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• I Introduction
• 1. Introduction au concept de l’Environnement
• 2. les systèmes
• 3. l’Homme et l’Environnement
l'économie, la technique, etc. ; ainsi il crée son espace vital et assure ses besoins
(Figure 1-3).
Ce n'est que lors des dernières années que la conscience du public a été touchée,
en partie probablement du fait que les effets des émissions industrielles sont de plus
en plus patentes et mesurables grâce aux moyens perfectionnés de diagnostic
médical et des études épidémiologiques de plus en plus approfondies.
Aujourd'hui, il est bien entré dans les esprits qu'à l'avenir la croissance et la
recherche d'un rendement maximal ne peuvent plus (à eux seuls) être la marque
d'une économie sans faille.
Les mécanismes d'autorégulation du marché dans leur forme actuelle ne
Dans les discussions concernant l' environnement et sa chimie. Il existe deux autres notions de
Sous le concept d' impact environnemental (en angl. environmental impact),on entend l’ 'ensemble
technologiques, comme par exemple lorsque des matériaux sont soustraits de l environnement en
grandes quantités par l'exploitation des richesses naturelles ou lorsque certains domaines de
Lorsqu'il se produit des dommages vis-à-vis de la nature, par l'introduction de substances,on parle
souvent (dans un sens étroit) ' de pollution de l'environnement (angl. environmental pollution).
Selon le domaine de l’environnement concerné. on peut faire par exemple la distinction entre la
des pathologies, la qualité des milieux (air, eau, sols…) déterminée par les
• En effet, il est avéré que certaines pathologies sont aggravées, voire déterminées,
par l’environnement
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• Les constats récents suivants peuvent être relevés :
atmosphérique urbaine,
de protection,
les risques liés aux expositions dans les locaux sont mal connus alors
que la population y séjourne environ 80% de son temps.
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Les 4 grands déterminants de l’état de santé d’une population :
1. Facteurs génétiques;
2. Comportements individuels;
3. Qualité des soins médicaux;
4. Environnement.
NB: La détérioration de l’environnement a une grande responsabilité dans la montée des maladies de
civilisation (dépression nerveuse, HTA (hypertension artérielle) troubles digestifs)
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b. Littérature et pollution de l’environnement
« Silent Spring »
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« Silent Spring »
« Nous avons vu contaminer le sol, les eaux et les aliments, priver de poissons les rivières,
d’oiseaux les jardins et les campagnes désormais silencieuses. L’homme, ne lui en
déplaise, appartient lui aussi à la nature. Comment pourrait-il échapper à une pollution si
complète du monde entier. »
Rachel Carson in Printemps Silencieux, 1962
In http://www.lamain.me/info/ag/docs/printemps_silencieux.pdf
Accéder le 18 mars 2013 32
c. La maladie de Itaï Itaï à Toyoma
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• La maladie de Itaï Itaï à Toyoma
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• Jinzu est un fleuve de la région de Toyoma au bord duquel est installée une
industrie lourde.
Or Jinzu était utilisée pour irriguer les cultures de riz mais aussi comme source d'eau
de lavage et d'eau potable.
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La maladie de Minamata
Compagnie qui a débuté son activité en 1908
comme centrale hydroélectrique.
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Baie de Minamata et son complexe industriel
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• La maladie de Minamata
Comme conséquence:
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6. Le concept de Chimie de l’Environnement
La notion d'environnement est apparue seulement depuis quelques années. accolée
scientifiques.
Sous la dénomination chimie de l'environnement (en angl. environmental chemistry)
nous voulons désigner ce domaine de la Chimie qui traite des aspects chimiques
des puits, du transport (des cycles), de la distribution ainsi que des réactions et
des effets des substances dans l’ eau, le sol et l’ air et leurs impacts sur le
monde vivant, donc sur les hommes, les animaux, les plantes et les
microorganismes; ainsi que sur des choses inertes telles que les bâtiments et les
matériaux.
Au cœur de la chimie de l’environnement. on trouve donc les
n'avoir qu'une vision locale, la « chimie de la vie autour de nous», la chimie de tous les
jours ;
mais aujourd'hui il est devenu primordial de porter son regard beaucoup plus loin, de façon
plus globale et ceci à cause de la distribution plus étendue des substances qui posent
Le« réacteur où se déroulent les réaction du globe terrestre » est aujourd'hui au centre de l'
nécessaire:
• Dans la suite, nous traiterons avant tout de substances qui se sont formées dans
des quantités ou des concentrations telles qu'elles peuvent générer des dommages
environnementales, etc.
II. la Pollution dans l’Histoire des sociétés humaines
1. Introduction
Pour une grande part, ce sont les changements opérés dans l'air, l'eau et le sol par
les êtres humains qui en sont à la base, à savoir la pollution due à la circulation, aux
Dans le passé, les pollutions de l'air étaient en général dus à des «problèmes de
fumées», qui concernaient avant tout le dioxyde de soufre et les poussières. Déjà les
romains se plaignaient de
la saleté de l'air de leur ville. Les problèmes devinrent de plus en plus importants
Par exemple, en 1578, ELISABETH l interdisait la combustion du charbon à Londres, pendant que le
parlement siégeait ; et dans une loi édictée en 1627 à Lyon, on trouve explicitement le texte suivant:
ses travaux fondamentaux en chimie – était impopulaire en France car accusé d'être
ses expériences chimiques. Par contre, il voulut limiter la fuite des personnes qui
ville (LAVOISIER était un fonctionnaire, des impôts à Paris). Mais à cause de ce mur,
dangers qui leur sont liés ont eu pour origine les nombreux moteurs à combustion
a. Pollution de l'eau
Babylone, rejetaient leurs déchets, encore jusqu'au 19e siècle, directement ou indirectement dans les
fleuves et les lacs. Ce n'est que dans cette période qu'on trouve les premiers essais d'épuration des eaux
usées. Par contre. des unités d ·alimentation en eau centralisées sont déjà citées à la fin du ISe siècle,
L'eau provenant avant tout des puits était la source de vie dune ville. Lors de sièges de ces villes. l'eau
garantissait une certaine autarcie ; par exemple au milieu du Ise siècle. la ville de Nuremberg possédait 100 puit
municipaux. La pollution de ces puits a été sévèrement punie, parfois jusqu'à la peine de mort, dans certaines
villes. Entre autres, il était interdit d'y jeter les excréments. dy laver son linge ou d’y faire boire les chevaux.
En ce qui concerne l'utilisation des fleuves. des ruisseaux ou des lacs comme
Des manufactures de laine, des laveries, des tanneries, des forgerons et des
dans les fleuves pendant la nuit (il s'agissait de déchets liquides comprenant par
exemple des colorants pour les textiles, des substances servant à la préparation des
cuirs ou des acides et des bases pour le traitement des surfaces de métaux) ; des
niveau des villes: ainsi, par exemple, les élus municipaux de la ville de Paris faisaient
attention à ce que les tanneurs et les bouchers s'installent en dehors de l' agglomération et
en aval du fleuve. où leurs eaux de rejets ne pouvaient plus contaminer leur propre ville.
b. Pollution émanant de l'industrie
Les premières activités industrielles comprenaient les mines, la poterie (7000 avant
J.-C.) et la fabrication du verre.
L'industrie chimique telle qu'on la conçoit aujourd'hui débuta vers 1850; c'est aussi à
cette époque qu'on situe le début de l'industrialisation.
C'est la première fois que des substances chimiques, avant tout du carbonate de
sodium et d'autres composés alcalins, ont été utilisées en quantité importante dans
l'industrie textile- lors de la fabrication de la laine - et dans l' industrie du verre.
Déjà les premiers procédés de fabrication du carbonate de sodium ont posé des
problèmes pour le traitement des déchets formés.
À 1' occasion d ·un concours. proposé par 1' Académie des Sciences en 1775,
Nicolas LEBLANC (1742-1806) développa un procédé de fabrication de
carbonate de sodium (dit procédé LEBLANC). Dans ce procédé. le sel, NaCl, est
transformé en sulfate de sodium par l'acide sulfurique:
Dans le procédé mis en œuvre en 1861 par Ernest SOLVAY (1838-1922) pour
l'élaboration du carbonate de sodium (procédé SOLVAY) il se formait également des
déchets: avant tout du chlorure de calcium, qui devait être éliminé. En particulier lors
de la fabrication du savon, on avait besoin de quantités croissantes d'hydroxyde de
sodium NaOH.
Pris dans le sens le plus large, le premier risque professionnel causé par des influences
chimiques dans l'histoire de !"humanité est probablement l'influence des métaux lourds lors de
Au moyen-âge l'industrie métallurgique était florissante ; par exemple dans le commerce et les
secteurs de l'économie, on avait de plus en plus besoin de pièces de monnaie. Le mercure était
nécessaire pour les miroirs, et on produisait du cuivre, du plomb et du fer utilisés dans les
de certaines activités. Par exemple des pharmaciens, des religieuses et des moines ont souvent été empoisonnés par
les constituants toxiques de l'encre : les uns parce qu'ils fabriquaient l'encre, les autres, parce qu'ils mouillaient les
(Ce n'est que plus tard qu'on constata que le produit responsable de cette maladie n'était pas l'aniline mais la 2-
naphtylamine. une autre amine aromatique. qui était un produit intermédiaire dans la fabrication des colorants.)
d. Pollution provenant de l'agriculture
Il y a environ 8000 ans que l'homme a commencé à développer l'agriculture, et à uti
liser des engrais, avant tout des pesticides.
Dans le cours de l'histoire, de nombreux composés chimiques ont été utilisés contre
les épidémies. En Chine par exemple, les hommes qui vivaient il y a 4000 ans
utilisaient la «fumée de soufre» contre les rats. Dans son livre De ag ri cu/tura (200
avant J.-C.), CATON écrivait qu'on utilisait de l' huile pour lutter contre la peste. En
77 après J .-C., selon PLINE L'ANCIEN, on a combattu des organismes nuisibles
présents sur les vignes avec de l'oxyde d' arsenic sous forme de As203. Déjà les
grecs et les romains utilisaient le dioxyde de soufre, «soufre brûlant », comme
produit de lutte contre les insectes.
Au cours du 19e siècle s'ajoutèrent de nouveaux composés inorganiques comme le
«vert de Paris » qui était efficace dans la lutte contre les sauterelles et autres
insectes. Des composés soufrés ont été utilisés à l'encontre des champignons nuis
ibles, comme par exemple des mélanges de soufre et d'hydroxyde de calcium, des
polysulfures de calcium.
Parmi les tout premiers, dont certains sont encore utilisés aujourd‘ hui, on trouve le
4,6-dinitro-o-crésol (1882) et le chlorure de phénylmercure (J 915)
Lors des débats de ces dernières années, certains thèmes ont joué un rôle
important comme «le dépérissement des forêts», « les pluies acides », «le trou
d'ozone', « l'effet de serre». «les éléments toxiques dans la nourriture». Une
nouvelle prise de conscience de l’environnement s'est répandue dans tous les
domaines de la société, de même que dans le monde politique.
L'importance qu'attribue le législateur à la protection de l'environnement se reflète entre
autres dans le nombre déjà important de lois et de règlements. qui ont été établis dans
ce cadre lors des trente dernières années. En outre, une politique de l'environnement
commune a été définie dans le Traité sur l'Union européenne en vigueur depuis le 1er
juillet 1987. avant tout dans J'article 130 R ~po litique de la Communauté dans Le
domaine de l'environnement» (article 174 dans la version consolidée).
Déforestation ;
Beaucoup de gens. dans notre société, ne se préoccupent que depuis peu de temps de
J'impact de leurs activités sur l'environnement naturel Il y a plusieurs raisons à cela.
D'abord: notre temps de vie s'est allongé.
Un garçon nouveau-né peut s'attendre, en France, à une espérance de vie
moyenne de 77 ans, et de 84 ans pour une fille; cette espérance de vie est la plus
élevée qui n' ait jamais existé jusqu'alors (aux alentours de l'année 1900 l’
espérance de vie moyenne était de l'ordre de 43 ans pour les hommes et de 47
ans pour les femmes). Et jamais le temps de travail d' un individu n'a été plus bas.
Nous devons cela entre autres à la chimie et à ses progrès réalisés dans les
domaines de l'hygiène, de la pharmacie. etc. À côté d' un état d' information plutôt
faible en ce qui concerne la protection de l'environnement, il existe d'autres raisons
expliquant le malaise ressenti par certains citoyens.
Sur J'ensemble de la Terre. la chimie analytique moderne est aujourd'hui capable
de prouver J'existence de nombreux composés- à J'état de traces, c'est-à-dire
dans des concentrations, que même un scientifique peut à peine concevoir.
exprimées par exemple en « nanogrammes par litre» - dont on discute des dangers
potentiels d'une manière controversée dans le monde public. Il faut se représenter
qu’une concentration de 1 ng/l dans de l'eau est celle qu’on peut établir par
exemple pour du sucre, quand on en place un seul morceaudans environ 3
milliards de litres d'eau. ce qui correspond à peu près à 80 % du volume du Lac du
Bourget. De telles concentrations se situent en dehors de nos expériences
normales.
C’est pourquoi on surestime les dangers qui peuvent provenir de substances se
trouvant dans de si faibles concentrations- ou, à partir de données de concentrations
mal interprétées. il peut en résulter des revendications pas toujours justifiées. Une
information énonçant que « dans certains aliments on a détecté un produit nocif»
ne signifie pas pour autant que la santé de l'humanité soi t mise en danger. (Ce sont
les scientifiques et les ingénieurs qui doivent réaliser une évaluation critique des
résultats des ana lyses!)
Les toxicologues sont aujourd'hui loin de pouvoir dire que pour un polluant
longtemps. On sait très peu de choses sur les effets simultanés de plusieurs
• Ex: oxygène
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Qu’est ce qu’un polluant ?
• le développement de la technologie ;
• l’explosion démographique
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Historique de la pollution: Relations entre l’homme et son environnement
• Situation compliquée par une grande disparité entre les continents et les pays dans
les réglementations gouvernementales, l’avancement des technologies, les niveaux
d’industrialisation et les patrons de consommation existant à travers le monde.
Population humaine
Taille Utilisation des ressources
Entreprises humaines
Agriculture Industrie Loisirs Commerce international
50% de l’azote fixé dans les terres est due à l’activité humaine (fertilisation, cultures,
utilisation des combustibles fossiles)
20% des espèces d’oiseaux sont disparues ou en voie de disparition depuis 2 siècles.
22% des ressources marines sont décimées ou surexploitées et 44% sont à leur limite
d’exploitation
Cause de la Pollution
Explosion démographique
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Cause de la Pollution
Explosion démographique
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Principales sources de pollution: Agglomérations les plus importantes en 1950, 2000, 2015
• Production d’énergie
• Activités de l’industrie
• Activité de l’agriculture
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Sources et diversité des polluants
Accroissement démographique
+
Développement technologique
=
Augmentation de la pression anthropique
sur les écosystèmes
Métaux lourds
Particules
Composés acides
…
perso.orange.fr/.../images/air/03_krakatoa.jp www.futura-sciences.com/.../686/or_031.jpg
g
www.marclemo.com/cevennes/zones/can_hospitale. www.bzh-explorer.com/local/cache-vignettes/L3.
..
Francis RIBEYRE – Institut EGID Bordeaux 3
Causes anthropiques
Qualité de vie
Cadre de vie
Activités humaines
- aménagements : « transformations »
- prélèvements : « ressources »
Composante - rejets : « déchets »
Socio Paysages
démographique
Biodiversité
Impacts Agréments ...
écologiques
static.howstuffworks.com/gif/ozone-pollution-...
Impacts
humains
Environnements de proximité
Facteurs abiotiques
Niveaux d’intégration
génome
écologiques
cellule peuplement
Individu
tissu
organe
communauté
Niveaux d’intégration
biologiques
population
écosystème
écocomplexe
Biome
sellingstupid.files.wordpress.com/2007/04/pol.
..
Francis RIBEYRE – Institut EGID Bordeaux 3
Sources de la Pollution
Production d’énergie
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Production d’énergie
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Production d’énergie: les marées noires
Production d’énergie
les marées noires
Atlantic Empress
Production d’énergie: les marées noires
Exxon Valdez
Production d’énergie: les marées noires
Amoco Cadiz
Production d’énergie: les marées noires
Navire Année lieu Rejets (tonnes)
Torrey Canyon Mars 1967 Îles Sorlingue au Sud Ouest de 119 000
l’Angleterre Utilisation de dispersants pour pétrole
qui se révèlent au final plus toxiques
que le pétrole en lui même
L’Amoco Cadiz Mars 1978 Cotes Finistère 223 000
Plateforme Juin 1979 Golfe du Mexique 467 000
pétrolière d’Ixtoc 1 Pollution atmosphérique suite à la
combustion
Atlantic Empress Juillet 1979 Près de Trinidad et Tobago 287 000
Cela suite à une collision avec un autre
pétrolier, l’Aegan Captain lors d’une
tempête tropicale
Nowruz dans le golf Janvier 1983 Zone de conflits Iran - Irak 272 000
Persique Après qu’un navire ait heurté une
plateforme
Le Castillo de 1983 Afrique du Sud 252 000
Bellver Sur une zone riche de par sa faune et
sa flore, où la moitié des fruits de mers
sud africains étaient péchés
Odyssey Novembre 1988 1000 kms des cotes de la 132 000
nouvelle-Ecosse, au Canada La plus grosse partie du pétrole a brulé
Exxon Valdez Mars 1989 Alaska 37 000
Marée noire de plus de 7000 km2
ABT Summer Mai 1991 1 000 kms des cotes de 260 000
l’Angola
Le Haven Avril 1992 Côte d’azur en France et côte 145 000
Ligur en Italie touché. Du pétrole jusqu’à 500 mètres de
profondeur
Plateforme Avril 2010 Golfe du Mexique 835 000 95
pétrolière Explosion de la plateforme
La pollution due à l’usage des hydrocarbures fossiles ou d’autres
sources d’énergie se situe à différents niveaux :
lors de la transformation, les rejets d’effluents gazeux et liquides qui entraînent une pollution de
l’atmosphère, des eaux par divers composés organiques.
La pollution due à l’usage des hydrocarbures fossiles ou d’autres sources d’énergie se situe à
différents niveaux :
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Lors de l’utilisation avec des rejets de composés issus de combustions incomplètes, la combustion
des matières fossiles dans les différents secteurs est responsable de la libération :
de 30 à 50 % de l’oxyde de carbone,
de 15 à 40 % du méthane,
et de 50 à 80 % du dioxyde de carbone ;
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Principales sources de pollution: Consommation mondiale du pétrole entre 1976 et 2001
Millions de barils/j
25%
Asie, Pacifique
Afrique M.Orient
Ex URSS
25%
Europe
Source: BP Amoco
Principales sources de pollution: Cas du charbon
• Le charbon relâche 29% plus de C/unité d’énergie que le pétrole et 80% plus de C que le gaz
naturel.
• Il compte pour 43% des émissions annuelles globales de C, soit 2,7 milliards de tonnes.
• Le charbon est le combustible fossile le plus abondant, avec des réserves estimées à 1000 ans
• En dépit de la baisse générale de l’utilisation des combustibles fossiles à travers le monde, les É.U.
et le Danemark dépendent du charbon, respectivement à 53 et 74%, pour leurs productions
d’électricité, comme c’est le cas des pays d’Europe de l’est.
Principales sources de pollution: Consommation mondiale du charbon, entre 1950 et 1998 (million de tonnes)
Chine
É.U.
Inde
Reste du
monde
Principales sources de pollution: Cas de l’énergie nucléaire
3. Principales sources de pollution: Consommation mondiale d’énergie nucléaire entre 1976 et 2001
Am. du Nord
Source: BP Amoco
Production d’énergie: Émissions d’équivalent carbone par type d’habitant
Émissions d’équivalent
Pays carbone (kg/habitant/an : base
2000)
États-Unis 6 718
Allemagne 3 292
France 2 545
Mexique 1 000
Mozambique 416
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Sources de la Pollution: Activités de l’industrie
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Sources de la Pollution: Activités de l’industrie
la production d'énergie,
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Activités de l’industrie
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Sources de la Pollution: Activités Agricole
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Sources de la Pollution: Activités Agricole
par l’utilisation d’engrais chimiques: 146 millions de tonnes d’engrais ont été
répandus en 1990 sur la terre (contre 7 millions en 1945 et 53 en 1968);
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Les enjeux de la pollution
l’agriculture moderne.
Cette pollution peut affecter tous les 3 compartiments de la biosphère (l’air, l’eau , le
sol).
on entend par substances les éléments chimiques et leurs composés tels qu' ils se
présentent à l’état naturel ou tels qu’ils sont obtenus par tout procédé de production
contenant éventuellement tout additif nécessaire pour préserver la stabilité du produit et
toute impureté résultant du procédé, à l'exclusion de tout solvant pouvant être séparé
sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition;
Sous la notion de substance chimique, on comprend tous les composés qui ont été
produits par des procédés chimiques au laboratoire ou dans l'industrie.
2. Typologies et cycles des pollutions
- pollutions physiques
Pour que des substances puissent avoir un impact, elles doivent se partager entre les
différents milieux de l'environnement: l'air, l'eau et le sol, pour atteindre les êtres vivants.
Les composés sont transportés entre les différents compartiments de l'environnement. lls
passent de l'un à l'autre par des processus comme les précipitations, la dissolution, la
vaporisation, l’adsorption et la désorption (Figure 3-2).
Dans le système complet des cycles auxquels les composés participent il existe beaucoup
de possibilités - des voies différentes - par lesquelles ils peuvent parvenir dans
l'environnement, changer de lieu de présence.
Dans le secteur industriel, les produits chimiques parviennent dans l'environnement et
jusqu'aux organismes , entre autres:
on dit qu'elles sont globales – indépendamment du milieu dans lequel elles se trouvent
- quand on peut les observer partout dans le monde;
elles sont désignées comme régional~ quand elles sont éloignées de leur source de
seulement environs 1000 km;
Les pollutions locales peuvent concerner les trois milieux, air, eau et sol;
les pollutions de l'environnementales globales se trouvent avant tout dans l'air et sont transportées par l'air.
On parle d'une répartition ponctuelle. lorsqu'une substance se répand sur une distance
d'environ 100 m.
On entend souvent le mot« national» quand on parle de pollution de l'environnement
par les substances. Comme les restrictions des applications et leurs types dépendent
de réglementations nationales propres à chaque pays, avec le terme national on peut
seulement constater ce qui se rapporte aux sources des polluants, mais ne dit rien
sur leur répartition, car celle-ci ne se limite pas aux frontières des pays.
Lorsqu'on parle de substances chimiques qui ont un impact sur l’hommes et sur
l'environnement, on parle souvent de« produits chimiques préoccupants» on pense
alors à des substances comme;
Remarque: les dioxines, dont on parle beaucoup pour leur dangerosité, ne sont pas des substances
utilisées par l'homme. Mais émises dans l'environnement lors de la décomposition d'autres
substances tances.
Déterminer que telle substance à tel moment, est « un produit chimique préoccupant» ne dépend pas
- ou pas principalement des personnes qui travaillent avec de tels produits, ni du jugement des
toxicologues ou de l'état des connaissances dans le domaine de la recherche, mais dépend pour une
bonne partie de l'actualité dont dépend une telle substance au sein des discussions publiques.
Il existe quelques autres notions relatives aux composés qui ont une certaine
importance.
Sont considérées comme substances ou préparations dangereuses au sens de la
législation européenne, celles qui sont
Les définitions de ces différentes catégories de danger se trouvent dans le Tableau 3-2.
Des exemples de substances possédant de telles caractéristiques sont notés dans le
Tableau 3-3.
Des propriétés comme« inflammable », «nocif» ou « toxique» constituent aussi la base
dune classification des substances dans des catégories de danger en vue de leur
transport, par exemple sur les routes (voir Section 6.4).
la concentration c(X) d'un gaz X dans l'eau (par exemple en mol/l) est proportionnelle à la pression de vapeur p(X)
(en bar) du gaz au-dessus de la solution aqueuse. Le facteur de proportionnalité est la constante de HENRY, KH
Les gaz dissous sont en général d'autant plus volatils. Que la valeur de KH est petite.
Les gaz possèdent une constante de HENRY inférieure à 2 mol/(bar 1) (quelques
exemples sont donnés dans le Tableau 3-4), qui ne réagissent pas avec l'eau, sont
en général très volatils et. pour cette raison, se trouvent en faible concentration dans
les eaux de surface; de plus. en général, ils montrent une forte tendance à la
dispersion dan l'atmosphère.
4. Point d'éclair
Une propriété physico-chimique, qui a aussi une grande importance pour caractériser la
dangerosité d'une substance inflammable et explosible, est le point d'éclair. Cette valeur
est la température d'échauffement la plus basse d'un liquide inflammable, à laquelle, dans
des conditions précises, des vapeurs sont produites dans des quantités telles, qu'au-
dessus de la surface du liquide, il se forme un mélange vapeur/air inflammable sous l'effet
d ' un allumage externe (exemples de sources d’allumage: une flamme ou un fil
incandescent).
Le point d'éclair est le critère important retenu druns quelques textes concernant le
stockage et le transport vis-à-vis de la protection contre le feu, pour classer une substance
comme« substance dangereuse»
C'est ainsi qu'en France le décret no 88-1231 du 29 décembre 1988 relatif à certaines substances et
préparations dangereuses ainsi que les arrêtés du 20 avril 1994 Et du 21 février 1990 répertorient les
substances et préparations inflammables selon trois catégories de dangers :
Quelques exemples de substances avec leur catégorie de
danger leur propriété de solubilité dans l'eau sont donnés dans le
tableau 3-5.
Les substances produites par l'industrie chimique sont largement répandues dans
l'environnement. De plus en plus de substances chimiques sont produites et utilisées en
quantités toujours plus importantes. Il y a 50 ans, la production mondiale de l'industrie
chimique était de l'ordre d' environ 1 million t/a ; elle se situe aujourd'hui aux alentours de
400 millions t/a.
Le nombre des substances chimiques (sous forme de composé unique) qui sont sur Je
marché dans l'Union européenne (EU) est supérieur à 100 000, Le nombre des préparations
dépasse l 000 000.
Beaucoup de ces substances chimiques arrivent sur le marché en quantité importantes
(Tableau 3-7). Mondialement, ce sont seulement 3000 composés qui constituent la base de la
quantité de substances produites annuellement.
Les chiffres de production et par conséquent aussi de émissions des produits chimiques. qui
sont en rapport avec le standing de vie d'un pays en général, peuvent être estimés par le
produit intérieur brut annuel lorsque la structure industrielle est à peu près la même. Ceci est
particulièrement valable pour des produits comme les solvants, les détergents ou les
plastifiants. Mai de cette manière là, on ne peut pas estimer les quantités de production pour
des substances, qui sont produites dans un pays, et utilisées dans d’autres pays (c'est le cas
par exemple des pesticides).
Les données concernant la production et les émissions de certaines substances par rapport aux
pays respectifs sont dans la plupart des cas accessibles dans les pays de r ouest. Par exemple on
peut tirer beaucoup d'informations en France auprès d'établissements publics tels que le Centre
interprofessionnel technique et d’étude de la pollution (CITEPA), l’institut français der
environnement (IFEN) ou l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l’energie (ADEME).
mais il est souvent difficile de déterminer la production mondiale des substances chimiques de
base ou des produits qui en découlent: les chiffres de production réels ne sont connu que pour
quelques composés, dans certains pays; pour d'autres il faut une estimation. Même pour des
substances comme certains composés chlorés (par exemple les chloroéthanes, chloroéthènes.
chlorobenzènes ou biphényles chlorés) on ne peut dire qu'approximativement quelles ont été les
quantités produites et combien le sont encore mondialement. Une méthode, qui dans beaucoup de
cas donne au moins des valeurs d'un ordre de grandeur à peu près fiable consiste à estimer la
production mondiale comme équivalent à 3 à 4 fois celle des USA.
on peut relativement bien déduire, d'une manière indirecte, des informations sur la production
et l'application des substances à partir de leur accumulation. par exemple chez des oiseaux
sédentaires ou chez les poissons de fleuves ou de lacs, ou dans les sédiments. En particulier
les pollutions constatées au niveau des embouchures des grands fleuves permettent de tirer
des conclusions sur la nature et la quantité des substances introduites en amont par les
industries ou les activités agricoles.
Dans ces cas. des produits de décomposition plus toxiques que les produits de
départ peuvent se former; c'est Je cas par exemple du chlorure de vinyle dans
la nappe phréatique, qui provient de la biotransformation du trichloro- et du
tétrachloréthylène.
II n’existe pas de mesure absolue de la persistance des composés. Cependant.
elle est en étroite relation avec leur réactivité chimique. Pour cette raison. on
peut utiliser quelques données sur la réactivité et la stabilité de composés
représentatifs de différents groupes de substances. au moins afin de comparer
leur persistance,
par exemple:
- les composés insaturés sont moins persistants que les saturés
- les alcanes sont moins persistants que les aromatiques:
- la persistance des aromatiques augmente aves le nombre de substituants :
- le atomes d'halogène en tant que substituants augmentent plu la persistance des composés
que les groupements alkyles.
Pour évaluer la réactivité d'une substance et pouvoir la comparer à d'autres. on peut utiliser,
entre autres, la mesure de sa vites de réaction avec une espèce chimique présente dans
l'environnement, par exemple avec des radicaux OH (cf. Section 7.5), ave.. l'ozone ou avec
l'oxygène atomique.
On peut aussi utiliser le valeurs DBO. Concernant la décomposition des substances dans les
stations d'épuration ou dans les eaux de surface dans le but de faire une description
comparative de leur persistance.
La persistance d'un composé peut aussi être caractérisée par son temps de demi-vie biologique.
C’est le temps au bout duquel la moitié d'une substance organique est décomposée par des
organismes en un ou plusieurs autres composés.
Pour de nombreux composés persistant , par exemple les hydrocarbures chlorés, sa valeur est voisine
de plusieurs années.
Par contre les composés non persistants peuvent être décomposés dans l'environnement seulement
après quelque semaines. quelques jours ou même quelque heures. selon leur réactivité (cf. Section
3.7).
VII. Décomposition
Dans l'environnement. des substances peuvent être décomposées par des voies
chimiques ou biologiques, donc être transformées en d'autres substances. Un composé
peut être considéré comme décomposable. si, sou l'influence de microorganismes, de la
lumière. d'humidité et d 'autres facteurs. il peut se transformer en espèces chimiques plus
simples existant parfois dans la nature.
On entend par décomposition la propriété d 'une substance naturelle ou anthropogénique
à être transformée en composés plus simples par des procédés biochimiques, chimiques
ou physiques. De toute évidence. décomposition et persistance (cf. Section 3.6) sont des
propriétés opposées.
Par décomposition biologique, on entend la transformation d’une substance par l'
intermédiaire d'enzymes existant dans la nature lors du métabolisme des
microorganismes, par exemple par des bactéries dans l'épuration biologique des eaux
usées ou par des plantes.
En général de telles transformations ont lieu dans le cadre de métabolismes qui
nécessitent peu d 'énergie. Par le terme de métabolisme, on comprend toutes les
réactions chimiques ayant lieu dans l'organisme, nécessaires au maintien des processus
de la vie; ces réactions concernent l’apport d'énergie, mais aussi l'introduction, la
transformation , la décomposition de certains composés dans les organismes ainsi que
leur élimination et le maintien ou l'augmentation de la biomasse.
Il s'agit dune décomposition non biologique si une substance est décomposée sans
lïnftuence de matière vivante. Il y a de nombreuses voies de décomposition de ce type
envisageables et réalisables, entre autres:
- l'hydrolyse, donc la réaction avec l'eau :
- les oxydations avec différents oxydants comme r oxygène moléculaire, 02; l'oxygène
atomique dans son état fondamental ou à l'état excité, respectivement 0 et 0*; l’ozone 03 : les
radicaux OH; ou
- des réactions photochimiques
En particulier, on parle de minéralisation. quand la décomposition d'une substance organique
conduit en totalité à des composés inorganiques de base tels que C02. H20, H4, 03-. H2S
,P043- .
La nature des produits formés et la vite e à laquelle les composés se transforment dépendent
des compo é eux-mêmes. Du milieu dans lequel ils se trouvent (air. eau. sol), du type d’ énergie
fournie (les plus importants étant le rayonnement UV du Soleil et la chaleur) et aussi des
partenaires réactionnels. nous parlerons davantage des réactions de décomposition là où il s·
agira de « puits» pour certaines substances.
Formation de métabolites
Dégradation :
Action physicochimique conduisant à la minéralisation plus ou
moins complète d’une molécule
Biodégradation :
Dégradation biologique effectuée par des êtres vivants
(bactéries, champignons) et obtention de métabolites de plus
faible poids moléculaire.
Biodégradation primaire = attaque partielle des molécules ;
peut aboutir à des métabolites plus persitants, plus
biodisponibles et quelquefois plus toxiques que la molécule
initiale ;
Biodégradation ultime : dégradation complète de la molécule
; conduit à CO2, CH4, eau, éléments minéraux ; moins de risque
que résultat de biodégradation primaire. (Sage Rhône Méditerranée
Corse, modifié)
VIII. Accumulation
1. Remarques préliminaires
En principe. toute substance, naturelle ou anthropogénique. Peut être absorbée par des
organismes. Des substances dont un organisme n'a pas besoin soit ne subissent pas de
résorption, soit sont désorbées de nouveau. Si un organisme ne dispose pas de mécanismes
spécifiques soit pour empêcher a résorption, soit pour r éliminer une fois qu'elle est absorbée,
alors cette substance s’accumule.
Un organisme ne peut pas absorber n'importe quelle quantité d' une substance étrangère; par
contre, pour toutes les substances. au bout d ' un certain temps, il y a une limite qui est
atteinte. On parle d' un état de saturation, lorsque l'absorption et la désorption d'une substance
se déroulent à la même vitesse («équilibre dynamique )>). Le temps nécessaire pour atteindre
cet état dépend de la substance et de chaque genre biologique, même de l'organe impliqué
dans certains cas. et peut durer de quelques heures à plusieurs années.
Sous le terme d" accumulation. on entend le fait que des substances - éléments, polluants
organiques, etc. - se trouvent dans certains compartiments de l’écosystème dans des
concentration plus élevées que dans un autre compartiment de l 'environnement ou que
dans la nourriture .le processus par lequel ces substances se sont accumulées est aussi
appelé accumulation. Lorsqu’on parle de ce concentrations, il ne s'agit pas de valeurs
absolues mais de rapports de concentration.
Lorsqu’inversement, la concentration d'une substance dans un compartiment, par exemple
dans un organisme, est, à l'état saturé, plus basse que celle qui existe dans un autre
compartiment, par exemple dans un milieu voisin ou dans la nourriture on parle d '
appauvrissement. Selon le compartiment dans lequel les concentrations des composés
augmentent, on distingue entre accumulation biologique et géologique.
On peut considérer comme une autre forme d'accumulation celle qui prévaut dan
l'atmosphère: des substances, liées à des poussières, ont souvent des concentrations plus
élevées que dans l'air libre.
On peut déduire de la relation existant entre les concentration d'une substance présente
dans plusieurs phases dans quel compartiment de l'environnement elle va s'accumuler. par
exemple par un modèle simple dans lequel s'établit un partage à l 'équilibre entre les trois
domaines : air. eau et phase solide (Tableau 3.9)
2. Accumulation biologique, bio-accumulateurs
Lors de J' accumulation biologique (bioaccumulation), des substances sont stockées
dans les organismes - parfois seulement dans certains organes des êtres vivants- c'est
le cas de quelques composés organiques étrangers accumulés dans les organismes
des espèces aquatiques ou des métaux lourds dans le foie des mammifères.
L'accumulation des éléments ou des composés dépend de chaque être vivant. Par
exemple différentes plantes d'eau, dans un même environnement. accumulent du
potassium, du sodium, du calcium et du silicium dans des proportions très divergentes
es unes des autres (Tableau 3-10). Mais aussi différents éléments, comme le sodium
ou le magnésium. le phosphore ou le fer peuvent, au sein des mêmes orgiasmes. être
très différemment accumulés ou soustraits (Tableau 3-11 )
La voie par laquelle la contamination parvient dans un orgasme revêt aussi une grande
importance: directement à partir du milieu environnant (eau,sol,air) dans l'organisme ou à
travers la chaine alimentaire (accumulation directe ou indirecte). Par chaîne alimentaire, on
entend une relation entre des êtres vivants selon le principe « manger et être mangé» (Figure
3-7).
L'enrichissement successif d'un membre de la chaine à un autre peut avoir pour conséquence,
que, par cette voie, certains polluants se trouvent à des concentrations particulièrement
élevées chez le dernier consommateur. Par exemple les algues en tant que producteurs
peuvent accumuler une substance, dont la concentration peut augmenter chaque fois à
l'intérieur de consommateurs d’un ordre de plus en plus élevé, par exemple selon la s uite:
algues ~ daphnies ~ petits poissons ~ prédateur
Comment un polluant s'accumule t-il dans les organismes vivants
Comment un polluant s'accumule t-il dans les organismes vivants
La concentration du
polluant augmente
en montant le long
de la chaîne
alimentaire
L'enrichissement successif d'un(Les être vivants se trouvant dans l'eau sont victimes du
processus d'accumulation, essentiellement par la voie directe, alors qu .. les organismes
terrestres le sont à travers la chaîne alimentaire c'est à dire par la voie indirecte. )
Il y a des systèmes biologiques qui réagissent avec une sensibilité particulière à certains
polluants (bio-indicateurs) ou qui accumulent des polluants de façon particulièrement forte
(bio-accumulateurs). Les lichens et le mousses . qui réagissent de manière sensible aux
influences de l'environnement dans leur forme d ·apparition. appartiennent a us à ces
systèmes biologiques.
De plus. les mousses ne possèdent pas de racine : elles prennent leurs substances nutritives
non seulement directement à partir de l'atmosphère ou des eaux de pluie, mais aussi à partir
des polluants qu'elles emmagasinent de manière importante.
Par exemple, on peut déterminer les très faibles concentrations en métaux lourds contenus
dans les pluie grâce à la mesure de leur teneur dans les mousses, concentration‘ difficiles à
détecter par les mesures habituelles réalisées dans les précipitations.
C'est le cas, entre autres, du plomb. du cadmium. du mercure. du cuivre. du cobalt et du
nickel.
3. Facteur de bioaccumulation
Pour décrire la mesure de l'accumulation dans un système biologique déterminé, on utilise le
facteur de bioaccumulation (FBC : appelé aussi facteur de bioconcentration ou seulement
facteur d'accumulation; en angl. Bioconcentration factor, BCF). À condition que les valeurs du
numérateur et du dénominateur aient la même unité. il s'agit là d'une grandeur (dimension : 1)
pour caractériser l'accumulation d'un composé dans un organisme:
Les valeurs FBC, selon le domaine de référence, peuvent être reliées à la masse fraîche
(c’est-à-dire sans séchage),à la masse sèche (après dessiccation) ou - pour les polluants
lipophiles – à la masse de la matière grasse.
Les organismes peuvent accumuler des polluants, qui ne sont présents qu'à de très faibles
concentrations dans un milieu environnant tel que l'eau d'une manière considérable et dans
une proportion qui devient dangereuse lorsqu'ils entrent dans l’alimentation des êtres
humains. Les valeurs FBC correspondantes peuvent alors devenir très élevées. Par
exemple, la bio-accumulation de mercure atteint des valeurs FBC de 100000 (Tableau 3-
12)
L'accumulation des substances solubles dans les graisses, comme les hydrocarbures chlorés
dans le tissu graisseux des organismes, est d'une grande importance. À cause du faible
métabolisme prévalant dans ce genre de tissu, de telles substances le sont presque pas
décomposées et sont donc accumulées. Pour les biphényles polychlorés (PCB) quelques
valeurs sont rassemblées dans le Tableau 3-13, à l'aide desquelles on peut calculer les
facteurs d'accumulation dans la chaîne alimentaire ou dans les sédiments, par exemple :
Dans beaucoup de cas, ce sont les algues qui constituent les organismes tests pour
déterminer les facteurs d'accumulation, car elles possèdent une capacité d'accumulation
élevée. Par contre, dans la pratique, il manque souvent des donnée pour les valeurs FBC,
qu'on peut alors évaluer à partir des coefficients de partage 1-octanol/eau (Pow; voir
Section 8.4).
L'accumulation des PCB dans les sédiments (voir Tableau 3-13) est un exemple
d'accumulation géologique.
4. Coefficient de partage 1-octanol/eau
Le coefficient de partage 1-octano/eau est une grandeur ( dimension:1), qui représente le
rapport entre les concentrations d'une substance X dans des phases qui sont en contact
l'une avec l'autre constituées d'un solvant moins polaire, le 1-octanol. (aussi: n-octanol;
selon IUPAC: octan-1-ol) et d'un solvant polaire, l’eau:
Organes cibles
les polluants peuvent parvenir dans un organisme par trois voies:
- Vie orale: ingestion; l'effet apparaît souvent plus tard à travers le système estomac-intestin;
- La voie dermique: absorption à travers la peau
- L’ inhalation : par la respiration et la pénétration à travers la surface des poumons
Un effet nocif peut être réversible (après suppression du polluant l'organisme revient dans son état d'origine)
ou irréversible: transformation de l 'organisme persi te après la suppression
polluant).
En outre. les effets de certains polluants peuvent être additifs et additif) ou parfois exponentiels-
dans ce dernier cas on parle d’accumulation d'effets ou de synergie. Aujourd' hui on sait encore e
peu de choses sur les effets de telles combinaisons; jusqu’à présent. on se limite avant tout à la
mesure d'effets singuliers.
est également envisageable que les effets de deux polluants puisent ·annuler (on parle
d'antagonisme).
Des centaines ou des milliers de substances étrangères a corps humain traversent chaque jour 1·
organisme. sans provoque un effet nocif sensible. Un effet biologique ne survient que si 1
substance parvienne à l'endroit précis où il se fait sentir, donc quand elle est absorbée par
I'organisme et parvient à l'organe cible; e plus, la substance doit avoir un effet suffisamment
prononcé (on parle de force de l 'effet). et sa concentration ainsi que la sensibilité, de l"organisme
doivent être suffisamment élevées. En principe on peut a us i diviser les polluants selon leur
relation «dose-effet »
(Figure 3-8).
Sous Je terme de dose (du grec dosis. don), on entend la quantité de
substance introduite par la bouche. la peau ou le poumons, exprimée le plus
souvent relativement à la masse du corps (par exemple en mg/kg). Il suffit
d'une très faible dose de certaines substances pour provoquer des effets
nocifs: on parle dans ce cas de relation linéaire dose-effet.
Pour cela, on peu penser à des polluants qui, au sein d"un organisme,
peuvent transformer quelques molécules ayant alors une influence critique
sur des cellules ou transformer des enzyme : c ·est le cas par exemple des
substances cancérigènes ou mutagènes.
Pour d'autres polluants, on peut déterminer une dose individuelle variable, dont le
dépassement entraîne des effets nocifs. On parle de relation de valeur-seuil: un effet ne se fait
sentir qu'à partir d'une valeur minimale de sa concentration, la valeur-seuil.
Tant que la concentration d'une substance reste en-dessous de cette valeur, aucun dommage
vis-à-vis de la santé n'est à redouter. Ceci vaut par exemple pour des composés comme
l'éthanol, qui peuvent être décomposés avec une certaine vites e dans le corp humain.
Souvent pour classer les substances en fonction de leur toxicité, on choisit la valeur LD50.
c'est à dire la dose létale moyenne.
Pour une substance unique. cette valeur représente la dose, calculée statistiquement, qui, lors
d'expériences destinées à estimer laToxicité aiguë, a une probabilité de provoquer la mort de
50% des maux traités.
L'effet des composés peut dépendre fortement de r espèce ~ale concernée. Les nuisances peuvent
être très différentes an organisme à un autre du même genre. Même les organismes la même famille
réagissent parfois différemment vis-à-vis du mëme polluant. Cette forte dépendance de l'espèce est un
arguent
important en faveur de la défiance manifestée, entre autres, "ers les expériences sur les animaux. Dans
la Figure 3-9. il -~montré qu'avec l'exemple de la thalidomide, la dose efficace
plus basse chez l'homme et le singe diffère déjà d'un facteur Des résultats de recherches effectuées sur
d ·autres mammiferes sont encore moins transférables à une autre espèce telle que l’homme: chez des
femelles de rats enceintes la thalidomide ne montre pas d'effets tératogènes ou toxiques même jusqu'à
des es de 4000 mg/kg.
Une grande partie des effets écologiques négatifs des composé ainsi que leurs effets nocifs chroniques
sur la santé humaine est encore largement à l'état de recherche. Il n'est pas à exclure que les effets à
long terme de substances qui apparaissent sans danger aujourd' hui, puissent avoir des conséquences
tardives sur la santé des êtres humains.
Cinq critères pour évaluer l´impact d´une substance
anthropique
Quantité. - ppm/ppb et mM
Krishna Das
Mesure de l’accumulation
* Concentration
* Dose
* Teneur
* Quantité
Unités de mesure
ppm = 1 partie par million = 1 milligramme de contaminant par
kilogramme de matière (eau, tissus, sédiment …) (rapport de 106)
= 1 mg/litre ou 1 µg/g
• Exemple 1
• 900 µg DDT par litre d’huile d’olive (0,92)
• 0,9 mg/litre = 0,97 mg/kg ou ppm
• Exemple 2
• 48 g ozone = 22,4 litres
• air (@ 1,14)
• Seuil de protection sanitaire : 110 µg/m3
ou : 51,3 cm3/m3 ou ppbvol
ou : 110 µg/1140 g soit 96 µg/kg ou ppbpds
02/06/2020 206
Désagréments dus aux odeurs
La composition naturelle de 1' air peut subir des changements à cause des substances
odorantes. Dans certains procédés industriels (par exemple dans la pétrochimie lors du
raffinage du pétrole brut) des émissions fortement odorantes peuvent avoir lieu; mais
aussi lors de processus naturels ou de procédés impliquant des «produits naturels»
(par exemple élevage d'animaux. Traitements des boues d'épuration) des
désagréments considérables dus aux odeurs peuvent apparaître.
De tels composés responsables des odeurs émises peuvent être extraits des effluents
gazeux par exemple par adsorption sur des
filtres à charbon actif. par ozonation ou par photocatalyse sous
irradiation UV
En France, la loi du 30 décembre 1996 sur l air et 1 'utilisation rationnelle de J'énergie
stipule que les émissions olfactives excesives constituent une pollution
atmosphérique.
Des arrêtés relatifs aux installations classées pour la protection de l'environnement
définissent le niveau et le débit d'une odeur et fixent des débits d’odeurs à ne pas
dépasser pour les sources canalisées.
En France. dans la « législation sur la combustion des déchets». on parle même
d'émissions malodorantes.
Avec l' olfactométrie (du latin olfacere. sentir), on essaye de déterminer des odeurs par des
techniques de mesures: des personnes tests comparent de l'air pollué par des substances
malodorantes avec de l'air pur, pour estimer les limites olfactives spécifiques de la
substance testée (Tableau 3-15):
l'objet de ces mesures est de déterminer la concentration d'odeur. exprimée en unités
standards d 'odeur (UOS). Elles reposent sur l'application d'un facteur de dilution ramenant
l'odeur intense de 'échantillon gazeux, objet de la mesure. au seuil de perception. c'est-à-
dire au niveau de la concentration où la probabilité de perception est égale par convention à
50 %. Lorsque des personnes différentes interviennent, les marges d'odeur peuvent varier
de plus de deux puissances de 10, ce qui rend pratiquement impossible leur évaluation
objective.
Il y a des substances qui émettent une odeur tellement intense qu’ on peut déjà
les percevoir à de très faibles concentrations et qu'elles peuvent être considérée
comme très gênantes, sans qu'il y ait pour autant une incidence sur la santé;
c'est le cas par exemple de l’acide butyrique (lors de la transpiration).
X. Epidémiologie et surveillance de la qualité de l environnement
1. définition
Dans une Étude épidémiologique en écologique : on met en relation les variations
temporelles à court terme d’un indicateur sanitaire de la population avec celles d’un
indicateur de l’exposition de cette même population à la pollution (atmosphérique,
aqueuse ou du sol).
En effet les études d’impacts environnemental utilisent deux approches d étude basées sur la
détermination de deux catégories d’indicateurs:
-Approche biologique: Évaluation des effets des pollutions sur les organismes vivants
- biomarqueurs
Bioindicateurs
Indicateurs biologiques
Espèces ou groupes d’espèces dont les propriétés biologiques (mode de
vie, physiologie) sont utilisées pour déterminer les niveaux de
contamination d’un biotope
Biomarqueur
Un biomarqueur est un changement observable et/ou mesurable au niveau
moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique ou comportemental qui
révèle l’exposition présente ou passée d’un individu à au moins une
substance chimique à caractère polluant (Lagadic 1997).
02/06/2020 217
Biomarqueurs d’expositions
Ils indiquent que le polluant présent dans le milieu a pénétré dans
l’organisme. Les biomarqueurs d’expositions sont le résultats de
l’interaction du polluant avec des molécules biologiques dans les
tissus et les liquides corporels.
Biomarqueurs d’effets
Ces biomarqueurs permettent de montrer que le xénobiotique est
entré dans l’organisme, et qu’après distribution dans les différents
organes ou tissus, il a exercé un effet toxique ou non, sur une cible
critique. La réponse de l’organisme regroupe des paramètres
moléculaires, biochimiques, histologiques, cellulaires,
immunologiques, et physiologiques.
Biomarqueurs de susceptibilités
Ces biomarqueurs sont liés aux variations d’origine génétique de la
réponse d’un organisme à la contamination par un polluant.
2. Les bio-indicateurs
Les polluants existant dans un milieu vont contaminer les êtres vivants. Si le
polluant est stable, la chaîne alimentaire sera contaminée. Exemple Rennes -
Tchernobyl.
Chez les plantes = absorption par les stomates + assimilation par les racines
C’est une espèce vivante qui, par sa présence ou son absence, son abondance
ou sa rareté, permet d'apprécier le degré de pollution de l'eau ou de l'air.
Un bio-indicateur = relais faisant référence à des effets observables au niveau de
l’individu se traduisant par des altérations morphologiques, tissulaires ou
physiologiques (croissance et reproduction). Observable à l’œil.
1. Les organismes vivants sont de précieux révélateurs des perturbations de l'environnement car ils intègrent
l'ensemble des stress environnementaux (pollution chimique, état physique du biotope, variations
climatiques, modifications biologiques...) et renseignent ainsi sur l'état global d’un
écosystème/environnement.
2. Les mesures physico-chimiques: prennent en compte les polluants que l’on choisit de mesurer et ne peuvent
rendre compte du devenir et de la toxicité des polluants dans les systèmes biologiques.
4. Les micropolluants (composés qui expriment une nocivité élevée à de très faibles concentrations) ne sont
pas analysables directement. Bio-accumulateurs oui.
5. Suivi pollution dans l’espace et dans le temps: modification de la pollution atmosphérique en fonction des
activités humaines (cf. Evolution qualité air) => nature, dispersion, concentrations, interactions,
identification…
6. Détection de nouveaux polluants non pris en compte par les capteurs mis en place
D .Les Limites de Les bio-indicateurs
6. Certains pics de pollution auront un impact plus important que de faibles niveaux de
pollution
2. Utilisation des lichen comme Bio-indicateurs
Lichen
1. Thalle crustacé
La morphologie des lichens
2. Thalle foliacé
3. Thalle fruticuleux
• Les organes:
Les apothécies Les rhizines, les cils
Végétaux Lichens
• Dans votre jardin: sur les arbres, les murs, les vieilles tôles, des
vieux pneus, ...
Caractéristiques des lichens:
• présence de certaines substances: azote (rochers fréquentés par les oiseaux), fer ou autres métaux, etc, puisés dans l’air .
La DSE (dose sans effet) = quantité maximale de substance toxique qui peut être ingérée par un
animal quotidiennement, pendant toute sa vie, sans provoquer de troubles physiologiques (en
mg/Kg de poids corporel).
Elle est calculée à partir de la DES :DJA humaine = DSE / 100 (en mg/Kg de poids corporel)
- Un facteur x 10 = facteur spécifique : on suppose que l’espèce humaine est 10 fois plus
sensible que l’espèce animale testée la plus sensible.
- Un facteur x 10 = facteur de sécurité individuel : dans un groupe humain, tous les individus
n’ont pas la même sensibilité; certains peuvent être 10 fois plus sensibles que la moyenne
(enfants, femmes enceintes, personnes âgés,…)
TOXICOLOGIE HUMAINE: Résidus de pesticide dans l’alimentation
02/06/2020 235
Notions essentielles d’un test écotoxicologique en laboratoire
Un bio-essai consiste à exposer un organisme vivant (ou une cellule) à une substance dont on souhaite
évaluer la toxicité.
Cette substance peut être ingérée (la substance est ajoutée dans la nourriture), injectée directement
dans l'animal, inhalée (c'est à dire respirée) ou encore se trouver dans le milieu de vie de l'organisme
(par exemple dans l'eau d'un aquarium).
Par exemple, cela peut consister à disposer plusieurs aquariums contenant des poissons et de l'eau
avec différentes quantités d'un polluant.
- une toxicité aigüe du composé testé : c'est à dire une toxicité à court
terme
Exemple d'une toxicité chronique : au bout d'1 mois, les oeufs pondus par
les poissons et le nombre de décès seront comptés. Le schéma ci-après
permet de comprendre comment une expérience peut permettre la
détermination des valeurs de référence d'un test écotoxicologique : la
CE 50, la NOEC et la LOEC.
238 Test Ecotoxicologique
02/06/2020 239
240 Test Ecotoxicologique
La EC50 (Effect Concentration 50%) correspond à la concentration en polluant qui engendre un effet sur
50% de la population par rapport aux échantillons témoins non soumis à ce polluant. Cette valeur est
déterminée statistiquement sur la base d'une transformation des données puis d'une régression ou d'une
modélisation. C’est une valeur relativement stable qui change peu quelle que soit la méthode statistique
employée.
La LOEC (Lowest Observed Effect Concentration) se définit comme la plus petite concentration induisant
un effet observé sur les organismes par rapport aux témoins. Cette valeur est assez variable et dépend
grandement de la largeur du pas d’échantillonnage de concentration lors des tests.
La NOEC (No Observed Effect Concentration) se définit comme la plus haute concentration de polluant
sans effet observé sur les organismes par rapport aux témoins. Cette valeur de concentration est en
général assez variable d’un test à l’autre et nécessite un grand nombre de réplicats (répétition de tests
identiques) pour être fiable.
Ces valeurs de référence que sont les NOEC, LOEC et CE50 sont très utiles car
elles permettent de déterminer les normes de rejet des différents produits
potentiellement polluants.
Cette méthode consiste, pour chaque substance potentiellement dangereuse pour l'environnement, à
définir (directives européennes 93/67/EC, 793/93/EC et 1488/94/EC) :
une PNEC (Predicted No Effect Concentration): c'est la plus forte concentration de la substance
sans risque pour l'environnement. Elle définit donc la toxicité de la substance vis à vis de
l'environnement.
une PEC (Predicted Environmental Concentration): c'est la concentration prévisible de la
substance dans l'environnement. Elle définit donc l'exposition des milieux naturels à cette
substance.
247
Le cas où on dispose de données relatives à la toxicité chronique de cette
même substance
On se rend donc compte que des données plus complètes modifient la valeur de PNEC.
Même si cette valeur de PNEC permet de se donner une idée de la toxicité d'une substance vis à
vis des écosystèmes, deux critiques peuvent être émises:
la valeur du facteur de sécurité est très arbitraire: ils sont d'ailleurs très différents selon les
législations (différences notamment entre la législation européenne et la législation américaine)
-
cette PNEC est défini substance par substance: or, dans les milieux naturels, ce sont des
mélanges de molécules qui sont présentes, celles-ci pouvant intéragir entre elles.
la concentration sans effet (PNEC) est de 8 µg/l, alors PEC < PNEC et on considère que le
risque est acceptable pour l'environnement, même si la vigilance est nécessaire.
252
La définition du NOEL est équivalente mais le mot adverse est supprimé. Souvent, la question de
l’usage du NOEL ou du NOAEL est de décider si l’effet dû à la substance est nécessairement néfaste
(par exemple : modification de la morphologie, de la physiologie, de la croissance ou du
développement d’un organisme qui résulte d’une altération de la capacité fonctionnelle, ou d’une
altération de la capacité à compenser le stress additionnel ou d’une augmentation de la sensibilité à
d’autres influences environnementales) (OCDE/IPCS, 1995).
Le LOEL (Lowest-Observed-Effect Level) ou la LOEC (Lowest-Observed-Effect Concentration) est la
plus faible dose (ou concentration) d’une substance qui provoque des modifications distinctes de celles
observées chez des animaux témoins.
Le prélèvement d’échantillons
Leur conservation dans les conditions convenables
Leur acheminement vers les laboratoires
L’analyse proprement dite
L’interprétation des résultats et leur communication
A. Le prélèvement
1. Généralité sur le prélèvement
La qualité d’un prélèvement dépend de :
Le choix des emplacements des prélèvements
Le nombre de prélèvement
Les conservateurs utilisés
Les conditions de transport ;
Les conditions locales de prélèvement
2. Procédure de prélèvement
Selon le type du milieu récepteur, l’opérateur est
appelé à effectuer les prélèvements de diverses
façons :
a) Les puits
L’eau d’un puits doit être prélevé après un pompage
prolongé et si elle sujette à des modifications de
composition saisonnière, plusieurs prélèvements doivent
être pratiqués à des périodes caractéristiques.
b) Eaux de rivières
Ces aux ont généralement des compositions et des débits
variables selon la saison (étiage, période de crue) ; la date de
prélèvement est donc importante, le lieu de prélèvement doit
être éloigné de toute cause de perturbation aux conditions
d’écoulement (obstacles naturels, ponts, troncs d’arbre, etc..)
et choisit là où le courant est sensible
c'est-à-dire dans les zones où l’eau est régulièrement
renouvelée. En principe le prélèvement est effectué au
maximum à 50 cm du font et au minimum à 50 cm de la
surface.
c) Eaux des lacs et des retenus
Dans ce cas (lacs, étang, réservoir de barrage) il nécessaire
de procéder à des prélèvements multiples tout aussi bien en
surface qu’en profondeur afin d’établir le profil de la réserve
d’eau.
3. Matériels utilisés
Il est recommandé d’utiliser des flacons en verre borosilicate
bouchés à l’aide de bouchons en polyéthylène. Ces flacons
doivent être, préalablement à leur utilisation, traités par du
permanganate, de l’acide sulfuriques ; rincer abondamment à
l’eau ordinaire, rincer ensuite à l’eau distillée puis
hermétiquement fermer. Au moment de leur utilisation ils
doivent être : rincé plusieurs fois avec de l’eau à prélever,
rempli d’abord avec cette eau puis hermétiquement bouchés.
De par leur nature même, les eaux sont susceptibles de se modifier plus ou moins rapidement sous
l’influence des microorganismes. Afin d’éviter cet inconvénient qui conduirait à analyser des
échantillons devenu non représentatifs, on utilise divers procédés pour stabiliser les échantillons :
devant être judicieux. Exemple : soit une eau pour laquelle on désire doser
les chlorures (Cl-), les sulfates (SO42-) les ions ferreux (Fe2+) la DCO. Cl- et
SO42- n’exige aucun conservateur car ces éléments sont stables. De même
prélevé sans conservateur sera utilisé pour doser les Cl- et SO42-, un second traité par les
Il faut faire parvenir le plus rapidement possible les échantillons au laboratoire pour cela il
catégories :
Méthodes volumétriques ;
Méthodes spectrométriques ;
Méthodes électriques ;
Méthodes chromatographiques ;
1. MÉTHODES VOLUMÉTRIQUES
La volumétrie consiste à faire réagir sur un échantillon E, un réactif R, jusqu’à
réactions chimiques elles mêmes, soit par un indicateur coloré qui change de
Au début, la solution est rose ; au fur est à mesurer qu’on introduit l’acide, le
La volumétrie est une méthode simple, fiable, peu onéreuse et facile à mettre
en œuvre. Bien qu’ancienne, elle est toujours largement utilisée dans les
on définit ainsi :
Pour une radiation de longueur d’onde donnée qui traverse une cuve d’épaisseur
constante, on peut écrire D= K.C (avec K = єl ). La fonction D = f([c]) est une droite
(figure)..
D
277
Pour déterminer cette radiation on établit un spectre d’absorption de la solution à titrer. Le spectre
d’absorption est obtenu en mesurant la D. O. correspondante à chaque longueur d’onde utilisée. Pour
une solution de concentration constante placée dans une cuve d’épaisseur L on peut ainsi tracer la D.
O en fonction de λ.
DO
KMnO4
K2Cr2O7
λ
La photocolorimétrie comme son nom indique fait intervenir les radiations
colorées (celles du domaine du visible). Fe2+ étant incolore, il faut le faire
intervenir dans une combinaison chimique définie entrainant une certaine
coloration. Lorsqu’on utilise une solution naturellement colorée (KMnO4 et de
K2Cr2O7) il est inutile de recourir à cet artifice.
Pour ce qui est du fer on peut utiliser l’orthophénanthroline qui est donne avec
du Fe2+ un complexe rouge. On doit commencer pour choisir la longueur
d’onde qui permet une absorption maximale en établissant le spectre
d’absorption du complexe Fe2+ orthophénanthroline. La radiation optimum ici
est de 510 nm. Ensuite on procède de la manière suivante :
Dans une série de tubes numérotés on introduit une solution de fer en
concentrations connues et croissantes, afin de constituer une gamme
d’étalon. Dans un autre tube on introduit un volume connu de l’échantillon à
doser identique à celui utilisé pour l’étalon de fer dans la gamme précédente.
On ajoute alors dans tous les tubes l’échantillon les réactifs
appropriés selon le tableau suivant.
[Fe2+] en
mg/mL
283
Rappels
Lorsque les atomes d’un élément sont excité par un apport d’énergie
extérieure, certains électrons subissent des transitions qui les font passer d’un
niveau d’énergie Ef inférieure vers un niveau supérieur Ee, tel que on a:
Ee>Ef.
284
Cette transition électronique ne peut se produire que par des valeurs quantifiées de
énergie fournie à l’atome.
Il faut en effet que cette énergie qu’elle correspond exactement à la différence des
énergies qui règne sur les niveau Ef et Ee. On doit avoir ∆ E = | Ee-Ef|.
285
Principe de l’absorption atomique
Un élément mis l’état atomique est donc successible d’absorber
dans les radiations dont la fréquence correspond exactement à
celle qu’il émettrait s’il était existé.
On soumet alors à une DDP une lampe constituée de élément
lui même qui va ainsi émettre la radiation voulue.
Cette radiation est dirigée vers élément atomique qui va donc
l’absorber partiellement.
Si on appelle Io, l’intensité initiale de la radiation et It l’intensité
transmise, on a It<Io. Il est montré que la loi de Beer Lambert
s’applique à l’absorption atomique.
286
287
It = Io e-єlc
295
Atomiseur avec flamme
296
Atomisation sans flamme :
- on utilise un tube de graphite porté à haute température par le
passage d’un courant électrique.
- Le faisceau de photons passe alors dans l’axe du tube. On
qualifie cette atomisation d’électrothermique.
297
monochromateur
Son rôle est de parfaire la sélectivité de la longueur d’onde
choisie en éliminant les éventuelles radiations parasites. C’est
un système optique du type réseau.
298
Le récepteur :
il est constitué par un photo-multiplicateur associé à un
amplificateur ; il a pour fonction de transformer en signal
électrique des intensités lumineuses selon le principe des
cellules photoélectriques.
L’absorption atomique est un puissant moyen d’investigation
largement utilisé dans les laboratoires depuis plusieurs
décennies mais qui risque de se voir supplanter à long terme par
la torche à plasma.
299
La spectrométrie d’émission atomique
300
Les méthodes d’émission
Dans ce type de méthodes on mesure l’intensité des radiation émises par les
Elle est utilisée surtout le dosage des alcalin (Na, K, Li) et des alcalinoterreux (Ca,
Ba, Mg).
301
302
La solution nébulisée (évaporée) est soumise à l’action d’une flamme,
doser.
l’élément, on peut déterminer celle-ci après avoir tracé une courbe étalon.
303
304
3. LES MÉTHODES ÉLECTRIQUES
a) vue d’ensemble
jeu.
L’ampérométrie est basée sur l’intensité des courants produits. C’est une
savoir la potentiométrie
307
b) La potentiométrie
b1. Principe
Elle fait appel aux variations de potentiel qui se manifestent au niveau des
électrodes lors de l’évolution d’une réaction chimique. Elle repose sur la loi de
Nernst qui établit une relation entre le potentiel mesuré et la concentration des
espèces. Le potentiel E pris par une électrode plongée dans une solution contenant
des formes oxygénés et réduites d’une espèce est donné par la relation suivante.
R = constante des gaz parfaits, T: la température absolue, n le nombre d’électron mis en jeu, F Faraday,
[ox] concentration de la forme oxydée, [red] concentration de la forme réduite, Eo potentiel lorsque [ox] =
[red].
Le potentiel E est mesuré par rapport à celui d’une autre électrode qui reste
une DDP.
309
b2. Ionométrie
concentration des ions présents sans qu’il soit nécessaire de procéder à une
créer des électrodes spécifiquement pour les NO3-; NH4+ , Cl-, CN- , Ca2+ , etc.
312
1. Introduction
La chromatographie (du grec ancien khrôma, « couleur » et γράφειν /
graphein, « écrire ») est une méthode physico-chimique de séparation des
espèces présentes dans un échantillon en phase homogène liquide ou
gazeuse.
313
La chromatographie peut être:
314
2. Historique
Le botaniste russe Mikhail Tswett fut, en 1906, le premier à utiliser le terme« chromatographie ».
Tswett utilisait depuis 1903 des colonnes d'adsorption pour séparer des pigments de plantes.
Donc l'étymologie du mot « chromatographie » est à partir du grec ancien khrôma, « couleur » et
donc pigment.
En 1952, Martin et Synge reçurent le prix Nobel de chimie pour leur invention de la
chromatographie de partage.
315
Les différents composants de l'échantillon ont généralement une vitesse caractéristique qui permet
phase stationnaire.
316
317
318
Les différents types de chromatographie
319
Par type d'interaction
Chromatographie d’adsorption/d'affinité ;
Chromatographie de partage ;
320
Par type de support
de pression ;
stationnaire est sur la surface d'un support plat (CCM) ou dans une feuille
321
5.Types de chromatographies
322
A- Chromatographie d’adsorption sur colonne avec pression normale
324
325
B- La chromatographie de partage en phase gazeuse
326
327
Principe de fonctionnement
L'échantillon (un liquide volatil) est d'abord introduit en tête de colonne par
l'intermédiaire d'une micro seringue qui va traverser une pastille souple,
appelée septum, pour se retrouver dans une petite chambre en amont de la
colonne appelée injecteur.
L'injecteur est traversé par le gaz porteur et porté à une température
appropriée à la volatilité de l'échantillon. Les quantités injectées peuvent
varier de 0,2 à 5,0 μl.
328
Ensuite, une fois rendus volatils, les différents composés de
l'échantillon vont être emportés par le gaz porteur (ou gaz
vecteur) à travers la colonne et se séparer les uns des autres
en fonction de leur affinité avec la phase stationnaire.
336
La CCM ou TLC (thin layer chromatographie) est une technique
analytique rapide simple et peut couteuse ; utilisée au cours de la séparation et
de l’identification de composes biologiques. Elle s’applique aux molécules pures
aux extraits et échantillons biologiques.
Elle permet d’avoir une idée globale de molécules présentes dans un extrait, de
contrôler rapidement la pureté d’un compose, de suivre la progression d’une
réaction étant donne qu’elle indique le nombre de composes dans un mélange.
337
338
339
a mise en œuvre d’une CCM nécessite le matériel suivant :
340
Des échantillons : ils sont généralement solubilises dans un solvant volatil
qui n’est pas forcement le même que l’éluant.
Pour avoir une bonne élution la cuve contenant un solvant d’élution doit être
saturée.
341
Une fois le développement du chromatogramme effectue, la
plaque est séchée a la température ambiante puis examinée a
la lumière U.V (λ=254nm ou λ=365nm) si nécessaire.
342
343
Reactif de neu+ UV
344
UV KMnO4
345
346
D. La HPLC (chromatographie liquide de haute performance)
347
La HPLC (Hight-Performance Liquid Chromatography pour Chromatographie
Liquide de Haute Performance, anciennement appelée Hight-Pressure Liquid
Chromatography pour Chromatographie Liquide à Haute Pression) est
largement utilisée comme technique analytique et préparative.
Comme son nom l'indique, la phase mobile est liquide et non gazeuse
comme dans le type de chromatogrphie qui vient d'être présenté.
348
le principe de la séparation reste le même, à savoir le partage
différentiel des molécules à séparer dans les deux phases
stationnaires et mobiles.
350
La colonne principale contient généralement un support apolaire dit en phase
inverse.
Cette colonne permet la séparation de composes polaires solubles dans un
mélange Hydro alcoolique.
La grande différence par rapport a la chromatographie classique réside dans la
dure d’élution, ici très courte.
En effet une plus grande vitesse d’élution est obtenue grâce à l’application d’une
pression élevée avec une pompe qui maintient constant le débit de l’éluant.
Ici l’utilisation d’un détecteur est obligatoire
351
352
353
En phase normale, les colonnes sont souvent constituées de fines
particules (augmentation de la surface de contact) de gel de silice qui
portent des fonctions silanols polaires (-OH).
Ce matériaux a cependant un inconvénient : il se dégrade avec le temps,
ce qui impact la reproductibilité des résultats.
- Méthanol
- Ethanol
- Chloroforme
Solvants de polarité moyenne
- Propan-2-ol
- THF (tetrahydrofurane)
- Propanol
- Fluorobenzene
- Bromoethane
Solvant fortement apolaire
- Chloroethane
- Cyclohexane
355
E- Chromatographie d’exclusion moléculaire ou
chromatographie de perméation
356
357
F- Chromatographie d’échange d’ions
358
Système ce chromatographie d’échange d’ions
359
G- Chromatographie d’affinité (Voir cours crédit 1)
360
361
E. EXPRESSION DES RESULTATS
362
Dans l’expression des concentrations, la chimie analytique utilise des
titre pondéral
en g/L.
la molarité M
La normalité
2.unité particulière de la chimie des eaux
milligramme 1 mg = 10-3g.
Une unité dérivé de la normalité et spécifique à la chimie des
1°F= 1/5 méq = 0.2 méq. Cette unité est la plus utilisé (pour
Fe).
= 10 mg/l de CaCO3.
367
Il existe d’autres degrés tels les degrés allemand et anglais.
Bulletin d’analyses :
Types OMS
Chapitre 4
En fait, pour que notre corps fonctionne normalement, nous avons besoin de réunir ces
trois conditions : la chaleur, l'irradiation et la pression ainsi bien sûr qu'une atmosphère
respirable. La planète Terre est la seule que nous connaissions à ce jour qui réunisse les
conditions nécessaires pour notre forme de vie.
Voyons maintenant comment elle fait pour les réunir alors que tout l'espace autour tend à
les défaire. Et ne perdons pas de vue que toutes sont profondément liées entre elles.
375
2. chimie
L’atmosphère est la couche de gaz qui entoure la terre et permet la vie. En effet c’est la
source principale d’oxygène, d’azote et de gaz carbonique qui sont les gaz essentiels
biosphère contre les radiations UV (λ < 300 nm) nocives pour les êtres vivants.
a. Historique chimique
b. Composition
Les autres éléments bien qu’existant sous forme de traces jouent parfois des rôles aussi
Température 15 à -56°C
Température -56°C à -2 °C
suivante :
O3 + hλ O2 + 1/ 2 O2
381
La mésosphère : Epaisseur 50000 m à 85000 m
La terre reçoit des radiations lumineuses. Une partie de cette énergie est
réfléchie par l’atmosphère tandis que l’autre est absorbée par la terre. La
Une partie des radiations émises est arrêtée (absorbée) par certains gaz
de l’atmosphère (CO2, H2O, CH4..) appelé gaz à effet de serre, qui les
climatique.
385
5.Circulation atmosphérique
387
6. Absorption optique.
son énergie.
389
7. Effet de serre
verticale. 392
Les glaces polaires fonderaient et les terres de basses altitudes
394
395
396
397
398
399
400
8.Origine et sources de pollution
Les polluants que l’on retrouve dans l’atmosphère peuvent être d’origine anthropique, c'est-à-dire
produits par les activités humaines ou d’origine naturelle (émissions par la végétation, l’érosion du
sol, les volcans, les océans, etc). Tous les secteurs d’activité humaine sont susceptibles d’émettre
des polluants atmosphériques : les activités industrielles, les transports (routiers et non routiers), les
activités domestiques (chauffage en particulier), l’agriculture, la sylviculture…..
Les polluants observés dans l’atmosphère ne sont pas tous émis directement par ces sources. Ils
résultent aussi de réactions physico-chimiques entre composants chimiques (polluants primaires et
autres constituants de l’atmosphère) régies par les conditions météorologiques.
La compréhension des phénomènes de pollution et leur prévision nécessite une bonne
connaissance des sources de polluants, de leur répartition géographiques, et des quantités de
polluants émises au long de l’année. Celles-ci peuvent varier nettement en fonction des périodes de
l’année, voire du moment de la journée. 401
a. Formation, transport et dépôts
404
a2) Transport
Les aérosols sont injectés dans l’atmosphère à des hauteurs variables (atteignant la stratosphère)
dépendantes de l’intensité du phénomène qui les génère. Les aérosols sont transportés sur de
plus longues distances lorsque leurs hauteurs d’injection sont importantes. La taille des aérosols
influence également leur transport : les aérosols du mode d’accumulation s’accumulent alors que
les aérosols grossiers sont plus facilement évacués de ’atmosphère sous l’effet des forces de
gravité. Les aérosols peuvent donc être déplacés sur de longues distances, sous l’effet des vents.
Par exemple, les aérosols terrigènes de type poussières sahariennes peuvent traverser l’océan
Atlantique et atteindre le golfe du Mexique (Prospero, 1999).
Au cours de leur transport, les aérosols peuvent subir des processus physico-chimiques
(coagulation et réactions photochimiques notamment) à l’origine de modifications de leur taille, de
leur forme et de leur composition chimique.
405
Les mouvements verticaux des aérosols suivent les mouvements verticaux des masses d’air régis par
quatre grands phénomènes (figure 6) :
- la convection, mouvement ascendant dû à l’élévation de température du sol par radiation solaire ;
406
407
Ces mouvements verticaux ont des vitesses très faibles à l’échelle synoptique, généralement de l’ordre
de 10-2 m.s-1. Néanmoins, la convection peut induire localement des mouvements verticaux de l’ordre
de plusieurs m.s-1. A l’échelle régionale, la topographie et l’hétérogénéité des sols auront un rôle
important sur le développement de la convection et donneront naissance à des circulations complexes
telles les brises de mer et de terre et les vents de vallée (brise de pente et de vallée) qui vont
déterminer la hauteur de la couche limite.
Concernant le transport des polluants, le modèle chimie-transport français CHIMERE permet d’étudier
l’évolution d’un panache de polluants en fonction du temps et à différentes échelles géographiques.
408
a3) Dépôts
Deux types de dépôts des aérosols existent : les dépôts secs et les dépôts humides.
Différents processus physiques conduisent aux dépôts secs des aérosols selon la taille de
l’aérosol :
- la diffusion pour les aérosols de petite taille (Dp < 10 nm),
- la sédimentation pour les aérosols de taille plus importante (Dp > 1 μm) sous l’effet
de la gravité.
Les dépôts humides correspondent à des dépôts sous forme de précipitations intégrant les aérosols présents dans l’atmosphère.
Les aérosols peuvent acquérir un caractère hydrophile au cours de leur transport par évolution de la composition chimique de leur
surface et devenir ainsi des noyaux de condensation nuageuse s’intégrant au sein des nuages : ces aérosols sont dit activés. Ils
grandissent au fur et à mesure des phénomènes de condensation et forment des gouttelettes de nuages qui pourront se déposer
sous forme de précipitations. Cependant une grande partie des nuages ne précipite pas et se réévapore, restituant à l’atmosphère
des aérosols dont la composition chimique est modifiée de part leur passage par la phase liquide.
De plus, les formations nuageuses sont le lieu de très grande modification de la chimie des PM lors des cycles de condensation et
évaporation des nuages, avec des interactions fortes entre les espèces gazeuses hydrosolubles et les goutellettes de nuages et
une chimie aqueuse (couplée ou non à de la photochimie) conduisant à des évolutions pouvant être très différentes de celles
existant en phase hétérogène. Ces réactions peuvent autant concerner des espèces telles que sulfates et nitrates et leur
précurseurs que de très nombreuses espèces organiques. 409
a4. Emission, transmission et depositions
Le transport des polluants de l air est decrit par trois elements: une sources d’où provient les polluants,
l’atmosphere dans laquelle les polluants emis sois forme de gaz, d’aerosols ou de particules solides, atteint un
recepteur (Figure 7-3). On denomme les processus qui ont ainsi lieu: émission, transmission et depot:
410
Dans cet enchaînement d ·ordre général le mot émission signifie la conversion ou la libération dans l'atmosphère
ouverte des polluants de l 'air tels que par exemple les poussières. les composés métalliques, le dioxyde de soufre. le
monoxyde de carbone. ou les oxydes d'azote à partir des sources d'émission, par exemple les les volcans. les moteurs
à combustion ou les cheminées.
La transmission décrit tous les processus, au cours desquels la position des polluants de l'air dans l'atmosphère et leur
répartition varient sous l ' influence de phénomènes d'agitation ou suite à d’autres effets physiques ou chimiques.
Parfois, à la place du terme transmission, on dit aussi transfert, propagation ou partition.
.Enfin, par le terme déposition, on exprime Je fait que les polluants ou les produits issus de leur transformation
atteignent un compartiment de l'environnement. La déposition- on dirait l’immission par rapport au récepteur (cf.
Section 6.3.4) – peut avoir lieu dans toutes les parties de la biosphère, par exemple le sol, de l’eau, ou des plantes.
L'effet final concerne les êtres vivants, l'être humain inclus.
Les gaz polluants primaires comme S02 ou N02 sont émis à partir d'une source (Figure 7.4) puis transportés versun
autre endroit. Lors d'un transport lointain à partir d'une source vers un récepteur, des substances émises, même peu ou
polluantes, peuvent être transformées en d'autres composés; lorsque de tels produits issus d'une transformation sont de
411
nature polluante, comme c'est le cas pour 03, HN03 ou H2S04, on parle de polluants secondaires .
412
Des composés à durée de vie suffisamment élevée peuvent être transportés dans l'atmosphère sans
subir de modification avant qu'ils ne se déposent à la surface de la Terre, loin de leur source d'émission.
Pendant le transport, divers processus peuvent
avoir lieu (Figure 7-5): des composés peuvent aller vers d'autres couches de l’atmosphère; ils peuvent
atteindre la surface de la terre sans le concours de la pluie, de la neige ou ·
avec leur aide. On parle alors respectivement soit de de déposition sèche,
413
b. Sources naturelles
Les volcans, les éclairs, les animaux, les plantes et les micro-organismes
peuvent être des sources d’ émissions de substances minérales ou organiques
414
c. Les Puits
Un puits est un domaine de !"environnement d’où une substances est enlevée par des« processus de
captation». Parfois, en relation avec des gaz à effet de serre. on entend par le terme puits, un processus ou une
activité ou un mécanisme par lequel
substance polluante est enlevée d'une partie de l'environnement. Dans un puits, un composé peut être:
- adsorbé (par exemple un gaz ou un liquide ou une par une poussière),
- absorbé (par exemple co2 dans les fleuves, les lacs ou les océans),
- déposé (par exemple sur les sédiments dun fleuve),
- biologiquement décomposé (par exemple l’absorption de C02 ou de H2S par les plantes)
- Ou decomposée par des réactions chimiques (par exemple: la transformation des hydrocarbures
chlorofluorés en C02. HCI et HF)
De tels composés sont dits composés de puits.
415
III. Polluants spécifiques
1. O3 (Ozone)
L’ozone est un polluant secondaire, formé dans la basse atmosphère à partir d’un mélange de
précurseurs gazeux composé d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils. Ces polluants
nécessaires pour produire l’ozone sont principalement émis par les activités humaines et aussi par la
végétation. Le rayonnement solaire contrôle l’intensité de la production d’ozone.
Les fortes concentrations en surface apparaissent donc en période estivale lorsque l’ensoleillement
est important et lorsque les conditions climatiques sont peu dispersives et favorisent l’accumulation.
Généralement c’est lors d’une situation météorologique sous influence anticyclonique que sont
observés les épisodes de pollution à l’ozone. L’épisode sera d’autant plus important si la situation
anticyclonique persiste.
L’ozone a une durée de vie de quelques jours dans les basses couches de l’atmosphère, de sorte qu’il
peut être transporté loin de sa zone de production : cette pollution s’observe en général de manière
plus intense dans les régions périurbaines et rurales sous le vent des agglomérations.
416
L’ozone de la basse atmosphère affecte les écosystèmes et la santé humaine. Il a
donc un effet toxique qui est à opposer au rôle de l’ozone stratosphérique dont les
concentrations importantes se situent à plus de 10 km d’altitude et qui filtre une partie
nocive des ultra-violets du rayonnement solaire. L’ozone est un gaz agressif qui
pénètre profondément dans l’appareil pulmonaire et peut réagir sur les composants
cellulaires et affecter les capacités respiratoires. Ces effets sont accentués par la
présence d’autres polluants tels les oxydes de soufre et d’azote, ou lors d’efforts
physiques et d’expositions prolongées. L’ozone a un effet néfaste sur la végétation
(le rendement des cultures par exemple) et sur certains matériaux.
417
2. les Composés Organiques Volatils (COV)
Les COV sont des gaz composés d’au moins un atome de carbone, combiné à un ou plusieurs des
éléments suivant: hydrogène, halogènes, oxygène, soufre, phosphore, silicium ou azote. On distingue
souvent le méthane (CH4) qui est le COV le plus présent dans l’atmosphère mais qui n’est pas
directement nuisible pour la santé ou l’environnement tout en étant, en revanche, un gaz à effet de serre.
Le reste des COV, est communément nommé COVNM (Composés Organiques Volatils Non
Méthaniques). Les COV sont des précurseurs de l’ozone et de fine particules (les aérosols organiques
secondaires).
Les COVNM anthropiques sont émis lors de phénomènes de combustion mais aussi par l’évaporation de
solvants (contenus dans les peintures par exemple), de carburants, etc. Il existe un très grand nombre
de COV qui peuvent être soit directement émis, soit produit dans l’atmosphère.
Les principaux secteurs émetteurs de COV sont le secteur résidentiel (38% des émissions en 2011) du
fait de l’utilisation de solvants à usage domestique ou dans le bâtiment, l’industrie manufacturière
(peintures), puis le transport, la transformation de l’énergie puis l’agriculture/sylviculture 418
.Une partie des COV présents dans l’atmosphère est également d’origine naturelle et provient de
l’émission par les feuilles des arbres sous l’effet du rayonnement solaire. L’isoprène et la famille des
terpènes, en particulier, sont des composés émis par le couvert végétal.
419
3. PM (particules en suspension)
Le terme de PM regroupe un ensemble très hétérogène de composés, par leur
composition chimique, leur état (solide ou liquide) et leur dimension.
Les particules sont différenciées suivant leur taille. On distingue généralement:
Les particules ont des compositions chimiques différentes selon leur origine. Leur composition
chimique fait généralement apparaitre des composés inorganiques (sulfates, nitrates, ammonium),
des composés organiques, des éléments traces tels que les métaux lourds, du carbone
suie (couramment appelé « Black carbon »). Le carbone suie fait l’objet d’une attention particulière
du fait de ses effets néfastes sur la santé humaine et sur le changement climatique (il s’agit d’un
composé à pouvoir réchauffant de l’atmosphère).
421
Parmi les principales sources d’émissions de particules primaires anthropiques de
type PM10 et PM2.5, on notera le chauffage résidentiel (29 et 43 % des émissions
en 2011 respectivement), l’industrie manufacturière, l’exploitation des carrières, les
chantiers et BTP ainsi que les labours qui génèrent de grandes quantités de grosses
particules. Le secteur routier est également une source non négligeable de particules
fines (PM2.5), particulièrement du fait de l’utilisation du diesel comme combustible
(8,4% des émissions de PM2.5 en 2010).
L’érosion éolienne, les feux de forêt ou l’émission de pollens et des débris végétaux,
constituent les principales sources primaires biogéniques.
422
4. Les oxydes de Soufre Sox et cas du dioxyde de soufre SO2
Les émissions de SO2 sont dues principalement à l’utilisation de combustibles soufrés (charbon,
fioul, gazole, etc ). Les émissions de dioxyde de soufre ont spectaculairement baissé depuis 20 ans.
Il est aujourd’hui principalement émis par le secteur industriel (l’industrie du raffinage et la chimie
représentaient près de 35 % des émissions totales en 2011), suivi par le secteur de transformation
d’énergie.
5. CO (monoxyde de carbone)
Le CO provient principalement de combustions incomplètes (gaz, charbon, fioul ou bois). Le CO est
aussi un gaz précurseur de l’ozone et du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre.
Les principales sources d’émissions sont le secteur industriel (métallurgie des métaux ferreux pour
38 % des émissions totales en 2011), et le chauffage résidentiel (34% des émissions en 2011). La
contribution du secteur routier est désormais relativement faible (5% en 2011).
423
6.Métaux lourds
Les métaux lourds réglementés sont les suivants : le plomb (Pb), le mercure (Hg),
l’arsenic (As), le cadmium (Cd) et le nickel (Ni).
Ils proviennent principalement d’activités industrielles (métallurgie, chimie,
procédés, …), mais aussi pour certains du chauffage résidentiel et du trafic routier
(véhicules diesel catalysés).
7.NH3 (Ammoniac)
Ce polluant est surtout lié aux activités agricoles (rejets organiques de l’élevage,
épandage de fertilisants). C’est un précurseur de particules. Plus de 90% des
émissions d’ammoniac ont pour origine l’agriculture. Une petite part des émissions
totales est imputable au trafic routier du fait de l’usage des véhicules équipés 424de
III. Les effets et nuisances des différentes substances polluantes
Les impacts de la pollution conditionnent la plupart du temps le choix des substances retenues dans
un inventaire. L’échelle géographique pertinente pour analyser les phénomènes de pollution de l’air
va du très local (par exemple odeurs, effets des particules, du benzène, ... sur la santé) à l’échelle
mondiale (par exemple effet de serre, couche d’ozone), en passant par des phénomènes régionaux
ou continentaux (pluies acides ou pollution photochimique). On classe souvent les effets en fonction
de l’échelle qui les concerne.
425
1. Effet de serre et changement climatique : échelle mondiale
L’effet de serre est un phénomène avant tout naturel de piégeage par l’atmosphère du rayonnement
de chaleur émis par la terre sous l’effet des rayons solaires. Il permet une température sur Terre bien
supérieure à celle qui régnerait en son absence (+ 33ˇrC environ). Le groupe de gaz responsables de
ce phénomène est présent dans l’atmosphère à l’état de traces ;
il s’agit, pour l’essentiel, de la vapeur d’eau, du gaz carbonique (CO2), du méthane (CH4) et du
protoxyde d’azote (N2O). C’est parce que les teneurs atmosphériques de ces gaz sont naturellement
très faibles que les émissions dues aux activités humaines sont en mesure de les modifier
sensiblement, entraînant, a priori, un renforcement de l’effet de serre, et par suite, des modifications
possibles du climat.
426
Bien que la vapeur d’eau constitue le plus important gaz à effet de serre, les activités humaines
n’influent pas de façon sensible sur sa concentration atmosphérique, qui est naturellement très
variable. En revanche, des études ont montré que les concentrations en CO2, CH4, et N2O ont
augmenté fortement par rapport à leurs niveaux de l’ère préindustrielle.
L’homme, par ailleurs, a introduit de nouveaux gaz à effet de serre très puissants dans
l’atmosphère : les chlorofluorocarbones (CFC) également responsables de la destruction de la
couche d’ozone. Enfin, on sait désormais que l’ozone troposphérique, formé à partir des
émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de Composés Organiques Volatils (COV) joue également
un rôle important.
427
Les principales substances émises considérées pour leur impact sur l’effet de serre sont donc :
CO2, CH4, N2O, HFC (dont spéciation selon 8 composés), PFC (dont spéciation selon 5
composés), SF6. Pour permettre de comparer entre eux les effets des différents gaz, les experts
utilise le "Potentiel de Réchauffement Global" (PRG) qui est le rapport du forçage radiatif d’un gaz
à celui du CO2. Par construction, le PRG du CO2 est donc 1. Le PRG du CH4 est évalué à 21,
celui du N2O à 320, ceux de certains gaz du groupe des CFC dépassent 5 000
428
... Bien que le CO2 soit le moins puissant des gaz à effet de serre, sa contribution se révèle toutefois la
plus forte, du fait de l’ampleur des émissions. En effectuant la somme des émissions de gaz à effet de
serre, pondérée par leur PRG, on obtient une évaluation de l’impact global des activités humaines sur
l’effet de serre, exprimé en unité CO2-eq. Le forçage radiatif est l’unité permettant d’estimer l’ampleur
du mécanisme susceptible de conduire à un changement climatique. Il représente la perturbation du
bilan énergétique du système sol-atmosphère.
La pondération par le PRG permet de prendre en compte le temps de résidence dans l’atmo-
429
430
sphère ainsi que la capacité d’absorption des différents gaz. Les coefficients de conversion dépendent
du temps d’intégration pris en compte pour évaluer le changement climatique. En général, on évalue le
calcul se fait à 100 ans. Les PRG (Tonnes equivalents CO2) de ces différents gaz tels que définis par
le GIEC sont ceux de 1995 selon les décisions prises à ce jour par la Conférence
des Parties :
– CO2 = 1
– CH4 = 21
– N2O = 310
– HFC = variables de 140 à 11 700 selon les molécules considérées (valeur pondérée de 5 411
en 1990 et de 1 751 en 2003)
– PFC = variables de 6 500 à 9 200 selon les molécules considérées (valeur pondérée de 7 293
en 1990 et de 7 193 en 2003)
– SF6 = 23 900
2. Le transport aérien et le changement climatique
L’impact du trafic aérien à haute altitude (au-delà de 900 mètres) est double, à savoir un réchauffement
du climat et une perturbation de la couche d’ozone. Le réchauffement est dû aux émissions de gaz à
effet de serre dans la basse atmosphère (jusqu’à 12 km d’altitude) d’une façon directe
(CO2, vapeur d’eau) ou indirecte à cause de l’ozone (O3) troposphérique formée à partir du Nox et des
COV émis en altitude. Les gaz à effet de serre, rejetés par les avions, et localisés dans les hautes
couches de la troposphère, font que la terre garde une grande partie du rayonnement solaire, d’où une
participation au réchauffement de la planète.
431
Les avions produisent du CO2 (environ 2% du CO2 d’origine humaine), mais ils émettent aussi des
oxydes d’azote, qui ont deux effets majeurs sur la haute atmosphère : ils forment de l’ozone et
détruisent le méthane. La durée de vie de l’ozone étant courte, sa formation est un processus local
et temporaire. En 1992, il y avait 6% de plus d’ozone dans les couloirs aériens que dans les zones
sans avions. Ce chiffre pourrait monter à 12% en 2050. La diminution du méthane en altitude
(environ -2% en 1992, -5% en 2050) est plus répartie sur le globe et s’étend au delà des couloirs
aériens. L’ozone que les avions produisent indirectement et le méthane qu’ils détruisent sont tousa
2.3.2 Destruction de la couche d’ozone : échelle mondiale
432
La Couche d’ozone localisée dans la stratosphère filtre à l’extérieur les rayonnements dans la partie
ultra-violette (UV) du spectre qui est préjudiciable aux cellules. Sans ozone, la vie sur Terre ne
serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. La découverte d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de
l’Antarctique et son association avec les CFCs synthétiques a amené le monde à agir pour protéger
la couche d’ozone (protocole de Montréal en 1979). La destruction de la couche d’ozone se produit
quand l’équilibre naturel entre la production et la destruction de l’ozone stratosphérique est incliné
en faveur de la destruction. Bien que les phénomènes naturels puissent causer la perte provisoire
de l’ozone, le chlore et le brome libérés des composés synthétiques tels que les CFCs sont
maintenant considérés comme cause principale de cet amincissement. Les émissions de CFCs
représentent environ 80% de l’amincissement total de l’ozone stratosphérique. Les autres
433
substances responsables de la réduction de la couche d’ozone sont le tétrachlorure de carbone, le
méthyle chloroforme, les halons (produits extincteurs), le bromure de méthyle, les HCFC (potentiels
d’amoindrissement de la couche très inférieur aux CFC). C’est seulement à partir de la période
2000-2005 (protocole de Montréal respecté) que l’on voit dans la stratosphère une diminution des
produits responsables de la destruction de l’ozone. La diminution de la couche d’ozone devrait donc
se poursuivre encore quelques années : d’après les modèles, le déficit d’ozone sous nos latitudes
serait alors de 10 % environ et ne pourrait pas être comblé avant une cinquantaine d’années.
Cette restauration de la couche d’ozone pourrait être retardée ou menacée si quelques pays,
notamment les grands pays en développement (Chine, Inde, Brésil...), ne respectaient pas
totalement les accords internationaux de limitation des produits chimiques incriminés. Néanmoins, la
destruction de la couche d’ozone, compte tenu de la réduction des émissions de CFC, n’apparaît
plus comme un problème environnemental prioritaire à l’heure actuelle.
3. L’eutrophisation
L’eutrophisation est due à un apport excessif en nutriments et en matières organiques biodégradables
issus de l’activité humaine. Elle s’observe surtout dans les milieux aquatiques dont les
eaux sont peu renouvelées. Stimulées par un apport substantiel en certains nutriments dont
principalement le phosphore et l’azote, le phytoplancton et certaines plantes aquatiques croissent et se
multiplient de manière excessive, ce qui conduit, lorsqu’elles se décomposent, à une augmentation
de la charge naturelle de l’écosystème en matières organiques biodégradable. Les bactéries, qui
dégradent cette matière organique, prolifèrent à leur tour, en appauvrissant de plus en plus l’oxygène
de l’eau.
435
4. Les pluies acides
"Les pluies acides" est un terme utilisé pour décrire toute forme de précipitation acide (pluies, neige,
grêles, brouillard). Le dioxyde de soufre et les oxydes d’azote sont les principales causes des pluies
acides. Ces polluants s’oxydent dans l’air pour former de l’acide sulfurique et de l’acide nitrique, ou des
sels. On les retrouve dans les nuages et les précipitations parfois à des milliers de kilomètres de leur
point d’émission, (pollution transfrontière à longue distance). Ceci concoure à des dépôts acides et à
l’acidification accrue des pluies par rapport à celles résultant de la seule présence de gaz carbonique
dans l’air (qui fait que le pH "naturel" d’une pluie est toujours acide, de l’ordre de 5,6).
D’autres polluants peuvent contribuer aux pluies acides, notamment l’acide chlorhydrique émis par
incinération de certains déchets plastiques, ou l’ammoniac des activités agricoles. Les pluies acides
modifient les équilibres chimiques des milieux récepteurs, en particulier lorsque ceux-ci sont déjà
naturellement acides (pas d’effet tampon). Ceci peut se répercuter par des atteintes sur la faune et la
flore aquatique, des carences nutritives engendrant des chutes de rendement et des lésions visibles
436
chez les végétaux, ainsi que des jaunissements et la défoliation des arbres.
Au cours des années 1970-1980 de nombreux massifs forestiers ont été touchés par des troubles et
des dépérissements anormaux en Europe. En France, jusqu’à 25% des arbres pouvaient être
considérés comme endommagés à des degrés divers dans certaines régions, notamment dans les
Vosges. Il est admis que les retombées acides ont contribué à ces dommages, souvent en
combinaison avec des facteurs de stress naturels (sécheresses, insectes pathogènes,....), et parfois
de manière prédominante dans les régions d’Europe centrale particulièrement polluées en dioxyde
de soufre.
Les pluies acides ont perdu de l’importance, du moins dans nos régions, en raison des fortes
réductions des rejets de SO2 mises en oeuvre à partir des années 1980. Certains bassins versants
en Europe présentent toutefois une sensibilité élevée aux dépôts acides (cas en France des
Ardennes, des Landes, du Massif Central,...). Ceci incite à la vigilance sur l’évolution future des
rejets liés aux combustibles fossiles ou à l’intensification de certaines pratiques agricoles (émissions
d’ammoniac). 437
5. Les pics d’ozone
Les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (COV) réagissent dans la troposphère, sous
l’effet du rayonnement solaire, pour former des polluants photochimiques. Le principal polluant
photochimique est l’ozone. Sa présence s’accompagne d’autres espèces aux propriétés acides ou
oxydantes telles que des aldéhydes, des composés organiques nitrés, de l’acide nitrique, de l’eau
oxygénée. Cette pollution s’observe surtout en été dans les régions périurbaines et rurales sous le
vent des agglomérations, et concourt à l’accroissement de la pollution de fond par l’ozone
(enhausse d’environ 1% par an sur l’ensemble de l’hémisphère nord).
L’ozone et les polluants photochimiques sont également des espèces phyto-toxiques. L’ozone peut
perturber la photosynthèse, altérer la résistance des végétaux, diminuer leur productivité, provoquer
438
des lésions visibles (le tabac Bel W3 est parfois utilisé comme bio-indicateur d’ozone). L’ozone
contribue également avec les dépôts acides et d’autres facteurs défavorables (sécheresses, pauvreté
des sols, etc...) aux troubles forestiers observés en Europe et en Amérique du Nord.
La pollution par l’ozone demeure préoccupante et chaque année, en période estivale, diverses régions
subissent des situations de pointes de pollution photochimique au cours desquels des seuils jugés
nocifs peuvent être atteints, voire dépassés, tant vis à vis de la santé de l’homme que des végétaux. De
telles situations peuvent s’observer de 1 à 2 jours par semaine en été, notamment dans les régions très
ensoleillées. La pollution à l’ozone (pics d’ozone) est liées à un excès d’ozone dans
439
Effets
les couches basses de l’atmosphère. Cet excès est nuisible pour la santé des organismes vivants. Ce
problème est à distinguer du trou dans la couche d’ozone qui correspond à un manque d’ozone dans
les couches stratosphériques pour faire barrière aux rayonnements solaires.
Les principales substances mises en relation avec les problèmes d’acidification, eutrophisation et
photochimie sont : SO2, NOx, NH3, COVNM (dont spéciation plus de 200 composés), CO. Les
substances chimiques sont parfois converties en unités telles que indicateu
6. Effets sur les matériaux
Les matériaux sont essentiellement affectés par la pollution acide (surtout liées au SO2) qui entraîne
une dégradation des édifices, monuments ou façades d’immeubles. Il s’agit bien souvent de la
décomposition de certaines pierres calcaires sous l’effet des acides. Les particules interviennent plutôt
sur les aspects de salissures des bâtiments. La pollution atmosphérique met en danger notre
patrimoine culturel et occasionne d’onéreux travaux de ravalement de façades ou de restauration des
monuments.
440
7. Effets sur les écosystèmes : forêt, réserve d’eau douce
Les arbres vivent et dépérissent pour des causes naturelles très variées ne serait-ce que l’âge. Le
dépérissement soudain constaté surtout depuis 1980 semble relever de causes tout à fait inhabituelles.
Les responsables considèrent que la pollution atmosphérique est l’un des nombreux éléments
participant aux dépérissements forestiers. Des recherches en laboratoires ont montré que les causes
du dépérissement forestier sont très complexes : sols de mauvaise qualité, sécheresses anormales,
présence de polluants dans l’atmosphère principalement la pollution acide et l’ozone.
Mais à proximité de certains sites générateurs de pollution (site industriel, grosses infrastructures
441
routières), on observe également des baisses de rendements des terres agricoles. En outre, on peut
parfois observer localement une contamination des sols où s’accumulent des métaux, comme le
plomb en bordure de route. L’acidification des lacs et des cours d’eau entraîne une destruction parfois
irréversible de la vie aquatique. Outre le problème d’eutrophisation, la baisse du pH provoque la mise
en solution de métaux contenus naturellement dans le sol, comme l’aluminium, toxique à l’état
dissous pour presque la totalité des organismes vivants.
Les métaux lourds contaminent également à la fois les sols et les réserves d’eau douces. Leur
accumulation dans les sols et les eaux laissent craindre une contamination de la chaine alimentaire.
Ce type de pollution s’observe au niveau local (proximité de certains sites), mais aussi à l’échelle
régionale et continentale, notamment pour certains métaux comme le mercure. 2.3.9 Effets sur la
santé Les limites de concentration dans l’air ambiant de certains polluants (SO2, Poussières, NO2,
Pb, O3) imposées par des directives Européennes tiennent compte des effets sur la santé de cer-
442
taines substances. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) édicte les règles qu’il faudrait
respecter pour les divers polluants. Certains effets sont associés à des seuils, c’est à dire qu’on peut
déterminer une valeur de concentration dans l’air en dessous de laquelle la susbtance n’est pas
dangereuse.
Pour certaines substances, il n’existe pas de seuil au sens médical du terme, mais il existe des seuils
réglementaires (niveau de pollution acceptable, mais non dénué de conséquences). Les
effets sur la santé ayant été le plus étudiés sont les effets à court terme liés à des concentrations
élevées. Des études sont également menées pour évaluer les conséquences à long terme d’une
exposition à un niveau de pollution plus faible. Pour déterminer les seuils (Information, alerte,
protection de la santé..), on se base sur des études toxicologiques et épidémiologiques. La
toxicologie vise à étudier par une analyse phénomélogique ce qui fait qu’une substance est bien
tolérée et l’autre non, à découvrir à partir de quelle dose une molécule deviendra dangereuse.
L’épidémiologie consiste à analyser statiquement les relations entre une exposition et des effets.443
Ci-dessous, les effets des polluants les plus courants sont présentés :
– Particules : plus les particules sont fines plus elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire et
plus leur temps de séjour y est important. Elles ont une double action liée aux particules proprement dites
et aux polluants qu’elles transportent (métaux, hydrocarbures, dioxyde de soufre, etc.). Elles irritent le
système respiratoire humain et peuvent contribuer au déclenchement de maladies respiratoires aiguës.
– SO2 : le SO2 entraîne une inflammation des bronches avec un spasme qui provoque une altération de la
fonction respiratoire.
– NO-NO2 : NO2 est toxique (40 fois plus que CO, 4 fois plus que NO) NO2 pénètre profondément
dans les poumons. Les pics de concentrations sont plus nocifs qu’une même dose sur une longue
période. NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le pouvoir oxygénateur du sang.
– COV : certains composés organiques tels que les aromatiques, les oléfines provoquent des
irritations des yeux. Les aldéhydes sont de puissants irritants des muqueuses. Certains COV tels que le
benzène, sont cancérigènes.
444
CO : CO se fixe sur l’hémoglobine du sang. Le phénomène est irréversible. On connaît les accidents
mortels liés à l’inhalation de CO lors du fonctionnement défectueux de chauffeeau.
– Ozone : L’ozone est un oxydant puissant. C’est un irritant des yeux, de la gorge et des bronches.
Ses effets sont majorés par l’exercice physique.
– POP : Les conséquences de la présence de POPs qui ont pu être observées sur les animaux sont
les suivantes : stérilité plus fréquente et baisse de l’effectif des populations, dysfonctionnements
hormonaux, mutations sexuelles, déficiences du système immunitaire, anomalies de comportement,
tumeurs et cancers, graves malformations congénitales. L’homme connaît également de graves
problèmes : cancers et tumeurs, troubles du système nerveux , déficiences du système immunitaire,
augmentation de cas de stérilité et modification de comportements sexuels, diminution de la
production de lait chez les mères, augmentation des maladies type diabète, etc.a
445
Pour les études d’impact de projets routiers de grande taille, on retient la liste suivante de polluants
(source Ministère de l’Equipement) :
– les réglementés et autres indicateurs : NOx, CO, HC ou COV, C6H6, les particules émises à
l’échappement, CO2, SO2 et la consommation énergétique.
– la pollution particulaire : Cadmium et plomb
– exposition aiguë : acroléine, NO2, SO2, C6H6
– exposition par inhalation : C6H6, PM10, Cr, formaldéhyde, 1,3-butadiène, acétaldéhyde, Ni, Cd,
benzo(a)pyrène, Ar, acroléine, NO2, Pb
– exposition par voie orale : benzo(a)pyrène, Cr, Ni, Cd, Ar, Pb, baryum
446
IV. Bases de la photochimie
1. Réactions photochimiques
La photochimie (du grec phos. la lumière) est le domaine de la chimie concerné par l'action d' un
rayonnement électromagnétique dont la longueur d'onde est située entre 100 nm et 1000 nm sur les
systèmes chimiques. On appelle en général réaction photochimiques celle qui sont engendrées par la
lumière visible. Pour de telles réactions ayant lieu dans l'atmosphère, la source de lumière est le Soleil.
L' intensité spectrale de son rayonnement est donnée à la Figure 7-8 (on parle de « photochimie
écologique lorsqu'il s'agit de réactions entre des substances chimiques présentes dans l'environnement
et d ' autres composés, qui ont lieu sous l’influence du rayonnement solaire).
447
Dans la première étape d'une réaction photochimique, un rayonnement électromagnétique est
toujours absorbé par un atome A ou une molécule ;
il se produit une photo-activation: la molécule A est transformé en une molécule ou un atome à l'état
excité A* par l'intermédiaire de photons (h. v), donc par l’apport lumineuse extérieure.
448
449
a. La photolyse.
C’est la lyse d une molécule par les rayonnements électromagnétiques
450
b. La Photo-ionisation
C’est une réaction qui arrache ou fixe un électron sur une molécule
451
2. Radicaux OH dans la troposphère
La composition de la couche atmosphérique allant de 10 km à 150 km d'altitude, la chimosphère,
dépend principalement des réactions photochimiques: le Soleil y exerce une influence presque sans
restriction. Malgré le manque de rayonnement UV riche en énergie, la troposphère se comporte
également comme « Un réacteur photochimique » : jusqu'à environ 10 km d'altitude, les echanges de
composés entre la troposphère et les hautes couches atmosphériques sont empêchés par la
tropopause comme par le couvercle d'un réacteur; dans cette situation le Soleil sert simultanément de
source de lumière pour les réactions photolytiques et de source de chaleur.
De plus l'ozone de la haute atmosphère se comporte comme un filtre de lumière («filtre d'ozone»), seule
la lumière solaire de longueur d'onde À> 310 nm, quoique fortement atténuée pénètre jusqu'à la
troposphère. Cependant - malgré des quantités d'ozone considérablement
us faibles que dans l' atmosphère moyenne - il se forme aussi beaucoup d’oxygene réactif.
452
pour produire des radicaux OH, radicaux hydroxyles, à partir de la vapeur d 'eau : la
majorité des atomes d 'oxygène excité transforme en oxygène dans son état
fondamental avec J'aide de composé partenaire de choc, M, selon :
453
Mais il en reste une petite partie - suffisante - qui réagit avec l'eau selon:
pour former des radicaux OH. Cette réaction, une des principales de la chimie atmosphérique,
constitue la source majeure de radicaux OH dans la troposphère. Quelques autres réactions,
lesquelles des radicaux OH se forment dans l' atmosphère, sont rassemblées dans le Tableau 7-
19.
454
Le radical OH est une espèce clé de la chimie de la troposphere C'est l'espèce
chimique la plus réactive de la troposphère; elle possède le temps de vie
le plus court. Elle reagit facilement et rapidement avec d’autres composés:
455
Chapitre 5 : les indicateurs de la pollutions de l’Eau
• I Aspects fondamentaux:
– 1.Importance et propriétés physiques
– 2.Reaction acido-basique
– 3.systèmes ouvert/fermés
– 4. précipitations d’hydroxydes et floculation
• II. Cycles de l’eau et polluants « naturelles » de l’eau
– 1. les eaux naturelles
– 2. Cycles de l’eau
– 3. Polluants de l eau
– 4. teneur en oxygène et autoépuration
• III. Evaluation de la pollution de l’Eau
– 1. Examens préliminaires
– 2. Indicateurs/Tests biologiques
– 3. Les Demandes en oxygène
• IV. Polluants spécifiques
– 1. Les Produits de lavage et de nettoyage
– 2. Les Dibenzodioxines, les Dibenzofuranes, les Biphenyles polychlorés
– 3. Les Huiles
– 4. Les Pesticides
• I Aspects fondamentaux:
• 1.Importance
La vie resta longtemps confinée dans les mers avant que les êtres vivants ne colonisent le
milieu continental.
a. Importance de l’eau
L’eau existe dans les mers, sur les continents (cours d’eau lacs, nappes
dans tous les êtres vivants (en moyenne 70% de la masse des êtres).
458
Teneur en eau de différents produits
Teneur en eau selon l'âge de l’Homme
L’eau joue un rôle important dans la photosynthèse: en effet c’est la réaction (catalysée par les
photons de l’ énergie solaire ) de l’eau avec le Dioxyde de carbone qui produits les glucides point de
départ de toutes les biomolécules bio-organiques .
461
• 2. propriétés physiques de l ’eau
2.1 structure et propriétés chimiques de l’eau
L’eau étant le solvant le plus utilisé en chimie des solutions, il est nécessaire de préciser
quelques propriétés de ce liquide.
• La molécule d’eau est coudée. L’atome d’oxygène étant plus électronégatif que celui
d’hydrogène, la molécule d’eau est polaire (figure 1) ; son moment dipolaire est élevé :
p(H2O) (ou μ) = 1,85 D à 20 °C (Le debye, de symbole D, est l’unité de moment dipolaire
utilisée en Chimie : 1,00 D ≈ 3,33. 10–30 C. m)
Figure 1 : Polarité de la
molécule d’eau 462
Liaisons par pont
hydrogène
Eau liquide:
Tableau 1 : Moment dipolaire p et constante diélectrique εr de quelques
solvants
par exemple, que la force électrostatique entre un anion et un cation est environ 80 fois plus
faible dans l’eau que dans le vide (figure 3).
Au contact des ions, la structure de l’eau est perturbée car les molécules d’eau,
polaires, s’orientent de façon à présenter leur pôle négatif (atome O) vers les cations,
et leurs pôles positifs (atomes H) vers les anions. Il y a hydratation des ions (figure 5).
Les couches d’eau (ou sphères) d’hydratation qui entourent les ions écartent ces
derniers les uns des autres. Dès lors, la constante diélectrique élevée de l’eau cause
une atténuation drastique des attractions anion‐cation, le solide ou le cristal
s’effondre et les ions libres sont dispersés en solution
466
.
467
l’ionisation d’une molécule polaire dans l’eau :
La dissolution d’un composé moléculaire dans l’eau, par exemple HCl s’opère en deux étapes :
L’eau et le chlorure d’hydrogène étant des molécules polaires, elles interagissent (a); il se
forme alors deux ions solvatés (ici Cl – et H3O+). L’eau ayant une constante diélectrique élevée (εr
≈ 80), ces ions, sous l’effet de l’agitation thermique, se séparent et les ions hydratés se
dispersent (b)
Moment dipolaire élevé qui en fait un très bon solvant de molécules polaires ;
L’eau contient aussi des gaz dissouts (O2, CO2) qui permettent le
qu’animaux. 471
472
4.Proprietes acido-basiques de l’eau
Pour faire quelques remarques fondamentales sur la teneur en gaz dans l'eau (par exemple dans l'eau
de mer et les lacs) et sur leurs effets, quelques règles de base doivent être établies.
D'abord faisons quelques remarques préliminaires sur la notion de bases et d’acides. Selon Bronsted,
les acides sont espèces qui peuvent donner des protons; Les acides peuvent être des ions (espèces
chargée positivement ou négativement) ou des molécules; ils doivent posséder un atome d'hydrogène
qui, en solution aqueuse peut être séparé sous forme d’ions H+.
Inversement les bases sont des molécules qui sont capables de se lier à des protons , donc des
accepteurs de protons. Rappelons brièvement l'équilibre de dissociation d’un acide HA, dans 1' eau :
473
5.Systèmes ouverts et fermés
16.3.1 Remarques préliminaires
La solubilité des gaz dans l'eau est d'une grande importance pour la vie végétale et animale. Il y a
deux possibilités, avec lesquels on peut décrire l'échange des gaz atmosphériques avec l'eau. Dans
un système ouvert (Figure), l’eau est en contact avec une quantité de gaz illimitée. La pression
partielle X, p(X), ne change pas quand le gaz passe dans l’eaudonc pratiquement constante. De
cette manière on peut bien décrire le processus de dissolution des gaz dans les eaux de surface, par
exemple de co2 ou de so2 d~ dans les lacs.
Dans un système fermé (Figure ), il n‘ y a qu’une quantité limitée du gaz qui est disponible et qui se
partage entre la phase aqueuse et la phase gazeuse.
474
475
6. Précipitation d'hydroxydes
Quelques métaux importants pour l'environnement formant des hydroxydes peu solubles en solution
aqueuse. Beaucoup d’ions métalliques peuvent être précipités dans l'eau avec des ions OH-. Par
précipitation on entend la formation d'une phase solide issue de deux ou plusieurs composés qui sont
normalement ioniques et dissous. De telles réactions de précipitation sont importantes dans la pratique
pour soustraire des métaux comme le cadmium, le fer, le chrome ou le cuivre (par exemple P pour
préparer de de l'eau potable) aux milieux aqueux. Afin de savoir si dans une situation donnée. un métal
peut s'accumuler dans les sédiments, formant des hydroxydes avec de l'eau, il fau tenir compte des
conditions dans lesquelles certains métaux peuvent être précipités sous forme d'hydroxydes.
On définit le produit de solubilité, Ks, qui est une grandeur pratique pour un composé (Tableau
16-4) ; cette cons 476
477
7. Floculation
Sous le terme de floculation on entend tous les processus physicochimiques ou relevant du génie
chimique, par lesquels des particules colloïdales ou des solides en fine suspension qui ne peuvent
pas être être séparés par filtration ~car ils sont trop fins ou qui sédimentent que très lentement, sont
transformées en espèces plus visibles et séparables, qu'on appelle des flocs.
Très souvent dans les eaux de surface, dans les nappes phréatiques ou dans les eaux usées, on
trouve des solides finement divisés, d'aspect trouble. qui ne peuvent pas être séparés par
sédimentation naturelle ou par d'autres procédés comme la filtration.
Par floculation les petites particules sont grossies et ainsi précipitent plus rapidement.
478
II. Cycles de l’eau et pollution
479
480
481
III. Evaluation des pollutions des eaux.
⦁ 1. Test de putrescibilité
lequel ils se trouvent. Cette propriété est utilisée pour mettre en évidence une
pollution organique.
Si une telle pollution existe, les microorganismes aérobiques vont dégrader
microorganismes vont donc commencer par utiliser l’O2 dissout puis lorsque
celui-ci sera épuisé ils attaqueront aux ions oxygénés (SO42-, NO3-) pour pendre
483
S2- et NH4+ confèrent à l’eau une odeur caractéristique, dite putride. La
cette eau a besoin pour oxyder les substances réductrices qu’elle contient.
même il faut aussi tenir compte des sulfures, nitrites et fer (ferreux) etc. Les
processus biologiques.
486
a) Demande chimique en oxygène (DCO)
oxydation puissante si bien qu’il faut être prudent dans l’interprétation des
488
Le test au permanganate
Cette mesure est différente de DCO, même si elle peut donner dans
certains cas des résultats très voisins de ceux de DCO. En effet le KMnO4
substrat.
L’analyse de courbe d’évolution de la DBO en fonction du temps
permet de distinguer deux phases pour les eaux polluées contenant
plusieurs types de substances
DBO
mg/jrs
Présence d’azote
Absence d’azote
5 10 15 Jours
traitement biologique, ce qui ne sera pas le cas pour une valeur plus
501
502
503
Substances d’appoint
504
2.Dibenzodioxines, dibenzofuranes et biphényles polychlorés
Ce sont des composés organochlorés ce sont des polluants très stables et très toxiques
505
506
507
3.Huiles
18.3.1 Formation, effets
Les huiles minérales (par exemple le pétrole, les pétroliers ) font partie des polluants potentiels de I
'environnement. Ces huiles sont composées avant tout d'alcanes et d'alcenes ainsi que
d'hydrocarbures cycliques. Dans le pétrole, on trouve en petites quantités des aldéhydes, des cétones
et des acides carboxyliques.
De tels produits ont été introduits dans l’environnement par des voies diverses, 200000 m3
uniquement pour l'année 1992 par exemple lors des forages de recherche pétrolière, des transports
(accidents de tankers, dégâts sur les pipelines), de la transformation du pétrole, du nettoyage des
résidus résiduaires sur les bateaux et des accidents sur les plateformes marines (Golf persique) ou
des guerres (Guerre du Golfe, au Koweit)
510
512
4. Pesticides
La plupart des pesticides sont des molécules organique de synthèse dont les propriétés toxique
permettent de lutter contre les organismes nuisibles.
Le tableau ci-contre montre l'état de contamination de surface et des nappes phréatiques par de
pesticides en reference à la directive-cadre sur l'eau 2000/60/CE
514
515
Chapitre 6 : les indicateurs de la pollutions du sol
• I Aspects fondamentaux:
– 1.Importance, composition, propriétés physiques et fonctions des sols
– 2.Deteriorations des sols
– 3.Fertilisations des sols
• II. Pollutions du sol
– 1. les polluants du sols: pH, Effet tampon
– 2. Pesticides
– 3. Les métaux lourds: importance, sources, cycles, toxicité spécifiques
• III. Causes de la Pollution
• IV. Polluants spécifiques
– 1. Le mercure
– 2. Le plomb
– 3.le Cadmium
• V. Evaluation de la pollution du sol
– 1. Examens préliminaires
– 2. Indicateurs/Tests biologiques
VI. Gravite de la pollution
VII. Conséquences de la pollution
I Aspects fondamentaux:
La lithosphère, source d’alimentation des êtres vivant est à l’instar des autres
La croûte terrestre sur laquelle vivent la plupart des animaux et des végétaux est constituée de
La croûte contient des oxydes de métaux tels que les silicates d’aluminium.
Les sols (parties superficielles de la croûte terrestre) ont une consistance
522
523
Le climat ou les êtres vivants désorganisent la structure de la roche mère et entraine l’effritement. La
nature des éléments nutritifs qui peuvent être présents après l’effritement dépend essentiellement de la
composition chimiques des matières minérales de départ: les ions de calcium et de magnésium dans les
sols proviennent avant tout du calcaire et de dolomite, les ions de sodium et de potassium, de certains
constituants du granite.
524
Les sols agricoles contiennent normalement 1 à 2 % de substances humiques, les sols noirs de 2 à 7 %.
les prairies et sols marécageux de 10 à 20 %. L'effet de ces substance dans le sol est limité dans le temps,
car elles sont transformées en C02 et H20 par les microorganismes ainsi que sous l’effet de l'oxygène de
l'air. Pour cette raison, il faut ajouter des substances humiques aux sols utilisés en agriculture pour en
améliorer sans cesse la qualité par exemple avec un engrais approprié.
À côté des matières argileuses l' humus est le constituant le plus important des sols. Il est la source
naturelle d'azote importante, et il régularise l'agencement du sol en eau, en air et en chaleur.
527
528
529
II. Pollutions des sols:
Les sols subissent les pollutions dues aux métaux lourds (peu dégradables et s’accumulent
dans les sols) de nombreux produits chimiques organiques, particulièrement ceux contenant du
chlore , or La production de produits alimentaires, la qualité de l’eau potable et les nombreux
changements climatiques dépendant de l’état du sol .
530
Pollution spatiale du sol
531
Un sol pollué devient à son tour une source possible de diffusion directe ou
organismes vivants (bactéries, champignons, plantes à leur tour mangés par des
animaux).
Cette pollution est en interaction avec celle du reste de biosphère: Ainsi un sol
pollué peut polluer les eaux souterraines de même qu’une eau polluée entrant dans
un sol le pollue.
532
Parfois l’Homme n’est pas autant conscient de la pollution
concernant les sols comme il l’est pour l’air et pour l’eau (du fait
Or les polluants du sol sont autant toxiques que ceux des autres
milieux de la Biosphère.
534
Les polluants du sol sont d’ origines diverses : domestiques,
535
Déchets de munitions explosées et autres
déchets, après ratissage annuel des
champs de tir et avant évacuation
536
Décaissement d'un sol pollué par un
réservoir de goudron
537
La pollution désorganise la structure du sol et entraine l’érosion
539
Les Engrais Substances nutritives
Les stances nutritives sont des éléments ou des composés, que les organismes utilisent pour vivre ou se
multiplier. Les substances nutritives des plantes peuvent être partagées entre des substances nutritives
principales et des substances nutritives à l'état de traces, en fonction des quantités liées à leurs besoins
On compte le carbone. l'oxygène, et l'hydrogène dans les nutritifs organiques. les 13 autres éléments
sont utiles en quantités plus petites. Lorsque l'un de ces 16 essentiels (nécessaires à la vie) manque aux
plantes supérieures, des effets apparaissent (Tableau 21 -8). Certaines plantes ont besoin d'éléments
supplémentaires. qui sont parfois comptés comme des éléments nutritifs, par exemple Na, Cl. Co, Si.
En principe, les substances nutritives parviennent dans les selon deux voies. Les substances solubles
dans l'eau sont absorbées par les racines des plantes; les substances solubles dans l'eau sont d'abord
décomposées dans le sol.
540
541
542
Azote
C’est un élément important pour les plantes pour l’élaboration des
Protéines ans les plantes, les animaux et les hommes. L'air contient
de d'azote, en quantité pratiquement inépuisable, mais seule
petit nombre de sortes de plantes peuvent l'utiliser directement.
Presque toutes les plantes ont besoin d'azote qui est transmise par
les racines sous forme de composés inorganiques, les nitrates
(L'azote, qui se trouve dans l'air et dans le sol sous différentes
formes qui s’échangent très peu.
543
Un sol est dit pollué quand il contient un ou plusieurs polluant(s) ou
physiques et chimiques.
544
Autrement dit, la pollution du sol est comprise comme une altération
du biotope constitué par l'humus (ou tous autres types de sols) par
impacts seront
directs ou indirects ;
immédiats ou différés ;
545
III. Causes de la pollution des sols
La société de consommation entraîne un gaspillage. Aux USA en 1990
lorsqu’elles ne sont pas bien épurées peuvent polluer les sols et les eaux
de surface ;
très toxiques.
En termes de surface ce sont d'abord l'industrie, l'agriculture et les
organoarsénicaux. 547
IV. Polluants specifiques
549
⦁ 2. les effluents liquides :
Ces déchets peuvent polluer les sols lors des inondations ou
lors d’utilisation agricoles d’eaux usées non épurées.
De manière générale l’accumulation de déchets solides
est la cause de nombreux inconvénients : pollution de l’eau,
pollution de l’air et de sols, maladies (dues aux polluants
chimiques et microbiologiques) et aussi la dévalorisation des
paysages.
Les polluants les plus courants des sols
les polluants du sol les plus courants et les plus recherchés sont :
hydrocarbures
Huiles minérales
Goudrons
551
Hydrocarbures halogénés volatils
•Organochlorés
•PCB (polychlorobenzene)
•PCT(Polychloroterphényles)
•Dioxines
•Furanes
•Phénols
•Chlorophénols
552
Cyanures
•Pesticides
•Phtalates
•Esters phtaliques
•Acides, bases
•Radionucléides 553
V. Evaluation de la pollution des sols
des eaux.
VI. LE DEGRÉ DE DE GRAVITÉ
Il est relatif :
dégradable ou non-dégradable) ;
556
VII Conséquences de la pollution des sols
sol.
559
560
Chapitre 6
La Gestion des risques chimiques
Introduction
Les définitions du mot risque que l'on trouve dans les dictionnaires de base insistent
sur la notion de « danger éventuel, plus ou moins prévisible », et la plupart
introduisent d'emblée une notion économique dans la définition : « événement
contre la survenance duquel on s'assure » Tubiana M, et al. 1998
La gestion des risques
Agent
Personne Situation chimique
Exposition à des
dangereuse
vapeurs
Stockage de
Zone de Zone toxiques
Zone de présence produits toxiques
présence dangereuse
Dommage Dommage
Définitions et concepts
Danger :
Source ou situation pouvant provoquer un
dommage en termes de blessure, maladie,
dommage aux biens, dommage à
l’environnement de travail ou à l’ensemble.
Source OHSAS 18001
Définitions et concepts
Danger
OGM
Viande bovine
culture
Fromage lait
cru
Engins
mécanisés
Définitions et concepts
Risque :
Nous ne pouvons pas vivre dans cette incertitude permanente
Risque :
Les risques « nouveaux » se caractérisent par la méconnaissance des
facteurs en équation à savoir :
• La probabilité d’apparition des effets
• La gravité des effets sur les cibles.
L’homme est un calculateur, les choix qu’il opère se font toujours sur
la base d’un arbitrage qui met en équation (coûts/bénéfices).
Mais ce calcul n’est pas aussi simple car il prend en compte une
grande part de subjectivité qui nous ramène à nos peurs, notre
culture, notre éthique, etc.…
Définitions et concepts
Risque :
Combinaison de la probabilité et de la conséquence d’un
évènement dangereux spécifique. Source OHSAS 18001
Produits très toxiques, toxiques et nocifs
Produits dangereux en cas de pénétration dans l'organisme par le nez, la
bouche ou à travers la peau.
Très toxique
Exemple :
Cyanure d’hydrogène
Toxique
Méthanol
Disulfure de carbone
Benzène
Nocif
Styrène
Ether éthylique
Produits irritants
En cas de contact ou d'inhalation, ces produits peuvent provoquer une irritation
de la peau, une inflammation des yeux ou une irritation des voies respiratoires.
Xi - IRRITANT
Exemple :
Tétrahydrofurane
Produits corrosifs
Produits pouvant exercer une action destructrice sur les tissus vivants (peau,
yeux et muqueuses).
C – CORROSIF
Acide chlorhydrique > à 25%
Produits extrêmement inflammables, facilement
inflammables et inflammables
On appelle produits inflammables, des solides, liquides ou gaz qui peuvent
s'enflammer à l'air et continuer à brûler.
F - FACILEMENT INFLAMMABLE
Produit pouvant s'enflammer très facilement en
présence d'une source d'inflammation à température
ambiante (inférieure à 21°C).
Exemple :
Acétone
Cyclohexane
Dioxane
Produits comburants
Produits pouvant favoriser ou activer la combustion d'une substance combustible.
Au contact des matériaux d'emballage (papier, carton, bois) ou d'autres substances
combustibles, ils peuvent provoquer un incendie.
O - COMBURANT
Exemple :
Peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée)
Produits explosifs
Ce sont des liquides ou des solides capables d'exploser sous l'action d'un choc,
d'un frottement, d'une flamme ou de la chaleur.
E – EXPLOSIF
Exemple : Nitroglycérine
Produits dangereux pour l'environnement
Ce sont des liquides ou des solides capables de causer des dommages à la faune ou
la flore ou de provoquer la pollution des eaux naturelles.
1. Explosif 9. Corrosif
2. Comburant 10. Irritant
3. Extrêmement 11. Sensibilisant
inflammable
12. Cancérogène
4. Facilement
inflammable 13. Mutagène
5. Inflammable 14. Toxique pour la
reproduction
6. Très toxique
15. Dangereux pour
7. Toxique l’environnement
8. Nocif
Comburant
Source
Combustible d’énergie
Neutralisation d’un des 3 composants =
suppression du risque incendie
acide basique
583 Risque chimique
Dangers pour la santé (2)
CMR :
Cancérogènes : produits qui peuvent provoquer des
cancers
Mutagènes : produits qui conduisent à des
mutations génétiques avec un effet héréditaire
Reprotoxiques : produits qui sont toxiques pour la
reproduction (fertilité) ou pour l’enfant (pendant la
grossesse)
CMR
• Explosif
• Comburant
• Inflammable
• Extrêmement inflammable
• Dangereux pour l’environnement
• Très toxique
• Toxique
• Nocif
• Irritant
591
• Corrosif Risque chimique
Nom, adresse du fabricant,
Irritant : substance pouvant irriter la peau, les yeux et les voies respiratoires
Ne pas respirer les vapeurs, éviter le contact avec la peau
Ex : ammoniac
(*) Avant la modification du texte concernant la R40 et l’ajout de la R68 dans toutes ces combinaisons de phrases, c’est la R40
qui figurait au lieu de la R68.
Phrases S de conseils de prudence
• S13 Conserver à l’écart des aliments et boissons, y compris ceux des animaux
mains sales
tube digestif…
– Exemple :
les produits corrosifs dégradent la peau. Celle-ci ne peut
plus ensuite exercer son rôle de barrière
Épiderme
naturelle protégeant l’organisme
Derme
• La voie oculaire :
– Exemple :
une projection de soude dans les yeux peut
occasionner une perte de la vue
Toutefois l’organisme dispose de moyens de défense :
– Les produits chimiques ayant pénétrés dans l’organisme sont ensuite dégradés par le foie
(système de détoxification)
Les métabolites résultants de cette dégradation peuvent être moins toxiques
ou plus toxiques que le produit d’origine
Ils sont ensuite éliminés par les urines ou par voie pulmonaire
– Il existe une élimination beaucoup plus lente par la salive, la peau, les cheveux et les
ongles
La prévention
613 Risque chimique
La prévention
Différentes formes de prévention
Protections collectives
Protections individuelles
Informations et formations
Système clos
Ventilation générale ou ventilation par dilution
Ventilation locale par aspiration à la source
Encoffrement
Mécanisation
Système clos
Ventilation générale
Aspiration à la source
Encoffrement
Encoffrement
Exemple de hotte de laboratoire
Mécanisation du procédé
Les gants
Les chaussures de sécurité
les lunettes
les appareils respiratoires
(filtrants ou isolants)
les vêtements de protection
les protections auditives
le casque
625 Risque chimique
…
La prévention
La signalisation des EPI
0 ne doivent
+ - - + être stockés
ensemble que si
certaines
- + - 0 dispositions
particulières
sont appliquées
- - + +
+ peuvent être
+ 0 + + stockés
632 Risque chimique ensemble
ANNEXES
634
Définition: Produit Chimique
637
• Les produits chimiques sont de plus en plus
nombreux et dangereux avec l’industrialisation
accélérée.
• CHIMIE FINE
Acides inorganiques
Chimie minérale
Bases inorganiques
Engrais
Chimie de base Gaz
Chimie organique
Biochimie
Carbochimie
Pétrochimie
RAPPELS
ORGANIQUE MINERAL
• savons,lessives,
• peintures, vernis et encres,
• parfums, cosmétiques et produits de beauté,
• colles, liants et adhésifs,
• colorants, explosifs, produits phytosanitaires ...
2 voies de production :
2 voies de production
les pesticides utilisés en agriculture pour lutter contre les organismes de tout genre qui détruisent
les cultures, les récoltes ou les animaux et plus généralement dans la lutte anti-vectorielle ;
les engrais utilisés en agriculture pour améliorer la croissance des cultures ;
les produits pétroliers comme le Super 91, les butanes liquéfiés, le gas-oil, le DDO, le fuel A1, les
huiles et les lubrifiants ;
les produits chimiques industriels utilisés dans les établissements de fabrication ou de
transformation ;
les produits chimiques de consommation tels les alcools, les détergents, les médicaments, le sel
de table (chlorure de sodium).
IPE/Burkina, 2014
Au Burkina Faso : le coût des dommages résultant de l’utilisation de
produits chimiques dans la production de coton en 2009, atteindrait 6,5%
de la valeur ajoutée du secteur. L’utilisation actuelle des produits chimiques
dans ce secteur engendre des pertes de 4,2 milliards de FCFA par an pour
l’économie et la population (Dr Gountiéni D. LANKOANDE et David
MARANDAN, 2013).
IPE/Burkina, 2014
650