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MASTER : JURISTE D’AFFAIRES (M2)

SEMESTRE 3
MODULE : DROIT DE LA CONCURRENCE ET DE LA
CONSOMMATION

Le crédit à la consommation

Préparé par :
• Fatima Zahra Bennis
• Fatima zahra Kherrou

Sous la direction de : Maissae Boussouf

Année Universitaire : 2019/2020

Introduction :
Le consommateur a la possibilité de recourir au crédit pour la plupart des
dépenses qu'il est amené à faire : acheter une voiture, acheter un poste de
télévision, équiper une cuisine, etc. Le crédit est utilisé par les fabricants et les
vendeurs comme un argument publicitaire. Il constitue l'un des moteurs les plus
puissants de la consommation de masse.
Le crédit est une opération qui permet à une personne d’obtenir immédiatement
une prestation dont elle paiera la valeur plus tard. Peu importe l’objet de la
prestation : ce peut être une somme d’argent, une chose ou un service. Peu
importe que la prestation soit obtenue au moyen d’un prêt, d’une vente, d’une
location ou d’un autre contrat. Ce qui est essentiel, ce qui distingue, l’opération
à crédit de l’opération au comptant, c’est le décalage dans le temps. Le
fournisseur de crédit accepte d’attendre un certain délai pour exiger le paiement
de sa créance.
Deux autres caractéristiques se retrouvent dans la plupart des crédits, mais elles
ne sont pas essentielles :
– d’une part, le fournisseur de crédit demande généralement une rémunération
pour le service qu’il rend et le risque qu’il prend, rémunération qui s’ajoute aux
sommes que versera le débiteur
Quand cette rémunération n’existe pas, ce qui est possible, on parle de crédit
gratuit ;
– d’autre part, le débiteur doit ordinairement acquitter sa dette en plusieurs
versements, échelonnés dans le temps. Mais le crédit pourrait être remboursé en
une seule fois.
Le crédit qui nous intéresse ici est celui que les praticiens dénomment crédit à la
consommation. Il est affecté à des besoins personnels ou familiaux, par
opposition à celui qui est consenti pour les besoins d’une profession ou d’une
entreprise. Le crédit à la consommation ne comprend pas le crédit immobilier,
qui donne lieu à des contrats et à des règles spécifiques.
En effet, « Le contrat de tous les plaisirs » et en même temps « le contrat de tous
les dangers », c’est en ces termes que M. Dutilleul et M. Delebecque
caractérisent le crédit à la consommation. D’un côté, il permet aux ménages de
s’équiper sans attendre, de disposer immédiatement de la télévision qui les
distrait, de l’automobile qui les déplace et de la cuisine qui les nourrit. Il est
également nécessaire pour l’économie, si dépendante des circuits financiers.
Mais d’un autre côté, l’emprunt peut avoir des conséquences graves pour le
particulier.

Il est également nécessaire pour l’économie, si dépendante des circuits


financiers. Mais d’un autre côté, l’emprunt peut avoir des conséquences graves
pour le particulier. Il multiplie les besoins et attise le goût de l’instant au
détriment du sens de l’effort. On reçoit aujourd’hui mais paiera demain. Et puis,
on est « criblé de dettes » ce qui les chiffres sur l’endettement témoignent
d’ailleurs, cependant, La dette financière des ménages marocains a atteint son
plus haut niveau en 2016. L’encours de cet endettement s’élève à 309 MMDH,
en hausse de 4,3% par rapport à 2015.

Elle représente ainsi 30% du PIB. Selon Bank Al-Maghreb, ce niveau est jugé
élevé par rapport à plusieurs économies émergentes. Sans surprise,
l’endettement des ménages est essentiellement porté par les prêts à l'habitat
(64%) et les crédits à la consommation (36%).

En effet, Le crédit à la consommation « orienté vers : +5,7% de croissance, à 54


MMDH » constitue une composante importante de l’endettement des ménages
marocains. Ce secteur, a fait ses débuts au Maroc vers les années 30, alors le
seul crédit automobile. Les pionniers du secteur font apparition à partir des
années 40 et 50 : Sovac est créée en 1947, Diac Maroc en 1948, Somafic en
1952 4 et Acred en 1954.
En 1974, l'État crée la première société de crédit à la consommation proprement
dit, la société d’équipement domestique et ménager (Eqdom), ce qui marque
l'avènement du crédit à l'équipement des ménages.
A coté des sociétés de crédit à la consommation, comme étant un acteur
institutionnel du crédit à la consommation, les banques sont également
autorisées en vertu de l'agrément qui leur est délivré, à effectuer toutes les
opérations de banque et de crédit, en l'occurrence le crédit à la consommation.

Cependant, ce secteur a connu durant la dernière décennie une progression


soutenue qui s’est accompagnée de la restructuration et de l’assainissement des
sociétés du secteur ainsi que du renforcement du cadre réglementaire et
prudentiel pour une meilleure protection de la clientèle. Le secteur connaît
actuellement une concurrence ardue et un mouvement de concentration élevé.
Il constitue un levier fondamental pour le développement de la consommation et
recèle des potentialités importantes.

En effet, Le développement exponentiel du crédit à conférer à ce contrat une


place essentielle dans nos économies qui n’a fait qu’accentuer son
particularisme. Cependant, On déduit de l’article 1892 c.civ. Que le prêt est un
contrat réel, qui ne se forme que par la remise de la chose. La règle est acquise
depuis le droit romain (en droit romain classique déjà le mutuum était un
contrat re.
Depuis un arrêt du 28 mars 2000, la Cour de cassation considère que “le prêt
consenti par un professionnel du crédit n’est pas un contrat réel” (Cass. 1ère.,
28 mars 2000, n° 97-21422,Bull. civ. 2000, I, n° 105). N’étant pas réel, le prêt
d’argent consenti par un professionnel du crédit est donc consensuel. C’est dire
qu’il se forme par le simple échange des consentements, indépendamment de la
remise de la chose.
Cette décision constitue un revirement de jurisprudence tout à fait remarquable,
qui rompt avec la tradition juridique. Elle était prévisible. Dans un avis rendu en
1992, la Cour soutenait que le prêt soumis aux dispositions du code de la
consommation est un contrat consensuel (parfait une fois l’acception de l’offre
préalable faite par l’emprunteur) (Cass., avis, 9 oct. 1992, n° 92-04000, Bull.
civ. 1992, n° 4. Elle confirmait sa doctrine dans un arrêt rendu en 1998 rendu à
propos d’un crédit immobilier (Cass. 1ère civ., 27 mai 1998, n° 96-17312, Bull.
civ. 1998, I, n° 186 : « prêts qui n’ont pas la nature d’un contrat réel »).
En effet, Le prêt est une « convention générique en vertu de laquelle le prêteur
remet une chose à l’emprunteur, afin que celui-ci s’en serve, à charge de
restitution. Selon l’article 74 de la loi 31-08 ; On entend par opération de crédit
toute opération de crédit, ainsi qu’à son cautionnement éventuel, consentie à
titre onéreux ou gratuit, par un prêteur à un emprunteur qui est consommateur
tel que défini à l’article 2.
Le droit commun définit le prêt de consommation5 comme en ce qu’il porte sur
une chose qui « se consomme par l’usage, qu’on en fait, le prêt d’argent est un
prêt de consommation (D.O.C, Article 856 à 869). Il est définit comme ‘’ Le
contrat par lequel l’une des parties remet à une autre « de l’argent »pour s’en
servir, a charge par l’emprunteur de lui en restituer autant de même espèces et
qualité, à l’expiration du délai convenu.
Ainsi compris, le prêt d’argent représente l’archétype de l’opération de crédit
avec une conception d’intérêt, il génère bien, par hypothèse, deux flux
monétaires en sens inverse et causalement reliés : la fourniture des fonds, puis
leur remboursement.
Problématique :
L’utilité « économique et sociale » du prêt a intérêt et de consommation en
particulier, légitime son admission. Ce sont en réalité, les abus qui doivent être
réprimés. D’où l’importance d’une réglementation des intérêts et de l’exécution
du contrat sachant que cette protection n’est pas toujours suffisante. Le prêt de
consommation n’a guère échappé à l’emprise du consumérisme, tant il est vrai
que dans une société de consommation ou les tentations d’achat et
corrélativement de crédit ne manquent pas, le consommateur est proie facile.

Comme tout contractant, le consommateur «partie du contrat de prêt de


consommation » aspire à une exécution paisible de son contrat, et souhaite que
tout se déroule dans la sérénité. Le législateur aussi s’en inspire et tend à assurer
au citoyen la sécurité et la tranquillité contractuelle. Ainsi, le pilier législatif de
protection du consommateur « emprunteur » dans ses relations contractuelles
avec le préteur ; « le plus souvent professionnel », régit à la fois par les règles du
Droit commun du D.O.C, les dispositions de la loi 31-08 édictant les mesures de
protection du consommateur, ainsi que les dispositions de la loi 103.12 relative
aux établissements de crédits et organismes assimilés,

De ce fait, est-ce-que notre arsenal juridique est largement suffisant pour assurer
la protection des consommateurs emprunteurs ?
Pour traiter cette problématique, Il nous semble alors nécessaire dans cet exposé,
pour bien cerner le sujet dont nous sommes amenés à traiter d’évoquer tout
d’abord le champ d’application du contrat de crédit à la consommation (I), ainsi
que les mécanismes de protection légale du consommateur en matière de crédit à
la consommation(II) .Ceci étant dit, le plan de notre travail s’annoncera comme
suit :
Plan :

Première partie : Le champ d’application du contrat de crédit à la


consommation
Chapitre 1 : Quant à la fonction du contrat
Section 1 : Les crédits affectés
Section 2 : Les crédits sans affectation

Chapitre 2 : Quant à la qualité des contractants


Section 1 : L’emprunteur
Section 2 : Le préteur

Chapitre 3 : Les exclusions diverses


Section 1 : Exclusions tenant compte de la nature et finalité de l’opération
Section 2 : Exclusions tenant compte de la durée et coût de l’opération

Deuxième partie : Les mécanismes de la protection légale du consommateur


emprunteur

Chapitre 1 : Chapitre1 : La phase précontractuelle de l’opération de crédit


à la consommation
Section 1 : formation dudit contrat
Paragraphe 1 : Les règles relatives à la publicité
Paragraphe 2 : Les règles relatives à l’offre préalable de crédit à la
consommation

Chapitre 2 : La phase contractuelle de l’opération de crédit à la


consommation
Section1 : la conclusion du contrat
Paragraphe 1 : le droit de rétractation
Paragraphe 2 : les clauses abusives
Section 2 :l’exécution du contrat

Chapitre 3 : Les sanctions prévues


Section1 : les sanctions pénales
Section 2 : les sanctions civiles
Conclusion
Première partie : Le champ d’application du contrat de crédit à la
consommation :
Nous traiterons cette partie de notre exposé à trois niveaux succincts : d’abord
nous verrons le champ d’application quant à̀ la fonction du dit contrat (A), puis
quant à̀ la qualité́ des contractants (B) et enfin nous dresserons les exclusions
diverses prévues par les dispositions de la 31-08 édictant les mesures de
protection du consommateur (C).
Chapitre 1 : Quant à la fonction du contrat
Le crédit qui nous intéresse ici est celui que les praticiens dénomment crédit à la
consommation. Il est affecté à des besoins personnels ou familiaux, par
opposition à celui qui est consenti pour les besoins d’une profession ou d’une
entreprise.
Le crédit présente certes des avantages pour les consommateurs, puisqu’il leur
permet d’obtenir des produits ou des services sans attendre d’avoir épargné
l’argent nécessaire.
Un contrat intervient nécessairement entre celui qui fournit le crédit
(établissement de crédit) et celui qui le reçoit et qui est un consommateur dans le
cadre de cette étude.
Les conditions sont presque toujours rédigées à l'avance par le fournisseur du
crédit : le consommateur adhère au contrat sans en discuter les clauses et
souvent même sans les
comprendre.
La loi ne s’attache donc pas à la nature du contrat, mais considère plutôt sa
fonction économique qui est le crédit. La notion de crédit n’est pas définie
clairement mais dans l’opinion la plus commune, c’est une opération qui permet
à̀ une personne d’obtenir immédiatement une prestation (somme d’argent, bien
ou service), dont elle paiera la valeur plus tard. C’est le décalage du temps qui
caractérise le crédit.
Le champ d’application de la loi couvre de différentes formes du crédit à la
consommation. La loi distingue deux types d’opérations de crédit, car leur
régime n’est pas tout à̀ fait le même.
Section 1 : Les crédits affectés :
La première catégorie englobe les crédits lies ou affectés, c’est-à ̀-dire les crédits
dans lesquels l’utilisation des fonds est réservée à ̀ une opération déterminée.
Nous appelons crédit affecté (ou lié) celui qui, dès qu'il est consenti, est affecté
au financement d'un produit ou d'un service déterminé. Le contrat principal
(vente ou prestation de service) et le contrat de crédit sont liés l'un à l'autre, dès
qu'ils sont conclus. Le consommateur n'a aucune liberté pour l'utilisation du
crédit qui lui est consenti. Le crédit affecté peut prendre diverses formes
juridiques, à savoir :

Paragraphe 1 : Vente ou prestations à crédit ou à tempérament :

La vente à crédit et celle dans laquelle le paiement du prix est, en totalité ou en


partie, postérieur à la livraison de la chose. L'acheteur dispose d'un délai pour
verser le prix, ou du moins pour verser une partie du prix. S’il est stipulé que le
paiement se fera par fractions échelonnées dans le temps, la vente est dite à
tempérament. De ces ventes à crédit ou à tempérament peuvent être rapprochées
les prestations de services à crédit ou à tempérament, qui se définissent de façon
similaire : contrats dans lesquels le paiement du prix est, en totalité ou en partie,
postérieur à la fourniture de service.

Dans les contrats de ce type, les rapports juridiques sont simples, puisque le
consommateur n’est lié qu’avec le vendeur (ou prestataire). C’est ce dernier qui
finance le crédit consenti au consommateur. Le vendeur (ou prestataire) peut se
refinancer, en mobilisant le crédit auprès d’une banque. Mais l’acheteur n’a pas
de rapport contractuel avec la banque à laquelle s’adresse le vendeur.

En fait, les ventes à crédit ou à tempérament sont rares dans les rapports entre
commerçants et consommateurs. Dès que le crédit prend une certaine
importance, en valeur, en durée ou en risque, le vendeur préfère mettre son
client en rapport avec un établissement financier, qui consent un prêt accessoire
à la vente.

Paragraphe 2 : Prêt accessoire à une vente ou à une prestation :

Cette technique de crédit se pratique notamment pour les automobiles, les


meubles meublants, les appareils domestiques. Un accord préalable est passé
entre un commerçant (fabricant ou distributeur) et un établissement de crédit,
accord en vertu duquel les crédits que le commerçant proposera à ses clients
seront financés par l'établissement, au moyen de prêts accessoires aux ventes .
La même formule peut être utilisée pour les prestations de services.

Le consommateur conclut deux contrats : il achète un objet à un commerçant et


il emprunte de l’argent à un établissement de crédit. La somme empruntée sert à
payer le prix de l’objet, soit en totalité, soit en partie. Elle est remboursée par
fractions échelonnées dans le temps. Généralement, le consommateur doit verser
un intérêt.
Les deux contrats — vente et prêt — que conclut le consommateur sont
étroitement liés l’un à l’autre. Ce lien se manifeste de trois façons :
– d’abord, pour l’obtention du prêt, le vendeur sert d’intermédiaire entre son
client et l’établissement de crédit ;
– ensuite, l’écrit qui constate le prêt mentionne expressément que celui-ci est
affecté au financement d’un achat déterminé ;
– enfin, le montant du prêt est versé par l’établissement de crédit au vendeur,
sans passer par les mains du client ; le vendeur peut à cette occasion subroger
l’établissement dans ses droits et actions contre son client. Le prêt et la vente
forment, dans l’esprit des contractants, un groupe inséparable de contrats. Ils
participent à une opération unique, appelée achat à crédit ou à tempérament dans
le langage courant.

Dans la catégorie des crédits affectés entrent également les crédits fondés sur
une location à ̀ ce propos l’article 74 dans son aliéna deuxième stipule « La
location-vente, la location avec option d’achat et la location assortie d’une
promesse de vente ainsi que les ventes ou prestations de services dont le
paiement est échelonné ́, différé ́ ou fractionné, sont assimilées à des opérations
de crédit ».
Section 2 : Les crédits sans affectation :
La seconde catégorie comprend des crédits sans affectation déterminée. Les
prêts d’argent, comme le prêt personnel, sont visés en premier lieu.
Le crédit aux particuliers occupe une place de plus en plus grande dans les
activités des banques. Lorsqu'il n'est pas affecté à l'achat d'un bien déterminé, ce
crédit prend la forme d'un prêt à intérêt, et il est accordé en considération de la
personne de l'emprunteur.

Il existe trois catégories principales de prêts bancaires sans affectation


déterminée :
– La banque peut, d’abord, accorder des découverts ou des facilités de caisse.
Elle accepte que le compte d’un client reste débiteur pendant quelques jours
(facilités de caisse) ou quelques mois (découverts). Ces crédits ne donnent
généralement lieu à aucun contrat écrit, ils sont verbaux, ou même tacites. De là
une insécurité pour le client, que le banquier peut obliger à rembourser du jour
au lendemain. Les découverts et facilités de caisses sont parfois remboursables
dans le délai d’un mois, ce qui les fait
échapper aux règles protectrices du Code de la consommation

– Les ouvertures de crédit comportent un engagement ferme de la part de la


banque : celle-ci promet à son client de lui prêter, au fur et à mesure qu’il les
demandera, des sommes dont le total ne pourra pas dépasser un certain montant
(découvert maximum autorisé). Le contrat, passé par écrit, a généralement une
durée déterminée. Si la durée est longue, le contrat prévoit la révision périodique
du taux de l’intérêt.

– Les prêts personnels sont plus simples. La banque verse à son client une
somme qu’il devra rembourser, avec les intérêts, à échéances fixes. Les
conditions du contrat sont rédigées par écrit. Ces prêts sont qualifiés «
personnels » pour signifier qu’ils ne sont pas affectés à un achat déterminé et
qu’ils ne sont assortis d’aucune sûreté réelle. Ils se sont développés parce qu’ils
permettent d’échapper aux contraintes des prêts affectés.

Chapitre 2 : Quant à ̀ la qualité des contractants


La loi 31-08 est applicable à ̀ des crédits consentis par des professionnels à des
consommateurs. Mais les qualités dont les parties doivent nécessairement
disposer pour être soumises aux dispositions de la loi 31-08 sont spécifiées par
les dispositions de l’article 2 de la loi édictant les mesures de protection du
consommateur
On entend par consommateur « ...toute personne physique ou morale qui
acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des
produits, biens ou services qui sont destinés à son usage personnel et familial.
Le fournisseur quant à lui est défini comme toute personne physique ou morale
qui agit dans le cadre d’une activité ́ professionnelle ou commerciale... »
Les personnes concernées :
1 - L’emprunteur : ce dernier est défini comme étant une personne physique qui
est en relation avec un préteur dans le cadre d’une opération de crédit réalisée ou
envisagée dans un but étranger à son activité commerciale ou professionnelle.
En d’autres mots, il s’agit des crédits consentis à des emprunteurs ayant la
qualité ́ d’un consommateur, défini comme une personne qui se procure un bien
ou un service dans un but non professionnel.
2 - Le préteur : est défini comme une personne qui doit respecter les
dispositions protectrices du consommateur comme un professionnel. Le
consommateur est protégé lorsqu’il contracte avec un professionnel. Selon
l’article 74 de la loi 31-08 le préteur est toute personne qui consent, à titre
habituel, un crédit, dans le cadre de l'exercice de ses activités commerciales ou
professionnelles.
Chapitre 3 : Les exclusions diverses
La loi exclut certaines opérations de crédit de son domaine d’application, et
selon l’article 75 on en retrouve parmi eux :
Exclusions tenant compte de la durée de l’opération : Les crédits d’une
durée inférieure à trois mois : les prêts consentis pour une durée totale
inferieure ou égale à trois mois sont exclus ;

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d’une
Exclusions tenant compte de la finalité de l’opération : le financement

d’une activité professionnelle : ceux qui sont destinés à financer les besoins
d’une activité ́ professionnelle, ainsi que les prêts aux personnes morales de droit
public;
Exclusions tenant compte de la nature de l’opération : les crédits
immobiliers : les opérations de crédit dont l’objet est immobilier sont exclus.
Exclusions tenant compte du cout de l’opération : les crédits gratuits (crédit
remboursable sans paiement d’intérêts)
Exclusion non reprise : Les crédits passés en la forme authentique : la loi
31-08 ne régit pas les prêts, contrats et opérations de crédit passés en la forme
authentique. ​
Deuxième partie : Les mécanismes de la protection légale du consommateur
emprunteur :

Nous entendons par « protection des consommateurs », toutes les mesures


juridiques et institutionnelles permettant de préserver la liberté de choix des
produits et des professionnels, les intérêts économiques, la qualité et la sécurité
sanitaire des produits, la santé et le bien-être des consommateurs, l’équilibre
contractuel ainsi que toutes celles relatives aux modalités de règlement des
contentieux de la consommation dans un contexte de libéralisme économique.
Une telle appréhension de l’expression « protection des consommateurs »
permet de mettre en évidence les objectifs du droit de la consommation. En
effet, les ambitions du droit de la consommation ne semblent pas
considérablement évoluer dans le temps, ni dans l’espace. Il a toujours eu pour
mission principale d’assurer un ordre public économique et social.

Mais, c’est surtout son étendue et sa démarche qui semblent beaucoup évoluer
dans la mesure où, d’une part, les personnes assujetties à ce droit sont diverses
et ne semblent pas se limiter uniquement aux seules personnes entretenant une
relation directe (contractuelle) avec un professionnel, et d’autre part, le droit de
la consommation ne se limite plus aux seules mesures préventives des lois de
police. Il semble devenir aussi et surtout un droit curatif et tente même
d’innover des nouvelles techniques de règlement non juridictionnel des litiges
relatifs à la consommation18 et des mécanismes de défense collective des
intérêts des consommateurs.

Toutefois, La distribution du crédit met en rapport des parties dont la situation


économique n’est pas forcément la même : l’une peut être dans une position de
faiblesse par rapport à l’autre. La protection de la partie faible est alors un
objectif à poursuivre dans le domaine des opérations de crédit comme il l’est
dans d’autres domaines.
C’est dans le même ordre d’idée que le législateur marocain met sur place des
mesures protectrices du consommateur – emprunteur et ce dès la phase
précontractuelle que post-contractuelle.

Chapitre 1 : La phase précontractuelle de l’opération de crédit à la


consommation :

Section 1 : formation dudit contrat

Pour assurer la protection du consommateur, le législateur a mis en place des


mécanismes de protection avant la conclusion du contrat de crédit à la
consommation par un formalisme informatif lors de la formation de ce contrat.
Celui-ci, censé de fournir une information la plus complète possible sur le crédit
et de garantir la possibilité de comparaison entre les différentes offres des
établissements de crédit, permettrait au consommateur d’exprimer sa propre
volonté afin de conclure le contrat de crédit librement.

Par ailleurs le législateur donne au consommateur la possibilité de réfléchir sur


l’engagement avant de le conclure effectivement. La conclusion du contrat
Suppose-t-elle la rencontre d’une offre et d’une acceptation, mais les différentes
pièces du mécanisme sont en quelque sorte démontées, si bien que le contrat ne
peut se conclure immédiatement5. Toujours dans l’optique de la protection, des
règles relatives à la publicité (paragraphe 1) ainsi qu’à l’offre préalable
(paragraphe 2) sont prévues dans les dispositions relatives au crédit à la
consommation.
Paragraphe 1 : Les règles relatives à la publicité

Le but de toute publicité de nature commerciale est d’attirer le client. La


publicité en matière de crédit à la consommation a pour objet d’amener un
consommateur à emprunter. Elle se situe par voie de conséquence en amont du
processus de consommation. Mais elle risque de la déclencher. La nécessité de
protéger celui qui n’est pour le moment qu’un candidat potentiel est
indiscutable. Il doit bénéficier d’informations objectives qui correspondent à la
réalité de ce qui lui sera effectivement proposé le jour de la conclusion du
contrat de prêt.

Les règles relatives à la publicité diffèrent selon qu’il s’agit du crédit à titre
onéreux ou du crédit à titre gratuit.
S’agissant du premier, la loi 31-08 dans aux dispositions de l’article 76, dispose
que : « à l’exception de la publicité radiophonique, toute publicité qui, quel que
soit son support, porte sur l’une des opérations de crédit à la consommation
visées à l’article 74 ci-dessus doit être loyale et informative. A ce titre, elle doit :
1. Préciser l’identité du prêteur, son adresse ou s’il s’agit d’une personne morale
,celle de son siège sociale, la nature, l’objet et la durée de l’opération proposée ,
ainsi que le coût total et, s’il y a lieu le taux effectif global du crédit tel que
défini à l’article 142 ci-dessous à l’exclusion de tout autre taux ainsi que les
coûts des perceptions forfaitaires ;
2. Préciser! Le montant, en dirhams, des remboursements par échéance ou en
cas d’impossibilité, le moyen de le déterminer. Ce montant inclut le cas échéant
le coût de l’assurance lorsque celle-ci est exigée pour obtenir le financement et
le coût des perceptions forfaitaires ;
3. Indiquer pour les opérations à durée déterminée, le nombre d’échéances.

Dans toute publicité écrite quel que soit le support utilisé, les informations
relatives à la nature de l’opération, à sa durée, au taux effectif global, il y a lieu,
et s’il s’agit d’un taux promotionnel, à la période durant laquelle ce taux
s’applique, au caractère « fixe ou révisable » du taux effectif global et au
montant des remboursements par échéance, doivent figurer dans une taille de
caractères au moins aussi importante que celle utilisée pour indiquer toute autre
information relative aux caractéristiques du financement et s’inscrire dans le
corps principal du texte publicitaire.
Pour la publicité radiophonique, les informations concernant l’identité du
prêteur, le coût total, le montant des remboursements par échéance, en dirhams
ou en cas d’impossibilité, le moyen de le déterminer, le nombre d’échéances
ainsi que la durée de l’opération proposée doivent obligatoirement être portées à
la connaissance du consommateur.
Il est interdit, dans toute publicité, quel que soit le support utilisé, d’indiquer
qu’un prêt peut être octroyé sans élément d’information permettant d’apprécier
la situation financière de l’emprunteur, ou de suggérer que le prêt entraine une
augmentation des ressources ou accorde une réserve automatique d’argent
immédiatement disponible, sans contrepartie financière identifiable.
L’offre préalable de crédit doit être distincte de tout support ou document
publicitaire. »
Soulignons cependant que, cette disposition est conçue dans des termes
généraux. Elle vise tout support publicitaire, ce qui laisse place aux évolutions
technologiques comme le démontre un arrêt de la cour d’appel de Rennes qui a
indiqué que l’internet constituant un support publicitaire même si l’internaute a
une démarche active pour la consultation du site, le message publicitaire diffusé
sur ce support doit, par conséquent, respecter les prescriptions de l’article 76 de
la loi 31-08.

Ce même article ne précise pas toutefois que le message puisse être lu ,vu ou
entendu par un emprunteur de moyen, sans avoir à fournir un effort important de
lecture, de vision ou d’audition. La jurisprudence fait logiquement respecter
cette obligation. Ainsi, pour le tribunal de grande instance de Paris, ne respecte
pas l’obligation d’information du consommateur l’annonceur qui, dans le cadre
d’une campagne par voie d’affichage et télévisuelle destinée à promouvoir un
crédit permanent, utilise, pour les mentions informatives obligatoires de l’article
L.311-49(correspondant à l’article 76 de la loi 31-08), des caractères de petite
taille ou une vitesse de défilement du texte, ne permettant pas au consommateur
d’attention moyenne, d’une part, de prendre immédiatement connaissance des
conditions véritables offertes relatives à l’accès et à l’octroi de ce crédit et,
d’autre part, d’en appréhender d’emblée le sens.

De même, selon la cour d’appel de Paris, les informations prescrites par l’article
L.311-4(art 76 de la loi 31-08) doivent pouvoir être lues par ceux à qui elles ont
destinées, leur lisibilité et leur compréhension s’apprécient en fonction du
support de leur diffusion et des caractéristiques techniques du message.

Quant au crédit gratuit, la gratuité a toujours été suspecte en droit commercial.


Le but du commerçant est de tire un profit, de dégager un bénéfice. Il en va de
même en matière de crédit, du moins lorsqu’il est consenti par un établissement
de crédit.
Le crédit gratuit est entendu comme tout crédit remboursable sans intérêts.
Il est l’objet de règles spécifiques. Cet argument publicitaire est très utilisé par
les grands distributeurs. Le dispositif légal vise à rendre plus transparent cette «
faveur » au consommateur. D’abord, toute publicité effectuée dans les lieux de
vente, comportant la mention « crédit gratuit » ou proposant un avantage
équivalent doit indiquer le montant de l’escompte consenti en cas de paiement
comptant.
Toute publicité, ensuite, comportant la mention « crédit gratuit » doit porté
surtout produit, bien ou service.

Lorsqu’une opération de financement comporte une prise en charge totale ou


partielle des frais de crédit, le fournisseur ne peut demander à l’emprunteur ou
locataire une somme supérieure au prix moyen effectivement pratiqué pour
l’achat au comptant d’un article ou d’une prestation similaire, dans le même
établissement de vente au détail, au cours de trente derniers jours précédant le
début de la publicité ou de l’offre. Le fournisseur doit, en outre, proposer prix
pour paiement comptant inférieur à la somme proposée pour l’achat à crédit
gratuit ou la location. Cependant, la publicité n’est le seul mécanisme informatif
prévu par la loi 31-08 d’où la nécessité d’aborder l’offre préalable.

Paragraphe 2 : Les règles relatives à l’offre préalable de crédit à la


consommation.

Le particularisme de l’offre préalable tient de son contenu. Ainsi, les opérations


de crédit à la consommation sont conclues dans les termes d’une autre offre
préalable, remise en double exemplaire à l’emprunteur et, éventuellement, en un
exemplaire aux cautions. Cette remise oblige à maintenir les conditions qu’elle
indique pendant la durée minimum de sept(7) jours à compter de sa remise à
l’emprunteur.
Il sera toujours possible à un établissement de crédit de stipuler un délai plus
long. Pendant cette durée, l’offrant n’a pas la possibilité de se rétracter. Passé ce
délai, l’offre devient automatiquement caduque, sans que son auteur ne soit tenu
de manifester sa volonté. Ce délai est censé permettre au consommateur
d’effectuer des comparaisons et de réfléchir sur la décision à prendre.

L’offre préalable de crédit doit comporter et un certain nombre de mentions


obligatoires, prévues par l’article 78 de la loi 31-08. L’offre doit être présentée
de manière claire et lisible. Elle doit mentionner l’identité des parties, et le cas
échéant, la caution ; elle précise le montant du crédit et éventuellement, de ses
fractions disponibles, la nature, l’objet et les modalités du contrat, y compris, le
cas échéant, les conditions d’une assurance lorsqu’elle est exigée par le prêteur,
ainsi que le coût ventilé du crédit, s’il y a lieu, son taux effectif global des
perceptions forfaitaires demandées en sus des intérêts en ventilant celles
correspondant aux frais de dossiers et celles correspondant aux frais par
l’échéance.

L’offre rappelle également selon les cas les dispositions des articles 85 à 87
inclus et de l’article 108 ci-dessous et s’il ya lieu, des articles 91à 99, 103 à 107,
l’article 83 et celles de l’article 111 ci-dessous. Elle doit indiquer, le cas échéant,
le bien ou la prestation à financer ; les dispositions applicables en cas de
remboursement anticipé ou de défaillance de l’emprunteur. Pour les opérations à
durée déterminées, l’offre précise, pour chaque échéance, le coût de l’assurance
et les perceptions forfaitaires éventuellement demandées ainsi que
l’échelonnement des remboursements ou, en cas d’impossibilité le moyen de les
déterminer.

Pour les ouvertures du crédit, il est notamment prévu que l’offre de crédit n’est
obligatoire que pour le contrat initial. L’offre doit mentionner que la durée du
contrat est limitée à un an renouvelable. Le préteur devra indiquer, trois mois
avant l’échéance, les conditions de reconduction du contrat. L’offre fixe
également les modalités du remboursement qui doit être échelonné, sauf volonté
contraire de l’emprunteur, des sommes restant dues dans le cas où le débiteur
demande à ne plus bénéficier de son ouverture de crédit.

L’emprunteur doit pouvoir s’opposer aux modifications proposées, lors de la


reconduction du contrat, jusqu’au moins vingt jours avant la date où celles –ci
deviennent effectives, en utilisant un bordereau-réponse annexé aux
informations écrites par le préteur. Un décret précisera les caractéristiques de ce
bordereau ainsi que les mentions devant y figurées. En cas de refus des
nouvelles conditions de taux ou de remboursement proposées lors de la
reconduction du contrat, l’emprunteur est tenu de rembourser, aux conditions
précédant les modifications proposées, le montant de la réserve d’argent déjà
utilisé, sans pouvoir, toutefois, procéder à une nouvelle utilisation de l’ouverture
de crédit.

En outre, le prêteur est tenu d’adresser à l’emprunteur, mensuellement et dans


un délai raisonnable avant la date de paiement, un état actualisé de l’exécution
du contrat de crédit, faisant clairement référence à l’état précédent et précisant
notamment la date d’arrêté du relevé et la date du paiement ; la fraction du
capital disponible ; le taux de la période et le taux effectif, le cas échéant, le coût
de l’assurance …

Lorsque l’offre préalable est assortie d’une proposition d’assurance, une notice
doit être remise à l’emprunteur, qui comporte les extraits des conditions
générales de l’assurance le concernant, notamment le nom et l’adresse de
l’assureur, la durée, les risques couverts et ceux qui sont exclus. Si l’assurance
est obligatoire pour obtenir le financement, l’offre préalable rappelle que
l’emprunteur peut souscrire une assurance équivalente auprès de l’assureur de
son choix. Si l’assurance est facultative, l’offre préalable rappelle les modalités
suivant lesquelles l’emprunteur ne pas y adhérer.

Afin, il faut souligner que l’offre peut revêtir deux modalités. Parfois, elle est
pure et simple. Cela signifie que l’offrant se lie pour l’avenir, puisque
l’acceptation de l’emprunteur formera le contrat. Le plus souvent, l’offre
contient une clause d’agrément. Cette clause permet au prêteur de valablement
refuser un crédit à un emprunteur ne présentant pas des garanties de solvabilité
suffisante.

Il convient de noter que, la loi bancaire dans son article 5 permet à la banque de
fournir à leurs clients des prestations de conseil et d’assistance notamment en
matière de gestion et d’ingénierie financière. Comme toute publicité
commerciale, celle que pratiquent les établissements et organismes de crédit
tend, soit à soutenir une image de marque, soit à préconiser un produit. Dans ce
dernier cas, il s’agit d’un crédit, la publicité doit quel qu’en soit le support :
▪ Préciser l’identité ET la domiciliation du préteur, la nature, l’objet, la durée, le
cout total et le TEG du crédit;
▪ Indiquer le montant des remboursements par échéance, y compris le cout de
l’assurance si elle est exigée, et les perceptions forfaitaires;
▪ Enoncer, pour les crédits à temps, le nombre d’échéances.
Après avoir essayé de donner l’essentiel de la phase précontractuelle en
l’occurrence la formation du contrat de crédit à la consommation, il est judicieux
d’entamer la phase post-contractuelle notamment la conclusion et l’exécution de
ce contrat.

Chapitre 2 : La phase contractuelle de l’opération de crédit à la


consommation
Le contrat est conclu, en principe, lorsqu’il y a la rencontre entre l’offre et
l’acceptation. Si telle est la règle, notons, cependant, qu’en matière de crédit à la
consommation, le contrat n’est conclu définitivement qu’après le délai de
rétractation reconnu au consommateur à moins qu’aussi le prêteur n’incluse
dans l’offre préalable la clause d’agrément. Ceci étant dit, nous aborderons les
particularités de la conclusion du contrat de crédit à la consommation en
l’occurrence l’acceptation et l’interdépendance du contrat de prêt au contrat
principal (section 1) puis l’exécution dudit contrat à travers ses particularités
(section 2).

Section 1 : La conclusion du contrat de crédit à la consommation :


Paragraphe 1 : le droit de rétraction

L’une des innovations les plus marquantes de la loi 31-08a consisté dans l’octroi
d’un délai de repentir en faveur du consommateur. Ce dernier dispose d’un délai
de sept jours pour revenir sur son engagement, il s’agit du droit de rétraction
prévu par l’article 85 qui dipode l’emprunteur peut, dans un délai de sept jours à
compter de son acceptation de l’offre, revenir sur son engagement. Pour
permettre l’exercice de cette faculté de rétractation, un formulaire détachable est
joint à l’offre préalable.
L’exercice de cette faculté de rétractation ne peut donner lieu à enregistrement
sur un fichier.
L’emprunteur est tenu, en cas de rétractation, de déposer le formulaire contre
récépissé comportant le cachet et la signature du prêteur.
En effet, Ce délai permet au consommateur de réfléchir et éventuellement de
prendre conseil avant d’être définitivement engagé.

L’article 87 de la loi 31-08 dispose en ce sens que « tant que l’opération de n’est
pas définitivement conclue, aucun paiement, sous quelque forme et à quelque
titre que ce soit, ne peut être fait par le prêteur à l’emprunteur ou pour le compte
de celui-ci, ni par l’emprunteur au prêteur. Pendant le même délai (7 jours)
l’emprunteur ne peut non plus faire, au titre de l’opération en cause, aucun dépôt
au profit du prêteur ou pour le compte de celui-ci. Si une autorisation du
prélèvement sur le compte bancaire ou postal est signée par l’emprunteur, sa
validité et sa prise d’effet sont subordonnées à celles du contrat de crédit ». Afin
d’exercer cette faculté de rétractation, un formulaire détachable est joint à
l’offre.

Il en résulte que la signature obtenue par le prêteur ne forme pas véritablement


le contrat ; elle n’est qu’une étape, puisque le contrat de crédit ne deviendra
véritablement efficace et définitif qu’une fois le délai se pose. Intervient-elle lors
de l’échange des consentements, à l’expiration du délai de rétractation ou lors de
la remise de fonds, à Comme le prêt n’est pas un contrat réel en matière de
crédit à la consommation, cette dernière hypothèse doit être écartée.

Cette question est controversée car selon certains, le délai de rétraction introduit
une incertitude sur l’exécution d’un contrat qui est valablement formé. Il
constitue une forme de dédit. Pour d’autres, le consentement se forme par étape.
Il commence lors de la conclusion du contrat et il s’achève à l’issue du délai de
repentir.

Outre cette particularité de la conclusion du contrat de crédit à la consommation,


la loi 31-08, toujours dans le souci de la protection du consommateur, a prévu le
crédit affecté. C’est dire que le contrat de prêt et l’opération financée projetée
foi, forment dans l’esprit du consommateur un tout indissociable. Ces opérations
sont liées au point de vue économique. Dans le droit commun des contrats, il
n’est pas établi traditionnellement aucun lien entre les contrats même si ces
contrats participent à une même opération économique.

La loi 31-08 déroge à cette indépendance en cas de contrat de crédit affecté ou


contrat de crédit lié, « le crédit servant exclusivement à fiancer un contrat relatif
à la fourniture de biens, produit ou de prestations de services déterminés.
Ce lien se traduit dans la rédaction des contrats : le contrat principal doit
préciser si le paiement du prix ou le tarif sera acquitté, en tout ou partie, à l’aide
d’un contrat de crédit.
Il se manifeste surtout par le fait que le sort du contrat principal est lié au crédit
et qu’inversement le sort du second dépend du premier.
La dépendance du contrat principal au regard du contrat de crédit a une
traduction essentielle : le contrat principal ne peut pas prendre effet tant que le
contrat de crédit n’est pas parfait. Parce qu’il est précisé « qu’aucun engagement
ne peut être valablement contracté par l’acheteur à l’égard du vendeur tant qu’il
n’a pas accepté le contrat de crédit ». On peut se demander si la formation du
contrat principal est reportée à la date à laquelle le contrat de crédit devient
parfait. Il ne le semble pas puisque, selon la loi, le contrat de crédit de vente ou
de prestation de services est résolu de plein droit si l’emprunteur a, dans 7jours à
compter à compter de son acceptation, exercé son droit de rétractation.

Cette analyse se trouve confirmée par deux autres précisions apportées par d’une
part l’article 92 al2 in fine : le fournisseur ou le prestataire de services ne peut
percevoir, de la part du consommateur, aucun paiement, sous quelque forme que
ce soit, ni aucun dépôt. D’autre part, inversement, le fournisseur n’est tenu
d’aucune obligation de livraison ou de fourniture tant que le prêteur ne l’a pas
avisé de l’octroi de crédit et tant l’emprunteur peut exercer son droit de
rétractation. Toutefois, lorsque par une demande expresse rédigée, datée et
signée par sa même main, l’emprunteur sollicite la livraison ou la fourniture
immédiate du produit, du bien ou de la prestation de services, le délai de
rétractation offert à l’emprunteur par les articles 85 et 87 ci-dessus expire à la
date de livraison ou de fourniture.

Quant à la dépendance du contrat de crédit au regard du contrat principal, elle se


manifeste dans la prise d’effet du premier : les obligations de l’emprunteur ne
prennent effet qu’à compter de la livraison du produit ou du bien ou de la
fourniture de la prestation de services, en cas de contrat de vente ou de
prestation de services à exécution successive, l’exécution du contrat de crédit
débute selon la périodicité de la livraison et de la fourniture de services, le
consommateur n’étant tenu que dans la limite du produit ou bien reçu ou du
service dont il a bénéficié.
Cette dépendance se manifeste également en cas de contestation sur l’exécution
du second : dans cette hypothèse, le tribunal peut, jusqu’ la solution du litige,
suspendre de l’exécution du contrat de crédit lequel sera résolu de plein de droit
lorsque le contrat en vue duquel il a été conclu est lui-même judiciairement
résolu ou annulé.

Les dispositions de l’alinéa précédent ne seront applicables que si le prêteur est


intervenu en instance ou s’il y a été impliqué par le fournisseur ou l’emprunteur.
Ces dispositions de ne s’appliquent que si le fournisseur et le prêteur relèvent du
même établissement.
Si la résolution judiciaire ou l’annulation du contrat principal survient du fait de
fournisseur, celui-ci pourra, à la demande du prêteur, être condamné à garantir
l’emprunteur du remboursement du prêt, sans préjudice de dommages et intérêts
vis-à-vis du prêteur et de l’emprunteur.
Néanmoins, la conclusion définitive du contrat de crédit à la consommation doit
être succédée par son exécution.

Paragraphe 2 : les clauses abusives

Est considérée comme abusive, toute clause, qui dans le contrat entre
fournisseurs et consommateurs, « a pour objet ou pour effet de créer, au
détriment du consommateur, un déséquilibre des parties au contrat » (Article
15). Un tel déséquilibre est plus que véniel mais
Moins qu’exorbitant : son appréciation, délicate, doit se déduire de l’ensemble
du contrat et même, s’il y’a lieu, de la confrontation avec un contrat voisin
auquel il est tiré (Article 16 de la loi 31.08).
Toutefois le caractère abusif ne peut porter ni sur l’objet principal du contrat, ni
sur l’adéquation du prix ou de la rémunération convenue. La loi recense des
clauses qui pourraient être jugées abusives si elles ne sont pas balancées par des
avantages comparables pour le consommateur : elle donne, de façon illustrative,
vingt exemples (Article 18 de la loi 31.08). Apres quoi elle déclare « nulle et de
nul effet » les clauses reconnues abusives ; leur annulation n’entraine cependant
pas la caducité du contrat si ce dernier peut raisonnablement subsister sans cette
amputation (Article 19 de la loi 31.08).

Section 2 : L’exécution du contrat de crédit à la consommation.

L’exécution du contrat de crédit ne devrait pas véritablement susciter de


difficulté, du moins théoriquement. L’emprunteur est tenu de rembourser le
prêteur en suivant les échéances initialement fixées, selon les modalités prévues
(prélèvements bancaires, chèques…). Il faut seulement relever l’interdiction de
l’utilisation des lettres de change ou des billets à ordre. La raison en est que la
règle de l’inopposabilité des exceptions existant en matière d’effets de
commerce permettrait de contourner les règles de protection des
consommateurs. La loi 31-08 a permis, une fois de plus, certaines modifications
des délais de remboursement. Elle a également prévu des règles particulières
pour le règlement de certains litiges.

Le consommateur peut souhaiter une modification des échéances initialement


prévues. Il désire parfois anticiper les délais et rembourser immédiatement le
prêteur pour ainsi échapper au paiement des intérêts23. En ce sens l’article 103
dispose « l’emprunteur peut toujours, à son initiative, rembourser par
anticipation sans indemnités, en partie ou en totalité, le crédit qui lui a été
consenti ».
Le premier alinéa ne s’applique pas aux contrats de location, sauf si ces contrats
prévoient que le titre de propriété sera finalement transféré au locataire. Il est
interdit donc au locataire de procéder à un anticipé paiement dans les locations
avec options d’achat. Le paiement anticipé devient, cependant, possible dans les
contrats de location-vente, car cette convention prévoit le transfert, à terme, de
la propriété. Elle s’analyse par conséquent en une forme de crédit à la
consommation.
Mais il est possible que l’emprunteur ne soit pas en mesure d’effectuer les
remboursements selon le rythme prévu par l’échéancier. On assiste alors à la
défaillance de l’emprunteur. En vertu de l’article 104 de la loi de 31-08, en cas
de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement
immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés.
Jusqu’à la date du règlement effectif les sommes dues produisent de retard des
intérêts dont le taux sera fixé.
Le prêteur pourra également exiger de l’emprunteur une indemnité qui,
dépendant de la durée restant à courir par voie de règlementaire sans toutefois
excéder 4% des échéances échues. Cependant, dans le cas où le prêteur accepte
des reports d’échéances à venir, le montant des reports ne peut être supérieur à
2% d’échéances reportées.

Aux termes de l’article 106 de la loi 31-08, en cas de location assortie d’une
promesse de vente ou de location-vente, le prêteur peut exiger du consommateur
outre la restitution du bien et le paiement des loyers échus et non réglés, une
indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat est égale à la
différence entre, d’une part, la valeur résiduelle hors taxe du bien stipulée au
contrat augmentée de la valeur actualisée, à la date de la résiliation du contrat,
de la somme hors taxes des loyers non encore échus et, d’autre part, la valeur
vénale hors taxe du bien restitué. Les taxes ne sont pas prises en compte dans
cette opération.

La valeur actualisée des loyers non encore échus est calculée selon une méthode
fixée par voie règlementaire. La valeur vénale mentionnée ci-dessous est celle
obtenue par le bailleur après la vente du bien restitué ou repris. Toutefois, le
locataire a la possibilité, dans trente jours de la résiliation du contrat, de
présenter au bailleur un acquéreur faisant une offre écrite d’achat. Si le bailleur
n’accepte pas cette offre et s’il vend ultérieurement à un prix inférieur, la valeur
à déduire sera celle de l’offre refusée par lui.

Si le bien loué est hors d’usage, la valeur vénale est obtenue en ajoutant le prix
de vente et le montant du capital versé par l’entreprise d’assurances. A défaut de
vente ou à la demande du locataire, il peut y avoir l’évaluation de la valeur de la
valeur vénale aux dires d’expert. Le locataire doit être informé de cette
possibilité d’évaluation.

Lorsque le bailleur n’exige pas la résiliation du contrat, il peut demander au


locataire défaillant une indemnité qui ne peut être supérieure à 4% des
échéances échues impayées. Cependant, dans le cas où le bailleur accepte des
reports d’échéances à venir, le montant de l’indemnité ne peut être supérieur à
2% des échéances reportées. La loi 31-08 a également prévu le règlement des
litiges au cas où il y aurait des différends.

Il convient de noter que le législateur a crée une nouvelle obligation à la charge


du préteur, et en faveur de l’emprunteur, qui consiste au devoir d’information
dans le cadre du renouvèlement su contrat, en effet, la loi 31.08 précise que la
durée du contrat est limitée à un an maximum renouvelable et que le prêteur
devra indiquer, trois mois avant le terme, les conditions de reconduction du
contrat. Elle fixe également les modalités du remboursement, qui doit être
échelonné, sauf volonté contraire de l’emprunteur, des sommes restant dues dans
le cas où l’emprunteur demande à ne plus bénéficier de son ouverture de crédit.
L’emprunteur doit pouvoir s’opposer aux modifications proposées, lors de la
reconduction du contrat, jusqu’au moins vingt jours avant la date où celles-ci
deviennent effectives, en utilisant un bordereau-réponse annexé aux
informations écrites communiquées par le prêteur.

En effet, le crédit à la consommation est susceptible de faire naitre de nombreux


litiges. C’est en ce le législateur a prévu que les actions en paiement doivent être
engagées devant le tribunal dont relève le domicile ou le lieu d résidence de
l’emprunteur dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à
peine de forclusion du droit de réclamer les intérêts de retard. Ce délai court à
compter de la date à laquelle la mensualité a fait l’objet de la contestation
conformément aux textes législatifs et règlementaires en vigueur relatifs aux
provisions sur créances en souffrance.

Lorsque les modalités de règlement des échéances impayées ont fait l’objet d’un
réaménagement ou d’un rééchelonnement, le point de départ du délai de
forclusion est le premier incident non régularisé intervenu après le premier
aménagement ou rééchelonnement conclu entre les intéressés.

Si le défaut d paiement des échéances résulte d’un licenciement ou d’une


situation sociale imprévisible, l’action en paiement ne peut être formée qu’après
l’opération de médiation. En cas de recours à la procédure de médiation, il ne
peut être mis d’intérêts de retard ou de frais quelconque résultant de cette
procédure à la charge de l’emprunteur.

Chapitre 3 : les Sanctions prévues

Dans cette rubrique nous verrons deux types de sanctions civiles et pénales.

Section1 : Sanctions pénales :

Les articles 186 à 188 du code de la consommation posent, nous venons de le


voir, de nombreuses règles impératives, destinées à protéger le consommateur
emprunteur. Ces infractions sont pénalement sanctionnées. La peine, dans la
plupart des cas, consiste dans une amende de 1200 à 5 000 DH (art. 186 c. p
.consom.). Pour l’irrégularité de la publicité ou de l’offre préalable, l’amende est
de 6000 à 20 000 DH mais le tribunal peut également ordonner la publication du
jugement et la rectification de la publicité aux frais du condamné (art. 187 c.
p .consom.).

Toutefois, sera puni d'une amende de 30.000 à 200.000 DH :


1º Celui qui, en infraction aux dispositions du 1er alinéa de l'article 79 ci-dessus,
fait signer par un même consommateur plusieurs offres préalables d'un montant
total en capital supérieur à la valeur payable à crédit du bien acheté ou de la
prestation de services fournie ;
2º Celui qui, en infraction aux dispositions de l’alinéa 3 de l'article 80 ci-dessus,
enregistre ou fait enregistrer sur un fichier le nom des personnes usant de la
faculté de rétractation ;
3° Le prêteur ou le vendeur qui, en infraction aux dispositions de l'article 82 ci-
dessus et de l’article 95 ci-dessus, réclame ou reçoit de l'emprunteur ou de
l'acheteur un paiement sous quelque forme que ce soit;
4° Celui qui fait signer des formules de prélèvements sur comptes bancaires ou
postaux contenant des clauses contraires aux dispositions des articles susvisés ;
5° Celui qui fait souscrire, ou accepter, ou avaliser par l'emprunteur ou
l'acheteur des lettres de change ou des billets à ordre ;
6° Celui qui persiste indûment à ne pas rembourser les sommes visées à l'avant
dernier alinéa de l'article 93 ci- dessus. (Art 188 c. p. consom).

Section 2 : Sanctions civiles :

Les sanctions pénales relatives à l’offre préalable n’apparaissent pas assez


dissuasives pour être respectées rigoureusement par les établissements de crédit.
La loi a donc inauguré une sanction civile originale afin que les dispositions des
articles 72 à 104 c.p .consommation ne soient pas lettre morte : la déchéance au
droit d’intérêt.
Normalement les textes civiles prévoient dans la phase précontractuelle des
dommages et intérêts et dès qu’on se trouve dans un processus contractuel la
nullité de l’opération..

Pour le crédit à la consommation, la loi dans l’article 89 va plus loin. La


déchéance du droit aux intérêts sanctionne le prêteur qui accorde un crédit sans
transmettre à l'emprunteur une offre préalable satisfaisant aux conditions
énoncées aux articles L. 311-8 à L. 311-13 du Code de la consommation
français.

En effet, En cas d’inobservation des dispositions des articles 72 à 78 c. p


.consom, le prêteur est complètement et automatiquement déchu de son droit
aux intérêts et l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital
suivant l’échéancier prévu. Si des intérêts ont été perçus, ils doivent être
restitués.
La déchéance a lieu de plein droit et le juge n’a aucun pouvoir de modération

Dans cette optique, il convient de noter que, la cour de cassation française Après
avoir laissé coexister la sanction de la nullité au côté de celle de la déchéance du
droit aux intérêts, a admis que lorsqu’elle était prévue par le législateur, la
déchéance du droit aux intérêts était la seule sanction civile applicable et qu’elle
ne revêtait pas le caractère d’une nullité (Civ. 1ère, 2 juillet 1996, Bull. n° 283 et
9 mars 1999, Bull. n° 86 commentée au rapport annuel 1999, p 389).
​​
Conclusion :

La promulgation de la loi 31-08 Édictant les mesures de protection du


consommateur, reste insuffisante pour répondre a l’évolution contractuelle. Elle
demeure toujours un processus inachevé ́. Sa mise en œuvre effective reste selon
plusieurs juristes difficile à concevoir, tant qu’elle reste une loi « orpheline »,
aussi la sensibilité ́ du domaine bancaire et la veille du droit commun sur la
garantie d’un équilibre « emprunteur –préteur », tous ces élément nous met dans
l’Esperance de l’élaboration d’un code d’accueil pouvant accueillir tous ces
éléments et ainsi faciliter l’assimilation aussi bien par le professionnel que par
les citoyens.

Bibliographie générale
Ouvrages :
- Audier, Jacques .La responsabilité ́ civile et pénale du dispensateur de
crédit au consommateur dans : Le droit du crédit au consommateur.
Fadlallah,
- Études de droit de la consommation. Liber amicorum – Jean Calais-Auloy
1re Edition, 2004, Paris .Dalloz
- Calais-Auloy, Jean. Les cinq réformes qui rendraient le crédit moins
dangereux pour les consommateurs. Recueil Dalloz, 1975, chronique,
- Calais-Auloy, Jean; Steinmetz, Droit de la consommation. Frank 9e
Edition, Paris. Dalloz
- J. Carbonnier, droit civil : les obligations,22e éd, 2000,
- L’essentiel sur le crédit à la consommation – Finance pour tous (institut
pour l’éducation financière du public) -2011
- BENDRAOUI Abderrahim , « La Protection du consommateur au Maroc
», Remald, 2002.
- Th. Bonneau, droit bancaire, 9e édition Montchrestien
- Mohammed Drissi Alami Machichi, « Droit commercial instrumental au
Maroc », Dar Al Kalam, Rabat 2011.
- Mainguy Daniel, « Contrats spéciaux ». 7éme Edition, 2010.
- BOUDHRAIN Abdellah, « Le Droit de consommation au Maroc » 1ère
Edition, 1999.
- Jean Philippe kovar , « Droit de la régulation bancaire »,2012.
- Gilles Paisant, « Défense et illustrations du Droit de la consommation
».2015,
Thèses et mémoires :
- Thèse sur la Réflexions autour de la protection des consommateurs de la
zone UEMOA dans sa perspective d’intégration économique
communautaire: Étude comparative avec le droit européen (Français) – de
Ibrahim Zoungrana Délivré ́ par UNIVERSITE DE PERPIGNAN en 2016
- Mémoire de recherche de LUIGGI Alexandre sur l’analyse comparative
France-Canada sur la protection du consommateur à la Faculté ́ de Droit et
de Science Politique d’Aix-Marseille en 2013
- Mohammed CHERKAOUI : Le contrat du crédit à la consommation, étude
à la lumière du projet de Loi n° 31-08, Mémoire à la faculté ́ des sciences
juridiques à Meknès. 2009/2010,
- Mémoire sur L’impact du crédit à la consommation sur la production locale
de DAHMANI Adada à l’Université ́ Abderrahmane Mira de Bejaia en
2017.
Articles :
- Crédit à la consommation : Défendez vos droits- Par L'Économiste | Edition
N° :3296 Le 11/06/2010
- Crédit à la consommation : Les limites de l’option de rétractation-
Par Aziza EL AFFAS | Edition N° :4828 Le 04/08/2016
Textes de loi :
- Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O.
12 septembre 1913)
- La loi n°31-08 édictant des mesures de protection du consommateur a été ́
publiée au bulletin officiel n°5932 du 7 avril 2011
- Code de consommation français.
Arrêts :
- Cass. 1ère., 28 mars 2000, n° 97-21422,Bull. civ. 2000, I, n° 105
- C.A de Fès, 13 juillet 2017, n°1242
- Cass. 1re civ., 18. février 1997, D., 1997, IR, 112
- C.A Rennes, 31 mars 2000, D.2000, AJ 358, obs. C. Manara
- Civ. 1ère, 2 juillet 1996, Bull. n° 283
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https://www.houkouki.com/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-credit-consommation-
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https://www.medias24.com/chro16302107042016Droit-du-consommateur-les-
clauses-abusives-dans-les-contrats-de-credit.html
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