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Comprendre le fonctionnement du crédit documentaire

Il existe actuellement de nombreuses possibilités de paiement que les


entreprises peuvent proposer à leurs clients ou à leurs fournisseurs.
Le moyen de paiement peut varier pour plusieurs raisons : une
demande spécifique d'un débiteur, une transaction à caractère
exceptionnel ou à cause du secteur d'activité spécifique à l'entreprise.
C'est par exemple le cas pour les sociétés travaillant dans le
commerce à l'international. Dans ce domaine, le moyen de
paiement et de garantie le plus utilisé est le crédit documentaire,
aussi appelé crédoc, lettre de crédit ou remise documentaire. Une
façon d'éviter le recouvrement à l'international, qui selon les pays
peut vite être un casse-tête !
Cette solution a notamment permis de répondre aux exigences des
acheteurs voulant recevoir la marchandise avant de payer et à celles
des revendeurs souhaitant recevoir leur paiement avant de
commencer la production et l'expédition de leur marchandise.
Cette méthode de paiement apporte aux deux parties une assurance :
 de recevoir son paiement pour le fournisseur
 de recevoir sa marchandise pour le client
Cependant, le crédit documentaire est une procédure lourde et
complexe. Il est important de respecter la conformité de certains
documents pour que l'accord passé lors de l'émission du crédoc soit
valable tout au long du processus. Afin de vous éviter toute
complication lors de votre demande d'ouverture de crédit, nous
mettons à votre disposition GRATUITEMENT un fichier de demande

de crédit documentaire 🎁.

Qu'est-ce qu'un crédit documentaire ? Quels acteurs prennent part à son


émission et à sa réalisation ? Quels sont les types de crédits
documentaires qui existent ? Quel est le coût d'un crédit documentaire ?
Nous répondons à toutes ces interrogations dans notre article.

Crédit documentaire : définition


Le crédit documentaire est un engagement de paiement émis par la
banque d'un acheteur auprès d'un vendeur. Grâce à cet accord, la banque
s'engage à verser la somme convenue au vendeur pour le compte de
l'acheteur seulement si le vendeur est en mesure de répondre aux normes
de procédure exigées par le crédit.
Le crédoc est régi par les Règles et Usances Uniformes (R.U.U), un
ensemble de textes et de règles de standardisation proposés par la
Chambre de Commerce Internationale relatif à l'utilisation des techniques
bancaires dans le commerce international. Depuis 2007, ce sont les RUU
600 qui sont en vigueur.

Crédit documentaire : les différents acteurs


 L'acheteur (ou donneur d'ordre) : c'est lui qui fait la demande
d'ouverture d'un crédit documentaire auprès de sa banque.
 La banque émettrice : c'est la banque du donneur d'ordre. Elle se
situe dans le pays de celui-ci et réalise l'ouverture du crédit
documentaire à la demande de l'acheteur.
 Le bénéficiaire : c'est le vendeur en faveur de qui le crédit
documentaire est ouvert.
 La banque notificatrice ou banque confirmatrice : c'est la banque
correspondante de la banque émettrice. Elle notifie le bénéficiaire de
la mise en place d'un crédit documentaire et prend un engagement
de paiement auprès de ce dernier.

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documentaire avec notre formulaire

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Effectuer une demande d'ouverture de crédit documentaire auprès de sa
banque peut s'avérer être une tâche plutôt complexe. De nombreuses
informations doivent être fournies et un seul oubli risque de causer le refus
de votre demande.
Pour vous faciliter ce processus, nous mettons à votre disposition un
modèle PDF gratuit de demande de crédit documentaire. Vous y
retrouverez une notice qui explicite certains champs présents dans le fichier
ainsi qu'un formulaire entièrement personnalisable selon vos besoins. Pour

le télécharger c'est juste ici 👇

Crédit documentaire : documents


obligatoires
La mise en place d'un crédit documentaire suit une procédure stricte.
Certains documents doivent être obligatoirement fournis pour valider
l'accord entre les parties prenantes.

 Une facture commerciale PRO FORMA : elle doit faire apparaître la


description des produits, leur quantité, le montant à régler et
l'Incoterm.
 Un document de transport : il permet d'attester que la marchandise a
été expédiée et peut prendre plusieurs formes :
- Un connaissement maritime reconnaissant le transport des marchandises
pour le transport maritime.
- Un connaissement de transport combiné s'il y a transport mixte
comprenant le transport maritime.
- Une lettre de transport aérien pour le transport par avion.
- Une Lettre de Voiture ou CMR pour le transport routier ou ferroviaire.
- Un FCR (Forwarder Certificate of Receipt), dès réception de la
marchandise par le transitaire.

 Un certificat d'origine pour dédouaner la marchandise.


En fonction de la nature du contrat, de la marchandise ou du pays
d'expédition, d'autres documents peuvent vous être demandés. Pensez à
vous renseigner sur les spécificités liées à votre situation pour fournir
l'ensemble des documents requis.

Crédit documentaire : déroulement d'une


procédure
Étape 1 : Un contrat commercial est établi entre un acheteur et un
revendeur.
Étape 2 : L'acheteur fait la demande d'ouverture d'un crédit
documentaire auprès de sa banque.
Étape 3 : La banque émettrice transfère le crédit documentaire à la
banque notificatrice ou confirmatrice du revendeur.
Étape 4 : La banque notificatrice ou confirmatrice informe le revendeur de
la création du crédit documentaire.
Étape 5 : Expédition des marchandises par le revendeur vers l'acheteur.
Étape 6 : Remise par le bénéficiaire des documents conformes au crédit
documentaire à la banque notificatrice.
Étape 7 : Examen de la conformité des documents par la banque
notificatrice et envoi des documents à la banque émettrice.
Étape 8 : Validation et remise des documents par la banque émettrice au
donneur d'ordre.
Étape 9 : Paiement effectué par le donneur d'ordre auprès de la banque
émettrice.
Étape 10 : La banque émettrice réalise le paiement ou le remboursement
du crédit à la banque notificatrice.
Étape 11 : La banque notificatrice procède au paiement comptant ou à
échéance auprès du bénéficiaire.
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En savoir plus

Crédits documentaires : les différents types


Un crédit documentaire peut avoir plusieurs formes en fonction des
caractéristiques qui le constituent. Il est important de savoir les identifier car
la légitimité du contrat peut dépendre de la catégorie de crédoc que vous
avez émis. Nous pouvons distinguer 3 types de crédits documentaires :

 Le crédit documentaire révocable : ce type de crédit est peu utilisé


en pratique. Il a pour caractéristique de permettre à la banque de
l'acheteur de se rétracter avant l'expédition des marchandises. Le
risque pour le bénéficiaire de ne pas être payé est alors élevé.
 Le crédit documentaire irrévocable : bien plus bénéfique du point
de vue du bénéficiaire, ce crédit assure l'engagement de la banque
du donneur d'ordre à honorer la conformité des documents avec les
termes et conditions du crédit. Il ne peut être annulé ou modifié
qu'avec l'accord de l'ensemble des parties prenantes. Il couvre le
risque commercial mais ne prend pas en charge les risques liés au
pays d'importation ou de la banque.

 Le crédit documentaire irrévocable et confirmé : c'est le type de


crédit le plus sûr. La banque confirmatrice s'engage à payer au
bénéficiaire le montant correspondant à celui mentionné dans les
documents reconnus par l'engagement de la banque émettrice, quels
que soient les événements survenant dans le pays ou auprès de la
banque émettrice. C'est donc une preuve de sécurité totale pour le
bénéficiaire étant donné que ce crédit couvre l'ensemble des risques
possibles.

Crédit documentaire : spécificités


Dans certains cas, des spécificités peuvent modifier les modalités
d'application du crédit documentaire. Soyez vigilant sur les
conséquences que peuvent avoir ces changements.

 Crédit documentaire red clause : clause spécifique qui permet à la


banque notificatrice ou confirmatrice d'avancer le bénéficiaire en
contrepartie de son engagement à effectuer l'expédition ou la
présentation ultérieure des documents conformes requis par le crédit.
Émise à la demande du donneur d'ordre, cette clause doit préciser le
montant de l'avance accordée.
 Crédit documentaire green clause : il suit le même fonctionnement
que le crédit red clause sauf qu'il entraîne moins de risques pour le
donneur d'ordre. En effet, dans ce cas, le paiement d'avance ne sera
effectué qu'en échange de la présentation des documents prouvant
l'existence des marchandises, un reçu transitaire par exemple.
 Crédit documentaire back to back : cette spécificité s'applique aux
revendeurs qui sous-traitent leur production. Elle permet au
bénéficiaire de faire la demande de l'ouverture d'un crédit en faveur
de son fournisseur. Il sera ensuite "adossé" au premier crédit émis.
 Crédit documentaire transférable : toujours dans le cas où le
bénéficiaire fait appel à d'autres fournisseurs ou sous-traitants, il lui
est possible grâce à cette clause de transférer le crédit en faveur de
ces derniers. Ils bénéficient alors d'une garantie de paiement, au
même titre que le bénéficiaire initial.
 Crédit documentaire revolving : afin d'éviter d'ouvrir plusieurs
crédits documentaires dans le cadre d'une relation commerciale
récurrente entre l'acheteur et le revendeur, il est possible de
reconduire automatiquement le crédit après sa première utilisation
dans les limites d'un plafond maximum. Ce plafond peut être défini de
différentes manières (période de validité, nombre de
renouvellements, plafond de montant...)

Crédit documentaire : coût


Le crédit documentaire étant relativement onéreux, il convient de l'utiliser à
bon escient. Privilégiez les contrats à gros montants pour lesquels vous
avez besoin d'une garantie de paiement. Dans certains pays, il est
également bien plus difficile de recouvrer une créance. Ciblez donc ces
pays-là pour ne pas en avoir à arriver à la phase de recouvrement.
Le coût du crédit documentaire varie en fonction du type de crédit émis et
des risques liés à sa tenue. Les commissions touchées par les banques
correspondantes sont réparties comme ceci :
Commissions de la banque émettrice :

 Commission d'ouverture : environ 1% par an, payable le plus souvent


par trimestre
 Commission d'utilisation : environ 0,125 % par trimestre
 Commission de risque : environ 0,25 % par trimestre
 Commission d'échéance : environ 0,08 % par mois, jusqu'à
l'échéance.
Commissions de la banque notificatrice :
 Commission de notification (indépendante de la durée du crédit) :
0,1% par an pour les crédits documentaires de montants inférieurs à
1,2 million €
 Commission de confirmation : en moyenne 0,2 % par trimestre (ce
montant peut varier selon le degré de risque représenté par la
banque émettrice entre autres)
 Commission de levée de documents : 0,15 %
 Commission de paiement ou d'acceptation ou de négociation :
environ 0,15 %

Crédit documentaire : paiement


Il existe quatre manières de négocier le paiement d'un crédit
documentaire :

 Le paiement à vue : se fait dès la présentation des documents


conformes au crédit.
 Le paiement différé : le bénéficiaire accorde un délai de paiement au
donneur d'ordre. Le paiement est alors effectué à la date d'échéance
convenue.
 Le paiement par acceptation : de la même manière que lors d'un
paiement différé, le bénéficiaire fait la demande de recevoir le
versement du crédit par lettre de change accepté par la banque
notificatrice ou confirmatrice. Dans ce cas, l'acceptation fait preuve de
garantie de paiement à l'échéance.
 Le paiement par négociation : dans le cas d'un paiement par
acceptation de lettre de change, le bénéficiaire peut faire la demande
de recevoir un escompte de sa banque pour être payé comptant.
Cette avance se fait avec une

Crédit documentaire : limites


Bien qu'étant la procédure de paiement majoritairement utilisée lors des
échanges commerciaux à l'international, le crédit documentaire a deux
inconvénients non négligeables. Sa procédure de mise en place et de
réalisation est longue et nécessite une rigueur exigeante pour être
conforme aux clauses et aux délais fixés. En raison de la présence de deux
(ou trois) banques en tant qu'intermédiaires de chacune des transactions,
le coût du crédit documentaire devient conséquent. Bien qu'étant une
méthode de paiement permettant de couvrir les risques d'impayés et
reconnue à l'international, le crédoc doit donc être utilisé avec parcimonie.

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