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Membres du Groupe
ZAONGO Catherine
OUEDRAOGO Issaka
PAKODE Moussa
KAFANDO Djamilatou
Introduction
La télédétection est une technique qui permet d’étudier la surface de la Terre au moyen de
capteurs placés à bord d’avions ou de satellites. Ces instruments enregistrent les
rayonnements émis ou réfléchis par la surface de la Terre. Ces capteurs sont sensibles à la
lumière visible mais aussi à d’autres parties du spectre électromagnétique comme
l’infrarouge, l’ultraviolet et les micro-ondes.
Une image du sol terrestre, c’est-à-dire la représentation graphique des enregistrements du
capteur, est obtenue en attribuant des intensités de gris ou de couleurs aux valeurs
numériques enregistrées. En fonction du type de capteur utilisé, on parle de télédétection
passive ou de télédétection active.
La télédétection offre les possibilités telles qu’une vue synoptique permettant d'avoir une
information sur de larges territoires au lieu d'une mesure ponctuelle, des résolutions
spatiales et temporelles permettant de suivre l'évolution des différentes composantes du
milieu (phénomènes dynamiques), une information disponible sous forme numérique, ce qui
facilite les opérations de stockage, de manipulation et offre la possibilité de croiser des
données provenant de plusieurs sources ; une disponibilité des données sur des zones
d'accès difficile.
L’utilisation de différentes combinaisons de valeurs et des traitements spécifiques permet
l’extraction d’informations sur certaines caractéristiques du sol, informations qui peuvent
être utiles dans plusieurs domaines notamment en eau hygiène et assainissement.
La télédétection appliquée aux ressources en eau et en assainissement constituera le cadre
de notre réflexion.
Les capteurs satellites comme MODIS (aqua), TM (Landsat), MSS (Landsat), SPOT5 et
MERIS permettent des images en lien avec la turbidité. Le SPOT5 a été utilisé en Afrique de
l’Ouest pour images de turbidité sur les mares.
2. La température
La température de surface mesurée par des capteurs spatiaux est représentative de l’interface
eau / atmosphère. La température estimée par télédétection peut être plus ou moins représentative de
la surface (cas le plus fréquent), de la masse, ou de l'air à proximité de la surface, en fonction de la
mer, des vents et de la rugosité de la bande spectrale utilisée pour effectuer l'observation (IR ou
micro-ondes)
Pour des lacs suffisamment grands, on utilise généralement des images MODIS pour déterminer les
températures d’une part et pour des petits lacs des images Landstat sont utilisées. Pour déterminer la
température de l’eau des rivières et des ruisseaux, on utilise exclusivement la télédétection aéroportée.
On prévoit la température de l’eau grâce à un capteur qui détecte la radiation thermique (3-5µm et 8-
14µm) de la couche supérieure de l’eau (0.1 mm).
V. La télédétection et l’assainissement
En télédétection passive et active, la détection des surfaces inondées et notamment des rizières
s’appuie le plus souvent sur l’utilisation de séries temporelles. En effet, l’analyse repose sur la
détection des changements, grâce à l’analyse de la variation de valeurs d’indices (télédétection
passive) ou de valeurs de rétrodiffusion (celle-ci étant conditionnée par l’utilisation de paramètres
adéquats : polarisation, longueurs d’onde, angle d’incidence). Les capteurs actifs présentent l’avantage
de pouvoir s’affranchir des contraintes liées à la présence de nuages, et de détecter les surfaces
inondées, même en présence de végétation. En effet, la télédétection radar est bien adaptée à l’étude
des écosystèmes tropicaux grâce à sa capacité à enregistrer des informations par tous temps et parce
que les données radar sont sensibles à la biomasse et à la structure de la végétation inondée.
Dans le cadre de la problématique de la survie du virus H5N1 dans l’eau, la détection des
zones en eau pourrait être précisée par la discrimination des types d’eau, suivant leurs caractéristiques.
Celle-ci s’appuie essentiellement sur l’analyse de données provenant de capteurs passifs.
Conclusion
Les ressources en eau étant soumises à des pressions de plus en plus fortes, exacerbées par
les effets des changements climatiques ; la connaissance de leur évolution à chaque instant
devient une nécessité. Pour fournir une aide à la décision aux gestionnaires et dépasser les
problèmes, on doit procéder par des moyens sophistiqués permettant à la fois de rassembler
toutes les données, les analyser et de visualiser plusieurs couches d’informations sur un
même support. Les images satellites permettent le suivi de l’évolution des ressources en
eau.
Utilisés depuis les années 1960, ces outils sont au cœur de la gestion des ressources en eau
dans les pays développés. Ils ont fait leurs preuves dans de nombreuses études de cas.
Au Burkina Faso, la télédétection est peu utilisée dans la gestion des ressources en eau.
Sachant bien que la maîtrise de l'eau est un des préalables fondamentaux au développement
durable, le ministère en charge de l’eau gagnerait beaucoup plus à se mettre au diapason
des technologies de pointes dans le domaine de l’eau. En l’absence de réseaux de mesure
hydrologique fiables et d’études du milieu, la télédétection peut fournir des informations
particulièrement importantes et difficiles à estimer. Cela permettrait au pays de faire face de
manière durable aux défis de l’alimentation en eau potable des populations urbaines et
rurales, de la valorisation économique de l’eau, du renforcement de la capacité
d’autofinancement du secteur de l’eau ainsi que du renforcement de la connaissance, de la
gestion et de la protection des ressources en eau et des milieux associés.
Bibliographie
Cour de DR Vincent ZOMA (cour télédétection)
Martinez et al. en 2006 (d’après Hess et al., 1995 ; Hess et al., 1990 et Le Toan et al.,1997),
Mémoire de Chamaillé Lise sur Apport de la télédétection pour la détection de l’eau et la
caractérisation des propriétés de l’eau
Sites internet
https://agritrop.cirad.fr/548843/1/document_548843.pdf