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Introduction
Dans le dernier quart du XVIIIe siècle, le monde occidental connut un nouveau tournant dans
son histoire économique, propulsé principalement par la révolution industrielle qui s’est
déclenchée en premier lieu en Angleterre
(en Wallonie), où des retentissements
immédiats furent remarqués dans les pays
voisins, telle que la France (début XIXe
siècle). En conséquence, un nouveau stade
de développement des sociétés
occidentales a été promulgué grâce aux
mutations induites par cette révolution et
l’industrialisation d’une part, mais aussi
par la mise en place du capitalisme1 d’autre
part. Le travail en usine vers la fin du xixe siècle
Adolph von Menzel (1872-1875)
De 1870 à 1914, nous assistons alors aux diverses transformations dans le domaine technique,
à l’instar de l’usage des nouvelles forces motrices, développement intense du machinisme,
renouvellement et perfectionnement des techniques grâce aux applications pratiques de la
science et une extension et une rapidité croissante des moyens de transport.
Cette nouvelle modernité naissante dans les grandes villes européennes aura pour conséquence
une mutation sociale et démographique accrue, générée par l’expansion rapide de sa population.
Ainsi, un monde nouveau prend place, dans lequel une nouvelle configuration sociale émerge
et formée par les capitalistes (ou les bourgeois) et le prolétariat (ou la classe ouvrière) :
principaux acteurs de l’industrialisation. Tous ces facteurs poussent ainsi à démanteler les
formes anciennes de la vie sociale communautaire d’un temps révolu.
1- Naissance de la ville industrielle
Avec l'arrivée massive et rapide des populations rurales (paysans et travailleurs agricoles) dans
les villes, les grandes villes européennes arrivent mal à développer les infrastructures (routes,
logements, aqueducs, etc.) nécessaires pour les accueillir. De façon générale, cette population
pauvre se retrouve alors dans des quartiers entassés et dans des logements insalubres. De plus,
les quartiers ouvriers se situent près des usines dans un environnement pollué par les émanations
de charbon et les déversements de produits toxiques dans les eaux.
Un nouveau débat s’inaugure en conséquence face aux nouveaux défis lancés par la nouvelle
ville industrielle et la manifestation de besoins grandissants de logements soumis aux nouvelles
préoccupations de qualité de vie, d’hygiène et d’équipements nécessaires.
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Capitalisme : Système économique caractérisé par la concentration de gros capitaux en vue de promouvoir la
production et les échanges commerciaux.
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1er pont de fer en Angleterre (pont de 1er pont de fer à Paris (pont des Arts) 1803 par Louis-
Coalbrookdale) en 1779 par Wilkinson. Alexandre de Cessart et Jacques Dillon.
• Le verre
Les innovations techniques fondées sur les progrès réalisés dans le domaine de la chimie et de
la connaissance des matériaux au XIXe siècle ont non seulement donné naissance à des
applications architecturales nouvelles, mais aussi
à des typologies totalement inédites. Galeries
commerciales, grands magasins, marchés
couverts et serres, halls de gare et d’exposition,
etc. qui symbolisent cette nouvelle architecture
entièrement placée sous le signe de la
transparence et de la légèreté.
En Angleterre, le Crystal palace de Sir Joseph
Paxton (1851) résume ces expériences et marque
le début de la série des grandes galeries vitrées du
XIXe siècle.
Le Crystal Palace - Sir Joseph Paxton 1851, en
Angleterre
• Le ciment
Nous devons à Joseph Aspdin qui a fait breveter le ciment « Portland » en 1824, obtenu à partir
d'un procédé de calcination combinant la cuisson de calcaire et d'argile dans des fours alimentés
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au charbon. Dès la fin du XIXe siècle, le béton moderne à base de ciment Portland devient ainsi
un matériau de construction largement répandu.
Par ailleurs, François Coignet,
François Hennebique, puis Auguste
Perret et ses frères entrepreneurs sont
les inventeurs du béton armé. Ce
dernier (Auguste Perret) compte
parmi les piliers fondateurs dans cette
voie révolutionnaire de l’art de
construire et occupe une place
incontournable dans l’histoire de
l’architecture contemporaine. Parmi
les contributions de plus importantes
aux architectures de béton armé avant
1914, nous citons l’immeuble du 25
bis rue franklin à Paris. Immeuble Auguste Perret, 25 bis Rue Franklin - Paris
Ce haut bâtiment parisien, réalisé en 1903, présente des caractéristiques tout à fait novatrices
pour l’époque, qui lui ont valu d’être considéré comme une prouesse de l’architecture moderne.
En effet, son ossature est entièrement constituée de béton armé ; l’immeuble entier repose sur
un squelette de poteaux en béton et ne comporte aucun mur porteur, ce qui permet à chaque
étage de profiter d’un « plan libre ».
b- Architecture de l’ingénieur XIXe siècle
Le XIXe siècle voit s’affirmer le personnage de l’ingénieur-constructeur qui, aux côtés de
l’architecte, va promouvoir les technologies et les matériaux nouveaux, engageant ainsi l’art de
bâtir dans un processus de remise en question propre à l’orienter dans l’architecture
rationaliste2. Celui-ci (le personnage de l’ingénieur), par son souci constant de rationalité, a
joué un rôle clef dans le débat art-industrie, suscité par l'intégration progressive de la science
dans la société. C’est ainsi que nous assistons à l’élaboration de nouveaux programmes pour
l’ingénieur, tels que les fermes métalliques, viaducs et ponts.
« L’arrivée de l’ingénieur spécialisé dans le champ de la structure, armé de
techniques industrialisés et plus rapides de recherches formelles, a fait éclater la
boursouflure artistique, mis en pièce la position privilégiée de l’architecte, et donné
une base nouvelle aux développements actuels ».
Siegfried Geidon, Espace, temps et architecture, 1941.
A titre d’exemple, nous citons la Bibliothèque Sainte Geneviève de Paris, conçu par Henri
Labrouste entre 1843-1855. À l’issue d’un travail de programmation inédit, l’architecte choisit
2
L'architecture rationaliste est un nom donné par la suite à un mouvement architectural qui s'épanouit pendant
les siècles de Lumières (plus particulièrement le Néoclassicisme) avançant que les bases intellectuelles de
l'architecture sont avant tout la science, en opposition avec le respect et l'imitation des traditions et croyances
archaïques. Les notions architecturales de l'époque gravitaient de plus en plus autour de la croyance que la raison
et les formes naturelles sont intimement liées, et que la rationalité de la science devrait servir de base pour
concevoir et agencer les éléments structurels.
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le métal pour sa résistance au feu mais aussi pour son esthétique nouvelle : les grands arcs en
berceau et les fines colonnes de fonte font partie intégrante du décor.
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Aussi, il serait inconvenant de ne pas citer l’Exposition universelle de Paris datant de 1889, qui
a été marqué par l’édification de la Tour Eiffel. Au départ, cette œuvre n’était pas prévue pour
durer. A l’occasion du centenaire de la Révolution française, un grand concours avait été
organisé, qui avait pour objet la « possibilité d’élever sur le Champ de Mars une tour de fer, à
base carrée, de 125 mètres de côté et 300 mètres de hauteur ». Sur les 107 projets, celui
de Gustave Eiffel est retenu.
Cependant, le projet a soulevé à l’époque de nombreux détracteurs qui considéraient la Tour
comme une menace pour l’esthétique de la ville. Une tour en fer, érigée en plein cœur de Paris,
ne convenait pas selon eux, trop en contraste avec l’élégance et la beauté raffinée de la ville.
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Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié du XIXe siècle où nous assistons à la naissance d’une
nouvelle modernité associant l’art aux techniques contrairement à la tradition classique fondée
sur la culture humaniste de la Renaissance.
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L’historicisme qui désigne un mouvement qui, à partir de 1850, aboutit à la renaissance (revival) de différents
styles architecturaux et artistiques ; L'historicisme atteignit son apogée vers 1860 avec une architecture caractérisée
par un pluralisme stylistique (on parle aussi d'éclectisme), qui, puisant librement, comme le prônait César Daly,
dans toute l'histoire de la construction, avait pour but de créer un style en adéquation avec la société bourgeoise
du XIXe siècle.
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3- Défaite de l’éclectisme
Les premières prémisses d’un art moderne s’est établi en rupture avec l’académisme6
occidentale des siècles précédents.
A partir de 1830, le développement industriel de l’Europe met d’autant plus les ingénieurs au
premier plan, leur conférant un rôle économique et social important et entraînant ainsi
l’augmentation rapide du nombre de diplômés. En parallèle de cela, le conflit ingénieur-
architecte ne s’affaiblit pas et la tendance générale des architectes est à la réduction du champ
d’actions des ingénieurs. En effet, alors que le rôle des premiers ingénieurs des Ponts et
Chaussées était de recenser et réorganiser le royaume, les compétences des ingénieurs civils se
sont peu à peu étendues à l’architecture des ouvrages d’art, mais également de toutes sortes de
bâtiments dont la conception était jusqu’à lors réservée aux architectes.
C’est ainsi que, dans le but de défendre leur savoir-faire et leur accès à la commande, les
architectes cherchent à mettre en lumière l’illégitimité des ingénieurs à produire des œuvres
esthétiquement signifiantes. D’ailleurs, ce n’est qu’au XXe siècle que les choses changent. Les
ingénieurs entrent dans la classe des rationalistes et se voient inconsciemment crédités de la
capacité à aborder l’esthétique dans les projets.
Cependant, les grandes transformations qui se préparent sont, dès ce moment, signalées par la
percée d’une approche « technologique » de l’architecture (les procédés de construction en
acier, en béton armé), et par les nouvelles formes de l’habitat : la « villa » et le début du
logement social. Ce grand déplacement de la demande d’architecture, entre 1890 et 1914, en
dehors des territoires balisés par l’architecture monumentale, est à la base d’un «
protorationalisme » (d’après le critique italien Persico, en 1935), qui conduit à écarter les
conceptions architecturales traditionnelles. Le luxe de la profusion cède la place au luxe du
confort, l’éclectisme à l’innovation. Moyens techniques, et programmes nouveaux, dans cette
période, commencent à stimuler les transformations radicales de l’offre, c’est-à-dire des
pratiques et des doctrines.
En Europe, dans un contexte social et politique marqué à gauche (radicaux en France,
coopérateurs et syndicalistes en Allemagne, réformateurs sociaux à Vienne, travaillistes en
Angleterre), à partir des années 1880, plusieurs manifestations collectives, toutes situées à
l’écart des institutions académiques existantes, donnent des directions d’avenir : promotion
des arts mineurs (le mouvement Arts and Crafts), création des Wiener Werkstätte (1903),
du Deutscher Werkbund (1907). Aux États-Unis, le développement d’une économie
industrielle puissante donne le coup d’envoi à de nouvelles performances dans la construction
des immeubles utiles au monde des affaires et à de nouveaux critères pour l’architecture de
l’habitation.
a- Contestation et tentatives de réconciliation
Ce vent de liberté conduit aussi à la contestation des modèles canoniques : repris des traités
d'architecture italiens, en particulier celui d'Alberti, font référence, à côté des monuments
d'Italie - ceux qu'a laissés la Rome antique comme ceux que les maîtres de la Renaissance ont
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Le terme « académisme » se rapporte aux attitudes et principes enseignés dans des écoles d'art dûment organisées,
habituellement appelées académies de peinture, ainsi qu'aux œuvres d'art et jugements critiques, produits
conformément à ces principes par des académiciens ;
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- L’art n’a pas vocation à être admiré, il doit se retrouver partout, même dans les objets
fonctionnels du quotidien ;
En effet, William Morris refuse la production industrielle et envisage la machine comme étant
l’antithèse du travail et des possibilités de l’art. Selon lui, seul le travail fait à la main peut
permettre un rendu de qualité. Un positionnement osé à une époque où la majorité prône
l’industrialisation.
Au niveau politique, il associe production mécanique et système capitaliste et pense que la
révolution socialiste mettra fin à cette mécanisation et remplacera les grandes agglomérations
par des petites communautés dans lesquelles l’ouvrier heureux produira des objets utiles par
des procédés artisanaux. Dans cette optique, William Morris crée sous une forme coopérative
un atelier d’arts décoratifs Arts and Crafts (1861-1940), qui produit des papiers peints, de la
verrerie, des meubles, des vitraux d’arts.
Les successeurs de William Morris reconnaitront plus tard que la civilisation moderne repose
sur la machine et qu’il n’est pas possible de stimuler et d’encourager l’enseignement artistique
sans reconnaitre cette réalité. Parmi ces œuvres, nous mentionnons « Red House », dont le nom
provient de l'utilisation de briques rouges avec, pour la première fois, une structure organique
et où tous les éléments sont artisanaux.
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artistes de l’art nouveau préfèrent les courbes, les ondes, les arabesques, la polychromie, les
sinuosités, l’asymétrie, les lignes longues. Ils utilisent comme motifs des animaux, des oiseaux
ou des insectes, des figures mythologiques, des plantes, des feuilles, et même des motifs
orientaux, comme les feuilles de palmier ou le papyrus. Il favorise les couleurs pastel (couleurs
aux tons doux), il utilise le verre, la pierre (alliance nouvelle), mais aussi des matériaux
modernes, comme le chrome ou l’acier inoxydable. Ici, les architectes de l’art nouveau
recoupent la nouvelle culture technologique qui met à leur disposition : métal, verre, céramique
et ciment.
• Victor Horta (1861-1947) : chef de file du mouvement Art Nouveau en Belgique,
Projet phare : Maison Tassel Bruxelles
Cet hôtel de maître, construit en 1893 par Victor Horta pour
son ami le professeur Émile Tassel, occupe une place majeure
dans l'histoire de l'architecture et a d'ailleurs été inscrit en
2000 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est
en effet la première manifestation de l'Art nouveau bruxellois.
La maison individuelle bourgeoise se simplifie et devient plus
confortable.
Atelier des artistes de la colonie, 1901, Joseph Maria Olbrich (1867-1908) appelé la Maison d'Ernst Ludwig
(Ernst-Ludwig Haus)
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Il s’agit de l’une des charnières entre l’Art Nouveau et l’Art Déco. Le séjour de Hoffman en
Italie avait influencé son style qui se caractérise par un style clair géométrique renforcé par des
ornements. Œuvre d’anticipation, témoignant d’un véritable échange de culture, le Palais
Stoclet, conçu en 1905 à la demande du banquier et collectionneur Adolphe Soclet étonne tant
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par ses formes géométriques qui annoncent le mouvement moderniste que par la richesse et la
qualité de sa mise en œuvre. Dès sa conception il offre à ses occupants amoureux des arts et de
la musique un cadre de vie idéal et un confort exceptionnel.
Le palais Stoclet est un témoin exceptionnel du génie créateur de la Wiener Werkstätte. Il a été
conçu et réalisé à Bruxelles de 1905 à 1911, par l’un des fondateurs du mouvement, l’architecte
autrichien Josef Hoffman, dont c’est le chef-d’œuvre. Le mouvement de la Sécession viennoise
témoigne d’un renouvellement conceptuel et stylistique profond de l’Art nouveau. Dès sa
création, le palais Stoclet apparaît comme l’une des réalisations les plus abouties et les plus
emblématiques de ce mouvement artistique, caractéristique des recherches esthétiques et du
renouveau de l’architecture et de la décoration en Occident, au début du XXe siècle.
5- Nouvelle demande en Architecture : l’habitat
Depuis que la question du logement est devenue une des préoccupations politiques et sociales
majeures de la fin XIXe et du début XXe siècle, les solutions fleurissent et déplacement les axes
d’intervention de l’architecture vers l’habitat, quelle qu’en soit la forme, maisons de périphérie,
ou logement social en collectif. Elle aura à répondre aux défis d’extension urbaine et ceux du
logement pour le plus grand nombre.
Dès lors, des nouveaux défis seront posés à la société industrielle :
• Affronter les nouvelles nécessités d’extension urbaine ;
• Recherche de commodité et de confort en associant des plans asymétriques et diversifiés ;
• Penser le rapport entre architecture et industrie moyennant des techniques et une esthétique
nouvelle ;
• Répondre aux problèmes du logements pour le plus grand nombre ;
• Renouveler les rapports entre architecte et constructeur ;
La « maison moderne des catalogues et des revues répond à une demande culturelle qui se
détourne du passé. Elle fixe la recherche de la commodité, du confort et associe des plans
asymétriques et diversifiés. La villa bourgeoise en 1900 prend sa place dans les périphéries
urbaines les cités jardins et banlieues résidentielles ou les sites de vacances de la classe de
loisir ». Le développement des lotissements stimule pour la bourgeoise des villes ce programme
nouveau : la maison construite par son propriétaire.
Aux USA, Frank Lloyd Wright et la mise au point d’une nouvelle architecture domestique
adapté au paysage de la prairie et un nouveau mode de vie.
• Logement social
Après l’angleterre où en 1890 est votée « the Housing of the Working Classe Act », les Pays-
Bas sont à la pointe de la démarche avec la loi de 1901 qui donne aux communes le droit de
subventionner le logement social et un pouvoir de contrôle sur les promoteurs et les
propriétaires. En France la loi de 1906 favorise la création d’organisme constructeurs du
logement social.
La création en France de la société d’habitations à bon marché et toutes les avancées qui l’ont
précédée en Europe25, sont pour beaucoup dans la stimulation des nouveaux systèmes
constructifs où l’ossature en béton armé, et le remplissage en brique offrent un nouveau look
aux habitations en immeubles et aux groupements de constructions et de coopératives.
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À Paris, Henri Sauvage dessine en 1909 un immeuble à gradins qui sera réalisé en 1912.
L’immeuble rue Vavin fera à la fois, la signature de Sauvage et la singularité de Paris, du point
de vue de la forme. Il sera pour ce fait, cité par des critiques et des artistes dans le monde entier,
sans qu’il en fasse un brevet ou qu’il se réclame d’une quelconque notoriété, ce qui est rare
dans la pratique des architectes. Cependant, Tony Garnier projette dans son étude de la cité
industrielle, une ville de béton et de fer et de verre.
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