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Première année
2021-2022
MR METOGO
PROGRAMME
Introduction
I Loi de Darcy
IV Hétérogénéité-Anisotropie
●les eaux de surface (cours d’eau, lacs, mers, océans), elles sont étudiées par l’hydrologie et
l’océanographie ;
●les eaux souterraines étudiées par l’hydrogéologie (du grec hydra : l’eau, ge : la terre et
logos : le discours) peut être définie comme la science qui traite de l’eau souterraine. Cette
dernière fait l’objet de notre cours.
Les eaux souterraines sont étroitement liées aux roches de la partie externe de l’écorce
terrestre. De ce fait, l’hydrogéologie est une branche de la géologie ; on peut la définir
comme la géologie des aux souterraines.
L’eau souterraine est en fait un minerai comme le pétrole, elle est spéciale car
continuellement en interaction avec les roches. Les eaux souterraines sont les plus
précieuses de tous les minéraux utiles, elles jouent un rôle considérable dans la vie,
l’économie et les activités quotidiennes des hommes. L’eau souterraine doit d’abord être
considérée comme ressource. Dans certains pays l’eau potable a pour origine principale
l’eau profonde (70 à 80%) et l’eau de surface (20 à 30%). L’approvisionnement des zones
rurales dépend principalement d’eaux souterraines alors que c’est l’eau de surface qui est
exploitée par les industries. Dans les pays désertiques (par exemple le Niger), du fait de
l’absence de cours d’eau actif toute l’année, presque toute l’eau consommée provient des
ressources souterraines. Les eaux souterraines sont également utilisées comme source
d’énergie si la température est élevée (eaux thermales). Elles sont utilisées pour l’extraction
des principaux minéraux dont elles sont chargées et enfin comme indicateur lors de la
prospection des minéraux utiles.
L’eau souterraine n’est pas toujours une ressource, parfois, elle crée des grandes difficultés
aux ingénieurs spécialistes des travaux souterrains. En Europe, des tunnels ferroviaires dont
les tracés sont souvent modifiés suite à une intrusion d’eau souterraine. La ville de Mexico
dont une partie s’est enfoncée de plus de 6m du fait de la surexploitation d’eau souterraine.
De même, il faut citer le nombre de barrages qui restent totalement ou à moitié vides du fait
de fuites importantes.
L’hydrogéologie est créée pour satisfaire les besoins des hommes. Les anciens savaient où
choisir les puis. L’hydrogéologie a pris des mesures et importances primordiales et connait
depuis plus d’un siècle un développement rapide. D’abord spéculative puis descriptive, elle
devient au dernier siècle explicative. Elle fait appel aux données géographiques puis
géologiques ; maintenant aux mathématiques, à la chimie etc. D’où l’ampleur et la
complexité de cette science. Comme les besoins en ont approche maintenant les ressources,
il est nécessaire d’assurer une gestion rationnelle des ressources en eau et de faire en sorte
que soit respecté à tout moment l’équilibre entre la consommation et les disponibilités.
●l’hydrogéologie générale, elle étudie les profondes sur les questions de leurs origine,
répartition, mouvement et propriétés ;
●la dynamique des eaux souterraines ou hydrodynamique souterraine, c’est la science des
lois de circulation des eaux souterraines et leurs méthodes de calcul de ressources en eaux
et de leurs utilisations, les méthodes de recherche hydraulique ;
●l’hydrogéochimie ou hydrochimie, elle est axée sur l’étude de la composition des eaux
souterraines, de son acquisition et de son évolution, elle s’occupe également de la
production et de la protection des eaux souterraines ;
●la radio hydrologie, c’est l’étude de la composition isotopique des eaux souterraines ;
Il existe aussi des branches spécifiques pour l’étude des problèmes particuliers (par exemple
des eaux thermales, irrigation, gisement des minéraux, etc.).
CHAPITRE I : CYCLE DE L’EAU
I REPRESENTATION DU CYCLE DE L’EAU
La Terre est la seule planète du système solaire à posséder autant d'eau sur sa surface et
dans son atmosphère. L'eau y est très abondante ce qui constitue une des plus importantes
ressources. 72% de la surface du globe terrestre est recouverte par des masses d'eau d'où
son surnom de planète bleue.
Grâce aux conditions particulières de température et de pression qui règnent sur Terre, l’eau
y est présente dans ses trois états : sous forme de vapeur d’eau dans l’atmosphère qui
enveloppe la planète, sous forme liquide sur la surface et dans la croûte terrestre mais aussi
au sein de tous les organismes vivants, ou encore figée en glace aux pôles ou aux sommets
des hautes montagnes
La circulation de l’eau à la surface de la terre assure les échanges entre les quantités d’eau
stockées sous trois états au sein des trois grands réservoirs.
●La biosphère : ensemble des eaux présentent chez les êtres vivants.
Ce cycle mis en mouvement par l’énergie solaire et la force de gravité s’avère relativement
stable dans le temps ; c’est-à-dire que toute perte dans l’un des compartiments terrestre est
compensée par un gain dans l’un ou l’autre des compartiments.
ETAT GAZEUX
solide
Condensation
n
Condensatio
Evaporatio
Sublimati
on
n
Fusion
ETAT LIQUIDE ETAT SOLIDE
Solidification
L’état physique de l’eau est conditionné par la température et la pression. L’eau existe sous
trois états :
●Etat liquide
C’est la forme de l’eau la plus répandue sur Terre, notamment dans les mers et océans (eau
salée).
Seul 1/4 de l’eau douce est liquide, essentiellement dans des eaux souterraines plus ou
moins profondes et dans les eaux de surface, c’est-à-dire les lacs, fleuves et rivières. On la
trouve sous les formes suivantes :
-Pluie ; il s’agit de gouttelettes d’eau provenant des nuages.
-Nuages ; Ils sont formés par accumulation, dans les hauteurs de l’atmosphère, de
minuscules gouttelettes d’eau. Les nuages les plus élevés sont constitués de cristaux de
glace.
-Brouillard ; il est constitué de minuscules gouttelettes d’eau en suspension dans l’air.
Quand le brouillard est peu développé ou limité aux points les plus bas du relief, on parle de
brume.
État de vapeur (état gazeux)
●Etat gazeux (vapeur)
La vapeur d’eau présente dans l’atmosphère résulte de la condensation de l’eau gazeuse et
par la suite devient visible.
●Etat solide
Les 3/4 de l’eau douce sont stockés sous forme de glaciers ou sous forme de neige, et très
difficilement accessibles à l’homme.
Les calottes glaciaires des pôles Nord et Sud sont les plus grands réservoirs d’eau douce de la
planète. Les glaciers représentent une masse si importante que s’ils fondaient, le niveau des
mers remonterait de près de 200 mètres.
L’eau à l’état solide se trouve dans :
-Neige, elle est constituée de minuscules cristaux de glace en forme d’étoile qui, en
s’agglomérant, forment les flocons ;
-Givre, il se forme par gel de brouillard ;
-Glace, elle résulte du gel de l’eau tombée au sol ou en rivière ;
-Glaciers, ils sont dus au tassement, sous son propre poids, de la neige accumulée en haute
montagne.
NB : les facteurs contrôlant les changements d’état de l’eau sont la température et la
pression
Glaciers 29 2,05
Eau souterraine 9,5 0,68
Cours d'eau 0,0017 0,0001
Lacs 0,125 0,01
Humidité des sols 0,065 0,005
Atmosphère 0,013 0,001
Biosphère 0,0006 0,00004
●Mers et océans : ils couvrent 360 millions de km2 soit environ 72% de la surface terrestre.
Il s'agit d'eau salée constituée à 96,5% d'eau pure et à 3,5% d'autres substances telles que
les sels, les gaz dissous, les substances organiques et des particules solides.
La fonte de la banquise (eau de mer) n'a aucune incidence sur le niveau de la mer. En
revanche, la fonte de la totalité des calottes glaciaires polaires entraînerait une élévation du
niveau marin d'environ 70 mètres.
●Eaux continentales (glaciers, fleuves, rivières, lacs, eaux souterraines) sont très
inégalement réparties sur la surface du globe terrestre. Les régions situées le long des
tropiques sont très arides (31% des terres émergées) contrairement aux régions équatoriales
où l'eau coule en abondance. Toutefois, les eaux superficielles constituent un réservoir
relativement faible, les glaciers polaires et les eaux souterraines représentant l'essentiel de
la ressource.
IV BILAN HYDRIQUE
Entre les différents réservoirs d’eau de l’hydrosphère, l’échange d’eau est permanent et
forme le cycle externe de l’eau. Le moteur de ce cycle en est le soleil : grâce à l’énergie
thermique qu’il rayonne, il active et maintient constamment les masses d’eau en
mouvement. Ce cycle se divise en deux parties intimement liées : une partie atmosphérique
qui concerne la circulation de l’eau dans l’atmosphère, sous forme de vapeur d’eau
essentiellement ; une partie terrestre qui concerne l’écoulement de l’eau sur les continents,
qu’il soit superficiel ou souterrain.
L'eau de l’hydrosphère, chauffée par le rayonnement solaire s'évapore de toutes les
étendues d'eau, depuis la simple flaque jusqu'aux océans. De l'eau s'évapore également de
la végétation (évapotranspiration). Toute cette eau rejoint alors l'atmosphère sous une
forme gazeuse, la vapeur d'eau.
En s'élevant dans l'atmosphère, la vapeur d'eau se refroidit et se condense sur des particules
en suspension dans l'air appelés noyaux de condensation (poussières, pollens, aérosols...)
pour former les nuages. Lorsque la condensation est trop importante et que les gouttes
d'eau formées deviennent trop lourdes, les nuages précipitent sous forme de pluie (les
précipitations). En fonction des conditions météorologiques rencontrées sur leur parcours et
des variations de températures rencontrées elles peuvent tomber sous forme de neige ou de
grêle.
Une fois au sol, l'eau retrouve une forme liquide où elle est absorbée par la végétation ou
ruisselle vers les rivières et les fleuves. L'eau peut également s'infiltrer à travers les fissures
naturelles des sols ou percoler en pénétrant lentement dans le sol vers les couches les plus
profondes pour alimenter la nappe phréatique et le système des fleuves et des rivières.
2) Bilan hydrique
Chaque année il s’évapore plus d’eau (425 000 km3) qu’il n’en précipite au-dessus des
océans (385 000 km3). Cette vapeur d’eau océanique vient donc précipiter sur les continents
où, à l’inverse, il précipite plus d’eau qu’il ne s’en évapore. Que devient cette eau? Elle
retourne aux océans via les cours d’eau. Un volume d'environ 40 000 km3 d'eau est ainsi
apporté chaque année par l’ensemble des cours d’eau de la planète aux océans. Cette eau
provient aussi bien du ruissellement ou de l’infiltration des eaux de pluie que de la fonte des
neiges.
Globalement la quantité totale d’eau dans l’hydrosphère reste constante. L’analyse des
sédiments marins a en particulier révélé que le volume des eaux océaniques avait très peu
varié depuis un milliard d’années. On peut donc considérer que le cycle de l’eau est
stationnaire c’est à dire que toute perte d’eau par l’une ou l’autre de ses parties,
atmosphérique ou terrestre, est compensée par un gain d’eau par l’autre partie.
●Temps de résidence
Toute l’eau ne participe pas en permanence au cycle, chacune des molécules d’eau de
l’hydrosphère ne circulant pas constamment d’un réservoir à l’autre de la planète. Une
molécule peut en effet rester durant un certain temps dans un réservoir. La durée moyenne
durant laquelle une molécule d’eau réside dans un réservoir est appelée temps de résidence.
Ces temps de résidence dépendent de la rapidité des transferts : plus ils sont rapides, plus
les temps de résidence sont courts. Les temps de résidence moyens dans les différents
réservoirs de surface sont donnés à titre indicatif dans le tableau ci-dessous.
Le cycle de l’eau peut-être analysé schématiquement selon les trois éléments suivants :
• Les précipitations,
• le ruissellement ou écoulement de surface et l'écoulement souterrain,
• l'évaporation.
Dans chacune des phases on retrouve respectivement un transport d'eau, un
emmagasinement temporaire et parfois un changement d'état.
L’estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle hydrologique peut
donc se faire à l'aide d'une équation de bilan appelée "bilan hydrologique" qui représente le
bilan des quantités d'eau entrant et sortant d'un système défini dans l'espace (entité
naturelle en générale) et dans le temps, à savoir l’année hydrologique (période d’une année
très souvent différente de l'année civile).
L'équation du bilan hydrique se fonde sur l'équation de continuité et peut s'exprimer comme
suit, pour une période et un espace donnés :
P + S = R + E + (S + ΔS)
Avec :
• P : précipitations (liquide et solide) [mm] ;
• S : ressources disponible à la fin de la période précédente (eaux souterraines, humidité du
sol, neige, glace) [mm] ;
• R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm] ;
• E : évaporation (y compris évapotranspiration) [mm] ;
• S + ΔS : ressources accumulées à la fin de la période étudiée [mm].
Sous sa forme la plus générale et pour une période déterminée (mois, année), ce bilan peut
s'écrire encore sous la forme simplifiée suivante :
E = I −O } ΔS
Avec :
E : évaporation [mm],
I : flux d'eau entrant [mm],
O : flux d'eau sortant [mm],
ΔS : variation de stockage (positive ou négative) [mm].
Si ΔS = 0 (bassin versant naturel relativement imperméable), la différence entre les débits
entrant (les précipitations) et sortant correspond au déficit d’écoulement. Ce déficit
d’écoulement représente essentiellement les pertes dues à l'évaporation.
Il peut être estimé à l'aide de mesures (pluies et débits) ou de méthodes de calcul (formules
de Turc et Coutagne).
L’évaluation des réserves souterraines est très variable selon les auteurs, entre 7 et 30.10^6
km3.
CHAPITRE II : INFILTRATION ET RESERVOIRS D’EAU SOUTERRAINS
L’eau de pluie s’infiltre dans le sol et est soumise à plusieurs forces qui contrôlent son
comportement et son mouvement. Les diverses molécules d’eau subissent d’abord une
attraction réciproque constituant la cohésion de l’eau. D’autre part, elles subissent une
attraction moléculaire de la part des substances étrangères en contact avec elles ; cette
cohésion fixe les molécules aux parois. L’eau qui imbibe les terrains est sous l’influence de la
force de gravité qui, devant l’intensité des forces d’attraction moléculaires qui lui est
opposée, se met en mouvement ou non. Suivant sa relation avec la roche, on distingue l’eau
gravitaire et l’eau de rétention.
1) Eau de rétention
C’est l’eau de terrain qui est retenue contre la gravité, elle ne participe pas au mouvement
de l’eau dans les roches, on l’appelle aussi l’eau liée. Elle comprend à :
●L’eau hygroscopique également appelée eau adsorbée : c’est de l’eau adhérant par
adsorption à la surface des grains du sol, cette adhésion est du fait de la structure bipolaire
de la molécule d’eau. Elle constitue un fil continu de l’ordre du dixième de micron.
●L’eau pelliculaire : elle est retenue autour des grains par les forces d’attraction
moléculaires et électriques. Ces forces sont plus faibles que celles de l’eau hygroscopique,
elle a une épaisseur de l’ordre du micron et peut se déplacer à la surface des grains sous
l’action de l’attraction des molécules d’eau voisines
●L’eau capillaire : elle remplit les pores et les fissures dans les terrains. Elle se situe
généralement au dessus du niveau des nappes d’eau souterraine auxquelles elle est liée. Les
végétaux peuvent utiliser cette eau car les forces qui la retiennent sont faibles. Cependant,
les forces capillaires sont plus grandes que les forces de gravité, c’est pour cela que les eaux
capillaires peuvent monter au dessus des eaux souterraines. Pour les différentes roches, la
hauteur des capillaires est la suivant :
-argiles 6,5 à 12 m
2) Eau gravitaire
Contrairement à l’eau de rétention, l’eau gravitaire peut se déplacer sous l’action des forces
de gravité, elle est dite aussi l’eau libre. Elle remplit les pores et les fissures en formant des
nappes d’eau souterraines. L’eau gravitaire est toujours en mouvement sous l’effet de la
différence de pression hydraulique. L’eau libre peut exister à de grandes profondeurs (30km
d’après Schoeller).
●Vapeur d’eau des pores et des fissures : généralement, dans les terrains l’atmosphère est
saturée en vapeur d’eau. Cette vapeur a une possibilité de se déplacer dans un lieu ou
l’élasticité est moins grande. Elle pénètre l’atmosphère dans les terrains, mais elle peut aussi
provenir de l’évaporation d’eau dans les terrains.
●Eau de constitution de cristallisation : cette eau fait partie de la constitution chimique des
minéraux surtout hydratés (gypse). Il existe également l’eau zéolitique qui occupe l’intervalle
entre les feuillets des micas.
L’eau souterraine s’emmagasine et circule dans les vides existant dans les terrains.
L’aptitude des roches à contenir un liquide ou un gaz est définie par la porosité, la
perméabilité étant l’aptitude à conduire l’écoulement du liquide ou gaz.
1) Porosité
C’est l’ensemble des vides d’une roche. Il existe deux grands types de vides : les pores et
les fissures. Les pores sont des vides de forme sphérique ménagées entre les particules
ou grains constituants le réservoir ; les fissures sont des fentes allongées à ouvertures
plus ou moins larges. Les vides peuvent communiquer les uns les autres, on parle de
porosité ouverte ; c’est le cas de sables, grès, calcaires, argiles, etc. Au contraire, dans le
cas d’une porosité close, les pores peuvent être complètement fermés et par
conséquent ne pas communiquer tous entre eux (c’est le cas des scories, ponces, etc.) ;
de telles roches malgré leur grande porosité sont complètement imperméables.
●Porosité du milieu poreux ou porosité d’interstice : c’est l’ensemble des vides entre les
divers grains d’une roche. Elle est presque toujours ouverte, elle varie suivant le degré de
tassement de particules. On distingue les structures lâches (roches meubles) et les structures
compactes (roches consolidées).
Pores Fissures
-les joints : ils séparent les deux roches différentes (différents lits des roches sédimentaires) ;
-fissures de retrait : elles sont formées lors du refroidissement des roches éruptives.
-Porosité (n) : c’est le rapport exprimé en pourcentage entre le volume des vides (Vv) et le
volume total (Vt) d’une roche. n= (Vv/Vt)%
Application : Un échantillon de sable de forme cubique d’arrête 10Cmrenferme 280Cm3 de
vide. Quelle est sa porosité ?
100
90
80
70
60
40
30
10
d 60 d 10
d 10 d 60
0
La position de la courbe dans le diagramme permet de classifier des sols. La pente de courbe
donne une indication sur le type de granulométrie : uniforme ou homogène si la pente est
voisine e la verticale (courbe 1) ; variable et hétérogène si la courbe s’étale avec une large
gamme de diamètres (courbe 2).
U = d60/d10
Les différentes catégories d’eau dans les terrains déterminent leurs propriétés hydrauliques ;
c’est-à-dire leurs propriétés par rapport à l’eau ou en rapport avec l’eau. Il s’agit des
propriétés hydrauliques telles que la capacité de rétention (absorption), la capacité de libre
écoulement (perméabilité) etc.
●Capacité de rétention : c’est la capacité des terrains d’absorber et de retenir de l’eau, elle
comprend différentes catégories d’eau sauf l’eau gravitaire. Dont la capacité de rétention est
le volume d’eau de rétention dans le terrain par rapport au volume d’eau (Ve) dans les
roches. Elle est exprimée en pourcentage. Le volume d’eau retenue est donné par la relation
suivante :
Vr = Ve-Vg
Vr=volume d’eau retenue
Elle dépend du degré de saturation des pores. On distingue la capacité de rétention totale
(eaux hygroscopique, pelliculaire, capillaire), la capacité de rétention capillaire (eaux
capillaires), la capacité de rétention maximum (eau pelliculaire).
●Perméabilité (k) : c’est l’aptitude d’une roche à se laisser traverser par l’eau sous l’effet
d’un gradient hydraulique. Elle exprime la résistance du milieu à l’écoulement de l’eau qui le
traverse. Il existe des roches qui ne peuvent pas laisser passer l’eau ; c’est le cas des argiles
malgré une grande porosité pouvant dépasser 50% sont imperméables. Les sables, les
graviers, les grès et calcaires fissurés sont perméables. Il est à noter que le terme
imperméable n’est pas absolu, les argiles ont une certaine perméabilité mais infime. En règle
générale, l’eau souterraine sera présente quand un terrain imperméable servira d’assise à un
terrain perméable. Cependant, il y a lieu de remarquer qu’il existe des degrés de
perméabilité ; les limons sableux sont plus perméables que les argiles mais moins
perméables que les sables. Il est donc plus exact de dire que l’eau se trouvera arrêtée
lorsqu’elle rencontrera un terrain moins perméable que celui dans lequel elle circule.
Lorsque les terrains imperméables affleurent à la surface topographique, l’eau ne pouvant
s’infiltrer dans le sol va ruisseler ; comme conséquence le réseau hydrographique sera dense
et l’eau souterraine rare.
Une nappe d’eau souterraine est constituée par l’eau contenue dans les pores ou les fissures
de la roche dont tous les vides se trouvent ainsi remplis d’eau ; on dit que la roche est
saturée. On pourra avoir des nappes d’interstices ou des nappes de fissures suivant que les
roches qui contiennent l’eau sont à porosité d’interstices ou à porosité de fissures. Le terrain
dans lequel circule l’eau s’appelle terrain aquifère ou simplement aquifère qui limite la
nappe par son imperméabilité relative. L’imperméable peut être une roche à faible porosité
ou à grande (argiles, ponces, etc.) mais de perméabilité négligeable par rapport à l’aquifère.
Le mur imperméable est sous la nappe ; le toit est au dessus de la nappe. On appelle
aquiclude un terrain relativement imperméable par rapport à l’aquifère.
●Si le toit de la nappe est perméable avec des fluctuations des niveaux d’eau, on parle de
nappe libre, l’eau est en contact avec l’atmosphère.
●Si le toit de la nappe est imperméable, le niveau d’eau est constant mais l’eau est
maintenue sous pression ; on parle de nappe captive ou d’aquifère confiné.
Nappe libre Nappe captive
Selon la nature, donc la genèse des vides contenant l’eau, on peut distinguer différents types
d’aquifères :
●Aquifères poreux : les vides sont des espaces intergranulaires d’origine sédimentaire
(pores sensu stricto) ou diagénétiques (fantômes de cristaux), on parlera de porosité
intergranulaire ou porosité vraie. Ces aquifères seront appelés aquifères poreux.
Les aquifères poreux sont constitués de blocs, galets, graviers, sables, silts, grès, craie,
biolithites, carbonates bioclastiques, scories volcaniques, arènes granitiques…
●Aquifères fissurés : La diagenèse, la gravité, les contraintes tectoniques y ont créé des
diaclases, transformant les milieux peu poreux en milieux fissurés. À ces fissures
inframétriques, il faut ajouter tous les accidents allant jusqu’à la taille plurikilométrique.
Les aquifères fissurés sont développés dans les roches magmatiques (massifs de granite, de
gabbros, coulées de roches effusives…), mais aussi métamorphiques (gneiss, micaschistes,
pélites…) ou sédimentaires (grès, carbonates…).
●Aquifères Karstiques : la karstification demeure fonctionnelle lorsque les gradients
hydrauliques sont suffisamment élevés pour maintenir un écoulement. Ces types d’aquifères
présentent donc des caractéristiques différentes. La taille du volume élémentaire
représentatif, concept permettant de décrire les propriétés du milieu, varie selon son
homogénéité.
●Sur le plan vertical : on distingue deux principales zones la zone d’aération et la zone de
saturation.
Zone d’évaporation
Zone
Zone de rétention
d’aération
Frange capillaire
Toit
Zone de Aquifère
saturation
Mur Aquiclude
Dans une nappe libre c’est-à-dire une nappe au dessus de laquelle il n’y a aucun
imperméable, on distingue de bas en haut :
-la zone de saturation c’est-à-dire la zone du terrain aquifère entièrement remplie d’eau et
limitée au sommet par la surface piézométrique ;
-la frange capillaire qui est la partie du terrain aquifère située au dessus de la nappe et
remplie d’eau capillaire de degré de saturation décroissant du bas vers le haut. La puissance
de la frange capillaire varie en raison inverse de la granulométrie, elle suit les fluctuations du
niveau piézométrique de la zone de rétention située au dessus de la frange capillaire où il n’y
a que l’eau de rétention et l’eau en voie de filtration. La zone d’évaporation qui est au
voisinage de la surface du sol où une partie de l’eau qui s’infiltre peut retourner soit par
évaporation directe, soit par absorption des plantes. L’épaisseur de cette zone varie en
fonction du climat et du type de végétation. L’ensemble de ces trois dernières zones
(évaporation, rétention, frange capillaire) forme la zone d’aération. La surface de la nappe
est la surface de l’eau limitant la partie supérieure e la nappe. Dans une nappe libre qui est
en relation avec l’atmosphère à travers la zone d’aération, la surface de la nappe est la
surface séparant la zone de saturation et la frange capillaire. Dans une nappe captive c’est-à-
dire dans une nappe où la partie la plus élevée de l’eau se trouve à une pression supérieure
à la pression atmosphérique contre un toit imperméable, la surface de la nappe se confond
avec la surface inférieure du toit.
La surface piézométrique ou la surface statique d’une nappe est la surface réelle ou fictive
d’une nappe où la pression de l’eau est égale à la pression atmosphérique ; c’est ce niveau
que l’eau des puits monte.
-Dans les terrains poreux, l’eau de pluie s’infiltre, en donnant un front d’infiltration plus ou
moins plan. Mais dans les zones fracturées très ouvertes, le drainage est rapide vers la
profondeur.
-Dans une nappe captive la surface piézométrique se trouve au dessus du toit imperméable ;
-Un système hydraulique est l’ensemble de tout ce qui se rapporte à une nappe, le terrain
aquifère, la zone d’aération, etc. Un système hydraulique composé est la superposition de
plusieurs systèmes hydrauliques simples c’est-à-dire plusieurs nappes.
-Un bassin hydrogéologique correspond à la partie souterraine contenant de l’eau, d’une
portion, de la totalité ou de plusieurs bassins hydrologiques. Il est constitué d’un ou
plusieurs aquifères.
-une zone d’alimentation ou aire d’alimentation : c’est l’aire dans laquelle la nappe
s’alimente par infiltration par infiltration de l’eau du puits. Dans cet espace, la zone non
saturée peut prendre le nom de zone d’infiltration dans laquelle l’eau se meut suivant une
composante verticale prédominante ;
-une zone de circulation : c’est la zone dans laquelle la nappe d’eau souterraine circule de la
zone d’alimentation à la zone d’évacuation. La zone d’évacuation empiète en partie ou ben
totalité sur une zone de circulation dans le cas des nappes libres.
-une zone d’évacuation : c’est la zone dans laquelle l’eau sort de la nappe pour se jeter dans
une autre nappe ou pour apparaître à l’aire libre sous forme de source
IV PUITS ARTESIENS-HYDROTHERMALISME
1) Puits artésiens
Dans une nappe artésienne, tout puits ou forage demeure sec tant que l’ouvrage n’atteint
pas la cote du toit géologique de la nappe. Lors de la foration d’un ouvrage dans un site pour
lequel le profil de pression de la nappe captive est porté à une cote plus élevée que son toit,
l’eau remontera dans le forage si la surface topographique est située à une altitude
supérieure au niveau de pression de la nappe (ascendance). L’eau jaillira en surface si la
topographie est située à une cote plus basse (artésianisme jaillissant). Le qualificatif artésien
vient de l’Artois où ce phénomène est connu.
2) Hydrothermalisme
I LOI DE DARCY
Vitesse (v) : c’est le rapport entre le débit et l’aire (A) de la section liquide ; on l’appelle aussi
loi de continuité d’un écoulement liquide.
V = Q/A
V : Vitesse (m/s)
Q : Débit (m3/s)
A : Aire de la section (m2)
Débit (Q) : c’est la quantité volumique (V) du liquide (eau) traversant une section (A) par
unité de temps (T). Il exprime aussi le produit de la vitesse par la section
Q = V.A
Q : Débit (m3/s)
V : Vitesse (m/s)
A : Aire de la section (m2)
2) Expérience
L’expérience de base de l’hydrogéologie des milieux continus a été réalisée par Darcy en
1856.
Dans un cylindre vertical de section A, une hauteur Dh d’eau percole à travers une hauteur L
de sable. Darcy observe qu’il existe une proportionnalité entre le débit Q d’eau qui traverse
le sable et la valeur de Dh/L. On appelle perte de charge ou gradient hydraulique i ce
rapport, et coefficient de filtration K le facteur de proportionnalité entre perte de charge et
débit de percolation.
Cette expérience est transposable à l’écoulement « horizontal » d’une nappe
Formule de Darcy :
Q = K.A.Dh/L
La vitesse obtenue par traçage est la vitesse réelle des molécules d’eau dans le milieu
poreux. Cette vitesse réelle (v) est égale à la vitesse de filtration de Darcy (U), divisée par la
porosité efficace (nc). Cette dernière correspond au rapport du volume d’eau gravitaire par le
volume total.
v = U/nc
Ainsi, dans les pores d’un grès dont la porosité est de 10 %, la vitesse réelle sera 10 fois plus
élevée que celle de Darcy.
3) Niveau piézométrique et gradient hydraulique
La surface de la nappe est appelée niveau piézométrique ou charge hydraulique. Elle est
mesurée en relevant le niveau d’eau dans les puits et piézomètres, ou le niveau
topographique à l’emplacement d’une source (qui correspond à une résurgence de la
nappe). Entre la zone d’infiltration et l’exutoire, l’eau souterraine se déplace dans l’aquifère
par gravité, soit des zones les plus hautes vers les points les plus bas. La surface de la nappe
est donc en pente. Cette pente est appelée gradient hydraulique (grad h) et peut être
calculée entre deux points de la même manière qu’une pente topographique : en divisant la
différence de niveau de la nappe entre les deux points par la distance les séparant.
La circulation se fait des hautes tensions vers les basses tensions. Hubert (1940) a défini le
potentiel comme une quantité physique que l’on peut mesurer à chaque point d’un
écoulement dans un système et dont les propriétés sont tel que l’écoulement se fait
toujours des régions où la quantité est élevée vers les régions où la quantité est basse. Dans
l’expérience de Darcy, la charge hydraulique h est indiquée par le niveau de l’eau dans les
manomètres et l’écoulement se fait des potentiels élevés (h1) vers des potentiels bas (h2).
Nous pouvons dire qu’elle répond bien à la règle d’Hubert. On a deux possibilités pour ces
potentiels : le niveau de l’eau et la pression.
-Si l’on met l’appareil de Darcy vertical (θ=0°), l’écoulement se fait du haut vers le bas à
cause de la gravité.
-Si l’appareil est en position horizontale (θ=90°), la gravité ne joue plus aucun rôle et
l’écoulement sera fonction de l’accroissement la pression à un bout, et d’une diminution de
pression à l’autre bout.
La gravité et la pression sont des composantes d’un potentiel, mais individuellement ni l’un
ni l’autre n’est un potentiel. Les forces qui conduisent l’écoulement doivent vaincre les
forces de friction qui existent entre les grains et l’eau. L’écoulement est accompagné par une
transformation irréversible de l’énergie mécanique, en énergie thermique à cause du
phénomène de résistance à la friction. L’écoulement dans l’espace va se faire des régions où
l’énergie est faible. Ainsi l’énergie mécanique par unité de masse en n’importe quel point
peut être définie comme le travail nécessaire pour amener l’unité de masse du fluide d’un
état arbitraire, choisi au point en question. Le potentiel de fluide est une énergie mécanique
par unité de masse de fluide.
………………………………………………………
M (Z,P,V,ρ)
………………………………………………………
……………………………………………………...
………………………………………………………
………………………………………………………
……………………………………………………...
Z=0, P=P0, V=0, V0=1/ρ
Pour élever l’unité de masse au point M situé à l’altitude Z, de pression P, de densité ρ, de volume
V=1/ρ et de vitesse est v ; le travail est réalisé par les forces de pesanteur, de pression, et l’énergie
cinétique.
C’est la somme des travaux des travaux des trois forces précédentes (pesanteur, pression, énergie
cinétique)
ϕ = T1 + T2 + T3
-Outre pour les fluides incompressibles ; c’est-à-dire la densité est constante, ρ n’est pas une
fonction dans l’intégrale. On peut dont écrire :
ϕ = g.Z + (P-P0)/ρ
g.Z est le terme de l’altitude
ϕ = gh
P0…………………………………………………
Liquide ϕ
P…(M)………………………………………… h
Donc le potentiel du fluide en tout point d’un milieu poreux n’est autre que le produit de la
charge h par l’accélération de la pesanteur g. En hydrogéologie, la pression atmosphérique
P0=0. Elle est prise comme référence, on aura donc :
ϕ = gz + P/ρ = gh → h = z + P/ρg
En terme de pression, on a :
Alors
h=z+ϕ
La charge hydraulique est donc la somme de deux termes : l’altitude z du point et la hauteur
de la colonne liquide ϕ. L’équation est identique à celle de Bernoulli en mécanique des
fluides.
1) Perméabilité (K)
La perméabilité d’un réservoir caractérise la facilité avec laquelle l’eau le traverse sous l’effet
d’un gradient hydraulique.
Il s’agit d’un coefficient, défini par la loi de Darcy, qui correspond au débit Q (en m3/s)
traversant une unité de section A (en m2), sous l’effet d’un gradient hydraulique unitaire (i).
Donné par l’expression :
K = Q/A.i
K : perméabilité (m/s)
K est assimilable à une vitesse de filtration et s’exprime en mètres par seconde (m/s). Sa
valeur évolue de 10^–1 ou 10^–2 m/s dans les terrains les plus perméables à 10^–7 m/s
pour les formations peu perméables.
La perméabilité offre une représentation ponctuelle d’un milieu aquifère, mais présente
d’importantes variations latérales et verticales, en fonction de la nature lithologique des
horizons concernés et de la densité du réseau de fissures. C’est pourquoi on utilise
fréquemment des notions plus globales, qui caractérisent des volumes plus importants et
homogènes de la nappe, la transmissivité et le coefficient d’emmagasinement.
2) Transmissivité (T)
Elle représente le débit d’un niveau aquifère sur toute son épaisseur, par unité de largeur et
sous un gradient hydraulique unitaire.
Elle correspond donc au produit de la perméabilité moyenne K (en m/s) par l’épaisseur du
niveau e (en m), soit :
T = K.e
-T (m2/s)
-e : épaisseur (m)
IV HETEROGENEITE-ANISOTROPIE
1) Homogénéité-hétérogénéité
Si k est indépendante de sa position à l’intérieur d’une formation géologique, la formation est dite
homogène, dans le cas contraire elle est hétérogène. Si nous mettons dans un repère X, Y, Z :
K1
K2
K3
K4
Chaque couche est constituée d’une formation homogène, mais quand on regarde l’ensemble de la
formation, on peut considérer ce système comme hétérogène.
K1
K2
On peut avoir une telle hétérogénéité dans le cas de discontinuité par faille.
K1=10 K2=10^2
K3=10^3
Les hydrogéologues et les pétroliers utilisent la distribution statistique pour définir quantitativement
le degré d’hétérogénéité. Il est admis actuellement que la densité de la probabilité du coefficient de
perméabilité est une loi log normale.
2) Isotropie- Anisotropie
Si nous considérons une section dans une formation anisotrope, et qu’on considère θ l’angle entre
l’horizontale et la direction de mesure, on a K=K(0). Les directions de l’espace où θ atteint son
maximum, et son minimum sont appelées direction principales d’anisotropie. La direction
correspondante au maximum et celle correspondante au minimum sont toujours perpendiculaires.
Dans l’espace, si on prend un plan perpendiculaire à l’une des directions principales, les autres
directions principales correspondent au Kmax et Kmin de ce plan.
Soient x, y, z les trois directions principales ; les composants de K suivant ces directions sont Kx, Ky,
Kz ; on a :
Dans les couches sédimentaires horizontales, on peut avoir Kx=Ky≠Kz ; on parle d’anisotropie
transversale. Pour décrire le caractère d’une formation géologique, on doit utiliser obligatoirement
deux adjectifs ; l’un pour l’hétérogénéité et l’autre pour l’anisotropie. On a quatre (4) combinaisons :
homogène-isotrope ; homogène-anisotrope ; hétérogène-isotrope ; hétérogène-anisotrope
homogène-isotrope homogène-anisotrope
Kx1=Kx2 Kx1=Kx2
Kz1=Kz2 Kz1=Kz2
Kz1=Kx1 Kz1≠Kx1
hétérogène-isotrope hétérogène-anisotrope
Kx1=Kz1
Kx1≠Kx2
Kx2=Kz2
Kz1≠Kz2
Kx1≠Kz2
Kz1≠Kz2
Il existe une relation entre l’hétérogénéité et l’anisotropie des couches
Les problèmes d’écoulement sont en général résolus par un modèle mathématique. Pour
cela on suit quatre (4) étapes :
-résoudre le problème ;
-simple inspection ;
-méthode graphique ;
-modèle analogique ;
Sur toute la partie qui intercepte la nappe, les limites supérieure (toit) et inférieure (mur) de
l’aquifère sont considérées horizontales et le niveau piézométrique initialement à l’équilibre.
Soit un puits de rayon rp, traversant une nappe libre au repos d’épaisseur H 0. La nappe est
considérée latéralement infinie. Lors du pompage au débit Q, on provoque un rabattement s
qui s’étend autour du puits jusqu’à une limite R, où l’épaisseur de la nappe H 0 est supposée
de ne pas varier (influence négligeable du pompage).
D’après la loi de Darcy, le débit Q (égal au débit du pompage) allant vers le puits au travers
d’une section cylindrique de la nappe, située à une distance r du puits (rp<r<R) et
d’épaisseur h (h exprimant aussi la charge hydraulique h=h0-s) est ;
Q = 2.π.k.h.∂h/∂r
Par intégration et avec l’introduction des distances limites r et R, on aura :
Q = (2.π.k(h+h0)/2).s/ln(R/r)
Alors
s = [Q.ln(R/r)]/ [2.π.k(h+h0)/2]
Cette équation est appelée équation de Dupuit (1863), suppose que l’écoulement est
horizontal ; et en conséquence que les équipotentielles sont verticales. Ce qui n’est
rigoureusement vrai qu’au voisinage immédiat du substratum imperméable et horizontal. En
se référant sur l’équation de Dupuit en nappe libre, on remarque de façon rigoureuse que la
distance R ne peut théoriquement exister. En effet, si à partir de R la nappe n’est pas
influencée par le pompage, alors Δh=0, au-delà de cette distance et selon la loi de Darcy,
aucun écoulement n’a lieu. En conséquence, la distance R constituerait une limite à flux
imposé nul.
Devant la difficulté d’évaluer la distance R à la nappe, h n’est pas influencée par le pompage
(h = hp). Thiem (1906) proposa d’utiliser deux puits d’observation, situés aux distances r1 et
r2 du puits pompé (le premier puits d’observation pouvant être le puits de pompage lui-
même (r1=rp) ; dans ce cas la différence de rabattement ou de décharge hydraulique entre
les deux points est :
Δh=Δs=[Q.ln(r2/r1)]/ [2.π.k(h1+h2)/2]
2) Equations de Dupuit et Thiem en nappe captive
D’après la loi de Darcy, le débit Q (égal au débit du pompage) allant vers le puits au travers
d’une section cylindrique de la nappe située à une distance r du puits et d’épaisseur b est ;
Q = 2.π.k.h.∂h/∂r
Par intégration et introduction des distances limites r et R représentant des charges
hydrauliques correspondantes h et Hp, cette équation devient :
Q = 2.π.b.k.s/ln(R/r)
Le produit b.k définit la transmissivité de la nappe. Le rabattement s et donc :
s = Q.ln(R/r)/2.π.T
avec
T=b.k (transmissivité)
Devant la difficulté d’évaluer la distance R, Thiem (1906) propose plutôt d’utiliser 2 puits
d’observation situés aux distances r1 et r2 du puits pompé ;
Δh=Δs=Q.ln(r2/r1)/2.π.T
Δs =[2,3.Q.log(r2]/r1)/[2.π.T]
On porte sur papier sémi-logarithmique les rabattements maximum (du régime permanent)
observés dans chaque puits d’observation en fonction de leur distance r au puits de
pompage. On trace la droite qui s’ajuste le mieux à l’ensemble des points dont la pente (m)
est donnée par l’expression suivante :
m = 2,3.Q/2.π.T = 0,366.Q/T
Connaissant la pente m et le débit de pompage Q, la transmissivité T peut donc être calculer.
Exercices
I Question de cours
2) L'hydrogéologie étudie l'eau souterraine sans tenir compte des eaux de surface
□ Vrai
□ Faux
6) Un aquifère est un corps de roches perméable dans lequel une nappe d'eau souterraine
circule et peut être captée en quantité significative :
□ Vrai
□ Faux
8) Dans une nappe libre, la surface piézométrique est confondue avec le sommet de la zone
saturée
□ Vrai
□ Faux
12) La porosité cinématique est le volume de vides à travers lesquels l'eau souterraine peut
circuler par rapport au volume total d'un échantillon
□ Vrai
□ Faux
13) La porosité totale est toujours plus grande que la porosité cinématique
□ Vrai
□ Faux
17) Dans un milieu poreux, la vitesse de circulation de l'eau est lente, de l'ordre de quelques
centaines de mètres par jour :
□ Vrai
□ Faux
18) La Loi de Darcy permet d'estimer le débit d'écoulement d'eau souterraine dans une
nappe
□ Vrai
□ Faux
Problèmes
4) On a exécuté un essai dans une nappe captive d’épaisseur b égale à 8m. le débit de
pompage est de 80m3/h.
Calculer :
a-le rayon d’action du puits.
b- la transmissivité T et la perméabilité K.