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INTRODUCTION

L'arrivée de nouveaux acteurs et concurrents sur le marché du crédit suscite un débat sur la
définition d'une opération de crédit dans notre zone monétaire, CEMAC. La définition
actuelle, qui se limite essentiellement à la mise à disposition de fonds, est obsolète et
nécessite une approche pragmatique qui tienne compte de toutes les techniques bancaires
et extra-bancaires de financement des besoins de la vie quotidienne et des activités
génératrices de revenus de manière objective et concrète. Bien que cette approche puisse
diluer le concept, l'enjeu futur semble être l'accès au micro-crédit que les plateformes
mobiles peuvent dynamiser, tout en reconnaissant la complexité de la réglementation face à
l'explosion des acteurs et à la diversification des prestataires de services de crédit.
D’ailleurs, il faut dire que la conjoncture actuelle n’est pas en faveur des banques pour mettre
en place des prêts. En effet, la réglementation mise en place par les autorités de régulations
devient plus contraignante pour les établissements de crédit afin de sécuriser le marché. Les
banques doivent constituer des provisions importantes, sachant que les taux sont très bas,
les établissements bancaires font de faibles marges. Il faut aussi prendre en compte que les
banquiers doivent gérer des risques qui deviennent complexes à résoudre. Compte tenu de
l’ensemble de ces facteurs, le marché du crédit connait un ralentissement sans précédent.
Il ne faut cependant pas oublier que les banques sont des acteurs essentiels au bon
fonctionnement de notre économie. Les établissements de crédits comme les microfinances
assurent à la fois la stabilité et la croissance économique en soutenant les particuliers et les
entreprises. Il est peu commun qu’un acteur économique arrive à s’autofinancer en totalité.
Les banques interviennent pour soulager le budget des entreprises et des particuliers, en les
aidant à financer tout ou partie de leurs investissements.
C’est ainsi que nous aborderons la notion de crédit en général (I) avant de parler de l’analyse
du crédit (II) à proprement parler.
1ERE PARTIE : GENERALITE SUR LE CREDIT

Un credit est une mise a disposition d'argent sous forme de pret, consentie par un creancier
(preteur) a un debiteur (emprunteur). Pour le creancier, cette operation donne naissance a
une creance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des
fonds et percevoir une remuneration (interets) selon un echeancier prevu. Pour
l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le credit entraîne l'existence
d'une dette et permet la mise a disposition d'une ressource financiere temporaire.
Etymologiquement, le mot "credit" provient du latin "CREDERE", qui signifie "croire". Ce
terme rappelle que l'operation repose sur la croyance du creancier selon laquelle le debiteur
sera en mesure de rembourser sa dette a l'echeance. Le creancier est donc celui qui accorde
sa confiance a un debiteur.

Chapitre 1 : APPROCHE JURIDIQUE DE LA NOTION DE CREDIT

Le domaine du credit s'est considerablement elargi, en reponse a la diversification des


professions bancaires et aux differents modes de distribution du credit (a distance, via
internet, par le biais d'intermediaires ou IOBSP).
IOBSP
Un IOBSP (Intermediaire en Operations de Banque et en Services de Paiement),
egalement connu sous le nom d'intermediaire bancaire, est un professionnel qui met
en relation deux parties impliquees dans une operation bancaire. En France, la
profession d'intermediaire bancaire est reglementee par le Code Monetaire et
Financier. Les courtiers en credits immobiliers sont les formes les plus courantes
d'IOBSP. En France, une journee nationale du courtage en credit a ete proposee pour le
10 avril 2024. Les IOBSP commercialisent des produits bancaires tels que des credits,
des depots ou des services de paiement.

La notion de crédit selon le droit, nous conduit à étudier succinctement la notion de


contrat de crédit, de la preuve du crédit, le formulaire du contrat de prêt, le coût du
crédit et les autres types de taux à considérer tant soit-il dans ce domaine.

I. DEFINITION DU CONTRAT DE CREDIT

Le credit est un accord entre deux parties : un creancier (preteur) et un debiteur


(emprunteur). Dans ce type de contrat, le creancier accepte de reporter le paiement de sa
dette a une date limite specifique par le debiteur, qui a l’obligation de payer un prix convenu.
Auparavant, le contrat de credit etait considere comme un accord mutuel entre les parties
impliquees, tandis que le contrat de pret necessitait la remise effective des fonds empruntes
a l'emprunteur pour etre forme. Cependant, cette distinction a ete remise en question par la
jurisprudence française. Cette derniere juge que les contrats de pret et de credit ne sont pas
des contrats reels lorsqu'ils sont consentis par un professionnel du credit, peu importe leur
denomination. En d'autres termes, des qu'un contrat a ete signe entre un professionnel du
credit et un emprunteur, qu'il s'agisse d'un contrat de pret, de credit ou autre, il est valide.
Il est courant que les termes "prêt" et "crédit" soient utilises de maniere interchangeable
pour designer des prets d'argent, meme dans la loi et la jurisprudence. Cependant, au Congo
comme en France, cela n'affecte pas la nature ou la comprehension des operations.
Le credit est base sur la confiance du creancier en la capacite du debiteur a rembourser sa
dette conformement aux termes convenus. Par consequent, il n'y a pas de "droit au crédit",
et les preteurs ont toujours le choix de refuser un credit, une realite qui est regulierement
rappelee par la jurisprudence.

II. LA PREUVE DU CONTRAT DE CRÉDIT

Le credit est un acte juridique qui doit etre prouve par ecrit lorsque l'objet du contrat est une
matiere premiere sensible, telle que L'ARGENT.
Selon le principe d'alternance de la preuve, le creancier est charge de prouver sa creance et
le debiteur doit fournir une preuve de sa liberation. Dans le contexte du credit, cela implique
que l'etablissement de credit preteur doit prouver la mise a disposition des fonds, car c'est
une obligation qui lui incombe. En revanche, si le preteur n'est pas un etablissement de credit,
il doit prouver les conditions de formation du credit ainsi que l'existence et le contenu du
contrat de credit. De son cote, l'emprunteur doit fournir une preuve qu'il a bien paye les
echeances.
Il est a noter que la preuve de l'existence d'un mandat de recherche de capitaux confie a
un Intermediaire en Operations de Banque et en Services de Paiement (IOBSP) ne dispense
pas l'etablissement de credit de produire la preuve du contrat de pret lui-meme ; en effet,
demander a un courtier de chercher un pret ne signifie pas que le consommateur a accepte
un pret.

III. LE FORMULAIRE DU CONTRAT DE PRET

Un contrat de pret est un accord ecrit entre deux parties qui souhaitent conclure une
transaction relative a un pret. Ce document est signe par le prêteur, qui peut etre une
personne ou une entreprise accordant le pret, et l'emprunteur, qui est la personne physique
ou morale beneficiant du pret.

Dans le contrat de pret, le preteur s’engage a preter a l’emprunteur la somme indiquee et


l’emprunteur s’engage a rembourser au preteur ladite somme, ainsi que tout interet
applicable, selon le tableau d'amortissement ou l’echeancier mentionne dans le document.
Le modele d'accord de pret que nous mettons a votre disposition n'est pas limitatif et peut
etre utilise pour differents types de prets, tels que les prets personnels, les prets automobiles,
les prets etudiants, les prets immobiliers, les prets aux entreprises, etc. Bien que les types de
prets puissent varier, la structure de l'accord de pret reste identique.

En general, tout accord de pret garantit deux elements principaux :

1. Que le preteur pretera une somme specifique a l'emprunteur a une date donnee.
2. Que l'emprunteur remboursera le montant specifie ainsi que les interets selon un
tableau d'amortissement convenu.

Il existe differents modeles d'accord de pret, chacun avec un contenu specifique. Pour
simplifier les choses, nous nous concentrerons sur le modele d'accord de pret personnel qui
est le plus couramment utilise et qui convient aux prets consentis entre particuliers.

Quels éléments sont inclus dans un formulaire d'accord de prêt personnel ?

Etant donne que le formulaire d'accord de pret personnel est un document juridique et
contractuel entre deux parties, il doit contenir des informations detaillees sur chacune des
parties impliquees, ainsi que toutes les caracteristiques du pret personnel accorde.

Tout formulaire d’accord de pret personnel doit contenir les mentions suivantes :

✓ Details complets de l’emprunteur et du preteur, c'est-a-dire leurs noms et adresses


completes.
✓ Le montant total du pret, a la fois en nombres et toutes lettres.
✓ Le taux d’interet pour le montant du pret, si applicable.
✓ Les obligations des deux parties.
✓ La date a laquelle l’accord de pret entre en vigueur.
✓ La date quand le montant du pret doit etre rembourse.
✓ Le tableau d'amortissement, si le montant du pret doit etre paye en plusieurs versements.
✓ Le mode de reglement en cas de contentieux (la juridiction sous laquelle l’accord est
valide).

Si le montant total du pret est une valeur importante, il est de bon aloi d’exiger la signature
et les details d’un garant - quelqu'un qui peut se porter garant pour l’emprunteur et qui sera
la garantie de remboursement au cas ou l’emprunteur est incapable de rembourser.
Exemple de formulaire d'accord de prêt

CONTRAT DE PRET
ENTRE:

[Civilite, nom, prenom] ne(e) le [date de naissance] a [lieu de naissance] et demeurant a [adresse complete] ci-
apres designe(e) “le preteur”,

ET:

[Civilite, nom, prenom] ne(e) le [date de naissance] a [lieu de naissance] et demeurant a [adresse complete] ci-
apres designe(e) “l’emprunteur”,

ARTICLE 1. OBJET DU CONTRAT

Le present contrat a pour objet d’acter le pret d’argent consenti par le preteur a l’emprunteur et a en formaliser
les conditions de remboursement. Ce jour le preteur remet a l’emprunteur en guise de pret la somme de
[montant en chiffres] euros, soit [montant en lettres] euros. Ce contrat est conclu sous les conditions ordinaires
de droit en matiere de pret et est regi par les regles du droit civil (articles 1892 et suivants).

ARTICLE 2. REMBOURSEMENT

Le pret mentionne en article 1er dudit contrat est accorde par le preteur a titre gracieux. L’emprunteur s’engage
a rembourser la somme pretee dans son integralite, avant le terme defini par les deux parties, au plus tard le
[date limite]. Toute demande de remboursement anticipe sera irrecevable.

ARTICLE 3. DÉCÈS DE L’EMPRUNTEUR

En cas de deces de l’emprunteur avant d’avoir rembourse la somme objet du present contrat, ses heritiers
seront tenus solidairement a la restitution de la somme.

ARTICLE 4. INEXÉCUTION DU CONTRAT

En cas de retard dans le remboursement du pret, des penalites de retard pourront etre appliquees. Celles-ci ne
sauraient exceder le taux prevu par le legislateur, majore de la somme due et non reglee a date prevue.

Fait a [lieu], le [date] en 2 exemplaires.

SIGNATURE DES PARTIES


(Precedee de la mention manuscrite “Lu et approuve.”)

Signature du preteur Signature de l’emprunteur


IV. L'INTERET COMME PRIX DU CREDIT

Les interets correspondent a une somme d'argent que l'emprunteur doit rembourser en plus
de la somme empruntee, appelee "CAPITAL". Bien que cette pratique ait ete controversee
dans le passe, notamment pour des raisons religieuses, elle est desormais regulee par des
limites d'interets fixees par le concept d'usure.

L’usure caracterise l'interet d'un pret dont le taux est considere comme abusif. Anciennement, l'usure
designait tout interet independamment du taux. Le pret consiste en un capital ou une marchandise vendue
a credit. Le taux a partir duquel les interets deviennent usuraires est defini par l'Etat ou bien fixe par
la coutume.

Histoire

Le pret a interet est atteste en Mesopotamie et dans la Bible. Des 1750 av. J.-C., le Code de
Hammurabi prevoit une regulation des taux autorises, avec un maximum de 20 % ou 33 % selon le produit
prete (argent ou semences)1. A partir du ive siecle, la litterature episcopale et monastique utilise un langage
metaphorique (thesaurisation, usure, termes empruntes au monde economique greco-romain) pour
analyser le pret a interet4.

Des le Haut-Moyen Age, l'Eglise catholique romaine reprend la distinction que fait le droit romain pour le
pret de biens mobiliers : celui des choses qui se consument par l'usage et celui des choses qui ne se
consument pas, appele commodatum. Exiger un paiement pour le commodat est contraire a la charite, et
l'argent est un bien qui ne se consume pas. Des cette epoque, on voit le pret a interet condamne par
le concile de Nicee sur le fondement de l'Ancien et du Nouveau Testament, puis par le capitulaire de
Nimegue de Charlemagne en 806 et le capitulaire d'Olonne de Lothaire en 825.

Plus tard, au xiie siecle, l'economie redevient monetaire et la question du pret a interet et de son
interdiction reapparaît. L'Eglise continue a interdire la pratique de l'usure, toujours en s'appuyant sur les
Saintes Ecritures, mais en prenant aussi appui sur la critique de la chrematistique par Aristote, c'est-a-dire
la critique du pret a interet comme un moyen injuste, deshonorant et contre-nature de s'attribuer le bien
d'autrui. La doctrine de l'usure, objet de nombreux et subtils debats entre les scolastiques, evolue
cependant tout au long de l'epoque medievale. Thomas d'Aquin condamne le pret a interet : « Recevoir un
interet pour l’usage de l’argent prete est en soi injuste, car c’est faire payer ce qui n’existe pas ; ce qui
constitue evidemment une inegalite contraire a la justice… c’est en quoi consiste l’usure. Et comme l’on est
tenu de restituer les biens acquis injustement, de meme l’on est tenu de restituer l’argent reçu a titre
d’interet ».

En France, les ordonnances et la jurisprudence montrent qu'une doctrine se degage qui commence a
distinguer ce que nous appelons le credit dans les affaires, et le credit a la consommation.

En matiere de commerce et d'industrie, le pret d'argent est permis lorsqu'il est un veritable contrat
d'association ou d'exploitation en commun qui fait participer aux risques, mais il reste interdit lorsqu'il est
une simple prise d'interet sur les profits escomptes, appelee pret a la grosse aventure, qui est condamne
par le pape au xiiie siecle. (Cahorsins et notamment les Florentins qui pretent aux grands princes).
Dans la realite des affaires commerciales et souvent maritimes, l'interet de l'argent avance est souvent
masque par la complexite tres precoce des pratiques et par la multiplicite des monnaies qui obligent a des
operations de change.
A partir du xve siecle, des compagnies de commerce, des banques, puis des manufactures peuvent etre
fondees en France et remunerer des fonds empruntes, mais sur la base d'une derogation du roi (privilege
donne par lettres patentes) et avec des obligations precisement reglementees (publicite, comptabilite,
coresponsabilite des associes, etc.). En matiere immobiliere, l'interet des sommes pretees n'est permis que
s'il y a une alienation du fonds, c'est-a-dire soit un paiement de sa valeur sans prise de possession, soit une
prise de possession sans paiement ; il correspond alors au paiement de l'usufruit d'un fonds immobilier par
une personne qui n'en est pas proprietaire, c'est-a-dire en droit moderne a une location. Dans toutes les
autres situations, c'est-a-dire pour ce que nous appelons credit a la consommation, le pret a interet reste
condamne par l'Eglise. Plusieurs ordonnances royales interdisent l'avance de fonds remuneres pour
l'agriculture, y compris sous des formes deguisees comme les prets de semences ou les contrats d'achat de
recoltes sur pied.
Les premiers theologiens a accepter le pret a interet sont des theologiens un peu marginaux, et qui
s'opposent aux idees communement admises. Ce sont notamment Antonin de Florence, Martín
d'Azpilcueta et Leonardus Lessius. Leurs idees contribueront a faire lentement evoluer les mentalites ;
mais ces dernieres se transforment surtout sous la pression de la pratique bancaire.
La pratique du pret a interet se propage rapidement a partir des reseaux de banques dont les sieges sont
etablis dans des pays europeens autres que la France. Ce sont soit des pays d'obedience calviniste
comme Geneve, les Pays-Bas et l'Angleterre, mais aussi des Etats comme Venise et le Portugal ou des
banques sont specialisees dans le commerce maritime.
Au xviiie siecle, on trouve, dans la plupart des grandes villes de commerce, a cote des banques dont la liste
officielle est publiee chaque annee dans l'Almanach royal et dont l'activite est de remise et d'escompte de
billets ou d'effets de commerce de place en place, des banques de credit, presque toutes d'origine
protestante.
Avec la Revolution française, l'activite bancaire et le pret a interet deviennent completement libres, et de
nouvelles banques sont creees dans presque toutes les villes, avec des fonds considerables provenant
presque toujours de la speculation sur les biens nationaux et la fourniture aux armees. La loi sur l’usure du
3 septembre 1807 definit le taux legal tel que Napoleon l'avait voulu : 5% pour les particuliers et 6% pour
le commerce. Cela a joue un role important dans la construction d’une image du credit en fixant la norme
legalement admise dans le negoce de l’argent.
On peut citer pour les Français les banques Gabriel-Julien Ouvrard, Récamier, et pour les etrangers
l'installation a Paris en 1811 de Jacob Rothschild, etc.
A partir de 1830, ces nouvelles banques sont les bailleurs de fonds de l'industrie miniere et manufacturiere.
L'Eglise catholique leve sa condamnation du pret a interet en 1830, mais le Vatican ne l'a rendu licite qu’en
1917. « Si une chose fongible est donnee a quelqu’un en propriete et ne doit etre restituee ensuite qu’en
meme genre, aucun gain a raison du meme contrat ne peut etre perçu ; mais dans la prestation d’une chose
fongible, il n’est pas illicite en soi de convenir d’un profit legal, a moins qu’il n’apparaisse comme immodere,
ou meme d’un profit plus eleve, si un titre juste et proportionne peut etre invoque. »
Aujourd'hui, en partie sur la base de cette vieille distinction entre un taux d'interet acceptable et un taux
excessif, quelques legislations condamnent l'usure (France, Italie), et dans ce but fixent des taux maximaux,
dits taux de l'usure, pour les credits qui sont accordes, cela en fonction du type de pret.
De nos jours encore, certains pays, surtout des pays « emergents », ferment les yeux sur les taux excessifs
des prets dans les banques. Au Bresil, par exemple, les banques pratiquent des taux de prets hypothecaires
de 4 a 5 % par mois, soit 60 a 70 % par an (interets combines). Sur les decouverts bancaires, les interets
mensuels peuvent aller jusqu'a 14,5 %, soit un taux annuel de 230 % en comptant les interets sur les
interets. Par exemple, un decouvert bancaire de 1 000 euros se transforme en 3 300 euros apres un an, ou
un peu plus de 10 000 euros apres 2 ans, ou encore un peu plus de 100 000 euros apres 4 ans.
Lois religieuses
Judaïsme
La Torah interdit l’usure contre son prochain, notamment dans Ezechiel 18 ou Deuteronome 23:19.
Une interdiction de pret avec un interet pour ton frere afin de lui faciliter le service de Dieu, mais une
autorisation envers l'etranger car celui-ci a egalement la possibilite d'exercer le pret avec interet ainsi
l'equite est de mise.
Deuteronome 23:19 : « Tu n'exigeras de ton frere aucun interet ni pour argent, ni pour vivres, ni pour rien
de ce qui se prete a interet ».
Deuteronome 23:20 : « Tu pourras tirer un interet de l'etranger, mais tu n'en tireras point de ton frere, afin
queeconomistes
Les l'Eternel, ton Dieu,
et lestepre
benisse
teursdans tout ceaujourd'hui
justifient que tu entreprendras au pays
la necessite dont tudes
d'exiger vasinte
entrer
retsenen
possession ».
avançant plusieurs arguments.
Christianisme
1. Leinterdiction
L'unique prêt est un deservice
l'usurefourni
dans par le prêteur
le Nouveau à l'emprunteur.
Testament se trouveComme
dans l'Etout service,
vangile il est
de saint Lucvendu.
6:34-
35 : « SiLevous
prixpre
detez
ce aservice est précisément
ceux dont vous esperez l'intérêt.
recevoir enEt ce prix quelle
retour, est à peu près proportionnel
reconnaissance à la ?
meritez-vous
Meme somme prêtée,
les pecheurs prec'est pourquoi
tent aux pecheurs ce prix
pourest habituellement
qu’on leur rende l’e présenté sous
quivalent. Au la forme d'un
contraire, taux,
aimez vos
ennemis, faitesle
appelé dutaux
biend'intérêt.
et pretez sans rien esperer en retour. Alors votre recompense sera grande, et vous
serez les fils2.du La
Tres-Haut, car lui, ilde
rémunération estl'activité
bon pour les ingrats
bancaire : leetcapital
les mechants. »
placé possède lui-même un coût ; il
nécessite une rémunération, incluant un bénéfice financier à pratiquer le prêt
En 1745, il est demande au pape Benoît XIV si la ville de Verone peut emprunter a 4 %. En reponse, dans
d'argent.
l’encyclique Vix pervenit, le pape rappelle que l’usure est interdite quel que soit son taux : dans un contrat
3.
de mutuum (preC'est le prix à payer on
t de consommation), au ne
créancier
peut pasouexiger
au financeur
de recupepour le dédommager
rer plus d’argent qu’ondeensa
a prete,
renonciation à sa préférence
meme une somme modeste, en raison meme de ce pret.pour la liquidité.
4. Le risque du prêteur : si des emprunteurs ne remboursent pas, étant finalement
Islam insolvables, c'est-à-dire que la vente forcée de leurs biens ne permet pas de
Dans la legislation islamique,
récupérer l'usureprêtée,
la somme est definie par le terme
les intérêts « Riba
des prêts ». En arabe,couvrent
remboursés le termeles
« ribâ an-
pertes
nasî'ati » signifie le surplus
(par exige dudes
mutualisation debiteur par rapport au delai de remboursement qui lui a ete accorde.
risques).
Son usage est
5. interdit aux musulmans.
L'inflation : l'inflation dévalorise la monnaie dans laquelle la dette est libellée et avec
laquelle l'emprunteur
Le Coran traite la question de l'usure dans rembourse. Les(ou
les sourates intérêts permettent
« chapitres ») 2, 3,théoriquement de
4 et 30. L'interdiction et la
compenser tout ou partie de cette dévalorisation et de récupérer in
condamnation de l'usure par le Coran sont claires et ne necessitent aucune interpretation. Les versetsfine une quantité
de la
d'argent
sourate 2 « La vache équivalente
» sont économiquement
particulierement eloquents : à celle initialement prêtée.
Parfois, la charge
« Ceux qui mangent del'usure
l'intérêt
neest allégée,
se le pourlal'emprunteur.
veront qu'a façon de celui Par
que exemple, des
l'atteinte de dispositifs
Satan de . Cela
aura fracasse
défiscalisation
parce qu'ils se disent : « La vente n'est autre qu'analogue a l'usure ». Or, Dieu, autorise la vente etlocatif).
des intérêts peuvent entrer en vigueur (comme en matière d'investissement prohibe
Cela revient
l'usure. à faire
(...) Qui prendre
recidive, en les
ce sont charge par l’État
compagnons du une partie
Feu, ils du coût
y seront totalDieu
eternels. d'unane
crédit.
antit le croît usuraire,
Leettaux
fait grossir l'aumo
de l'usure ne. (...) Vous
[modifier qui croyez,
| modifier pre]munissez-vous envers Dieu. Abandonnez ce qu'il vous reste
le code
a percevoir d'usuraire, si vous etes croyants. Si vous ne le faites pas, attendez-vous a la guerre que vous
Son objet
feront consiste
Dieu à fixerte.
et son Prophe le En
plafond quesiles
revanche, taux
vous commerciaux
vous pratiqués
repentez, vous garderezne peuvent
votre dépasser,
principal, sous
sans lesion
peine denon
a subir sanction.
plus quePlusieurs
vous n'enplafonds (ou. :»seuils) de l'usure sont définis, selon différentes natures
aurez exerce
de crédit : objets, types d'emprunteurs, durées.
Jacques Berque, Le Coran - Essai de traduction
Le plafond est déterminé en fonction du taux effectif moyen constaté pour les prêts distribués. Est
Bouddhisme
usuraire un crédit qui dépasse 133 % du taux effectif moyen constaté durant la période précédente.
Certains textes bouddhiques interdisent la pratique de l’usure, des professions bancaires et financieres et
Les taux d'usure font l'objet d'une publication trimestrielle par la Banque de France. Ce rythme peut
de la bonne aventure18.
varier, en cas de circonstances particulières : il était mensuel en 2023.
En cas de taux usuraire, les intérêts excessifs sont imputés sur les intérêts normaux puis le capital
Législations
restant dû.
taux effectif global[modifier | modifier le code]
LeCanada
LeAutaux
Canada, la limite
effectif legale
global (TEG)pour
esttout
un interet exigible
indice a ete fixele
qui représente e lecoût
1er complet
avril 1981 a uncrédit.
d'un maximumOutredesa
60 %.
fonction pour l'application du plafond d'usure, il permet à un emprunteur de comparer différents
Plus precisement, un taux d'interet usuraire est defini comme etant : « tout taux d’interet annuel effectif,
prix
deapplique
prêts. au capital prete et calcule conformement aux regles et pratiques actuarielles generalement
Il admises, qui pour
était utilisé depasse
les soixante pour cent. » aux particuliers, jusqu'en 2016. Il reste utilisé pour les
crédits immobiliers
crédits aux
Selon la entreprises,
journaliste et possiblement,
Stephanie pour lessocie
Grammond, diverses crédits aux
tes de particuliers
tele hors crédits
communications à la de cartes
et emetteurs
de credit profitent du taux d'usure eleve du Code criminel pour imposer des taux quasi-usuraires qui
oscillent entre 20 et 42,58 % par annee. Un projet de loi de 2017 proposait de reduire le taux usuraire a
20 %, mais ce projet de loi n'a pas abouti.
France
En France, dans le but de proteger les particuliers, le legislateur a determine les principes generaux de
l'usure, autrement dit le taux maximal effectif s'appliquant aux operations de pret.
Il est fixe a 133 % du taux effectif moyen pratique au cours du trimestre precedent par les etablissements
de credit pour des operations de meme nature comportant des risques analogues.
Publie trimestriellement par la Banque de France, il comprend plus d'une dizaine de categories
d'operations et concerne la plupart des prets aux entreprises, ainsi que quasiment tous les prets aux
particuliers : prets immobiliers, decouverts en compte, prets a la consommation, etc.
Ces definitions nombreuses ont remplace l'ancienne definition unique et generale « deux fois le taux du
marche obligataire (TMO) du mois precedent » qui avait failli provoquer un casse-tete juridique lors des
crises monetaires des annees 1990.
Le taux de l'usure ne doit pas etre confondu avec le taux d'interet legal en France, qui determine le taux
d'interet applicable a certaines situations ou decisions legales.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Usure_(finance)

Les economistes et les preteurs justifient generalement la necessite d'exiger des interets sur
les prets en invoquant plusieurs raisons :

• Le pret est un service fourni par le preteur a l'emprunteur. Comme tout service, il est
vendu. Le prix de ce service est precisement l'interet. Et ce prix est habituellement
presente sous la forme d'un taux, appele le taux d'intérêt.
• La remuneration de l'activite bancaire : le capital place possede lui-meme un cout ; il
necessite une remuneration, incluant un benefice financier a pratiquer le pret
d'argent.
• C'est le prix a payer au creancier ou au financeur pour le dedommager de sa
renonciation a sa preference pour la liquidite.
• Le risque du preteur : si des emprunteurs ne remboursent pas, etant finalement
insolvables, c'est-a-dire que la vente forcee de leurs biens ne permet pas de recuperer
la somme pretee, les interets des prets rembourses couvrent les pertes (par
mutualisation des risques).
• L'inflation : l'inflation devalorise la monnaie dans laquelle la dette est libellee et avec
laquelle l'emprunteur rembourse. Les interets permettent theoriquement de
compenser tout ou partie de cette devalorisation et de recuperer in fine une quantite
d'argent equivalente economiquement a celle initialement pretee.
Parfois, la charge de l'interet est allegee, pour l'emprunteur. Par exemple, des dispositifs de
defiscalisation des interets peuvent entrer en vigueur (comme en matiere d'investissement
locatif).
V. LES AUTRES TYPES DE TAUX

Le taux de l'usure
Son objet consiste a fixer le plafond que les taux commerciaux pratiques ne peuvent depasser,
sous peine de sanction. Plusieurs plafonds (ou : seuils) de l'usure sont definis, selon
differentes natures de credit : objets, types d'emprunteurs, durees.
Les taux d'usure font l'objet d'une publication trimestrielle par la Banque de France ou la
BEAC, dans notre cadre.

Le taux effectif global


Le taux effectif global (TEG) est un indice qui represente le cout complet d'un credit. Outre
sa fonction pour l'application du plafond d'usure, il permet a un emprunteur de comparer
differents prix de prets.
Le TEG ou le TAEG repondent a une definition juridique : l'indice du prix du pret possede une
nature conventionnelle. Tous les couts d'un pret n'entrent ainsi pas dans le TEG ou dans le
TAEG.
Depuis quelques anneees, trois conditions juridiques sont a reunir, pour qu'un cout entre
dans le TEG ou le TAEG d'un pret :

• Le cout est supporte par l'emprunteur


• Le cout est connu du preteur
• Le cout est une condition d'octroi du pret.
Par exemple : les interets, des frais de dossier, le cout de garanties exigees du preteur, ou
celui des assurances du pret, peuvent faire partie des couts pris en consideration pour le
calcul du TEG ou du TAEG, s'ils respectent cumulativement les trois conditions legales a cet
effet, notamment celle de correspondre a un service impose par le preteur comme condition
d'octroi du pret.

Le taux annualisé effectif global ou TAEG


Le TAEG est un indicateur juridique, donc de meme nature que le TEG, destine aux credits a
la consommation, dont, depuis quelques annees, les credits immobiliers aux consommateurs.

Le taux d'intérêt légal


Constitue le taux d'interet minimal, applicable a certaines situations juridiques ou decisions
judiciaires.
Il s'applique aux credits, mais egalement, plus largement a toutes les situations dans
lesquelles un capital peut produire un interet.

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