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SEMESTRE 3
MODULE : DROIT DE LA CONCURRENCE ET DE LA
CONSOMMATION
Le crédit à la consommation
Préparé par :
• Fatima Zahra Bennis
• Fatima zahra Kherrou
Introduction :
Le consommateur a la possibilité de recourir au crédit pour la plupart des
dépenses qu'il est amené à faire : acheter une voiture, acheter un poste de
télévision, équiper une cuisine, etc. Le crédit est utilisé par les fabricants et les
vendeurs comme un argument publicitaire. Il constitue l'un des moteurs les plus
puissants de la consommation de masse.
Le crédit est une opération qui permet à une personne d’obtenir immédiatement
une prestation dont elle paiera la valeur plus tard. Peu importe l’objet de la
prestation : ce peut être une somme d’argent, une chose ou un service. Peu
importe que la prestation soit obtenue au moyen d’un prêt, d’une vente, d’une
location ou d’un autre contrat. Ce qui est essentiel, ce qui distingue, l’opération
à crédit de l’opération au comptant, c’est le décalage dans le temps. Le
fournisseur de crédit accepte d’attendre un certain délai pour exiger le paiement
de sa créance.
Deux autres caractéristiques se retrouvent dans la plupart des crédits, mais elles
ne sont pas essentielles :
– d’une part, le fournisseur de crédit demande généralement une rémunération
pour le service qu’il rend et le risque qu’il prend, rémunération qui s’ajoute aux
sommes que versera le débiteur
Quand cette rémunération n’existe pas, ce qui est possible, on parle de crédit
gratuit ;
– d’autre part, le débiteur doit ordinairement acquitter sa dette en plusieurs
versements, échelonnés dans le temps. Mais le crédit pourrait être remboursé en
une seule fois.
Le crédit qui nous intéresse ici est celui que les praticiens dénomment crédit à la
consommation. Il est affecté à des besoins personnels ou familiaux, par
opposition à celui qui est consenti pour les besoins d’une profession ou d’une
entreprise. Le crédit à la consommation ne comprend pas le crédit immobilier,
qui donne lieu à des contrats et à des règles spécifiques.
En effet, « Le contrat de tous les plaisirs » et en même temps « le contrat de tous
les dangers », c’est en ces termes que M. Dutilleul et M. Delebecque
caractérisent le crédit à la consommation. D’un côté, il permet aux ménages de
s’équiper sans attendre, de disposer immédiatement de la télévision qui les
distrait, de l’automobile qui les déplace et de la cuisine qui les nourrit. Il est
également nécessaire pour l’économie, si dépendante des circuits financiers.
Mais d’un autre côté, l’emprunt peut avoir des conséquences graves pour le
particulier.
Elle représente ainsi 30% du PIB. Selon Bank Al-Maghreb, ce niveau est jugé
élevé par rapport à plusieurs économies émergentes. Sans surprise,
l’endettement des ménages est essentiellement porté par les prêts à l'habitat
(64%) et les crédits à la consommation (36%).
De ce fait, est-ce-que notre arsenal juridique est largement suffisant pour assurer
la protection des consommateurs emprunteurs ?
Pour traiter cette problématique, Il nous semble alors nécessaire dans cet exposé,
pour bien cerner le sujet dont nous sommes amenés à traiter d’évoquer tout
d’abord le champ d’application du contrat de crédit à la consommation (I), ainsi
que les mécanismes de protection légale du consommateur en matière de crédit à
la consommation(II) .Ceci étant dit, le plan de notre travail s’annoncera comme
suit :
Plan :
Dans les contrats de ce type, les rapports juridiques sont simples, puisque le
consommateur n’est lié qu’avec le vendeur (ou prestataire). C’est ce dernier qui
finance le crédit consenti au consommateur. Le vendeur (ou prestataire) peut se
refinancer, en mobilisant le crédit auprès d’une banque. Mais l’acheteur n’a pas
de rapport contractuel avec la banque à laquelle s’adresse le vendeur.
En fait, les ventes à crédit ou à tempérament sont rares dans les rapports entre
commerçants et consommateurs. Dès que le crédit prend une certaine
importance, en valeur, en durée ou en risque, le vendeur préfère mettre son
client en rapport avec un établissement financier, qui consent un prêt accessoire
à la vente.
Dans la catégorie des crédits affectés entrent également les crédits fondés sur
une location à ̀ ce propos l’article 74 dans son aliéna deuxième stipule « La
location-vente, la location avec option d’achat et la location assortie d’une
promesse de vente ainsi que les ventes ou prestations de services dont le
paiement est échelonné ́, différé ́ ou fractionné, sont assimilées à des opérations
de crédit ».
Section 2 : Les crédits sans affectation :
La seconde catégorie comprend des crédits sans affectation déterminée. Les
prêts d’argent, comme le prêt personnel, sont visés en premier lieu.
Le crédit aux particuliers occupe une place de plus en plus grande dans les
activités des banques. Lorsqu'il n'est pas affecté à l'achat d'un bien déterminé, ce
crédit prend la forme d'un prêt à intérêt, et il est accordé en considération de la
personne de l'emprunteur.
– Les prêts personnels sont plus simples. La banque verse à son client une
somme qu’il devra rembourser, avec les intérêts, à échéances fixes. Les
conditions du contrat sont rédigées par écrit. Ces prêts sont qualifiés «
personnels » pour signifier qu’ils ne sont pas affectés à un achat déterminé et
qu’ils ne sont assortis d’aucune sûreté réelle. Ils se sont développés parce qu’ils
permettent d’échapper aux contraintes des prêts affectés.
d’une activité professionnelle : ceux qui sont destinés à financer les besoins
d’une activité ́ professionnelle, ainsi que les prêts aux personnes morales de droit
public;
Exclusions tenant compte de la nature de l’opération : les crédits
immobiliers : les opérations de crédit dont l’objet est immobilier sont exclus.
Exclusions tenant compte du cout de l’opération : les crédits gratuits (crédit
remboursable sans paiement d’intérêts)
Exclusion non reprise : Les crédits passés en la forme authentique : la loi
31-08 ne régit pas les prêts, contrats et opérations de crédit passés en la forme
authentique.
Deuxième partie : Les mécanismes de la protection légale du consommateur
emprunteur :
Mais, c’est surtout son étendue et sa démarche qui semblent beaucoup évoluer
dans la mesure où, d’une part, les personnes assujetties à ce droit sont diverses
et ne semblent pas se limiter uniquement aux seules personnes entretenant une
relation directe (contractuelle) avec un professionnel, et d’autre part, le droit de
la consommation ne se limite plus aux seules mesures préventives des lois de
police. Il semble devenir aussi et surtout un droit curatif et tente même
d’innover des nouvelles techniques de règlement non juridictionnel des litiges
relatifs à la consommation18 et des mécanismes de défense collective des
intérêts des consommateurs.
Les règles relatives à la publicité diffèrent selon qu’il s’agit du crédit à titre
onéreux ou du crédit à titre gratuit.
S’agissant du premier, la loi 31-08 dans aux dispositions de l’article 76, dispose
que : « à l’exception de la publicité radiophonique, toute publicité qui, quel que
soit son support, porte sur l’une des opérations de crédit à la consommation
visées à l’article 74 ci-dessus doit être loyale et informative. A ce titre, elle doit :
1. Préciser l’identité du prêteur, son adresse ou s’il s’agit d’une personne morale
,celle de son siège sociale, la nature, l’objet et la durée de l’opération proposée ,
ainsi que le coût total et, s’il y a lieu le taux effectif global du crédit tel que
défini à l’article 142 ci-dessous à l’exclusion de tout autre taux ainsi que les
coûts des perceptions forfaitaires ;
2. Préciser! Le montant, en dirhams, des remboursements par échéance ou en
cas d’impossibilité, le moyen de le déterminer. Ce montant inclut le cas échéant
le coût de l’assurance lorsque celle-ci est exigée pour obtenir le financement et
le coût des perceptions forfaitaires ;
3. Indiquer pour les opérations à durée déterminée, le nombre d’échéances.
Dans toute publicité écrite quel que soit le support utilisé, les informations
relatives à la nature de l’opération, à sa durée, au taux effectif global, il y a lieu,
et s’il s’agit d’un taux promotionnel, à la période durant laquelle ce taux
s’applique, au caractère « fixe ou révisable » du taux effectif global et au
montant des remboursements par échéance, doivent figurer dans une taille de
caractères au moins aussi importante que celle utilisée pour indiquer toute autre
information relative aux caractéristiques du financement et s’inscrire dans le
corps principal du texte publicitaire.
Pour la publicité radiophonique, les informations concernant l’identité du
prêteur, le coût total, le montant des remboursements par échéance, en dirhams
ou en cas d’impossibilité, le moyen de le déterminer, le nombre d’échéances
ainsi que la durée de l’opération proposée doivent obligatoirement être portées à
la connaissance du consommateur.
Il est interdit, dans toute publicité, quel que soit le support utilisé, d’indiquer
qu’un prêt peut être octroyé sans élément d’information permettant d’apprécier
la situation financière de l’emprunteur, ou de suggérer que le prêt entraine une
augmentation des ressources ou accorde une réserve automatique d’argent
immédiatement disponible, sans contrepartie financière identifiable.
L’offre préalable de crédit doit être distincte de tout support ou document
publicitaire. »
Soulignons cependant que, cette disposition est conçue dans des termes
généraux. Elle vise tout support publicitaire, ce qui laisse place aux évolutions
technologiques comme le démontre un arrêt de la cour d’appel de Rennes qui a
indiqué que l’internet constituant un support publicitaire même si l’internaute a
une démarche active pour la consultation du site, le message publicitaire diffusé
sur ce support doit, par conséquent, respecter les prescriptions de l’article 76 de
la loi 31-08.
Ce même article ne précise pas toutefois que le message puisse être lu ,vu ou
entendu par un emprunteur de moyen, sans avoir à fournir un effort important de
lecture, de vision ou d’audition. La jurisprudence fait logiquement respecter
cette obligation. Ainsi, pour le tribunal de grande instance de Paris, ne respecte
pas l’obligation d’information du consommateur l’annonceur qui, dans le cadre
d’une campagne par voie d’affichage et télévisuelle destinée à promouvoir un
crédit permanent, utilise, pour les mentions informatives obligatoires de l’article
L.311-49(correspondant à l’article 76 de la loi 31-08), des caractères de petite
taille ou une vitesse de défilement du texte, ne permettant pas au consommateur
d’attention moyenne, d’une part, de prendre immédiatement connaissance des
conditions véritables offertes relatives à l’accès et à l’octroi de ce crédit et,
d’autre part, d’en appréhender d’emblée le sens.
De même, selon la cour d’appel de Paris, les informations prescrites par l’article
L.311-4(art 76 de la loi 31-08) doivent pouvoir être lues par ceux à qui elles ont
destinées, leur lisibilité et leur compréhension s’apprécient en fonction du
support de leur diffusion et des caractéristiques techniques du message.
L’offre rappelle également selon les cas les dispositions des articles 85 à 87
inclus et de l’article 108 ci-dessous et s’il ya lieu, des articles 91à 99, 103 à 107,
l’article 83 et celles de l’article 111 ci-dessous. Elle doit indiquer, le cas échéant,
le bien ou la prestation à financer ; les dispositions applicables en cas de
remboursement anticipé ou de défaillance de l’emprunteur. Pour les opérations à
durée déterminées, l’offre précise, pour chaque échéance, le coût de l’assurance
et les perceptions forfaitaires éventuellement demandées ainsi que
l’échelonnement des remboursements ou, en cas d’impossibilité le moyen de les
déterminer.
Pour les ouvertures du crédit, il est notamment prévu que l’offre de crédit n’est
obligatoire que pour le contrat initial. L’offre doit mentionner que la durée du
contrat est limitée à un an renouvelable. Le préteur devra indiquer, trois mois
avant l’échéance, les conditions de reconduction du contrat. L’offre fixe
également les modalités du remboursement qui doit être échelonné, sauf volonté
contraire de l’emprunteur, des sommes restant dues dans le cas où le débiteur
demande à ne plus bénéficier de son ouverture de crédit.
Lorsque l’offre préalable est assortie d’une proposition d’assurance, une notice
doit être remise à l’emprunteur, qui comporte les extraits des conditions
générales de l’assurance le concernant, notamment le nom et l’adresse de
l’assureur, la durée, les risques couverts et ceux qui sont exclus. Si l’assurance
est obligatoire pour obtenir le financement, l’offre préalable rappelle que
l’emprunteur peut souscrire une assurance équivalente auprès de l’assureur de
son choix. Si l’assurance est facultative, l’offre préalable rappelle les modalités
suivant lesquelles l’emprunteur ne pas y adhérer.
Afin, il faut souligner que l’offre peut revêtir deux modalités. Parfois, elle est
pure et simple. Cela signifie que l’offrant se lie pour l’avenir, puisque
l’acceptation de l’emprunteur formera le contrat. Le plus souvent, l’offre
contient une clause d’agrément. Cette clause permet au prêteur de valablement
refuser un crédit à un emprunteur ne présentant pas des garanties de solvabilité
suffisante.
Il convient de noter que, la loi bancaire dans son article 5 permet à la banque de
fournir à leurs clients des prestations de conseil et d’assistance notamment en
matière de gestion et d’ingénierie financière. Comme toute publicité
commerciale, celle que pratiquent les établissements et organismes de crédit
tend, soit à soutenir une image de marque, soit à préconiser un produit. Dans ce
dernier cas, il s’agit d’un crédit, la publicité doit quel qu’en soit le support :
▪ Préciser l’identité ET la domiciliation du préteur, la nature, l’objet, la durée, le
cout total et le TEG du crédit;
▪ Indiquer le montant des remboursements par échéance, y compris le cout de
l’assurance si elle est exigée, et les perceptions forfaitaires;
▪ Enoncer, pour les crédits à temps, le nombre d’échéances.
Après avoir essayé de donner l’essentiel de la phase précontractuelle en
l’occurrence la formation du contrat de crédit à la consommation, il est judicieux
d’entamer la phase post-contractuelle notamment la conclusion et l’exécution de
ce contrat.
L’une des innovations les plus marquantes de la loi 31-08a consisté dans l’octroi
d’un délai de repentir en faveur du consommateur. Ce dernier dispose d’un délai
de sept jours pour revenir sur son engagement, il s’agit du droit de rétraction
prévu par l’article 85 qui dipode l’emprunteur peut, dans un délai de sept jours à
compter de son acceptation de l’offre, revenir sur son engagement. Pour
permettre l’exercice de cette faculté de rétractation, un formulaire détachable est
joint à l’offre préalable.
L’exercice de cette faculté de rétractation ne peut donner lieu à enregistrement
sur un fichier.
L’emprunteur est tenu, en cas de rétractation, de déposer le formulaire contre
récépissé comportant le cachet et la signature du prêteur.
En effet, Ce délai permet au consommateur de réfléchir et éventuellement de
prendre conseil avant d’être définitivement engagé.
L’article 87 de la loi 31-08 dispose en ce sens que « tant que l’opération de n’est
pas définitivement conclue, aucun paiement, sous quelque forme et à quelque
titre que ce soit, ne peut être fait par le prêteur à l’emprunteur ou pour le compte
de celui-ci, ni par l’emprunteur au prêteur. Pendant le même délai (7 jours)
l’emprunteur ne peut non plus faire, au titre de l’opération en cause, aucun dépôt
au profit du prêteur ou pour le compte de celui-ci. Si une autorisation du
prélèvement sur le compte bancaire ou postal est signée par l’emprunteur, sa
validité et sa prise d’effet sont subordonnées à celles du contrat de crédit ». Afin
d’exercer cette faculté de rétractation, un formulaire détachable est joint à
l’offre.
Cette question est controversée car selon certains, le délai de rétraction introduit
une incertitude sur l’exécution d’un contrat qui est valablement formé. Il
constitue une forme de dédit. Pour d’autres, le consentement se forme par étape.
Il commence lors de la conclusion du contrat et il s’achève à l’issue du délai de
repentir.
Cette analyse se trouve confirmée par deux autres précisions apportées par d’une
part l’article 92 al2 in fine : le fournisseur ou le prestataire de services ne peut
percevoir, de la part du consommateur, aucun paiement, sous quelque forme que
ce soit, ni aucun dépôt. D’autre part, inversement, le fournisseur n’est tenu
d’aucune obligation de livraison ou de fourniture tant que le prêteur ne l’a pas
avisé de l’octroi de crédit et tant l’emprunteur peut exercer son droit de
rétractation. Toutefois, lorsque par une demande expresse rédigée, datée et
signée par sa même main, l’emprunteur sollicite la livraison ou la fourniture
immédiate du produit, du bien ou de la prestation de services, le délai de
rétractation offert à l’emprunteur par les articles 85 et 87 ci-dessus expire à la
date de livraison ou de fourniture.
Est considérée comme abusive, toute clause, qui dans le contrat entre
fournisseurs et consommateurs, « a pour objet ou pour effet de créer, au
détriment du consommateur, un déséquilibre des parties au contrat » (Article
15). Un tel déséquilibre est plus que véniel mais
Moins qu’exorbitant : son appréciation, délicate, doit se déduire de l’ensemble
du contrat et même, s’il y’a lieu, de la confrontation avec un contrat voisin
auquel il est tiré (Article 16 de la loi 31.08).
Toutefois le caractère abusif ne peut porter ni sur l’objet principal du contrat, ni
sur l’adéquation du prix ou de la rémunération convenue. La loi recense des
clauses qui pourraient être jugées abusives si elles ne sont pas balancées par des
avantages comparables pour le consommateur : elle donne, de façon illustrative,
vingt exemples (Article 18 de la loi 31.08). Apres quoi elle déclare « nulle et de
nul effet » les clauses reconnues abusives ; leur annulation n’entraine cependant
pas la caducité du contrat si ce dernier peut raisonnablement subsister sans cette
amputation (Article 19 de la loi 31.08).
Aux termes de l’article 106 de la loi 31-08, en cas de location assortie d’une
promesse de vente ou de location-vente, le prêteur peut exiger du consommateur
outre la restitution du bien et le paiement des loyers échus et non réglés, une
indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat est égale à la
différence entre, d’une part, la valeur résiduelle hors taxe du bien stipulée au
contrat augmentée de la valeur actualisée, à la date de la résiliation du contrat,
de la somme hors taxes des loyers non encore échus et, d’autre part, la valeur
vénale hors taxe du bien restitué. Les taxes ne sont pas prises en compte dans
cette opération.
La valeur actualisée des loyers non encore échus est calculée selon une méthode
fixée par voie règlementaire. La valeur vénale mentionnée ci-dessous est celle
obtenue par le bailleur après la vente du bien restitué ou repris. Toutefois, le
locataire a la possibilité, dans trente jours de la résiliation du contrat, de
présenter au bailleur un acquéreur faisant une offre écrite d’achat. Si le bailleur
n’accepte pas cette offre et s’il vend ultérieurement à un prix inférieur, la valeur
à déduire sera celle de l’offre refusée par lui.
Si le bien loué est hors d’usage, la valeur vénale est obtenue en ajoutant le prix
de vente et le montant du capital versé par l’entreprise d’assurances. A défaut de
vente ou à la demande du locataire, il peut y avoir l’évaluation de la valeur de la
valeur vénale aux dires d’expert. Le locataire doit être informé de cette
possibilité d’évaluation.
Lorsque les modalités de règlement des échéances impayées ont fait l’objet d’un
réaménagement ou d’un rééchelonnement, le point de départ du délai de
forclusion est le premier incident non régularisé intervenu après le premier
aménagement ou rééchelonnement conclu entre les intéressés.
Dans cette rubrique nous verrons deux types de sanctions civiles et pénales.
Dans cette optique, il convient de noter que, la cour de cassation française Après
avoir laissé coexister la sanction de la nullité au côté de celle de la déchéance du
droit aux intérêts, a admis que lorsqu’elle était prévue par le législateur, la
déchéance du droit aux intérêts était la seule sanction civile applicable et qu’elle
ne revêtait pas le caractère d’une nullité (Civ. 1ère, 2 juillet 1996, Bull. n° 283 et
9 mars 1999, Bull. n° 86 commentée au rapport annuel 1999, p 389).
Conclusion :