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‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺪﯾﻤﻮﻗﺮاطﯿﺔ اﻟﺸﻌﺒﯿﺔ‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ واﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Larbi Ben M’hidi Oum-El-Bouaghi


Faculté des Sciences et Sciences Appliquées
Département Hydraulique

Mémoire De Fin D’étude


En vue de l’obtention du diplôme de :

Master en Hydraulique
Option : Hydraulique Urbaine

Thème :
Etude de : L’impact des rejets urbaines sur la qualité des
eaux souterraines commune de Boughrara Saoudi wilaya
d’Oum El Bouaghi

Présenté par :
 Saoudi Ali
 Djouab Amina
Soutenu le :
Président du jury Mr : DJEDDOU. M MCA
Examinateur Mr : BALAH. B MCB
Encadreur Mlle : SEHTAL. S MCB

Année universitaire : 2016-2017


Remerciements

Avant tout, nous remercions en premier lieu le dieux le tout puissant de


nous avoir illuminé et ouvert les voies du savoir, et pour nous avoir accordé la
volonté et le courage pour élaborer ce travail.
Je tiens à exprimer mes remerciements à :
- Notre promotrice Melle SEHTAL S, pour son aide et pour ces précieux
conseils qui nous à éclairer et diriger pour élaborer ce travail.
- Aux membres du jury qui ont accepté de juger et de valider ce travail.
Nous remercions également tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à l’accomplissement de ce travail, et en particulier :
Monsieur le chef de département de l’hydraulique de faculté des sciences
et sciences appliquées Ain Beida : TAMRABET LAHBIB pour ses orientations,
ses conseils et son aide.
Un très grand merci, à l'ensemble du personnel du laboratoire
pédagogique pour son aide durant la réalisation et l'installation du dispositif
expérimental.

Nous remercions à tous enseignants, qu’ils ont contribués à nos formations,


leur encouragement et leur aide.

MERCI !…MERCI !

i
Dédicace

Grâce à dieu nous avons achevé ce modeste travail que je dédie aux premières personnes dans
ma vie, le plus chère et le plus aimée, mon époux et mes enfants ;

À mon père ABD ALHAK pour sa tendresse depuis ma naissance, et durant mes
études, qui est le meilleur exemple pour moi dans la vie.
A la mémoire de ma mère ;

À mes frère, À ma sœur, et son époux, et leurs petites


À mes camarades du département de l’hydraulique
Enfin, je dédie ce mémoire à mes collègues de travail surtout :
SAMAH, MEBARKA, SARA, SOUAD, SAIDA, AMINA,
AMEL

Madame SAOUDI AMINA

ii
Dédicace

Je dédie ce travail

A ma mère et mon père, qui j'aime beaucoup et que les garde

A ma femme et mes enfants qui j’aiment beaucoup

À ma sœur, et son époux, et leurs petites

À mon frère BILEL

À mes sœurs,

À mon oncle BARCHICHE

À toute ma famille. À

tous mes amis

À tous ceux que j'aime.

Monsieur SAOUDI ALI

iii
Résumé

RESUME

L’étude menée sur une station d’eaux résiduaires localisées à la commune de Boughrara
Saoudi et les eaux souterraine (trois puits proches) utilisées par la population riveraine comme
eau de consommation, a permis d’évaluer l’impact des eaux usées sur la qualité des eaux de la
nappe.

Les échantillons prélevés des eaux de la région d’étude ont été analysés en vue de mesurer
les paramètres physico-chimiques, indicateurs de pollution: DCO (demande chimique en
oxygène), DBO5 (demande biochimique en oxygène sur 5 jours), nitrates et nitrites, ammonium,
phosphates. Les résultats obtenus montrent que les eaux de puits sont exposées à une forte
pollution principalement d’origine organique.

Des corrélations entre les paramètres de pollution ont été effectuées afin de donner des
éléments de réponse aux causes principales de la pollution. Ces analyses ont fait également
l’objet d’une recherche bactériologique. Les résultats bactériologiques obtenus montrent la
présence d’un taux en streptocoques fécaux dans le puits 02 (11N/100 ml), en CT (coliformes
totaux) (39N/100 ml) et en CF (coliformes fécaux) (20N/100 ml).

Mots clés : eaux souterraines, pollution, eaux usées, paramètres physico-chimiques,


bactériologie

ix
‫‪Résumé‬‬

‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﻤﻨﺠﺰة ﻋﻠﻰ ﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف ﻟﺒﻠﺪﯾﺔ ﺑﻮﻏﺮارة اﻟﺴﻌﻮدي واﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ )ﺛﻼث آﺑﺎر ﻗﺮﯾﺒﺔ( اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﻣﻦ طﺮف‬
‫اﻟﺴﻜﺎن‪ ،‬ﺳﻤﺤﺖ ﺑﺘﻘﯿﯿﻢ أﺛﺮ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻘﺬرة ﻋﻠﻰ ﺟﻮدة اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ‪.‬‬

‫‪5‬‬ ‫‪DBO5‬‬ ‫‪DCO‬‬


‫أﻣﻮﻧﯿﻮم‪ ،‬ﻓﻮﺳﻔﺎت‪ ،‬اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﺗﻈﮭﺮ أن اﻻﺑﺎر ﻋﺮﺿﺔ ﻟﻨﺴﺒﺔ ﻋﺎﻟﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﻠﻮث ﺧﺼﻮﺻﺎ اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ ﻣﻨﮭﺎ‪.‬‬

‫ﺗﺨﻀﻊ ﻟﻠﺒﺤﺚ اﻟﺒﻜﺘﺮﯾﻮﻟﻮﺟﻲ‪ .‬اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﺒﻜﺘﺮﯾﻮﻟﻮﺟﯿﺔ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﺗﺜﺒﺖ وﺟﻮد ﻣﻌﺪل ﻣﻦ اﻟﻌﻘﺪﯾﺔ اﻟﺒﺮازﯾﺔ )‪11‬ن‪ 100/‬ﻣﻞ(‬
‫ﻓﻲ اﻟﺒﺌﺮ‪ ،2‬ﻣﺠﻤﻮع اﻟﻘﻮﻟﻮﻧﯿﺎت )‪39‬ن‪ 100/‬ﻣﻞ( اﻟﻘﻮﻟﻮﻧﯿﺎت اﻟﺒﺮازﯾﺔ‪20) .‬ن‪ 100/‬ﻣﻞ(‬

‫ﻛﻠﻤﺎت ﻣﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‪ :‬اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺠﻮﻓﯿﺔ‪ ،‬ﺗﻠﻮث‪ ،‬ﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ‪ ،‬اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻔﺰﯾﺎﺋﯿﺔ واﻟﻜﯿﻤﺎﺋﯿﺔ‪ ،‬اﻟﺒﻜﺘﺮﯾﻮﻟﻮﺟﻲ‬

‫‪x‬‬
Sommaire

Remerciements …………………………………………………………………............ i
Dédicace …………………………………………………………………………...…… ii
Résumé ……………………………………………………………………………..…... iv
Sommaire ………………………………………………………………………..……... vi
Liste des figures …………………………………………………………………..……. xi
Liste des tableaux ………………………………………………………………..…….. xiii
Liste des symboles ………………………………………………………………..……. xiv
Introduction générale …………………………………………………………..……... 01
Chapitre I Généralités sur la pollution des eaux souterraines
1.1. Introduction………………………………………………………………..…….. 03
1.2. La pollution des eaux………………………………………………………..…... 03
1.2.1. Définition ………………………………………………………………...…... 03
1.2.2. Principaux types de polluants…………………………………………...…….. 03
1.2.2.1. Pollution physique………………………………………………………..... 03
1.2.2.2. Pollution chimique……………………………………………………........ 04
1.2.2.3. Pollution biologique…………………………………………………......... 04
1.3. Principales sources de pollution des eaux …………………………………..…... 05
1.3.1. Pollution d’origine domestique et urbaine……………………………..…….. 05
1.3.2. Pollution d’origine agricole……………………………………………..….... 06
1.3.3. Pollution d’origine industrielle………………………………………..……... 06
1.4. Mécanismes et facteurs de la pollution de l’eau souterraine……………..……... 06
1.5. Généralités sur les eaux usées……………………………………………..……. 07
1.5.1. Définition……………………………………………………………..……… 07
1.5.2. Origines des eaux usées……………………………………………….……… 07
1.5.2.1. Eaux domestiques………………..…………………………………..……. 08
1.5.2.2. Eaux industrielles…………………………………..................................... 08
1.5.2.3. Eaux de ruissellement………………………………………..………..…... 09
1.5.2.4. Eaux agricoles………..……………………………………………...…….. 10
1.6. Caractéristiques des eaux usées…………………………………………..……... 10
1.6.1. Caractéristiques physiques…………………………………………………... 10
1.6.2. Caractéristiques chimiques…………………………………………….…….. 11
1.6.3. Caractéristiques microbiologique …………………………………….……... 14
1.7. Normes de rejet des eaux usées…………..……………………………………… 14

vi
Sommaire

1.7.1. Normes (OMS)……………………………………..………………..……..... 14


1.7.2. Normes algériennes……………………………….………………..………... 15
1.7.3. Normes européennes des rejets des eaux usées……..………………..……… 15
1.8. Conclusion………………………………………………………………….…… 16
Chapitre II Présentation de la zone d’étude
2.1. Introduction………………………………………………………………..…….. 17
2.2. Présentation de la ville……………………………………………………..……. 17
2.2.1. Situation administrative et géographique……………………………..……… 17
2.2.2. Situation climatique…………………………………………………..……… 19
2.2.2.1. Précipitations……………………………………………………..………. 19
2.2.2.2. Températures………………………………………………………..……. 19
2.2.2.3. Vents……………….……………..………………………………...…...... 20
2.2.3. Situation géologique……………………….………………………….…........ 20
2.2.4. Situation topographie………………………………………..……………....... 20
2.3. Ressources hydriques…………………..……………………………………..…. 21
2.4. Situation Socio-économique...…..……………………………………………..... 22
2.5. Situation démographique………………………………………………………… 22
2.6. Réseaux divers………………..…………………………………………… ….... 23
2.6.1. Alimentation en eau potable………………………………………..………… 23
2.6.2. Assainissement………………………………………………………............... 23
2.7. Aperçu général du réseau d’assainissement existant de la ville de Boughrara
Saoudi ……………..…………………………………………………………....... 23
2.7.1. Rejets…………………..…..……………….…………………………………. 24
2.7.2. Regards……………..…………………………………………………………. 24
2.8. Conclusion………………….…………………………………………………… 25
Chapitre III Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles
3.1. Introduction ……………………………………………………………............... 26
3.2. Paramètres de qualité des eaux ………………………………………………….. 26
3.2.1. Paramètres physico-chimiques ………………………………………………. 26
3.2.2. Paramètres organiques globaux ………………………………………............ 29
3.2.3. Paramètres concernant des substances indésirables …………………………. 30
3.2.4. Paramètres microbiologique de l’eau …………………….………………….. 32
3.3. Méthodologie d’analyse ………………………………………………………... 33

vii
Sommaire

3.3.1. Echantillonnage ……………………………………………………………… 33


3.3.3.1. Mode de prélèvement ……………………………………..……………… 33
3.3.3.2. Principaux renseignements à fournir pour une analyse d’eau…………….. 33
3.3.2. Points de prélèvement…… ……..……………………………………………. 34
3.3.3. Méthodes d'analyse des paramètres physico-chimiques……………………… 35
3.3.3.1. Température (T°) …..……………………………………………………… 35
3.3.3.2. Potentiel hydrogène (pH)……………….…………..……………………... 35
3.3.3.3. Turbidité ….…………………………………………………..…………… 35
3.3.3.4. Conductivité électrique …………………………………………………… 36
3.3.3.5. Salinité…………………………………………………………………….. 36
3.3.3.6. Chlorure (Cl-) ………….………………………………………………….. 36
3.3.3.7. Sulfate SO4- ………….……………………………………………............ 36
3.3.4. Méthodes d'analyse des paramètres indicateurs de pollution ………..……….. 37
3.3.4.1. Oxygène dissous ……...………………………………………..…………. 37
3.3.4.2. Demande biochimique en oxygène (DBO) …………………….…………. 37
3.3.4.3. Demande Chimique en Oxygène (DCO) ...………………….……………. 37
3.3.5. Méthodes d'analyse des paramètres concernant des substances Indésirables... 38
3.3.6. Méthodes d’analyses bactériologiques …………………...………………..… 38
3.3.6.1. Coliformes Totaux et Coliformes Fécaux …..…………………...……..… 38
3.3.6.1.1 Méthode et Mode opératoire ………………………………………..….. 38
3.3.6.2. Streptocoques fécaux (streptocoque du groupe «D») …….........………… 41
3.3.6.2.1. Méthode et Mode opératoire ……………………………………..……. 41
3.4. Conclusion……..…………………………………………………………….…... 43
Chapitre IV Résultats et discussions
4.1. Introduction ……………………………………………………………………… 44
4.2. Caractérisation physico-chimique des eaux usées ………………………………. 44
4.3. Caractérisation physico-chimique des eaux souterraines ………………………… 45
4.3.1. Discussion des résultats ……………………………………………………… 46
4.4. Conclusion ………………………………………………………………………. 58
Chapitre V Notion de protection des captages par SIG
5.1. Introduction ……………………………………………………………………… 59
5.2. Notion de protection des captages des eaux souterraines ………………………… 59
5.3. Processus de dimensionnement des zones de protection ………………………… 60

viii
Sommaire

5.3.1. Limites structurales …………………………………………………………... 60


5.3.2. Méthode hydrodynamique graphique ………………………………………… 61
5.3.3. Méthodes analytiques ………………………………………………………… 61
5.3.4. Modèles numériques ………………………………………………………..… 62
5.4. Notion des périmètres de protection ……………………………………………… 62
5.4.1. Définition …………………………………………………………………… 62
5.4.2. Objectif des périmètres de protection ………………………………………… 62
5.5. Législation relative à la protection des eaux souterraine en Algérie ……………. 63
5.6. Différents types des périmètres de protection ……..…………………………… 67
5.6.1. Périmètres de protection immédiate ………………………………….………. 67
5.6.2. Périmètres de protection rapprochée ………………………………….……… 67
5.6.3. Périmètres de protection éloignée …………………………………….……… 68
5.8. Délimitation des zones de protection …………………………………….……… 68
5.8.1. Périmètres de protection immédiate (PPI) …………………………….……… 68
5.8.2. Périmètres de protection rapprochée(PPR) …………………………………… 69
5.8.3. Périmètres de protection éloignée(PPE) ……………………………………… 70
5.8.4. Synthèse de protection des eaux souterraine …………………………….…… 70
5.9. Système d'information géographique …………………………………….……… 71
5.9.1. Définition du SIG ……………………………………………………………… 71
5.9.2. Eléments indispensables aux fonctionnements d’un SIG …………………….. 73
5.9.2.1. Personnes …………………………………………………………..……… 73
5.9.2.2. Disponibilité et exactitude des données …………………………………… 73
5.9.2.3. Matériel ………………….………………………………………………… 73
5.9.2.4. Logiciels ………………..…………………………………………………. 73
5.9.2.5. Information géographique ………………………………………….……… 73
5.10. Système d'information géographique Arc Gis …………………………….…… 75
5.10.1. Définition …………………………………………………………………… 75
5.10.2. Objectif d’Arc Gis ………………………………………………………….. 75
5.10.2.1 Aspect spatial ……………………………………………………….……. 76
5.10.2.2 Aspect temporel …………………………………………………….……. 76
5.10.2.3 Aspect statistique …………………………………………………….…… 77
5.11. Conclusion ……………………………………………………………………… 78
Conclusion générale ………...…………………………………………………..……... 79

ix
Sommaire

Références bibliographiques ………………………………………………….………. 81


Annexes ……………………………………………………………………………….... 88

x
Liste des Figures

Chapitre I
Figure I.1 Origine, transport et évolution des polluants de la surface du sol aux
écoulements…………………………………………………………………………… 07
Chapitre II
Figure II.1 Situation administrative de la commune Boughrara Saoudi………….… 18
Figure II.2 Image satellite de la commune Boughrara Saoudi………………............ 18
Chapitre III
Figure III.1 Schéma descriptif de la méthode de dénombrement des Coliformes
Totaux et Coliformes Fécaux, méthode générale par ensemencement en milieu
liquide (NPP) de Mac Grady………………………………………………………….. 40
Figure III.2 Schéma descriptif de la méthode dénombrement des entérocoques
intestinaux (Streptocoques Fécaux), méthode générale par ensemencement en
milieu liquide (NPP)………………………………………………………………….. 42
Chapitre IV
Figure IV.1 Variation de la température des échantillons d’eau ……………………. 46
Figure IV.2 Variations des valeurs de pH de l’eau …………………………………. 47
Figure IV.3 Variation spatiale de la Conductivité électrique …………………..…… 48
Figure IV.4 Variation spatiale des valeurs de la salinité ………………….….……... 48
Figure IV.5 Variation spatiale des valeurs de l’oxygène dissous ……….…….…….. 49
Figure IV.6 Variations de la turbidité de l’eau ……………………………….……... 50
Figure IV.7 Teneurs des chlorures en mg/l dans l’eau du site étudié ………….……. 51
Figure IV.8 Variation spatiale des valeurs des Sulfates ……………………….……. 52
Figure IV.9 Variations de phosphate de l’eau du site d’étude ………………………. 53
Figure IV.10 Variations des teneurs en ammonium dans l’eau ……………………… 54
Figure IV.11 Variation des valeurs des Nitrates ……………………………………. 55
Figure IV.12 Variation spatiale des valeurs des Nitrites …………………………….. 55
Figure IV.13 Variation spatiale des valeurs de cuivre ………………………………. 56
Figure IV.14 Variation spatiale de la DBO5 et DCO …………………………….….. 57
Chapitre V
Figure V.1 Périmètres de protection ………………………………………………… 68
Figure V.2 Exemple de protection du lieu de puisage avec une dalle en béton
(margelle), l’accès et l’évacuation de l’eau en cas ou le point de puisage est situé à
une distance inférieure à 5 m de la source (longueurs en cm) ……………………….. 69

xi
Liste des Figures

Figure V.3 Délimitation pratique des zones de protection …………………………... 70


Figure V.4 Structure de SIG ………………………………………………………… 72
Figure V.5 Eléments indispensables aux fonctionnements d’un SIG ……..………… 74
Figure V.6 Licences et modules constituent le Système d'information géographique 75
Figure V.7 Localisation des jonctions routières-cœurs du campus ………………..… 76
Figure V.8 Logistique des réparations aux intersections routières du campus …..…. 76
Figure V. 9 Carte de densité de circulation automobile sur le campus ……………… 77

xii
Liste des tableaux

Chapitre I
Tableau I.1 Normes (OMS)………………………..…………………………....... 14
Tableau I.2 Normes algériennes……………………..………………………........ 15
Tableau I.3 Normes européennes………………………..……………………...... 15
Chapitre II
Tableau II.1 Température de la zone d’étude (2015-2016)……………………….. 19
Tableau II.2 Vitesse des vents en m /s………………………………………........ 20
Tableau II.3 Forages existants………………………………………………… 21
Tableau II.4 Croissance démographique de la zone d’étude…………….……....... 22
Tableau II.5 Caractéristiques des canalisations et des galeries……………………. 23
Tableau II.6 Coordonnées (UTM) des points de rejet…………..…………………. 24
Tableau II.7 Etat des regards………………………………………………………. 24
Chapitre III
Tableau III.1 Classifications des eaux d'après leur pH……………………………. 27
Tableau III.2 Caractéristiques des points de prélèvement………………………… 34
Tableau III.3 Classes de turbidité usuelles (NTU)………………………………… 35
Tableau III.4 Classifications des eaux d'après leur conductivité 36
Chapitre IV
Tableau IV. 1. Paramètres physico-chimiques des eaux usées …………………….. 44
Tableau IV. 2. Analyses physico-chimiques des eaux souterraines …….…………. 45
Tableau IV. 3. Grille d'appréciation de la qualité de l'eau en fonction de la turbidité 50
Tableau IV. 4. Grille de la qualité des eaux suivant la concentration en Phosphates
(PO4-2) ……………………………………………………………………………… 53
Tableau IV. 5 Rapport de DBO5 /DCO …………………………………………… 56
Tableau IV. 5 Répartition des valeurs des éléments polluants ……………………. 57
Chapitre V
Tableau V.1. Synthèse de protection des eaux souterraine ………………………. 71

vii
Liste des symboles

Liste des symboles

AgNO 3 Nitrate d’argent

BCPL Bouillon Lactosé au Bromocrésol Pourpre

CaCl2 chlorure de calcium

CE Conductivité électrique

CF Coliformes fécaux

Cl- Le chlorure

COT Carbone organique total

CT Coliformes Totaux

Cu2+ Cuivre

DBO5 Demande biologique en oxygène

DCO Demande chimique en oxygène

D/C Double Concentration

EDTA Sel sodique à double substitution de l’acide Éthylène Diamine Tétra Acétique

KCl chlorure de potassium

K2 CrO4 chromate de potassium

MES Les matières en suspension

mg/l milligramme par litre.

NaCl chlorure de sodium

NH 4+ l'ammonium

xiv
Liste des symboles

NO3- Les ions nitrates

NO2- Les ions nitrites

N.P.P Nombre le Plus Probable

NTU Unité néphélométrique (Unité de mesure de turbidité)

OMS Organisation Mondiale de Santé

pH Le potentiel d’hydrogène

PO4-3 Phosphate

PP phénophtaléine

S/C Simple concentration

SIG Système d’information géographique

SO-24 Sulfate

µS/cm Micro siemens par centimètre

T° Température

xv
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale

Introduction générale

L’eau est un élément vital et indispensable pour une vie normale, elle couvre 70% de
la planète, c'est une molécule simple aux propriétés complexes qui existe dans la nature
sous les trois formes « gaz, liquide et solide » et joue un rôle important dans tous les cycles
biogéochimiques des éléments. Son importance pour l’économie et le progrès socio-
économique des sociétés ne cesse de croitre, Sa demande et son approvisionnement
deviennent de plus en plus difficile à acquérir.

La qualité des eaux de surface et souterraine a connu ces dernières années, dans
l’Algérie, une grande détérioration, en raison du développement urbain et industriel. [36]

L’une des pollutions les plus redoutables qui menacent les eaux souterraines est celle
liées aux eaux usées issues de différentes activités humaines, que ce soit domestiques et/ou
industrielles, demeurent un problème de santé publique.

Les rejets des agglomérations ainsi que ceux de l’industrie sont souvent déversés
directement dans les cours d’eau sans aucun traitement préalable. Face à cette situation
plusieurs études dans notre vaste pays sont rapportées sur les effets des rejets industriels et
urbains sur l’évolution de la qualité des eaux de surface et souterraine. [25]

La pollution de cette ressource représente un problème majeur. En effet les


ressources en eau contiennent souvent des excès de nitrates, de phosphore, de matières
organiques, d’hydrocarbures, de produits phytosanitaires et de métaux lourds qui doivent
être mieux contrôlés car ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la qualité de vie
des milieux aquatiques. Elles contiennent aussi des charges microbiennes élevées qui
peuvent être pathogènes engendrant des problèmes graves pour l’environnement et par la
santé publique.

1
Introduction générale

Le contrôle biologique et physico-chimique de ces eaux est cependant devenu


impératif car il peut dans certains cas éviter de grandes catastrophes. Ce contrôle est basé
principalement sur des paramètres physico-chimiques et microbiologiques. Donc, le
problème a été sérieusement signalé ces dernières années et demande des solutions
immédiates et efficaces.

Dans le présent travail, notre objectif est d’apprécier l’influence du rejet urbain sur la
qualité des eaux souterraines de la commune de Boughrara Saoudi - Ain Fakroun (wilaya
Oum El Bouaghi).

Ce travail comporte cinq chapitres :

- Le premier chapitre est donné un aperçu général sur la pollution des eaux
souterraines.

- Le deuxième chapitre est consacré à la présentation générale de la zone d’étude.

- Le troisième chapitre permet d’effectuer un état de connaissances sur les


principales caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des eaux
souterraines ainsi que les différents protocoles expérimentaux mis en œuvre au
cours de cette étude.

- Le quatrième chapitre présente la discussion des résultats que nous avons obtenus.

- Le dernier chapitre est consacré à la notion de protection des captages des eaux
souterraines par SIG.

Enfin notre travail sera terminé par une synthèse des différents résultats obtenus sous
forme de conclusion générale.

2
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Chapitre I

Généralités sur la pollution des eaux


souterraines
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

1.1. Introduction

Ce chapitre a pour principal objectif de donner une idée sur la pollution des eaux
souterraines.
Après un bref rappel des principales sources de contamination des eaux souterraines,
nous présenterons donc, au cours de ce chapitre, un état de connaissances sur les
caractéristiques physico-chimiques des eaux usées et leurs origines.

1.2. La pollution des eaux

1.2.1. Définition

La pollution des eaux d’une réserve naturelle (superficielle ou profonde) a pour


conséquence la perturbation, à plus ou moins longue échéance, de l’équilibre biologique de
cette eau, ce qui la rendra susceptible de provoquer des dommages ou des désordres. [64]

La pollution de l’eau est une altération qui rend son utilisation dangereuse et (ou)
perturbe l’écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plans
d’eau) et/ou les eaux souterraines .La pollution des eaux est le fait de divers types de rejets
ponctuels ou diffus, qui apportent au milieu soit des calories, des substances minérales ou
organique ou des micro-organismes pathogènes. Elles ont comme principales origines :
l’activité humaine, les industries, et l’agriculture. [21]

1.2.2. Principaux types de polluants

Les polluants peuvent être classés, selon leur nature, en quatre grandes catégories :

1.2.2.1. Pollution physique

Une pollution de nature physique peut être mécanique, thermique ou radioactive.


Elle est liée aux facteurs influents sur l’état physique de l’eau : [66]

 La pollution physique mécanique est due à une charge importante des eaux en
éléments en suspension qui se subdivisent en plusieurs catégories selon leur nature
et leur dimension.

3
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

 La pollution thermique elle est causée par les rejets d’eaux chaudes (centrales
électrique, source thermale …etc.).

1.2.2.2. Pollution chimique

L’immense majorité des nuisances sont causées par l’entrée de ce type d’élément (ou
plusieurs) indésirable dans la composition chimique de l’eau initialement destinée à un
usage bien précis. [66]

Parmi lesquels, on distingue selon la nature de la pollution chimique: [14]

 Les éléments chimiques minéraux : est le fait d’éléments tels les phosphores, les
nitrates, les nitrites, les sulfates, l’ammoniaque …etc.

 Les éléments chimiques organiques : ont des origines multiples. Les sources
principales sont les rejets des eaux usées domestique, les industries agro-
alimentaires (laiteries, conserveries). Elle se traduit par plusieurs formes et
d’origine différentes : matières organiques, les hydrocarbures, les huiles et graisses,
les pesticides, les phénols, les détergents.

 Les éléments chimiques toxiques : substances qui sont généralement peu


abondantes, mais avec le temps, elles s’accumulent à tous niveaux dans l’eau (flore,
faune). Les plus importants sont les métaux lourds (le plomb, mercure, cadmium,
l’arsenic …).

1.2.2.3. Pollution biologique

Un grand nombre de microorganismes peuvent proliférer dans les eaux, dans les
aliments et dans les milieux naturels grâce aux conditions favorables que leur crée
l’homme. L’importance de la pollution de l’eau dépend également des conditions
d’hygiène des populations, mais aussi des caractéristiques écologiques et
épidémiologiques. Les principaux organismes pathogènes qui se multiplient ou qui sont
transportés dans l’eau est : les bactéries, les virus, les parasites, les champignons et les
algues. On parle ainsi de pollution : bactérienne, virale, ou parasitaire. [14]

4
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Les eaux polluées peuvent contenir de très nombreuses colonies des bactéries
pathogènes qui transmettent plusieurs types d’affections dites maladies à transmission
hydrique (MTH). La plupart de ces germes pathogènes ont une origine fécale et leur
transmission est dite oro-fécale. Parmi les germes pathogènes les plus répandus dans une
eau polluée, on distingue: [14]

 Les germes banals : les Bacilles coliformes, et les streptocoques responsables de


gastro-entérites.

 Les bacilles les shigella, les salmonelles, les vibrions cholera provoquent des foyers
épidémiques surtout dans les localités ne disposant pas de réseau d’assainissement.

 Il y a aussi les mycobactéries responsables de plusieurs types d’infection comme la


tuberculeuses…etc.

 Parmi les virus responsables de maladies hydriques, on distingue : les poliovirus


sauvages, les virus des hépatites, virus responsable des gastro-entérites…etc.

 Parmi les parasites pathogènes les plus fréquents dans l’eau on distingue : l’amibe
Entamoeba histilytica qui est responsable de la dysenterie, les helminthes sous
forme de kyste il provoque de graves anémies.

 On trouve aussi les vers parasitaires de l’homme et les insectes dont les larves sont
aquatiques.

1.3. Principales sources de pollution des eaux

La pollution de l’eau souterraine est provoquée par les rejets des activités
domestiques et urbaines, agricoles ou industrielles, dont l’eau est le véhicule de transport et
de dissémination idéal. D’où trois grandes sources pollutions : domestique et urbaine,
agricole et industrielle. [31]

1.3.1. Pollution d’origine domestique

Elle provient des habitations et elle est, en général, véhiculée par le réseau
d'assainissement jusqu'à la station d'épuration. La pollution domestique se caractérise par
la présence des germes fécaux, de fortes teneurs en matières organiques, des sels minéraux,

5
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

et détergents. Elle peut être responsable de l'altération des conditions de transparence et


d'oxygénation de l'eau ainsi que du développement de l'eutrophisation dans les rivières. [3]

1.3.2. Pollution d’origine agricole

Les pollutions agricoles sont causées principalement par l’utilisation irrationnelle des
engrais chimiques et des pesticides. Mais ce sont surtout les pratiques de cultures modernes
qui en sont la cause : [31]

- Labourages profonds et violent favorisant l’infiltration directe dans le sous-sol sans


autoépuration, alternance des cultures sur une même parcelle dénudant le sol ;

- Excès des fertilisants à des périodes mal choisies ;

- Déficit en humus résultant d’un abus des engrais chimiques.

1.3.3. Pollution d’origine industrielle

C’est la plus importante pollution, générée principalement par les industries minières
au niveau des différentes étapes du traitement des minerais métalliques. Ces derniers
libèrent une grande variété de substances métalliques, qui contribuent de façon cruciale à la
mise en circulation des ETM et à leur distribution dans les sols, les sédiments, les nappes
d’eaux et les végétaux. [16]

1.4. Mécanismes et facteurs de la pollution de l’eau souterraine

Le transport des polluants et leur évolution dans le sol et le sous-sol, sont déterminés
par les trois comportements de l’aquifère : hydrodynamique, hydro-chimique et hydro-
biologique. Leur connaissance est essentielle la protection de l’eau souterraine contre la
pollution repose sur des études et essais, en laboratoire et sur le terrain, des mécanismes et
des facteurs de contamination.la propagation et l’évolution des polluants, de la surface du
sol aux lieux d’utilisation, s’effectue en quatre étapes (figure I.1) : [31]

6
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Figure I.1 : Origine, transport et évolution des polluants de la surface du sol aux
écoulements [31].

1.5. Généralités sur les eaux usées

1.5.1. Définition

Une eau usée, appelée encore eau résiduaire ou effluent est une eau qui a subi une
détérioration après usage .La pollution des eaux dans son sens le plus large est
définie comme « Tout changement défavorable des caractéristiques naturelles
(biologiques ou physico-chimiques) dont les causes sont directement ou indirectement en
relation avec les activités humaines ». [7]

L’aspect des eaux résiduaires fraîches est celui d’un liquide brun gris avec
une odeur typique, mais faible .Durant leur transport, ces eaux se modifient d’autant plus
vite que la température est élevée ; elles deviennent noires et dégagent une odeur
d’œufs pourris, signe de la présence d’hydrogène sulfureux (H2S), dangereux pour les
égoutiers et corrosifs pour le béton et les aciers des égouts. Environ un tiers des matières
contenues est en suspension, le reste est en solution. [50]

1.5.2. Origines des eaux usées

D’après Rodier et al (2005), on peut classer comme eaux usées, les eaux d’origine
urbaine constituées par les eaux ménagères (lavage corporel et du linge, lavage des locaux,
7
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

eaux de cuisine) et les eaux vannes chargées de fèces et d’urines. Toute cette masse
d’effluents est plus ou moins diluée par les eaux de lavage de la voirie et les eaux
pluviales. Peuvent s’y ajouter suivant les cas les eaux d’origine industrielle et agricole.
L’eau, ainsi collectée dans un réseau d’égout, apparaît comme un liquide trouble,
généralement grisâtre, contenant des matières en suspension d’origine minérale et
organique à des teneurs extrêmement variables.

Selon Grosclaude (1999), une eau usée est une eau rejetée après usage industriel,
domestique ou agricole.

1.5.2.1. Eaux domestiques

Les eaux usées d’origine domestique sont issues de l’utilisation de l’eau


(potable dans la majorité des cas) par les particuliers pour satisfaire tous les usages
ménagers. Lorsque les habitations sont en zone d’assainissement collectif, les eaux
domestiques se retrouvent dans les égouts. Elles constituent l’essentiel de la pollution et
se composent : [9]

 Des eaux de cuisine, qui contiennent des matières minérales en suspension


provenant du lavage des légumes, des substances alimentaires à base de matières
organiques, (glucides, lipides protides), et des produits détergents ;
 Des eaux de buanderie, contenant principalement des détergents ;
 Des eaux de salle de bains, chargées en produits utilisés pour l’hygiène corporelle,
généralement de matières grasses hydrocarbonées ;

Des eaux de vannes, qui proviennent des sanitaires (WC), très chargées en matières
organiques hydrocarbonées, en composés azotés, phosphorés et en microorganismes. [18]
et [28]

1.5.2.2. Eaux industrielles

Tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau autre que domestique sont
qualifiés de rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les
rejets d’activités artisanale sou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire
d'analyses médicales, etc. [9]

8
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Les rejets industriels peuvent donc suivre trois voies d’assainissement: [9]

 Soit ils sont directement rejetés dans le réseau domestique ;

Soit ils sont prétraités puis rejetés dans le réseau domestique ;

 Soit ils sont entièrement traités sur place et rejetés dans le milieu naturel.

Ce dernier cas ne nous intéresse pas dans le cadre de la réutilisation des eaux usées
épurées.

Dans le cas d’un rejet dans le réseau domestique, avec ou sans prétraitement, les effluents
industriels peuvent fortement modifier la composition des eaux usées. Cette
modification est très étroitement liée à l’activité industrielle concernée et peut prendre
des formes innombrables.[9]

1.5.2.3. Eaux de ruissellement

Les eaux pluviales peuvent, elles aussi, constituer une source de


pollution importante des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses.
L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis,
en ruisselant, elle entraine des résidus déposés sur les toits et les chaussées des
villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). Les eaux de
pluie qui ruissellent sur les surfaces imperméabilisées, en général en zone urbaine,
sont collectées par un réseau qui peut-être le même que celui qui collecte les eaux usées,
ou non. On distingue: [12]

 Les réseaux unitaires : un seul collecteur assure le transport des eaux usées et des
eaux pluviales. La qualité et le volume des eaux qui arrivent alors à la station
d’épuration sont très variables. Pour éviter qu’un débit supérieur à sa capacité n’arrive à
la station d’épuration, des ouvrages de déviation (réservoirs et déversoirs d’orage) sont
répartis sur le réseau ;

 Les réseaux séparatifs : deux réseaux sont mis en place, l’un pour collecter les eaux
usées, l’autre pour les eaux de ruissellement. En principe, seules les eaux usées
arrivent à la station d’épuration pour traitement, c’est-à-dire que les eaux de pluie ne
sont pas traitées mais rejetées directement. La station ne doit donc théoriquement

9
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

recevoir qu’un effluent brut de qualité relativement régulière et de débit relativement


bien déterminé.

1.5.2.4. Eaux agricoles

L'agriculture est une source de pollution des eaux non négligeable car elle apporte les
engrais et les pesticides. Elle est la cause essentielle des pollutions diffuses. Les
eaux agricoles issues de terres cultivées chargés d'engrais nitratés et phosphatés, sous une
forme ionique ou en quantité telle, qu'ils ne seraient pas finalement retenus par le sol et
assimilés par les plantes, conduisent par ruissellement à un enrichissement en matières
azotées ou phosphatées des nappes les plus superficielles et des eaux des cours d'eau ou
des retenues. [47]

1.6. Caractéristiques des eaux usées

1.6.1. Caractéristiques physiques

a. Température

La température est un facteur écologique important du milieu. Elle permet de corriger


les paramètres d'analyse dont les valeurs sont liées à la température (conductivité
notamment). Il est important de connaître la température de l'eau avec une bonne précision,
en effet celle- ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la
dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du
pH, pour la connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels. Elle agit aussi
comme un facteur physiologique agissant sur le métabolisme de croissance des micro-
organismes vivant dans l'eau. [57]

b. Conductivité

La conductivité mesure la capacité de l'eau à conduire le courant entre deux


électrodes. La plupart des matières dissoutes dans l'eau se trouvent sous forme d'ions
chargés électriquement. La mesure de la conductivité permet donc d'apprécier la quantité
de sels dissous dans l’eau. [57]

10
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

c. Turbidité

La turbidité représente l'opacité d'un milieu trouble. C'est la réduction de la


transparence d'un liquide due à la présence de matière non dissoutes. Elle est causée, dans
les eaux, par la présence des matières en suspension (MES) fines, comme les argiles, les
grains de silice et les micro-organismes. Une faible part de la turbidité peut être due
également à la présence des matières colloïdales d'origine organiques ou minérale. [54]

d. Matières en suspension (MES)

Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques


qui ne se solubilisent pas dans l’eau, Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les
matières organiques et minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-
organismes de l’eau. [24]

La quantité de matières en suspension varie notamment selon les saisons et le régime


d’écoulement des eaux. Ces matières affectent la transparence de l’eau et diminuent la
pénétration de la lumière et, par suite, la photosynthèse. Elles peuvent également gêner la
respiration des poissons. Par ailleurs, les Matières en suspension peuvent accumuler des
quantités élevées de matières toxiques (métaux, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures
aromatiques polycycliques…). Les matières en suspensions sont exprimées en mg/l. [24]

e. Matières décantables

De nombreuses particules peuvent constituer des impuretés d'une eau. Les techniques
analytiques nécessaires à leurs déterminations dépendent des dimensions de ces particules.
Les impuretés présentes dans l'eau ont pour origine soit des substances minérales,
végétales ou animales. [54]

Les matières décantables sont les matières des grandes tailles, entre 40 micromètres
et 5 millimètre et qui se déposent sans traitement physique et chimique. [54]

1.6.2. Caractéristiques chimiques

a. pH
Le pH est un paramètre qui permet de mesurer l'acidité, l'alcalinité ou la basicité
d'une eau. [67]

11
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

b. Oxygène dissous

L’oxygène dissous est un compose essentiel de l’eau, car il permet la vie de la faune
et il conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques.
Dans le domaine de l’épuration, il est indispensable pour la dégradation de l’oxygène dans
l’eau dépend de différents facteurs dont la température, la pression et la force ionique du
milieu. La solubilité relativement faible de l’oxygène dans l’eau dépend de la température﴾
5mg/l à 0˚C et 7mg/l à 35˚C ).Une eau très aérée est généralement sursaturée en oxygène
(torrent), alors qu'une eau chargée en matières organiques dégradables par des micro-
organismes est sous-saturée. En effet, la forte présente de matière organique, dans un plan
d'eau par exemple, permet aux micro- organismes de se développer tout en consommant de
l'oxygène. [67]

c. Demande biologique en oxygène (DBO5)

Exprime la quantité d'oxygène nécessaire à la destruction ou à la dégradation des


matières organiques présentent dans les eaux usées par les micro-organismes du milieu.
[67]

Mesurée par la consommation d'oxygène à 20° C à l'obscurité pendent 5 jours


d'incubation d'un échantillon préalablement ensemencé, temps qui assure l'oxydation
biologique des matières organiques carbonées. [67]

d. Demande chimique en oxygène (DCO)

C'est la mesure de la quantité d'oxygène nécessaire qui correspond à la quantité des


matières oxydables par oxygène renfermé dans un effluent. Elles représentent la plus part
des composés organiques (détergents, matières fécales). [65]

e. Carbone organique total (COT)

Le carbone organique est constitué d'une grande diversité de composés organiques à


plusieurs états d'oxydation, dont certains sont susceptibles d'être oxydés par des procédés
chimiques ou biologiques. Ces fractions sont caractérisées par la demande chimique en
oxygène (DCO) et la demande biologique en oxygène (DBO). [65]

12
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Certaines matières organiques échappent à ces mesures ; dans ce cas, le dosage du


COT est mieux adapté. Il est indépendant de l'état d'oxydation de la matière organique et
ne mesure pas les éléments inorganiques tels que l'azote et l'hydrogène qui peuvent être
pris en compte par la DCO et la DBO. [65]

La détermination porte sur les composés organiques fixés ou volatils, naturels ou


synthétiques, présents dans les eaux résiduaires (celluloses, sucres, huiles, etc.). Suivant
que l'eau a été préalablement filtrée ou non, on obtiendra le carbone dissous (DCO) ou le
carbone organique total (COT). Cette mesure permet de faciliter l'estimation de la
demande en oxygène liée aux rejets, et d'établir éventuellement une corrélation avec la
DBO et la DCO. [58]

e. Azote
Dans les eaux usées domestiques, l'azote est sous forme organique et ammoniacale: [65]

- L'azote organique, composant majeur des protéines, est recyclé en continu


par les plantes et les animaux ;

- L'azote ammoniacal est présent sous deux formes en solution, l'ammoniac NH3 et

l'ammonium NH4+, dont les proportions relatives dépendent du pH et de la


température. L'ammonium est souvent dominant; c'est pourquoi, ce terme est
employé pour désigner l'azote ammoniacal; en milieu oxydant, l’ammonium se
transforme en nitrites puis en nitrates; ce qui induit une consommation d'oxygène.

Les ions nitrites (NO2-) sont un stade intermédiaire entre l'ammonium (NH4+) et les

ions des nitrates (NO3-). Les bactéries nitrifiantes (nitrosomonas) transforment


l'ammonium en nitrites.Cette opération, qui nécessite une forte consommation d'oxygène,
est la nitratation. [59]

Les nitrites proviennent de la réduction bactérienne des nitrates, appelée


dénitrification. Les nitrites constituent un poison dangereux pour les organismes
aquatiques, même à de très faibles concentrations. La toxicité augmente avec la
température. [59]

13
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

Les nitrates ne sont pas toxiques ; mais des teneurs élevées en nitrates provoquent
une prolifération algale qui contribue à l'eutrophisation du milieu. Leur potentiel danger
reste néanmoins relatif à leur réduction en nitrates. [59]

1.6.3. Caractéristiques microbiologique

La détermination de la flore aérobie mésophile totale, des coliformes totaux,


coliformes fécaux, staphylocoque, streptocoque, salmonelles et les shigelles, ainsi
que certains pathogènes peuvent donner une indication sur les risques liés à l'utilisation de
certains types d’eaux. [8]

1.7. Normes de rejet des eaux usées

La norme est représentée par un chiffre qui fixe une limite supérieure à ne pas
dépasser ou une limite inférieur à respecter. Un critère donné est rempli lorsque les normes
est respectée pour un paramètre donné une norme est fixée par une loi, une directive, un
décret-loi.

1.7.1. Normes (OMS)

Les normes internationales selon l'organisation mondiale de la santé respective pour


les eaux usées, sont représentées sur le tableau I.1

Tableau I.1 Normes (OMS) [37]

Normes utilisées Normes utilisées


Caractéristiques Caractéristiques
(OMS) (OMS)
pH 6,5-8,5 NO3- < 1 mg/1
DBO5 < 30 mg/1 P2O5 < 2 mg/1
DCO < 90 mg/1 Température T < 30°C
MES < 20 mg/1 Couleur Incolore
NH+4 < 0,5 mg/1
Odeur Inodore
NO2- 1 mg/1

14
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

1.7.2. Normes algériennes

Les normes algériennes des rejets des eaux usées sont représentées dans le tableau
suivant :

Tableau I.2 Normes algériennes [37]

Caractéristiques Normes algériennes utilisées


Turbidité Couleur claire
Odeur Inexistante
pH 6,5< pH <8,5
Conductivité électrique _
Température 30°C
MES 30 mg/l
Phosphore 2 mg/l
DBO5 40 mg/l
DCO 120 mg/l

1.7.3. Normes européennes des rejets des eaux usées [37]

Les normes européennes des rejets des eaux usées sont représentées dans le tableau
suivant :

Tableau I.3 Normes européennes [37]

Caractéristiques Normes européenne utilisées


DBO5 25 mg/l
DCO 125 mg/l
MES 35 mg/l
NT 15 mg/l
PT 2 mg/l

15
Chapitre I .Généralités sur la pollution des eaux souterraines

1.8. Conclusion

Pour éviter tous les risques sanitaires et pour bien protéger l’environnement et les
ressources hydriques contre la pollution, il faut connaître l’origine de cette pollution et les
causes de la dégradation de la qualité de l’eau souterraines.

16
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

CHAPITRE II
Présentation de la zone d’étude
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

2.1. Introduction

Ce chapitre aborde une description générale du site et une contribution à l’étude de son
cadre physique, ce travail a permis :
- Reconnaissance détaillée de la zone d’étude.
- De reconstituer l'historique du réseau et délimitation de l’aire de l’étude pour la
zone concernée.

2.2. Présentation de la ville

2.2.1. Situation administrative et géographique

La commune de Boughrara Saoudi est située dans les hautes plaines Jaurésiennes, au Sud
- Ouest de la wilaya d’OEB à 45 Km de son chef-lieu, sur l’axe du chemin wilaya N°08, à une
altitude de 800-900 m au-dessus du niveau de la mer, elle s'étend sur une superficie de 30730
hectares (Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun,2016 ).
Elle se trouve à :
 57 km de la Daïra d’Ain Fakroun,
 40 km de la commune d’Ain Kercha,
 14 km de la Daïra d’Ain Zitoune,
 07 km de la commune de Chamora wilaya de Batna.

Limitée par (voir Figure 2.1):

 Au Sud : Wilaya de Batna ;


 A l'Est : Daïra de Ain Zitoune ;
 Au Nord : Daïra de Ain Fakroun et la commune de Hanchir Toumghenni ;
 A l'Ouest : Commune de Ain Kercha.

17
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

Figure II.1 Situation administrative de la commune Boughrara Saoudi (DHW –OEB)

Figure II.2 Image satellite de la commune Boughrara Saoudi (Google earth)

18
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

Elle se caractérise par la présence de quelques montagnes:

 Djebel Lefdjoudj au Sud du Chef-Lieu 1248 m.


 Le pic de Safane 1247 m.
 Djebel Ank El Djemel au Nord 1099 m.
 Djebel Yadou 1022 m.

2.2.2. Situation climatique

La commune de Boughrara Saoudi caractérise par un climat de type semi-aride froid et


pluvieux en hiver, chaud et sec en été.

2.2.2.1. Précipitations

Les pluies sont généralement irrégulières, et la pluviométrie moyenne enregistrée dans la


commune de Boughrara Saoudi varie entre 250-300 mm

2.2.2.2. Températures

Les températures présentent une variabilité en raison des saisons. Ce facteur à une grande
influence sur le bilan hydrique, du fait qu'il conditionne l'évapotranspiration.

Les valeurs moyennes des températures sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau II.1 température de la zone d’étude (2015-2016) (Subdivision de l’hydraulique d’Ain


Fakroun, 2016)

Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec

Température
5.6° 6.6° 9° 11.5° 16.7° 22.1° 25.4° 24.77° 20.05° 15.5° 10.2° 6.6°
Moyenne

19
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

2.2.2.3. Les vents

Les vents dominants sont des vents du Nord –Ouest et Nord en hiver où ils sont froids et
sec, du Sud en été. La vitesse de ces vent est variable et elle est plus importante à la fin de
l’automne et au début de printemps (novembre et avril).

Tableau II.2 Vitesse des vents en (m /s) (Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun, 2016)

Moyenne
Mois Sep Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Juin juill Août
annuelle
Vents 3 ,2 2,6 3,8 2,6 2 ,6 3,0 3, 0 3,6 3,0 3 ,2 3 ,2 3 ,2 3, 0
m/s

2.2.3. Situation géologique

La région d’étude est située dans la zone tabulaire des hautes plaines constantinoises ;
plus précisément dans le sillon de Seloua. La zone est recouverte par les dépôts d’âge
Quaternaire, représentés par des alluvions caillouteuses de plateaux, des poudingues, des dépôts
lacustres, et des croûtes calcaires, entourées par les formations à prédominance carbonatées
(Calcaires, calcaires marneux et marnes) qui encadrent ce sillon aussi bien au nord qu’au Sud
et qui donnent les quelques reliefs observés (DHW, 2016).

2.2.4. Situation topographie

La carte des déclivités de la commune nous montre la localisation des différentes pentes
(DHW, 2016):

 Au niveau de la commune :

On constate la dominance de la plaine, des terrains plats d’une pente variant de 0-3%,
 12.5%-25% à l’extrême Nord-Ouest,
 3% - 12% : au sud-est de la commune.
 Plus de 25% : présentés au Nord-Ouest.

20
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

 Au niveau du chef-lieu

En ce qui concerne le centre le problème de pente ne se pose qu’au Sud et Sud est où les
pentes varient entre 12.5 et 25 %.

2.3. Ressources hydriques

L'alimentation en eau potable de La commune de Boughrara Saoudi est réalisée à partir


de :

a. Eaux souterraine

Il existe 7 forages destinés à l’alimentation de l’eau de la ville, l’ensemble de ces


forages produit un débit de 59 l/s.

Tableau II.3 Forages existants (Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun, 2016)


Débit
Commune Forage Situation
l/s

Forage BL6 8.00 Oum el Kherfane


Boughrara Saoudi
Forage H6 20.00 Oum el Kherfane

Forage BL4 6.00 Ben Hineh

Forage HK1 8.00 Ain el Kerma

Zones éparses Forage KM1 6.00 Garn el Lemsen

Forage G6.7 6.00 Habir

Forage BL9 5.00 Foum el Anba

b. Puits

En ce qui concerne les puits on trouve des puits collectifs et privés au nombre de 30 puits
à un débit moyen de 1.5 l/s

• Les puits individuels : 15 puits.

• Les puits collectifs : 15 puits.

21
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

c. Retenues Collinaires

Elles sont au nombre de trois :

- Deux retenues autour du lac Boulhilet.

- Le troisième prés de Mechta Mersel.

2.4. Situation Socio-économique

La commune de Boughrara Saoudi est à vocation agricole, la population vit


essentiellement de l’exploitation des ressources agricoles et de l’élevage.

La superficie totale de la commune de Boughrara Saoudi est de 38800 ha, dont 30730 ha
terres agricoles, 280 ha irriguées, 6842 ha terres pastorales, 2876.61 ha des forêts, 1300 ha de
terres friches, 8510 ha sérials.

2.5. Situation démographique

Au dernier recensement de la population et de l’habitat de 2008, la population de Boughrara


Saoudi a atteint 4169 habitants dont 1678 au chef-lieu et 2491 en zones éparses et d’après
l’estimation fin décembre 2015 la population a atteint 4757 au niveau de la commune dont 1915
au chef-lieu et 2842 en zones éparses. Avec un taux d’accroissement de 1,90.

Tableau II.4 Croissance démographique de la zone d’étude (APC de d’Ain Fakroun, 2016)

1998 2008 2013 2017

Chef-lieu - 1678 1844 1988

Zones éparses - 2491 2737 2951

Commune 3658 4169 4581 4940

22
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

2.6. Réseaux divers

2.6.1. Réseau d’alimentation en eau potable

Le chef-lieu et les VSA (Ben Hineh, el Houadsa, Safane) sont équipés d’un réseau d’AEP,
les autres Mechtas sont approvisionnées par les puits et les fontaines publiques.

2.6.2. Assainissement

L’assainissement dans le chef-lieu assuré par un réseau d’évacuation, sur une longueur
de 9 057 ml vers une station de lagunage. Alors que les autres Mechtas sont dépourvues de tout
réseau d’assainissement, et le rejet se fait individuellement vers les fosses septiques ou à l’air
libre.

2.7. Aperçu général du réseau d’assainissement existant de la ville de


Boughrara Saoudi

Actuellement, le réseau d’assainissement de la ville de Boughrara Saoudi s’étend sur une


superficie de 24 ha. Il est de type unitaire avec un réseau d’évacuation des eaux de pluie pour
la protection contre les inondations. Ce réseau est composé de collecteurs circulaires de
diamètres variant de 200 à 1500 mm.

Tableau II.5 Caractéristiques des canalisations et des galeries (subdivision de


l’hydraulique d’Ain Fakroun, 2016)

Diamètre des collecteurs Longueur Diamètre des Longueur


(mm) (m) collecteurs (mm) (m)
200 763 600 545
300 3 532 1000 259
400 1 373 1200 807
500 1629 1500 149
TOTAL 9057

23
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

2.7.1. Les rejets

Le réseau d’assainissement de la ville de Boughrara Saoudi comprend deux (02) rejets


« annexe 3 » :

- Vers une station de lagunage pour les eaux usées ; cette station de lagunage mettre
en service en 2014.
- Vers le milieu naturel pour les eaux pluviales et une partie des eaux usée.

Les coordonnées des points de rejet sont représentées dans le tableau suivant :

Tableau II.6 Coordonnées (UTM) des points de rejet


(Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun, 2016)

Rejets X (m) Y (m)


La station de lagunage 302847.129 3955338.340
Rejet 2 302905.700 3954715.495

2.7.2. Les regards

Le réseau d’assainissement de la zone étudiée renferme dans sa totalité 146 regards de


types circulaires et carrés. La profondeur maximale est de 2,61 m et la distance entre les regards
varie de 08 à 144 m.

Tableau II.7 Etat des regards (Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun, 2016)

Identification de l'état nombre selon l'état Nombre selon l'identification


Regard en bon état 38
Regards asphaltés ou sous 146
98
plateforme (goudronnés)
Total 146 146

24
Chapitre II. Présentation de la zone d’étude

La majorité des regards sont dans un état lamentable (envasé). De plus, ces regards ne sont
pas munis d’échelles et ils sont parfois sans dalles. Ce constat a été observé au niveau des regards
et des avaloirs du centre-ville, ce qui provoque leurs remplissages par des débris et par la terre.
L'utilisation de béton non armé dans la fabrication des regards abouti à la fissuration des
murs et qui a causé la fuite des eaux usées, causant la pollution des eaux souterraines.

2.8. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons essayé de présenter les données nécessaires concernant
notre agglomération du point de vue : topographie, géologie, climatologie, démographie.

En prenant en compte certaines variables jugées primordiales à connaître avant d’entamer


notre étude.

25
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

CHAPITRE III
Caractéristiques physico-chimique et
biologique des eaux naturelles
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.1. Introduction

Après un bref rappel des principales caractéristiques physico-chimiques et bactériologie


des eaux, nous avons présentées, au cours de ce chapitre, les méthodes et le matériel utilisé
pour l’analyse physico-chimique et microbiologique de l’eau de la zone d’étude Boughrara
Saoudi.

Ces eaux quel que soit leur nature, contiennent une multitude de micro-organismes et de
produits chimiques, dont l'estimation globale fournit une information utile pour l'évaluation
et la surveillance de la qualité de l’eau. [39]

3.2. Paramètres de qualité des eaux

La qualité des eaux dépend essentiellement de la composition des milieux traversés et du


temps de séjour dans chacun d’eux. Elle est également soumises à l’influence de
l’environnement, et les activités anthropiques comme : la nature des sols, la végétation et les
cultures, épandages des engrais, rejets d’eaux urbaines et industrielles et a l’activité
bactériologique.

3.2.1. Paramètres physico-chimiques

La connaissance des caractéristiques physico-chimiques des eaux est primordiale pour


définir les possibilités d’exploitation d’une eau tant pour la potabilité que pour l’irrigation
et l’industrie [5].

A. La température (C°)
Il est primordial de connaître la température d'une eau. En effet, elle joue un rôle très
important dans la solubilité des sels et surtout des gaz, et la détermination du pH .Donc cette
grandeur physique permet de déceler les conditions extrêmes préjudiciables au bon
fonctionnement du processus biologique. [22]

La conséquence de l’augmentation de température est la réduction de la solubilité de


l’oxygène dans l’eau et l’accélération des processus microbiologiques conduisant une
nouvelle fois à une réduction d’oxygène. Certains organismes aquatiques peuvent être
perturbés par le manque d’oxygène. L’augmentation de température peut également

26
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

renforcer la toxicité de différentes substances (par ex. les métaux lourds). [40]

B. Potentiel hydrogène (pH)

Le pH permet de mesurer la nature acide ou basique d'une solution. La concentration de


l'activité de l'ion d'hydrogène [H+] dans une solution détermine le pH. La formule
mathématique est la suivante [58]: pH = - log [H+].

Il est relié à l’activité en protons, il est la valeur qui détermine si une substance est acide,
neutre ou de base, il est calculé à partir du nombre d'ions hydrogène présents.

Tableau III.1 Classifications des eaux selon le pH [2] et [34].

pH < 5 Acidité forte: présence d'acides minéraux ou organiques dans les


eaux naturelles
pH = 7 PH neutre
7 < pH < 8 Neutralité approchée: majorité des eaux de surface.
5.5 < pH < 8 Majorité des eaux souterraines
pH > 8 Alcalinité forte, évaporation intense

Un pH compris entre 6 et 9 permet d'assurer la protection et la survie des poissons d'eau


douce et des invertébrés benthiques. L'impact le plus important du PH sur l'environnement
porte sur les effets synergiques. La synergie implique la combinaison d'au moins deux
substances générant des effets supérieurs à leur somme. Ce processus est important pour les
eaux de surface. Le pH de l'eau déterminera les effets toxiques, le cas échéant, de ces
substances. [30]

C. Turbidité

La turbidité mesure la quantité de particules suspendues dans l'eau, cette mesure est
important, pour le contrôle de l’eau car une forte présence de particules suspendues dans les
rivières diffuse davantage de lumière solaire et absorbe de la chaleur, et augmentant la
température et réduisant la lumière bénéfique aux plantes. La turbidité s'accroît avec
l'érosion des berges, la croissance excessive des algues et les modifications du courant des
rivières. [41]

27
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

D. Conductivité électrique

Cette mesure est très importante car elle donne directement une estimation de la
minéralisation totale. La conductivité est naturellement également influencée par le pH, la
valence des ions et leur degré d'ionisation. [22]

E. Salinité

La salinité est la quantité totale des résidus solides (en grammes) contenus dans 1 kg
d’eau de mer, quand tous les carbonates ont été transformés en oxydes, et que toute la
matière organique a été oxydée. [55]

L’origine des sels responsables de la salinité est diverse elle peut être naturelle (marine
actuelle ou ancienne, pétrographique, volcanique, hydrothermale, éolienne…etc.), elle est
aussi très souvent anthropique (hydro-agricole, engrais, effluents urbain…etc.). [55]

La présence de sel dans l'eau modifie certaines propriétés (densité, compressibilité, point
de congélation, température du maximum de densité). D'autres (viscosité, absorption de la
lumière) ne sont pas influencées de manière significative. Enfin certaines sont
essentiellement déterminées par la quantité de sel dans l'eau (conductivité, pression
osmotique). [45]

F. Chlorure (Cl-)

L'eau contient toujours de chlorures, mais en proportion très variable. En effet, les eaux
revenant des granitiques sont pauvres en chlorures, alors que les eaux des régions
sédimentaires en contiennent d'avantage, ainsi, les chlorures sont présents en grande quantité
dans l'eau de mer. La teneur en chlorures d'une eau dépend de l'origine de l’eau et de la
nature du terrain qu'elle traverse, d'ailleurs, la teneur en chlorure augmente avec le degré
déminéralisation d'une eau (aussi de la conductivité). [59]

Les chlorures sont répondues dans la nature, ont les trouvent sous forme de NaCl, KCl ou
CaCl2. [63]

G. Sulfate SO4-2

Les sulfates composés naturels des eaux, les ions sulfates (SO4-2) sont liés aux cations
majeurs : calcium, magnésium et sodium. La concentration en sulfates dans les eaux

28
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

naturelles est très variable. [51]

Les sulfates constituent la forme biogéochimique la plus commune du soufre dans les
milieux terrestres, dans les eaux continentales ou océaniques, ainsi que dans les sédiments
dans le potentiel redox est faible. [51]

Ils proviennent principalement des gypses présents dans le sol. Comme les sulfates ne
sont pratiquement pas assimilables, une eau contenant une teneur élevée produira des effets
laxatifs chez l’homme. [61]

H. L’oxygène dissous

L’analyse de l’oxygène dissous mesure la quantité d’oxygène (O2) dissous dans une
solution aqueuse. La présence de l'oxygène dans l'eau est due à la diffusion de l'oxygène en
surface, à l'aération (mouvement rapide de l'eau) et à la photosynthèse qui rejette de
l'oxygène. [20]

La présence d'oxygène dissous garantit la qualité de l'eau. C'est un élément nécessaire au


développement de toute forme de vie. Lorsque les niveaux d'oxygène dissous dans l'eau
tombent au-dessous de 5 mg/l, la vie aquatique est menacée. [41]

3.2.2. Paramètres organiques globaux

La teneur d’une eau en matière organique est généralement estimée au moyen de


paramètres globaux suivants :

A. Demande biochimique en oxygène (DBO)

Les phénomènes d'autoépuration dans les eaux superficielles résultent de la dégradation


des charges organiques polluantes par les micro-organismes. La demande biologique en
oxygène est, par définition, la quantité d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants
pour assurer l'oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau usée.
C'est un paramètre qui permet d'évaluer la fraction de la pollution organique biodégradable.
Par convention, la DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours d’incubation. [19]

29
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

B. La demande Chimique en Oxygène (DCO)

La DCO est la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques y
compris les matières biodégradables et non biodégradables par voie chimique. Vu la
simplicité de mesure de DCO et sa précision, il s'est avéré nécessaire de développer des
corrélations entre la DBO5 et la DCO ainsi le rapport DCO/ DBO5 des eaux est inférieur à 3
c.à.d. la majorité de la matière organique est biodégradable. [48]

3.2.3. Paramètres concernant des substances indésirables

A. Nitrate (NO3-)
Les nitrates sont des sels minéraux de l’acide nitrique ils sont aussi des éléments
minéraux nutritifs tant pour les organismes autotrophes terrestre qu’aquatique. [51]
Les nitrates sont présents dans l’eau par lessivage des produits azotés dans le sol, par
décomposition des matières organiques ou, des engrais de synthèse ou naturels. Les nitrates
proviennent également de l’oxydation de l’ammoniaque. [61]

Les réactions au nitrate (NO3-) dans l'eau douce peuvent provoquer un appauvrissement
en oxygène. Les principales voies de pénétration de l'azote dans l'eau sont les eaux usées
urbaines et industrielles, les fosses septiques, les déversements provenant des élevages, les
déchets animaux (oiseaux et poissons compris) et les échappements des voitures. Les
bactéries présentes dans l'eau transforment rapidement les nitrites (NO 2-) en nitrates (NO3-).
[30]

B. Nitrites (NO2-)

Une eau qui renferme des nitrites est à considérer comme suspecte. Il est important de
signaler que les eaux en contact avec certains terrains peuvent contenir des nitrites
indépendamment de toute souillure. On trouve aussi quelques fois des nitrites non liés à une
pollution dans les eaux pauvres en oxygène, leur présence a été signalée dans les eaux de
pluie et dans les eaux provenant de la fonte des neiges, il sont aussi susceptibles de se
former sous l'action de bactéries et des température élevées à partir des chlora mines crées
au cours de la désinfection par réaction sur l'ammoniaque.[30]

Les nitrites sont des composés azotés solubles dans l’eau qui se forment lorsque la
dégradation microbiologique des nutriments (résidus de nourriture) est incomplète. Leur
présence peut aussi être due à un apport d’eaux chargées en nitrites ou d’eaux pluviales

30
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

(surtout après les orages). Lorsque l’écosystème est intact, l’analyse de l’eau ne doit détecter
aucun nitrite. Leurs toxicité est due principalement à ce qu’en se fixant dans le sang, les
nitrites empêchent le transport de l’oxygène. [4]

Les nitrites sont considérée comme polluant très nuisible à la santé de l'être humain et au
animaux devient nocif quand il dépasse 0.5 mg/l. Le taux de NO2- doit être contrôle
régulièrement, un taux important survient en générale lorsque l'eau est sur chargée en
matières organique, et que les bactéries ne sont pas suffisantes pour les transformer en
nitrates. Cela arrive aussi parfois lorsque vous rajoutez de nouvelles pierres vivantes. [48]

C. Phosphate (PO4-3)

Le phosphate c'est un élément essentiel à la vie aquatique les fortes concentrations en


phosphate rencontrées dans l'estuaire indiquent un enrichissement d'origine domestique et
agricole provenant du bassin versant, ainsi que l'existence d'apports directs venant des
activités industrielle. [49]

Les phosphates peuvent être d'origine organique ou minérale, le plus souvent, leur teneur
dans les eaux naturelles résulte de leur utilisation en agriculture, de leur emploi comme
additifs dans les détergents et comme agents de traitement des eaux de chaudières. Leur
présence dans les eaux de certains puits, à la compagne, indique la proximité de fumiers, de
fosses septiques ou la possibilité d'infiltration d'eaux de ruissellement agricoles, riches en
engrais. [49]

Dans la majorité de nos lacs et rivières, la croissance des algues et des plantes est limitée
par le phosphore. Les excédents de phosphore qui se retrouvent dans les milieux aquatiques
constituent donc la cause directe de l’eutrophisation des cours d’eau, c’est-à-dire de la
croissance excessive des plantes aquatiques et des algues. Cela peut avoir de nombreux
effets néfastes, parmi lesquels l’augmentation de la turbidité de l’eau, une diminution de
l’aspect esthétique et la réduction des activités de loisirs. [49]

D. L’ammonium (NH4+)

L’azote ammoniacal est assez souvent rencontré dans les eaux et traduit habituellement
un processus de dégradation incomplète de la matière organique. Dans les eaux
superficielles, il peut avoir pour origine: la matière organique végétale, animale ou humaine,
ainsi que les rejets (engrais, eau usées…). [58]

31
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

E. Métaux lourds (Cuivre Cu+2)

Le cuivre se présente dans la nature sous forme de minérale de cuivre natif .De minerais
oxydés ou sulfurés, à l’air, il se recouvre d’une mince couche de carbonate basique. [57]

3.2.4. Paramètres microbiologique de l’eau

L'étude de la variation de la population bactérienne globale, le dénombrement et la


recherche des bactéries d'origine fécale et la recherche des bactéries pathogènes sont les
grandes lignes des analyses bactériologiques des eaux.

Les bactéries dans l'eau peuvent avoir trois origines différentes: [63]
- Origine purement aquatique.
- Origine terrestre.
- Origine animale ou humaine.

- Recherche des coliformes totaux CT

Cette analyse est la plus fréquente pour le contrôle de l’eau, sa reproductibilité et


l'omniprésence des coliformes dans les eaux de surface en font un indicateur universel pour
juger la qualité d’une eau, parce qu’ils peuvent être indirectement associés à une pollution
d’origine fécale. [27]

La bactérie E.coli représente toutefois 80 à 90% des coliformes fécaux CF détectés. [23]

- Streptocoques fécaux (streptocoque du groupe «D»)

Parmi les paramètres microbiologiques à rechercher, les streptocoques fécaux ou les


entérocoques fécaux. Plus précisément, cette appellation correspond à des streptocoques du
groupe «D» (ou sérogroupe D de Lancefield), ou encore les entérocoques intestinaux. [23]
Ce sont des bactéries qui se présentent sous forme de cocci à Gram positive, sphériques
ou ovoïdes formant des chainettes, ne possédant pas de catalase mais possédant l'antigène
du groupe D. Ils sont capables de se développer en 24 à 48 heures à 37°C sur un milieu
sélectif à l'azoture de sodium en 2 heures à 44°C. [13]

32
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.3. Méthodologie d’analyse

3.3.1. Echantillonnage

La qualité du rapport final rédigé sera influencée par la qualité de l'échantillon prélevé et
soumis à l’analyse. [42]

Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera
donnée. [59]

L’objectif est d’obtenir un échantillon aussi représentatif que possible de l’eau à


examiner sans contamination ni modification. Des précautions doivent être présentées à
plusieurs niveaux : le matériel de prélèvement, mode de prélèvement, transporte,
conservation et étiquetage des échantillons. [53]

3.3.3.1. Mode de prélèvement

Pour l’analyse physico-chimique des flacons en plastiques sont suffisant et le volume du


prélèvement est d’un litre pour une analyse complète, les flacons seront rincés 3 fois avec de
l’eau à analyser puis remplis jusqu’au bord, ensuite le bouchon est également placé sous
l’eau de telle façon qu’il n’y est aucune bulle d’air et qu’il ne soit pas éjecte au cours du
transport. [57]

Le volume nécessaire pour une analyse complète d’eau peut varier de 2 à 5 litres, non
compris les prélèvements spéciaux. Sauf pour certaines déterminations particulières à
pratiquer sur place (oxygène dissous, pH, potentiel d’oxydoréduction, température. [59]

Pour l’analyse bactériologique les échantillons sont prélevés au moyen des flacons en verre
d’une contenance de 250 ml fermées hermétiquement et préalablement bien stérilisée a la
chaleur humide en le maintenant à une température de 120°C, pendant au moins 20'. [57]

3.3.3.2. Principaux renseignements à fournir pour une analyse d’eau

Il est essentiel que: [42]

- Les échantillons soient clairement étiquetés immédiatement après les prélèvements


et que les étiquètes soient lisibles. Dans ces derniers, on doit noter avec précision : la date,

33
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

l'heure, les conditions météorologiques, un numéro et toutes circonstances anormales.

- Le prélèvement subira obligatoirement un certain temps de transport et une


éventuelle attente au laboratoire avant la mise en route analytique. Ces temps devront être
réduits au minimum. Pendant cette période, des phénomènes chimiques et bactériologiques
peuvent conduire à plusieurs types de changement.

- D’une façon générale, le transport à la température de 4 °C et à l’obscurité dans des


emballages isothermes permet d’assurer une conservation satisfaisante. Et même dans ces
conditions, l’analyse bactériologique doit débuter dans un délai maximal de 8 heures, après
le recueil de l’échantillon. Et l’analyse physico-chimique avant les 24 heures où en prenant
des dispositions pour la conservation des prélèvements.

3.3.2. Points de prélèvement

Pour contribuer à l’étude de l'évolution de la qualité bactériologique et physicochimique


des eaux souterraines, nous avons choisi quartes points de prélèvements, qui sont localisés
dans la commune Boughrara Saoudi.

Le tableau suivant résume les points de prélèvement de notre échantillonnage.

Tableau III.2 Caractéristiques des points de prélèvement (Annexe 03)

Nom ou
Numéro de Date de Heure de
code de Distance au
point de rejet
Station Prélèvement Prélèvement
prélèvement
01/05/2017 11h00 Puits 01 500 m
01
01/05/2017 11h00 Puits 02 130 m
02
01/05/2017 11h00 Puits 03 1200 m
03
01/05/2017 11h00 Eau usée rejet
04

Les échantillons d’eau de trois puits et de rejet ont été prélevés manuellement dans des
bouteilles en plastiques de 1,5 L, la bouteille est rincée au préalable avec l'eau à prélever.
Puis acheminés au laboratoire « traitement des eaux » du Pôle Universitaire Ain Beida.

34
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.3.3. Méthodes d'analyse des paramètres physico-chimiques

3.3.3.1. Température (T°)

La mesure de la température est effectuer sur le terrain, on utilise souvent dans ce but un
thermomètre ou un multi paramètres. La lecture est faite après une immersion de 10
minutes. [57]

3.3.3.2. Potentiel hydrogène (pH)

Le pH peut être déterminé par diverses méthodes d'analyses, telles que les indicateurs
colorés, le papier-pH ou l'utilisation d'un pH-mètre. [57]

- Faire la lecture après stabilisation du pH.


- Les mesures sont exprimées en unités de pH, à la température de 20 °C.
Le pH mesuré par un appareil multi- paramètre de type Consort C535.

3.3.3.3. Turbidité

- L'appareillage utilisé est un turbidimètre de type Hanna HI93703 Sérié 2008 et une
cuve stérile.

-Remplir la cuve stérile avec l’eau à analyser.


-Appuyer sur le bouton mesure.
-Faire la lecture après la stabilisation de turbidimètre.

Tableau III.3: Classes de turbidité usuelles (NTU) [34]

NTU<5 Eau claire


5<NTU<30 Eau légèrement trouble
NTU>50 Eau trouble

35
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.3.3.4. Conductivité électrique

La conductivité électrique d’une eau est généralement mesurée par un appareil multi-
paramètre et elle s’exprime en micro Siemens par centimètre (μS/cm). [59]

Pour la mesure de la conductivité, plonger la sonde dans le milieu à analyser, remuer avec
soin et légèrement la sonde et attendre que la lecture se stabilise. Après utilisation, rincer les
sondes à l'eau déminéralisée. [2]
La conductivité électrique mesurée par un appareil multi- paramètre de type Consort
C535.
Tableau III.4 Classifications des eaux d'après leur conductivité [2, 34]

X (µs/cm) Types d'eaux


0.005 Eau déminéralisée
10<X<80 Eau de pluie
30<X<100 Eau peu minéralisée, domaine granitique
300<X<500 Eau moyennement minéralisée, domaine des roches carbonatées (karst)
500<X<1000 Eau très minéralisée
1000<X<3000 Eau très minéralisée, saumâtre ou saline
X>3000 Eau de mer

3.3.3.5. Salinité

Pour la mesure de la salinité en utilise un multi-paramètre de type Consort C535.Elle


s’exprime en gramme par litre (g/l).Même méthode de mesure que la conductivité.

3.3.3.6. Chlorure (Cl-)

Le Dosage des chlorures se fait par la méthode de MOHR.


Le protocole expérimental est présenté en Annexe I.

3.3.3.7. Sulfate SO4-

Pour la mesure du sulfate en utilise un multi-paramètre DR 890 colorimeter. Elle


s’exprime en milligramme par litre (mg/l).

Le protocole expérimental est présenté en Annexe I.

36
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.3.4. Méthodes d'analyse des paramètres indicateurs de pollution

3.3.4.1. Oxygène dissous

La mesure de l'oxygène dissous se réalise par la méthode électrochimique à l’aide d’un

OXYMETRE de type OXI 34Oi/SET muni d’une électrode de type CellOX 325.

La méthode électrochimique est basée sur une mesure ampérométrique (mesure d'un
courant électrique) effectué à l'aide d'une sonde en utilisant un principe galvanique ou
polarographique, constitué d'une cellule fermée par une membrane perméable à l'oxygène
dissous (en Téflon ou polyéthylène) et contenant l'électrolyte et deux électrodes métalliques.
[28]

Placer les deux électrodes métalliques dans l'eau à analyser, en attendant que la valeur
affichée se stabilise. Le résultat est donné en (mg/l ou %).

3.3.4.2. Demande biochimique en oxygène (DBO)

La détermination de la demande biochimique en oxygène (DBO5) dans l’eau a été


réalisée à l’aide d’un DBO-mètre de type (DBO-système OXI Direct).

3.3.4.3. Demande Chimique en Oxygène (DCO)

La détermination de la demande chimique en oxygène (DCO) dans l’eau a été réalisée à


l’aide d’un DCO-mètre de type (photomètre COD VARIO Checkit Direct).La méthode de
mesure est comme suit (catalogue de l’appareil) :

a- Préparation de l’échantillon
Ouvrir un tube à réactif bouché par un bouchon à vis blanc (plage HR 0-15000mg /l,
réf .de commande 420722) et le remplir du volume de 0.2 ml d’échantillon d’eau.

b- Méthode de mesure
- Poser l’adaptateur pour tubes de 16mm sur le compartiment de mesure ;
- Mettre en marche l’appareil en actionnant la touche on /off ;
- Régler l’appareil (photomètre COD) au zéro à l’aide de tube à réactif
HR 0-15000 mg /l, Appuyer sur la touche zéro /test ;
- Mélanger le contenu de tube à réactif et l’échantillon d’eau en retournant le tube

37
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

avec précautions et chauffer pendant 120 minutes à 150°C dans le COD- Reactor
ET 108 ;
- Sortir les tubes du bloc de chauffage et laisser refroidir à 60°C ou moins ;
- Placer le tube dans le photomètre COD et lire la valeur mesurée.

3.3.5. Méthodes d'analyse des paramètres concernant des substances


indésirables

 Le Nitrate (NO3-), Nitrites (NO2-), Phosphate (Po4-3) et L’ammonium (NH4+)


sont dosés par un multi-paramètre DR 890 colorimeter.

Le protocole expérimental est présenté en Annexe I.

 Pour la mesure de cuivre en utilisent un Multi-paramètre photomètre de type


HANNA HI 83200 Sérié 2008.Elle s’exprime en milligramme par litre
(mg/l).Méthode de mesure voir Annex I.

3.3.6. Méthodes d’analyses bactériologiques

3.3.6.1. Coliformes Totaux et Coliformes Fécaux

3.3.6.1.1. Méthode et Mode opératoire

La colimétrie est une méthode de routine, qui consiste à rechercher et dénombre des
bactéries coliformes, et des coliformes thermo-tolérants dans les eaux, en milieu liquide par
la technique du nombre le plus probable (NPP). C’est une estimation statistique du nombre
de micro-organisme supposés distribués dans l’eau de manière parfaitement aléatoire. Elle
se réalise en deux étapes : test de présomption et test de confirmation. [38]

a- Test de présomption : recherche des Coliformes totaux (Milieu BCPL D/C et S/C)

A partir de l’eau à analyser ou l’échantillon, ensemencer aseptiquement sur le milieu de


bouillon Lactosé au Bromocrésol Pourpre (BCPL) liquide en tube, munis de cloches de
Durham (pour déceler le dégagement éventuel du gaz dans le milieu) des séries de 3 tubes
 3 tubes de BCPL double concentration avec 10 ml d’eau.
 3 tubes de BCPL simple concentration avec 1 ml d’eau.
 3 tubes de BCPL simple concentration avec 0.1 ml d’eau.
Chassez l’air éventuellement présent dans les cloches de Durham et mélanger bien le milieu

38
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

et l’inoculum. L’incubation se fait à 37°C pendant 24 à 48 heures. [38]


Seront considérés comme positifs, les tubes présentant à la fois :
- Un dégagement de gaz (supérieur au 1/10 de la hauteur de la cloche),
- Un trouble microbien accompagné d’un virage du milieu au jaune (témoin de la
fermentation du lactose présent dans le milieu).
Noter le nombre de tubes positifs dans chaque série et se reporter à la table de Mac
Grady (voir annex) pour obtenir le nombre de coliformes totaux présents dans 100 ml d'eau
à analyser.

b-Test de confirmation : recherche des Coliformes fécaux et Escherichia coli (milieu


Schubert)

A partir de chaque tube de BCPL positif, ensemencer deux ou trois gouttes dans un tube
de milieu indole mannitol (milieu Schubert) muni d'une cloche de Durham. L'incubation se
fait à 44°C ± 0,5°C pendant 24 - 48 heures.
Dans les tubes montrant un trouble et un dégagement gazeux dans la cloche de Durham,
ajouter quelques gouttes de réactif Kowacks.
Une réaction considérée positive correspond à la formation d'anneau rouge à la surface
de tube (témoin de la production d’indole) autrement dit présence de coliformes fécaux
E.coli.
Noter le nombre des tubes positifs et exprimer le résultat selon la table de Mac Grady à 3
tubes pour déterminer le nombre le plus probable (N.P.P) de coliformes fécaux par 100 ml
d'échantillon (Figure III.1).
Remarque :
Etant donné que les Coliformes fécaux font partie des Coliformes totaux, il est pratiquement
impossible de trouver plus de Coliformes fécaux que de Coliformes totaux. [38]

39
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

+ + + - + + - - +
3 2 1

La lecture sur table NPP=150 Coliformes totaux

Figure III.1 Schéma descriptif de la méthode de dénombrement des Coliformes Totaux et


Coliformes Fécaux, méthode générale par ensemencement en milieu liquide (NPP) [68]

40
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.3.6.2. Les streptocoques fécaux (streptocoque du groupe «D»)

Parmi les paramètres microbiologiques à rechercher, les streptocoques fécaux ou les


entérocoques fécaux. Plus précisément, cette appellation correspond à des streptocoques du
groupe «D» (ou sérogroupe D de Lancefield), ou encore les entérocoques intestinaux. [23]
Ce sont des bactéries qui se présentent sous forme de cocci à Gram positive, sphériques
ou ovoïdes formant des chainettes, ne possédant pas de catalase mais possédant l'antigène
du groupe D. Ils sont capables de se développer en 24 à 48 heures à 37°C sur un milieu
sélectif à l'azoture de sodium en 2 heures à 44°C. [13]

3.3.6.2.1. Méthode et Mode opératoire

La recherche et le dénombrement des streptocoques du groupe « D » dans les eaux, en


milieu liquide par la technique du NPP, se fait en deux étapes consécutives, test de
présomption et test de confirmation.

a-Test de présomption: recherche présomptive des Streptocoques. (Milieu Rothe


(D/C et S/C)
A partir de l’eau à analyser ou l’échantillon, ensemencer aseptiquement dans le milieu
Rothe (bouillon à l’acide de sodium) liquide en tube, des séries de des 3 tubes :
-3 tubes de Rothe double concentration avec 10 ml de l’échantillon.
-3 tubes de Rothe simple concentration avec 1 ml de l’échantillon.
- 3 tubes de Rothe simple concentration avec 0.1 ml de l’échantillon.
Bien mélanger le milieu. L’incubation se fait à 37°C pendant 24 à 48 heures.
Les tubes présentant un trouble microbien pendant cette période sont présumés contenir
un streptocoque fécal et sont soumis au test confirmatif (ces derniers ne doivent en aucun cas faire
l’objet de dénombrement).

b- Test de confirmation: confirmation réelle des Streptocoques du groupe « D ».


(Milieu Evalitsky).
Après agitation des tubes positifs, prélever sur chacun d’eux successivement quelques
gouttes de pipette pasteur, et le reporter dans des tubes du milieu Eva litsky à l’éthyl violet
et acide de sodium, et incuber à 37°C, pendant 24 - 48 heures.
Seront considérés comme positifs, les tubes présentant un trouble microbien, et une
pastille blanchâtre ou violette au fond des tubes. [58]
Noter le nombre des tubes positifs et exprimer le résultat selon la table de Mac Grady à 3

41
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

tubes pour déterminer le nombre le plus probable (N.P.P) (voir Annexe).de streptocoques
fécaux par 100 ml d'échantillon.

Figure III.2 Schéma descriptif de la méthode dénombrement des entérocoques intestinaux


(Streptocoques Fécaux), méthode générale par ensemencement en milieu liquide (NPP) [68]

42
Chapitre III. Caractéristiques physico-chimique et biologique des eaux naturelles

3.4. Conclusion

Ce chapitre nous a permis de présenter la procédure expérimentale à suivre pour la


réalisation de nos essais en laboratoire.

Les analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux souterraines de la commune


de BOUGHRARA SAOUDI comportent la recherche des indicateurs de pollution.

43
Chapitre IV. Résultats et discussions

CHAPITRE IV
Résultats et discussions
Chapitre IV. Résultats et discussions

4.1. Introduction

Dans ce chapitre on fait l'objet d'un traitement graphique des résultats obtenus, dont le
but d'interpréter ces résultats et comprendre la caractérisation physico-chimiques et
bactériologique des enchantaient traités

4.2. Caractérisation physico-chimique des eaux usées

Paramètres physico-chimiques des eaux usées domestiques de la ville Boughrara Saoudi,


sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau IV.1 : Paramètres physico-chimiques des eaux usées

Paramètres Valeur Norme Paramètres Valeur Norme


°C algériennes OMS
la température 18 30 Ammonium (NH+4) 100 < 0,5 mg/1
Le pH 7.43 6,5< pH <8,5 Nitrites (NO2-) 1.22 1 mg/1

La conductivité 3.07 _ Nitrates (NO3-) 33 < 1 mg/1


La salinité 1.72 _ / / /
L’oxygène dissous 7.64 _ / / /
DBO5 63 40 mg/l / / /

 La température des eaux usées est de 18 °C, la valeur de la température des eaux
usées enregistrée est inférieure à 30°C considérée comme valeur limite de rejet
(norme algérienne).

 D’une manière générale, l’échantillon des eaux usées analysée a un pH


relativement neutre. Le pH, indique l’alcalinité des eaux usées, son rôle est capital
pour la croissance des microorganismes qui ont généralement un pH optimum
variant de 6,5 à 8,5.

 Les valeurs observées pour la conductivité électrique et la salinité des eaux usées
de la zone d’étude sont de 3.07 mS /cm et 1.72 g /l

 L’état d’oxygénation de ce rejet montre que, la valeur de la teneur en oxygène


dissous est de 7.64 mg/l.

44
Chapitre IV. Résultats et discussions

 Pour les substances azotées, l’azote ammoniacal présente une teneur très élevée
par rapport aux autres formes oxydées.
 Les teneurs en nitrites et nitrates des eaux analysées sont tous supérieurs à la
norme d’OMS.
 La valeur de pollution organique exprimée en DBO5 est de 63 mg/l .La valeur de
DBO5 dans les eaux usées est supérieure à la norme algérienne des rejets des eaux
usées 40 mg /l.

4.3. Caractérisation physico-chimique des eaux souterraines

Dans la région d’étude, les eaux souterraines constituent une ressource importante d’eau
de boisson. Il est donc impératif dans cette région d’évaluer l’effet des eaux usées sur la qualité
physico-chimique des eaux de puits et de comparer la qualité de ces eaux aux normes de
potabilité de l’eau de boisson.
Les résultats d'analyses physico- chimiques de l’eau sont représentés dans le tableau
suivant :
Tableau IV.2 Analyses physico-chimique des eaux souterraines (Annexe II)

Paramètres Puits 1 Puits 2 puits 3


Température 17.5 17.5 17.4
PH 6.83 7.65 7.12
Conductivité électrique 5.93 3.13 3.15
Salinité 3.24 1.63 1.68
Oxygène dissous 7.76 6.83 9.80
Turbidité 7.95 164 1.75
Ions chlorure Cl- 1711.1 543.15 543.15
Phosphate Po4-3 1.2 16.3 0.6
Ammonium NH4+ 10 60 10
Cuivre Cu+2 1.48 0.12 0.07
Nitrate NO3- 108 28 33
Nitrites NO2- 2.74 2.44 1.22
sulfate SO4-2 440 530 290
DCO 0.34 0.51 1.56
DBO5 35 16 18
Coliformes totaux N/100ml 0 39 0
Coliformes fécaux N/100ml 0 20 0
Streptocoques fécaux N/100ml 0 11 0

45
Chapitre IV. Résultats et discussions

4.3.1. Discussion des résultats

Les résultats de cette étude sont exposés en discutant les paramètres mesurés, notamment
les mesures effectuées in situ et celles effectués au laboratoire.

a. Température

En rapport avec les normes des qualités des eaux souterraines fixées par JORA (Annexe III)
l’eau est : excellente lorsque la température est égale à 25°C ; passable lorsque la température
inférieur à 25°C ; médiocre lorsqu’elle dépassera les 25°C. La température mesurée dans les
échantillons d’eau de la région d’étude varie entre 17.4°C et 18°C (Figure IV.1), ces valeurs
sont inférieures à 25°C, ceci pourrait signifier comparativement à ces normes, que les eaux
analysées ne sont pas excellentes mais plutôt bonnes.

17,5 17,5

17,5
Température (°C)

17,48
17,46
17,44
17,4
17,42
17,4
17,38
17,36
17,34
puit 01 puit 02 puit 03

température

Figure IV.1 Variation de la température des échantillons d’eau (Annexe II)

46
Chapitre IV. Résultats et discussions

b. pH

Les normes édictées par la réglementation locale en matière de potabilité de l’eau


recommandent un pH situé entre 6,5 et 9 (JORA, 2011 ; Annexe III) .En comparant les résultats
obtenus (Figure IV.2) lors des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude à ces normes,
il ressort que leur pH est normal étant donné qu’il est compris entre 6.83 et 7,65.

7,65
7,8
PH

7,6

7,4 7,12
7,2
6,83
7

6,8

6,6

6,4
puit 01 puit 02 puit 03

Figure IV.2 Variations des valeurs du pH de l’eau (Annexe II).

c. Conductivité électrique et la salinité

Selon Rodier (2009), La conductivité permet d’apprécier le degré déminéralisation de


l’eau dans la mesure où la plupart des matières dissoutes dans l’eau se trouvent sous forme
d’ions chargés électriquement. La classification des eaux en fonction de la conductivité se
présente de la manière suivante :

- Conductivité égale à 0.05µS/cm: eau déminéralisée ;


- Conductivité de 10 à 80 µS/cm: eau de pluie;
- Conductivité de 80 à 100 µS/cm : eau peu minéralisée ;
- Conductivité de 300 à 500 µS/cm: eau moyennement minéralisée ;
- Conductivité de 1000 à 3000 µS/cm : eau saline ;
- Conductivité supérieure à 3000 µS/cm: eau de mer.

Les valeurs de la conductivité électrique et de la salinité des eaux de la zone d’étude « Figure
IV.3 et Figure IV.4 » sont successivement comprises entre 3,13 et 5,93 mS/cm et 1,63 et 3,24
g/l s’avèrent donc selon ce classement, comme d’eau de mer.
47
Chapitre IV. Résultats et discussions

Toutes les valeurs mesurées de la conductivité indiquent une minéralisation élevée car
elles sont toutes globalement supérieures à 1000 μS/cm.

De plus la salinité correspond à des valeurs de minéralisation totale dépassant les normes
de l’OMS (soit 1500 mg/l).

Remarquons enfin que cette salinité est avant tout d’origine géologique. Mais elle aurait
tendance à s’accroitre du fait d’une mauvaise exploitation des puits, voire même être aggravée
par une pollution d’origine anthropique.

5,93

6
Conductivité mS/cm

5
3,13 3,15
4

0
puit 01 puit 02 puit 03

Figure IV.3 : Variation locale de la Conductivité électrique (Annexe II)

3,5
3,24
Salinité g/l

2,5

2
1,63 1,68

1,5

0,5

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.4 : Variation locale des valeurs de la salinité (Annexe II)

48
Chapitre IV. Résultats et discussions

d. Oxygène dissous

Selon l’OMS, l’eau de qualité supérieure contient une quantité d’oxygène supérieure à 7
mg/l. Elle est de bonne qualité lorsque l’oxygène dissous varie de 5 à 7 mg/l ; et elle est
médiocre lorsque la quantité d’oxygène dissous est inférieure à 3 mg/l.

Pour l’ensemble des prélèvements, l’oxygène dissous mesuré sur place varie de 6.83 mg /l
à 8.80mg/l, les résultats obtenus montrent que les puits 1 et 2 sont de bonne qualité, par contre
le puits 3 et de qualité supérieure. (Figure IV.5)

9 8,8
OXYGÉNE dissous (mg/l)

8 7,76
7 6,83

6
5
4
3
2
1
0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.5 : Variation locale des valeurs de l’oxygène dissous (Annexe II)

e. Turbidité

La turbidité permet de préciser les informations visuelles de l’eau (trouble ou limpide).


Elle est liée à la présence de particules organiques diverses, d’argile, de colloïdes de plancton,
etc.

D'après les résultats (Figure IV.6), les valeurs les plus élevées sont enregistrées dans le
puits 02 de 164 NTU leur localisation proche du rejet des eaux usées « en aval de rejet de ces
eaux ».

49
Chapitre IV. Résultats et discussions

180

Turbidité (NTU)
164
160
140
120
100
80
60
40 7,95 1,75
20
0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.6 Variations de la turbidité de l’eau (Annexe II)

Tableau IV. 3 Grille d'appréciation de la qualité de l'eau en fonction de la turbidité. [46]

Turbidité NTU Classe


<25 Bonne
25à30 Acceptable
30à35 Médiocre
>35 Excessivement polluée

Selon la grille de la qualité des eaux de (Tableau IV.3), les eaux de puits 02 sont
excessivement polluées mais les eaux des puits (01 et 03) sont classées de bonne qualité.

f. Chlorures

Selon les normes locales de la potabilité des eaux (JORA, 2011 ; Annexe III), les
chlorures doivent avoir une teneur inférieure à 500 mg/l dans les eaux de consommation.
L’analyse des eaux des puits a révélé des quantités supérieures de chlorures allant de 534,15 à
1711,1mg/l (Figure IV.7).

Alors d’après ces résultats la qualité de l’eau au niveau de la région d’étude est trop riches
en chlorures donc est une eau corrosives et laxatives.

50
Chapitre IV. Résultats et discussions

1800
1711,1

Chlorure (mg/l)
1600

1400

1200

1000

800
543,15 543,15
600

400

200

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.7 Teneurs des chlorures en mg/l dans l’eau du site étudié (Annexe II)

g. Sulfates

D’après les résultats des échantillons analysés (Figure IV.8), les valeurs enregistrées sont
supérieur à la valeur guide (VG = 500 mg/l) par la norme de l’OMS relative à la qualité des
eaux souterraines destinées à l’alimentation en eau potable des populations. Sauf le puits 03 la
valeur de sulfate est égale 290 mg/l.

Les sulfates (SO42-) proviennent du ruissellement ou d’infiltration dans les terrains à


gypse. Ils résultent également de l’activité de certaines bactéries (chlorothio bactéries,
rhodothio bactéries, etc.). Cette activité peut oxyder l’hydrogène sulfuré (H2S) toxique en
sulfate. [35]
L’enrichissement des eaux en sulfates serait probablement lié à la géologie des sols.

51
Chapitre IV. Résultats et discussions

600

Sulfate (mg/l)
530
500
440
400
290
300

200

100

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.8 Variation locale des valeurs des Sulfates (Annexe II)

h. Paramètres de pollution

Les éléments minéraux que nous avons classés parmi les paramètres de pollution ont été
suivis pour chaque eau échantillonnée à différents niveaux aquifères.

 Phosphates

Les résultats de mesure des ortho phosphates de l’eau des différents sites étudiés montrent
que les valeurs comprises entre 0.6 et 16.3 mg/l. La valeur la plus élevée enregistrée au niveau
de puits 02 (Figure IV.9).

La variabilité locale des valeurs des ortho phosphates au niveau des différentes stations
s’explique, par les rejets additionnels des agglomérations avoisinantes. Les eaux usées
constituent le réservoir principal des ortho phosphates. [60]

La présence des phosphates dans les eaux à des concentrations supérieures à 0.2 mg/l est
l'indice d'une pollution par les eaux usée contenant des phosphates organiques et des détergents
synthétiques, ou bien par des eaux de ruissellement. [46]

52
Chapitre IV. Résultats et discussions

Tableau IV. 4 Grille de la qualité des eaux suivant la concentration en phosphates


(PO4-2) [1].
Teneurs en Phosphates par Qualité des eaux
mg /1
< 0.2 Excellente
0.2<PO4-2< 0.5 Bonne
0.5 <PO4-2< 1 Passable
1<PO4-2< 2 Médiocre
PO4-2> 2 Pollution Excessive

D’après le tableau ci – dessus, les eaux de puits 01 sont Médiocre, puits 03 passable mais
les eaux de puits 02 sont excessivement polluées.

18
16,3
Phosphate (mg/l)

16
14
12
10
8
6
4 1,2 0,6
2
0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.9 Variations de phosphate de l’eau du site d’étude (Annexe II)

 Ammonium (NH4+)

La présence de l’ammoniac dans la nappe phréatique est liée à l’infiltration de matière


organique azotée (d’origine anthropique ou naturelle) dans le sol.

En général, l’ammonium se transforme assez rapidement en nitrites et en nitrates par oxydation


bactérienne. L’ammonium en lui-même n’est pas nuisible. Lorsque le pH augmente, on retrouve
de l’ammoniaque, un gaz soluble dans l’eau et toxique pour la vie aquatique. Des problèmes
apparaissent à partir d’une concentration de 0,1 mg NH4+/l. [44]

Les valeurs de l'ammonium des eaux de la zone d’étude (Figure IV.10) sont comprises entre
10 et 60 mg/l .Selon les normes algériennes (JORA, 2011 ; Annexe III), ces valeurs dépassent

53
Chapitre IV. Résultats et discussions

largement la valeur maximale fixée à 0.5 mg/l. Ces eaux sont classées comme eau
excessivement polluée.

Bref, les eaux de puits étudiées présentent une contamination par des matières organiques
azotées (d’ordre anthropique).

60 60

50
Ammonium (mg/l)

40

30

20
10 10

10

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.10 : Variations des teneurs en ammonium dans l’eau (Annexe II)

 Nitrates (NO3-)

Les nitrates constituent le stade final de l’oxydation de l’azote, et représentent la forme


d’azote au degré d’oxydation le plus élevé dans l’eau. Toutefois, la teneur en nitrates dans l’eau
des puits est aussi liée à l’apport des engrais. Le nitrate caractérise la concentration en ion NO3-
La concentration en nitrate varie de 28 mg/l et 108 mg /l. Les teneurs en nitrates enregistrées
dans les eaux de puits ((puits 02 et puits 03) sont inférieures à la teneur suggérée par les normes
Algérienne (JORA, 2011 ; Annexe III) (50 mg/l). Ce qui indique que les eaux étudiées ne sont
pas assujetties à un risque de pollution par les nitrates. Par contre, la teneur en nitrate de puits
1 est supérieure à la norme (50 mg/l).

54
Chapitre IV. Résultats et discussions

120
108

Nitrate (mg/l)
100

80

60

33
40 28

20

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.11 : Variation des valeurs des Nitrates (Annexe II)

 Nitrites (NO2-)

Les teneurs en nitrites (Figure IV.12) varient de 1.22 à 2.74 mg/l, le taux normal en nitrites
est fixé à 0,2 mg/l selon l’OMS. La présence des Nitrites dans l’eau en quantité importante
dégrade la qualité de l’eau et pourrait affecter la santé humaine.
Ils sont également assez largement présents, mais à des niveaux bien moindres que les nitrates.
Les nitrites proviennent d’une oxydation incomplète des matières organiques. Comme les
nitrates, les nitrites sont très répandus dans l’environnement, les uns et les autres se retrouvent
dans la plupart des produits alimentaires, dans l’atmosphère et dans une grande partie des eaux.
Les fortes teneurs correspondent à la réduction des nitrates en nitrites par les anaérobies sulfito-
réducteurs. Elles peuvent également être liées à l’oxydation bactérienne de l’ammoniac. [10]

3
2,74
Nitrite (mg/l)

2,5 2,44

1,5 1,22

0,5

0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.12 Variation locale des valeurs des Nitrites (Annexe II)

55
Chapitre IV. Résultats et discussions

i. Cuivre

D’après les résultats des échantillons analysés (Figure IV.10), les valeurs enregistrées
sont supérieur à la valeur guide (VG = 0.05 mg/l) par la norme algérienne relative à la qualité
des eaux souterraines (JORA, 2011 ; Annexe III) destinées à l’alimentation en eau potable des
populations.
Ceci témoigne de la percolation des eaux usées à travers les différentes couches en
fonction de leur degré de perméabilité.

1,6
1,48
Cuivre (mg/l)

1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4 0,12 0,07
0,2
0
PUIT 01 PUIT 02 PUIT 03

Figure IV.13 : Variation locale des valeurs de cuivre (Annexe II)

j. Rapport DBO5 /DCO

Les résultats de mesure de DBO5 des différents sites étudiés montrent que les valeurs
comprises entre 16 et 35 mg/l (Figure IV.14) et les valeurs de DCO varient entre 0.34 mg /l et
1.56 mg/l.

Le rapport de DBO5 /DCO est supérieur à 3, il est claire que ces eaux sont plus chargées en
effluent brut provenant des usages domestiques de l’eau, cette dernière qui se caractérisé par sa
richesse en matière organique. [37]

Tableau IV. 5 Le rapport de DBO5 /DCO

Puits 01 Puits 02 Puits 03

DBO5 /DCO 102,94 35,29 10,26

56
Chapitre IV. Résultats et discussions

1,8 40

(mg/l)
1,6 35
1,4 30
1,2
25
1
20
0,8
15
0,6
0,4 10

0,2 5
0 0
puit 01 puit 02 puit 03

DBO5 DCO

Figure IV.14 Variation locale de la DBO5 et DCO (Annexe II)

k. La vulnérabilité à la pollution organique

Les éléments retenus pour le calcul de l’indice de pollution organique (IPO) sont la demande
biologique en oxygène, l’ammoniaque, les nitrites, les nitrates et l’ortho phosphates (Tableau
IV. 5). Les résultats obtenus montrent que les valeurs d’IPO oscillent entre 1et 1,25

Tableau IV. 5 Répartition des valeurs des éléments polluants [5, 52].

DBO5 Ammonium Nitrites Phosphates


Classes
(mg–O2/l) (mg –N/l) (µg-N/l) (µg-P/l)
1 > 15 >6 > 150 > 900
2 10.1 – 15 2.5 – 6.0 51 – 150 251 – 900
3 5.1 – 10 1 – 2,4 11 – 50 76 – 250
4 2–5 0,1– 0.9 6 – 10 16 – 75
5 <2 < 0.1 5 15

L’IPO entre 1 et 1,25 indique une pollution organique très forte dans les trois puits.

l. Paramètres bactériologiques

Dans les milieux aquatiques, les micro-organismes tel que les bactéries, jouent un rôle
important dans l'évolution de la qualité de l'eau. En dehors de toutes agressions, leur nombre
est naturellement faible, mais peut être modifié sous l'influence de plusieurs facteurs tels que la
température, l'enrichissement du milieu en substances nutritives…etc. Nous avons effectué

57
Chapitre IV. Résultats et discussions

pendant notre travail un dénombrement et une recherche systématique des germes indicateurs
de pollution.
Les résultats de l’analyse montrent que les streptocoques fécaux sont détectés dans le puits 02
(11N/100 ml) et les coliformes fécaux (20N/100 ml) et totaux (39N/100 ml) d’eau analysé

L’origine de la pollution fécale est liée au rapport quantitatif des coliformes fécaux sur les
streptocoques fécaux (CF/SF). Lorsque le rapport CF/SF pour les eaux de la région d’étude est
compris entre 1 et 2 la contamination est incertaine.

Selon Rodier (2009), les origines de la contamination des eaux ne proviennent pas d’une part
exclusivement de l’origine humaine (dues aux rejets domestiques) ou animale mais il y a aussi
d’autre part les paramètres physico-chimiques qui contribuent à l’activité bactérienne comme
la température et le pH.

4.4. Conclusion

L'ensemble des résultats montre que la nappe phréatique étudiée présente des signes de
dégradation puisque la majorité des analyses ont révélé des teneurs qui dépassent les normes
préconisées par l'OMS, les normes Algérienne, ce qui confirme l’hypothèse de contamination
des eaux souterraine de la région d’étude par les eaux usées.

58
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

CHAPITRE V
Notion de protection des captages par
SIG
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.1. Introduction

Le présent chapitre propose un aperçu des principales méthodes de protection des eaux
souterraines contre les pollutions. La prévention de la contamination à l’échelle locale prévoit
l’établissement de périmètres de protection autour des puits.

Nous allons voir aussi une description générale du système d’information géographique
(SIG).

5.2. Notion de protection des captages des eaux souterraines

Les eaux souterraines représentent généralement une excellente source


d’approvisionnement en eau potable. Le filtre naturel constitué par les matériaux géologiques
produit le plus souvent une eau de grande qualité, avec notamment de très faibles teneurs en
micro- organismes et autres substances en suspension. Il en résulte que l’exploitation des eaux
souterraines présente des avantages économiques appréciables, du fait qu’elles ne nécessitent
que peu de traitement (parfois même aucun traitement) avant leur distribution dans un réseau
d’eau potable. Le maintien de cet avantage relatif requiert cependant que des mesures soient
prises pour préserver de façon durable la qualité de la source d’approvisionnement. Il s'agit de
périmètre de protection. C'est un moyen qui permet la préservation des ouvrages de captage
notamment des trois principales sources potentielles de contamination qui est [29]:

• La composition des formations aquifères.

• Les eaux de surface.

• Les activités anthropiques.

Une bonne protection nécessite une bonne estimation de l’aire d’alimentation de ces
ouvrages soit la portion du territoire sur laquelle l’eau qui s’infiltre aboutira tôt ou tard au
point de captage. C’est sur cette portion du territoire que les risques de pollution doivent être
minimisés, voire éliminés [29].

59
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.3. Processus de dimensionnement des zones de protection

Les méthodes de délimitation de la portion de nappe qui alimente le captage tendent à


répondre à la question : une particule d’eau située en un endroit quelconque de la zone saturée
de l’aquifère terminera t’elle sa course dans le captage? Il s’agit donc de calculer le champ P
qui indique en tout point de la nappe la probabilité qu’une particule d’eau rejoigne ce captage.

D’une manière générale, la portion de la nappe qui alimente le captage dépend de critères
structuraux ou hydrodynamiques. Ainsi, selon le type d’aquifère, l’un ou l’autre de ces
critères peut prédominer, et on aura recours à des méthodes différentes pour délimiter la
portion qui alimente le captage. Chacune des méthodes exposées dans ce travail présente des
avantages et des limitations, ces dernières étant principalement liées à des hypothèses
simplificatrices sur la structure et le fonctionnement de l’aquifère [15].

5.3.1. Limites structurales

La méthode des limites structurales fait l’hypothèse que les limites supposées sont
imperméables. On entend par structure toute discontinuité qui sépare des milieux de
perméabilités distinctes ; ce peut être une limite tectonique, sédimentaire ou d’altération. Ceci
est valable lorsque la perméabilité des roches situées au-delà de la limite est très faible en
comparaison de celle des roches qui sont à l’intérieur. Dans bien des cas, le contraste de
perméabilité ne permet pas de tracer nettement de telles limites. Cette méthode fait aussi
l’hypothèse que toutes les eaux de l’aquifère ainsi délimité rejoindront le captage, ce qui est
commode mais ne permet pas de tracer la portion d’aquifère qui alimente un captage donné
lorsque l’aquifère a plusieurs exutoires.

 Dans le cas des sources, la structure de l’aquifère conditionne en grande partie les
écoulements souterrains .Les eaux sont, en effet, généralement amenées en surface
par la présence d’un niveau de faible perméabilité.

60
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

 Dans le cas d’un puits de pompage, la structure perd généralement de l’importance et


les limites hydrauliques créées par la concurrence avec les autres exutoires peuvent
devenir le critère prédominant

 Dans le cas d’un puits de faible débit placé au centre d’une grande plaine alluviale, la
structure peut même devenir insignifiante .

5.3.2. Méthode hydrodynamique graphique

La méthode graphique se base sur un tracé en général manuel du champ de potentiel


hydraulique, à partir de potentiels mesurés ponctuellement. Ceci étant fait, on trace les lignes
de courant de manière perpendiculaire aux équipotentielles, ce qui revient à faire l’hypothèse
de l’isotropie de la perméabilité.

Finalement on définit la portion de nappe qui alimente le captage comme l’enveloppe des
lignes de courant qui mènent à ce captage. Le tracé des équipotentielles est guidé par
l’expérience de l’hydrogéologue mais ne repose pas sur un calcul déterministe du potentiel.

Dans certaines situations, la conductivité hydraulique prend une valeur différente selon la
direction [15].

5.3.3. Méthodes analytiques

Ces méthodes sont moins générales que les précédentes, car elles supposent un milieu
homogène. Elles s’appliquent aux puits. La portion de nappe qui alimente le captage peut
ainsi être délimité sur la base de ce cône d’influence et du gradient hydraulique naturel. Il
s’agit de formules intégrant exactement l’équation de continuité mais sous des hypothèses
simplificatrices fortes. Typiquement, l’équation de Dupuit suppose un aquifère horizontal,
homogène, isotrope, d’extension latérale infinie, d’épaisseur constante, non rechargé par des
précipitations et muni d’un puits complet qui occasionne un rabattement faible par rapport à la
puissance de l’aquifère. De telles hypothèses ne sont jamais vérifiées quoique parfois
acceptables par approximation [15].

61
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.3.4. Modèles numériques

Pour contourner les limitations des méthodes précédentes, le recours aux modèles
numériques s’est généralisé depuis que les ordinateurs permettent de les traiter rapidement.

Ces modèles permettent de calculer en deux ou trois dimensions le champ de potentiel


hydraulique dans un domaine de forme quelconque, de perméabilité hétérogène et/ou
anisotrope, d’épaisseur variable, éventuellement alimenté par des précipitations, par des
infiltrations de rivières ou par d’autres apports souterrains, présentant un gradient général
quelconque et variable. Certains permettent aussi de traiter le transport de chaleur ou de
substance dissoute associé au flux hydraulique. Le principe des méthodes numériques est de
discrétiser l’équation différentielle qui décrit l’écoulement d’eau, de matière dissoute ou de
chaleur en sous-domaines limités par des nœuds [15].

5.4. Notion des périmètres de protection

5.4.1. Définition

Les périmètres de protection des captages sont des zones emboîtées dans lesquelles les
activités humaines sont contrôlées, donc réglementées

5.4.2. Objectif des périmètres de protection

L’objectif des périmètres de protection réglementaires vise à assurer la protection sanitaire


de l’eau destine aux consommateurs, et plus concrètement la protection des points de captage
contre les sources de pollutions ponctuelles et accidentelles pouvant survenir dans leur proche
environnement. Ils n’ont pas pour objet d’assurer une protection contre les pollutions diffuses
qui relèvent .d’un problème plus global de protection de la ressource, pris en compte par
ailleurs dans la législation générale.

62
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.5. Législation relative à la protection des eaux souterraine en Algérie

La protection des eaux souterraines constitue pour plusieurs raisons, une priorité majeure
qui nécessite des politiques concernant la gestion. En développement durable et la
conservation de ces ressources en eau en tant que bien de la collectivité nationale.

Les principaux textes législatifs régissant la protection des eaux sont comme suit :

 Article10

L’étatassureunesurveillancedesdifférentescomposantesdel’environnement.L’état doit
définir les valeurs limites, les seuils d’alerte, et les objectifs de qualité, notamment pour l’air,
l’eau, le sol et le sous-sol, ainsi que les objectifs de surveillance de ces milieux récepteurs et
les mesures qui doivent être précisées par voie règlementaire.

 Article 32
L’eau destinée à la boisson, à l’usage ménager et à l’usage corporel, doit satisfaire aux
normes de qualité définies par voie réglementaire, tant en qualité, qu’en quantité.

 Article 33

Pour l’adduction de l’eau destinée à la boisson et à usage ménager, il est établi des règles et
des normes de protection pour assurer une quantité appropriée de l’eau.

La loi 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du


développement durable, (JON°43/03) dans son chapitre II, aux normes environnement a les
par le biais de l’article10.

 Article 52
L’eau potable, lorsqu’elle n’est pas susceptible de porter atteinte à la santé de ceux qui la
consomment. Elle ne doit contenir, en quantité nuisible, ni substances chimiques, ni germes
nocifs à la santé.

La loi 85-05 du 16 février 1985 (Jon°8/85) relative à la protection et à la promotion de la


santé fait référence, dans son chapitre II, à des normes de qualité dans les articles 32 et 33.

63
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

- Contraintes à la mise en place des périmètres de protection en Algérie


Dans les pays de Maghreb, l'institution des périmètres de protection est incluse, soit dans
les codes des eaux, soit dans les lois de protection de l'environnement et parfois dans les codes
de la santé publique.

En Algérie, la législation dans le domaine est prise en charge (d'après le journal official,
N°60, Septembre 2005, Page 07) par les textes suivants:

 Article 38
Il est établi autour des ouvrages et installations de mobilisation, de traitement et des
stockages d'eau souterraine ou superficielle ainsi que de certaines parties vulnérables des
nappes aquifères et des oueds, une zone de protection qualitative comprenant, selon les
nécessités de prévention des risques de pollution:

- Un périmètre de protection immédiate dont les terrains doit être acquis par l'Etat et
protégés par une personne physique ou morale chargée de l'exploitation des ouvrages et
installations concernés ;
- Un périmètre de protection rapprochée à l'intérieur duquel sont interdits où réglementés
les dépôts, activités ou installations susceptibles de polluer les eaux, de façon chronique ou
accidentelle ;

- Un périmètre de protection éloignée à l'intérieur duquel sont réglementés les dépôts,


activités ou installations visés à l'alinéa précédent.

- Les activités interdites à l'intérieur des périmètres de protection (en Algérie)

D'après le journal officiel de la république Algérienne. N°60 page 07 (des périmètres


de protection qualitative):

 Article 39
A l'intérieur des périmètres de protection qualitative, l'ensemble des activités, y compris
les activités agricoles ou industrielles, peuvent être réglementées ou interdites. Peuvent
faire l'objet de mesures particulières de contrôle, de restriction ou d'interdiction, les
activités concernant notamment :

64
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

- L’installation de canalisations d'eaux usées.

- L’installation de canalisations, réservoirs et dépôts d'hydrocarbures, de stations-service


de distribution de carburant.

- L’installation de centrales d'asphalte.

- L’établissement de toutes constructions à usage industriel.

- Le dépôt de déchets de toutes natures.

- L'épandage d'effluents et, d'une manière générale, tous produits et


matières susceptibles d'altérer la qualité de l'eau, y compris, le cas échéant, les
produits destinés à l'agriculture.

- L’installation et l'exploitation de carrières.

 Article 40
Les conditions et les modalités de création et de délimitation des périmètres de protection
qualitative, la nomenclature des périmètres de protection requis pour chaque type d'ouvrage
ou d'installation de mobilisation, de traitement et de stockage d'eau, ainsi que les mesures de
réglementation ou d'interdiction d'activités dans chaque périmètre de protection qualitative
sont fixées par voie réglementaire.

 Article 41

A l'intérieur des périmètres de protection qualitative, l'administration chargée des


ressources en eau se réserve le droit d'effectuer, à tout moment et en tout lieu, toute
observation, mesure et/ou contrôle destinés à suivre l'évolution qualitative des ressources en
eau.

 Article 42
Les indemnités dues aux propriétaires de terrains compris à l'intérieur des périmètres de
protection qualitative sont fixées selon les règles applicables en matière d'expropriation pour
cause d'utilité publique.

65
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

- Prévention et de la protection contre les pollutions


 Article 46
— Sont interdits

— Tout déversement ou rejet d'eaux usées de toute nature dans les puits, forages, galeries de
captage, fontaines et abreuvoirs publics, oueds à sec et canaux;

— Tout dépôt ou enfouissement de matières insalubres susceptibles de polluer les eaux


souterraines par infiltration naturelle ou par recharge artificielle;

— L’introduction de toutes matières insalubres dans les ouvrages et installations hydrauliques


destinés à l'alimentation en eau;

— Le dépôt et/ou l'enfouissement de cadavres d'animaux dans les oueds, lacs, étangs et à proximité
des puits, forages, galeries de captage, fontaines et abreuvoirs publics.

- Juridique de l'autorisation d'utilisation des ressources en eau

 Article 74
L'autorisation d'utilisation des ressources en eau est un acte de droit public délivré à toute
personne physique ou morale, de droit public ou privé qui en fait la demande en conformité avec
les conditions fixées par la présente loi et selon des modalités définies par voie réglementaire.

 Article 75

Sont soumises au régime de l'autorisation d'utilisation des ressources en eau, les opérations
portant sur :

— La réalisation de puits ou de forages, en vue d'un prélèvement d'eau souterraine;

— La réalisation d'ouvrages de captage de source non destinés à une exploitation commerciale;

— La construction d'ouvrages et installations de dérivation, de pompage ou de retenue, à


l'exception des barrages, en vue d'un prélèvement d'eau superficielle;

— L’établissement de tous autres ouvrages ou installations de prélèvement d'eau souterraine ou


superficielle.

66
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.6. Les différents types des périmètres de protection

Le périmètre de protection est une zone particulière autour d’un captage d’eau potable
(source ou forage) où des prescriptions sont établies pour limiter les risques de pollution de
l’eau captée [62].

Généralement, quand il s’agit de la protection des captages d’eau destinée à la


consommation humaine, trois périmètres différents sont définis: le périmètre de protection
immédiat, le périmètre de protection rapproché et le périmètre de protection éloigné [62].

5.6.1. Périmètres de protection immédiate

Le périmètre de protection immédiate (ou périmètre immédiat) est un espace restreint


destiné à la protection de l’ouvrage lui-même, dans lequel toute activité est interdite, à
l’exception de l’exploitation de l’eau. La parcelle doit être acquise en pleine propriété par la
collectivité [32].

5.6.2. Périmètres de protection rapprochée

(Obligatoire) doit protéger de manière efficace le captage conte la migration souterraine de


substance polluantes. La détermination de ses limites est basée sur la prise en compte d’un
temps de transfert de 50 jours, qui est considéré soit comme suffisant pour assurer une
filtration et une élimination des substances polluantes, soit comme suffisant pour permettre la
mise en place de mesures précises de protection. Le calcul des distances, correspondant à ce
temps de transfert, implique la connaissance des débits de pompage et des caractéristiques
hydrodynamiques de la formation aquifère. A l’intérieur de ce périmètre sont interdit toutes
les activités, installation et dépôts susceptibles d’entraîner une pollution de nature à rendre
impropre à la consommation humaine. Les autres activités, installation et dépôts peuvent être
réglementés [32].

67
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.6.3. Périmètres de protection éloignée

(Facultatif) a pour but de renforcer le précédent en particulier vis-à-vis des pollutions


permanentes ou diffuses. Les activités, installations et dépôts peuvent y être règlementes [32].

Figure V.1 : Périmètres de protection [17].

5.8. Délimitation des zones de protection

5.8.1. Périmètres de protection immédiate (PPI)

Les terrains situés dans ce périmètre doivent être mis à la disposition de la collectivité.
Dans le cas des sources, le PPI sera délimité par bornage, haie vive, ou plantait d’arbustes à
enracinement de surface. Si le point de puisage est situé à moins de 5 en aval de la source
captée, il faut prévoir la construction d’une dalle afin de protéger source, comme le montre la
(Figure V.2).

68
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

Pour les forages, le PPI doit être clos par un grillage muni d’une porte d’accès maintenir
fermée pour éviter l’entrée des animaux. Le terrain doit être aménagé de façon à éviter la
stagnation de l’eau.
L’entretien se fera manuellement mécaniquement, mais en aucun cas avec des produits
phytosanitaires [62].

Figure V.2 : Exemple de protection du lieu de puisage avec une dalle en béton (margelle),
l’accès et l’évacuation de l’eau en cas ou le point de puisage est situé à une distance inférieure
à 5 m de la source (longueurs en cm) [62].

5.8.2. Périmètres de protection rapprochée (PPR)

Les limites de ce périmètre sont étendues aux contours des parcelles affectées qui, si
possible, ne doivent pas être divisées (Figure V.3). Le terrain doit être entretenu régulièrement
pour éviter la stagnation de l’eau.

Seul l’agriculture sans intrants (donc sans fumier, fertilisants chimiques, pesticides) est
autorisée.
Une délimitation physique du périmètre est recommandée par exemple par haie vive ou
arbustes à enracinement peu profond [62].

69
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.8.3. Périmètres de protection éloignée (PPE)

Les limites de ce périmètre sont étendues aux limites déjà définies, qu’elles soient
naturelles, comme un cours d’eau, une lisière, ou autre, soient établies par l’homme, telles que
des voies de communication (sentiers, chemins, routes, voies ferrées, etc.) (Figure V.3).

L’agriculture est permise, mais sans intrants chimiques (fertilisants chimiques, pesticides)
[62].

Figure V.3 : Délimitation pratique des zones de protection [62].

5.8.4. Synthèse de protection des eaux souterraine

Le tableau ci-dessous regroupe les dimensions des zones de protection à l’échelle


internationale.

70
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

Tableau V.1. Synthèse de protection des eaux souterraine [15]

5.9. Système d'information géographique

5.9.1. Définition du SIG

Le concept SIG est né en 1963, propose par le topographe canadien R.F.Tomlinson, le SIG
a commencé à pénétrer et appliquer dans les différents pays, dans les différents domaines.
Avec le support du matériel et logiciel de l’informatique, traiter et manipuler les données
géospatiales, utiliser le modèle géographique à analyser les données, cette technologie permet
le SIG s’est rapidement implique dans la science informatique, la science de l’information, la
télédétection, la géographie, la cartographie, les études environnementales, les études de
ressources, devient une nouvelle interdisciplinaire. Le SIG couvre une grande variété, donc sa
définition a différentes manières, généralement à partir du point suivant [43] :

71
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

- Définition sur la fonction : SIG est un ensemble d’acquisition, de stockage, d’exposition,


d’édition, de traitement, d’analyse, de la production et l’application des systèmes
d’application informatique.

- Définition sur l’application : Avec les nombreux domaines d’application, définition sur les
différents systèmes d’application : système d’information en milieu urbain, le système
d’information de territoire, le système spatial à l’aide de décision, le système d’information de
la planification.

-Définition sur la manipulation : SIG est un outil pour la manipulation des données
géographiques, tels que la collection, le stockage, la requête, la transformation et l’affichage
de données.

- Définition sur la base de données : SIG est un système de la gestion de base des données,
les données ont les séquences spatiales, ce système est base sur les données géospatiales pour
les manipulations.

Du point vu d’application, le SIG se compose par matériel, logiciel, données, operateur


et manière. Matériel et logiciel sont l’environnement pour la construction du SIG, les données
sont les objets pour l’opération, la méthode offre la solution pour la construction du SIG,
l’operateur est le facteur dynamique qui affecte et coordonne directement les autres
composants.

Figure V.4 La structure de SIG [43]

72
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.9.2. Eléments indispensables aux fonctionnements d’un SIG

Les éléments indispensables aux fonctionnements d’un SIG sont les suivants (Guide
d’Arc gis) :

5.9.2.1. Personnes

C’est l’élément le plus important dans un SIG ; Les personnes doivent définir les
traitements et développer les procédures d’exploitation.

5.9.2.2. Disponibilité et exactitude des données

Elles conditionnent les possibilités d’interrogation et d’analyse.

5.9.2.3. Matériel

Les capacités du matériel conditionnent la rapidité d’exploitation, la facilité d’utilisation et


le type de sortie possible.

5.9.2.4. Logiciels

On entend par les SIG, mais aussi les logiciels de base de données, de dessin, de
statistiques, d’imagerie ou d’applications spécifiques

5.9.2.5. Information géographique

Elle regroupe deux types de données :

a- Données spatiales

C’est des informations pouvant se rapporter à une unité localisée (point, ligne ou zone) sur
un territoire géographique, qu’on peut représenter sur une carte sous une forme graphique
(segments de droites, arcs de cercles, courbes...).

73
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

b- Données attributaire

Les données attributaires décrivent des propriétés particulières des objets géographiques telles
que :

- Le nom du gazoduc, sa longueur.


- La largeur d’un pont.

Les données spatiales et les données attributaires sont stockées en deux structures
différentes, reliées par un code unique stocké à la fois avec les données spatiales et les
données attributaires.

Les données attributaires sont stockées dans des tables gérées soit par le SIG soit par
SGBD (système de gestion de bases de données).

Les données spatiales sont stockées dans des fichiers gérés par le SIG.

Figure V.5 : Eéléments indispensables aux fonctionnements d’un SIG (Guide d’Arc gis).

74
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.10. Système d'information géographique Arc Gis

5.10.1. Définition

Le Système d'information géographique Arc Gis sous trois licences :

- Arc View : affichage, requêtes, cartographie de base, édition.


- Arc Editor : affichage, requêtes, cartographie de base, édition, analyse spatiale, base
de données spatiales, topologie.
- Arc information : affichage, requêtes, cartographie avancée, analyse spatiale, base de
données spatiales, topologie, géotraitement, manipulation et transformation de la
donnée géospatiale.

Cinq modules constituent ce Système d'information géographique sont représentées dans


la figure suivantes :

Figure V. 6 : Licences et modules constituent le Système d'information géographique (Guide


d’Arc gis).

5.10.2. Objectif d’Arc Gis


Arc Gis permet d’analyser des données spatiales sous trois aspects :
Spatial, temporel, statistique.

75
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.10.2.1 Aspect spatial

Position X, Y des jonctions de routes aux cœurs du campus (Guide d’Arc gis).

Figure V. 7 : Localisation des jonctions routières-cœurs du campus

5.10.2.2 Aspect temporel


Logistique des réparations aux intersections routières du campus

Figure V. 8 Logistique des réparations aux intersections routières du campus


(Guide d’Arc gis).

76
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.10.2.3 Aspect statistique


Carte de densité de circulation automobile sur le campus

Figure V. 9 Carte de densité de circulation automobile sur le campus


(Guide d’Arc gis).

Présentation de la zone de protection d’un puits par Mapp-info Exemple : « Puits 01».

« Annexe III »

77
CHAPITRE V. Notion de protection des captages par SIG

5.11. Conclusion

D’une manière générale, le concept actuel des zones de protection des eaux souterraines
est basé sur les paramètres suivants : temps de transit (à cause des germes) et distance depuis
l’ouvrage de captage. La protection la plus répandue à travers le monde contient le zonage
suivant :

Zone I : Protection immédiate, contre une dégradation physique ou une introduction


directe de polluants dans le captage (10 à 30 m depuis l’ouvrage de captage).

Zone II : Protection rapprochée, contre une pollution bactériale ou virale (définie par un
temps de transit d’environ 50 jours pour aller jusqu’à l’ouvrage de captage, avec une distance
d’au minimum 50 m depuis l’ouvrage).

Zone III : Protection éloignée, contre les polluants persistants (généralement délimitée
par la totalité du bassin d’alimentation)

Les zones II et III sont généralement délimitées à partir de modèles analytiques ou


numériques.

78
Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale

Conclusion générale

L’objectif de notre travail a été d’apprécier l’impact anthropique (rejet urbain) sur la
qualité physico-chimique des eaux de puits du site d’étude et, d’autre part, de déterminer la
qualité de ces eaux en référence aux normes de potabilité.
L’évaluation de la qualité physico-chimique des eaux montre que la qualité de ces
eaux se trouve fortement influencée par les activités anthropiques. Celles-ci contribuent à
la dégradation de la qualité des eaux par le rejet domestique brut

- L’analyse hydro - chimique a permis de dire que les eaux des puits plus ou moins
polluées du fait que les concentrations de certains éléments chimiques dépassent les
normes admissibles.
- L’eau est caractérisée par de forte valeurs des indices de pollution chimique (nitrite,
nitrates, ions ammoniums et ortho phosphates) et organique (DCO et DBO5),

De point de vue bactériologique, les puits étudiés, présentent des concentrations


élevées en germes de contamination fécale dans le puits 2, ce qui constitue sans doute une
menace pour les habitants qui tirent l’eau nécessaire à la majeure partie de leurs besoins à
partir de l’eau de ce puits.
Certains facteurs influencent le degré de contamination des eaux souterraines par les
eaux résiduaires de la ville Boughrara Saoudi, comme la profondeur de la nappe, la
distance au lit d'écoulement des eaux usées, les pluies qui accélèrent le processus de
l'infiltration à travers le sol et d’autres activités anthropiques locales.

Pour éviter la possibilité de tout risque sanitaire il est recommander de :


- Traitement de l’eau à l’échelle familiale par l’utilisation d’hypochlorite à l’aide
d’un compte-gouttes,
- Extension du réseau de l’eau potable en milieu rural,
- Conception du réseau d’assainissement pour l’évacuation des eaux usées,
- Protection des captages.

Le périmètre de protection d’un captage a pour but principal de protéger la qualité


de eau souterraine contre les pollutions ponctuelles, qu’elles soient chroniques ou
accidentelles, en éloignant les sources potentielles de ces pollutions des points de captage.

79
Conclusion générale

La protection la plus répandue à travers le monde contient:

- Protection immédiate, contre une dégradation physique ou une introduction directe


de polluants dans le captage.
- Protection rapprochée, contre une pollution bactériale ou virale.
- Protection éloignée, contre les polluants persistants (généralement délimitée par la
totalité du bassin d’alimentation)

La protection de l’eau se fait tout d’abord par l’établissement de textes législatifs qui
réglementent et organisent le secteur de l’eau.

80
Références bibliographiques

Références bibliographiques

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Document :
- Subdivision de l’hydraulique d’Ain Fakroun 2016
- DHW –OEB
- APC de d’Ain Fakroun, donnée de population, 2016
- Journal officiel Algérien

87
Annexes

Annexe I Méthode d’analyse

I. Méthodes des analyses physico-chimiques

I.1. Mesure de : la température, le potentiel d’hydrogène (pH), la conductivité


électrique (CE), et la salinité

I.1.1. Matériel spécial

Ces mesures ont été effectuées sur le terrain à l’aide d’un multi-paramètre de type
CONSORT C535.

Figure I.1 : Multi-paramètre CONSORT C535.

I.2.2. Mode opératoire

Après avoir étalonné rigoureusement l'électrode avec des solutions tampons, placer cette
électrode dans l'eau à analyser. La mesure peut s'effectuer en sélectionnant dans le menu
"affichage numérique" en attendant que la valeur affichée se stabilise. Le résultat est donné en
(mg/l).

I.2. Turbidité

Figure I.2 : La mesure de la turbidité par un turbidimètre de type Hanna HI93703 (2008).

88
Annexes

I.3. Mesure de l’oxygène dissous

La mesure de l'oxygène dissous se réalise à l’aide d’un OXYMETRE de type OXI


34Oi/SET muni d’une électrode de type CellOX 325.

Figure I.3 : Un Oxymètre.

I.4. Demande biochimique en oxygène (DBO5)


La méthode de mesure est comme suit : (catalogue de l’appareil)
−vérifier le pH de l’échantillon, doit être entre 6.5 et 7.5, valeurs optimales pour l’activité
bactérienne ; si valeur du pH élevées ou basses, on ajuste par ajout de HCl dilué (1mol /l) ou
solution de NaOH (1mol /l) ;
− On prend 244 ml d’échantillon d’eau à analyser ;
− Agiter bien l’échantillon d’eau et laisser reposer ou filtrer pour l’homogénéiser ;
− Mesurer avec exactitude le volume de l’échantillon à analyser ;
− Pour inhiber tout processus de nitrification, ajouter 5 gouttes de l’inhibiteur dénitrification
(ATU / EDTA) ;
− Introduire un barreau magnétique d’agitation propre dans chaque bouteille d’échantillon ;
− Ajouter 4 gouttes de solution de KOH (45%) dans la corbeille et l’insérer dans la bouteille.
La solution de KOH sert à absorber le CO2 produit par l’activité bactérienne ;
− Placer l’ensemble (bouteilles et agitateur) dans un environnement contrôlé (température =
20°C) pendant 5 jours ;

−Démarrer l’opération de mesure de la DBO5.


89
Annexes

Tableau I.1 : Volume de l’échantillon et leur dosage d’ATH.

DBO mg/l Volume en ml Dosage ATH


0-40 428 10 gouttes
0-80 360 10 gouttes
0-200 244 5 gouttes
0-400 157 5 gouttes
0-800 94 3 gouttes
0-2000 56 3 gouttes
0-4000 21.7 1 goutte

Les volumes d’eau utilisée dans notre mesure de la DBO5 et le nombre de gouttes d’ATH
(EDTA) ajouté sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau I.2 : Volume de l’échantillon et leur dosage d’ATH de notre mesure.

Echantillon Volume en ml Dosage ATH DBO en mg/l PH


Puits 01 428 10 gouttes 40 6.83
Puits 02 244 5 gouttes 200 7.03
Puits 03 428 10 gouttes 40 7.12
Eau usée 360 10 gouttes 80 7.43

Remarque :
La valeur de pH de Puits 02 est 7.65, il faut ajuster cette valeur par l’ajout de HCl dilué
(1mol /l) jusqu'à pH = 7.03
La concentration de l’ATH est 0.01 mmol/l

Figure I.4 Appareil de mesure de la DBO5.

90
Annexes

HCl 1 mol /l KOH (45°) EDTA 0.01 m mol/l

Figure I.5 Solutions nécessaire pour la mesure de DBO5.

I.5. Demande chimique en oxygène (DCO)

COD-Reactor ET tube à réactif HR 0-15000 mg /l

91
Annexes

Photomètre COD VARIO Checkit Direct)

Figure I.6 : Appareil de mesure de la DCO.

I.6. Chlorure (Cl-)

Principe

Les ions chlorure sont précipités à l’état de chlorure d’argent par une solution titrée de
nitrate d’argent (AgNO 3). L’indicateur de fin de réaction est le chromate de potassium
(K2CrO4) qui, en présence d’un excès d’ions argent, forme un précipité rouge.

Réaction nitrate d’argent / ions cl- :

Ag+ +Cl- AgCl (chlorure d’argent (précipité blanc))


Réaction nitrate d’argent /chromate de potassium :
Cr O42- +2 Ag+ Ag2CrO4 (chromate d’argent (précipité rouge))

Ce dosage doit être réalisé en milieu neutre, le chromate d’argent étant soluble à pH acide
alors qu’un milieu alcalin entraine la formation d’un précipité noir d’oxyde d’argent. [58]

Préparation des solutions

- solution de nitrate d’argent (AgNO 3) (N /10) : dissoudre 1,6987 g de nitrate d’argent


cristallisé dans un 100 ml d’eau distillée.
- Solution de chromate de potassium (K2 CrO4) 5% : dissoudre 50 g de chromate de
potassium dans un 1000 ml d’eau distillée.
- Phénophtaléine.

92
Annexes

- Acide nitrique concentré à environ 0,1 N.

Mode opératoire

On introduit dans un erlenmeyer 100 ml d'eau à analyser préalablement filtrée. Vérifier la


neutralisation à la phénophtaléine (PP), c’est-à-dire l’absence de coloration rose après ajout de
2 à 3 gouttes de cet indicateur de pH (s’il y a une coloration rose ajoute l’acide nitrique dilué
1/10 jusqu’à décoloration de la PP), ajouter 1 ml de chromate de potassium (K2CrO4)5% (une
couleur jaune citron), titrer par addition progressivement de nitrate d’argent (AgNO 3)le
virage se fait du jaune citron à la coloration à peine brunâtre. Noter le volume(VAg) en ml.

Expression des résultats

Dans ce dosage titrimétrique, au virage de l’indicateur, toutes les moles de chlorure auront
été précipitées par les ions argent. D’après l’équation de principe, une mole d’ion chlorure est
précipitée par une mole d’ion argent, donc, au virage de l’indicateur; il y aura équivalence
entre les deux types de mole. On peut ainsi déterminer la concentration en mole de chlorure
par titre d’eau analysée. On la convertira en concentration massique multipliant par la masse
moléculaire des ions chlorure Mc = 35.5g/mol. [58]

C Ag : concentration molaire de la solution du nitrate d’argent (mol/l) ;


V Ag: volume de chute de burette de la solution du nitrate d’argent (ml);
E : volume de la prise d’essai (ml).
Mc : la masse moléculaire des ions chlorure (Mc = 35.5g/mol) [58].

K2 CrO4 (5%) AgNO 3 Phénophtaléine

Figure I .7 : Les réactifs nécessaires pour le dosage de chlorure.

93
Annexes

01 02 03

Figure I .8 : Virage du jaune citron à peine brunâtre.

I.2. Mesure de : sulfate (SO4-2), nitrite (NO2-), nitrate (NO3-),

ammonium (NH4+), phosphate (PO4-3)

La détermination de ces paramètres dans l’eau a été réalisée à l’aide d’un multi paramètre
de type DR 890 colorimeter. Dans une cuve fournie avec l’appareil, On introduit 10ml d’eau à
analyser et un sachet de réactif au paramètre à déterminer en suivant un protocole spécial
jusqu’à l’obtention du résultat sur l’écran du l’appareil.

94
Annexes

Exemple :

95
Annexes

Figure I.8 : Multi paramètre DR 890 colorimeter.

I.3. Mesure des métaux lourds : on a mesuré le cuivre

La détermination de cuivre dans l’eau a été réalisée à l’aide d’un multi paramètre photomètre
de type HANNA HI 83200. Dans une cuve fournie avec l’appareil, On introduit 10ml d’eau à
analyser et un sachet de réactif au paramètre à déterminer en suivant un protocole spécial
jusqu’à l’obtention du résultat sur l’écran du photomètre.

96
Annexes

Figure I.9 : Méthode de mesure de cuivre.

97
Annexes

Figure I.10 Multi paramètre photomètre de type HANNA HI 83200 et un sachet de réactif de cuivre

II. Analyses bactériologiques


II.1. Milieux utilisés pour l’analyse bactériologiques et la table NPP
II.1.1. Coliformes totaux et coliformes fécaux

Figure I.11 : Milieu BCPL D/C et S/C. Figure I.12 : Milieu Schubert.

98
Annexes

Figure I.13 : Milieu Kovacs.

II.1.1. Streptocoques fécaux

Figure I.14 : Milieu Rothe (D/C et S/C). Figure I.15 : Milieu Evalitsky.

99
Annexes

II.2. Table NPP

Tableau I. 3 Tables NPP de Mac Grade a 3 tubes

Nombre de tubes donnant une réaction positive sur INDICE NPP


3 tubes de 10 ml 3 tubes de 1 ml 3 tubes de 0.1 ml Pour 100 ml
0 0 1 03
0 1 0 03
1 0 0 04
1 0 1 07
1 1 0 07
1 1 1 11
1 2 0 11
2 0 0 09
2 0 1 14
2 1 0 15
2 1 1 20
2 2 0 21
2 2 1 28
2 3 0 29
3 0 0 29
3 0 1 39
3 0 2 64
3 1 0 43
3 1 1 75
3 1 2 120
3 2 0 93
3 2 1 150
3 2 2 210
3 3 0 240
3 3 1 460
3 3 2 1100
3 3 3 1400

100
Annexes

Annexe II : Tableau des résultats.


Tableau II.1 Résultats d’analyse physico chimique et bactériologiques des eaux

Station
Paramètres unité
Puits 01 Puits 02 Puits 03

Température °C 17.5 17.5 17.4

pH / 6.83 7.65 7.12

Conductivité électrique mS/cm 5.93 3.13 3.15

Salinité g/l 3.24 1.63 1.68

Oxygène dissous mg/l 7.76 6.83 9.80

Turbidité NTU 7.95 164 1.75

Ions chlorure Cl- mg/l 1711.1 543.15 543.15

Phosphate PO mg/l 1.2 16.3 0.6

Ammonium NH mg/l 10 60 10

Cuivre Cu+2 mg/l 1.48 0.12 0.07

Nitrate NO mg/l 108 28 33

Nitrites NO mg/l 2.74 2.44 1.22

sulfate SO mg/l 440 530 290

DCO mg/l 0.34 0.51 1.56

DBO5 mg/l 35 16 18

Coliformes totaux Nombre/100 ml 0 39 0

Coliformes fécaux Nombre/100 ml 0 20 0

Streptocoques fécaux Nombre/100 ml 0 11 0

101
Annexes

Annexe III

102
Annexes

103
Annexes

104
Annexes

Normes de l'OMS sur l'eau potable


Les lignes directrices de l'OMS en ce qui concerne la qualité de l'eau potable, mises à
jour en 2006 sont la référence en ce qui concerne la sécutité en matière d'eau potable.
Tableau III.1 : Normes de l'OMS sur l'eau potable.

Elément/ Symbole/ Concentration normalement Lignes directrices fixées


substance formule trouvée dans l'eau de surface par l'OMS

Aluminium Al 0,2 mg/l

Ammonium NH4+ < 0,2 mg/l (peut aller jusqu'à Pas de contraintes
0,3mg/l dans une eau
anaérobique)

Antimoine Sb < 4 μg/l 0.02 mg/l

Arsenic As 0,01 mg/l

Amiante Pas de valeur guide

Baryum Ba 0,7 mg/l

Béryllium Be < 1 μg/l Pas de valeur guide

Bore B < 1 mg/l 0.5mg/l

Cadmium Cd < 1 μg/l 0,003 mg/l

Chlore Cl Pas de valeur mais on peut


noter un goût à partir de 250
mg/l

Chrome Cr+3, Cr+6 < 2 μg/l chrome total : 0,05 mg/l

Couleur Pas de valeur guide

Cuivre Cu2+ 2 mg/l

Cyanure CN- 0,07 mg/l

oxygène dissous O2 Pas de valeur guide

Fluorure F- < 1,5 mg/l (up to 10) 1,5 mg/l

105
Annexes

Dureté mg/l CaCO3 200 ppm

Sulfure H2S 0.05 à 1 mg/L


d'hydrogène

Fer Fe 0,5 - 50 mg/l Pas de valeur guide

Plomb Pb 0,01 mg/l

Manganèse Mn 0,4 mg/l

Mercure Hg < 0,5 μg/l inorganique : 0,006 mg/l

Molybdène Mb < 0,01 mg/l 0,07 mg/l

Nickel Ni < 0,02 mg/l 0,07 mg/l

Nitrate et nitrite NO3, NO2 50 et 3 mg/l (exposition à


court terme)
0.2 mg/l (exposition à long
terme)

Turbidité Non mentionnée

pH Pas de valeur guide mais un


optimum entre 6.5 et 9.5

Sélénium Se < < 0,01 mg/l 0,01 mg/l

Argent Ag 5 – 50 μg/l Pas de valeur guide

Sodium Na < 20 mg/l Pas de valeur guide

Sulfate SO4 500 mg/l

Etain inorganique Sn Pas de valeur guide : peu


toxique

TDS Pas de valeur guide mais


optimum en dessous de
1000 mg/l

Uranium U 0.015 mg/l

Zinc Zn 3 mg/l

106
Annexes

Figure III.1 Présentation de la zone d’étude et points des prélèvements.

107
Annexes

Figure III.2 Présentation de la zone de protection d’un puits par Mapp-info Exemple : « Puits 01»

108

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