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La révolution industrielle

Introduction

A la fin du XVIIIe siècle en Angleterre l’activité économique change de nature


en quelques décennies seulement. On passe d’une économie essentiellement
agraire à une production de biens manufacturés à grande échelle.

L’Allemagne puis les États-Unis, s’industrialiseront à leur tour à partir du


milieu du XIXe siècle, puis ce sera la Russie et le Japon à l’aube du XXe siècle.

Une vraie révolution qui engendrera également des bouleversements sociaux


considérables. Les paysans deviennent ouvriers. Ils ne récoltent plus du blé
dans les champs mais du charbon dans les mines.

La révolution est, au départ, technique.

Avec les perfectionnements de la machine à vapeur, la mécanisation se


développe et les usines remplacent les manufactures. Les progrès de la
métallurgie permettent, par ailleurs, de construire des machines plus
performantes. Les gains de productivité sont colossaux.

Les innovations se multiplient. Les découvertes ou améliorations en


engendrent d’autres: beaucoup d’entre elles n’auraient pas pu voir le jour sans
les progrès réalisés dans d’autres domaines. Sans la fonte, pas de chaudière et
pas de vapeur.

Facteurs de la révolution industrielle en Grande-Bretagne

On lie généralement l’industrialisation à une révolution agricole qui l’aurait


précédée.

– Révolution agricole vers 1700 (entre 1680 et 1720)

– Industrialisation vers 1760 (entre 1740 et 1780)

Préalables nécessaires, mais pas suffisants:

1) Énergie: emploi précoce d’une énergie minérale (calorifique, charbon de terre


à la place du charbon de bois).

2) Transports, espaces et territoires: transport maritime ou fluvial important,


prairies nombreuses pour l’élevage, matières premières abondantes (mines de
charbon).

3) Modernité: mentalité libérale et religion protestante encourage l’esprit


d’entreprise. Le gouvernement est ouvert au développement économique, le
capitalisme commercial est important.
4) Expansion coloniale: le coton du Lancashire se développe à la fin du XVIIIe
et enlève au coton indien le marché britannique avant d’envahir à son tour le
marché indien.

5) Démographie: grâce à la Révolution agricole la population peut croître sans


être freinée par un manque de subsistances, plus de monde = plus de marché,
moins de paysans = plus d’ouvriers disponibles.

Tous ces points ne sont pas réservés à la Grande-Bretagne. Ils se trouvent


aussi ailleurs (Hollande, France), mais c’est en Grande-Bretagne qu’ils furent
tous réunis en même temps. Leur conjonction favorisa l’industrialisation, mais
on ne peut pas dire qu’elle la provoqua automatiquement. Ces facteurs
positifs sont nés en Europe et sont dus à l’esprit d’ouverture que manifeste la
civilisation européenne depuis la Renaissance (on accepte assez facilement les
innovations).

Les changements dans l’agriculture

Enclosure ou inclosure est un terme anglais qui désigne l'action d'enclore un


champ. Il désigne la parcelle de terrain enclose de haies, de murs ou de
barrières.

Mais il y aura des autres changements:

- Défrichement et assèchement des marais


- Fin de la culture avec période de jachère
- Assolement quadriennal. Le point-clé de ces changements est le passage de
la rotation triennale avec jachère à la rotation quadriennale sans jachère.
- Possibilité de nourrir le bétail et d’augmenter la production d’engrais. On
commence à sélectionner les bêtes de sorte que seules les races les plus
productives soient conservées.
- Fin du système de tenure, le paysan devient ouvrier agricole ou le paysan
doit acheter sa terre
- Développement de machinerie agricole, plantoir, charrue, moissonneuse

Les rendements anglais, de moins de 30 quintaux à l'hectare au début du


XVIIIe, s'élèvent à environ 50 quintaux en 1800. L'augmentation du produit brut
agricole augmente la rentabilité et la valeur des terres, et permet de dégager
des possibilités financières pour l'investissement. L'élément capital est qu'un
travailleur agricole peut produire la subsistance d'un nombre de plus en plus
grand d'habitants, qui se consacrent donc à d'autres secteurs de l'économie.

En 1763, alors qu’il répare un moteur, l’ingénieur écossais James Watt (1736-1819)
cherche des idées pour en augmenter l’efficacité. En 1765, il finalise une
chambre de condensation pour la vapeur et dépose un brevet en 1769. Watt
poursuit ses recherches, et, en 1781, il arrive à convertir un mouvement
circulaire en mouvement vertical. En 1784, il dépose le brevet d’une locomotive
à vapeur, et, en 1788, il met au point un régulateur de vitesse. Il propose aussi
une nouvelle unité de mesure de la puissance des machines : le cheval-vapeur.
La transformation de l’énergie thermique de la vapeur d'eau en énergie
mécanique sera déterminante pour l’évolution des techniques, et la machine à
vapeur est le pilier de la révolution industrielle jusqu’au XXe siècle.

De la locomotive à vapeur

Une utilisation d'abord industrielle

Au départ, on a surtout pensé aux besoins de l'industrie.

En 1829, au Royaume-Uni, un concours est organisé pour équiper la ligne


Liverpool-Manchester (Manchester est une grande ville industrielle récente à
l'époque, Liverpool est le port le plus proche). George Stephenson, remporte le
concours avec sa machine la Rocket (fusée en anglais). Il surclasse ses quatre
autres concurrents car sa machine consommait moins de charbon. Dès 1832,
une machine de Stephenson équipe la ligne Lyon- Saint-Étienne (ligne ouverte
en 1831).

En 1849, la locomotive Crampton permet de tirer des centaines de tonnes de


matériel roulant et de marchandises.

La première voie ferrée anglaise relie Stockton à Darlington, puis Manchester


au port de Liverpool. En France, on relie Saint-Étienne à Andrézieux-Bouthéon
(1827), puis à Lyon (1833).

Une demande de voyageur

Des voyageurs demandent à profiter de ce nouveau moyen de transport,


d'abord parfois en montant dans des wagons vides. Mais on préfère installer
des caisses de diligence fixées sur des plates-formes. Cela devient de
confortables voitures de chemin de fer. Les voyageurs se montrent satisfaits
de l'absence de cahots sur la voie ferrée. On pense déjà à des trains réservés
aux voyageurs.

Mais on prédit de multiples maladies aux voyageurs du chemin de fer


(refroidissement dans les tunnels, asphyxie par la fumée, escarbilles dans les
yeux pour ceux qui voyagent en wagons découverts.

L’invention de la machine à vapeur équipe d’abord les bateaux, avant de se


transformer en locomotive. Ceci va être la création du premier bateau à
vapeur. Il y eu après cela plusieurs bateaux à vapeurs construites dans les 4
coins de monde. Tout cela se déroulant dans les années 1800.
Le développement de l'industrie et la croissance du commerce

Le textile

L’innovation dans l’industrie textile est le point de départ de la révolution


industrielle. Une vague d’inventions a en effet révolutionné les méthodes de
filage, de tissage et d’impression des motifs et des couleurs.
Cette industrie fut la première à être mécanisée. En effet, lorsqu’en 1733 John
Kay invente la Flying Shuttle (navette volante) la production textile était encore
réalisée soit à domicile, soit dans des ateliers artisanaux.

Or la navette volante permettait de tisser quatre fois plus vite et des tissus
plus larges. D’autres inventions suivirent:

1764 → James HARGREAVES (1720-1778) et Thomas HIGHS (1718-1803) brevetèrent


une machine plus perfectionnée baptisée Spinning Jenny

1767 → Richard ARKWRIGHT (1732-1792) breveta la Water Frame.

1779 → Samuel CROMPTON (1753-1827) créa la Spinning Mule.

1785 → Edmund CARTWRIGHT (1743-1823) inventa la Power Loom.

La production fut concentrée dans des manufactures, utilisant une très


importante main-d'œuvre dans de mauvaises conditions d'hygiène, d'éclairage,
de bruit et de sécurité.

La métallurgie

Grâce à l’usage des machines-outils utilisant l’énergie issue de la vapeur, mais


aussi grâce à des procédés de fabrication nouveau par HENRY CORT qui le
breveta en 1784 et des moyens de transports plus pratiques et rapides, le coût
de production et de transport du fer a considérablement baissé à partir des
années 1760 à la suite du remplacement du bois par le charbon, d’une part, et
d’une série d’inventions d’autre part. La production anglaise de fer augmenta
massivement. Le fer put alors être utilisé en grande quantité dans la
production de ponts, de chemins de fer et d’immeubles.

Le charbon

La demande croissante de charbon provenait de plusieurs sources. Comme la


population a augmenté, tout comme le marché intérieur, et les gens de la ville
a besoin de charbon, car ils ne sont pas près de forêts pour le bois ou le
charbon de bois. De plus en plus d’industries du charbon utilisé comme il est
devenu moins cher et donc plus rentable que les autres carburants, de la
production de fer simplement boulangeries. Au cours du bois d’époque est
devenu plus cher et moins pratique que le charbon, ce qui conduit à un
commutateur. En outre, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les canaux, et
après ce chemin de fer, ont rendu moins cher de se déplacer de plus grandes
quantités de charbon, l’ouverture des marchés plus larges. De plus, les
chemins de fer sont une source de grande demande.

Le charbon et la vapeur

La vapeur a eu un impact évident sur l’industrie du charbon dans la


production de vaste demande : machines à vapeur charbon nécessaire. Mais il
y avait des effets directs sur la production, comme Newcomen et Savery les
premiers à utiliser des machines à vapeur dans les mines de charbon pour
pomper l’eau, les produits de levage et de fournir un autre
support. L’extraction du charbon a été en mesure d’utiliser la vapeur pour aller
plus loin que jamais auparavant, obtenir plus de charbon de ses mines et
augmenter la production. Un facteur clé de ces moteurs est qu’ils pourraient
être alimentés par du charbon de mauvaise qualité, donc les mines pourraient
utiliser leurs déchets et vendre leur matière première. Les deux industries -
charbon et vapeur étaient à la fois vital pour l’autre et ont grandi symbiotique.

Le charbon et le fer

Darby a été la première personne à utiliser le coke - une forme de charbon


transformé - à fondre le fer en 1709. Cette avance se propagent lentement, en
grande partie en raison du coût du charbon. Comme les prix de ce matériel
est tombé, si le fer est devenu le principal utilisateur du charbon, la demande
croissante de la substance largement, et les deux industries mutuellement
stimulées les uns des autres. Le fer était également nécessaire pour l’utilisation
du charbon et de faciliter les machines à vapeur.

Le commerce

Les échanges internationaux du xix e siècle se sont caractérisés par une


envolée des échanges de marchandises. Celle-ci s’est notamment traduite par
une exploitation de nouveaux territoires et la redistribution constante des
avantages comparatifs, non seulement entre pays fournisseurs de matières
brutes, mais aussi entre pays industrialisés. Le système d’échanges
multilatéraux du xix e siècle s’est épanoui grâce à un système monétaire
international stable. Le volume des échanges entre pays a connu une véritable
explosion au cours du xix e siècle et plus particulièrement après 1850. La
structure de ce commerce international s’est également modifiée, en raison de
l’importance prise par les trafics de pondéreux à longue distance.

La croissance démographique

Depuis les débuts de l’humanité, le régime démographique était généralement


caractérisé par un taux de mortalité et un taux de natalité (plus de natalité).
Avec l’arrivée de la Révolution industrielle, un nouveau régime se met en place,
un régime dans lequel les pays qui se développent voient leur natalité et leur
mortalité devenir faibles, mais la transition passe par une augmentation
importante, quoique temporaire, de la population. Cette transition et ses 4
étapes distinctives sont schématisées sur la figure ci-dessous.

Les villes industrielles

À la campagne, la croissance de la population a pour effet de créer un


manque de terres cultivables. Les habitants se dirigent alors vers les villes, où
il y a beaucoup d’emplois suite au développement des industries. Ce
processus se nomme l’exode rural, qui est un important mouvement de
population de la campagne vers la ville. L’arrivée d’un grand nombre de
personnes à la ville se nomme l’urbanisation.

L'invention d'un nouveau paysage urbain tel est le défi des hommes du XIX°
siècle face aux bouleversements de la révolution industrielle. Les progrès
techniques, les exigences économiques, les pressions sociales ont des
répercussions profondes sur l'urbanisme.

La révolution industrielle est aussi à l'origine de nouveaux bâtiments : l'usine


bien sûr, désormais la fumée devient un des attributs de la ville. Tout aussi
marquant que l'usine, la gare est le symbole même du nouveau bâtiment. Le
modèle généralement retenu pour ériger une gare est celui de l'antique
basilique, mais les matériaux sont nouveaux : acier et verre. Ces derniers vont
permettre une véritable révolution architecturale avec, par exemple, l'élévation
des premiers gratte-ciels. On bâtit de nouveaux temples : les bourses vers
lesquelles les banques drainent l'épargne.

Les conditions de vie à la ville

Avec le développement des industries et l’arrivée en ville d’un nombre


important d'individus, plusieurs quartiers ouvriers se développent tout près
des usines. Puisque ces usines fonctionnent au charbon, elles polluent
énormément l’air de ces quartiers.

Les appartements construits dans les quartiers ouvriers sont près les uns des
autres, ce qui augmente les risques de propagation du feu. De plus, ils sont
insalubres, il n’y a aucun système d'égouts. Les déchets sont jetés dans la rue,
ce qui a comme conséquence de contaminer l’eau. Les gens qui habitent ces
quartiers sont alors à risque de développer des maladies et de propager des
épidémies. Le taux de mortalité devient très élevé, surtout chez les enfants.

Les quartiers où vivent les bourgeois sont entièrement différents des quartiers
ouvriers. Les propriétaires d'usine, qui font partie de la bourgeoisie, demeurent
dans des secteurs situés à l’écart des usines, où l’air est sain. De plus il y a,
pour la majorité, des systèmes d'égouts.

De la Révolution industrielle a émergé un nouveau paysage urbain ; la ville


moderne est née au XIX° siècle. Depuis, elle ne cesse de s'agrandir, de se
moderniser, elle porte en soi l'espoir et l'angoisse du monde actuel.
La nouvelle société de classes

Bourgeoisie

La bourgeoisie est composée de familles enrichies grâce à l'industrialisation:

Les grands banquiers accumulent de véritables fortunes.

Les grands patrons, comme Schneider au Creusot ou Krupp en Allemagne,


font partie de la grande bourgeoisie.

Les grands commerçants et les négociants profitent aussi de l'industrialisation


et du développement du commerce.

La classe moyenne fait aussi son apparition dans le cadre de


l'industrialisation et des nouveaux métiers qui en découlent. Sa composition
est variée et hétérogène: des petits patrons, des fonctionnaires, des médecins,
des avocats, des journalistes, des boutiquiers.

L'industrialisation nécessite beaucoup de main-d'œuvre. Les usines


embauchent des ouvriers, aussi appelés prolétaires. Ils sont de plus en plus
nombreux et vivent dans des conditions très difficiles.

Les conditions de travail dans les usines sont difficiles et les salaires sont très
bas. Puisque les salaires sont peu élevés, tous les membres de la famille
doivent travailler pour payer les dépenses familiales, même si les enfants et les
femmes sont encore moins bien payés que les hommes. Il n’est pas rare de voir
des enfants de 12 ans travailler en usine. Les semaines de travail comportent 6
jours de 10 heures et il y a souvent des heures supplémentaires à faire.

La classe ouvrière travaille dans des usines malpropres, peu éclairées et


rarement chauffées. De plus, les machines avec lesquelles les ouvriers
travaillent ne sont pas sécuritaires: elles mènent souvent à des blessures et
parfois même à la mort de certains travailleurs. Lorsqu’un employé tombe
malade ou qu’il se blesse et qu’il ne peut pas travailler, il n'a pas de salaire.
Dans certains cas, il est même renvoyé, et ce, sans compensation.

La naissance de nouvelles idéologies

Théorisé par Adam Smith, le libéralisme est l'idéologie dominante au XIXe


siècle. Il tient pour principe que chaque entrepreneur doit pouvoir être libre
d'agir comme il l'entend et doit pouvoir déterminer lui-même les conditions de
travail de ses ouvriers. Ainsi, l'État doit intervenir le moins possible dans la vie
économique.

L'objectif du libéralisme est de permettre de réaliser le plus de profit possible.


Selon la théorie libérale, cet enrichissement des entrepreneurs se répercute
ensuite sur la société grâce à l'activité économique qu'ils produisent, grâce aux
emplois qu'ils créent. Leur enrichissement permet l'enrichissement de la
société.

Les socialistes contestent le système capitaliste. Karl Marx et Engels sont les
principaux théoriciens de ce mouvement. Ils écrivent en 1848 le Manifeste du
Parti communiste. Ils dénoncent les inégalités et la difficile condition ouvrière.
Ils considèrent que la bourgeoisie exploite la classe ouvrière. Marx prône la
lutte des classes, c'est-à-dire la révolution, qui permettrait de mettre en place
une société communiste dans laquelle il n'y aurait plus d'injustice sociale.

Le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels offre une vision où les


ouvriers remplacent les bourgeois au haut de l'échelle sociale. C'est ce qu'on
appelle le communisme, système dans lequel les moyens de production, les
usines par exemple, appartiennent à tous les ouvriers et non plus à un seul
individu. Aujourd'hui, le communisme de Marx s'appelle le marxisme.

Les anarchistes sont une courant politique qui propose de construire un


système social en supprimant l'État et tout pouvoir disposant d'un droit de
contrainte sur l’individu : «Ni Dieu, ni maître». Développé d'abord par le français
Pierre Joseph Proudhon au milieu du XIXe siècle, l'anarchisme s'oppose
rapidement au marxisme dans la mesure où cette dernière idéologie donne à
l'État un rôle prépondérant dans la longue phase (le socialisme) qui va du
capitalisme au communisme (stade où l'État a disparu, selon les textes de
Marx).

L'anarchisme s'oppose également au capitalisme et au libéralisme considérés


comme de l'exploitation et de la domination. L'anarchisme préconise un « ordre
naturel » sans pouvoir ce qui serait l'anarchie. Certains anarchistes
considèrent d'ailleurs qu'il faut boycotter les élections
et opter pour l'abstention puisque tout système politique, peu importe le parti
au pouvoir, est forcément « étatiste ».
Les syndicats sont des organisations qui luttent aux côtés des travailleurs
pour l'amélioration de leurs conditions. Ils utilisent les grèves et les
manifestations pour faire pression sur les entrepreneurs.

L'Église, par l'intermédiaire du pape Léon XIII, dénonce le socialisme mais aussi
le sort réservé aux ouvriers les plus pauvres dans un texte en 1891 : l'encyclique
Rerum novarum.

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