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En 1628, le pouvoir, en la personne de Louis XIII, centralise et délègue, sous la forme de parti ou
traité, la fourniture du salpêtre, puis celle de la poudre, à un seul entrepreneur responsable.
C’est également à cette époque qu’on commence à recourir à la force déflagrante pour
l’extraction des minerais et des roches. La poudre noire va alors se développer assez
rapidement. Les artifices pyrotechniques représentent une recherche pratique intéressante, alors
que la fabrication de la poudre noire reste encore du domaine du tour de main en l’absence
d’une chimie cohérente et développée, et de notions élémentaires de sécurité.
A cette même époque l’essor de la chimie permet la recherche de produits nouveaux. Les
progrès de la technologie, de leur côté, assurent le passage vers la grosse industrie exploitée ou
contrôlée par l’Etat.
On note tout d’abord des essais de nitration de la soie (1799), de la cellulose (1832), puis de la
glycérine (1847).
cependant les besoins industriels se font de plus en plus sentir. Des pétitions émanant
d’industriels, de directeurs de mines, d’entrepreneurs de travaux publics sont adressées à
l’Assemblée Nationale. Le monopole et l’interprétation de la loi du 13 Fructidor An 5 se trouvent
violemment attaqués.
Finalement, un arrêt du Conseil d’Etat en 1927, suivant les conclusions de la Commission des
Substances Explosives, confirme que les explosifs contenant plus de 20 % de nitroglycérine
seront fabriqués par l’industrie privée, les explosifs contenant moins de 20 % pouvant être
considéré s comme des cas d’espèce.
Ce n’est qu’en 1955 que le problème sera réglé sur le plan commercial par un décret. Outre un
partage par moitié du marché des explosifs en France, la Direction des Poudres et les
dynamitiers s’entendent pour considérer que les formules contenant moins de 5 % de
nitroglycérine seront fabriquées par le Service des Poudres, celles en contenant plus de 10 %
seront du domaine des "dynamitiers".
Le 1er Octobre 1971, le Service des Poudres fait place à la Société Nationale des Poudres et
Explosifs. Cette société, sans aucun lien juridique avec l’ancien Service des Poudres, jouit d’un
statut régissant les sociétés privées. Elle a la liberté de fabriquer et de vendre dans un régime
autonome qui relève du droit privé.
La faculté première d’un explosif est une brutale libération d’énergie (Quelques Méga Joules en
quelques micro secondes). Cette brutale libération d’énergie s’accompagnera d’un dégagement
important de gaz mue à une certaine vitesse et à haute température (quelques milliers de
degrés), la pression dans le milieu connexe pouvant atteindre plusieurs milliers de bars.
Les explosifs primaires prennent spontanément leur régime de détonation par simple
échauffement, ou sollicitation mécanique de faible énergie (choc, friction, claquage diélectrique).
On classe habituellement dans la catégorie des explosifs primaires les explosifs plus sensibles
que la pentrite (les principaux sont le styphnate de plomb, l’azoture de plomb).
Dans les conditions normales d’emploi, un explosif secondaire (pentrite et autres explosifs civils)
ne peut être amorcé que par l’onde de choc généralement fournie par un explosif primaire.
Tous les explosifs industriels sont des explosifs secondaires. Pour information, les explosifs
militaires sont majoritairement primaires.
o Des comburants dont le rôle est d’apporter de l’oxygène pour permettre la combustion
complète des composés organiques explosifs et la combustion des ingrédients non
explosifs. Il s’agit en général de nitrates minéraux : nitrate d’ammonium, nitrate de
sodium, etc.
o Des combustibles : fioul, huiles diverses, tourbe, farine de bois, aluminium, etc.
Des matières inertes et des additifs peuvent conférer à l’explosif des propriétés particulières ou
en faciliter la fabrication.
En brûlant, une particule de substance explosive échauffe les particules voisines. Une fois la
température d’auto inflammation atteinte, ces particules brûlent à leur tour et échauffent
d’autres particules.
Le seul explosif industriel autorisé pour le traitement des roches est la poudre noire comprimée.
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Chapitre II : les explosifs industriels Page 24 sur 264
La poudre noire est très sensible à la flamme et craint l’humidité. Pour mettre en œuvre de la
poudre noire comprimée encartouchée, il faut être titulaire de l’option n°5 intitulée
« explosifs déflagrants » sur son C.P.T.
Les vitesses de détonation vont de 2000 à 8000 m/s, et varient selon la nature de la substance et
les conditions de mise en œuvre.
Une substance explosive dont le régime normal de décomposition est la détonation est appelée
explosif.
En France, on utilise actuellement 5 grands types d’explosifs (classés ci-après par leur ordre
d’apparition sur le marché).
DÉFINITIONS
En France on considère que cette définition s’applique à des explosifs en contenant au moins
10%.
Les dynamites à absorbant inerte (produit qui n’intervient pas dans la réaction chimique).
Les dynamites à absorbant actif qui peut être un combustible (farine de bois) ou un sel
comburant (nitrate d’ammonium).
(28% minimum – décision du 12 juin 1992) qui fait office d’antigel. Cependant, ce dernier
présente une certaine toxicité, il provoque des maux de tête par inhalation des vapeurs ou par
contact cutané lors de la manipulation.
agrafes métalliques.
Pour fabriquer des explosifs nitratés, on réalise des mélanges de nitrate d’ammonium et de
divers combustibles tels que la farine de bois ou la tourbe.
Leur fabrication est fortement ralentie depuis le début des années 90.
Il existe des nitrates fioul à régime de détonation faible, obtenu en ajoutant au produit des billes
de polystyrène expans é. Ils sont parfois utilisés pour le post ou pré-découpage.
MODE DE CHARGEMENT
Figure II—12 : Chargement mécanisé du Nitrate-fioul par gravité Figure II—13 : Chargement mécanisé du Nitrate-fioul en galerie Figure II—14 : Chargement manuel du Nitrate-fioul
par injection pneumatique par gravité
Pour pouvoir être chargés mécaniquement, les Nitrate-fiouls doivent être agréés pour ce type
de chargement (voir fiche technique), et les boutefeux doivent posséder l’option n°7
(chargement en vrac avec du matériel utilisant de l’énergie).
Les nitrates fiouls ont une tenue à l'eau nulle. Le nitrate est très soluble
dans l’eau. Leur utilisation dans un milieu humide nécessite l’emploi de
gaine plastique souple ou semi-rigide antistatique.
La base de la composition chimique des gels est la même que celle du nitrate fioul : un
combustible et un comburant.
Le comburant est principalement le nitrate d’ammonium, mais on peut utiliser aussi d’autres
Le combustible est en général une huile minérale, mais il peut aussi être constitué
d’urée, de sucre, de glycol ou d’aluminium de très fine granulométrie (qualité
peinture).
On réticule ensuite le gel, c’est-à-dire qu'on lui confère une structure physique plus
ou moins fibreuse à l’échelle microscopique, à l’aide de produits tels que
Figure II—16 : Cartouche de gel
le bichromate de potassiu m.
Selon le développement de la réticulation, ces produits prennent une consistance de pâte plus
ou moins solide.
Ils sont le plus souvent conditionnés en cartouches avec enveloppe plastique souple fermée par
des agrafes métalliques.
Les gels sont insensibles à l’eau et très peu sensibles aux chocs. Un amorçage adapté est par
conséquent préconisé (il est conseillé de se référer à la fiche technique du produit).
Ces produits ont tendance à disparaître du marché français duquel ils sont remplacés par les
émulsions explosives.
MODE DE CHARGEMENT
Aujourd’hui, les émulsions sont disponibles sous la forme de cartouches qui seront chargées par
gravité, ou en vrac mises en place par des unités mobiles de fabrication (UMF).
Figure II—18 : Pompage de l’émulsion dans un trou de mine Figure II—19 : Unité Mobile de Fabrication pour la mise en place Figure II—20 : Chargement des cartouches par
d’émulsions gravité
Vue la large gamme qu’offre la catégorie des émulsions et les progrès réalisés en matière
d’énergie et de brisance, elles devraient supplanter pour des raisons évidentes de sécurité, les
dynamites qui restent plus sensibles aux chocs.
DÉFINITION
MODE DE CHARGEMENT
Si la proportion d’émulsion est inférieure à 50%, le produit présente une consistance plutôt
granulaire collante et peut être chargé par gravité. Au-delà de 50%, il doit être pompé dans les
trous de mine. Dans ce cas, l’utilisation d’émulsion sensibilisée est indispensable.
Comme tous les produits vracs fabriqués sur site, ces produits présentent l’avantage d’être
très surs d’emploi (sensibilité au choc réduite). Cependant, la qualité de l’amorçage est
prépondérante pour ce type d’explosif (voir les fiches techniques du produit qui fournissent la
qualité des systèmes d’amorçage à mettre en œuvre).
Les produits fabriqués sur site nécessitent un contrôle qualitatif (mesure de la densité, contrôle
de la gazéification, voire de la VOD) et quantitatif (contrôle des quantités mises en place et
vérification de la montée des charges) renforcé sur le pas de tir.
Bien que ce ne soient pas des produits de composition chimique différente, certains d’entre eux
de part leurs présentations ou leurs utilisations particulières méritent d’être présentés à part.
Ces produits sont essentiellement utilisés pour des applications de découpage (pré découpage
ou post-découpage, équarrissage de blocs…).
o Boudins de gel ou d’émulsion reliés en chapelet par Figure II—23 : Cannes en polypropylène pour le découpage des roches
du cordeau détonant.
LES BOUSTEURS
Ces produits sont utilisés comme renforçateur d’amorçage pour initier suffisamment les
explosifs vracs (NF, émulsion, NF lourds) par exe mple : on parlera alors
de bousteur.
o Moulés dans une enveloppe plastique ou cartonnée rigide qui prévoit toutes sortes de
mise en œuvre, ils ne doivent jamais être ouverts.
o le produit est stable pour être conservé sans danger dans les conditions de stockage
prévisibles. Ce sont les propriétés de conservation (propriétés physiques, résistance à la
chaleur et au froid, résistance à l’eau, durée limite de conservation…).
o le produit est apte à amorcer et propager une détonation en sécurité dans les conditions
normales d’utilisation prévues par le fabricant. Ce sont les propriétés de sensibilité
(diamètre critique, sensibilité au choc, à la friction, au frottement, aptitude à la
détonation, la résistance à la compression, coefficient de self excitation….).
o Le produit peut être performant dans les conditions d’utilisation prévues et l’explosion
génère les effets atte ndus ou estimés. Ce sont les propriétés de performances (vitesse de
détonation, pression et température de détonation, volume et composition des produits
de détonation, énergie dégagée...).
La détermination de ces propriétés est réalisée par le calcul ou par des mesures sur site ou en
laboratoire.
pour les explosifs en vrac dans les trous de mine. Les densités évoluent de 0.8 pour les
nitrate-fiouls en vrac jusqu’à 1.5 pour les dynamites les plus denses.
o Vitesse de détonation : On mesure le temps que met l’onde de détonation pour parcourir
une distance connue dans une charge de la substance étudiée. En divisant la distance par
le temps, on obtient la vitesse de détonation. Cette mesure est susceptible de varier en
fonction du diamètre d’utilisation, de la densité, de la température, du confinement, de
l’amorçage utilisé et du vieillissement du produit. Les vitesses varient de 3000 m/s pour
les nitrate-fiouls en petit diamètre à 6500 m/s pour les dynamites. Cette mesure peut être
facilement réalisée sur le site d’emploi.
o L’énergie : Il existe deux types de mesure celle dite au TMB (Tir au Mortier Balistique) et
celle du tir en piscine. Il apparaît que cette dernière soit de plus en plus utilisée par le
fabricant : grâce à cette mesure il est possible de déterminer :
o l’énergie de choc (énergie libérée par le pic de pression générée par la détonation
d’une charge explosive placée en immersion),
o l’énergie de gaz (énergie libérée par la première pseudo période de la bulle de gaz
générée par la détonation de la charge placée en immersion),
o et l’énergie totale qui est la somme des deux précédentes énergies. L’énergie varie
de 2.5 à 5 MJ/kg.
o Sensibilité : C’est la sensibilité à l’onde de choc qui est mesurée afin d’éviter les ratés.
L’épreuve consiste à rechercher dans une gamme d’amorce de différentes forces quelle
est l’amorce la plus faible qui assure la détonation de la substance considé rée. Dans la
pratique on distinguera la détonateur à O.8 g de pentrite, le détonateur associé à un
cordeau de 10 à 20 g/m, un détonateur associé à une cartouche (ou bousteur) dans le cas
de produits non sensibles au détonateur.
o Sensibilité aux chocs : Elle mesure la faculté avec laquelle l’explosif peut réagir à une
sollicitation quelconque. Cette mesure est indispensable pour la manipulation et le
stockage. La mesure consiste à faire tomber un mouton de choc de masse variable (0.5 à
10 kg) sur 20 mm3 de substance à tester d’une hauteur de 10 mm. On estime la valeur de
l’énergie qui correspond à la probabilité de réaction de 50%. Plus cette valeur est faible,
plus la matière est sensible au choc. La sensibilité aux chocs des dynamites est supérieure
ou égale à 5 Joules et celle des émulsions est supérieure ou égale à 200 Joules.
o Sensibilité aux frottements : la mesure consiste à faire faire une translation horizontale
d’une plaquette mobile en porcelaine sur laquelle est disposée la substance au contact
d’une tige fixe, la charge appliquée sur la tige variant de 5 à 360 Newtons. On détermine
Nitro-Bickford (Organisme de formation enregistré sous le n° 11.75.00.68.8.75)
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Chapitre II : les explosifs industriels Page 40 sur 264
ainsi la force pour laquelle intervient dans 50% des cas, une réaction visible, une
inflammation, un crépitement ou une explosion. L’absence de risque d’amorçage par
frottement dans l’épreuve n’implique pas forcément l’absence de risques dans des
conditions différentes (par exemple au cours d’un frottement prolongé entre des pièces
métalliques dans le cas d’un pompage d’émulsion sur site).
o Fumées de tir : L’épreuve consiste à faire détoner une certaine masse d’explosif dans une
chambre fermée. Après le tir on analyse l’atmosphère et on en déduit les quantités de gaz
produits par l’explosif. Les explosifs de type gels ou émulsions ont grandement amélioré
les conditions de travail, non seulement au stade de la manipulation lors de la mise en
œuvre, mais surtout après tir, ou la composition des fumées est beaucoup moins nocive
pour le personnel. Cependant la proportion de gaz toxique émis étant supérieure aux
valeurs limites admissibles, des mesures compensatoires doivent être mises en œuvre
telles que durée d’attente après tir, aérage, détection …
Un autre document intitulé Fiche de données sécurité (FDS) est également disponible pour le
mineur. Sur ce document, figurent les données d’hygiène et de sécurité (informations sur les
composants, identification des dangers, premiers secours à donner, mesure de lutte contre
l’incendie, mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle, précautions de stockage te de
manutention, contrôle de l’exposition, protecti on individuelle, état physico chimique, sa stabilité
et réactivité, informations toxicologiques, informations écologiques, considérations relatives à
l’élimination, informations relatives au transport, informations réglementaires, autres….)
concernant l’emploi des substances explosives.
En 1908, elle acheta et transforma complètement l'usine de Pyrotechnie d'Héry (Yonne), qu’elle
équipa pour la fabrication des détonateurs, des amorces électriques pour les mines et du
cordeau détonant.
Enfin, en 1911, la maison acquit l'usine de Briey de la Société Lorraine des Explosifs, équipée
pour la fabrication de la poudre comprimée et de la mèche de sûreté.
A la suite des destructions causées aux usines de Jarny et de Briey de 1940 à 1945, les
Etablissements Davey Bickford Smith et Cie préférèrent suspendre la fabrication de la poudre
comprimée.
Depuis lors, les installations ont été regroupées sur le seul site d’Héry, modernisées et
développées, et l’on peut affirmer que les Etablissements Davey Bickford Smith et Cie, à travers
leur filiale SNC Davey Bickford, possèdent une organisation modèle pour la fabrication
d’accessoires de mines, unique en France.
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Chapitre III : les systèmes d’amorçage Page 66 sur 264
Figure III—2 : Initiation d’une cartouche de poudre noire à l’aide de la mèche lente de mineur
o Détonateurs électriques,
o détonateurs électroniques.
a) LES DÉTONATEURS
o Sur certains d’entre eux, un élément retard (poudre pyrotechnique calibrée) est introduite
entre le générateur et l’explosif primaire, son but étant de différer la mise à feu du
détonateur.
La qualité de la fabrication des dispositifs des systèmes d’amorçage doit garantir la fiabilité et la
sécurité de mise en œuvre sur chantier.
LE SYSTÈME PYROTECHNIQUE
La mèche est constituée d’un étroit cylindre de poudre noire finement broyée, le « pulvérin »,
contenu à l’intérieur d’une gaine en fibres textiles tressées qui assure la résistance mécanique de
l’ensemble, elle-même revêtue d’un enduit imperméable qui lui permet éventuellement de
brûler sous l’eau.
Figure III—5 : Coupe d’une mèche lente de mineur o D’un explosif primaire : type azoture de
plomb qui assure la première détonation,
dosé à 0.2 g.
o D’un explosif secondaire : type pentrite dosé à 0.8 g chargé d’initier l’explosif avec une
vitesse de détonation élevée et une énergie importante.
Le système non électrique se compose d’un initiateur, d’un tube conducteur d’onde de choc, de
raccords de surface non-électriques et de détonateurs non-électriques.
Initiateur
Front d’initiation
raccord, soit disponible sous forme
de rallonge en bobine de plusieurs
centaines de mètres.
Détonateur à 0.2 g de
Bloc raccord plastique PETN
TCOC
Figure III—11 : Raccords de surface Daveynel® Figure III—12 : Raccords de surface intégré au détonateur (Daveyquick ® ou Primadet
®)
Raccord de surface
Le retard (17, 25, 42, 65 ou 100 ms) est assuré par la Manchette
combustion d’une composition retardatrice. Il existe néoprène
Le numéro de retard est signalé par une étiquette autocollante avec la date nominale de
détonation. Ils sont disponibles en différentes longueurs de tube (7.80, 15, 19.80 et 30 mètres).
En ce qui concerne les détonateurs avec raccords intégrés (Daveyquick© et Primadet©), une
étiquette annonce les retards fond de trou et de surface (ex : 400/25).
Ces détonateurs ainsi que les raccords de surface sont totalement insensibles aux influences
électriques extérieures. Ils ne peuvent néanmoins pas mettre leur utilisateur à l’abri des effets
directs (impact) de la foudre sur les charges explosives.
Raccordement
Dans tous les cas, il faudra veiller à prendre des dispositions pour que le tube reste bien
dans son logement durant le tir au moyen d’une boucle par exemple.
o Cordeau détonant
Il est possible de brancher du cordeau détonant (basse énergie ou faible grammage) sur des
boîtiers de surface, comme il est également possible d’initier un ou plusieurs tubes avec du
cordeau détonant.
Ne jamais tirer sur le tube d’un détonateur (résistance à la traction), ni le plier ou l’écraser ce
qui pourrait conduire à la rupture de la composition pyrotechnique contenue dans le tube.
Dans le trou de mine chaque tube de transmission doit être d’un seul tenant.
Des précautions doivent être prises pour éviter la pénétration de l’eau aux extrémités du
tube : ne pas couper les tubes qui sont à leur extrémité protégés par un poinçonnement.
Les précautions propres à la mise en œuvre des systèmes non-électriques seront abordées au
chapitre « séquences de mise à feu »
Avantages et inconvénients
Avantages :
o Il n’y a pas de limite physique au système : un nombre illimité de charges peut être
en théorie mise en œuvre dans le même tir sans tenir compte cependant des
risques de chevauchements de charges qui peuvent avoir lieu dans le tir.
Inconvénients :
LE SYSTÈME ÉLECTRIQUE
cylindre de zinc percé d’un canal disposé entre le filament et la charge explosive du
détonateur. La durée de combustion de ce mélange est proportionnelle à la longueur de
ce « relais retard» et à la composition du mélange.
o D’un explosif primaire : type azoture de plomb qui assure la première détonation (dosé à
60 mg pour un détonateur retardé).
o D’un explosif secondaire : type pentrite dosé à 0.8 g chargé d’initier l’explosif avec une
vitesse de détonation élevée et une énergie importante.
Les classes de détonateurs électriques
Tableau III-2 : Caractéristiques techniques des têtes d’amorce des détonateurs électriques fabriqués par Davey Bickford
o Une série « court retard » (appelée DECR) comprenant vingt délais différents
séparés les uns des autres par 25 millisecondes. Le premier terme, numéroté « 1 »,
détone donc à 25 ms (1 x 25) après l’initiation électrique, le deuxième – numéro
« 2 » – a une date de départ égale à 50 ms (2 x 25), et ainsi de suite jusqu’au
numéro «20 » dont la date est 500 ms (20 x 25). Ces détonateurs sont utilisés
principalement en carrières et chantiers de travaux publics .
o Une série « retard » (appelée DER) comprenant douze délais différents séparés par
0,5 seconde, échelonnés du numéro « I », date 0,5 s (1 x 0,5), au numéro « XII »,
date 6 s (12 x 0,5). Le détonateur instantané fournit de la même façon un treizième
terme à cette série. Ces détonateurs sont utilisés principalement en mines et
chantiers souterrains.
Le tableau suivant récapitule les gammes de retard disponi bles pour les détonateurs Davey
Bickford :
INSTANTANE
N° 0
Délais 0
COURTS RETARDS (DECR)
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Délais 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300
(ms)
N° 13 14 15 16 17 18 19 20
Délais 325 350 375 400 425 450 475 500
(ms)
RETARDS (DER)
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Délais 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
(sec)
Tableau III-3 : Gamme de retards disponibles pour les détonateurs Davey -Bickford
Présentation :
Les détonateurs électriques sont disponibles en différentes longueurs variant de 3 à 40 mètres.
Pour des longueurs de tiges inférieures à 10 mètres, ils sont présentés en écheveaux. Pour des
longueurs de 10 mètres et plus ils sont présentés sur bobine plastique. En ce qui concerne les
détonateurs présentés en bobine un adhésif rappelant la longueur est apposé.
Il existe des codes de couleur qui permettent de repérer facilement les classes de détonateur
ainsi que sa gamme de retard d’appartenance. Ce code de couleur n’est cependant pas normalisé
et est propre à chaque fabricant.
Figure III—18 : Détonateur électrique présenté en bobine Figure III—19 : Détonateur électrique présenté en écheveau
Le tableau suivant récapitule pour les détonateurs Davey-Bickford les codes de couleur
employés pour identifier facilement sur le terrain un détonateur électrique.
Classe de la TA
Classe 3 (BI) Classe 2 (MI) Classe 1 (HI) Etiquette de retard
Gamme de retard
DER
1 Chiffre arabe en relief
Tableau III-4 : Code de couleur employé sur les amorces électriques produites par Davey -Bickford en France
Précautions d’utilisation
Dans le trou de mine les 2 brins du détonateur doivent être d’un seul tenant. De manière à
pouvoir assurer un contrôle cohérent du circuit de tir, il est vivement recommandé de ne pas
couper les fils des détonateurs électriques.
Les précautions propres à la mise en œuvre des systèmes électriques seront abordées au chapitre
« séquences de mise à feu »
Il règne dans l’emprise de certains chantiers un certain nombre d’influences électriques difficiles
à maîtriser :
Montage de la volée :
Avantages et inconvénients
Avantages :
Inconvénients :
o Le nombre de retards disponibles (21 N°) imposent une limite à ce mode de mise à
feu.
La ligne de tir
La ligne de tir doit être conçue et dimensionnée en fonction du service qu’elle doit assurer. Sa
résistance électrique doit être compatible avec la nécessité de vérifier la résistance d’un circuit de
tir. L’isolement entre les conducteurs de la ligne de tir doit être adapté à la tension maximale de
l’engin électrique de mise à feu.
La ligne de tir est formée sur toute sa longueur par des conducteurs isolés. Ces conducteurs ne
doivent en aucun point être en liaison électrique avec la terre. Les extrémités situées du côté du
poste de tir doivent être court-circuitées et isolées par rapport à la terre lorsque l’engin de mise à
feu n’y est pas raccordé.
Elles comprennent :
o La ligne principale qui doit être
convenablement isolée et protégée des chocs.
Elle est généralement stockée sur un enrouleur.
L’exploseur
Les exploseurs sont des appareils spécialement conçus pour alimenter électriquement le circuit
de tir et doivent être agréés par le service des Mines.
L’alimentation d’un circuit de tir par tout autre moyen est interdit.
La plupart des exploseurs modernes sont construits sur un principe unique qui est le suivant :
Comme tous les « matériels associés », les exploseurs doivent être d’un modèle agréé par le
ministère de l’industrie. L’agrément d’un exploseur porte sur des tests prenant en compte
l’énergie délivrée dans le circuit de tir pendant un temps donné (3 ms). Dans la pratique, et pour
plus de commodité, la fiche signalétique de l’appareil doit comporter la valeur maximum de la
résistance du circuit de tir qu’il est capable de mettre à feu en toute sécurité, étant précisé la
classe de sensibilité des détonateurs considérés (BI,MI ou HI).
Depuis 1992, la réglementation rend obligatoire la vérification annuelle des exploseurs. Cette
vérification consiste à mesurer l’énergie délivrée dans une résistance étalon pendant un temps
donné, conformément à l’arrêté d’agrément. La trace de cette vérification doit être conservée.
Leur commande est toujours amovible, et pour des raisons de sécurité ; le boutefeu doit
toujours avoir l’organe de manœuvre sur lui.
Il est impératif de bien lire la fiche technique du produit pour connaître les caractéristiques
précises de l’exploseur notamment, le type de têtes d’amorce compatibles avec l’appareil, et la
capacité maximale (résistance maximale conseillée) qui conditionnera la taille maximale de la
volée.
NEPTUNE SATURNE
Tension 700 V 1200 V
Valeur condensateur 16 microFarad 100 microFarad
Résistance maxi MI 180 400
Résistance maxi HI - 55
Energie en 3 ms 2 J/100 5 J/400
Une plaque signalétique fournit des indications de puissance et de tension ainsi que la résistance
maximale pouvant être vaincue.
Le vérificateur de circuit
Ils ne sont plus commercialisés mais, il en existe toutefois encore dans certaines entreprises.
Ils nécessitent un réglage électrique dépendant de l’état de la pile qu’ils contiennent. Ce réglage
se fait selon les prescriptions du fabricant (lire fiche technique ou indications sur l’appareil).
Ces appareils doivent être impérativement utilisés à partir de l’abri de tir après la mise en
place des mesures de sécurité prévues pour le tir. Ils ne sont pas agréés pour une utilisation
au front de taille
Matériels agréés par la Commission Interministérielle, ils peuvent être utilisés à front de taille et
permettent donc de tester directement les artifices de mise à feu, soit avant qu’ils ne soient
accouplés avec une cartouche d’explosif, soit durant le chargement.
LE SYSTÈME ÉLECTRONIQUE
Sertissage étanche
Tube isolant
Tête d’amorce
Azoture de plomb
Tiges CU 70/10 ème
enduit PE orange
Charge de PETN à 0.8 gCharge de 0.8 g de
pentrite
Pour l’utiliser il faut être titulaire de l’option n°8 intitulée "tir par amorçage électronique".
La console de tir se présente sous la forme d'une valise autonome. La CT constitue l'élément
"maître" du système. Elle permet principalement à l'utilisateur :
Il présente d'un côté une fente traversante dans laquelle on insère la ligne de
tir et de l'autre côté un trou non débouchant dans lequel on insère le fil du
Daveytronic. La fermeture du connecteur est assurée à l'aide de la pince livrée
Le cordeau détonant
Il ne s’agit pas d’un système d’amorçage complet car le cordeau détonant n’est amorçable qu’au
détonateur de force 8 (0.8g de PETN : pentrite). Néanmoins son utilisation très répandue et ses
avantages à la mise en œuvre (résistance à la traction, souplesse de raccordement, puissance
d’amorçage) en font un mode d’amorçage à part entière.
Il est constitué d’une âme d’explosif de pentrite dosée de 5 à 100 grammes / mètre ,protégée par
une enveloppe plastique(pvc, polyéthylène…). La vitesse de détonation de la pentrite est
légèrement variable d’un grammage à l’autre
Enveloppe mais oscille autour des 7000 m/s.
cellophane
Ame de
pentrite
Front de détonation
Enduit Poly
Ethylène coloré
Gainage textile
Figure III—32: Coupe d’un cordeau détonant Figure III—31: Radiographie X d’un tir au cordeau détonant
Nitro-Bickford (Organisme de formation enregistré sous le n° 11.75.00.68.8.75)
) 21 rue Vernet – 75 008 PARIS % : +33 (0)1 40 69 80 79 Fax : +33 (0)1 40 69 80 99
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Chapitre III : les systèmes d’amorçage Page 83 sur 264
Tableau III-6 : Rappel des différentes sortes de cordeaux détonants et leurs applications
Raccordements
La liaison du cordeau avec la cartouche d’explosif sera vue plus loin lors du chapitre cartouche
amorce (voir VI.C.4.c)Réalisation de la charge amorce page 187 ).
Initiation
Elle se fait au moyen d’un détonateur. Celui-ci est fixé sur le cordeau
détonant au moyen d’un ruban adhésif.
La tête d’amorce du détonateur sera placée de sorte qu ‘elle soit
dirigée vers les charges et non à l’opposé de celles-ci.
Précautions d’utilisation
o Eviter de relier les cordeaux entre eux par des spires étalées
sur des grandes longueurs
Avantages :
o Il permet l'amorçage simultané de plusieurs charges étagées avec un seul détonateur.
Inconvénient :
o Le bruit. (il faut recouvrir le cordeau de surface par du sable pour atténuer le bruit ou )
Les relais de
détonation
Il est à noter que dans des conditions d’emballage strictes, le classement des détonateurs peut se
faire en classe 1.4 (Danger mineur en cas de feu ou d’amorçage durant le transport avec effet
limité au colis) en groupe de compatibilité S (matière ou objet emballé ou conçu de façon à ce
que tous les effets dus au fonctionnement
accidentel ne présentent qu’un danger 4 conditionnement en caisse
mineur, et restent intérieurs à l’emballage ou G carton
Y (matière moyennement dangereuse à faiblement
dangereuse)
32 kPa pression d’épreuve
S solide
02 année de fabrication (2002)
F France
DB Davey Bickford
LNE : initiale du laboratoire d’essai
1110332 n° du procès verbal
UN 0456 Code matière ONU
Nitro-Bickford (Organisme de
Chapitre III : les systèmes d’amorçage Page 86 sur 264
n’affectent que son voisinage immédiat). Sinon, les produits d’amorçage sont classés en 1.1
groupe de compatibilité B (objet conte nant de l’explosif primaire).
Nom du produit
Du fait de leur conception (détonateur électrique monté sur bobine et dont la tête d’amorce est
logée à l’intérieur de la bobine), les Daveydet sont classés en 1.4S.
Ces produits sont livrés au fournisseur par boîte de même numéro et vendus à l’unité à
l’utilisateur final.
b) MONTÉS EN ÉCHEVEAU
Le montage en écheveau est destiné au détonateur électrique avec des tiges inférieures à 10
mètres. Le classement de ce type de produit peut être 1.1B ou 1.4S si des dispositions
particulières au niveau de l’emballage sont prises.
Type de conditionnement :
N° d’attestation CE de type Série Retard de 0 à 10
Les détonateurs et raccord non-électriques sont classés en 1.1B. Des dispositions particulières
peuvent être prises (étui du détonateur dans un manchon en carton rigide et épais) pour classer
les détonateurs en 1.4S.
Le cordeau détonant est vendu par bobine entière dont la longueur dépend du grammage de
pentrite par mètre. Une couleur (non normalisée) permet de différencier les produits. Cependant
certain produits ayant les mêmes couleurs (10, 20, 40, 70 g/m) une indication de grammage est
reportée sur chaque bobine.
Tableau III-7 : Conditionnement du cordea u détonant pour les produits Davey Bickford
Des informations exclusivement réservées à la longueur des tiges, sont marquées sur
l’étiquetage des colis, du fait que tous les détonateurs soient neutres et identiques avant leur
programmation sur le terrain.
Poids brut et net du colis
Détonateur pyrotechnique