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Facteurs abiotiques

I- Facteurs climatiques

Principaux facteurs climatiques :

Facteurs énergétiques : rayonnement solaire, lumière, température


Facteurs hydriques : précipitations liquides (pluviosité), précipitations solides

I-2 Facteurs hydriques

A/ Précipitations liquides ou pluviosité

Mesurées journalièrement et évaluées mensuellement et annuellement

Elles sont sous la dépendance des températures (qui règlent l’intensité de


l’évaporation) maximum de précipitations dans les régions chaudes
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Les isohyètes sont influencés par la grandeur relative des masses continentales,
les facteurs orographiques ainsi que le régime des vents.

Isohyète = Ligne, trait imaginaire sur une carte géographique qui lie les lieux, sous forme de
points, où la même quantité d'eau de pluie est tombée pendant une période donnée.
Exemple :

https://www.researchgate.net/figure/Isohyetes-interannuelles-et-localisation-des-stations-pluviometriques-dans-le-bassin-du_fig1_272828104 65
Si l’on considère les moyennes des précipitations, on peut apparemment se fier
au total annuel (ex. désert 100 mm/an, forêt équatoriale 3000 mm/an, forêt
tempérée 800 mm/an) afin de déterminer la nature des paysages envisagés.

Mais si l’on compare les données de certaines zones d’une même région on se
rend compte que les moyennes annuelles ne sont pas suffisantes pour expliquer
certains phénomènes. Il faut également tenir compte de la répartition des
précipitations annuelles au cours de l’année :

Dans les régions du nord, cette répartition est régulière (250 jours de pluie par an),
alors qu’elle est irrégulière dans les régions méditerranéennes (40 jours de pluie
seulement concentrés durant l’hiver et l’automne).

Ex. Les précipitations à Alger sont équivalentes à celles de Brest (nord ouest de la France),
cependant les paysages de ces 2 régions ne sont pas les mêmes (moins verdoyants à Alger
qu’à Brest).

Cette irrégularité est d’autant plus importante dans les régions arides où la
quantité de pluie annuelle peut tomber en une seule journée.

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B/ Précipitations solides

La neige est un facteur hydrique important dans les régions froides et


montagneuses, elle joue un rôle de réserve d’eau et protège le sol du froid.

La durée d’enneigement (nombre de jours où la neige persiste) joue un rôle dans


la répartition des végétaux. Il existe des peuplement végétaux capables de
supporter une durée d’enneigement de 8 à 11 mois (cas des forêts boréales).

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Influence des facteurs écologiques sur les précipitations
Facteurs édaphiques
Facteurs topographiques
C’est par l’évaporation que les facteurs
Altitude : du sol interviennent sur l’importance de
- Les précipitations augmentent avec l’eau dans le sol. Cette influence diffère
l’altitude selon les climats :
- Humidité montagnes > plaines voisines Précipitations
- Climat humide : Lorsque le sol est
- Le gradient pluviométrique (variation des perméable (sableux), l’évaporation
précipitations) du nord de l’Algérie est augmente station sèche
estimé à 50mm/100m (au-delà de certaines Lorsque le sol est imperméable
altitudes les précipitations chutent) (argileux) station humide
Exposition : - Climat aride : Sur les sols sableux, l’eau
- Les quantités de pluies sont inégales selon s’infiltre et reste en profondeur sols
les versants humides
En Algérie et Afrique du nord, les charges Sur les sols compacts ou argileux,
humides étant essentiellement du nord l’infiltration est très lente, l’eau
ouest versants exposés nord plus s’évapore facilement sol sec
humides que les versants sud Végétation
- Par sa densité, la végétation retient une partie +/- importante
Pentes :
des précipitations, 50% des pluies sont ainsi interceptées et
- Un terrain plat retient mieux les eaux de
retenues par le feuillage des forêts tempérées.
pluie et favorise l’infiltration. Sur un terrain
- La végétation limite le ruissellement superficiel de l’eau, elle
en pente, les précipitations ruissellent en
favorise la rétention et l’infiltration des eaux dans le sol rôle
surface et en profondeur et s’accumulent
de la végétation dans la lutte contre l’érosion du sol par les
en bas de pente
précipitations 68
Influence de l’eau sur les végétaux

Plantes aquatiques : Plantes hygrophiles :

- Vivent « le pied dans l’eau » dans les lacs, - Recherchent les lieux humide, les bords d’oueds,
marécages... Ex. lentille d’eau (plante aquatique de sources, de marécages... Ex. phragmites,
flottante) , nénuphars... roseaux, laurier, rose, aulne...

Eau

Plantes mésophiles : Plantes xénophiles :

- Recherchent des conditions d’humidité moyenne. - Préfèrent les zones sèches. Ex. alfa, sparte, cactus,
Ex. chênes, plantes cultivées... thym, armoise...

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Facteurs abiotiques

II- Facteurs édaphiques

Sol = milieu complexe

De la surface vers la profondeur, le sol s’organise


en couches ou bandes (profil pédologique) :

- Bande superficielle : constituée de débris


d’origine animale et végétale +/- décomposés,
c’est la litière.

- Horizon A : horizon de surface, situé en dessous


de la litière, riche en matières organiques formées
par la décomposition des éléments de la litière et
des microorganismes du sol.
Cet horizon est soumis à un phénomène de https://images.app.goo.gl/kjdTkdXtDDVKUcmw5

lessivage (transport par les eaux de pluie d’éléments chimiques, vers le bas). 70
- Horizon B : horizon d’accumulation, riche en
éléments chimiques ayant migré de l’horizon
précédent, ces éléments s’y accumulent sous
différentes formes (oxydes de fer, d’aluminium...).

- Horizon C : horizon de transition entre les


horizons A et B vivants et la roche mère inerte.
Cet horizon est riche en éléments minéraux
provenant de l’altération de la roche mère.

Rq. Litière et roche mère ne font pas partie du sol


mais contribuent à sa formation.

- Roche mère : substrat géologique sur lequel


repose le sol, cette roche mère peut être de
différentes natures (calcaire, siliceuse, gréseuse,
sableuse, argileuse...), et c’est cette nature qui https://images.app.goo.gl/kjdTkdXtDDVKUcmw5

détermine la nature du sol.

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Composition d’un sol

Un sol est constitué de 2 phases :


- Une phase minérale provenant de l’altération de la roche mère
- Une phase organique provenant de la décomposition des éléments de la litière
Ces 2 phases sont en mélange et forment un complexe organo-minéral.

Phase minérale : formée de 2 fractions, grossière et fine, la texture est


représentée par le % des éléments minéraux du sol.
La technique de détermination des différentes fractions minérales du sol est la
granulométrie. Elle permet donc la détermination de la texture du sol.

- La fraction grossière : est formée de plusieurs éléments appelés « éléments


grossiers » subdivisés en 4 classes :

Classe 1 : graviers (cailloux) composée d’éléments minéraux de taille Ø > 2 mm


Classe 2 : sable grossier 0.2 mm < Ø < 2 mm
Classe 3 : sable fin 20 µm < Ø < 0.2 mm
Classe 4 : limons 2 µm < Ø < 20 µm
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- La fraction fine = fraction colloïdale : forme la classe des argiles ou éléments
minéraux dont la taille est < 2 µm. Cette fraction joue un rôle actif dans le sol.

Egalement appelée fraction colloïdale car elle se présente sous forme de colloïdes,
éléments fins constitués de molécules minérales regroupées en micelles. Ces
colloïdes ont des propriétés physicochimiques particulières :

Portent souvent des charges électriques


Peuvent floculer (les flocons formés par des colloïdes de charge différente
créent un vide dans le sol par lequel l’air et l’eau circulent)
Peuvent se disperser (lorsque les colloïdes ont la même charge)
Peuvent s’imbiber d’eau ou retenir l’eau qui s’infiltre dans le sol et la restituer
aux plantes par la suite
Constituent un réservoir d’éléments nutritifs (calcium, magnésium, fer...)
nécessaires aux plantes
Les colloïdes sont des éléments indispensables, intermédiaire obligatoire entre
la plante et le sol

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Phase organique : elle résulte de la décomposition des êtres vivants dans le sol,
ainsi que des microorganismes telluriques (du sol).

Au cours de la pédogénèse (évolution du sol), la phase organique va se


transformer lentement et évoluer sous l’action de plusieurs facteurs (climat,
nature des végétaux, richesse en microorganismes...). Cette transformation passe
par 2 stades importants :

- Humification : transformation lente et progressive des éléments de la litière en


un produit appelé humus (reconnu par sa couleur noire et texture en mycélium).
Les composés organiques qui forment l’humus ont une structure moléculaire
complexe appelée colloïde humique.
Dans le sol, l’humus se transforme en 2 types d’acides : acides humiques et acides
fulviques.

- Minéralisation : processus de transformation de l’humus en molécules minérales


simples (ex. nitrate) sources de nutriments pour les plantes.
La minéralisation a lieu dans le sol et s’accompagne d’une baisse du taux de
carbone et d’une hausse du taux d’azote (vitesse de minéralisation appréciée par
le calcul du rapport C/N)
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Quelques caractéristiques physico-chimiques d’un sol

L’eau dans le sol : en fonction des particules fines minérales et de la taille des
pores dans le sol, l’eau se présente sous 4 états différents :

Eau hygroscopique : collée aux particules fines du sol (argiles), forme une mince
pellicule autour d’elles. Cette rétention rend cette eau inutilisable par les plantes.

Eau capillaire non absorbable: occupe les pores dont la taille est < 0.2 µm.
Fortement retenue par le sol, cette eau ne peut également pas être utilisée par les
plantes.

Eau capillaire absorbable : collée dans le sol, occupe les pores dont la taille se
situe entre 0.2 et 8 µm. Cette eau est absorbée par les plantes et peut aussi
s’évaporer par migration ascendante.

Eau de gravité : occupe les pores de grande taille > 8 µm. Elle peut s’écouler à
travers le sol et rejoindre la nappe phréatique si le sol est perméable, sous l’action
de la pesanteur.
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La salinité dans le sol : les sols salés sont appelés halomorphes. En fonction des
éléments chimiques contenus dans le sol, on distingue 2 types de sols :

Solontchak : sols salins (sodium < 50%, pH < 8)


Solonetz : sols alcalins avec un excès de sodium (pH ~ 9).

Les plantes adaptées aux sols salés sont appelés halophytes.

Le pH du sol : traduit son degré d’acidité qui agit en ralentissant l’activité des
microorganismes telluriques.
En fonction de l’adaptation des plantes au pH du sol, on peut distinguer les plantes
acidophiles, les plantes basophiles et les plantes neutrophiles.

Le calcaire : Les plantes s’adaptent également à la teneur en calcaire dans les


sols, on distingue les plantes calcicoles (poussent dans des sols riches en calcaire)
et les plantes calcifuges (sols pauvres en calcaire).

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