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Par : M. CHEGGOUR
PROLOGUE
Ce document est une synthèse établie à partir de diverses références scientifiques (articles, ouvrages,
congrés et ateliers…). C’est aussi le résultat de réflexions sur l’enseignement de l’écologie pratiqué
pendant plusieurs années. C’est un support pédagogique (de cours) qui a l’ambition de jouer le rôle de
facilitateur pour l’assimilation et l’intégration des concepts fondamentaux de l’écologie et de ses objets
d’étude en rapport avec ses objectifs purement scientifiques mais aussi socio-culturels et économiques.
Il est principalement destiné aux étudiants de Licence en sciences de la vie et de la Terre, mais aussi à
tous les amateurs des systèmes naturels.
La première partie du document correspond à une introduction à l’écologie contenant un bref historique
avec les notions de base et les principales lois écologiques. La deuxième partie comprend plusieurs
chapitres focalisés autour des facteurs écologiques (facteurs du milieu). La troisième partie est consacrée
à la structure et le fonctionnement des écosystèmes.
RESUME
Parmi les objectifs principaux de l’enseignement de l’écologie,l’étude des interactions entre les
organismes d’une part et entre les organismes et leur environnement d’autre part, revêt une grande
importance. De plus, l’adaptation des espèces à leur milieu ambiant est aussi un aspect fondamental
dans la compréhension et l’évaluation des interactions précitées qui matérialisent entre autres, l’action
des conditions du milieu sur les êtres vivants.
De ce fait, cet enseignement se doit de, préciser les caractéristiques écologiques du milieu, qui sont
d’ordre physico-chimiques appelés facteurs abiotiques (facteurs climatiques, composition physico-
chimique de l’eau, du sol…) et biologique appelés facteurs biotiques (prédation, parasitisme…).
Les facteurs écologiques caractérisent un écosystème donné, composé d’une biocénose (ensemble des
êtres vivants animaux et végétaux, y compris les micro-organismes) et d’un biotope (substrat inorganique
(minéral) comme l’eau, le sol…
L’étude de l’effet des principaux facteurs écologiques peut se faire à plusieurs niveaux : au niveau des
espèces, des populations et des peuplements.
L’action conjuguée des facteurs écologiques régit la différenciation (spéciation) et la répartition des
espèces. En effet, ces facteurs sont responsables de l’organisation et la dynamique spatio-temporelle des
êtres vivants, tant à l’échelle des populations ques des peuplements (circulation de la matière et flux de
l’energie). C’est là en fait, moteur du fonctionnement des écosystèmes et leur évolution vers l’équilibre.
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SOMMAIRE
b. Facteurs chimiques
E. Les facteurs édaphiques (voir cours de Pédologie)
1. La texture
2. La structure
3. La porosité
4. L’hygrométrie du sol
II. Les Facteurs écologiques biotiques
1. Co-actions homotypiques (intra-spécifiques)
a. Effet du groupe
b. Effet de masse
c. Effet Allee
d. Compétition intra-spécifique
2. Co-actions hétérotypiques (inter-spécifiques)
a. Définitions
b. La compétition inter-spécifique
c. La prédation
d. Le commensalisme et la phorésie
e. L’ammensalisme
f. La symbiose ou mutualisme
g. Le parasitisme
Conclusion
a. Cycle de l’eau
b. Cycle du carbone
c. Cycle de l’azote
II. Evolution des écosystèmes
1. Les successions écologiques
2. La paléoécologie
III. Les services rendus par les écosystèmes
Conclusion
I. Introduction Générale
II. Définitions fondamentales : espèce, population, peuplement
III. Dynamique des populations
A. Analyse démographique
1. Effectif et Densité
2. Distribution spatiale
3. Dispersion
4. Natalité et mortalité
5. Tables et courbes de survie et espérance de vie
6. Sex – ratio (taux sexuel)
7. Structure par âge
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partis politiques écologistes et les militants contre diverses formes de destruction de la nature. Pour
mieux les distinguer de cette mouvance, les spécialistes et chercheurs en écologie comme discipline
scientifique sont alors appelés écologues afin de retrouver un terme qui désigne clairement leur domaine
d'activités et de compétences typiquement scientifiques.
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désigne par ce terme « l’ensemble des organismes vivant en commun dans un milieu donné » , nous dirons
dans un biotope.
Elton (1900-1991), un des fondateurs de l'écologie animale, a décrit, dans son livre « Animal Ecology »
paru en 1927, les communautés biotiques en tant qu'associations d'espèces organisées autour de
relations alimentaires existant en leur sein et d'interactions entre les animaux sauvages. De ses travaux
fondateurs sur les cycles alimentaires découlent les notions de « chaîne alimentaire », de « pyramide
alimentaire » et de « réseau trophique », qui sont des concepts clés de « l’écologie moderne ».
Introduit en 1935 par Tansley, le concept d'écosystème s'inscrit dans l'histoire propre de l'écologie et de
la biogéographie.Les débats théoriques auxquels il donne lieu mettent en jeu, dès l'origine, une série de
rapports entre l'homme et la nature, entre le vivant et le non vivant, entre l'unité et la multiplicité.
Trois textes ont joué un rôle important dans la constitution de ce concept :
1- un texte "pionnier" de S. A. Forbes (1887), qui date de 1887, intitulé « The lake as a microcosm ».
2- le texte fondateur du concept (Tansley, 1935), article intitulé «The use and abuse of vegetational terms
and concepts »
3- Le troisième texte fondateur, « The trophic-dynamic aspect of ecology », écrit en 1942 par un jeune
biologiste américain, R.L. LINDEMAN. Il est considéré une première approche quantitative des relations
énergétiques dans l'écosystème (Lindeman, 1942) , aboutissant à « La théorie des écoysytèmes ».
Avec les frères Odum, la théorie des écosystèmes acquiert une pertinence scientifique en l’appliquant
aux différents types d’écosystèmes dans le célèbre ouvrage « Fundamentals of Ecology » paru en 1953.
L’émergence de la théorie des écosystèmes et la mathématisation de l’écologie au milieu du 20ème siècle
marque le véritable essor de la science écologique.
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Le système écologique (ecological system) ou écosystème fut défini par la botaniste anglais Arthur Tansley
en 1935. Un écosystème est par définition un système, c’est-à-dire un ensemble d’éléments en
interaction les uns avec les autres. C’est un système biologique formé par deux éléments indissociables :
la biocénose et le biotope en permanente interaction (Figure 2).
La biocénose est l’ensemble des organismes qui vivent ensemble (zoocénose, phyocénose,
microbiocénose, mycocénose…). Le concept de Biocénose fût élaboré par Möbius dès 1877.
Le biotope (écotope) est le fragment de la biosphère qui fournit à la biocénose le milieu abiotique
indispensable. Il se définit également comme étant l’ensemble des facteurs écologiques abiotiques
(substrat, sol « édaphotope », climat « climatope ») qui caractérisent le milieu où vit une biocénose
déterminée.
Un écosystème peut être défini sur une grande variété d’échelles d’espace-temps; exemples : lac, océan,
planète toute entière sont des écosystèmes de durée et de dimension différentes.
L’écosystème n’est pas clos, les limites entre les écosystèmes sont arbitraires, elles ne sont pas étanches
(isolés) ; les écosystèmes voisins peuvent échanger entre eux de la matière et de l’énergie.
La biosphère est la partie de l’écorce terrestre où la vie est possible. La biosphère comprend une partie
de la lithosphère (partie solide de l’écorce terrestre), une partie de l’atmosphère (la couche gazeuse
entourant la Terre) et une partie de l’hydrosphère (partie du système terrestre constituée d'eau). La
biosphère désigne l’ensemble de ces milieux et tous les êtres vivants qui y vivent.
Ecosystème : forêt.
Interactions Biocénose : phytocénose
(arbres,plantes
herbacées,…) et
zoocénose (animaux).
Biotope : sol.
Figure 2. Schéma d’un écosystème
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Ecosystèmes continentaux (ou terrestres) tels que : les écosystèmes forestiers (forêts), les écosystèmes
prairiaux et steppiques (prairies et steppes), les agro-écosystèmes (systèmes agricoles);
Ecosystèmes des eaux continentales (écosystèmes aquatiques), lentiques pour les eaux calmes à
renouvellement lent (lacs, marécages, étangs) ou lotiques pour les eaux courantes (rivières, fleuves) ;
Ecosystèmes océaniques (les mers, les océans et milieux avoisinants comme les estuaires et les lagunes).
l'écosystème. Cette notion permet de mieux appréhender les relations entre espèces dans l'écosystème
(compétition, cohabitation, association…) et d'interpréter certains mécanismes d'évolution biologiques :
l'occupation de nouvelles niches écologiques peut en effet favoriser l'apparition d'espèces nouvelles
Pour être plus simple, on peut représenter la niche écologique comme étant à la fois l’adresse (habitat)
et la profession (spécialisation surtout trophique) d’une espèce : la niche écologique traduit la relation
fonctionnelle qui lie un organisme à son écosystème.
Il y a x variables du milieu qui définissent l’espace multidimensionnel des ressources disponibles à chaque
espèce, c’est l’espace écologique. Cet espace correspond à la niche écologique qui représente
l’hypervolume (3 dimensions) dans lequel une espèce peut potentiellement maintenir une population
viable
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Niche Ecologique
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Classification :
Les facteurs écologiques sont de deux types :
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Facteurs abiotiques : ensemble des caractéristiques physico-chimiques du milieu tel que les facteurs
climatiques (température, pluviosité, lumière, vent…), édaphiques (texture et structure du sol,
composition chimique,…)…
Facteurs biotiques : ensemble d’interactions qui existent entre des individus de la même espèce ou
d’espèces différentes : compétition, prédation, parasitisme, compétition, symbiose, commensalisme,
...etc.
Mondchasky a proposé en 1960 une classification qui prend en considération la variable temps. Cette
classification est fondée sur l'influence des fluctuations annuelles, saisonnières et nycthémérales propres
au déplacement de la terre sur son orbite, lesquels influent sur la plupart des facteurs écologiques qui
vont, de ce fait, présenter une périodicité plus ou moins marquée. On distingue des facteurs périodiques
et des facteurs apériodiques.
Les facteurs périodiques peuvent être primaires lorsque leur variabilité périodique est évidente
(température, éclairement) ou secondaires lorsqu'ils dépendent des précédents.
Les facteurs apériodiques quant à eux, présentent des fluctuations de caractères à la fois brusques et
aléatoires tel le cas d'un orage ou une inondation.
Les interactions entre l’organisme et le milieu sont nombreuses ; l’écologue ne doit pas se contenter
d’établir une longue liste de facteurs écologiques possibles, mais il doit au contraire découvrir et analyser
les facteurs qui agissent directement sur les individus, les populations et les communautés appelés
« facteurs limitants ».
Toute recherche (étude) écologique doit préciser les caractéristiques de l’environnement propres aux
organismes étudiés. Ces caractéristiques devraient être élucidées (expliquées) à l’aide d’un ensemble de
paramètres physico-chimiques appelés facteurs abiotiques et biologiques appelés facteurs biotiques.
Ces deux types de paramètres sont dénommés facteurs écologiques.
Actions et effets :
Les facteurs écologiques agissent sur les êtres vivants de diverses façons :
- En éliminant certaines espèces de territoires dont les caractéristiques climatiques ou physico-
chimiques ne leur conviennent pas et par conséquent, en intervenant dans leur répartition géographique.
- En modifiant le taux de fécondité et de mortalité, donc en agissant sur la densité (les effectifs) des
populations.
- En favorisant l’apparition des modifications adaptatives (nouvelles formes, nouveaux
comportements…).
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Figure 10: Limites de tolérance d’une espèce en fonction de l’intensité du facteur écologique étudié.
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Figure 11. Performances d’une espèce en fonction de l’intensité du facteur écologique étudié.
(L’abondance de l’espèce est maximale au voisinage de l’optimum écologique).
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«puce des neiges». A l’opposé, le poisson Trematomus qui vit en bordure de la banquise en zone polaire,
ne supporte qu’un gradient de température allant de -2.5 à +2 degrés °C. C’est une espèce sténotherme.
A l’intérieur de l’intervalle de tolérance existe une valeur optimale dénommée préférendum (zone de
préférence), pour laquelle le métabolisme de l’espèce ou de la communauté considérée s’effectue à une
vitesse maximale. La valence écologique (tolérance) concernant chaque facteur écologique varie d’une
espèce à une autre (Figures 10 et 11).
Une espèce à forte valence écologique c’est-à-dire capable de peupler des milieux très différents et
supporter des variations importantes de l’intensité des facteurs écologiques, est dite euryèce.
Une espèce à faible valence écologique ne pourra supporter que des variations limitées des facteurs
écologiques, elle est dite sténoèce.
Une espèce à valence écologique moyenne, est dite mesoèce.
Le Tableau 1 présente quelques adjectifs utilisés pour caractériser la tolérance écologique des espèces
selon le facteur écologique considéré.
Tableau 1. Exemples de quelques adjectifs utilisés pour caractériser la tolérance écologique selon le
facteur écologique considéré.
écologique dont la carence entrave ou empêche un phénomène biologique ou la vie d'une espèce (voir
la loi du minimum).Un facteur limitant est donc un facteur écologique dont l'absence ou la faible intensité
empêche la pleine croissance d'un organisme ou d'une population. C’est donc un facteur qui limite
(facteur de limitation) la croissance ou le développement d'un organisme, d’une population ou d'un
processus.
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A. La Température
Définition :
La température d’un fluide ou d’un organisme exprime le niveau moyen cinétique de ses molécules
(agitation moléculaire), dans une échelle arbitraire. L’échelle couramment utilisée est l’échelle exprimée
en degré Celsius. L’échelle de Kelvin ne comporte pas de températures négatives (0°K => -273.5°C).
La température est une grandeur physique qui est liée (qui mesure) à la chaleur et au froid.
La chaleur : est une quantité d’énergie qui permet d’augmenter la température d’un corps ou d’un fluide ;
on l’exprime en calories (1 calorie = 4.185 joules). La chaleur est considérée comme une forme dégradée
de l’énergie.
La température est l’élément du climat le plus important étant donné que tous les processus
métaboliques en dépendent. Des phénomènes comme la photosynthèse, la respiration, la digestion sont
autant de réactions « biochimiques » dont la vitesse dépend de la température (loi de Van’t Hoff :
équation thermodynamique reliant la variation de la constante d'équilibre d'une réaction chimique en
fonction de la température à l'énergie mise en jeu lors de cette réaction).
Règle d’ALLEN :
La règle d'Allen est une règle biologique empirique posée par Joel Asaph Allen (1838-1921) en 1877. Elle
stipule que « les organismes homéothermes (à température interne constante) des climats froids ont
habituellement des membres et appendices plus courts que les animaux équivalents des climats plus
chauds ».
Allen a observé en 1877 que la longueur des membres et autres appendices (bras, jambes, oreilles, etc.)
chez les animaux à sang chaud correspond également à la latitude et à la température ambiante. Les
individus des populations de la même espèce situées dans des climats chauds près de l'équateur, ont
tendance à avoir des membres plus longs que les individus des populations situées dans des climats plus
froids, plus loin de l'équateur.
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Par exemple, chez l’Homme, les Inuits, qui vivent et chassent dans les climats nordiques (Nord du
Canada), ont tendance à avoir un corps plus trapu avec des appendices plus courts que les Masaï du Kenya
et du nord de la Tanzanie (Afrique de l’Est), qui ont une forme de corps plus haute et élancée, avec de
longs membres.
La règle d'Allen est un corollaire écogéographique de la règle de Bergmann (voir plus loin) pour la
régulation thermique et elle est attribuée au même facteur de conservation de la chaleur. Ainsi, les
appendices plus longs offrent plus de surface et donc une plus grande possibilité de dissiper la chaleur,
tandis que les appendices plus courts offrent moins de surface et sont plus efficaces pour maintenir la
chaleur corporelle.
Exemple:
Chez les mammifères (renards…) et les Oies terrestres des zones froides (oiseaux), on constate une
réduction de la longueur des appendices, oreilles, queue, pattes et ailes, d’autant plus qu’on se rapproche
des régions polaires (Figure 14).
La longueur relative des oreilles décroit chez le renard en fonction de la latitude :
- Le renard polaire a de courtes oreilles (A).
- Le renard d’Europe a des oreilles moyennes (B).
- Le renard du désert a de longues oreilles (C), ce qui lui permet de mieux dissiper (perdre) de la chaleur
dans le milieu ambiant.
Règle de Bergmann
La règle ou loi de Bergmann est un principe corrélant la température externe et le rapport de la surface
corporelle au poids chez les animaux à sang chaud. Ainsi, les oiseaux et les mammifères des régions
froides sont plus volumineux que les individus de la même espèce dans les régions chaudes.
La loi de Bergmann prévoit que la taille des organismes, surtout d'une espèce occupant une grande aire
géographique, croît avec la latitude.
Elle n'est vérifiée que pour les vertébrés homéothermes (mammifères et oiseaux). Ainsi, les individus
d'une espèce sont plus grands quand ils vivent en zone tempérée, et leur taille diminue en se rapprochant
des tropiques puis de l'équateur. Autrement dit, il existe une tendance intra-espèce chez les animaux à
sang chaud à avoir une taille corporelle croissante avec une latitude croissante et une température
ambiante décroissante.
En bref, selon cette règle écologique, les animaux à sang chaud tendent à être plus grands (et gros) dans
les milieux froids que leurs congénères dans les milieux chauds.
Lorsqu’un taxon de vertébré (à sang chaud), c'est-à-dire animal à température interne constante
(homéotherme) occupe une aire de distribution géographique couvrant plusieurs zones climatiques, on
constate que la taille et donc la masse des espèces qu’il renferme tend à croître avec la latitude ; les plus
grands occupent les biotopes les plus septentrionaux ou austraux.
Exemple : Le manchot des Galapagos (Spheniscus mendiculus), situé à l’équateur, figure parmi les plus
petites espèces de cet ordre d’oiseaux. A l’opposé, le Manchot Empereur (Aptenodytes forsteri), le géant
du groupe, nidifie aux latitudes les plus australes (hémisphère sud), (Figure 15).
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Dans les climats froids où il est nécessaire de retenir la chaleur, les corps sont donc plus grands et plus
compacts.
Dans les climats chauds où l’on doit expulser la chaleur, les corps sont donc plus petits et plus linéaires.
Figure 15. illustration de la loi de Bergmann : accroissement de la taille et du poids moyen des manchots
selon la latitude. [A = genre Aptenodytes ; E = Eudyptes ; M=Megadoptes, P=pgoscelis ; S= Spheniscus ] (in
Ramade, 1984).
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Le dromadaire peut synthétiser de l’eau par oxydation des graisses de sa bosse ; il peut en outre
réduire les pertes d’eau par excrétion. Il est ainsi capable de rester longtemps sans boire grâce à deux
particularités :
- Lorsque la teneur en eau de son organisme se réduit, il peut arrêter sa transpiration et supporte une
augmentation de sa température interne de 6.2°C. La nuit, et surtout à l’aube lorsque la température de
l’air est fraîche, la vasodilatation périphérique est intense.
- Il peut perdre une quantité d’eau égale à 30% de son poids, et il peut se réhydrater rapidement quand
il a de l’eau à sa disposition.
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Le rat kangourou (Dipodomys meriami), petit mammifère désertique, est mieux adapté que le
dromadaire : il est le seul Mammifère qui produit en quantité suffisante de l’eau d’origine métabolique.
Ainsi, une quantité d’eau est apportée par l’alimentation. Il élimine des urines très concentrée et des fèces
très sèches. Au niveau de son appareil excréteur, ses anses de Henlé sont suffisamment longues pour
minimiser au maximum les pertes d’eau dans son urine (Figure 17). Il ne transpire pas car il n’a pas de
glandes sudoripares. Il ne sort que la nuit, et il reste caché le jour dans des terriers.
Chez les végétaux xérophiles (plantes adaptées à la sécheresse), leur aptitude à supporter la
sécheresse est due à des mécanismes variés :
allongement des racines pour capter l’eau profonde.
réduction de la surface transpirante (feuilles réduites en épines).
réduction du nombre des stomates pour limiter la transpiration.
augmentation de l’épaisseur de la cuticule cireuse étanche des feuilles pour minimiser les pertes
d’eau par évaporation.
mise en réserve de l’eau dans certains organes de la plante (cas des plantes grasses ; les Cactacées).
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nerveux), des effecteurs (organes comme cœur et muscles), (Figure 20). On différencie les mécanismes
de thermogénèse, de ceux de thermolyse .
Figure 18. La thermorégulation repose sur l’équilibre entre apports et pertes de chaleur
Chez les êtres vivants, on distingue les organismes homéothermes des organismes poïkilothermes. Les
poïkilothermes sont des organismes dont la température interne varie avec la température de leur
environnement, contrairement aux homéothermes qui disposent d'une thermorégulation efficace
permettant un contrôle de leur température. La thermorégulation se fait par la thermolyse (perte de
chaleur) et la thermogenèse (production de chaleur), (Figure 18 ).
Comme toute régulation physiologique, la thermorégulation fait intervenir des capteurs ou
thermorécépteurs, des centres intégrateurs (centres nerveux), des effecteurs (organes comme cœur et
muscles), (Figure 19).
Figure 19. Production de chaleur et variation de température du corps, chez un homéotherme exposé
à des températures ambiantes variables.
La ligne en pointillé (P) représente par comparaison la production de chaleur d’un hétérotherme
soumis aux mêmes conditions (Sacchi et al., 1971).
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Les homéothermes :
Les Oiseaux et les Mammifères ont la capacité de maintenir leur température interne constante dans
certaines limites étroites quelle que soit la température extérieure (homéothermie).
La température de l’organisme exprime un équilibre entre la production de chaleur (thermogenèse) et la
perte de chaleur (thermolyse).
La thermolyse est liée à la perte de chaleur par :
-conduction : transmission de chaleur par contact.
-rayonnement : émission de chaleur par rayonnement infrarouge.
-évaporation : le passage de l’état liquide à l’état vapeur consomme de l’énergie thermique.
-transpiration : sudation ou évaporation de la sueur au niveau de la peau, permet le refroidissement du
corps.
Les hétérothermes
Lorsqu’il fait froid, la plupart des hétérothermes (animaux à température interne variable : les
Amphibiens et les Reptiles) s’exposent au soleil pour se réchauffer, ou bien, ils se réfugient (se cachent)
dans le sol, les cavités, les fissures, au fond des lacs…
Lorsqu’il fait chaud, la plupart des hétérothermes tendent à se soustraire au rayonnement solaire direct
(se mettre à l’abri du soleil) et mènent une vie crépusculaire ou nocturne (sortent la nuit, car il fait frais)
(Figure 21).
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B. Humidité et Pluviométrie
a. Définitions :
L'humidité et la pluviométrie constituent des facteurs écologiques interliés et d'importance cruciale pour
le fonctionnement des écosystèmes et la répartition des êtres vivants.
La pluviométrie constitue un facteur écologique vital (pas de vie sans eau), aussi bien pour le
fonctionnement des écosystèmes terrestres (forêts…), que pour les écosystèmes aquatiques (lacs,
rivières…). Le volume annuel des précipitations conditionne en grande partie la distribution des biomes
continentaux (Tableau 2).
La répartition annuelle des précipitations est importante car le bilan hydrique du sol et de l'air en dépend.
En absence des précipitations, le sol et l'air deviennent secs. Dans l'atmosphère, il y a aussi une certaine
quantité de vapeur d'eau qui donne à l'air son humidité. La teneur en vapeur d'eau de l'air, exprimée en
gr d'eau / m3 d'air, est appelée hygrométrie ou humidité absolue. Le rapport entre cette teneur d'eau et
la masse théorique de vapeur d'eau que renferme théoriquement l'atmosphère à une température et à
une pression donnée est l'hygrométrie relative. Les vapeurs d'eau qui se retrouvent dans l'atmosphère
proviennent de l'évapotranspiration des végétaux, de l'évaporation au niveau du sol, des étendues et
cours d'eau et dela respiration des êtres vivants.
L’humidité atmosphérique (hygrométrie) ou la rosée est aussi importante pour les organismes que
les précipitations pluviométriques (Figure 21), surtout au bord des océans et les versants montagneux
exposés à l’air humide (opposition des versants).
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Figure 21. Relation entre le rythme d’activité des limaces (escargot sans coquille) (Deroceras agreste) et
l’humidité de l’air (in Sacchi et coll. 1971) :
On constate que l'activité des limaces est fortement inffluencée (corrélée) à l’humidité de l’air.
des espèces aquatiques qui vivent dans l’eau en permanence (ex : poissons) ;
des espèces hygrophiles qui vivent dans des milieux humides (ex : amphibiens) ;
des espèces mésophiles dont les besoins en eau sont modérés et qui supportent des alternances de
saison sèche et de saison humide;
des espèces xérophiles qui vivent dans les milieux secs où le déficit en eau est accentué (espèces des
déserts).
Mise en réserve d’eau dans les « tissus aquifères » associés à une bonne protection épidermique
(feuilles charnues).
C. La lumière (éclairement):
La lumière joue un rôle primordial dans la plupart des phénomènes écologiques :
par son intensité, elle conditionne l’activité photosynthétique et donc l’ensemble de la production
primaire qui est la base de toutes les chaînes alimentaires.
par sa durée au cours du cycle nycthéméral (photopériode), elle contrôle la croissance des plantes,
et leur floraison mais aussi l’ensemble du cycle vital des espèces animales (phénomène d’hibernation…).
Il faut cependant noter que le rayonnement solaire peut être dangereux pour les êtres vivants à cause
des radiations ultraviolettes qu'il contient. La lumière par son intensité et ses fluctuations annuelles
constituent un facteur limitant pour les végétaux. A faible, comme à fort éclairement, la photosynthèse
est inhibée.
Les flux les plus intenses sont relevés au moment des solstices d'été dans les zones à climat
méditerranéen chaud, où ils peuvent approcher 120.000 lux. Cela provient de la grande transparence
atmosphérique propre à ces régions. En revanche, dans les zones intertropicales, la forte humidité
atmosphérique absorbe une fraction très importante du rayonnement direct de sorte que les flux y sont
moins intenses.
La lumière a une action sur les rythmes biologiques de périodes variables, quotidiens, lunaires ou
saisonniers. La photopériode est le facteur essentiel intervenant dans la diapause : c’est le stimulus qui
déclenche l’entrée en repos avant que survienne la mauvaise saison (migration des oiseaux, maturité
sexuelle…).
La lumière a une action sur la stratification (répartition verticale des algues marines : algues vertes,
brunes, rouges, (Figure 22).
La zonation des algues est liée à l’absorption des radiations lumineuses par la masse d’eau. Dans les
niveaux supérieurs éclairés abondent les algues vertes , alors que dans les niveaux moyens plus ou moins
éclairés poussent les algues brunes, tandis qu’aux niveaux inférieurs profonds et peu éclairés dominent
des algues rouges.
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La densité des organismes aquatiques est en général légèrement supérieure à celle de l'eau. Selon les
principes physiques, ces organismes devaient couler, mais ils ont développé des adaptations
morphologiques leur permettant de résister. Il s'agit, par exemple, des flotteurs chez les algues et les
Cnidaires, des vessies natatoires chez les poissons.
La viscosité :
La viscosité de l'eau assure aussi la flottabilité des organismes planctoniques de petite taille. Les eaux
tropicales étant chaudes ont une faible viscosité. Elles ont tendance à faire couler les organismes
planctoniques qui développent à cause de ce problème des soies abondantes et d'autres structures
morphologiques augmentant la flottaison. La viscosité (résistance à l'écoulement) et la densité de l'eau
constituent des entraves au déplacement rapide des animaux en milieu aquatique. Les bons nageurs
parmi eux ont tendance à réduire la résistance à l'avancement en développant une forme fuselée ou
hydrodynamique.
Les courants :
Les courants constituent probablement les facteurs écologiques les plus importants dans les cours d'eau.
Ils jouent un rôle important dans le fonctionnement du milieu marin et continental. Ils ajustent les
températures des mers et des continents (courants marins), font circuler les éléments minéraux nutritifs
dans les milieux aquatiques et contrôlent le cycle vital de nombreux animaux aquatiques. Ainsi, les alevins
des poissons et les larves planctoniques d’autres animaux aquatiques (mollusques, crustacés,…) sont
transportés par les masses d'eau en mouvement vers les zones où ils se fixent pour atteindre le stade
adulte. Les courants permettent aussi la survie et le développement des animaux aquatiques fixés en leur
amenant des aliments.
La luminosité :
La lumière est un facteur écologique important en milieu aquatique car grâce à elle les végétaux
aquatiques réalisent la photosynthèse. Les radiations lumineuses sont absorbées au fur et à mesure que
la profondeur augmente. Suite à cette absorption de la lumière par l'eau, les végétaux ne se développent
en milieu marin ou lacustre que dans une couche superficielle allant un peu au-delà de 100 m de
profondeur (zone euphotique). L'éclairement est suffisant dans cette zone et la photosynthèse s'y déroule
normalement. Au-delà de 100 m jusque 500 m de profondeur, il existe une zone sombre avec très peu de
lumière et où on ne trouve que des animaux (zone oligophotique). L'œil humain peut y percevoir encore
une faible lumière. De 500 m aux plus grandes profondeurs l'obscurité est totale (zone aphotique), (Figure
23). On peut y trouver des animaux mais pas des végétaux.
La pression :
C'est un autre facteur du milieu aquatique qui conditionne les organismes marins. Elle s'accroît au fur et
à mesure qu'on descend en profondeur dans l'eau, à raison de 1 bar tous les dix mètres. Les animaux
vivant en profondeur, pour survivre à la forte pression de l'eau doivent présenter des adaptations
particulières aux conditions de vie auxquelles ils sont soumis. Pratiquement, ils ont une pression interne
qui s'équilibre avec la pression extérieure. S'ils sont ramenés par hasard et brutalement à la surface de
l'eau leurs organes se dilatent sensiblement et parfois explosent.
La température :
Dans les eaux courantes les variations des températures suivent celles de l'air, mais elles sont souvent de
faible amplitude. Les sources ont des eaux dont la température ne varie que très peu. Les cours d'eau
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aux rives dégagées, c'est à dire dont les eaux sont exposées aux rayonnements solaires, ont des
températures plus chaudes que les cours d'eau dont les rives sont ombragées (par les arbres). Dans les
lacs et les étangs suffisamment profonds des régions tempérées, la température augmente en hiver avec
la profondeur alors qu'en été, elle décroît avec la profondeur. En été, il est alors possible de distinguer
trois zones dans un lac si on considère la température : une zone superficielle ou épilimnion dont la
température varie avec celle de l'air, une zone de transition ou thermocline dans laquelle la température
décroît rapidement et une zone profonde ou hypolimnion (Figure 23).
Figure 23. Profil vertical montrant le profil thermique (A) et la pénétration de la lumière (B)
dans un milieu aquatique (lacustre en A ; marin en B)
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Le pH (potentiel en hydrogène) :
Le CO2, les ions alcalins (H, K, Na, Cs,…) et alcalinoterreux (Mg, Ca, Sr,…) jouent un rôle important dans la
détermination du pH dans le milieu aquatique. Le Dioxyde de Carbone présent dans l'eau s'y trouve sous
forme de CO2 libre, d'ions Bicarbonate HCO3- et d'ion Carbonate CO32-. Les ions carbonates et
bicarbonates agissent ensemble comme un tampon qui s'oppose aux variations du pH de l'eau. Le pH des
eaux marines varie ainsi de 8 à 8,4 à la surface et de 7,4 à 7,8 en profondeur. Pour les eaux continentales,
il dépend de l'acidité ou de l'alcalinité des roches sur lesquelles se trouvent les eaux considérées. Il varie
de 3 pour les lacs ou fleuves situés sur des sols très acides à 10 pour ceux qui se trouvent sur des sols
calcaires ou très durs. Les eaux douces se trouvant sur des terrains très anciens sont faiblement
tamponnées c'est-à-dire résistent moins à la variation du pH. Elles sont très sensibles à l'acidification due
aux phénomènes des pluies acides provoquées par la pollution de l'air.
La salinité :
La salinité c'est-à-dire la concentration du sel dans l'eau varie horizontalement et verticalement dans
l'eau. Les eaux des sources, des rivières et des lacs contiennent généralement peu de sel. Elles sont dites
douces. Dans les mers, la salinité moyenne superficielle est de 35 ou 36 %o correspondant à 35 ou 36 gr
de sel par litre d'eau. Ce sont des eaux salées. Les sels minéraux nutritifs plus particulièrement les
phosphates et les nitrates ne se rencontrent pas à des fortes concentrations dans les milieux aquatiques
mais la survie des algues en dépend beaucoup. Ils constituent le principal facteur limitant de la
production primaire océanique. Dans les eaux marines, on retrouve également des ions chlorures,
sulfates, sodium, potassium, magnésium, calcium. Certains lacs et cours d'eaux situés sur des terrains
granitiques, ont une concentration saline atteignant plus de 200 g/l. Dans les lagunes saumâtres ou
certains lacs continentaux en voie d'assèchement la concentration en sel atteint même 300 g/l.
Seulement quelques espèces hautement spécialisées vivent dans ces eaux salées ou sursalées. Sur le plan
écologique on peut subdiviser les eaux en eaux douces (faible concentration en sels) en eaux salées (eaux
de mer) et en eaux sursalées (saumâtres).
5- pH du sol
Il dépend de la teneur relative en calcium et en gaz carbonique. En effet, le CO2 abaisse le pH, les
carbonates augmentent l’alcalinité.
Figure 24. Effet du groupe sur la croissance des têtards du crapaud Alytes obstetricans
chez les têtards du crapaud (Alytes obstetricans) : la croissance est plus rapide et le poids
est plus élevé chez les individus élevés par 2 ou par 5 que chez les individus élevés isolément.
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Un effet de groupe favorable se manifeste jusqu’à une densité optimale, au-delà de laquelle apparaît un
effet de massequi coincide avec l’effet d’Allee (Figure 25).
b. Effet de masse
Il apparaît lorsque l’espace et/ou la nourriture sont limités ; il se caractérise par ses effet néfastes sur les
animaux (arrêt de la croissance, mortalité importante, diminution de la reproduction…).
c. Effet Allee
Ce phénomène a été décrit pour la première fois en 1931 par Warder Clyde Allee (1885-1955),un
zoologiste américain qui s’intéressait particulièrement au comportement animal : « Chez certaines
espèces, la présence de nombreux individus favorise une bonne survie, ou une bonne reproduction. Plus
on est nombreux, mieux c’est, pour l’ensemble . Le problème, c’est que l’inverse est alors vrai : moins on
est nombreux, moins on se reproduit bien, et moins on survit longtemps. On devient alors encore moins
nombreux l’année suivante, puis après….jusqu’à l’extinction ». Ce processus de déclin en cercle vicieux à
partir d’un certain seuil s’appelle l’effet Allee. Il concerne de nombreuses plantes et de nombreux
animaux. L'effet Allee est donc un phénomène de dépendance positive en la densité, caractérisé par une
corrélation entre la densité d'une population et son taux de croissance (Figure 26). Il se manifeste chez
certaines espèces et seulement pour de faibles effectifs.
En fait, lorsque leurs populations baissent fortement, la plupart des espèces bénéficient d’une baisse
associée de la compétition intraspécifique, ce qui, grâce à une augmentation de la reproduction et/ou de
la survie, leur permet de retrouver rapidement leur densité optimale.
L’effet Allee décrit un scénario dans lequel des populations à faible effectif sont au contraire affectées
par une relation positive entre le taux d’accroissement et la densité. Ainsi certaines populations de petite
taille ou faible densité peuvent subir un recrutement moindre, ou une mortalité supérieure, résultant en
une nouvelle décroissance de la taille (ou baisse de la densité). Le point final de cette réaction en boucle
est, la plupart de temps, l’extinction de la population. L’effet Allee est rencontré chez de très diverses
espèces végétales et animales, et se manifeste sous plusieurs formes.
De très nombreux mécanismes peuvent donner naissance à un effet Allee dans une population à faible
densité, comme la consanguinité, la stochasticité démographique et les phénomènes de facilitation.
d. Compétition intra-spécifique
Le terme compétition désigne une situation dans laquelle une ressource n’est pas disponible en quantité
suffisante soit pour deux individus de la même espèce (compétition intraspécifique) soit pour deux
populations d’espèces différentes (compétition interspécifiques).
En prenant en considération, le type de relation qui se produit, si elle est directe ou non, on peut
établir deux types de compétition au sein d'une même espèce :
• Compétition intraspécifique par exploitation : ce type d'interaction indirect surgit quand un individu
consomme la ressource disponible et nécessaire pour un autre individu.
• Compétition intraspécifique par interférence : dans ce cas, les individus se battent, interférant
directement avec l'accès de l'autre à la nourriture ou au territoire.
La compétition intra-spécifique peut intervenir pour de très faibles densités de population, et se
manifeste de façons très diverses :
Dans les comportements territoriaux, c’est-à-dire lorsque l’animal défend une certaine surface contre
les incursions des autres individus.
Dans le maintien d’une hiérarchie sociale avec des individus dominants et des individus dominés.
Pour les besoins de reproduction, par exemple, lorsque les deux mâles veulent se reproduire avec la
même femelle.
La compétition alimentaire entre individus de la même espèce est intense quand la densité de la
population devient élevée.
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Chez les animaux, la conséquence la plus fréquente de la compétition intra-spécifique est la baisse du
taux de croissance des populations.
Chez les végétaux, la compétition intraspécifique, liée aux fortes densités se fait surtout pour l’eau et la
lumière. Elle a pour conséquence une diminution du nombre de graines formées et/ou une mortalité
importante qui réduit fortement les effectifs.
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Figure 28. Grille et boussole des interactions interspécifiques (selon Haskell, 1949)
2: une espèce jaune entre en compétition pour les ressources alimentaires et commence à occuper le sol.
3: l’espèce jaune plus efficace dans l'utilisation des ressources du sol, exclut la noire qui est refoulée dans
la strate supérieure et inférieure des arbres.
Ce principe est bien mis en évidence chez cinq espèces de fauvettes (oiseaux) consommant des insectes
chacune dans une partie différente des épicéas (arbres, conifères): elles évitent la compétition par
une ségrégation spatiale de leurs niches.
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c. La Prédation
Elle définit les liens caractérisant les chaînes alimentaires et les réseaux trophiques. Les populations
proies conditionnent (déterminent) le taux de croissance de leurs espèces prédatrices et vice-versa.
La prédation effectue une certaine sélection ; les rapaces par exemple capturent de préférence des
animaux jeunes ou handicapés. Le cannibalisme est une forme de prédation spéciale quand les individus
de la même espèce s’entredévorent.
La prédation nécessite l’existence d’une espèce prédatrice qui attaque l’espèce proie pour s'en nourrir.
Les relations prédateurs/proies sont alors, des relations purement alimentaires, au cours desquelles les
prédateurs tuent les proies pour s’en nourrir.
Les prédateurs peuvent être polyphages (s’attaquant à un grand nombre d’espèces), oligophages (se
nourrissant de quelques espèces), ou monophages (ne subsistant qu’au dépend d’une seule espèce).
L’interaction prédateur-proie, décrit l'interaction dynamique entre les deux populations sur de longues
périodes..
Les relations prédateurs-proies peuvent être représentées mathématiquement et peuvent être utilisées
dans une mesure limitée pour prédire les tendances démographiques futures. Le modèle mathématique
est celui de Lotka-Volterra (Figure 31).
Les relations entre proie et prédateur déterminent le fonctionnement et l'organisation des réseaux
alimentaires dits « réseaux trophiques » (ou pyramides alimentaires), avec à leur sommet des prédateurs
dits « absolus » (ceux qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs).
Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des proies. Ils
contribuent à réguler les populations, à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent
indirectement sur le paysage et les habitats naturels.
Exemple de prédation
Il s’agit de la relation trophique entre le lynx du Canada et le lièvre américain évalué à travers le nombre
de fourrures vendues par les trappeurs au comptoir de la Baie d'Hudson (sur environ 90 ans) pour le lynx
canadien et l'une de ses principales proies, le lièvre américain (Figure 32). Le lièvre d'Amérique constitue
la proie de prédilection du lynx. D'ailleurs, les cycles de population des deux espèces sont étroitement
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liés. En effet, c’’est une dynamique de population cyclique et les deux espèces semblent en interactions
durables.
Lorsque le lièvre est abondant, le lynx ne mange presque rien d'autre et attrape environ deux lièvres tous
les trois jours.
Le suivi de cette dynamique prédateur-proie, atteste que le nombre de petits d’une femelle Lynx dépend
de la nourriture disponible; une femelle bien nourrie peut avoir 4 petits, sinon elle ne donne aucun petit.
La famine qui suit le déclin cyclique du lièvre est la principale cause de mortalité naturelle du Lynx. Lorsque
la pression sur le lièvre diminue, les effectifs augmentent, ce qui favorise la reproduction du lynx, et le
cycle recommence.
Figure 32. Cycle de nombres d’un prédateur (lynx canadien) et sa proie (lièvre) sur 90 ans.
d- Le Commensalisme et la Phorésie
Le Commensalisme est une interaction entre une espèce, dite commensale, qui tire profit de l’association
et une espèce hôte qui n’en tire ni avantage ni nuisance. Les deux espèces exercent l’une sur l’autre des
coactions de tolérance réciproque. C’est donc, une relation assymétrique de deux êtres vivants : l’un
tire d’avantage de la relation tandis que l’autre n’en tire, ni bénéfice ni inconvénient. En fait, c’est l’hôte
qui ne tire aucun bénéfice de l’organisme étranger auquel il offre le gîte et/ou la nourriture.
Le commensalisme représente une association où les partenaires « partagent la table » dans le sens
nourriture ; ce partage peut être à sens unique quand l'un des participants profite des reliefs alimentaires
de l'autre.
Dans le milieu aquatique, c'est généralement cette dernière forme que l'on rencontre : l'un des
participants, plus petit, se nourrit des particules alimentaires laissées par l'autre participant plus gros, car
trop petites pour qu'il puisse les valoriser lui-même.
Exemple1 : Les Balanes (Crustacés Cirripèdes) s’accrochent à la mandibule inférieure de la baleine et ils
profitent des déplacements de la baleine pour conquérir de nouveaux milieux.
Exemple 2 : La relation entre un héron garde-bœuf (oiseau) et les vaches et boeufs :Les hérons garde-
boeufs partagent une relation avec les vaches au pâturage. En effet, Les hérons de bétail suivent les
vaches et les bœufs au pâturage et mangent les mouches et les insectes qui ont tendance à déranger le
bétail. Le mouvement du bétail en quête de nourriture déloge également divers insectes du champ, dont
se nourrissent les hérons. Lorsqu’un étranger s’approche du troupeau, les hérons s’envolent ce qui attire
l’attention des vaches.
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La Phorésie, souvent associée au commensalisme, est le transport d'un organisme par un autre.
Généralement, l'organisme transporté se nourrit des reliefs alimentaires de son hôte.
L'exemple le plus connu concerne les rémoras (poissons) qui se font transporter par des requins, des raies
ou des tortues. La phorésie est généralement une carpose (ou probiose, comportement favorable à
l'existence d'un autre organisme), mais peut parfois revêtir un caractère de parasitisme (blessures par les
rémoras sur l'épiderme des raies).
e- L’Ammensalisme:
Dans ce type d’interaction une espèce est inhibée dans sa croissance ou dans sa reproduction par une
espèce inhibitrice qui secrète dans le milieu des substances plus ou moins toxiques.
Dans le cas d’interaction entre les végétaux, l’amensalisme est dénommé allélopathie ou télétoxie.
Exemple 1: le noyer rejette par ses racines une substance volatile appelées juglone qui est toxique, ce qui
explique la pauvreté de la végétation sous cet arbre.
Exemple 2: L’Eucalyptus secrète des substances toxiques pour les autres végétaux ce qui montre
l’absence du sous-bois sous ces arbres.
Exemple 3: Les Péridiniens (phytoplancton) microalgues marines du genre Gonyaulax responsables du
phénomène des « eaux rouges » rejettent des substances toxiques, qui peuvent entrainer la mort de
toute la faune sur d’assez grandes étendues.
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Les filaments fongiques microscopiques étendent considérablement le système racinaire grâce à leur
capacité incroyable à se connecter aux racines des plantes jusqu’à plusieurs kilomètres dans le sol. Ils
puisent l’eau et les éléments nutritifs d’un grand volume de sol environnant, et les apportent à la plante,
améliorant sa nutrition et sa croissance. Mais l’une des capacités les plus importantes des champignons
mycorhiziens est qu’ils restent attachés aux racines et soutiennent la plante pendant toute sa vie.
Figure 34. Termitière avec dans les cadrés des termites et leurs protozoaires symbiotiques
La Termitière : Les termites jouent un rôle essentiel dans l’écologie des sols tropicaux grâce aux capacités
cellulolytiques (dégradation de la cellulose) et lignolytique (dégradation de la lignine ; le bois), que leur
confèrent les Flagellés symbiotiques (Protozoaires flagellés : Jaenia annectans), de leur pance rectale
(tube digestif) (in Ramade 1984).
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Exemple 3 : les Ruminants abritent dans leur panse les protozoaires et les bactéries qui décomposent la
matière végétale.
Exemple 4 : Les nodosités des légumineuses riches en bactéries fixatrices d’azote de l’air.
g- Le Parasitisme:
C’est une association biologique durable entre deux êtres vivants hétérospécifiques où l’un des
protagonistes (le parasite) tire profit d'un organisme hôte pour se nourrir, s'abriter ou se reproduire. Dans
ce type d’association, l’espèce parasite, généralement plus petite, inhibe la croissance ou la reproduction
de son hôte. Cette relation a donc un effet négatif pour l’hôte. Les organismes qui ne sont pas parasites
sont qualifiés de « libres ».
Le parasite ne mène pas une vie libre : il est au moins, à un stade de son développement, lié à la surface
(ectoparasite) ou à l’intérieur (endoparasite) de son hôte.
Le parasitisme serait un cas particulier de la prédation. Mais le parasite n'est pas un vrai prédateur car il
n'a pas pour but de tuer l'hôte. Il doit s'adapter pour rencontrer l'hôte et survivre au détriment de ce
dernier. L'hôte doit s'adapter pour ne pas rencontrer le parasite et s’en débarrasser dès sa rencontre .
Les parasites peuvent être polyphages, oligophages ou monophages. Certains peuvent parasiter des
espèces différentes, d'autres sont spécifiques.
On distingue les ectoparasites (généralement hématophages) qui vivent à la surface de leur hôte et des
endoparasites souvent inféodés au tube digestif, au système circulatoire et aux viscères (Douve, Tænia..).
Remarque : Le parasitisme et la prédation jouent un rôle essentiel dans la régulation des effectifs des
populations naturelles(équilibres écologiques).
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1. Définitions
Le fonctionnement des écosystèmes se décrit en des termes qui rappellent ceux des analyses
économiques (rendement, production, productivité…) et de thermodynamique (transferts d'énergie,
entropie…). Des modèles statistiques sont élaborés, qui permettent de comparer la productivité des
différents milieux naturels et de prévoir leur évolution.
Le fonctionnement d’un écosystème peut être défini comme la réalisation d’un ensemble de fonctions
vitales nécessaires au maintien même de l’écosystème, à savoir:
les processus écologiques de l’écosystème, appelés aussi processus écosystémiques, (transfert de
matière et flux d’énergie);
les propriétés fonctionnelles de l’écosystème (amplitude des variables d’état telles que la biomasse,
stabilité et résilience).
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L'étude structurale et fonctionnelle des écosystèmes implique une approche quantitative visant
notamment à déterminer des stocks et des flux de matière, d'énergie et d'êtres vivants. Une telle
quantification n'est évidemment possible que si l'on précise la nature des relations entre tous les
constituants de l’écosystème, sans oublier l’action des activités humaines (Figure 35).
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a. Les producteurs sont souvent les végétaux chlorophylliens (plantes vertes, phytoplancton), mais il peut
aussi s'agir de bactéries (cyanobactéries ou algues bleues). Grâce à la chlorophylle qu'ils renferment, les
végétaux chlorophylliens sont capables d'utiliser l'énergie solaire pour élaborer leur propre matière
organique, par le processus de photosynthèse (Figure 37), à partir de matières strictement minérales
fournies par le milieu extérieur abiotique.
b. Les consommateurs dépendent des producteurs pour leur énergie et pour les éléments nécessaires à
leur croissance. Ils rassemblent l'ensemble des animaux. Il s’agit d’êtres vivants, dits hétérotrophes, qui
se nourrissent des matières organiques complexes déjà élaborées qu’ils prélèvent sur d’autres êtres
vivants. Les animaux herbivores, qui se nourrissent directement des plantes (producteurs) sont des
consommateurs primaires, tandis que les animaux carnivores (prédateurs et charognards), qui
consomment les herbivores, sont des consommateurs secondaires. Les prédateurs qui s'attaquent à des
animaux eux-mêmes carnivores sont des consommateurs tertiaires. Parmi eux, on appelle
superprédateurs ceux qui se trouvent au sommet des chaînes alimentaires, c'est-à-dire qui n'ont eux-
mêmes aucun prédateur (ou presque !!).
Ainsi, on distingue les consommateurs de matière fraiche et les consommateurs de cadavres. :
b.1. Les consommateurs de matière fraiche, il s’agit de :
Consommateurs primaires (C1) : Ce sont les phytophages qui mangent les producteurs. Ce sont en
général des animaux, appelés herbivores (mammifères herbivores, insectes, crustacés), mais aussi plus
rarement des parasites végétaux et animaux des plantes vertes.
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trophique à l’autre le long d’une chaîne alimentaire correspond à un transfert de matière en « ligne
droite », (Figure 39 ).
Figure 39. Circulation en ligne droite de la matière (et de l’énergie) dans une chaîne alimentaire
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b.2. Les chaînes de décomposition, basées sur la matière organique morte et les organismes
saprophages. Elles sont aussi appelées chaîne de détritivores :
La circulation de matière est à prédominance détritique, de la matière organique morte aux organismes
de plus en plus petits (microscopiques) et nombreux (Règle d’Elton n’est pas vérifiée).
Ex. : (1) Cadavre animal + (80) Nématodes + (250) Bactéries
Dans toutes la chaînes alimentaires, les relations trophiques entre les êtres vivants déterminent la survie
des uns et des autres ainsi que la régulation des différentes populations. Il faut rappeler en fait, que
la chaîne alimentaire est une sorte de file indienne dans laquelle chaque animal ou végétal trouve sa
place. Les maillons de la chaîne dépendent les uns des autres, ce qui conduit à l’établissement d’un
équilibre dans tout l’écosystème. Si un maillon se trouve perturbé, toute la chaîne se trouvera
déséquilibrée (voir exemple en milieu marin, Figure 40).
Figure 40. Interdépendance des niveaux trophioques dans une chaîne alimentaire marine
1- Grâce à la lumière du soleil, des algues se développent. C'est le phytoplancton qui sert de refuge à des
larves de poissons.
2- Le phytoplancton est mangé par de petits organismes vivants comme les crevettes. C'est le zooplancton.
3- Le zooplancton est à son tour mangé par de petits poissons (comme la sardine et l’anchois) eux-mêmes
mangés par des poissons plus gros tels les maquereaux.
4- Ces mêmes maquereaux nourrissent les poissons encore plus gros comme les thons.
5- Ces gros poissons sont alors mangés par les requins qui sont au bout de la chaîne alimentaire. Ce sont
les superprédateurs
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Si les requins venaient à disparaître des océans, les conséquences seraient tragiques pour l'équilibre
marin, avec une cascade d’effets négatifs sur le milieu marin voire sur toute la planète :
1- Sans requins, les bancs de thons grandiraient et finiraient par faire disparaître les poissons dont ils se
nourrissent.
2- Les thons devraient alors se rabattre sur les plus petits poissons pour survivre.
3- Avec la diminution de ces petits poissons, les bancs de crevettes grandiraient également et
ravageraient le phytoplancton.
4- La quantité de phytoplancton diminuerait et les crevettes mourraient de faim.
5- Le phytoplancton, à croissance plus lente, reprendrait le dessus et proliféreraient envahissant de
nombreux endroits.
6- Les plages, les rochers immergés seraient envahis, les petits crustacés qui s'y logent seraient étouffés,
etc.
7- Ainsi si les requins venaient à disparaître, de nombreuses espèces seraient à leur tour menacées de
disparition ce qui entraînerait forcément un déséquilibre général du milieu marin.
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digérées par les animaux pour produire leur propre matière, soit oxydées lors de
la respiration pour produire de l’énergie chimique.
Transfert de la matière
Pour survivre, les membres de la biocénose d'un écosystème doivent satisfaire leurs besoins
énergétiques. L'énergie arrive essentiellement sous forme de lumière solaire (Figure 43). Cette énergie
entrante, par ses transformations et ses transferts, est à la base du fonctionnement de tout écosystème,
qui fait intervenir les différents niveaux trophiques ( producteurs, consommateurs, décomposeurs ou
minéralisateurs). Les décomposeurs fragmentent la matière organique morte pour s'en nourrir
(champignons, vers, certains insectes…) : leur rôle est essentiel dans le recyclage de cette matière. À la
fin du processus, la matière organique est réduite à ses composants minéraux, qui seront à nouveau
absorbés par les végétaux. Ainsi, le fonctionnement des écosystèmes est cyclique.
Flux d’énergie
L’énergie est une grandeur qui reflète la capacité de provoquer un changement ou de produire un travail
(exemples : synthèse de macromolécules, capture de proie). L’activité physique est une source de
dépense énergétique et non pas de flux ! Le flux d’énergie est l’énergie transmise le long de la chaîne
alimentaire. Ce flux est en principe couplé à la circulation de la matière à travers les niveaux trophiques.
Chaque maillon ne transmet qu’une partie de l’énergie qu’il a reçue, le reste étant perdu (Figure 44).
Ce flux est en principe couplé à la circulation de la matière à travers les niveaux trophiques. Chaque
maillon ne transmet qu’une partie de l’énergie qu’il a reçue, le reste étant perdu (Figure 45).
En effet, Le flux d'énergie transite d'un niveau trophique au suivant au sein des chaînes trophiques,
parallèlement au transfert de matière (Figure 45). Ce transfert d'énergie se fait toujours avec des pertes
plus ou moins importantes. Une partie importante de l'énergie disponible à un niveau trophique donné
sert à la respiration et à l'entretien, et le reste, consacré à la production de biomasse, n'est généralement
pas utilisé au complet au niveau suivant. On comprend donc pourquoi une chaîne alimentaire (ou une
pyramide écologique) ne peut comporter qu'un nombre réduit de niveaux: on dépasse rarement le
niveau du consommateur tertiaire.
En raison de la consommation permanente et les grandes pertes énergitiques, il arrive toujours un
stade où l'énergie résiduelle disponible ne suffirait plus à entretenir un autre niveau trophique. C’est
une question d’efficacité écologique, précisent certains chercheurs.
Dans les deux cas (chaîne ou réseau trophique), une question cruciale se pose : Peut-on quantifier les
quantités de matière et d’énérgie, transférées d’un niveau trophique à l’autre? Cette question est en
étroite relation avec la notion de rendement des écosystèmes.
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Productivité primaire : c’est le taux de mise en réserve de l’énergie sous forme de matière organique
par le biais de la photosynthèse. Il s’agit donc de l'accroissement de la biomasse végétale.
Productivité primaire brute (P.B.) : c’est le taux de photosynthèse total (y compris la matière organique
que la plante utilise presque immédiatement pour la respiration cellulaire). C’est donc la quantité de
matière vivante produite pendant une unité de temps, par un niveau trophique donné.
Productivité primaire nette (P.N.1): elle tient compte de la matière réellement disponible pour les
consommateurs végétariens. Ce qui correspond à la production brute diminuée de la matière organique
utilisée pour la respiration de ces producteurs primaires, soit environ la moitié de la production brute.
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4.2. Evaluation du flux d’energie des niveaux trophiques (Figures 46 ,46bis et 47)
Flux d’énergie au niveau des producteurs primaires (P1)
-Une partie de la lumière solaire absorbée par le végétal est dissipée sous forme de chaleur.
-Le reste est utilisé pour la synthèse de substances organiques (Photosynthèse) et correspond à la
Productivité primaire Brute (PB).
-Une partie de (PB) est perdue pour la Respiration (R1).
-Le reste constitue la Productivité primaire Nette (PN). Nous pouvons donc écrire : PB=PN+R1
-Une partie de (PN) sert à l'augmentation de la biomasse végétale.
-Le reste de (PN) est utilisé par le niveau trophique suivant.
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Figure 47 . Estimation chiffrée du Flux d’énergie à travers les niveaux trophiques (Kj/m2/an)
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Ainsi, la base des pyramides écologiques est généralement beaucoup plus large que le sommet : en effet,
il y a beaucoup plus de biomasse végétale des producteurs que de biomasse d'herbivores, et plus de
biomasse herbivore que de carnivores, de même qu'entre chaque niveau trophique et le suivant, la
productivité décroît de façon considérable. De fait, l'assimilation des nutriments chez les animaux
(alimentation, digestion) n'est pas un processus efficace à 100 % ; de la nourriture ingérée, ils n'en
assimilent qu'une fraction. En réalité, en moyenne, seulement 10 % de l'énergie disponible d'un niveau
sont convertis en biomasse au niveau supérieur (la plus grande partie de l'énergie n'est pas utilisée sous
forme de biomasse, mais dépensée) : cette mesure est l'expression du rendement énergétique des
écosystèmes. Les pyramides écologiques montrent qu'il est faible, et ce même pour les écosystèmes les
plus productifs.
En raison des variations importantes de la teneur en eau des végétaux, la biomasse et la productivité
s’expriment généralement non pas, par l’accroissement de la masse fraîche, mais par l’accroissement de
la masse de la matière sèche.
b. Les Types de pyramides écologiques
Pyramide des nombres
La pyramide des nombres est obtenue en superposant des rectangles de même hauteur et dont la
longueur et proportionnelle au nombre d’individus de chaque niveau trophique. Le nombre d’individus
décroît généralement d’un niveau trophique à un autre (Figure 49-a). En effet, les animaux de petite
taille sont plus nombreux que les gros et ils se reproduisent plus vite. Des exceptions existent cependant,
dans le cas des chaînes des parasites.
Pyramide d’énergie
Elle est le mode de représentation le plus élaboré, mais aussi le plus délicat à construire (Figure 49-c). Il
s’agit, pour chaque niveau trophique, d’estimer la quantité d’énergie réellement accumulée par unité
de temps et par unité d’aire (ou de volume), (kJ/m²/an). On considère en moyenne que 1g de masse
sèche végétale corresponde à 20 kJ et 1g de masse sèche animale corresponde à 23.5 kJ.
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Ainsi, le rendement écologique est le rapport de l’énergie fixée dans la production nette d’un
consommateur à la production nette contenue dans l’aliment consommé (niveau trophique consommé) :
(PS1/PN) x 100 ou (PS2/PS1) x 100
Rendement d’exploitation
C’est le rapport de l’énergie ingérée (I) par un consommateur et celle contenue dans la nourriture dont
il dispose (Energie disponible) : (PI1/PN) x 100 ou (PI2/PS1) x 100
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Contrairement à l'énergie, les sels minéraux se recyclent à travers les écosystèmes. Le processus
chimique pour chaque élément comprend (Figure 51) :
1- un réservoir, l'entrepôt de l'élément.
2- un carrefour d'échange, partie de la biosphère où les producteurs puisent les éléments
3- la communauté biotique qui permet aux sels minéraux d'être transmis le long de la chaîne
alimentaire.
Il est utile de rappeler que les cycles biogéochimiques sont bin insérés dans le transfert de matière
dans les niveaux trophiques, au sein des écosystèmes, car ils matérialisent en fait les échanges
trophiques qui se réalisent entre les différents êtres vivants appartenant à ces niveaux trophiques
(Composante biotique) et le rapport de ceux-ci avec la composante abiotique du milieu (Figure 52).
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système foliaire. De plus, leurs racines, accélèrent ces mouvements ascendants de l'eau dans le sens sol--
atmosphère. Cette eau rejoint alors l'atmosphère sous forme de vapeur d'eau (nuages). Les nuages sont
poussés par le vent. Lorsqu'ils traversent des régions froides, la vapeur d'eau se condense. Elle retombe
sur le sol, sous forme de pluie, de neige ou de grêle.
Les 7/9 du volume total de ces précipitations retombent à la surface des océans et les 2/9 seulement sur
les continents. La circulation de l'eau dans la lithosphère emprunte trois voies :
Le ruissellement : phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.
L'infiltration : phénomène de pénétration des eaux dans le sol, à travers les fissures naturelles des sols
et des roches, assurant ainsi l’alimentation des nappes phréatiques.
La percolation : phénomène de migration de l’eau à travers les sols (jusqu’à la nappe phréatique).
Ruissellement, infiltration et percolation assurent l'alimentation des cours d'eau qui restituent en dernier
lieu l'eau à l'hydrosphère.
b. Le cycle du carbone
Ce cycle est basé sur « la complémentarité » de deux processus biochimiques, la respiration cellulaire et
la photosynthèse. Les producteurs, par la photosynthèse, convertissent le dioxyde de carbone en
molécules organiques (le CO2 est convertit par exemple en glucose, C6H12O6). Ces producteurs (plantes et
bactéries photosynthétiques) se font manger par les consommateurs qui convertissent les
macromolécules de carbone (les glucose par ex.) en énergie tout en relâchant du CO 2 à l'atmosphère, ceci
par la respiration cellulaire. Le bois, le charbon et le pétrole entreposent le carbone à plus long terme.
Lors de la respiration, les êtres vivants consomment de l'oxygène et rejettent du dioxyde de carbone (CO 2)
dans l'atmosphère. De même, les industries, les véhicules de transports rejettent du CO 2 dans
l'atmosphère après combustion d'un carburant, en présence d'oxygène. Les éruptions volcaniques sont
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également considérées comme source naturelle de CO2. Le CO2 est absorbé par les plantes
(photosynthèse) et l'eau (dissolution). Photosynthèse et dissolution sont les phénomènes permettant le
recyclage du gaz carbonique (Figure 54).
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effet, le CO2 présent dans l'atmosphère permet de piéger la chaleur du soleil qui rend la vie possible sur
Terre. C'est ce qu'on appelle l'effet de serre. En augmentant la concentration de CO 2 dans l'atmosphère,
l'équilibre de notre écosystème est perturbé. Le climat se réchauffe et cela peut avoir des conséquences
graves sur la vie sur Terre : les calottes glaciaires pourraient fondre et augmenter le niveau des mers en
certains points provoquant des inondations, augmentation des conditions climatiques extrêmes comme
les tempêtes, les raz de marée, la sécheresse... etc.
c. Le cycle de l’azote
Le principal réservoir de l'azote est l'atmosphère qui en renferme 79% en poids. La formation de nitrates
par voie inorganique s'effectue sans cesse dans l'atmosphère par suite des décharges-électriques lors des
orages. Mais, elle ne joue qu'un rôle secondaire par rapport à celui des micro-organismes nitrifiants. Ces
derniers sont surtout représentés par des bactéries, soit libres (Azotobacter, Clostridium,
Rhodospirillum), soit symbiotiques (Rhizobium). Dans le milieu aquatique ce sont surtout les algues
cyanophycées (algues bleues) qui sont fixatrices de l'azote gazeux.
L'azote nitrique ainsi élaboré par ces nombreux micro-organismes terrestres ou aquatiques est
finalement absorbé par les végétaux, amené dans les feuilles et transformé en ammoniaque, grâce à une
enzyme spécifique, la nitrate-réductase. Ensuite, l'ammoniaque est transformée en azote aminé puis en
protéines (Figure 55).
Les protéines et autres formes de l'azote organique contenues dans les cadavres, excréta et déchets
organiques vont être attaquées par des microorganismes bioréducteurs (bactéries et champignons) qui
produisent l'énergie dont ils ont besoin par la décomposition de cet azote organique qui est ensuite
transformé en ammoniaque, c'est l'ammonification.
Une partie de cet azote ammoniacal peut être absorbé directement par les végétaux, mais il peut être
aussi utilisé par des bactéries nitrifiantes (les Nitrosomonas) pour produire leur énergie métabolique.
Celles-ci transforment l'ammoniaque NH4+ en nitrite N02-, c'est la nitritation, puis les Nitrobacter le
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transforment en nitrate N03-, c'est la nitratation. L'ion nitrate N03- est alors absorbé par les végétaux.
L'azote retourne constamment à l'air sous l'action des bactéries dénitrifiantes (Pseudomonas) qui sont
capables de décomposer l'ion N03- en N2 qui se volatilise et retourne à l'air; mais le rôle de ces bactéries
est heureusement peu important (Figure 55).
Une partie non négligeable des nitrates peut être lessivée par les eaux de ruissellement et entraînée en
mer. L'azote peut alors être immobilisé par incorporation aux sédiments profonds. Cependant, il est en
grande partie repris par les organismes du phytoplancton et il entre dans une chaîne alimentaire
aboutissant à des oiseaux qui le ramènent, par leurs déjections, au milieu terrestre sous la forme de
guano.
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Sous certaines pressions, en particulier l'exploitation humaine intensive, des destructions successives
conduisent à une évolution régressive, menant à des stades dégradés ou peu évolués, souvent voisins
dans leur aspect des stades pionniers ou dans les cas extrêmes, à des espaces désertifiés. Toute la
surface d'un territoire n'évolue donc pas, en fonction des circonstances locales, vers l'écosystème
régional optimal.
Un état stable influencé par les activités humaines est appelé paraclimax. C'est le cas de la plupart des
landes, issues d'une déforestation ancienne et maintenues par le pâturage ; en l'absence de ce dernier,
elles sont à nouveau colonisées par des arbres. La garrigue et le maquis sont eux aussi des paraclimax.
ou homéostasie stable. Ainsi, un petit changement dans un paramètre particulier (la taille
d'une population particulière, par exemple) sera corrigé par un feed-back qui ramènera le paramètre à
son "point d'équilibre" d'origine avec le reste du système.
Par ailleurs, diversité, maturité et stabilité ne sont pas liées de façon simple : dans certains cas la stabilité
des conditions physiques du milieu permet la diversification du peuplement ; dans d'autres cas cette
diversité biotique permet au système de subsister en dépit des fluctuations des paramètres non biotiques.
Par ailleurs la stabilité d'un écosystème n'exclut pas qu'il soit fragile. En effet dans les écosystèmes
complexes, les espèces sont très spécialisées et étroitement adaptées, donc très sensibles à des
altérations ou fluctuations inhabituelles du milieu. A l'opposé, les écosystèmes primitifs, plus simples,
sont formés d'espèces moins spécialisées et moins exigeantes, donc moins vulnérables.
« Techniquement », le fonctionnement des chaînes trophiques contribuant à la stabilité et la diversité des
écosystèmes, est contrôlé, entre autres, par les ressources régulées par les facteurs physico-chimiques
du milieu et disponibles aux différents maillons, des producteurs jusqu’aux prédateurs. C’est la théorie
du contrôle des communautés par les ressources (éléments nutritifs), ou contrôle bottom-up (du bas :
producteurs, vers le haut : prédateurs), (Figure 57).
Ex : La relation existante entre la teneur en phosphates des océans , la quantité du plancton et la taille
des poissons qui s’en nourrissent.
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A l’inverse, le fonctionnement d’un écosystème dépend de la prédation exercée par les niveaux
trophiques supérieurs sur les niveaux trophiques inférieurs. C’est le contrôle top-down, (Figure 57).
Ex : Effet régulateur d’une population de carnivores (loups) sur une population de proies (lièvres).
Les deux types de contrôle interviennent simultanément dans les écosystèmes et peuvent être
complémentaires. Les modifications par l’homme d’un niveau trophique peuvent amplifier l’un ou l’autre
des deux contrôles et entrainer une instabilité de l’écosystème.
Exemples :
Augmentation des ressources en éléments nutritifs (amplification du contrôle bottom-up). Cas de la
pollution organique des eaux ou eutrophisation.
Diminution d’abondance d’un prédateur de haut niveau (amplification du contrôle top-down). Cas de
la chasse ou de la pêche.
b. La résilience écologique
Le mot résilience trouve son origine dans le mot latin resilio qui signifie «revenir en arrière».
La notion de résilience trouve son origine dans les travaux de Holling (1973) qui cherchait à différencier
un système écologique qui se maintient dans des conditions d’équilibre ou de stabilité et une réponse de
systèmes dynamiques qui sont soumis à un stress et changent de positionnement par rapport à leur
équilibre. Selon Holling (1973), la résilience est la capacité d’un système à absorber les perturbations et
se réorganiser tout en opérant des changements de manière à garder essentiellement les mêmes
fonctions, structures, identité et rétroactions. Cette notion désigne alors, la capacité d'un écosystème
à retrouver ou à conserver un état d'équilibre dynamique après une phase d'instabilité due à une
perturbation externe ou interne (Figure 58).
Par exemple, après un incendie, la résilience d'un écosystème forestier s'exprime à travers sa capacité à
se reconstituer avec les graines du sol, grâce aux semences et propagules apportées par l'air, l'eau ou des
animaux ou encore à partir des rejets ou de la cicatrisation d'individus résistants au feu. Cette notion est
à distinguer des notions de récupération (capacité d’un système à retrouver la croissance ou toute autre
caractéristique affectée négativement après une perturbation) et de résistance (capacité d’un système à
rester fondamentalement inchangé lorsqu'il est soumis à une perturbation) .
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Les conditions nécessaires pour garantir la résilience varient selon les espèces, les populations et les
paysages ou biomes considérés. De manière générale c'est la richesse de la biodiversité et les capacités
d'évolution, qui passent notamment par le maintien de la diversité génétique, qui garantissent une bonne
résilience. Pour les forêts par exemple , ce sont les grandes forêts tropicales qui selon les modèles les plus
récents et les plus complexes, se montrent plus résilientes au réchauffement climatique, en termes de
conservation de leur biomasse face aux sécheresses.
3. La paléoécologie
De nombreux écosystèmes sont le produit de successions anciennes. L'analyse de restes végétaux donne
des indications sur la constitution des paysages disparus. Par exemple, on compare la fréquence relative
des pollens de différentes plantes à l'intérieur de tourbes plus ou moins anciennes (leur acidité favorise
la conservation du pollen), ou on analyse les charbons de bois prélevés dans les foyers préhistoriques,
pour reconstituer l'évolution des paysages durant les périodes glaciaires. L'étude de l'évolution des
écosystèmes au cours des ères géologiques est l'objet d'une discipline commune à l'écologie et à la
paléontologie (ainsi qu'à l'étude de la préhistoire), la paléoécologie. Les données paléoécologiques se
révèlent d'une grande importance pour les sciences de l'évolution. En effet, les facteurs écologiques sont
déterminants dans l'évolution des espèces : ils représentent ce que le naturaliste britannique Charles
Darwin (1809-1882) a nommé « sélection naturelle ».
• les services d'approvisionnement : ils correspondent aux matières et matériaux fournis à l'homme par
les écosystèmes, comme la nourriture (produits de la pêche, de la chasse, de la cueillette, de
l'agriculture), l'eau potable, les matériaux de construction (bois, terres argileuses, jonc, paille…), les
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combustibles (bois, tourbe, bouses de certains animaux…), les fibres naturelles (coco, sisal, jute, raphia,
jonc, kapok, etc.), les substances médicinales – l'OMS estime que 80 % de la population mondiale
dépend de substances médicinales issues d'espèces sauvages –, etc. ;
• les services de régulation : les écosystèmes en bonne santé interviennent notamment dans la
régulation du climat (évapotranspiration, stockage du CO2 par les forêts), assurent l'épuration de l'eau
(rôle de filtres naturels des zones humides), et jouent un rôle de prévention contre les catastrophes
naturelles (sécheresse, inondations, glissements de terrain, etc.) en régulant les débits d'eau, en fixant
les sols et en les protégeant contre l'érosion ;
• les services culturels : ils incluent les valeurs esthétiques et récréatives (activités de loisirs) des
écosystèmes, et leurs valeurs spirituelles et éducatives ;
• les services de soutien : ils assurent le maintien des conditions favorables à la vie sur Terre en assurant
les cycles biogéochimiques – ce qui permet la production d'oxygène, notamment par les forêts,
(comparées aux poumons de la planète), la formation et la stabilité des sols et le maintien de la vie. Ils
offrent l'habitat à tous les êtres vivants, etc.
Les services écosystémiques dépendant tous de la biodiversité, qui augmente la capacité des
écosystèmes à réaliser leurs services écologiques. Ces services sont liés aux fonctions des écosystèmes
(Tableau 5).
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I. Introduction
L'Ecologie couvre, un très vaste champ scientifique, de la physiologie à la biogéographie. De ce fait, elle
se sert des analyses d’autres disciplines comme la chimie, physique, géologie, pédologie, botanique,
zoologie, climatologie…Sous cet angle, elle peut être considérée comme une approche naturaliste du
monde vivant. Au regard de ses origines et par la nature même de ses objectifs, c'est une Histoire
Naturelle que propose l'Ecologie, essentiellement basée sur les concepts et méthodes émanant de la
théorie des systèmes, fécondée par les enrichissements successifs de la théorie de l'évolution, à la lumière
des grands progrès réalisés dans les sciences de la Vie. Les spécialistes de cette science sont appelés les
écologues.
Comme science fondamentale, l'Ecologie a pour principal but l'étude de l'organisation, du
fonctionnement et de l'évolution des systèmes biologiques à des niveaux d'intégration égaux ou
supérieurs à celui de l'individu. En tant que science appliquée, l'écologie développe des connaissances à
la fois théoriques et pratiques qui posent et cherchent à résoudre des problèmes liés à l'aménagement,
l'exploitation et la protection des milieux naturels (et artificiels) et des ressources renouvelables de la
biosphère. L'écologie a donc un rôle fondamental dans la gestion et la sauvegarde des " écosystèmes".
Les systèmes biologiques faisant partie intégrante des écosystèmes, sont généralement organisés en
peuplements, lesquels sont formés par des populations.
Ainsi, lunité fondamentale des systèmes écologiques est la population et par conséquent l’espèce. En
effet, si l'objet directement accessible au naturaliste correspond aux individus, ces derniers n'ont de sens
que dans le cadre d'une population, au travers tout un système de relations qui les lient entre eux, à
d'autres individus et à leur environnement physico-chimique (Figure 60).
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- Sous-espèce :
Au sein d’une même espèce animale ou végétale, un groupe d’individus peut présenter des différences
tout en restant interféconds : ils constituent alors une sous espèce [Race – Variété].
une sous-espèce est un rang taxonomique intermédiaire, immédiatement inférieur à l'espèce, qui permet
de distinguer des populations présentant de légères variations génétiques au sein de l'espèce, accentuées
ou acquises au cours du temps. L'usage de ce terme est controversé pour la lignée humaine.
- Population :
Une population est un ensemble d’individus d’une même espèce vivant à un moment donné à un endroit
déterminé. Ils sont capables de communiquer entre eux et peuvent ainsi interagir à différents niveaux :
ils se reproduisent et échangent librement leurs gènes dans les processus reproductifs, ils entrent en
concurrence pour l'utilisation des ressources communes (nourriture, abris, partenaires de
reproduction,…), ils coopèrent pour une meilleure exploitation des ressources disponibles ou pour se
défendre contre les prédateurs. De là, la population peut être bien considérée comme un système,
caractérisé par plusieurs variables : effectif, densité, distribution spatiale, structure par âge, … Ces
variables dites d'état de la population, sont affectées par des processus démographiques qui
déterminent la cinétique de la population. Ces processus, notamment natalité et mortalité, immigration
et émigration, dépendant à la fois des individus de la population et des conditions de l'environnement, et
peuvent être modifiés par les variables d'état (Figure 61). L'ensemble des populations occupant un même
milieu constitue une Biocénose.
- Peuplement :
Désigne l’ensemble des individus appartenant à plusieurs espèces d’un même groupe systématique et qui
occupent un domaine géographique déterminé. En effet, il est rare de pouvoir étudier une biocénose
complète, population par population. De manière générale, un des soucis majeurs des écologues réside
dans l'étude de l'organisation et des aspects démographiques (ou encore populationnels) des
écosystèmes et se trouvent alors contraints à délimiter des ensembles plurispécifiques plus restreints
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(pour la commodité des études) appelés peuplements ou encore communautés dotés d'une structure et
d'un fonctionnement. Il faut préciser qu'il ne s'agit pas, dans cette conception, de simples collections (ou
amas) d'espèces, mais de systèmes de populations interconnectées ou pouvant l'être. Pour mieux définir
un peuplement, il faut bien préciser ses limites : peuplement d'oiseaux d'une forêt, peuplement des seuls
oiseaux insectivores de la même forêt, peuplement de poissons d'une rivière, etc…
Ainsi, le fonctionnement d'une population et l'évolution de sa cinétique sont intimement lié à son
environnement. On parle de système population-environnement plutôt que de système population
(Figure 62).
En fait, les peuplements peuvent contenir des sous-unités : les guildes. Une guilde est constituée par des
populations d’espèces étroitement apparentées, donc taxonomiquement proches (espèces d’un même
genre ou d’un genre voisin) qui exploitent les mêmes ressources dans le même biotope, c.a.d. qui
appartiennent au même niveau trophique (Ex : guilde de fauvettes insectivores d'une forêt). Ceci suppose
que ces espèces sont reliées entre elles par des relations de compétition interspécifique plus ou moins
étroites.
Comme les populations, les peuplements peuvent être définis par leur densité et leur biomasse. Un
peuplement est caractérisé par sa richesse spécifique, soit l'ensemble (le nombre) des espèces qui le
constituent. Ce paramètre ne reflète donc pas nécessairement la diversité spécifique du peuplement qui
varie à la fois selon le nombre d'espèces présentes et selon leur abondance relative.
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Toutes ces variables sont utilisées par les écologues comme indices descriptifs permettant de comparer
différents peuplements ou différents états d'un même peuplement (notamment les variations
temporelles).
D'un point de vue fonctionnel, les peuplements possèdent des structures interprétées en termes de
relations : relations entre les espèces constitutives d'une part et entre celles-ci et les facteurs de
l'environnement d'autre part. De ce fait leur analyse est toujours complexe. Leur évolution dépend de
plusieurs facteurs et permet de décrire divers types de peuplements, en se basant sur plusieurs critères :
Effet de la compétition interspécifique pouvant conduire à une organisation spatiale précise (cas des lézards
dans un matorral)
Effet de la prédation pouvant agir sur la diversité spécifique (cas de la modification de la structure du
zooplancton d'un lac sous l'effet de prédation par des poissons introduits)
Effet des conditions physiques du milieu (cas des communautés intertidales de substrat rocheux, en mode
exposé ou battu et celles en mode protégé ou calme ; Figure 63)
Effet de la variabilité des conditions du milieu (cas de la perturbation des conditions habituelles, par exemple
suite à la pollution).
En se basant sur les niches écologiques des espèces (Figure 64).
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Figure 63. Communautés intertidales en substrat rocheux dans un site exposé aux vagues (A)
et dans un site protégé (B) ; [Le site exposé a un peuplement plus pauvre].
Figure 64. Représentation schématique des peuplements en se basant sur l'analyse des relations
de niches entre les espèces. En considérant un milieu avec une quantité et un spectre déterminés
de ressources on peut distinguer plusieurs types de peuplements :
avec peu d'espèces (A, B); avec beaucoup d'espèces (C.D)
avec espèces séparées spatialement (A) ou trophiquement (B)
avec beaucoup d'espèces spécialisées (C)
avec beaucoup d'espèces à niches chevauchantes (D)
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- Analyse dynamique : étude de l’action des facteurs écologiques sur la cinétique démographique.
Autrement dit, l'étude de la dynamique des populations consiste à suivre dans l’espace et dans le temps,
l’évolution de la structure des populations et des facteurs qui la déterminent. Elle permet d’établir des
modèles mathématiques prévisionnels qui servent de base à la lutte biologique.
1. Effectif et Densité
1.1. L'Effectif
La première donnée à connaître d’une population est naturellement son effectif. Il correspond au nombre
minimum d’individus permettant l’existence d’une population. Compte tenu des caractéristiques
comportementales des espèces, il est possible de le classer selon un gradient de sociabilité. C’est ainsi
que le nombre minimum d’individus nécessaire à la constitution d’une population sera plus élevé dans le
cas d’une espèce à comportement social marqué que dans le cas d’une espèce à comportement
territorial.
Il est bien défini dans le cas des populations d’animaux sédentaires, vivant sur un territoire bien délimité,
où les échanges avec les populations voisines sont rares [exemple : les Manchots royaux se reproduisent
sur la même île ou sur les îles d’un même Archipel].
De tels cas sont très favorables à l’observation et à l’expérimentation, mais ce ne sont pas les plus
fréquents. Le plus souvent, une espèce est largement répartie sur un territoire très vaste. Les individus
ont surtout des rapports avec leurs plus proches voisins. On peut encore parler par extension de
populations, mais leurs limites nettes et par conséquent leurs effectifs ne peuvent plus être fixés. Dans
de tels cas, la donnée à connaître, et qui remplace l’effectif est la densité.
Rq : les effectifs varient considérablement dans l’année sous la pression conjuguée des facteurs de
natalité - mortalité et de l’équilibre entre les émigrations et les immigrations (dispersion).
1.2. La densité
Définitions :
C’est le rapport des effectifs de la population à la surface de la zone géographique occupée. Elle s’exprime
ainsi en nombre d’individus par unité de surface ou de volume (ind / m2 ou ind / l).
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Exemple :
Pour la population humaine, la densité brute correspond au nombre d’habitants à la surface totale du
pays, et la densité écologique au rapport de ce nombre à la surface des terres cultivables.
En Egypte, la densité brute est de 43,5 hab. / Km2, alors que la densité écologique est de l’ordre de 1533
hab. / Km2 (concentration de la population sur les rives du Nil).
La densité d’une population naturelle exprimée en nombre d’individus ne peut tomber au-dessous d’une
valeur minimale et, à l’opposé, excéder une valeur maximale. Il est assez évident que l’on ne pourra
rencontrer des densités de 20 Araignées par hectare ou 10 000 cerfs par Km2 de forêt.
Chez les populations animales, la densité observée dépend, de façon générale, de leur place dans les
réseaux trophiques. La densité d’une population est d’autant plus faible que la position de l’espèce dans
les chaînes alimentaires est plus élevée (proies > prédateurs).
2. Distribution spatiale
C'est la modalité selon laquelle s’effectue la répartition des individus dans l’espace. Cette répartition
traduit la réponse des individus à l’action des facteurs de l’environnement.
Les individus d’une espèce peuvent présenter différents types de répartition spatiale (Figure 65):
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Exemple : les Pucerons ailés qui atteignent au vol un champ, ont d’abord une répartition au hasard ; plus
tard leur répartition devient agrégative du fait que :
- les Pucerons qui se posent sur des plantes non convenables s’envolent de nouveau jusqu’à ce qu’ils
trouvent les plantes qui leur conviennent où ils forment un groupement.
- une fois sur les plantes convenables, les pucerons fondent une colonie d’aptères constitués d’individus
fils qui ne s’éloignent pas d’où le groupement autour des géniteurs.
Ces distributions sont décrites par des modèles mathématiques où les valeurs des paramètres sont
données par des dénombrements :
Exemple :
n : le nombre de prélèvements effectués sur une surface déterminée,
x : la moyenne du nombre d’individus dans l’ensemble de ces prélèvements,
m : le nombre d’individus de chaque prélèvement.
La variance (x –m)2 / n
Si la répartition est régulière : m = x et = 0…..............…correspond à une loi normale.
Si la répartition est au hasard : x = …………………………………loi de Poisson.
Si la répartition est contagieuse : (/ m ) 2 > 1 …………………... loi Binomiale négative.
3. La Dispersion
C'est la modalité selon laquelle les individus d’une même population occupent l’espace dans leur habitat
naturel. Elle permet d’exprimer le taux de déplacement des individus au sein et hors de la population, par
(1) immigration, par (2) émigration et par (3) nomadisme.
(1) Immigration
Déplacement en aller et retour saisonnier des mêmes individus d’une population au sein de son aire
d’origine entre une zone de reproduction et une zone sui sert de refuge durant la mauvaise saison (parfois
autre écosystème qu’ils colonisent).
(2) Emigration
Phénomène caractérisé par le fait qu’un fragment de population (parfois dénommé propagule) quitte son
biotope d’origine et se fixe définitivement dans une autre zone d’une autre aire biogéographique
(processus d’invasion d’un milieu naturel par des individus qui lui sont étrangers). Autrement dit, c'est
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une expansion ou changement d'aire (s) de répartition, sans retour au point de départ au cours d'une
génération.
(3) Nomadisme
Ensemble des déplacements irréguliers dans le temps et dans l'espace, qui sont généralement effectués
par des organismes vivant dans des milieux dont la productivité est variable et imprévisible.
4. Natalité et Mortalité
4.1. La Natalité
Elle désigne la production de jeunes individus par une population. Elle constitue le principal facteur
d’accroissement des populations. On distingue :
- Natalité maximale (ou physiologique) : traduit le potentiel biotique de l’espèce considérée. Celui-ci,
désigne l’aptitude maximale de multiplication d’une espèce.
- Natalité réelle correspond à la naissance de jeunes individus dans des conditions d’environnement
données)
- Taux de Natalité est le rapport du nombre de naissances au cours d’un intervalle de temps donné au
nombre total d’individus de la population. Chez les espèces à faible potentiel biotique comme l’Homme,
le taux de natalité est exprimé en pour mille par an. Il atteint environ 50 %0 dans de nombreux pays du
tiers monde.
4.2. La Mortalité
Elle constitue le second paramètre démographique d’importance fondamentale. Elle varie en fonction
des groupes d’âge considérés (c.a.d qu’elle affecte différemment les individus de la population). Pour
cela, on définit un taux de mortalité par âge. On distingue :
- La mortalité écologique ou réelle, caractérise la disparition d’individus dans des conditions
d’environnement données. Elle varie en fonction de la population considérée et surtout des facteurs du
milieu (présence de facteurs limitants).
- la mortalité minimale théorique (à l’opposé de la 1ère) représente le taux de disparition des individus
en l’absence des facteurs limitants. Elle est déterminée par la longévité potentielle des individus de
l’espèce considérée. Celle-ci, correspond à la durée de vie maximale que peut présenter une espèce.
- Le taux de mortalité correspond à la proportion du nombre d’individus morts dans un intervalle donné
par rapport à la population totale. Il s’exprime en %0 par an.
Premier type : Correspond aux espèces dont l’ensemble des individus ont une espérance de vie
élevée. Le taux de mortalité faible durant la majeure partie de la durée de vie potentielle, devient
important chez les individus âgés. La courbe décroît d’abord lentement puis de plus en plus vite. Elle est
fortement concave vers le bas.
Ex : cas des populations humaines dans les pays très développés ; cas de drosophiles adultes en élevage.
Second type : Représenté par une diagonale, correspond aux espèces dont le taux de mortalité est
sensiblement constant à tous les âges.
Ex : cas des Paramécies, de l’hydre d’eau douce, des Rotifères, mais aussi certains Vertébrés.
Troisième type : Correspond aux espèces ayant un taux de mortalité très fort chez les jeunes tout en
diminuant par la suite. L'espérance de vie augmente avec l'âge. La courbe exprimant le nombre de
survivants décroît d’abord très vite, puis de plus en plus lentement. Elle est fortement concave vers le
haut. Ce type est fréquent chez les espèces à fécondité élevée. Il existe notamment chez les espèces
subissant une métamorphose.
Ex : Beaucoup d'espèces d’oiseaux, de poissons, d’insectes, et crustacés….
Certains auteurs citent aussi :
un 4ème type : dans lequel une fraction constante de la population meurt à chaque âge. L'espérance
de vie est donc constante à chaque âge et la courbe de survie est faiblement sigmoïde.
Ex : Oiseaux, Poissons, Amphibiens surtout salamandres…
un 5ème cas : Type complexe dont l'allure ne permet pas de les ranger dans l'une des catégories
précédentes. La courbe présente plusieurs points d'inflexion.
Ex : beaucoup d'insectes
Figure 66. Les types de courbes de survie :(a) les trois types principaux ; (b) les 5 Types (avec IV et V)
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A partir de ces données, on peut calculer le coefficient de survie CS qui est égal à:
L'analyse des courbes de survie permet de déterminer à quel moment une espèce est la plus vulnérable.
Aussi, les d'interventions sur une espèce, pouvant modifier sa natalité ou/et sa mortalité, ayant lieu à ce
stade de vulnérabilité auront un effet maximal sur l'évolution de celle-ci. Cette connaissance est utilisée
à titre d'exemple, dans la lutte contre les insectes nuisibles.
La forme des courbes de survie varie avec les conditions du milieu et avec le sexe. Chez le cerf à queue
noire par exemple, la mortalité chez les jeunes est plus élevée dans les endroits où la population est dense
(25 individus au km2). Elle est plus faible dans les zones non aménagées avec une plus faible densité de
population (10 individus au km2).
Notons que la mortalité est plus affectée par les facteurs du milieu que la natalité. L'étude des facteurs
de mortalité sera alors fondamentale dans les fluctuations des populations.
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En fait, les possibilités de reproduction constituent l'élément le plus important dans la vie d’une
population. Or, une femelle ne peut se reproduire pendant toute sa vie : elle ne peut commencer qu’à un
certain âge ; puis sa période reproductrice dure un certain temps avant de devenir stérile. Ce n’est que
durant sa période reproductrice qu’elle peut participer à l’accroissement de la population. On est donc
amené à distinguer dans la vie d’un animal trois stades à valeur écologique différente (Figure 9).
Une période juvénile, pré-reproductrice : elle se situe avant la période de reproduction au cours de
laquelle l’animal consomme de la nourriture pour assurer sa croissance. Chez les invertébrés dont les
insectes, cette période correspond à la période larvaire.
Une période reproductrice : C’est la période de maturité sexuelle au cours de laquelle une part
importante de nourriture est utilisée pour la reproduction (arrêt de la croissance). L’effort de
reproduction désigne la part du budget énergétique des individus d’une espèce attribué à la reproduction
en proportion avec son budget énergétique total.
Une période post-reproductrice (de stérilité) : c’est la période pendant laquelle, la nourriture
consommée assure la survie de l’individu.
Les durées de ces périodes sont très variables suivant les espèces. La dynamique de population d’une
espèce dépend largement de l’importance relative de ces trois périodes (Figure 68).
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Remarque :
Bien souvent, il n’y a pas de période de sénilité (vieillesse) : l’animal meurt en pleine période de
reproduction, soit d’épuisement comme beaucoup d’insectes, soit parce que sa durée de vie moyenne ne
lui permet pas d’atteindre la période post-reproductrice. Dans l’espèce humaine, la période reproductrice
peut théoriquement se prolonger chez l’homme jusqu’à la mort, mais elle s’arrête chez la femme à la
ménopause. La période juvénile est souvent du même ordre ou plus courte que la période reproductrice,
elle peut au contraire être énormément plus longue et c’est le cas majoritaire chez les Insectes. C’est le
cas des Ephémères dont la vie adulte ne dure que quelques heures alors que la vie larvaire s’étend sur
une année ou plus. Une espèce de cigale paraît vivre 17 ans sous terre à l’état de larve pour ne passer
que quelques semaines à l’aire libre en état adulte propre à la reproduction.
Espérance moyenne de vie : notion statistique qui correspond à la probabilité de durée de vie dans une
population. En général, ce terme désigne l’espérance moyenne de vie à la naissance. Cependant, on peut
aussi calculer ce paramètre pour la durée de vie restante des individus d’une population ayant un âge
donné.
Le sex-ratio peut présenter une importance pratique, dans les troupeaux d’animaux domestiques ou de
mammifères exploités ou protégés comme des antilopes en Afrique : on peut en effet prélever (détruire)
une forte proportion de mâles sans nuire à la dynamique de la population (un seul mâle suffit pour
plusieurs femelles).
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vieille, si elle a subi des perturbations, et de prévoir son évolution future en déterminant la mortalité dans
chaque tranche d’âge.
Pour les invertébrés, on établit le plus souvent la répartition des individus des populations par stade de
développement. Ceci permet de déterminer les causes de mortalité et de connaître la succession des
générations.
On peut donner une représentation simplifiée d’une pyramide des âges en distinguant trois groupes dans
les effectifs de toute population :
Celui des individus jeunes…………………………………………….…période pré-reproductive
Celui des adultes……………………………………………………………..période reproductive
Celui des individus âgés qui ne sont plus féconds…………...période post-reproductive
Selon que la population aura une natalité supérieure (1), égale (2) ou inférieure (3) à la mortalité, elle sera
en expansion (1), stable (2) ou déclinante (3). La pyramide aura, selon le cas, un aspect normal, vaguement
rectangulaire ou inversé (Figure 69) :
Une population en expansion rapide possède une pyramide des âges à large base, avec un sommet étroit.
La base est d'autant plus large que la croissance est élevée (une vraie pyramide).
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Dans une population stable, le nombre d’individus est identique dans chaque classe d’âge d’où l’aspect
en « cloche » du diagramme.
Dans une population déclinante, la pyramide des âges possède une forme en « champignon » [ou
pyramide faiblement inversée] avec une faible proportion de jeunes et prépondérance numérique des
individus âgés : population à croissance lente.
La croissance en saison froide ou en saison sèche, est marquée par des lignes d’arrêt ou de ralentissement
de croissance qui constituent autant d’année d’âge : dendrochronologie chez les plantes ligneuses ;
squelettochronologie chez les Reptiles ; étude des écailles chez les poissons ; stries d'accroissement des
bivalves.
La croissance démographique désigne la croissance des effectifs d’une population en fonction du temps,
le taux de croissance r étant l’incrément démographique annuel à l’effectif total d’une population.
Dans le cas d'une population "fermée", c.a.d. sans immigration ni émigration, la croissance est le résultat
final entre deux facteurs antagonistes, la natalité et la mortalité.
Soit b le taux de natalité et d celui de mortalité. On peut définir un taux de croissance [r = b – d].
Si No est l’effectif au temps to et N celui au temps t, nous aurons :
r = N – No = d N
N(t – to) N dt
r = dN (2)
N dt
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L'intégration de l’équation (2) a pour solution l’expression de N en fonction du temps qui est de nature
exponentielle :
N = No er (t-t0) (4)
La courbe représentative de cette fonction est dénommée courbe en J à cause de son allure. Ainsi,
lorsqu’une population est placée en l’absence de facteurs limitants, sa croissance s’effectue selon une loi
exponentielle (Figure 70).
Ce type de croissance "illimitée ou exponentielle" est rare dans la nature et certains le qualifient comme
modèle irréaliste. Il se rencontre chez les espèces qui colonisent un milieu nouveau ou chez les
populations expérimentales (c.a.d dans des conditions optimales en dehors de toute limitation spatiale
ou alimentaire, donc en absence de tout facteur limitant).
peut provoquer une diminution de la natalité (et de l’immigration), ou une augmentation de la mortalité
(et de l’émigration), ou les deux à la fois.
En général, un mécanisme de feed-back négatif induit par l’auto-limitation (auto-inhibition) réduit le taux
d’accroissement au fur et à mesure que la densité augmente. Dans cette régulation dépendante de la
densité, un facteur de correction égal à [(K-N) / K] introduit la résistance du milieu, où K représente la
charge biotique maximale du milieu.
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Où K est le niveau maximal que peut atteindre l'effectif de la population considérée, compte tenu des
ressources disponibles dans le milieu.
La solution intégrée de cette équation différentielle (logistique) s'écrit :
K
N=
1 + e a–rt
Où a est une constante d'intégration qui définit la position de la courbe par rapport à l'origine. Cette
courbe représentative est de type sigmoïde ou courbe en S (Figures 71-72).
Certains auteurs distinguent d'autres types de populations selon leur modèle de croissance :
Population malthusienne : population exponentielle dont la répartition par âges est invariable. Les
taux de natalité et de mortalité ainsi que la probabilité de survie à un âge donné sont constants.
Population stable : C'est une population malthusienne particulière dans
laquelle la fécondité est constante. En fait, une population stable est la limite vers laquelle tend toute
population dont le taux de mortalité et le taux de fécondité sont constants.
Population stationnaire : C'est une population stable particulière dans laquelle le taux
d'accroissement est nul (r = 0), d'où un effectif stationnaire.
à l'origine d'une notion complexe et souvent mal comprise : la notion d'équilibre naturel ou équilibre
biologique. Il ne s'agit pas d'un équilibre statique, car toutes les espèces présentes dans un milieu donné,
présentent des variations spatio-temporelles d'amplitude variable. La notion d'équilibre sous-entend que
dans les limites de leur aire géographique et dans des conditions naturelles normales, les populations
animales ne se multiplient jamais jusqu'à une limite supérieure qui conduirait à l'autodestruction et ne
s'abaissent jamais jusqu'à la limite de leur extinction.
On peut distinguer deux grands types de fluctuations d'abondance des populations naturelles.
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de 10 ans – et suivent avec une remarquable constance celles du lièvre. Il apparaît en conséquence que
ce sont les fluctuations de la proie qui commandent celles du prédateur et non l’inverse.
Fluctuations apériodiques (irrégulières et imprévisibles)
On connaît certaines espèces animales qui peuvent présenter des fluctuations aléatoires marquées par
de subites pullulations, plusieurs décennies pouvant s’écouler entre deux pics. Ainsi, en
Amérique du Nord, la tordeuse des conifères (Choristoneura fumiferana) a présenté des explosions de
ses populations en 1710, 1760, 1802, 1877, 1909, 1943…
Enfin, existent d’autres types de fluctuations de nature irruptive :
On désigne ainsi l'apparition de certaines espèces en dehors de leur aire normale de répartition. Ces
invasions ou irruptions sont souvent temporaires et au bout d'un certain temps les zones occupées sont
abandonnées. Parfois, l'invasion est suivie par l'installation définitive de l'espèce ce qui conduit à
l'extension de son aire de répartition. Les invasions peuvent être (1) indépendantes des phénomènes de
reproduction ou (2) liées à la reproduction. Dans le 1er cas, elles peuvent être dues à certaines
circonstances climatiques exceptionnelles (hiver rigoureux prolongé poussant des espèces aviennes à
quitter leurs sites d'hivernage habituels) ou liées à la disponibilité et l'abondance de nourriture. Certains
oiseaux et des Criquets, envahissent en grand nombre diverses régions de façon occasionnelle et très
irrégulière.
Figure 73.b. Variations d'abondance du Passereau dans l'Ohio et l'Illinois aux USA
(Les chutes de population sont liées aux basses températures de l'hiver précédent).
Chez des oiseaux comme les Mésanges, l'apparition de jeunes individus entraîne chaque année une
augmentation sensible des effectifs en été. Cette hausse est compensée en automne par une mortalité
élevée. En conséquence, les variations des populations d'adultes sont bien moins marquées. Dans le
milieu aquatique, les fluctuations saisonnières du plancton lacustre sont très importantes et bien
connues.
Figure 74.a. Variations périodiques des populations de lièvre variable Lepus americanus et du
lynx Felis canadensis (selon le nombre de peaux reçues par la compagnie de la baie de Hudson)
Figure 74.b. Fluctuations dans la pêche au Maquereau Scomber scomber sur la côte Est de
l'Amérique du Nord [Ces fluctuations étalées sur 150 ans peuvent être considérées comme
représentatives des variations d'abondance de la population ]
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Le profil biologique et démographique d’une population se définit par un ensemble de traits biologiques
[âge ou la taille à la première reproduction, le taux de fécondité, la durée (espérance) de vie, le taux de
mortalité de chaque classe d’âge, etc…], morphologiques, physiologiques, éthologiques et écologiques
qui assurent leur survie et contribuent à la reproduction. Les combinaisons complexes de tous ces
caractères sont qualifiés (dans une vision évolutionniste) de "Stratégies ou Tactiques" qui réunissent les
traits fonctionnant et coévoluant ensemble. Elles traduisent une certaine adaptation des populations à
leur environnement. Comme les conditions du milieu changent continuellement, cet état d’adaptation
n’est que provisoire, et la pérennité d’une espèce dépend de son aptitude à adapter sa stratégie
démographique à de nouvelles conditions de l’environnement de manière à maintenir des populations
suffisamment importantes. Ainsi, le profil démographique est l'expression globale de l'adaptation de
l'organisme à son environnement
Une "Stratégie adaptative ou Stratégie démographique" est donc l’ensemble des processus qui
permettent à une espèce de maintenir et fortifier sa position dans son (ou ses) milieu (x) de vie afin
d’assurer sa pérennité et son expansion. D'autres auteurs décrivent ces stratégies démographiques
comme"des ensembles de traits coadaptés, modelés par le jeu de la sélection naturelle, pour résoudre
des problèmes écologiques particuliers".
Le concept de stratégie démographique est lié à deux éléments essentiels :
Les différents caractères constituant les profil démographiques sont ou peuvent être
interdépendants.
La relation entre le profil biodémographique et l'environnement est le résultat de la sélection
naturelle, qui tend vers l'optimisation de la valeur sélective des organismes.
En fait, cela traduit le fait que les profils biodémographiques répondent à des contraintes externes et
internes, dans la recherche par les organismes d'une solution d'équilibre, et que ces solutions sont (ou
peuvent être) déterminées génétiquement.
Les aspects les plus étudiés de cette problématique écologique concernent principalement (1) les
stratégies d'acquisition des ressources notamment trophiques et (2) les stratégies de reproduction.
Dans le 1er cas, il s'agit de répondre pour les organismes aux questions : quelle nourriture chercher ? Où,
quand et comment se la procurer ? Dans le second cas, il s'agit de considérer à sa juste valeur sélective
"l'effort de reproduction" mesurable par le budget énergétique alloué par l'espèce à sa reproduction. Ce
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concept débouche sur un autre concept tout aussi important "le coût de reproduction" qui relie l'effort
de reproduction aux autres performances de l'organisme, en particulier la croissance et la survie.
L'équation de croissance logistique d'une population établie par Verhulst se base sur l'hypothèse selon
laquelle le taux d'accroissement r varie en sens inverse de l'effectif N et s'annule lorsque N = k. Le taux
d'accroissement r est une caractéristique de la population alors que la capacité limite k dépend de tout
le système population-environnement. Rappelons que r est la pente correspondant au taux de croissance
de la population et k est l’asymptote qui représente la capacité d’accueil de l’environnement.
Mac Arthur et Wilson (1967) ont suggéré que la sélection naturelle s'exerçant sur une population peut,
selon les cas, favoriser soit l'accroissement de r soit celui de k. Il s'en suit deux grands types de populations
selon le type de sélection adoptée : sélection r et sélection k, (Figure 75).
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Figure 75. Représentation schématique des conditions d'intervention, des modes d'action
et des effets de la Sélection r et de la Sélection k sur les caractéristiques démographiques
des populations naturelles, selon la théorie de Mac Arthur et Wilson.
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Le Tableau 6 résume les facteurs déterminant la sélection r et la sélection k et leurs conséquences sur le
type de stratégie démographique adoptée par une population donnée, établis par Pianka (1970).
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V. En guise de Conclusion
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CONCLUSION EN UN MOT
L’ensemble des interactions des facteurs abiotiques et biotiques aboutissent à un équilibre
écologique « dynamique » des écosystèmes. La connaissance des mécanismes des interactions entre
les êtres vivants d’une part et les interactions entre les êtres vivants et leur milieu d’autre part,
permet de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes afin d’exploiter rationnellement
ses ressources et de veiller à leur protection.
- Angelier E. , 2002. Introduction à l’écologie : des écosystèmes naturels à l’écosystème humain. Ed.
TEC & DOC, 230 p.
- Barbault, R., 2021. Écologie générale - Structure et fonctionnement de la biosphère. Ed. Dunod (6ème
édition), 400 p.
- Barbault, R., 1981. Ecologie des populations et des peuplements. Ed. Masson, 200 p.
- Costanza R., D’Arge R., De Groot R., Farberk S., Grasso M., Hannon B., Limburg K., Naeem S, O’Neill
R.V, Paruelo J., Raskin R.G., Suttonkk P.& Van den Belt M, 1997.The value of the world’s ecosystem
services and natural capital. Nature, volume 387, pages 253–260
- Daget J, 1976. Les modèles mathématiques en écologie. Ed. Masson,
- Dajoz R., 1974. Dynamique de populations. Ed.Masson
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