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types d’eaux.
Rappel: L’eau sur terre
En surface, les terres émergées ne représentent que 146000000 km2 sur une surface totale de
la planète de 510000000 km2 (soit sensiblement 1/4). Cette disparité entre océans et terres est
beaucoup plus accentuée entre eaux douces et eaux salées.
Dans la zone non saturée ou d’aération il se produit les premières transformation qui
sont dues aux réactions entre l’eau d’infiltration (eau de pluie) et le gaz carbonique qui est
assez abondant dans le sol. Exple: H2O + CO2 <=˃ H2CO3 (augmentation de
bicarbonate). Cependant dans ce milieu le temps de contact est relativement court, de
quelque heures à quelque mois et les modifications sont assez limitées.
Néanmoins, cette zone non saturée peut avoir des effets importants sur l’hydrochimie
lorsqu’elle à subit des modification due aux action anthropiques (irrigation, engrais,
pesticides, drainage….) ou des modification dues à l’assainissement en milieu urbain.
Rappel: L’eau dans son milieu naturel
Dans le milieu saturé (aquifère), le cheminement de l’eau et le temps de contact
avec la roche encaissante, sont plus long et les réaction entre l’eau et les éléments
solide et gazeux des roches ont le temps de s’accomplir de façon plus complète.
Etude des solutions : Une solution aqueuse s’obtient en dissolvant, avec des proportions
variables, un ou plusieurs solutés (gazeux, liquides ou solides) dans de l’eau qui constitue le
solvant.
Dans une solution, les solutés (sous forme solide, liquide ou gaz) sont usuellement présents en
faible quantité, contrairement au solvant qui est l’espèce très largement majoritaire.
Rappels de quelques définitions :
Principes chimiques généraux :
Comme toute science ou discipline, la chimie a sa propre
terminologie : Le mot « phase » dérive d’un mot grec signifiant «
apparence ». De façon générale, il s’agit d’un domaine homogène,
c’est à dire dans lequel la composition et les propriétés physico-
chimiques sont en tous points identiques. En toute rigueur, une phase
est un domaine qui se révèle homogène.
Rappels de quelques définitions :
Principes chimiques généraux :
Une eau naturelle peut contenir des matières en suspension. On peut alors distinguer au moins
deux phases : une phase solide (la matière en suspension) et une phase liquide. La phase
liquide contient elle-même différents éléments qui peuvent résulter de la dissolution en milieu
aqueux de corps solides, liquides ou gazeux formant ainsi une solution. Le corps dissous est
appelé le soluté, le liquide contenant le soluté étant le solvant.
La dissociation ionique : lorsqu’un sel est dissous dans l’eau, sa molécule se dissocie en ion
électropositif (cation) et en électronégative (anion)
Degré de dissociation : est le rapport d’un nombre de molécules dissociées au nombre de
molécules mise en solution.
Rappels de quelques définitions :
Dans la pratique, la quantité d'une substance dans les équivalents a souvent une
grandeur très petite, ainsi elle est fréquemment décrite en termes de
milliéquivalents (méq).
Rappels de quelques définitions :
Quantité en réaction (r) :
Exprime le nombre d’équivalent de chacun des éléments chimiques entrant en
combinaison. Pour obtenir ce nombre on divise le poids d’élément considéré en
solution par leur équivalent chimique.
Rappels de quelques définitions :
dans le temps.
l'évaporation.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
la température
Cette composition est relativement stable, mais elle peut être variable selon plusieurs facteurs
naturels et anthropiques.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
II.1.1Gaz dissous
II.1.1Gaz dissous
L’influence de la mer se fait toujours plus ou moins sentir en apportant des ions
chlorure (Cl-) et des ions sodium (Na+).
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
II.1.1Gaz dissous
(réactions d’échanges entre l’atmosphère et l’eau)
Dans l’atmosphère, l’eau de pluie, dissolve les gaz et les aérosols de
l’atmosphère, se charge de faibles concentrations ioniques (de l’ordre de mM /l).
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
II.1.1Gaz dissous
II.1.1.1. L’azote (N2)
• La solubilité du N2 est plus faible que celle de l’ O2,
• N2 est plus réactif, dans les eaux naturelles fixé par certains éléments bactériens ou
par certaines algues qui le transforme en azote organique N
• Peut aussi être dégagé au sein de l’eau, notamment au niveau des sédiments où se
situe souvent une activité bactérienne anaérobie.
• La dénitrification (NO3 →N2) qui transforme les nitrates en azote gazeux est un
processus important dans le cycle de l’azote
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
II.1.1Gaz dissous
II.1.1.2. L’oxygène (O2)
• Le taux de l’oxygène dissous dans une eau détermine directement la nature de
l’écosystème aquatique. Aérobiose ou anaérobiose
Le taux du CO2 dans les eaux est très variable et parfois très élevé (0 et 60 mg/l).
Le CO2 dissous joue un rôle essentiel dans l’équilibre physico-chimique des eaux
(acido-basiques), c’est un élément minéral fondamental du système calco-carbonique.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
Un ampholyte est une espèce chimique qui se comporte soit comme un acide
soit comme une base. C’est une espèce chimique qui intervient dans 2 couples
acide/base.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
La réaction d'autoprotolyse de l'eau est :
Cet équilibre d’autoprotolyse est très fortement déplacé vers la gauche. Seule
une infime portion de l’eau est donc ionisée.
Le produit des concentrations en ions hydroxyle OH- et en ions hydronium
H3O+ (protons hydratés) est appelé produit ionique de l’eau (Ke).
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
C’est la constante d’équilibre de dissociation de l’eau. A 25°C, Ke vaut 10-14.
Dans l’eau pure, quelque-soit le degré d’ionisation, la quantité d’ions OH- est
toujours égale à la quantité d’ions H3O+.
• Ke = [OH-].[H3O+] = 10-14
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
Le pH d’une solution aqueuse est défini comme
suit (Sörensen, 1909) :
pH = - log10 [H+]= - log10 [H3O+]
[H+]×[OH-]=[H3O+]×[OH-] = 10-14 mol.l-1
le 1er terme de l'équation (appelé réserve alcaline), on regroupe tous les composés
"inactifs" de l'eau (sans propriétés acido-basiques, non concernés par les variations de pH,
de température ou de pression).
et le second terme regroupe, quant à lui, les bases et acides actifs : il constitue l'alcalinité
totale (T.A.C.).
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.3. Les réactions d’oxydo-réduction :
Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction chimique correspondant au transfert d’un ou
plusieurs électron (s) entre deux réactifs, appelés ≪ oxydant ≫ et ≪ réducteur ≫.
réduire (gain d’électrons) pour former l’hydrogène H2. Ces deux réactions
peuvent s’écrire :
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.3. Les réactions d’oxydo-réduction :
Remarque : Un électron ne peut pas exister seul en solution. Une oxydation est
donc toujours accompagnée d’une réduction. Si un électron est libère par une
entité (oxydation), il est forcément capte par une autre (réduction). Une réaction
d’oxydo-réduction engage donc obligatoirement un oxydant et un réducteur
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
Les énergies de liaisons entre ions adsorbés et support sont assez faibles, si la composition de
la solution change, des ions primitivement fixés peuvent être désorbés et remplacés par
d’autres : c’est le phénomène d’échange ionique ou de base.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.2. Indice d’échanges ioniques :
L’indice d’échange des bases (I.E.B) définit par Schöeller en 1934, comme étant le rapport
entre les ions échangés et les ions de même nature primitivement existant dans l’eau, permet
de définir le sens des échanges ioniques entre l’eau et les terrains encaissants. Il est exprimé
par la formule suivante :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
L'eau, au contact des terrains qu'elle rencontre, se charge en divers éléments qui
vont influer sur sa qualité. Certains de ces éléments sont présents naturellement
dans le sol, et vont définir la qualité « naturelle » de l'eau brute. Ainsi l'eau à l'état
naturel peut contenir : des matières organiques, des matières dissoutes provenant
des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates,
sulfates, chlorures, métaux lourds, …), des particules en suspension. D'autres
éléments sont d'origine anthropique. La qualité des eaux continentales est
dépendante d'un certain nombre de paramètres, dont la quantité en présence
(concentration en éléments traces) va définir l'état de la qualité de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
Les principaux paramètres analysés dans l’eau sont :
Paramètres organoleptiques : couleur, turbidité, odeur et la saveur
Paramètres physicochimiques en relation avec la structure naturelle des eaux : température,
pH, conductivité, chlorures, sulfates, silice, calcium, magnésium, sodium, potassium,
aluminium, résidus secs, oxygène dissous, l’alcalinité (titre alcalimétrique (T.A), titre
alcalimétrique complet (T.A.C.)) et la dureté (TH).
Paramètres concernant des substances indésirables : nitrates, nitrites, ammonium, bore, fer,
manganèse, cuivre, zinc, phosphate, argent, fluor, Baryum…
Paramètres concernant des substances toxiques : arsenic, cadmium, cyanures, chrome,
mercure, nickel, plomb…
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
1. Paramètres organoleptique
1.1 Couleur : La couleur de l’eau due à la présence de matières organique
colorées (substances humiques) de métaux ou rejets industriels. Les métaux qui
colorent l’eau sont notamment le fer (couleur rouge), qui provient soit de la
composition naturelle de l’eau soit de la dissolution des tuyauteries métalliques
des réseaux de distribution, et le manganèse (couleur noire). Dans les cas
extrêmes, une coloration bleu clair peut apparaître en présence de cuivre.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
1. Paramètres organoleptique
2.4. Potentiel redox (Eh) : Dans les systèmes aqueux, le potentiel redox (ou
disponibilité en électrons) affecte les états d’oxydation des éléments (H, C, N, O,
S, Fe…). Dans une eau bien oxygénée, les conditions d’oxydation dominent.
Quand les concentrations d‘oxygène diminuent, le milieu devient plus réducteur
ce qui se traduit par une réduction du potentiel redox. Dans les eaux naturelles,
des comparaisons relatives de l’évolution du potentiel redox peuvent être utiles
pour suivre les degrés de changement du système aquatique. Le potentiel redox se
mesure en mV.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
2.5. Matières en suspension (MES) : Les matières en suspension comprennent toutes les
matières minérales ou organiques qui ne se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les
argiles, les sables, les limons, les matières organiques et minérales de faible dimension, le
plancton et autres micro-organismes de l’eau. La quantité de matières en suspension varie
notamment selon les saisons et le régime d’écoulement des eaux.
Ces matières affectent la transparence de l’eau et diminuent la pénétration de la lumière et, par
suite, la photosynthèse. Elles peuvent également gêner la respiration des poissons. Par ailleurs,
les matières en suspension peuvent accumuler des quantités élevées de matières toxiques
(métaux, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques…). Les
matières en suspensions sont exprimées en mg/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
2.7. Eléments en solution : Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement
l’objet d’un suivi particulier. Une forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des
eaux usées domestiques (sels régénérants utilisés dans les lave-vaisselles) ou par certaines
eaux usées industrielles. Les pics de concentration en chlorures s’observent le plus souvent en
période de gel (sels de déneigement). Les eaux usées de nombreuses industries peuvent
également contenir des sulfates. Ce sont surtout les changements brusques et importants des
teneurs en chlorures et sulfates qui se révèlent néfastes.
D’autres ions tels que le calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+), potassium (K+), fluor (F-)
peuvent être également mesurés. Les éléments en solution sont exprimés en mg/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
Les eaux naturelles non polluées contiennent généralement peu de nitrates. Les nitrates
présents dans l’eau peuvent provenir de sources soit indirectes soit directes.
Lors du rejet d’azote organique (protéines, acides aminés, urée…), les molécules sont tout
d’abord transformées en ammonium (NH4+) qui est ensuite oxydé en nitrites puis en nitrates
sous l’action de bactéries nitrifiantes. Ces processus d’oxydation, également appelés «
nitrification », sont très sensibles à la présence de matières toxiques (métaux, pesticides) et aux
températures basses. Des concentrations élevées en nitrites témoignent souvent de la présence
de matières toxiques. On considère que la situation est très critique à partir d’une concentration
de plus de 3 mg NO2-/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
En absence d’oxygène, la réaction inverse à celle décrite ci-dessus se produit : des bactéries
anaérobies transforment les nitrates et produisent de l’ammoniac (NH3) ou de l’ammonium
(NH4+). L’ammonium en lui-même n’est pas nuisible. Lorsque le pH augmente, on retrouve de
l’ammoniac, un gaz soluble dans l’eau et toxique pour la vie aquatique. Des problèmes
apparaissent à partir d’une concentration de 0,1 mg NH3/l. Des augmentations de pH peuvent
se produire suite à des phénomènes d’eutrophisation ou par des rejets d’eaux usées alcalines.
Le lessivage des terres après épandage d’engrais, les eaux usées domestiques et certaines eaux
usées à caractère basique constituent des sources directes de nitrates.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
On peut distinguer selon la chimie d'une eau son faciès hydrochimique. Pour
arriver à une telle distinction de nombreuses voies nous sont offertes. La plus
simple est probablement d'utiliser un simple diagramme hydrochimique. Il existe
également des méthodes plus "numériques" s'accordant bien par exemple avec
l'emploi de bases de données et de formules mathématiques. Dans tous les cas le
but d'une classification est de faire ressortir les concentrations principales de
l'eau, dont on peut par exemple déduire l'origine "géologique" de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Piper : Il est composé de deux triangles
permettant des représenter le faciès
cationique et le faciès anionique, et d’un
losange synthétisant le faciès global. Le
procédé consiste à consiste à reporter sur
deux triangles les (r%) de chaque cation et
anion; ces deux points sont reportés sur le
losange en un seul point qui représente la
famille chimique de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Schoeller et Berkaloff :
Ce digramme comporte une échelle logarithmique
sur laquelle on porte les teneurs des principaux ions
en (mg/l) sur l'axe des abscisses. On porte de
gauche à droite, à intervalle régulier (Ca++, Mg++,
Na++ K+, Cl-, SO4-, HCO3-), les points reportés
sont ensuite reliés par une ligne brisée qui facilite la
comparaison des résultats de l'analyse de l'eau d'un
ensemble d'échantillons
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Stiff : Ce genre de diagramme
permet d'obtenir une figure géométrique
polygonale caractéristique d'une famille d'eau
donnée. Les données d'analyse des ions majeurs
sont reportées sur des axes horizontaux de part
et d'autre de l'axe vertical d'origine. Les cations
sont représentés à gauche (Na+, K+, Ca+2 et
Mg+2) et les anions à droite (Cl-, HCO3- et
SO4-2).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Gibbs : Il est utilisé
pour caractériser les processus
géochimiques à la base de la
minéralisation d’une eau souterraine.
Il représente les rapports des ions
Na+/ (Na+ + Ca2+) et de Cl-/ (Cl- +
HCO3-) en fonction des solides total
dissous (TDS).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Chadha: Il est utilisé pour déterminer, d’une part, les
différents types d’eau, et d’autre part, pour identifier les processus
géochimiques qui contrôlent la minéralisation des eaux souterraines.
Ce diagramme est obtenu en reportant sur l’axe X, la différence entre
les alcalino-terreux (Ca2+ et Mg2+) et les alcalins (Na+ et K+) et sur
l’axe Y, la différence entre les acides faibles (HCO3-et CO32-) et les
acides forts (Cl- et SO42-).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques