YIMGA-PAHO-Thierry-Landry RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

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Faculté Polytechnique

RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

Caractérisation hydrogéologique du site


pollué de l’ancienne cokerie de
Marchienne-Au-Pont.

Thierry PAHO

Sous la direction de

Prof. Dr. Ir. Pascal GODERNIAUX

Année académique 2019-2020


Table des matières
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
I. MÉTHODES DE CARACTÉRISATION DES SITES POLLUÉS PAR DES ACTIVITÉS DE COKÉFACTION.......... 4
1. Méthodes d’investigation indirecte ................................................................................................ 4
1.1. Télédétection........................................................................................................................... 4
1.2. Méthodes géophysiques ......................................................................................................... 5
1.3. Méthode de détection des gaz interstitiels du sol. ................................................................. 6
2. Méthodes d’investigation directe ............................................................................................... 6
2.1. Echantillonnage de sols .......................................................................................................... 6
2.2. Echantillonnage d’eau souterraine ......................................................................................... 7
2.2.1. Essai de pompage ................................................................................................................ 8
2.2.2. Essai de traçage ................................................................................................................... 8
2.2.3. Slug test ............................................................................................................................... 8
II. CAS D’ETUDE DE L’ANCIENNE COKERIE DE MARCHIENNE-AU-PONT.................................................. 9
1. Localisation du site ...................................................................................................................... 9
2. Contexte géologique ................................................................................................................... 9
3. Contexte hydrogéologique ........................................................................................................ 10
4. Caractérisation de la pollution du site de l’ancienne cokerie ................................................... 11
4.1. Mesure des niveaux piézométriques .................................................................................... 11
4.2. Mesure de la conductivité hydraulique des formations géologique .................................... 11
4.3. Système pilote monitoring .................................................................................................... 12
4.4. Mesure hydrochimiques........................................................................................................ 12
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 13
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................................................................. 14
INTRODUCTION

L’industrialisation de la Belgique au cours du 19ème siècle a permis le développement


des activités liées entre autres à l’extraction des ressources minérales, à la sidérurgie et à la
mécanique. A une époque où les questions environnementales et sanitaires n’étaient pas prises
en compte, ces activités industrielles ont été à l’origine d’importante pollution des sols à ces
endroits.

Le début du 20ème est marqué par la fermeture des sites industriels qui sont à l’abandon
de nos jours, du fait de la présence dans le sol de substances dangereuses ayant un impact réel
sur l’environnement.

La prise de conscience sur les problèmes de pollution au début du 21ème siècle a permis
aux autorités administratives de créer des structures en charge des problèmes liés à la pollution.
En 2010, la spaque (société spécialisée dans la réhabilitation des friches industrielles et de
décharges) a inventorié 3656 sites pollués en région Wallonne dont 1304 parmi lesquels le site
de l’ancienne cokerie de Marchienne-Au-Pont dont les activités de sidérurgies exercées par le
passé présentent un risque élevé à l’origine de la dégradation de l’environnement, des risques
de santé et le frein à l’essor économique locale.

Dans ce contexte, le présent travail de recherche bibliographique a pour objectif de faire


l’état de connaissance les méthodes de caractérisations des sites et sols pollués ; indispensable
à la mise en œuvre d’une technique de dépollution appropriée à partir de cas pratiques.
I. MÉTHODES DE CARACTÉRISATION DES SITES POLLUÉS PAR DES
ACTIVITÉS DE COKÉFACTION
Chaque terrain à un passé et la connaissance de l’historique du terrain permet de mieux
adapter l’étude de caractérisation afin d’établir la problématique du terrain, de déterminer les
sources potentielles de pollutions, les types de contaminants et les zones d’activités. Il existe
un panel de méthodes de caractérisation de sites potentiellement pollués parmi lesquels les
méthodes d’investigation directe et les méthodes d’investigation indirecte.

1. Méthodes d’investigation indirecte

Selon Anderson et Laberge (2003), les méthodes d’investigation indirecte sont des
moyens par lesquels des informations ou des données peuvent obtenues sur un terrain
particulier sans prélèvement d’échantillons. Ces méthodes présentent l’avantage d’être non de
destructives, leur utilisation dépend du terrain à étudier, du type de contaminants soupçonnés
et du type de renseignements recherchés.

Ces techniques sont employées, entre autres pour ciblés les secteurs présentant des
anomalies afin de mieux situer les stations d’échantillonnage, pour localiser certaines structures
enfouies (réservoirs, fondations, tuyauteries) pour déterminer la profondeur du roc des couches
argileuses (Anderson et Laberge, 2003). Elles sont variées, mais les plus courantes sont : la
télédétection, les méthodes géophysiques et les techniques de détection des gaz interstitielles.

1.1. Télédétection

La télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent, par l’acquisition


d’images, d’obtenir de l’information sur la surface de la Terre, sans contact direct avec celle-
ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et enregistrer l’énergie d’un
rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et à analyser l’information qu’il
représente, pour ensuite mettre en application cette information. La télédétection est l’une des
méthodes les plus utilisées pour évaluer l’importance de la pollution que subit la surface
terrestre (Messaoudi, 2018).
Figure 1 : Dispositif d’acquisition et d’image satellitaire (Messaoudi, 2018)

1.2. Méthodes géophysiques

Les méthodes géophysiques sont de plus en plus employées dans le domaine des terrains
contaminés. Elles utilisent les propriétés physiques (électrique, magnétique, acoustique…etc.)
des contaminants ou des structures souterraines pour en faciliter la détection. L’application des
méthodes géophysiques pour l’étude des terrains contaminés peut être mise œuvre de trois
façon : en aéroportée, en surface et à l’aide de forages.

Les méthodes géophysiques les plus couramment utilisées dans le contexte d’une étude
de caractérisation de terrains pollués sont les suivantes : le géoradar, la magnétométrie,
l’induction électromagnétique, les méthodes électriques et sismique.

Figure 2 : Tomographie d’un site pollué par une décharge (Sanae Saadi et al. 2015).
1.3. Méthode de détection des gaz interstitiels du sol.

Cette méthode est utilisée pour détecter les composés organiques volatils présents dans
le sol et les eaux souterraines. Elle est surtout employée pour donner une estimation indirecte
de l’étendue de la contamination en surface et en profondeur. Elle permet également
d’optimiser le positionnement ou l’emplacement des puits d’observation. Il existe plusieurs
techniques pour prélever les gaz interstitiels dans les sols ; les plus courantes sont les suivantes :
l’échantillonnage passif au charbon actif et l’échantillonnage actif par aspiration ou par
pompage à l’aide d’un détecteur de gaz portatif (Anderson et Laberge, 2003).

Figure 3 : Mise en œuvre d’un système de détection de gaz à charbon actif dans le sol (Cours
de géophysique, 2019).

2. Méthodes d’investigation directe

Les méthodes d’investigation directe concernent principalement la planification des


campagnes de prélèvement d’échantillons de sol, de l’eau et de l’air.

2.1. Echantillonnage de sols


Une connaissance précise de l’état de pollution des sols est une des conditions
indispensables pour la mise en place d’une technique de dépollution efficace. Une telle
connaissance passe par la mise en œuvre de campagnes d’échantillonnage permettant d’obtenir
des données environnementales représentatives, c’est-à-dire minimisant les risques d’erreurs
inhérents aux investigations de terrain. (Laperche, 2003).

Selon le BRGM (1993) on distingue globalement 5 grands outils de prélèvements des


sols pollués : les outils manuels (pour excavation et prélèvement) ; les tarières légères
(manuelles et motorisées), les procédés de type tube, les techniques de foration (tarières
mécaniques, carottages, tubes de percussion…) et procédés d’excavation (fosses et tranchées).

Figure 4 : Quelques d’outils de prélèvements de sol (Cours de caractérisation de sites et sols


potentiellement pollués, 2020).

2.2. Echantillonnage d’eau souterraine


L'échantillonnage des eaux souterraines nécessite le forage d'un puits susceptible de
permettre le prélèvement d'un échantillon d'eau représentatif. Les méthodes d'installation de
puits de surveillance et de collecte d'échantillons d'eau souterraine ont été développées dans le
but spécifique d'obtenir des échantillons d'eau représentatifs de l'aquifère (Pépin, 2014).

Figure 5 : Schéma type d’un piézomètre (Cours d’hydrogéologie, 2019)

Lors d’une étude de caractérisation, il est important de connaitre les conditions


hydrogéologiques du terrain (profondeur de l’eau souterraine, direction et vitesse d’écoulement,
etc.) ainsi que certaines propriétés physiques du sol (granulométrie, conductivité
hydraulique…etc.). A cet effet, certaines mesures et essais doivent être effectués par des
spécialistes et selon des méthodes connues et normalisées de sorte que les résultats soit
représentatifs et fiables. Il s’agit notamment de l’essai de pompage, de traçage et Slug test.

2.2.1. Essai de pompage


Le principe de l’essai consiste à pomper un puits à débits connu et à mesurer le
rabattement dans le puits et dans les piézomètres d’observation situés à une distance connue du
puits pompé. A partir des différentes mesures prises dans le temps, on sait déterminer les
caractéristiques hydrauliques (conductivité hydraulique, coefficients d’emmagasinements...etc)
de l’aquifères à l’aide d’équations appropriées (Chapuis, 2007).

Le matériel utilisé pour la réalisation de cet essai est : matériel de protection (une paire
de gant), une pompe, un tuyau, une sonde de pression, une rallonge et du courant électrique.

2.2.2. Essai de traçage


Un essai de traçage consiste à injecter un traceur en un point de l’aquifère (puits ou
piézomètre) et à mesurer l’évolution de la concentration de ce traceur dans l’eau en un point de
suivi (puits, piézomètre, source) au cours du temps.
La réalisation d’essais de traçage en eau souterraine permet de déterminer les directions
des écoulements ; la vitesse d’écoulement de l’eau souterraine ou le temps de transfert d’un
soluté entre deux points de l’aquifère. Il permet également d’évaluer les processus de mobilité
de l’eau et des solutés au sein du milieu souterrain et de quantifier les paramètres les
gouvernants (porosité efficace, dispersivité longitudinale…etc.).

2.2.3. Slug test


Cet essai consiste à mesurer au cours du temps un changement de niveau piézométrique
suite à une modification brutale de celui-ci. L’interprétation des mesures est ensuite réalisée par
la méthode de Brouwer and Rice.

Le matériel utilisé est un slug, cylindre solide étanche, est inséré brutalement dans le
piézomètre, ce qui engendre une perturbation du niveau piézométrique.
II. CAS D’ETUDE DE L’ANCIENNE COKERIE DE MARCHIENNE-AU-PONT
1. Localisation du site

Le site de l’ancienne cokerie est situé en Belgique dans la province du Hainaut, entre la
ville de Charleroi et de Marchienne-au-Pont (Fig.1). Il est délimité au Nord par le Canal
Bruxelles -Charleroi, au Sud par La Sambre, à l’Est par la ligne de chemin de fer
Charleroi/Courcelles et à l’Ouest par une friche industrielle ayant abrité l’ancien laminoir
(WalOnMap, 2019).
N

Figure 6 : Localisation du site de l’ancienne cokerie de Marchienne-Au-Pont (WalOnMap,


2019)

2. Contexte géologique
A l’échelle régionale, les formations du site de l’ancienne cokerie de Marchienne-Au-
Pont appartient au Groupe Houiller (Boulvain et Pingot, 2018). Ce dernier est constitué de
schistes, de siltites et de grès contenant des couches de charbon.

Figure 7 : Localisation de la planche 46/7-8 Fontaine l’Evêque-Charleroi sur la carte géologique


de Wallonie (Boulvain et Pingot, 2018).
A l’échelle locale, les travaux de réalisés dans le cadre du projet MEMORIS (2017b),
montre que le profil lithologique montre que le secteur d’étude repose sur des remblais
anthropiques, des alluvions modernes, le socle houiller altéré, le socle houiller sain. (Fig.).

Figure 8 : Modèle conceptuel de la géologie du site [Modifié d’après MEMORIS (2017b)]

3. Contexte hydrogéologique

Du point de vue hydrogéologie du site présente trois nappes souterraines majeures :

 un premier aquifère superficiel à nappe libre localise dans le remblai, très sensible aux
précipitations et à la pollution de surface ;
 un second à nappe semi-libre identifié dans les alluvions ;
 un troisième localisé dans le socle houiller Il s’agit d’un aquiclude à niveaux aquifères.
L’eau occupe les vides des fractures générées soit par la déconsolidation du socle pour
les zones les plus proches de la surface, soit par les influences tectoniques qui ont
marqué le socle (Figure.).

Figure 9 : Schéma des formations et leurs nappes (Modifié d’après SITEREM 2017).
4. Caractérisation de la pollution du site de l’ancienne cokerie
Le site a fait l’objet d’une première campagne de terrain en 2010. De nombreux forages
avec prélèvement échantillons de sols et d’eau ont été réalisés. Les résultats des analyses sur
les échantillons prélevés ont permis de mettre en évidence des pollutions de type en huiles
minérales, cyanures, hydrocarbures aromatique monocycliques (BTEX) et polycyclique (HAP).

4.1. Mesure des niveaux piézométriques


Situé sur une plaine alluviales, les niveaux piézométriques mesurés sur le site
expérimental le 8 février 2018 (Fig.) dans la nappe des remblais et corrigés d’après le
nivellement montre que l’intervalle de variation entre les niveaux piézométriques est très faible,
le gradient piézométrique semble quasiment nul (Quertinmont, 2018)

Figure 10 : Niveaux piézométriques mesurés sur le site expérimental le 8 février 2018.

4.2. Mesure de la conductivité hydraulique des formations géologique

Le flux d’eau souterraine aura une influence sur les transferts de soluté dans la porosité
des matériaux rocheux. Il dépend de la conductivité hydraulique et du gradient piézométrique

La conductivité hydraulique a été mesurée par slug tests dans les piézomètres de la
nappe des remblais et du socle houiller par Alvarado et al (2017). Les résultats obtenus par ce
dernier montre que la conductivité hydraulique dans le Houiller est de l’ordre de 2 x 10 -6m/s.
Les essais réalisés dans la nappe de remblais n’ont pas fourni de valeur précise, mais la
conductivité y serait supérieure d’au moins deux ordres de grandeur.
Les mesures du niveau piézométriques ainsi que les mesures de conductivité
hydraulique permettent de conclure que le flux d’eau souterraine sur le site est très faible
(Quertinmont, 2018).

4.3. Système pilote monitoring

Dans le cadre de cette étude, le monitoring des mesures de température du sol sur le
simulateur a été effectué sur une zone de 300 m2 et dont l’objectif est d’élever la température
du sol dans la zone traitée jusqu’à environ 30˚C (MEMORIS (2017a), en implantant des cannes
chauffantes suivant une maille triangulaire de 3 m (Fig.1).

Figure 11 : Implantation du simulateur et du pilote de monitoring [Modifié d’après MEMORIS


(2017a)

4.4. Mesure hydrochimiques.


L’étude du contexte hydrochimique est cruciale pour déterminer si le milieu est
favorable à la biodégradation des polluants. Les résultats des mesures des propriétés chimiques
avant et après allumage du système de chauffe.

Les mesures obtenues permettent de caractériser le milieu souterrain de la zone étudiée.


Ainsi, celle-ci peut être qualifiée de milieu réducteur et la quantité d’oxygène dissous est très
faible. L’élévation de la température ne semble pas avoir eu d’influence sur les propriétés
hydrochimiques du milieu (Quertinmont, 2018).
CONCLUSION

En définitive, l’objectif de cette recherche bibliographique est de faire l’état de


connaissance les méthodes de caractérisations des sites et sols pollués qui pourrait être mise en
œuvres dans le cadre mon travail de fin d’étude et leur importance.

Il existe plusieurs méthodes de caractérisation des sites pollués par lesquels les
méthodes d’investigation directe et indirecte. Les directes utilisés dans le cadre de travail de
fait d’étude sont indispensable à la mise d’une technique de dépollution approprié pour site
particulier.

La rédaction de mon travail de fin d’étude se axé sur le monitoring continu des
paramètres physique, chimique et hydraulique du site pollué de l’ancienne cokerie de
Marchienne-au-Pont par la mise en mise de méthode de caractérisation spécifique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
 Anderson et Laberge (2003). Guide de caractérisation des terrains.
 Boulvain, F. et Pingot, J.-L. (2018). Une introduction à la géologie de la Wallonie.
Cours en ligne : http://www.geolsed.ulg.ac.be/geolwal/geolwal.htm. Université de
Liège.
 Robert Chapuis (2007). Guide des essais de pompage et leurs interprétations
 Elise Quertinmont (2018). Etude hydrogéologique et thermique du site des anciennes
cokeries de Marchienne-au-Pont, en vue de sa réhabilitation. Université de Mons-
Faculté polytechnique de Mons.
 MEMORIS (2017a). Rapport semestriel pour la période du 01/04/2017 au 30/09/2017.
 Rapport technique, projet MEMORIS.
 MEMORIS (2017b). Rapport semestriel pour la période du 01/10/2016 au
31/03/2017.Rapport technique, projet MEMORIS.
 SITEREM (2017). Memoris - rapport de synthèse des études de sol et des eaux
souterraines. Rapport technique, SITEREM.
 Messaoudi (2018). La télédétection est un outil pour évaluer la pollution. Centre
Canadien de Télédétection.
 Sanae Saadi, Driss Khattach, Mohamed Sbaa, Mohamed El Kharmouz and Olivier
Kaufmann. (2015). Reconnaissance par imagerie électrique du site pollué de la décharge
publique de la ville d’Oujda (Maroc oriental).

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