Vous êtes sur la page 1sur 33

TECHNIQUES ET MÉTHODES

MODERNES D’INVESTIGATION
MÉTHODES DE PROSPECTION
DE L’URANIUM

II. MÉTHODES DE PROSPECTION DE L’URANIUM


II.1 Méthodes directes

II.1.1 Radio – spectrométrie de surface

II.1.2 Radio – spectrométrie aéroportée

II.1.2 Géochimie des sols, des eaux et des alluvions


II.1.3 Étude des gaz émis (hélium et radon)
II.1.4 Diagraphies nucléaires dans les sondages d’exploration(radiocarottage).

II.2 Méthodes indirectes

II2.1 Méthodes géophysiques au sol et aéroportées

II.2.1.1 Méthodes électriques et électromagnétiques


II.2.1.2 Méthodes gravimétriques et magnétiques
II.2.1.3 Méthodes sismiques

II.2.1.4 géo radar (ground penetrating radar)


II.2.2 Diagraphies ne mettant pas en jeu la radioactivité

II.2.2.1 Mesure de résistivité
II.2.2.2 Mesure de la susceptibilité magnétique
II.2.2.3 Mesure des ondes acoustiques (sonic logging)

II.2.3 Mesures tomographiques entre forages.

II.3 Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication

II.3.1 Imagerie satellitaire et Télédétection.


II.3.2 Informatique géologique et modélisation.

II.1 Méthodes directes
Elles font appel soit à la radioactivité d’un descendant de l’uranium, soit
directement à la teneur chimique en uranium dans les eaux ou dans les roches.

La méthode qui utilise (mesure) les propriétés radioactives est la prospection radio-
spectrométrique. Celle qui mesure directement la concentration de l’uranium dans
les eaux et les alluvions est la prospection géochimique.

L’opération de mesure radio- spectrométrique faite dans un sondage constitue le


radio- carottage et son enregistrement est une diagraphie.

Un des descendants de l’uranium, le radon, est un gaz radioactif, donc facilement


décelable par des appareils qu’on appelle émanomètres. La méthode de
prospection par le radon s’appelle l’émanométrie.

La prospection par l’hélium 4, qui provient de la désintégration des noyaux


d’uranium et de certains de ses descendants, peut aussi être utilisée en prospection,
mais elle pose encore de nombreux problèmes d’interprétation.

II.1.1 Radio- spectrométrie de surface (au sol)

Les premières grandes découvertes de gisements d’uranium, dans les années 1950,
ont été d’abord le résultat de la prospection faite au sol, au moyen du radiomètre à
tube compteur de Geiger-Müller (tube GM). À partir de 1952, le détecteur GM a
été supplanté en prospection par le radiomètre à scintillateur, appelé quelquefois
improprement scintillomètre. Le principe de ce détecteur est fondé, non plus sur
l’ionisation d’un gaz par le rayonnement radioactif (cas du tube GM), mais sur la
production, sous l’effet des radiations reçues, de photons lumineux dans un cristal
[habituellement un cristal d’iodure de sodium activé au thallium NaI(Tl) pour le
rayonnement gamma].

La sensibilité des scintillateurs a facilité la prospection au sol et surtout permis le


développement des méthodes aériennes.

Les progrès techniques réalisés depuis lors dans la fabrication des instruments
permettent de faire la discrimination (spectromètres) entre les rayonnements issus
des différentes familles radioactives naturelles du potassium, de l’uranium et du
thorium.

Les spectromètres actuels enregistrent le spectre gamma sur 256 ou 512 canaux
numériques. Des mesures supplémentaires de bruit de fond, d’altimétrie, de
température et pression atmosphérique, sont nécessaires pour réaliser les
corrections au cours du traitement des données.

Au sol, on utilise couramment en prospection radiométrique des radiomètres à


cristal de NaI(Tl) et des radiomètres à tubes Geiger pour des mesures précises de
radioactivité dans les travaux miniers. Ces équipements donnent une mesure du
comptage gamma total.
Dans les environnements géologiques riches en thorium, on utilise également des
spectromètres portatifs qui permettent une discrimination entre les diverses
familles radioactives, notamment le thorium et l’uranium.

 Levés au sol

 Planification

À la suite du traitement des données recueillies durant un levé aérien et de la


composition de cartes de courbes de niveau et de profils superposés, le
géophysicien peut repérer les zones d’anomalies qui méritent une recherche plus
poussée au sol, au moyen de spectromètres portatifs. On peut ainsi définir plus
précisément l’emplacement et la forme de l’anomalie dans l’ensemble de la formation
géologique locale. Durant le levé au sol, on prélève également des échantillons
pour analyse.

À quel endroit doit-on prendre les lectures? Quel doit être l’intervalle entre les
lignes de quadrillage? Quel doit être l’intervalle entre les stations le long des
lignes?

Comme pour toute technique géophysique, il est recommandé d’effectuer un levé de


reconnaissance préalable, afin de déterminer si le contraste, entre les radioéléments
du substratum rocheux et des diverses formations de surface, est suffisant pour
justifier une recherche plus poussée. Il est inutile de prendre des centaines de
lectures à intervalles très rapprochés sur une vaste étendue si les contrastes
radioactifs ne sont pas discernables.

Une brève reconnaissance de quelques jours, selon l’étendue de la recherche et la


logistique existante, permet de vérifier si les radioéléments des formations les mieux
exposées et les moins altérées présentent des contrastes avec ceux des zones
minéralisées et altérées.

À partir de ces résultats préliminaires, on peut déterminer s’il est nécessaire de


prévoir un quadrillage uniforme de stations en vue du levé au sol ultérieur et choisir
l’emplacement de ces stations.

Combien de temps faut-il attendre après une pluie?

Après une forte pluie qui a détrempé le sol, on doit attendre entre 12 et 24 heures
pour effectuer une spectrométrie au sol, afin que le taux d’humidité revienne à son
niveau d’avant la pluie.

Combien de temps doit-on compter?

Lorsqu’on utilise les capteurs au NaI de 0.34 L, relativement gros, la période de


comptage doit durer au minimum 2 minutes. Les périodes de comptage sont plus
longues dans le cas des capteurs portatifs plus petits.
Doit-on utiliser une «station de base»?

Il n’est pas nécessaire d’utiliser une station de base pour «référencer» les données,
comme dans les levés au magnétomètre, mais il est conseillé de prendre des
lectures régulières (le matin et le soir) à un endroit fixe, bien connu, afin de vérifier
que le spectromètre et les capteurs sont en bon état de fonctionnement.

Doit-on mémoriser uniquement les «zones d’intérêt» (les fenêtres) ou bien


toutes les données provenant de l’ensemble des canaux (256 ou 512)?

Bien que la plupart des utilisateurs ne désirent obtenir que les concentrations de K,
éU et éTh, l’enregistrement de toutes les données du spectre sont des opérations
simples et elles permettent le traitement ultérieur des données. Même si les
spectromètres récents peuvent enregistrer et mémoriser les données sur 512
canaux, cette résolution devrait être réservée aux travaux en laboratoire; une
résolution à 256 canaux est suffisante pour les applications géologiques.

La grande capacité de mémoire des spectromètres les plus récents permet de


stocker des centaines de milliers de spectres de rayonnement sur 256 canaux. Cela
représente de nombreuses semaines de relevés, mais il est tout de même
recommandé d’extraire les données à la fin de chaque journée de travail, dans la
mesure du possible, afin d’éviter une perte des données en cas de panne ou de bris
de l’instrument. En même temps, on peut noter ses observations dans le carnet de
terrain.

Quelle autre information doit-on consigner?

Pour effectuer une bonne interprétation des données radio – spectrométrique, on doit
noter le plus de renseignements possibles sur le matériel, à chacune des lectures,
ainsi que sur la qualité de la lecture. L’utilisation d’un formulaire normalisé ou d’une
feuille de calcul permet de garantir que l’on n’oublie rien. Le mélange des données
sur les affleurements ou celles des roches altérées et celles des roches non altérées
(par exemple), risque de fausser les résultats.

Instrumentation
Spectromètre portatif

Un levé radio – spectrométrique au sol nécessite le matériel suivant:

 un compteur à scintillation, qui fournit un flot continu d’indications tout le long


du cheminement, permettant de noter les endroits où les variations dans la
radioactivité totale doivent être mesurées avec le spectromètre

 un spectromètre du rayonnement gamma stable adéquatement étalonné


branché à un capteur dont le volume est relativement important (cristal
d’iodure de sodium de 0.35l.

Matériel facultatif, mais fortement recommandé:

 un récepteur GPS portatif pour les données de localisation


La spectrométrie gamma (Gamma ray spectrometry)

Elle permet de mesurer directement une source à la surface de la terre, sans


pénétration à de grandes profondeurs. Le fait qu'elle recueille des données en
surface nous permet d'établir des liens sûrs entre les contrastes mesurés pour les
radioéléments et la cartographie géologique du substratum rocheux ou des
formations en surface et les altérations associées aux gisements de minerai. Toutes
les roches et tous les matériaux qui en proviennent sont radioactifs et contiennent
des quantités détectables d'éléments radioactifs. Le spectromètre gamma est conçu
de manière à détecter le rayonnement gamma émis par ces éléments radioactifs et
permet de classer avec précision les rayonnements détectés selon l'énergie qu'ils
dégagent. C'est cette fonction de classification qui distingue le spectromètre des
autres instruments qui servent seulement à mesurer la radioactivité totale.

Que faut-il savoir concernant les éléments K, U et Th  :

Le potassium (K), l'uranium (U) et le thorium (Th) sont les trois éléments radioactifs
les plus abondants dans la nature. Le potassium est l’un des principaux éléments
constitutifs des roches et est le principal élément d'altération dans la plupart des
gisements de minerai. L'uranium et le thorium sont présents en quantités à l'état de
trace; ce sont des éléments mobiles et immobiles respectivement. Comme la
concentration de ces éléments varie selon le type de roche, nous pouvons utiliser un
spectromètre gamma pour cartographier les roches. Lorsque la signature «normale»
d'un radioélément est interrompue par un corps minéralisé, les anomalies
radioactives correspondantes fournissent des indices directs utilisés en prospection.
La spectrométrie au sol permet d'obtenir une résolution plus grande lors de la
détection des sources radioactives.
Familles radioactives naturelles du potassium, de l’uranium et du thorium

Le premier ensemble de données saisies se présente sous la forme d'un spectre


d'énergie gamma multicanaux. Le graphique ci-dessus représente un spectre type
d'énergie de rayonnement illustrant le taux de comptage relatif à chaque intensité de
rayonnement, de 0 à 3 MeV. L'intervalle de 0 à 0,4 MeV en abscisse est négligé et
représente les coups associés à l'effet de diffusion Compton. En cartographie
géologique, les sommets K40 (potassium), Bi214 (uranium) et Tl208 (thorium) du
graphique présentent de l'intérêt. Pendant le levé aérien, le spectre continu des
coups est enregistré une fois par seconde et représenté sous la forme d'un
histogramme à 256 canaux. Au cours du traitement des données réalisé après le vol,
les coups révélant la présence des radioéléments qui nous intéressent (K 40, Bi214,
Tl208) sont additionnés. La somme tient compte des coups enregistrés pour une
grande plage d'énergie («fenêtre» ou «zone d'intérêt») et centrés sur chaque
sommet

Isotope
Nom de la famille Énergie de la raie MeV Fenêtre de mesure MeV
utilisé
Potassium Potassium 40 1,460 1,37 à 1,57
Uranium 238 Bismuth 214 1,760 1,66 à 1,86
Thorium Thallium 208 2,615 2,41 à 2,81
Comptage total − − 0,41 à 2,81
Les taux de comptage additionnés sont alors convertis en concentrations
équivalentes au sol de potassium, d'uranium et de thorium à l'aide d'un ensemble
de constantes d'étalonnage propres à chaque spectromètre. Notez l'emploi du terme
«équivalent» pour les concentrations d'uranium et de thorium. Ces concentrations
(en poids) sont déterminées indirectement d'après leurs produits de filiation (Bi214 &
Tl208 respectivement) qui sont supposés être à l'équilibre avec l'isotope parent. La
concentration de potassium est déterminée directement d'après K40.

Étalonnage des spectromètres gamma

Les coups enregistrés sont assujettis à un phénomène de diffusion Compton plus ou


moins intense qui a pour effet d’augmenter le nombre de coups enregistrés dans
chacune des trois régions (sommets) d’intérêt. Un étalonnage adéquat du
spectromètre peut éliminer cette diffusion en déterminant six constantes appelées
«rapports d’enlèvement».Le diagramme ci-contre illustre la relation entre les
rapports d’enlèvement et les taux de comptage mesurés. Les spectromètres au sol et
aéroportés peuvent être étalonnés en effectuant une série de mesures des taux de
comptage sur des blocs d’étalonnage en béton qui renferment des concentrations
connues et peu élevées d’éléments radioactifs (Grasty et al, 1991).

Les instruments aéroportés et les instruments au sol sont étalonnés à l’aide d’étalons
internationaux mis au point par la CGC afin d’obtenir des estimations uniformes et
précises de K, d’éU et de éTh. Quatre blocs d’étalonnage sont requis pour
l’étalonnage adéquat du spectromètre, dont trois contiennent des concentrations
connues de potassium (K40), d’uranium (Bi214) et de thorium (Tl208). Un quatrième
bloc, constitué du même béton que celui utilisé pour les autres blocs mais exempt
d’autres matières sert de témoin ou de «contrôle».

Les mêmes blocs sont utilisés pour étalonner les spectromètres de poche et les plus
gros systèmes installés à bord d’aéronefs à voilure fixe ou d’hélicoptères.

Cette procédure d’étalonnage permet de déterminer:

 les 6 rapports d’enlèvement du spectromètre


 la sensibilité du spectromètre (taux de comptage par unité de concentration
de potassium, d’uranium ou de thorium) exprimée en coups par seconde/ppm
ou en coups par seconde/%.

Ces valeurs ne s’appliquent qu’aux petites sources se trouvant dans le sol et


peuvent être utilisées pour convertir les coups mesurés au niveau du sol en
concentrations équivalentes au sol de potassium, d’uranium et de thorium.

Étalonnage d'instrument

L'étalonnage des spectromètres à rayon gamma permet l'évaluation des constantes


qui associent le taux de comptage de l’instrument à la concentration des
radionucléides ou au débit de dose environnemental. Ceci comprend l'évaluation des
taux de rayonnement du fonds naturel, des coefficients d’enlèvement et des
constantes de sensibilité.

Les spectromètres portatifs à rayon gamma utilisés pour analyser K, U et Th dans les
roches sont étalonnés à l'aide des garnitures d'étalonnage. Une garniture
d'étalonnage est un block de béton contenant des concentrations connues des
radioéléments
Étalonnage d’un spectromètre

Levés spectrométrique du rayonnement gamma aéroporté


(airborne gamma ray spectrometry survey)

La spectrométrie gamma aéroportée est devenue, au cours des années, un outil


principal du prospecteur en uranium. La technique a atteint un niveau important de
complexité et de sophistication depuis sa première utilisation dans les années 60.

Les applications de la méthode ont augmenté considérablement, en particulier dans


les années 80, qui ont vu le développement de l'intérêt pour le rayonnement naturel
de l'environnement et l’impact du radon dans les maisons.

La communauté géo scientifique a pris conscience de la relation entre la présence


du potassium, l'uranium et le thorium (et leurs produits de désintégration radioactive)
et d'autres concentration minérales telles que le or, tungstène, molybdène, cuivre
etc.

Dans les années 80, l’accident nucléaire d’un réacteur à Tchernobyl en URSS a
nécessité l'emploi de la spectrométrie aéroportée de rayon gamma en traçant les
retombées radioactives, et a confirmé le pouvoir de la technique de tracer
rapidement et avec sensibilité le large éventail de nucléides résultants des activités
nucléaires de l'homme
La technique de spectrométrie du rayonnement gamma est t utilisée dans les levés
aériens. Dans les airs, elle assure un balayage systématique, peu coûteux, sur
de vastes étendues, et peut se combiner aisément aux techniques magnétiques et
électromagnétiques classiques au cours d’un levé multi – capteurs.

Pour la radio-spectrométrie aéroportée en avion ou hélicoptère, le volume des


détecteurs doit tenir compte de l’altitude de vol et de la vitesse de l’aéronef. Ainsi, un
cristal de 16,4 litres pour une prospection héliportée (à 100 km/h de vitesse moyenne
et à 60 m d’altitude) est largement équivalent à un cristal de 32litres, voire de 40
litres à bord d’un avion volant à 250 km/h à 120 m d’altitude par rapport au sol.

Détecteur du gaz radon (Upward looking)

Un des problèmes d'AGRS (airborne gamma ray spectrometry) est l’effet de la


présence du radon et ses produits de désintégration dans l'atmosphère. Le radon est
un produit issu de la désintégration de l’uranium.
Il est sous forme de gaz qui se diffuse à partir du sol ou de certaine structure comme
des failles.
Sous certaines conditions climatiques, et dans quelques zones géographiques, l'effet
du gaz radon et son rayonnement gamma peuvent affecter les lectures
spectrométriques et introduisent des erreurs significatives et donnent des mesures
erronées des concentrations au sol de l'uranium.
La méthode la plus fiable pour éviter l’effet du gaz radon (atmosphérique) est
utilisation de petits détecteurs secondaires mis sur les détecteurs principaux et en
partie protégés du rayonnement du sol.

On doit tenir compte de nombreux facteurs dans la planification d’un levé,


notamment:

Les questions géophysiques:

 la hauteur de vol la distance par rapport à la source (nature du terrain, relief).


 température et la pression de l’air
 les variables à mesurer et les instruments requis
 le volume des capteurs requis (dans le cas de la spectrométrie du
rayonnement gamma aéroportée).
 la présence d’étendu d’eau ou de sable (cas du sud algérien) avec un vol a
haute altitude (à 1000m environ) pour les mesures SGA du rayonnement
naturel (pour le comptage parasite autant que pour l’étalonnage)
 la direction de vol (habituellement «perpendiculaire au structures géologiques
 l’espacement entre les lignes de vol
 l’étendue de la zone de balayage

L’équipement indispensable
 Capteur avec volume adéquat selon l’altitude de vol fixée pour le levé
aéroporté
 Altimètre radar
 Baromètre et instrument de mesure de la température calibrés pour les
mesures de la pression atmosphérique et la température de l’air.
 Système de navigation pour suivre les itinéraires (lignes de vol) pré – établis
dans le projet.
 Système de localisation par GPS (GPS différentiel pour plus de précision de
géo localisation).
 boussole d’orientation
 Caméra

Mesures à prendre pour réaliser un levé aéroporté

 L’estimation du bruit de fond cosmique et celui causé par l’appareil du


levé (avion, hélicoptère)
 Détermination du rayonnement émis par le gaz radon
 Détermination des coefficients de stripages
 Détermination du coefficient de l’atténuation du rayonnement gamma en
fonction de l’altitude
 Détermination des sensibilités des instruments de mesures

Pour d’autre paramètre à mesurer il faut intégrer l’équipement nécessaire pour


le levé comme les magnétomètres et l’appareillage pour les mesures
électromagnétiques
Spectromètre aéroporté type
EXPLORANIUM GR-820

Capteur aéroporté du
spectromètre GR-820

Système spectrométrique aéroporté.


(D’après : GEM-SYSTEMS, 1996)

Traitement des données Aéro – spectrométriques :

Pour qu’un levé spectrométrique soit exploitable et ait un intérêt géologique, il est
impératif d’effectuer des corrections aux mesures de toutes les altérations ou
parasites qui peuvent affecter ces mesures. L’application des différents traitements
aux données brutes permet la réalisation des cartes de concentration de chaque
élément ainsi que les cartes des rapports spectrométriques ce qui facilite la tâche
d’interprétation.

Application des corrections aux données spectrométriques :

Lors du traitement des données spectrométriques, trois types de corrections


s’imposent, à savoir, la correction du bruit de fond, la correction de l’effet Compton et
celle d’altitude pour les levés aéroportés.

Correction du bruit de fond :

La radioactivité enregistrée provient des éléments radioactifs dans la croûte terrestre


et d’un fond résiduel, ce dernier est dû aux :

Cosmos : fond cosmique.


Radon : élément radioactif contenu dans l’air et les fluides en général.
L’appareil.

La mesure du bruit de fond atmosphérique se fait en vol par un test à haute altitude
(1000 m environ) au début et à la fin de chaque ligne de vol. A cette altitude, on
suppose que toutes les radiations sont extraterrestres. Au Canada, il est
généralement possible de faire un calibrage similaire en volant à basse altitude au-
dessus d’un grand plan d’eau, ce genre de calibrage est meilleur car, il permet
d’enregistrer de façon plus serrée la contribution du Radon aux altitudes normales du
levé.

Les taux de comptage corrigés sont donnés par les formules suivantes :

TC corr =TC obs −BF TC


K corr =K obs−BF K
U corr =U obs−BF U
Thcorr =Thobs −BF Th

TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes(mesurées) des quatre canaux.
BFTC, BFK, BFU et BFTh : les valeurs des bruits de fond des quatre canaux.

Correction de l’effet Compton :

Les radiations (γ) de niveaux d’énergie élevées produisent des excès de comptage
dans les canaux de plus basse énergie, ces excès sont dus aux interactions des
rayons (γ) dans l’atmosphère avec les particules de l’air et avec le cristal du
détecteur, ainsi qu’avec le nuage d’électrons éjectés de leurs orbites après
interaction des rayonnements (γ) avec la matière ambiante.

Le canal Th, étant la radiation d’énergie la plus élevée n’est pas affecté.
Le canal TC, du fait qu’il enregistre toutes les contributions primaires et secondaires,
ne peut être corrigé de façon satisfaisante.
Les canaux d’U et K sont les seuls à être corrigés de l’effet Compton.
Les formules utilisées pour la réalisation des corrections des deux canaux sont les
suivantes :

U corr =U obs−α Thobs


K corr =K obs−β Thobs−γU obs
Kcoor, Ucorr : les valeurs corrigées de K et U.
Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs observées de K, U et Th.
α, β et γ : les coefficients de stripage, caractérisent le taux d’influence du spectre
d’un élément dans le canal d’un autre élément.
Correction d’altitude :

Ces corrections ont pour but l’élimination de l’effet atténuateur de l’air sur l’intensité
des rayons (γ), pour cela on utilise les formules suivantes :

TC corr =TC obs exp [ μTC ( h−h0 ) ]


K corr=K obs exp [ μ K ( h−h0 ) ]
U corr=U obs exp [ μU ( h−h0 ) ]
Thcorr =Thobs exp [ μTh ( h−h0 ) ]

Où :

TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes des quatre canaux.
h : altitude réelle de l’avion.
h0 : altitude de référence (l’altitude théorique est de 150 m).
μTC, μK, μU et μTh : coefficients d’absorption linéaires dans les quatre canaux.

Le coefficient d’absorption linéaire varie normalement d’un canal à l’autre et est


fonction de la température, de la pression et de l’humidité atmosphérique locale. La
valeur de (μ) peut être calculée en utilisant la relation suivante :

μ=μ m . ρ
Où ρ : la densité de la matière traversée par le rayonnement γ.
ρ air = 1.3 10-3 g/cm3.
μm : coefficient d’absorption massique.

Ce dernier est une fonction linéaire de l’énergie des rayons γ, en connaissant les
intervalles d’énergie de chaque canal, les coefficients d’absorption peuvent être
calculés.

Les coefficients d’absorption ont pour valeurs :

μK = 6.8617 10-3 m-1


μU = 6.3726 10-3 m-1
μTh = 5.2247 10-3 m-1

Dans la pratique on utilise une valeur moyenne approximative pour tous les
canaux :
μ = 6.56 10-3 m-1

5.2. Formules générales des corrections spectrométriques :


L’ensemble des corrections citées ci-dessus peuvent être exprimées sous la forme
suivante :

TC corr =λ ( TC obs−BF TC )
K corr = λ [ ( K obs −BF K )−β ( Thobs −BF Th ) −γ ( U obs −BF U ) ]
U corr = λ [ ( U obs−BF U )−α ( Thobs −BF Th ) ]
Thcorr =λ ( Thobs−BF Th )

λ=exp [ μ ( h−h0 ) ]
.
h : Altitude réelle du levé.
h0 : Altitude théorique du levé (h0 = exemple 150 m).
μ : constante d’atténuation (μ = 6.56 10-3 m-1).
α, β et γ : les constantes de l’effet Compton (coefficients de stripage).
TCcorr, Kcoor, Ucorr et Thcorr : les valeurs corrigées des quatre canaux.
TCobs, Kobs, Uobs et Thobs : les valeurs brutes des quatre canaux.
BFTC, BFK, BFU et BFTh : les valeurs des bruits de fond des quatre canaux.

Calcul des rapports spectrométriques :

Cette étape est indispensable pour connaître la tendance des zones anomales
et ceci en calculant les rapports (U/K40, U/Th et Th/K40).

Le calcul des rapports spectrométriques s’applique sur des zones anomales,


dont les graphes des rapports moyens jouent un rôle primordial dans l’interprétation
qualitative. En effet, les rapports spectrométriques offrent des informations sur la
distribution du minerai radioactif dans les différents faciès de la région d’étude.

Calcul des concentrations :

Pour trouver les concentrations approximatives en éléments pour une source


infinie, on utilise la formule de DARNLY (1972) :

Th corr Thcorr
eTh ( ppm )= =
μ Th .V K 1
U corr U corr
eU ( ppm) = =
μU . V K 2
K corr K corr
K ( %) = =
μK . V K 3

eTh : Concentration du Thorium en (partie par million).


eU : Concentration de l’Uranium en (partie par million).
K : Concentration du Potassium en (pourcentage).
Thcorr, Ucorr et Kcoor : Taux de comptage corrigés des trois éléments.
V : Volume du cristal du détecteur (V = 800 pouces 3)..
μTh, μU et μK: coefficients d’absorption linéaires des trois éléments.
K1, K2 et K3 : Facteurs de sensibilité des trois canaux.

Alors,
K 1 =μ Th .V
K 2 =μU . V
K 3 =μ K . V

Le calcul de la concentration pour un élément par la formule de DARNLY (1972) est


approximatif, il nous donne une idée sur le taux moyen d’un élément radioactif pour
les sources infinies, mais l’application d’autres méthodes radiométriques et
chimiques de laboratoire sont indispensables pour la détermination des paramètres
d’exploitation des minerais de façon plus précise.
6. Organigramme de traitement des données spectrométriques 

Lors du traitement des données aérospectrométriques, trois corrections s’imposent ;


la correction du bruit de fond, la correction de l’effet Compton et celle d’altitude, la
figure suivante représente l’organigramme des traitements les plus importantes d’un
levé aérospectrométrique. A partir du fichier corrigé on peut calculer les
concentrations des différents radioéléments ce qui permet par la suite de déterminer
les cartes interprétatives des teneurs spectrométriques ainsi que celles des rapports
spectrométriques utilisées généralement dans l’interprétation litho-spectrométrique.

Les levés géophysiques aéroportés sont normalement effectués sur une grille
régulière le long de lignes parallèles ("vol lignes "). L'espacement des lignes de vol
dépend de la précision-résolution- échelle) du levé.

Pour des études de détail, utilisés pour la cartographie géologique et


environnementale, les lignes de vol sont généralement entre 50 m et 400 m
d'intervalle. Les levés régionaux de base peuvent être effectués avec un espacement
des lignes de vol de 1 km ou plus.

Les levés sont généralement effectués à une hauteur constante au-dessus du sol
comprise entre 40 m et 100m, avec des hélicoptères capables de voler beaucoup
moins vite que la plupart des avions à voilure fixe. C’est la hauteur "nominal" de
l'aéronef au-dessus du sol, et la mesure dans laquelle l'aéronef s'écarte de cette
hauteur dépend à la fois de la topographie et de la compétence du pilote.
Un ensemble complémentaire de lignes (les « lignes de liaison ») sont souvent piloté
perpendiculairement aux lignes de vol , et avec un espacement de ligne d'environ 5
fois celle de l'espacement de la ligne de vol. L'espacement entre les lignes de vol est
un compromis entre la résolution désirée des données, et le coût du levé.
la hauteur vol est généralement liée à l'espacement des lignes , mais elle est limitée
par des considérations de sécurité . la vitesse de l'appareil est d'environ 50-60 m / s
pour les levés à voilure fixe, mais peut être sensiblement plus lent pour
relevés par hélicoptère ( 25-30 m / s).
Les données de la spectrométrie à rayons gamma aéroporté sont presque toujours
recueillies avec d'autres données de télédétection - telles que les mesures de
champ magnétique, l'altimétrie radar et les mesures électromagnétiques.

Données de spectrométrie à rayons gamma aéroporté peuvent être gravement


déformés en terrain accidenté comme suit:

1. Le signal de rayonnement se désintègre à un taux approximativement exponentiel


avec la distance de la source, ce qui diminue le rapport signal sur bruit des données.

2. le taux de décroissance du signal du rayonnement avec la distance dépend de la


géométrie de la source - par exemple : le signal provenant de sources étroites
s'atténue plus rapidement que les grandes sources ceci limite la précision de la
correction.

3. Le champ que couvre un spectromètre en suspension dans l'air augmente avec


l'altitude de l'aéronef, mais il réduit la résolution des sources discrètes.

4. la variation du relief affecte énormément l'altitude des lignes de vol.

5. La nécessité pour les lignes de vol et des lignes de contrôle ((tie lines)) jusqu'au
point d'intersection à la même hauteur à des fins de mise à niveau magnétiques, se
traduira par une surface de vol " drapé lâche »;

6. La géométrie de la source varie de la surface 2π, en fonction de l’altitude de


l'aéronef et la gravité de la topographie - par exemple signal dans une vallée étroite
augmenté en raison de contributions sur les côtés de la vallée.

7. la géométrie du détecteur peut avoir une sollicitation directionnelle - par exemple,


détecteurs de pavé rectangulaire sont moins sensibles aux sources latérales d'un
détecteur sphérique.

Ces problèmes peuvent être atténués par :

1. vol l'enquête en mode "drapé" - c'est à dire le suivi de la topographie à une


hauteur constante au-dessus du terrain;

2. L'aide d'un hélicoptère plutôt que plate-forme à voilure fixe, pour améliorer
l'adhérence à un drap serré surface;

3. Où les vallées ont des parois abruptes, battant des lignes supplémentaires
parallèles aux vallées pour permettre dégagement du terrain inférieur;
4. Augmentant le volume des cristaux de spectromètre (par exemple à partir de
33litres à 49litres) pour améliorer le rapport signal sur bruit;

5. En utilisant des techniques de traitement de données 256 canaux pour améliorer


le rapportsignal-sur-bruit.

6. Application déconvolution et de correction de la hauteur techniques (par exemple,


Gunn et amandes, 1997,
Craig et al., 1999) afin de minimiser l'effet de la topographie ..

Exigences relatives aux données d'étalonnage


Les principales corrections qui doivent être appliquées à des données de rayons
gamma dans l'air sont de fond
correction, le décapage correction, la correction de hauteur et la correction de la
sensibilité (réduction de
concentrations élémentaires). Pour chacune de ces corrections, l'approche adoptée
pour l'étalonnage
empirique. Par exemple, la réponse du système de détection de variations de la
hauteur de sondage (à
obtenir hauteur coefficients d'atténuation) ou des concentrations de masse des
radioéléments (à
obtenir des coefficients de sensibilité) sont mesurées. Il ya quatre principales
procédures d'acquisition
données d'étalonnage: haute altitude vols de calibrage de fond, les calibrations au
sol plus
sources radioactives pour déterminer les rapports d'enlèvement, vols d'étalonnage
sur une gamme d'étalonnage
déterminer la hauteur des coefficients d'atténuation et les coefficients de sensibilité,
et les vols à mesurer
le spectre de radon. Elles sont décrites brièvement ci-dessous. Les procédures
d'étalonnage sont réels
décrite au § 5.5.

Pré-traitement Le pré-traitement est essentiellement une partie de la procédure de


contrôle de la qualité et doit être réalisée en le domaine. Cela comprend
généralement des procédures telles que la fusion des données provenant de
différentes sources (si c'est une exigence du système d'acquisition de données
particulier), la validation des données enregistrées (c'est à dire établir que les valeurs
enregistrées sont raisonnables), et la vérification des données manquantes ou
valeurs parasites (spikes). Certains des paramètres mesurés doivent également être
filtrés dans le cadre de la pré-traitement. la altimètre radar est généralement
légèrement filtré (moyenne de 5 points) pour lisser les changements rapides qui peut
se produire sur un terrain accidenté. Le canal cosmique est généralement assez
fortement filtré (10-20 points moyenne) pour réduire le bruit statistique. Toutefois, les
données brutes doivent être archivés doivent le retraitement des données est
nécessaire.

Cosmique et aéronefs Retrait arrière-plan


Le canal cosmique doit être filtrée avant d'être utilisée pour calculer les
composants de fond cosmique et avions dans chaque canal. Un filtre de
10 à 20 points serait approprié.
La détermination des expressions de fond cosmique et avions pour
chaque fenêtre spectrale a été décrit dans la section (2.2). Ce fond, avec
une composante possible dû au radon présent dans les étalonnages
cosmiques, peut être éliminé à l'aide d'une expression de la forme:
Nabc = +
(4.8)

N = fond cosmique et avions combiné dans chaque fenêtre spectrale,
C = nombre de voies de cosmique,
a est donné par l'équation (2.4) et
b est donné par l'équation (2.5)
L'équation (4.8) est évaluée pour chaque fenêtre à chaque point de
données en utilisant les données de canal filtrés cosmiques et les
résultats soustraits de données.

CALIBRATIONS de spectromètre

2.1 Fréquence d'étalonnage


Tous les étalonnages du spectromètre doivent être effectuées tous les
12 mois . Si aucun changement significatif a été fait pour le spectromètre
à rayons gamma , ou l'aéronef a été changé depuis l'un de ces
étalonnages ont été effectués , tous les étalonnages doivent être répétés
. Le soumissionnaire doit démontrer, par l'utilisation de tests de source
de thorium , que la sensibilité de l'équipement n'a pas changé depuis les
derniers calibrages , sinon tous les étalonnages doivent être répétés .
2.2 Calibration cosmique
Deux vols doivent être effectués sur la mer à une altitude barométrique
de 250 m et 2250 m pour relier la fenêtre des rayons cosmiques aux
origines cosmiques et avions combinés de chaque fenêtre . Le temps de
vol à chaque altitude doit être au minimum de 10 minutes. Si on utilise
des détecteurs à la hausse , le temps doit être augmentée à 15 minutes.

2.3 radon étalonnages


Le soumissionnaire doit démontrer une capacité d'éliminer le radon fond
en utilisant soit des détecteurs orientés vers le haut ou la technique de
rapport spectral .

2.4 étalonnages Pad


Le système de spectromètre aéroporté doit être étalonné sur un
ensemble approuvé de blocs d'étalonnage pour la mesure de rapports
d'enlèvement .
2.5 Sensibilité et Atténuation Hauteur étalonnages
Une série de vols doit être faite sur une plage d'étalonnage approuvé
pour déterminer les sensibilités des systèmes d'aéronefs et les
coefficients hauteur d'atténuation . La plage d'étalonnage doit être étudié
avec un spectromètre canal calibré 256 portable le même jour que les
vols de calibrage .
2.6 Rapports d'étalonnage
Avant le début de l'enquête , toutes les informations d'étalonnage doit
être fourni au client .
Fichier des données spectrométriques brutes

Correction du bruit de fond

Correction de l’effet Compton

Correction d’Altitude
*

Fichier des données corrigées

Calcul des concentrations spectrométriques

Carte Carte Carte


eU eTh eK

Fig.04 : Organigramme du traitement des données


aérospectrométriques
1.1.3.2 Radon

Dans la chaîne de décroissance radioactive de l’uranium et du thorium, les isotopes


du radon se situent entre un isotope du radium et un isotope du polonium.

Le radon est le seul gaz naturel émetteur de rayonnement α. On utilise


généralement cette propriété pour le déceler, au moyen de détecteurs de particules α
: chambres d’ionisation, chambres à scintillation, semi-conducteurs, films détecteurs
de traces, cristaux thermoluminescents. On peut aussi le détecter indirectement par
spectrométries β et γ, appliquées à ses descendants radioactifs solides.

On se contente souvent de mesures relatives exprimées en unités diverses (chocs/s,


nombre de traces/mm2, millirad pour une durée d’exposition donnée, etc.).

Il existe plusieurs types d’équipements de prospection par le radon, selon les types
de détecteurs mis en jeu.

Les équipements pour mesures instantanées (émanomètres ou


hydroémanomètres) à prise d’échantillons de gaz par pompage et lecture
immédiate : il existe des appareils à chambre à scintillation ou à chambre
d’ionisation.

Les équipements pour mesures intégrées : ce sont des dispositifs qui permettent
d’exposer in situ des détecteurs, en leur assurant une protection efficace contre la
radioactivité α du milieu environnant. Dans la méthode par gravure de traces α, plus
connue sous le nom de méthode Track Etch (brevet Terradex), le détecteur est fixé
au fond de gobelets en plastique, lesquels sont exposés in situ en position
renversée. Il s’agit d’un film qui garde la trace des dommages provoqués par les
particules á émises par le radon qui se dégage du gaz ou de l’eau du sol. Les traces
sont gravées sur le film au laboratoire par un réactif, puis comptées. Les résultats
sont exprimés en densité de traces par unité de surface pour un temps donné.

Les procédés dits d’intégration à court terme (quelques dizaines de jours),


utilisent des détecteurs tels que le charbon activé, les alphamètres à semi-
conducteurs, les détecteurs luminescents. En outre, des mesures de concentration
en , descendant du radon, à période longue (22 ans), devraient rendre compte
indirectement de la radioactivité du radon intégrée sur plusieurs dizaines d’années.

La thermoluminescence des minéraux naturels du sol (quartz, calcite, feldspaths,


fluorine, etc.) peut donner une image qualitative de la radioactivité α du radon
intégrée sur des temps géologiques.

Si l’utilisation des gaz constitue une méthode efficace pour repérer la fracturation,
elle a en revanche très rarement permis de découvrir des minéralisations uranifères
économiques. Le principal problème vient de l’ambiguïté des signatures observées et
de l’impossibilité de localisation précise de la source de l’anomalie observée. Les
anomalies les plus fortes sont très souvent associées à des minéralisations de
subsurface qui n’ont pas le moindre intérêt économique.
1.1.4 Diagraphies nucléaires dans les sondages d’exploration
Diverses mesures radiométriques sont effectuées couramment dans les sondages
soit au stade de l’exploration, soit au stade de l’évaluation de gisements. On les
regroupe sous le nom de diagraphies nucléaires. Les différentes mesures sont
enregistrées sous forme numérique. Les restitutions analogiques sous forme de
courbe de radiocarottage en fonction de la profondeur constituent les diagraphies (ou
logs) radiométriques.
Les mesures de radioactivité peuvent être classées selon la source de rayonnement.
Mesure du rayonnement naturel.
Il s’agit essentiellement du rayonnement γ qui donne soit une image globale de la
teneur en élément radioactif par mesure du rayonnement total et, par déduction,
l’estimation de la passe minéralisée, soit une image sélective du spectre d’énergie
permettant de discriminer les rayonnements provenant de l’uranium, du thorium ou
du potassium.
Mesure de rayonnements provenant d’une source artificielle ou provoqués par
elle.
Ces mesures habituelles sont de quatre types :
 Mesure gamma-gamma : une source émettrice γ (généralement du cobalt 60
ou du césium 137) placée en bout de sonde, irradie le terrain; une partie du
rayonnement, dégénérée par effet Compton, retourne vers la sonde où elle
est mesurée par un détecteur lui-même protégé du rayonnement direct de la
source. Plus la roche est dense plus le rayonnement incident est absorbé,
diminuant ainsi le rayonnement secondaire. Cette mesure fournit donc une
image de la densité de la roche.
 Mesure neutron-neutron : une source de neutrons rapides (habituellement
américium/béryllium ou californium 252) irradie le terrain; une partie du
rayonnement neutronique, amenée au niveau d’énergie thermique par chocs
sur les noyaux d’hydrogène présents, retourne vers la sonde où elle est
mesurée par le détecteur sélectif et fournit une image de la teneur en
hydrogène, donc de la teneur en eau totale de la roche. Cette mesure est à
rapprocher de la mesure classique de résistivité qui, à concentration
constante de sels dissous, donne une image de leur teneur dans l’eau
contenue. La mesure neutronique présente l’avantage de pouvoir être
effectuée dans des forages tubés puisque les neutrons traversent l’acier.
 Mesure neutron-neutron de fission : dans ce procédé, on utilise le
phénomène où la capture neutronique est suivie de la fission de l’élément. La
mesure porte sur les neutrons émis lors de la fission, ou avec un certain
retard, et on admet que, dans les conditions in situ, la part thermique
prédomine largement et que ce phénomène n’intéresse que l’uranium.
L’intérêt du procédé est qu’il permet d’appréhender directement la teneur en
uranium du minerai et des roches in situ, et non plus seulement comme avec
les procédés classiques, la teneur en descendants émetteurs de γ. Lorsque
l’uranium est en déséquilibre, cette mesure devient capitale, car la mesure de
la radioactivité gamma n’est plus le reflet de la teneur en uranium.
 Mesure neutron-gamma de captures radiatives et neutron-gamma
d’activation : elles sont simplement citées ici pour mémoire, car elles ne
concernent pas l’uranium, mais des éléments qui peuvent être des traceurs
géochimiques de l’uranium, comme par exemple le fluor, le plomb, le titane, le
tungstène, etc.
1.2 Méthodes indirectes

1.2.1 Méthodes géophysiques

Comme les rayonnements naturels sont pratiquement absorbés en totalité par des
morts-terrains (stériles) d’un mètre d’épaisseur, le prospecteur d’uranium, à la
recherche de concentrations profondes ou cachées, se retrouve donc souvent dans
la même situation que le prospecteur des autres substances métalliques. Toute
recherche de gisement d’uranium passe certes par l’étude des affleurements de
surface, mais, comme le manteau d’altération (ou la couverture végétale) masque la
roche en place dans de nombreux cas, on doit recourir aux méthodes géophysiques
pour mieux connaître la géologie du sous-sol. Dans la recherche de l’uranium en
surface, on fait appel, par ordre d’importance décroissante, aux méthodes
électriques et électromagnétiques, aux méthodes sismiques, magnétiques et
gravimétriques. Dans les forages, on réalise des diagraphies de résistivité quand les
trous ne sont pas tubés. On mesure couramment les déviations de sondage et le
diamètre des trous. Enfin, dans certains cas, on peut utiliser des sondes de mesure
de la susceptibilité magnétique, de la conductivité électrique des roches ou des
sondes acoustiques.

1.2.1.1 Méthodes électriques et électromagnétiques

Les prospecteurs d’uranium ont adapté à leurs besoins ces méthodes qui permettent
d’obtenir une connaissance détaillée du terrain aux échelles de la prospection
minière (1/1 000 à 1/5 000). Ces techniques permettent de rechercher efficacement
les structures tectoniques, les épisyénites ou les corps graphiteux susceptibles d’être
porteurs de minéralisations uranifères.

Deux techniques sont utilisées pour mesurer la résistivité des roches en place ; elles
sont basées sur l’injection dans le sol de courant électrique. Dans la technique du
dipôle électrique (méthode électrique), le courant continu ou alternatif est injecté
directement à l’aide d’électrodes plantées dans le sol. Dans celle du dipôle
magnétique (méthode électromagnétique), le courant, obligatoirement alternatif,
est injecté par induction à partir de boucles horizontales ou verticales dans lesquelles
circule un courant primaire.

De nombreux dispositifs de mesure de la résistivité permettent d’adapter la mise en


œuvre des méthodes électriques en fonction du problème géologique (sondages
électriques, profilage électrique, cartographie de résistivité, panneau électrique, etc.).
Leur profondeur d’investigation peut varier, selon le dispositif de mesure, de la
subsurface à plusieurs centaines de mètres. Une variante de cette méthode, la
polarisation provoquée, mesure, outre la résistivité électrique des terrains, leur
chargeabilité, souvent en relation avec des sulfures disséminés ou du graphite,
caractéristiques de zones réductrices favorables au piégeage de l’uranium.

Il existe trois grandes méthodes électromagnétiques suivant l’origine du champ :

 La méthode magnéto-tellurique (MT) utilise le champ naturel.


L’audiomagnéto-tellurique (AMT) utilise des fréquences plus hautes
capables de caractériser les terrains moins profonds. Cette technique est de
moins en moins utilisée, car les signaux naturels, très souvent perturbés par
l’activité industrielle, donnent des mesures rarement répétitives ;

 La méthode VLF (Very Low Frequency) utilise un champ artificiel créé à de


très grandes distances par des émetteurs radio puissants, à très basse
fréquence (15 à 30 kHz). Elle est très employée, au sol ou aéroportée, dans la
prospection de l’uranium, pour la cartographie de la fracturation des terrains
cristallins. La profondeur d’investigation est fonction de la résistivité des
terrains (entre 10 et 50m).

Si l’émetteur se situe dans la bande des fréquences audio, il s’agit de méthode


audiomagnéto-tellurique à source contrôlée ou CSAMT. Leur profondeur
d’investigation est de quelques centaines de mètres :

Les autres méthodes électromagnétiques (EM) utilisent un champ artificiel, créé


sur place, à proximité immédiate du point de mesure. Ces méthodes appartiennent à
deux grandes familles : les méthodes électromagnétiques fréquentielles et les
méthodes électromagnétiques transitoires.

Leur profondeur d’investigation est fonction de la géométrie du dispositif émission-


réception et du moment magnétique de la bobine émettrice. Elle varie, selon
l’équipement, de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres.

Les matériels existants utilisent trois principes différents pour la mesure de la


résistivité (ou de la conductivité) :

 La méthode magnéto-tellurique [champs naturels (MT) ou artificiels (CSAMT


et VLF)] mesure du rapport E/H où E est le vecteur champ électrique et H le
vecteur champ magnétique ;

 La méthode électromagnétique fréquentielle mesure du rapport Hs /Hp où


Hp est le vecteur champ primaire créé par l’émetteur, et Hs le vecteur champ
secondaire fourni au récepteur par le courant induit dans le sol (méthode des
champs artificiels créés sur place) ;

 La méthode électromagnétique transitoire mesure la décroissance, en


fonction du temps, du champ secondaire Hs fourni au récepteur par le courant
induit dans le sol, pendant l’interruption du champ primaire inducteur.

Les constructeurs de matériel de prospection électromagnétique sont principalement


canadiens.

Ces trois catégories de méthodes peuvent être mises en œuvre lors de campagnes
aéroportées ou au sol. Les campagnes aéroportées permettent de réaliser
rapidement la cartographie des structures tectoniques ou des conducteurs
susceptibles de porter des minéralisations. Les campagnes de détail au sol sont
indispensables pour préciser la localisation et la géométrie de ces structures avant
l’implantation des forages.
1.2.1.2 Méthodes gravimétriques et magnétiques

Elles sont fondées respectivement sur la mise en évidence et l’interprétation des


anomalies de la pesanteur et du champ magnétique terrestre, liées aux propriétés
physiques (densité et susceptibilité magnétique) des roches et, plus rarement, de
certains minerais eux-mêmes. On peut mettre en œuvre ces méthodes à petite
échelle pour des reconnaissances régionales (1/50 000 à 1/100 000). Elles
permettent de mesurer les grandes anomalies régionales, qui traduisent des
contrastes de densité ou d’aimantation et d’obtenir ainsi une cartographie
lithologique et structurale générale. On peut par exemple repérer les irrégularités
d’un socle plus dense et plus magnétique sous une couverture sédimentaire, la
présence de corps granitiques de faible densité et de faible aimantation contrastant
avec un encaissant métamorphique plus dense et plus magnétique. Les mesures
sont faites soit le long de profils aériens parallèles, soit au sol à une maille
hectométrique ou kilométrique. Elles sont restituées sous la forme de cartes
d’anomalies magnétiques ou gravimétriques. La sensibilité des appareils est de
l’ordre de 1 milligal (mGal) en prospection gravimétrique aéroportée et de 0,001
nanotesla (nT) en prospection magnétique aéroportée.

On peut aussi utiliser les méthodes magnétiques et gravimétriques pour des


reconnaissances détaillées, à grande échelle, en utilisant des appareils très
sensibles et en rapprochant les stations de mesure (maille hectométrique,
décamétrique ou même métrique).

On peut déceler par méthode micro – gravimétrique des anomalies associées à


des structures géologiques à l’échelle minière, voire certains gisements à teneur
élevée, au moyen de gravimètres dont la sensibilité atteint 10 −6 Gal (1 Gal = 10−2
m.s−2).

Deux types de magnétomètres sont couramment utilisés en prospection :

 les magnétomètres à précession de protons à sensibilité environ 0,01 nT le


plus souvent utilisés pour les levés au sol ;

 les magnétomètres nucléaires à pompage optique de vapeur de césium


de sensibilité 0,001 nT, utilisés pour les mesures magnétiques aéroportées.

1.2.1.3 Méthodes sismiques

Elles sont basées sur l’étude de la propagation des ondes élastiques de compression
dans le sous-sol. Selon le mode de propagation des ondes utilisées, on distingue, la
sismique réflexion et la sismique réfraction.

Ces méthodes, très efficaces dans l’étude de la morphologie des bassins


sédimentaires pour la recherche pétrolière, sont également employées pour la
recherche de l’uranium. En effet, la mobilité de l’uranium au sein des nappes
aquifères est conditionnée par la structure des bassins (flexures, failles, zones
subsidentes ou de plate-forme, etc.). Or, pour appréhender la géologie de moyenne
profondeur à l’échelle des objectifs miniers, c’est-à-dire du 1/5 000 au 1/10 000, les
méthodes sismiques s’avèrent particulièrement indiquées.

L’adaptation de cette technique à des objectifs de faible profondeur (sismique


réflexion haute résolution) permet d’obtenir des informations sur la géométrie des
couches du sous-sol dans la zone proche de la surface du sol.
Les performances des systèmes d’acquisition des données ainsi que celles des
techniques de traitement ont connu des progrès spectaculaires au cours des
dernières années.

1.2.1.4 géo radar (Ground Penetrating Radar-GPR)


1.2.2 Diagraphies ne mettant pas en jeu la radioactivité

1.2.2.1 Mesure de résistivité

Dans les sondages non carottés et non tubés exécutés dans la recherche d’uranium
en terrain sédimentaire, on réalise couramment des mesures de résistivité des
terrains et de polarisation spontanée (PS).

Il existe de très nombreux dispositifs destinés à mesurer la résistivité, mais le plus


simple et le plus employé est le dispositif mono-électrode qui mesure la résistance
de prise d’une électrode dans le fluide de forage.

Les diagraphies de résistivité, de type normal ou latéral, sont également utilisées, de


même que, dans certains cas, des diagraphies de polarisation provoquée (PP).

Dans les sondages forés à l’eau claire et tubés, la mesure de résistivité est souvent
remplacée par la mesure de la teneur en eau totale des roches au moyen de la
sonde neutron-neutron. Il existe des outils capables de mesurer en forage la
conductivité électrique des roches par induction. Cette technique s’accommode des
tubages pourvu qu’ils soient non métalliques.

1.2.2.2 Mesure de la susceptibilité magnétique

L’utilisation dans les sondages des paramètres relatifs aux propriétés magnétiques
intrinsèques des roches est peu développée en prospection de l’uranium.

Il existe toutefois des outils de petit diamètre capables de mesurer la susceptibilité


magnétique des roches, ainsi que le champ magnétique total en forage. Ces
diagraphies ont un grand intérêt pour la caractérisation lithologique des formations
géologiques.

1.2.2.3 Mesure des ondes acoustiques (sonic logging)

Cette diagraphie consiste à mesurer la vitesse des ondes acoustiques dans la


formation géologique entourant le forage entre un dispositif piézo-électrique émetteur
générant des ondes acoustiques de fréquence 10 à 30 kHz et plusieurs récepteurs.

La généralisation de la technique de carottage acoustique (sonic logging full wave)


permet d’enregistrer la totalité du train d’onde comportant une onde de compression
P, une onde de cisaillement S et une onde de Stoneley (onde de surface). Cette
diagraphie renferme un nombre important d’informations permettant de caractériser
la nature, le degré d’altération, les modules mécaniques ainsi que la fracturation
(ouverte ou fermée) de la formation géologique au voisinage du forage.

1.2.3 Mesures tomographiques entre forages

Les techniques électriques, électromagnétiques et sismiques commencent à être


utilisées pour imager des volumes rocheux situés entre forages ou entre forages et
galeries de mines. Ce mode de mise en œuvre, appelé tomographie, permet de
valoriser les forages existants pour reconnaître, à proximité même d’un gisement,
des zones non recoupées par les forages, en vue de trouver de nouvelles
extensions.

Ces techniques devraient connaître un développement important dans le futur tant


pour l’acquisition des mesures que pour le traitement et l’interprétation.

1.3 Méthodologie de la prospection de l’uranium

La méthodologie de la prospection de l’uranium fait appel aux différentes méthodes


décrites précédemment. Elle est fonction de nombreux facteurs dont les plus
importants sont la nature du terrain, la profondeur des cibles recherchées, le type de
région prospectée (équatorial, désertique, tempéré, glaciaire), la législation minière
en vigueur, la pression de la concurrence, etc.

Les travaux de prospection sont souvent réalisés par phases successives, de


l’échelle régionale à l’échelle détaillée :

 une phase de reconnaissance qui a pour but de rechercher les provinces


géologiques et métallogéniques favorables à la présence de minéralisations
uranifères (échelle 1/50 000 à 1/500 000) ;

 une phase d’exploration (échelle 1/5 000 à 1/25 000) qui comprend les
travaux effectués entre le début des recherches et la mise en évidence de
minéralisations susceptibles de constituer des gisements au sens industriel du
terme ;

 une phase de développement (à l’échelle minière : 1/1 000 à 1/100) qui


permet de préciser les caractéristiques économiques (géométrie, teneur) des
minéralisations reconnues.

1.3.1 Prospection générale

On commence souvent, à ce stade, par une prospection géophysique aéroportée


(hélicoptère ou avion) associant habituellement spectrométrie gamma, magnétisme
et électromagnétisme transitoire ou fréquentiel.

Le positionnement des lignes de vol et des mesures est réalisé par satellites [GPS
(Global Positioning System) différentiel] avec une précision absolue de l’ordre de 5
m.

Ces techniques permettent de couvrir très rapidement et de façon homogène avec


une gamme de plusieurs méthodes, de vastes surfaces, parfois peu accessibles.
Après traitement, les cartes qui en résultent constituent un outil efficace pour la
cartographie géologique et la recherche de cibles.

Ces travaux sont complétés par des prospections géophysiques et géochimiques au


sol.
1.3.2 Prospection détaillée

À ce stade, on a recours largement aux méthodes magnétiques et gravimétriques,


mais surtout aux méthodes radiométriques, électriques ou électromagnétiques de
détail pour rechercher les guides de la minéralisation (filons, failles, zones altérées,
contacts lithologiques, etc.) et caractériser leur signature géophysique. Les levés de
détail permettent de caler les levés aéroportés et de préparer des cibles pour les
forages. Dans les sondages, on utilise couramment les diagraphies de radioactivité,
les diagraphies électriques ainsi que les diagraphies densité (gamma-gamma) et
porosité (neutron-neutron).

1.3.3 Étalonnage radioactivité-teneur dans les sondages

Au stade du développement, souvent réalisé au moyen de sondages non carottés, il


est très important de bien apprécier les teneurs en uranium du minerai en place à
partir des diagraphies de radiocarottage.

En France, on utilise couramment la méthode de corrélation par droite de


correspondance dite de radioactivité-teneur. La droite est établie à partir de couples
de mesures constituées par la teneur chimique en uranium, sur la passe minéralisée
du sondage et la mesure du rayonnement émis par la paroi du trou correspondant à
cette passe et mesurée au cours du radiocarottage.

Cette manière de procéder permet de tenir compte de phénomènes non mesurables


d’une manière simple, tels que la distribution de la minéralisation dans le minerai en
place, sa nature, son état d’équilibre radioactif, ses variations de densité, etc. Elle est
d’autant plus correcte que l’échantillonnage est plus représentatif de la population
minéralisée et que l’on dispose d’un nombre suffisant de mesures pour faire un
calcul statistique.

Les géologues russes et américains préfèrent calibrer leurs sondes de


radiocarottage et leurs radiamètres à partir d’étalons, sources de radium ou blocs de
béton à teneur en uranium connue. Ces mesures peuvent être entachées d’erreurs,
quelquefois importantes, si les étalons artificiels n’ont pas les mêmes
caractéristiques de matrice et d’équilibre radioactif, par exemple, que les minerais.

Vous aimerez peut-être aussi