Vous êtes sur la page 1sur 4

Ecole Supérieure de Gestion et de l’Economie Numérique

1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique


Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 13 : crédits et financement bancaire 1/2

Afin d’assurer leurs pérennités et faire face à la concurrence ou carrément pour intégrer le monde
industrielle et commerciale, les entreprises nécessitent des capitaux dont la teneur est parfois plus
importante que cette dont elles disposent. Donc, pour faire face à ces besoins de capitaux soit pour le
fonctionnement ou pour l’investissement, ces entreprises devront compter sur l’aide et l’assistance du
système bancaire.

A. Le financement de l’activité (exploitation) : les entreprises sont appelées à accorder des


crédits de payement à leurs clients, elles doivent parfois subir des retards dans les règlements
et aussi elles doivent assurer leur propre approvisionnement.
D’une façon générale, une entreprise est exposée à des difficultés de trésorerie soit en raison
de la longueur de son processus de fabrication soit en raison de la lenteur de règlement de ses
ventes et des recouvrements de ses créances.
Les entreprises, dans ces cas se retournent vers leurs banques pour des crédits à court terme
pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux et qui correspondent à la nature
des besoins à financer. C’est ainsi qu’une multitude de produits est proposée aux entreprises :

1. Le crédit par caisse : sont appelés « crédits par caisse » les crédits accordés par une
banque à ses clients (particuliers ou entreprises) et qui permettent à ces derniers de
rendre leurs comptes débiteurs. L’on distingue dans ce cadre :

 La facilité de caisse : est un crédit accordé par la banque à une entreprise


lorsque celle-ci a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. Ce
crédit est accordé pour une période donnée et jusqu’à une date limite.
Cette forme de crédit répond aux besoins de financement dus aux décalages des
entrées et sorties de fonds et son remboursement est assuré, en principe,
chaque mois grâce aux rentrées décalées. Au plan pratique, c’est des
décaissements successives qui rendent le compte de l’entreprise débiteur sur
une courte période jusqu’à absorption du montant du débit.

 Le découvert : c’est un crédit accordé pour une période plus longue et souvent
dans le cas où l’entreprise est en attente d’une rentrée de fond et qu’elle
souhaite disposer à l’avance des fonds attendus.
Le découvert résulte d’une convention entre le banquier et l’entreprise et est
accordé sans précision de la durée. Pratiquement, les décaissements se
succèdent et le solde débiteur augmente jusqu’à atteindre le montant de la
convention.

 Le crédit de campagne : Une entreprise peut avoir une activité saisonnière, en


ce sens quelle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte
ou elle peut acheter sur une période très courte pour vendre toute l’année. Pour
assurer ce décalage dans la trésorerie, l’entreprise sollicite un crédit de
campagne qui sera accordé sur la base du besoin le plus élevé en montant et le
remboursement intervient au fur et à mesure des ventes.
 Le crédit spot : cette appellation est donnée à un découvert sous forme
d’avance d’une durée de quelques heures à quelques jours et cela pour faire
face à un besoin urgent et pressant de trésorerie.

 L’accréditif : est la possibilité pour une entreprise de disposer de fonds dans une
autre agence de sa banque ou chez un de ses correspondants. L’accréditif peut
être simple ou permanent.
Lorsque l’accréditif est simple, on ne parle pas de crédit car l’entreprise utilise
une seule fois l’opération et son compte est débité au préalable.
Il est permanent lorsque l’entreprise dispose périodiquement et de façon
permanente de fonds pour des utilisations qui ne sont pas suivies
automatiquement de débits sur le compte, ce qui constitue un crédit.

2. Le crédit professionnel : en général ce type de crédit résulte des délais de payement


accordés des les transactions. Dans tout les cas cela engendre un déficit de trésorerie
pour les entreprises accordant ces délais qu’elles peuvent surpasser en recourant à la
banque pour l’une ou l’autre des formes de crédit ci-après :

 L’escompte : est une opération qui consiste pour le banquier à racheter à une
entreprise les effets de commerce dont elle est porteuse, avant échéance,
moyennement le payement d’agios, le cédant restant, bien entendu, garant du
payement.
Pratiquement, le cédant va remettre l’effet à sa banque soit en l’endossant si le
nom du bénéficiaire est déjà indiqué, soit en portant comme bénéficiaire le
banquier.
L’escompte permet à l’entreprise de disposer de la liquidité des créances et son
coût est, en principe, mois élevé que le découvert.

 La mobilisation de créance : le principe consiste à permettre aux entreprises et


notamment aux professionnels la possibilité de céder ou de nantir ses créances
sur d’autres entreprises, professionnels ou sur une personne morale, par la
remise d’un simple bordereau.
Elle permet de mobiliser la partie des compte " clients » qui n’est pas
représentée par des effets de commerce et donc sans la création d’effets de
commerce.
La cession ou le nantissement de créance ne peut être consenti qu’au profit
d’une banque ou d’un établissement de crédit, au moyen d’une convention.

 L’affacturage : est un contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé -


appelé factor – achète ferme tout ou partie des créances détenues par un
fournisseur – appelé vendeur- sur ses clients. Le contrat d’affacturage comporte
à la fois un transfert de créances par subrogation conventionnelle et aussi une
garantie de bonne fin. Le factor se charge de l’encaissement des créances.

3. Le financement des stocks : la banque peut avancer à une entreprise des fonds sur des
marchandises qu’elle détient soit au moyen d’une « avance sur marchandises » soit par
« l’escompte des warrants ».
 L’avance sur marchandise : l’entreprise qui détient des marchandises en stock,
peut demander à son banquier une avance sur ces marchandises. Cette avance
sera, la plupart du temps, garantie par les marchandises qui seront affectées en
gage soit dans les locaux de l’entreprise soit dans des locaux appartenant à un
tiers (magasins généraux par exemple)

 L’escompte de warrant : comme déjà cité dans la (fiche n°10 - 2/2) le warrant
(récépissé-warrant) est composé de deux volet : le warrant détaché et le
récépissé, remis en contrepartie de dépôt de marchandises dans des magasins.
Lorsqu’une entreprise a déposé des marchandises dans un magasin général, elle
peut obtenir de son banquier, si ce dernier accorde le crédit, une avance
garantie par les marchandises déposées.
Pour obtenir cette avance, l’entreprise endossera le warrant (seul) à l’ordre de
sa banque en s’engageant de rembourser la somme prêtée à l’échéance
mentionnée sur le warrant.

4. Le crédit par signature : ce sont des crédits accordés par la banque, en général, sans
décaissement d’argent et donc sans mobilisation de la trésorerie. Il existe plusieurs
types et genres de crédits par signature qui correspondent aux besoins et aux
utilisations.

 Les cautions : pour ce type de crédits par signature nous trouvons des cautions
pour différer les payements, des cautions pour éviter les payements, des
cautions pour accélérer les rentrées et des cautions pour garantir les
engagements financiers.
a) cautions pour différer les payements : nous trouvons parmi les cautions
qui permettent aux entreprises de différer les payements :
 les obligations cautionnées : dans ce cas la banque accorde une
caution permettant à l’opérateur de retarder le payement des impôts
collectés au profit du trésor public, exemple la TVA qui est perçue et qui
doit être reversée, alors que l’entreprise ne l’a pas encore encaissée car
ayant accordé un délai de payement à ses clients.
 les crédits d’enlèvement : il s’agit un crédit accordé pour permettre à
l’importateur la possibilité d’enlever des marchandises sans attendre le
calcul définitif des droits de douanes à condition de fournir une caution
bancaire.
 les cautions pour impôts contestés : un contribuable peut contester le
payement des impôts et /ou taxes et dans ce cas, la banque peut se
porter caution en attendant la liquidation du dossier.

b) cautions pour éviter les payements :


 caution d’adjudication et de bonne fin : cette caution est accordée aux
entreprises qui veulent soumissionner pour l’attribution de marchés. En
fait c’est un engagement de la banque en faveur de l’entreprise pour lui
éviter de déposer des fonds en garantie lorsqu’elle se porte candidate à
l’adjudication. En plus, cette caution signifie d’une part que le banquier
garantie le sérieux de l’entreprise et d’autre part que l’entreprise est à
même de mener les travaux à leur bonne fin.
 cautions de droits de douanes : une entreprise présente aux services
des douanes un engagement bancaire appelé « caution en douanes »
pour la dispenser de payer les droits de douanes –mobilisation de la
trésorerie- surtout pour les produits importés devant être réexportés
(admission temporaire).
c) cautions pour accélérer les rentrées :
 cautions de remboursement d’acomptes : les versements d’acomptes
dans le cadre des marchés publics ou privés, nationaux ou étrangers dont
bénéficient les entreprises pour réaliser ces marchés sont garantis aux
remboursements par un engagement de la banque sous forme de
« caution de remboursement d’acomptes » dans des conditions bien
précises.
 cautions de retenues de garanties : toujours dans le cadre des marchés
sus cités, le maître de l’ouvrage peut différer –retarder- le payement des
sommes dues dans l’attente de la réception définitive.

d) cautions pour garantir les engagements financiers


 cautions de remboursement de découvert local: il arrive qu’un
importateur ait besoin d’utiliser de la trésorerie dans le pays de
l’exportateur. Pour cela, il sollicite un découvert auprès de la banque
correspondante et pour l’accord de ce crédit le banquier étranger exige
une caution de remboursement qui est délivrée par le banquier de
l’importateur.
 cautions de remboursement des douanes : c’est une caution délivrée
par la banque pour le compte d’un opérateur en faveur des douanes en
cas d’exonération sous conditions de rapatriement ou de réexportation
(cas d’importation de matériel de chantier par exemple)
 cautions d’obligations diverses : lors de l’émission de titre par des
émetteurs publics ou privés, une caution « d’obligations diverses » est
mise en place ; et ce pour garantir la bonne fin de l’opération d’émission.

 Les crédits par acceptation ou aval : est un engagement par signature délivré
par le banquier à son client pour lui faciliter la constitution ou la reconstitution
des stocks ou lui faciliter l’octroi d’un crédit par un confrère. Cette opération
d’engagement se réalise par l’acceptation ou l’aval donné par le banquier sur un
effet de commerce tiré sur son client en s’engageant de ce fait de payer à
l’échéance.

 Les crédits documentaires : ce volet a déjà été commenté comme instrument de


payement (voir fiche n° 11- moyens de payement à l’international) il y’a juste
lieu de noter que pour être utilisé comme moyen de payement, le banquier doit
s’engager pour honorer la bonne finalité de l’opération pour laquelle il s’engage.

B. Le financement de l’investissement par concours bancaires :


1. . Le crédit bancaire classique :
 Le crédit à moyen terme :
 Le crédit à long terme :
2. Le crédit-bail :
3. Le prêt participatif :
4. Le « MOF » :

C . La délégation de crédit

Vous aimerez peut-être aussi