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article57
À SAVOIR
Quand les sols perdent pieds, les mouvements de terrain
Outre la nature du sous-sol, l’eau joue un rôle important dans le déplacement des
matériaux. Composées d’au minimum 30 % d’eau et 50 % de limons, vases et autres
matériaux argileux, les coulées de boues se distinguent par la disparition des
structures de la roche ou du sol, une vitesse de déplacement plus grande (jusqu’à
80 km/h), une consistance plus ou moins pâteuse des matériaux mélangés et
transportés, tantôt grossiers, plus souvent hétérogènes.
Elles naissent principalement sur des versants à la faveur de fortes précipitations
(voir Coulée de boue sur un village, les scientifiques en action) qui remobilisent les
matériaux en place ou après une éruption volcanique.
En revanche, dans les régions de plaine et de plateau, la principale menace est liée à
la présence de cavités souterraines qui créent un risque d’affaissement et
d’effondrement. Ces phénomènes sont fréquents là où la roche (calcaire, marne,
gypse…) a été rongée par l’eau et/ou exploitée par l’homme : l’érosion de l’eau et
l’usure naturelle de la roche, conjuguées à l’extraction de la pierre à bâtir fragilisent
le toit et les appuis de ces cavités, rendant les sols d’autant plus dangereux que ces
zones de fragilité ne sont pas toujours détectables.
Ainsi, les facteurs prédisposant à l’instabilité des sols sont connus : nature des
roches, présence d’eau qui dissout la roche ou peut la faire éclater, déclivité du
versant, sismicité ou existence de zones de fragilisation (failles, fractures,
fissures…) induisent une aggravation des risques. Aussi, les causes liées à l’homme
ne doivent pas être négligées. L’occupation des sols, leur imperméabilisation, le
déboisement sont autant de circonstances aggravantes aisément repérables et
requièrent l’attention pour mener une politique de prévention et d’information.
Se protéger avant :