Vous êtes sur la page 1sur 15

Valérie Borrell Estupina

L2 Hydrologie générale - Montpellier 2011

Le cycle de l’eau et
le bilan hydrologique
Cycle
 Définition, Réservoirs, Flux
 Ordres de grandeurs
Bilan hydrologique
Le cycle de l’eau

Cycle de l’eau = Mouvement de l ’eau sur Terre

Cycle fermé ATMOSPHERE


Changements d’état
vision simplifiée =

MASSES
OCEAN
CONTINENTALES

Dans la réalité = Parcours non stéréotypé sans début ni fin :


Cycle de l’eau = Cheminement aux embranchements multiples / les
mécanismes régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas
seulement les uns à la suite des autres, mais sont aussi concomitants
La répartition de l’eau

A l’échelle du globe : Réservoirs d’eau


Les océans occupent 70% de la surface du globe et représentent env. 97% de la masse d’eau de la
Biosphère !
OdG Principaux
réservoirs d’eau
– Océans : 97 %
- Eau douce : 3%
• Glacier : 58 à
75 %
• Stock
souterrain : 30.8
à 56 %
• Eau libre (lac,
cours d’eau) <
1%
- Atmosphère
(vapeur) : infime
partie

Les 3% de masse d’eau restants sont sous forme de glace, neige, eaux profondes, eaux
souterraines, eau courante.
La part représentée par la vapeur d’eau de l’atmosphère y est négligeable.
La répartition de l’eau

L’eau séjourne + ou - longtemps dans chaque réservoir : Sa vitesse de


renouvellement conduit à la notion de Temps de séjour
= Volume du réservoir / Flux entrant ou sortant
[Ce temps de séjour vaut entre 0.03 an pour l’atmosphère et est > 8200 ans pour les
nappes souterraines]
La répartition de l’eau
Le cycle de l’eau ne concerne qu’une très faible partie du volume total de l’eau
sur Terre :
• Stock d’eau mondial = 1 460 000 *1012 m3
• Pluie moyenne de 1 m sur toute la surface du globe en 1 an
= 511 * 10 12 m3 -> soit 0.035% qui conditionne la vie à la surface du globe

Le cycle de l’
l’eau se dé
définit à l’échelle
’échelle du globe

ATMOSPHERE
36 *1012m3/an
434 398 71 107
MASSES
OCEAN
36 CONTINENTALES
Rem : (398+107) *1012= 505 *1012mm de pluie  ok !

Ordre de grandeur des flux échangés entre les compartiments


Flux variables dans l’espace : ex R/P (Australie) ≈ 10%, R/P(Europe)≈43%
Flux sur les océans : E>P, bilan équilibré par les écoulements des continents
Le cycle de l’eau

Pour conclure, sur le cycle hydrologique :

 Importance de l’estimation des temps de sé


séjour et de renouvellement
(en cas de pollution par exemple)

 Importance de l’estimation des flux (connaître les flux évaporés pour


étudier la faisabilité de construction de réservoirs d’eau par exemple)

 Attention : le cycle hydrologique peut être influencé


influencé à des degré
degrés
divers par les activité
activités humaines : la construction de réservoirs, le
transport de l'eau pour des besoins industriels, le captage des eaux
phréatiques, l'irrigation, le drainage, la correction des cours d'eau,
l'utilisation agricole des sols, l'urbanisation, les pluies provoquées, etc.,
sont des exemples d’interventions humaines sur le cycle de l’eau pour
lesquelles il est nécessaire d’évaluer l’impact.
Valérie Borrell Estupina
L2 Hydrologie générale - Montpellier 2011

Le cycle de l’eau et
le bilan hydrologique
Cycle
 Définition, Réservoirs, Flux
 Ordres de grandeurs
Bilan hydrologique
 Établissement d’un bilan hydrologique
 Exemples d’application
Illustration Ruissellement
Le bilan hydrique de surface - Echelle des
lois / Echelle
HYDROLOGIE = science physique pour laquelle d ’appréhension du milieu
la connaissance du milieu est LIMITEE

La méthode « expérimentale » en hydrologie


n’est jamais possible car on ne maîtrise jamais
l’ensemble des paramètres du cycle de l’eau et ce quelque soit l’échelle
(même très fine)
BVNE = tt petit bv instrumenté où sont effectuées des recherches en
hydrologie

=> on utilise des modèles simplifiés ou des concepts


BILAN HYDROLOGIQUE = un de ces modèmodèles simplifié
simplifiés
= la conservation de la masse pour un systè
système donné
donné

- Le systè
système et les échelles spatiales ? En général le bassin versant,
une zone géographique, la parcelle ou l ’unité hydrologique, le versant,
le bassin versant, le bassin hydrographique, le continent...
- Les échelles temporelles ? L’année, la saison, un mois, durée d’un
événement pluvieux,…
Le bilan hydrique
= Equation du bilan hydrique/hydrologique sur un intervalle de temps
année hydrologique
équation de continuité L’année hydrologique débute à la fin de l’été
hydrologique lorsque la végétation a épuisé toutes
les réserves en eau de la zone racinaire Ru=0
Apport d ’une
substance ou Excédent
d ’une énergie SYSTEME s ’écoulant par
SE SS
(grandeur qui se Variation de Stock l ’EXUTOIRE
conserve dans le
temps) Ruissellement,
Contenu en eau du BV,
Pluie, Écoulement dans
volume d’un tronçon de
Ruissellement, les cours d’eau,
rivière, volume d ’une
Écoulement Evaporation…
nappe, d ’un lac,
dans les cours humidité du sol…
d’eau…
Volumes sur une période donnée
∆Stock = SE -SS
Valeurs moyennes : ∆Stock / ∆t = QE -QS

Flux instantanés : dStock / dt = QE -QS


Le bilan hydrique
= Équation du bilan hydrologique pour une unité d’espace sur une période
donnée

P = Précipitations
R = Ruissellement
(liquide et solide) Unité d’espace de surface et
[mm] P Variation de stock R + ET écoulements
souterrains [mm]
ET = évaporation et
Déficit d’écoulement ou Variation des réserves en eau évapotranspiration
[mm]
P = R + ET + ∆S
Variation du contenu en eau de la zone racinaire (eau disponible pour les
plantes, Réserve hydrique = Ru)
Ru
Variation de contenu en eau de la zone sub-
sub-surfacique et souterraine (eau
que l’on pourra retrouver dans les écoulements à l’exutoire, Réserve
hydrologique = Rh)
Rh

Cette formule est valable pour n’importe quels pas de temps et d’espace.
Le bilan hydrique
= Equation du bilan hydrique/hydrologique sur un intervalle de temps

équation de continuité année hydrologique

P = Précipitations
R = Ruissellement
(liquide et solide) SYSTEME de surface et
[mm] P+S Variation de Stock R + ET+S écoulements
S = Ressources
souterrains à
disponibles à la fin
l’exutoire [mm]
de la période Déficit d’écoulement [mm] relatif
ET = évaporation et
précédente (eaux à un intervalle de temps donné
évapotranspiration
souterrains,
[mm]
humidité du sol, P + S = R + ET + S + ∆S
S = Ressources
neige…) [mm]
accumulées à la fin
de la période
Mesures / observations / formules étudiée [mm]
empiriques
L'application de la méthode du bilan hydrologique est limitée par la
difficulté
difficulté de quantifier les variables ( processus hydrologiques difficiles
à observer directement + répercussions des erreurs de mesure ).
Le bilan hydrique
= Équation du bilan hydrique à l’échelle d’une parcelle sur une période donnée

P
ET
P = Précipitations
I = Infiltration en
(liquide et solide) [mm]
dessous de la zone
racinaire [mm]
ET = évaporation et
évapotranspiration
∆ Ru = ∆ S : le stock [mm]
d’eau de la zone
racinaire varie
I : alimente Rh
∆ Ru
R né
négligé
gligé

P = I + ET + ∆ Ru
I

La zone est une plante ou une parcelle.


Le bilan hydrique

Mesure
ET précipitations P

Noté Q

Mesure humidité du sol (Ru)


D (vers Rh)

Schéma d'une case lysimétrique (Laborde, 1995)

Bilan hydrique :
P - D - Q - ∆ Ru = ET
Le bilan hydrique

Bac d ’évaporation = sorte de modèle réduit du lac, paramètres


climatiques bac = ceux du lac :
Evap. (lac) = Cbac * Evap. (bac)
en 1ière approx. avec Cbac = coef. correction

Bilan Hydrique :
Cf. TD
En volumes d ’eau pour Dt :
Evap. (bac) = SEntrant - SSortant – DS
DS = variation du stock d’eau dans le bac pendant Dt
Le bilan hydrique - Conclusion

Limites d’applications du bilan hydrologique :

Les résultats de calculs de bilan sont dé


dépendants du pas de temps
choisi !
Attention de bien choisir le pas de temps / aux objectifs de l’étude

La valeur de chacun des termes du bilan est dépendante des autres


termes
⇒ Évaluation de l’erreur ou de l’incertitude sur chacun des termes quasi
impossible
⇒ Attention aux grossières erreurs d’interprétation !

L'application de la méthode du bilan hydrique est limitée par la difficulté


difficulté
de quantifier les variables ( processus hydrologiques difficiles à
observer directement + répercussions des erreurs de mesure ).

Vous aimerez peut-être aussi