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Chapitre II : les explosifs industriels Page 20 sur 264

II. LES EXPLOSIFS INDUSTRIELS


Les explosifs industriels sont principalement utilisés pour l’abattage des roches en mines,
carrières et chantiers de travaux publics, qui consomment en France la majeure partie des 40000
tonnes fabriquées annuellement.

A. UN BRÈF HISTOIRIQUE DES EXPLOSIFS EN FRANCE


L’emploi des compositions à combustion vive remonte à
l’antiquité. Le mélange de salpêtre, de soufre et de charbon
de bois a longtemps servi à la réalisation d’engins
incendiaires et de machines infernales destinées à semer la
terreur chez l’ennemi.
Dès l’origine et jusqu’au traité de ROME, la production et la
distribution des explosifs ont été du ressort du ”Prince”,
avec une plus ou moins grande centralisation. Cet état de
fait était dû à certaines raisons économiques
(approvisionnement difficile en matières premières et
constitution de revenus appréciables grâce à la vente des
explosifs) ainsi qu’à des raisons de Défense Nationale et de
sécurité publique. Figure II—1: Préparation du Salpêtre destiné à la fabrication de la
poudre noire au XVIème siècle.
Dès 1336, sous Philippe Vl de Valois, le grand maître des
arbalétriers Pierre de GALARD est chargé de centraliser les achats de canons et de poudre.

En 1447, compte tenu des difficultés d’approvisionnement et de l’emploi de plus en plus


généralisé des armes à feu, chaque ville ou communauté devient responsable de la moitié de la
fourniture annuelle de salpêtre par grattage des murs et des bâtiments exposés à l’humidité.

En 1628, le pouvoir, en la personne de Louis XIII, centralise et délègue, sous la forme de parti ou
traité, la fourniture du salpêtre, puis celle de la poudre, à un seul entrepreneur responsable.
C’est également à cette époque qu’on commence à recourir à la force déflagrante pour
l’extraction des minerais et des roches. La poudre noire va alors se développer assez
rapidement. Les artifices pyrotechniques représentent une recherche pratique intéressante, alors
que la fabrication de la poudre noire reste encore du domaine du tour de main en l’absence
d’une chimie cohérente et développée, et de notions élémentaires de sécurité.

La consommation des explosifs se développant, l’exploitation des poudres et des salpêtres


devient régie royale en 1775, sous le nom de Régie des Poudres et Salpêtres, travaillant pour le
compte de l’Etat. La Révolution en fera une régie directe, étroitement surveillée par les
Administrations et le Ministère des Finances. Par la loi du 13 Fructidor de l’An 5, la Régie des
Poudres et des Salpêtres devient le Monopole des Poudres, et les communautés sont déchargées
des fournitures de salpêtre par la création de nitrières artificielles.

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A cette même époque l’essor de la chimie permet la recherche de produits nouveaux. Les
progrès de la technologie, de leur côté, assurent le passage vers la grosse industrie exploitée ou
contrôlée par l’Etat.

On note tout d’abord des essais de nitration de la soie (1799), de la cellulose (1832), puis de la
glycérine (1847).

La stabilisation de la nitroglycérine par un absorbant inerte en 1867


permet la fabrication de la dynamite. Cette découverte, due au suédois
ALFRED NOBEL, apporte une véritable révolution sur le marché des
explosifs à usage civil.

Pendant plusieurs années, la dynamite est fabriquée à la fois par le


Service des Poudres et par des usines relevant du droit privé. Mais de
nombreuses polémiques entre fabricants freinent l’expansion de ce
nouveau produit.

Par une ordonnance royale de 1819, le Service des Poudres prend le


nom de Service des Poudres et des Salpêtres : il devient du ressort du
Figure II—2: Alfred NOBEL
Ministère de la Guerre pour la production et du Ministère des Finances
pour la vente des produits fabriqués, ceci jusqu’en 1865, date à laquelle le Ministère de la Guerre
est chargé de la fabrication des poudres à usage militaire, le Ministère des Finances étant chargé
de celle des poudres de mines et en général de ”toutes matières explosives assimilables à la
poudre et destinées à être vendues aux particuliers”.

cependant les besoins industriels se font de plus en plus sentir. Des pétitions émanant
d’industriels, de directeurs de mines, d’entrepreneurs de travaux publics sont adressées à
l’Assemblée Nationale. Le monopole et l’interprétation de la loi du 13 Fructidor An 5 se trouvent
violemment attaqués.

Toutes ces controverses aboutissent à la loi du 8 Mars 1875, qui


précise que : ”Par dérogation à la loi du 13 Fructidor An 5, la
dynamite et les explosifs à base de nitroglycérine pourront être
fabriqués dans des établissements particuliers moyennant le paiement
d’un impôt”.

L’Assemblée Nationale par ce texte soustrait les dynamites du


Monopole d’Etat. Cependant, il n’est pas interdit au Service des
Poudres d’en fabriquer également, ce qu’il fera jusqu’en 1884.
L’Administration exerce son contrôle par le biais de lois et règlements.

Cependant, il est à noter qu’aucune disposition légale, aussi bien dans


la loi du 8 Mars 1875 que dans les autres textes relatifs aux
Figure II—3 : Fabrication de la Nitroglycérine vers
dynamites, ne donne une définition de celles-ci. Les années suivantes 1900 à Saint Martin de Crau (13)
voient se développer de longues polémiques entre le Service des
Poudres et les dynamitiers, ni l’un ni l’autre ne voulant se dessaisir
d’un marché en pleine expansion.

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Finalement, un arrêt du Conseil d’Etat en 1927, suivant les conclusions de la Commission des
Substances Explosives, confirme que les explosifs contenant plus de 20 % de nitroglycérine
seront fabriqués par l’industrie privée, les explosifs contenant moins de 20 % pouvant être
considéré s comme des cas d’espèce.

Ce n’est qu’en 1955 que le problème sera réglé sur le plan commercial par un décret. Outre un
partage par moitié du marché des explosifs en France, la Direction des Poudres et les
dynamitiers s’entendent pour considérer que les formules contenant moins de 5 % de
nitroglycérine seront fabriquées par le Service des Poudres, celles en contenant plus de 10 %
seront du domaine des "dynamitiers".

L’apparition d’explosifs utilisables en vrac, la signature du traité de ROME en 1956, impliquant


la disparition ou l’aménagement des monopoles d’état et la libre concurrence sur les marchés
européens, et le ralentissement de l’activité des charbonnages jusqu’alors principaux clients des
fabricants d’explosifs sont autant de phénomènes techniques, politiques, juridiques et
économiques qui ont poussé la profession à se restructurer.

Le 1er Octobre 1971, le Service des Poudres fait place à la Société Nationale des Poudres et
Explosifs. Cette société, sans aucun lien juridique avec l’ancien Service des Poudres, jouit d’un
statut régissant les sociétés privées. Elle a la liberté de fabriquer et de vendre dans un régime
autonome qui relève du droit privé.

Pour doter la France d’un Groupe de dimension européenne et répondre à l’évolution


économique du marché, plusieurs sociétés décident de réorganiser la production et la
commercialisation. C’est ainsi que se créent la Société en Nom Collectif DAVEY BICKFORD
chargée de la fabrication des accessoires de tirs, et la Société en Nom Collectif NITROCHIMIE
fabriquant des explosifs, lesquelles forment un Groupement d’Intérêt Economique, Nitro-
Bickford et lui confient à compter du 1er Janvier 1973 la commercialisation de leurs produits et la
mise en œuvre de procédés techniques.

B. LES EXPLOSIFS : DÉFINITIONS


Un explosif industriel est un mélange chimique constitué par un comburant (ou oxydant), un
combustible (ou réducteur) et divers autres produits, et, qui peut se décomposer selon différents
modes : la combustion, la déflagration ou la détonation.

 Combustion : vitesses de propagation de quelques millimètres à quelques mètres par


seconde. On trouvera les poudres pour arme de tous calibres, propergols pour propulseurs de roquettes, missiles
lanceurs spatiaux, composition pyrotechnique diverses (retardatrices, fumigènes, éclairantes) .

 Déflagration : vitesses de propagation de quelques centaines de mètres par seconde : On


trouvera la poudre noire fine, les compositions d’allumage…

 Détonation : transmission de la détonation se faisant par déplacement d’une onde de choc


dans le produit, avec une vitesse de plusieurs milliers de mètres par seconde. Tous les explosifs
utilisés dans les TP, mines et carrières sont du type détonants à exception faite de la poudre noire comprimée, utilisée dans
les carrières de granite.

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La faculté première d’un explosif est une brutale libération d’énergie (Quelques Méga Joules en
quelques micro secondes). Cette brutale libération d’énergie s’accompagnera d’un dégagement
important de gaz mue à une certaine vitesse et à haute température (quelques milliers de
degrés), la pression dans le milieu connexe pouvant atteindre plusieurs milliers de bars.

Les explosifs primaires prennent spontanément leur régime de détonation par simple
échauffement, ou sollicitation mécanique de faible énergie (choc, friction, claquage diélectrique).
On classe habituellement dans la catégorie des explosifs primaires les explosifs plus sensibles
que la pentrite (les principaux sont le styphnate de plomb, l’azoture de plomb).

Dans les conditions normales d’emploi, un explosif secondaire (pentrite et autres explosifs civils)
ne peut être amorcé que par l’onde de choc généralement fournie par un explosif primaire.

Tous les explosifs industriels sont des explosifs secondaires. Pour information, les explosifs
militaires sont majoritairement primaires.

Les constituants des explosifs peuvent être :

o Des comburants dont le rôle est d’apporter de l’oxygène pour permettre la combustion
complète des composés organiques explosifs et la combustion des ingrédients non
explosifs. Il s’agit en général de nitrates minéraux : nitrate d’ammonium, nitrate de
sodium, etc.

o Des combustibles : fioul, huiles diverses, tourbe, farine de bois, aluminium, etc.

Certains d’entre eux ont un rôle annexe :

o absorber de la nitroglycérine pour diminuer la sens ibilité au choc de l’explosif

o apporter une énergie complémentaire à l’explosif (aluminium)

Des matières inertes et des additifs peuvent conférer à l’explosif des propriétés particulières ou
en faciliter la fabrication.

B.1. LES EXPLOSIFS DEFLAGRANTS


La déflagration est une combustion explosive se propageant par conductivité thermique.

En brûlant, une particule de substance explosive échauffe les particules voisines. Une fois la
température d’auto inflammation atteinte, ces particules brûlent à leur tour et échauffent
d’autres particules.

Les vitesses de propagation de la déflagration


s'établissent de quelques centimètres à plusieurs
dizaines de mètres par seconde. Les vitesses
dépendent de nombreux facteurs comme la nature de
la substance, le mode d’amorçage, le confinement, les Figure II—4 : Une cartouche de poudre noire comprimée
conditions ambiantes, etc.

Le seul explosif industriel autorisé pour le traitement des roches est la poudre noire comprimée.
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La poudre noire est constituée d’un mélange de salpêtre, de


charbon de bois et de soufre, finement pulvérisé. Elle se
présente en cartouche cylindrique creuse de plusieurs
éléments.

On emploiera les explosifs déflagrants lorsqu’on voudra


simplement obtenir des blocs sans fissures.

Figure II—5 : Un Exemple d’utilisation de la poudre noire, l’équarrissage de blocs

La poudre noire est très sensible à la flamme et craint l’humidité. Pour mettre en œuvre de la
poudre noire comprimée encartouchée, il faut être titulaire de l’option n°5 intitulée
« explosifs déflagrants » sur son C.P.T.

B.2. LESEXPLOSIFS DETONANTS


La détonation est une réaction chimique extrêmement rapide, exothermique et auto entretenue.
Cette réaction s’accompagne d’un dégagement en un temps très court d’un grand volume de
gaz chaud couplé à une onde de choc (discontinuité brusque de pression). C’est cette onde de
choc qui assure la propagation de la réaction chimique par effet "points chauds."

Les vitesses de détonation vont de 2000 à 8000 m/s, et varient selon la nature de la substance et
les conditions de mise en œuvre.

Une substance explosive dont le régime normal de décomposition est la détonation est appelée
explosif.

En France, on utilise actuellement 5 grands types d’explosifs (classés ci-après par leur ordre
d’apparition sur le marché).

a) LES DYNAMITES (1860-1870)

DÉFINITIONS

On appelle dynamite un explosif à base de nitroglycérine.

En France on considère que cette définition s’applique à des explosifs en contenant au moins
10%.

On distingue d eux modes principaux de fabrication pour les dynamites :

Les dynamites à absorbant inerte (produit qui n’intervient pas dans la réaction chimique).

Elles ne sont plus commercialisées. (ex BAM)

Les dynamites à absorbant actif qui peut être un combustible (farine de bois) ou un sel
comburant (nitrate d’ammonium).

La nitroglycérine pure présente l’inconvénient majeur de cristalliser à des températures faibles,


elle devient alors très sensible à l’impact. Les dynamites modernes renferment du nitroglycol

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(28% minimum – décision du 12 juin 1992) qui fait office d’antigel. Cependant, ce dernier
présente une certaine toxicité, il provoque des maux de tête par inhalation des vapeurs ou par
contact cutané lors de la manipulation.

LES TYPES DE DYNAMIT ES

o Les gommes : Le nitroglycéroglycol est présent à teneur de


20 à 90 % de la composition totale. Il est absorbé dans de la
nitrocellulose en présence d’autres combustibles comme de
l’aluminium par exemple. Elles se présentent sous la forme
de pâtes plus ou moins malléables colorées artificiellement.
Elles sont conditionnées sous la forme de cartouches de
papier ou de matière plastique souple fermées par des Figure II—6 : Dynamite gomme

agrafes métalliques.

o Les pulvérulentes (10 à 20 % de nitroglycérine, l’absorbant


étant constitué de nitrate d’ammonium et le combustible de
tourbe ou de farine de bois) : Elles sont très sensibles à l’eau
(nitrate d’ammonium) et ne sont pas utilisées pour les
travaux de terrassement. Elles sont principalement
employées dans les mines à atmosphère explosive
(addition de chlorure de sodium qui a pour but d’abaisser la
température et la vitesse de combustion dans le but de
Figure II—7 : Dynamite pulvérulente pour mine grisouteuse limiter les risques d’inflammations de grisous par exemple).
Elles sont conditionnées sous la forme de cartouches de
papier enduites de paraffine ou de silicone.

La consommation des dynamites tend à diminuer au profit des émulsions.


Les dynamites sont particulièrement sensibles aux chocs, aux frottements, à la chaleur ou au
froid et au vieillissement.

b) LES EXPLOSIFS NITRATÉS (1920-1930)

Pour fabriquer des explosifs nitratés, on réalise des mélanges de nitrate d’ammonium et de
divers combustibles tels que la farine de bois ou la tourbe.

Pour rendre ces mélanges sensibles à l’amorçage, on y ajouta


du trinitrotoluène (TNT).

En raison de l’absence de nitroglycérine, on appela ces


produits, explosifs de sûreté.

Les nitratés sont encartouchés et se présentent sous la forme


d’une matière pulvérulente hétérogène de couleur beige
foncé à marron.

En raison de la grande solubilité du nitrate d’ammonium, Figure II—8 : Explosif Nitraté

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les explosifs nitratés ont une résistance à l’eau médiocre.

Leur fabrication est fortement ralentie depuis le début des années 90.

c) LES NITRATE-FIOUL OU ANFO (1956-1960)

LES TYPES DE NITRATE-FIOULS :

Ce sont les premiers produits à ne plus contenir de produits


explosifs purs et à pouvoir être chargés en vrac. On distingue
2 types de Nitrate-fiouls : les NF ordinaires et les NF dopés

Les Nitrate-fiouls ordinaires sont composés de :


Figure II—9 : Big-bags de Nitrate d’ammonium
o Nitrate d’ammonium
( 94%)

o Fioul domestique ( 6%)

Leurs performances sont étroitement NF ordinaire


(blanc-rose)
liées à la qualité de nitrate
d’ammonium utilisé.
Figure II—10 : Sac de nitrate-fioul
L’utilisation des nitrates d’ammonium NF aluminisé
(gris)
micro poreux est plus avantageuse pour la fabrication des nitrates fioul. Il
présente une meilleure absorption du fioul, une meilleure réactivité du
mélange due à une surface spécifique plus importante et à un effet de Figure II—11 : Deux types de nitrate fioul
point chaud accru (meilleures performances à volume égal de charge). On
peut également utiliser les nitrates poreux.

Les nitrate-fiouls ordinaires se présentent sous forme de granulés de quelques dixièmes de


millimètres à quelques millimètres de diamètre de couleur rose donnée par le colorant utilisé
dans le fioul.

On peut augmenter l’énergie de leur détonation en introduisant environ 10% d’aluminium en


grenaille. Les grains prennent alors une coloration grise.

Il existe des nitrates fioul à régime de détonation faible, obtenu en ajoutant au produit des billes
de polystyrène expans é. Ils sont parfois utilisés pour le post ou pré-découpage.

Le nitrate fioul est livré pour le chargement manuel en sac de 25 kg.

MODE DE CHARGEMENT

Le Nitrate-fioul peut être chargé de plusieurs manières :

o Par gravité (chargement manuel)

o Par gravité (chargement mécanique)

o Par énergie mécanique (à l’aide d’ANFO loader)


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Figure II—12 : Chargement mécanisé du Nitrate-fioul par gravité Figure II—13 : Chargement mécanisé du Nitrate-fioul en galerie Figure II—14 : Chargement manuel du Nitrate-fioul
par injection pneumatique par gravité

Pour pouvoir être chargés mécaniquement, les Nitrate-fiouls doivent être agréés pour ce type
de chargement (voir fiche technique), et les boutefeux doivent posséder l’option n°7
(chargement en vrac avec du matériel utilisant de l’énergie).

PARTICULARITÉS LIÉES AU CHARGEMENT

Les nitrates fiouls ont une tenue à l'eau nulle. Le nitrate est très soluble
dans l’eau. Leur utilisation dans un milieu humide nécessite l’emploi de
gaine plastique souple ou semi-rigide antistatique.

Le recours à des moyens de pompage peut s’avérer nécessaire lorsque l’on


veut utiliser du Nitrate-fioul avec des gaines souples.

Figure II—15 : Chargement du Nitrate-fioul dans une gaine plastique

d) LES GELS (1970)

La base de la composition chimique des gels est la même que celle du nitrate fioul : un
combustible et un comburant.

Le comburant est principalement le nitrate d’ammonium, mais on peut utiliser aussi d’autres

minéraux (nitrate de calcium, de sodium).

Le combustible est en général une huile minérale, mais il peut aussi être constitué
d’urée, de sucre, de glycol ou d’aluminium de très fine granulométrie (qualité
peinture).

Pour rendre stables ces solutions à température ambiante, on augmente la cohésion


moléculaire en leur conférant une structure colloïdale par addition d’agents
gélifiants.

On réticule ensuite le gel, c’est-à-dire qu'on lui confère une structure physique plus
ou moins fibreuse à l’échelle microscopique, à l’aide de produits tels que
Figure II—16 : Cartouche de gel
le bichromate de potassiu m.

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Selon le développement de la réticulation, ces produits prennent une consistance de pâte plus
ou moins solide.

Ils sont le plus souvent conditionnés en cartouches avec enveloppe plastique souple fermée par
des agrafes métalliques.
Les gels sont insensibles à l’eau et très peu sensibles aux chocs. Un amorçage adapté est par
conséquent préconisé (il est conseillé de se référer à la fiche technique du produit).

Ces produits ont tendance à disparaître du marché français duquel ils sont remplacés par les
émulsions explosives.

e) LES ÉMULSIONS EXPLOSIVES (1980)


DÉFINITION

Les émulsions sont des solutions aqueuses de nitrate


d’ammonium (de calcium ou de sodium) et d’huile
minérale émulsifiée.

Le mélange des deux liquides, en principe non miscibles


car de densité différente, est effectué à l’aide de
mélangeurs, en provoquant une agitation violente.

Plus les gouttelettes sont fines, plus stable est l’émulsion.


Cette matrice n’est pas explosive. Elle est classée comme
comburant pour le transport des matières dangereuses.
Figure II—17 : Cartouche d’émulsion explosive
Pour la rendre explosive, il faut la sensibiliser en y
introduisant des minuscules bulles de gaz qui permettent la détonation du mélange par effet de
points chauds. (micro-capsules de verre creuses, agent chimique gazéifiant …etc.).

MODE DE CHARGEMENT

Aujourd’hui, les émulsions sont disponibles sous la forme de cartouches qui seront chargées par
gravité, ou en vrac mises en place par des unités mobiles de fabrication (UMF).

Figure II—18 : Pompage de l’émulsion dans un trou de mine Figure II—19 : Unité Mobile de Fabrication pour la mise en place Figure II—20 : Chargement des cartouches par
d’émulsions gravité

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PRÉCAUTIONS LIÉES AU CHARGEMENT

Les émulsions sont insensibles à l’eau et peu sensibles au chocs.

Les émulsions sont cependant exposées aux problèmes de désensibilisation (dynamique ou


statique) due principalement à la présence d’eau dans les trous ou du poids de la colonne
d’explosif sur elle même (désensibilisation statique) et, à la pression de détonation transmises
par les charges voisines (désensibilisation dynamique).

Pour éviter tout problème lié à la désensibilisation dynamique ou statique de l’explosif, il


faudra veiller à une bonne qualité d’amorçage qui nécessitera d’être renforcée voire doublée
(les fiches techniques produits fourniront les renseignements utiles liés à ce problème).

Vue la large gamme qu’offre la catégorie des émulsions et les progrès réalisés en matière
d’énergie et de brisance, elles devraient supplanter pour des raisons évidentes de sécurité, les
dynamites qui restent plus sensibles aux chocs.

f) LES NITRATE-FIOULS LOURDS OU ÉMULSIONS COMPOSITES


(1990)

DÉFINITION

Il s’agit d’un enrobage des grains de nitrates fioul par


une émulsion.

Cette absorption est rendue possible par la porosité


résiduelle après absorption du nitrate fioul. Les nitrates
d’ammonium micro poreux (capacité d’absorption
>11%) sont plus aptes à cette fabrication.

L’émulsion forme une


pellicule protectrice
relativement imperméable
autour du grain, cela rend son
utilisation possible en milieu
humide. Il faut cependant
prendre beaucoup de
précautions pour charger un trou
Figure II—21 : Aspect d’un Nitrate-fioul alourdi Figure II—22 : synoptique de la composition d’un NF alourdi
plein d’eau avec ce type de
et de l’influence sur son mode de chargement
produit, sa densité étant
inférieure à celle de l’eau.

MODE DE CHARGEMENT

Si la proportion d’émulsion est inférieure à 50%, le produit présente une consistance plutôt
granulaire collante et peut être chargé par gravité. Au-delà de 50%, il doit être pompé dans les
trous de mine. Dans ce cas, l’utilisation d’émulsion sensibilisée est indispensable.

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PRÉCAUTIONS LIÉES AU CHARGEMENT

Comme tous les produits vracs fabriqués sur site, ces produits présentent l’avantage d’être
très surs d’emploi (sensibilité au choc réduite). Cependant, la qualité de l’amorçage est
prépondérante pour ce type d’explosif (voir les fiches techniques du produit qui fournissent la
qualité des systèmes d’amorçage à mettre en œuvre).

Les principaux soucis pour ce type d’explosif peuvent venir :

o De l’eau dans le trou qui peut modifier les configurations du chargement.

o Des failles qui peuvent piéger l’explosif.

Les produits fabriqués sur site nécessitent un contrôle qualitatif (mesure de la densité, contrôle
de la gazéification, voire de la VOD) et quantitatif (contrôle des quantités mises en place et
vérification de la montée des charges) renforcé sur le pas de tir.

g) LES PRODUITS SPÉCIAUX

Bien que ce ne soient pas des produits de composition chimique différente, certains d’entre eux
de part leurs présentations ou leurs utilisations particulières méritent d’être présentés à part.

LES PRODUITS DE DÉCOU PAGE

Ces produits sont essentiellement utilisés pour des applications de découpage (pré découpage
ou post-découpage, équarrissage de blocs…).

Ils peuvent se présenter sous plusieurs formes :

o Boudins de gel ou d’émulsion reliés en chapelet par Figure II—23 : Cannes en polypropylène pour le découpage des roches
du cordeau détonant.

o Cannes en Polypropylène (de diamètre 13 ou 17 mm)


remplies d’émulsion

LES BOUSTEURS

Ces produits sont utilisés comme renforçateur d’amorçage pour initier suffisamment les
explosifs vracs (NF, émulsion, NF lourds) par exe mple : on parlera alors
de bousteur.

Le bousteur est un produit explosif dont le conditionnement spécial est


conçu pour constituer une charge amorce et pour assurer la protection du
Figure II—24 : Bousteur présentédans une détonateur dans le cas d’un chargement en chute libre des cartouches.
enveloppe cartonnée rigide
Le bousteur est constitué d’une charge explosive à haute vitesse de
détonation. Il peut se présenter sous 2 apparences :

o Moulés dans une enveloppe plastique ou cartonnée rigide qui prévoit toutes sortes de
mise en œuvre, ils ne doivent jamais être ouverts.

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Pour ce type de bousteur, il est vivement recommandé de


lire les conditions de manipulation et de mise en œuvre
inscrites soit sur le fiche technique ou soit sur le corps dudit
bousteur. Les bousteurs conditionnés sous enveloppe rigides
présentent plusieurs orifices dans lesquels il est possible de
réaliser toutes les configurations de cartouches amorces (voir
chapitre charge amorce).

o Explosif pâteux enveloppé dans une enveloppe


plastique souple du même type que les explosifs
encartouchés.

Figure II—25 : Bousteur présenté sous la forme d’une cartouche

E. LES CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS EXPLOSIFS


Les produits explosifs sont utilisés pour les effets de leur explosion dans le but de fracturer la
roche. Leur conception les rend donc explosif par destination, ce qui les rend différent des
produits explosifs par accident. De ce fait, le caractère intentionnel de leur utilisation nécessite
de respecter des objectifs de sécurité lors de leur conception pour s’assurer que :

o le produit est stable pour être conservé sans danger dans les conditions de stockage
prévisibles. Ce sont les propriétés de conservation (propriétés physiques, résistance à la
chaleur et au froid, résistance à l’eau, durée limite de conservation…).
o le produit est apte à amorcer et propager une détonation en sécurité dans les conditions
normales d’utilisation prévues par le fabricant. Ce sont les propriétés de sensibilité
(diamètre critique, sensibilité au choc, à la friction, au frottement, aptitude à la
détonation, la résistance à la compression, coefficient de self excitation….).

o Le produit peut être performant dans les conditions d’utilisation prévues et l’explosion
génère les effets atte ndus ou estimés. Ce sont les propriétés de performances (vitesse de
détonation, pression et température de détonation, volume et composition des produits
de détonation, énergie dégagée...).

La détermination de ces propriétés est réalisée par le calcul ou par des mesures sur site ou en
laboratoire.

E.1. CARACTÉRISTIQUES MESURÉES :


o Densité : La densité est le rapport d’un certain volume d’un corps à celle du même
volume d’eau. On peut distinguer la densité d’encartouchage et la densité de chargement

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pour les explosifs en vrac dans les trous de mine. Les densités évoluent de 0.8 pour les
nitrate-fiouls en vrac jusqu’à 1.5 pour les dynamites les plus denses.

o Coefficient de self excitation : L’épreuve consiste à estimer la distance qui correspond à


une probabilité de détonation de 50% entre une cartouche amorcée et une cartouche non
amorcée placée dans le prolongement de la première. La distance estimée est dite
coefficient de self excitation ou c.s.e. La valeur de ce coefficient peut varier de 0 cm pour
les nitrate-fiouls en vrac à des valeurs supérieures à 10 cm pour les dynamites sensibles.

o Vitesse de détonation : On mesure le temps que met l’onde de détonation pour parcourir
une distance connue dans une charge de la substance étudiée. En divisant la distance par
le temps, on obtient la vitesse de détonation. Cette mesure est susceptible de varier en
fonction du diamètre d’utilisation, de la densité, de la température, du confinement, de
l’amorçage utilisé et du vieillissement du produit. Les vitesses varient de 3000 m/s pour
les nitrate-fiouls en petit diamètre à 6500 m/s pour les dynamites. Cette mesure peut être
facilement réalisée sur le site d’emploi.

o L’énergie : Il existe deux types de mesure celle dite au TMB (Tir au Mortier Balistique) et
celle du tir en piscine. Il apparaît que cette dernière soit de plus en plus utilisée par le
fabricant : grâce à cette mesure il est possible de déterminer :

o l’énergie de choc (énergie libérée par le pic de pression générée par la détonation
d’une charge explosive placée en immersion),

o l’énergie de gaz (énergie libérée par la première pseudo période de la bulle de gaz
générée par la détonation de la charge placée en immersion),

o et l’énergie totale qui est la somme des deux précédentes énergies. L’énergie varie
de 2.5 à 5 MJ/kg.

o Sensibilité : C’est la sensibilité à l’onde de choc qui est mesurée afin d’éviter les ratés.
L’épreuve consiste à rechercher dans une gamme d’amorce de différentes forces quelle
est l’amorce la plus faible qui assure la détonation de la substance considé rée. Dans la
pratique on distinguera la détonateur à O.8 g de pentrite, le détonateur associé à un
cordeau de 10 à 20 g/m, un détonateur associé à une cartouche (ou bousteur) dans le cas
de produits non sensibles au détonateur.

o Sensibilité aux chocs : Elle mesure la faculté avec laquelle l’explosif peut réagir à une
sollicitation quelconque. Cette mesure est indispensable pour la manipulation et le
stockage. La mesure consiste à faire tomber un mouton de choc de masse variable (0.5 à
10 kg) sur 20 mm3 de substance à tester d’une hauteur de 10 mm. On estime la valeur de
l’énergie qui correspond à la probabilité de réaction de 50%. Plus cette valeur est faible,
plus la matière est sensible au choc. La sensibilité aux chocs des dynamites est supérieure
ou égale à 5 Joules et celle des émulsions est supérieure ou égale à 200 Joules.

o Sensibilité aux frottements : la mesure consiste à faire faire une translation horizontale
d’une plaquette mobile en porcelaine sur laquelle est disposée la substance au contact
d’une tige fixe, la charge appliquée sur la tige variant de 5 à 360 Newtons. On détermine
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ainsi la force pour laquelle intervient dans 50% des cas, une réaction visible, une
inflammation, un crépitement ou une explosion. L’absence de risque d’amorçage par
frottement dans l’épreuve n’implique pas forcément l’absence de risques dans des
conditions différentes (par exemple au cours d’un frottement prolongé entre des pièces
métalliques dans le cas d’un pompage d’émulsion sur site).

o Diamètre critique de détonation : Le diamètre critique de détonation est le plus petit


diamètre à partir duquel la détonation d’un explosif peut se propager à l’air libre, dans
une file de cartouche. Le diamètre critique dépend de la nature et de la densité de la
substance considérée. Ce paramètre détermine le diamètre minimal du trou de mine, et
dans le cas de l’emploi sous forme de cartouches, le diamètre minimal de celles-ci. En
général, le diamètre des explosifs encartouchés est supérieur au diamètre critique, sauf
dans le cas de certains explosifs de découpage. Cette notion est par contre à considérer de
très près dans le cas d’explosifs vracs fabriqués sur site qui ont des diamètres critiques
assez élevés (de l’ordre de 80 à 100 mm pour certains).

E.2. LES CARACTÉRISTIQUES CALCULÉES


o Balance d’oxygène ou bilan d’oxygène : Il s’agit d’une valeur calculée à partir de la
composition de l’explosif en supposant des réactions complètes produisant du gaz
carbonique, de la vapeur d’eau et de l’azote. Il est exprimé en grammes d’oxygène pour
100 grammes d’explosif. En principe, un explosif équilibré en oxygène produit le moins
de gaz toxique (important en travaux souterrains). Les explosifs sous-oxygénés (bilan
négatif) dégagent davantage d’oxyde de carbone, la sur(oxygénation (bilan positif) créant
davantage de vapeurs nitreuses.

o Volume de gaz (litres/kg d’explosif) : La détermination du volume des gaz permet de


connaître l’importance de l’effet de gaz dans le travail de l’explosif.. En moyenne cette
valeur est de l’ordre de 700 à 950 litres/kg.

o Pression de détonation (Pascals) : Elle est calculée à partir de la densité du produit et de


sa vitesse de détonation. Elle varie de 6 à 20 Gpa.

E.3. AUTRES CARACTÉRISTIQUES :


o La résistance à la chaleur : En dehors des conditions normales d’utilisation, les explosifs
sont sensibles aux conditions extrêmes de température pour lesquelles une information
auprès des fabricants est nécessaire et des précautions particulières doivent être prises (tir
en masses chaudes notamment).

o Exsudation : Les dynamites contiennent du nitroglycéroglycol susceptible d’exsuder sous


certaines conditions de stockage. Pour les émulsions, la résistance à la chaleur est bonne
et elles peuvent être mises en œuvre sans problème jusqu’à 60°C. Néanmoins, son
stockage ne peut être maintenu à cette température.

o Résistance au froid : Le froid augmente les contraintes de friction par la cristallisation de


la nitroglycérine. Ainsi la sensibilité des dynamites s’en trouve fortement augmentée.
L’ajout d’un produit antigel (nitroglycol) permet d’éviter cet écueil et de qualifier la
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dynamite «d’antigel » (aucune congélation à –25°C). La sensibilité des émulsions est


garantie jusqu’à –10°C avec possibilités de descendre en dessous de –10°C mais les
conditions d’amorçage doivent être améliorées afin de garantir la détonation optimale.

o Résistance à la compression : Les principales caractéristiques d’un explosif peuvent varier


en fonction de la pression à laquelle il est soumis à l’instant où il est initié. Cette pression
peut être statique ou dynamique provoquée par l’onde de choc d’une charge voisine. Au
delà d’une pression limite, certains explosifs peuvent ne plus détoner, celle-ci étant
spécifique à chaque explosif. Pour les nouvelles génération de produit type gel ou
émulsions dont l’insensibilité peut être transitoire, les séquences de mise à feu doivent
être adaptées afin que l’explosif qui aurait été désensibilisé par la détonation voisine ait
pu reprendre toute sa sensibilité.

o Fumées de tir : L’épreuve consiste à faire détoner une certaine masse d’explosif dans une
chambre fermée. Après le tir on analyse l’atmosphère et on en déduit les quantités de gaz
produits par l’explosif. Les explosifs de type gels ou émulsions ont grandement amélioré
les conditions de travail, non seulement au stade de la manipulation lors de la mise en
œuvre, mais surtout après tir, ou la composition des fumées est beaucoup moins nocive
pour le personnel. Cependant la proportion de gaz toxique émis étant supérieure aux
valeurs limites admissibles, des mesures compensatoires doivent être mises en œuvre
telles que durée d’attente après tir, aérage, détection …

F. DÉCODER UN FICHE TECHNIQUE ET DE DONNÉES


SÉCURITÉ
La plupart des fabricants mettent à disposition des mineurs des fiches techniques pour chaque
produits explosifs : sur ce document, figurent toutes les caractéristiques et les données
techniques du produit. Il est important tant sur le plan technique que sur le plan de la sécurité
de savoir déchiffrer un tel document qui garantit dans les conditions normales d’utilisation fixés
par le fabricant le fonctionnement tel qu’inscrit dans la fiche technique, des produits explosifs.

Un autre document intitulé Fiche de données sécurité (FDS) est également disponible pour le
mineur. Sur ce document, figurent les données d’hygiène et de sécurité (informations sur les
composants, identification des dangers, premiers secours à donner, mesure de lutte contre
l’incendie, mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle, précautions de stockage te de
manutention, contrôle de l’exposition, protecti on individuelle, état physico chimique, sa stabilité
et réactivité, informations toxicologiques, informations écologiques, considérations relatives à
l’élimination, informations relatives au transport, informations réglementaires, autres….)
concernant l’emploi des substances explosives.

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III. LES SYSTÈMES D’AMORÇAGE

A. UN BRÈF HISTOIRIQUE DES SYSTÈMES D’AMORÇAGE


EN FRANCE AU TRAVERS DES ÉTABLISSEMENTS DAVEY
BICKFORD SMITH ET CIE
La mèche de sûreté pour mines, plus communément appelée “ Cordeau Bickford ”, a été
inventée par William Bickford de Tuckingmill (Cornouailles), et brevetée par lui le 6 septembre
1836. William Bickford avait eu, comme collaborateur
immédiat dans ses travaux, Thomas Davey. Le fils de
celui-ci Simon Davey, vint en France en 1839 et y fonda
près de Rouen, l’usine du Petit-Quevilly, qui fut à
l'origine des Etablissements Davey Bickford Smith et Cie.
L'activité de la maison se borna d'abord à la fabrication de
la mèche de sûreté.

En 1875, une nouvelle usine fut construite à Petit-


Quevilly, près de Rouen, pour la compression de la
poudre noire pour mines, procédé qui venait récemment
d'être breveté. Puis en 1878, fut créée l'usine de Clermont-
Ferrand, pour la compression de la poudre noire.

Plus tard, la maison accrut encore le rayon de son activité


Figure III—1 : Fabrication de détonateurs
en prenant l'exclusivité des ventes de dynamites
fabriquées par la Société Française des Explosifs dans son importante dynamiterie de Cugny
(Seine-et-Marne).En 1907, à la faveur du développement du bassin minier de Briey, la maison
créa à Jarny (Meurthe-et-Moselle) une importante cartoucherie de poudre comprimée.

En 1908, elle acheta et transforma complètement l'usine de Pyrotechnie d'Héry (Yonne), qu’elle
équipa pour la fabrication des détonateurs, des amorces électriques pour les mines et du
cordeau détonant.

Enfin, en 1911, la maison acquit l'usine de Briey de la Société Lorraine des Explosifs, équipée
pour la fabrication de la poudre comprimée et de la mèche de sûreté.

A la suite des destructions causées aux usines de Jarny et de Briey de 1940 à 1945, les
Etablissements Davey Bickford Smith et Cie préférèrent suspendre la fabrication de la poudre
comprimée.

Depuis lors, les installations ont été regroupées sur le seul site d’Héry, modernisées et
développées, et l’on peut affirmer que les Etablissements Davey Bickford Smith et Cie, à travers
leur filiale SNC Davey Bickford, possèdent une organisation modèle pour la fabrication
d’accessoires de mines, unique en France.
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B. LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES


Un artifice de mise à feu est un accessoire qui permet l’initiation des explosifs en toute sécurité
et qui est détruit au moment du tir.

B.1. INITIATION DES EXPLOSIFS DÉFLAGRANTS


L’utilisation d’explosifs déflagrants, mis à feu généralement par
des inflammateurs ou allumeurs électriques, ou de la mèche
lente de mineur qui fait l’objet de l’option complémentaire
« déflagrants » et n’entre pas dans le champ du diplôme de base
du certificat de préposé au tir.

Figure III—2 : Initiation d’une cartouche de poudre noire à l’aide de la mèche lente de mineur

B.2. INITIATION DES EXPLOSIFS DÉTONANTS


Dans les mines, les carrières autres que d’extraction de roches ornementales, et sur les chantiers
de travaux publics, on utilise exclusivement des explosifs détonants sensibles au choc. Par
conséquent, la mise à feu ne peut se faire qu’à l’aide d’artifices appropriés. Pratiquement, dans
le commerce, les artifices suivants peuvent initier un explosif détonant :

o Détonateurs pyrotechniques (avec mèche lente),

o Détonateurs à Tube Conducteur d’Onde de Choc


TCOC (ou détonateur non-électrique),

o Détonateurs électriques,

o Instantanés, à retard ordinaire ou à micro


retard,

o Basse, moyenne, haute intensité,

o A tiges renforcées, pour amorçage en fond de


trou, Figure III—3 : Différents types d’accessoires

o cordeau détonant avec ou sans relais de détonation,

o détonateurs électroniques.

a) LES DÉTONATEURS

Ces dispositifs constituent à eux seuls une chaîne pyrotechnique composée de :

o Un générateur capable de produire un choc ou une flamme destinée à initier l’explosif


primaire ;

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o Un explosif primaire sensible à l’excitation du générateur et capable de transformer


l’énergie initiale en énergie de détonation ;

o Un explosif secondaire capable de prolonger l’effet de la détonation produite par


l’explosif primaire à une vitesse élevée (7000 - 8500 m/s), et suffisamment dosé pour
garantir l’initiation des explosifs civils dans les conditions les plus rigoureuses.

o Sur certains d’entre eux, un élément retard (poudre pyrotechnique calibrée) est introduite
entre le générateur et l’explosif primaire, son but étant de différer la mise à feu du
détonateur.

La qualité de la fabrication des dispositifs des systèmes d’amorçage doit garantir la fiabilité et la
sécurité de mise en œuvre sur chantier.

 LE SYSTÈME PYROTECHNIQUE

C’est un des rares systèmes aujourd’hui encore disponible


dans le commerce dont il faille réaliser le montage sur le lieu
d’utilisation.

Un détonateur pyrotechnique est l’association d’un


détonateur et d’une certaine longueur de mèche lente
Figure III— 4 : Sertissage du détonateur sur la mèche
(minimum 1 mètre).

Pour l’utiliser il faut être titulaire de l’option n°6 intitulée


« mèche lente » sur son C.P.T (automatiquement validée si il a été passé avant le 26 mai 1997).

La mèche est constituée d’un étroit cylindre de poudre noire finement broyée, le « pulvérin »,
contenu à l’intérieur d’une gaine en fibres textiles tressées qui assure la résistance mécanique de
l’ensemble, elle-même revêtue d’un enduit imperméable qui lui permet éventuellement de
brûler sous l’eau.

La vitesse de combustion de la mèche est fonction


du dosage en pulvérin ; la mèche la plus utilisée a
une vitesse de combustion de 90 secondes par
mètre.

A l’intérieur d’un tube en aluminium fermé à une


de ses extrémités, « l’embouti », est disposé une
chaîne pyrotechnique simple constituée comme
suit :

Figure III—5 : Coupe d’une mèche lente de mineur o D’un explosif primaire : type azoture de
plomb qui assure la première détonation,
dosé à 0.2 g.
o D’un explosif secondaire : type pentrite dosé à 0.8 g chargé d’initier l’explosif avec une
vitesse de détonation élevée et une énergie importante.

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Le tout est contenu


dans le tube au
moyen d’un
opercule qui permet
Charge de Etui en aluminium
pentrite à 0.8 g
Explosif
opercule embouti
le passage de la
primaire
flamme émise par
l’extrémité de la mèche. Le
Figure III—7 : Coupe d’une mèche lente de mineur
tube est laissé vide sur la
moitié de sa longueur : on
y introduit la mèche qui y est sertie à l’aide d’une pince spéciale.

Ces détonateurs ne sont pas étanches et sont très sensibles à


l’humidité. Ils doivent être transportés au chantier dans des
boîtes spéciales. Les détonateurs pyrotechniques ne sont pas
autorisés dans les trous de mine.

Figure III—6 : Détonateur pyrotechnique et son étui individuel de transport

 LE SYSTÈME NON-ÉLECTRIQUE (OU À TUBE CONDUCTEUR D ’ONDE DE CHOC TCOC)

Le système non électrique se compose d’un initiateur, d’un tube conducteur d’onde de choc, de
raccords de surface non-électriques et de détonateurs non-électriques.

Initiateur

Capable de provoquer un choc pour l’amorçage du tube


non-électrique.

Il peut s’agir d’un pistolet de starter à cartouche Flaubert


de 6 mm ou de l’explosion d’un autre dispositif
d’amorçage (détonateur électrique le plus souvent ou
cordeau détonant).
Figure III—8 : Pistolet de starter, initiateur de TCOC

Tube conducteur d’onde de choc (TCOC)

Tube plastique souple dont la paroi interne est


revêtue d’une composition pyrotechnique finement
dosée à 20 mg / mètre (octogène/aluminium),
permettant la transmission d’une onde de choc en
sous régime de détonation (~2000 m/s). Le tube est
résistant aux ultraviolets et assure une résistance à la

traction de 10 kg (tube Davey Bickford).


Figure III—9 : Bobine de TCOC
Figure III—10 : Coupe d’un TCOC
Le tube est soit directement lié au détonateur ou au

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Front d’initiation
raccord, soit disponible sous forme
de rallonge en bobine de plusieurs
centaines de mètres.

Lors du fonctionnement du TCOC,


l’onde de choc reste strictement
confinée à l’intérieur du tube, sans
aucune manifestation extérieure autre qu’un « flash » de lumière. Le TCOC ne peut par
conséquent amorcer aucun explosif, TCOC ou cordeau qui se trouveraient à son contact.

Détonateur à 0.2 g de
Bloc raccord plastique PETN

TCOC

Figure III—11 : Raccords de surface Daveynel® Figure III—12 : Raccords de surface intégré au détonateur (Daveyquick ® ou Primadet
®)
Raccord de surface

Il s’agit d’un mini détonateur chargé à 0.2 g de pentrite.


Le tube est serti dans l’embouti du détonateur avec un
manchon en élastomère pour éviter la blessure du tube.
Il peut être vendu séparément ou intégré au détonateur
fond de trou. TCOC

Le retard (17, 25, 42, 65 ou 100 ms) est assuré par la Manchette
combustion d’une composition retardatrice. Il existe néoprène

aussi un raccord de surface instantané.


Cette combustion se produit sous l’effet de l’onde de Sertissage

choc du TCOC et permet d’initier l’explosif primaire.


Etui
Le relais de surface peut initier jusqu’à 6 tubes non aluminium
électriques , grâce à son boîtier de connexion. Composition
Court Retard
Détonateur non-électrique
Basé sur le même principe que Azoture de
plomb 60 mg
le mini détonateur du relais de
surface, ce détonateur est
chargé à 0.8 g de pentrite. Pentrite 0.8 g

Figure III—13 : Coupe d’un détonateur à TCOC

La gamme de retards disponibles est comprise entre 75 et 2000 ms.

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SP de 75 à 500 ms pas de 25 ms (n°3 à 20)


LP 600 à 1200 ms pas de 100 ms (n°24 à 48)

LP 1400 à 2000 ms pas de 200 ms (n°56 à 80)


Tableau III-1 : Retards disponibles avec le système à TCOC Daveynel®

Le numéro de retard est signalé par une étiquette autocollante avec la date nominale de
détonation. Ils sont disponibles en différentes longueurs de tube (7.80, 15, 19.80 et 30 mètres).
En ce qui concerne les détonateurs avec raccords intégrés (Daveyquick© et Primadet©), une
étiquette annonce les retards fond de trou et de surface (ex : 400/25).
Ces détonateurs ainsi que les raccords de surface sont totalement insensibles aux influences
électriques extérieures. Ils ne peuvent néanmoins pas mettre leur utilisateur à l’abri des effets
directs (impact) de la foudre sur les charges explosives.
Raccordement

Plusieurs systèmes cohabitent en France et de part le monde :


o Il existe des blocs avec couvercles qui viennent coincer le ou les tubes contre et
parallèlement au détonateur présent dans le bloc, le boîtier jouera également le
même rôle.

Raccordement de 1 détonateur (ou 1 Raccordement de plusieurs tubes sur un


raccord) sur le même boîtier : réaliser une même boîtier : en fonction du fournisseur,
boucle dont les deux brins viendront au se renseigner sur le nombre maximum de
contact du tubes qu’un boîtier peut accueillir (le
détonateur dans raccord Daveynel® peut accueillir jusqu’à
le boîtier. Cette 6 tubes. Réaliser un nœud avec
disposition visera les extrémités de tubes derrière
à éviter les le boîtier afin d’éviter
glissements du tube d’éventuels glissements de
lors du tir (effet de ceux-ci du boîtier durant le tir.
fouettement). Un
nœud est réalisé
derrière.

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Figure III—1 4 : Principe de raccordement des tubes sur un bloc raccord

Dans tous les cas, il faudra veiller à prendre des dispositions pour que le tube reste bien
dans son logement durant le tir au moyen d’une boucle par exemple.

o Cordeau détonant

Il est possible de brancher du cordeau détonant (basse énergie ou faible grammage) sur des
boîtiers de surface, comme il est également possible d’initier un ou plusieurs tubes avec du
cordeau détonant.

Figure III—15 : Principe de raccordement d’un cordeau sur un bloc raccord


Précautions d’utilisation

Ne jamais tirer sur le tube d’un détonateur (résistance à la traction), ni le plier ou l’écraser ce
qui pourrait conduire à la rupture de la composition pyrotechnique contenue dans le tube.
Dans le trou de mine chaque tube de transmission doit être d’un seul tenant.
Des précautions doivent être prises pour éviter la pénétration de l’eau aux extrémités du
tube : ne pas couper les tubes qui sont à leur extrémité protégés par un poinçonnement.

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Les précautions propres à la mise en œuvre des systèmes non-électriques seront abordées au
chapitre « séquences de mise à feu »

Avantages et inconvénients

Avantages :

o Le fonctionnement du tube est silencieux, mais les boîtiers de surface peuvent


générés des nuisances sonores supplémentaires à celles du tir.

o Le tube résiste au choc (dans la limite de poinçonnement), à la chaleur(jusqu’à


60°C) et à une traction de 10 kg à la rupture (pour le Daveynel©).

o Il n’y a pas de limite physique au système : un nombre illimité de charges peut être
en théorie mise en œuvre dans le même tir sans tenir compte cependant des
risques de chevauchements de charges qui peuvent avoir lieu dans le tir.

Inconvénients :

o Seul un contrôle visuel des branchements en surface peut "garantir" un bon


fonctionnement du tir.

 LE SYSTÈME ÉLECTRIQUE

Le système électrique se compose d’un exploseur


certifié, de lignes de tir et de détonateurs électriques
pour le tir, et d’un ohmmètre digital agréé pour le Tige Cuivre
contrôle. recouvert d’un
enduit PE

Un détonateur électrique se compose : Sertissage

o De deux fils de cuivre enduits d’un isolant et Perle


d’allumage
sertis dans l’embouti du détonateur
(résistance électrique : 0.09 à 0.17 ohm par
mètre) ; Charge de 0.8 g
de pentrite
o D’une tête d’amorce : Il s’agit d’un filament (
en nickel chrome par exemple) de quelques
dizaines de microns noyé dans une
composition pyrotechnique et destiné à
chauffer sous l’effet du courant qui lui est
imposé. Ce filament relie les deux fils de
cuivre. Selon le type de filament employé, la
quantité d’électricité nécessaire au fonctionnement Figure III—16 : Coupe d’un DECR
de la tête d’amorce est différente, ce qui permet de
construire des détonateurs plus ou moins sensibles aux influences électriques extérieures.
o D’un retard pyrotechnique (sauf détonateur instantané) : Un mélange dont la
composition assure une combustion régulière et précise, est comprimé à l’intérieur d’un

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cylindre de zinc percé d’un canal disposé entre le filament et la charge explosive du
détonateur. La durée de combustion de ce mélange est proportionnelle à la longueur de
ce « relais retard» et à la composition du mélange.
o D’un explosif primaire : type azoture de plomb qui assure la première détonation (dosé à
60 mg pour un détonateur retardé).
o D’un explosif secondaire : type pentrite dosé à 0.8 g chargé d’initier l’explosif avec une
vitesse de détonation élevée et une énergie importante.
Les classes de détonateurs électriques

Il existe différentes classes de détonateurs :


o Classe III généralement connue sous l’appellation basse Intensité (BI).
La perle d’allumage utilisée a besoin de peu de courant pour fonctionner, de l’ordre de 0.65
Ampères (pour 20 détonateurs Davey Bickford montés en série par exemple). Ils ne sont
pratiquement plus utilisés car le risque d’initiation intempestif est trop important.

o Classe II généralement connue sous l’appellation Moyenne Intensité (MI).


La perle d’allumage utilisée a besoin de 1.7 Ampère minimum (pour 20 détonateurs Davey
Bickford montés en série par exemple) pour fonctionner. Ce sont les plus utilisés.

o Classe I généralement connue sous l’appellation Haute Intensité (HI).


La perle d’allumage a un gros besoin en courant pour fonctionner de l’ordre de 13 Ampères
(pour 20 détonateurs Davey Bickford montés en série par exemple). On l’utilisera chaque fois
qu’un risque électrostatique ou électromagnétique est présent sur le chantier.

o Classe 0 généralement connue sous l’appellation Très Haute Intensité (THI).


Dans les mines et carrières, les détonateurs de classe 0, I, II, III sont autorisés.
Aucun détonateur électrique ne peut mettre à l’abri des départs intempestifs dus à la foudre.
En cas d’incertitude sur l’environnement électrique, électrostatique ou électromagnétique du
chantier, il est prudent de se renseigner et d’adopter des mesures pour garantir la sécurité des
personnels. (choix d’un système d’amorçage insensible aux risques électriques par exemple).
Caractéristiques électriques des détonateurs électriques Davey Bickford
Diamètre des fils Tige courte 0,51 mm Tige longue 0,70 mm
Résistance fil double Tige courte (MI<8m) 0,17 Tige longue (HI ou MI>8m) 0,095
/m /m
Résistance tête d’amorce MI 0,45 HI 0,05

Tableau III-2 : Caractéristiques techniques des têtes d’amorce des détonateurs électriques fabriqués par Davey Bickford

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Figure III—17 : Différents détonateurs électriques

Les gammes de retard

En fonction de la composition du mélange retardateur et de la longueur du relais retard, on


dispose de trois « séries » de retard :
o Un détonateur instantané noté n°0.

o Une série « court retard » (appelée DECR) comprenant vingt délais différents
séparés les uns des autres par 25 millisecondes. Le premier terme, numéroté « 1 »,
détone donc à 25 ms (1 x 25) après l’initiation électrique, le deuxième – numéro
« 2 » – a une date de départ égale à 50 ms (2 x 25), et ainsi de suite jusqu’au
numéro «20 » dont la date est 500 ms (20 x 25). Ces détonateurs sont utilisés
principalement en carrières et chantiers de travaux publics .
o Une série « retard » (appelée DER) comprenant douze délais différents séparés par
0,5 seconde, échelonnés du numéro « I », date 0,5 s (1 x 0,5), au numéro « XII »,
date 6 s (12 x 0,5). Le détonateur instantané fournit de la même façon un treizième
terme à cette série. Ces détonateurs sont utilisés principalement en mines et
chantiers souterrains.
Le tableau suivant récapitule les gammes de retard disponi bles pour les détonateurs Davey
Bickford :

INSTANTANE
N° 0
Délais 0
COURTS RETARDS (DECR)
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Délais 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300
(ms)
N° 13 14 15 16 17 18 19 20
Délais 325 350 375 400 425 450 475 500
(ms)

RETARDS (DER)
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Délais 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
(sec)
Tableau III-3 : Gamme de retards disponibles pour les détonateurs Davey -Bickford

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Présentation :
Les détonateurs électriques sont disponibles en différentes longueurs variant de 3 à 40 mètres.
Pour des longueurs de tiges inférieures à 10 mètres, ils sont présentés en écheveaux. Pour des
longueurs de 10 mètres et plus ils sont présentés sur bobine plastique. En ce qui concerne les
détonateurs présentés en bobine un adhésif rappelant la longueur est apposé.

Il existe des codes de couleur qui permettent de repérer facilement les classes de détonateur
ainsi que sa gamme de retard d’appartenance. Ce code de couleur n’est cependant pas normalisé
et est propre à chaque fabricant.

Figure III—18 : Détonateur électrique présenté en bobine Figure III—19 : Détonateur électrique présenté en écheveau

Le tableau suivant récapitule pour les détonateurs Davey-Bickford les codes de couleur
employés pour identifier facilement sur le terrain un détonateur électrique.
Classe de la TA
Classe 3 (BI) Classe 2 (MI) Classe 1 (HI) Etiquette de retard
Gamme de retard

Instantané Chiffre arabe en relief

DECR Chiffre arabe avec


rappel du temps
nominal de retard en
incrustation

DER
1 Chiffre arabe en relief

Tableau III-4 : Code de couleur employé sur les amorces électriques produites par Davey -Bickford en France

Précautions d’utilisation
Dans le trou de mine les 2 brins du détonateur doivent être d’un seul tenant. De manière à
pouvoir assurer un contrôle cohérent du circuit de tir, il est vivement recommandé de ne pas
couper les fils des détonateurs électriques.

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Les précautions propres à la mise en œuvre des systèmes électriques seront abordées au chapitre
« séquences de mise à feu »

Choisir le bon détonateur électrique

Il règne dans l’emprise de certains chantiers un certain nombre d’influences électriques difficiles
à maîtriser :

o Champs électromagnétiques au voisinage de lignes à haute tension.


o Champs générés par la proximité de moteurs électriques de forte puissance
(concasseurs…).
o Ondes électromagnétiques émises par des émetteurs radio, des radars.
o Courants vagabonds créés par des fuites électriques dans le sol.
Ces différents facteurs sont susceptibles, lorsqu’ils sont intenses, de produire des circulations de
courant électrique à l’intérieur des circuits de tir suffisamment importantes pour provoquer le
fonctionnement intempestif d’un ou de plusieurs détonateurs.

Montage de la volée :

Le montage de la volée se fait par raccordement des tiges des


détonateurs entre eux en réalisant une épissure. Celle-ci doit être bien
serrée et isolée du sol.

Figure III—20 : raccordement de deux détonateurs par épissure

Avantages et inconvénients

Avantages :

o L’utilisation du courant électrique comme source d’initiation, permet en tant que


grandeur physique mesurable, un contrôle du circuit de tir.

Inconvénients :

o Le mode de fonctionnement des détonateurs électriques les rend sensibles aux


courants parasites (courants électrostatiques, électromagnétiques, foudre…).

o Le nombre de retards disponibles (21 N°) imposent une limite à ce mode de mise à
feu.

La ligne de tir

La ligne de tir doit être conçue et dimensionnée en fonction du service qu’elle doit assurer. Sa
résistance électrique doit être compatible avec la nécessité de vérifier la résistance d’un circuit de
tir. L’isolement entre les conducteurs de la ligne de tir doit être adapté à la tension maximale de
l’engin électrique de mise à feu.

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La ligne de tir est formée sur toute sa longueur par des conducteurs isolés. Ces conducteurs ne
doivent en aucun point être en liaison électrique avec la terre. Les extrémités situées du côté du
poste de tir doivent être court-circuitées et isolées par rapport à la terre lorsque l’engin de mise à
feu n’y est pas raccordé.

Elles comprennent :
o La ligne principale qui doit être
convenablement isolée et protégée des chocs.
Elle est généralement stockée sur un enrouleur.

Figure III—21: Ligne de tir principale

o La ligne secondaire, communément appelée


ligne perdue, qui assure la liaison entre la
ligne principale et le circuit de tir. Elle doit
être remplacée à chaque tir.

Le boutefeu doit connaître la résistance linéaire des lignes


utilisées.

Figure III—22: Ligne de tir secondaire

L’exploseur

Les exploseurs sont des appareils spécialement conçus pour alimenter électriquement le circuit
de tir et doivent être agréés par le service des Mines.
L’alimentation d’un circuit de tir par tout autre moyen est interdit.

Différents types d’exploseur

La plupart des exploseurs modernes sont construits sur un principe unique qui est le suivant :

o Une génératrice manuelle (alternateur...) ou une batterie, rechargeable ou non,


charge un condensateur de forte capacité. Lors du tir, ce condensateur sera relié au
circuit de tir par l’intermédiaire d’un interrupteur. La décharge du condensateur
générera un courant de forte intensité sous haute tension dans le circuit de
détonateurs, pendant un temps très bref.

o A côté de ce matériel de base, l’exploseur comporte un certain nombre de circuits


électroniques destinés à gérer l’alimentation en énergie et la sécurité du tir.

Comme tous les « matériels associés », les exploseurs doivent être d’un modèle agréé par le
ministère de l’industrie. L’agrément d’un exploseur porte sur des tests prenant en compte
l’énergie délivrée dans le circuit de tir pendant un temps donné (3 ms). Dans la pratique, et pour
plus de commodité, la fiche signalétique de l’appareil doit comporter la valeur maximum de la

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résistance du circuit de tir qu’il est capable de mettre à feu en toute sécurité, étant précisé la
classe de sensibilité des détonateurs considérés (BI,MI ou HI).

Depuis 1992, la réglementation rend obligatoire la vérification annuelle des exploseurs. Cette
vérification consiste à mesurer l’énergie délivrée dans une résistance étalon pendant un temps
donné, conformément à l’arrêté d’agrément. La trace de cette vérification doit être conservée.

Leur commande est toujours amovible, et pour des raisons de sécurité ; le boutefeu doit
toujours avoir l’organe de manœuvre sur lui.
Il est impératif de bien lire la fiche technique du produit pour connaître les caractéristiques
précises de l’exploseur notamment, le type de têtes d’amorce compatibles avec l’appareil, et la
capacité maximale (résistance maximale conseillée) qui conditionnera la taille maximale de la
volée.
NEPTUNE SATURNE
Tension 700 V 1200 V
Valeur condensateur 16 microFarad 100 microFarad
Résistance maxi MI 180 400
Résistance maxi HI - 55
Energie en 3 ms 2 J/100 5 J/400

Tableau III-5 : Différents types d’exploseurs commercialisés par Nitro-Bickford

Comment choisir un exploseur ?

Le choix d’un exploseur se fait en fonction de deux critères :


o Sa capacité à vaincre une résistance extérieure, qui correspond à la résistance de la ligne
de tir, additionnée de la résistance due à la quantité et au type d’amorces employées.
o Fournir l’intensité nécessaire pour initier toutes les amorces électriques en fonction du
montage considéré.

Une plaque signalétique fournit des indications de puissance et de tension ainsi que la résistance
maximale pouvant être vaincue.
Le vérificateur de circuit

Le vérificateur de circuit permet de vérifier la continuité du circuit et d’éventuelles anomalies


présentes dans le circuit de tir (oubli de détonateurs, court-circuit….)
Hormis les appareils agréés par une commission interministérielle, aucun autre appareil ne
peut être utilisé pour le contrôle de circuits de tir électrique (courant de mesure inférieur à 5
mA).
Les ohmmètres à aiguille

Ils ne sont plus commercialisés mais, il en existe toutefois encore dans certaines entreprises.

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Ils nécessitent un réglage électrique dépendant de l’état de la pile qu’ils contiennent. Ce réglage
se fait selon les prescriptions du fabricant (lire fiche technique ou indications sur l’appareil).

Ces appareils doivent être impérativement utilisés à partir de l’abri de tir après la mise en
place des mesures de sécurité prévues pour le tir. Ils ne sont pas agréés pour une utilisation
au front de taille

Les ohmmètres digitaux

Matériels agréés par la Commission Interministérielle, ils peuvent être utilisés à front de taille et
permettent donc de tester directement les artifices de mise à feu, soit avant qu’ils ne soient
accouplés avec une cartouche d’explosif, soit durant le chargement.

Leur plage de mesure s’étend de 0.1 à 1999 Ohms (testeur


digital DZ 3), et la précision de la mesure est en général de
0.1 Ohm.

Leur alimentation est assurée par une ou des piles en


fonction des modèles.

Figure III—23 : Testeur de ligne DZ3

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 LE SYSTÈME ÉLECTRONIQUE

Le système de tir de détonateurs à Retard Electronique Intégré (REI) Daveytronic® se


décompose en quatre sous ensembles :

1. Un certain nombre de détonateurs, (1500 au maximum,)


2. Une Console de Programmation (CP) permettant de tester et de programmer
individuellement chaque détonateur avant sa mise en place,
3. Une ligne de tir bifilaire 7/10ème sur laquelle sont reliés en parallèle les Daveytronic® à
l'aide de connecteurs,
4. Une Console de Tir (CT) qui effectue un contrôle de fonctionnalité des détonateurs
présents sur la ligne de tir puis qui donne les ordres d'armement et de tir à ces
détonateurs.

Sertissage étanche

Puce Circuit imprimé


Condensateurs

Tube isolant

Tête d’amorce

Azoture de plomb
Tiges CU 70/10 ème

enduit PE orange
Charge de PETN à 0.8 gCharge de 0.8 g de
pentrite

Figure III—25 : Coupe d’un Daveytronic ®

Le détonateur électronique à REI

Ces détonateurs d'un type nouveau offrent une grande


souplesse à l'utilisateur, ils sont programmables
individuellement de 1 à 4000 ms par pas de 1 ms et gèrent
individuellement la chronométrie de mise à feu avec une
précision inférieure à la milliseconde. Cette nouvelle
technologie permet donc de mieux maîtriser la séquence du tir
mais aussi, grâce aux CP et CT, de superviser globalement les
procédures de mise à feu et de gérer des procédures de sécurité
garantissant la mise en œuvre correcte du système.
Le Détonateur électronique se présente sous la même forme
qu'un détonateur électrique, il a le même diamètre et une
longueur légèrement supérieure à celle d’un détonateur
électrique CR n°20, et est alimenté par deux fils électriques. La
principale différence est le remplacement de la composition
Figure III—24 : Détonateur électronique Daveytronic ®
pyrotechnique retard par un circuit électronique assurant cette
fonction retard.
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Pour l’utiliser il faut être titulaire de l’option n°8 intitulée "tir par amorçage électronique".

Un détonateur électronique est en mesure de réaliser les fonctions suivantes :

o Recevoir, comprendre et exécuter les ordres provenant des consoles de tir et de


programmation,

o Stocker en mémoire non volatile trois paramètres d'identification : n° de carte de


tir, n° d'ordre et retard,

o Générer un retard correspondant à la valeur stockée,

o Emmagasiner l'énergie lui permettant de demeurer autonome pendant la phase de


tir,

o Emmagasiner l'énergie nécessaire à la mise à feu de la tête d'amorce,

o Générer l'impulsion électrique de mise à feu de sa tête d'amorce.

La console de Programmation (CP)

La console de programmation constitue la partie mobile du


système. Elle permet de stocker en mémoire la programmation
de 3 cartes de tir contenant chacune 1500 détonateurs. C’est à
partir de cette carte que l’indexation et la programmation du
temps de détonation de chaque détonateur vont pouvoir être
réalisées

Figure III—26 : La console de programmation Daveytronic ®

La Console de Tir (CT)

La console de tir se présente sous la forme d'une valise autonome. La CT constitue l'élément
"maître" du système. Elle permet principalement à l'utilisateur :

o de configurer les CP en mode manuel ou


automatique avant chaque tir,
o de charger les cartes de tir préparées sur un
support PCMCIA,
o de gérer la mémoire des CP,
o de gérer le processus de tir : vérification du
nombre de détonateurs sur la ligne et de
leurs fonctionnalités, vérification de leur
correcte programmation, gestion du
processus de charge, gestion du processus de
mise à feu,
Figure III—27 : La console de tir Daveytronic ®
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o de conserver l'historique des derniers tirs (fonction "boîte noire").

Le connecteur (assurant le branchement en parallèle des détonateurs)

Il présente d'un côté une fente traversante dans laquelle on insère la ligne de
tir et de l'autre côté un trou non débouchant dans lequel on insère le fil du
Daveytronic. La fermeture du connecteur est assurée à l'aide de la pince livrée

avec ces connecteurs. Figure III—29 : Le connecteur


Daveytronic ®
Ce connecteur est étanche et ne nécessite pas de dénuder les fils avant
connexion.

Figure III—30 : Mise en place des connecteurs à l’aide d’une pince


plate spécialement étudiée – branchement parallèle

b) LES SYSTÈMES PAR CORDEAUX DÉTONANTS

Le cordeau détonant

Il ne s’agit pas d’un système d’amorçage complet car le cordeau détonant n’est amorçable qu’au
détonateur de force 8 (0.8g de PETN : pentrite). Néanmoins son utilisation très répandue et ses
avantages à la mise en œuvre (résistance à la traction, souplesse de raccordement, puissance
d’amorçage) en font un mode d’amorçage à part entière.

Il est constitué d’une âme d’explosif de pentrite dosée de 5 à 100 grammes / mètre ,protégée par
une enveloppe plastique(pvc, polyéthylène…). La vitesse de détonation de la pentrite est
légèrement variable d’un grammage à l’autre
Enveloppe mais oscille autour des 7000 m/s.
cellophane

Ame de
pentrite
Front de détonation
Enduit Poly
Ethylène coloré

Gainage textile

Bouchon de protection aux


extrémités

Figure III—32: Coupe d’un cordeau détonant Figure III—31: Radiographie X d’un tir au cordeau détonant
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Il existe différentes sortes de cordeaux détonants pour différentes


applications sur le terrain.
o Les cordeaux détonants de transmission 5 et 6 g de pentrite au mètre
(en général < à 10 gr/m), dont le rôle est de transmettre l’onde de choc
vers un autre système d’amorçage (cordeau, tube de choc)

o Les cordeaux détonants d’amorçage 10 à 25


g de pentrite au mètre dont le rôle est de
transmettre l’énergie suffisante pour faire
démarrer l’explosif au contact. En fonction
de l’explosif utilisé donc de sa sensibilité à
l’amorçage, un grammage différent
sera utilisé (se référer aux fiches Figure III—33 : Amorçage des cordeaux dérivés
dans le trou par un cordeau de transmission en
Figure III—34 : Amorçage d’une cartouche avec techniques du fabricant). surface
du cordeau détonant
o Les cordeaux détonants spéciaux 25
à 100 g de pentrite au mètre (pour le pré découpage) utilisés seuls ou en liaison d’un
chapelet de cartouches, dont le rôle est de créer un découpe nette parallèle à la ligne de
foration.

Cordeau 5 et 6 g/m simple cordeau de


transmission ou d’amorçage
de tube d’onde de choc,
Cordeau 10 à 15 g/m amorçage des explosifs
sensibles, de type
« Dynamites »
Cordeau 20 à 40 g/m amorçage des explosifs
Figure III—35 : Travaux de moins sensibles, de type
prédécoupage à l’aide de « Nitrate-fioul » et des
Daveycord® 70
émulsions
Cordeau 40 à 100 g/m travaux de prédécoupage.

Tableau III-6 : Rappel des différentes sortes de cordeaux détonants et leurs applications

Raccordements

La liaison du cordeau avec la cartouche d’explosif sera vue plus loin lors du chapitre cartouche
amorce (voir VI.C.4.c)Réalisation de la charge amorce page 187 ).

Les raccordements seront obtenus par :


o Clip spécial qui pourra servir à raccorder aussi bien des cordeaux
de transmission entre eux que des cordeaux de transmission sur
des cordeaux d’amorçage.

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Chapitre III : les systèmes d’amorçage Page 84 sur 264

o Demi-clef simple, Demi-clef double ou par


nœud plat

o Utilisation d’un adhésif

Initiation

Elle se fait au moyen d’un détonateur. Celui-ci est fixé sur le cordeau
détonant au moyen d’un ruban adhésif.
La tête d’amorce du détonateur sera placée de sorte qu ‘elle soit
dirigée vers les charges et non à l’opposé de celles-ci.

Figure III—36 : Initiation du cordeau détonant à l’aide d’un détonateur

Précautions d’utilisation

o Eviter de relier les cordeaux entre eux par des spires étalées
sur des grandes longueurs

o Il faut toujours veiller au sens de l’onde de détonation lors de la réalisation d’une


volée avec du cordeau. La jonction de deux brins en sens inverse de la détonation
peut entraîner un raté de tir partiel de la volée.

Avantages :
o Il permet l'amorçage simultané de plusieurs charges étagées avec un seul détonateur.

o Il permet de remplacer une portion de cartouche en faisant un bobineau.

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o En cas de raté, il évite la mine de remplacement ou le débourrage.

Inconvénient :
o Le bruit. (il faut recouvrir le cordeau de surface par du sable pour atténuer le bruit ou )

Les relais de
détonation

Associés aux relais de


détonation (tube en
aluminium intégrant une
composition
pyrotechnique
Figur e III—37 : Coupe d’un relais de détonation retardatrice de 20 ou 50
ms), on peut obtenir un
nombre non limitatif de courts retards.
Figure III—38 : Relais de détonation sertis sur deux brins de cordeaux
Les relais de détonation sont insensibles aux courants
vagabonds.
Les relais de détonation sont symétriques, et n’imposent par conséquent aucun sens de mise en
place lors du sertissage sur le cordeau maître. Le sertissage doit être soigné et réalisé au moyen
d’une pince à sertir.

C.LE CONDITIONNEMENT DES PRODUITS D’AMORÇAGE


Au même titre que les produits explosifs encartouchés et vracs ensachés, les produits
d’amorçage dépendent d’une codification ONU en ce qui concerne l’emballage et de la
réglementation ADR en ce qui concerne le transport.

Il est à noter que dans des conditions d’emballage strictes, le classement des détonateurs peut se
faire en classe 1.4 (Danger mineur en cas de feu ou d’amorçage durant le transport avec effet
limité au colis) en groupe de compatibilité S (matière ou objet emballé ou conçu de façon à ce
que tous les effets dus au fonctionnement
accidentel ne présentent qu’un danger 4 conditionnement en caisse
mineur, et restent intérieurs à l’emballage ou G carton
Y (matière moyennement dangereuse à faiblement
dangereuse)
32 kPa pression d’épreuve
S solide
02 année de fabrication (2002)
F France
DB Davey Bickford
LNE : initiale du laboratoire d’essai
1110332 n° du procès verbal
UN 0456 Code matière ONU

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n’affectent que son voisinage immédiat). Sinon, les produits d’amorçage sont classés en 1.1
groupe de compatibilité B (objet conte nant de l’explosif primaire).

A l’intérieur des cartons d’emballage (souvent destinés aux distributeurs ou revendeurs), se


trouvent des sous emballages, qui eux sont destinés dans la plupart des cas aux utilisateurs
finaux. La disposition ou rangement des systèmes d’amorçage va directement influencer le
classement en 1.1B ou 1.4S du produit. La réglementation sur le transport étant plus souple pour
les produits 1.4 S, le fabricant s’arrange dans la plupart du temps à ce que les produits prennent
cette affectation. Cette disposition sera par exemple le logement de l’étui du détonateur dans la
bobine en ce qui concerne les Daveydet GL (Détonateurs électriques Grande Ligne) ou le
repliement en deux et un rangement particulier en ce qui concerne les détonateurs électriques
livrés en écheveaux.

C.1. DÉTONATEURS ÉLECTRIQUES

a) MONTÉS SUR BOBINE Logement du détonateur dans la


bobine.
Inscription relative à la longueur
des tiges (20 mètres).
Inscription relative au n° de relais
et à son temps de départ (n°3 – 75
ms).
Tiges accolées (assimilées à un
court circuit) protégeant le
détonateur des risques contre les
3 courants parasites.
20 m 20m 2
75 ms
Code couleur des fils (Rose vert) :
MI CR)

Nom du produit

Certificat CE de type Type de retard :


Court Retard
Nombre de détonateurs
dans la boîte : 4
N° du retard : 6 – 150 ms

Informations sur les


Résistance totale
résistances (tête d’amorce
du détonateur :
et fils) Code article : 3.10 Ohms
gestion
Poids maximum de la
informatisée
cartouche amorce : 7 kg Date de
des stocks
fabrication
N° de caisse (à reporter
Type de tête
sur le registre d’entrée et
d’amorce : MI Longueur des tiges : 30 m
de sortie des détonateurs)

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Du fait de leur conception (détonateur électrique monté sur bobine et dont la tête d’amorce est
logée à l’intérieur de la bobine), les Daveydet sont classés en 1.4S.

Ces produits sont livrés au fournisseur par boîte de même numéro et vendus à l’unité à
l’utilisateur final.

b) MONTÉS EN ÉCHEVEAU

Le montage en écheveau est destiné au détonateur électrique avec des tiges inférieures à 10
mètres. Le classement de ce type de produit peut être 1.1B ou 1.4S si des dispositions
particulières au niveau de l’emballage sont prises.

Figure III— 40 : Emballage 1.1B


Figure III—39: Emballage permettant un classement 1.4S

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Ces détonateurs sont livrables par boîte entière de même numéro ou


par série (0à 10 ou 11 à 20). Les informations relatives au produit
sont marquées sur la tranche de la boîte.
50 ms
3

Informations relatives au retard

Code de couleur Davey Bickford Rose/Vert (MI/CR).

Tiges accolées et très légèrement dénudée (assimilées à un court circuit).

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Type de conditionnement :
N° d’attestation CE de type Série Retard de 0 à 10

Type de tête d’amorce : MI


Code article : gestion des
stocks informatisées

Quantité par boîte : 11


Résistance totale du
détonateur : 1.13 Ohm

N° de caisse (à reporter sur Date de fabrication


Longueur des tiges : 4 m
le registre des détonateurs)

C.2. DÉTONATEURS NON-ÉLECTRIQUES

Les détonateurs et raccord non-électriques sont classés en 1.1B. Des dispositions particulières
peuvent être prises (étui du détonateur dans un manchon en carton rigide et épais) pour classer
les détonateurs en 1.4S.

Les détonateurs et raccords non -électriques sont livrés


par sachet entier en aluminium (protection de la
substance pyrotechnique du tube contre les Ultra Violet).
Le nombre de détonateurs ou raccords par sachet
dépend de la longueur du tube.
Poinçonnement en bout de tube pour éviter la
pénétration d’humidité et la perte de substances
pyrotechniques (ne pas couper).
Adhésif maintenant le tube lové.
Rappel du n° et du temps de détonation sur une
étiquette apposée sur le tube.

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Les Daveyquick® sont livrés par sachet entier en


aluminium (protection de la substance pyrotechnique du
tube contre les Ultra Violet).
Le nombre de détonateurs ou raccords par sachet
dépend de la longueur du tube.
La raccord est intégré au détonateur.
Adhésif maintenant le tube lové.
Rappel du n° et du temps de détonation sur une
étiquette apposée pour le détonateur et le raccord

Nom du produit : Daveynel.


Dénomination : raccord de surface 25 ms.
N° d’attestation CE de type.
Longueur du tube : 4.80 m.
Nombre de raccords dans le sachet : 10.
Date de fabrication : 17 nov 2000.
Date de péremption : 90 Jours après ouverture du sachet.
N° de caisse (à reporter sur le registre d’entrée et de
sortie des détonateurs).

C.3. LE CORD EAU DÉTONANT


Le cordeau détonant est classé 1.1 D, comme les produits explosifs (matières ou objets
explosibles – matières ou objet comportant éssentielement un danger d’explosion en masse,
c'est-à-dire affectant de façon pratiquement instantanée la quai totalité de la charge – explosif
secondaire détonant ou objet contenant un tel explosif sans moyen propre d’amorçage et sans
charge propulsive, ou poudre noire en vrac et emballage fermé admis au transport).

Le cordeau détonant est vendu par bobine entière dont la longueur dépend du grammage de
pentrite par mètre. Une couleur (non normalisée) permet de différencier les produits. Cependant

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certain produits ayant les mêmes couleurs (10, 20, 40, 70 g/m) une indication de grammage est
reportée sur chaque bobine.

Dénomination et Couleur Résistance à la Ø extérieur Nombre de Longueur


grammage associé traction (kg) moyen bobines par totale par
(mm) caisse caisse (m)

daveycord® 5 jaune 80 4.5 4 800

daveycord® 6 orange 80 5 4 800

daveycord® 10 vert 80 5.2 4 500

daveycord® 15 bleu 80 5.6 4 400

daveycord® 20 vert 80 6.2 4 400

daveycord® 40 vert 80 8.3 2 200

daveycord® 70 vert 80 11 2 250

daveycord® 100 vert 80 13 2 150

Tableau III-7 : Conditionnement du cordea u détonant pour les produits Davey Bickford

Couleur permettant d’identifier le produit


(selon le fournisseur).

Etiquette indiquant la longueur du ou des


brins (une bobine peut contenir plusieurs
brins – dans ce cas une indication l’atteste et
un adhésif relie les différents morceaux).
²
Etiquette rappelant le grammage par mètre

Adhésif permetta nt de garder le brin lové sur


la bobine.

La bobine peut être en plastique ou en carton.

C.4. DÉTONATEURS ÉLEC TRONIQUES

Les détonateurs électroniques Daveytronic® sont exclusivement


montés sur bobine et de par ce conditionnement sont classés 1.4S au
même titre que les Daveydet®.

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Des informations exclusivement réservées à la longueur des tiges, sont marquées sur
l’étiquetage des colis, du fait que tous les détonateurs soient neutres et identiques avant leur
programmation sur le terrain.
Poids brut et net du colis

Longueur des tiges : 15 m

Nombre de détonateurs dans


le carton : 100

Détonateur rangé dans la bobine

Longueur des tiges : 25 m

25 M Extrémité des tiges coupés à ras

Couleur des tiges orange

C.5. LES DÉTONATEURS PYROTECHNIQUES


Bien que peu utilisés de nos jours, le s détonateur pyrotechniques sont toujours disponibles dans
le commerce. Cet artifice de mise à feu est classé 1.1B dans son emballage d’origine de
contenance 100 pièces mais peut être classé 1.4S dans un emballage de transport alvéolaire
renforcé qui peut être individuel ou multiple.

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Etui individuel de transport

Etui multiple de transport

Détonateur pyrotechnique

Boîte de 100 pièces

La mèche lente est livrée en rouleau de 15 mètres. Un


document indiquant la vitesse de combustion de la
mèche est livrée avec le rouleau ce qui n’empêche pas un
contrôle de cette même combustion sur 1 mètre de
mèche.

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