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Le concept d’écosystème

• Qu’est-ce qu’un écosystème? Ensemble d’organismes


vivants interactifs + facteurs non vivants avec lesquels ils
interagissent

• Biocénose = ensemble organismes vivants


• Biotope = environnement non vivant de ces organismes

• Interaction biotope – biocénose: source de flux de


matière et d’énergie
La diversité des écosystèmes
• Un écosystème n’a pas de limites précises…

• Du très petit (flaque d’eau, terrarium de laboratoire…)

• Au très grand (forêt, océan, savane, prairies…)

• La biosphère (= ensemble des biotopes + biocénoses)


formerait un écosystème au niveau planétaire?
cf. conclusion…
Les flux d’énergie dans les écosystèmes
-Allocation énergétique mondiale par le rayonnement solaire:
1022 joules/jour
-Très grande variation géographique
- Taux de perte important (absorption, réflexion/réfraction)
- Quelle proportion disponible pour les producteurs primaires?
Les producteurs primaires et la production de
biomasse

• Producteurs primaires = organismes autotrophes

• La photosynthèse: la réaction chimique la plus


importante au monde
1. Quel rendement? 1%…
2. Fixation annuelle de 105. 1015 g C
3. 6 CO2 + 6 H2O C6H12O6 + 6 O2

• La notion de biomasse et de nécromasse


La notion de productivité

• Productivité primaire brute PPB


6 CO2 + 6 H2O C6H12O6 + 6 O2

• Respiration cellulaire R
C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O

• Productivité primaire nette PPN = PPB – R


• PPN écosystèmes terrestres (1/3 surface du globe)
= 56. 1015 g C
• PPN écosystèmes aquatiques (2/3 surface du globe)
= 48. 1015 g C
- Pas de relation claire entre la surface d’un
écosystème et sa PPN
- Certains écosystèmes contribuent pour plus de 60%
à la PPN mondiale
Facteurs de variation de la productivité
primaire – 1) facteurs latitudinaux

• Productivité primaire
épigée diminue avec la
latitude
• MAIS: pas la même
tendance pour la
biomasse hypogée!
• Ni pour les écosystèmes
océaniques: disponibilités
en nutriments = principal
facteur limitant
Facteurs de variation de la productivité
primaire – 2) facteurs de saisonnalité/annualité

• Variation considérable
d’une année à l’autre

• Forte variation intra-


annuelle à cause de la
saisonnalité
3) Quelle relation entre PPN d’un écosystème et sa biomasse?

La valeur du rapport PPN/Biomasse: pourquoi une telle variation?


Le rôle déterminant de la proportion de biomasse photosynthétisante…
Transferts d’énergie dans les écosystèmes –
les producteurs secondaires

• La notion de productivité
secondaire, réalisée via
les organismes
hétérotrophes

• Pourquoi la productivité
décline-elle du bas vers le
haut de la hiérarchie
trophique?
Schématisation des pertes d’énergie d’un
niveau trophique à un autre

• Pn-1: quantité donnée de


biomasse (= d’énergie)
disponible à t0 dans le
système
• % non consommé + Fn
(énergie perdue via non
assimilation)
• An assimilée n’est pas à
100% convertie en
biomasse
- pertes via respiration Rn
- Pn = 10% Pn-1
Importance relative des consommateurs et
des décomposeurs dans les flux d’énergie
• La majorité des flux d’énergie se font via l’activité du
compartiment des décomposeurs, quelque soit l’écosystème
considéré: ce sont eux qui assurent la plus grande partie de
la productivité secondaire
La notion de pyramide trophique
• Pyramide trophique =
symbolisation des pertes
d’énergie d’un niveau
trophique à un autre

• Symboliques diverses:
- Énergie
- Biomasse
- Effectif d’individus

- Conséquence du mauvais
rendement énergétique des
chaines trophiques: leur
longueur est limitée
Conséquence appliquée : le rendement des
agroécosystèmes

• Agroécosystèmes = écosystèmes
agricoles
• Exemple d’un champ de maïs
• Rendement énergétique en
fonction du niveau trophique des
humains:
-consommateurs 1res: 8,2 . 106 kcal
-consommateurs 2res: 0,4 . 106 kcal

• Relation prix des aliments –


niveau trophique!!
Rendement énergétique moyen de quelques
agroécosystèmes

• Production de biomasse
alimentaire via « injection » de
sources d’énergie autres que
rayonnement solaire

• Analyse du ratio :
Énergie combustibles fossiles
Énergie dans biomasse alimentaire
Les flux de matière dans les écosystèmes

• Le concept de recyclage: l’opposition matière/énergie

• Les organismes empruntent leurs atomes aux autres


composants de la biosphère

• Le rôle crucial des décomposeurs dans la reconstitution


des réserves de nutriments disponibles pour les organismes

• La notion de cycles des nutriments


Pourquoi les cycles tournent-ils?
Le rôle des décomposeurs et des détritivores dans le
fonctionnement des cycles de nutriments

• Une très grande diversité


taxonomique de décomposeurs
et de détritivores

• Importance de l’action conjointe


des détritivores (fragmentation
de la matière organique) et des
décomposeurs (minéralisation
de la matière organique)
Les microorganismes décomposeurs: une diversité
phénoménale dans tous les écosystèmes
• Ecosystèmes océaniques: 1ml d’eau
contient 106 bactéries
• Sols des écosystèmes terrestres: 1 kg
contient 1013 organismes
prokaryotes (1011 étoiles dans la
galaxie), avec au moins 107 groupes
taxonomiques différents
• Communautés microbiennes: rôle
central dans le fonctionnement des
cycles biogéochimiques
• Quel rôle de cette diversité?
Dégradation des différents types de
matières organiques mortes

• Débris végétaux: la majorité


de la matière organique morte.
• Le problème de la
décomposition de la cellulose
et de la lignine, réalisée par
très peu d’organismes,
POURQUOI?...
• Débris animaux: détritivores +
décomposeurs + vertébrés
charognards
La notion de biogéochimie et de cycle
biogéochimique
• Biogéochimie = l’interface biologie - géologie – chimie
Phénomènes biotiques Phénomènes abiotiques

• Cycles des nutriments = cycles biogéochimiques

• Budgets de nutriments dans les écosystèmes: pas toujours en


équilibre!
- Nature de l’élément chimique est importante, détermine si le
cycle est à l’échelle mondiale ou régionale
Les cycles biogéochimiques globaux
i) cycle de l’eau

• Cycles globaux: pas


de frontières à
l’échelle du globe
• Déplacements à très
grande échelle par
vents, gravité, eaux
courantes
• Plusieurs cycles
importants: H2O,
phosphore, azote,
soufre, carbone
Les cycles biogéochimiques globaux
ii) cycles du phosphore, de l’azote
Les cycles biogéochimiques globaux
iii) cycles du soufre, du carbone
Impacts humains sur les budgets de
nutriments: exemple du cycle du C

• En théorie: équilibre via (respiration – assimilation) par les


êtres vivants
• Pas de dégagement par autres sources de C (sédiments
océaniques, combustibles fossiles)
• 17ème siècle: [CO2] atmosphérique = 280 ppm
• Actuellement: [CO2] atmosphérique = 370 ppm

Pourquoi cette augmentation?


Impacts humains sur le cycle du C : ordres
de grandeur
• 100 à 120.1015 g C via
respiration biosphère
• 7,6. 1015 g C via activités
humaines
2. 1015 g C dissous dans
l’océan
2. 1015 g C dans « puits »
écosystèmes terrestres
- 1981-1982: augmentation du
prix du pétrole
- 1992-1993: crise économique
en ex-URSS
Impacts humains sur le cycle du C: la
teneur en CO2 de l’atmosphère

• Augmente régulièrement
depuis début mesures

• Causalité de la variation
intra-annuelle?
Budgets de nutriments

- Les flux entrants de nutriments:


- Érosion, altération chimique
- Rôle des organismes vivants
Fixation N atmosphérique via pluie: 1-2 kg/ha/an
« symbioses racinaires: 100 – 300 kg/ha/an
- Rôle des activités humaines

- Les flux sortants de nutriments:


- action organismes vivants (respiration, digestion: plusieurs 106 tonnes
CH4/an
- Feu : dégagement CO2 et N (ex: 855kg N/ha pour feu dans forêt conifères)
- Rôle des activités humaines (pratiques agricoles, déboisement…)
Les budgets de nutriments sont-ils à
l’équilibre dans les écosystèmes?

• Ecosystèmes terrestres:
- Flux entrants: le rôle fondamental de l’érosion (physique et
chimique), mais aussi de la dissolution des éléments dans
H2O et de l’incorporation dans les êtres vivants
- Flux sortants: rôle du lessivage et des feux (C, N)
• Ecosystèmes aquatiques:
- Flux entrants: via flux d’eau des continents
- Flux sortants: faibles, composition chimique très stable, rôle
de la taille de l’océan!
L’exemple de Hubbard Brook: un
déboisement « scientifique »
• Question: la quantité de
nutriments dans les flux
sortants d’un écosystème
est-elle compensée par le
recyclage local de la
biomasse?
• Protocole expérimental:
forêt de Hubbard Brook (un
torrent/vallée)
• Réalisation de parcelles
témoins et expérimentales
(= 100% déboisées +
herbicides…)
• Analyse flux entrants et
sortants pour divers
nutriments (NH4, NO3, K,
Ca, Mg, Na)

• Parcelles témoin: flux


entrants compensent flux
sortants (+ 5kg/ha/an N, -
5kg/ha/an Ca, Mg, Na)

• Parcelles expérimentales:
flux sortants d’un
facteur 10 à 80!
POURQUOI? Lessivage ET
plus de lien décomposition –
assimilation
L’exemple de Hubbard Brook: quelles
tendances à long terme?

• Analyse pendant 30 ans des


teneurs en H+, NO3-, SO42-,
Ca 2+ dans eaux des sources

• Mise en évidence de
variations reliées à la
politique de gestion de
l’environnement
• Clean Air Act, 1970:
diminution de l’utilisation
des charbons et fuels riches
en Soufre)
Impact des êtres vivants sur la biosphère –
l’hypothèse Gaïa
• Les êtres vivants façonnent la climat, l’atmosphère
et la géosphère terrestre

• L’activité métabolique des êtres vivants crée un


milieu physico-chimique favorable à la vie

• Régulation de l’environnement terrestre


assimilation biosphère = organisme; l’hypothèse
Gaïa

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