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introduction

chAPII/ La répartition et chAPIII /La répartition et


Chap I/LE CYCLE DE L'EAU l’écoulement des eaux l’écoulement des eaux
souterraines souterraines la loi de Darcy

1/L'écoulement de l'eau dans le


1/Origine des eaux sol
souterraines

Le bilan hydrogéologique 2/es principaux types de nappes a/La loi de Darcy


b/La perméabilité
c/Le gradient
hydraulique
3/Les différents types de nappes d/La vitesse moyenne

4/La dynamique des eaux


2/Le captage
souterraines
les états physiques de l'eau.
5//Infiltration des précipitations
3/Périmètre de protection
HYDROGÉOLOGIE

L'hydrogéologie est la science des  eaux


souterraines. Elle a pour objet l'étude du rôle des
matériaux constituant le sol et le sous-sol et des
structures géologiques dans l'origine, la distribution
et le mode de gisement, les modalités de
l'écoulement et les propriétés physico-chimiques de
l'eau. Elle se préoccupe également de l'exploitation
et de la conservation des ressources en eaux
souterraines. L'hydrologie étant définie comme la
science des eaux de la Terre, l'hydrogéologie se
réserve le domaine englobant le sol et le sous-sol et
les interactions de la géologie avec les eaux de
surface.
CHAP I
LE CYCLE DE L'EAU                   
Sur la Terre, l'eau est la seule substance qu'on trouve dans ses trois phases à l'état
naturel : solide (glace, neige), liquide (eau liquide) et gazeux (vapeur d'eau).
Malgré le fait que le pourcentage de vapeur d'eau dans l'atmosphère est faible (0 à 4 %
de la composition de l'atmosphère), la quantité d'eau est étonnamment grande et elle
joue un rôle prépondérant dans le transport d'énergie autour de la planète. On a déjà
calculé qu'il y a, au-dessus de l'Amérique du Nord, environ six fois plus d'eau transportée
par l'atmosphère que par toutes ses rivières combinées.
L'eau s'évapore, se condense et se précipite continuellement dans un cycle infini qui
entraîne d'énormes échanges d'énergie.
  L'eau s'évapore de toutes les étendues d'eau, depuis la simple flaque jusqu'aux océans.
De l'eau s'évapore aussi de la végétation : on parle alors d'évapotranspiration. Lorsque la
quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère devient suffisamment grande, la vapeur se
condense sur des particules en suspension dans l'air pour former les nuages. Les nuages
précipitent éventuellement sous forme de pluie, de neige ou de grêle. L'eau qui est
libérée retourne au sol où elle est absorbée par la végétation ou ruisselle vers les
rivières et les fleuves si elle n'est pas absorbée par le sol. L'eau peut également percoler
(pénétrer lentement dans le sol) vers les couches les plus profondes pour alimenter la
nappe phréatique et le système des fleuves et des rivières.
LE CYCLE DE L'EAU
Le bilan hydrogéologique

• Le calcul du bilan hydrogéologique nécessite la connaissance de nombreux


paramètres météorologiques tels que les précipitations, les températures,
les vitesses du vent, le degré d'humidité de l'air, le débit des rivières, ...
• Pour l'hydrogéologue, les potentialités en eau d'une région peuvent être
estimées à partir du calcul des précipitations efficaces (PE). Elles sont
égales aux précipitations (P) moins l'évapotranspiration réelle (ETR).
• PE = P - ETR
• L'ETP est un des paramètres importants dans le calcul du bilan. C'est la
quantité maximale d'eau évapotranspirée par une surface d'eau ou par la
végétation lorsqu'il y a 100 % de disponibilité en eau. Dans la réalité, dans
les régions chaudes ou en été dans nos régions, la disponibilité en eau est
souvent trop faible par rapport à l'ETP : les plantes doivent alors puiser
dans les réserves en eau du sol et l'évapotranspiration réelle (ETR) est
alors plus faible que l'ETP. Pour le calcul de l'ETP, il existe de très
nombreuses formules utilisant divers paramètres (température, vitesse du
vent, insolation, ...).
• A l'échelle du bassin hydrographique, le bilan, qui tient
compte des différents paramètres du cycle de l'eau,
s'écrit :

avec :
P : précipitation (mm)
ETR : évapotranspiration réelle (mm)
Qriv : débit de la rivière (mm)
Qcapt : débit des captages (mm)

(eau exportée à l'extérieur du bassin)


D RES nappe : variation des réserves de l'aquifère (mm)
D RFU: variation du stock d'humidité du sol
Fermeture  :
si terme > 0 
: paramètres du terme de droite sous-estimés
: pertes vers l'extérieur du bassin hydrographique
si terme < 0 
: paramètres du terme de droite surestimés
: apports de l'extérieur du bassin hydrographique
les états physiques de l'eau.
 
 
L'eau existe sous trois états: solide, liquide et gazeux (vapeur
d'eau invisible).
Dans la nature, l'eau ne disparaît pas ; elle décrit un cycle en

passant d'un état à un autre avant de revenir à son état initial.

 
• La fusion est le passage de l'état solide à l'état liquide. La
solidification est le changement d'état inverse.
• La vaporisation est le passage de l'état liquide à l'état gazeux. La
liquéfaction (ou condensation) est le changement d'état inverse.
•  
• Les différents changements d'état :

•  

• Un solide a une forme propre.


• Un liquide prend la forme du récipient qui le contient. La surface libre d'un
liquide au repos est plane et horizontale.
• Un gaz n'a pas de forme propre. Il occupe toute la place qui lui est offerte : il
est compressible et expansible.
•  
Chap./II
1/Origine des eaux souterraines
• Les eaux souterraines proviennent essentiellement de
l'infiltration dans un terrain des eaux de l’atmosphère et de
l’hydrosphère : précipitations, eau des lacs, des océans et
des cours d’eau.
• La vitesse d’infiltration varie de 1 mètre par an dans la
craie à quelques mètres par heure dans un karst (les
conduits de dissolution dans un massif calcaire).

Eau souterraine qui sort d’une


falaise de grès
Origines
La plupart des eaux souterraines ont pour origine les eaux pluviales (pluie ou neige). S
elles ne sont pas perdues par évaporation, transpiration ou écoulement, l'eau de ce
sources peut s'infiltrer dans les sols. Les quantités d'eau des précipitations sont retenue
très difficilement sur le sol sec formant un film sur la surface et dans les micro pores de
particules du sol. Aux niveaux intermédiaires, les films de l'eau recouvrent les particule
solides, mais de l'air est encore présent dans les sols (vides). Cette région s'appelle un
zone non saturée ou zone d'aération, et l'eau présente est dite vadose. En profondeu
et en présence de quantités adéquates d'eau, tous les vides sont remplis pour produir
une zone de saturation, le niveau supérieur représente la table de l'eau. L'eau présent
dans une zone de saturation est appelée eau souterraine.
La porosité et la structure de la terre déterminent le type de la couche aquifère et l
circulation souterraine. Les eaux souterraines peuvent circuler et être stockées dans le
strates géologiques : ceci se produit dans le cas dans les sols poreux tels que le sable, l
grès et l'alluvion. Elles peuvent circuler et être stockée dans les fissures ou les défaut
des roches compactes non perméables (ex: roches volcaniques et métamorphiques)
L'eau s'écoule alors goutte à goutte depuis les roches et circule grâce aux fissure
localisées et dispersées. Les roches compacts avec de grandes fissures ou des caverne
sont typiques des calcaires.
a/Un aquifère
= eau-porteur

• Un aquifère est une formation rocheuse poreuse et


perméable capable d’emmagasiner et de fournir une quantité
appréciable d’eau souterraine. C’est un contenant.
• La partie d’un aquifère où les pores et les fractures sont
totalement occupées par l’eau forme la zone saturée de
l’aquifère. Dans la zone non saturée les pores et les fractures
contiennent de l’air et de l’eau.
• L’eau de la zone saturée d’un aquifère, eau capable de
s’écouler et qu’on peut capter, forme une nappe d’eau.
Aquifères, aquitards et aquicludes

• Aquifères :
• • Unité géologique saturée pouvant transmettre des quantités
• significatives d'eau sous des gradients hydrauliques ordinaires
• (ou faibles) ou Unité géologique capable de fournir des quantités d'eau
• économiquement avantageuses.
• Aquiclude
• • Unité géologique saturée incapable de fournir ou transmettre
• des quantités significatives d'eau sous des gradients hydrauliques
• ordinaires.
• Aquitard
• • Unité géologique peu perméable du point de vue de l'utilisation
• économique de l'eau, mais suffisamment perméables pour
• qu'on les considère dans des études hydrogéologiques.
• Des vrais aquicludes sont très rares. Dans la majorité des cas, il
• s’agit d’aquitards. Ainsi, ont fait plutôt référence seulement aux
• aquifères et aquitards.
b/La porosité
• La porosité désigne l’état d’une roche qui possède des
ouvertures (des vides). C’est dans ce sens qu’on parle de
porosité primaire, celle due aux pores qui se forment au
moment de la naissance de la roche, et de porosité
secondaire, celle due aux fractures qui apparaissent dans
la roche au cours de sa vie.
• La porosité désigne aussi une série de paramètres « n »
qui mesurent l’influence de ces ouvertures sur l’eau que
peut contenir une roche. Dans tous les cas :
volume d’eau …………
n = volume de la roche x 100 %
• Définition de la porosité
Les roches sédimentaires sont constituées
par des particules, de forme quelconque,
plus ou moins cimentés entre elles, et entre
lesquels existe des espaces vides qui ont la
faculté de contenir un ou plusieurs fluides
interstitiels tels que de l’air, de l’eau ou des
hydrocarbures liquides ou gazeux, et de les
laisse circuler : la roche est alors dite
poreuse et perméable .
• Le n le plus simple est obtenu en utilisant le volume de tous
les vides de la roche. C’est la porosité totale.
• La porosité totale n’est que de quelques % dans une roche
cristalline saine, comme un granite non fracturé. La
porosité totale d’un dépôt de sable et de gravier se situe
entre 25 et 40 %. Sa valeur dépend de la forme des
particules, de la granulométrie et du tassement.

• Notamment, une granulométrie échelonnée (étalée) et


un bon mélange des particules donne des porosités plus
faibles qu’une granulométrie uniforme (serrée).
Mesure de la porosité

 La porosité totale (pt) se définit de la façon suivante :


Pt (%)  = Volume des vides / volume total de la roche x 100
Cette porosité totale peut se décomposer en :
    - pe (porosité efficace) : c'est la quantité d'eau de gravité
contenue dans une roche, ou quantité d'eau mobile.
    - cr (capacité de rétention) : c'est la quantité d'eau liée aux
particules et/ou capillaire.
La porosité totale est la somme de ces deux composantes ;
pt = pe (porosité efficace) + cr (capacité de rétention).
 Plus la particule est de petite dimension, plus la composante
"pe" diminue et donc plus la composante "cr" augmente.

 
• Roches poreuses pt (%) pe (%)
• Sable et gravier 25 à 40 15 à 25
• Sable fin 30 à 35 10 à 15
• Argile 40 à 50 1à2
• Craie 10 à 40 1à5
• Calcaire (fissuré) 1 à 10 10 à 50
Ce massif rocheux a acquis au fil du temps une forte porosité
secondaire (Cabo Espichel, Portugal).
Question
Quel avantage tire-t-on dans le cas d’un béton de ciment à
utiliser des granulats dont la granulométrie est échelonnée ?
Réponse :
Une
granulomé
trie
échelonné
e laisse
moins de
vides et
exige une
plus petite
quantité
de pâte de
ciment.
2/les principaux types de nappes
 
Il y a plusieurs types de nappes selon les roches-
magasins et selon la nature du réservoir.

 Il s'agit de roches poreuses (sable, craie, calcaire) jadis


déposées en vastes couches. Elles peuvent contenir de  Elles sont constituées à peu près des mêmes
50 à 100 l d'eau par m3 . Les forages peuvent délivrer à types de roche, mais sont recouvertes par une
peu près de 50 à 200 m3 d'eau à l'heure. autre couche géologique imperméable qui confine
Ces nappes sont dites libres parce que la surface l'eau. Celle-ci est alors sous pression et peut jaillir
supérieure de l'eau fluctue sans contrainte. Il n'y a pas dans des forages dits artésiens. L'alimentation ne
de "couvercle" imperméable au toit du réservoir et la peut se faire que par des zones d'affleurement
pluie efficace peut les alimenter par toute la surface. limitées ou des communications souterraines. Dans
 Certaines nappes libres sont constituées par des les déserts, ces nappes sont fossiles. Elles ne
plateaux calcaires où les vides sont surtout des fissures reçoivent plus d'alimentation et sont alors des
élargies par la dissolution, parfois jusqu'à la taille de mines d'eau épuisables non renouvelées.
gouffres et de cavernes. Ce sont des karsts. Ils peuvent  Les nappes captives sont souvent profondes, voire
donner lieu à de grosses sources (Fontaine de très profondes (1000 m et plus). On peut alors les
Vaucluse), mais comme les vides contenant de l'eau exploiter pour la géothermie .
sont grands et peu nombreux, la réserve s'écoule vite et
le débit des sources varie parfois de 1 à 100 au cours de
l'année. Dans les régions méditerranéennes, beaucoup
de ces sources tarissent en fin d'été . 
Les différents types de
nappes: Une nappe libre
ou captive

• Une nappe est libre si elle se trouve dans un aquifère qui a une
zone non saturée et que sa surface peut monter et descendre
librement en fonction des entrées et des sorties d’eau.
• *Une nappe libre superficielle, qu’on peut donc exploiter avec
un puits simple, est dite phréatique (du grec « puits »).
• *Une nappe est captive si elle se trouve dans un aquifère
entièrement saturé recouvert partout, à l’exception de son aire
d’alimentation, par une formation de faible perméabilité.
*Une nappe perchée

• Imaginez un grand aquifère qui possède une zone non


saturée. Une formation imperméable peut créer un second
aquifère dans cette zone. La nappe libre qui occupe ce
second aquifère (de temps à autre) est une nappe perchée.
*Les nappes alluviales 
Elles constituent un type particulier de nappes, formées par les grands
épandages de sables et graviers des fleuves et des rivières. 
. Elles sont le lieu privilégié des échanges entre les cours d'eau et les
autres grandes nappes des coteaux (nappes libres). C'est à travers ces
nappes alluviales que les grands flux issus des nappes libres rejoignent
les rivières. 
Parfois, ce sont les rivières qui cèdent de l'eau aux nappes alluviales. Ce
zonalité de
phénomène est localisé dans les oueds des pays aride.
l'eau dans un aquifère à nappe libre (adapté de G.
CASTANY).
(1) eau de rétention; (2) eau gravitaire; (3) remontée
capillaires; (4) surface piézométrique; (5) surface de la
nappe.
• *  Les nappes des roches dures
fissurées, dans les calcaires par
exemple,ces nappes constituent un type
de réservoir aquifère aux capacités
modestes mais appréciables pour les
petites collectivités et les agriculteurs.
Aquifères
karstiques

Calcite composante
minérale essentielle

Eau circulant dans des


chenaux sur différents
niveaux, du fait…

Système sensible aux crues


>> débit des sources variables, >> crues ~ pièges de spéléologues
>> Qualité de l’eau très variable (orage synonyme d’arrivées d’eaux turbides).
Circulation rapide
>> filtration peu efficace, >> dégradation incomplète de la matière organique
>> problèmes de qualités de l’eau (germes pathogènes, matières fécales, turbidité)
>> Traitement de l’eau ayant circulé dans ces massifs
 L’eau se fait rare en surface
> peu de centres urbains sur les plateaux (exemples : massif du Vercors, Chartreuse)
Difficile localisation de l’eau dans le sous-sol a partir de la surface
>> recherche d'eau fastidieuse, forages profonds.
3/La dynamique des eaux souterraines

 
• A l'intérieur des nappes se déroulent de grands phénomènes naturels de fluctuation
et d'écoulement.
•  L'eau d'infiltration issue des pluies efficaces, au sommet de la nappe remplit les
pores et relève le niveau de la nappe sur une hauteur de un à quelques dizaines de
mètres, selon les roches et l'importance de la recharge. Ceci entretient une pente
faible mais suffisante pour que l'eau s'écoule vers les points bas et les sorties
possibles (rivières, sources).
•  Sous l'effet de la pesanteur, l'eau souterraine s'écoule comme le fait l'eau de
surface, mais le freinage produit par le frottement dans les pores de la roche fait
durer le phénomène des semaines ou des années.
•  Dans un karst, très perméable, cela dure de quelques semaines à quelques mois.
Dans un sable fin argileux, peu perméable, cela prend des années. Pendant ce
temps, l'écoulement aux limites vide le réservoir et abaisse la surface. Là est l'origine
de la fluctuation du niveau des nappes, et le niveau remontera aux prochaines pluies
efficaces. L'amplitude de la fluctuation est maximale, loin des limites de sortie. En
revanche, aux sources, le niveau varie peu, c'est alors le débit qui fluctue.
*La frange capillaire
• La surface d’une nappe captive est bien définie, la
nappe se terminant au contact de la couverture de
faible perméabilité (du plafond du contenant).
• La surface d’une nappe libre est moins nette parce
que l’eau monte plus haut que la nappe par
capillarité .La transition de la zone saturée à la zone
non saturée se fait donc sur une certaine épaisseur,
la frange capillaire.

Frange d’un
tube de carton
trempant dans Zone
l’eau saturée
zonalité de l'eau dans un aquifère à nappe libre (adapté de G. CASTANY).
(1) eau de rétention; (2) eau gravitaire; (3) remontée capillaires; (4) surface

piézométrique; (5) surface de la nappe.


• En pratique, on peut trouver la surface libre de la nappe en
creusant un trou jusqu’à la nappe, c’est-à-dire en enlevant les
pores et les fissures où l’eau monte par capillarité. Le niveau
de l’eau dans le trou nous indique le sommet de la nappe.

Aquifère
Zone non saturée
Surface libre frange
nappe Zone saturée

• L’eau de la frange a un comportement très différent de celle


de la nappe parce qu’elle est en quelque sorte suspendue à
la roche. Notamment, elle ne peut pas s’écouler comme l’eau
d’une nappe ou être captée par un puits.
4/Infiltration des précipitations
• L’eau de pluie ou l’eau de fonte
de la neige se répartit en eau de
ruissellement qui participe à
l’écoulement de surface et en eau
d’infiltration qui pénètre dans les
pores et les fractures du terrain.
• Dans les premières dizaines de
centimètres du terrain, cette eau
d’infiltration est retournée en tout
ou en partie à l’atmosphère par
évaporation et par transpiration
des plantes.
• L’eau d’infiltration qui franchit la zone d’évapotranspiration
rencontre un second obstacle à sa descente dans le terrain.
Elle colle aux particules d’humus et d’argile (et à divers
autres minéraux) par adsorption ; elle se fait piéger dans
les petits espaces vides par capillarité. C’est le
phénomène de rétention.
• Quand l’infiltration amène une quantité d’eau qui dépasse le
volume d’eau de rétention, la force d’attraction de la Terre
peut alors attirer l’eau non retenue en profondeur. Cette eau
mobile qui s’infiltre par gravité est appelée eau gravitaire.
Question
L’été, après une période de sécheresse, une petite pluie
n’arrive pas en général à alimenter la nappe d’eau d’un
terrain comme elle le fait habituellement. Pourquoi ?
Réponse : L’eau de rétention ne peut pas s’égoutter, mais
elle peut s’évaporer. L’air sec qui circule dans le terrain
durant la sécheresse diminue la quantité d’eau de rétention
qui se trouve dans le terrain. La première petite pluie doit
refaire la réserve d’eau de rétention avant que de l’eau
gravitaire puisse alimenter la nappe d’eau.
a/La porosité efficace ne
• L’eau gravitaire est l’eau mobile d’un aquifère, celle qui sort
par les sources et les puits. On peut l’extraire d’un échantillon
initialement saturé par simple égouttage (figure ci-contre),
c’est-à-dire en laissant agir l’attraction de la Terre.
• La porosité efficace ne d’une roche nous dit combien elle peut
contenir d’eau gravitaire :

volume
• La porosité d’eau
efficace d’ungravitaire
dépôt d’argile ayant une porosité
ne =de 50
totale % n’estde
volume possiblement
la roche que x 100 %
de quelques % parce
que l’eau est retenue par les très fines particules. La rétention
étant moins importante, la porosité efficace d’un dépôt de
sable ou de gravier est plus proche de sa porosité totale.
b/Classement des roches
d ’après leur perméabilité
Loi de Darcy:
Q = K.S
Débit en m3/s Coefficient de Surface en m2
perméabilité en m/s

10-2 10-5 10-9 10-13

Graviers Sables purs Sables très fins


Argiles
Gravillons Sables et graviers Silts et mélanges
homogènes
dépourvus dépourvus sables et argiles
d’éléments fins d ’éléments fins Grès
d/ Perméabilité d ’interstices
(ou en petit)

 Ex: sable, graviers, alluvions


 Vitesse d ’écoulement lente (en m/j)
 Réservoir: la nappe libre ou captive
 Mode d ’exploitation: le puits
 Pouvoir filtrant
e/L’écoulement de l’eau souterraine
• L’eau souterraine se déplace à cause de l’attraction de la Terre et elle
s’écoule toujours de façon à perdre de la hauteur.
• Comme le montre la figure, il existe deux types de différence de hauteur
qui font s’écouler l’eau d’un réservoir A vers un réservoir B (tant que les
niveaux d’eau sont différents). La différence de hauteur d’eau crée une
différence de «pression» entre les 2 bouts du tuyau rouge.

Différence de hauteur H de l’eau

Même hauteur
d’eau
A
A
B

Différence de Même hauteur


hauteur z du fond B
du fond
f/La pression
Colonne
• La pression est la force par m2 que l’eau exerce d’air
sur les parois d’un réservoir comme celui de pression
atmosphérique
droite.
• Cette force résulte du fait qu’un «morceau» d’eau morceau
d’eau
doit supporter le poids des morceaux d’eau situés
au-dessus de lui dans le réservoir et celui d’une pression
colonne d’air montant jusqu’au sommet de
l’atmosphère. croissante morceau
d’eau
• Puisque l’eau résiste à l’écrasement, comme les
ressorts utilisés pour la représenter sur la figure,
la charge verticale qu’elle supporte l’amène à
morceau
pousser sur les parois du réservoir. d’eau
• À la surface de l’eau, la pression résulte du seul
poids de l’air, puis elle augmente avec la morceau
profondeur. d’eau
• L’exemple ci-dessous devrait vous convaincre que, pour un
réservoir ouvert sur l’atmosphère (surface libre), la pression
ne dépend que de la profondeur et pas du tout de la forme
du réservoir.

air Surface libre air


pression atmosphérique
La pression ne dépend que de la
profondeur H depuis la surface libre

équivalent à
g/La pression dans une nappe
• La complexité du réservoir n’ayant pas d’importance, la discussion précédente
s’applique à une nappe d’eau qui occupe un réseau de fractures et de pores dans
un terrain. Si l’eau est stagnante (immobile) comme dans la discussion.
• Elle s’applique à une nappe libre malgré sa frange capillaire. En effet, l’eau de la
frange ne pèse pas sur l’eau de la nappe.
• Elle s’applique aussi à une nappe captive puisqu’elle a nécessairement en
quelque part une aire d’alimentation ouverte sur l’atmosphère.

Aire d’alimentation

aquifère
surface libre = pression atmosphérique
H
Nappe stagnante
La pression dépasse la pression
atmosphérique et ne dépend que de H
• Si l’eau de la nappe est en mouvement, cela ne change rien à la surface libre. Comme celle-ci est en contact avec
l’atmosphère (par le réseau de fractures et de pores du terrain), la pression reste la pression atmosphérique.
• Le mouvement diminue cependant la pression pour un point P de la nappe situé sous la surface libre. On peut
mesurer cette pression ainsi : on enfonce un tube ouvert aux deux bouts dans le terrain jusqu’au point P ; on
laisse l’eau de la nappe monter dans le tube et se stabiliser ; l’eau du tube étant stagnante, la pression est fixée
par la profondeur H du point P depuis la surface de l’eau dans le tube. Ce tube est un piézomètre (= pression-
mesure).
surface libre : pression 2 nappe libre
atmosphérique P2
Formation de faible
perméabilité
1

P1
nappe captive
Formation de faible perméabilité
Principe du piézomètre. La pression dans l’eau en mouvement,
aux points P, est fixée par la profondeur H de l’eau dans
chaque piézomètre. L’eau du tube agit comme un bouchon,
son poids équilibrant la poussée vers le haut créée par la
pression qui existe à l’extrémité inférieure du tube.
g/La charge hydraulique h
• La charge hydraulique h en un point P d’une nappe
combine les deux hauteurs évoquées précédemment.
L’eau de la nappe s’écoule d’un point P1 vers un point P2
seulement si elle perd ainsi de la charge hydraulique.
• h = z + H où z est l’altitude du point P mesurée depuis une
référence quelconque et H est la profondeur de l’eau dans
un piézomètre enfoncé jusqu’au point P. Si on préfère, h
est l’altitude de la surface de l’eau dans le piézomètre.
• Dans une nappe stagnante, la surface libre est horizontale
et l’eau dans un piézomètre se stabilise à cette hauteur. La
figure montre que cela donne la même charge hydraulique
partout. Cela est normal puisque l’eau ne bouge pas.
H2 surface libre
contenant
rempli de sable H1 h = z1+H1 = z2+H2
z2
référence (z=0) z1
• Puisque la pression est partout atmosphérique à la surface
d’une nappe libre (H = 0), cette surface doit pencher dans le
sens de l’écoulement pour que z (et donc h) diminue.
• Dans le cas d’une nappe captive, c’est la surface de l’eau
dans une série de piézomètres qui doit pencher dans le
sens de l’écoulement.

nappe libre
nappe captive

h1=z1 h2=z2 h3
h1 h2

référence (z=0)
Question
On remarque sur une
image utilisée plus tôt que
la nappe libre est rabattue
(enfoncée) autour d’un
puits qui en tire activement
de l’eau. Pourquoi cet
enfoncement est-il
nécessaire ?

Réponse : Le puits étant actif, l’eau s’écoule vers lui (flèches


blanches). Or, l’eau ne s’écoule que si cela lui fait perdre de
la charge hydraulique. Comme l’eau de surface ne peut pas
perdre de profondeur (H=0), elle doit perdre de l’altitude z en
direction du puits.
h/La surface piézométrique
• Pour une nappe libre, c’est simplement la surface de l’eau
de la nappe. Pour une nappe captive, c’est la surface de
l’eau dans une série de piézomètres enfoncés jusqu’à la
surface de la nappe.
• L’eau de la partie captive d’une nappe est située en
profondeur (par rapport à l’aire d’alimentation) et sa pression
dépasse toujours la pression atmosphérique. Elle va donc
monter dans un piézomètre. La surface piézométrique de la
partie captive d’une nappe se trouve donc toujours plus haut
que le plafond sur lequel bute l’eau.
Dans cet exemple, on a une nappe captive où l’eau stagne. La
surface libre dans l’aire d’alimentation est horizontale et la
pression dans l’eau est fixée par la profondeur sous cette
surface. En suivant le plafond de la partie captive, chaque
diminution d’altitude z est exactement compensée par une
augmentation de profondeur H. C’est ainsi que la surface
piézométrique reste partout horizontale (pas d’écoulement) et
au-dessus du plafond.
aire
d’alimentation

la fond
p
c/Le gradient hydraulique
• Le rapport (h2 – h1)/L est le gradient hydraulique. Il mesure
le taux de diminution de la charge hydraulique dans le sens
de l’écoulement de l’eau. C’est une quantité qui ressemble
beaucoup à la pente d’un tuyau, qui spécifie de quelle
hauteur le tuyau descend à chaque mètre de longueur.
• Dans un terrain, la charge peut chuter de 1 m sur une
distance de 2 km pour un gradient moyen de 1 m / 2000 m =
0,0005.

terrain
1m
2 km
Dans cet exemple, l’eau de l’aquifère se déplace de droite à
gauche. La surface piézométrique doit donc monter
progressivement vers la droite. Elle suit d’abord la surface
libre de la nappe. On pourrait trouver sa position en creusant
des trous et en observant le niveau des mares d’eau. Le
plafond de la partie captive ayant une altitude constante, c’est
par une augmentation progressive de la pression vers la
droite que la charge hydraulique poursuit sa montée et que la
surface piézométrique passe au-dessus du plafond.

re plafond
ce lib
surfa
Une nappe artésienne
• On appelle artésienne (du nom de la région d’Artois en
France) une nappe captive dont la surface piézométrique
passe au-dessus du niveau du sol en certains endroits.
• L’eau jaillit toute seule d’un puits creusé à l’un de ces
endroits puisqu’elle devrait monter jusqu’à la surface
piézométrique pour réussir à équilibrer la pression qui la
pousse vers le haut. On a un puits sans pompage, un puits
artésien.

puits artésien
Une nappe artésienne

K=0

K=0
Nappe sur une île en milieu marin

Île
N
Eau douce H
h Mer

Mer
Eau salée
N~
~ h/30
La géothermie
en région Centre Nappe au repos

La géologie
de la région Centre

Les aquifères supérieurs

Les aquifères inférieurs

Résultats de la recherche
Rabattement dans
Les débits de production le forage
Pompe immergée
La profondeur des nappes

Le potentiel géothermique

Le forage d’exploitation

Les rejets d’eau


Le doublet de forage

La température des eaux


La profondeur de la nappe indiquée dans l’Atlas géothermique correspond à la
La chimie des eaux profondeur de l’eau au repos. La mise en exploitation du forage va créer un
rabattement du niveau de l’eau dans le forage, ainsi que dans son voisinage
Les puissances thermiques (création d’un cône de rabattement). La profondeur du forage à réaliser doit tenir
par forage
compte de la profondeur de la nappe au repos, du rabattement induit par
l’exploitation du forage et d’une tranche d’eau nécessaire au fond du puits pour
La typologie
éviter le dénoiement de la pompe immergée.
des bâtiments concernés

La législation
CHA/II
1/L'écoulement de l'eau dans le
sol
.
La conductivité hydraulique (ou coefficient de perméabilité) est la
capacité d'un matériau à laisser passer l'eau et donc à permettre
un écoulement ; cet écoulement nécessite une continuité entre les
vides. La conductivité hydraulique définit l'effet de la résistance à
l'écoulement dû aux forces de frottement. Ces dernières sont
fonction des caractéristiques de la matrice solide et de la viscosité
du fluide. La conductivité hydraulique est déterminée par
expérimentation soit au laboratoire, soit directement sur le terrain
par des essais de pompage réalisés dans des puits de production
ou de piézomètres.
Par exemple, le débit s'écoulant au travers de la section d'une
nappe aquifère comprise entre deux couches imperméables peut
être estimé à partir de la loi de Darcy;
• avec
• Q : débit en m³/s ;
K : conductivité hydraulique (m/s) dépendant du
matériau poreux ;
A : section considérée de l'aquifère (m²)
• avec
e : épaisseur de l'aquifère (m)
w : extension latérale de l'aquifère (m)
• ∆h : différence de hauteur d'eau entre l'amont et
l'aval (m);
L : distance entre le point amont et le point aval
(m).
a/La loi de Darcy

• Nous savons que l’eau souterraine s’écoule d’un point à un


autre quand il y a une différence de charge hydraulique h
entre ces points. Nous voulons maintenant examiner à
quelle vitesse elle le fait.
• Nous allons considérer le cas le plus simple : un écoulement
d’eau régulier et lent à travers un réseau de pores ou de
fissures ; réseau qui est, si on fait une moyenne sur un petit
volume, pareil en chaque point et dans chaque direction.
• On peut dans ce cas utiliser une loi formulée pour le sable
par l’ingénieur français Henry Darcy en 1856.
La loi prédit le volume d’eau par seconde, le débit Q, qui
traverse une colonne du matériau (longueur L, aire A) si on
maintient une différence de charge hydraulique h2 – h1 entre les
deux extrémités.
réservoirs de niveau constant
pesée Q  (h2  h1 )
charge
charge
constante h2
Q A
constante h1
débit Q 1
mesuré Q
L
h2
h1 Matériau L

QK
h2  h1 
A
plaque L
poreuse K  conductivité
hydraulique
aire A
schématisation de l'écoulement
dans une nappe captive
b/La perméabilité
• K mesure la perméabilité du milieu granulaire, c’est-à-dire
la facilité avec laquelle l’eau y circule. On l’appelle
conductivité hydraulique.
• Si on mesure le débit Q en m3/s, la charge h en m, la
longueur L en m et l’aire A en m2, alors K se mesure en
m/s. Mais K n’est pas une vitesse parce que h n’est pas
une hauteur habituelle.
• Voici quelques valeurs typiques de la perméabilité (m/s)
dans des roches meubles :
aire A
c/La vitesse moyenne
• Reprenons la colonne de matériau utilisée
L
pour présenter la loi de Darcy et regardons à v
quelle vitesse moyenne v l’eau s’y déplace
pour expliquer le débit Q observé.
• Le volume du matériau est AL et le volume Après un temps L/v
d’eau mobile (gravitaire) qu’il contient à un
instant donné est ne(AL) où ne est la porosité
Roche et
efficace. eau de
• Le temps nécessaire pour que cette eau sorte rétention
de la colonne est L/v. Cela donne un débit Q =
volume d’eau/temps = (neAL) / (L/v) = neAv.
• On a donc : Q Volume
v neAL
ne A d’eau
mobile
• Les conditions d’écoulement varient beaucoup d’un endroit à l’autre de
l’aquifère. À titre d’exemple, prenons une couche de sable qui fait,
perpendiculairement à l’écoulement de l’eau, 10 m de hauteur par 100 m
de largeur, soit A = 103 m2.

écoulement
10 m
• Nous supposerons que la couche est saturée d’eau et que le gradient
hydraulique vaut 0,03. Cela signifie que pour chaque mètre parcouru dans
1 0m
le sens de l’écoulement la charge0hydraulique chute de 0,03 m (3 cm).
• Nous supposerons un sable bien trié ayant une bonne perméabilité K = 2 x 10-3
m/s et une porosité efficace de 0,2 (20 %).
• La loi de Darcy donne :
gradient de 0,03

A=100
Q 0 m2
• Sur une journée, soit 24 x 3600 s = 8,64 x 104 s, cela donne (0,06 m3/s)(8,64 x
3
104 s) 5200 m3. m m
Q  KA  gradient  2  10 3 103 m 2  0,03  0,06
s est :
• La vitesse moyenne de l’eau dans le sable s

• Sur une journée, cela donne (0,000 3 m/s)(8,64 x 104 s) m de déplacement.

Q 0,06 m 3 s
v  3 2
 0,000 3 m s
ne A 0,2  10 m
Question
• L’eau se déplace dans un aquifère de grès à une vitesse
moyenne de 4 m/a sous un gradient de 0,005 (perte de
charge de 5 mm par m). Quelle est la conductivité du grès
si sa porosité efficace est de 5 % ?
Formules
Réponse : La loi de Darcy donne : Q  K  gradient  A Darcy
Q Q
K v  vitesse moyenne
A  gradient ne A
où on ignore ce que vaut Q/A. Mais,
l’équation de la vitesse permet d’écrire :
Q
 vne et K 
vne

 
4m 3,16 107 s  0,05
 1,3  106 m s
A gradient 0,005
1 an = 365,25 x 24 x 3600 s = 3,16 x 107 s
C’est une faible perméabilité comparable à celle donnée plus
tôt pour un sable riche en silt.
2/Le captage
• Pour utiliser l’eau souterraine, on peut capter une source
préexistante ou creuser un puits. Une source est un point de
sortie naturel d’une nappe souterraine. C’est un endroit où la
surface piézométrique (en tirets) atteint la surface du sol.
• Voici des exemples : source

nappe captive
devenant libre
terrain imperméable
aquifère nappe libre aquifère 1
source
source
aquifère 2 incapable
aquiclude aquiclude de transmettre tout
le débit arrivant du 1
nappe libre
Puits en nappe libre.

Q
R

²h

h
Puits en nappe captive

y
R
r

Ligne piézométrique

K=0

x
Exemples de sources
Source chaude, Islande

Rocheuses en Alberta
Source karstique (Fonte Benémola, Portugal)
Question
Quel est le type de
source montré sur la
photographie ?

Réponse : La structure du terrain


nous permet de croire qu’il s’agit aquifère nappe libre
d’un point de sortie d’une nappe
libre. L’érosion par la rivière a source
coupé la formation imperméable
aquiclude
qui forme la base de la nappe.
3/Périmètre de protection
• Des contaminants (produits chimiques, virus ou bactéries)
provenant de l’agriculture, des déchets domestiques, des
procédés industriels, etc. peuvent atteindre un ouvrage de
captage de l’eau souterraine.

• Pour protéger la qualité de l’eau, on établit un périmètre de


protection autour de l’ouvrage de captage. On interdira ou on
surveillera certaines activités à l’intérieur de ce périmètre.
• La détermination d’un périmètre est complexe. Nous allons
nous contenter d’un exemple simple, celui d’un puits creusé
dans un aquifère phréatique.
• Avant l’installation du puits, la surface du sol, la surface
de la nappe libre, la surface du roc, le gradient
hydraulique et les lignes d’écoulement de l’eau ont cette
allure.

Surface du sol

Gradient hydraulique Surface de la


nappe

Surface du roc

Lignes d’écoulement
• L’extraction d’eau par le puits crée un cône de rabattement
dans la surface de la nappe et modifie les lignes
d’écoulement.
• La projection sur la surface du sol des lignes d’écoulement
qui aboutissent au puits délimite l’aire d’alimentation du
puits. L’eau qui s’infiltre dans le terrain à l’intérieur de cette
aire va atteindre un jour le puits. aire
d’alimentation
puits

rabattement
• La question est maintenant de savoir quelles parties de
l’aire d’alimentation on souhaite protéger et dans quelle
mesure.
• Si on sait qu’un pesticide est dégradé biologiquement
dans le sol et que le processus prend 3 ans, on peut
interdire ce pesticide dans toutes les parties de l’aire
d’alimentation où l’eau prend moins de 3 ans pour
atteindre le puits. Le périmètre de protection aurait alors
cette allure :

puits

périmètre 3 ans
• Dans le cas d’un aquifère réel, on doit se poser de nombreuses
questions pour déterminer le périmètre de protection. Comme :
– Quelle est la capacité d’atténuation du sol par dilution, par
dispersion, par dégradation biologique… des divers
contaminants ?
– Où l’infiltration verticale depuis la surface du sol se fait-elle
principalement ?
– Y a-t-il de l’infiltration depuis les plans d’eau et les rivières ?
– Etc.
• À défaut d’établir un périmètre de protection adéquat, on devra
éventuellement engager une compagnie spécialisée dans la
décontamination… qui emploie des techniciennes, techniciens
en génie civil. Et espérer qu’il sera effectivement possible de
décontaminer.
Le réseau d ’eau potable:

Le maître d’ouvrage: commune, syndicat,


Le propriétaire
L’exploitant :compagnie fermière, régie ou le gestionnaire
d’immeubles

traitement

captage distribution
(réservoirs et conduites)
compteur

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