le taux général de 25% ; Le taux moyen de 12,5% ; Le taux réduit de 5% ; Le taux de
super réduit de 2%.
Ces taux ne sont pas majorés des centimes additionnels communaux (CAC). Le taux général
du droit d’accises s’applique aux biens et services cités ci-dessus, autres que ceux soumis au
taux moyen, au taux réduit et au taux super réduit. Le taux moyen du droit d’accises
s’applique aux véhicules, aux articles de friperie et aux pneumatiques d’occasion. Le taux
réduit du droit d’accises s’applique aux jeux de hasard et de divertissement non assujettis à la
taxe spéciale sur les jeux de hasard et de divertissement. Le taux super réduit du droit
d’accises s’applique sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises de communication
téléphonique mobile et de service internet.
1.2.2. Cas spécifiques
1.2.2.1. Cas spécifique des véhicules
La loi de finances pour l’exercice 2019 apporte une profonde restructuration sur l’application
des droits d’accises aux véhicules. Le tableau suivant présente les taux applicables chaque
1.2.2.2. Cas spécifique des cigarettes. La loi de finances pour l’exercice 2019 permet de
distinguer les cigarettes produites et commercialisées l’intérieur du territoire national des
cigarettes importées. Pour les cigarettes produites et commercialisées au Cameroun, le taux du
droit d’accises est de 25%. Pour les cigarettes importées, le montant du droit d’accises
résultant de l’application du taux général de 25% ne peut être inférieur à 5 000 FCFA pour 1
000 tiges de cigarettes. Par cigarette, il faut entendre les cigares, cigarillos et cigarettes ou
encore « produits finis de tabac » (LF, 2019).
1.2.2.3. Cas spécifique des boissons alcoolisées. Pour le cas spécifique des boissons
alcoolisées, le montant du droit d’accises résultant de l’application du taux général de 25% est
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M. Anicet ONANGA
majoré d’un droit d’accises spécifique (DAS) (art 142, alinéa 8(nouveau), du CGI, 2018).
Autrement dit : Le montant des droits d’accises additionnels ou DAS résultant de l’application
du système de taxation spécifique est : Pour les bières, de :
75 FCFA pour toutes les bières de 65 centilitres ;
37,5 FCFA pour toutes les bières de 33 centilitres. Pour les vins, spiritueux, whiskies et
champagnes produits localement, de :
2 FCFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
2 FCFA par centilitre pour les vins ;
8 FCFA par centilitre pour les whiskies ;
25 FCFA par centilitre pour les champagnes. Pour les vins, spiritueux, whiskies et
champagnes de gamme inférieure importés, de :
3 FCFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
3 FCFA par centilitre pour les vins ;
10 FCFA par centilitre pour les whiskies ;
30 FCFA par centilitre pour les champagnes. Pour les vins, spiritueux, whiskies et
champagnes de gamme supérieure importés, de :
6 FCFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
6 FCFA par centilitre pour les vins ;
20 FCFA par centilitre pour les whiskies ;
60 FCFA par centilitre pour les champagnes.
1.2.2.4. Cas spécifique des emballages non retournables. Pour le cas spécifique des
emballages non retournables, il est appliqué un droit d’accises spécifique selon les tarifs ci-
après :
15 FCFA par unité d’emballage non retournable pour les boissons alcooliques et gazeuses
5 FCFA par unité d’emballage non retournable, plafonné à 10% de la valeur du produit, pour
tous les autres produits.
Application
Pour cette dernière disposition prenons l’exemple de deux produits :
Produit A : une huile de cuisine raffinée contenue dans une bouteille d’un litre et dont le prix
de vente hors taxe serait de 1100 FCFA. Produit B : un produit alimentaire notamment la
tomate conditionnée dans un emballage et dont le prix de vente serait de 45 FCFA.
Base d’imposition du DA = Prix d’achat + Fret + Assurance + Frais annexes + Droit de
douane
Montant du Droit d’accises = Montant du DA à 25% + Montant du DAS
Solution
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M. Anicet ONANGA
Pour le produit A :
10% valeur du produit est de 110 FCFA et DA pour emballage 5 F : 5< 110 FCFA, prendre
DA= 5 F
Produit B :
10% valeur du produit est de 4,5 FCFA et DA pour emballage 5 F : 5>4,5 FCFA, prendre
DA= 4,5 F
1.2.2.5. Cas spécifique des boissons gazeuses importées. Pour le cas spécifique des boissons
gazeuses, boissons sucrées importées, outre le droit d’accises appliqué au taux de 25%, il est
appliqué un droit d’accises spécifique au tarif de 2,5 FCFA par centilitre.
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M. Anicet ONANGA
APPLICATION : L’Ets TOTO est assujetti au régime du réel et fait dans l’import-export de
marchandises. Les éléments récapitulatifs d’une de ses factures d’importation de vins de
grand cru de qualité supérieure de 75 centilitres par bouteille sont les suivants : Prix d’achat
hors taxes de vins en FCFA (04 coffres contenant 25 caisses chacun) : 6 000 000 FCFA ;
Frais d’emballages 200 000 FCFA ;
Emballages récupérables non identifiables consignés 1 000 000 FCFA ;
Emballages récupérables et identifiables consignés 1 500 000 FCFA ;
Assurance 200 000 FCFA ;
Fret 300 000 FCFA ;
Droits de douane 40 %.
2.2.3 Les ventes à l’intérieur du pays. D’une manière générale, la base de calcul du droit
d’accises pour les produits fabriqués et vendus l’intérieur du territoire national est la valeur
sortie-usine ou le prix de vente hors taxe. Cependant, on distingue quelques cas spécifiques.
DA = Prix d’achat ou valeur de sortie à l’usine x Taux du droit d’accises
Base de la TVA = Valeur en douane + DA
1.2.3.1. Généralités. La formulation générale pour le calcul des droits d’accises est la
suivante :
La formulation générale pour le calcul des droits d’accises est la suivante :
D’où :
Enfin :
2.1.3.2. Cas spécifique des cigarettes. Il a été souligné plus haut que deux cas de figure se
présentent : cas des cigarettes importées et cas des cigarettes non importées.
Application : cas des cigarettes non importées. Le 17 janvier 2019, la société de
transformation du tabac du Congo a vendu 10 000 paquets de cigarettes à 200 FCFA hors taxe
le paquet. Chaque paquet contient 20 tiges de cigarettes.
Travail à faire :
a) Déterminer le prix de vente global hors taxe de cette vente.
b) Déterminer le montant du droit d’accises.
c) Déterminer le prix de vente toute taxe comprise.
Solution
a) Prix de vente global hors taxe
PVHT = 10 000 x 200 = 2 000 000 FCFA
b) Montant du droit d’accises à retenir
Droit d’accises à 25% = 2 000 000 x 25% = 500 000 FCFA
c) Prix de vente toute taxe comprise (PVTTC)
Base TVA = 2 000 000 + 500 000 = 2 500 000 FCFA
TVA = 2 500 000 x 0,189% = 472500 FCFA
PVTTC = 2 500 000 + 472500 FCFA=2 972500.
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