Bpel Ec2

CNAM Béton Précontraint Flexion -Réglementation
Flexion des poutres en béton

précontraint
Aspects réglementaires
D’après Mr CHAUSSIN
1
Présentation : comportement d ’une poutre précontrainte

de la mise en tension jusqu ’à la rupture.
Exemple : poutre rectiligne à plan moyen
posée sur deux appuis simples et chargée
- par son poids propre
v G e0
- par des charges variables
v'
l
Coupe transversale à
Coupe longitudinale mi-portée
(e0 < 0)
2
Présentation
Le déroulement des opérations est le suivant :

1) bétonnage
2) mise en tension de la précontrainte. Le béton est alors âgé
de j jours. La mise en tension provoque généralement le
décintrement. Injection (rend les câbles adhérents)
3) application d ’un chargement croissant (au moyen de
vérins par exemple) a a
Q Q
Flexion 4 points : le
moment fléchissant est
constant et égal à Qa
dans la zone médiane l
3
Présentation
On trace l’évolution de la flèche f à mi portée en fonction de

Q (ou en fonction de M) du début de la mise en charge
jusqu’à la rupture. La courbe a généralement l’allure suivante
rupture Dans la plupart des cas, la
Q rupture se produit par
allongement plastique de
Plastification des aciers l’acier, avec une large
Large ouverture de fissures fissuration de la zone
médiane, cela entraîne
Formation
de fissures l’écrasement du béton en
f fibre supérieure et des
0 (origine des flèches = état à vide flèches importantes
au début du chargement)
4
Présentation
Autres cas : Très fort taux de précontrainte

Rupture brutale par écrasement du béton.
Fissures peu ouvertes, flèches faibles
Q
Taux moyen de précontrainte. Comportement ductile.
On s’efforce de rester dans ce cas
Faible taux de précontrainte.

Rupture de l’acier peu après l’apparition de la
première fissure. Flèche faible
Très faible taux de précontrainte

Rupture fragile, sans fissuration préalable f
0
5
Présentation
Influence de divers paramètres :

A section de béton donnée, la charge à rupture croît avec le taux de
précontrainte.
En ajoutant des aciers passifs longitudinaux, il n’y a pas de changement
significatif de l’allure des courbes. Le type de comportement et la charge à
rupture dépendent de la résistance totale des armatures passives et actives
Si la précontrainte n’est pas adhérente, l’allongement dû à la fissuration se
répartit sur toute la longueur du câble.
Si aucontraire la précontrainte est adhérente on retrouve le même type de
comportement qu’avec des armatures passives adhérentes
Avec un taux moyen d’armatures (rupture ductile), le comportement reste
réversible tant que les fissures ne sont pas trop ouvertes.
6
Examen des contraintes et des déformations dans la section

1ère étape : les sections droites restent planes, les matériaux
se déforment élastiquement 
v P
g 
G B
h
+ =
v' Ap
As ’
P Mext Effet global
P P  e0  M ext
 
B I
v
M ext  M g  M Q
P P  e 0  M ext
  
B I
v
7

1ère étape : les sections droites restent planes, les matériaux se déforment
élastiquement 
v
G
h
v' Ap
As ’
0
1) Bétonnage
M=0
8

1ère étape : les sections droites restent planes, les matériaux se déforment
élastiquement 
v
G
h
+ =
v' Ap
As ’
P Mg Etat à vide
2) Mise en tension du câble

La mise en précontrainte provoque le décintrement et
la mobilisation du poids propre (l’état de contrainte
correspondant à P seul n’existe pas)
Mext = Mg 9

1ère étape : les matériaux se déforment élastiquement

v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
3) On charge à partir de Q=0
Mext = Mg + MQ
10


v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
Mext = Mg + MQ
11


v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
Mext = Mg + MQ
12


v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
Mext = Mg + MQ
13


v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
3) On charge à partir de Q=0 Limite de
Mext = Mg + MQ décompression
14


v
G
h Mg =
~ +
v' Ap P
As ’
Etat à vide MQ
3) On charge à partir de Q=0 Béton en traction
Mext = Mg + MQ Fissuration
15

2ème étape : les sections droites restent planes, les matériaux se
déforment élastiquement mais le béton tendu ne participe pas.
v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P
As ’
Juste avant fissuration
3) On poursuit le chargement au-delà de la

valeur de Q qui provoque la fissuration
16

2ème étape : les sections droites restent planes, les matériaux se déforment
élastiquement mais le béton tendu ne participe pas. 
v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P p/n
As s/n ’
Juste avant fissuration

17

v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P p/n
As s/n ’
Juste après fissuration

18

v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P p/n
s/n ’
As
La fissuration est bien établie
L’axe neutre remonte
19

3ème étape : les sections droites restent planes, les matériaux ne sont plus
dans le domaine élastique

v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P p/n
s/n ’
As
Les armatures tendues sont
plastifiées
3) Poursuite du chargement , la fissuration
devient irréversible
20

3ème étape : les sections droites restent planes, les matériaux
ne sont plus dans le domaine élastique 
v
G
h Mg+MQ ~
v' Ap P p/n
s/n
As ’
Le béton comprimé est

plastifié
3) Poursuite du chargement
La rupture survient lorsque la déformation du
béton comprimé atteint sa limite (3,0 à 3,5.10-3)
21
• Commentaires
– S’il y a peu d ’aciers, ceux-ci peuvent très bien
rompre dès fissuration
– S’il y a beaucoup d ’aciers, le béton va
plastifier avant les aciers, il peut y avoir rupture
par le béton
– Si la force de précontrainte est trop importante,
on peut comprimer la fibre inférieure de
manière excessive en construction
22
• Commentaires
– En section fissurée, les armatures de
précontrainte seules n ’assurent pas une bonne
maîtrise de la fissuration s’il s’agit d’armatures
de post tension, même rendues adhérentes par
injection. Il faut des aciers passifs.
– De manière générale, dès que le béton se
décomprime, il faut disposer une section
minimale d ’armatures passives dans la zone
tendue, pour répartir et maîtriser la fissuration.
23
Conséquences sur les principes de

conception
• En service, sous les charges normales
d ’exploitation
– le comportement doit rester réversible  les
matériaux restent dans leur domaine élastique
– la compression du béton sous charges extrêmes doit
rester limitée (fissures longitudinales)
– limite de compression sous charges permanentes
pour éviter les déformations différées trop fortes
– maîtrise de la fissuration
24
Conséquences sur les principes de

conception
• En exécution , sous les charges certaines de
construction
– le comportement doit rester réversible  les
matériaux restent dans leur domaine élastique
– la compression du béton sous charges extrêmes doit
rester limitée (fissures longitudinales)
– maîtrise de la fissuration
25
Conséquences sur les principes de conception

• Maîtrise de la fissuration : on peut définir trois
classes de vérification sous les actions
normalement prévisibles en service
– Classe I on interdit toute traction dans le béton.
peu ou pas d ’armatures passives
– Classe II on admet les tractions mais pas la
formation systématique de fissures.
– Classe III on admet des fissures d ’ouverture
modérée sous charges extrêmes mais pas de fissures
ouvertes sous charges permanentes
Classe   taux de précontrainte 

taux d ’armatures passives 
26
Conséquences sur les principes de conception

• Sécurité à rupture
– Vérification qu ’il existe une marge suffisante vis-à-
vis de la rupture au cas où :
• La structure subit un dépassement des actions
par rapport aux valeurs normales
• Les matériaux sont moins résistants que prévu
• La précontrainte est trop faible ou excessive
• etc.
Toutes ces considérations nous amènent à aborder l ’aspect

réglementaire ...
27
Flexion - les aspects réglementaires

• Règlements modernes de calcul (ou codes, ou normes)
basés sur la théorie semi-probabiliste
• résistances mécaniques des matériaux représentées par
leurs valeurs caractéristiques fk (définies par des
probabilités de dépassement)
• valeurs caractéristiques Fk des actions
• facteurs majorateurs (sur les actions) ou minorateurs (sur
les résistances) pour couvrir les incertitudes
• majoration des sollicitations par un coefficient de modèle
• vérification que les sollicitations de calcul restent
inférieures à celles correspondant à l’état-limite considéré
28
• Etat-limite : « Un état-limite est celui dans lequel une condition

requise d ’une construction (ou d ’un de ses éléments) est
strictement satisfaite »
(BPEL - Article 1.2)
 Les états-limites ultimes (ELU) sont relatifs à la sécurité (capacité
portante).
• équilibre statique
• résitance à rupture
• Instabilité de forme
 Les états-limites de service (ELS) sont relatifs à l ’aptitude au service et à
la durabilité
• déformations
• fissuration
• vibrations
• etc.
29
Format des justifications

   fk 
 F3S

k
 F1   F2  Fk   R 
  m


S sollicitation
F1 risque de dépassement de Fk
F2 généralement < 1 dans les combinaisons
F3 coefficient partiel sur les sollicitations
R sollicitation résistante
m coefficient réducteur sur les matériaux
F1F2Fk valeur de calcul de l’action
F1F2Fk combinaison d ’actions
F3S sollicitation de calcul
30

• Les règlements actuels pour la conception et le
calcul des constructions en béton précontraint
– BPEL 91 révisé 99 et BAEL 91 révisé 99
– Eurocode 2 - versions provisoires avec document
d ’application nationale (DAN)
• ENV 1992-1-1 (règles générales et bâtiment
courant)
• ENV 1992-2 (Eurocode 2 partie 2 : ponts)
– Eurocode 2 - conversion en cours pour aboutir aux
versions définitives
• EN 1992-1-1
• EN 1992-2
31

• Les règlements actuels
– Tous ces règlements sont basés sur les principes
développés par le CEB (comité euro-international
du béton) , repris dans le code-modèle CEB-FIP
(1978 et 1990) et aujourd’hui dans l’Eurocode
« Bases de calcul des structures » (EN1990).
– Une différence importante est que le règlement
français BPEL ne traite que le béton précontraint,
le béton armé étant traité par le BAEL.
Par contre, le code modèle et l’Eurocode 2 traitent
l’ensemble des constructions en béton, depuis le
béton non armé jusqu’au béton précontraint.
32

L’EUROCODE 2
 EN1992 1-1
Règles Générales et Règles pour bâtiments
 EN1992 1-2
Calcul au Feu
 EN1992 2
Ponts en béton
 EN1992 3
Structures de stockage de liquides ou
de solides pulvérulents. (Réservoirs et silos)
33
• Consistance des règlements (BPEL ou EC2)

– Inventaire des actions (qui sont généralement
définies dans d’autres documents)
– Définition des combinaisons d’actions
– Méthodes de calcul des sollicitations
– Conduite des justifications ELS et ELU (mode
d’évaluation des sollicitations résistantes)
– Dispositions constructives
34
Flexion -Justifications aux ELS

• Actions et combinaisons d ’actions pour les
ELS
Directives communes 1979
Règlement de charge des ponts-routes
BPEL :
NF P06-001 (bâtiment)
Annexe 8 du BPEL
EC2 : EN 1990
Eurocode 1
à noter que les charges de trafic sur les ponts, définies par l ’ENV
1991-3 complété par son DAN peuvent être utilisées avec le BPEL
35

• Combinaisons d ’actions
Combinaisons quasi permanentes Valeurs représentatives
G  Pk  
i2
2i Q ik Valeur caractéristique Qk
Valeur de combinaison 0Qk
Combinaisons fréquentes
Valeur fréquente 1Qk
G  Pk  11Q1k  
i2
2i Q ik Valeur quasi permanente 2Qk
Combinaisons rares (ou caractéristiques) P : Précontrainte

G  Pk  Q1k   i2
0i Q ik G : Actions permanentes
Q : Actions variables
Les valeurs caractéristiques de P sont notées P1 et P2 dans le

BPEL, Pk.sup et Pk.inf dans les Eurocodes
36
Flexion -Justifications aux ELS BPEL
Section d’ enrobage
37

Classe I Exécution C. rares C. fréq. C. quasi perm.
-0,7ftj
0 0,6fc28 0,5fc28
0,6fcj 0 0,6fc28 0
Classe II
-1,5ftj -1,5ft28 -1,5ft28 -1,5ft28
-ft28 0
-0,7ftj 0
0,6fc28 0,5fc28
Classe III 0,6fcj 0,6fc28
p p p 0

s 0,6fcj s 0,6fc28 s 0,6fc28 0,5fc28
p  0,10 f prg   p  100 MPa
s  min( 2 / 3f e ,110 f tj ) s  0,35 f e
38

P intervient avec ses valeurs caractéristiques P1 et P2
Il est possible de faire le calcul avec Pm seul en classes I et
II en prenant des marges sur les contraintes limites
On doit placer une quantité minimale d ’armatures
passives longitudinales :
a) armatures de peau (3 cm²/m)
b) section minimale d ’armature dans les zones
tendues (classes II et classes III) : maîtrise de la
fissuration B N f
Al   
t Bt tj
1000  Bt fe
39

CHOIX DES CLASSES DE JUSTIFICATION
Dépend de nombreux facteurs :
•Ambiance plus ou moins agressive
•Type d’ouvrage et mode de construction
•Importance relative des sollicitations permanentes et
variables et durée d’application de celles-ci
Classe I : pièces soumises à traction simple, tabliers de
ponts à voussoirs préfabriqués
Classe II : ambiance agressive, nombreux joints. Ponts
construits par encorbellements successifs
Classe III : éléments de bâtiments courants. Tabliers de
ponts à poutres préfabriquées, ponts-dalles, etc.
40
Eurocode 2
Exigences de base:
1 Sécurité (résistance structurale)
2 Aptitude au service
3 Durabilité
durée d’utilisation de projet
niveau d’inspection et de maintenance
Économie
Esthétique
41
Eurocode 2
Durabilité
Objectif de durabilité atteint :
Quand pour une durée d’utilisation donnée les objectifs de

sécurité et d’aptitude au service sont atteints sans défaillance
significative et sans entretien excessif imprévu.
42
Eurocode 2
Durabilité
Satisfaire aux exigences de durabilité par des actions
en dehors du champ d’application de l’EC2 :
 Choix de formes de pièces minimisant

l’exposition à l’humidité
 Conception du drainage
 Choix du béton (EN 206)
 Qualité d’exécution
43
Eurocode 2
Durabilité
Satisfaire aux exigences de durabilité par application
de l’EC2 :
 Influence du milieu environnant : choix de la
classe d’exposition
 Influence de la protection des armatures contre
la corrosion : enrobage minimum
 Règles de justification vis-à-vis des états-limites
de service
44
Eurocode 2
Durabilité
Classes d’exposition selon l’environnement (EN206)
X0 : peu de risque de corrosion ni d’attaque
XCi : corrosion par carbonatation
XDi : corrosion par chlorures
XSi : corrosion par chlorures de l’eau de mer
XFi : attaques par gel/dégel
XAi : attaques chimiques des sols naturels et eaux souterraines
45
Eurocode 2
Durabilité
Classe Description de Exemples informatifs illustrant
l’environnement le choix des classes d’exposition
2. Corrosion induite par la carbonatation
Sec ou humide en Intérieur de bâtiments avec air faiblement
XC1 permanence humide
Béton immergé en permanence
Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises à contact de
XC2 longue durée avec l’eau
Beaucoup de fondations.
Humidité modérée Intérieur de bâtiments avec air modérément
XC 3 ou fortement humide
Béton extérieur protégé de la pluie
Alternance d’humidité et de Surfaces de béton en contact avec l’eau et
XC3 séchage non classées XC2
46
Eurocode 2
Durabilité
Classe Description de Exemples informatifs illustrant
l’environnement le choix des classes d’exposition
3. Corrosion induite par les chlorures
Humidité modérée Surfaces de bétons exposées à des chlorures
XD1 transportés par voie aérienne
Humide, rarement sec Piscines.
XD2 Béton exposé à des eaux industrielles
contenant des chlorures.
Alternance d’humidité et de Éléments de ponts exposés à des projections
XD3 séchage contenant des chlorures;
47
Eurocode 2
Durabilité
Classe Description de Exemples informatifs illustrant le
l’environnement choix des classes d’exposition
5. Attaques gel/dégel avec ou sans agent de déverglaçage
Saturation modérée en eau Surfaces verticales de bétons exposées à la
XF1 sans agent de déverglaçage pluie et au gel
Saturation modérée en eau Surfaces verticales de bétons des ouvrages
XF2 avec agents de déverglaçage routiers exposées au gel et à l’air véhiculant des
agents de déverglaçage
Forte saturation en eau, sans Surfaces horizontales de bétons exposées à la
XF3 agent de déverglaçage pluie et au gel
Forte saturation en eau, avec Routes et tabliers de pont exposés aux agents
XF4 agents de déverglaçage ou de déverglaçage et surfaces de bétons
eau de mer. verticales directement exposées aux projections
d’agents de déverglaçage et au gel : Zones des
structures marines soumises aux projections et
exposées au gel. 48
Eurocode 2
Durabilité enrobage minimal
Exigences en fonction de l’environnement. Cmin B.A.
Classe de Classes d’exposition
la structure X0 XC1 XC2-XC3 XC4 XD1- XS1 XD2- XS2 XD3-XS3
1 10 10 10 15 20 25 30
2 10 10 15 20 25 30 35
3 10 10 20 25 30 35 40
450 10 15 25 30 35 40 45
5 15 20 30 35 40 45 50
6 20 25 35 40 45 50 55
49
Eurocode 2
Exigences en fonction de l’environnement. Cmin B.P.
Classe de Classes d’exposition
la structure X0 XC1 XC2-XC3 XC4 XD1- XS1 XD2- XS2 XD3-XS3
1 10 15 20 25 30 35 40
2 10 15 25 30 35 40 45
3 10 20 30 35 40 45 50
450 10 25 35 40 45 50 55
5 15 30 40 45 50 55 60
6 20 35 45 50 55 60 65
50
Eurocode 2
Règles diverses pour prendre en compte:
élément de sécurité supplémentaire
utilisation d’acier inoxydable
protection supplémentaire du béton
durée de service différente (100 ans = classe+2)
classe de résistance de béton plus élevée
contrôle de qualité particulier
51
Flexion -Justifications aux ELS EC2

EN 1992-1-1
Limites de contraintes
Compression du béton :
0,45 fck sous combinaison quasi permanente pour éviter le fluage non
linéaire.
0,60 fck sous les combinaisons caractéristiques. Au-delà, peuvent se
produire des fissures longitudinales affectant la durabilité.
Traction des aciers :
s  0,8 fyk (ou fyk si la contrainte provient de déformations imposées)
p  0,75 fpk
Ces valeurs sont des valeurs recommandées qui peuvent être modifiées par
les annexes nationales
52

EN 1992-1-1 Maîtrise de la fissuration
Limites d ’ouvertures des fissures pour les éléments en BP
avec armatures adhérentes
0,2 mm sous combinaisons fréquentes pour les classes X0 et XC
Pas de décompression dans le voisinage des armatures de
précontrainte sous combinaison quasi perpmanente pour les classes
XC2, XC3 et XC4
Pas de décompression sous combinaisons fréquentes pour les classes
XD et XS
Les éléments en béton précontraint à armatures non

adhérentes sont traités comme des éléments BA : 0,3 à 0,4 mm
sous combinaison quasi permanente
53

Une section minimale d’armatures passives longitudinales
doit être placée dans les zones susceptibles d’être tendues
As,mins=kckfct,effAct
Règles particulières pour les éléments précontraints
Maîtrise de la fissuration sans calcul direct : la section d’acier
ci-dessus est suffisante si l’on limite le diamètre ou
l’espacement des armatures en fonction de leur contrainte
calculée en section fissurée
Ou calcul direct de l’ouverture des fissures
54

Diamètre maximal des armatures
Contrainte Diamètre maximal [mm]
[Mpa] wk=0,4 mm wk=0,3 mm wk=0,2 mm
160 40 32 25
200 32 25 16
240 20 16 12
280 16 12 8
320 12 10 6
360 10 8 5
400 8 6 4
450 6 5 -
55

Espacement maximal des armatures
Contrainte Espacement maximal [mm]
[Mpa] wk=0,4 mm wk=0,3 mm wk=0,2 mm
160 300 300 200
200 300 250 150
240 250 200 100
280 200 150 50
320 150 100 -
360 100 50 -
56

EN 1992-2
Définition de catégories de justification analogues aux classes du BPEL
Catégorie Combinaison d’actions pourla vérification de Limitations des ouvertures
maximales estimées des
fissures (mm)
Décompression Ouverture de fissure
A caractéristique - - Classe I
B fréquente caractéristique 0,2

Classe II
C quasi- fréquente 0,2
Classe III
permanente
- fréquente 0,2
D
- quasi-permanente 0,3
E
D et E concernent plutôt le béton armé mais il n’est pas
interdit de les utiliser avec la précontrainte (différence avec
le BPEL)
57

• Conclusions sur la détermination de la force minimale
de précontrainte
– BPEL classe I et classe II : la précontrainte est déterminée
pour respecter les limites de traction sous combinaison rares
ou fréquentes. On place des aciers passifs dans les zones
tendues (classe II). Calculs en section non fissurée.
– BPEL classe III : P mini calculée sous combinaison quasi
permanente. Calcul en section fissurée pour les aciers passifs.
– EC2-2 catégorie A : id BPEL classe I
– EC2-2 catégorie B : calcul de P mini sous combinaison
fréquente. Calcul en section fissurée éventuellement nécessaire
pour les aciers passifs (si les tractions dépassent fctm sous
combinaison non fréquente). On peut aussi déterminer P pour
éviter les tractions supérieures à fctm et éviter le calcul en
section fissurée
– EC2-2 catégorie C : id BPEL classe III
58
Flexion -Justifications aux ELU

• Combinaisons d ’actions
Combinaisons fondamentales
 P Pm  1,35  G max  G min   Q1Q1k  1,3 
i2
0i Q ik
Combinaisons accidentelles
Pm  G max  G min  FA 11Q1k  
i2
2i Q ik
P = 1 presque toujours
Valeurs représentatives Q1 = 1,5 ou 1,35
Valeur caractéristique Qk
Valeur de combinaison 0Qk
Valeur fréquente 1Qk
Valeur quasi permanente 2Qk
59
SOLLICITATIONS D'EFFORT NORMAL et DE FLEXION
Hypothèses des calculs de résistance de section:

Planéité des sections droites
Non intervention du béton tendu
Non glissement relatif des matériaux
Diagramme de déformation des sections
Diagrammes Contrainte-Déformation Matériaux
60
Flexion -Justifications aux ELU-BPEL
61
• Caractérisation d ’un ELU de résistance
62
Diagrammes - des matériaux
Béton
63
Diagrammes - des matériaux
Acier passif
64
Acier de précontrainte
65
Acier de précontrainte
66
Diagramme de calcul pour le béton
67
Diagramme rectangulaire simplifié
68
Méthode de justification
69
Flexion -Justifications aux ELU – EC2

Atteinte de seuils concernant
sécurité des personnes et/ou sécurité de la structure
Différents états limites ultimes
Équilibre statique EQU
Résistance & Stabilité de forme STR, GEO
Fatigue FAT
la recherche de la sécurité de l'ouvrage est obtenue
en assurant une marge de sécurité suffisante vis à vis de la ruine:
coefficient partiel F Majoration des actions
coefficient partiel M Minoration des résistances
70
Écriture symbolique des critères de

vérification
EQU Ed,dst < Ed,stb
STR et/ou GEO Ed < Rd (imparfait pour
flambement)
FAT Ed < Cd
71
Effets des actions Ed (Sollicitations,déformations ou

contraintes)
Ed = Sd . E { f,i Frep,i ; ad }

Frep,i valeur représentative action i,
ad données géométriques,
Sd couvrant incertitudes des modèles
Ed obtenus par analyse structurale
72
Résistance d’une section

Rd = R { Xd,i/m; ad } / Rd
Xd,i propriété matériau ; m facteur partiel sur
matériau
Rd facteur partiel pour incertitude sur modèle de
résistance
Plus connu est le facteur partiel global M = m . Rd
Le formalisme est similaire à celui de la page 30, mais plus

détaillé et plus général
73
SOLLICITATIONS D'EFFORT NORMAL et DE FLEXION

Diagramme des déformations limites des sections
(1- c2/cu2)h
or
(1- c3/cu3)h B
A s2
d C
h
p p(0)
Ap A
As1
s , p c
 ud y 0 c2 cu2
c3 cu3
74

Diagrammes contraintes-déformations pour le béton
Diagramme pour le
calcul fin des
déformations
Diagrammes pour
le calcul de
résistance des
sections
75

Diagrammes contraintes-déformations pour l’acier passif
76

Diagrammes contraintes-déformations pour l’acier passif
77

Diagrammes contraintes-déformations pour l’acier de précontrainte
78

Diagrammes contraintes-déformations pour l’acier de précontrainte
79
Méthode de justification : comme pour le BPEL
80
CONCLUSION
Malgré de nombreuses différences dans le détail des

justifications, et notamment pour les aciers dans les zones
tendues à l’ELS, l’Eurocode 2 n’introduit pas de
bouleversement par rapport aux pratiques du BPEL.
81

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