LES BIOMES

I – Généralités

II – Les grandes familles de biomes

III – Les principaux biomes terrestres

IV - Action de l’homme sur les biomes

I - Généralités

1 – Définition

2 – Biomes, altitude et latitude

3 – Biomes et climats

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 1 - Définition

Un biome ( ou aire biotique ou écorégion) est un type de paysage

caractéristique d’une grande zone biogéographique, nommé à partir de la
végétation qui y prédomine.

Le biome est aussi définit par son climat

température et précipitations
Un autre aspect caractéristique peut être le sol

Les biomes ne sont pas faciles à délimiter parce

qu’ils n’ont pas de limites nettes
Un biome peut porter des noms différents selon les continents :
Prairie , steppe, pampa, veld

2 – Biomes, altitude et latitude

Similarité physionomique et floristique entre

- les biomes qui s’organisent en grandes zones selon
la latitude
- les groupements végétaux observés à différents
niveaux altitudinaux ( étagement altitudinal)

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 2 – Biomes, altitude et latitude

Etagement altitudinal

2 – Biomes, altitude et latitude

3
2 – Biomes, altitude et latitude

3 – Biomes et climats

Relation avec la température

Gradient de température selon la latitude et l’altitude

En montagne la température baisse de

0.6°C quand on s’élève de 100m

Quand on se déplace de l’équateur vers le

pôle , la température diminue de 0.6°C pour
1 degré latitude ( 100 Km)

Une élévation d’1 mètre en altitude équivaut à un

déplacement d’1 Km vers le nord

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Conséquence :
les limites altitudinales des étages de végétation varient avec la latitude

Ex : limite supérieure de la hêtraie montagnarde dans les Vosges et en Corse?

Région Latitude Limite altitudinale

Vosges 47°5 1300m
Corse 42°5 ?

5 degré de différence de latitude = 500Km = 500m de différence d’altitude

La hêtraie se développe jusqu’à 1800 m en Corse

3 – Biomes et climats

Relation avec la température et la pluviosité

Ex : relation entre les grands types de forêts du monde et leurs

diagrammes ombrothermiques

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Distribution des grands biomes en fonction de la température et de la pluviosité

Les grandes familles de biomes

forêts intertropicales

forêts boréales

25% 15% forêts tempérées

13%
formations
buissonnantes
10% 7% formations herbacées
10% 20%
mosaïques

non végétalisé

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Les grandes familles de biomes
Biomes forestiers

Géographique : boréales, tempérées, tropicales , équatoriales

Type phénologique :
Forêts sempervirentes
Forêts caducifoliées

Type taxonomique :
Forêts de feuillus
Forêts de résineux

Les grandes familles de biomes

Formations arbustives et buissonnantes

Evolution vers la forêt limitée : Physionomie : chamaéphytes

Climatique, pédologique, anthropique

Groupe hétérogène :
Groupements à arbustes
Groupements à Cactées
Steppes buissonnantes
Landes
Garrigues, maquis

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Les grandes familles de biomes

Formations herbacées

Formations herbeuses à Graminées et Cypéracées :

Pelouses, prairies, savanes, steppes à herbacées

Formations à herbacées :
Marais, tourbière, groupements halophiles, pelouses à thérophytes

III – Les principaux biomes terrestres

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 Plan pour chaque biome:

Situation géographique

Caractéristiques climatiques

Caractéristiques pédologiques

Physionomie de la végétation

Elements de fonctionnement

La toundra Situation

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Caractéristiques climatiques de la toundra

brièveté de la saison végétative ( environ 60 jours )

faiblesse des températures estivales ( inférieur à 10°C)

les précipitations sont aussi faibles dans la toundra que dans certains déserts
200 à 280 jours de neige par an
vent
couches neigeuses moins épaisses dans les secteurs plus continentaux que dans la
zone océanique

différence entre la toundra arctique et la toundra alpine tropicale : photopériode

en zones polaires photopériodisme saisonnier très marqué ( soleil de minuit en été,
nuit permanente en hiver)
sous les tropiques photopériode constante (12 heures tout au long de l’année).

En toundra arctique période brève mais assez intense de productivité

en toundra alpine tropicale photosynthèse faible mais continue

Le sol de la toundra

sols gelés en permanence ( permafrost ou pergélisol)

seule une couche superficielle dégèle pendant l’été

les racines des plantes ne peuvent pas s’enfoncer profondément

gel quasi permanent et très faible

évaporation : le sol est presque toujours
saturé en eau ( limite aussi le
développement des plantes)

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Physionomie de la végétation
Pauvreté floristique
Nanisme des végétaux
Absence d’arbres

Mosaïques de biocénoses liées à la microtopographie

Végétation de mousses, lichens,

Graminées, Cypéracées ( Carex, Luzules, Eriophorum…)

Zones abritées : chamaephytes (bruyères, myrtilles)

Arbustes ( saule nain, bouleau nain )

Caractères de xéromorphie de la végétation

Variantes latitudinales :
Toundra arctique
Toundra typique
Toundra méridionale
Toundra forestière

Groupement muscinal ( Islande ) (FF)

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Mosaïque tourbeuse ( Norvège) (FF)

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 Altiplano péruvien (FF)

Toundra méridionale
Situation d’abris Islande (FF)

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 Toundra forestière

La taïga Situation géographique

Taïga = barrskog = forêt hudsonienne

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 Caractéristiques climatiques de la taïga

Pluviosité faible : 250 à 700 mm de précipitations

maximum estival

Température : au moins 1 mois t° > 10°C

2 mois successifs sans gelées

Accumulation de neige importante

Les sols de la taïga

Gel de surface plus ou moins long :

De novembre/décembre à avril/mai

Dégel brutal = gélifluxion et érosion en nappe

Litières épaisses = mauvaise

décomposition de la matière organique

Sols = podzol et
sols lessivés

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Physionomie de la végétation

Arbres : résineux : Pins, Sapins, Epicea, Mélèzes

feuillus : bouleaux, érables

Sous bois pauvre : lichens, mousses, fougères

Variantes : forêts de montagnes

Variantes latitudinales : nord = toundra boisée

stations sèches à pin sylvestre
stations humides à epicea
stations atlantiques à sapins
stations plus froides à mélèze
stations méridionales = forêts mixtes
forêts hudsonniennes et laurentiennes

Taïga à sous bois de lichens

Suède (FF)

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Taïga à sous bois de myrtilles
Suède (FF)

Norvège (FF)

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Forêt mixte bouleau- pin
Norvège (FF)

Bétulaie à sous bois de myrtilles

Norvège (FF)

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Interactions clairières/ forêts

Dépression + faible évaporation = engorgement des sols

Développement des sphaignes = remontée de la nappe phréatique

Asphyxie des racines des arbres

Nord écosse (FF)

Clairière tourbeuse
Parc USA (FF)

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Les forêts tempérées Forêt tempérée ombrophile
Forêt tempérée caducifoliée

Forêts tempérées ombrophiles = forêt pluvieuse de conifères

localisation :
Côte NO des Etats-Unis et du Canada
SE Australie
Nouvelle Zélande
Côte Chili central

Climat :
pluviosité 2000 à 3000 mm de pluie/an
Répartition sur toute l’année
Hygrométrie importante
Température fraiche 4°C à 12°C

Physionomie :
Amérique : exclusivement des conifères à grande longévité ( 3000ans)
Sequoïa sempervirent 110 m de hauteur , Douglas
Biomasses 10fois plus grandes que dans nos forêts ( jusqu’à 3000t/ha)
Australie : Eucalyptus (100 à 130m de haut)
Chili : Nothfagus

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 Séquoïa parc USA (FF)

Séquoïa parc (FF)

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 Séquoïa parc

Muir wood
(USA) (FF)

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 Sous bois forêt Séquoïa
Diversité strate herbacée
Structure arborescente jardinée

Forêts d’araucaria du Chili

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 Forêt d’eucalyptus
d’Australie

Forêts caducifoliées tempérées

Localisation : Europe , Amérique du Nord, Asie

plus réduites et morcelées en hémisphère Sud
Forêts de plaines, collinéennes ou montagnardes

Climat : au moins 5 mois sans gel

Températures moyennes annuelles 4 à 12°C
Températures extrêmes -30°C à + 30°C
Pluviosité 600 à 2000 mm répartie sur toute l’année
Dormance hivernale 3 à 5 mois
Croissance végétative T° > 7°C environ 6 mois

Sol : chute litière automnale, bonne décomposition, mull ou moder

Sol brun ou sol brun lessivé

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 Sols

Sol brun Sol lessivé

Forêts tempérées caducifoliées

Organisation spatiale = stratification

Strate arborescente

arbustif

chamaephytique

herbacée

muscinale

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Structure forestière en hêtraie sapinière

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 Composition floristique en Europe

Chênes, hêtres, charmes, tilleul, érable, frênes…

Pins, sapins, épicea, mélèze, douglas…

Principaux types forestiers en France

* chênaie acidophile secteurs océaniques, chêne pédonculé ,chêne rouvre ,

sous bois , de houx et de fougère aigle

- * chênaie sessiliflore silicicole régions plus continentales , sous bois est plus
varié ( bouleau, sorbier, houx, muguet…)

* chênaie neutrophile chêne, charme, noisetier, sureau, nombreuses espèces

vernales ( jacinthe, anemone, primevères, violettes)
- * chênaie sessile à frêne et érable sur calcaire

- * chênaie pubescente plus méridionale (sècheresse estivale)

- * hêtraie sous climat plus frais et plus humide , sur des sols assez profonds

- * hêtraie à l’étage montagnard associée au sapin ( hêtraie sapinière)

Biomasse environ 250 t/ha

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 Chênaie hêtraie à jacinthes (FF)

Chênaie-Hêtraie à sous bois de houx (FF)

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 Futaie de hêtre à sous bois de houx

Forêt de Villecartier (FF)

Sous bois sombre =

strate herbacée peu développée

Gestion des forêts

ONF
CRPF

Modes de gestion

Futaie régulière
Futaie jardinée
Taillis

Forêts caducifoliées tempérées européennes

• Superficies réduites : foyers de peuplements très anciens ( défrichements,

aménagements sylvicoles)
• Formations de substitution = landes

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Lande à Ajonc d’Europe ( Paimpont)( FF)

Lande à bruyère ( Paimpont)(FF)

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 Forêts tempérées d’Amérique du Nord

= Forêt Appalachienne de l’Est des USA

Plus méridionale que la chênaie européenne.

feuillus, variés, caduques et persistants.

biomasse est de 380t à 500t/ha

Genres nombreux, 31 genres de feuillus ,nombreux chênes, des

érables, des châtaigniers (castanea) des Carya (Hickory) des
frênes, des ormes, des tulipiers.
s’ajoutent, lauriers, magnolia, etc..., à feuillage persistant

Sous-bois chaméphytique est très abondant avec des lianes et des

plantes basses (azalées, rhododendrons, Vaccinium).

chaleur estivale (25° C en été), liée à l’humidité (2 m par an)

répartie sur l’année, expliquent cette exubérance végétale.

Forêts tempérées d’Amérique du Nord

Chêne d’amérique Tulipier de virginie

Hickory Pécannier

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Forêts tempérées d’Asie Chine , Corée, Japon

Les plus riches :

ex: au Nord de la Chine 50 espèces d’arbres ( 9 bouleaux, 8 érables, 5 tilleuls)
Au Sud 250 espèces d’arbres dont 50 chênes

Forêt à sumac Forêt à Ginko

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Forêt tempérée de Chine (FF)

Facteur paléoclimatique et diversité

La richesse en arbres diffère avec la latitude ,

les forêts contiennent d'autant plus d'espèces que les conditions climatiques
sont plus favorables.

Les forets les plus monotones sont celles des pays froids ou des pays secs, les
plus variées celles des pays chauds et humides.

Pourquoi à latitude équivalente les forêts de Chine sont plus riches que
les forêts d’Europe ?

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Ce sont les changements de climats entre l'ère tertiaire et la période actuelle
qui expliquent ces caractères contrastés.

Au début de l'ère quaternaire les zones tempérées et froides ont subit des
périodes glaciaires qui ont fait périr les végétaux.

Des périodes d'aridité ont affecté les mêmes zones pendant le quaternaire.

Froid et sècheresse ont appauvri les flores du tertiaire adaptées à des climats
assez chauds et humides.

Seules ont survécu, un petit nombre d'espèces qui supportaient la sècheresse,

et qui ont pu s'adapter au froid.

En Europe occidentale les forêts avaient presque totalement disparu à la fin

de la phase tardi-glaciaire très froide et très sèche elles étaient remplacées par
des steppes froides à plantes herbacées ou buissonantes comme l'armoise.

Le repeuplement s'est fait par recolonisation à partir des zones plus

chaudes et plus humides de la zone tropicale.

En Asie il n'y a pas de discontinuité entre les zones chaudes de

Birmanie, Thaïlande... et les parties tempérées de la Chine.

Le repeuplement s'est donc fait de proche en proche du sud au nord à

mesure que le climat se réchauffait.

Les espèces des zones chaudes ont regagné des espaces se mêlant aux
espèces résistantes donnant ces forêts très mélangées de la Chine du
sud.

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En Europe deux obstacles ont empêchées les espèces
subtropicales de remonter vers le nord: le Sahara et la
Méditerranée.

Ce climat sec parait avoir été l'obstacle principal au retour des

espèces disparues. De la vient la pauvreté en espèces de nos
forêts (une 20taine d'arbres)

C'est la phytocinétique qui étudie les migrations végétales et le

déplacement des aires de peuplement qui permet de mieux
comprendre l'aspect et la composition floristique des forêts
actuelles.

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