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MODERNES D’INVESTIGATION
MÉTHODES DE PROSPECTION
DE L’URANIUM
II.2 Méthodes indirectes
II.2.2.1 Mesure de résistivité
II.2.2.2 Mesure de la susceptibilité magnétique
II.2.2.3 Mesure des ondes acoustiques (sonic logging)
II.1 Méthodes directes
Elles font appel soit à la radioactivité d’un descendant de l’uranium, soit
directement à la teneur chimique en uranium dans les eaux ou dans les roches.
La méthode qui utilise (mesure) les propriétés radioactives est la prospection radio-
spectrométrique. Celle qui mesure directement la concentration de l’uranium dans
les eaux et les alluvions est la prospection géochimique.
Les premières grandes découvertes de gisements d’uranium, dans les années 1950,
ont été d’abord le résultat de la prospection faite au sol, au moyen du radiomètre à
tube compteur de Geiger-Müller (tube GM). À partir de 1952, le détecteur GM a
été supplanté en prospection par le radiomètre à scintillateur, appelé quelquefois
improprement scintillomètre. Le principe de ce détecteur est fondé, non plus sur
l’ionisation d’un gaz par le rayonnement radioactif (cas du tube GM), mais sur la
production, sous l’effet des radiations reçues, de photons lumineux dans un cristal
[habituellement un cristal d’iodure de sodium activé au thallium NaI(Tl) pour le
rayonnement gamma].
Les progrès techniques réalisés depuis lors dans la fabrication des instruments
permettent de faire la discrimination (spectromètres) entre les rayonnements issus
des différentes familles radioactives naturelles du potassium, de l’uranium et du
thorium.
Les spectromètres actuels enregistrent le spectre gamma sur 256 ou 512 canaux
numériques. Des mesures supplémentaires de bruit de fond, d’altimétrie, de
température et pression atmosphérique, sont nécessaires pour réaliser les
corrections au cours du traitement des données.
Levés au sol
Planification
À quel endroit doit-on prendre les lectures? Quel doit être l’intervalle entre les
lignes de quadrillage? Quel doit être l’intervalle entre les stations le long des
lignes?
Après une forte pluie qui a détrempé le sol, on doit attendre entre 12 et 24 heures
pour effectuer une spectrométrie au sol, afin que le taux d’humidité revienne à son
niveau d’avant la pluie.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser une station de base pour «référencer» les données,
comme dans les levés au magnétomètre, mais il est conseillé de prendre des
lectures régulières (le matin et le soir) à un endroit fixe, bien connu, afin de vérifier
que le spectromètre et les capteurs sont en bon état de fonctionnement.
Bien que la plupart des utilisateurs ne désirent obtenir que les concentrations de K,
éU et éTh, l’enregistrement de toutes les données du spectre sont des opérations
simples et elles permettent le traitement ultérieur des données. Même si les
spectromètres récents peuvent enregistrer et mémoriser les données sur 512
canaux, cette résolution devrait être réservée aux travaux en laboratoire; une
résolution à 256 canaux est suffisante pour les applications géologiques.
Pour effectuer une bonne interprétation des données radio – spectrométrique, on doit
noter le plus de renseignements possibles sur le matériel, à chacune des lectures,
ainsi que sur la qualité de la lecture. L’utilisation d’un formulaire normalisé ou d’une
feuille de calcul permet de garantir que l’on n’oublie rien. Le mélange des données
sur les affleurements ou celles des roches altérées et celles des roches non altérées
(par exemple), risque de fausser les résultats.
Instrumentation
Spectromètre portatif
Le potassium (K), l'uranium (U) et le thorium (Th) sont les trois éléments radioactifs
les plus abondants dans la nature. Le potassium est l’un des principaux éléments
constitutifs des roches et est le principal élément d'altération dans la plupart des
gisements de minerai. L'uranium et le thorium sont présents en quantités à l'état de
trace; ce sont des éléments mobiles et immobiles respectivement. Comme la
concentration de ces éléments varie selon le type de roche, nous pouvons utiliser un
spectromètre gamma pour cartographier les roches. Lorsque la signature «normale»
d'un radioélément est interrompue par un corps minéralisé, les anomalies
radioactives correspondantes fournissent des indices directs utilisés en prospection.
La spectrométrie au sol permet d'obtenir une résolution plus grande lors de la
détection des sources radioactives.
Familles radioactives naturelles du potassium, de l’uranium et du thorium
Isotope
Nom de la famille Énergie de la raie MeV Fenêtre de mesure MeV
utilisé
Potassium Potassium 40 1,460 1,37 à 1,57
Uranium 238 Bismuth 214 1,760 1,66 à 1,86
Thorium Thallium 208 2,615 2,41 à 2,81
Comptage total − − 0,41 à 2,81
Les taux de comptage additionnés sont alors convertis en concentrations
équivalentes au sol de potassium, d'uranium et de thorium à l'aide d'un ensemble
de constantes d'étalonnage propres à chaque spectromètre. Notez l'emploi du terme
«équivalent» pour les concentrations d'uranium et de thorium. Ces concentrations
(en poids) sont déterminées indirectement d'après leurs produits de filiation (Bi214 &
Tl208 respectivement) qui sont supposés être à l'équilibre avec l'isotope parent. La
concentration de potassium est déterminée directement d'après K40.
Les instruments aéroportés et les instruments au sol sont étalonnés à l’aide d’étalons
internationaux mis au point par la CGC afin d’obtenir des estimations uniformes et
précises de K, d’éU et de éTh. Quatre blocs d’étalonnage sont requis pour
l’étalonnage adéquat du spectromètre, dont trois contiennent des concentrations
connues de potassium (K40), d’uranium (Bi214) et de thorium (Tl208). Un quatrième
bloc, constitué du même béton que celui utilisé pour les autres blocs mais exempt
d’autres matières sert de témoin ou de «contrôle».
Les mêmes blocs sont utilisés pour étalonner les spectromètres de poche et les plus
gros systèmes installés à bord d’aéronefs à voilure fixe ou d’hélicoptères.
Étalonnage d'instrument
Les spectromètres portatifs à rayon gamma utilisés pour analyser K, U et Th dans les
roches sont étalonnés à l'aide des garnitures d'étalonnage. Une garniture
d'étalonnage est un block de béton contenant des concentrations connues des
radioéléments
Étalonnage d’un spectromètre
Dans les années 80, l’accident nucléaire d’un réacteur à Tchernobyl en URSS a
nécessité l'emploi de la spectrométrie aéroportée de rayon gamma en traçant les
retombées radioactives, et a confirmé le pouvoir de la technique de tracer
rapidement et avec sensibilité le large éventail de nucléides résultants des activités
nucléaires de l'homme
La technique de spectrométrie du rayonnement gamma est t utilisée dans les levés
aériens. Dans les airs, elle assure un balayage systématique, peu coûteux, sur
de vastes étendues, et peut se combiner aisément aux techniques magnétiques et
électromagnétiques classiques au cours d’un levé multi – capteurs.
L’équipement indispensable
Capteur avec volume adéquat selon l’altitude de vol fixée pour le levé
aéroporté
Altimètre radar
Baromètre et instrument de mesure de la température calibrés pour les
mesures de la pression atmosphérique et la température de l’air.
Système de navigation pour suivre les itinéraires (lignes de vol) pré – établis
dans le projet.
Système de localisation par GPS (GPS différentiel pour plus de précision de
géo localisation).
boussole d’orientation
Caméra
Capteur aéroporté du
spectromètre GR-820
Pour qu’un levé spectrométrique soit exploitable et ait un intérêt géologique, il est
impératif d’effectuer des corrections aux mesures de toutes les altérations ou
parasites qui peuvent affecter ces mesures. L’application des différents traitements
aux données brutes permet la réalisation des cartes de concentration de chaque
élément ainsi que les cartes des rapports spectrométriques ce qui facilite la tâche
d’interprétation.
La mesure du bruit de fond atmosphérique se fait en vol par un test à haute altitude
(1000 m environ) au début et à la fin de chaque ligne de vol. A cette altitude, on
suppose que toutes les radiations sont extraterrestres. Au Canada, il est
généralement possible de faire un calibrage similaire en volant à basse altitude au-
dessus d’un grand plan d’eau, ce genre de calibrage est meilleur car, il permet
d’enregistrer de façon plus serrée la contribution du Radon aux altitudes normales du
levé.
Les taux de comptage corrigés sont donnés par les formules suivantes :
TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes(mesurées) des quatre canaux.
BFTC, BFK, BFU et BFTh : les valeurs des bruits de fond des quatre canaux.
Les radiations (γ) de niveaux d’énergie élevées produisent des excès de comptage
dans les canaux de plus basse énergie, ces excès sont dus aux interactions des
rayons (γ) dans l’atmosphère avec les particules de l’air et avec le cristal du
détecteur, ainsi qu’avec le nuage d’électrons éjectés de leurs orbites après
interaction des rayonnements (γ) avec la matière ambiante.
Le canal Th, étant la radiation d’énergie la plus élevée n’est pas affecté.
Le canal TC, du fait qu’il enregistre toutes les contributions primaires et secondaires,
ne peut être corrigé de façon satisfaisante.
Les canaux d’U et K sont les seuls à être corrigés de l’effet Compton.
Les formules utilisées pour la réalisation des corrections des deux canaux sont les
suivantes :
Ces corrections ont pour but l’élimination de l’effet atténuateur de l’air sur l’intensité
des rayons (γ), pour cela on utilise les formules suivantes :
Où :
TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes des quatre canaux.
h : altitude réelle de l’avion.
h0 : altitude de référence (l’altitude théorique est de 150 m).
μTC, μK, μU et μTh : coefficients d’absorption linéaires dans les quatre canaux.
μ=μ m . ρ
Où ρ : la densité de la matière traversée par le rayonnement γ.
ρ air = 1.3 10-3 g/cm3.
μm : coefficient d’absorption massique.
Ce dernier est une fonction linéaire de l’énergie des rayons γ, en connaissant les
intervalles d’énergie de chaque canal, les coefficients d’absorption peuvent être
calculés.
Dans la pratique on utilise une valeur moyenne approximative pour tous les
canaux :
μ = 6.56 10-3 m-1
TC corr =λ ( TC obs−BF TC )
K corr = λ [ ( K obs −BF K )−β ( Thobs −BF Th ) −γ ( U obs −BF U ) ]
U corr = λ [ ( U obs−BF U )−α ( Thobs −BF Th ) ]
Thcorr =λ ( Thobs−BF Th )
Où
λ=exp [ μ ( h−h0 ) ]
.
h : Altitude réelle du levé.
h0 : Altitude théorique du levé (h0 = exemple 150 m).
μ : constante d’atténuation (μ = 6.56 10-3 m-1).
α, β et γ : les constantes de l’effet Compton (coefficients de stripage).
TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes des quatre canaux.
BFTC, BFK, BFU et BFTh : les valeurs des bruits de fond des quatre canaux.
Cette étape est indispensable pour connaître la tendance des zones anomales
et ceci en calculant les rapports (U/K40, U/Th et Th/K40).
Th corr Thcorr
eTh ( ppm )= =
μ Th .V K 1
U corr U corr
eU ( ppm) = =
μU . V K 2
K corr K corr
K ( %) = =
μK . V K 3
Où
Alors,
K 1 =μ Th .V
K 2 =μU . V
K 3 =μ K . V
Les levés géophysiques aéroportés sont normalement effectués sur une grille
régulière le long de lignes parallèles ("vol lignes "). L'espacement des lignes de vol
dépend de la précision-résolution- échelle) du levé.
Les levés sont généralement effectués à une hauteur constante au-dessus du sol
comprise entre 40 m et 100m, avec des hélicoptères capables de voler beaucoup
moins vite que la plupart des avions à voilure fixe. C’est la hauteur "nominal" de
l'aéronef au-dessus du sol, et la mesure dans laquelle l'aéronef s'écarte de cette
hauteur dépend à la fois de la topographie et de la compétence du pilote.
Un ensemble complémentaire de lignes (les « lignes de liaison ») sont souvent piloté
perpendiculairement aux lignes de vol , et avec un espacement de ligne d'environ 5
fois celle de l'espacement de la ligne de vol. L'espacement entre les lignes de vol est
un compromis entre la résolution désirée des données, et le coût du levé.
la hauteur vol est généralement liée à l'espacement des lignes , mais elle est limitée
par des considérations de sécurité . la vitesse de l'appareil est d'environ 50-60 m / s
pour les levés à voilure fixe, mais peut être sensiblement plus lent pour
relevés par hélicoptère ( 25-30 m / s).
Les données de la spectrométrie à rayons gamma aéroporté sont presque toujours
recueillies avec d'autres données de télédétection - telles que les mesures de
champ magnétique, l'altimétrie radar et les mesures électromagnétiques.
5. La nécessité pour les lignes de vol et des lignes de contrôle ((tie lines)) jusqu'au
point d'intersection à la même hauteur à des fins de mise à niveau magnétiques, se
traduira par une surface de vol " drapé lâche »;
2. L'aide d'un hélicoptère plutôt que plate-forme à voilure fixe, pour améliorer
l'adhérence à un drap serré surface;
3. Où les vallées ont des parois abruptes, battant des lignes supplémentaires
parallèles aux vallées pour permettre dégagement du terrain inférieur;
4. Augmentant le volume des cristaux de spectromètre (par exemple à partir de
33litres à 49litres) pour améliorer le rapport signal sur bruit;
CALIBRATIONS de spectromètre
Correction d’Altitude
*
Il existe plusieurs types d’équipements de prospection par le radon, selon les types
de détecteurs mis en jeu.
Les équipements pour mesures intégrées : ce sont des dispositifs qui permettent
d’exposer in situ des détecteurs, en leur assurant une protection efficace contre la
radioactivité α du milieu environnant. Dans la méthode par gravure de traces α, plus
connue sous le nom de méthode Track Etch (brevet Terradex), le détecteur est fixé
au fond de gobelets en plastique, lesquels sont exposés in situ en position
renversée. Il s’agit d’un film qui garde la trace des dommages provoqués par les
particules á émises par le radon qui se dégage du gaz ou de l’eau du sol. Les traces
sont gravées sur le film au laboratoire par un réactif, puis comptées. Les résultats
sont exprimés en densité de traces par unité de surface pour un temps donné.
Si l’utilisation des gaz constitue une méthode efficace pour repérer la fracturation,
elle a en revanche très rarement permis de découvrir des minéralisations uranifères
économiques. Le principal problème vient de l’ambiguïté des signatures observées et
de l’impossibilité de localisation précise de la source de l’anomalie observée. Les
anomalies les plus fortes sont très souvent associées à des minéralisations de
subsurface qui n’ont pas le moindre intérêt économique.
1.1.4 Diagraphies nucléaires dans les sondages d’exploration
Diverses mesures radiométriques sont effectuées couramment dans les sondages
soit au stade de l’exploration, soit au stade de l’évaluation de gisements. On les
regroupe sous le nom de diagraphies nucléaires. Les différentes mesures sont
enregistrées sous forme numérique. Les restitutions analogiques sous forme de
courbe de radiocarottage en fonction de la profondeur constituent les diagraphies (ou
logs) radiométriques.
Les mesures de radioactivité peuvent être classées selon la source de rayonnement.
Mesure du rayonnement naturel.
Il s’agit essentiellement du rayonnement γ qui donne soit une image globale de la
teneur en élément radioactif par mesure du rayonnement total et, par déduction,
l’estimation de la passe minéralisée, soit une image sélective du spectre d’énergie
permettant de discriminer les rayonnements provenant de l’uranium, du thorium ou
du potassium.
Mesure de rayonnements provenant d’une source artificielle ou provoqués par
elle.
Ces mesures habituelles sont de quatre types :
Mesure gamma-gamma : une source émettrice γ (généralement du cobalt 60
ou du césium 137) placée en bout de sonde, irradie le terrain; une partie du
rayonnement, dégénérée par effet Compton, retourne vers la sonde où elle
est mesurée par un détecteur lui-même protégé du rayonnement direct de la
source. Plus la roche est dense plus le rayonnement incident est absorbé,
diminuant ainsi le rayonnement secondaire. Cette mesure fournit donc une
image de la densité de la roche.
Mesure neutron-neutron : une source de neutrons rapides (habituellement
américium/béryllium ou californium 252) irradie le terrain; une partie du
rayonnement neutronique, amenée au niveau d’énergie thermique par chocs
sur les noyaux d’hydrogène présents, retourne vers la sonde où elle est
mesurée par le détecteur sélectif et fournit une image de la teneur en
hydrogène, donc de la teneur en eau totale de la roche. Cette mesure est à
rapprocher de la mesure classique de résistivité qui, à concentration
constante de sels dissous, donne une image de leur teneur dans l’eau
contenue. La mesure neutronique présente l’avantage de pouvoir être
effectuée dans des forages tubés puisque les neutrons traversent l’acier.
Mesure neutron-neutron de fission : dans ce procédé, on utilise le
phénomène où la capture neutronique est suivie de la fission de l’élément. La
mesure porte sur les neutrons émis lors de la fission, ou avec un certain
retard, et on admet que, dans les conditions in situ, la part thermique
prédomine largement et que ce phénomène n’intéresse que l’uranium.
L’intérêt du procédé est qu’il permet d’appréhender directement la teneur en
uranium du minerai et des roches in situ, et non plus seulement comme avec
les procédés classiques, la teneur en descendants émetteurs de γ. Lorsque
l’uranium est en déséquilibre, cette mesure devient capitale, car la mesure de
la radioactivité gamma n’est plus le reflet de la teneur en uranium.
Mesure neutron-gamma de captures radiatives et neutron-gamma
d’activation : elles sont simplement citées ici pour mémoire, car elles ne
concernent pas l’uranium, mais des éléments qui peuvent être des traceurs
géochimiques de l’uranium, comme par exemple le fluor, le plomb, le titane, le
tungstène, etc.
1.2 Méthodes indirectes
1.2.1 Méthodes géophysiques
Comme les rayonnements naturels sont pratiquement absorbés en totalité par des
morts-terrains (stériles) d’un mètre d’épaisseur, le prospecteur d’uranium, à la
recherche de concentrations profondes ou cachées, se retrouve donc souvent dans
la même situation que le prospecteur des autres substances métalliques. Toute
recherche de gisement d’uranium passe certes par l’étude des affleurements de
surface, mais, comme le manteau d’altération (ou la couverture végétale) masque la
roche en place dans de nombreux cas, on doit recourir aux méthodes géophysiques
pour mieux connaître la géologie du sous-sol. Dans la recherche de l’uranium en
surface, on fait appel, par ordre d’importance décroissante, aux méthodes
électriques et électromagnétiques, aux méthodes sismiques, magnétiques et
gravimétriques. Dans les forages, on réalise des diagraphies de résistivité quand les
trous ne sont pas tubés. On mesure couramment les déviations de sondage et le
diamètre des trous. Enfin, dans certains cas, on peut utiliser des sondes de mesure
de la susceptibilité magnétique, de la conductivité électrique des roches ou des
sondes acoustiques.
Les prospecteurs d’uranium ont adapté à leurs besoins ces méthodes qui permettent
d’obtenir une connaissance détaillée du terrain aux échelles de la prospection
minière (1/1 000 à 1/5 000). Ces techniques permettent de rechercher efficacement
les structures tectoniques, les épisyénites ou les corps graphiteux susceptibles d’être
porteurs de minéralisations uranifères.
Deux techniques sont utilisées pour mesurer la résistivité des roches en place ; elles
sont basées sur l’injection dans le sol de courant électrique. Dans la technique du
dipôle électrique (méthode électrique), le courant continu ou alternatif est injecté
directement à l’aide d’électrodes plantées dans le sol. Dans celle du dipôle
magnétique (méthode électromagnétique), le courant, obligatoirement alternatif,
est injecté par induction à partir de boucles horizontales ou verticales dans lesquelles
circule un courant primaire.
Ces trois catégories de méthodes peuvent être mises en œuvre lors de campagnes
aéroportées ou au sol. Les campagnes aéroportées permettent de réaliser
rapidement la cartographie des structures tectoniques ou des conducteurs
susceptibles de porter des minéralisations. Les campagnes de détail au sol sont
indispensables pour préciser la localisation et la géométrie de ces structures avant
l’implantation des forages.
1.2.1.2 Méthodes gravimétriques et magnétiques
1.2.1.3 Méthodes sismiques
Elles sont basées sur l’étude de la propagation des ondes élastiques de compression
dans le sous-sol. Selon le mode de propagation des ondes utilisées, on distingue, la
sismique réflexion et la sismique réfraction.
1.2.2.1 Mesure de résistivité
Dans les sondages non carottés et non tubés exécutés dans la recherche d’uranium
en terrain sédimentaire, on réalise couramment des mesures de résistivité des
terrains et de polarisation spontanée (PS).
Dans les sondages forés à l’eau claire et tubés, la mesure de résistivité est souvent
remplacée par la mesure de la teneur en eau totale des roches au moyen de la
sonde neutron-neutron. Il existe des outils capables de mesurer en forage la
conductivité électrique des roches par induction. Cette technique s’accommode des
tubages pourvu qu’ils soient non métalliques.
L’utilisation dans les sondages des paramètres relatifs aux propriétés magnétiques
intrinsèques des roches est peu développée en prospection de l’uranium.
une phase d’exploration (échelle 1/5 000 à 1/25 000) qui comprend les
travaux effectués entre le début des recherches et la mise en évidence de
minéralisations susceptibles de constituer des gisements au sens industriel du
terme ;
1.3.1 Prospection générale
Le positionnement des lignes de vol et des mesures est réalisé par satellites [GPS
(Global Positioning System) différentiel] avec une précision absolue de l’ordre de 5
m.