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Ecole Supérieure de Gestion et de l’Economie Numérique

1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique


Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 4 : la constitution du système bancaire

La banque centrale
 Emission monétaire
 Les crédits
 Conseil pour le gouvernement
 Le contrôle et la supervision
Les banques commerciales :
Les banques non commerciales :
 Les banques de l’agriculture
 Les banques de l’industrie
 Les banques de l’immobilier
 Les banques d’investissement
 Les banques d’épargne
 Les banques de commerce extérieur
 Les banques de développement rural
Les établissements financiers :
 Les établissements d’assurance
 Les établissements d’acceptation
 Autres institutions
Les banques islamiques :

Le système bancaire d’un pays est un ensemble d’institutions qui fonctionnent dans un environnement
homogène encadré et régie par des lois et règlements. Ce système n’est plus seulement la banque
centrale entourée des banques commerciales, mais c‘est en plus toutes les banques non
commerciales, les banques spécialisées ainsi que les établissements financiers.

1. La banque centrale
C’est une personnalité morale, générale et indépendante située à la tête de la pyramide
organisationnelle du système bancaire. Elle est chargée de la mise en place des politiques
monétaire, bancaire et de crédit. Elle a également la charge de l’application de ces politiques
dans le cadre de la politique générale de l’état. Par cette définition, la banque centrale se
singularise par les missions suivantes :
 Emission monétaire : la banque centrale est la seule institution dans un état qui a
l’autorité d’émettre de la monnaie. Cette émission est subordonnée à la disponibilité de
la contrepartie en or, en monnaies étrangères (devises) et autres avoirs tel que les bons
du trésor et les effets de commerce. C’est aussi ce qui lui confère l’appellation
« d’institut d’émission ».
 Les crédits : la banque centrale conserve les réserves et les différents soldes des
banques existant dans le système bancaire ainsi que les institutions financières. Cette
façon de faire lui permet aussi de leur accorder des facilités sous forme de prêts. Elle
s’occupe également des opérations de compensation entre les banques et c’est aussi ce
qui lui confère en outre l’appellation de « banque des banques »
 Conseil pour le gouvernement : avec sa position « d’institut d’émission » et de « banque
des banques », la banque centrale est très bien placée pour l’application de la politique
économique du gouvernement. Cette tâche se réalise par des crédits de couverture des
déficits budgétaire et la gestion des titres gouvernementaux. En plus, en fonction de sa
spécialisation monétaire, elle assure le contrôle de change, les transferts et le conseil au
gouvernement lorsque celui-ci contracte des prêts, notamment, extérieurs. De ce fait,
on lui confère également l’appellation de « conseiller au gouvernement »
 Le contrôle et la supervision : la banque centrale exerce son droit de contrôle et de
supervision à la fois sur les banques et les établissements financiers et aussi sur toutes
les opérations et les transactions qu’ils effectuent. Cette fonction est soit directe en
intervenant au niveau de ces institutions ou indirecte à l’aide des instruments
monétaires qu’elle impose à ces institutions tel que le taux d’escompte, l’open market
ou les réserves obligatoires.
2. Les banques commerciales :
Ces établissements viennent en seconde position après la banque centrale et peuvent prendre
l’appellation de « banques de dépôts ». Ces banques de par leur vocation, sont des institutions
publiques ou privés, nationales ou étrangères dont l’activité bancaire se caractérise, en
application des lois et règlements qui la régissent, par la collecte des dépôts en ouvrant des
comptes à leurs clientèles. Ajoutés à leurs capitaux, ces banques peuvent créer de la monnaie
pour faire face aux besoins de financement de leurs clientèles sous forme de prêts.
Dans ce sillage, le rôle des banques commerciales se résume à :
 La création de la monnaie, différente de l’émission monétaire dévolue à la banque
centrale, car elle s’adosse plus aux dépôts des clients ; d’où l’appellation de ces
banques « institutions financières et monétaires »,
 Les ouvertures de comptes courants pour y abriter les dépôts,
 L’intermédiation financière entre les déposants et les utilisateurs de capitaux,
 L’octroi des crédits dans toutes leurs formes (à la consommation, pour
l’investissement, pour l’exploitation…),
 La spéculation dans les effets commerciaux et les titres financiers pour leurs comptes
ou pour le compte de leurs clients,
 La participation dans le financement des projets de développement,
 Achat et vente des monnaies étrangères,
 Prodiguer du conseil a la clientèle…

3. Les banques non commerciales :


Les banques non commerciales font partie intégrante du système bancaire et sont souvent
appelées « institutions de crédits spécialisés » ou «banques spécialisées ». De par la place
qu’elles occupent, elles ont une grande influence sur l’activité bancaire et financière en raison
des missions qui leurs sont dévolues :
 L’intermédiation financière entre les épargnants et les investisseurs,
 Activité complémentaire aux banques commerciales. Celles-ci évitent la couverture des
besoins de financement de certains secteurs ou certaines activités. Et c’est justement
les banques non commerciales qui prennent en charge ce volet,
 L’intervention dans les marchés monétaires et les marchés financiers,

Ces banques sont apparues dans le système bancaire au service des activités variées dans le but
de développer les secteurs dans lesquelles elles interviennent et elles comptent en cela sur
leurs propres produits et les épargnes reçus. Ce qui les caractérise en tant qu’établissements
financières non monétaires n’ayant aucune vocation de créer de la monnaie. De ce fait, ce sont
des banques qui se spécialisent dans le financement d’un secteur d’activité bien précis sans
plus, à l’exemple des :

 Les banques de l’agriculture : leur activité est orientée vers le financement des activités
agricole et toutes les activités connexes tel que la revalorisation des terres, l’irrigation,
les élevages…
 Les banques de l’industrie : elles assurent le financement du secteur industriel y compris
la sous traitance…
 Les banques de l’immobilier : C’est des banques qui accordent des crédits à long terme
(+ de 20 ans) pour financer l’acquisition de terrains en vue de construire, achat de ou
restauration de maison ou d’habitation…
 Les banques d’investissement : ou appelées autrement « banques d’affaires ».Elles
participent dans la formation des capitaux d’entreprises directement ou indirectement.
Elles financent aussi les projets d’investissement et de ce fait ces banques touchent
plutôt le marché des capitaux et non pas le marché monétaire.
 Les banques d’épargne : ces établissements sont spécialisés dans la collecte de
l’épargne des individus et des ménages dans le but de réinvestir à moindre risque.
 Les banques de commerce extérieur : c’est des banques dont la vocation principale est
de donner des crédits à court terme pour le financement des opérations d’importation
et d’exportation.
 Les banques de développement rural : ce genre de banque est beaucoup plus à
caractère social puisque elles sont constituées pour le financement de projets destinés
au développement des régions éloignées ou démunies

4. Les établissements financiers :


Ce sont des établissements qui n’acceptent pas les dépôts et donc ne créent pas de la
monnaie. Elles assurent l’intermédiation financière et interviennent autant dans les
marchés monétaires que dans les marchés de capitaux. On peut en citer :

 Les établissements d’assurance : l’activité principale de ces institutions reste sans nul
doute l’assurance et la réassurance. Ces établissements font de l’intermédiation
financière en collectant les souscriptions et les fructifient en procédant à leur
investissement.
 Les établissements d’acceptation : c’est des établissements qui n’acceptent pas de
dépôts ni octroient des crédits. Leur activité est focalisée sur l’acceptation des effets
financiers notamment ceux adossés aux opérations de commerce extérieur.
 Autres institutions : il existe d’autres institutions ayant pour rôle l’intermédiation
financière tel que les établissements de sécurité sociale et les caisses des pensions et
retraites. Ces dernières peuvent recevoir les dépôts, mais en aucun cas elles possèdent
la capacité de la création monétaire.

5. Les banques islamiques :


Ce sont des établissements bancaires de création récente. Ces banques exercent leur activité
en assurant l’ensemble des opérations et transactions ainsi que les services à l’instar des autres
banques commerciales classiques, sauf que celles-ci s’imprègnent dans leur activité de la
charia islamique.
Elles acceptent les dépôts des épargnants et distribuent du crédit, mais il n’ya point de notion
d’intérêt dans ces transactions. Ce principe est remplacé par l’association ou le gain mutuel ( la
mourabaha et la moucharaka).
En fait, ces banques sont sous l’autorité de la banque centrale et appliquent obligatoirement
les lois et règlements édictés par celle-ci.

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