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LISTE DES PARTICIPANTS

DEPARTEMENT : BIODIVERSITE ET FORETS

PROMOTION : L3

✓ LELO MBOUMBA
✓ MAKILA MABWENE
✓ KALENGA YOUSSOUF
✓ MVUNDU MUBUNGU
✓ PANGU MPARAMWA
✓ FAMBA MARIE HELENE
✓ AKWAKEN KONDE
✓ MBWINZO MEKERINE
✓ MAKWELA NZONSANG

2022/2023
TRAVAIL PRATIQUE DE TELEDETECTION

SUJET : SUIVI ET CARACTERISATION DES INONDATIONS PAR TELEDETECTION.

1. Problématique.

La Télédétection et les SIG sont des outils particulièrement performants pour l’étude des risques
de catastrophes naturelles à l’échelle d’un vaste site ou d’une région (Meyer et al., 2001). Les
applications utilisant les données satellitaires optiques et radar sont multiples (Rango et Salomon
son, 1974 ; Blasco et al., 1992 ; Yésou et Chastenet, 2000 ; Bach et al., 1999 ; Ortolani et Francesco,
2000 ; Schneider, 2000) : elles vont du suivi des glissements de terrain à l’analyse des inondations,
en passant par la gestion des effets des séismes, des éruptions volcaniques, des tempêtes et cyclones
tropicaux, des tsunamis, des marées noires, etc. Les données d’observation de la Terre constituent
un puissant outil de surveillance des phénomènes d’inondation (Puech, 1995) car elles permettent
d’identifier les zones affectées, mais aussi peuvent aider à la mise en place de plans de prévention
des risques (Marinelli et al., 1997 ; Sandholt et Bjarne, 2000 ; Yesou et al., 2001 ; Puech et Raclot,
2002 ; Flouzat et al., 2003). Les inondations urbaines et le ravinement lié à l’érosion hydrique des
sols sont les catastrophes naturelles qui préoccupent le plus les autorités et les populations. La
gestion optimale de telles catastrophes passe d’abord et avant tout par une bonne connaissance des
causes, des phénomènes et une bonne cartographie de leur extension. Appréhender l'ampleur qu’à
des inondations, les phénomènes et leurs causes par la télédétection ; Comprendre le système
d’analyse des risques et les différents traitements à appliqués aux données satellitaires pour
l’extraction des informations font l’objet de notre travail. La télédétection spatiale et les SIG jouent
un rôle de premier plan dans cette quête de connaissance. La télédétection à plusieurs modes de
suivi ou d’applications, comme exemple illustratifs l’Océanographie et études littorales ;
Application terrestre ; etc. dans lesquels nous abordons dans les lignes suivantes avec quelques
illustrations dans le but d’une bonne compréhension.
2. Inondation.

On parle d’inondation lorsque l’eau déborde des limites normales d’un cours d’eau, d’une rivière
ou d’un autre plan d’eau ou s’accumule dans une zone habituellement sèche. Parmi les surfaces en
eau, certaines ne sont pas liées aux inondations comme les eaux de pluie stagnantes. Il existe deux
principaux types d’inondations : les inondations par submersion sont lentes, se développant sur
des heures ou des jours, tandis que les inondations soudaines se produisent soudainement, souvent
sans avertissement, généralement en raison de fortes pluies. Il y a également des inondations le
long des lacs et des littoraux maritimes lorsque le niveau normal de l’eau augmente au-delà du
niveau des terres riveraines. Des nombreux facteurs influent sur le débit d’une rivière, et donc sur
les risques d’inondation. Parmi les plus importants, mentionnons la quantité et le type de
précipitations, la nature et l’état du bassin versant ainsi que le climat.

Bien que les inondations annuelles soient un phénomène naturel dans des nombreuses régions du
monde, l’habitat humain et les pratiques d’utilisation de terres ont entrainé une augmentation de la
fréquence et de l’ampleur des inondations. D’autres facteurs aggravent les inondations, notamment
l’effet bouchon amplifié par l’ensablement du lit du fleuve. C’est donc l’action combinée de
plusieurs facteurs qui provoque les inondations (Dia et al., 2006 ; Bâ et al., 2007). On prévoit
également que les inondations deviendront encore plus graves à l’avenir en raison du changement
climatique. Les inondations peuvent être extrêmement dangereuses et causer des dommages
humains, environnementaux et matériels massif aux communautés.

3. Mode de suivi ou mode d’applications par télédétection.

❖ APPLICATIONS TERRESTRES

Les applications terrestres de la télédétection sont extrêmement variées. La photographie aérienne,


sous toutes ses formes, est encore, sans doute pour peu de temps, le moyen le plus usuel de
télédétection ; les photographies aériennes sont de plus en plus utilisées sous forme numérique de
façon à permettre leur correction géométrique (ortho photos) et leur intégration dans les Systèmes
d'Information Géographique. En télédétection spatiale, ce sont surtout les radiomètres optiques à
haute ou très haute résolution qui sont utiles pour les applications terrestres.

- Surveillance des catastrophes naturelles : les inondations du Gard (2002).


Par la répétitivité élevée des observations, les satellites d’observation de la Terre sont des outils
particulièrement efficaces de surveillance des catastrophes naturelles telles que les inondations.
Les images des satellites SPOT sont ainsi utilisées, malgré la nébulosité qui accompagne souvent
les périodes de crue fluviale, pour cartographier avec précision l’extension des zones inondées.

Cartographie des surfaces inondées lors des crues du Gard (septembre 2002), à partir de
deux images SPOT 4 et 5. Source : http://www.spotimage.fr

❖ OCÉANOGRAPHIE ET ÉTUDES LITTORALES

En océanographie, la télédétection offre l'avantage de permettre une vision synoptique de vastes


régions qu'il est impossible d'obtenir par les moyens traditionnels (bateaux). Pour certaines études
à petite échelle, les données des satellites météorologiques sont largement utilisées en
océanographie (températures de surface de l'océan) ; pour les études côtières, ce sont les satellites
de télédétection terrestre, équipés de capteurs à haute résolution, qui sont les plus utiles. La
répartition des températures ou des turbidités est un indice des courants océaniques. Enfin, certains
types particuliers de capteurs, radars-altimètres ou diffusiomètres sont utilisés pour mesurer avec
une très grande précision l'altitude de la surface de la mer qui est un reflet de la dynamique
océanique (courants généraux), ou la vitesse du vent sur la mer.
- La Turbidité océanique en zone côtière.

Les radiomètres optiques opérant dans les longueurs d’onde du visible enregistrent les réflectances
de la surface marine (« couleur de l’océan »). Le traitement de ces données permet de quantifier
certaines caractéristiques des eaux de surface, en particulier la teneur en matière en suspension
(turbidité) et en chlorophylle (phytoplancton). Les mesures ainsi acquises sont d’une grande
utilité dans le suivi des courants, de la pollution et de la productivité biologique des eaux côtières.

La charge sédimentaire des eaux côtières dans la Baie de San Francisco mesurée à partir
des données du radiomètre ASTER-TERRA. Source : http://asterweb.jpl.nasa.gov

ASTER (Advanced Spaceborne Thermal Emission and Réflexion Radiometer) est un


capteur à haute résolution spatiale et spectrale (14 bandes spectrales dans le visible, proche
et moyen infrarouge, infrarouge thermique), de conception japonaise, lancé en 1999 à bord
du satellite Terra de la NASA.

- Suivi du phénomène El-Niño par altimétrie radar et radiométrie thermique.


L’altimétrie radar fournit des données topographiques de précision sur la surface de la mer
et ses variations ; celles-ci permettent, entre autres applications, de connaître la circulation
océanique (courants marins). La mission satellitale franco-américaine TOPEX-Poséidon est
la plus connue : les altimètres de TOPEX/Poséidon mesurent le niveau de la mer, la hauteur
des vagues et les vents sur les océans avec une répétitivité de dix jours. La position des
satellites par rapport au centre de la Terre est connue avec une précision de 3 cm, ce qui
permet des mesures de la topographie océanique avec une précision exceptionnelle.

Détection du phénomène El Niño en 1997 dans l’Océan Pacifique à partir des données
topographiques de TOPEX-Poséïdon (anomalies du niveau de la mer –à gauche-) et des données
de températures de surface de la mer mesurées par radiométrie infrarouge (NOAAAVHRR –à
droite-). Source : http://topex-www.jpl.nasa.gov

- L’imagerie radar sur les océans

Les radars imageurs à synthèse d’ouverture sont des outils de surveillance de l’océan à haute
résolution spatiale ; ils sont particulièrement utiles dans les zones côtières. Ils permettent
d’observer les vagues et houles et divers phénomènes ondulatoires (ondes internes) ; ils permettent
de surveiller le trafic maritime et les pollutions, et même dans certains cas la topographie sous-
marine à faible profondeur.

La disponibilité depuis 1972 des données Landsat, le plus ancien programme d’observation de la
Terre, en fait une source documentaire exceptionnelle. En effet, les données Landsat assurent une
couverture globale de la Terre depuis 1972 grâce aux capteurs MSS (Multi Spectral Scanner, 1972-
1992), TM (Thematic Mapper, depuis 1982 et toujours opérationnel en 2006 avec Landsat 5), et
ETM+ (Enhanced Thematic Mapper, depuis 1999 et opérationnel en 2000 grâce à Landsat 7). Les
données Landsat permettent de suivre l’évolution globale de l’occupation des sols, notamment la
progression des dunes sableuses, l’état de la végétation naturelle et la dynamique urbaine (Dia et
al., 2006b). Les images de télédétection sont traitées dans le cadre d’un Système d’Information
Géographique, qui permet une correction géométrique, la réalisation d’une « spatiocarte » et le
calcul précis des surfaces inondées.

Image du radar à ouverture synthétique (SAR) du satellite européen ERS-2 acquise en 1999,
couvrant le détroit de Gibraltar. On y distingue les zones de mer agitée (claires) ou abritées
(sombres), un remarquable système d’ondes à l’est du Détroit et le sillage d’un carferry traversant
le détroit. Source : http://www.eurimage.com

4. Système d’analyse des risques par télédétection spatiale.

La plupart des systèmes géomatique sont basé sur la télédétection spatiale. Seules données
rapidement mobilisables et à des fins de cartographie des impacts, des mis à jour ou de génération
de bases de données géographiques et spatiales sur les territoires susceptibles d’être soumis aux
aléas climatiques, de modélisation des transformations des paysages et de l’évolution des reliefs,
etc., les image de télédétections optique et radars permettent de mesurer les conséquence d’un
évènement ou d’une catastrophe naturelle. Elles font généralement appel à des données de
télédétections haute résolutions métriques traitées diachroniquement (comparaison des deux à trois
image prises avant l’évènement, parfois pendant et après l’évènement) pour évaluer l’étendue et
surtout les conséquences d’une crue affectant un centre urbain, par exemple. Les images utilisées
sont généralement issues des satellites Landsat, Spot, Radar SAT ou ERS.
Les faibles surfaces couvertes par les satellites à haute résolution spatiale peuvent être complétées
par les images à moyennes ou faibles résolution comme Landsat 7, Spot 5, ou Envisat couvrant les
surfaces de 3600 à 422 500 km². L’arrivée des satellites à grandes répétitivité et haute résolution,
comme Formosat 2, spécialement développer pour le suivi de crises, des catastrophes et
d’évaluation des risques, va contribuer à améliorer le niveau de mesure, d’analyse, d’identification
et de modélisation des risques naturels sur les territoires. Elle permet un suivit temporel de
l’évènement plus fin avec des pas de temps de prises d’images plus courts.
L’emploi d’images radar métriques comme Ramses va sensiblement améliorer la précision des
modèles géomorphologiques, les modèles numériques de terrain(MNT) et d’élévation(MNE). Ces
données ont l’intérêt de s’affranchir de la couverture nuageuse et de permettre un suivi d’une
catastrophe naturelle lors d’un évènement pluvieux. Tout comme les images optiques, elles sont
particulièrement efficientes dans l’analyse et la modélisation des risques naturels et dans la
simulation des conséquences humaines, environnementale et physiques. Leurs efficacités sont
cependant toutes relative dans les domaines de l’alerte précoce, c’est-à-dire, de la probabilité de
l’arrivée imminente d’une catastrophe naturelle suite, par exemple, à un évènement pluvieux.
Cependant, la qualité des modèles de simulation, obtenue pour une part, avec ces données, permet
d’évaluer les possibilités de risques naturels et environnementaux pouvant affecter les populations
et les espaces anthropisés. Les trop faibles répétitivités des prises de vues, la complexité, la
longueur et les problèmes de reproductibilité des méthodologies de traitement des images satellites
en font des mauvais systèmes d’alerte mais d’efficaces méthodes et outils d’analyses précoces et
de diagnostic des possibles risques naturels et environnementaux sur un territoire.
Les systèmes spatiaux alerte précoce les plus aboutis sur les risques naturels utilise les satellites
météorologiques et d’étude du climat POES, GEOS, MétéoSat NG, DMSP ou encore MetOp qui
vient d’être mis sur orbite. Leurs hautes résolutions spectrales couvrant de larges fenêtre du spectre
électromagnétique sur des surfaces de plusieurs milliers de km² et leurs fréquences de prises de
vues(une série d’images chaque 15 minutes avec MétéoSat NG et chaque 30 minutes avec GOES
8) permettent, à la fois, le suivi en temps quasi réel des perturbations, la prévision météorologique
et l’étude des interactions des surfaces continentales-climats-atmosphères avec une mise à jour
moyenne toutes les 3 heures de la situation météorologique.

5. Conclusion

Un nombre croissant d’individus devraient donc être exposés à ce phénomène, ce qui rend vu la
question de la gestion du risque d’inondation de plus en plus importante pour les gouvernements
et pour les muni d’abord, la télédétection radar satellitaire, qui est considérée comme l’outil le plus
performant pour la génération d’informations spatiales indispensables à la gestion du risque, n’est
pas encore pleinement exploitée. En effet, la majorité des études mettant à profit les capacités de
cet outil pour la détection des zones inondées se sont jusque-là concentrées sur la détection des
inondations en milieu rural (Calabresi, 1996; Oberstadler et al., 1997; Pellizzeri et al., 2003;
Townsend et Walsh, 1998).

Ainsi, les algorithmes développés manquent encore de fiabilité dans les milieux urbains, où les
enjeux humains et économiques sont pourtant plus importants, et ne permettent pas d’évaluer
l’ampleur réelle de l’aléa, ni son évolution. De plus, la plupart des méthodes actuelles d’analyse du
risque lié aux inondations se limitent à la cartographie de l’aléa lui-même, et ne prennent pas en
compte les aspects sociaux et économiques de la vulnérabilité, qui sont eux aussi des composantes
importantes du risque.

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