Introduction générale

Depuis des temps très anciens, l’homme s’est toujours préoccupé d’éliminer les
déchets qu’il produit. En effet, la problématique de la gestion des déchets s’est posée
dès l’antiquité où les grecs et les romains ont réservé des sites hors des villes pour y
déposer leurs déchets dans le but de garder leur propreté. Puis, au moyen âge, le
développement des grandes villes, dont les habitants jettent leurs ordures dans les rues
et les rivières, a engendré un problème d’ordre sanitaire (apparition de maladies liées
au dépôt sauvage des déchets). Ce nouveau problème a poussé les autorités à instaurer
des règles sur l’hygiène des rues et des villes. Au XVIe siècle on assiste à l’apparition
des chiffonniers qui font office de premiers recycleurs et les premières taxes sur les
ordures sont instaurées en Europe (Beguin, 2013). Au XIXe et XXe siècle, la
révolution industrielle, la croissance démographique, le développement économique
et l’évolution du mode de vie des sociétés qui consomment non plus pour satisfaire
leurs besoins mais leurs désirs (gaspillage), ont engendré une production de déchets
de nature aussi variable que complexe (toxiques, radioactifs, infectieux, non
biodégradables...) et d’un volume de plus en plus important. Cela a posé une nouvelle
problématique, à savoir, l’impact de ces déchets sur l’environnement (Balet, 2005).

En Algérie, la quantité de déchets ménagers a connu une augmentation substantielle

au cours des dernières décennies en raison d’une croissance démographique galopante
conjuguée à une urbanisation non maitrisée. La composition de ce type de déchets
devient de plus en plus complexe (plastique, verre, matière organique, papier/carton et
métaux) et peuvent nuire à l’environnement et à la santé publique. À la base, une
ressource naturelle est transformée puis consommée et enfin jetée comme déchets, or
que la plupart de ces déchets sont des produits qui peuvent être valorisés et devenir de
véritables matières premières secondaires. Malheureusement, en Algérie l’approche
de valorisation des déchets est peu développée. En effet seulement 7% de déchets sont
recyclés et 93% sont mis en décharge (décharges sauvages ou centres
d’enfouissement technique (CET)) (AND, 2012).

La quantité des déchets ménagers recyclés en 2020 s'élève à près de 1,3 millions
tonnes, une quantité "très faible" par rapport à la quantité produite durant la même
année, soit 13,5 millions tonnes.
La majorité des déchets collectés au niveau de la wilaya d’Oran sont mis en décharge
contrôlée au niveau du centre d’enfouissement technique de Hassi Bounif, qui a été
choisi comme site de référence national en 2019.

Cet EPIC-CET- reçoit 500 camions par jour en équivalent de 1200 à 1400 tonnes des
déchets.

Notre étude est réalisée en trois parties :

- La première partie est consacrée à une étude bibliographique relative aux

déchets (Généralités sur les déchets, composition des déchets).
- La deuxième partie est consacrée à l’étude de traitement et valorisation des
déchets ménagers.
- La troisième partie est consacrée à l’étude de centre d’enfouissement
technique Hassi Bounif et son fonctionnement (description du site