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Au travers des siècles, l’humanité a constamment dû relever des défis à court et à long terme.
Son but semble essentiellement toujours le même : Que celle-ci prenne constamment un plus
grand contrôle sur sa tournée et son environnement. Pour les sociétés industrialisées, l’ère
technologique que nous vivons présentement semble donner un contrôle inégalé par le passé.
Le climat, par exemple, qui a plutôt été source de vie et source de défis au quotidien pour la
majorité des sociétés semble maintenant être perçu, dans les sociétés industrialisées, comme
un simple et vague sujet de discussions ou un problème mineur pour quelques ingénieurs en
conception.
Les gaz à effet de serre (GES) ont un rôle essentiel dans la régulation du climat. Sans eux, la
température moyenne sur Terre serait de -18 °C au lieu de +14 °C et la vie n’existerait peut-
être pas. Toutefois, depuis le 19e siècle, l’homme a considérablement accru la quantité de gaz
à effet de serre présents dans l’atmosphère. En conséquence, l’équilibre climatique naturel est
modifié et le climat se réajuste par un réchauffement de la surface terrestre. Nous pouvons
déjà constater les effets du changement climatique. C’est pourquoi il convient de se mobiliser
et d’agir. Tout le monde est concerné : élus, acteurs économiques, citoyens, pour réduire nos
émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour s’adapter aux changements déjà engagés.
Chaque jour le réchauffement climatique progresse et les scientifiques nous peignent un
avenir plus sombre encore que ce qu’évoquaient les prévisions initiales. Quelles sont les causes
de ce réchauffement climatique ? Comment se manifeste-t-il ? Quelles pourraient être les
conséquences à long terme ? Et surtout, que pouvons-nous faire pour permettre aux
générations futures de profiter d’une planète plus saine ? Réfléchissons ensemble aux
différentes solutions possibles.
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I. DEFINITION
Changement climatique : définition simple
On appelle changement climatique, les modifications du climat accompagnées d’une
augmentation générale des températures moyennes à un niveau mondial. Ces modifications
sont dues à l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre présents dans
l’atmosphère.
Ce sont « les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter
à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables », d’après la
définition de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC).
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a pour
mission d’évaluer et synthétiser les nombreuses études sur le changement climatique publiées
à travers le monde. Régulièrement, le GIEC produit des rapports d’évaluation qui constituent
un état des lieux des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Le dernier
rapport a été́ publié en 2013-2014, avec la participation de plusieurs milliers de scientifiques
de 170 pays. La production du GIEC constitue l’apport scientifique alimentant les négociations
internationales sur le climat.
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2. La production d’énergie.
La production d’énergie pour l’électricité ou le chauffage repose sur la combustion de
ressources fossiles et est à l’origine d’une vaste part des émissions de gaz à effet de serre tels
que le dioxyde de carbone. À l’échelle mondiale, un peu plus d’un quart de l’électricité est
produit à partir de sources renouvelables. Le reste dépend encore du charbon, du pétrole ou
du gaz.
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4. Les transports
Les voitures, l’aviation et le transport maritime rejettent environ un quart des gaz à effet de
serre mondiaux responsables du réchauffement climatique. Et les tendances indiquent une
augmentation significative de la consommation d’énergie liée aux transports au cours des
prochaines années.
5. La déforestation.
Chaque année, environ 12 millions d’hectares de forêt sont détruits. Entre l’exploitation
forestière, la coupe à blanc, les incendies et les dégradations diverses des forêts, ce sont en
moyenne 8,1 milliards de tonnes annuelles de dioxyde de carbone qui sont libérées.
L’équivalent de plus de 20 % de toutes les émissions mondiales de CO2.
6. L’élevage et l’agriculture.
De par l’utilisation d’engrais, la digestion animale génératrice de méthane, et les divers
procédés industriels, la production de viande et de produits laitiers émet la moitié des gaz à
effet de serre liés à l’alimentation dans le monde. En outre, agriculture et déforestation sont
étroitement liées puisque la majorité des forêts récupérées par l’Homme serviront aux
pâturages et à la production de céréales spécifiquement destinées au bétail. Des céréales qui
suffiraient autrement à nourrir plus de trois milliards de personnes.
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III. LES CONSEQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
A. Les conséquences immédiates du réchauffement climatique
Alors que le changement climatique affecte les écosystèmes mondiaux, bon nombre de
transformations sont d’ores et déjà visibles.
Tempêtes, typhons, inondations, feux de forêt, depuis quelques années les phénomènes
naturels extrêmes se multiplient. Une dizaine de petites îles du Pacifique ont d’ores et déjà été
englouties par la montée des eaux et de plus en plus de personnes sont poussées à l’exode
pour raisons climatiques.
1. Le déclin des coraux
Dans les océans, les coraux meurent à petit feu. Sous la hausse de la température des eaux,
on assiste à un phénomène de blanchissement progressif qui constitue la première étape
avant le dépérissement total. Près de la moitié de la Grande barrière de corail a disparu depuis
2016. Les coraux jouent pourtant un rôle essentiel dans l’équilibre des océans puisqu’ils
fournissent abri et nourriture à près de 25% de la vie sous-marine. Malgré tout, le déclin se
poursuit amplifié par le développement urbain des côtes et la pêche illégale qu’aucune
politique n’est pour le moment parvenue à faire cesser.
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3. La fonte des glaces
Sur Terre, les glaciers reculent beaucoup plus vite que prévu. Le 1er août 2019, le Groenland a
perdu 11 milliards de tonnes de glace en un jour, ce qui correspond aux scénarios les plus
pessimistes envisagés pour 2070 seulement.
À la même période, c’est le glacier des Deux-Alpes situé dans le massif des Écrins à 3600 mètres
d’altitude qui s’est vu fermé aux skieurs pour la toute première fois de son histoire. Les
épisodes caniculaires des mois de juin et de juillet y ont en effet accéléré la fonte des neiges.
4. La modification de la biodiversité
Quant aux espèces végétales et animales, elles sont complètement perturbées par les caprices
du temps. Les printemps et les étés plus chauds avancent de plus en plus les floraisons et les
périodes de récolte. Plantes et animaux s’éteignent à un rythme 1000 fois supérieur à ce que
l’Histoire n’a jamais enregistré. Les oiseaux migrateurs n’entreprennent plus leur long voyage
mais profitent plutôt de la douceur de nos hivers européens. La moitié des mammifères
terrestres sont déjà en danger, en particulier les primates et les éléphants.
Et d’un autre côté, certaines espèces prospèrent grâce à la hausse des températures. Des
insectes notamment, qui mettent déjà en danger des forêts entières.
Les scientifiques prévoient désormais une élévation des températures allant de 2 à 6,3 degrés
sur ce seul siècle. Une aggravation rapide, confirmée par le dernier rapport du GIEC. Certains
évoquent déjà l’ouverture d’une nouvelle ère géologique. C’est l’anthropocène, caractérisée
par l’empreinte de nos activités humaines.
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B. Les conséquences à long terme du réchauffement climatique
Et dans les décennies à venir, si aucune solution viable n’est mise en place, ce sont les
écosystèmes et leurs ressources qui seront transformés en profondeur.
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3. Pénuries d’eau douce
Le changement climatique modifie la disponibilité de l’eau, la rendant plus rare dans un plus
grand nombre de régions. À mesure que les températures augmentent, les régimes de
précipitations changent, l’évaporation progresse et l’eau douce des glaciers se mêle à l’eau
salée des mers. De quoi exacerber les pénuries d’eau dans des régions déjà en situation de
stress hydrique, en particulier dans le sud de l’Europe.
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6. Risques sanitaires
Et puisque les vagues de chaleur et les inondations sont porteuses de maladies, la Banque
Mondiale tire aussi la sonnette d’alarme face à la recrudescence de nombreuses pathologies.
Un réchauffement climatique de 2 à 3 degrés seulement pourrait par exemple augmenter de
5% le nombre de personnes exposées au paludisme, soit une hausse de 150 millions
d’habitants. Un monde plus chaud et plus humide offre également un terrain fertile à la
prolifération des maladies transmises par les insectes telles que la dengue ou le virus du Nil
occidental.
Et pour ne rien arranger, la teneur en CO2 dans l’atmosphère dégrade également la qualité de
l’air ce qui favorise les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
7. Effondrement de la biodiversité
Et tout ceci aura forcément, sur les êtres vivants, des conséquences désastreuses.
Si le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, une espèce animale sur
six serait amenée à disparaître. Même dans l’hypothèse où les 2 degrés de réchauffement
climatique ne seraient pas atteints, la plus petite hausse menacerait d’extinction 40% des
plantes.
L’intégralité des coraux dont nous parlions tout à l’heure pourrait être menacée de disparition
d’ici à 2050. En cause, le réchauffement des eaux bien sûr mais aussi l’acidification progressive
des océans qui perturbe le développement du plancton et d’autres animaux à structure
calcaire dont les fameux coraux. Le réchauffement climatique pourrait ainsi réduire la
biomasse marine de 17% d’ici 2100 et entraîner la migration de nombreux autres êtres vivants.
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8. Migrations massives des populations
Dès 4 degrés supplémentaires, des régions du monde telles que Calcutta ou certaines régions
d’Asie du Sud deviendront tout simplement inhabitables. L’Homme se verra forcé de quitter
des zones désormais invivables, à la recherche de terres plus clémentes. Il y a à l’heure actuelle
plus de réfugiés climatiques que de réfugiés de guerre, avec plusieurs dizaines de millions de
personnes enregistrées ces dernières années. Et le chiffre pourrait être porté à 280 millions
minimum d’ici 2050.
Pour éviter cela, les gouvernements se mobilisent depuis de nombreuses années pour inverser
la tendance. Mais rien ne s’est encore révélé très concluant.
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IV. LES SOLUTIONS AU NIVEAU MONDIAL POUR LUTTER CONTRE LE
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Des projets multiples qui espèrent essentiellement s’attaquer à la cause profonde de la
hausse des températures : la pollution due à la combustion de ressources fossiles.
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s’accompagner de mesures tout aussi ambitieuses portant sur la réduction des émissions et
l’investissement dans la recherche.
2. Des projets à l’échelle locale
Et partout ailleurs, les initiatives se multiplient. Afin d’endiguer la disparition des coraux,
l’Australie a d’ores et déjà débloqué 600 millions de dollars pour améliorer la qualité des eaux
et limiter l’érosion des terres par les exploitants agricoles. En République dominicaine,
Électricité sans Frontières a investi dans une série de panneaux photovoltaïques autonomes
pour alimenter ses centrales nucléaires en cas de catastrophe naturelle. En Europe du Nord,
une chaîne de fast food a créé un label « empreinte CO2 » afin de sensibiliser sa propre
clientèle au fait que les aliments consommés peuvent avoir un impact considérable sur
l’environnement.
3. La progression des énergies renouvelables
L’ère des combustibles fossiles touche progressivement à sa fin. Si les énergies renouvelables
que sont le soleil, le vent, la terre et l’eau font encore face à quelques défis concernant leur
mise en place notamment, leur démocratisation devrait progressivement faire baisser leur
coût et éviter à terme l’émission annuelle de plusieurs centaines de millions de tonnes de
dioxyde de carbone.
L’énergie solaire notamment, à qui l’on ne doit pour l’heure pas plus de 2% du mix électrique
mondial, pourrait grimper à 20% de la production d’ici à 2027. Des développements qui
devraient s’accélérer maintenant que le G7 s’est engagé à cesser les subventions aux énergies
fossiles à l’étranger.
4. La restauration des forêts
Essentielles dans la lutte contre le réchauffement climatique, les forêts du monde pourront
quant à elles être protégées ou replantées afin de continuer à remplir leurs missions. Cela
pourra se faire par exemple à l’aide de législations strictes quant à l’exploitation forestière, de
pratiques agricoles plus vertueuses et de l’implication des populations autochtones.
Malgré les efforts, la production et la consommation de pétrole restent pour l’heure en hausse
et la taxe sur les carburants n’a pas amorcé l’ombre d’une réduction des émissions de CO2.
Aussi, tandis que les États tâchent de prendre les meilleures décisions communes, il nous
appartient à tous d’adapter nos modes de vie à travers quelques gestes simples. Car l’impact
à l’échelle individuelle pourrait s’avérer considérable.
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V. LES SOLUTIONS AU NIVEAU INDIVIDUEL POUR LUTTER CONTRE LE
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1. Consommer mieux
Rien qu’au niveau de l’alimentation par exemple, il est temps de privilégier les fruits et les
légumes de saison qui génèrent en moyenne 7 fois moins de gaz à effet de serre et de réduire
autant que possible notre consommation de viande. Les légumes secs, les graines et les fruits
à coque contiennent eux aussi de grandes quantités de protéines alors pourquoi ne pas se
laisser tenter par le Lundi Vert en cuisinant une recette végétarienne une fois par semaine ? Et
l’on n’oublie pas de lutter contre la déforestation en bannissant les produits à base d’huile de
palme tels que les chips ou la plupart des pâtes à tartiner.
À la maison, on opte pour des fournisseurs d’énergie propre et l’on évite de surchauffer les
pièces. Cela permettra en plus quelques économies puisque le chauffage constitue le premier
poste de consommation dans l’habitat. Il est possible de maintenir la chaleur à moindre coût
en posant du double vitrage ou en remplaçant les joints usés par exemple. Quelques ampoules
à LED nous aideront de leur côté à réduire notre consommation d’électricité.
Pour préserver les océans, on mise sur des produits ménagers plus respectueux de
l’environnement. On évite les produits à usage unique tels que les pailles en plastique et l’on
repense sa manière de consommer en privilégiant le vrac et les aliments peu emballés. La
diminution de nos déchets passe aussi par l’économie circulaire avec le recyclage, la réparation
ou l’achat d’occasion.
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2. Privilégier les modes de transports durables
Et puisque les transports représentent la première source d’émissions de gaz à effet de serre,
l’heure est aux transports en commun, aux véhicules électriques et au covoiturage. L’idéal
restant bien sûr la marche et le vélo lorsque le trajet le permet.
3. Économiser l’eau
Côté détente enfin, on préfèrera les douches aux bains car le traitement des eaux usées est
très énergivore et que les nappes phréatiques desquelles nous tirons notre eau douce ne sont
pas inépuisables. Elles sont d’ailleurs indispensables pour la faune et la flore. Mais au
quotidien, ce sont en moyenne 145 litres d’eau que nous consommons, dont 40% rien que
pour l’hygiène.
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CONCLUSION
De façon générale, il devient difficile d’ignorer les mises en garde. L’existence du changement
climatique a largement été démontrée sur le plan scientifique. Reste à voir sur le long terme
ce qui pourra être fait sur les plans politique et social.
De nombreux projets se développent aujourd’hui pour nous aider à effectuer la transition la
plus douce possible. Même les moteurs de recherche deviennent écologiques. Ecosia vous
permet ainsi de sauver un arbre à chacune de vos recherches tandis que Lilo sera l’occasion de
financer un projet environnemental. Et puisque tout ou presque est question d’argent, notez
qu’il est moins coûteux de lutter contre le changement climatique que de ne rien changer.
Alors en route, travaillons ensemble au mode de vie écoresponsable de demain !
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