Vous êtes sur la page 1sur 8

Ecologie des milieux d’altitude

Introduction : Spécificité des milieux de montagne

Tous le cours est applicable à toutes les


montagnes
Point commun de toutes les montagnes :
étagement altitudinal et surtout latitudinal

Les grands biomes ont un étagement


latitudinal de la végétation en fonction du climat alors que les orobiomes ne dépendent pas de
la latitude mais de l’altitude (du relief)
On observe donc une vicariance géographique : espèces séparés, dans des localités différentes
mais avec les mêmes exigences écologiques
Vicariance édaphique : même localité mais nature du substrat différent

 La pente
Agriculture en terrasse sur les fortes pentes -> souvent associé à l’irrigation
└> Il y a toujours une érosion visant à adoucir la pente et récréer une pente constante

Similitude des villages perchés -> regroupé pour se protéger, pour la chaleur, raison sociale
(déneigement), zone trop pentu pour être cultivée
Maison : pierre ou bois
Migration saisonnière selon activités saisonnières
Tourisme

 Délimitation Alpes
De Nice à Vienne
Largeur min : 140km ; max : 240km
Surtout axe est-ouest et nord-sud de
Grenoble à Nice

 Orogénèse alpine
Accumulation sédiments puis
phénomène de tectonique qui a créé
océan alpin et grand mouvement
tectonique a créé montagne
Grande diversité géologique
(sédimentaire, métamorphique)
Nature des roches  crée une
diversité de niche (sédiments marins,
gneiss, granite, molasse, flysch, moraine)
Engendre forme d’érosions différentes en fonction des roches : dolomie et cargneule, calcaire
tithonique surmontant des marnes calcaires, ophiolite juchée sur un tronc morainique

 Climat
Varie en fonction des influences maritimes et océaniques

La zonation écologique
coïncide avec la zonation
géologique

 Continentalité

Normalement climat
varie avec température
et précipitation mais ici
il faut tenir compte de
l’altitude

Interne : sous influence


continentale et
méditerranéenne
Intermédiaire :
influence
méditerranéenne et
océanique
Externe : influence
océanique et moins
méditerranéenne
 Diversité de paysage
Terrain agricole en déprise, forêt, torrent, rivière, bois, arbre, écotone, bocage, zone humide,
éboulis

 Diversité spécifique
Flore orophile (qui aime la montagne)  histoire commune liée aux glaciations
+ Grande diversité dans les Alpes

Origine diversité :
- Histoire géologique : orogenèse, tectonique des plaques
Pangée séparation en 2 continents (1ère différence) puis
2ème séparation (2ème différence)  explique spéciation
└> responsable mise en place 7 écozones (=empires
biologiques)
- Histoire du climat : glaciation
- Histoire du vivant : phylogénie, spéciation, biogéographie
Végétation de l’Europe depuis le dernier maximum glaciaire
Il y a 20 000 ans steppe et toundra puis réchauffement  steppe, forêt ouverte
Puis augmentation de la végétation : taïga,
forêt, steppe froide
Après Dryas (diminution température) a fait
reculer les espèces steppe et désert
Holocène récent  quasiment comme
maintenant
Holocène  comme maintenant forêt
ouverte et tempéré
Recolonisation depuis les zones refuges  3
types zones refuges (cf carte)
- Histoire des activités humaine
 Différentes origines de la flore alpine
- flore générale européenne, - orophytes (aime montagne) - esp. boréales (= arctico-alpines) -
esp. méditerranéennes - esp. atlantiques - esp. orientales (notamment asiatiques) –
endémiques

Chap 1 : La vie en altitude, une ascension vers un milieu de plus en plus contraignant
I) Les facteurs climatiques
- Pression atmosphérique diminue. 760mm de mercure au niveau de la mer et 415 mm
au sommet du Mont Blanc (4807 m)
- Température de l’air diminue en moyenne annuelle de 0.55°C pour une élévation de
100m. valeurs extrêmes, réduction de la période de végétation
- Rayonnement terrestre nocturne augmente
- Luminosité augmente. A haute altitude, la couche d’atmosphère plus fine filtre moins
les UV. L’intensité de ces derniers augmente de 10 à 12 % tous les 1000 mètres
d'altitude. Végétaux sensibles aux UV-B (280-320 nm), risques de photoinhibition.
Protection : rôle des flavonoïdes
- Précipitations annuelles augmentent, et de + en + sous forme de neige (mais rôle de
l’exposition, topographie, nature substrat, et influences océaniques)
- Enneigement : durée augmente. Source d’eau et nutriments, protection antigel,
avalanches. Rôle important dans répartition des végétaux
- Vents : vitesse augmente. Rôle mécanique, dessiccation

Influence :
- Microtopographie : combe et crête  enneigement, ensoleillement, vent et humidité
différente
- Altitude
- Exposition : adret (sud) /ubac (nord)  affecte température au sol (affecte
disponibilité en eau  froid et vent assèche)  enneigement, ensoleillement et
humidité différent et parfois vent différent
Sud : température augmente, diminution en juillet car axe soleil change et rayons
peuvent être cachés par pc + haut  5 mois de végétation
Nord : neige reste + longtemps, si ne neige pas  gèle, + froid car soleil rasant, pas
direct : 3 mois de végétation
Vallée : fin mai  se réchauffe, glacier fond et eau qui ruisselle maintient une
température plutôt basse ; mi-juillet eau chaude des ruissellements et soleil tape
directement et n’est plus caché par pic donc température augmente

Différences entre température du sol et de l’aire est


différente entre la plaine et l’altitude :
Plus forte différences de température du sol entre le jour et
la nuit en altitude
En altitude les rayonnements arrivent au sol directement et
plus fortement donc température au sol augmente beaucoup
plus le jour et diminue beaucoup plus la nuit
En plaine, petit effet de serre avec nuage  diminue la
différence de température entre le sol et l’aire
La différence de température dans l’aire est faible en
altitude et forte en plaine car la température augmente
beaucoup le jour
 Le vent  rôle dispersion des plantes
Dessèche  végétaux poilu ou
aplatit au sol ou à l’abri du vent
Limite supérieur forêt  forêt
spécifique

 Le sol
Podzol : acide  sol très évolué
Alpin : sol brun
Montagnard : cryptopodzol

Pédogénèse très lente en montagne


car acteurs + lent avec froid (et
vent)
Sol caractéristique Alpes : peu
évolué

II) Facteurs biotiques


 Symbiose
Légumineuse avec mycorhizes
Lichen : champignon + algue
Ex : Trifolium alpinus

 Parasitisme
Exemple :
Hémiparasite : Pedicularis gyroflexa
Holoparasite : Bartsia alpina

 Carnivorie
Exemple des tourbières : Drocera
rotundifolia
Exemple des milieux de
ruissellement de surface : Pinguicula
vulgaris

 Compétition et facilitation
 savoir en enlevant les plantes voisines
- Facilitation
Coussin : abris du vent, effet éponge
(rétention d’eau), maintient chaleur et
rétention nutriment

Chap 2 : Stratégie d’adaptation des végétaux (et des animaux) à l’altitude
I) Végétaux
- Tolérance : adaptation anatomique et/ou physiologique permettant de tolérer la
contrainte dans les tissus
- Evitement : éviter que la contrainte ne pénètre les tissus du l’organisme, adaptation
phénologique, morphologique  barrières physique ou chimique, fuite (animaux)

Exemple :
- Gentiane
 Rosette : conserve humidité, protège du vent, pas casser par la neige, méristème
caulinaire sous terre (protégés du gel)  préparer à la fin de l’automne pour fleurir
+ vite  hémicryptophyte (méristème caulinaire sous terre mais pas trop profond)
 Fleur grosse : + grande que feuilles, corolle soudée, foncée (piège à chaleur et
protège de rayonnement solaire), forme d’entonnoir organe reproducteur protégé
du vent et de la lumière)
 Grosse racine : encrage  lutte contre la pente et mouvement gèle-dégèle
 Fruit capsule : nombre de graine dépend des ressources du milieu et du temps
avant enneigement
 Disproportion racine et système végétatif supérieur  jour : photosynthèse feuille
et crée sucre ; nuit : respiration consommation sucre et froid ralentit respiration
donc croissance
Affecte + les végétaux aéré car + froid – souterrain donc + gros (réerve) 
favorise nanisme
 Sucre des feuilles ne sont pas toujours utilisé : augmente résistance au gel
(augmente pression osmotique) ou ils sont utilisés pour faire métabolite
secondaires (pigment) pour lutter contre les UV

- Silene acaulis
 Résistance au gel
 Coussinet : augmente température  permet d’avoir une différence de température
de 20 C° entre racine dans la roche et les parties végétatives
 Recycle ses propres éléments minéraux
 Coussin attire bactéries et microfaunes  forme humus  microterrarium
MO s’accumule sous coussin car elle n’est pas emporter par le vent

Espalier : milieu instable


Il y a différentes stratégies dans le même
espace

Autre stratégie de reproduction : fleurir


quand il y a le max d’insecte, durée
floraison + ou – longue

II) Animaux
- Evitement : migration
- Adaptation :
o Ceux qui restent actifs : isolation (fourrure, graisse), forme du corps,
circulation sanguine
o Ceux qui ne restent pas actifs : hibernation, vie ralentie
Adaptation  changement d’aspect en hiver (changement de pelage)

A) Adaptation des mammifères


- Isolation
Température différente en fonction de la position des organes vitaux
- Hibernation
└> cycle, pas plus de 2 réveilles
Ex : marmotte

Vie ralentie : état de torpeur, proche de l’hibernation, alterné avec des périodes
d'activité. Micromammifères : lemmings, musaraignes, campagnols Ourses polaires
(temporaire)
└> + de période d’activité dans la période hivernale

B) Les adaptations des insectes


1) Adaptations morphologiques (majorité des espèces)
Mélanisme (noir), poil, aile atrophié, taille réduite
2) Adaptations comportementales
Se protège pour se reproduire
3) Adaptations métaboliques
4) Adaptation du cycle de vie (ex : mites, moucherons):
5) Adaptations alimentaires
6) Adaptation reproductive

C) Les adaptations des oiseaux


3 stratégies :
- Abaisser la conductance thermique
- Abaisser la température corporelle
- Monter la température ambiante

1) Adaptations morphologiques
 Le plumage
Gonfle plumage pour diminuer la conductance thermique

 Graisse sous cutanée


 Rapport surface/volume
Diminuer la conductance thermique  + volumineux – froid

2) Adaptation physiologique
 Vasoconstriction périphérique et anastomose artérioveineuse (shunt)  sang ne va pas dans
les pieds
 Echangeurs de chaleurs à contre courant
 Hétérothermie
Certains oiseaux, particulièrement ceux qui se nourrissent de nectar ou d’insectes, permettent
à la température de leur corps de descendre en dessous de son niveau normal lorsque les
ressources alimentaires sont limitées ou lorsqu’il fait froid
2 types hétérothermie : nocturne et à la torpeur (= entrée de l’animal dans un état
d’hypothermie accompagnée de l’absence d’activité comportementale et régulée par une
combinaison de signaux internes et externes) + hibernation (= état de torpeur profonde et
prolongée ; entrée et sortie de cet état sont sous le contrôle de signaux internes et de signaux
externes saisonnier)
└> diminution température corporelle
3) Adaptation comportementale
 Migration
Augmenter température ambiante
Migration à petit (Europe du sud ou Afrique du nord), moyen ou long (jusqu’à 20 000km)
courrier ou migrateur altitudinal (tichodrome, cincle)
Majorité migrateur  migrateurs partiels

 Limitation des pertes par conductance/convection


Modification de la posture (1 patte au sol plutôt que 2)  diminution conductance thermique
Thermorégulation social e  augmentation température ambiante

Conclusion : oiseaux peuvent rester actif si suffisamment de ressource, migrer ou entrer dans
état hypométabolisme pour survivre aux périodes défavorables

Vous aimerez peut-être aussi