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Résumé - CHAPITRE 6

LE STOCKAGE ET SES VARIATIONS

Table des matières

Introduction______________________________________________________________________1
Les stocks d'eau de surface _________________________________________________________1
Les stocks d'eau souterraine ________________________________________________________2
L'eau du sol _____________________________________________________________________2
L'eau du sous-sol ou souterraine _____________________________________________________3
Les stocks d'eau sous forme solide ___________________________________________________4
Le stockage et ses variations 1

INTRODUCTION

Le stockage d'eau est un terme qui intervient dans le bilan hydrologique pour l'essentiel sous la
forme différentielle ∆S dans l'équation : P = R + E ± ∆S.

Le stockage se distingue sous trois formes :

• le stock d'eau de surface : - eau accumulée dans les dépressions de la surface du sol

• le stock d'eau souterraine : - eau emmagasinée dans le sol et dans le sous-sol

• le stock d'eau sous forme solide : - eau contenue dans les couvertures neigeuse et glaciaire

LES STOCKS D'EAU DE SURFACE

La rétention de surface comprend toute l'eau accumulée sur, ou au-dessus du sol. Elle comprend
l’eau interceptée qui est la fraction de la pluie retenue par le couvert végétal et le stockage superficiel
qui est celle emmagasinée dans les dépressions du sol (des plus petites, dues à la rugosité du sol, aux
plus grandes plaines inondées, lacs, marais, étangs, réservoirs artificiels, océans etc.).

Selon l’échelle de temps (averse, saison, année, etc.) et l’échelle spatiale (type de dépression)
on peut donc distinguer :

Réservoirs temporaires sur les versants


(rugosité du sol) :
- Ce sont les petites dépressions de surface qui se
remplissent dès que l'intensité des précipitations est
supérieure à la capacité d’infiltartion du sol. Pendant et
après l'averse, l'eau emmagasinée dans ces dépressions
s'infiltre dans le sol, ou est utilisée par les végétaux ou
encore s'évapore directement.

Réservoirs d'eau de surface pérennes - Ce sont les lacs, les étangs ou les plaines inondées etc.,
et importants : naturels ou artificiels. Ils interviennent directement dans
le bilan hydrologique du fait de leur capacité de stockage
temporaire d’un certain volume d’eau, par les échanges
d'eau avec le sol (relations eau de surface-nappe), et
finalement en favorisant l'évaporation à leur surface. Le
stockage est fondamental, car il provoque le laminage
des crues et influence donc le comportement dynamique
des cours d’eau à l’aval.
Leur étude concerne la limnologie qui étudie notamment :
- la morphologie, et l'origine des plans d'eau,
- le bilan des entrées et des sorties d’eau et de ses
variations,
- les phénomènes physiques dominants tels que le vent, la
température, les courants, ect.
- les caractéristiques biologiques et leurs dynamiques.
2 Hydrologie générale - Résumé

LES STOCKS D'EAU SOUTERRAINE

Au-dessous de la surface du sol, deux zones peuvent être identifiées


de haut en bas :

• La zone non saturée, système à trois phases (solide, liquide, gaz) ou


seule une partie des espaces lacunaires sont remplis d'eau, le reste
étant occupé par l'eau du sol, Zone
• La zone saturée, système à deux phases (solide, liquide) où tous les non
saturée
pores sont remplis d'eau. Frange capillaire
• La distinction entre les deux zones se fait à la hauteur correspondant
à l'élévation de la frange capillaire située au-dessus de la nappe Zone
d’eau. Nappe saturée

Les contraintes qui régissent la circulation de l’eau dans toute


l’épaisseur du sol et du sous-sol amène à distinguer l’eau du sol,
assimilée à celle se trouvant dans la zone non saturée essentiellement, et Distinction entre la zone non
l’eau des réservoirs souterrains (les nappes souterraines). Ces deux saturée et la zone saturée
« compartiments » sont étudiés séparément.

L'eau du sol

Le sol dans sa partie non saturée apparaît comme un complexe dynamique à trois phases : liquide,
solide et gazeuse. L'eau du sol, faisant partie de la phase liquide du sol, alimente les racines des
végétaux et constitue un espace de transition important pour l’eau des nappes souterraines
(alimentation, évaporation).

Humidité du sol
z [m]
• Teneur en eau volumique ou humidité teneur
θ2 < θ1 en eau θ
volumique θ : rapport du volume d'eau
présent dans le sol au volume apparent de ce -0,1
sol. Cette teneur peut aussi s'exprimer par un t2 t1
indice de saturation.
• Teneur en eau pondérale ou humidité
pondérale w : masse d'eau contenue dans un
échantillon de sol, rapportée à la masse des -1,0 Frange
particules de sol sec. Surface capillaire
• Profils hydriques : profils successifs de la nappe
permettant de décrire la variabilité spatiale et
temporelle de la teneur en eau dans le sol. Exemples de profils hydriques au temps t1 et t2
(d’après Musy et Soutter, 1991)

Etat énergétique de l'eau dans le sol


• La dynamique de l'eau résulte de l'action de différents champs de forces auxquelles elle est
soumise : force de gravité, de capillarité, d'adsorption, etc.
• La charge hydraulique totale H, est définie comme la somme des énergies potentielles de
pression h et de gravité z principalement, rapportée à l'unité de poids de liquide : H = h + z
• Les profils de charge de pression, de gravité et de charge totale permettent de déterminer
la direction des transferts de l'eau, dans le sens des potentiels décroissants.
Le stockage et ses variations 3

Loi de comportement de Darcy


La loi de comportement La loi de Darcy q : flux transitant [mm/h]
dynamique de la phase liquide s’exprime comme suit : H : charge hydraulique totale [m]
d'un sol, dite loi de Darcy, z : profondeur à partir de la
traduit l'existence d'une relation dH surface du sol [m]
entre les forces auxquelles est q = − Ks ⋅
dz Ks : conductivité hydraulique à
soumis le fluide et du flux
d'écoulement. saturation [mm/h].

Quantification des flux d'eau


L'estimation des volumes La loi de continuité ∆θ3: variation
3
de la teneur en eau
d'eau écoulés pendant une s'exprime suit : [m /m ],
certaine durée et à une certaine ∆q : variation du flux transitant
profondeur est réalisé à l'aide de ∆θ ∆q [mm/h] ;
=−
profils hydriques. Elle repose sur ∆t ∆z ∆z : variation de la profondeur [mm] ;
l'application de l'équation de
continuité. ∆t : variation du temps [h].

L'eau du sous-sol ou souterraine

L’hydrogéologie est la discipline des sciences hydrologiques qui s'occupent des eaux souterraines.
Elle se base sur l’analyse de deux entités essentielles, l’aquifère et la nappe d’eau souterraine.

L'aquifère (formation géologique perméable, sol ou roche) constitue le réservoir des nappes
d'eau souterraines. La nappe d'eau souterraine est constituée par l'ensemble des eaux comprises
dans la zone saturée de l'aquifère dont toutes les parties sont en continuité hydraulique.

Nappe Libre
Nappe Captive
+ Pas de couverture
imperméable
+ Couverture par couche Puits artésien + Alimentation par toute
imperméable
la surfcae
+ Alimentation localisée Co u
che
imp
erm
éab Nappe libres
le

Couche imperméable

Les deux principaux types de nappes


4 Hydrologie générale - Résumé

Caractéristiques principales de l'aquifère


• La porosité efficace correspond au rapport du volume d'eau "mobile" à saturation, libérée
sous l'effet de la gravité, au volume total du milieu qui la contient.
• Le coefficient d'emmagasinement est le rapport du volume d'eau libéré ou emmagasiné, par
unité de surface de l'aquifère, à la variation de charge hydraulique correspondante.
• La conductivité hydraulique à saturation caractérise l'effet de résistance à l'écoulement dû aux
forces de frottement.
• La transmissivité est le débit d'eau qui s'écoule d'un aquifère, par unité de largeur, sous
l'effet d'une unité de gradient hydraulique.
• La diffusivité caractérise la vitesse de réaction d'un aquifère lors d'une perturbation.

Caractéristiques principales des nappes et de leurs dynamiques


• La surface piézométrique d'une nappe libre est la surface supérieure de la zone saturée de
l'aquifère. Sa mesure se fait ponctuellement à l'aide de piézomètres.
• La vitesse de l'eau à travers une section totale d'écoulement telle qu'on peut la calculer (loi
de Darcy appliqué à un écoulement latéral) est une vitesse fictive.
• Le débit d'une nappe est le volume d'eau par unité de temps, traversant une section
transversale d'aquifère sous l'effet d'un gradient hydraulique déterminé
Il se décline selon différentes Q : débit d'une nappe souterraine [m3/s] ;
équations : Ks : conductivité hydraulique à saturation [m/s] ;
Q = Ks . i . A i : gradient de charge hydraulique [m/m] ;
A : section de sol [m2], A = H . l ;
Q = Ks . i . H . l Avec
H : épaisseur (ou puissance) de l'aquifère [m] ;
Q=T.i.l l : largeur moyenne de la section d'écoulement [m] ;
T : transmissivité [m2/s], T=Ks . H.
• La réserve exploitable de la nappe est la différence de niveaux piézométriques entre deux
états de la nappe (avant et après rabattement) multipliée par la surface et son coefficient
d'emmagasinement.

LES STOCKS D'EAU SOUS FORME SOLIDE

La neige accumulée sur un bassin versant, mais aussi la glace et la neige pérennes (regroupées
dans la notion de glacier chez les hydrologues) constituent des réserves potentiellement utilisables
pour l'alimentation en eau d'une région et le remplissage de réservoirs.

La couverture glaciaire
• Un glacier est défini comme une masse de glace à la surface du sol constituée de la
recristallisation de la neige ou d'autres précipitations.

• Le bilan annuel d'un glacier permet de déterminer son stock en glace. Il peut être calculé
selon les trois possibilités suivantes : bilan énergétique, bilan hydrologique, bilan
géodésique.

• La couverture glaciaire comprend également toute glace recouvrant les lacs et les rivières.
Cette glace forme parfois des embâcles suivit de débâcles brutales qui peuvent être à l'origine
de divers problèmes (inondations, etc.).
Le stockage et ses variations 5

La couverture neigeuse ou le manteau neigeux


• L'épaisseur et l’étendue - Photographie aérienne, terrestre et satellitaire (surface)
du manteau neigeux :
- Sondages (mesure de l'épaisseur et de la densité de la
neige) qui par la suite permettent de calculer
l'équivalent en eau de la neige.
• L'écoulement de l'eau à Croute de neige durcie
l'intérieur du massif de neige
Manteau Percolation
se fait parallèlement au terrain neigeux
suivant le principe de la loi de Zone
non saturé
Darcy. e
Zone
saturé
e
Ecoule
ment
Sol

• La fonte de la neige résulte - Par analogie à la notion de teneur en eau et de capacité


d'un transfert de chaleur à la de rétention du sol, on définit une teneur en eau de la
couverture neigeuse. C'est un neige ainsi qu'une valeur limite de rétention ("absence de
problème compliqué car il fonte") nommée capacité au champ de la neige.
dépend de la radiation solaire
et des transferts de chaleur par - Une méthode relativement simple pour estimer la fonte
convection et conduction et par et celle de l'indice de température ou du degré-jour.
évaporation et condensation. Cette méthode relie le phénomène de fonte à la
température de l'air.

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