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Université de Montréal
N/D : DDH-07-010
V/D : CAMPUS OUTREMONT
Juin 2008
En collaboration avec :
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Université de Montréal
N/D : DDH-07-010
V/D : CAMPUS OUTREMONT
Juin 2008
Sylvain Loranger
Ph. D., Directeur de projet
En collaboration avec :
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
SOMMAIRE
L’évaluation du risque pour la santé humaine a montré que, dans leur état actuel et selon
les conditions du scénario conservateur retenu, les sols du site Outremont ne présentent
pas de potentiel de risque d’effets non cancérigènes pour les utilisateurs actuels et futurs
du site; le risque étant attribuable essentiellement au bruit de fond (exposition
naturelle). Quant aux substances à effets dits cancérigènes, le niveau de risque calculé
pour les utilisateurs du site à l’heure actuelle est supérieur au seuil considéré acceptable
par le MSSS, soit un cas sur un million d’individus pour les HAP, le plomb et l’arsenic.
Toutefois, ce risque est comparable à celui calculé par l’Institut national de santé
publique du Québec (INSPQ) dans le cas d’une exposition naturelle (bruit de fond) en
considérant les congénères évalués par cet organisme. Quant à l’évaluation préliminaire
du risque écotoxicologique, les résultats ont montré que, sur la base de scénarios
d’exposition conservateurs (ex. : sols à nu, exposition continue), la contamination en
métaux présente un potentiel de risque pour certains récepteurs écologiques (merle,
plantes, invertébrés et micro-organismes du sol). En ce qui a trait à l’eau souterraine, les
mesures effectuées indiquent que les sols contaminés en place ont un impact non
significatif sur la qualité de l’eau.
1.0 INTRODUCTION............................................................................................................... 1
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5.1 Planification..................................................................................................................... 29
5.1.1 Problématique ..................................................................................................... 29
5.1.2 Approche d’évaluation et objectif général ........................................................... 30
5.1.3 Modèle conceptuel .............................................................................................. 30
5.1.3.1 Source de contamination.....................................................................................31
5.1.3.2 Transport et transfert (devenir) de la contamination............................................31
5.1.4 Choix méthodologique relié à la formulation des hypothèses ............................. 32
5.1.4.1 Agents stresseurs................................................................................................32
5.1.4.2 Récepteurs écologiques d’intérêt ........................................................................33
5.1.4.3 Limites spatiales..................................................................................................34
5.1.4.4 Réponses écotoxicologiques et hypothèses .......................................................34
5.1.5 Outils descriptifs .................................................................................................. 35
5.1.5.1 Règle de décision................................................................................................35
5.1.5.2 Niveau de précision .............................................................................................36
5.2 Méthode d’évaluation et de calcul du risque ................................................................... 36
5.2.1 Description des scénarios spécifiques et méthode d’estimation de
l’exposition ..................................................................................................... 37
5.2.1.1 Généralités .....................................................................................................38
5.2.1.2 Microorganismes du sol, plantes terrestres et invertébrés du sol .......................38
5.2.1.3 Avifaune herbivore (Pigeon biset) et omnivore (Merle d’Amérique) ....................39
5.2.1.4 Micromammifère (campagnol des champs) et mammifère (écureuil gris)...........41
5.2.1.5 Estimation de la concentration en agents stresseurs d’intérêt dans les
différents médias environnementaux (eau, plantes, invertébrés)........................43
5.2.2 Plan de suivi et d’analyse de l’incertitude et plan d’assurance et de contrôle
de la qualité ..................................................................................................... 43
5.2.2.1 Plan de suivi et d’analyse de l’incertitude (PSAI) ................................................43
5.2.2.2 Plan d’assurance et de contrôle de la qualité (PAQC) ........................................44
5.3 Détermination des valeurs de référence ......................................................................... 44
5.4 Activités descriptives et d’évaluation............................................................................... 45
9.0 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................ 77
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Tableau 1 Nombre d’individus selon la direction géographique dans un rayon d’un kilomètre
autour du site Outremont
Tableau 2 Nombre d’individus selon les classes d’âge dans un rayon d’un kilomètre autour
du site Outremont
Tableau 3 Comparaison de la répartition de la population, en pourcentage selon les
différents groupes d'âge
Tableau 4 Sommaire des études de caractérisation effectuées entre 1989 et 2007 sur les
sols de la gare de triage de l'arrondissement d'Outremont, Montréal
Tableau 5 Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre
1989 et 2007 dans les sols (toutes les profondeurs) de la cour de triage
Outremont, Montréal
Tableau 6 Résultats des tests de corrélations non paramétriques (Tau de Kendall) sur les
données transformées des paramètres inorganiques présents dans les sols du
site de la cour de triage d'Outremont, Montréal (entre 1989 et 2007)
Tableau 7 Résultats des tests de corrélations non paramétriques (Tau de Kendall) sur les
données transformées des HAP présents dans les sols du site de la cour de
triage d'Outremont, Montréal (entre 1989 et 2007)
Tableau 8 Résultats des tests de comparaison (Tukey) réalisés sur les paramètres
inorganiques indicateurs présents dans les sols du site de la cour de triage
d'Outremont, Montréal
Tableau 9 Résultats des tests de comparaison (Tukey) réalisés sur les paramètres
organiques indicateurs présents dans les sols du site de la cour de triage
d'Outremont, Montréal
Tableau 10 Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre
1989 et 2007 dans les sols de surface (0-1,5m) de la cour de triage Outremont,
Montréal
Tableau 11 Résultats analytiques des échantillons d’eau souterraine
Tableau 12 Statistiques descriptives des concentrations en composés chimiques présents
dans les sols de surface du site Outremont et identifiés comme agents
stresseurs (> critère A)
Tableau 13 Médias environnementaux et récepteurs écologiques retenus pour l'évaluation du
risque écotoxicologique
Tableau 14 Liste des paramètres d'évaluation, des paramètres de mesure et des outils de
relation pour l'évaluation du risque écotoxicologique
Tableau 15 Valeurs de référence intérimaires pour les récepteurs terrestres proposés par le
CEAEQ pour un niveau 2 de protection (zonage résidentiel)
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Tableau 16 Indices de risque calculés pour les récepteurs écologiques cibles et les
différentes substances d'intérêt, site de la cour de triage d'Outremont, Montréal
Tableau 17 Voies d’exposition et compartiments environnementaux considérés pour
l’estimation de l’exposition humaine
Tableau 18 Indices de risque calculés pour les effets non cancérigènes (travailleurs actuels)
Tableau 19 Indices de risque calculés pour les effets cancérigènes (travailleurs actuels)
Tableau 20 Indices de risque calculés pour les effets non cancérigènes (population
environnante)
Tableau 21 Indices de risque calculés pour les effets cancérigènes (population environnante)
Tableau 22 Indices de risque calculés pour les effets non cancérigènes (population
utilisatrice future)
Tableau 23 Indices de risque calculés pour les effets cancérigènes (population utilisatrice
future)
Tableau 24 Valeurs toxicologiques de référence des substances retenues pour l'évaluation
du risque
ANNEXES
Annexe A Synthèse du projet, préparé pour les consultations publiques (OCPM), Février
2007
Annexe B Certificat de localisation
Annexe C Plan de zonage
Annexe D Évaluation de la représentativité et de la précision statistique des données de
caractérisation des sols, QSAR (2008)
Annexe E Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques
Annexe F Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs
écologiques
Annexe G Doses d’expositions calculées pour les récepteurs écologiques
Annexe H Calculs des concentrations des contaminants dans l’air
Annexe I Caractéristiques physiques du site
Annexe J Définition générale des scénarios d'exposition
Annexe K Calculs des doses d'exposition multimédia et multivoie associées au site
1.0 INTRODUCTION
Cette étude vise donc à évaluer les risques toxicologiques (santé humaine) et
écotoxicologiques (faune et flore) ainsi que les impacts sur l’eau souterraine associés à
la contamination en place sur le site Outremont. Cette étude propose aussi, le cas
échéant, des mesures de gestion visant à réduire l’exposition et le risque à un niveau
sécuritaire pour les populations environnantes et utilisatrices ainsi que pour la faune et
la flore potentiellement présente.
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Une description plus détaillée du plan d’aménagement est disponible dans le document
intitulé Synthèse du projet, préparé pour les consultations publiques (OCPM) en février
2007 (Annexe A).
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sols nécessaire en vertu de la LQE étant donné l’usage historique de ce site à des fins
ferroviaires.
À ce stade-ci, mentionnons que les objectifs généraux du plan visent à éliminer tous les
hydrocarbures pétroliers dépassant la limite d’usage du RPRT ou du Règlement sur
l’enfouissement des sols contaminés (RESC). Tous les autres sols contaminés en
composés inorganiques (ex. : métaux) et organiques (hydrocarbures aromatiques
polycycliques) seront laissés en place. De plus, la qualité et l’épaisseur des sols ou
matériaux de recouvrement prévus respecteront les normes ou lignes de conduite
prévues par la réglementation ou par le MDDEP.
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Outre la présente introduction (Section 1), ce document comporte huit autres parties. La
Section 2 présente la démarche méthodologique employée pour l’évaluation des risques
toxicologique et écotoxicologique. Une description du site et de son historique est faite
à la Section 3. Les résultats des études environnementales de site ayant eu lieu à cet
endroit sont exposés à la Section 4. L’évaluation des risques écotoxicologiques suit à la
Section 5 alors que l’évaluation préliminaire des risques toxicologiques est détaillée à la
Section 6. L’étude des impacts sur l’eau souterraine est présentée à la Section 7.
Finalement, la discussion et les recommandations concluent le rapport à la Section 8.
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La plupart des concepts associés à l’évaluation des risques toxicologiques (pour la santé
humaine) ont été développés durant les années 1970. Ce n’est qu’au début des années
1980 que le U.S. National Research Council (NRC) a proposé une démarche formelle
visant à évaluer qualitativement et quantitativement l’exposition humaine à des
contaminants, leurs effets sur la santé et les risques qui en découlent pour la population
en général (NRC 1983). Depuis l’énoncé de ce paradigme par le NRC, l’évaluation du
risque est devenue un outil d’aide à la décision de plus en plus utilisé en gestion
environnementale. De nombreux organismes gouvernementaux ont adapté cette
démarche en fonction de leurs particularités juridiques et administratives (U.S. EPA
1989; U.S. EPA 1991; Environment Canada 1994; Santé Canada 1994; CCME 1996;
CCME 1997; Environnement Canada 1997; Centre d'expertise en analyse
environnementale du Québec (CEAEQ) 1998; U.S. EPA 1998; WHO 1999; CCME
2001; MSSS 2002; Santé Canada 2004). La plupart de ces démarches préconisent
différents niveaux d’analyses selon une échelle de complexité croissante (CCME 1996;
Environnement Canada 1997; Centre d'expertise en analyse environnementale du
Québec (CEAEQ) 1998; ASTM 2000; CCME 2001; Santé Canada 2004), soit :
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Par ailleurs, malgré les similitudes entre les deux approches pour la santé et pour
l’environnement, plusieurs points les distinguent, notamment en ce qui concerne la
description de la problématique, le choix des récepteurs cibles, les types d’effets
observés chez ces récepteurs ou les aspects liés à la gestion du risque.
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L’ancienne cour de triage Outremont est située au 6 660 rue Durocher dans
l’arrondissement Outremont à Montréal QC. Ce terrain est également désigné par les
lots 3 632 377, 3 632 378 et 3 632 379 du cadastre du Québec. Le certificat de
localisation du terrain appartenant à l’UdeM est présenté à l’Annexe B. L’ensemble du
site Outremont est d’une superficie d’environ 24 ha (ou 243 800 m²). La superficie
combinée des lots 3 632 377 et 3 632 379, propriété de l’UdeM, est d’environ 18,5 ha,
correspondant à environ 75% de la superficie totale de la cour de triage. Les
coordonnées approximativement au centre du terrain selon le système MTM NAD 83
(projection SCOPQ) sont 5 042 600 (Nord) et 295 470 (Ouest). Actuellement, le site est
uniquement accessible par son extrémité est1, via le prolongement de la rue Durocher, à
l’intersection avec l’avenue Atlantic.
3.2.1 Topographie
Étant situé au pied du versant nord du mont Royal, la topographie générale du terrain à
l’étude montre une faible pente en direction nord avec un gradient oscillant entre 1 %
1
Pour simplifier le rapport, l’avenue Durocher est considérée dans l’axe Nord-Sud comme le veut la convention
populaire de Montréal.
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(au nord de la cour) et 2,5 % (au sud de la cour). L’élévation de la cour varie entre
59,5 m et 64 m au-dessus du niveau moyen des mers. Le point bas du terrain se situe à
son extrémité nord-est.
Selon Prest et Keyser (1982), les dépôts meubles dans le secteur du site Outremont sont
associés à des sédiments d’eau peu profonde constitués de sable, de limon (silt) et de
gravier. Ces dépôts ont été mis en place lors de l’épisode de la mer de Champlain. La
carte des épaisseurs des dépôts meubles montre pour ce secteur des épaisseurs variant
entre 1,5 et 6 m.
La région de Montréal est localisée dans la province géologique des Basses Terres du
Saint-Laurent. Cette séquence Cambro-Ordovicienne repose en discordance angulaire
sur le socle Précambrien. Elle est typiquement formée de roches ayant une composition
calcaire et/ou dolomitique avec quelques lits de shales. Selon Clark (1972), le roc dans
le secteur du site Outremont fait partie du Groupe de Chazy de la Formation de Laval.
Cette formation est typiquement composée de calcaire de pureté variable interlités
d’horizons shaleux ou dolomitiques. La proximité avec le mont Royal est propice à la
présence sur le site de dykes ou de sills gabbroïques ou syénitiques apparentés à
l’intrusif du mont Royal.
Le site Outremont est située au carrefour d’un réseau de failles qui comprend les failles
Outremont et Rapide-du-Cheval-Blanc (E-O) ainsi que la faille Duvernay (NE-SO).
L’axe de pli de l’anticlinal Villeray longe le site Outremont à quelques centaines de
mètres au nord-ouest.
Plus de 200 sondages ont été réalisés lors des études environnementales historiques
effectuées sur le site Outremont. Ces sondages ont permis de dresser un portrait
relativement exhaustif de la nature des matériaux qui y sont présents.
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3.2.3.1 Hydrologie
Aucun cours d’eau ne traverse le site Outremont ou n’est situé dans un rayon d’un
kilomètre de celui-ci. La rivière des Prairies et le fleuve Saint-Laurent sont
respectivement situés à environ 5,5 km au nord et au sud du site. Selon Terrapex (2001),
la carte de l’Atlas de la ville de Montréal (Hopkins, 1879) indique à la limite est du site
la présence historique d’un méandre d’un cours d’eau prenant origine au pied du mont
Royal. La carte topographique du secteur datant de 1911 montre également la présence
historique d’un fossé longeant l’extrémité sud du site et se déversant, à l’ouest du site,
dans un ruisseau tributaire de la rivière des Prairies.
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Compte tenu de la nature perméable des matériaux retrouvés en surface, le drainage des
eaux de surface se fait principalement par infiltration et par écoulement en convergeant
vers la portion nord-est qui constitue le point bas du site Outremont.
3.2.3.2 Hydrogéologie
Le secteur du site Outremont est desservi par l’aqueduc municipal. Aucun puits
d’alimentation en eau potable n’a été répertorié sur le site.
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recueillie quant à l’état actuel de ces puits. Puisque le secteur est desservi par l’aqueduc
municipal, il est peu probable que ces puits soient utilisés à des fins de consommation.
Les trois (3) principaux éléments climatiques de la classification des climats du Québec
adoptée par le MDDEP2 sont la température moyenne annuelle, les précipitations totales
annuelles et la durée de la saison de croissance. Selon cette classification, la région de
Montréal est de type modéré sub-humide à saison de croissance longue.
La station météorologique la plus proche du site à l’étude est située à dans le parc
Lafontaine, à environ 4 km du site Outremont. Les données sur les températures et
précipitations à cette station proviennent des compilations des normales climatiques
réalisées par Environnement Canada pour les années allant de 1971 à 2000.
2
http://www.mddep.gouv.qc.ca/changements/classification/index.htm
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Selon les saisons, la région est balayée par des vents dominants d’ouest ou d’est. De
manière générale, durant l’automne et l’été, les vents d’ouest dominent, alors que les
durant le printemps et à l’hiver, des vents du nord-est et de l’ouest sont retrouvés. Les
vents d’ouest (O, SO) présentent une fréquence annuelle cumulative supérieure à 40 %.
À l’opposé, les vents d’est (NE) présentent une fréquence annuelle d’environ 15 %. La
vitesse des vents varie de 17 à 19,5 km/h pour les vents d’ouest et de 15 km/h pour les
vents d’est. Les vents sont calmes (vitesse des vents inférieure à 1 km/h) 3,6 % du
temps (fréquence annuelle). La rose des vents de la station météorologique de Dorval
établie pour les années 1998-2007 a été fournie par Environnement Canada.
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La limite nord du site s’étend sur une longueur approximative de 1,1 km. Au-delà des
voies ferrées servant au transport des passagers, ce secteur est majoritairement occupé
par la cour arrière de terrains à vocation commerciale et industrielle donnant sur la rue
Beaumont. De l’ouest vers l’est s’y retrouvent :
L’ouest du site est marqué par le viaduc du boulevard Rockland et par le prolongement
des voies ferrées. Parmi les commerces présents à l’ouest du site, soulignons la présence
d’un dépôt pétrolier de la compagnie Pétrolière Impériale Ltée à environ 250 m à
l’ouest (75 chemin Bates) sur lequel quatre (4) réservoirs hors-sol à très grande capacité
sont érigés.
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Le nombre d’individus par classe d’âge a été déterminé pour la zone d’étude en
appliquant aux données démographiques de chacun des secteurs de recensement, la
proportion de population comprise dans la zone d’étude d’un rayon d’un kilomètre.
Ainsi, on compte 1 970 enfants de 0 à 4 ans, soit 6,8 % de l’effectif total (Tableau 2).
Les jeunes de 5 à 9 ans sont moins nombreux que le groupe précédent avec 6,6 % de la
population totale, tandis que les adolescents âgés de 10 à 19 ans comptent 3 310
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individus, soit 11,5 % de l’effectif total. Enfin, les adultes âgés de 20 ans et plus
s’avèrent le groupe le plus nombreux réunissant 75,4 % de la population totale dans la
zone d’étude, correspondant à 21 615 individus.
Situation actuelle
Les activités actuelles du site Outremont sont des activités de triage sur la série de voies
ferrées situées dans la portion sud du site (CFQG) et des activités d’entretien des voies
ferrées bordant la limite nord du site (CFCP).
Entre 40 et 50 employés de CFQG sont affectés au site Outremont. Le travail est divisé
en quart de travail de 8h ou de 12h, 24h par jour et 7 jours semaine. Le quart de travail
de jour sur semaine occupe le plus de travailleurs, soit entre 15 et 20. Le quart de nuit
occupe quant à lui entre 2 et 10 personnes. Les principaux types de travail sont :
mécanique, chef de train, entretien de la voie, superviseur et wagonnier.
Situation future
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Les activités du CFCP pour l’entretien des voies ferrées seront maintenues.
La visite du site a été effectuée par QSAR le 3 juin 2008. Elle a permis de constater que
le site Outremont se trouve sur un terrain relativement plat. Le sol est principalement
inorganique et recouvert majoritairement, selon l’endroit, de pierre concassée et
d’asphalte et/ou de béton. La visite a eu lieu après de nombreux jours pluvieux et le
personnel de QSAR a pu remarquer la persistance de certaines mares temporaires et
même d’une zone relativement saturée en eau.
Une évaluation du site a été effectuée par DDH Environnement ltée (DDH) à la
demande de l’UdeM afin de déterminer si celui-ci comportait des milieux humides
(MDDEP 2003). Cette évaluation a permis de montrer que le terrain ne comporte aucun
milieu pouvant être qualifié de milieu humide (étang, marais, marécage et tourbière) en
fonction des définitions du MDDEP. Une déclaration attestant l’absence de milieu
humide sur le site a été élaborée par DDH (Gauthier 2007). Le long du côté nord-ouest
du site, on observe un fossé dont la dénivellation n’est pas très importante et qui permet
des accumulations d’eau temporaires. À cet endroit, on peut retrouver une flore qui
s’apparente à celle d’un milieu humide. La visite du site a en effet permis d’observer la
présence de quelques quenouilles (Typha latifolia) à l’endroit de cette dépression.
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Les espèces herbacées comprennent des graminées dont le pâturin (Poa sp.), la fétuque
rouge (Festuca rubra), le brome inerme (Bromus inermis) et l’agropyron rampant
(Elytrigia repens var. repen), le chénopode blanc (Chenopodium album), la vesce
jargeau (Vicia cracca), la renouée liseron (Polygonum convolvulus), l’agripaume
cardiaque (Leonorus cardiaca), l’aster (Aster sp.), la verge d’or (Solidago sp.), la
tanaisie vulgaire (Tanacetum vulgare) et l’armoise vulgaire (Artemisia vulgaris).
Les espèces arbustives, observées majoritairement le long des limites du site sont
principalement représentées par le cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera), la vigne
des rivages (Vitis riparia) et le genévrier (Juniperus sp.).
L’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec (Bider and Matte 1994), de même que
Desroches et Rodrigue (Desroches and Rodrigue 2004) proposent une représentation
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Lors de la visite effectuée sur le terrain le 3 juin 2008, aucun amphibien ni reptile n’a
été observé.
3.4.3.2 Oiseaux
Les espèces d’oiseaux susceptibles d’être observées dans la zone à l’étude sont celles
qui fréquentent les milieux urbains. Les oiseaux les plus communément observés dans
ce type de milieu sont : le pigeon biset (Columbia livia), le moineau domestique (Passer
domesticus), l’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le merle d’Amérique (Turdus
migratorius), la corneille d’Amérique (Corvus brachyrhyncos) et le goéland à bec
cerclé (Larus delawarensis).
3.4.3.3 Mammifères
L’Atlas des micromammifères du Québec (Desrosiers, Morin et al. 2002) présente les
aires de distribution de plusieurs petits mammifères, dont les limites ont été réalisées à
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D’autres mammifères, typiques des milieux urbains pourraient aussi être retrouvés sur
le terrain. Ainsi, lors de la visite de site, il a été mentionné qu’une quantité importante
de rats (Rattus norvegicus) était présente dans le secteur. De plus, le site pourrait être
propice à la présence des moufettes rayées (Mephitis mephitis), des ratons-laveurs
(Procyon lotor) et des marmottes communes (Marmotta monax).
Lors de la visite du site, des écureuils gris (Sciurius carolinensis) ont pu être observés.
Il est à noter qu’un parc canin est situé à environ 50 m de la limite sud-est du site.
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Quatorze (14) études à caractère environnemental ont été effectuées sur le site
Outremont entre 1989 et 2007 dont six (6) évaluations environnementales ayant
impliqué des prélèvements d’échantillons (Tableau 4 et Figure 4). La dernière étude de
ce type a été réalisée à l’automne et à l’hiver 2006 lorsque les sols situés sous l’ancien
terminal Tormon ont été caractérisés à la suite de son démantèlement. Ces mandats
visaient principalement l’évaluation de la qualité des sols (ÉES Phase II) de différentes
parties du site Outremont. D’une manière générale, le choix des substances chimiques
analysées lors de ces études a été effectué essentiellement en fonction de l’historique
des activités industrielles dans la zone d’étude ainsi que des sources potentielles de
contamination. Notons que plusieurs substances non détectées dans les premières ÉES
Phase II non pas été remesurées lors des études subséquentes.
Les sections qui suivent résument les campagnes de caractérisation considérées pour les
besoins de la présente étude.
En 1989, Le groupe Solroc réalisait une caractérisation préliminaire des sols du site à
l’étude (Le groupe SOLROC 1989). Huit (8) échantillons issus de quatre (4) stations
d’échantillonnage avaient alors été analysés pour leurs concentrations en quelques
métaux d’intérêt (ex. Cu, Pb et Zn) et en huiles et graisses minérales (HGM). Les
résultats avaient alors mis en évidence la présence de certaines substances chimiques
potentiellement préoccupantes à des teneurs dépassant les critères associés à l’usage du
site selon l’ancienne Politique de réhabilitation des terrains contaminés (Politique)
alors en vigueur depuis 1988.
À l’époque, la qualité de l’eau souterraine avait été évaluée à partir de trois (3)
prélèvements. Aucun échantillon ne s’était révélé contaminé au-delà du critère
applicable.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Les huit (8) puits d’observation avaient aussi fait l’objet d’analyses chimiques de l’eau
souterraine et tous les résultats s’étaient révélés inférieurs aux critères B en vigueur à
l’époque, ce qui correspond à des valeurs inférieures aux critères actuels de résurgence
dans les eaux de surface et infiltration dans les égouts de la Politique (critère «eau de
surface et égouts»). Aucune épaisseur de produits pétroliers en phase libre n’a été
observée dans les puits. Selon cette étude, le faible niveau de contamination de l’eau
souterraine est attribuable au fait que la majorité des matériaux contaminés sur le site
sont retrouvés en surface, au-dessus du niveau de la nappe souterraine.
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DDH-07-010 / Juin 2008
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De plus, les BPC, les HAC, les métaux, l’arsenic, le mercure et le soufre ont aussi été
analysés.
Dans le but de préciser les résultats des ÉES précédentes, CFCP mandatait Terrapex
afin de réaliser en 2000, une caractérisation complémentaire du site (Terrapex
Environment Ltée 2001). Lors de cette campagne, 66 stations d’échantillonnage ont été
retenues, soit : 4 forages, 19 tranchées d’exploration peu profondes, 10 puits
d’observation et 33 tranchées d’exploration. Au total, 90 échantillons ont été analysés
en laboratoire afin de déterminer leurs concentrations en HAP, en HAM, en métaux, en
arsenic et la fraction C10-C50 des HPT (HP C10-C50).
Dans l’optique de l’acquisition probable du site par l’UdM, la firme DDH s’est vue
confier un mandat en 2005 pour mettre à jour les informations relatives à la
contamination du site, évaluer les coûts rattachés à la réhabilitation environnementale
éventuelle du site et réaliser une caractérisation complémentaire des sols (DDH
Environnement ltée 2005).
Le 22 juin 2005, DDH réalisait six (6) forages (F1 à F6) d’une profondeur de l’ordre de
3,5 m sous la surface du terrain. Deux (2) à trois (3) échantillons par forage ont fait
l’objet d’analyses chimiques en vue de déterminer leurs concentrations en composés
inorganiques (métaux et métalloïdes), en HAP et en HP C10-C50. Au total, 13
échantillons ont été analysés par DDH.
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Des statistiques univariées et multivariées ont été réalisées sur les données issues des
différentes campagnes de caractérisation. Pour ce faire, une matrice de données brutes
intégrant l’ensemble des résultats de caractérisation des sols du site a été générée. Cette
matrice comprend au total 353 échantillons analysés (éléments) et près de 100
paramètres physico-chimiques (variables). Les échantillons ont été prélevés entre 1989
et 2007 à 201 stations d’échantillonnage sur des profondeurs variant entre 0 et 4,6 m. Il
faut préciser ici que deux (2) échantillons n’ont pas été conservés en raison de l’absence
de localisation précise du prélèvement (SP104, Groupe Axor Inc. 1994) et des teneurs
anormalement élevées en HAP dans les sols profonds (> 150 cm) associées
possiblement à la présence d’hydrocarbures pétroliers (TP254D, Groupe Axor Inc.
1994). Notons que pour ce dernier prélèvement, un duplicata de terrain avait montré des
teneurs inférieures par plus d’un ordre de grandeur.
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DDH-07-010 / Juin 2008
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11 HAM;
7 composés phénoliques non chlorés;
18 composés phénoliques chlorés;
16 composés inorganiques (métaux et métalloïdes);
Les HP C10-C50;
Les HGM.
La Figure 5 présente le schéma d’analyse statistique des données brutes utilisé dans le
cas de la présente étude. De manière générale, l’analyse des données s’est basée sur une
approche descriptive visant à analyser la variation spatiale de la contamination en place.
En plus des statistiques descriptives générales (ex. : moyenne, écart-type, etc.), des tests
de corrélations non paramétriques ainsi que des tests de comparaisons d’échantillons
indépendants ont permis d’une part, de décrire le mode de répartition quantitatif des
différents contaminants présents dans les sols du site, et d’autre part, de comparer la
distribution de la contamination en fonction de la profondeur d’échantillonnage. Tous
les tests ont été réalisés à l’aide du logiciel XLSTAT (v.7.5). Ce logiciel est un outil
d'analyse de données et de statistiques reconnu pour Microsoft Excel. Précisons ici que
dans le cas des concentrations inférieures aux limites de détection, la valeur du seuil de
détection rapportée de la méthode analytique a été attribuée à l’échantillon dans le cas
des composés inorganiques alors que le critère associé au bruit de fond (critère A) a été
considéré pour les composés organiques. Les résultats obtenus sont décrits dans les
sections qui suivent.
Des statistiques descriptives décrivant la distribution des données pour l’ensemble des
variables analysées dans les sols à toutes les profondeurs sont présentées au Tableau 5.
Ce tableau présente également, pour chacune des substances, le nombre de
dépassements des valeurs limites du RPRT. Le texte qui suit décrit plus spécifiquement
la nature de ces dépassements en fonction des principaux groupes de substances.
Au total, 21 des 25 congénères analysés ont montré des concentrations dépassant les
valeurs limites définies à l’annexe I du RPRT. Les dépassements observés varient entre
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Aucun dépassement des critères pour la somme des BPC n’est observé.
Aucun dépassement des valeurs limites définies aux annexes I et II du RPRT n’est
observé. Seul un (1) échantillon présente une concentration supérieure au critère associé
au bruit de fond de la Politique (critère A).
Quelques dépassements des valeurs limites du RPRT pour un usage résidentiel (annexe
I) sont observés pour le benzène, l’éthylbenzène et les xylènes avec respectivement 3, 1
et 5 dépassements (maximum de 14 % des échantillons).
Un seul échantillon a été analysé à des teneurs dépassant l’annexe I du RPRT (critère B)
et ce pour la quasi-totalité des composés phénoliques chlorés mesurés. Il s’agit de
l’échantillon SP103 prélevé par AXOR en 1994 dans la portion sud-est du site.
Cependant les résultats présentés pour cet échantillon sont à interpréter avec prudence.
En effet, il semblerait que la somme des composés phénoliques ait été déterminée par
méthode analytique et qu’une valeur, correspondant à une part arbitraire de chaque
composé, leur ait ensuite été attribuée par simple division par le nombre de substances.
Au total, 13 des 16 composés inorganiques mesurés dans les échantillons retenus pour
l’étude montrent des concentrations dépassant les valeurs limites définies à l’annexe I
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Aussi, 8 composés inorganiques montrent des dépassements des valeurs limites définies
à l’annexe II du RPRT, particulièrement l’arsenic et le soufre avec respectivement 13 et
22 dépassements.
Quant aux HGM, dix (10) échantillons dépassent l’ancien critère C (5 000 ppm) du
MEF pour les HGM dans un environnement industriel sur un total de 180 analyses
chimiques.
Afin d’augmenter l’effectif pour les différents tests statistiques, les données manquantes
des sous-matrices « HAP » et « métaux » ont été remplacées par la moyenne
géométrique des séries de données (par substance) afin de créer deux ensembles
complets de valeurs. Ces remplacements ont été effectués après vérification de la
distribution des valeurs selon des patrons lognormaux. Toutes les variables dont les
concentrations étaient inférieures au seuil de détection et/ou étaient constantes (ex. :
argent) ont été éliminées de l’analyse.
Les corrélations ont été calculées à partir des concentrations en HAP et en métaux et
métalloïdes mesurées et/ou estimées (remplacement) dans les sols. Les résultats obtenus
pour les métaux et les HAP sont présentés aux Tableaux 6 et 7, respectivement. De
manière générale, les coefficients de corrélation observés entre les différentes paires de
variables sont faibles (< 0,5) mais significatifs (p<0,05) du fait des effectifs élevés.
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Des résultats analytiques sont disponibles pour les 18 puits d’observations. Toutefois, la
plupart des puits n’ont été échantillonnée qu’à une reprise. Les résultats sont présentés
au Tableau 11.
La totalité des résultats en HAP et la quasi-totalité des résultats en métaux respectent les
critères applicables de la Politique (critères «Eau de surface et égouts»). Seuls deux (2)
résultats isolés ont montré des concentrations en Cu et en As excédant les critères
applicables de l’époque. Soulignons que le critère pour l’As a depuis été modifié et que
la concentration mesurée lors de la campagne d’échantillonnage en 2000 respecte le
critère actuellement applicable.
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5.1 PLANIFICATION
Dans le cadre de la présente étude, la planification a été effectuée de concert entre les
gestionnaires de DDH et les spécialistes de QSAR. Des discussions et échanges
d’informations ont eu lieu afin de préciser les objectifs spécifiques de gestion et de
permettre de colliger l’ensemble des informations pertinentes pour la réalisation de
l’évaluation du risque écotoxicologique. Une visite de site a également eu lieu le 3 juin
2008 dans le but de préciser certains éléments nécessaires à l’élaboration des modèles
d’exposition (espèces animales et végétales présentes ou potentiellement utilisatrices du
site).
5.1.1 Problématique
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L’eau de surface présente sur le site résulte de mares d’eau temporaires se formant à
la suite d’averses ou à la fonte des neiges;
Le sol est formé essentiellement d’un remblai hétérogène d’une épaisseur de 1,5 m
et contaminé en composés inorganiques (métaux et métalloïdes) et HAP;
Les sols naturels sous-jacents sont composés de silt argileux à sableux;
Le socle rocheux calcaire (roche mère) a été intercepté à des profondeurs variant de
1,5 m à 6,7 m.
Le modèle conceptuel vise à synthétiser sous forme graphique les liens possibles entre
la source de contamination (sols contaminés) et les récepteurs écologiques ciblés selon
un continuum Source -> Devenir -> Cible -> Effet. Il décrit les principaux mécanismes
de transfert, de transport ou de transformation des substances problématiques associées
à la source au travers des différents compartiments environnementaux (ex. : air, sol, eau
souterraine, eau de surface). Le devenir de ces substances entraîne généralement une
exposition de récepteurs écologiques (cibles) et, le cas échéant, l’apparition d’effets
délétères pour l’organisme ou une réponse néfaste pour la population, la communauté
ou l’écosystème (effets).
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écologiques et les réponses écotoxicologiques anticipées. Le texte qui suit apporte plus
de détails.
Les résultats des analyses chimiques effectués sur les prélèvements de sol montrent une
contamination significative en métaux, métalloïdes et HAP. Ces éléments chimiques
sont susceptibles d’être transporté naturellement au sein des médias environnementaux
et d’un média à un autre selon divers mécanismes.
D’une manière générale, le sol est recouvert d’une végétation éparse, localisée
principalement en périphérie du site. Outre les voies de chemin de fer recouvert de
matériaux grossier et la présence d’asphalte et de dalles de béton sur certaines portions
du site, le remblai de surface est généralement à nu. À ce titre, l’érosion éolienne et la
dispersion des particules des sols de surface (processus 1) est probable sur l’ensemble
du site. Les particules contaminées pouvant possiblement être entraînées sur des
distances plus ou moins grandes selon leur taille (processus 8). Elles peuvent également
se déposer sur des végétaux situés sur le site ou à proximité (processus 2) pour être
éventuellement ingérées par des organismes herbivores ou omnivores (voie d’exposition
B).
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Les sols contaminés peuvent également interagir avec l’eau souterraine (située entre 0,6
et 2,2 m de profondeur en moyenne) en raison du battement de celle-ci lors de périodes
de saturation du sol en eau (processus 7) ou du fait du lessivage des sols suite aux
précipitations (processus 3). Ces processus sont susceptibles d’entraîner une dispersion
des contaminants via l’écoulement de l’eau souterraine (processus 8) ou via la
résurgence vers les eaux de surface (processus 5). Toutefois, la migration des composés
organiques et inorganiques vers l’eau souterraine locale semble limitée. De fait, les
mesures réalisées en juillet 2007 dans les eaux de surface et souterraine indiquaient des
teneurs très faibles en HAP, voire non détectable.
En ce qui concerne les organismes qui sont présents dans le sol (ex. : flore microbienne,
invertébrés terrestres, plantes terrestres) ou vivant à proximité de la zone contaminée
(ex. : mammifères, oiseaux, amphibiens), ceux-ci peuvent être exposés aux sols
contaminés par contact direct ou absorption (voies d’exposition C et E) ou via la chaîne
alimentaire par ingestion de sol, d’eau de surface (marres d’eau temporaire, fossés), de
plantes ou d’organismes contaminés (voies d’exposition A, B et D).
Comme le mentionne la PÉRÉ, toutes les substances dont la concentration dans les sols
dépasse le critère A de la Politique du MDDEP (bruit de fond ou limite de détection
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Le choix des récepteurs écologiques a été réalisé en considérant les facteurs suivants :
Les substances mesurées sur le site montrent des concentrations supérieures au bruit
de fond ou à la limite de quantification;
L’exposition directe par contact avec les sols contaminés ou le transfert des
contaminants par l’entremise de la chaîne alimentaire est probable;
Le milieu comporte une végétation typique d’un site industriel partiellement en
friche, contiguë à des aménagements urbains;
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Les récepteurs écologiques considérés sont affectés essentiellement par les sols
contaminés présents sur le site. Par soucis de conservatisme, la superficie contaminée a
été calculée en fonction des zones accessibles aux récepteurs écologiques, soit
l’ensemble du terrain.
Par ailleurs, dans le cas des mammifères et des oiseaux, leur domaine vital a été
considéré dans le calcul du risque.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Ainsi, la présence des agents stresseurs (substances d’intérêt) dans les sols à des
concentrations supérieures aux critères génériques A de la Politique du MDDEP peut
provoquer :
L’évaluation du risque écotoxicologique de 1er niveau (dépistage) est basée sur une
règle de décision qui implique l’ensemble des récepteurs écologiques ciblés. Cette règle
est dictée par la méthode du quotient, soit le rapport entre la dose ou concentration
d’exposition estimée et la valeur de référence écotoxicologique.
Sur la base du quotient, si la valeur de l’un ou l’autre des paramètres d’évaluation est
supérieure à l’unité (1), deux choix s’offrent à l’équipe de gestion :
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 35
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Il faut souligner que dans le cadre d’une analyse de 1er niveau, le dépassement de
l’unité (> 1) n’indique pas nécessairement un risque réel. Ce dépassement reflète
possiblement le niveau élevé de conservatisme appliqué dans la formulation des
hypothèses et du choix des valeurs utilisées pour le calcul du risque. La réalisation
d’une évaluation de 2e niveau vise alors à augmenter la précision de l’analyse, à réduire
l’incertitude entourant les différents choix méthodologiques et hypothèses retenus et à
obtenir une estimation plus réaliste de l’exposition des récepteurs écologiques.
Si toutes les valeurs sont égales ou inférieures à l’unité (≤ 1), alors l’évaluation du
risque écotoxicologique est terminée en concluant qu’il y a absence de risque pour
l’ensemble des récepteurs écologiques selon les informations disponibles et l’analyse
qui en est faite.
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DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
n
RE = ∑ (EE j /VR j )
j =1
Le risque estimé est donc obtenu par la sommation des rapports entre la valeur
d’exposition et la valeur de référence correspondant au niveau de réponse tolérable pour
le récepteur.
Lors de la réalisation du 1er niveau d’analyse, le risque est estimé selon une méthode
dite déterministe qui consiste à attribuer aux différents paramètres du calcul de la dose
ou concentration d’exposition des valeurs uniques correspondant à celles se situant
proches des extrêmes observés en fonction des hypothèses retenues. L’estimation ainsi
obtenue prend la forme d’une valeur unique («point estimate») et comporte un degré
relativement élevé de conservatisme.
L’exposition aux sols contaminés ne considère pas la présence d’une couche de neige
sur le site durant une partie de l’hiver, ni la diminution ou l’arrêt des activités des
espèces cibles durant la période hivernale. Il est également important de rappeler que le
site dans son ensemble présente des surfaces recouvertes de béton (près de 30% du site).
Pour fins de calculs, les sols sont tous considérés sans recouvrement.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 37
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
5.2.1.1 Généralités
L’exposition peut être définie comme étant le contact entre un récepteur écologique et
un agent chimique, physique ou biologique. Quant à l’estimation de l’exposition, c’est
la méthode qui permettra de quantifier ce contact en termes de quantité de l’agent
stresseur aux zones d’échange ou aux tissus cibles du récepteur, de voies d’exposition
affectées, de durée et de fréquence d’exposition.
Les sections qui suivent décrivent, pour chaque récepteur écologique retenu, la méthode
de calcul des doses ou des concentrations d’exposition.
Le sol est le principal compartiment par lequel les microorganismes du sol, les plantes
terrestres et les invertébrés du sol peuvent être exposés par contact direct. Le contact
direct réfère au contact, toutes voies confondues, avec le compartiment environnemental
considéré sans distinguer les phases dans lesquelles se trouve le contaminant, ni les
voies d’exposition précises. Pour les invertébrés du sol (vers de terre), bien que
l’ingestion de sol soit une voie d’exposition importante, il n’est pas pertinent d’estimer
l’exposition en distinguant l’ingestion et le contact cutané. En effet, la plupart des tests
de toxicité effectués sur ce récepteur décrivent et quantifient des effets toxiques en
fonction des concentrations d’un contaminant dans le sol ou dans le substrat utilisé. Les
effets observés et rapportés sont ceux qui résultent de l’exposition simultanée par
contact et par ingestion.
En considérant le scénario de base conservé (site à l’état actuel sans recouvrement), les
paramètres statistiques retenus pour définir la concentration initiale des différentes
substances d’intérêt dans le sol ont été choisis en fonction de l’approche (déterministe)
et du niveau d’analyse (niveau 1). Ainsi, pour ces trois groupes de récepteurs,
l’exposition sera directement fonction de la limite supérieure de l’intervalle de
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D’une manière générale, l’avifaune peut être exposée aux différentes substances
chimiques de multiples façons, soit : par inhalation, par ingestion de nourriture, d’eau et
de sol et par contact cutané avec le sol. Tel que décrit lors de l’assemblage du modèle
conceptuel, l’ingestion de nourriture, d’eau de surface et de sol sont les seules voies
d’exposition jugées pertinentes dans le contexte de l’étude.
Les sources de nourriture que l’on pourrait retrouver dans la zone d’étude et qui
contribuent à l’exposition aux agents stresseurs sont, dans le cas du pigeon biset
(herbivore), les plantes terrestres (100 %) et dans le cas du merle d’Amérique
(omnivore), les plantes terrestres (55,7 %) et les invertébrés à corps durs (44,3 %)
(Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) 2005).
L’ingestion accidentelle de sol a été estimée à environ 2 % de la nourriture ingérée dans
le cas du pigeon biset (Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec
(CEAEQ) 2005) et à 4,65% dans le cas du merle (Sample and Suter II 1994).
L’Annexe E contient plus de détails concernant les paramètres d’exposition retenus.
Ainsi, pour les oiseaux, l’exposition aux agents stresseurs se calcule au moyen de
l’équation suivante :
E ing = E n + E s + E e
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⎛ TI × Cn ⎞ ⎛ Sn ⎞
En = ⎜ n ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Il est à noter que dans le cas du merle d’Amérique qui est sujet à un régime alimentaire
mixte, les doses par ingestion de végétaux et d’invertébrés doivent être calculées
séparément puis sommées pour déterminer une dose totale par ingestion de nourriture.
⎛ TI × Cs ⎞ ⎛ Sn ⎞
Es = ⎜ s ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ TI × Ce ⎞ ⎛ Sn ⎞
Ee = ⎜ e ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
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Les doses d’exposition ont été calculées suivant une approche déterministe (résultat de
l’équation de base) en utilisant la LSIC95% sur la moyenne de l’ensemble des
concentrations des substances mesurées dans le sol.
Les sources de nourriture que l’on pourrait retrouver dans la zone d’étude et qui
contribuent à l’exposition aux agents stresseurs sont les plantes terrestres (100 %) dans
le cas du campagnol des champs et de l’écureuil gris (Centre d'expertise en analyse
environnementale du Québec (CEAEQ) 2006).
E ing = E n + E s + E e
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DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
⎛ TI × Cn ⎞ ⎛ Sn ⎞
En = ⎜ n ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ TI × Cs ⎞ ⎛ Sn ⎞
Es = ⎜ s ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ TI × Ce ⎞ ⎛ Sn ⎞
Ee = ⎜ e ⎟×⎜ ⎟
⎜ PC ⎟ ⎜ DV ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
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Les doses d’exposition ont été calculées suivant une approche déterministe (résultat de
l’équation de base) en utilisant la LSIC95% sur la moyenne des concentrations des
substances mesurées dans le sol.
L’évaluation globale des risques estimés doit s’effectuer en considérant les différentes
sources d’incertitude et de variabilité associées à l’estimation des doses ou
concentrations d’exposition et aux valeurs de référence utilisées.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 43
DDH-07-010 / Juin 2008
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Par ailleurs, les données relatives aux différents paramètres d’exposition ont été tirées
de la littérature. Le niveau d’incertitude ou la variabilité entourant ces valeurs est
généralement précisé (écart-type, coefficient de détermination). Toutefois, les données
concernant certains paramètres, tels le domaine vital des mammifères et des oiseaux
dans le secteur à l’étude ou la période annuelle d’activités des récepteurs cibles, n’ont
pas toujours été quantifiées ou été vérifiées in situ.
Précisons en premier lieu que toutes les données de caractérisation des sols ou d’eau
souterraine ont fait l’objet d’un contrôle de la qualité, lors de l’échantillonnage ou des
analyses en laboratoire. De plus, la procédure d’échantillonnage suivie se veut
conforme aux directives émises par le MDDEP.
Les certificats d’analyses chimiques ainsi que les programmes de contrôle de la qualité
qui ont été produits dans le cadre des études de caractérisation environnementales
menées dans la zone d’étude sont disponibles dans chacun des rapports. Les
informations relatives aux diverses campagnes de caractérisation réalisées sur le site
sont résumées à la Section 4.
Quant aux paramètres de mesures utilisés, toutes les valeurs sont documentées par une
revue de littérature approfondie et ont par la suite été vérifiées individuellement avant la
modélisation. De plus, chaque équation a fait l’objet d’une vérification pour s’assurer de
la conformité des résultats obtenus. Toutes les données pertinentes au calcul du risque
peuvent être retrouvées dans les différents tableaux et annexes du présent document.
Page 44 Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont
DDH-07-010 / Juin 2008
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Précisons que dans le cadre de la présente étude, il s’agit des valeurs dites intérimaires
correspondant au niveau N2 de protection défini par le CEAEQ pour un usage
résidentiel, récréatif et institutionnel (Centre d'expertise en analyse environnementale du
Québec (CEAEQ) 2000).
Dans le cas du campagnol des champs et de l’écureuil gris, une dose équivalente
(définie en fonction de l’espèce de mammifère retenue) a été calculée sur la base du
temps physiologique en fonction du poids corporel à partir de l’équation suivante :
1/ 4
⎛ PC ⎞
⎜ esptest ⎟
D espfaun = D esptest × ⎜ ⎟⎟
⎜ PC
⎝ espfaun ⎠
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Les sections qui suivent présentent les résultats des activités d’évaluation qui ont permis
d’estimer le profil d’exposition, de préciser les valeurs de référence utilisées ainsi que
d’estimer le risque pour les différents récepteurs considérés et d’en interpréter la portée,
compte tenu des différentes sources de variabilité et d’incertitude. Les
recommandations sont par ailleurs présentées à la dernière partir de la présente section.
Le Tableau 16 présente, pour chacun des récepteurs, les indices de risque calculés au
moyen de l’approche déterministe décrite ci-avant. L’Annexe G présente les doses
d’exposition pour les différents récepteurs écologiques et substances retenus.
Quant aux invertébrés du sol, les indices de risque théorique calculés sont supérieurs à
l’unité pour le cuivre. Les plantes terrestres présentant elles un potentiel de risque pour
le cuivre, le zinc et le sélénium (Tableau 16).
Concernant les HAP, le CEAEQ ne propose aucune valeur de référence pour les
oiseaux.
Les indices de risque théorique calculés pour le campagnol des champs et l’écureuil gris
par la méthode déterministe sont tous inférieurs à l’unité (Tableau 16).
L’évaluation globale des risques estimés doit s’effectuer en considérant les différentes
sources d’incertitude et de variabilité associées à l’estimation des doses ou
concentrations d’exposition et aux valeurs de référence utilisées.
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Les variations inhérentes aux concentrations des substances dans le sol et aux
paramètres d’exposition (taux d’ingestion, poids corporel, domaine vital, etc.) sont les
principaux éléments qui contribuent à l’incertitude et à la variabilité associées à
l’exposition et au risque estimé.
Dans la présente évaluation, le calcul du risque est basé sur l’utilisation d’une valeur
déterministe s’appuyant sur une approche conservatrice, soit l’utilisation de la
LSIC95% de la moyenne arithmétique des concentrations des substances mesurées dans
les sols de surface. Utilisée dans un contexte de dépistage (niveau 1), cette méthode
tend à produire une estimation conservatrice de l’exposition et permet, lorsque les
indices de risque calculés sont inférieurs à l’unité, de conclure à l’absence de risque
avec un degré de confiance relativement élevé. En revanche, le choix de paramètres
conservateurs entraîne une surestimation de l’exposition et du risque qui en découle. Il
faut comprendre que pour la majorité, sinon la totalité des récepteurs écologiques ciblés,
le contact, direct ou indirect avec le sol contaminé, varie de façon spatio-temporelle, de
sorte qu’une exposition réaliste de ces organismes s’approche beaucoup plus de la
valeur moyenne des concentrations des substances dans le sol. À titre d’exemple, dans
le cas présent, l’utilisation de la LSIC95% des concentrations en plomb dans le sol
(Tableau 12) entraîne une surestimation des risques calculés chez le merle d’Amérique
d’environ 23 %.
De plus, l’estimation des concentrations dans l’eau de surface ou dans la nourriture (ex.
ver de terre, plante) à partir d’un coefficient de partage ou d’équations de régression
ajoute à la surestimation de l’exposition puisque les valeurs calculées peuvent excéder
par plus d’un ordre de grandeur les valeurs mesurées sur un site.
Quant aux paramètres d’exposition utilisés pour les oiseaux et les mammifères, il est
difficile de juger directement du niveau d’incertitude et de la variabilité liées à la dose
d’exposition calculée sans avoir recours à une approche probabiliste (ex. : simulations
de Monte Carlo). Toutefois, ces paramètres sont généralement moins sensibles et moins
variables que les concentrations estimées ou mesurées dans les compartiments
environnementaux ou médias d’exposition.
Par ailleurs, les calculs de l’exposition pour l’ensemble des récepteurs écologiques
ciblés n’ont pas tenu compte de la durée réelle du contact entre les médias d’exposition
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ou les sources alimentaires (ex. : sol, végétation). À titre d’exemple, les activités de
certaines espèces sont considérablement réduites en hiver, voire nulles. De plus,
l’accessibilité du sol et des contaminants est également considérablement limitée
pendant la période hivernale (ex. : sol gelé, couverture de neige). Ces éléments
pourraient à eux seuls réduire considérablement l’exposition réelle et, par conséquent, le
risque qui en découle, par un facteur pouvant atteindre 50 % si l’on considère une
période de couvert de neige et de gel au sol de six mois par année.
Enfin, il a été assumé dans le calcul des risques pour le merle, que ce dernier était
susceptible d’évoluer sur l’ensemble du site (ex. recherche de nourriture). Or d’après la
configuration générale du terrain, il est plus probable que les merles évoluent plutôt au
pourtour du site (arbres matures, présence probable de vers de terre dans les sols) qu’au
sein même du secteur industriel, c’est d’ailleurs proche des arbres bordant le site au
nord-est que ces derniers ont été aperçus lors de la visite du site. Dans ce contexte,
l’exposition réelle, tout comme le risque qui en découle est surestimée dans une large
mesure compte tenu des hypothèses conservatrices considérées (niveau 1)
Les valeurs de référence utilisées pour les récepteurs terrestres dans le cadre de cette
étude ont été établies par le CEAEQ (2000) (Centre d'expertise en analyse
environnementale du Québec (CEAEQ) 2000) à partir des données de toxicité
présentées dans les documents publiés par l’ORNL dans les années 1990. La
méthodologie utilisée se distingue selon qu’il s’agisse d’un côté de micromammifères,
de mammifères et d’oiseaux, ou de l’autre, de végétaux, d’invertébrés terrestres et de
micro-organismes. Mis à part la détermination de niveaux de protection (N1, N2 et N3)
correspondant à un usage ou à une sensibilité donnée d’un site contaminé ainsi qu’à
différents seuils d’effets toxicologiques (10, 20, 40 %), le CEAEQ a également défini
certains facteurs d’incertitude ou d’extrapolation selon le type d’étude et la qualité des
données disponibles. Il faut souligner que dans la plupart des cas, le choix de la
méthode de calcul de seuils d’effets correspondant aux niveaux de protection souhaités
à partir de données publiées par ORNL (règle de 3, régression linéaire), ne prend pas en
compte l’allure sigmoïde généralement observée des courbes doses/réponse et a
tendance à sous-estimer les capacités de régulation par homéostasie des récepteurs
écologiques. Quoique justifiée en raison des limites des données (ex. un seul seuil
d’effet), cette approche entraîne un degré élevé de conservatisme.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Par ailleurs, rappelons que les valeurs de référence pour le campagnol des champs et
l’écureuil gris ont été extrapolées à partir des valeurs fournies par le CEAEQ pour
l’ensemble des mammifères. La méthode utilisée est celle de la conversion de la dose
sur la base du temps physiologique. Cette approche est fondée sur les différences
physiologiques et métaboliques observées chez les mammifères et tend à réduire
l’incertitude.
Les données concernant la toxicité des substances sur les plantes, les invertébrés (vers
de terre) et les micro-organismes du sol proviennent d’études scientifiques
généralement réalisées en laboratoire et dont les méthodologies respectives diffèrent sur
de nombreux points. Par conséquent, elles présentent une grande variabilité dont les
sources les plus importantes sont les suivantes :
Ainsi, lors de l’élaboration des valeurs de référence pour les récepteurs terrestres, la
procédure la plus adéquate pour réduire l’incertitude est d’utiliser les données issues des
études dont les conditions expérimentales et les organismes utilisés présentent le plus de
similitudes avec la situation à l’étude. Dans le cas présent, une telle procédure n’a pas
été utilisée.
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rappeler que les valeurs choisies correspondent au niveau 2 de protection défini par le
CEAEQ pour un usage résidentiel, récréatif et institutionnel. Néanmoins, lorsque l’on
considère le niveau de conservatisme utilisé de manière générale pour les calculs du
risque et la période d’accessibilité des sols contaminés (exposition réelle) pour les
récepteurs écologiques, l’incertitude entourant le risque estimé peu atteindre plus d’un
ordre de grandeur et par conséquent peut réduire le risque par un facteur équivalent.
Il importe aussi de spécifier que l’évaluation du risque théorique est basée sur
l’accessibilité et la biodisponibilité des substances d’intérêt des sols du site aux
différents récepteurs écologiques considérés. Les sols ont été considérés à nu sur
l’ensemble de la superficie du site, alors que près de 30% du site sont recouvert par des
dalles de béton, 20% de gravier et 15 % de végétation. Ces conditions limitent donc
l’exposition et le contact des organismes aux sols, tout comme le risque théorique qui
en découle. Par ailleurs, rappelons qu’une telle estimation du risque est basée sur une
approche individuelle et ne peut en aucun cas être généralisée d’un point de vue
populationnel.
En considérant la règle de décision et le niveau de précision retenu (niveau 1), trois (3)
récepteurs écologiques considérés dans cette étude (merle, plantes et invertébrés
terrestres) montreraient un risque théorique associé à la présence de contaminants en
quantités excédant le bruit de fond naturel dans les sols du site à l’état actuel.
Cependant, il est important de préciser que dans le cas du merle exposé au plomb, au
nickel et au cuivre, les hypothèses d’exposition conservatrices retenues rendent aussi les
bruits de fond respectifs de ces substances (critères A) à risque.
Enfin, rappelons que la cour de triage Outremont va faire l’objet d’un réaménagement
complet et que la majorité du remblai actuellement présent en surface sera entièrement
recouvert par des infrastructures institutionnelles, résidentielles ou publiques (ex. rues,
parcs). Les mesures détaillées de gestion du risque écotoxicologique sont présentées à la
Section 8.
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Les études de caractérisation des sols de la propriété ont montré que plusieurs
substances ont été mesurées au moins une fois à une concentration supérieure à la
valeur bruit de fond (inorganiques) ou à la valeur de la limite de quantification
(organiques), soit les critères génériques A de la Politique du MDDEP. Ces substances
comptent plusieurs composés de HAP, des métaux et métalloïdes ainsi que plusieurs
substances organiques. Cette contamination des sols est essentiellement attribuable à un
remblai hétérogène contaminé par les activités passées du site. D’une épaisseur
moyenne de 1,5 m, ce remblai est peut être recouvert de pierre concassée, d’asphalte, de
dalles de béton et de végétation.
Puisque le terrain n’est pas entièrement recouvert d’infrastructures (ex. : bâtiments), les
mécanismes de et d’érosion éolienne peuvent contribuer au transport et à la dispersion
dans l’air des contaminants contenus dans le remblai des secteurs laissés à nu, créant
ainsi un potentiel d’exposition par inhalation. En outre, ces secteurs découverts peuvent
constituer un potentiel d’exposition par ingestion accidentelle de sol et/ou de contact
cutané avec le sol.
D’autre part, la nappe phréatique, observée entre 0,6 à 2,2 m de profondeur, n’est pas
considérée comme une source d’exposition potentielle puisque les résidants du secteur
et la population environnante sont ou seront approvisionnés en eau potable par
l’aqueduc municipal de la Ville de Montréal.
Les contaminants d’intérêt inclus dans l’évaluation des risques pour la santé humaine
sont ceux qui satisfont aux deux critères suivants :
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Ainsi, parmi les 96 substances analysées dans les sols de la propriété, 45 ont été
retenues sur la base des deux (2) critères précédents. Ces substances sont les suivantes :
Substances organiques :
− Acénaphtène − Dibenzo(a,l)pyrène
− Anthracène − Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène
− Benzo(a)anthracène − Fluoranthène
− Benzo(a)pyrène − Fluorène
− Benzo(b+j+k)fluoranthène − Indéno(1,2,3-c,d)pyrène
− Benzo(c)phénanthrène − Méthyl-2 naphtalène
− Benzo(g,h,i)pérylène − Méthyl-3 cholanthrène
− Chrysène − Naphtalène
− Dibenzo(a,h)anthracène − Phénanthrène
− Dibenzo(a,h)pyrène − Pyrène
− Dibenzo(a,i)pyrène
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− Chloroforme
− Benzène − Xylènes
− Toluène − Styrène
Composés inorganiques
− Arsenic − Molybdène
− Baryum − Nickel
− Cadmium − Plomb
− Cobalt − Sélénium
− Cuivre − Zinc
− Mercure
Les hydrocarbures pétroliers C10-C50 n’ont pas été inclus dans l’évaluation des risques,
puisque les sols non conformes au critère d’usage pour ces composés seront excavés.
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En général, la plupart des substances sont adsorbées aux particules de sol (processus 4).
Certaines le sont plus fortement que d’autres, tels que les métaux. Elles peuvent être
misent en suspension dans l’air, notamment par l’érosion éolienne au niveau des
secteurs comportant des sols à nu (processus 1) ou par des véhicules circulants sur le
site. Certaines substances plus volatiles, tels les HAP, peuvent aussi être émises dans
l’air sous forme gazeuse par volatilisation (processus 3). À l’instar des particules, les
gaz seront dispersés sur des distances plus ou moins grandes selon le cas (processus 9).
Les substances dans l’air peuvent ensuite se déposer (processus 7) sur le sol ou les
végétaux sous forme de précipitations sèches et humides.
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Comme on l’a vu précédemment, le site est actuellement utilisé pour des activités
ferroviaires (triage et entretien) effectuées par une cinquantaine d’employés et selon un
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Le premier concerne l’exposition des utilisateurs du site tel qu’il est actuellement, c’est-
à-dire les travailleurs actuels du site, avec l’adulte travailleur comme récepteur critique.
Parmi les utilisateurs actuels du site, ce récepteur est celui qui est théoriquement le plus
exposé puisque les résidents et employés des entreprises situées aux pourtours du site ne
circulent pas fréquemment sur celui-ci.
Le troisième scénario concerne l’exposition des futurs utilisateurs du site. Ce groupe est
composé de plusieurs catégories d’utilisateurs. Premièrement, des résidents, puisque le
plan d’aménagement prévoit la construction d’immeubles à logement comprenant des
résidences pour étudiants et des appartements accessibles à la population générale. Ce
groupe de récepteurs comprend les cinq (5) principaux groupes cible comme récepteurs
critiques. Deuxièmement, des travailleurs, qui seront notamment les employés de
l’UdeM, avec les adultes comme récepteurs critiques.
Le temps d’exposition est le nombre d’heures d’exposition par jour ou le temps que
dure une activité évaluée. Dans le cas présent, il s’agit du temps passé sur le site ou
dans les bâtiments et résidences sur le site ou dans les résidences et entreprises
environnantes. La fréquence d’exposition est le nombre de jours par année où il y a
exposition c’est-à-dire le nombre de jours dans une année au cours desquels les
différents groupes de récepteurs sont exposés. Quant à la durée d’exposition, elle
correspond au nombre d’années pendant lesquelles un individu est exposé.
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Les valeurs respectives de ces trois paramètres sont de 12 heures, 250 jours et 45 ans
pour les travailleurs du scénario 1 et de 24 heures, 365 jours et 70 ans pour les résidents
des scénarios 2 et 3. Dans les calculs, le nombre de jours par an a toutefois été ajusté
pour tenir compte de la période pendant laquelle il n’y a pas d’exposition en raison de la
couverture de neige.
Pour obtenir une estimation réaliste de l’exposition des individus aux substances
d’intérêt, il est important de tenir compte de tous les mécanismes de transfert, de
transport ou de transformation des substances entre les différents compartiments
environnementaux (air, sol, eaux souterraines et de surface, etc.) jusqu’aux différents
récepteurs potentiellement affectés. Le Tableau 17 présente les médias et voies
d’exposition considérés et retenus dans le cadre de la présente étude.
Compte tenu de l’usage actuel du site, les résidents du quartier et les travailleurs des
entreprises avoisinantes peuvent être exposés aux substances dans le sol par
l’intermédiaire de l’air extérieur et intérieur (volatilisation des substances et remise en
suspension des particules de sol). Ils peuvent aussi être exposés par ingestion de
poussières intérieures qui sont en partie formées des retombées de particules de sol. Ces
voies et médias d’exposition ont également été retenus dans le cas du scénario
concernant les futurs utilisateurs du site qui en plus tient compte de l’ingestion
accidentelle et du contact cutané avec le sol. On notera aussi que le plan
d’aménagement prévoit des espaces verts sur le site dont un terrain de balle molle. Une
exposition au sol par contact cutané est donc probable pour les futurs utilisateurs du
site.
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Afin d’estimer l’exposition multimédia et multivoie des groupes cibles aux différentes
substances d’intérêt, il importe d’obtenir les concentrations des contaminants mesurées
ou estimées dans l’environnement. Dans la présente étude, le calcul des doses
d’exposition a été réalisé à partir des concentrations des diverses substances mesurées
dans le sol et modélisées dans l’air et dans les poussières intérieures.
Pour le compartiment sol, les concentrations des substances utilisées pour le calcul des
doses d’exposition correspondent à la limite supérieure de l’intervalle de confiance à
95 % (LSIC95%) de la moyenne arithmétique des teneurs mesurées sur l’ensemble des
échantillons de sols prélevés sur le site, et ce, à des profondeurs de 1,50 m ou moins.
En ce qui concerne l’air, les processus de transfert considérés pour l’estimation des
concentrations des substances émises sont la volatilisation des contaminants à partir du
sol et l’érosion éolienne du sol (émission de particules et poussières contaminées). Le
modèle utilisé pour la volatilisation s’appuie sur une mise à jour les équations de Jury
publiées au début des années 90 (voir annexe H). Selon les évaluations faites par
l’U.S.EPA, les prédictions de ce modèle sont comparables à celles obtenues par le
modèle Johnson-Ettinger et surestiment les teneurs mesurées dans l’air. Dans un
contexte d’évaluation du risque, les valeurs prédites sont donc conservatrices et
suffisamment protectrices. L’Annexe H présente la description des modèles
mathématiques utilisés et les hypothèses de travail retenues pour estimer les
concentrations des contaminants dans l’air sur le site et en périphérie. Des exemples de
calculs sont également fournis. Les caractéristiques physiques des sols en place,
nécessaires aux calculs, sont présentées à l’Annexe I.
Les doses d’exposition multimédia et multivoie ont été calculées au moyen des
équations définies dans les Lignes directrices du MSSS (MSSS 2002) ou celles définies
par Santé Canada (Santé Canada 2004). De manière générale, ces équations permettent
de calculer des doses d’exposition potentielles à partir des concentrations des
contaminants dans l’environnement et des données de conditions d’exposition (ex.: taux
d’ingestion, poids corporel, fréquence et durée d’exposition). Les données relatives aux
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Dans le cas des substances à effets non cancérigènes, la dose d’exposition multimédia et
multivoie totale pour un groupe cible donné combine la dose attribuable à l’exposition
aux substances associées au site (ex.: sol, air, etc.) et celle attribuable au milieu naturel
(bruit de fond), c’est-à-dire l’exposition quotidienne de la population aux contaminants
présents dans l’environnement. La dose totale multimédia et multivoie est exprimée en
milligramme par kilogramme de poids corporel par jour (mg/kg/jr).
L’exposition associée au bruit de fond est prise en considération afin de s’assurer que la
dose attribuable à la situation étudiée, lorsque combinée à l’exposition de base, n’est
pas supérieure aux doses de référence ou ne contribue pas à augmenter de façon
significative une exposition de base qui serait déjà élevée. Les concentrations
environnementales ainsi que les doses d’exposition pour l’ingestion d’aliments ayant
servi au calcul des doses bruit de fond sont présentées à l’Annexe J.
Cette annexe est constituée d’un ensemble de fiches qui résument les caractéristiques
physico-chimiques, toxicologiques et environnementales des substances ou groupes de
composés (ex. : HAP) considérés dans le cadre de l’étude. Toutes les données ont été
obtenues à partir d’une revue approfondie de la littérature pour des environnements
urbains et périurbains se rapprochant le plus des caractéristiques environnementales du
site à l’étude. L’utilisation de documents produits par des instances provinciales,
nationales et internationales (ex.: INSPQ, Santé Canada, U.S. EPA) a été favorisée et la
rédaction a été complétée par des recherches dans des bases de données spécifiques
(ex.: ATSDR, HSDB) et de la littérature scientifique.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Les résultats des calculs des doses d’exposition associées aux substances à effets non
cancérigènes sont présentés aux Tableaux 18, 20 et 22.
Dans le cas des substances à effets cancérigènes, la dose d’exposition est estimée en
pondérant les doses d’exposition multimédia et multivoie calculées pour les effets non
cancérigènes, par tranches d’âge en fonction de la durée de ces tranches. Les doses
moyennes pour les nourrissons (< 0,5 an), les enfants de 7 mois à 4 ans et de plus de
4 ans à 11 ans, les adolescents de plus de 11 ans à 19 ans et les adultes de plus de 19 ans
sont multipliées par des durées de 0,5 an, 3,5 ans, 7 ans, 8 ans et 51 ans, respectivement.
5 D ×T
Dmoy = ∑ i5 i
i =1
∑Ti
i =1
Les résultats des calculs des doses d’exposition associées aux substances à effets
cancérigènes sont présentés aux Tableaux 19, 21 et 23.
Les VTR sont élaborées pour chaque substance et pour chaque voie d’exposition à
partir des informations fournies par la relation entre la dose d’exposition de la substance
et les effets toxiques qu’ils peuvent causer chez l’être humain en termes de gravité et
d’incidence.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Dans le cas des effets autres que le cancer, la VTR est généralement appelée « dose de
référence », ou dose journalière admissible et représente la dose à laquelle un individu
(incluant les sujets hypersensibles) peut être exposé sur une base quotidienne durant
toute sa vie sans risque de subir des effets néfastes pour la santé. Cette dose, exprimée
en milligramme de substance par kilogramme de poids corporel et par jour, est calculée
à partir d’une dose avec effet (LOAEL) ou sans effet (NOAEL) issue d’études animales,
d’études cliniques ou épidémiologiques et à laquelle on applique différents facteurs
d’incertitude. Ces facteurs tiennent compte, entre autres, des variabilités intra- et inter-
espèce, de la durée de l’étude et de l’utilisation d’un LOAEL plutôt que d’un NOAEL.
Le Tableau 24 présente les VTR des contaminants préoccupants pour leurs effets
cancérogènes et non cancérogènes. Toutes les VTR utilisées ont été obtenues auprès des
agences nationales ou internationales suivantes, présentées par ordre de préférence :
Dans le cas des HAP, les VTR pour les effets cancérogènes ont été obtenues au moyen
de la méthode des facteurs d’équivalence toxique (FET) par rapport au benzo(a)pyrène.
Les facteurs utilisés sont ceux qui ont été recommandés à Santé Canada par Equilibrium
Environmental Inc. (2006) dans le cadre d’une réévaluation des FET actuellement
utilisés au Canada (Equilibrium Environmental inc (EEI) 2006).
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 61
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
L’estimation du risque consiste à mettre en relation les doses d’exposition estimées pour
la population et la valeur toxicologique de référence. À l’instar du calcul des doses
d’exposition multimédia et multivoie, cette estimation se calcule différemment, selon
qu’il s’agit de substances à effets cancérigènes ou non cancérigènes. Les sections qui
suivent apportent plus de détails.
Pour les substances auxquelles sont associés des effets chroniques non cancérigènes,
l’indice de risque est établi, pour chacune des voies d’exposition considérées, selon
l’équation suivante :
D max + BF
IR nc =
VTR nc
où : IRnc = indice de risque brut (effets non cancérigènes)
VTRnc = dose de référence d’une substance pour une voie d’exposition donnée
(mg/kg de poids corporel/jr)
Un indice global de risque supérieur à l’unité pour l’ensemble des voies d’exposition
considérées signale la présence d’un potentiel de risque pour la santé des populations
exposées.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
R c = D moy × CC
Dmoy = dose d’exposition moyenne à vie (ex.: 70 ans) estimée pour une voie
d’exposition donnée (mg/kg de poids corporel/jr)
Rc
IGRc =
R acc
Racc = niveau de risque acceptable (< 1 cas sur 1 000 000 ou 1 cas sur 100 000)
Comme pour les substances à effets non cancérigènes, un indice de risque global
supérieur à l’unité pour l’ensemble des voies d’exposition considérées signale la
présence d’un potentiel de risque pour la santé des populations exposées. Cet aspect
sera discuté à la section sur la gestion du risque.
Les indices de risque pour les substances à effets non cancérigènes et cancérigènes,
calculés pour chaque scénario d’exposition, sont présentés aux Tableaux 18 à 23.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 63
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Pour les travailleurs, le risque additionnel de cancer attribuable au site dans son état
actuel est de 5,6 x 10-4 dans le cas de la somme des HAP et varie entre moins de
1 x 10-6 à 1,91 x 10-5 pour les autres substances. En règle générale, le risque est surtout
attribuable à l’ingestion de sol et de poussières intérieures contaminées par le sol.
Dans le cas des autres contaminants, le risque de cancer est inférieur à 1 x 10-6. En règle
générale, le risque est surtout attribuable à l’ingestion de poussières intérieures
contaminées par les particules de sol.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Les scénarios retenus pour estimer le risque découlant de l’état actuel du site supposent
que les différents groupes cibles sont exposés à une concentration de contaminants dans
le sol correspondant à la LSIC95% de la moyenne des mesures réalisées entre 0 et 1,5 m
de profondeur. Ce choix entraîne une surestimation des concentrations et des doses
d’exposition variant de 10 à 73 % dans le cas des composés de HAP et de 7 à 225 %
dans le cas des autres substances (Tableau 10).
Les concentrations des contaminants d’intérêt dans l’air (formes particulaire et gazeuse)
ont été modélisées à partir de la LSIC95% de la moyenne arithmétique des
concentrations dans le sol. Ces concentrations et les doses d’exposition qui en résultent
sont par conséquent surestimées par un facteur du même ordre de grandeur que celui
observé pour le sol par rapport à l’utilisation de la concentration moyenne dans le sol.
La fréquence d’exposition des populations environnante et utilisatrice (256 jours par an)
est celle qui est recommandée par le MSSS (MSSS 2002) pour une occupation
résidentielle en milieu urbain, mais ajustée pour tenir compte de la période de l’année
où la couverture de neige au sol empêche l’exposition. Cet ajustement tend à réduire la
surestimation liée à l’utilisation d’une fréquence de 365 jours par an.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Selon les lignes directrices du MSSS (MSSS 2002), la durée d’exposition à considérer
pour l’évaluation du risque cancérigène est de 70 ans pour la population résidentielle.
Le risque cancérigène a donc été estimé en assumant une durée d’exposition de 70 ans,
ce qui tend à surestimer le risque réel de 4 à 30 fois puisque selon plusieurs études
(Israeli and Nelson 1992), le temps moyen de résidence peut varier de 2 à 17 ans selon
la région (ex.: rural, urbain) ou le type d’habitation (ex.: propriétaire, locataire). Notons
que l’U.S. EPA (U.S. EPA 1997) propose généralement d’utiliser un temps de résidence
de 30 ans, soit le 95e centile de la durée d’exposition à vie calculée à partir d’études
effectuées auprès de la population américaine.
Aucune valeur n’est précisée dans le cas d’une population composée de travailleurs,
mais on peut assumer qu’elle est au plus de 45 ans, soit généralement le nombre
d’années de travail (entre 20 et 65 ans). Pour le scénario portant sur les travailleurs
actuels du site, la durée d’exposition a donc été fixée à 45 ans.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Dans le cas des données associées au milieu naturel (bruit de fond), les concentrations
des substances d’intérêt dans les différents médias environnementaux et d’exposition
(ex. : air, eau, aliments) ont été tirées essentiellement de la littérature (Annexe K). Il
faut noter que les concentrations dans un média donné sont très variables selon la source
d’information. Par exemple, en milieu urbain, la concentration moyenne de
benzo(a)pyrène peut atteindre 0,38 mg/kg (Wild and Jones 1995), soit près de la moitié
de la valeur limite définie à l’annexe I du RPRT fixée à 1 mg/kg. En milieu rural, les
concentrations peuvent aussi varier de 0,009 à 0,016 mg/kg pour cette substance (Jones
1989).
Étant donné la grande variabilité des valeurs du bruit de fond et l’absence de données
spécifiques à la population locale, il faut admettre que le risque estimé pour les effets
chroniques non cancérigènes est empreint d’une grande incertitude qui génère dans
certains cas un potentiel de risque, indépendamment de la source de contamination en
cause (ex.: les sols du site à l’étude).
Par ailleurs, soulignons que la validation des critères de la Politique du MDDEP par
l’INSPQ (INSPQ 2005) a montré que les risques associés à l’exposition par ingestion de
HAP cancérigènes excèdent de près de 87 fois le seuil de risque acceptable d’un cas sur
un million pour une exposition associée au bruit de fond (1 / 11 000).
Il faut ajouter enfin qu’il existe également d’autres sources d’exposition qui n’ont pas
été incluses dans le calcul du risque et qui peuvent contribuer significativement au
risque associé au bruit de fond. Au nombre de ces sources, la consommation de tabac
compte parmi les facteurs de risque les plus importants et peut masquer tout effet ou
risque potentiel découlant de l’exposition aux substances présentes sur un terrain
contaminé.
Les valeurs toxicologiques de référence utilisées dans cette évaluation ont été établies
par des organismes réputés en la matière à partir des résultats d’études
épidémiologiques ou animales. L’incertitude de ces valeurs a plusieurs causes dont les
principales sont, entre autres, les hypothèses formulées quant aux mécanismes d’action
toxique (cancérogenèse ou non), l’extrapolation dans le domaine des faibles doses,
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 67
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Dans le cas des effets non cancérigènes, pour compenser ces sources d’incertitudes, la
dose critique est ajustée au moyen de différents facteurs qui tiennent compte des
sources d’incertitude et qui ont pour résultats de générer des VTR conservatrices. Dans
le cas des effets cancérogènes, les VTR correspondent généralement à la limite
supérieure de l’intervalle de confiance de la pente de la relation dose-réponse extrapolée
dans la région des faibles doses.
En règle générale, les VTR établies à ce jour sont des indices toxicologiques assez
conservateurs qui peuvent conduire à une surestimation du risque.
Un des facteurs clés relatifs à l’identification ou non d’un potentiel de risque est le seuil
de risque considéré comme acceptable. Dans le cas des effets cancérigènes, le risque
acceptable peut être défini comme étant un risque dont la probabilité de survenance ou
les conséquences sont si faibles qu’un individu, un groupe ou une société consent à
prendre ce risque (Timmermann 1989; PCC 1997). Plusieurs auteurs ont fait ressortir
que la valeur de risque acceptable varie d’une agence gouvernementale à l’autre (Travis,
Richter et al. 1987; Kocher and Hoffman 1991; Kocher and Hoffman 1996). Toutefois,
les valeurs les plus véhiculées varient d’un cas additionnel de cancer pour dix mille
personnes exposées (1 x 10-4) à un million de personnes exposées (1 x 10-6).
Actuellement, le niveau de risque acceptable a été établi à 1 x 10-6 (un cas sur un
million) par le MSSS (MSSS 2002) et à 1 x 10-5 (un cas sur cent mille) par Santé
Canada (Santé Canada 2004).
Dans le cas des effets chroniques non cancérigènes, le seuil d’acceptabilité n’est pas
basé sur une probabilité, mais plutôt sur le dépassement de l’unité de l’indice de risque,
calculé suivant le rapport de la dose d’exposition estimée pour une voie donnée dans la
population étudiée sur la dose de référence définie pour cette voie. L’utilisation de ce
ratio a fait l’objet d’un débat beaucoup moins important que celui du risque associé aux
effets cancérigènes (Kocher and Hoffman 1996). Suivant la procédure actuelle, les
doses de référence sont généralement basées sur des données animales auxquelles on
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DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Par ailleurs, exception faite du MSSS (MSSS 2002), l’estimation de la dose attribuable
au bruit de fond n’est généralement pas intégrée directement au calcul du risque pour
les substances à effets non cancérigènes. Cette approche fait toutefois l’objet de
discussion dans la communauté scientifique (Smith, Sciortino et al. 1996). De fait,
aucun organisme gouvernemental canadien, américain ou européen n’utilise cette
méthode à l’intérieur d’une réglementation ou d’une directive dans le cadre d’une
évaluation du risque pour la santé humaine. Pour leur part, Santé Canada et le ministère
de l’Environnement de l’Ontario utilisent la valeur de 0,2 comme seuil d’acceptabilité
du risque d’effets chroniques autres que le cancer attribuable uniquement à la situation
étudiée. Le calcul qu’ils font de l’exposition ne considère pas le bruit de fond.
Dans leur état actuel et sous l’hypothèse voulant qu’ils ne soient pas recouverts, les sols
du site Outremont ne présenteraient pas de potentiel de risque d’effets non cancérigènes
pour les populations utilisatrice (actuelle et future) et environnante.
Concernant le risque additionnel de cancer pour les utilisateur actuels et futurs du site, il
est supérieur au seuil acceptable établi par le MSSS (1 sur 1 000 000) dans le cas de
l’arsenic, du plomb et des HAP (cumulés).
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 69
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Selon la Procédure, une eau souterraine est contaminée si la concentration pour l’une ou
l’autre des substances chimiques analysées est supérieure au bruit de fond ou à la limite
de quantification de la méthode analytique. Sur la base de cette définition, l’eau
souterraine du site Outremont est contaminée puisque des métaux, des HAP, des
HP C10-C50 et des BTEX sont parfois présents en concentration supérieure à la limite de
quantification de la méthode analytique.
2. HP C10-C50 et BTEX : les installations pétrolières sur les propriétés voisines, les
aires de ravitaillement des locomotives au sud de l’ancien terminal Tormon, les
aires d’entreposage de carburant et l’atelier de réparation au nord-est du site.
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DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
L’eau souterraine interceptée est de Classe III (MENV, 1999), i.e. une eau souterraine
ne constituant pas une source potentielle de consommation et dont les usages sont
limités.
Sur la base des informations disponibles, les activités historiques pratiquées sur le
terrain du site Outremont ne semblent pas avoir affecté significativement la qualité de
l’eau souterraine et ce, malgré la présence à découvert de résidus de combustion du
charbon sur l’ensemble du site. Les faibles concentrations en HAP et métaux dans l’eau
souterraine témoignent donc de la mobilité limitée de ces composés chimiques présents
dans les matériaux de surface. Seul un résultat isolé en cuivre excède marginalement le
critère applicable. Aucune concentration significative en hydrocarbures pétroliers, en
HAP et en BTEX n’a été décelée lors des deux campagnes d’échantillonnage de l’eau
souterraine effectuées sur le site. Sur ces bases, le risque d’impact sur la qualité de l’eau
souterraine et de migration hors-site de contaminants n’apparaît pas constitué un enjeu
environnemental significatif.
Aucune phase flottante n’a été décelée lors des deux campagnes d’échantillonnage de
l’eau souterraine effectuées sur le site.
Selon la Procédure, le recours aux seuils d’alerte n’est pas requis puisqu’il s’agit d’une
eau souterraine de Classe III (MENV, 1999) et qu’il n’y a aucun cours d’eau à moins
d’un (1) kilomètre du site.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 71
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
8.1 CONCLUSION
La présente étude avait comme objectif d’évaluer les risques toxicologiques (pour la
santé humaine) et écotoxicologiques (pour l’environnement) ainsi que les impacts sur
l’eau souterraine associés à la présence de contaminants dans les sols de l’ancienne cour
de triage Outremont située au 6 660 rue Durocher dans l’arrondissement Outremont à
Montréal.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 73
DDH-07-010 / Juin 2008
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8.2 RECOMMANDATIONS
Il est important de rappeler que l’évaluation des risques pour la santé humaine et pour
l’environnement a été réalisée sur la base d’une analyse de niveau 1 qui prend en
compte des scénarios et hypothèses selon une approche du pire cas réaliste
(conservateur). Sur la base des résultats de l’évaluation préliminaire du risque obtenus
et compte tenu du projet d’aménagement proposé, l’équipe de gestion opte pour la mise
en place de mesures de gestion de risque plutôt que de réaliser une évaluation de 2e
niveau (détaillée) visant à obtenir une évaluation plus réaliste du risque. Les mesures de
gestion ont été élaborées conformément aux Lignes de conduites du GTE (Gauthier,
2007) et de manière à s’assurer de réduire le risque à un niveau sécuritaire et acceptable
pour la population environnante et la future population utilisatrice.
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DDH-07-010 / Juin 2008
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sol visés permettra, le cas échéant, de statuer sur leur excavation ou leur maintien en
place
Advenant que certains secteurs demeurent non aménagés sur des périodes plus ou
moins longues, un recouvrement temporaire (ex. : géotextile, gravier,
engazonnement) limitant l’exposition directe (sols à nu) et l’érosion éolienne devra
être mis en place.
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 75
DDH-07-010 / Juin 2008
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
9.0 BIBLIOGRAPHIE
Assemblée Nationale du Québec. 2002. Projet de loi no 72 (2002, chapitre 11). Loi
modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement et d'autres dispositions législatives
relativement à la protection et à la réhabilitation des terrains. 2e session, 36e
législature. Gouvernement du Québec. Éditeur officiel du Québec.
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ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec, Direction de la faune et des
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l’exploration géologique, 1972.
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la faune: 92.
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Martin Energy Research Corp., for U.S. Department of Energy: 148.
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Services Canada: 42.
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des sites contaminés, Programme de la sécurité des milieux: 35 pages.
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Evaluation Manual (Part B - Development of Risk-based Preliminary Remediation
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to Chemicals - Environmental Health Criteria 210. Geneva, Switzerland, World
Health Organization (WHO), United Nations Environment Programme,
International Labour Organisation: 105.
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PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Université de Montréal / Évaluation des risques, Ancienne cour de triage Outremont Page 83
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FIGURES
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
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e
Ch arc
Av
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e
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rm
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Va
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MONT-ROYAL e m eM
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an
Légende FIGURE 1
Cour Outremont EMPLACEMENT DE LA COUR
OUTREMONT
Site Outremont
0 200 400 800 m Évaluation environnementale Phase I
Caractérisations environnementales
DDH 2005
DDH 2007
Quéformat 1994
SolRoc 1989
Terrapex 2001
Figure 5 : Schéma d’analyse statistique des données issues des différentes caractérisations réalisées sur le site de l’ancienne gare de triage d’Outremont entre 1989 et
2007
Statistiques descriptives
Données brutes
(Tableau 3)
Répartition des
substances
oui
Test de conformité (KS) oui
Données Données
Remplacement par les moyennes géométriques
manquantes manquantes
Élimination de valeur constante non détectée
non non
Air Flore B
8 9 11 microbienne Invertébrés
du sol B
10
1 2 2 B
2 1 C C
Faune
avienne B
A
A B
Remblai (1,5m) C E Petits
mammifères B
9 SOL 6 B
Plantes
4
terrestres B
Sol naturel
10 A
D D
3 7 Eau de surface C
Eau souterraine
5
9 8
3 Percolation vers les eaux souterraines 11 Photolyse B Effet néfaste sur la survie ou la reproduction
Récepteurs humains
Source potentielle de Milieux d’exposition Voies
la contamination Travailleurs Future Population
d’exposition
actuels population environnante
3 utilisatrice
9
3
Air extérieur Inhalation + + +
7 (Gaz et/ou particules)
1
Poussières intérieures Ingestion + + +
Rhizosphère
1 2 Fruits et légumes
4
10 d’origine locale Ingestion - - -
Vadose 3
Ingestion + + -
Contact cutané + + -
6
Eau de surface Ingestion + + -
Contact cutané -- - -
1 2
8
Ingestion - - -
Eau souterraine
5
Contact cutané - - -
MÉCANISMES DE TRANSPORT
Source : Site internet du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Québec (2006)
TABLEAUX
PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL
Tableau 2 Nombre d’individus selon les classes d’âge dans un rayon d’un
kilomètre autour du site Outremont
Tableau 2 : Nombre d’individus selon les classes d’âge dans un rayon d’un
kilomètre autour du site Outremont
(1) Retenus et non retenus pour la présente évaluation BPC = Biphényles polychlorés HP C10-C50 = Hydrocarbures petroliers
n.a. = non applicable HAP = Hydrocarbures aromatiques p HGM = Huiles et graisses minérales
n.d. = non déterminé HAM= Hydrocarbures aromatiques monocycliques HAC= Hydrocarbures aromatiques chlorés
Tableau 5 : Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre 1989 et 2007 dans les sols (toutes les profondeurs) de la cour de triage Outremont, Montréal
(a) : Les critères B et C provenant de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés du ministère de l’Environnement du Québec (MENV 1998 modifiée en 1999, 2000 et 2001)
correspondent respectivement aux valeurs des annexes I et II du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT).
LSIC95% : Limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % sur la moyenne arithmétique (1 - a = 95 %).
Note : L'intervalle de confiance de la moyenne est estimé selon : Pr ( x - ta/2 Sx < X < x + ta/2 Sx ) = 95 %.
n.d. : Non défini.
Tableau 5 : Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre 1989 et 2007 dans les sols (toutes les profondeurs) de la cour de triage Outremont, Montréal (suite)
1960
(a) : Les critères B et C provenant de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés du ministère de l’Environnement du Québec (MENV 1998 modifiée en 1999, 2000 et 2001)
correspondent respectivement aux valeurs des annexes I et II du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT).
LSIC95% : Limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % sur la moyenne arithmétique (1 - a = 95 %).
Note : L'intervalle de confiance de la moyenne est estimé selon : Pr ( x - ta/2 Sx < X < x + ta/2 Sx ) = 95 %.
n.d. : Non défini.
Tableau 5 : Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre 1989 et 2007 dans les sols (toutes les profondeurs) de la cour de triage Outremont, Montréal (suite)
1960
Chrome total
Manganèse
Soufre total
Molybdène
Cadmium
Sélénium
Mercure
Baryum
Arsenic
Cobalt
Cuivre
Plomb
Nickel
Étain
Zinc
Arsenic 1,00
Baryum 0,22 1,00
Cadmium 0,12 0,26 1,00
Chrome total -0,02 0,29 -0,42 1,00
Cobalt 0,11 0,19 -0,60 0,39 1,00
Cuivre 0,39 0,32 -0,29 0,08 0,25 1,00
Étain 0,20 0,21 -0,47 0,17 0,19 0,28 1,00
Manganèse -0,10 -0,08 -0,51 0,05 0,16 -0,08 -0,29 1,00
Mercure 0,01 0,04 -0,08 0,15 0,11 0,08 -0,09 -0,34 1,00
Molybdène 0,16 0,08 -0,41 0,07 0,01 0,08 0,14 -0,30 -0,01 1,00
Nickel 0,17 0,25 -0,47 0,45 0,57 0,32 -0,12 -0,19 0,08 -0,40 1,00
Plomb 0,38 0,35 -0,27 0,08 0,18 0,67 -0,06 -0,38 -0,07 -0,51 0,30 1,00
Sélénium 0,25 0,06 -0,33 -0,01 0,02 0,17 -0,18 -0,37 0,09 -0,37 0,10 0,19 1,00
Zinc 0,21 0,34 -0,30 0,27 0,29 0,48 -0,15 -0,36 -0,01 -0,44 0,44 0,50 0,02 1,00
Soufre total 0,33 0,12 -0,21 0,08 0,19 0,31 0,05 -0,30 0,13 -0,31 0,24 0,32 0,32 0,27 1,00
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,050 (test bilatéral)
Tableau 7 : Résultats des tests de corrélations non paramétriques (Tau de Kendall) sur les données transformées des HAP présents dans les sols du site de la cour de triage
d'Outremont, Montréal (entre 1989 et 2007)
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène
Triméthyl-2,3,5 naphtalène
Benzo(b+j+k)fluoranthène
Diméthyl-1,3 naphtalène
Dibenzo(a,h)anthracène
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène
Benzo(c)phénanthrène
Méthyl-3 cholanthrène
Benzo(g,h,i)pérylène
Benzo(a)anthracène
Méthyl-1 naphtalène
Méthyl-2 naphtalène
Dibenzo(a,h)pyrène
Dibenzo(a,i)pyrène
Dibenzo(a,l)pyrène
Benzo(a)pyrène
Acénaphtylène
Phénanthrène
Acénaphtène
Fluoranthène
Anthracène
Naphtalène
Chrysène
Fluorène
Pyrène
Acénaphtène 1,00
Acénaphtylène 0,15 1,00
Anthracène 0,13 0,48 1,00
Benzo(a)anthracène -0,07 0,41 0,70 1,00
Benzo(a)pyrène -0,09 0,40 0,64 0,79 1,00
Benzo(b+j+k)fluoranthène -0,11 0,35 0,53 0,76 0,81 1,00
Benzo(c)phénanthrène 0,22 0,56 0,60 0,63 0,61 0,57 1,00
Benzo(g,h,i)pérylène -0,11 0,44 0,58 0,75 0,83 0,83 0,39 1,00
Chrysène -0,08 0,36 0,61 0,88 0,81 0,85 0,39 0,77 1,00
Dibenzo(a,h)anthracène 0,08 0,54 0,41 0,47 0,48 0,52 0,40 0,56 0,44 1,00
Dibenzo(a,h)pyrène 0,43 0,40 0,22 0,25 0,36 0,30 0,45 0,32 0,25 0,48 1,00
Dibenzo(a,i)pyrène 0,40 0,43 0,24 0,27 0,38 0,33 0,47 0,35 0,28 0,50 0,94 1,00
Dibenzo(a,l)pyrène 0,12 0,52 0,56 0,64 0,73 0,70 0,56 0,73 0,66 0,39 0,10 0,13 1,00
Diméthyl-1,3 naphtalène -0,15 -0,07 0,14 0,16 0,19 0,18 0,00 0,15 0,22 -0,21 -0,36 -0,29 0,10 1,00
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène 0,48 0,30 0,11 0,14 0,15 0,13 0,23 0,20 0,09 0,39 0,54 0,53 0,27 0,04 1,00
Fluoranthène -0,07 0,32 0,64 0,84 0,78 0,78 0,37 0,70 0,88 0,18 -0,26 -0,25 0,52 0,20 -0,59 1,00
Fluorène 0,26 0,29 0,54 0,44 0,38 0,34 0,28 0,34 0,44 0,02 -0,24 -0,23 0,29 0,13 -0,50 0,44 1,00
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène -0,05 0,50 0,63 0,78 0,85 0,81 0,42 0,88 0,80 0,36 -0,25 -0,19 0,70 0,23 -0,62 0,76 0,32 1,00
Méthyl-1 naphtalène -0,16 0,06 0,25 0,35 0,41 0,36 0,00 0,34 0,39 -0,05 -0,32 -0,29 0,25 0,54 -0,62 0,35 0,24 0,35 1,00
Méthyl-2 naphtalène -0,17 0,11 0,27 0,36 0,43 0,37 0,07 0,38 0,40 0,00 -0,26 -0,27 0,27 0,57 -0,65 0,37 0,21 0,37 0,90 1,00
Méthyl-3 cholanthrène 0,14 0,00 -0,13 -0,11 -0,09 -0,08 -0,06 -0,07 -0,14 0,06 0,13 0,13 0,00 -0,07 0,28 -0,12 -0,15 -0,07 -0,20 -0,21 1,00
Naphtalène -0,15 0,24 0,60 0,55 0,48 0,46 0,22 0,46 0,55 0,09 -0,40 -0,39 0,36 0,40 -0,67 0,51 0,43 0,49 0,53 0,58 -0,58 1,00
Phénanthrène 0,03 0,23 0,61 0,70 0,64 0,62 0,26 0,58 0,72 0,11 -0,26 -0,27 0,46 0,29 -0,61 0,72 0,45 0,61 0,49 0,51 -0,30 0,64 1,00
Pyrène -0,04 0,36 0,67 0,82 0,76 0,75 0,35 0,71 0,84 0,19 -0,27 -0,26 0,48 0,21 -0,52 0,89 0,35 0,71 0,34 0,37 -0,51 0,52 0,72 1,00
Triméthyl-2,3,5 naphtalène -0,19 -0,01 0,16 0,27 0,32 0,25 -0,14 0,28 0,28 -0,01 -0,33 -0,32 0,13 0,54 -0,71 0,26 0,19 0,27 0,77 0,76 -0,59 0,40 0,43 0,28 1,00
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,050 (test bilatéral)
Tableau 8 : Résultats des tests de comparaison (Tukey) réalisés sur les paramètres inorganiques indicateurs présents dans les sols du site
de la cour de triage d'Outremont, Montréal
0-50cm 303,7 A A
Concentration (mg/kg)
B
300
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
Moyennes (mg/kg) 303,7 286,9 97,1 37,5
>150cm 37,5 C
Profondeur
0-50cm 202,3 A
Concentration (mg/kg)
A A A
200
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
Moyennes (mg/kg) 202,3 185,7 148,0 84,1
>150cm 84,1 B
Profondeur
0-50cm 23,6 A 30
A A
Concentration (mg/kg)
B B B
20
Profondeur 50-100cm 20,5 A-B
0-50cm
Arsenic 50-100cm
100-150cm 10
>150cm 100-150cm 17,1 B
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
Moyennes (mg/kg) 23,6 20,5 17,1 11,9
>150cm 11,9 B
Profondeur
* pour les tests les données ont toujours été transformées en rangs; les valeurs présentées sont les moyennes réelles
Tableau 9 : Résultats des tests de comparaison (Tukey) réalisés sur les paramètres organiques indicateurs présents dans les sols du site de la
cour de triage d'Outremont, Montréal
0-50cm 2,1 A
Concentration (mg/kg)
A
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
Moyennes (mg/kg) 2,1 0,7 0,8 0,2
>150cm 0,2 B
Profondeur
0-50cm 1,4 A A A A
Concentration (mg/kg)
2
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
50-100cm 0,15 B A B B B
Profondeur
0-50cm
Dibenzo(a,h)anth
50-100cm
racène
100-150cm
>150cm 100-150cm 0,18 B
0
0-50cm 50-100cm 100-150cm >150cm
Moyennes (mg/kg) 0,22 0,15 0,18 0,11
>150cm 0,11 B
Profondeur
05
* pour les tests les données ont toujours été transformées en rangs; les valeurs présentées sont les moyennes réelles
Tableau 10 : Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre 1989 et 2007 dans les sols de surface (0-1,5m) de la cour de triage Outremont, Montréal
(a) : Les critères B et C provenant de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés du ministère de l’Environnement du Québec (MENV 1998 modifiée en 1999, 2000 et 2001)
correspondent respectivement aux valeurs des annexes I et II du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT).
LSIC95% : Limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % sur la moyenne arithmétique (1 - a = 95 %). où : Pr = probabilité = 1 - α = 95 %
Note : L'intervalle de confiance de la moyenne est estimé selon : Pr ( x - ta/2 Sx < X < x + ta/2 Sx ) = 95 %. x = moyenne arithmétique des valeurs mesurées
n.d. : Non défini. tα/2 = valeur critique au seuil de probabilité = 95 %
Sx = erreur type des valeurs mesurées
X = moyenne arithmétique
Tableau 10 : Statistiques descriptives des concentrations des substances mesurées entre 1989 et 2007 dans les sols de surface (0-1,5m) de la cour de triage Outremont, Montréal (suite)
7572
2749
Composés inorganiques 2749
Arsenic (mg/kg) 205 21,84 25,35 45,60 149,60 170,00 6 30 50 122 47 12
Argent (mg/kg) 202 2,00 n.d. 2,00 2,00 2,00 2 20 40 0 0 0
Baryum (mg/kg) 202 138,04 168,39 199,00 1293,00 2500,00 200 500 2000 15 4 1
Cadmium (mg/kg) 208 1,06 1,17 1,00 1,00 11,00 1,5 5 20 2 2 0
Chrome total (mg/kg) 208 18,04 20,48 27,00 61,93 230,00 85 250 800 1 0 0
Cobalt (mg/kg) 202 10,20 11,38 15,00 29,96 110,00 15 50 300 18 1 0
Cuivre (mg/kg) 208 236,97 394,90 280,00 1786,00 15000,00 40 100 500 153 78 8
Étain (mg/kg) 202 51,65 84,33 63,60 857,50 2900,00 5 50 300 38 23 7
Manganèse (mg/kg) 32 422,69 480,14 662,00 742,10 770,00 770 1000 2200 0 0 0
Mercure (mg/kg) 85 0,22 0,28 0,36 1,26 2,60 0,2 2 10 39 1 0
Molybdène (mg/kg) 202 2,42 2,66 2,00 10,99 16,00 2 10 40 19 3 0
Nickel (mg/kg) 208 38,73 48,44 58,30 228,60 900,00 50 100 500 30 8 1
Plomb (mg/kg) 209 266,09 330,40 490,00 2484,00 4100,00 50 500 1000 151 18 9
Sélénium (mg/kg) 96 0,88 1,01 1,50 3,33 3,90 1 3 10 31 2 0
Zinc (mg/kg) 208 189,26 218,63 353,00 989,50 2000,00 110 500 1500 114 16 1
Soufre total (mg/kg) 72 1795,42 2166,39 3490,00 7577,00 8500,00 400 1000 2000 65 46 19
2749
210
Paramètre intégrateur 210
Huiles et graisses minérales (mg/kg) 168 2986,21 5015,63 1200,00 83330,00 98000,00 Aucun Aucun 5000(d) 0 0 10
Hydrocarbures pétroliers (C10 à C50) (mg/kg) 42 1684,52 3379,99 3110,00 23659,00 36000,00 300 700 3500 17 12 4
210
(a) : Les critères B et C provenant de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés du ministère de l’Environnement du Québec (MENV 1998 modifiée en 1999, 2000 et 2001)
correspondent respectivement aux valeurs des annexes I et II du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT).
LSIC95% : Limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % sur la moyenne arithmétique (1 - a = 95 %).
où : Pr = probabilité = 1 - α = 95 %
Note : L'intervalle de confiance de la moyenne est estimé selon : Pr ( x - ta/2 Sx < X < x + ta/2 Sx ) = 95 %. x = moyenne arithmétique des valeurs mesurées
n.d. : Non défini. tα/2 = valeur critique au seuil de probabilité = 95 %
(b) Ancien critère du ministère de l'environnement et de la faune (MEF) avant la Politique de 2001 Sx = erreur type des valeurs mesurées
X = moyenne arithmétique
Tableau 11 : Résultats analystiques des échantillons d'eau souterraine
Critères du
(1) Identification de l'échantillon / Résultats d'analyse (mg/L)
MDDEP (ug/L)
Paramètres analytiques
MW102 MW102 MW103 MW104A MW105 MW105 MW107 MW108A MW108A MW109 MW110 MW110 POO-101 POO-102 POO-103 POO-104 POO-105 POO-106 POO-107 POO-108 POO-109
ESE
1993-12-14 2000-12-06 1993-12-14 1993-12-14 1993-12-14 1993-12-20 1993-12-14 1993-12-14 2000-12-06 1993-12-14 1993-12-14 2000-12-21 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06 2000-12-06
Métaux
Aluminium 750 - <0,03 - - - - - - <0,03 - - <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Antimoine - - <0,03 - - - - - - <0,03 - - - <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Argent 0,62 <10 <0,0003 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <0,0003 <10 <10 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003
Arsenic 340 6 0,019 <2 <2 <2 <2 <2 <2 <0,0003 <2 <2 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003 <0,0003
Baryum 5 300 <10 0,11 <10 <10 50 50 80 80 0,09 30 60 0,05 0,06 0,05 0,08 0,03 0,11 0,21 0,05 0,07 0,07
Cadmium 2,1 <0,3 <0,001 <0,3 <0,3 <0,3 <0,3 <0,3 <0,3 <0,001 <0,3 <0,3 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001
Chrome - <10 <0,03 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <0,03 <10 <10 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Cobalt 500 <10 <0,03 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <0,03 <10 <10 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Cuivre 7,3 <10 <0,003 <10 <10 50 10 <10 <10 0,014 <10 <10 0,007 0,004 0,004 <0,003 <0,003 <0,003 <0,003 0,003 0,003 0,006
Étain - <10 - <10 <10 <10 <10 <10 <10 - <10 <10 - - - - - - - - - -
Fer - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Manganèse - - 0,46 - - - - - - 0,32 - - 0,88 0,073 0,45 0,029 0,22 0,49 0,81 0,15 0,005 0,17
Mercure 0,13 <0,2 - <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 - <0,2 <0,2 - - - - - - - - - -
Molybdène 2 000 <10 <0,03 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <0,03 <10 <10 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Nickel 260 <10 <0,01 <10 <10 30 20 <10 10 <0,01 <10 <10 <0,01 <0,01 0,02 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,01 <0,01
Plomb 34 <3 <0,005 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <0,005 <3 <3 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005
Sélénium 20 <1 - <1 <1 <1 <1 <1 <1 - <1 <1 - - - - - - - - - -
Sodium - - 46 - - - - - - 77 - - 280 200 250 21 300 28 130 360 120 190
Zinc 67 <10 0,009 <10 <10 <10 10 10 10 0,023 <10 <10 0,023 0,012 0,011 0,006 <0,003 0,004 0,007 0,011 0,011 0,006
Hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM)
Benzène 590 0,6 - <0,5 <0,5 <0,5 1,0 - - - <0,5 <0,5 - - - - - - - - - -
Toluène 580 3,0 - 1,8 0,7 1,8 <0,5 - - - 0,7 <0,5 - - - - - - - - - -
Éthylbenzène 420 <0,5 - <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 - - - <0,5 <0,5 - - - - - - - - - -
Xylènes (o, m, p) 820 0,6 - 0,5 <0,5 0,7 <0,5 - - - 0,5 <0,5 - - - - - - - - - -
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Acénaphtène 67 - <0,05 - - - - - - <0,05 - - <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Anthracène 11 000 000 - <0,02 - - - - - - <0,02 - - 0,04 <0,02 <0,02 0,04 0,03 0,27 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Benzo (a) anthracène 4,9 - <0,04 - - - - - - <0,04 - - <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 0,3 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04
Benzo (b + j) fluoranthène 4,9 - <0,04 - - - - - - <0,04 - - <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 0,38 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04
Benzo (a) pyrène 4,9 - <0,01 - - - - - - <0,01 - - <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,2 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Chrysène 4,9 - <0,03 - - - - - - <0,03 - - <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 0,3 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03
Dibenzo (a, h) anthracène 4,9 - <0,02 - - - - - - <0,02 - - <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Fluoranthène 2,3 - <0,01 - - - - - - <0,01 - - 0,02 <0,01 0,02 <0,01 <0,01 0,79 <0,01 <0,01 0,01 <0,01
Fluorène 1 400 000 - 0,02 - - - - - - <0,01 - - <0,01 <0,01 <0,01 0,03 0,06 0,08 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Indéno (1, 2, 3-cd) pyrène 4,9 - <0,01 - - - - - - <0,01 - - <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,09 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Naphtalène 340 - 0,07 - - - - - - 0,07 - - <0,03 <0,03 0,2 0,37 0,77 0,07 <0,03 <0,03 <0,03 0,11
Phénanthrène 30 - 0,05 - - - - - - <0,01 - - 0,08 <0,01 0,01 0,05 0,1 0,76 <0,01 <0,01 <0,01 0,01
Pyrène 1 100 000 - <0,01 - - - - - - <0,01 - - 0,01 <0,01 0,02 <0,01 0,01 0,67 <0,01 <0,01 0,01 <0,01
HAP sommation - - - - - 1,2 - - - - - - - - - - - - - - -
Composés phénoliques non chlorés
Phénol 500 - - - - - <1 - - - - - - - - - - - - - - -
HP C10-C50 3 500 - 110 - - - - - - <100 - - <100 <100 <100 380 <100 <100 360 300 230 200
Huiles et graisses totales - - - - - - 100 - - - - - - - - - - - - - - -
Hydrocarbures pétroliers totaux - - - - - 10 - - - - - - - - - - - - - - -
BPC 0,012 - - - - - <0,1 - - - - - - - - - - - - - - -
NOTES:
(1)
: Critère «Eau de consommation» ou «Eau de surface et égouts» de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés (MDDEP 1999 et mise à jour sur le portail électronique du ministère)
(2)
: Norme du Règlement relatif aux rejets des eaux usées dans les réseaux d'égout pluvial ou dans un cours d'eau de la CUM (article 11 du Règlement No 87)
(3)
: Tirées de l'Annexe V du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT). Norme correspondant généralement au critère EC de la Politique
LÉGENDE:
- : Non défini ou non analysé
50 : Concentration supérieure au critère «Eau de surface et égouts» de la Politique.
Tableau 12 : Statistiques descriptives des concentrations en composés chimiques présents dans les sols de surface du
site Outremont et identifiés comme agents stresseurs (> critère A)
Moyenne Valeur
Substances Effectif arithmétique LSIC95% maximale
2106
Hydrocarbures aromatiques polycycliques 2106
Acénaphtène (mg/kg) 88 0,19 0,25 2,40
Acénaphtylène (mg/kg) 88 0,34 0,47 4,60
Anthracène (mg/kg) 88 0,49 0,67 5,10
Benzo(a)anthracène (mg/kg) 88 1,45 2,18 29,00
Benzo(a)pyrène (mg/kg) 88 1,47 1,97 15,00
Benzo(b+j+k)fluoranthène (mg/kg) 88 3,61 5,55 82,00
Benzo(c)phénanthrène (mg/kg) 87 0,26 0,36 3,80
Benzo(g,h,i)pérylène (mg/kg) 88 1,42 2,15 31,00
Chrysène (mg/kg) 88 1,78 2,51 28,00
Dibenzo(a,h)anthracène (mg/kg) 81 0,44 0,76 13,00
Dibenzo(a,h)pyrène (mg/kg) 88 0,15 0,20 2,30
Dibenzo(a,i)pyrène (mg/kg) 88 0,17 0,22 2,40
Dibenzo(a,l)pyrène (mg/kg) 88 0,65 1,04 17,00
Diméthyl-1,3 naphtalène (mg/kg) 66 0,51 0,64 2,40
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène (mg/kg) 88 0,13 0,18 2,30
Fluoranthène (mg/kg) 88 2,56 3,70 38,00
Fluorène (mg/kg) 88 0,29 0,37 2,30
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène (mg/kg) 88 1,26 2,00 32,00
Méthyl-1 naphtalène (mg/kg) 66 0,73 0,92 4,00
Méthyl-2 naphtalène (mg/kg) 66 0,79 0,98 3,90
Méthyl-3 cholanthrène (mg/kg) 88 0,11 0,12 0,50
Naphtalène (mg/kg) 90 0,56 0,69 3,10
Phénanthrène (mg/kg) 88 1,63 2,28 18,00
Pyrène (mg/kg) 88 2,30 3,37 38,00
Triméthyl-2,3,5 naphtalène (mg/kg) 66 0,33 0,39 1,10
2106
10
Hydrocarbures aliphatiques chlorés 10
Chloroforme (mg/kg) 10 0,40 1,306 4
10
79
Hydrocarbures aromatiques monocycliques 79
Benzène (mg/kg) 20 0,11 0,12 0,20
Styrène (mg/kg) 19 0,24 0,33 1,00
Toluène (mg/kg) 20 0,27 0,40 1,40
Xylènes (mg/kg) 20 0,28 0,37 1,00
79
88
Composés phénoliques non chlorés 88
Crésol (ortho, méta, para) (mg/kg) 29 0,12 0,14 0,20
Diméthyl-2,4 phénol (mg/kg) 29 0,12 0,14 0,20
Phénol (mg/kg) 30 0,17 0,26 1,50
88
88
Composés phénoliques chlorés 454
Chlorophénol (-2, -3 ou -4) (mg/kg) 29 0,12 0,14 0,20
Dichloro-2,3 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Dichloro-2,4 phénol (mg/kg) 29 0,12 0,13 0,20
Dichloro-2,5 phénol (mg/kg) 29 0,12 0,13 0,20
Dichloro-2,6 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Dichloro-3,4 phénol (mg/kg) 19 0,13 0,15 0,20
Dichloro-3,5 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Pentachlorophénol (PCP) (mg/kg) 29 0,13 0,15 0,40
Tétrachloro-2,3,4,5 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Tétrachloro-2,3,4,6 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Tétrachloro-2,3,5,6 phénol (mg/kg) 19 0,13 0,15 0,20
Trichloro-2,3,4 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Trichloro-2,3,5 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Trichloro-2,3,6 phénol (mg/kg) 19 0,13 0,15 0,20
Trichloro-2,4,5 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
Trichloro-2,4,6 phénol (mg/kg) 29 0,12 0,14 0,20
Trichloro-3,4,5 phénol (mg/kg) 28 0,12 0,13 0,20
454
2108
Composés inorganiques 2108
Arsenic (mg/kg) 185 22,94 26,76 170,00
Baryum (mg/kg) 184 127,79 149,29 1400,00
Cadmium (mg/kg) 190 1,04 1,15 11,00
Cobalt (mg/kg) 184 10,16 11,38 110,00
Cuivre (mg/kg) 190 251,54 424,31 15000,00
Étain (mg/kg) 184 53,09 88,47 2900,00
Mercure (mg/kg) 79 0,23 0,29 2,60
Molybdène (mg/kg) 184 2,46 2,73 16,00
Nickel (mg/kg) 190 35,28 41,02 360,00
Plomb (mg/kg) 191 254,96 318,85 4100,00
Sélénium (mg/kg) 88 0,92 1,05 3,90
Zinc (mg/kg) 190 185,12 216,62 2000,00
Soufre total (mg/kg) 69 1796,67 2182,41 8500,00
2108
Tableau 13: Médias environnementaux et récepteurs écologiques retenus pour l'évaluation du risque écotoxicologique
Composante Justification
Compartiments environnementaux
- Sol (remblai de surface) - Présence de contaminants dont les concentrations dépassent le bruit de fond ou la limite de détection
- Zone de croissance des racines et substrat pour la microflore du sol et la pédofaune
- Protection de la qualité des sols
- Exigence minimale du CEAEQ (a) pour l'évaluation du risque écotoxicologique
- Eau de surface - Présence d'eau de surface (fossés de drainage et marres temporaires) à proximité du site à l'étude
- Protection de la vie aquatique
- Exigence minimale du CEAEQ pour l'évaluation du risque écotoxicologique
Récepteurs écologiques
- Microorganismes du sol - Indicateur de la viabilité du sol
- Croissent et se développent dans la zone contaminée
- Exigence minimale du CEAEQ pour l'évaluation du risque écotoxicologique
- Invertébrés du sol
Vers de terre - Espèce sensible à la contamination organique et inorganique
- Disponibilité (ingestion) pour les récepteurs écologiques des niveaux trophiques supérieurs (ex. : oiseaux)
- Exigence minimale du CEAEQ pour l'évaluation du risque écotoxicologique
- Plantes terrestres - Espèces typiques des milieux en friche observées sur le site
- Disponibilité (ingestion) pour les récepteurs écologiques des niveaux trophiques supérieurs (ex. : mammifères,
oiseaux)
- Exigence minimale du CEAEQ pour l'évaluation du risque écotoxicologique
- Oiseaux
Merle d'Amérique - Domaine vital (habitat) recoupant la zone contaminée
- Espèce représentative du milieu et observée dans le secteur
- Espèce sensible à la présence des contaminants dans le sol
- Espèce dont le régime alimentaire est mixte (invertébrés et végétaux)
- Espèce aviaire identifiée par le CEAEQ pour le calcul de l'exposition et du risque écotoxicologique
Pigeon biset - Domaine vital (habitat) recoupant la zone contaminée
- Espèce représentative du milieu et observée dans le secteur
- Espèce sensible à la présence des contaminants dans le sol
- Espèce dont le régime alimentaire est constitué essentiellement de végétaux (granivore)
- Espèce aviaire identifiée par le CEAEQ pour le calcul de l'exposition et du risque écotoxicologique
Composante Justification
- Mammifères
Campagnol des champs - Espèce ayant une grande répartition au Québec
- Domaine vital (habitat) recoupant la zone contaminée
- Espèce en contact direct avec le sol
- Espèce fréquentant diverses régions (ex. : humides et herbeuses, champs en friche, brousailles, zone urbaines, etc.)
- Micrommamifère identifié par le CEAEQ pour le calcul de l'exposition et du risque écotoxicologique
Écureuil gris - Espèce répandue fréquentant les milieux urbains et en contact direct avec le sol
- Espèce représentative des espèces herbivores de moyenne taille (ex. : lièvre d'Amérique, porc-épic)
- Domaine vital (habitat) recoupant la zone contaminée
- Plusieurs écureuils gris observés sur le site ou à proximité de celui-ci lors de la visite de terrain
- Espèce herbivore se nourrissant de plantes herbacées et susceptible d'ingérer du sol par inadvertance
- Mammifère identifié par le CEAEQ pour le calcul de l'exposition et du risque écotoxicologique
(a) CEAEQ : Centre d'expertise en analyses environnementales du Québec
Tableau 14 : Liste des paramètres d'évaluation, des paramètres de mesure et des outils de relation pour l'évaluation du risque écotoxicologique
Mammifères
Oiseaux Plantes Invertébrés Microorganismes
Substance Campagnol des
Écureuil gris (pigeon et merle) terrestres terrestres du sol
champs
Hydrocarbures aromatiques polycycliques
Benzo(a)pyrène 3,06 1,62
Fluorène 31,17
Hydrocarbures aliphatiques chlorés
Chloroforme 50,87 26,93
Hydrocarbures aromatiques monocycliques
Toluène 2014,58
Xylènes 1,89 1,00
Composés phénoliques non chlorés
Crésol (ortho, méta, para) 483,27 255,78
Phénol 69,94
Composés phénoliques chlorés
Chlorophénol (-2, -3 ou -4) 15,16
Dichloro-3,4 phénol 23,68
Pentachlorophénol (PCP) 4,07 2,15 3,38 12,84
Tétrachloro-2,3,4,5 phénol 24,45
Trichloro-2,4,5 phénol 12,59
Trichloro-2,4,6 phénol 10,40
Métaux, métalloïdes et autres inorganiques
Baryum 16,38 8,67 51,27
Cadmium 7,51 3,97 1,45 16,54 34,42 257,93
Cuivre 25,82 13,66 5,54 49,46 95,63 447,65
Étain 1747,64
Mercure 4,94 2,61 0,45 175,88
Molybdène 0,72 0,38 385,22
Nickel 135,66 71,80 8,58 64,22 142,91 311,97
Plomb 135,66 71,80 1,13 360,36 1165,42 1834,91
Zinc 271,32 143,60 130,90 168,44 233,02 386,98
Arsenic 0,30 0,16 0,73 32,93 304,75
Sélénium 0,42 0,22 0,50 0,90 923,44
Tableau 16 : Indices de risque calculés pour les récepteurs écologiques cibles et les différentes subtances d'intérêt, site de la cour de triage d'Outremont, Montréal
Scénario (a)
Voie d’exposition et
compartiment Future Commentaires
Travailleurs Population
environnemental population
actuels du site environnante
résidente
Inhalation
Air extérieur L'inhalation de gaz et de particules contaminés est considérée durant la
Oui Oui Oui
(phases gazeuse et particulaire) période sans couvert de neige.
Air intérieur L'inhalation de gaz et de particules contaminés est considérée durant la
Oui Oui Oui
(phases gazeuse et particulaire) période sans couvert de neige.
Ingestion
L'ingestion de poussières contaminées est considérée durant la période
sans couvert de neige. Dans le cas de la population environnante,
considérant le recouvrement de près de 70 % du site (béton, végétation,
Poussières intérieures Oui Oui Oui
gravier), la vitesse de déposition des particules ainsi que la distance des
habitations par rapport au site, la proportion de poussières intérieures
provenant du site a été estimée à 1 %.
L’ingestion d’eau souterraine n’est pas considérée puisque le site et les
Eau souterraine Non Non Non quartiers environnants sont approvisionnés en eau par un aqueduc
municipal.
L’ingestion accidentelle de sol est considérée durant la période sans
Sol Oui Oui Non
couverture de neige.
Aucun jardin potager n’existe ou n’est prévu sur le site. L'ingestion de
Fruits et légumes d'origine locale Non Non Non
fruits et légumes d'origine locale n’a pas été considérée (b).
Autres aliments d'origine locale Aucun autre aliment d’origine locale n’est produit sur le site. Cette voie
Non Non Non
(lait, viande et poisson) d’exposition n’est donc pas retenue (b).
Contact cutané
Le contact cutané avec le sol est pris en compte seulement pour les
travailleurs actuels et la future population résidant sur le site. On notera
Sol Oui Oui Non
aussi que l’aménagement prévu permet la pratique d’activités favorisant
le contact cutané avec le sol.
(a)
Les différents scénarios considèrent un type d’occupation en milieu résidentiel urbain. Les deux populations sont composées des 5 groupes cibles. Les caractéristiques de ces
groupes cibles sont définies dans les lignes directrices du MSSS (2002).
(b)
L’exposition attribuable à la consommation de ces types d’aliments est prise en compte lors de l’estimation de l’exposition bruit de fond par les aliments
Tableau 18 : Indices de risque calculés pour les effets non cancérigènes (travailleurs actuels)
QSAR Inc.
Évaluation des risques écotoxicologiques et toxicologiques
Impacts sur l'eau souterraine 2008
Tableau 24 : Valeurs toxicologiques de référence des substances retenues pour l'évaluation du risque
Référence : a = U.S. EPA (IRIS) ; b = CalEPA ; c = Santé Canada ; d = OMS ; e = TPHCWG ; f = facteur d'équivalence toxique par raport au benzo(a)pyrène ; g = ATSDR ; h = INSPQ
n.d. : Non défini ou aucune information dn.c. : Non classé. ing. : Ingestion. inh. : Inhalation.
Classification IRIS :
Groupe A : Cancérigène pour l'humain. Groupe C : Possiblement cancérigène pour l'humain (évidence limitée obtenue à partir d'études animales).
Groupe B1 : Probablement cancérigène pour l'humain (évidence limitée obtenue des études é Groupe D : Inclassable quant à son action cancérigène pour l'humain.
Groupe B2 : Probablement cancérigène pour l'humain (potentiel suffisamment démontré lors d'études chez les animaux).
EQT total = La dose totale journalière (TDI) telle que recommandée par l'OMS (1,0 à 4,0 pg/kg/jr). Cette dose est utilisée par le MENV pour la détermination d'un critère de qualité de l'air fixé à 60 pg/m³
Les valeurs de référence pour le contact cutané correspondent aux valeurs de référence pour l'ingestion ajustées en fonction de la fraction d'absorption gastrointestinale
ANNEXE A
SYNTHÈSE DU PROJET, PRÉPARÉ POUR LES CONSULTATIONS PUBLIQUES
(OCPM), FÉVRIER 2007
UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
SITE OUTREMONT
POUR UN DÉVELOPPEMENT
www.siteoutremont.umontreal.ca
URBAIN EXEMPLAIRE
REMERCIEMENTS TABLE DES MATIÈRES
Échéancier 21
Conclusion 22
Annexe 23
02/03
MOT DU RECTEUR
Luc Vinet 1
Source : document « État de la question-Acquisition
Recteur de l’Université de Montréal de la cour de triage du Canadien Pacifique », mars 2006
04/05
LA GARE DE TRIAGE DU CP À OUTREMONT,
UNE OCCASION UNIQUE POUR
L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL,
LES QUARTIERS LIMITROPHES,
MONTRÉAL ET LE QUÉBEC Depuis plus d’un an, l’Université de Montréal élabore un projet
de développement d’un pôle d’enseignement et de recherche
au cœur d’un quartier situé à quelques minutes de son campus,
soit le site de la gare de triage du Canadien Pacifique à Outremont.
En mars 2006, elle franchissait une étape importante dans la
réalisation de ce projet en faisant l’acquisition du site, ce qui lui
permettra de se doter des instruments essentiels à la poursuite
de son développement.
06/07
UNE VISION GUIDÉE
PAR DES VALEURS FORTES
Au fil des années, l’Université de Montréal s’est fait un devoir L’adhésion des populations locales est essentielle à la réalisation
de concilier son développement avec la nécessité de veiller à la harmonieuse du projet. Toutefois, la vision de l’Université de
cohésion et aux valeurs partagées avec les populations locales. Montréal va bien au-delà de la simple adhésion : elle vise à ce que
C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle a travaillé ardemment à préserver les citoyens s’approprient le projet au même titre que la communauté
les zones vertes sur son campus. Dès 1996, l’Université de Montréal universitaire. En effet, depuis ses débuts, le projet est en permanence
a soumis un « Plan directeur de développement » qui a fait l’objet bonifié grâce à des discussions et des consultations qui visent à
d’un accord cadre avec la Ville de Montréal, affirmant son intention, tenir compte des intérêts et de la volonté des citoyens. Cette
entre autres, de contribuer positivement à la conservation des démarche s’effectue en concomitance avec les consultations que
espaces à protéger dans l’Arrondissement historique et naturel l’Université de Montréal mène auprès des membres de sa commu-
du Mont-Royal. nauté afin de dégager les meilleures propositions quant à la
configuration des espaces. Ces consultations internes inspireront le
Le développement du site à Outremont reste guidé par ces mêmes Plan directeur des espaces que l’Université se donnera à l’automne
valeurs. L’élaboration du projet fait appel à une implication des 2007 et qui déterminera l’identité des unités qui se déplaceront
citoyens et sera centrée sur les fonctions premières de l’Université. et la séquence de leur déménagement.
Le projet prévoit la transformation du site en un environnement
institutionnel ouvert comprenant une zone résidentielle et une
zone communautaire.
08/09
DES CITOYENS ACTIFS,
DES CONSULTATIONS ENRICHISSANTES,
DES ÉTAPES CRUCIALES
2
Pour plus de renseignements sur la firme Convercité, consultez www.convercite.org
3
Source : document « Bâtir un consensus » développé par Convercité pour
l’Université de Montréal, février 2006. 4
Source : document « Bâtir un consensus » développé par Convercité pour l’Université de Montréal, février 2006.
10/11
4 5
ÉTAPE ÉTAPE
En 2006, l’Université a convenu avec l’arrondissement d’Outremont Au printemps 2006, le plan d’aménagement préliminaire, réalisé
de former un comité conseil dont les membres ont la responsabilité
5
par Cardinal Hardy et associés architectes et Provencher Roy et
d’exprimer et de prendre en considération les préoccupations associés architectes, a été soumis au Comité ad hoc d’architecture
recueillies dans la communauté et de veiller à ce que celles-ci soient et d’urbanisme de la Ville de Montréal et au Comité consultatif
intégrées tout au long du processus d’élaboration du plan d’amé- d’urbanisme (CCU) de l’arrondissement d’Outremont.7 Ayant reçu
nagement. Les commentaires des membres du comité conseil ont des avis favorables de ces comités, le projet a été déposé au conseil
permis de préciser les appréhensions locales, de valider les principes d’arrondissement d’Outremont, au comité exécutif de Montréal et,
généraux du projet et de le bonifier. Une vingtaine de citoyens en dernière instance, au conseil municipal, qui a donné son aval
et de citoyennes d’Outremont ont été choisis pour faire partie à la modification du cadre réglementaire en vertu de l’article 89
du comité conseil. Des représentants de la Ville de Montréal et de de la Charte de la Ville de Montréal. L’Office de consultation
l’arrondissement d’Outremont ont pris part aux diverses rencontres.6 publique de Montréal a ensuite été mandaté pour tenir une
consultation au début l’année 2007.
6 7
ÉTAPE ÉTAPE
Enfin, plus d’une trentaine d’organismes économiques et commu- Une fois le plan d’aménagement préliminaire validé, plusieurs firmes
nautaires des quatre arrondissements limitrophes et de la Ville de indépendantes de consultants ont également été mandatées pour
Mont-Royal ont été interpellés par l’Université de Montréal.
8
mener les études préalables nécessaires à la réalisation du projet,
Ces rencontres, au cours desquelles l’Université a présenté son plan en considérant les différents impacts et les appréhensions exprimées
d’aménagement préliminaire, ont permis de cerner les préoccupa- par les citoyens. Mentionnons entre autres :
tions propres à chaque territoire et d’amorcer un processus de n Étude acoustique, réalisée par Acoustec –
collaboration afin de favoriser le développement économique
Conseillers en acoustique, contrôle de bruit et des vibrations;
de ces secteurs. Les préoccupations recueillies ont été présentées
n Étude de potentiel commercial, réalisée par Géocom;
au comité conseil et aux représentants municipaux.
n Étude des impacts sur la circulation, réalisée par CIMA+;
n Plan directeur d’infrastructures, réalisé par Teknika HBA inc.;
n Analyse et orientations du projet d’aménagement,
5
La liste des membres du comité conseil est disponible sur le site Internet de l’Université de Montréal (www.umontreal.ca).
réalisée par Cardinal Hardy et associés architectes
6
Le comité conseil a tenu des réunions les 28 février, 21 et 28 mars, 25 avril et 23 août 2006.
7
Voir les avis du Comité ad hoc d’architecture et d’urbanisme en date du 21 avril et du 15 septembre 2006; et Provencher Roy et associés architectes.
voir aussi les avis du Comité consultatif d’urbanisme du 11 et 18 mai 2006 et du 14 septembre 2006
8
La liste des organismes économiques et communautaires est disponible sur le site Internet de l’Université de Montréal (www.umontreal.ca). Les études sont disponibles dans leur intégralité sur le site
9
www.umontreal.ca Internet de l’Université de Montréal 9.
12/13
LE PLAN D’AMÉNAGEMENT PROPOSÉ
CAP SUR UNE STRATÉGIE
DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ÉLÉMENTS QUANTITATIFS
n Des locaux universitaires à terme (15-20 ans) : une superficie
ÉLÉMENTS QUALITATIFS
n L’intégration de nombreux espaces verts au projet représentant
de plancher d’environ 275 000 mètres carrés brut réalisés 20 % de la superficie du site.
L’urbanisation d’une friche ferroviaire comme la gare de triage Sous toutes les facettes de réalisation du projet, l’Université de en plusieurs phases. n L’intention manifeste de s’associer des partenaires de manière
Outremont soulève les défis de la restauration d’un terrain d’une Montréal veut concevoir un plan d’aménagement qui intègre n Des résidences pour les étudiants et les chercheurs à créer un pôle scientifique très fort pour engendrer des
superficie de plus de 185 000 mètres carrés et de l’intégration du les approches LEED et souhaite obtenir une certification LEED
11 comptant environ 1000 places d’hébergement. synergies et faire des économies d’échelle.
nouveau site de l’Université. Préoccupée par les enjeux de développe- or canadienne en respectant les critères établis par le Conseil du
n L’ajout d’espaces verts desservant le site universitaire n Un aménagement des édifices qui favorise l’interdisciplinarité.
et le voisinage. n L’accessibilité au site et des liens optimaux avec le campus
ment durable et soucieuse des préoccupations légitimes des citoyens, bâtiment durable. Ainsi, le projet vise l’atteinte d’objectifs environ-
l’Université de Montréal veut souscrire à la mise en œuvre d’un nementaux très élevés. Cette intention stratégique encouragera
n Environ 800 unités de logement dont 30 % principal grâce au transport collectif (métro et train de banlieue).
de logement abordable.
aménagement qui répond « aux besoins du présent sans compro- l’implantation d’une concentration de constructions « vertes ».
n La relocalisation des ateliers municipaux à l’est
mettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs »10.
de la nouvelle emprise ferroviaire.
n Le déplacement du corridor ferroviaire desservant
le Port de Montréal vers le nord-est du site12.
PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT*
L’hypothèse de travail du plan d’aménagement présenté par l’Université prévoit la répartition suivante.
* La colonne identifiée « terrain » comprend les superficies du terrain de l’Université en plus des terrains de la Ville alors que la deuxième colonne représente les superficies
Résidentiel pour le terrain de l’Université uniquement.
Résidentiel (proposé) (1)
La superficie brute des emprises de rues hors site CP n’est pas comptabilisée dans le présent tableau hormis le lot permettant de raccorder la future promenade
et ses rues à l’avenue Durocher.
Résidences pour étudiants
Mixité
Résidentiel / commercial
Mixité (proposée)
Institutionnel / résidentiel
Commercial
INSTITUTIONNEL RÉSIDENCES ÉTUDIANTES HABITATION
Équipements collectifs, institutionnels et lieux de culte
Institutionnel (Université de Montréal, proposé) Superficie Superficie Nb. de lits Superficie Nb. d’unités
Parcs et espaces verts construite (m2) construite (m2) construite (m2)
Parcs et espaces verts (proposés)
Industriel 10
Définition du développement durable formulé dans le rapport Brundtland
de la Commission des Nations Unies sur l’environnement et le développement.
TOTAL 273 500 50 370 1 058 96 200 816
Hauteur maximale (nombre d'étages)*
Hauteur maximale (mètres)* 11
La certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) assure les plus TOTAL % 65 % 12 % 23 %
* Les hauteurs en nombre d'étages et en mètres
hauts standards de performance en matière de développement durable.
sont calculées à partir du niveau moyen du sol. 12
Le plan d’aménagement prévoit diverses mesures qui permettront d’atténuer grande-
Les hauteurs n'incluent pas les constructions hors toits (tous les appentis)
si celles-ci ne dépassent pas 50 % de la surface de la toiture. ment certaines nuisances générées par le bruit des déplacements ferroviaires telles que GRAND TOTAL : 420 070 m2
le nivellement du terrain, le traitement des façades et l’aménagement de talus.
14/15
DES PRIORITÉS « VERTES »,
UN PROJET BÂTI AVEC Ainsi, le réseau routier du projet est conçu comme un réseau
à caractère local, tant dans sa conception que dans sa géo-
ET POUR LES COMMUNAUTÉS métrie. De plus, l’offre de stationnement prévue sur le site
est limitée à environ 1 000 places, soit 50 % de moins que
l’approche réglementaire en vigueur.
13
Voir le document Étude des impacts sur la circulation réalisée
par la firme spécialisée CIMA+, octobre 2006.
16/17
AXE WISEMAN
LA PROMENADE VERTE, UN ÉLÉMENT DISTINCTIF L’AXE WISEMAN, L’ÉCHINE DU NOUVEAU SITE UN ENSEMBLE INSTITUTIONNEL COHÉRENT
La promenade verte établira un lien entre les secteurs est et ouest Le trafic routier sera distribué de chaque côté de la promenade, L’axe Wiseman constituera l’échine du site développé par l’Université. La majorité des pavillons universitaires et des résidences étudiantes
du site. Elle sera composée d’une enfilade de places et jardins créant des avenues à sens unique typiques à Outremont. La prome- C’est un corridor qui traversera le projet du sud vers le nord, assu- sera située au nord de la promenade, entre les avenues McEachran
publics permettant des usages diversifiés : socialisation, détente, nade verte contribuera également à l’équilibre de la circulation sur rant un lien entre les stations de métro Outremont et Acadie. et Durocher. L’Université s’assurera que les concepteurs prévoient
jeux et rassemblement. À l’ouest, elle donnera sur un pôle d’équi- le réseau routier puisque les automobilistes pourront accéder au L’avenue Wiseman deviendra une allée piétonne à partir de la des immeubles qui favoriseront l’ouverture sur le quartier et
pements communautaires qui servira de lieu de socialisation aux site par la promenade, entre le viaduc Rockland et la rue Durocher. promenade verte. Elle se rendra jusqu’à la gare de train de banlieue qui constitueront un milieu de vie partagé par les étudiants, les
membres de la communauté et elle débouchera sur l’avenue Ouvert à l’est, ce nouvel axe servira de porte d’entrée pour le tiers projetée par l’AMT. L’hypothèse envisagée actuellement prévoit professeurs et les résidents. Les pavillons universitaires offriront
McEachran. À l’est, la promenade donnera accès à un quartier des automobilistes attendus sur le site. Ce point d’accès supplé- une passerelle qui enjambera le corridor ferroviaire, permettant aux des rez-de-chaussée perméables où se dérouleront les activités
mixte formé de pavillons universitaires et d’immeubles résidentiels mentaire évitera de surcharger l’avenue Van Horne, qui peut piétons et aux cyclistes de rejoindre la station de métro Acadie en publiques. Ces édifices comporteront un réseau de cours intérieures
et commerciaux. Elle passera sous le viaduc ferroviaire qui sera difficilement recevoir un débit additionnel. Enfin, la configuration toute sécurité. Un pavillon universitaire avec une cour d’honneur accessibles au public. Elles seront éclairées et surveillées de façon
construit, permettant une ouverture sur le secteur est et l’avenue de la promenade verte, dont les voies seront séparées par un large est prévu devant la place centrale au niveau de la promenade, entre à offrir un milieu de vie sécuritaire aux usagers. Les résidences
Durocher. La circulation piétonne y prédominera ainsi que la circu- parc linéaire, permettra de contrôler les mouvements de la circulation le prolongement des avenues Wiseman et Outremont. Cet ensem- étudiantes seront situées à proximité de la place centrale, ajoutant
lation des vélos, grâce à des bandes cyclables positionnées de part par des interruptions des axes nord-sud. Aucun accès véhiculaire ble marquera le cœur du nouveau secteur. La place centrale sera par leur achalandage à l’animation du quartier. Les accès aux bâti-
et d’autre de la promenade. Ces bandes seront conçues pour se ne sera positionné directement sur la promenade pour atteindre un lieu animé, un lieu de vie universitaire et un espace convivial ments institutionnels (automobiles et camions de livraison) se
rattacher au réseau cyclable de la Ville de Montréal. De plus, elles les pavillons. pour les résidents. concentreront sur l’avenue Bates qui sera prolongée vers l’est
rendront possible des connexions vers d’autres secteurs qui ne jusqu’à l’avenue Outremont. En direction nord, seules les avenues
sont pas desservis actuellement. McEachran et Outremont constitueront des liens routiers pour
rejoindre le prolongement projeté de l’avenue Bates.
14
Voir le document Analyse et orientations du projet d’aménagement du Campus
Outremont, Université de Montréal réalisé par la firme Cardinal Hardy et associés
architectes et Provencher Roy et associés architectes, septembre 2006.
18/19
LE COMPLÉMENT LA CONSOLIDATION ÉCHÉANCIER
DU QUARTIER OUTREMONT DU PÔLE COMMUNAUTAIRE
Le nouveau site de l’Université de Montréal à Outremont représente Les équipements récréatifs et communautaires utilisés par les rési- Le projet est ambitieux et sa réalisation se fera en plusieurs phases.
l’occasion de parachever la trame urbaine, sans toutefois désavouer dents seront maintenus à proximité du centre communautaire Le succès dépendra d’une gestion serrée, transparente et respon- ACTIVITÉ ÉCHÉANCIER
la mémoire des lieux. De part et d’autre de la promenade, la pro- intergénérationnel de l’avenue McEachran, consolidant ainsi un sable des fonds publics et privés et des ressources qui seront mises
Phase 1 :
portion des nouveaux îlots respectera l’enfilade du cadre bâti du pôle communautaire à Outremont. L’ensemble des parcs publics à contribution. L’Université est déterminée à réaliser le meilleur
Viabilisation du site et opération 2007 - 2010
quartier dans un parfait respect de l’alignement des avenues et une prévus dans le projet fera l’objet de consultation. Ils seront aménagés projet pour la communauté universitaire et pour les résidents de de restauration des sols.
hauteur des bâtiments universitaires selon une gradation (plus bas selon les besoins de la population et les décisions de l’arrondissement. l’arrondissement d’Outremont.
Phase 2 :
au sud et plus élevé au nord). La hauteur et l’implantation des édi- Le projet de l’Université prévoit le maintien des acquis communau-
Construction des premiers bâtiments. 2008 - 2010
fices situés au sud de la promenade correspondront au gabarit de taires locaux. Il propose la relocalisation du terrain de balle-molle La première phase concerne les travaux préparatoires (réhabili- Planification des phases subséquentes.
quatre étages des immeubles majoritairement résidentiels. Au nord et du parc canin. Les jardins communautaires seront conservés. tation environnementale du site), les travaux de relocalisation
Phase 3 :
de la promenade, les pavillons construits s’apparenteront plus au Ils logeront éventuellement à l’est du centre communautaire et au du corridor ferroviaire et des activités de triage, y compris la
Occupation des premiers bâtiments. 2010
cadre actuel des abords ferroviaires en proposant des hauteurs de sud du stationnement, entre le boulevard Dollard et l’avenue Stuart. construction d’un viaduc ferroviaire.
six étages le long de la promenade et de huit étages près du corridor Le stationnement public sera déplacé sous la traverse Rockland,
Phase 4 :
Parachèvement du projet. 2015 - 2020
ferroviaire. Quant aux unités de logement, elles seront situées en de façon à être soustrait de la vue tout en demeurant facile d’accès Les autres phases concernent la construction de pavillons
majorité au sud de la promenade verte. et sécuritaire. Enfin, les ateliers municipaux seront déménagés à universitaires, de résidences étudiantes et de logements privés.
l’extrémité nord-est du site. Voici un aperçu des étapes de réalisation du projet :
20/21
CONCLUSION ANNEXE
La réhabilitation de la gare de triage du Canadien Pacifique en un milieu de vie ouvert et sécuritaire, Études et documents disponibles sur le site Internet n Étude des critères écologiques applicables, Campus
alliant des fonctions institutionnelles, résidentielles, communautaires, industrielles et commerciales, de l’Université de Montréal Outremont, Université de Montréal, Cardinal Hardy
profitera autant à l’Université de Montréal qu’aux résidents actuels et futurs des quartiers limitrophes. et associés architectes et Provencher Roy et associés
Déterminée à implanter ce site à Outremont sous le signe du développement durable, l’Université de n Analyse et orientations du projet d’aménagement architectes, Juin 2006
Montréal présente un projet urbain cohérent qui s’inscrit dans le respect des principes élaborés tout du Campus Outremont, Université de Montréal,
n Étude acoustique pour le développement du Campus
au long des consultations tenues à ce jour. En tenant compte des appréhensions et des attentes Cardinal Hardy et associés architectes et Provencher
Outremont de l’Université de Montréal, Le bruit généré
légitimes des citoyens, le site représente une occasion unique de construire l’avenir en créant des liens Roy et associés architectes, Septembre 2006
par les activités ferroviaires et les mesures de mitigation
forts, nourris par des valeurs communes à l’institution universitaire et à la communauté environnante.
n Bâtir un consensus, Convercité, Février 2006 requises, Acoustec, Juin 2006
L’Université de Montréal souhaite initier la conversion d’une gare de triage ferroviaire en un projet de n État de la question préparé par la direction générale n Plan directeur d’infrastructures, des aménagements
développement urbain créant un milieu de vie de qualité pour les Montréalais. Il s’agit d’un projet de l’Université, sur l’acquisition de la cour de triage de surface, des voies publiques et des ouvrages d’art,
porteur qui vise à ce qu’il y ait une véritable appropriation des nouveaux lieux de socialisation, parcs du Canadien Pacifique, Mars 2006 Campus Outremont, Université de Montréal,
et autres espaces verts. Au cours des consultations publiques, les communautés auront la possibilité Teknika HBA, Juin 2006
n Étude des impacts sur la circulation du campus de
de contribuer à l’élaboration d’un projet collectif qui vise à faire de ce site la fine pointe du modèle
l’Université de Montréal à Outremont, CIMA+, Octobre 2006 n Liste des membres du comité conseil
universitaire moderne et un milieu de vie exceptionnel. Cette approche propose un équilibre entre les
besoins de l’Université et les préoccupations des citoyens. Le développement d’un site universitaire au n Étude de potentiel commercial, Campus Outremont, n Liste des organismes économiques
cœur de la Ville de Montréal insufflera un dynamisme nouveau, dont les échos résonneront au-delà Université de Montréal, Géocom et communautaires consultés
du Québec et confirmeront la position de leader qu’occupe l’Université de Montréal au Canada,
en Amérique du Nord et également à l’échelle internationale. Cette contribution au rayonnement de
Montréal, ville de savoir, est pour l’Université de Montréal une source de fierté indéniable.
22/23
ANNEXE B
CERTIFICAT DE LOCALISATION
ANNEXE C
PLAN DE ZONAGE
ANNEXE D
ÉVALUATION DE LA REPRÉSENTATIVITÉ ET DE LA PRÉCISION
STATISTIQUE DES DONNÉES DE CARACTÉRISATION DES SOLS,
QSAR (2008)
Évaluation de la représentativité et de la
précision statistique des données de
caractérisation des sols
Cour de triage de l’arrondissement d’Outremont à Montréal
www.projetmontreal.org
Document technique
Version finale
Préparé par :
Julien Gravière
DESS - Chargé de projet
Approuvé par :
Sylvain Loranger
Ph.D. - Directeur de projet
Ce document technique est destiné à l’usage unique et exclusif de DDH Environnement ltée et
pour les fins auxquelles il est destiné. Le service d’analyse de risque QSAR inc. (QSAR)
n’assume aucune responsabilité découlant de l’utilisation éventuelle de ce rapport par un tiers.
L’information et les opinions qui y sont exprimées ont été préparées à la seule intention de DDH
Environnement ltée. Ce document doit être lu dans son ensemble. Les données factuelles, ainsi
que les interprétations et les recommandations sont spécifiques à ce projet et ne peuvent
s’appliquer à aucun autre projet.
L’Université de Montréal prévoit développer un pôle scientifique sur le terrain de l’ancienne gare
de triage d’Outremont appartenant actuellement au Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP)
et situé au 6660 de l'avenue Durocher. Le projet de redéveloppement prévoit également un
changement de zonage et d’usage du site ainsi que la réhabilitation d’une partie du terrain.
Au total, six (6) évaluations environnementales de site (ÉES) phase II ont été réalisées sur la
propriété à l’étude au cours des 20 dernières années. Elles ont mis en évidence la présence
d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), de métaux, de métalloïdes et
d’hydrocarbures pétroliers à des concentrations supérieures aux limites édictées à l’annexe I du
Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains (RPRT) pour un usage résidentiel.
Page
Limitations...................................................................................................................................... i
Résumé........................................................................................................................................ iii
1 Introduction .............................................................................................................................1
Références ................................................................................................................................. 19
Tableau 4 : Corrélations non paramétriques (tau de Kendall) entre les HAP présents
dans les sols du site de la gare de triage d'Outremont à Montréal entre
1989 et 2007 .....................................................................................................29
Les options d’aménagement du terrain de la cour de triage du CFCP à Outremont ont fait l'objet
de nombreux débats au cours des trente dernières années. En 1994, le Conseil de l'ancienne
Ville d'Outremont et les représentants du CFCP avaient signé une entente relative à un projet
global de relocalisation de la cour de triage et de développement du terrain à des fins
résidentielles et commerciales. Depuis 1999, les nombreuses démarches d'Outremont et de
Montréal auprès du propriétaire foncier pour l'inciter à relocaliser l'activité de triage ferroviaire et
à redévelopper le site à des fins urbaines n'avaient pas permis de réaliser ce projet important
pour l'avenir de la communauté outremontaise et sa qualité de vie [8].
Au cours du printemps 2005, l'UdM exprimait son intention d'acquérir le site de la cour de triage
du CFCP afin d'y réaliser une expansion de son campus universitaire à Outremont
particulièrement axée sur la vocation scientifique et le développement durable. À cette fin, l'UdM
a convenu une offre d'achat du terrain avec CFCP. Elle prévoit établir sur ce site des pavillons
de recherche et d'enseignement d'une superficie d'environ 300 000 mètres carrés ainsi que la
construction d'environ 1 000 résidences universitaires et 700 logements à caractère privé [8].
Les sections qui suivent résument les différentes campagnes de caractérisation des sols
considérées pour les besoins de la présente étude statistique. Depuis 1989, le terrain à l’étude
a fait l’objet de 6 ÉES (Tableau 1 et Figure 1). Ces mandats visaient principalement l’évaluation
de la qualité des sols (phases II) de différentes parties du terrain. D’une manière générale, le
choix des substances chimiques analysées lors de ces études a été effectué essentiellement en
fonction de l’historique des activités industrielles dans la zone d’étude. Notons que plusieurs
substances non détectées dans les premières ÉES non pas été remesurées lors des études
subséquentes.
En 1989, le groupe Solroc réalisait une caractérisation préliminaire des sols du site à l’étude [5].
Huit (8) échantillons issus de quatre (4) stations d’échantillonnage avaient alors été analysés
pour leurs concentrations en quelques métaux d’intérêt (ex. Cu, Pb et Zn) et en huiles et
graisses minérales (HGM). Les résultats avaient alors mis en évidence la présence de certaines
substances chimiques potentiellement préoccupantes à des teneurs dépassant les critères
associés à l’usage du site selon l’ancienne Politique de réhabilitation des terrains contaminés
(Politique) alors en vigueur depuis 1988.
À l’époque, la qualité de l’eau souterraine avait été évaluée à partir de trois (3) prélèvements.
Aucun échantillon ne s’était révélé contaminé au-delà du critère applicable.
Au total, 52 sites d’échantillonnage ont été retenus, soit 21 forages, 3 tranchées d’exploration
de surface et 28 tranchées d’exploration plus profondes. Plus d’une centaine d’échantillons ont
été analysés pour déterminer leurs concentrations en HGM, en hydrocarbures pétroliers totaux
(HPT), en HAM et en HAP. De plus, les BPC, les HAC, les métaux, l’arsenic, le mercure et le
soufre ont aussi été analysés.
Dans le but de préciser les résultats des ÉES précédentes, CFCP mandatait Terrapex afin de
réaliser en 2000, une caractérisation complémentaire du site [7]. Lors de cette campagne, 66
stations d’échantillonnage ont été retenues, soit : 4 forages, 19 tranchées d’exploration peu
profondes, 10 puits d’observation et 33 tranchées d’exploration. Au total, 90 échantillons ont été
analysés en laboratoire afin de déterminer leurs concentrations en HAP, en HAM, en métaux,
en arsenic et la fraction C10-C50 des HPT (HP C10-C50).
Dans l’optique de l’acquisition probable du site par l’UdM, la firme DDH s’est vue confier un
mandat en 2005 pour mettre à jour les informations relatives à la contamination du site, évaluer
les coûts rattachés à la réhabilitation environnementale éventuelle du site et réaliser une
caractérisation complémentaire des sols [1].
Le 22 juin 2005, DDH réalisait six (6) forages (F1 à F6) d’une profondeur de l’ordre de 3,5 m
sous la surface du terrain. Deux (2) à trois (3) échantillons par forage ont fait l’objet d’analyses
chimiques en vue de déterminer leurs concentrations en composés inorganiques (métaux et
métalloïdes), en HAP et en HP C10-C50. Au total, 13 échantillons ont été analysés par DDH.
À la suite du démantèlement de l’ancien terminal ferroviaire Tormon situé sur le site du cours de
triage Outremont, DDH a été mandaté en 2007 pour caractériser le fond de la fosse générée et
ainsi juger de la qualité des sols présents sous l’ancienne dalle de béton du bâtiment [2].
Quatre types de remblais ont été distingués. Le premier correspond à un remblai de sable et de
gravier contenant des matières résiduelles telles du charbon, du bois, du béton, des résidus de
combustion (cendres et mâchefer), du verre et de la brique rouge (N°5). Le second type de
remblai présente un mélange d’argile, de silt, de sable et de gravier contenant peu de débris
(N°3). Le troisième type de remblai est caractérisé par une très forte présence de résidus de
combustion du charbon (N°4). Ce remblai forme des enclaves ou des lentilles discontinues
d’une épaisseur moyenne de 60 cm. Enfin, le quatrième type de remblai correspond à un
horizon de pierre concassée d’une épaisseur moyenne de 20 cm identifié principalement en
surface des secteurs nord et est du terrain (N°6).
• 15 HAC;
• 11 HAM;
• les HP C10-C50;
• les HGM.
La figure 3 présente le schéma d’analyse des données de caractérisation des sols utilisé pour
évaluer la répartition spatiale et la précision des données. De manière générale, l’analyse des
données s’est basée sur une approche descriptive visant à analyser la variation spatiale de la
contamination en place. En plus des statistiques descriptives générales (ex. : moyenne, écart-
type, etc.), des tests de corrélations non paramétriques1 alliés à des méthodes de groupements
1
Le coefficient de corrélation de Kendall permet essentiellement de mesurer l’intensité d’une relation monotone entre différentes
paires de variables et de tester si la corrélation est significative. Le coefficient de corrélation de Kendall varie de -1, si les deux
variables sont inversement corrélées, à +1, si la relation entre ces variables est identique [31, 32]. Ajoutons que plus le
coefficient calculé tend vers zéro, plus les variations de la première variable sont indépendantes des fluctuations de la seconde
et vice versa.
Au total, 21 des 25 congénères analysés ont montré des concentrations dépassant les valeurs
limites définies à l’annexe I du RPRT. Les dépassements observés varient entre deux (ex.
méthyl-3 cholantrène) et 49 dépassements (ex. : benzo(b+j+k)fluoranthène). Aussi, 12
composés montrent des dépassements des valeurs limites définies à l’annexe II du RPRT,
particulièrement le benzo(b+j+k)fluoranthène avec 7 dépassements (environ 5% des
échantillons analysés).
2
Le principe d'une méthode de groupement hiérarchique est de rassembler les objets (éléments ou variables) qui ont un degré
de similarité ou de corrélation suffisant pour être réunis dans le même ensemble; tous les objets doivent obligatoirement se
retrouver dans la structure finale et se terminer par un seul. Le groupement peut être illustré à l’aide d’un dendrogramme qui
place les différents nœuds du groupement sur une échelle graduée en fonction des valeurs de similarité ou corrélation
décroissante. Il existe plusieurs méthodes de groupement selon le degré d’appartenance des objets à un groupe en formation
(ex. : liens simples, liens complets, liens proportionnels, etc.)
3
L’analyse en composantes principales est une méthode statistique dite multivariée permettant de résumer à quelques
dimensions importantes (axes principaux) un phénomène multidimensionnel (avec plus de deux variables), de façon à rendre
compte de la variabilité de la matrice de corrélation. Il s’agit en fait de représenter, dans un plan à deux dimensions, la
variabilité exprimée par l’ensemble des variables physico-chimiques mesurées dans les sédiments et l’eau interstitielle. Le
graphique produit permet d’identifier les relations entre toutes les variables simultanément et de mettre en lumière les groupes
de variables se distribuant de façon similaire au niveau spatial. Cette analyse permet également d’illustrer la position relative
des différents points de prélèvements ou stations d’échantillonnage dans cet espace réduit. Il est alors possible de juger de la
contribution individuelle de chaque station à la variation globale de la matrice de corrélation.
4
Lors de l’analyse de données environnementales, il est souvent nécessaire de comparer deux ou plusieurs ensembles de
données afin de déterminer lequel se distingue des autres. En général, on fait appel à l’analyse de variance pour comparer
deux ou plusieurs moyennes associées à autant d’échantillons statistiques. Lorsqu’il ne s’agit que de deux échantillons,
l’analyse de variance correspond en fait à un test t de Student. S’il y a plus de deux échantillons, il faut alors recourir à un test
de comparaisons multiples (ex. : Student-Newman-Keuls ou Tukey) afin de déterminer lesquels des sous-groupes
d’échantillons diffèrent les uns des autres.
Aucun dépassement des valeurs limites définies aux annexes I et II du RPRT n’est observé.
Seul un échantillon présente une concentration supérieure au critère associé au bruit de fond de
la Politique (critère A).
Quelques dépassements des valeurs limites du RPRT pour un usage résidentiel (annexe I) sont
observés pour le benzène, l’éthylbenzène et les xylènes avec respectivement 3, 1 et 5
dépassements (maximum de 14 % des échantillons).
Un seul échantillon a été analysé à des teneurs dépassant l’annexe I du RPRT (critère B) et ce
pour la quasi-totalité des composés phénoliques chlorés mesurés. Il s’agit de l’échantillon
SP103 prélevé par AXOR en 1994 dans la portion sud-est du site. Cependant les résultats
présentés pour cet échantillon sont à interpréter avec prudence. En effet, il semblerait que la
somme des composés phénoliques ait été déterminée par méthode analytique et qu’une valeur,
correspondant à une part arbitraire de chaque composé, leur ait ensuite été attribuée par simple
division par le nombre de substances.
Au total, 13 des 16 composés inorganiques mesurés dans les échantillons retenus pour l’étude
montrent des concentrations dépassant les valeurs limites définies à l’annexe I du RPRT. Les
dépassements observés varient entre 1 (ex. mercure) et 80 dépassements (ex. : cuivre).
Aussi, 8 composés inorganiques montrent des dépassements des valeurs limites définies à
l’annexe II du RPRT, particulièrement l’arsenic et le soufre avec respectivement 13 et 22
dépassements.
Sur un total de 67 mesures effectuées pour les HP C10-C50, un total de 10 et 4 échantillons ont
été mesurés dans la plage B-C (supérieur à l’annexe I, mais inférieur à l’annexe II) et supérieur
à C (annexe II), respectivement.
Quant aux HGM, dix (10) échantillons dépassent l’ancien critère C (5 000 ppm) du ministère de
l’Environnement et de la Faune (MEF) pour les HGM dans un environnement industriel sur un
total de 180 analyses chimiques.
Tel que mentionné précédemment, différentes analyses statistiques ont été effectuées sur
l’ensemble des données, soit : des corrélations non-paramétriques (tau de Kendall), des
analyses en composantes principales (ACP), des groupements hiérarchiques et des analyses
de variance (ANOVA) couplées à des tests de comparaisons multiples (Tukey).
Considérant d’une part, l’absence fréquente de mesures simultanées des différentes variables
sur la majorité des prélèvements effectués depuis 1989, et d’autre part, l’importance de la
contamination des sols en HAP et en métaux, le traitement de données s’est effectué sur
chaque sous-groupe de substances pris séparément.
Afin d’augmenter l’effectif pour les différents tests statistiques, les données manquantes des
sous-matrices « HAP » et « métaux » ont été remplacées par la moyenne géométrique des
séries de données (par substance) afin de créer deux ensembles complets de valeurs. Ces
remplacements ont été effectués après vérification de la distribution des valeurs selon des
patrons lognormaux. Toutes les variables dont les concentrations étaient inférieures au seuil de
détection et/ou étaient constantes (ex. : argent) ont été éliminées de l’analyse.
Les corrélations ont été calculées à partir des concentrations en HAP et en métaux et
métalloïdes mesurées et/ou estimées (remplacement) dans les sols. Les résultats obtenus pour
les métaux et les HAP sont présentés aux tableaux 3 et 4, respectivement. De manière
générale, les coefficients de corrélation observés entre les différentes paires de variables sont
Deux classifications ascendantes hiérarchiques des corrélations (groupements sur les liens
complets) ont été réalisées pour les paramètres inorganiques (figure 5) et les HAP (Figure 6). À
la lumière des résultats obtenus, il appert que les substances se regroupent selon leurs
propensions à varier quantitativement dans les mêmes proportions (variables corrélées) et par
conséquent illustrent de façon secondaire leurs niveaux de présence dans les sols.
L’ACP calculée à partir de la matrice de corrélation a permis d’illustrer les relations entre les
deux ensembles de données et de mettre en évidence des variables ou groupes de variables se
distribuant de façon similaire au niveau spatial (plan de projection des variables). Cette analyse
illustre également la position relative dans cet espace réduit des échantillons prélevés à des
profondeurs différentes (distribution des échantillons dans le plan principal F1/F2). Il est alors
possible de juger de la contribution individuelle de chaque échantillon à la variation globale de la
matrice de corrélation.
La figure 7 présente le plan de projection des métaux (15 variables) dans l’espace réduit des
deux premières composantes principales (F1 et F2). Ce plan exprime environ 35 % de la
variabilité de la matrice de données. En général, on retrouve 3 ensembles ou groupes de
variables. Le premier groupe est associé aux variables très présentes dans les sols et
constituant le groupe A de la classification ascendante hiérarchique. Le deuxième groupe est
constitué des variables du groupe B. Ces deux premiers groupes semblent se discriminer selon
l’axe F2. Le troisième groupe (intérieur du cercle) comprend essentiellement les substances peu
présentes dans les sols du site à l’étude ou présentant une faible variabilité spatiale.
La figure 8 présente le plan de projection des HAP (25 variables) dans le plan principal des
deux premières composantes (F1 et F2). Ce plan exprime plus de 78 % de la variabilité de la
matrice de données. En général, on retrouve 2 ensembles ou groupes de variables. Le premier
groupe est associé aux congénères lourds (ex. benzo(a)pyrène). Le deuxième groupe est
constitué des congénères plus légers (ex. méthyl(2)naphtalène). Ces deux groupes semblent se
discriminer perpendiculairement indiquant l’absence de corrélations entre les variables qui les
constituent.
Enfin, que ce soit pour les composés inorganiques ou organiques, un gradient de distribution
des échantillons peut être observé le long de l’axe F1 du plan principal en fonction de la
profondeur d’échantillonnage (0-50, > 50-100, > 100-150 et > 150 cm).
Des tests de comparaisons multiples de Tukey associés à des analyses de variance (ANOVA)
ont été utilisés afin de comparer les concentrations des différentes variables indicatrices entre
les échantillons prélevés à quatre profondeurs distinctes, soit : 0-50 cm, > 50-100 cm, > 100-
150 cm et > 150 cm. Les tests ont été réalisés sur les données transformées en rang. Les
De manière générale, ces analyses ont permis de mettre en évidence les différences visuelles
observées sur l’ACP en discriminant significativement (p< 0,05) les différentes couches de sols
(0-50 cm, 50-100 cm, > 100-150 cm, > 150 cm). De fait, les sols sont significativement plus
contaminés (p<0,05) en surface qu’en profondeur : les teneurs des différentes variables
indicatrices sont significativement plus élevées (p<0,05) dans les couches superficielles (0-150
cm) par rapport aux couches profondes (>150 cm). Cette analyse confirme que l’épaisseur de
sols contaminés est essentiellement associé au remblai de surface estimé en moyenne à 1,5 m
par DDH [3].
Dans l’optique de gérer la contamination sur la base d’excavations hors site et/ou de traitement
in situ, l’utilisation d’un plan ciblé est approprié puisqu’il permet une bonne description des
matériaux en place (ex. : remblai) et la délimitation du secteur à décontaminer sur la base des
concentrations mesurées dans le sol.
En revanche, d’un point de vue statistique, l’échantillonnage ciblé entraîne deux types d’erreurs
statistiques, à savoir : une erreur dite « aléatoire » reliée à l’imprécision des mesures (ex. :
faible effectif) et une erreur dite « systématique » ou « biais » associée à la « non
représentativité statistique » du plan d’échantillonnage utilisé (Figure 9). Les sections qui
suivent décrivent ces principales catégories d’erreur en fonction du cas à l’étude.
Lors des prélèvements de sol, l’erreur aléatoire est reliée essentiellement à la taille de
l’échantillon (effectif) qui agit sur la précision des estimations. Un faible effectif peut augmenter
l’étendue de l’intervalle de confiance sur la moyenne et réduire ainsi la précision de son
estimation par rapport à la moyenne5.
Afin d’illustrer l’influence de l’effectif ou de la taille de l’échantillon sur l’erreur aléatoire, l’écart
entre, d’une part, la précision relative (PR%) associée à l’effectif initial (n0) résultant des
5
La précision correspond à l’intervalle dans lequel le paramètre statistique choisi à 1-alpha chance de se trouver, soit l’étendue
de l’intervalle de confiance. L’écart s’étendant de part et d’autre de l’estimation est fixé, soit en valeur absolue (d), ou soit en
valeur relative égale à PR % = 100 d/θ, où θ correspond à l’estimateur statistique utilisé (ex. : moyenne). La PR% peut
également s’exprimer pour l’échantillon statistique à partir du ratio du coefficient de variation (écart-type/moyenne) et de la
racine carrée de l’effectif.
En considérant comme significative une augmentation de 50% de la PR% entre l’effectif initial
(n0) et l’effectif maximal final (n0+n’), on peut constater que l’ajout d’éléments (prélèvements)
supplémentaires n’apporterait qu’un gain minime en terme de précision, et ce, tant dans les sols
de surface (<= 150 cm) que dans les sols profonds (> 150 cm); les différentes courbes
atteignant rapidement une asymptote en abscisse. Dans le cas du benzo(a)pyrène dans les sols
de surface, par exemple, l’ajout de 200 éléments à l’effectif initial (n=102) ferait passer la
LSIC95% de 1,88 mg/kg (PR=32%) à 1,69 mg/kg (PR=18 %), soit une diminution de moins de
10% (1,88-1,69/1,88 * 100) pour un effort d’échantillonnage, somme toute, très important. Il faut
mentionner ici que de manière générale, la précision est supérieure pour les sols profonds pour
un effectif donné puisque la variabilité est moindre dans cette couche composée
essentiellement de sols naturels peu contaminés.
En conséquence, l’impact de l’erreur dite « aléatoire » peut être considéré comme faible,
voire non significatif sur l’intervalle de confiance de la moyenne, car l’effectif initial
associé aux mesures effectuées sur le site depuis 1989 est élevé pour les substances
jugées préoccupantes (ex. : HAP : n > 100; métaux : n> 200).
L’erreur systématique est reliée à l’écart entre la « vraie » distribution d’un paramètre statistique
(ex. : moyenne) par rapport à celle découlant de l’échantillonnage. Ce type d’erreur est
généralement relié à l’utilisation d’un plan d’échantillonnage ou d’une méthode de prélèvement
biaisée ou à la faible résolution du dispositif de mesure (ex. : limite de détection trop élevée).
Par exemple, l’échantillonnage des sols dans les endroits présumés très contaminés (« hot
spot ») peut entraîner une surestimation (biais) du niveau de contamination moyen d’un terrain.
Pour ce faire, la zone d’étude a été quadrillée dans un premier temps en mailles de 25 m x 25 m
(Figure 12) numérotées séquentiellement de 1 à 398 en partant de la partie nord-est du site. À
l’aide du logiciel « Surfer 8.0» (Golder Software inc), une interpolation des concentrations en
plomb et benzo(a)pyrène par krigeage a été réalisée pour l’ensemble du site en considérant les
valeurs mesurées sur le site dans les sols de surface, c'est-à-dire prélevés à moins de 150 cm
(voir annexe A). Notons que lorsque la strate 0-150 cm proposait deux résultats (ex. 0-20 cm et
60-80 cm) pour une même station d’échantillonnage (ex. : forage), la valeur maximale mesurée
était considérée.
Par la suite, 102 et 209 éléments ou numéros de maille ont été tirés au hasard à partir d’un
générateur de nombre aléatoire dans le cas du plomb et du benzo(a)pyrène respectivement, et
Évaluation de la représentativité et de la précision statistique DDH Environnement ltée / QSAR inc.
des données de caractérisation des sols
Cour de triage d’Outremont Mai 2008
15
ce, à 3 reprises. Le nombre d’éléments retenu pour chaque substance est basé sur le nombre
de prélèvements (mesures) réalisés sur le site. La population statistique finie (N) correspondait
au nombre maximal de quadrats dans la zone d’étude, soit 398. Ainsi, toutes les stations
d’échantillonnage (maille) dont le numéro correspondait à un des nombres tirés aléatoirement
ont été sélectionnées et la concentration en plomb ou en benzo(a)pyrène estimée par krigeage
associée à ces stations était alors retenue dans le but de générer une matrice de données.
Notons que cette surestimation de la contamination est très souvent observée dans le cas de
données provenant de terrains caractérisés suivant une approche ciblée (« hot spot »). Ce type
d’échantillonnage surestime donc naturellement les concentrations présentes dans les sols d’un
site contaminé, tout comme le risque qui en découle.
5.1 Conclusion
Dans le cadre du projet de redéveloppement du terrain de la cour Outremont par l’UdM, il est
proposé de gérer une partie des sols en s’appuyant sur les résultats d’une analyse des risques
toxicologiques et écotoxicologiques.
Différentes ÉES menées depuis 1989 ont mis en évidence la présence de composés
inorganiques (métaux et métalloïdes) et organiques (HAP, HP C10-C50) à des concentrations
supérieures aux valeurs limites édictées à l’annexe I du RPRT pour un usage résidentiel. Afin
de juger de la pertinence de réaliser ou non une caractérisation complémentaire des sols, une
évaluation statistique de la représentativité et de la précision des données issues de ces
différentes ÉES a été réalisée.
Par ailleurs, le nombre élevé de prélèvements réalisés sur le site indique que la précision des
estimations par rapport à la moyenne est satisfaisante et ne nécessite pas de mesures
additionnelles. D’autre part, les simulations d’échantillonnage ou les tirages réalisés sur
l’ensemble des données interpolées par krigeage (398 quadrats de 25 m x 25 m) à partir des
concentrations mesurées en benzo(a)pyrène et en plomb ont mis en évidence que l’utilisation
des données mesurées pouvait surestimer par un facteur de plus de 50 %, la concentration
moyenne susceptible de se trouver réellement sur le site. Autrement dit, la réalisation
d’échantillonnages dits « ciblés » ou « à choix raisonné » (recherche de la contamination) ont
eu pour effet de surestimer les conditions réelles qui prévalent dans les sols du site à l’étude.
5.2 Recommandations
Sur la base des données disponibles, le recours à une caractérisation complémentaire du
terrain n’est pas requis pour la réalisation d’une évaluation des risques toxicologiques et
écotoxicologiques. L’utilisation des données de caractérisation disponibles permettra même
d’appuyer les hypothèses conservatrices (pire cas) considérées dans une évaluation
préliminaire du risque (niveau 1).
21
Tableau 1 : Sommaire des études de caractérisation effectuées sur les sols de la gare de triage de l'arrondissement
d'Outremont, Montréal entre 1989 et 2007
Nombre de Paramètres analysés
Média Date Échantillons Échantillons Échantillons Raisons de l'exclusion
Firme (date) Noms des stations stations Métaux et
environnemental d'échantillonnage analysés retenus (1) non-retenus (1) des échantillons Autres paramètres
échantillonnées métalloïdes
EAU SOUTERRAINE
As, Ag, Ba, Cd,
BPC, composés
Lupien et Rosenberg Du 24 novembre au Cr, Co, Cu, Hg,
MW 102 à 110 8 8 n.a. n.a. n.a. phénoliques, HAP. HGM,
(1994) 20 décembre 1993 Mo, Ni, Pb,
HAC, HAM
Se, Sn, Zn
(1) Retenus et non retenus pour la présente évaluation BPC = Biphényles polychlorés HP C10-C50 = Hydrocarbures petroliers
n.a. = non applicable HAP = Hydrocarbures aromatiques p HGM = Huiles et graisses minérales
n.d. = non déterminé HAM= Hydrocarbures aromatiques monocycliques HAC= Hydrocarbures aromatiques chlorés
Chrome total
Manganèse
Soufre total
Molybdène
Cadmium
Sélénium
Mercure
Baryum
Arsenic
Cobalt
Cuivre
Plomb
Nickel
Étain
Zinc
Arsenic 1,00
Baryum 0,22 1,00
Cadmium 0,12 0,26 1,00
Chrome total -0,02 0,29 -0,42 1,00
Cobalt 0,11 0,19 -0,60 0,39 1,00
Cuivre 0,39 0,32 -0,29 0,08 0,25 1,00
Étain 0,20 0,21 -0,47 0,17 0,19 0,28 1,00
Manganèse -0,10 -0,08 -0,51 0,05 0,16 -0,08 -0,29 1,00
Mercure 0,01 0,04 -0,08 0,15 0,11 0,08 -0,09 -0,34 1,00
Molybdène 0,16 0,08 -0,41 0,07 0,01 0,08 0,14 -0,30 -0,01 1,00
Nickel 0,17 0,25 -0,47 0,45 0,57 0,32 -0,12 -0,19 0,08 -0,40 1,00
Plomb 0,38 0,35 -0,27 0,08 0,18 0,67 -0,06 -0,38 -0,07 -0,51 0,30 1,00
Sélénium 0,25 0,06 -0,33 -0,01 0,02 0,17 -0,18 -0,37 0,09 -0,37 0,10 0,19 1,00
Zinc 0,21 0,34 -0,30 0,27 0,29 0,48 -0,15 -0,36 -0,01 -0,44 0,44 0,50 0,02 1,00
Soufre total 0,33 0,12 -0,21 0,08 0,19 0,31 0,05 -0,30 0,13 -0,31 0,24 0,32 0,32 0,27 1,00
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,050 (test bilatéral)
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène
Triméthyl-2,3,5 naphtalène
Benzo(b+j+k)fluoranthène
Diméthyl-1,3 naphtalène
Dibenzo(a,h)anthracène
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène
Benzo(c)phénanthrène
Méthyl-3 cholanthrène
Benzo(g,h,i)pérylène
Benzo(a)anthracène
Méthyl-1 naphtalène
Méthyl-2 naphtalène
Dibenzo(a,h)pyrène
Dibenzo(a,i)pyrène
Dibenzo(a,l)pyrène
Benzo(a)pyrène
Acénaphtylène
Phénanthrène
Acénaphtène
Fluoranthène
Naphtalène
Anthracène
Chrysène
Fluorène
Pyrène
Acénaphtène 1,00
Acénaphtylène 0,15 1,00
Anthracène 0,13 0,48 1,00
Benzo(a)anthracène -0,07 0,41 0,70 1,00
Benzo(a)pyrène -0,09 0,40 0,64 0,79 1,00
Benzo(b+j+k)fluoranthène -0,11 0,35 0,53 0,76 0,81 1,00
Benzo(c)phénanthrène 0,22 0,56 0,60 0,63 0,61 0,57 1,00
Benzo(g,h,i)pérylène -0,11 0,44 0,58 0,75 0,83 0,83 0,39 1,00
Chrysène -0,08 0,36 0,61 0,88 0,81 0,85 0,39 0,77 1,00
Dibenzo(a,h)anthracène 0,08 0,54 0,41 0,47 0,48 0,52 0,40 0,56 0,44 1,00
Dibenzo(a,h)pyrène 0,43 0,40 0,22 0,25 0,36 0,30 0,45 0,32 0,25 0,48 1,00
Dibenzo(a,i)pyrène 0,40 0,43 0,24 0,27 0,38 0,33 0,47 0,35 0,28 0,50 0,94 1,00
Dibenzo(a,l)pyrène 0,12 0,52 0,56 0,64 0,73 0,70 0,56 0,73 0,66 0,39 0,10 0,13 1,00
Diméthyl-1,3 naphtalène -0,15 -0,07 0,14 0,16 0,19 0,18 0,00 0,15 0,22 -0,21 -0,36 -0,29 0,10 1,00
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène 0,48 0,30 0,11 0,14 0,15 0,13 0,23 0,20 0,09 0,39 0,54 0,53 0,27 0,04 1,00
Fluoranthène -0,07 0,32 0,64 0,84 0,78 0,78 0,37 0,70 0,88 0,18 -0,26 -0,25 0,52 0,20 -0,59 1,00
Fluorène 0,26 0,29 0,54 0,44 0,38 0,34 0,28 0,34 0,44 0,02 -0,24 -0,23 0,29 0,13 -0,50 0,44 1,00
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène -0,05 0,50 0,63 0,78 0,85 0,81 0,42 0,88 0,80 0,36 -0,25 -0,19 0,70 0,23 -0,62 0,76 0,32 1,00
Méthyl-1 naphtalène -0,16 0,06 0,25 0,35 0,41 0,36 0,00 0,34 0,39 -0,05 -0,32 -0,29 0,25 0,54 -0,62 0,35 0,24 0,35 1,00
Méthyl-2 naphtalène -0,17 0,11 0,27 0,36 0,43 0,37 0,07 0,38 0,40 0,00 -0,26 -0,27 0,27 0,57 -0,65 0,37 0,21 0,37 0,90 1,00
Méthyl-3 cholanthrène 0,14 0,00 -0,13 -0,11 -0,09 -0,08 -0,06 -0,07 -0,14 0,06 0,13 0,13 0,00 -0,07 0,28 -0,12 -0,15 -0,07 -0,20 -0,21 1,00
Naphtalène -0,15 0,24 0,60 0,55 0,48 0,46 0,22 0,46 0,55 0,09 -0,40 -0,39 0,36 0,40 -0,67 0,51 0,43 0,49 0,53 0,58 -0,58 1,00
Phénanthrène 0,03 0,23 0,61 0,70 0,64 0,62 0,26 0,58 0,72 0,11 -0,26 -0,27 0,46 0,29 -0,61 0,72 0,45 0,61 0,49 0,51 -0,30 0,64 1,00
Pyrène -0,04 0,36 0,67 0,82 0,76 0,75 0,35 0,71 0,84 0,19 -0,27 -0,26 0,48 0,21 -0,52 0,89 0,35 0,71 0,34 0,37 -0,51 0,52 0,72 1,00
Triméthyl-2,3,5 naphtalène -0,19 -0,01 0,16 0,27 0,32 0,25 -0,14 0,28 0,28 -0,01 -0,33 -0,32 0,13 0,54 -0,71 0,26 0,19 0,27 0,77 0,76 -0,59 0,40 0,43 0,28 1,00
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,050 (test bilatéral)
33
Figure 1 : Localisation de la gare de triage de l’arrondissement d’Outremont à Montréal, Québec
1
DDH Environnement Ltée, Site Outremont ‐ État environnemental
et réhabilitation du terrain de la cour ferroviaire ‐ Résumé de la situation. 2007.
Statistiques descriptives
Données brutes Corrélations non paramétriques
(Tableau 2)
(tau de Kendall)
Répartition des
substances
Métaux - Métalloïdes HAP
16 variables x 54/248 éléments 25 variables x 84/136 éléments
oui
Test de conformité (KS) oui
Données Données
Remplacement par les moyennes géométriques
manquantes Élimination de valeur constante non détectée manquantes
non non
Choix des Analyse de variance (Tukey) Analyse de variance (Tukey) Choix des
variables comparaison des profondeurs comparaison des profondeurs variables
indicatrices (Tableau 5) (Tableau 6) indicatrices
Statistiques descriptives
0-1,5m et > 1,5 m
A Acénaphtène
1
Dibenzo(a,h)anthracène
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène
Dibenzo(a,l)pyrène
Dibenzo(a,i)pyrène
Dibenzo(a,h)pyrène
Arsenic A
Chrome total
Acénaphtène
Cobalt
0,5 HP (C10 - C50)
Nickel
B Baryum Naphtalène
Cuivre
Zinc Fluoranthène
0,100
0,500
0,700
0,200
0,300
0,400
0,600
-1
Corrélation tau de Kendall -1 -0,5 -- axe F1 (50,22
0 %) --> 0,5 1
seul 1 Cadmium
seul 2 Manganèse
-0,30
Étain
0,14 -0,60
Molybdène
C
Mercure
0,08 -0,51
Chrome total
0,39
Cobalt
B 0,57
Nickel
-0,07
Baryum
Cuivre 0,32
0,67
Plomb
A 0,48
Zinc 0,02
Sélénium
Seuil de coupure
0,25
Arsenic
0,33
Soufre total
0,100
0,200
0,300
0,400
0,500
0,600
0,700
0,800
0
Corrélation de Kendall
B Acénaphtylène 0,56
Benzo(c)phénanthrène 0,40
Dibenzo(a,h)anthracène
Acénaphtène -0,06
D
Dibenzo(a,h)pyrène 0,40
0,94
Dibenzo(a,i)pyrène 0,53
0,13
Diméthyl-7,12 Benzo(a)anthracène
seul Méthyl-3 cholanthrène
Fluorène
Dibenzo(a,l)pyrène
0,70 -0,71
Benzo(b+j+k)fluoranthène 0,29
0,81
Benzo(a)pyrène
0,83
Benzo(g,h,i)pérylène 0,88 0,36
A Indéno(1,2,3-c,d)pyrène
Naphtalène
0,51
Anthracène
Phénanthrène 0,61 0,10
Benzo(a)anthracène 0,88
0,70
Chrysène 0,82
Fluoranthène 0,89
Pyrène
Diméthyl-1,3 naphtalène
C 0,54
Méthyl-1 naphtalène 0,90
0,100
0,200
0,300
0,400
0,500
0,600
0,700
0,800
0,900
Corrélation de Kendall
Chrome total
Nickel
0,5
Cobalt
Manganèse
Cadmium 0-50cm
100-150cm
-- axe F2 (14,12 %) -->
50-100cm
Molybdène
Zinc
>150cm
Mercure
0 Baryum Barycentre de 0-50cm
Barycentre de 100-150cm
Arsenic
Soufre total
Barycentre de >150cm
Substance en gras :
Plomb Paramètre indicateur
-0,5
Cuivre
Étain
-1
-0,5 0 0,5 1
-- axe F1 (21,07 %) -->
Triméthyl-2,3,5 naphtalène
Méthyl-2 naphtalène Diméthyl-1,3 naphtalène
Méthyl-1 naphtalène
Fluorène
Naphtalène
Acénaphtène
0,5
Phénanthrène
-- axe F2 (23,89 %) -->
0-50cm
100-150cm
50-100cm
Anthracène >150cm
Barycentre de 0-50cm
Barycentre de 100-150cm
Barycentre de 50-100cm
Méthyl-3 cholanthrène
Fluoranthène Barycentre de >150cm
Pyrène Benzo(a)pyrène
Benzo(c)phénanthrène Substance en gras :
Benzo(a)anthracène
Chrysène Diméthyl-7,12 Paramètre indicateur
Dibenzo(a,h)pyrène Benzo(a)anthracène
Acénaphtylène Dibenzo(a,i)pyrène
Benzo(g,h,i)pérylène
Dibenzo(a,l)pyrène
Dibenzo(a,h)anthracène Benzo(b+j+k)fluoranthène
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène
-0,5
-1 0 1 2 3
-- axe F1 (54,34 %) -->
Dispositif de Dispositif de
Échantillon Estimateurs Échantillon Estimateurs
mesure mesure
Fidélité Effectif (n) Efficacité Justesse Représentativité Biais
Sensibilité Fraction (n/N) Convergence Convergence
Efficacité du plan
de sondage
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
ERREUR SYSTÉMATIQUE
(BIAIS)
f(x) f(x)
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Moyenne Moyenne
μ
SOUS-ESTIMATION SURESTIMATION
Évaluation de la représentativité et de la précision statistique DDH Environnement ltée / QSAR inc.
des données de caractérisation des sols
Cour de triage d’Outremont Mai 2008
43
Figure 10 : Variation de la précision relative des données de caractérisation en fonction d’une augmentation de l’effectif
par rapport aux conditions initiales pour les substances indicatrices mesurées dans les sols de surface (0-150
cm)
100%
50%
Benz o(a)pyrène
60% 30%
50%
40% 20%
30%
20% 10%
10%
0% 0%
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
100%
50%
Benzo(a)pyrène
90% Dibenzo(a,h)anthracène
(LSIC95% - Moyenne) / Moyenne
Arsenic
60% 30%
50%
40% 20%
30%
20% 10%
10%
0% 0%
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Plomb
Benzo(a)pyrène
Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
E-1
Annexe E : Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques
55,7% de végétaux,
Hazelton et al. , 1984 ;
Taux d'ingestion de nourriture moyenne de 3 saisons
6,86E-02 1,13E-02 5,51E-02 8,85E-02 16,45 Normale Wheelwright, 1986
#1 (TIsp1) (kg/jr) (min : 7%, max : 92%).
(CEAEQ, 2005)
Taux de 1,52 g/g-j.
44,3% d'invertébrés
Hazelton et al. , 1984 ; (vers de terre),
Taux d'ingestion de nourriture
5,46E-02 8,97E-03 4,38E-02 7,03E-02 16,45 Normale Wheelwright, 1986 moyenne de 3 saisons
#2 (Tisp2) (kg/jr)
(CEAEQ, 2005) (min : 8%, max : 93%)
Taux de 1,52 g/g-j
Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
E-2
Annexe E : Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques
100 % de végétaux
Taux d'ingestion de nourriture Nagy, 1987
5,14E-03 5,68E-04 4,55E-03 5,69E-03 11,04 Normale Équation générale pour
#1 (TIsp1) (kg/jr) (CEAEQ, 2006)
les rongeurs
Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
E-3
Annexe E : Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques
100 % de végétaux
Taux d'ingestion de nourriture Nagy, 1987
2,16E-02 1,25E-03 2,03E-02 2,28E-02 5,77 Normale Équation générale pour
#1 (TIsp1) (kg/jr) (CEAEQ, 2006)
les rongeurs
Paramètres d’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
E-4
ANNEXE F
PARAMÈTRES D’ENTRÉE UTILISÉS POUR LE CALCUL DE
L’EXPOSITION DES RÉCEPTEURS ÉCOLOGIQUES
Annexe F:
Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de
l’exposition des récepteurs écologiques
Annexe F : Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques
Concentrations des substances estimées dans l'eau de surface sur le site de la cour outremont, à Montréal.
Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
F-1
Annexe F : Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques
Concentrations des substances estimées dans les végétaux sur le site de la cour outremont, à Montréal.
Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
F-2
Annexe F : Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques
Concentrations des substances estimées dans les invertébrés terrestres (vers de terre) sur le site de la cour outremont, à Montréal.
Concentration dans
Concentration dans le sol les invertébrés
Méthode de calcul utilisé
Substance Catégorie de substance LSIC95% (carapace molle)
(estimation générale)
(mg/kg) LSIC95%
(mg/kg)
Métaux, métalloïdes et autres inorganiques
Baryum Inorganique Facteur de bioconcentration* 149,29 3,82
Cadmium Inorganique Régression linéaire* 1,15 1,48
Cuivre Inorganique Régression linéaire* 424,31 4,22
Étain Inorganique Régression linéaire* 88,47 n.d.
Mercure Inorganique Régression linéaire* 0,29 0,07
Molybdène Inorganique Facteur de bioconcentration* 2,73 0,91
Nickel Inorganique Facteur de bioconcentration* 41,02 31,04
Plomb Inorganique Régression linéaire* 318,85 13,48
Zinc Inorganique Régression linéaire* 216,62 79,87
Arsenic Inorganique Régression linéaire* 26,76 0,39
Sélénium Inorganique Régression linéaire* 1,05 0,15
Paramètres d’entrée utilisés pour le calcul de l’exposition des récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
F-3
ANNEXE G
DOSES D’EXPOSITIONS CALCULÉES
POUR LES RÉCEPTEURS ÉCOLOGIQUES
Annexe G:
Doses d’expositions calculées
pour les récepteurs écologiques
Annexe G : Doses d’expositions calculées pour les récepteurs écologiques
Doses d'exposition (en mg/kg/j) des récepteurs écologiques supérieurs estimées sur le site de la cour outremont, à Montréal
Substance Catégorie de substance Pigeon biset Merle d'Amérique Campagnol des champs Écureuil gris
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Benzo(a)pyrène Organique n.a. n.a. 0,01 <0,01
Hydrocarbures aliphatiques chlorés Organique
Chloroforme Organique n.a. n.a. 0,28 0,03
Hydrocarbures aromatiques monocycliques
Xylène Organique n.a. n.a. 0,01 <0,01
Composés phénoliques non chlorés
Crésol (ortho, méta, para) Organique n.a. n.a. 0,01 <0,01
Composés phémoliques chlorés
Pentachlorophénol (PCP) Organique n.a. n.a. <0,01 <0,01
Métaux, métalloïdes et autres inorganiques
Baryum Inorganique 1,38 25,79 8,31 2,72
Cadmium Inorganique 0,01 1,20 0,08 0,03
Cuivre Inorganique 1,17 36,61 3,59 1,11
Mercure Inorganique <0,01 0,10 0,02 0,01
Molybdène Inorganique 0,01 0,83 0,03 0,01
Nickel Inorganique 0,11 24,11 0,31 0,10
Plomb Inorganique 0,74 32,81 1,67 0,50
Zinc Inorganique 1,88 86,09 11,20 3,66
Arsenic Inorganique 0,07 2,31 0,17 0,05
Sélénium Inorganique 0,01 0,27 0,06 0,02
Doses d’exposition calculées pour les récepteurs écologiques DDH Environnement ltée. / QSAR inc.
G-1
ANNEXE H
CALCULS DES CONCENTRATIONS DES CONTAMINANTS DANS L’AIR
Annexe H - Calculs des concentrations des contaminants dans l’air
La méthode utilisée dans le présent rapport est pour l’estimation des concentrations des
substances d’intérêt dans l’air ambiant.
La volatilisation est un phénomène important pour les substances ayant une pression de
vapeur et une constante de Henry relativement élevée (Weiner, 2000). Dans le contexte
de la présente étude, le taux de volatilisation des métaux n’a pas été évalué puisque ces
composés présentent une très faible pression de vapeur (< 5,65 x 10–7 Pa). En revanche,
le taux de volatilisation des substances organiques, soit les hydrocarbures aromatiques
polycycliques, a été évalué.
Afin d’estimer les taux de volatilisation ou d’émission de contaminants dans l’air ambiant
à partir de différentes couches de sol, le modèle proposé par Jury et al. (1983 ; 1984 ;
1990) a été utilisé. Les équations supportant ce modèle ont fait l’objet d’un processus de
validation exhaustif pour différentes conditions limites d’application. L’annexe C du
document Soil Screening Guidance : Technical Background (U.S. EPA, 1996 ; EQM,
1995) présente l’essentiel de ce processus. De plus, les équations initiales proposées dans
les études de Jury ont été adaptées par plusieurs auteurs (Anderssen et al., 1997 ; Lin et
Hildeman, 1994 ; McLanHlan et al., 2002) pour des situations particulières (ex. : lieux
d’enfouissement sanitaire, infiltration dans les bâtiments, etc.).
Ainsi, le modèle prédit que le taux de volatilisation est à son maximum peu après la
contamination (environ 20 jours) et diminue par la suite pour se stabiliser après plusieurs
jours (> 365 jours).
Les taux de volatilisation ont été considérés pour les couches suivantes :
• Interface sol - air du terrain : cette couche, d’une épaisseur de 0,5 cm, est rattachée aux
propriétés spécifiques de la rhizosphère. Pour cette couche, un processus de
volatilisation du sol de surface vers l’air a été considéré. Les concentrations utilisées
correspondent à la LSIC95% sur la moyenne des concentrations de contaminants
mesurées dans le sol de l’ensemble du terrain sur une profondeur de 0 à 1 m.
• Rhizosphère du terrain : cette couche, d’une épaisseur de 1,5 m, est rattachée aux
propriétés spécifiques de la rhizosphère. Pour cette couche, un processus de
volatilisation d’une contamination située à moins de 1,5 m a été considéré. Le
processus de volatilisation prend place majoritairement au travers de la rhizosphère.
Les concentrations considérées correspondent à la LSIC95% sur la moyenne des
concentrations en contaminants mesurées dans le sol de l’ensemble du terrain sur une
profondeur inférieure ou égale à 1,5 m. Lorsque les concentrations mesurées étaient
inférieures au critère A de la Politique du MDDEP, une concentration dans le sol
équivalente à ce critère a été considérée.
• Sol profond - vadose du terrain (non saturé) : cette couche, d’une épaisseur d’environ
2 m, est rattachée aux propriétés spécifiques de la vadose. Pour cette couche, un
processus de volatilisation d’une contamination située en profondeur (1 à 6 m) a été
considéré. Le processus de volatilisation prend place majoritairement au travers de la
vadose. Les concentrations utilisées correspondent à la LSIC95% sur la moyenne des
concentrations mesurées dans le sol de l’ensemble du terrain sur une profondeur de 1,5
m.
Les paramètres suivants sont calculés à l’aide des équations proposées par l’U.S. EPA et
servent ensuite à estimer le taux d’émission du contaminant.
• Diamètre moyen des particules : ce paramètre permet d’évaluer la facilité avec
laquelle les particules sur le site peuvent être mises en suspension.
• Facteur de correction pour tenir compte des parties non érodables : puisque les
matériaux de surface ne sont pas homogènes, ce facteur, sous forme d’équation
polynomiale, permet de tenir compte de la proportion du site qui est composé de
matériaux pouvant être difficilement mis en suspension.
• Vitesse critique de friction : ce paramètre correspond à la vitesse à partir de laquelle
les particules présentes sur le sol sont mises en suspension.
• Vitesse limite du vent à 7 mètres : ce paramètre permet de tenir compte de la
distribution verticale du vent sur le site à l’étude.
• le taux d’émission ;
• la superficie du site ;
• la vitesse du vent.
Tableau H-1 : Calculs des concentrations des contaminants dans l’air
Substances Air
Taux Concentration
Érosion Forme Forme de Forme
Volatilisation
éolienne particulaire poussières gazeuse
Subst_taux eros Volatilisation
Acénaphtène 3.76E-22 8.57E-10 6.41E-18 6.41E-18 1.46E-05
Anthracène 9.96E-22 7.42E-09 1.70E-17 1.70E-17 1.27E-04
Benzo(a)anthracène 3.25E-21 3.19E-11 5.54E-17 5.54E-17 5.43E-07
Benzo(a)pyrène 2.95E-21 7.89E-12 5.03E-17 5.03E-17 1.34E-07
Benzo(b)fluoranthène 8.29E-21 1.68E-11 1.41E-16 1.41E-16 2.86E-07
Benzo(c)phénanthrène 5.38E-22 1.72E-12 9.17E-18 9.17E-18 2.94E-08
Benzo(g,h,i)pérylène 3.22E-21 7.60E-12 5.49E-17 5.49E-17 1.30E-07
Chrysène 3.74E-21 1.06E-11 6.39E-17 6.39E-17 1.82E-07
Dibenzo(a,h)anthracène 1.13E-21 2.06E-12 1.93E-17 1.93E-17 3.51E-08
Dibenzo(a,h)pyrène 3.05E-22 6.79E-13 5.21E-18 5.21E-18 1.16E-08
Dibenzo(a,i)pyrène 3.32E-22 7.38E-13 5.66E-18 5.66E-18 1.26E-08
Dibenzo(a,l)pyrène 1.55E-21 2.86E-13 2.65E-17 2.65E-17 4.87E-09
Diméthyl-7,12 Benzo(a)ant 2.76E-22 3.82E-13 4.71E-18 4.71E-18 6.52E-09
Fluoranthène 5.53E-21 4.19E-08 9.43E-17 9.43E-17 7.14E-04
Fluorène 5.56E-22 2.94E-09 9.47E-18 9.47E-18 5.01E-05
Indéno(1,2,3-c,d)pyrène 2.98E-21 1.02E-11 5.09E-17 5.09E-17 1.74E-07
Méthyl-2 naphtalène 1.46E-21 4.00E-09 2.50E-17 2.50E-17 6.82E-05
Méthyl-3 cholanthrène 1.83E-22 6.89E-13 3.12E-18 3.12E-18 1.18E-08
Naphtalène 1.03E-21 2.10E-09 1.75E-17 1.75E-17 3.57E-05
Phénanthrène 3.41E-21 3.38E-08 5.81E-17 5.81E-17 5.77E-04
Pyrène 5.03E-21 7.61E-11 8.58E-17 8.58E-17 1.30E-06
Benzène 1.72E-22 4.12E-09 2.94E-18 2.94E-18 7.03E-05
Toluène 5.96E-22 1.26E-08 1.02E-17 1.02E-17 2.15E-04
Xylènes 5.56E-22 6.92E-09 9.48E-18 9.48E-18 1.18E-04
Styrène 4.94E-22 2.28E-09 8.42E-18 8.42E-18 3.88E-05
Chloroforme 1.95E-21 5.27E-08 3.33E-17 3.33E-17 8.99E-04
Crésol (ortho, méta, para) 2.04E-22 3.19E-10 3.47E-18 3.47E-18 5.44E-06
Diméthyl-2,4 phénol 2.04E-22 0.00E+00 3.47E-18 3.47E-18 0.00E+00
Chlorophénol (-2) 2.04E-22 5.11E-10 3.47E-18 3.47E-18 8.72E-06
Dichloro-2,4 phénol 1.97E-22 9.10E-10 3.36E-18 3.36E-18 1.55E-05
Pentachlorophénol 2.27E-22 2.35E-09 3.88E-18 3.88E-18 4.01E-05
Tétrachloro-2,3,4,6 phénol 1.99E-22 1.40E-09 3.39E-18 3.39E-18 2.38E-05
Trichloro-2,4,5 phénol 1.99E-22 1.42E-09 3.39E-18 3.39E-18 2.41E-05
Trichloro-2,4,6 phénol 2.04E-22 1.40E-09 3.47E-18 3.47E-18 2.39E-05
Arsenic 4.00E-20 0.00E+00 6.82E-16 6.82E-16 0.00E+00
Baryum 2.23E-19 0.00E+00 3.80E-15 3.80E-15 0.00E+00
Cadmium 1.71E-21 0.00E+00 2.92E-17 2.92E-17 0.00E+00
Cobalt 1.70E-20 0.00E+00 2.90E-16 2.90E-16 0.00E+00
Cuivre 6.34E-19 0.00E+00 1.08E-14 1.08E-14 0.00E+00
Mercure 4.40E-22 1.33E-09 7.50E-18 7.50E-18 2.26E-05
Molybdène 4.08E-21 0.00E+00 6.95E-17 6.95E-17 0.00E+00
Nickel 6.13E-20 0.00E+00 1.04E-15 1.04E-15 0.00E+00
Plomb 4.76E-19 0.00E+00 8.12E-15 8.12E-15 0.00E+00
Sélénium 1.57E-21 0.00E+00 2.67E-17 2.67E-17 0.00E+00
Références
Anderssen, R.S. and F.R. De Hoog. 1997. Erratum to "Modelling the Volatilization of
Organic Soil Contaminants : Extension of the Jury, Spencer and Farmer
Behaviour Assessment Model and Solution". Applied Mathematics Letters, 10(6)
: 135.
Anderssen, R.S. and F.R. De Hoog. 1997. Modelling the Volatilization of Organic Soil
Contaminants : Extension of the Jury, Spencer and Farmer Behaviour Assessment
Model and Solution. Applied Mathematics Letters, 10(1) : 31-34.
EQM. 1995. Limited Validation of the Jury Infinite Source and Jury Reduced Solution
Finite Source Models for Emissions Of Soil-Incorporated Volatile Organic
Compounds. Environmental Quality Management inc.
Jury, W.A., W.F. Spencer and W.J. Farmer. 1983. Behavior Assessment Model for Trace
Organics in Soil : I. Model Description. Journal of Environmental Quality, 12(4) :
558 564.
Jury, W.A., W.F. Spencer and W.J. Farmer. 1984. Behavior Assessment Model for Trace
Organics in Soil : II. Chemical Classification and Parameter Sensitivity. Journal
of Environmental Quality, 13(4) : 567-586.
Lin, J.-S. and L.M. Hildemann. 1995. A Nonsteady-State Analytical Model to Predict
Gaseous Emissions of Volatile Organic Compounds from Landfills. Journal of
Hazardous Materials. 40 : 271-295.
McLachlan, M.S., G. Czub and F. Wania. 2002. The Influence of Vertical Sorbed Phase
Transport on the Fate of Organic Chemicals in Surface Soils. Environmental
Science & Technology, 36(22) : 4860-4867.
QSAR Inc.
Évaluation des risques écotoxicologiques et toxicologiques
Impacts sur l'eau souterraine 2008
ANNEXE J
DÉFINITION GÉNÉRALE DES SCÉNARIOS D'EXPOSITION
Annexe J : Définition générale des scénarios d'exposition
A- Occupation du territoire Groupe cible : Population utilisatrice actuelle Condition du site : État actuel
Résidentielle en milieu urbain Résidentielle en milieu rural x Commerciale/Industrielle Récréative
B- Voies d'exposition
Inhalation Ingestion Contact cutané Calcul dose moyenne à vie
x Inhalation de la phase gazeuse (ext.) x Ingestion par inadvertance de sol x Sol Oui 70
x Inhalation de la phase gazeuse (int.) Ingestion par inadvertance d'eau (baignade) Eau
x Inhalation de particules (ext.) x Ingestion de poussières (int.) Air
x Inhalation de particules (int.) Ingestion d'eau potable Sédiments
Ingestion de lait et produits laitiers (local)
Ingestion de légumes racines (local)
Ingestion d'autres légumes (local)
Ingestion de fruits (local)
Ingestion de viande (local)
Ingestion de poisson (local)
Ingestion de sédiments
Référence
Nombre de jours sans précipitation (JSP) 137 1 Environnement Canada, 2005 Durée d'exposition (an) (DE) 45
Nombre de journées sans couverture de neige (JSN) 256 1 Environnement Canada, 2005 Durée de vie moyenne (an) (DV) 70
Annexe J : Définition générale des scénarios d'exposition
D- Classes d'âge
Nourrissons (de la naissance à 6 mois)
Tout-petits (de > 6 mois à 4 ans)
Enfants (de > 4 ans à 11 ans)
Adolescents (de >11 ans à 19 ans)
x Adultes (> 19 ans et plus) x Travailleurs (20 ans et plus)
E- Paramètres d'exposition
Poids corporel (kg) Référence Liste de référence
Nourrissons (de la naissance à 6 mois) (PC 1) 8,2 A A Richardson, 1997
Tout-petits (de 7 mois à 4 ans) (PC 2) 16,5 A B Santé Canada, 1994
Enfants (de 5 ans à 11 ans) (PC3) 32,9 A C Hypothèse conservatrice
Adolescents (de 12 ans à 19 ans) (PC4) 59,7 A D
Adultes (20 ans et plus) (PC5) 70,7 A NC Non considéré
Équation 1 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air extérieur (forme gazeuse) (mg/kg/jr) Équation 3 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air extérieur (mg/kg/jr)
Dinhextgi = Cairextg x TInhi x (JSN / 365) x (D1 / 24) x (D2 / 7) x (D3 / 52) / PC i Dinhexti = Dinhextgi + Dinhextpi
Équation 2 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air extérieur (forme particulaire) (mg/kg/jr)
Dinhextpi = Cairextp x TInhi x (JSP / 365) x (D 1 / 24) x (D2 / 7) x (D3 / 52) / PC i
Valeur Descripteur
Variable Unité Description de la variable Référence
retenue retenu
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Annexe K : Calculs des doses d'exposition multimédia et multivoie associées au site
Occupation du territoire : Résidentielle en milieu urbain Substance : Zinc Groupe cible : Population utilisatrice
Voie d'exposition : Inhalation d'air intérieur (gaz et/ou particules) Catégorie : INORG Condition du site : État actuel
Équation 1 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air intérieur (forme gazeuse) (mg/kg/jr) Équation 3 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air intérieur (mg/kg/jr)
Dinhintgi = Cairintg x TInhi x (JSN / 365) x (D1 / 24) x (D2 / 7) x (D3 / 52) / PC i Dinhinti = Dinhintgi + Dinhintpi
Équation 2 : Exposition attribuable à l'inhalation d'air intérieur (forme particulaire) (mg/kg/jr)
Dinhintpi = Cairintp x TInhi x (JSP / 365) x (D 1 / 24) x (D2 / 7) x (D3 / 52) / PC i
Valeur Descripteur
Variable Unité Description de la variable Référence
retenue retenu
QSAR Inc.
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