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Académie Arabe pour les Sciences

administratives, financières et bancaires

Branche de Djibouti

Master 1
Gestion des affaires

Matière : Gestion des affaires internationales

Chapitre N°2

La gestion du risque de non-paiement

Plan du chapitre
1. Le paiement d’avance.......................................................................................................................................... 2
2. La mobilisation de créances nées sur l’étranger ......................................................................................... 2
3. Le paiement après expédition ........................................................................................................................... 2
4. L’assurance-crédit ................................................................................................................................................ 2
5. Le crédit documentaire ....................................................................................................................................... 2
5.1. Typologie de crédit documentaire ................................................................................................................. 3
5.2. Mode de réalisation d’un crédit documentaire ............................................................................................. 3
5.3. Cas des crédits documentaires spécifiques ................................................................................................... 3

Semestre 2
La principale préoccupation d’un acheteur à l’international est de pouvoir recevoir sa marchandise à temps et
selon les caractéristiques négociées alors que la principale préoccupation du vendeur est que l’acheteur paie le
prix au délai négocié. Le risque de non-paiement est un risque qui découle de la non-solvabilité du client. Le
vendeur doit donc se couvrir contre ce risque par différentes techniques. À l’import comme à l’export il existe
deux familles de techniques de paiement :

▪ L’encaissement simple : marchandise contre paiement ;


▪ L’encaissement documentaire : documents relatifs à la marchandise contre le paiement.

1. Le paiement d’avance
Le paiement d’avance permet au fournisseur de recevoir le paiement (total ou partiel) de la marchandise avant
son expédition. Cependant, cette technique comporte de nombreux inconvénients pour l’acheteur: possibilité de
non-livraison, retard de livraison, non-conformité des marchandises, …etc. Si la fabrication de la marchandise
demande un délai prolongé l’acheteur supportera une avance de trésorerie couvrant le délai de fabrication et le
délai d’acheminement.

2. La mobilisation de créances nées sur l’étranger


La mobilisation de créances nées sur l’étranger (MCNE) à court terme peut concerner des opérations
commerciales export et permet aux vendeurs qui ont accordé des délais de paiement d’obtenir le financement du
montant total de leurs créances, à condition qu’elles existent juridiquement et soient matérialisées par une traite
par exemple. Si la créance est libellée en devises étrangères, l’exportateur est tenu d’effectuer une vente à terme
de ses devises étrangères afin que la banque effectue un escompte sur la base d’un montant certain en euros.

3. Le paiement après expédition


Dans le cas de cette technique, le fournisseur supporte d’importants risques dans la mesure où il est payé à n
jours après la date de facturation ou la date de documents de transport ou encore la date de prise en charge de la
marchandise par le transitaire. Pour l’acheteur cette technique permet l’obtention d’une facilité de trésorerie, la
possibilité de vérifier l’état de la marchandise avant le paiement, renégociation possible au cas où la marchandise
n’est pas conforme au contrat, …etc.

4. L’assurance-crédit
L’assurance-crédit est une assurance proposée par une compagnie d’assurance qui permet au vendeur de limiter
ses pertes en cas d’impayé. L’assureur vérifiera par différents moyens les crédits à accorder à l’acheteur (registre
de commerce, mise en règlement judiciaire, sociétés spécialisées, …). Le montant assuré ne couvre jamais la
totalité de la créance. Une part de celle-ci reste toujours à la charge de l’assuré. Le principe de globalité stipule
qu’à partir du moment où l’assureur couvre un client pour une transaction, toutes les transactions suivantes avec
ce dernier seront couvertes dans les limites de la ligne de crédit.

L’indemnisation n’est pas immédiate. En effet, en l’absence de paiement à l’échéance, l’assuré doit prévenir
l’assureur et lui demander d’intervenir (déclaration de menace de sinistre et demande d’intervention).
L’assureur ne couvre jamais la faute de l’assuré. L’indemnisation n’est possible qu’à condition que la créance de
l’exportateur soit reconnue par l’acheteur et que l’opération n’est pas entachée d’un litige commercial. Si
exportateur et acheteur ont un contentieux commercial, le recours à l’arbitrage ou à une procédure judiciaire
devient indispensable.

5. Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est une promesse donnée par le banquier de l’importateur à un fournisseur, selon laquelle
le montant de sa créance lui sera réglé, pourvu qu’il apporte – à l’aide des documents énumérés – la preuve de
l’expédition des marchandises ou la preuve que les prestations de services ont été accomplies.

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5.1. Typologie de crédit documentaire

Il existe quatre type de crédit documentaire :

◈ Le crédit documentaire révocable : il peut être annulé ou modifié à tout moment par l’importateur ou par
sa banque sans l’accord de l’exportateur ;
◈ Le crédit documentaire irrévocable : la banque émettrice s’engage à transmettre les documents remis
conformément aux conditions du crédit documentaire et celui-ci ne peut être annulé ou modifié sans
l’accord de toutes les parties prenantes. Il a pour avantage de couvrir le risque commercial (défaillance
de l’acheteur) mais ne couvre pas le risque banque (défaillance de la banque émettrice) ni le risque pays
(évènements politiques ou économiques défavorables).
◈ Le crédit documentaire irrévocable et confirmé : en plus de l’engagement irrévocable de la banque
émettrice, une autre banque appelée confirmatrice s’engage à payer la créance si la banque émettrice est
défaillante. Il couvre donc le risque commerciale, le risque banque et le risque pays.
◈ Le crédit documentaire irrévocable et notifié : c’est un crédit pour lequel l’exportateur est notifié
(informé) par la banque notificatrice et seul la banque de l’importateur est engagée à payer.

5.2. Mode de réalisation d’un crédit documentaire

Le crédit documentaire peut être réalisable de diverses façons :

 Il est réalisable par négociation : le crédit documentaire est négociable à vue ou à terme soit dans toutes
les banques du pays de l’exportateur (négociation ouverte) soit dans une seule banque (négociation
restreinte). Cette banque en négociation peut escompter les documents et/ou la traite en faisant une
avance à l’exportateur et en en déduisant des agios. Si le crédit est notifié, cette avance est effectuée sauf
bonne fin mais s’il est confirmé la négociation la négociation ferme et définitive est dite sans recours.
 Il est réalisable par paiement à vue : le crédit documentaire peut être réalisé sur présentation des
documents certifiés conformes.
 Il est réalisable par paiement différé : le crédit documentaire est réalisé avec un délai de paiement accordé
par le vendeur à l’acheteur et le paiement aura donc lieu à l’échéance de ce délai.
 Il est réalisable par acceptation : le crédit documentaire est réalisable par paiement différé mais avec
création, par l’exportateur, d’un effet de commerce tiré sur l’autre partie qui lui retournera un effet
accepté soit par la banque notificatrice/confirmatrice ou alors par la banque émettrice et cette
acceptation garantie le paiement à l’échéance.

5.3. Cas des crédits documentaires spécifiques

Il existe d’autres formes de crédit documentaire aillant certaines spécificités comme :

◈ Le crédit « red clause » : cette forme de crédit documentaire permet à l’exportateur de bénéficier d’une
avance de la part de la banque notificatrice ou confirmatrice s’il s’engage à expédier la marchandise et à
présenter les documents.
◈ Le crédit revolving : lorsque l’exportateur et son client étranger effectuent plusieurs transactions entre
eux, cette forme de crédit leur permet de renouveler l’ancien crédit documentaire au lieu d’ouvrir un
nouveau à chaque nouvelle opération.
◈ Le crédit transférable : il s’agit d’un crédit documentaire qui peut être transféré à un autre bénéficiaire
ou sous-traitant pour lequel il va constituer une garantie de paiement.
◈ Le crédit back-to-back : cette forme de crédit documentaire permet au bénéficiaire de demander à sa
banque d’ouvrir un autre crédit documentaire adossé au premier en faveur de son propre fournisseur
dans le cadre de deux opérations distinctes.

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1.Conclusion du contrat

IMPORTATEUR EXPORTATEUR
( Donneur d’ordre ) 5. Expédition de la ( Bénéficiaire )
marchandise

2.Demande d’ouverture du 4.Notification


crédit documentaire
8. Remise des
documents et débit du 10. Paiement
compte 6. Présentation des
documents

3.Ouverture du crédit documentaire et


envoi d’un message SWIFT

Banque 7. Envoi des documents Banque


émettrice notificatrice
9. Paiement

Le déroulement du crédit documentaire

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