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HYDROCHIMIE

Dr. ALMOUSTAPHA ALFIDJA Tadewal


Hydrogéologue ꝸ Hydrogéochimiste
Émail : almoustaphatedawel@gmail.com
15 heures
Introduction à l’Hydrochimie
INTRODUCTION
L’hydrochimie étudie les processus chimiques qui affectent la distribution et la
circulation des composés chimiques des eaux. Elle a pour but d’expliquer les
mécanismes d’acquisition de la composition chimique des eaux souterraines et
permet également de définir les aptitudes des eaux aux différents usages
(consommation, irrigation, élevage…). Pour cela elle fait intervenir un certain
nombre de disciplines scientifiques telles que la géologie, la minéralogie,
l’hydrogéologie, l’hydrologie, la chimie, la climatologie et la biologie. Elle se
base sur la thermodynamique et sur les réactions chimiques (acides-bases,
oxydation-réduction, précipitations-dissolutions, interactions entre
différentes phases, etc..).
INTRODUCTION
L'hydrochimie traite de nombreux aspects :
 l'origine d'une eau et de sa qualité;
 le suivi de la qualité de l'eau (respect des normes);
 la détermination des flux par traçage;
 la prospection minière (étude des métaux marqueurs des gisements traversés par l'eau);
 l'étude du cycle de l'eau et la paléoclimatologie.
 On peut également ranger dans l'hydrogéochimie les techniques et les protocoles
d'échantillonnage des eaux, l'étude de la pollution des milieux aquatiques et de nombreuses
autres applications qui sont devenues des sciences à part entière au vu de leur complexité.
Cette discipline se voit grandir son champ d’action et intervient dans la compréhension de la
nature et l’action de l’activité anthropique.
OBJECTIFS
 Apprendre les principes fondamentaux de la géochimie d’une eau

(eau/roche), et en particulier l’eau souterraine et son évolution en fonction

des changements (pH, redox…)

 Représenter graphiquement les eaux pour visualiser les processus

d’évolutions, afin de définir les origines et les caractéristiques des différents

types d’eaux.
Rappel: L’eau sur terre

Les eaux occupent :


 ¾ de la surface de la terre (75%);
 Un volume global estimé à 1,3 Md km3;
Rappel: L’eau sur terre

En surface, les terres émergées ne représentent que 146000000 km2 sur une surface totale de
la planète de 510000000 km2 (soit sensiblement 1/4). Cette disparité entre océans et terres est
beaucoup plus accentuée entre eaux douces et eaux salées.

 97 % des eaux saumâtres des mers et


océans;
 3 % d’eaux douces.

Répartition globale eau douce / eau saumâtre


Rappel: L’eau sur terre
Rappel: L’eau sur terre
Rappel: L’eau sur terre
Rappel: L’eau sur terre
La poussée démographique, l’amélioration de la qualité de vie le développement
industriel croissant sont des facteurs qui rendent les besoins en eau sans cesse croissants.
 Ce qui rend l’accès aux ressources en eau de bonne qualité de plus en plus difficile à
cause de leur détérioration, de leur inaccessibilité ou encore parfois de leur rareté.
 Pour faire face à cette situation, on a recours à des techniques qui demandent
beaucoup d’énergie et nécessitent l’implantation de technologie très couteuses surtout
pour les pays du tiers monde.
 exploitation les nappes d’eau souterraines:
 dessalement des eaux Saumâtres, et eau de mer;
 épuration des les eaux usées (rejets industriels, rejets domestiques,…)
Rappel: L’eau sur terre
Caractéristiques physiques de l’eau
 L’eau est une molécule polaire : L’atome d’oxygène O est plus
électronégatif que l’atome H : il va donc attirer vers lui les électrons de
la liaison O – H. Les liaisons O — H de la molécule d'eau sont donc
polarisées de telle façon que l'oxygène porte une densité électrique
négative (–2ε) et que chaque hydrogène porte une densité électrique
positive (+ε). La molécule d'eau présente un caractère polaire.
 Ce caractère dipolaire de la molécule d'eau lui confère des propriétés de
solvant très particulier. Les dipôles H2O interagissent avec les ions en
solution de telle sorte que ceux-ci sont entourés de coquilles de
molécules d'eau.
Rappel: L’eau sur terre
 Sur la Terre, l'eau est l’une des substances qu'on trouve dans ses trois phases à
l'état naturel : solide (glace, neige), liquide (eau liquide) et gazeux (vapeur
d'eau).
 L'eau s'évapore, se condense et se précipite continuellement dans un cycle
infini qui entraîne d'énormes échanges d'énergie, appelé :cycle de l’eau.
 Pour mieux comprendre l'origine de l'eau souterraine et les modalités de son
écoulement dans le sous-sol, il est utile de les situer dans le cadre de la
répartition et de la circulation de l'eau sur la Terre. C'est-à-dire d'analyser le
cycle global de l'eau.
Rappel: L’eau dans son milieu naturel
La circulation de l'eau à la surface de la Terre ou cycle global de l'eau, assure les
échanges entre les quantités d'eau stockées (vapeur, solide et liquide) dans cinq
grands réservoirs (océans, glaciers, eaux souterraine, eaux de surface et
l’atmosphère).
Le cycle de l’eau peut donc se traduire par une équation qui représente le bilan
hydrologique. Ce bilan exprime, pour une superficie connue, la répartition de
l’eau météorique entre l’atmosphère, le sol, et le sous-sol.
P = E+R+I (+-ΔR)
Rappel: L’eau dans son milieu naturel
Description du cycle de l’eau
Rappel: L’eau dans son milieu naturel

Dans le milieu naturel, l’eau circule sous l’influence de la gravité au


sein des formations géologiques. Ce faisant, elle interagit avec les
minéraux des roches par des processus d’équilibres chimiques qui
favorise soit la dissolution des minéraux, soit la précipitation de
nouveaux minéraux à partir de ses éléments dissous.
Rappel: L’eau dans son milieu naturel
Le chimisme de l’eau est acquis à différente étapes du cycle de l’eau.

 Dans la zone non saturée ou d’aération il se produit les premières transformation qui
sont dues aux réactions entre l’eau d’infiltration (eau de pluie) et le gaz carbonique qui est
assez abondant dans le sol. Exple: H2O + CO2 <=˃ H2CO3 (augmentation de
bicarbonate). Cependant dans ce milieu le temps de contact est relativement court, de
quelque heures à quelque mois et les modifications sont assez limitées.

Néanmoins, cette zone non saturée peut avoir des effets importants sur l’hydrochimie
lorsqu’elle à subit des modification due aux action anthropiques (irrigation, engrais,
pesticides, drainage….) ou des modification dues à l’assainissement en milieu urbain.
Rappel: L’eau dans son milieu naturel
 Dans le milieu saturé (aquifère), le cheminement de l’eau et le temps de contact
avec la roche encaissante, sont plus long et les réaction entre l’eau et les éléments
solide et gazeux des roches ont le temps de s’accomplir de façon plus complète.

 A partir de la composition chimique nous pouvons retracer l’histoire de l’eau et


caractériser les environnements dans lesquels elle a séjourné.
 Hormis l’influence anthropique, la chimie de l’eau représente la signature d’un
environnement naturel incluant les zones de recharges et le réservoir aquifère (Par
exemple, le séjour dans un milieu calcaire chargera l’eau en calcium et en
bicarbonate, produits de la dissolution de la calcite).
Rappels de quelques définitions :

Etude des solutions : Une solution aqueuse s’obtient en dissolvant, avec des proportions
variables, un ou plusieurs solutés (gazeux, liquides ou solides) dans de l’eau qui constitue le
solvant.
Dans une solution, les solutés (sous forme solide, liquide ou gaz) sont usuellement présents en
faible quantité, contrairement au solvant qui est l’espèce très largement majoritaire.
Rappels de quelques définitions :
 Principes chimiques généraux :
Comme toute science ou discipline, la chimie a sa propre
terminologie : Le mot « phase » dérive d’un mot grec signifiant «
apparence ». De façon générale, il s’agit d’un domaine homogène,
c’est à dire dans lequel la composition et les propriétés physico-
chimiques sont en tous points identiques. En toute rigueur, une phase
est un domaine qui se révèle homogène.
Rappels de quelques définitions :
 Principes chimiques généraux :
Une eau naturelle peut contenir des matières en suspension. On peut alors distinguer au moins
deux phases : une phase solide (la matière en suspension) et une phase liquide. La phase
liquide contient elle-même différents éléments qui peuvent résulter de la dissolution en milieu
aqueux de corps solides, liquides ou gazeux formant ainsi une solution. Le corps dissous est
appelé le soluté, le liquide contenant le soluté étant le solvant.

La dissociation ionique : lorsqu’un sel est dissous dans l’eau, sa molécule se dissocie en ion
électropositif (cation) et en électronégative (anion)
Degré de dissociation : est le rapport d’un nombre de molécules dissociées au nombre de
molécules mise en solution.
Rappels de quelques définitions :

 Equivalent chimique (éq) :


Anions et cations ne peuvent se dissocies ou se combinés entre eux qu’en unité
de masse bien déterminé, cette unité de masse différent pour chaque ion, est
appelée équivalent chimique. L’équivalent chimique (éq) d’un élément est égal
au quotient de la masse atomique (M) par sa valence (V).

Dans la pratique, la quantité d'une substance dans les équivalents a souvent une
grandeur très petite, ainsi elle est fréquemment décrite en termes de
milliéquivalents (méq).
Rappels de quelques définitions :
 Quantité en réaction (r) :
Exprime le nombre d’équivalent de chacun des éléments chimiques entrant en
combinaison. Pour obtenir ce nombre on divise le poids d’élément considéré en
solution par leur équivalent chimique.
Rappels de quelques définitions :

 Le pourcentage de la quantité en réaction (r%) :


Nous facilite la comparaison des analyses entre elles.
Rappels de quelques définitions :
 Expression de la composition d’une solution aqueuse :
La composition d’une solution est toujours donnée par une
grandeur intensive, c’est‐à‐dire ne dépendant ni du volume,
ni de la masse, ni de la quantité de matière de l’échantillon
considéré.
Rappels de quelques définitions :
 Expression des quantités
 Expressions se rapportant à la molécule (ou à l’ion)

a) Mole : Quantité de substance correspondant à la molécule‐gramme ou à l’iongramme (6.022


× 1023 entités élémentaires). Une mole d’une substance correspond à un nombre de gramme
égal à la masse molaire de celle‐ci.
b) Equivalent (eq) ou équivalent-gramme (eq-g) : C’est une notion relative se rapportant à une
réaction donnée. Il dépend du type de réaction mise en jeu (acido‐basique, oxydo‐réduction…).
Dans les réactions acido‐basiques : Le proton étant l’élément actif, l’équivalent correspond à la
masse de substance (exprimée en gramme) susceptible de céder ou de capter 1 gramme de
protons.
Rappels de quelques définitions :

 Les réactions d’oxydoréduction :


L’électron étant l’élément actif, l’équivalent correspond à la masse de substance
(exprimée en gramme) susceptible de céder ou de capter un électron‐gramme,
c’est‐à‐dire une mole d’électrons.
On constate, d’après ces applications (ou exemples), que l’équivalent d’une
substance varie suivant le type de réaction. Il faut donc s’en tenir en toute rigueur
à la définition précédemment. Cependant, dans la plupart du temps on remarque
que :
Rappels de quelques définitions :

 Expressions se rapportant à l’unité de masse :


On utilise fréquemment la notation en gramme (g) ou le milligramme
(mg).

 Expression des concentrations :


La concentration de la solution est déterminée par la connaissance de la
concentration en soluté (s) qui est la quantité relative de soluté par
rapport à la quantité de solvant ou de solution.
Rappels de quelques définitions :
 Expressions se fondant sur un rapport masse/volume (m/v)
a) Molarité (concentration molaire, CM) : C’est le nombre de moles du soluté
considéré par litre de solution (ou par unité de volume de solution).
La molarité est égale au rapport :

n : nombre de moles du soluté (mol), V : volume de la solution en litre (L)


Rappels de quelques définitions :

 Expressions se fondant sur un rapport masse/volume (m/v)


b) Normalité (N) :
La normalité est le nombre d’équivalent‐gramme d’un soluté (i) présents dans un
litre de solution. Une solution normale (ou une fois normale) contient un
équivalent‐gramme par litre.
Normalité (N) et concentration molaire (CM) sont reliées par la relation
suivante :
N = nCM ; n = nombre de protons échangés au cours des réactions
acidobasiques ou d’électrons dans le cas des réactions d’oxydoréduction.
Rappels de quelques définitions :

 Expressions se fondant sur un rapport masse/volume (m/v)

c) Pourcentage masse / volume % (m/v) :


C’est le nombre de gramme d’un soluté dans 100 ml (ou 100 cm3) de
solution.
Exemple : Une solution de 50 % (m/v) de H2SO4, signifie qu’une telle
solution contient 50 g de H2SO4 dans 100 ml d’eau.
Rappels de quelques définitions :
 Expressions se fondant sur un rapport masse/masse (m/m) :
Les titres ainsi définis ne dépendent pas de la température.
a) Partie par million (ppm) : La concentration en ppm (parties par million)
représente le nombre de portions de soluté dissoutes dans 1 million de parties de
solution : 1ppm = 1 / 106
Cette concentration est souvent utilisée pour quantifier des traces (c’est‐à‐dire en
quantités trop faibles) de solutés contenues dans une solution quelconque.
Une partie par million correspond aussi à un milligramme par kilogramme
(1mg /Kg) ou un milligramme par un litre de solution (1mg /L).
Rappels de quelques définitions :
 Expressions se fondant sur un rapport masse/masse (m/m) :

b) Molalité (concentration molale) : C’est le nombre de moles de soluté


considéré par kilogramme de solvant (eau). Elle donnée par la relation suivante :

c) Pourcentage masse / masse (% m/m)(% pourcentage massique) : C’est le


nombre de gramme d’un soluté quelconque contenus dans cent grammes de
solution.
Exemple : Une solution de 15% m/m de KOH, signifie qu’une telle solution contient 15 g de KOH dans 100 g d’eau.
Rappels de quelques définitions :
 Balance Ionique :
Dans une analyse fondamentale on détermine : les éléments majeurs (Ca2+, Mg2+, Na+, K+,
Cl-, SO42-, HCO3- et NO3-), T°C, pH, et la conductivité de l’eau.
Dans une analyse complète : on fait l’analyse fondamentale et les oligo-éléments (Li, F, Au,
Hg, Zn, Pb, L, Ag…etc).
Si l’eau est équilibrée, ce qui devrait être en général le cas, il devrait y avoir autant de charges
positives (cationiques) que négatives (anioniques). En exprimant les concentrations en méq, la
somme des anions devrait ainsi égaler celle des cations. L’erreur de la balance ionique est
calculée par le rapport de la différence des anions des cations sur leur somme :
Rappels de quelques définitions :
 Balance Ionique :
Dans une analyse fondamentale normalement le nombre des méq des cations
(Ca2+, Mg2+, Na+, K+) doit être égale à celui des anions (Cl-, SO42-, HCO3- et
NO3-).
Rappels de quelques définitions :
 Balance Ionique :
En pratique, il existe toujours une légère erreur. Pour une erreur inférieure à 5%,
l’analyse sera considérée acceptable, si l’erreur est inférieure à 2% l’analyse est
précise. Dans le cas contraire e > 5%, l’analyse sera rejetée ou remise en
question.
Si le pourcentage d’erreur est supérieur à 5%, cela indique l’existence d’une
erreur d’analyse ou du calcul ou d’une pollution. D’une manière générale une
bonne analyse doit avoir un pourcentage d’erreur < 5%.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
• 1-Les composés minéraux
• Les gaz dissous

• Les électrolytes minéraux, éléments et/ou molécules


• *1.Les éléments fondamentaux
• *2.Les éléments caractéristiques
• *2. 1. Les éléments majeurs (>1 mg/l)
• *2.2. Les éléments mineurs (<1 mg/l et > 1µg/l)
• *2.3. Les éléments traces (<1µg/l)
• 2-Les composés organiques
• Substances non humiques
• Substances humiques
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

Toutes les eaux naturelles contiennent des composés


minéraux et organiques dissous et des matières gazeuses.
L'accumulation de sels dans une eau dépend de son origine.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 Eau de pluie : composée de :

Gaz atmosphériques dissous

Sels cycliques (sels de l'océan amenés par le vent et


déposés par la pluie, et sont principalement le NaCl),
L'eau de pluie contient de 6 à 50 mg/kg de sel
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

• Eau de surface : sa composition et sa concentration varie dans l'espace et

dans le temps.

• Cette variation dépend de :


 Géologie du bassin versant.

 Climat : la neige contient moins de sels que la pluie.

 Evaporation : la concentration de la solution augmente avec l'augmentation de

l'évaporation.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 Eaux souterraines : leur composition est variable dans l’espace


d'un terrain à un autre, mais elle n'est pas très variable d'une année
(ou saison) à l'autre s'il n'y a pas d'effet anthropique.

La composition et la concentration en sels dépendent:

la formation géologique

la température

la composition de l'eau de recharge, s'il y en a.


CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.Les composés minéraux

origines → réactions d’échanges entre


→ eau / atmosphère;
→ eau / sol (formation géologique);
→ eau / biomasse aquatique (métabolisme).
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
 II.1.1Gaz dissous
(réactions d’échanges entre l’atmosphère et l’eau)
L’atmosphère est constituée de l’AIR SEC plus ou moins chargé en VAPEUR D’EAU.
L'air sec se compose de:

Cette composition est relativement stable, mais elle peut être variable selon plusieurs facteurs
naturels et anthropiques.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
 II.1.1Gaz dissous

(réactions d’échanges entre l’atmosphère et l’eau)

• Lorsque l’air s’enrichie avec de la vapeur d’eau il devient humide


et son comportement météorologique change. Les gouttelettes
d’eau adsorbent une partie des particules atmosphériques et
dissolvent les gaz contenus dans l’atmosphère. Le dioxyde de
carbone présent dans l’air se dissous dans l’eau; induisant un pH
compris entre 4 et 6.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.1Gaz dissous

(réactions d’échanges entre l’atmosphère et l’eau)


Les activités anthropiques génèrent par ailleurs des oxydes de soufre (H2SO4) et
des composés azotés (HNO2 et NH3) qui peuvent modifier le pH.

 La dissolution de ces composés induit la formation de sulfates (SO42-),


d’ammonium (NH4+) et d’oxydes d’azote (NO2- et NO3-).

L’influence de la mer se fait toujours plus ou moins sentir en apportant des ions
chlorure (Cl-) et des ions sodium (Na+).
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.1Gaz dissous
(réactions d’échanges entre l’atmosphère et l’eau)
Dans l’atmosphère, l’eau de pluie, dissolve les gaz et les aérosols de
l’atmosphère, se charge de faibles concentrations ioniques (de l’ordre de mM /l).
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.1Gaz dissous
II.1.1.1. L’azote (N2)
• La solubilité du N2 est plus faible que celle de l’ O2,

• N2 est plus réactif, dans les eaux naturelles fixé par certains éléments bactériens ou
par certaines algues qui le transforme en azote organique N

• Peut aussi être dégagé au sein de l’eau, notamment au niveau des sédiments où se
situe souvent une activité bactérienne anaérobie.

• La dénitrification (NO3 →N2) qui transforme les nitrates en azote gazeux est un
processus important dans le cycle de l’azote
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.1Gaz dissous
II.1.1.2. L’oxygène (O2)
• Le taux de l’oxygène dissous dans une eau détermine directement la nature de
l’écosystème aquatique. Aérobiose ou anaérobiose

• Le taux de solubilité est fréquemment perturbé, car la respiration de la


biomasse, notamment bactérienne, consommera plus d’oxygène

• par ailleurs, la photosynthèse, importante en présence d’algues, produira de


l’oxygène dès que l’éclairement est suffisant.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
 II.1.1Gaz dissous
II.1.1.3. Le gaz carbonique (CO2)
 Le CO2 est beaucoup plus soluble que l’ O2.

 Le taux du CO2 dans les eaux est très variable et parfois très élevé (0 et 60 mg/l).

 Les eaux minérales gazeuses ou bien à activité biologique intense, en contiennent


même exceptionnellement jusqu’à 120 voire 150 mg/l.

 Le CO2 dissous joue un rôle essentiel dans l’équilibre physico-chimique des eaux
(acido-basiques), c’est un élément minéral fondamental du système calco-carbonique.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.2.Les électrolytes minéraux (éléments majeurs, mineurs et


en traces)

• La composition électrolytique des eaux naturelles est conditionnée


par la nature chimique des terrains traversés. On peut classer les
constituants minéraux en deux catégories : les éléments
fondamentaux et les éléments caractéristiques.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.2.Les électrolytes minéraux

II.1.2. 1.Les éléments fondamentaux

 Ceux que l’on retrouve dans toutes les eaux naturelles 

 ions issus de la dissociation de l’eau et de la dissolution du CO2 et

du CaCO3 : H2CO3, CO2-3, HCO-3, Ca2+, H+, et OH- .


CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

 II.1.2.Les électrolytes minéraux

II.1.2.2. Les éléments caractéristiques

 Ions minéraux qui résultent aussi souvent de l’action dissolvante de


l’acide carbonique (Mg2+, Fe2+, Mn2+, Al3+, Cl-, SO2-4, NO2-3, SiO2-3, etc)

 Parmi les éléments caractéristiques se situent tous les éléments en traces,


qui peuvent jouer un rôle au niveau d’effets toxiques (ou thérapeutiques)
de l’eau.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles

• II.2.Les composés organiques


 Les matières organiques sont présentes de manière naturelle dans
les cours d’eau et proviennent des organismes vivants animaux et
végétaux des cours d’eau et de ses abords.

 Elles sont aussi liés aux activités humaines.

On classe habituellement les matières organiques en substance


humique et non humique.
CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
 II.2.Les composés organiques
II.2.1. Substances non humiques

 protéine (n, chaîne d’acides aminés) et acides aminés (molécule

comportant un groupe acide carboxylique (-COOH) et un groupe amine (-

NH2 ou -NH-), polysaccharides (sucre complexe), et sucre simple, graisse et

acides gras, hydrocarbures, pigments (couleur de la cellule), vitamines

toxines (substance de nature protéique élaborée par un organisme vivant

(bactéries, virus, insecte), a un pouvoir pathogène) diverses.


CHAPITRE I: Principaux constituants des eaux naturelles
 II.2.Les composés organiques
 II.2.2. Substances humiques
 Elaborées par les microorganismes (bactéries, champignons..) à partir des
produits végétaux et animaux.

 Ses propriétés hydrophiles sont liées à la présence des groupements –OH


qui déterminent aussi les capacités d’échanges ioniques.

 Les matières humiques existent souvent sous forme colloïdale, elles


interviennent dans les mécanismes d’adsorption, importante dans
l’évolution des eaux.
Chapitre II : Principes Chimiques Généraux
Le système géochimique

Labo.Géologie du Sahara.LGS. Département STU 2016-


58
2017
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
Les atomes, à l’exception des gaz rares, se combinent entre eux pour former des
molécules. Des molécules différentes peuvent aussi se combiner entre elles, afin
d’échanger leur atome. Ce processus s’appelle une réaction chimique. Au cours
d'une réaction chimique, il y a formation de nouvelles substances. Les atomes
sont conservés, mais ils sont associés différemment pour donner d'autres
molécules ayant de nouvelles propriétés.
Au cours d’une réaction chimique, les atomes ne sont pas altérés, il y a
seulement modification des liaisons chimiques pour former de nouvelles
molécules.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
Une équation chimique contient les molécules présentes au départ de la réaction
qui s’appellent les réactifs, ainsi que les molécules nouvellement formées qui
s’appellent les produits de réactions. Les réactifs et les produits sont séparés par
une flèche. Le sens de la flèche indique le sens de la transformation. Par
convention, on commence toujours l’équation par les réactifs.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
Dans une équation chimique, il est nécessaire de trouver dans le système initial
et le système final le même nombre des mêmes atomes. On dit alors que
l'équation est équilibrée.

- Etat d'équilibre d'un système chimique : Une fois l'équilibre chimique


obtenu, les proportions en réactifs et produits ne changent plus. On peut
déterminer le taux d'avancement final. On se trouve à l'état d'équilibre du
système chimique.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique

1.1.1. La constante d’équilibre :


Lorsqu'un système chimique atteint son état d'équilibre (les concentrations en
réactifs et produits n'évoluant plus) sa constante de réaction est : Qr (équilibre) =
Qreq = K
K est appelé la constante d'équilibre de la réaction. Elle est fonction de la
température.
Soit la réaction : a.A(aq) + b.B(aq)= c.C(aq)+ d.D(aq)
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
1.2. La solubilité :
• Aspect qualitatif de la solubilité : Notion de solubilité-saturation : Pour tout
soluté mis en solution dans un volume défini de solvant, il existe à une
température donnée une limite de concentration, au-delà de quelle le corps ne
peut plus être dissous, c’est la solubilité maximale.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
• Aspect quantitatif de la solubilité :
- Définition de la solubilité : La solubilité S d’un cristal ionique (un sel peu
soluble) dans l’eau est le nombre de moles du composé ionique capable de se
dissoudre dans un litre de solution exprimé en mol L-1.
- Produit de solubilité Ks : est la constante d’équilibre correspondant à la
dissolution d’un solide dans un solvant;
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
1.3. Indice de saturation :
C’est le rapport de l’activité ionique (IAP) au produit de solubilité à une température donnée.
Cet indice indique les tendances des phases à se dissoudre ou précipiter, et permet de suivre
l’évolution géochimique de l’eau dans l’aquifère, en traduisant les différents processus
réactionnels, dont le siège est l’interaction de l’eau avec les matériaux aquifères.

Il est exprimé par l’équation : SI = Log (IAP/Ks) ou SI = Log (QR/Ks)

SI < 0, la solution est sous-saturée par rapport au minéral


SI = 0, la solution et le minéral sont à l’équilibre
SI > 0, la solution est sursaturée par rapport au minéral
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
1.4. La précipitation :
La précipitation peut être considérée comme le phénomène inverse de la dissolution. Pour
rappel, la dissolution est l’obtention d’un mélange homogène (une seule phase) à partir d’une
espèce chimique (souvent solide) et d’un solvant liquide. Les particules (ions ou molécules) du
soluté se dispersent parmi les molécules du solvant tant que la capacité d’accueil n’est pas
excédée c’est à dire tant que la limite de solubilité n’est pas atteinte.
Une précipitation correspond donc à la formation, dans une solution, d’un composé solide
(distinct de la phase liquide du solvant) à partir d’une ou plusieurs espèces chimiques
initialement dissoutes.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
1.4. La précipitation :
Une précipitation a lieu lorsque les concentrations des espèces chimiques
dissoutes dans une solution excèdent l’une des valeurs de solubilité. Cette
situation peut se présenter :
suite à une variation de concentration des espèces chimiques dissoute
suite à une variation de la solubilité elle-même
en raison de l’introduction de nouvelles espèces chimiques en solution
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
1. Equilibre thermodynamique
1.5. Réactions de dissolution-précipitation :
Lorsqu’il y a formation de solide on parle de réaction de précipitation. Lorsqu’un solide est
remis en solution, on parle de réaction de dissolution.
La dissolution des carbonates, contrôlée par l’équilibre calco-carbonique (limitation par la
solubilité de la calcite et de la dolomite), n’engendre pas non plus de minéralisation excessive.
En revanche, les évaporites (sulfates, chlorures, nitrates, borates…), dont la cinétique de
dissolution très rapide alliée à une grande solubilité des minéraux (gypse CaSO4, 2H2O,
anhydrite CaSO4, halite NaCl, sylvine KCl,…), sont susceptibles d’apporter à l’eau tous leurs
ions constitutifs comme contaminants naturels : teneurs de plusieurs g/l de SO42–, de plusieurs
centaines de g/l de Cl.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
C’est une réaction chimique au cours de laquelle il y a un transfert de protons H+
entre 2 réactifs dont l’un est qualifié d’acide et l’autre de base.
Un acide est une entité chimique (molécule ou ion) susceptible de céder au moins
un proton H+
Une base est une entité chimique (molécule ou ion) susceptible de capter au
moins un proton H+
Un acide et une base sont deux entités chimiques qui peuvent constituer un
couple acide/base.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
Remarque : Les couples H3O+ /H2O et H2O/HO- sont les couples acide/base
de l’eau. L’eau peut-être à la fois un acide ou une base, on qualifie l’eau
d’ampholyte ou d’espèce chimique ayant un caractère amphotère.

Un ampholyte est une espèce chimique qui se comporte soit comme un acide
soit comme une base. C’est une espèce chimique qui intervient dans 2 couples
acide/base.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
La réaction d'autoprotolyse de l'eau est :

Cet équilibre d’autoprotolyse est très fortement déplacé vers la gauche. Seule
une infime portion de l’eau est donc ionisée.
Le produit des concentrations en ions hydroxyle OH- et en ions hydronium
H3O+ (protons hydratés) est appelé produit ionique de l’eau (Ke).
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
C’est la constante d’équilibre de dissociation de l’eau. A 25°C, Ke vaut 10-14.
Dans l’eau pure, quelque-soit le degré d’ionisation, la quantité d’ions OH- est
toujours égale à la quantité d’ions H3O+.

• Ke = [OH-].[H3O+] = 10-14
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2. Réactions chimiques :
2.1. Les réactions acido-basiques :
Le pH d’une solution aqueuse est défini comme
suit (Sörensen, 1909) :
pH = - log10 [H+]= - log10 [H3O+]
[H+]×[OH-]=[H3O+]×[OH-] = 10-14 mol.l-1

pH = -Log10 (10-7 ) = 7 , donc pH neutre


Il s’agit donc, d’une eau pure.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2. Les équilibres acido-basiques
2.2.1.La solubilité du CO2
• La solubilité d’un gaz dans l’eau est liée à la pression partielle que ce gaz
exerce à la surface du liquide ainsi qu’à la température.

• Dans le cas du dioxyde de carbone, il s’établit un équilibre hétérogène de dissolution entre la


phase gazeuse et la phase liquide.

CO2 (gaz) CO2 (solution)


Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques

2.2.1.La solubilité du CO2

 Pour le CO2, on écrira :

 [H2CO3] = KCO2 × PCO2

 sachant qu’en solution, le CO2 se présente sous deux formes principales :


CO2 aqueux et H2CO3
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques
2.2.2. Les carbonates et notion de pH
L’acide carbonique H2CO3 dissocie en libérant ses atomes d'hydrogène. Quand
son premier atome est libéré, il se forme un ion bicarbonate, selon l’équation
d’équilibre suivante
CO2 + H2O → H2CO-3
H2CO3 → H+ + HCO-3
HCO3 → H+ + CO2-3
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques

2.2.2. Les carbonates et notion de pH


La concentration en H+ contrôle cette réaction.
Si la concentration en H+ diminue ↓ le milieu devient alcalin et si la
concentration en H+ ↑augmente le milieu devient acide.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques

2.2.2. Les carbonates et notion de pH


 Un acide cède donc un proton H+

 Une base accepte de proton H+


On caractérise cette acidité ou alcalinité par une échelle appelée échelle de pH,
qui est :
pH = -Log10 [H+]
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques
2.2.3. L’alcalinité de l’eau

• Une solution aqueuse est électriquement neutre ∑anions + ∑cations = 0

• Une solution naturelle contient principalement les ions :

Ca2+ Mg2+, Na+, K+, Cl-, SO2-4, H+ , HCO-3

• Les concentrations de ces ions ne sont pas indépendantes et doivent vérifier


l'équation d'électro-neutralité :

Na++ K++ H+ +2(Ca2+) + 2(Mg2+) = Cl- + HCO-3+ 2(SO2-4) + CO2-3+ OH-


Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.2.Les équilibres acido-basiques
2.2.3. L’alcalinité de l’eau

• On peut les réordonner en:

Na++ K+ +2(Ca2+) + 2(Mg2+)-2(SO2-4) - Cl- = HCO-3 +2(CO2-3) +OH- H+

le 1er terme de l'équation (appelé réserve alcaline), on regroupe tous les composés

"inactifs" de l'eau (sans propriétés acido-basiques, non concernés par les variations de pH,

de température ou de pression).

et le second terme regroupe, quant à lui, les bases et acides actifs : il constitue l'alcalinité

totale (T.A.C.).
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.3. Les réactions d’oxydo-réduction :
Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction chimique correspondant au transfert d’un ou
plusieurs électron (s) entre deux réactifs, appelés ≪ oxydant ≫ et ≪ réducteur ≫.

Un ≪ oxydant ≫ : est une entité chimique capable de gagner un ou plusieurs électron(s).


Un ≪ réducteur ≫ : est une entité chimique capable de perdre un ou plusieurs électron(s).
Une ≪ oxydation ≫ : est une réaction au cours de laquelle un réactif cède (perde) un ou
plusieurs électron(s) : le réducteur est oxydé. Réducteur → Oxydant + e-
Une ≪ réduction ≫ : est une réaction au cours de laquelle un réactif capte (prend) un ou
plusieurs électron(s) : l’oxydant est réduit. Oxydant + e- → Réducteur
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.3. Les réactions d’oxydo-réduction :

L’eau peut s’oxyder (perte d’électrons) pour former de l’oxygène O2 ou bien se

réduire (gain d’électrons) pour former l’hydrogène H2. Ces deux réactions

peuvent s’écrire :
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
2.3. Les réactions d’oxydo-réduction :

Remarque : Un électron ne peut pas exister seul en solution. Une oxydation est
donc toujours accompagnée d’une réduction. Si un électron est libère par une
entité (oxydation), il est forcément capte par une autre (réduction). Une réaction
d’oxydo-réduction engage donc obligatoirement un oxydant et un réducteur
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux

3. Les Réactions de Complexation :


Complexe : Un complexe est une espèce chimique (MqLn) dans
laquelle on a un cation métallique lié à un ou plusieurs anions
ou molécules neutres (L).
- Le cation métallique est appelé atome central.
- Les anions ou molécules (L) sont appelés ligands ou coordinats.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux

3. Les réactions de surface :


Dans certaines conditions de température, pression, déficit en sel et
l’état hydrique du sol, il se produit une dissociation des minéraux qui
engendrent dans l’eau du sol des groupements ioniques. De cette mise
en solution des sels, résultent différents phénomènes tel que
l’adsorption et l’échange ionique.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.1. Adsorption et Absorption :
Par action des forces d’attraction et de répulsion existantes entre les
ions ou les molécules des différentes phases, certains cations et anions
se trouvent fixés sur la surface des éléments solides du milieu. Ce
phénomène ne doit pas être confondu avec l'absorption dans lequel un
fluide ou le composant d'une solution solide est absorbé dans le
volume d'une autre phase liquide ou solide.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.1. Adsorption et Absorption :
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.1. Adsorption et Absorption :
Ce phénomène a une très grande importance dans de nombreux
processus physiques et chimiques : capture de polluants, séparation de
gaz, catalyse, etc. Il est aussi la base de nombreuses méthodes de
caractérisation des solides comme la mesure des surfaces spécifiques
ou l'étude de la porosité
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.2. Echanges ioniques :
Dans la nature, les argiles et les colloïdes présentent de grandes surfaces spécifiques et sont
électriquement chargés. Leur charge globale est le plus souvent négative. Quand ces particules
se trouvent en présence de solutions renfermant des ions, ceux-ci vont être attirés par ces
particules, une partie y sera adsorbée. Les colloïdes et les argiles fortement chargés fixent
préférentiellement les ions bivalents.

Les énergies de liaisons entre ions adsorbés et support sont assez faibles, si la composition de
la solution change, des ions primitivement fixés peuvent être désorbés et remplacés par
d’autres : c’est le phénomène d’échange ionique ou de base.
Chapitre 2 : Principes Chimiques Généraux
3. Les réactions de surface :
3.2. Indice d’échanges ioniques :
L’indice d’échange des bases (I.E.B) définit par Schöeller en 1934, comme étant le rapport
entre les ions échangés et les ions de même nature primitivement existant dans l’eau, permet
de définir le sens des échanges ioniques entre l’eau et les terrains encaissants. Il est exprimé
par la formule suivante :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes

L'eau, au contact des terrains qu'elle rencontre, se charge en divers éléments qui
vont influer sur sa qualité. Certains de ces éléments sont présents naturellement
dans le sol, et vont définir la qualité « naturelle » de l'eau brute. Ainsi l'eau à l'état
naturel peut contenir : des matières organiques, des matières dissoutes provenant
des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates,
sulfates, chlorures, métaux lourds, …), des particules en suspension. D'autres
éléments sont d'origine anthropique. La qualité des eaux continentales est
dépendante d'un certain nombre de paramètres, dont la quantité en présence
(concentration en éléments traces) va définir l'état de la qualité de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
Les principaux paramètres analysés dans l’eau sont :
 Paramètres organoleptiques : couleur, turbidité, odeur et la saveur
 Paramètres physicochimiques en relation avec la structure naturelle des eaux : température,
pH, conductivité, chlorures, sulfates, silice, calcium, magnésium, sodium, potassium,
aluminium, résidus secs, oxygène dissous, l’alcalinité (titre alcalimétrique (T.A), titre
alcalimétrique complet (T.A.C.)) et la dureté (TH).
 Paramètres concernant des substances indésirables : nitrates, nitrites, ammonium, bore, fer,
manganèse, cuivre, zinc, phosphate, argent, fluor, Baryum…
 Paramètres concernant des substances toxiques : arsenic, cadmium, cyanures, chrome,
mercure, nickel, plomb…
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
1. Paramètres organoleptique
1.1 Couleur : La couleur de l’eau due à la présence de matières organique
colorées (substances humiques) de métaux ou rejets industriels. Les métaux qui
colorent l’eau sont notamment le fer (couleur rouge), qui provient soit de la
composition naturelle de l’eau soit de la dissolution des tuyauteries métalliques
des réseaux de distribution, et le manganèse (couleur noire). Dans les cas
extrêmes, une coloration bleu clair peut apparaître en présence de cuivre.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
1. Paramètres organoleptique

1.2 Turbidité : La turbidité de l’eau a pour origine la présence de matières en


suspension (argile, limons, particules fibreuses, particules organiques colloïdales,
plancton, organismes microscopiques) qui donnent un aspect trouble à l’eau.

1.3 Odeur : Il a pour origine la présence de substances organiques volatiles ou de


certains gaz
1.4 Saveur : L’apparition de goût provient d’une croissance de micro-organismes ou
des éléments minérales qui se trouvent dans l’eau (saveur métallique (Fe2+, Mn2+,
Cu2+), saveur salée (Na+, Cl-) saveur magnésienne, saveur bicarbonaté…).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2. 1. Température : La température de l’eau joue un rôle important par exemple en ce qui


concerne la solubilité des sels et des gaz dont, entre autres, l’oxygène nécessaire à l’équilibre
de la vie aquatique. Par ailleurs, la température accroît les vitesses des réactions chimiques et
biochimiques d’un facteur 2 à 3 pour une augmentation de température de 10 degrés Celsius
(°C). L’activité métabolique des organismes aquatiques est donc également accélérée lorsque la
température de l’eau s’accroît.
La valeur de ce paramètre est influencée par la température ambiante mais également par
d’éventuels rejets d’eaux résiduaires chaudes. Des changements brusques de température de
plus de 3° C s’avèrent souvent néfastes.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
2.2. pH : Le pH est une mesure de l’acidité de l’eau c’est-à-dire de la
concentration en ions d’hydrogène (H+). L’échelle des pH s’étend en pratique de
0 (très acide) à 14 (très alcalin) ; la valeur médiane 7 correspond à une solution
neutre à 25°C. Le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la
nature acide ou basique des terrains traversés. Des pH faibles (eaux acides)
augmentent notamment le risque de présence de métaux sous une forme ionique
plus toxique. Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique
pour les poissons. Généralement, on admet qu’un pH naturel situé entre 6,5 et 8,5
caractérise des eaux où la vie se développe de manière optimale.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
2.3. Conductivité électrique (EC) : La conductivité électrique (EC) est une expression numérique de la capacité
d’une solution à conduire le courant électrique. La plupart des sels minéraux en solution sont de bons
conducteurs. Par contre, les composés organiques sont de mauvais conducteurs. La conductivité électrique
standard s’exprime généralement en millisiemens par mètre (mS/m) à 20 °C. La conductivité d’une eau naturelle
est comprise entre 50 et 1500 μS/cm.
L’estimation de la quantité totale de matières dissoutes peut être obtenue par la multiplication de la valeur de la
conductivité par un facteur empirique dépendant de la nature des sels dissous et de la température de l’eau. La
connaissance du contenu en sels dissous est importante dans la mesure où chaque organisme aquatique a des
exigences propres en ce qui concerne ce paramètre. Les espèces aquatiques ne supportent généralement pas des
variations importantes en sels dissous qui peuvent être observées par exemple en cas de déversements d’eaux
usées.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.4. Potentiel redox (Eh) : Dans les systèmes aqueux, le potentiel redox (ou
disponibilité en électrons) affecte les états d’oxydation des éléments (H, C, N, O,
S, Fe…). Dans une eau bien oxygénée, les conditions d’oxydation dominent.
Quand les concentrations d‘oxygène diminuent, le milieu devient plus réducteur
ce qui se traduit par une réduction du potentiel redox. Dans les eaux naturelles,
des comparaisons relatives de l’évolution du potentiel redox peuvent être utiles
pour suivre les degrés de changement du système aquatique. Le potentiel redox se
mesure en mV.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.5. Matières en suspension (MES) : Les matières en suspension comprennent toutes les
matières minérales ou organiques qui ne se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les
argiles, les sables, les limons, les matières organiques et minérales de faible dimension, le
plancton et autres micro-organismes de l’eau. La quantité de matières en suspension varie
notamment selon les saisons et le régime d’écoulement des eaux.
Ces matières affectent la transparence de l’eau et diminuent la pénétration de la lumière et, par
suite, la photosynthèse. Elles peuvent également gêner la respiration des poissons. Par ailleurs,
les matières en suspension peuvent accumuler des quantités élevées de matières toxiques
(métaux, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques…). Les
matières en suspensions sont exprimées en mg/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.7. Eléments en solution : Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement
l’objet d’un suivi particulier. Une forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des
eaux usées domestiques (sels régénérants utilisés dans les lave-vaisselles) ou par certaines
eaux usées industrielles. Les pics de concentration en chlorures s’observent le plus souvent en
période de gel (sels de déneigement). Les eaux usées de nombreuses industries peuvent
également contenir des sulfates. Ce sont surtout les changements brusques et importants des
teneurs en chlorures et sulfates qui se révèlent néfastes.
D’autres ions tels que le calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+), potassium (K+), fluor (F-)
peuvent être également mesurés. Les éléments en solution sont exprimés en mg/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.8. Dureté de l’eau (ou titre hydrométrique) : La dureté d’une eau


correspond à la somme des concentrations en cations métalliques,
excepté celles des métaux alcalins (Na+, K+) et H+. Elle est souvent
due aux ions Ca2+ et Mg2+. La présence de ces deux cations dans
l’eau tend souvent à réduire la toxicité des métaux. La dureté se
mesure en mg de CaCO3 par litre.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
2.9. Oxygène dissous (OD) et % de saturation en oxygène : L’oxygène dissous dans les eaux
de surface provient essentiellement de l’atmosphère et de l’activité photosynthétique des
algues et des plantes aquatiques. La concentration en oxygène dissous varie de manière
journalière et saisonnière car elle dépend de nombreux facteurs tels que la pression partielle en
oxygène de l’atmosphère, la température de l’eau, la salinité, la pénétration de la lumière,
l’agitation de l’eau et la disponibilité en nutriments. Cette concentration en oxygène dissous
est également fonction de la vitesse d’appauvrissement du milieu en oxygène par l’activité des
organismes aquatiques et les processus d’oxydation et de décomposition de la matière
organique présente dans l’eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.11. Substances eutrophisantes : différentes formes d’azote et de phosphore


(nutriments)
Des éléments tels que l’azote (N) et le phosphore (P) constituent des éléments
nutritifs (nutriments) indispensables aux végétaux. Les composés qui en
contiennent comme les phosphates et les nitrates constituent dès lors des
matières nutritives de choix pour les végétaux.
Des concentrations de nitrates et de phosphates trop importantes induisent le
phénomène d’eutrophisation (étouffement de la vie aquatique).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

Les eaux naturelles non polluées contiennent généralement peu de nitrates. Les nitrates
présents dans l’eau peuvent provenir de sources soit indirectes soit directes.
Lors du rejet d’azote organique (protéines, acides aminés, urée…), les molécules sont tout
d’abord transformées en ammonium (NH4+) qui est ensuite oxydé en nitrites puis en nitrates
sous l’action de bactéries nitrifiantes. Ces processus d’oxydation, également appelés «
nitrification », sont très sensibles à la présence de matières toxiques (métaux, pesticides) et aux
températures basses. Des concentrations élevées en nitrites témoignent souvent de la présence
de matières toxiques. On considère que la situation est très critique à partir d’une concentration
de plus de 3 mg NO2-/l.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
En absence d’oxygène, la réaction inverse à celle décrite ci-dessus se produit : des bactéries
anaérobies transforment les nitrates et produisent de l’ammoniac (NH3) ou de l’ammonium
(NH4+). L’ammonium en lui-même n’est pas nuisible. Lorsque le pH augmente, on retrouve de
l’ammoniac, un gaz soluble dans l’eau et toxique pour la vie aquatique. Des problèmes
apparaissent à partir d’une concentration de 0,1 mg NH3/l. Des augmentations de pH peuvent
se produire suite à des phénomènes d’eutrophisation ou par des rejets d’eaux usées alcalines.
Le lessivage des terres après épandage d’engrais, les eaux usées domestiques et certaines eaux
usées à caractère basique constituent des sources directes de nitrates.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables

2.12. Métaux lourds : Le suivi des concentrations en métaux lourds


(densité > à 5 g/cm3) est particulièrement important vu leur toxicité.
Contrairement aux polluants organiques, les métaux ne peuvent pas
être dégradés biologiquement ou chimiquement. Les concentrations en
cuivre, nickel, chrome, plomb, zinc, cadmium, arsenic sont
régulièrement mesurées.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
2. Principaux paramètres physico-chimiques et chimiques mesurables
Les métaux lourds caractérisent certains types de pollution, comme par exemple :
- La présence de cuivre et de nickel signe des rejets provenant d’industries de traitement de surface
des métaux ;
- Le chrome dénonce la présence d’une tannerie ;
- Le plomb est lié à des pollutions diffuses (apports dus aux transports routiers et à l’existence de sites
industriels désaffectés) ;
- Le zinc est évacué par des industries qui pratiquent la galvanisation ou la préparation d’alliages tels
que le laiton et le bronze, il est également libéré lors du contact entre les eaux de ruissellement et les
matériaux galvanisés (toitures métalliques, gouttières) ;
- Le cadmium peut notamment être rejeté par des usines de galvanoplastie et des industries chimiques
de textiles et de teintures.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes

3. Origine de quelques éléments chimiques :


- Calcium (Ca+2 ): Cet élément est fréquent dans les roches
carbonatées, sa présence dans l’eau est liée principalement à deux
origines naturelles : soit la dissolution des formations carbonatées
(CaCO3), soit la dissolution des formations gypseuses (CaSO4) selon
les équations suivantes :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :
- Magnésium (Mg2+): Ses origines sont comparables à celle du
calcium, car il provient de la dissolution des formations carbonatées à
fortes teneurs en magnésium (magnésite et dolomite) selon les
relations suivantes:
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :

- Sodium (Na+Cl) : L’origine de cet élément est liée


principalement à la dissolution des formations salifères et à l’effet
de la salinité marine. La dissolution des minéraux salifères se fait
selon la relation suivante :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :
- Potassium (K+ ) : Le potassium (K+) est assez abondant sur la terre,
mais peu fréquent dans les eaux. En effet, il est facilement adsorbé et
recombiné dans les sols, sur les argiles notamment. Les sources
principales de potassium sont les roches cristallines, mais dans des
minéraux moins altérables que ceux qui contiennent du sodium, les
évaporites (sylvinite), les argiles potassiques et de la dissolution des
engrais chimiques.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :

- Chlorures (Cl-) : Les chlorures peuvent avoir une origine multiple,


soit l’intrusion des eaux marines, ou la contamination par des eaux
usées, soit la dissolution des sels par lessivage des terrains salifères.
La dissolution de ces sels étant très facile d’où leur présence en fortes
concentrations dans les eaux ayant traversées les formations argilo-
sableuses ou argileuses
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :
- Sulfates (SO42-) : Les origines des sulfates dans les eaux sont
variées. Elles sont liées à l'eau de pluie (évaporation d'eau de mer) et
à la mise en solution de roches sédimentaires évaporitiques,
notamment les formations gypseuses, selon la relation :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
3. Origine de quelques éléments chimiques :

- Bicarbonates (HCO3- ) : Les bicarbonates résultent de l’équilibre


physico-chimique entre la roche, l’eau et le gaz carbonique, leur
origine principale est la dissolution des roches carbonatées et
gypsifères selon l’équation suivante :
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques

On peut distinguer selon la chimie d'une eau son faciès hydrochimique. Pour
arriver à une telle distinction de nombreuses voies nous sont offertes. La plus
simple est probablement d'utiliser un simple diagramme hydrochimique. Il existe
également des méthodes plus "numériques" s'accordant bien par exemple avec
l'emploi de bases de données et de formules mathématiques. Dans tous les cas le
but d'une classification est de faire ressortir les concentrations principales de
l'eau, dont on peut par exemple déduire l'origine "géologique" de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Piper : Il est composé de deux triangles
permettant des représenter le faciès
cationique et le faciès anionique, et d’un
losange synthétisant le faciès global. Le
procédé consiste à consiste à reporter sur
deux triangles les (r%) de chaque cation et
anion; ces deux points sont reportés sur le
losange en un seul point qui représente la
famille chimique de l'eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Schoeller et Berkaloff :
Ce digramme comporte une échelle logarithmique
sur laquelle on porte les teneurs des principaux ions
en (mg/l) sur l'axe des abscisses. On porte de
gauche à droite, à intervalle régulier (Ca++, Mg++,
Na++ K+, Cl-, SO4-, HCO3-), les points reportés
sont ensuite reliés par une ligne brisée qui facilite la
comparaison des résultats de l'analyse de l'eau d'un
ensemble d'échantillons
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Stiff : Ce genre de diagramme
permet d'obtenir une figure géométrique
polygonale caractéristique d'une famille d'eau
donnée. Les données d'analyse des ions majeurs
sont reportées sur des axes horizontaux de part
et d'autre de l'axe vertical d'origine. Les cations
sont représentés à gauche (Na+, K+, Ca+2 et
Mg+2) et les anions à droite (Cl-, HCO3- et
SO4-2).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Gibbs : Il est utilisé
pour caractériser les processus
géochimiques à la base de la
minéralisation d’une eau souterraine.
Il représente les rapports des ions
Na+/ (Na+ + Ca2+) et de Cl-/ (Cl- +
HCO3-) en fonction des solides total
dissous (TDS).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques
Diagramme de Chadha: Il est utilisé pour déterminer, d’une part, les
différents types d’eau, et d’autre part, pour identifier les processus
géochimiques qui contrôlent la minéralisation des eaux souterraines.
Ce diagramme est obtenu en reportant sur l’axe X, la différence entre
les alcalino-terreux (Ca2+ et Mg2+) et les alcalins (Na+ et K+) et sur
l’axe Y, la différence entre les acides faibles (HCO3-et CO32-) et les
acides forts (Cl- et SO42-).
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
4. Présentation et interprétation graphique des analyses chimiques

Il permet de classer les eaux en quatre groupes:


- Groupe 1 : Eaux de recharge de type Ca-HCO3 ;
- Groupe 2 : Eaux avec un excès en Ca-Mg-Cl
ayant subi un échange ionique inverse
- Groupe 3 : Eaux salées riches en Na-Cl qui sont
soit des eaux de mer soit ayant séjourné en
contact avec des formations salées
- Groupe 4 : Eaux ayant subi un échange ionique
Na - HCO3.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
5. Aptitude des eaux à l’irrigation

Diagramme de Richards (Riverside) : Ce diagramme est


essentiellement utilisé pour évaluer le risque de salinisation des sols. Il
utilise pour cela la conductivité électrique (CE) ou la charge totale
dissoute, toutes deux relative à la salinité de l'eau, et l'indice
d'adsorption du sodium (SAR en anglais) aussi appelé "pouvoir
alcalisant" qui est une mesure du risque de la sodisation du sol du fait
de l'irrigation.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
5. Aptitude des eaux à l’irrigation
Le diagramme est découpé en quatre classes
de salinité (axe des abscisses) et quatre
classes de risques de sodisation (axe des
ordonnées).
Le SAR est donné par la formule ci-dessous,
il est utilisé en combinaison avec la
conductivité électrique de l’eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
5. Aptitude des eaux à l’irrigation
Diagramme de Wilcox : Ce diagramme basé sur la combinaison du pourcentage
de sodium (%Na) en avec la conductivité electrique (CE). Le sodium est l’un des
éléments les plus indésirables dans l’eau d’irrigation par son effet sur la
perméabilité du sol et sur l’infiltration de l’eau. Il remplace le calcium et le
magnésium adsorbés sur les particules d’argile et provoque la dispersion des
particules du sol, ce qui rend le sol dur et compact lorsqu’il est sec et
excessivement imperméable à l’eau.
Chapitre 3 : Composition géochimique des eaux et normes
5. Aptitude des eaux à l’irrigation

Le pourcentage de sodium (%Na) est basé sur


la concentration totale des sels dissous et le
pourcentage de sodium par rapport aux autres
sels dans l’eau (Wilcox, 1955). Il est calculé
par la formule suivante :

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