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UNIVERSITE IBN KHALDOUN

Ecole supérieure privée polytechnique Ibn Khaldoun Tunisie

M : 1.4.3 : Environnement naturel et bâti

Enseignant : Hamza BENNANI

Année Universitaire : 2021-2022

Objectifs du cours : Définir les différentes notions


relatives aux domaines de l’environnement et de
l’écologie- Prendre conscience des différents problèmes
relatifs à la dégradation de l’environnement et des
ressources naturelles- Placer l’architecture en rapport
avec son environnement pour étudier les différentes
interactions.
I. Définition de concepts :

1. Ecosystème :

Définition du Dictionnaire Culturel le Robert :1

« ECOSYSTEME n.m <mil.XXe s (1962, Duvidneaud dans l’Encyclopaedia


universalis ; calque de l’ang. ecosystem (Transley, 1935), formé de
ecology (->biotope) et les organismes animaux végétaux et
bactériens qui y vivent. Zone de transmission entre deux
écosystèmes : écotone* alimentaires. La forêt est un écosystème ».

D’après le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement,


l’écosystème est un terme forgé à partir de oikos, mot grec qui
signifie « demeure », « endroit où l’on habite » et de système,
ensemble d’éléments interagissant les uns sur les autres et
formants une totalité solidaire.

On peut tirer deux définitions non exclusives l’une de l’autre :

- L’écosystème est un système dont un élément au moins est


l’habitat d’une espèce ou d’un groupe d’être vivants.
- L’écosystème est un système qui inclut de la matière vivante

Ceci implique :

- Un écosystème doit obligatoirement décrire des cycles de la


matière vivante
- Un écosystème décrit des chaines alimentaires
- Dans tout écosystème, il existe des effets de rétroaction.

D’après l’ouvrage « La systémique », l’écosystème est défini comme


étant l’ensemble d’un peuplement ou d’une communauté biologique
(biocénose) et de son milieu naturel (biotope) entre lesquels existe
un réseau d’interactions multiples.

1
Dictionnaire Culturel en langue française, sous la direction d’Alain Rey, Le Robert, Octobre 2005.
Notre planète représente la biosphère. Elle héberge des êtres
vivants constitués en communauté de plantes et d’animaux qui
représentent la biocénose. Ils se développement sur différents
substrats qui sont les biotopes.

a. La biocénose :

C’est l’ensemble des organismes classés en trois groupes :

- Le règne végétal compris de producteurs primaires, qui


transforme par le phénomène de photosynthèse l’énergie
radiante en prévenance du soleil en matière organique.
- Le règne animal qui comprend des herbivores, les carnivore et
l’homme et que l’on peut considérer comme le groupe des
consommateurs.
- Les décomposeurs qui sont des microorganismes dont le rôle
est essentiel pour le recyclage de l’ensemble des déchets
en provenance du groupe des producteurs et des
consommateurs.
b. Le biotope :

Constitue l’environnement actif de la biocénose, il comprend à son


tour trois domaines en étroite interaction : l’atmosphère,
l’hydrosphère et la lithosphère (l’air, l’eau et la terre).
c. Les interactions :

Ils sont à l’intérieur d’un écosystème sont très nombreuses et se


combinent en cycles plus ou moins complexes ; tels que le cycle
alimentaire entre animaux, végétaux et décomposeurs.2

Energie solaire
Atmosphère

Photosynthèse Gaz
Gaz Oxygène
carbonique
carbonique

Consommateurs
Hydrosphère

Eau Producteurs
primaires Règne animal
Aliment

Eau Règne végétal

Décomposeurs

Recyclage
éléments minéraux
Biocénose

Lithosphère
Rayonnement

La chaine alimentaire :

C’est l’ensemble des êtres vivants qui se nourrissent les uns des
autres. C’est à partir de cette chaîne que l’équilibre de
l’écosystème s’établit. La chaine alimentaire est constituée de cinq

2
Durand Daniel la systémique collection « Que sais-je », édition puf, 2004, p 78.
(5) maillons, les végétaux les herbivores, les carnivores primaires,
les carnivores secondaires, les décomposeurs.

- Les végétaux représentent le premier maillon de la chaîne


alimentaire. c’est à partir des végétaux que la chaîne
alimentaire débute son cycle.
- les herbivores sont des animaux, mais pas nécessairement des
mammifères, qui se nourrissent de végétaux. Les herbivores
représentent le deuxième maillon de la chaîne alimentaire.
- Les carnivores primaires sont des animaux, souvent des
mammifères, qui se nourrissent des herbivores. On les appelle
aussi les prédateurs parce qu’ils chassent ce qu’ils mangent.
l’herbivore qui est chassé devient la proie.
- les carnivores secondaires sont des prédateurs qui se
nourrissent généralement des carnivores primaires et
l’occasion des herbivores. Les carnivores secondaires ont
très peu de prédateurs, sauf l’être humain à l’occasion. Ils
forment le quatrième maillon de la chaine alimentaire.
- les décomposeurs représentent le dernier maillon de la
chaîne alimentaire. Ce sont de petits organismes qui vivent
dans le sol, comme les vers de terre, quelques bactéries et
de minuscules champignons. Les décomposeurs se nourrissent
de débris végétaux (feuilles mortes), de cadavres d’animaux
(oiseaux morts) et d’excréments d’animaux. Ils décomposent
ces trois éléments en nourriture (éléments minéraux) pour les
végétaux. Les végétaux absorbent ces éléments minéraux par
leurs racines. Ainsi, la chaîne alimentaire poursuit son cycle
sans fin.
Les boucles de rétroaction :

Les éléments d’un système sont en interaction réciproque. L’action


d’un élément sur un autre entraine un retour d’une réponse du
second élément sur le premier. Ces deux éléments sont reliés pas
une boucle de rétroaction ou feed-back.

La rétroaction est le mécanisme par lequel un système réagit a


une perturbation qui le fait dévier de son était initial. C’est un
terme lié à celui de régulation et il désigne la façon dont un
système est lui-même affecté par ses effets.

Un système régulé est sous la dépendance d’un retour (feed-back


ou rétroaction) de ses effets sur lui-même.

2. Ecologie :
« ECOLOGIE n.f <1874, répandu v.1968 ; calque de l’allemand Okologie
(1866, Haeckel), comp. Du grec oikos (->éco-) et logos (->logie)>

1 Didact. Science qui étudie les milieux où vivent et se reproduisent


les êtres vivants, ainsi que les rapports de ces êtres avec le
milieu. (...)

2 < vers 1968 > Cour. Doctrine visant à un meilleur équilibre entre
l’homme et son environnement naturel, ainsi qu’à sa protection (->
écologisme)- Courant politique défendant cette doctrine.(...) ».

Etymologiquement, l’écologie désigne la science de l’habitat. Elle


étudie les conditions d’existence des êtres vivants et leurs
interactions entre eux (facteurs biotiques) comme avec le milieu
physique (facteurs abiotiques).

En d’autres termes, c’est la science qui étudie les rapports entre


les organismes vivants et le milieu physique où ils vivent.
Le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement définit
l’écologie comme étant la discipline qui place les écosystèmes au
centre de ses réflexions. Elle se préoccupe des interactions entre
les êtres vivants, et entre ceux-ci et leur environnement abiotique
et se focalise particulièrement sur le rôle des groupes humains.

Grâce à l’écologie, on a pu démontrer que toute action (ou


intervention) humaine entraine des conséquences plus ou moins
lointaines. Il s’agit d’une série d’interactions et de rétroactions
dans le cadre de fonctionnement des systèmes solidaires. L’étude
et la connaissance des écosystèmes, permet de prévoir les
conséquences les moins immédiates de toute action.

3. La diversité des écosystèmes :

Il existe une variété impressionnante de milieux naturels habités


par la matière vivante. Ces différents milieux et écosystèmes
doivent être envisageables dans leurs totalités. Ils ne sont pas
réductibles aux simples éléments qui les composent, et ne peuvent
toutefois pas exclure le milieu abiotique.

Un écosystème est composé par la totalité des milieux biologiques,


physiques et chimiques qui interagissent ensembles.

Nous appelons Biomes, les grands types d’écosystèmes qui


occupent d’importantes surfaces. Nous citons à titre d’exemple les
forêts tropicales les déserts, les savanes, les steppes, les océans,
etc, la répartition des biomes dépend avant tout des facteurs
climatiques actuels. Ces écosystèmes ont évolué et continuent à
le faire en fonction des fluctuations climatiques ou des
mouvements tectoniques.

Cette grande hétérogénéité et variabilité est le moteur de


l’évolution.

La diversité des espèces permet une meilleure exploitation des


ressources disponibles et une meilleure adaptation aux différentes
conditions écologiques qui sont offertes et qui évoluent avec le
temps.

4. La biodiversité :

La biodiversité peut être définie comme la diversité du monde vivant,


ou comme la variété et la variabilité des organismes vivants et des
complexes écologiques dont ils font partie. C’est aussi le produit
de l’Evolution qui a façonné cette immense diversité des formes
vivant au cours du temps.

La biodiversité n’est pas un simple catalogue d’espèces, de milieux


ou de genres. Elle joue un rôle essentiel dans la régulation
naturelle des écosystèmes.

Selon les scientifiques, la biodiversité est la dynamique des


interactions dans les milieux en changement. Elle se décline en :

 Diversité écologique (des milieux)


 Diversité spécifique
 Diversité génétique

La biodiversité met en évidence :

 la biodiversité est un tout vivant, l’Homme en fait partie


 La biodiversité c’est la dynamique des interactions. Si nous
parlons de biodiversité, c’est bien à cause d’interactions
essentielles dont celles causées par nos activités.

La biodiversité inclut en effet :

 Des valeurs morales esthétiques et culturelles. C’est le


droit à la vie de l’animal, ou le paysage que l’on admire.
 Des productions de biens tels que la nourriture matières
premières, médicaments, etc. C’est l’ensemble de ressources
biologiques et génétiques que l’homme à domestiquer à son
profit et dans lequel il continue de puiser selon ses besoins.
C’est notre capital biologique, la source de nombreux
produits alimentaires, pharmaceutiques ou industriels.
 Des équilibres globaux et différents phénomènes comme la
pollinisation, la qualité des eaux, la fe***des sols, la
protection contre les maladies.

La question de la biodiversité présente une préoccupation majeure


relative aux problèmes environnementaux. Le terme a été inventé
par les scientifiques en 1986. Il est vulgarisé après le sommet de la
Terre en 1992 qui s’est tenu à Rio de Janeiro, où une convention sur
la biodiversité a été signée par 165 nations.

5. Environnement et milieu

D’après le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement,


l’environnement est l’ensemble des éléments physiques, chimiques,
biologiques et sociaux qui caractérisent un espace et influence la
vie d’un groupe humain.

En vieux français (vers le V ième siècle, le terme environner désigner


l’action de mettre autour. Après avoir disparu de la langue
française (il ne figure pas dans l’édition de 1930 du Grand Larousse)
le terme réapparait récemment. Il est un anglicisme et tend à
remplacer le terme « milieu » dont il est presque synonyme. Le mot
anglais.

« Environnement » fait référence aux « conditions influençant la


vie, le développement ou la croissance des êtres vivants ».

Etant un système, l’environnement est un ensemble cohérent


d’élément qui agissent les uns sur les autres. Tout environnement
définissable comme entité est ouvert, il reçoit des impulsions
externes et peut en transmettre à son tour. Dans ce sens, chaque
action entreprise par un groupe humain agit sur l’environnement,
entrainant des effets de chaîne parfois amplifiés par des
rétroactions positives. Ces effets peuvent être positifs ou
négatifs.

La notion d’environnement est en rapport avec celle d’écosystème


et d’écologie. Dans le langage courant, le terme, « environnement »
a une acceptation plus large. Il peut signifier l’ensemble des
écosystèmes des Sociétés humaines.
II. L’homme et l’environnement :

1. Les ressources naturelles :

Les ressources naturelles désignent l’ensemble des diverses


ressources minérales ou biologiques nécessaires à la vie de
l’homme et ses activités économiques. Elles peuvent être divisés en
deux groupes :

a. Les ressources non renouvelables :

Elles sont constituées par les matières premières minérales et les


combustibles fossiles, qui proviennent des gisements formés au
cours de l’histoire géologique de la Terre et correspondent à un
stock par essence même épuisable.

b. Les ressources renouvelables :

Elles peuvent en principe être exploitées sans épuisement,


puisqu’elles sont capables de s régénérer en permanence. Elles
sont constituées par l’eau, les sols (les terres cultivables) ainsi
que les ressources biologiques, qui sont constituées par les
biodiversité-espèces animales et végétales) et par les ressources
génétiques (variétés de plantes cultivées et races d’animaux
domestiques).

2. La consommation des ressources naturelles :

De nombreuses ressources naturelles sont consommées par les


sociétés industrielles. Ces ressources sont épuisables.

a. L’eau :

Nous consommons de plus en plus d’eau. La disponibilité en eau


potable est problème majeur de plusieurs pays. Le développement
de la population et le réchauffement de la planète qui entrainent
une diminution des réserves, font aggraver le problème. L’eau est
la première condition de la vie, elle conditionnera l’implantation
et le développement des hommes et des êtres vivants en général.

Dans la ville préindustrielle de consommation de l’eau est estimée


à 15/ jour/ personne. Avec l’industrialisation, cette consommation
est estimée à 150l /jour/personne, si on y rajoute les besoins
communaux, elle sera de l’ordre de 200 l/jour/personne.

Désormais avec les besoins industriels, la consommation de l’eau


est de 500l/jour/personne. De ce fait des efforts d’économie d’eau
ont été entrepris pour stabiliser voire réduire cette demande.

Avant leur usage, ces eaux sont souvent traitées. L’eau subit un
traitement qui consiste à éliminer les particules en suspension par
décantation et filtration ainsi qu’à désinfecter cette eau soit par
le chlore soit par l’ozone pour éliminer les virus et les parasites.

L’eau insalubre présente un risque d’épidémie de choléra. L’OMS que


80% des maladies de la population du monde sont dues à l’eau.

- Les besoins industriels en eau :

L’eau est utilisée dans plusieurs procédés qui concernent


l’industrie. Ce secteur a fait des économies pour réduire sa
consommation. Beaucoup d’industries recyclent leurs eaux
réduisant ainsi leurs prélèvements et leurs rejets, ainsi :

Economie ; réduction :

 50 x moins pour laver la laine.


 15 x moins dans les sucreries.
 6 x moins pour raffiner le pétrole
- les besoins agricoles

Le coton, le maïs et surtout le riz sont des agricultures


exigeantes en eau (grande consommation). Pour des raisons
économiques et écologiques, la croissance de l’irrigation s’est
ralentie dans le monde ces dernières années.

b. Les sols :

L’érosion des sols est due aux mauvaises pratiques culturales, à


la déforestation et au surpâturage. Elle fait que d’ici 2050, l’homme
va perdre 30% des terres cultivables de la planète. En même temps
l’ensemble de la population globalement mal nourrie pourrait
presque doubler.

c. Les ressources biologiques :

Le rythme d’exploitation des ressources biologiques est tel que


la déforestation, la désertification et l’épuisement des pêcheries
marines affectent la totalité des continents ou des océans.
D’autre part, la biodiversité connait une érosion accélérée, la
vitesse de disparition des espèces vivantes s’accroit de façon
incessante, en particulier à la suite de la disparition des forêts
tropicales.

3. Le débat fondamental :

La population mondiale connait une croissance exponentielle. Le


temps de du dédoublement de la population qui était initialement
de l’ordre de 1500 ans est aujourd’hui il est évalué à 35 ans.

La population mondiale comptait à peu près 5 millions d’habitants


il y a de cela 10 millénaires, 7 milliards en 2011.

L’Humanité se trouve face au défi de l’ajustement des ressources


naturelles qui sont par définition finies par rapport à cette
croissance qui tend vers l’infini.
Ce défi se situe sur 4 niveaux :

- La poussée démographique ;
- la population
- l’alimentation
- l’énergie
a. La poussée démographique

La transition démographique est un phénomène qui coïncide avec


l’ère industrielle au milieu du XVII éme
siècle. Il s’agit d’un passage
d’un régime traditionnel d’équilibre démographique à forte
mortalité et fécondité, à un régime moderne à basse mortalité et
fécondité.

Au cours de cette transition, du fait que la baisse de la mortalité


précède celle de la fécondité, la population du pays concerné
connait un accroissement important. Cet accroissement dépend
d’un pays à un autre selon la durée de la transition.

- la transition démographique :

Première phase : il s’agit d’un équilibre haut ; Deuxième phase : dans


cette phase, l’accroissement naturel est à son comble ; Troisième
phase : il s’agit d’un équilibre bas.

Les pays industrialisés sont dans la troisième phase de la


transition démographique. Les pays du tiers monde ont connu une
situation proche de l’équilibre haut jusqu’au XXéme siècle et se
trouvent actuellement dans la deuxième phase de la transition
démographique.

- des grandes métropoles :

Nous sommes désormais aussi nombreux à vivre en ville qu’à la


compagne. Cette tendance vers la vie ***s’accentuer et
l’augmentation démographique affectera très spécialement mes
villes des pays en voie de développement qui deviennent des
mégapoles.

mondiale réside dans une agglomération de plus d’un million


d’habitants.

- Les mégapoles des pays industrialisés :

Les cités géantes sont des lieux de concentration démographique


et de puissance économique symbolisant la richesse du pays. Leur
prolifération a d’abord concerné les pays industrialisés d’Europe
et d’Amérique du Nord.

- Les mégapoles des pays du tiers monde :

La croissance des cités géantes est devenue une caractéristique


marquante e ces pays, mais l’adéquation entre attraction
démographique et puissance économique n’existe plus.

Alors que la croissance des villes géantes se ralentit


sensiblement dans les pays riches, en Amérique latine et en Asie du
Sud-Est, les grandes villes d’Asie et d’Afrique continuent leur
croissance.

Lorsque les espaces urbanisés s’étendent sur des superficies


importantes, ils sont qualifiés de mégalopoles. Le terme a été
proposé en 1961 par J. Gottmann pour désigner l’ensemble urbain du
Nord-Est des Etats Unis qui s’étend de Boston à Washington, en
passant par New York et Philadelphie. On ajoute à celle-là la
mégalopole qui s’étend de Tokyo à Nagasaki au Japon, et celle qui
s’étend de Liverpool à Milan en Europe occidentale.

b. La pollution :

Il faut distinguer entre pollution et nuisance. La nuisance désigne


une dégradation du cadre de vie qui induit une gêne pour les
personnes qui la subissent. Le bruit excessif constitue une
puissance active, l’enlaidissement du milieu par exemple est une
forme de nuisance visuelle, la nuisance olfactive est causée par
des odeurs nauséabondes. Ce qui différence la nuisance de la
pollution, c’est qu’elle n’induit aucune modification
physicochimique du milieu J dangereuse pour les êtres vivants.

Selon le dictionnaire de la langue française « polluer » est défini


comme étant : « salir, souiller, infecter, infester » et par extension
une pollution toute modification anthropogénique de
l’environnement qui :

- Soit provoque un changement de concentration de ses


constituants naturels,
- Soit ré***de la contamination par des substances
artificielles,
- Soit provient d’une perturbation du flux de l’énergie ou de
l’intensité des rayonnements dans les écosystèmes.
- Soit provient d’une perturbation du flux de l’énergie ou de
l’intensité des rayonnements dans les écosystèmes.
i. Causes et nature des principes pollutions :

Le développement de la civilisation a conféré au problème des


émissions d’installation industrielles et des effluents
domestiques une grande ampleur. L’expansion continue de la
production industrielle et de la consommation a aggravé le
problème de la pollution.

Les trois causes majeures de la pollution sont :

- La production et l’utilisation de l’énergie :

Le pétrole demeure le combustible fossile le plus utilisé. Avant sa


consommation, le pétrole est une cause principale de nombreuses
pollutions comme « les marées noires ». D’autres part, les
centrales thermiques au fioul lourd, les chaufferies industrielles
et les véhicules à moteur provoquent une pollution de l’air, des
eaux et des sols. Les aéropolluants produits par les combustions
soulèvent de très graves problèmes d’environnement (les pluies
acides, des smogs, changements climatiques).

La production et la consommation de l’énergie nucléaire


présentent une cause de pollution. Elles sont apparues lors des
dernières décennies du XXieme siècle, marquées dramatiquement par
la catastrophe de Tchenobyl en 1986.

- Les industries métallurgiques et chimiques :

Les industries métallurgiques introduisent dans l’atmosphère des


dizaines de millions de tonnes de particules chargées de métaux
toxiques qu’elles rejettent aussi dans les cours d’eau avec leurs
affluent liquides.

L’un des aspects les plus redoutables de la pollution chimique


globale tient en la croissance des rejets de polluants organiques
persistants (POP). Du fait de leur stabilité, ces produits se
retrouvent aujourd’hui dans les régions les plus reculées comme
les zones arctiques et antarctiques.

- L’agriculture :

L’agriculture et l’élevage intensifs présentent une autre cause de


pollution. Le modèle d’agriculture réputé moderne fait usage
systématique des pesticides de synthèse et a recours croissant
aux engrais chimiques. Ceci constitue une source de pollution des
sols et des eaux par les substances toxiques minérales ou
organiques de synthèse. L’élevage industriel hors sol, avec des
exploitations comptant des dizaines de milliers d’animaux, est à son
tour une source de pollution de l’espace rural.

Les conséquences des positions.

Les pollutions s’exercer à des échelles spatio-temporelles très


variées. On peut distinguer trois conséquences des risques pour les
écosystèmes, des risques globaux et ces effets sur la santé de
l’homme.

- Les risques pour les écosystèmes :

Les pollutions peuvent exercer des effets dramatiques sur les


communautés vivantes. En effet, elles réduisent de façon
significative la productivité des écosystèmes et perturbent les
cycles biogéochimiques souvent à l’échelle globale.

Les pluies acides affectent des surfaces considérables. Elle cause


la dégénérescence des forêts tempérées et boréales. Les lacs
situés à ces latitudes en Amérique du Nord ont vu leurs
peuplements piscicoles totalement disparaitre.

La pollution des cours d’eau par les rejets d’affluents d’origine


variée est aujourd’hui habituelle. A cela s’ajoute une
dystrophisation des eaux lacustres provoquées par les rejets de
nutriments.

La pollution des cours d’eau par les rejets d’affluents d’origine


variée échelle de quantités importantes de pesticides ainsi que
certaines pollutions accidentelles (marées noires) peuvent
provoquer une mortalité considérable dans les communautés
vivantes affectées.

L’impact sur la biodiversité est le plus souvent irréversible. Le D.D.T


(dichloro-diphényl- trichlorétane) a fait provoquer la
disparition de nombreuses espèces de rapaces boréaux. Dans
l’espace rural diverses espèces de plantes poussant dans les
décombres, sont devenues rarissimes à cause de l’usage excessif
des herbicides.

- Les risques globaux

L’équilibre planétaire est par les différentes formes de pollutions,


en particulier celles qui menacent le climat mondial ou la couche
d’ozone. Si le rejet des gaz à effet de serre se maintient au taux
actuel durant le XXIéme siècle, il conduira à une hausse de
température moyenne de 2,5°C à 60°C d’ici le début du le XXIéme siècle,
avec un bouleversement des régimes des pluies une aridification de
vastes surfaces sur la Terre, ce qui constituent une catastrophe
chimique globale.

- Les effets sur la santé de l’homme :

L’humanité est exposée quotidiennement à une multitude de


polluants. Les risques toxicologiques.

Le réchauffement climatique.

Il faut distinguer entre l’effet de serre comme étant un phénomène


naturel permettant la vie de l’homme.

- Le principe de l’effet de serre

Le principe tant que phénomène naturel, est que chacun de


l’ensemble plusieurs couches qui jouent le rôle d’absorption et
celui de réflexion. Ainsi, l’énergie rayonnante incidente (100%) est
divisée ainsi : 30% de l’énergie est réfléchie (effet d’albédo), 20% de
l’énergie est absorbée par l’atmosphère et 50% rayonnement
incident par la surface terrestre (océan et continents).

Ce rayonnement est absorbé et transformé en chaleur


(rayonnement infrarouge) renvoyée vers l’espace. Une partie
s’échappe vers le cosmos et une autre est piégée par l’atmosphère
et réchauffe la surface terrestre.

L’effet de serre maintient une température globale moyenne de


+13°C à la surface de la terre. Sans cet effet de serre la
température serait de -18°C.

- Les gaz à effet de serre :


L’atmosphère est essentiellement gazeuse, certaines molécules
réagissent chimiquement comme des miroirs qui renvoient la
chaleur vers la surface de la terre.

En 1961 John Tyndal arrive démontre que l’effet de serre est


essentiellement dû à la vapeur d’eau et au gaz carbonique diffus
dans l’air. Il arrive à la conclusion que des modifications de la
proportion des gaz dans l’atmosphère peuvent jouer un rôle
important dans les variations du climat.

Entre 1895-1896, Suivante Arrhenius fait un calcul explicite comment


le climat dépend du dioxyde de carbone (CO2). Il montre qu’un
dédoublement du gaz carbonique dans l’atmosphère entrainera une
élévation de la température moyenne de la planète de 4°C /5°C. Par
ailleurs une réduction de moitié du CO2 atmosphérique diminuerait
la température moyenne de la surface du globe de 4 à 5°C . Il est
le premier à faire le lien suivant :

Les principes gaz à effet de serre sont :

- La vapeur d’eau,

Développement
industriel

Consommation des
énergies fossiles Chargement climatique
à l’échelle du globe

Augmentation de la
concentration du gaz **

L’effet de serre

-
- Le dioxyde de carbone (CO2)
- Le méthane (CH4)
- Le protoxy de l’azote (N2O) et
- L’ozone (O3)

→ces gaz sont naturels et proviennent aussi de l’activité humaine

Les gaz a effet à effet de serre parement artificiels sont :

- Les chlorofluorocarbures CFC


- Les hydrofluorocarbure (HFC)
- Le perfluorure méthane (PFC)

→ Ces gaz son très minoritaires dans l’atmosphère mais leur action
d’effet de serre est très importante.

- Le réchauffent climatique

La température moyenne de la surface de la terre a augmenté de


0.6°C depuis les débuts de l’ère industrielle. Si le rejet ce gaz à effet
de serre se maintient aux taux actuel durant le XXI ème siècle, il
conduira à une catastrophe climatique globale qui se
manifesterait par une hausse de température moyenne de 2.5°C d’ici
le début du XXIIème siècle.

c- Le défi alimentaire :

Augmenter démographique exerce une pression excessive sur les


ressources naturelles. Les populations des PVD souffrent de
famine ou de malnutrition. Nous espérons pourvoir faire face soit
en augmentant la productivité des terres actuellement cultivées
soit en augmentant la surface de nouvelles cultures et pour
l’élevage.

ii. L’augmentation de la productivité

Augmenter la productivité a été le souci du XXème siècle, et ce par


la mécanisation de l’agriculture, par l’emploi de produits
phytosanitaire : pesticides, engrais…, avec une grande quantité d’eau
disponible.

Les limites ont été **elles portent des risques pour


l’environnement : grande consommation d’eau dégradation des sols,
pollution des eaux (eutrophisation). Pour les pays ***la population
s’est stabilisée ,on opte désormais pour l’agriculture biologique en
préférant la qualité à la quantité et n mettant les terres en
jachère.

Pour les PVD qui vivent une grande croissance démographique


connaissent en revanche la famine. Pour y faire face, ils ont dû
mettre en œuvre la révolution verte (Inde 1965).

Cette révolution consiste en une utilisation de variétés


végétales à haut rendement, maitrise de l’irrigation pratiques
culturales adaptées et utilisation d’engrais et de produits
phytosanitaires. Le problème est que les PVD vont encore
connaître une explosion démographique au cours de XXéme siècle.

iii. Les ressources en terres cultivables :

Depuis les années 1978, le PAO soulignait qu’il n’existe aucune


possibilité d’augmenter les terres ***dans quelques ***d’extrême
Orient, du Moyen Orient, en Afrique du Nord au ***dont le rendement
est marginal en pâturages naturels dans les zones ***

Au cours des prochaines décennies, la croissance démographique


va conduire à une importante réduction de la surface en terres
cultivables disponibles par habitant.

Cette surface est inégalement répartie. En effet elle est de l’ordre


de 0.27 ha par personne, alors que la ration alimentaire quotidienne
du Français est produite sur 0.8 ha par exemple.

La surface des terres cultivables disponible par capita décroît


plus vite que l’accroissement démographique ne laisse prévoir.
En effet, à chaque homme supplémentaire, correspond une
augmentation de la quantité de terre détournée vers des usages
non agricoles liés à son logement, l’établissement des voies de
transports, à la construction d’usines et autres activités liées à
son emploi, etc.

C’est un gaspillage de ressources non renouvelables, une perte de


grandes surfaces de sols très fertiles au dépend des installations
et des constructions.

Cette diminution continue de la surface des sols cultivables per


capita fait apparaitre spectre de la famine dans de nombreux pays
du Tiers monde.

iv. La situation agroammentaire mondiale :

Au cours des années 1980 dans une analyse de la situation


nutritionnelle des populations « en voie de développement », on
estimait déjà qu’environ 730 millions de personnes étaient victimes
de ***(ration calorique quotidienne ˂90% du minimum requis pour
avoir une activité physiologique normale).

Bien que la proprifier relative d’individus sous alimentés ait diminué


dans le Tiers monde entre 1970 et 1985 en nombre s’est accru de 680
millions à 730 millions de personnes durant la même période.

v. Les limitations à l’accroissement de la production


alimentaire mondiale :

L’augmentation des ressources alimentaires de l’humanité dépend


de la disponibilité en diverses ***pour intensifier la production
agricole.

d.Le défi énergétique

La croissance démographique implique une augmentation de la


consommation d’énergie qui a effet de serre
Toujours dans des répartitions des ressources, nous signalons
qu’un quart de l’humanité les trois quarts de l’énergie totale
disponible. Ce constat même ***sa consommation d’énergie sur celle
des nécessaire serait multipliée par trois. Avec le doublement elle
serait multipliée par six dans moins d’un siècle. Ce qui équivaut à
dire que le problème énergétique risque de devenir catastrophique
à court terme.

Par le passé, on privilégiait les énergies non renouvelables comme


le pétrole, le charbon. Le gaz carbonique qui résulte de leur
utilisation est responsable du réchauffement climatique.

Cependant, les pays industrialisés se trouvent obligés de réduire


leurs consommations, et ce en utilisent des usines et des moteurs
plus économes en fiouls fossiles, en privilégiant le transport
collectif, la voiture électrique au lieu de la voiture à fuel, le
moteur à l’hydrogène au lieu du moteur) essence etc.

L’énergie nucléaire présente un problème au niveau de la gestion de


ses déchets.

Cependant, certaines formes d’énergies peuvent être sollicités,


elles sont considérées comme étant renouvelables, telles que
l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la géothermie, etc.

III. Le développement durable :

1.Le mouvement écologique

L’équilibre écologique s’est globalement maintenu depuis


l’apparition de l’homme sur la terre à travers la révolution
néolithique qui a introduit agriculture, élevage et sédentarisation
puis la révolution industrielle des XVIIIème et XIXème siècles. Cet
équilibre de nature homéostatique3 est gravement menacé depuis
le développement industriel et démographique que connait le

3
monde, industrialisation rapide, pollution en résultant et
dégradation du milieu naturel se renforcent les unes les autres
et menacent l’équilibre écologique qui avait été préservé au cours
des millénaires passés.

Cette dégradation du milieu naturel, très rapide à l’échelle de


l’humanité n’a été perçue que très récemment par l’opinion publique.
On peut situer la prise de conscience à la crise pétrolière de 1973,
qui face à une menace de pénurie mondiale, a provoqué un
triplement des prix de cette matière première essentiellement et
une crise économique.

2.La genèse du concept et les grandes dates :

a. Le club de Rome :

1968 : création du Club de Rome, qui est un groupement de


personnalités de toutes les nationalités occupant des postes
relativement importants dans leurs pays respectifs inquiètes pour
l’avenir de notre planète. Ces personnalités souhaitent que la
recherche s’empare du problème de l’évolution du monde pris dans
sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance
économique.

1972 : Publication du rapport « Haite à la croissance » (The limits to


growth ou les limites de la croissance) par le Club de Rome.

Des simulations informatiques sur l’évolution de la population


humaine en fonction de l’exploitation des ressources naturelles
ont été élaborées, avec des projections jusqu’en 2100. Les
résultats de ces simulations montrent que la poursuite du modèle
de croissance économique entraînera une chute de la population
au cours du XXIème siècle à cause de la pollution, de
l’appauvrissement des sols cultivables et de la raréfaction des
énergies fossiles.
D’après ce rapport il est impossible indéfiniment toute croissance
dans un monde fini limité en ressources et en espaces, tandis que la
population ne cesse d’augmenter avec une vitesse qui dépasse celle
de la régénération de la terre.

- Ce rapport présente les conséquences pour l’avenir de cinq


facteurs importants :
- La poussée (ou ex**) démographique.
- La production alimentaire (ou l’alimentation humaine)
- L’industrialisation
- L’épuisement des ressources naturelles (l’énergie)
- La pollution

La publication de ce rapport a eu un retentissement important et


marque le début d’un grand nombre d’autres travaux. Ainsi, on
commence à prendre conscience de la vulnérabilité de notre mode
de développement.

b. Premier sommet de la terre

Le premier sommet de la terre est tenu. On expose durant la


conférence des Nations Unies sur l’environnement qui s’est tenue à
Stock du 5 au 16 Juin 1972, les notions d’écodéveloppement, les
interactions entre écologie et économie et le développement des
pays du Sud et du Nord.

c. Le rapport :

19897 : La commission mondiale sur l’environnement et le


développement propose la définition du développement durable
dans le rapport intitulé ‘Notre avenir à tous »4communément
connu sous le nom de « rapport Brundtland ». Ce rapport est
soumis à l’Assemblée générale des Nations Unies. Il servirait comme
base aux travaux de la conférence des Nations Unies sur
l’environnement et de développement CNUED en 1992, connue sous le
nom de sommet de la terre à Rio.

d. La conférence de Rio :

1992 : la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le


développement CNUED s’est tenue à Rio du 3 au 14 Juin,. Elle est plus
généralement appelée conférence de Rio ou Sommet de la Terre.

- Le terme de « développement durable » est largement


médiatisé. La conférence réaffirme la ***des Nations Unies sur
l’environnement adoptée à Stock en 1972 et cherche à assurer
son prolongement. La déclaration de Rio contient 27 principes
relatifs au développement durable.
- La conférence de Rio aboutit de cinq textes : la charte de la
terre, le programme Action 21 (ou Agenda 21) la déclaration de
principes sur la gestion des forêts à convention sur la
diversité biologique et la convention sur le climat. Le
programme action 21 ***de référence pour identifier la
démarche nécessaire pour un développement durable au XXI
ème siècle.

e. Suite :

- 1997 : (1er au 12 décembre) : Se conférence des Nations unies sur les


changements climatiques, à Kyoto, au cours duquel sera établi le
protocole éponyme.

- 2002 (26 août au 4 septembre) : Sommet de Johannesburg : En


septembre, plus de cent chefs d’Etat plusieurs dizaines de milliers
de représentants gouvernementaux et d’ONG ratifient un traité
prenant position sur la conservation des ressources naturelles
et de la biodiversité.
- 2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur la réduction
des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne.

- 2008 : Entrée en vigueur du protocole de kyoto

3.La définition du concept :

Le développement durable a été définit dans le rapport « notre


avenir à tous » connu sous le nom de rapport Brundtland5, comme
étant : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre les capacités des générations de répondre aux
intérêts à cette notion.

1) Le concept de « besoins » et plus particulièrement des besoins


des plus démunis, à qu’il convient d’accorder la plus grande
priorité, et
2) L’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre
organisation sociale imposent sur la capacité de
l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir ».

Le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement6, définit le


développement durable comme étant : « (….) harmonier le
développement économique et social avec la préservation de la
biosphère d’assurer les besoins de la population actuelle sans
compromettre l’existence des générations futures. Cette
préoccupation est née du constat des effets du développement
économique sur les grands équilibres de la planète (…) ».

D’après l’encyclopède encarta, le développement durable est un


« modèle de développement économique et social visant à assurer
la pérennité du patrimoine naturel de la terre ».

D’après le dictionnaire des sciences humaines7 et d’après la


définition canonique du concept donnée par le rapport Brundtland,
le développement durable cherche à répondre aux deux défis
planétaires apparus au cours de la seconde moitié du XX ème siècle.
Ces deux défis sont :

1) La montée en puissance des problèmes environnementaux.


Auparavant problèmes étaient exclusivement locaux, alors
que désormais, ils sont devenus globaux et affectent les
mécanismes régulateurs de la biosphère.
2) Les écarts de richesse entre les pays riches et les pays
pauvres ne cessent de s’accentuer. A l fin du XX éme siècle 20
% de la population mondiale consommait 80°% de l’énergie non
renouvelable annuellement disponible.

La notion de développement durable s’articule de deux axes


principaux : l’Homme et la nature. Ils sont en interrelation. Le
développement durable a un double objectif : satisfaire les besoins
de l’Homme en assurant l’égalité et l’équité, et respecter les
limites écologiques, les systèmes et les ressources naturels en
conservant les écosystèmes et la diversité des espèces.

Cependant réduire le concept de développement durable à sa simple


dimension écologique serait une erreur. En effet le concept
propose une articulation entre les dimensions sociale, économique
et environnementale.

3. La notion de développement durable :

Le deuxième chapitre du rapport Brundtland définit le


développement durable. Il en décrit la ration et expose la matière
avec laquelle nous pouvons concrètement guider un profit de
développement durable par le biais de l’équité et de l’intérêt
commun. Finalement ce chapitre explique les stratégies à
entreprendre pour un développement qualifié.

En ce concernant les besoins, il faut satisfaire ceux de tous les


êtres humains, ainsi que leurs aspirations à une vie meilleure. Pour
cela, les sociétés doivent accroitre assuret des chances pour
tous et ce , en assurant l’équité dans l’accès aux ressources
limités et en réorientant les efforts technologiques afin
d’alléger les personnes.

Le développement durable ne signifie pas mettre en danger les


systèmes naturels qui nous font vivre. Pour cela il n’est possible
que si ‘l’évolution démographique s’accorde avec le potentiel de
l’écosystème.

Toutefois, il faut promouvoir un type d consommation dans les


limites du possible écologique et auquel chacun peut
raisonnablement prétendre.

La plupart des ressources renouvelables font partie d’un


écosystème dort complexe et il faut définir **minimum
d’exploitation, en tenant compte des effets de l’exploitation sur
l’ensemble du système. D’autre part, il est important que le rythme
d’épuisement des ressources non renouvelables compromette le
moins possible l’avenir.

Le développement durable exige la conservation des écosystèmes


et de la diversité des espèces. Il exige en même temps que les effets
nuisibles sur l’air, l’eau et les autres éléments, soit réduits au
minimum afin de préserver l’intégrité globale du système.

Nous pouvons conclure que pour assurer un développement


durable il faut

 Satisfaire les besoins de tous les êtres humains


 Assurer l’équité dans l’accès aux ressources
limités pour alléger les pressions (temps)
 Respecter les systèmes naturels
 Assurer un accord entre l’évolution
démographique et le potentiel de l’écosystème
 Respecter les limites écologiques
 Définir un seuil minimum d’exploitation et tenir compte de ses
effets
 Le rythme d’épuisement des ressources non renouvelables
doit compromettre le moins possible l’avenir.
 Conservation des écosystèmes et de la diversité des espèces

5. Les éléments essentiels du développement durable :

Le rapport sur le développement humain (PNUD 1994) définit quatre


composantes essentielles autour desquelles s’articule le
développement durable :

- Le contrôle des personnes sur leur destinée.

IV. L’architecture et le développement durable

1. Le rapport entre l’architecture et le développement durable :

L’importance des pratiques est relative à leurs effets différés et


non pas par les effets qu’on recherche. Dans ce sens l’œuvre se
plus qu’autre chose d’une génération à une autre, elle dure plus
que l’agent qui l’a créé.

Le concept de maintien dans le temps n’est pas synonyme de


durabilité mais impose la nécessité de la soutenabilité de l’œuvre
puisqu’elle survivra à la génération qui l’a fait naître et l’a
installé dans le monde. En un mot, une œuvre dépasse le temps d’une
génération pour s’étendre à l’avenir des hommes.

Parmi ces œuvres, on cite l’œuvre architecture. Le bâtiment ou la


construction occupe une place importante de par sa solidité et
son volume et aussi puisqu’il est immeuble, fixé dans un monde
artificialisé. Il peut ainsi avoir autant d’importance que
l’environnement dans lequel il prend place.
Le bâtiment est l’héritage par excellence. C’est une forme de
projection non réciproque ave le désir d’immortalité. Le
« monument » est un projet pour les générations futures. On
conçoit l’avenir du bâtiment dans sa durée, il résiste aux ravages
et à l’usure du temps, il est dans ce cas solide les moments sont
des bâtiments pérennes faits pour durer. Bâtir pour durer dans le
temps a une double valeur : matérielle et symbolique à la fois.

2.Essai de définition

L’art *n’est pas synonyme d’architecture qui dure longtemps par


rapport au facteurs temps, c’est-à-dire pérenne. Elle est plutôt
qualifiée de durable dans le sens où elle **de développement
durable.

Il s’agit de réalisation (exécution) qui a pour objectif la


production d’une œuvre architecture respectueuse de
l’environnement et de l’écologie et qui d’une ***une éthique
soutenable (durable).

Réellement n’existe pas une définition précise pour pouvoir


qualifier l’architecture de durable. Il existe différentes approches
qui essayent d’orienter une œuvre architecturale vers la
soutenabilité. Dans ce sens, plusieurs approches se font, essayant
de minimiser l’impact environnemental à une construction.

On pourrait même critiquer le fait que ces approches ne traitent


pas de l’architecture à proprement partager effectivement c’est
plutôt une façon de concevoir technique et aux connexes de la
construction ; l’architecture durable devrait être considérée
comme faisant partie du génie civil.
3.Différents normes et labels

En Allemagne :

- Passivhaus

En France

- Bâtiment de basse consommation (BBC)


- Effinergie
- Haute performance énergétique (HPE)
- Haute qualité environnementale (HQE)

En Suisse

- Minergie

En Amérique du Nord :

- Leadership in Energy and Environnemental Design (LEED)


4. La haute qualité environnementale : HQE :

Les créateurs de la HQE ont défini ce concept comme une démarche.


L’idée principale n’étant pas de faire une nouvelle norme ou un
label, mais de créer une démarche dont le but est de limiter les
impacts d’une opération de construction ou de réhabilitation sur
l’environnement tout en garantissant un habitat sain et
confortable.

On admet que la démarche HQE est un support théorique avant de


prendre la forme actuelle d’une marque déposée.

Le défi que relever avec tous les professionnels s’inscrit dans une
perspective de développement durable.

La HAE vise à l’intégration dans le bâti des principes de


développement durables, tels qu’ils ont été définis lors du sommet
de la terre en 1992.
La démarche HQE intègre cette notion de développement durable
dans la mesure où un projet est pris dans sa globalité de sa
conception à sa démolition en tenant compte de la manière dont
sont élaborés et fabriques les produits de construction, de la
maintenance tout au long de la vie d’un bâtiment et des impacts
après sa démolition.

La démarche HQE touche à la fois à l’environnement durable dans


la mesure où un projet est pris dans sa globalité de sa conception
à sa démolition en tenant compte de la manière sont établis et
fabriqués les produits de construction, de la maintenance tout au
long de la vie d’un bâtiment et des impacts après sa démolition.

C’est une approche système « qui considère le bâtiment dans toutes


ses composantes et son cycle de vie. Elle s’applique à tous types
de bâtiment, aux travaux neufs et à la réhabituassions.

 La démarche HQE concerne tous les acteurs du bâtiment et de


l’aménagement, entre autre l’architecte, l’ingénieur,
l’entreprise, les industriels (pour les matériaux, les
équipements…) les scientifiques et les chercheurs,
 Elle propose une méthode pour mener un projet
 Elle s’applique à tous types de bâtiments (nouvelle
construction, ou réhabilitation d’un ancien bâtiment).
 Elle s’adapte aux différents environnements (différents
climats, différentes situations géographiques, etc….)
 Elle concerne principalement les bâtiments tertiaires -
habitation, bureau, écoles…)
 Elle concerne toutes les professions (les acteurs du
bâtiment) entre autre l’architecte, l’ingénieur, l’entreprise
les industriels (pour les matériaux les équipements…) les
scientifiques et les chercheurs.
Il n’existe pas de produits HQE et il n’en existera jamais, dans a
mesure où la pose des produits et des matériaux que un rôle dans
la Haute Qualité environnementale.

Les entrepreneurs s’engagent à proposer des matériaux


respectueux de l’environnement, tant dans leur fabrication que
dans la pose ou l’installation ainsi que dans le recyclage après
utilisation.

Cette démarche pousse à se préoccuper de la manière dont vivront


les générations futures dans le monde.

Tableau 1 : Les quatorze cibles de la HQE

Domaine I Domaine II
Famille éco Famille éco- Famille 3 : Famille 4:
construction gestion confort santé
1) Relation 4)Gestion de 8)confort 12)Qualité
** des l’énergie hydrothermique sanitaire des
bâtiments espaces
avec **
5) 9)confort 13)Qualité
acoustique sanitaire de
l’eau
6) gestion des 10)confort 14)Qualité
déchets visuel sanitaire de
d’activité l’eau
7)gestion de 11)confort
l’entretien et olfactif
….

La démarche propose un langage commun, la démarche HQE


comprend 14 répartîtes sous 4 familles : écoconstruction, éco-
gestion, confort et santé. Ces quatre familles sont à leurs tours
répartîtes sous deux domaines qui sont la maîtrise des impacts sur
l’environnement extérieur et la création d’un environnement
intérieur satisfaisant.

Pour chaque cible, des sous cibles ont été développés selon un
référentiel des caractéristiques HQE et qui aident à mieux qualifiés
chaque cible.

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