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SEQUENCE 6 : FLUX D’ENERGIE ET LE CYCLE DU CARBONE ET DE

L’AZOTE DANS LES ECOSYSTEMES.


FAMILLE DE SITUATIONS : Problèmes liés à l’utilisation de l’énergie solaire dans les écosystèmes
EXEMPLES DE SITUATIONS : Transfert de l’énergie dans les écosystèmes
COMPETENCES A DEVELOPPEES : Sensibiliser héréditairesdans le cadre de la lutte contre les conséquences
des activités humaines néfastes sur le cycle de carbone. Durée : 12H.
Situation-problème contextualisée : Cour de récréation du lycée…Voir fiche VI.1

SEANCE 1 : FLUX D’ÉNERGIE DANS UN ÉCOSYSTÈME


O.P.O : - Définir les différentes composantes d’un écosystème
- Schématisé le transfert d’énergie le long d’une chaine trophique.
- Etablir la relation entre flux d’énergie et cycle de la matière
- Construire et analyser les pyramides énergétiques.

1- ORGANISATION D’UN ECOSYSTEME.


Un écosystème est un ensemble formé par deux éléments en interaction permanentes : le biotope et la
biocénose.
Le biotope est un environnement de nature physico-chimique, abiotique (sans vie) et bien délimité dans le
temps et dans l’espace.
La biocénose est l’ensemble des êtres vivants qui habitent un biotope.

1.1- Les différents niveaux trophiques d’un écosystème

Activité d’apprentissage : Soit la chaîne alimentaire ci-dessous : Voir fiche

Notions construites :
Une chaîne alimentaire ou chaîne trophique est une suite ordonnée d’être vivant au cours de
laquelle un être vivant mange celui qui le précède et est mangé par son suivant immédiat.
C’est aussi un ensemble de relations unissant d’un point de vue alimentaire, les différents niveaux
trophiques d’un écosystème.
Un réseau trophique est un ensemble de relation unissant d’un point de vue alimentaire les différents
êtres vivants d’une biocénose. Il est formé de plusieurs chaînes alimentaires ayant des maillons communs.
Un niveau trophique est une étape de la circulation de la matière dans un écosystème.
On définit alors 3 niveaux trophiques ou maillons :
• Producteurs primaires, noté P, qui fabriquent leurs matières organiques à partir des matières
minérales et de l’énergie solaire : ce sont les autotrophes ; ils alimentent tous les autres maillons
de la chaîne en énergie et en matière.
• Consommateurs : ce sont les hétérotrophes, qui prennent la matière organique chez les
producteurs primaires ; on les classes en plusieurs ordres :
- Consommateurs de premier ordre (C1) ou Producteurs secondaires : ce sont les herbivores ;
- Consommateurs de deuxième ordre (C2) ou producteurs tertiaires formé par les carnivores qui
consomment les végétariens :
- Consommateurs de 3ième ordre (C3) ; ce sont les omnivores
• Décomposeurs ou minéralisateurs ou bio réducteurs ; ils décomposent la matière organique en
libérant des substances minérales utiles aux producteurs. Ce sont les bactéries, les champignons,
les protozoaires, les invertébrés inférieurs.

1.2- Les pyramides écologiques

Les pyramides écologiques sont des formes de représentation graphiques indiquant les rapports
quantitatifs entre les différents niveaux trophiques.

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Chaque niveau trophique est alors représenté par un rectangle dont l’aire est proportionnelle à sa biomasse
ou à son équivalent énergétique.
Il existe plusieurs types de pyramides écologiques :

a) - Les pyramides des biomasses.


La biomasse : masse totale des organismes présents dans un niveau trophique.
La pyramide des biomasses représente la masse en matière sèche des êtres vivants occupant chaque niveau
trophique à un moment donné.
Son intérêt est d’indiquer la quantité de matières organiques présente à chaque niveau trophique et
disponible pour le niveau suivant.

b) - Les pyramides des productivités.


Elle traduit la biomasse sèche produite à chaque niveau trophique par unité de surface et par unité de temps.

c) - Les pyramides des énergies.


Le flux d’énergie est le transfert d’énergie dans une chaîne alimentaire.
La pyramide des énergies estime pour chaque niveau trophique la quantité d’énergie qui correspond à la
biomasse par unité d’aire ou de volume et par unité de temps.

d) Les pyramides des nombres.


Elle évalue le nombre d’individus par niveau trophique.
Exemple de pyramide :

Figure : Exemple de pyramide des énergies dans un lac nord-américain.

NB : La forme de représentation en pyramide est constante car chaque niveau trophique tire sa matière
et donc son énergie du niveau inférieur avec un rendement faible : ceci prouve que l’écosystème est un
système thermo dissipatif.

2- FLUX ET DISSIPATION DE L’ENERGIE DANS UN ECOSYSTEME.

Dans un écosystème, le transfert de matière s’accompagne d’un transfert d’énergie d’un niveau
trophique à l’autre. Le transfert d’énergie et de matière dans l’écosystème se fait entre producteurs et
consommateurs, mais il existe des pertes à chaque niveau trophique.
Une partie seulement de l’énergie absorbée par un organisme est finalement stockée dans les molécules
organiques qu’il produit et se trouve donc disponible pour les consommateurs du niveau trophique suivant.

NB : Même dans les écosystèmes les plus complexes, on a rarement plus de 5 à 6 niveaux
trophiques ; ceci à cause de la diminution progressive de la biomasse depuis les producteurs jusqu’aux
consommateurs situés au bout des chaînes. Un écosystème est donc en équilibre dynamique.

2.1- Les pertes au niveau des producteurs primaires.

Les végétaux chlorophylliens utilisent l’énergie solaire pour faire la synthèse des constituants
organiques : ce sont donc des producteurs primaires de l’écosystème. Ils dégradent une grande partie (90
%) des composés organiques produits par respiration afin de se procurer de l’énergie dont ils ont besoin.
Ils sont donc consommateurs d’une partie de la matière organique qu’ils ont eux-mêmes produite.
On distingue donc :

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- La production primaire brute qui désigne l’ensemble des matières organiques produites par
photosynthèse ; le rendement photosynthétique brute évalue le pourcentage de l’énergie lumineuse
stockée par le chloroplaste dans la matière organique produite ;
- La production primaire nette qui désigne la quantité de matières réellement disponible pour les
consommateurs de premier ordre.
PN : production primaire nette.
PN = PB – RP avec PB : production primaire brute.
Ou RP : respiration des producteurs.
PN = PB – C. C : Quantité de matière utilisé pour la croissance.

NB : Une partie des végétaux chlorophylliens n’est pas consommer par les animaux du niveau trophique
suivant. L’énergie correspondante est directement transformée par les décomposeurs.

2.2- Les pertes au niveau des consommateurs.

- Les consommateurs n’utilisent qu’une partie de la matière disponible offerte par le niveau trophique
précédent car, une partie des aliments ingérés (I) par les consommateurs est rejetée sans être assimilée (NA :
matière non assimilée) se retrouvant dans les excréments. Parmi les aliments effectivement assimilés (A :
matière assimilée), une partie est dégradée par la respiration ou fermentation (R) et fournit ainsi l’énergie
nécessaire au fonctionnement de l’organisme du consommateur (C : croissance et mouvement). L’autre
partie est stockée dans la biomasse et mise à la disposition du niveau trophique suivant. Ce reste est la PN.
Pour chaque catégorie de consommateur, on peut apprécier l’efficacité de l’utilisation des aliments en
mesurant les rendements écologiques suivants :
- Rendement d’assimilation (RA) qui traduit l’efficacité avec laquelle les aliments sont digérés et absorbés
par un organisme :
A : Quantité de matière assimilée
(I) : Quantité de matière ingérés

- Rendement de production (RP) qui montre quelle part des aliments absorbés est effectivement intégrée
dans la matière vivante :

- Rendement écologique de croissance (REC) qui correspond au rapport entre ce que les consommateurs
d’un niveau trophique donné mettent à la disposition du niveau trophique suivant et ce qu’ils prélèvent dans
la production du niveau trophique précédent

2.3- Relation entre le cycle de la matière et le flux d’énergie.


Au cours de ces transferts de matière d’un niveau à l’autre, il existe de très nombreuses pertes
responsables de la diminution de la quantité d’énergie transmise :
Seule une faible partie (environ 10 %) est convertie en production secondaire nette.

Exercice d’application.

SEANCE 2 : CYCLES BIOGEOCHIMIQUES DU CARBONE.


O.P.O : Identifier les réservoirs de carbone.
- Exploiter les données quantitatives sur ces réservoirs et sur les échanges de carbone dans le but de
construire le cycle biogéochimique du carbone
- Expliquer les variations de la teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère.

1- Définition

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Un cycle biogéochimique correspond au transfert et à la réutilisation d’un élément d’origine animale ou
végétale entre les différents compartiments de la biosphère (hydrosphère, atmosphère et lithosphère).
Le cycle biogéochimique du carbone est un cycle au cours duquel l’élément carbone passe entre les
différents compartiments de la biosphère.
2- Les principaux réservoirs du carbone.
Activité d’apprentissage : Soit le cycle du carbone ci-dessous :

Figure : cycle biogéochimique du carbone. (La légende c’est l’inverse)


Travail demandé :
1.Relever les deux formes de carbone dans la nature.
2. Relever les réservoirs minéraux du carbone.
3. Relever les réservoirs organiques du carbone.
Notions construites :
Le carbone existe dans la nature sous deux formes :
- Le carbone minéral, oxydé, qui est stocké dans trois réservoirs minéraux :
• L’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone libre ;
• L’hydrosphère sous forme d’ions hydrogénocarbonates (HCO3-) dans les eaux douces et marines ;
• La lithosphère sous forme de carbonate de calcium (CaCO3-) des roches calcaires : c’est la réserve la plus
importante ; estimée à 30 000 000 Gt.
- Le carbone organique, réduit, qui est stocké dans deux principaux réservoirs organiques :
• Les animaux et les végétaux (stocké sous forme de glucides, protides, lipides, acides organiques,
pigments) : 2 000 Gt.
• Les roches carbonées ou combustibles fossiles (tourbe, charbon, pétrole) : 6 à 7 000 000 Gt.

3- Le cycle du carbone
Activité d’apprentissage : Soit le cycle (simplifié) du carbone ci-dessous :

Notions construites :
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a- - Le passage du carbone minéral au carbone organique.
Par photosynthèse ou par chimiosynthèse, les plantes vertes et les bactéries chimiosynthétiques
incorporent le carbone minéral dans les molécules organiques.
La réduction du Photosynthèse
carbone exigeant un
apport d’énergie, ces
êtres vivants utilisent
de l’énergie Chimiosynthèse
lumineuse ou de
l’énergie issue de
l’oxydation des
molécules tel que les
sulfures,
l’ammoniaque ou
l’acide nitrique.
b- - Le passage du carbone organique au carbone minéral.

C’est la conséquence des réactions minéralisatrices tel que la respiration, la fermentation, les
combustions liées à l’activité humaine, les éruptions volcaniques…
4- Les modifications du cycle de carbone par les activités humaines

Les activités humaines telle que la déforestation, la combustion, les industries, les transports, le
surpâturage, l’agriculture… augmentent les taux de CO2 et des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Cette augmentation entraine une élévation de la température à la surface de la planète terre : on parle de
forçage radiatif ou réchauffement climatique.

SEANCE 3 : CYCLES BIOGEOCHIMIQUES DE L’AzOTE.


O.P.O : Expliquer le cycle de l’azote.

1- Définition
Le cycle biogéochimique de l’azote est le cycle au cours duquel l’élément azote passe entre les différents
compartiments de la biosphère.

2- Les principaux réservoirs de l’azote.


L’azote existe dans la nature sous deux formes :
- L’azote minéral, oxydé, qui se trouve dans :
• L’atmosphère sous forme d’azote libre (gazeux ou moléculaire N2) ;
• La lithosphère sous forme d’azote lié aux ions ammonium ou aux ions nitrates.
- L’azote organique, réduit, qui se trouve dans :
• Les acides aminés et les protéines des êtres vivants ;
• L’humus du sol.

3- Le cycle de l’azote.
Activité d’apprentissage : Soit le cycle (simplifié) de l’azote ci-dessous :
a) Combien de type d’azote existe t – il
b) Ou trouve-t-on les différents types d’azote

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Figure : cycle (simplifié) biogéochimique de l’azote.
Notions construites :

a- Passage de l’azote minéral à l’azote organique.


Il est réalisé par :
- Les végétaux chlorophylliens qui absorbent les nitrates du sol ;
- Les bactéries fixatrices de l’azote atmosphérique.
L’azote minéral est incorporé dans les molécules azotées organiques (acides aminés et protéines).

b- Passage de l’azote organique à l’azote minéral.


Il est l’œuvre des microorganismes essentiellement et se fait en trois étapes :
- L’humification (formation de l’humus) ou putréfaction : sous l’action de certaines bactéries, des
animaux détritivores ou des champignons, la matière organique de la litière est transformée en humus
avec libération du dioxyde de carbone. L’humus est un mélange de différents composés organiques
provenant de la minéralisation progressive de la matière organique de la litière par les
microorganismes.
- L’ammonisation ou ammonification : c’est la transformation des matières organiques azotées de
l’humus en ammoniaque par les bactéries ammonifiantes.
- La nitrification : c’est l’oxydation de l’ammoniaque en nitrites (NO2-), puis en nitrates (NO3-), par les
bactéries du sol. La réaction se fait donc en deux étapes :
• La nitritation : c’est l’oxydation de l’ammoniaque en nitrites (NO2-)

• La nitratation : c’est l’oxydation des nitrites (NO2-) en nitrates (NO3-),

NB : L’énergie libérée au cours de ces réactions sert à la chimiosynthèse des bactéries concernées.

REMARQUES :
La dénitrification est le passage direct de l’azote des nitrates à l’azote atmosphérique. Ce processus
anaérobie est la caractéristique des sols mal aérés et humides.

4- INFLUENCE DU FLUX D’ENERGIE SUR LES CYCLES DU CARBONE ET DE L’AZOTE.

Pour faire tourner les cycles de la matière (carbone et azote), il faut deux types de réactions :
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- Les réactions de dégradation de la matière organique : (respiration, fermentation, combustions…) qui
libèrent de l’énergie qui se dissipe sous forme de chaleur.
- Les réactions de synthèse de la matière organique (photosynthèse) grâce à l’énergie solaire capter par
les végétaux chlorophylliens.
En circulant des producteurs aux consommateurs puis aux décomposeurs, on enregistre une perte progressive
d’énergie et de chaleur pour l’écosystème car elle n’est pas récupérable.
Le recyclage du carbone tout comme celui de l’azote nécessite donc une entrée permanente d’énergie dans
l’écosystème : c’est l’énergie lumineuse capter par les végétaux chlorophylliens ou par les producteurs
primaires.
L’énergie solaire est donc le moteur du cycle du carbone et du cycle de l’azote et permet le
maintien de la vie sur terre.

Trace écrite de conclusion / Evaluation sommative.


L’énergie qui circule dans les écosystèmes provient du (1) soleil. Cette énergie est utilisée pour la synthèse
de la (2) matière organique par les producteurs primaires qui sont les (3) végétaux verts. L’énergie
contenu dans cette matière est (4) transmise d’un niveau trophique à un autre avec des (5) pertes à chaque
niveau trophique due à la (6) respiration ou à la (7) fermentation qui fournissent de l’énergie au
fonctionnement des structures de l’organisme des êtres vivants (croissance et mouvement…)
Un écosystème est un ensemble formé par deux éléments en interaction permanentes : le (8) biotope et la (9)
biocénose. Dans les écosystèmes, les éléments comme le carbone et l’azote sont présent soit à l’état (10)
minéral, soit à l’état (11) organique, soit à l’état (12) gazeux ou (13) atmosphérique ou encore moléculaire
comme le diazote (N2). Le passage d’un élément chimique d’un milieu à un autre de la biosphère constitue
le (12) cycle biogéochimique.
Toutefois, les (15) activités humaines telle que la (16) déforestation, la (17) combustion, les (18)
industries, les (19) transports, le (20) surpâturage, l’(21) agriculture, le (22) déboisement modifient ces
différents cycles ce qui est (23) néfaste pour le maintien de la vie sur terre.

Devoir à faire à la maison :

EXERCICE 1 : Le carbone peut se trouver dans un écosystème intégré dans des molécules, voire des ions
minéraux ou organiques. Compléter le tableau suivant en précisant par des croix s’il s’agit du carbone
organique ou minéral.
Carbon
Minéral Organique
Roches carbonées
Roches carbonatées
Dioxyde de carbone
Protides
Lipides
Glucides
Ions hydrogénocarbonates
Acides aminés

EXERCICE 2:

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On a représenté de façon simplifié (schéma ci-dessus) les échanges d’azote participant
à la fabrication de la matière organique azotée chez les organismes animaux et végétaux
dans un écosystème.

1. Ce schéma montre qu’il existe 02 états de l’azote dans la nature


a. Relever ces états.
b. Localiser chacun de ces états dans l’écosystème.

2. Au cours du cycle de l’azote, des mécanismes biologiques sont utilisés pour passer de l’azote
minéral à l’azote organique.
a. Préciser ces mécanismes chez les végétaux chlorophylliens.
b. Préciser ces mécanismes chez les bactéries.

3. Par quel phénomène naturel l’azote atmosphérique se retrouve-t-il dans la biosphère ?


4. La transformation des molécules azotées organiques en matière azotée minérale s’effectue selon
03 processus biologiques distincts.
a. Déterminer 03 origines possibles de la source d’azote dégradée par les décomposeurs.
b. Nommer les processus biologiques permettant de passer :
i. des molécules organiques azotées en petites molécules ;
ii. des molécules organiques azotées en NH3 et NH4 ;
iii. des sels d’ammonium3 en N0 -.

5. « Les microorganismes sont essentiels au déroulement du cycle de l’azote dans les écosystèmes. »
Expliquer brièvement le rôle capital joué par ces microorganismes.

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