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Cours d’écologie

Première LA

Ecole Supérieure d’Agriculture du Kef Sihem Ben Moussa


INTRODUCTION A L’ECOLOGIE

L’écologie est une science pluridisciplinaire qui


étudie les relations entre les êtres vivants et le
milieu, ces relations se résument dans l’action du
milieu sur les organismes vivants et l’ensemble
des réactions de ces organismes vis-à-vis à ces
actions ainsi que les interactions entre les êtres
vivants animaux, végétaux et microorganismes
qui occupent la biosphère, cette biosphère reçoit
de l’énergie essentiellement d’origine solaire,
cette énergie contrôle la production primaire et
l’ensembles des fonctions biologiques
Ecologie: Oikos logos Oikos :habitat
Logos : science

Le terme écologie signifie science de l’habitat, il a été inventé par le


biologiste allemand Ernest Haeckel en 1866

L’écologie est la science qui étudie les conditions d’existence de l’être


vivant : elle étudie les relations existant entre l’être vivant et les
composantes de son milieu de vie

Habitat : définit comme l’emplacement ou vit un organisme et son


environnement immédiat tant inorganique qu’organique

Ecosystème : c’est un système écologique qui regroupe deux entités,


une entité inerte et correspond à un environnement physico-chimique
appelée le biotope et une entité vivante représentée par l’ensemble des
êtres vivants et appelée la biocénose.
Agroécosystème : C’est un écosystème exploité par l’homme, pour la
production animale et végétale, il regroupe les caractéristiques biotiques
et abiotiques environnantes.

Biotope : C’est l’ensemble des conditions physicochimiques qui


règnent dans l’écosystème

Biocénose : c’est l’ensemble des êtres vivants animaux et végétaux,


micro-organismes de l’air et du sol qui occupent un même biotope.

Biosphère: représente la partie de la planète où la vie est possible en


permanence.

Ecotone :une zone de transition qui s’étend entre deux écosystèmes


différents dont la superficie ou le volume peuvent être plus ou moins
important. Exemple: l’estuaire
CHAPITRE I

ETUDE DES ECOSYSTEMES


L’écosystème constitue l’unité structurale de la
biosphère dans chaque écosystème règnent des
conditions homogènes, , l’étendue de l écosystème est
variable :

•Les micro-écosystèmes: à l’échelle de quelques mm (sous


une pierre).

•Les méso-écosystèmes : à l’échelle d’une zone (forêt,


oasis)
•Les macro-écosystèmes: à l’échelle d’une région
(océans, déserts)
I : caractéristiques générales des écosystèmes :

Chaque écosystème comporte deux composantes :

La bioçénose : composante vivante qui regroupe la


phytoçénose :ensemble des êtres vivant végétaux et
zooçénose : ensemble des êtres vivants animaux.

Le biotope : ou composante inerte qui regroupe les


caractéristiques physico-chimiques du milieu ( climat, sol,
:
eau…).
Entre composantes de l’écosystème se produit d’une manière
continue des interactions qui se manifestent par des transferts de matière
et d’énergie qui sont :

•Des actions : l’influence exercée par le biotope sur la biocoenose.

•Les réactions : l’influence exercée par la biocénose sur le biotope.

•Des coactions : les interactions entre organismes du même biotope.


Exemples d’écosystèmes

Rivière

Antarctique

Flaque d’eau

Tronc d’arbre
Forêt

Débris de tronc d’arbre Désert Mer/Océan


II Transfert d’énergie dans les écosystèmes :

L’apport d’énergie dans les écosystèmes est


essentiellement d’origine solaire, l’énergie solaire
sert au réchauffement des écosystèmes et
l’éclairement sert à réaliser la photosynthèse, par
les autotrophes, source d’énergie biochimique
utilisable par les hétérotrophes.
1-les autotrophes :

Ce sont des organismes capables de fabriquer leur propre matière


organique, ils réduisent le dioxyde de carbone en présence d’une source
d’énergie, et en prélevant les sels minéraux et l’eau du milieu.

Les végétaux chlorophylliens sont capables de réaliser la


photosynthèse, ils puisent directement de la nature les éléments
minéraux pour synthétiser les substances biochimiques indispensables à
leur croissance et à leur reproduction, en présence d’énergie lumineuse,
on les appelle donc des producteurs.

Les bactéries autotrophes:

• Les bacteries photosynthétiques : telles que les bactéries pourpres qui utilisent
l’énergie lumineuse pour fabriquer l’hydrate de carbone.
• Les bactéries chimiosynthétiques qui fabriquent les hydrates de carbone à partir
de la réduction du gaz carbonique en présence d’énergie cette énergie est fournie
par des réactions exergoniques d’oxydation de molécules organiques simples.
Exemple: bactéries nitrifiantes
Cas des bactéries nitrifiantes : les réaction d’oxydation des ions
ammonium en nitrites sous l’action de bactéries nitreuses et d’oxydation
des nitrites en nitrates sous l’action de bactéries nitriques fournit de
l’énergie cette énérgie est utilisée dans la réduction du dioxyde de
carbone en hydrate de carbone.

NH+4 NO- 2 NO=3


b nitreuses b nitriques

CO2 (CHOH)2
b nitrifiantes
2-Les hétérotrophes :

Ils dépendent pour leurs besoins trophiques de la présence d’autre


organismes animaux ou végétaux comme source de matière organique on
distingue deux groupes :

2-1 / les consommateurs :


Représentés par les animaux, ils se nourrissent d’aliments d’origine
végétale il s’agit des herbivores ou d’origine animale ce sont les
carnivores, ou les deux à la fois on parle des omnivores.

2-2 / les décomposeurs :


Ce sont des micro-organismes ou agents de biodégradation comme
les bactéries et les champignons.

Les décomposeurs secrètent des exoenzymes qui dégradent et dissolvent la


matière organique provenant des débris des animaux et des végétaux morts, Ils
réalisent ainsi une minéralisation des déchets organiques, lesquels sont recyclés et
réutilisés par les producteurs.
Schéma du transfert unidirectionnel de l’énergie dans
les écosystèmes

Soleil consommateurs
MO
Energie lumineuse
Producteurs
MO
Autotrophes Hétérotrophes

MO

Décomposeurs

Transfert d’énergie chimique potentielle


Perte d’énergie chimique potentielle
3-Conclusion :

*Le transfert d’énergie est unidirectionnel, il se fait


dans un seul sens, des autotrophes vers les
hétérotrophes soit des producteurs vers les
consommateurs puis vers les décomposeurs soit des
producteurs vers les décomposeurs

*Au niveau de chaque étape du transfert


s’effectuent des pertes obligatoires d’énergie
chimique potentielle.
Les pertes d’énergie se produisent lors de la
respiration, l’excrétion, la restitution de la biomasse
par l’organisme pour la reconstitution des tissus, une
partie de l’énergie est aussi non utilisée elle est
perdue dans le milieu.
III/ Transfert d’éléments minéraux à l’intérieur des
écosystèmes :
 Les producteurs prélèvent sur les solutions du sol des
éléments minéraux
 Les sels nutritifs seront transférés à travers l’alimentation
aux consommateurs et décomposeurs.
Le transfert des sels se fait avec un phénomène de
concentration à chaque étape qui se manifeste par une
bioaccumulation des sels dans les tissus de l’organisme
vivants.
A leurs tours les décomposeurs en réalisant la
minéralisation de la matière organique libèrent des
substances minérales dans le milieu qui seront réutilisées
par les producteurs, de ce fait le transfert des substances
minérales est cyclique.
Schéma du transfert cyclique d’éléments minéraux à
l’intérieur des écosystèmes

*Solution du sol Producteurs


*Milieux aquatiques

Consommateurs

Décomposeurs
(Minéralisation de la matière organique)
Transfert de Substances minérales du milieu
SM résultant de la minéralisation de la matière organique
La circulation de la matière et le transfert de l’énergie
dans les écosystèmes peuvent être envisagés et
représentés sous formes de chaînes alimentaires
appelées aussi chaînes trophiques ou bien sous forme
de pyramides écologiques.
Transfert de l’énergie et de la matière dans les écosystèmes
IV-Les chaînes trophiques :

Notion de chaînes trophiques

La chaîne trophique est l’ensemble des liens de nature


alimentaire qui unissent les êtres vivants d’une même
biocénose.
Une multitude de chaînes trophiques reliées entre elles
forment un réseau trophique.
 chaînes et réseaux trophiques assurent la circulation de
la matière et le transfert de l’énergie biochimique dans les
écosystèmes.
Dans une chaîne trophique chaque maillon correspond à
un groupe d’individus ayant le même régime alimentaire, le
régime des individus d’un tel groupe dépend des organismes
du maillon précédent et il détermine le régime alimentaire des
organismes du maillon suivant .
Il y a des chaînes alimentaires terrestres et aquatiques.
Généralement la chaîne débute par les autotrophes.
Chaîne alimentaire terrestre
Chaîne de prédateurs
Chaîne de prédateurs/ aquatique
Les chaînes saprophytiques:

Caractérisent les forêts caducifoliées

La chaîne ne commence pas par des autotrophes mais par


des animaux et végétaux morts.

 Les débris des organismes morts animaux et végétaux,


sont décomposés et fragmentés mécaniquement par les
détritivores
 Le résultat de la décomposition mécanique subit une
Transformation chimique par les décomposeurs.
A: Organismes morts
(débris de végétaux , cadavres et
déchets d’animaux)

B:Saprophytes/détritivores
(collemboles,
lombrics..)

C: Décomposeurs
B (bactéries,champignons)

C
2- Chaîne de prédateurs:
La prédation: c’est la consommation d’un être vivant (la
proie) par un autre (le prédateur).
• L’herbivore se nourrit des végétaux autotrophes
• Les prédateurs peuvent s’alimenter d’animaux herbivores
on les appelle carnivores du premier ordre ou d’animaux
carnivores on les appelle carnivores du second ordre ou bien
des deux types d’animaux, ils sont donc des omnivores.
• Les prédateurs après leur mort feront la nourriture des
décomposeurs.
Chaîne de prédateurs
Chaîne de prédateurs

Autotrophes Producteurs Chêne

Hétérotrophes Herbivores chenille

Carnivores 1 mésange

Carnivores 2 épervier

Omnivores Décomposeurs
3- Chaînes de parasites :

Le parasite est un hétérotrophe qui vit au dépens d’un


organisme animal ou végétal appelé hôte.
Autotrophes Producteurs Sapin

Hétérotrophes Herbivores Chenille

Carnivores

Parasite Braconidae
Chaîne de parasites

Décomposeurs Décomposeurs
V- Les pyramides écologiques:
La pyramide écologique est constituée d’une série
de rectangles superposés, chaque rectangle
correspond à un niveau trophique, on définit trois types
de pyramides écologiques :
- Les pyramides des nombres
- Les pyramides des biomasses
- Les pyramides des énergies..
1-Pyramides des nombres :

•Chaque rectangle correspond au nombre d’individus à


chaque niveau trophique.
•Les organismes sont dans la règle plus nombreux dans
les premiers niveaux de la chaîne qu’au sommet . (sauf
pour les pyramides inversées)
Pyramide des nombres
2- Pyramides des biomasses :

Il s’agit de déterminer la masse de la matière vivante ou


de matière sèche par unité de surface à chaque niveau
trophique.
Pyramide des biomasses
3- Pyramides des énergies :
Présentent la quantité d’énergie disponible d'un niveau
trophique pour un autre.
L’énergie est exprimée en K.cal./unité de surface / unité de
temps.
Pyramide des énergies
CHAPITRE II

LES FACTEURS ECOLOGIQUES


I- Notion de facteur écologique :

Le facteur écologique est toute composante du


milieu de nature biologique ( biotique ) ou physico-
chimique ( abiotique ), qui agit sur l’individu, l’espèce
ou la communauté pendant une période limitée ou
pendant toute la durée du cycle de vie.
II- Notion de tolérance écologique :

La tolérance biologique est la relation entre la


possibilité de réalisation d’une activité biologique
chez un organisme et le degré d’évolution d’un
facteur de l’environnement.

Shelford a mis en évidence la loi de la tolérance


biologique/ écologique en étudiant la variation du
taux de croissance en fonction de la température .
variation d'une activité biologique (croissance ) de
l'individu en fonction d'un facteur écologique (température)
Notion de valence écologique :

Définition

La valence écologique est la capacité que possède un


organisme de s’adapter à des valeurs plus ou moins
variées des facteurs de l’environnement ou de peupler
des milieux différents.
La valence écologique de toute espèce vivante sera
d’autant plus grande que le gradient des facteurs de
l’environnement dans lequel son développement est
possible sera étendu.
Organismes euryèces:

Organismes à valence écologique forte :


capables de s’adapter à des conditions très variables des
facteurs écologiques.
Comme : chat, chien, mouches domestiques, grenouilles …

Organismes sténoèces:
Organismes à valence écologique faible : ne
s’adaptent qu’a de faibles variations des facteurs
écologiques, ils ont une répartition géographique
localisées.
Comme: les manchots, la gazelle, le Pingoing….
Selon le facteur écologique :

Température: organismes sténothermes


Salinité: organismes sténohalins
Eau : organismes sténohydrique
Humidité: organismes sténohygriques
Thécamoebiens
Des amibe qui vivent
normalement à 58°C .,
sont des sténothermes
des milieux chauds

Les sténothermes des milieux froids :


comme les mammifères des pôles,
certains nématodes (vers) des hautes montagnes
vivent à des températures de l’ordre de -15°C.
Les scolytes sont des insectes eurythermes qui
abîment les troncs des arbres.
Ils pondent sous l'écorce des arbres et les larves se
nourrissent de la sève des arbres, ce qui peut
mener à la mort de l'arbre.
Intervalle de tolérance : de -15°C à + 50 °C.
températures optimales:comprises entre 18°C
et 29°C
-.

Scolyte
Le Cyprinodon: poisson sténotherme
des milieux chauds: tolère des
températures voisinant 40°C. Le
cyprinodon vit dans les mares qui se
forment après une forte pluie.
CHAPITRE III

Etude de quelques facteurs abiotiques


Les facteurs climatiques

varient en fonction de:

La Lattitude : les pays les plus chauds sont


localisés au voisinage de l’équateur et au fur et
a mesure qu’on s’éloigne, la température baisse.

La disposition continentale : elle conditionne


l’humidité ou bien la sécheresse du climat
,L’intérieur des continents est en général plus
sec que la périphérie.

 La nature du climat détermine la répartition de


la biocénose dans les écosystèmes.
D’où on définit 3 types de climats :

•Le macro-climat : à l’échelle d’une grande


zone / le climat saharien, climat tropical,
glacial..

•Le méso-climat : à l’échelle d’une region /


oasis, forêt, régions côtières..

•Le microclimat : à l’échelle d’un


organisme / sous une pierre, sur le tronc
d’un arbre, sur la feuille d’une plante, dans
les grottes..
1-La température

 Contrôle et conditionne la répartition des


espèces vivantes et des communautés dans
la biosphère.

Cas des animaux

On classe les animaux en deux groupes,


selon la réaction de leurs corps vis à vis des
variations de la température:

 Les poïkilothermes
Les Homéothermes
température du corps

Poïkilothermes

Homéothermes

Température du milieu

variation de la température corporelle chez les


homéothermes et les poikilothermes en fonction
de la température du milieu extérieur
Les animaux Poïkilothermes :

 La température interne du corps est voisine de


celle du milieu extérieur et suit ses fluctuations
(cas des poissons)

 Chez ces animaux il se produit le phénomène


d’acclimatation , et il se produit un déplacement de
l’ensemble de l’intervalle de tolérance.

Les animaux homéothermes :


 La température interne du corps reste constante
et elle est indépendante de la température extérieure
du milieu (oiseaux, mammifères )
La température agit:

 sur l’activité
 la croissance
 Le développement
 la résistance à certains facteurs de
l’environnement

 Dans certains cas les animaux


présentent:

 Des adaptations morphologiques aux


variations de la température.

 Des changements de comportement.


Adaptations morphologiques

1ere règle : la loi de Bergman / concerne la variation de la taille des


animaux.
Exemple : la taille des manchots diminue en s’éloignant des pôles
vers l’équateur.

2eme règle : la loi d’allen : liée à la variation de la taille de certains


appendices ou organes de l’animal.
Exemple : la longueur relative des oreilles chez le renard décroît en
fonction de la température.
Les oreilles du renard polaire sont plus petites que celles du fennec
du sahara en Tunisie.

3éme règle : la loi de Gloger : concerne les variations de la coloration


de la peau / les climats chauds et humides favorisent la pigmentation
brune et noire, par contre les climats froids favorisent les pigmentations
claires.
Changement de comportement ou plasticité écologique
La plasticité écologique est le changemement de
comportement et des attitudes de certains organismes pour
s’adapter à des variations d’un facteur écologique/ la
température.

Quelques formes de la plasticité écologique:

1. L’acclimatation :

Adaptation physiologique : résulte de l’existence de


mécanismes de régulation provoquant des modifications
métaboliques, qui permettent aux êtres vivants de
maintenir constantes les conditions internes du corps,
face aux fluctuations du milieu extérieur. (cas des
homéothermes).
2 . L’hibernation :

L’animal ralenti son métabolisme et reste


presque endormit pendant l’hiver en utilisant
lentement les réserves du corps comme
quelques mammifères / l’écureuil, la chauve
souris, l’ours, le hérisson...

3. L’estivation :

C’est le ralentissement ou arrêt de l’activité,


par les températures élevées, observée chez
des insectes, les verres de terre, des poissons ,
les crocodiles , des espèces de serpents et
d’escargots…
4. La migration: chez les oiseaux.

Pour chercher la nourriture et les conditions


favorables de température.
Cas des hirondelles, des cigognes, des
canards..

5.Déplacement: chez les mammifères, les


poissons ..
• La chèvre se déplace de la plaine vers la
montagne quand il fait chaud , l’inverse quand il
fait froid.
• La baleine quitte les mers glaciales pour
mettre ses petits dans des eaux plus chaudes.
• Certains poissons , comme le saumon, se
déplacent des aires de croissance vers des aires
de ponte , où la salinité est généralement plus
faible.
6. La diapause :

C’est le ralentissement ou l’arrêt du


développement pendant un stade de la vie,
quand les conditions deviennent
défavorables observée surtout chez les
insectes ou la période inactive se localise
au niveau du stade larvaire.
Cas des végétaux:
Chez les végétaux les températures
létales sont généralement inférieures à 0°C
et supérieures à 50°C, les exigences
thermiques ou bien les limites de tolérance
aux températures extrêmes, dépendent des
conditions du milieu et du stade de
développement.
La distribution géographique des plantes est
influencée par :

 Les variations saisonnières des températures


Les plantes originaires des régions fraîches ou
tempérées ( l’olivier, la vigne) sont systématiquement
supprimées des régions tropicales ou règnent des
températures élevées ( on y trouve les bananiers,
l’ananas)

 Les variations journalières des températures


Cas de Bellis perennis ( la paquerette) : la
température diurne est de 25°C et la température
nocturne est de 10°C, et pour qu’elle fructifie il faut que
la température nocturne soit légèrement inférieure à
10°C.
Cette plante a besoin d’un traitement par le froid ou
vérnalisation.
 Le pouvoir de résistance des organes des végétaux
:
Les organes du végétal en état de vie ralenti ( les
graines, les burgeons, les spores, les tubercules, les
bulbes…) sont plus résistants au froid que les organes
ou les tissus en état de vie active ( fleurs, feuilles,
fruits…)
Les organes en état de vie ralenti ont un degré
d’hydratation faible pouvoir de résistance élevé

Les tissus jeunes ont un degré d’hydratation élevé


pouvoir de résistance faible.

en cas de diminution excessive de la température


cette eau se transforme en morceaux de glace qui
entraînent la destruction du système membranaire,
responsable du maintient de l’état structuré.
Manchot
La pâquerette / Bellis perennis
Renard polaire Fenec du sahara
2-La lumière

 Le rayonnement au niveau de la biosphère


traduit à la fois l’apport d’énergie sous forme
thermique et lumineuse.

 La lumière joue un rôle primordial dans la


plupart des phénomènes écologiques.

 L’intensité du rayonnement lumineux


conditionne l’activité photosynthétique et par
là l’ensemble de la production primaire dans
les écosystèmes terrestres et aquatiques.

 La photopériode contrôle la croissance des


plantes et leur développement des espèces
animales.
Les animaux

possèdent un système photorécepteur qui leur


permet de distinguer la longueur d’onde.

Les primates ( homme , singe ) reconnaissent les


couleurs.
Les autres vertébrés ne perçoivent que le noir et
le blanc, Les insectes ont une vision des couleurs
plus développée.

Selon leur réaction à la lumière on distingue:

 Les animaux à photopériodisme positif


 Les animaux à photopériodisme négatif
 D’autres animaux se sont adaptés aux alternances
lumière-obscurité, c’est ce qu’on appelle photo-périodisme:
developpé suite à l’acquisition des animaux d’une sorte
d’horloge interne appelée horloge biologique,
exemple : les paramécies ne se divisent que la nuit, Si
on les maintient à une obscurité continue il poursuivent les
divisions avec le même rythme.

 La scotophase : phase obscure


 La photophase : photopériode phase de lumière

La photopériode intervient dans plusieurs processus


biologiques:
-Déclenche la période de reproduction chez les
mammifères
- Déclenche ou interrompe l’entrée en diapause chez les
insectes.
- Intervient dans le changement du pelage
chez les mammifères et du plumage chez les
oiseaux et de la mue chez certains reptiles et
insectes.

- Chez les pucerons qui possèdent 2 formes :


sexuée et parthénogénétique, la température agit
sur l’apparition de la forme sexuée.

 Le mécanisme d’action de la photopériode est


dû à la présence d’organes photo-récepteurs, qui
agissent sur d’autres organes qui fabriquent des
hormones.
Les végétaux

on distingues deux types selon leur réaction à la lumière:

- Plantes Héliophytes ou espèces héliophyles = plantes de lumière.


- Plantes sciaphytes ou espèces sciaphyles = plante d’ombre.

A- Plantes Héliophytes:

Présentent une croissance maximale sous de forts éclairements.


 Comme le cas des plantes cultivées, les arbres fruitées, les arbres des forêts
claires.
Les végétaux de formation arbustive / le cistes, le romarin, les formes herbacées /
la savane, les steppe …
B -Plantes sciaphytes

Nécessitent une ombre forte pour croître

 les mousses, les fougères, les jeunes stades pour


de nombreux arbres.

Chez les plantes la photopériode joue un rôle


essentiel car elle contrôle:
- L’entrée en dormance
- La reprise de l’activité de l’apex des rameaux
- Le développement
- La croissance
- La floraison
- La fructification
3- Les besoins en eau

 L’eau est le constituant essentiel de la matière vivante.


 La pluviométrie constitue un facteur écologique d’importance
fondamentale:

 détermine le fonctionnement et la répartition des écosystèmes


terrestres et aquatiques.

En fonction de leurs besoins en eau , Les êtres vivants sont


classés en plusieurs groupes:

 Les organismes aquatiques ou hydrophiles :


vivent en permanence dans l’eau

 Les organismes Hygrophiles:


Ne peuvent vivre que dans des milieux très humides /
Comme: la plupart des Amphibiens, Gastéropodes, lombrics..
Les mousses, fougères..
 Les organismes mésophiles :
Ont des besoins modérés en eau ou en humidité, ils supportent les
alternances de saison sèche et saison humide.
C’est le cas de la plupart des végétaux des écosystèmes tempérés,
dont les plantes cultivées et la majorité des animaux terrestres.

 Les organismes xérophiles:


Vivent dans les milieux secs/ les déserts
Comme: nombreuses espèces d’insectes et de mammifères,
reptiles… et chez les végétaux : les cactacées, les lichens ..
Les organismes xérophiles présentent des adaptations à la sécheresse:

Chez les végétaux :


- La succulence , accumulation de l’eau dans les tissus de la
plante
- La transformation des feuilles en aiguilles pour limiter l’évapo-
transpiration
- Le développement puissant du système racinaire pour
chercher l’eau en profondeur

Chez les animaux :


-adaptations anatomiques et physiologiques destinées à limiter
les pertes d’eau par respiration et excrétion.

-D’autres ne boivent pas l’eau et utilisent l’eau contenue dans


l’alimentation, et libérée par les réactions d’oxydation des
molécules organiques ( lipides, glucides ).

-D’autres se cachent dans des galeries profondes pendant les


heures chaudes de la journée.
- Entrée en estivation pour certains animaux.
CHAPITRE IV

LES FACTEURS BIOTIQUES


Facteurs biotiques

Facteurs Facteurs
homotypiques hétérotypiques
Intra-spécifiques Inter-spécifiques

•La symbiose
•La compétition inter-spécifiques
•Effet de groupe •Le parasitisme
•Effet de masse •La prédation
•Compétition intra-spécifique •L’amensalisme
•Le commensalisme
A- Les facteurs homotypiques ou intra-spécifiques
L’ensemble des interactions qui se produisent à l’intérieur d’une
population donnée, entre individus de la même espèce.

1-L’effet de groupe
C’est l’ensemble des interactions qui se produisent entre individus
de la même espèce lorsqu’il sont groupés par deux ou plus de deux
et ces interactions sont favorables pour l’individu et pour le groupe.

Exemples: Cas des abeilles, des fourmis , des éléphants, des


oiseaux migrateurs..

 L’effet de groupe facilite la recherche de la nourriture, la lutte contre


les ennemis, la délimitation du territoire, la protection du froid, des
pluies…
2-L’effet de masse

 C’est l’ensemble des effets qui se produisent


lorsque le milieu devient surpeuplé

 Lorsque la densité de la population s’élève au-delà


d’un seuil optimum, les conséquences du groupement
deviennent défavorables pour l’individu.

Exemple1 : chez les paramécies : arrêt de la


multiplication asexuée quand la densité augmente dans
un volume limité.

Exemple2 : manger les individus de la même


espèce, cannibalisme, comme chez le chat, la lapine,
en cas de manque de lait ou de nourriture ils mangent
leurs petits.
Principe d’allée

«le degré d’agrégation, de même que la densité


moyenne d’une population pour laquelle existe
un optimum pour la survie, la croissance, la
fécondité, etc … des individus, qui la
composent, varient selon les espèces et les
conditions du milieu tant chez les espèces
végétales qu’animales. Le sous – peuplement
comme le surpeuplement, constitue dans
certains cas un facteur limitant »
En A : la densité exerce un effet de masse systématiquement défavorable.
En B : la courbe illustre le principe d’allée : effet de groupe, au début favorable jusqu’à une densité optimale,
au delà de cette densité se manifeste un effet de masse défavorable.
3-La compétition intra-spécifique

C’est la lutte qui s’établit entre individus de la


même espèce, animale ou végétale, pour profiter
d’un facteur écologique de nature biotique ou
abiotique.

 La compétition intra-spécifique constitue un


processus essentiel de régulation des populations:
lorsque les exigences des individus sont similaires, ils
entrent donc en concurrence sévère pour profiter des
ressources surtout si ces dernières existent en quantités
insuffisantes .

 Chez les végétaux la compétition se produit


essentiellement pour profiter de la lumière et l’eau.
Effet de la densité sur le poids des individus chez les formes forestières

Biomasse

Evolution du poids individuel


A

Densité

Point A : Point B :
•densité faible • densité forte
•biomasse faible • biomasse forte
•poids des individus élevé • poids des individus faibles
Chez les animaux : la compétition intra-spécifique se
produit pour la nourriture, la reproduction et la réservation du
territoire.

Exemple 1 : deux chiens de la même espèce se trouvant


sur le même milieu, l’un va diminuer la nourriture de l’autre, il
l’empêche de vivre: c’est la compétition intra-spécifique
directe qui s’associe à un comportement d’exclusion.

Exemple 2 : la faiblesse des jeunes les empêche de vivre en


présence des grands sans que ces derniers n’ont agit
directement pour les priver de l’accès au facteur écologique.

Exemple 3 : la lionne généralement mange mais après le


lion.
2 et 3 illustrent la compétition intra-spécifique indirecte
sans comportement d’exclusion.
Notion du territoire :

C’est l’espace vitale que l’individu ou le groupe


d’individus se réserve pour la vie normale, qu’il délimite et
protège.
On peut parler de territoires alimentaires de, de
reproduction de, croissance et de migration.

- La délimitation du territoire : exemple le chien


marque son de territoire par quelques gouttes d’urine.
La gazelle se frotte les yeux contre le tronc de l’arbre
en sécrétant des hormones.

- La protection du territoire : par le comportement de


défense, d’agression, des
B- Les facteurs hétérotypiques ou inter-spécifiques

Représentent les interactions qui se produisent


entre individus appartenant à des espèces
différentes elles peuvent être soit à effet favorable,
soit à effet défavorable pour l’individu, la population
ou la communauté.
1-La symbiose ou mutualisme :

C’est une association obligatoire pour les individus qui la


pratiquent et se traduit par un bénéfice réciproque bilatéral.

Exemple 1 :
Les lichens représentent une association entre une algue et un
champignon, dans cette forme de symbiose l’algue fabrique la matière
organique par la photosynthèse et le champignon capable d’absorber les
sels minéraux du milieu, l’algue utilise une partie de ces sels minéraux
pour sa nutrition et le champignon hétérotrophe tire profit de
l’association en utilisant la matière organique de l’algue.

Exemple 2 :
les végétaux pourvus de mycorhizes: champignon unicellulaire.
Le mycélium du champignon entourant les racines, absorbe
les éléments minéraux du sol et les transfère à la plante, la
plante photosynthétique offre au champignon la matière
organique comme les glucides et autres composés
biochimiques.
2-Le commensalisme :
Association non obligatoire, à bénéfice unilatéral, un seul
partenaire, tire profit de l’association ; l’autre ne tire aucun
profit du commensalisme avec l’organisme étranger auquel il
offre le couvert.

Exemple 1 :
La phorésie est le fait d’être transporté par un animal ou un
objet, Cas de l’anémone de mer qui se fixe sur un gasteropode (
Murex) qui la transporte.

Exemple 2 :
Cas des plantes épiphytes qui utilisent les troncs d’autres
plantes comme support , comme les lichen , les fougères et les
mousse qui se fixent sur le tronc du chêne liège.
3-Le parasitisme :

Association entre organismes, bénéfique pour l’un, défavorable


pour l’autre.
Le parasite peut vivre à la surface du corps de son hôte il est
appelé ectoparasite; ou à l’intérieur du corps (dans appareil
circulatoire, le cerveau..) il est appelé endoparasite. Le parasite finit
toujours par tuer son hôte, mais pas immédiatement car ceci
provoque sa propre mort.
Le parasite peut vivre sur un seul hôte il est dit monoxène ou il
vit sur plusieurs hôte il est dit polyxène.
Exemples: l’ascaris du cheval, tique du chien

4-L’amensalisme :

S’observe lorsque dans un milieu la présence d’une espèce


empêche ou inhibe le développement d’une autre espèce.
Exemple : les racines de l’eucalyptus émettent dans le sol des
substances toxiques qui empêchent la germination des grains
d’autres plantes, aussi l’émission dans l’air de substances qui
éloignent les moustiques.
L’espèce qui élimine est appelée amensale.
5/ La prédation :

Association entre deux individus appelés prédateur et


proie, bénéfique pour l’un le prédateur défavorable pour
l’autre la proie.

 La prédation constitue un processus écologique essentiel


qui contrôle les populations, du fait qu’elle représente le facteur
initial du transfert de l’énergie dans les biocénoses, et définit
les liens caractérisant les chaînes alimentaires et les réseaux
trophiques.

 Les relations entre proie et prédateur peuvent être


qualitatives ou quantitatives :
 Les relations qualitatives prédateur-proie:

On distingue 3 types de prédateurs

 Les polyphages ou euryphages : ils ont un régime très varié.

 Les oligophages : la prédation est associée à un nombre limité


de proies.

 Les monophages : le prédateur attaque un seul type de proie.


 Les relations quantitatives prédateur-proie
Plusieurs théories expliquent les relations quantitatives entre le
prédateur et sa proie:
1ere théorie : théorie de tampson
 Le nombre de proies attaquées est constant quelque soit la densité
des proies.
 Le taux de prédation est indépendant de la densité des proies.

 Le prédateur attaque un nombre de proies en fonction de sa


capacité de consommation.

2eme théorie : théorie de Nicholson


 Le nombre de proies attaquées augmentes en fonction de la
densité des proies
 Le nombre de proies attaquées est fonction de la densité (le chat).
 Le nombre de proies dépend de la disponibilité de ces proies dans
l’aire de recherche et de la capacité de capture du prédateur.

3éme théorie : théorie de Holling


Le nombre de proies attaquées augmente au départ avec la densité, mais il finit par
se stabiliser. (le renard).

Au début le taux de prédation est fonction de la capacité d’attaque et de la


disponibilité des proies puis devient fonction de la capacité de consommation du
prédateur.
Les relations quantitatives entre proies et prédateurs sont
résumées dans une courbe sigmoïde ( en S) qu’on peut diviser en
3 parties.

• Au début : le nombre des proies attaquées est constant pour


une densité faible : ceci est du aux possibilités de fuite des proies
peu nombreuses
 courbe de Tampson.

• Puis le nombre de proies attaquées augmente en fonction de la densité

 courbe de Nicholson.

• Enfin la densité devient élevée mais le nombre de proies attaquées


reste constant
 courbe de Holling.
6-Compétition inter-spécifique :

c’est la lutte qui s’établit entre 2 organismes d’espèces différentes pour


l’accès à un facteur du milieu abiotique ou biotique, elle peut être active ou
passive :
1er cas : compétition inter-spécifique active :
Il y a un comportement d’interdiction aux facteurs écologiques, mais
les deux espèces continuent à coexister, on parle d’interférence.
Exemple: le chat et le chien

2ème Cas : Compétition inter-spécifique passive


Exemple : la vache et le mouton , La vache mange des quantités
énormes, le mouton risque de ne pas manger, mais il n’y a pas interdiction :
on parle d’exploitation.

 Les compétitions interspécifiques peuvent êtres expliquées en se


basant sur le principe de Gauss.
Principe d’exclusion compétitive de Gauss
« Quand il y a deux espèces différentes, l’une en présence de

l’autre, il peut y avoir disparition de l’une des 2 espèces,

cette disparition peut être soit totale, soit partielle »


1er cas : Disparition totale :
On réalise des expériences d’élevage de deux espèces de paramécies:
Paramecuim caudatum et paramecuim aurelia en élevage isolées et mixte.

On signale la disparition totale de P. caudatum


2éme cas : La disparition partielle :

On réalise des expériences d’élevage de drosophiles:


Drosophilia mélanogaster et Drosophila fernebris en élevages isolés et mixte.

 Disparition partielle de D. fernebris qui continue à coexister avec D. melanogaster


mais avec des densités faibles .
7-Notion de niche écologique :

La niche écologique est l’ensemble des conditions nécessaires à la vie


des organismes.

Soient des espèces différentes appelées dans chaque cas A et B.


On peut classer les niches écologiques en quatre types :

1- Les niches écologiques séparées : 2- Les niches écologiques chevauchantes :

A B
A B

Zone du chevauchement
Les facteurs utilisés par A sont A et B se partagent Quelques facteurs
différents des facteurs utilisés par B

Absence de compétition Compétition faible

Cohabitation Interférence
3- Les niches écologiques superposées 4 - Les niches écologiques incluses l’une dans l’autre

A B

A B

A et B utilisent les mêmes facteurs Tous les facteurs utilisés par B peuvent
être utilisés par B

Compétition intense Compétition intense

Exclusion de A ou B Exclusion de B
Mousses

Litière
Fougère

Tronc de chêne
Plante épiphytes
Litière
Plantes sciaphytes
Lichen

Mousses
Compétition interspécifique
Compétition intraspécifique
Compétition intraspécifique
Compétition intraspécifique
comensalisme

Plante épiphyte
comensalisme

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