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ANALYSE ECONOMIQUE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Chapitre I : APERCU DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

INTRODUCTION

Sous l’effet conjoint de la croissance démographique et de la croissance économique, l’activité


humaine exerce une pression de plus en plus forte sur le milieu naturel. Les prochaines décennies
seront marquées par la raréfaction de quatre éléments : l’air (garant de température stable), le feu
(les énergies fossiles), la terre (les écosystèmes) et l’eau.

Suivant cette grille de lecture, quatre enjeux environnementaux principaux modifieront


profondément l’environnement économique dans les années à venir : Le changement climatique,
l’épuisement des ressources fossiles, la perte de la biodiversité et les pénuries d’eau.

Ces enjeux environnementaux ont déjà des impacts bien réels mais ces impacts devraient augmenter
significativement au cours des prochaines décennies rendant l’environnement économique à moyen
terme incertains, contraint et mouvant.

I- LES GRANDS ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

1- Les changements climatiques

Ils désignent un phénomène de variation significative des caractéristiques du climat sur une période
prolongée. Depuis le début de l’ère industriel, il y’a eu changement climatique puisque la
température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,7°C. Ce réchauffement peut s’expliquer
en grande partie par l’effet de serre : l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère tend à limiter le rayonnement infra-rouge vers l’espace, ce qui entraine une
augmentation de température. Le réchauffement climatique s’accompagne d’impacts physiques
sensibles : élévation du niveau de la mer, fonte des glaciers, modification du régime des pluies et
augmentation des surfaces affectées par la sécheresse, augmentation de la fréquence des vagues de
chaleur et de la fréquence des évènements climatiques extrêmes.

Le changement climatique étant essentiellement lié aux activités humaines, il est en effet possible de
prendre des mesures pour y faire face. Pour se faire, deux grands types de politiques
complémentaires sont envisageables :

- Une politique d’adaptation qui consiste à prendre les mesures nécessaires pour limiter les
impacts du changement climatique.

- Une politique d’atténuation, qui correspond aux mesures susceptibles de réduire les
émissions de gaz à effet de serre, limitant l’ampleur du changement climatique lui-même.
2- Les ressources fossiles

Depuis la révolution industrielle, le mode de développement économique repose sur


l’exploitation des ressources fossiles, et notamment des ressources pétrolières qui sont des
ressources finies. La production de pétrole et de gaz a commencé à diminuer progressivement du fait
de l’épuisement des réserves.

Le mix énergétique (combinaison des sources d’énergies) va ainsi probablement se modifier au cours
des prochaines décennies. L’évolution du mix énergétique aura des impacts importants, en termes
d’appareil industriel ou de spécialisation géographique, avec des gagnants et des perdants.

3- La perte de la biodiversité

La biodiversité désigne la quantité et la variabilité au sein des organismes vivants d’une même
espèce, d’espèce différente ou d’écosystème différents. La perte de la biodiversité est réel
aujourd’hui : les forêts mondiales ont vu leurs superficies diminuer énormément, la planète a perdu
la moitié des zones humides, des mangroves ont disparue.

4- Les pénuries d’eau

Les pénuries d’eau, qui touchent aujourd’hui plus de 20% de la population mondiale, ont des impacts
sur la santé des personnes.

L’enjeu de l’épuisement de la ressource en eau est lié à quelques facteurs : s’agissant de l’offre, l’eau
douce qui ne représente que 2.5% des ressources mondiales constitue une ressource menacée
directement et indirectement par les activités humaines et leurs effets. La demande est en forte
croissance sous l’effet de l’évolution de la population mondiale.

II- LES IMPACTS DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

La combinaison des enjeux environnementaux tend à altérer l’environnement économique d’un


investisseur car au cours des prochaines décennies, ce dernier sera confronté à un environnement
économique plus incertain, plus contraint et en mutation rapide.

1- Un environnement économique plus incertain

Les enjeux environnementaux décrits précédemment génèrent de l’incertitude :


- Le réchauffement climatique s’accompagne d’une augmentation de la fréquence
d’évènements extrêmes par nature difficilement prévisible, ces évènements ont également un
impact difficile à évaluer.

- Le changement climatique, mais également la perte des biodiversités, ne présente pas des
évolutions linéaires en raison d’effet de seuil, de phénomènes cumulatifs ou encore de boucle de
rétroaction dont les impacts économiques peuvent devenir rapidement massif, voire irréversible.

- Les impacts des enjeux environnementaux demeurent très dépendants des actions et
réactions des agents économiques en particulier des pouvoirs publics ce qui est une autre source
d’incertitude irréductible.

Au total, les prochaines décennies seront caractérisées par une montée générale des risques
notamment économiques, contre lesquels un investisseur doit essayer de se protéger le mieux.

2- Un environnement économique plus contraint

A l’origine des grands enjeux environnementaux de demain se trouve la raréfaction des ressources
naturelles. Cette raréfaction sera synonyme d’un environnement économique plus contraint : le prix
des ressources non renouvelable augmentera ou apparaitra si la ressource est aujourd’hui gratuite,
les revenus disponible pour l’acquisition d’autres biens diminueront, ce qui pourrait aboutir à un
monde caractérisé par une inflation supérieure et une croissance moindre, par ailleurs, l’épuisement
des ressources pétrolières devrait générer des prix du pétrole beaucoup plus élevé avec un impact
potentiel sur le régime d’inflation. C-à-d qu’à mesure que l’offre déclinera, la tension sur les prix
augmentera, et ce sont les variations de la demande qui seront le principal facteur d’évolution des
prix avec une probabilité plus forte de choc successifs.

3- Un environnement économique en mutation rapide

Les grands enjeux environnementaux se caractérisent par des modifications de plus en plus rapides,
et dont le rythme devrait encore s’accélérer à l’avenir. L’environnement économique connaitra des
mutations plus rapides à l’origine de nouvelles opportunités. Le développement de technologie
propre telle que les énergies renouvelable, l’apparition de produit respectueux de l’environnement,
l’amélioration et le renouvellement des infrastructures constitue autant d’opportunités
d’investissements.

CHAPITRE II : L’INTERET DE L’ECONOMIE POUR L’ENVIRONNEMENT

INTRODUCTION
Les activités humaines ont considérablement évolué au cours du siècle dernier, en particulier après la
deuxième guerre mondiale. La croissance démographique, les progrès technologique,
l’industrialisation, l’expansion agricole à tous les niveaux ont été le moteur d’un mode de
développement qui a un impact important sur l’environnement naturel. Le monde est aujourd’hui
confronté à des enjeux environnement à tous les niveaux et les grands défis à relever sont majeurs.

Au-delà de ces grands défis, il en existe d’autre qui touchent le quotidien de millions de personnes.
La pauvreté, la sécurité, l’accès à l’énergie à la santé sont autant d’enjeu à prendre en compte dans
les stratégies de développement durable, un processus qui vise à changer le regard de l’homme vis-à-
vis de l’environnement ou de la nature et les façons de produire et de consommer.

L’humanité est ainsi confrontée à une diversité d’impact sérieux sur les systèmes environnementaux
essentiels pour sa propre survie et celle des générations futures. Que faire ? comment résoudre les
difficultés ?

L’analyse économique des enjeux environnementaux apporte aux acteurs Etatiques et non Etatiques
un éclairage nouveau sur les causes sous-jacentes de la dégradation de l’environnement et permet
d’expliquer les principes économiques pour fournir des solutions bénéfiques visant le maintient d’un
environnement vivable, le développement d’une économie fiable et l’essor d’une organisation
sociale équitable.

I- Les raisons d’un intérêt accordé aux question environnementales

1- La dégradation de l’environnement

Sans aucun doute, les problèmes environnementaux se sont accentués depuis la révolution
industrielle. Certes dernière, elle constitue un point important dans l’évolution socio économique du
monde mais elle est à la base de la dégradation de l’environnement. Les différentes activités
humaines qui ont connu un essor remarquable ont eu un impact sur l’environnement. De ce fait, le
monde est confronté à plusieurs enjeux environnementaux et les défis à relever son nombreux.

Le plus médiatisé de ces défis est le changement climatique qui est accéléré par les émissions de gaz
à effet de serre depuis la R.I.

Les enjeux liés à la baisse très importante de la biodiversité sont tout aussi majeur même si, d’une
certaine façon, ils sont souvent moins reconnus du grand publique. A Ces enjeux, s’ajoute la rareté
de l’eau et la qualité et la pollution atmosphérique ou sonore.

Le phénomène de pollution s’aggrave quand il se conjugue à un autre phénomène qui est les
déchets. Face à ce tableau sombre les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme en
vue de mener une Lutte contre ce fléau. De la lutte contre le changement climatique à la gestion des
ressources naturels en passant par la préservation de la biodiversité et la réduction de la pollution
sous toute ses formes, les enjeux environnementaux ont investi tous les champs de la discipline
économique.
2- L’amélioration de la qualité de l’environnement

Le problème de base que considère les économistes s’applique à toute les formes de pollution ils
distinguent deux types d’agents : les premiers agents sont les sources de la pollution et les
deuxièmes accordent une valeur à la qualité de l’environnement ou souffrent des effets. Pour le
deuxième type, la pollution est cause de dommage. Il serait donc prêt à payer pour disposer d’un
environnement de qualité ou de manière équivalente, ne peuvent en accepter la dégradation pour
des motifs d’intérêts général que si elle leur est suffisamment compensé. Ceci conduit à exprimer la
valeur qu’ils accordent à cette qualité de l’environnement sous forme de consentement à payer pour
une unité supplémentaire de dépollution. De leur côté les sources de pollution sont supposées
disposer de possibilités de réduire leur émission.

L’approche économique se focalise ainsi sur les situations où la politique environnementale doit
réaliser des arbitrages pour repartir les efforts de dépollution et pour fixer le niveau collectivement
souhaitable des émissions polluantes. Le plus souvent se fixer comme objectif de ramener à 0 toute
les nuisances.

II- La mise en place d’instruments économiques ou réglementaires

1- Cadre général

La mise en place d’une politique environnementale nécessite à la fois des instruments de type
réglementaire et de type économique. Ces instruments ont pour but de susciter chez les agents
économiques un comportement vertueux envers l’environnement ainsi, les instruments
réglementaires sont des mesures institutionnelles qui interdisent le comportement néfaste des
agents économiques sous peine de sanctions administratives ou judiciaires tandis que les
instruments économiques sont des mesures institutionnelles visant à modifier l’environnement
économique d’un agent économique. Il s’agit alors de l’inciter à adopter volontairement des
comportements favorables à l’environnement. C’est dans la combinaison harmonieuse de ces
différents outils, bien situé dans le contexte socio-économique concerné, que peuvent être abordé
efficacement les enjeux de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

2- Quelques notions de base


a- Le principe pollueur-payeur (PPP)

Ce principe est un fondement des politiques environnementales dans plusieurs pays. C’est un
principe économique visant l’imputation des coûts associés à la lutte contre la pollution. Le pollueur
doit supporter les frais liés à la prévention de sa pollution, à sa réduction ou à la lutte contre cette
pollution. L’objectif de ce principe est donc clairement de limiter les impacts des activités
économiques sur l’environnement. Il s’agit d’un principe d’efficacité économique et aucunement
d’un principe moral visant à faire assumer le coût de la pollution par le pollueur.

Il s’agit bien d’un principe d’imputation et libre au pollueur de le répercuter dans le prix des biens ou
des services qu’il produit.

b- L’externalité

L’externalité se caractérise par le fait qu’un agent économique créé par son activité un effet externe
en procurant à autrui, sans contrepartie monétaire, une utilité ou un avantage de façon gratuite, ou
au contraire une nuisance, un dommage sans compensation. Il y’a deux types d’externalité :

• Externalité positive qui désigne des situations où un acteur rend un service économique au
tiers sans être récompensé.

• L’externalité négative désigne les situations où un acteur économique défavorise des tiers
sans compenser le dommage.

CONCLUSION

L’intérêt de l’économie pour l’environnement réside dans l’amélioration d’un environnement


dégradé par les activités humaines. Dans un tel contexte, et pour mieux lutter contre la dégradation
de l’environnement, la politique environnementale a été instaurée, il s’agissait donc de mettre en
place des instruments économiques pour inciter les agents économiques à adopter des
comportements favorables à l’environnement.

CHAPITRE III : LES INSTRUMENTS ECONOMIQUES DANS LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Introduction
Depuis plusieurs années, les instruments économiques ont été pour les économistes un moyen pour
assurer la protection de l’environnement ceci dans le but de décourager certains modes de
production et de consommation.

I- Définition et objectifs des instruments économiques

1- Définition

Au niveau des enjeux environnementaux, les instruments économiques jouent un rôle important. Un
instrument économique est une mesure qui utilise le système des prix et les forces du marché pour
atteindre un objectif.

Les instruments peuvent être qualifiés d’économique lorsqu’ils ont un effet sur l’estimation des coûts
et des avantages des différentes possibilités d’action qui s’ouvrent aux agents économiques.

2- Les objectifs

Les instruments économiques ont pour objectifs d’améliorer l’environnement en assignant un prix à
ses différentes utilisations. Il constitue un moyen d’intervention des pouvoirs publiques pour
décourager certains modes de production et de consommation et d’encourager d’autre entraînant
une moindre dégradation de l’environnement.

II- Les types d’instruments économique

1- Les taxes et les redevances

La taxe est un des instruments les plus utilisés en matière de politiques économiques en particulier
pour mettre en œuvre le PPP. La taxe permet de mobiliser des ressources financières et d’orienter les
comportements des agents économiques.

Parler de taxe revient à parler de la fiscalité d’une manière générale, il faut cependant distinguer
deux formes de fiscalité : la fiscalité environnementale et la fiscalité budgétaire. La première a pour
objectif la réduction des dégradations environnemental alors que la deuxième cherche à garantir à
l’Etat des recettes prévisibles et stables.

Les redevances se rapprochent de la facturation des coûts d’un service rendu.

2- Les systèmes de permis échangeables


Les programmes d’échanges de permis d’émission répondent à deux types d’objectifs. D’abord
l’atteinte d’objectifs environnementaux précis, ensuite la réduction des coûts économiques
d’atteinte de ces objectifs environnementaux en encourageant l’implantation des mesures les moins
coûteuses.

Ces programmes de permis échangeables pour la protection de l’environnement ressemblent à


plusieurs égards au système de quotas échangeable utilisé dans le domaine des pêches.

En général, les programmes établissent un plafond de rejet total et délivre des permis de rejet à des
pollueurs individuels. Si les rejets d’une entreprise sont inférieurs à la norme autorisée, celles-ci
peuvent vendre ou échanger le montant de la différence entre ses rejets réels et les rejets autorisés à
une autre entreprise qui aura alors la possibilité d’émettre plus de rejet que ne l’autorise sa norme
initiale. Puisque les permis sont alloués pour chaque source d’émission, les échanges peuvent se
réaliser à l’intérieure d’une même entreprise dont les émissions ont plusieurs sources.

Les pollueurs peuvent alors parvenir à respecter le plafond global de rejet ou d’émission à un cour
global moindre.

III- Les types de taxe et redevances

1- Les taxes et redevance sur les émissions

Ces taxes donnent lieux à un prélèvement fiscal d’un montant directement lié au volume de pollution
rejeté dans l’air, dans l’eau, ou les sols, ou aux bruits produits. Les taxes sur les émissions portent
généralement sur un seul type d’émission à la fois. Elles frappent les derniers maillons de la chaîne, c-
à-d ceux qui rejettent effectivement une certaine substance dans l’environnement.

2- Les taxes redevances sur les produits

Généralement les taxes sur les produits peuvent être imposées afin de valoriser l’environnement.
Une taxe sur les produits peut être fonction de la teneur des produits en substance toxique. Une taxe
sur le carbone est ainsi appliquée sur les combustibles fossiles en fonction de la teneur en carbone
de chacun d’eux. Les redevances sur les produits, les biens intermédiaires ou les produits fini de
consommation

IV- La taxe et son application

L’application des taxes est fonction des enjeux environnementaux auxquels elles s’attaquent
1- Dans le domaine de la gestion des déchets

Les impacts sur l’environnement sont à l’origine de la mise en place d’une fiscalité
environnementale. Dans le domaine de la gestion des déchets, des taxes diverses sont mises en place
pour le traitement des matières résiduelles.

2- Dans le domaine de la pollution

Dans ce domaine on parle de taxation des émissions. Celles-ci consistent à faire payer une
contribution au pollueur pour chaque unité de polluants rejeté dans l’air ou dans l’eau. Ici, la taxe à
pour objectif d’inciter à réduire les émissions puisque celles-ci vont coûter chère à l’entreprise alors
que sans la taxe elle les émettrait en utilisant gratuitement la capacité de l’environnement à les
accueillir.

CONCLUSION

L’utilisation des instruments économiques à des fins de protection de l’environnement fait de plus en
plus d’adepte depuis plusieurs années. Ils sont de plus en plus utilisés pour financer les activités à
caractère environnementales mais surtout pour encourager les comportements favorables des
individus et des entreprises au maintient et à la restauration de la qualité de l’environnement. Les
instruments économiques offrent un moyen efficace d’encourager les pratiques de développement
durable.

CHAPITRE IV : ORIENTATION DE L’ANALYSE ECONOMIQUE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX :


APPARITION DU CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE

INTRODUCTION

Après la 2ème guerre mondiale, le monde a connu une croissance économique exponentielle. Cette
recherche du bien être n’a pas été sans conséquence sur l’environnement et les sociétés.

Ce développement a ainsi un impact sur les ressources naturelles, la santé, la qualité de la vie avec
les différentes formes de pollution.

L’humanité est ainsi confrontée à une diversité d’impact sérieux sur les systèmes environnementaux
essentiels pour sa propre survie et celle des générations futures.

Conscient de la dégradation avancée de l’environnement, l’homme intensifie les luttes.

De la lutte contre le changement climatique à la gestion des ressources naturelles, en passant par la
préservation de la biodiversité et la réduction de la pollution, les enjeux environnementaux ont pris
une autre dimension avec la mise en place des instruments économiques. D’une manière générale, il
s’agit donc d’utiliser les taxes environnementales pour orienter l’économie vers un développement
durable.

SECTION 1 : LA DEFINITION DU DEVELOPPEMENT DURABLE

La multiplication depuis quelques décennies des crises naturelles et industrielles, ainsi que la prise de
conscience des impacts environnementaux de notre modèle de développement économique qui
s’accumule depuis la révolution industrielle, ont contribué à une lente évolution des mentalités.
Comme toute construction sociale, le concept de développement durable (DD) a émergé dans ce
contexte historique particulier. Si ce concept continue d’étendre son influence, c’est parce qu’il met
en évidence la grande interdépendance qui existe entre la nature et les organisations humaines qui
en dépendent.

1) Les sources du concept de développement (DD)

Il est admis que l’expression « stustainable development », dans le sens qui lui est donné aujourd’hui
a été employé pour la première fois en 1980 par les Nations Unies, dans un rapport de l’union
internationale pour la conservation (UICN) intitulé stratégie mondiale de la conservation en 1980. Ce
rapport montre que le développement doit améliorer la qualité de vie des humains tout en
conservant la vitalité des ressources naturel. En 1987, le rapport intitulé « notre avenir à tous, rendu
par la commission mondiale pour l’environnement et le développement réuni à la demande de l’ONU
et présidé par Gro Harlem BRUNDTLAND, consacre le terme « sustainable development » traduit
successivement en français par développement soutenable, puis développement viable et enfin
développement durable. En 1992 à RIO de Janeiro, la conférence des Nations Unis sur
l’environnement et le développement conforte la notion de développement durable à travers la
déclaration de RIO sur le développement et par des propositions juridiquement non contraints et
non contraignante, rassemblé dans le plan action 21.

En 2002, le sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg marque un tournant


important pour la promotion du DD.

En 2012, la conférence des Nations Unies sur le développement Durable est la continuité du sommet
de RIO de 1992. En 2015, les objectifs du DD (ODD) remplacent les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).

D’autres conférences et sommets internationaux marquent les grandes de la construction du concept


de DD. *rapport BRUNDTLAND*

2) Les définitions du concept de DD

Le terme de DD connait une pluralité de définition


a) La formule du rapport BRUNDTLAND

Selon la formule BRUNDTLAND universellement acceptée, le DD est un développement qui permet


de satisfaire les besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures de
répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de besoin, plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande
priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose
à la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

b) Autres définitions

Le développement durable est un type de développement qui prévoit des améliorations réelles de la
qualité de la vie des hommes et en même temps conserve la vitalité et la diversité de la terre. Le but
est un développement qui soit durable. A ce jours, cette notion parait utopique et pourtant elle est
réalisable.

De plus en plus nombreux sont ceux qui sont convaincus que c’est notre seule option rationnelle. Le
DD est une démarche visant l’amélioration continue de la qualité de vie des citoyens par la prise en
compte du caractère indissociable des dimensions environnementales, sociales, économiques et
culturels du DD dans une perspective d’équité intra et inter générationnelle.

3) Les principes et les piliers du développement durable

Le développement durable est conçu comme devant reposer sur des piliers inter dépendant et vise à
traduire dans des politiques et des pratiques un ensemble de principe.

a) Les principes

- La protection de l’environnement : la protection de l’environnement doit faire partie


intégrante du processus de développement.

- La production et la consommation responsable : les modes de production et de


consommation doivent évoluer en vue de réduire au minimum leur répercutions défavorables sur les
plan sociales et environnementales.

- La responsabilité : la responsabilité, elle s’exerce au niveau individuel et collectif. A l’échelle


internationale, les Etats ont des responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés
admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur du développement
durable. Par exemple, les pays riches principaux responsables du changement climatique globale
s’engagent à respecter des quotas de leur émission de gaz à effet de serre, en faisant payer une taxe
aux industries qui polluent beaucoup.
- La solidarité : elle se conçoit dans le temps et dans l’espace. Dans le temps, entre les
générations présente et future. Ainsi les choix du présent doivent tenir compte des besoins des
générations. Dans l’espace, entre les peuples et les pays, entre les régions pauvres et les régions
riches, entre milieu urbain et milieu rurales.

- La participation et l’engagement : le DD repose sur l’engagement et la participation de tous.


Ces deux principes visent à mettre en œuvre des processus d’information transparente et pluraliste,
de consultation, de débat public en intégrant tous les acteurs concernés à tous les niveaux de de
décisions, du locale à l’international. Ces deux principes encouragent la mise en place du conseil de
jeune et les conférences de citoyen.

- La précaution : en cas de risque de dommage grave ou irréversible, l’absence de certitude


scientifique ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesure effective
visant à prévenir la dégradation de l’environnement.

- La subsidiarité : la prise de décision et la responsabilité doivent revenir à l’échelons


administratif ou politique le plus bas en mesure d’agir efficacement. Une action de coopération
internationale doit s’intégrer aux politiques décidé et mise en œuvre localement et non s’y
substituer.

b) Les piliers

- Le pilier économique : l’économie est un instrument au service du développement humain.


Par conséquent, le développement durable n’exclut pas la poursuite de la croissance.
(L’augmentation de la production de biens et de services), pour répondre aux besoins des
générations présentes et future. Toutes fois, le DD promet une gestion saine et durable, sans
préjudice pour l’environnement et le sociale.

- Le piliers sociale et sociétale : le DD vise à assurer la cohésion sociale en veillant à la


réduction de la pauvreté et des inégalités, au partage équitable des revenus et des services à une
répartition équitable de la richesse en fonction de la contribution de chacun. Le pilier social inclut
aussi la dimension sociétale qui vise les rapports de l’entreprise avec la société civile.

- Le pilier environnemental : le DD vise la limitation de l’impact des activités humaines sur


l’environnement naturel, mais aussi urbain. Il s’agit de préserver les ressources naturelles à long
terme en réduisant leur surexploitation, les nuisances, la défiguration des paysages, l’exploitation des
ressources fossiles au profit d’énergie renouvelable. Autrement dit il s’agit de la réduction des rejets
polluants l’atmosphère, la lutte contre le déboisement et la désertification, la protection de la
biodiversité et des forêts, la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la
santé.

- Le pilier culturel : depuis le sommet mondial sur le DD de 2002, la culture est considérée
comme une 4ème composante du DD. La culture, dans sa diversité est une richesse. Il n’est plus
possible de concevoir un DD qui ne respecterait pas la préservation des libertés et des droits
culturels, d’identités, de savoir, de langue, de mode et de rythme de développement diversifié.

SECTION 2 : LES OUTILS DU DD


L’atteinte des objectifs du DD passe par l’utilisation adéquate d’un certain nombre d’outils d’ordre
technique, politique et socio-économique.

I- LES OUTILS ECONOMIQUES

Le rôle de l’économie est de plus en plus indispensable à l’atteinte des objectifs du DD. Tous les
secteurs clés comportent un volet économique dans lequel divers outils peuvent être utilisés. Dans
notre cas, la question du financement est essentielle. A cela s’ajoute la question de l’économie verte
qui prend de l’importance dans la mise en œuvre du DD.

1- Le financement du DD

Le financement du DD est tributaire de la croissance économique. On peut supposer qu’en période


de crise, les financements seront moins disponibles qu’en période de forte croissance. Cependant, le
financement du DD est aussi une question de volonté politique et d’engagement.

a- Le financement public

Dans le domaine de l’environnement, l’aide public au développement est un levier indispensable, en


particulier pour les biens publics régionaux et mondiaux. En plus de la BM et du FMI, il ne faut pas
négliger les institutions régionales comme la BAD.

Dans le domaine des changements climatiques, la communauté internationale s’engage toujours sur
des promesses de financement. Cependant, il existe divers fonds que les pays peuvent mobiliser pour
des actions :

- Le fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui est un organisme dédié à la coopération
internationale pour financer des initiatives engagées dans la lutte contre les principales menaces sur
l’environnement.

- Le fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Son objectif est de favoriser la
protection de l’environnement mondial par des projets de DD dans les pays en développement ou en
transition. Les domaines prioritaires sont la biodiversité, les changements climatiques, la protection
des eaux internationales, la dégradation des sols. Les projets doivent mettre en œuvre les grandes
orientations de la convention sur la diversité biologique. La préservation de la biodiversité, la gestion
durable des ressources naturelles, la valorisation de la biodiversité comme atout du développement
économique et social.

Les Etats doivent trouver les ressources publiques propres pour financer leur DD. Autrement dit,
l’Etat doit être le moteur du financement de l’environnement à travers des politiques budgétaires
appropriées.
La mobilisation d’un financement public interne pour l’environnement nécessite donc la mise en
place d’une fiscalité environnementale dédiée, ce qui suppose de revoir la taille de l’assiette fiscale et
d’améliorer l’administration des impôts et taxes.

c- Le financement privé

Les gouvernements nationaux se doivent d’inciter les banques privées et les assurances à contribuer
au DD par l’octroi de crédits sur des projets innovants. Il devrait mettre en place des politiques pour
encourager l’investissement de long terme dans le domaine de l’investissement. Il existe cependant
des organismes et des fonds privés très actifs dans le domaine de l’environnement et qui mobilise
des ressources financières dans des domaines spécifiques comme la conservation des ressources
naturelles. On peut citer entre autres l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Il y a aussi la fondation pour la nature et l’homme et la fondation MAVA.

d- Le financement mixte

Les besoins de financement du DD sont considérables en particulier dans une période de crise
économique. Il faudrait donc envisager des financements mixtes combinant les capitaux privés et
publics. Cela implique la mise en place de partenariats innovants pour financer le DD.

2- Economie verte

La notion d’économie verte a été l’un des points saillants des débats à la conférence des Nations
Unies sur le DD. Le DD n’est possible qu’en prenant des trajectoires de croissance économique
respectueuses de l’environnement. C’est ainsi que l’économie verte est considérée comme un

Outil de développement durable.

a- Définition

Plusieurs termes sont utilisés dans le cadre de ce concept, allant de l’économie verte aux endroits
verts. Une première définition à mettre en relief est celle du programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE) : c’est une économie qui améliore le bien être humain et l’équité social tout
en réduisant de façon significative les risques environnementaux et les pénuries écologiques. Sous sa
forme la plus simple, l’économie verte se caractérise par un faible taux d’émission de carbone,
l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Pour l’organisation de coopération et de
développement économique (OCDE), la croissance verte consiste à favoriser la croissance
économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir
les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être.
Un autre terme employé est celui d’emploi vert. Les emplois verts recouvrent toute activité
professionnelle qui contribue à protéger l’environnement et à lutter contre le changement
climatique parce qu’elle économise de l’énergie et des matières premières, encourage les énergies
renouvelables, réduit les déchets et la pollution ou protège la biodiversité et les écosystèmes.

b- La mise en œuvre de l’économie verte

C’est un processus pour l’intégration des stratégies de l’économie verte dans les politiques de
développement, il y a 5 étapes principales :

- Le choix des secteurs

- L’identification des options d’interventions : la formulation des politiques

- L’évaluation des options d’interventions

- L’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action

- La mise en œuvre de la stratégie, le suivi et l’évaluation des progrès

c- Les secteurs clé de l’économie verte en Afrique

Les principaux secteurs clés sont la forêt, l’agriculture, l’eau, la pêche, l’élevage, l’énergie, les mines,
la sylviculture, les déchets, le transport, l’assainissement, le tourisme et la construction. Il y a
toutefois un secteur qui doit être prioritaire, il s’agit de l’éducation. Le DD ne sera possible qu’en
passant par des formations appropriées à tous les niveaux de l’éducation, pour un changement des
comportements.

Il faudrait aussi que les Etats Africains investissent davantage pour la préservation du capital naturel
indispensable pour le DD du continent.

3- L’économie circulaire

La notion d’économie circulaire est née des limites de l’économie actuelle qui est linéaire. Depuis la
révolution industrielle, le modèle de production et de consommation repose sur des ressources
naturelles abondantes et sur un schéma d’utilisation linéaire :

On extrait des matières premières, on produits les b&s on consomme ces b&s on se débarrasse des
déchets.

Ce modèle conduit inexorablement à l’épuisement des ressources naturelles.


a- Définition

Le principe clé de l’économie circulaire est d’éviter le gaspillage des ressources et l’impact
environnemental. L’économie circulaire vise des prélèvements limités des ressources, l’utilisation
d’énergies renouvelables et la minimisation des déchets

Selon l’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME), l’économie circulaire est


un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des
produits vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur
l’environnement tout en développant le bien être des individus

b- Fonctionnement

L’économie circulaire repose sur 3 domaines d’actions et 7 piliers. Les 3 domaines d’actions sont :

- L’offre des acteurs économiques

- La demande et le comportement des consommateurs

- La gestion des déchets

Chacun de ces domaines comprend 1 ou plusieurs piliers. L’offre des acteurs économique comporte
jusqu’à 4 piliers :

• L’approvisionnement durable, qui concerne le mode d’exploitation ou d’extraction des


ressources en limitant les rebuts d’exploitation et l’impact sur l’environnement

• L’écoconception qui vise à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant


l’impact des enjeux environnementaux

• L’écologie industrielle et territoriale qui constitue un mode d’organisation interentreprises


par des échanges de flux ou une mutualisation

• L’économie de la fonctionnalité, qui privilégie l’usage à la possession, et tend à vendre des


services liés aux produits plutôt que les services eux-mêmes.

L’atteinte des objectifs du DD passe par l’utilisation adéquate d’un certain nombre d’outils d’ordre
technique, politique et socio-économique.

I- LES OUTILS ECONOMIQUES

Le rôle de l’économie est de plus en plus indispensable à l’atteinte des objectifs du DD. Tous les
secteurs clés comportent un volet économique dans lequel divers outils peuvent être utilisés. Dans
notre cas, la question du financement est essentielle. A cela s’ajoute la question de l’économie verte
qui prend de l’importance dans la mise en œuvre du DD.

1- Le financement du DD

Le financement du DD est tributaire de la croissance économique. On peut supposer qu’en période


de crise, les financements seront moins disponibles qu’en période de forte croissance. Cependant, le
financement du DD est aussi une question de volonté politique et d’engagement.

a- Le financement public

Dans le domaine de l’environnement, l’aide public au développement est un levier indispensable, en


particulier pour les biens publics régionaux et mondiaux. En plus de la BM et du FMI, il ne faut pas
négliger les institutions régionales comme la BAD.

Dans le domaine des changements climatiques, la communauté internationale s’engage toujours sur
des promesses de financement. Cependant, il existe divers fonds que les pays peuvent mobiliser pour
des actions :

- Le fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui est un organisme dédié à la coopération
internationale pour financer des initiatives engagées dans la lutte contre les principales menaces sur
l’environnement.

- Le fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Son objectif est de favoriser la
protection de l’environnement mondial par des projets de DD dans les pays en développement ou en
transition. Les domaines prioritaires sont la biodiversité, les changements climatiques, la protection
des eaux internationales, la dégradation des sols. Les projets doivent mettre en œuvre les grandes
orientations de la convention sur la diversité biologique. La préservation de la biodiversité, la gestion
durable des ressources naturelles, la valorisation de la biodiversité comme atout du développement
économique et social.

Les Etats doivent trouver les ressources publiques propres pour financer leur DD. Autrement dit,
l’Etat doit être le moteur du financement de l’environnement à travers des politiques budgétaires
appropriées.

La mobilisation d’un financement public interne pour l’environnement nécessite donc la mise en
place d’une fiscalité environnementale dédiée, ce qui suppose de revoir la taille de l’assiette fiscale et
d’améliorer l’administration des impôts et taxes.

a- Le financement privé

Les gouvernements nationaux se doivent d’inciter les banques privées et les assurances à contribuer
au DD par l’octroi de crédits sur des projets innovants. Il devrait mettre en place des politiques pour
encourager l’investissement de long terme dans le domaine de l’investissement. Il existe cependant
des organismes et des fonds privés très actifs dans le domaine de l’environnement et qui mobilise
des ressources financières dans des domaines spécifiques comme la conservation des ressources
naturelles. On peut citer entre autres l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Il y a aussi la fondation pour la nature et l’homme et la fondation MAVA.

b- Le financement mixte

Les besoins de financement du DD sont considérables en particulier dans une période de crise
économique. Il faudrait donc envisager des financements mixtes combinant les capitaux privés et
publics. Cela implique la mise en place de partenariats innovants pour financer le DD.

2- Economie verte

La notion d’économie verte a été l’un des points saillants des débats à la conférence des Nations
Unies sur le DD. Le DD n’est possible qu’en prenant des trajectoires de croissance économique
respectueuses de l’environnement. C’est ainsi que l’économie verte est considérée comme un

Outil de développement durable.

a- Définition

Plusieurs termes sont utilisés dans le cadre de ce concept, allant de l’économie verte aux endroits
verts. Une première définition à mettre en relief est celle du programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE) : c’est une économie qui améliore le bien être humain et l’équité social tout
en réduisant de façon significative les risques environnementaux et les pénuries écologiques. Sous sa
forme la plus simple, l’économie verte se caractérise par un faible taux d’émission de carbone,
l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Pour l’organisation de coopération et de
développement économique (OCDE), la croissance verte consiste à favoriser la croissance
économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir
les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être.

Un autre terme employé est celui d’emploi vert. Les emplois verts recouvrent toute activité
professionnelle qui contribue à protéger l’environnement et à lutter contre le changement
climatique parce qu’elle économise de l’énergie et des matières premières, encourage les énergies
renouvelables, réduit les déchets et la pollution ou protège la biodiversité et les écosystèmes.

b- La mise en œuvre de l’économie verte


C’est un processus pour l’intégration des stratégies de l’économie verte dans les politiques de
développement, il y a 5 étapes principales :

- Le choix des secteurs

- L’identification des options d’interventions : la formulation des politiques

- L’évaluation des options d’interventions

- L’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action

- La mise en œuvre de la stratégie, le suivi et l’évaluation des progrès

c- Les secteurs clé de l’économie verte en Afrique

Les principaux secteurs clés sont la forêt, l’agriculture, l’eau, la pêche, l’élevage, l’énergie, les mines,
la sylviculture, les déchets, le transport, l’assainissement, le tourisme et la construction. Il y a
toutefois un secteur qui doit être prioritaire, il s’agit de l’éducation. Le DD ne sera possible qu’en
passant par des formations appropriées à tous les niveaux de l’éducation, pour un changement des
comportements.

Il faudrait aussi que les Etats Africains investissent d’avantage pour la préservation du capital naturel
indispensable pour le DD du continent.

3- L’économie circulaire

La notion d’économie circulaire est née des limites de l’économie actuelle qui est linéaire. Depuis la
révolution industrielle, le modèle de production et de consommation repose sur des ressources
naturelles abondantes et sur un schéma d’utilisation linéaire :

On extrait des matières premières, on produits les b&s on consomme ces b&s on se débarrasse des
déchets.

Ce modèle conduit inexorablement à l’épuisement des ressources naturelles.

a- Définition

Le principe clé de l’économie circulaire est d’éviter le gaspillage des ressources et l’impact
environnemental. L’économie circulaire vise des prélèvements limités des ressources, l’utilisation
d’énergies renouvelables et la minimisation des déchets
Selon l’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME), l’économie circulaire est
un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des
produits, vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur
l’environnement tout en développant le bien être des individus

b- Fonctionnement

L’économie circulaire repose sur 3 domaines d’actions et 7 piliers. Les 3 domaines d’actions sont :

- L’offre des acteurs économiques

- La demande et le comportement des consommateurs

- La gestion des déchets

Chacun de ces domaines comprend 1 ou plusieurs piliers. L’offre des acteurs économique comporte
jusqu’à 4 piliers :

• L’approvisionnement durable, qui concerne le mode d’exploitation ou d’extraction des


ressources en limitant les rebuts d’exploitation et l’impact sur l’environnement

• L’écoconception qui vise à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant


l’impact des enjeux environnementaux

• L’écologie industrielle et territoriale qui constitue un mode d’organisation interentreprises


par des échanges de flux ou une mutualisation

• L’économie de la fonctionnalité, qui privilégie l’usage à la possession, et tend à vendre des


services liés aux produits plutôt que les services eux-mêmes.

La demande et le comportement des consommateurs s’appuient sur deux piliers :

- La consommation responsable, qui doit conduire l’acheteur à effectuer son choix en prenant
en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de la vie du produit .

- L’allongement de la durée d’usage par le consommateur, qui doit le conduire à la réparation,


à la revente ou au don et au réemplois.

Quant à la gestion des déchets, elle repose sur le recyclage, qui vise à utiliser les matières premières
issue des déchets.

Ainsi, l’économie circulaire s’inscrit dans une démarche de développement durable. Elle a pour
objectif de passer d’un modèle de réduction des impacts environnementaux à un modèle de création
de valeur positive sur les plans sociales économiques et environnementales.

II) LES OUTILS TECHNIQUES


1- L’analyse du cycle de la vie

a- Définition

L’analyse du cycle de vie est une méthode normalisée qui permet de mesurer les effets quantifiables
de produit ou de service sur l’environnement. Pour la norme iso 14040, l’ ACV est une compilation et
évaluation des intrants et extrants et des impacts environnementaux potentiels d’un système de
produit au cours de son cycle de vie.

b- L’utilité de l’analyse du cycle de vie

L’ACV est un outil d’aide à la décision. Ces résultats peuvent être utilisés pour des besoins
d’écoconception, d’affichage environnemental ou encore d’orientation des politiques publiques.

L’ACV a pour objectif de présenter une vision globale des impacts générés par les produits déclinés
selon différentes simulation : pour les politique industrielles, il s’agit de choix de conception et
d’amélioration de produit et de choix de procéder. Pour les politiques publiques, il s’agit de choix de
filière de valorisation ou de critère d’éco labellisation des produits.

c- Les étapes de l’ACV

L’ACV s’articule autour de quatre étapes.

Etape 1 : définir les objectifs et le champ d’étude

Etape 2 : inventorier le cycle de vie

Etape 3 : évaluer les impacts

Etape 4 : interpréter les résultats en fonction des objectifs retenu

2- L’évaluation environnementale (EE)

C’est un concept qui a beaucoup évoluer. Elle devient de plus en plus une pratique obligatoire dans
plusieurs pays.

a- Définition et objectif
L’évaluation environnementale est un ensemble de processus qui visent la prise en compte de
l’environnement dans la planification ou le développement d’opération de projet, de plan, de
programme ou de politique.

L’EE a pour objectif de réaliser le développement tout en assurant la protection de l’environnement


et la conservation des milieux. Elle vise donc à :

- Améliorer la décision par une prise en compte explicite et sélective des considérations.

- Fournir une base solide pour la gestion des conséquences sur l’environnement des actions
d’aménagement.

- Permettre aux citoyens de s’exprimer sur les modifications prévisibles de leur cadre de vie.

- Favoriser l’intégration des objectifs fondamentaux que sont la protection de l’environnement


et le développement durable.

b- La nature de l’évaluation environnementale et ses outils.

L’EE est un outil de planification pour le promoteur, un outil de participation pour le public, de
prévention et de prise de décision pour les décideurs. Elle permet ainsi d’assurer la durabilité des
projets et de ces objectifs, de planifier des améliorations propres à éliminer les effets néfastes et de
prévenir les mesures de réparation coûteuse. On distingue deux types d’outil d’EE : des outils
prospectifs de gestion préventive et anticipative, des outils de contrôle et de gestion.

- Les outils prospectifs servent à l’évaluation environnementale stratégique (EES) et à l’étude


d’impact environnemental et social (EIES). L’EES se définit comme un processus d’évaluation et
d’examen des politiques, plan et programme ou d’autre initiative en amont. L’EIES est une procédure
préventive et anticipative destinée à garantir que les intérêts de la protection de l’environnement
sont pleinement prises en compte lors de l’élaboration d’un projet ou d’une activité. Elle étudie les
effets raisonnablement prévisibles sur l’environnement d’un projet ou d’une activité de
développement. Elle concerne aussi bien les effets bénéfiques que néfastes ou adverses.

- Les outils de contrôle et de gestion parmi eux on peut citer le plan de gestion
environnementale et sociale (PGES), l’audit environnemental, le système de management
environnemental et l’éco label.

CONCLUSION

Le DD est un processus de long terme. Il concerne tous les pays. Les enjeux ne sont certes pas les
mêmes mais la préservation de l’environnement est une nécessité pour tous. Dans le DD, les outils
économiques concernant le financement du DD pour des actions concrètes en faveur de
l’environnement est à promouvoir dans tous les pays.

Les outils techniques sont ceux qui permettent de contrôler les impacts des activités humaines sur
l’environnement. On peut parler de l’évaluation environnementale ou l’analyse du cycle de vie. Ces
différents outils doivent être utilisés ou pratiqués non pas de manière isolée, mais en le combinant
pour une plus grande efficacité.

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