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Liste des abréviations

- ONEE : Office Nationale de l’Electricité et de l’Eau Potable.


- La RADEEF : La Régie Autonome intercommunale de Distribution d'Eau et
d'Electricité de la wilaya de Fès.
- MES : matière en suspension.
- NTU : Unité turbidité néphélométrie
- ASR : les anaérobies sulfito-réducteurs.
- CF : les coliformes fécaux.
- CT : les coliformes totaux.
- SF : les streptocoques fécaux.
- MOR : les micro-organismes revivifiables.
- ISO 22000 : est une norme internationale, relative à la sécurité de denrées
alimentaires. Elle est applicable pour tous les organismes de la filière
agro-alimentaire.

[2]
Sommaire
Remerciement…………………………………………………………………………………………………………………………………………1
Abréviation………………………………………………………………………………………………………………………………..…………..2
Introduction…………………………………………………………………………………………………………………..……………………….5
Présentation de l’ONEE……………………………………………………………………………………………..…………………………6-7
Partie 1 : Bibliographie……………………………………………………………………………………….…………………………………..7
i. Processus de production de production d’eau potable………………………………………………….………..…8
1. Station de prétraitement…………………………………………………………..……………………….………………8
a) Dégrillage………………………………………………………………………………………………………………8
b) Station de relevage………………………………………………………………………………………....……8
c) Dessablage………………………………………………………………………………………………………..….9
d) Débourbage………………………………………………………………………………………………………….9
2. Station de traitement………………………………………………………………………………………………………...9
ii. Analyse bactériologique de l’eau…………………….…………………………………………………………………………12
1. Bactéries recherchés…………………………………………………………………………………………………..….12
a) Coliformes totaux………………………………………………………………………………………………..12
b) Coliformes fécaux………………………………………………………………………………………..………13
c) Streptocoques fécaux…………………………………………………………………………………..………13
d) Anaérobies sulfito-réducteurs………………………………………………………………………………13
e) Microorganismes revivifiables……………………………………………………………………………..14
2. Aspect législatif……………………………………………………………………………………………………...........14
Partie 2 : Matériel et Méthode................................................................................................................15
i. Analyse bactériologique de l’eau brute………………………………………………………………………………………15
Principe de la méthode……………………………………………………………………………………………………………...15
1. Milieux de culture utilisés……………………………………………………………………………………………….15
2. Mode opératoire……………………………………………………………………………………………………….……15
a) Analyse des coliformes totaux…………………………………………………………………..………………………………...16
b) Analyse des coliformes fécaux………………………………………………………………………………………………………17
c) Analyse des Streptocoques fécaux.................................................................................................17
ii. Analyse bactériologique de l’eau traitée……………………………………………………………….…………………..17
Principe de la membrane filtrante...............................................................................................18
1. Milieux de culture utilisés………………………………………………………………………………………….....18
2. Mode opératoire…………………………………………………………………………………………………………...18
a) Analyse des coliformes fécaux et totaux..........................................................................................19
b) Analyse des streptocoques fécaux…………………………………………………………………………….…………………..19

[3]
c) Analyse des anaérobies sulfito-réducteurs………………………………………………………………………………..20
Principe de l’incorporation en gélose.........................................................................................20
1. Milieux de culture utilisés……………………………………………………………………………………………20
2. Mode opératoire…………………………………………………………………………………………………………20
Analyse des bactéries revivifiables à 22°Ce 37°C………………………………………………………....21
Partie 3 : Résultat et discussion…………………………………………………………………………………………………………….22
I. Résultat d’analyse bactériologique de l’eau brute ……….……………………………………………………………22
1. Résulta du test expérimental………………………………………………………………………………………….22
2. Analyse et interprétation des résultats……………………………………………………………………..……22
II. Résultat d’analyse bactériologique de l’eau traitée…………………...………………………………………………23
1. Résulta du test expérimental…………………………………………………………………………………………23
2. Analyse et interprétation des résultats…………………………………………………………………………23
Conclusion

[4]
est indispensable à l’existence, au développement et à la vie de tous les êtres
vivants y compris l’homme. Ainsi l’eau est nécessaire à la réalisation des activités humaines qu’elles soient
industrielles, domestiques ou pour l’agriculture. L’eau recouvre 72 % de la surface de la terre mais
seulement 0,3 % des réservoirs globaux en eau sont utilisés comme eau potable.

 Il existe trois ressources disponibles d'eaux naturelles :


 Les eaux souterraines : (puits, nappe phréatique, infiltration).
 Les eaux de surfaces : (Lacs, étangs, rivières, fleuves).
 Les eaux de mer et eaux saumâtres.

Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir précisément une
eau potable, des normes ont été établies qui fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour
un certain nombre de substances nocives et/ou de microorganismes pathogènes susceptibles d’être
présentes dans l’eau.

Pour avoir une eau potable, l’eau doit subir des étapes de traitement précises, ainsi que des analyses
microbiologiques, et physico-chimiques.

Afin d’arriver chez chacun d’entre nous, l’eau potable emprunte un circuit fait de canalisations qui la
conduit depuis la station de production d’eau potable jusqu’aux réservoirs de stockage puis nos robinets.

J’ai effectué un stage dans la station de traitement de l’eau d’Oued Sebou, (traitement des eaux de
surface), dans le but est de connaître les différentes étapes de traitement de l’eau potable et de
déterminer la présence ou non de microorganismes pathogènes par différentes analyses microbiologiques
afin de s’assurer de la qualité de l’eau potable.

Le rapport de mon stage traite trois parties :

Etude bibliographique.

Matériel et méthodes.

Résultats et discussion.

[5]
Présentation de l’ONEE

1. Définition :
L'Office National de l'Eau potable et d’électricité ou ONEE est un établissement public marocain, à
caractère industriel et commercial doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière. L’ONEE a été
crée par le dahir en 1929 sous le nom de REIP (régie d’exploitation installation et planification) ; finalement
l’ONEE a été Créé en 1972, c’est un acteur principal dans le secteur de l'eau potable et de l'assainissement
au Maroc, il assure la planification, la production et la distribution des ressources hydriques du pays.
2. Historique :
 1929 : L’ONEE a été crée par le dahir sous le nom de REIP (régie d’exploitation installation et
planification).
 1972 : c’est un acteur principal dans le secteur de l'eau potable et de l'assainissement au Maroc, il
assure la planification, la production et la distribution des ressources hydriques du pays.
 1978 : l’ONEE a commencé la production d’eaux potables.
 1978-1984 : deux adductions captant les eaux de 7 forages sont mis en place.
 1989-1991 : traitement des eaux brutes chargées de matières en suspension à la station de
prétraitement.
 1992-1994 : l’ONEE assure l’alimentation en eau potable de la ville de Fès à partir de 8 forages dans
la région de Ras Elma et la Route de Séfrou.
3. Les missions principales de l’ONEE :
L’ONEE de Fès assure la production d’eau potable qui est servie par des ressources souterraines (plaine de
Sais) ou par des ressources de surface (Oued Sebou) qui est le but de mon projet. L’eau potable produite
par l’ONEE est distribuée par la RADEEF.

L’ONEE rempli les fonctions suivantes :

 Planifier: l’approvisionnement en eau potable du Royaume et la programmation des projets.


 Etudier: l’approvisionnement en eau potable et assurer l’exécution des travaux des unités de
production et de distribution.
 Gérer: la production d’eau potable et assurer la distribution pour le compte des communes qui le
souhaitent.
 Contrôler: la qualité des eaux produites et distribuées et la pollution des eaux susceptibles d’être
utilisées pour l’alimentation humaine.
 Assister: en matière de surveillance de la qualité de l’eau.
 Participer : aux études, en liaison avec les ministères intéressés, des projets de textes législatifs et
réglementaires nécessaires à l’accomplissement de la mission.

[6]
Pour assurer toutes les missions citées ci-dessus et afin de produire une eau potable, l’ONEE dispose d’une
station de prétraitement, d’une autre pour le traitement, et d’un laboratoire régional pour le contrôle de la
qualité d’eau finale.

4. Complexe de production d’eau potable : Oued Sebou


La production d’eau potable peut se faire à partir des eaux de surface. Oued Sebou est considéré comme
une source d’eau potable pour la ville de Fès, mais il faut noter que ses eaux sont polluées suite aux
mauvaises habitudes de l’être humain (les rejets des micro-industrielles) ; alors elle doit subir un
traitement efficace pour produire une eau conforme aux normes fixées.

a. La station de prétraitement : située à Sebou.


Cette station de pompage envoie l’eau brute pour l’acheminer à la station de traitement située à 2,5 Km de
la station de prétraitement. Le rôle de la station est d’extraire l’eau brute et diminuer le taux de MES en
suspension jusqu’à une valeur inférieure à 2g/l et de l’acheminer jusqu’à la station de traitement.

b. La station de traitement : située à Ain Noukbi

La station assure le traitement des eaux reçues de la station de prétraitement selon des étapes :

 Traitement des eaux issues de la station de prétraitement selon une série d’étapes citées
ci-dessous.
 Le contrôle de la qualité des eaux traitées au sein du laboratoire Régional.
 Refoulement des eaux vers le réservoir BAB ELHAMRA.

c. Laboratoire régional de Fès :


Le laboratoire régional de Fès effectue le contrôle de qualité des eaux traitées par des analyses:

 Analyse de type ① : comprend les paramètres bactériologiques ainsi que certaines analyses
physico-chimiques.

 Analyse de type ② : des paramètres physico-chimiques et bactériologiques pouvant être liés à la


contamination fécale des ressources en eau.

 Analyse de type ③ : comprend les paramètres organoleptiques, les éléments toxiques


indésirables ainsi, un système de contrôle des paramètres analytiques est mis en place.

[7]
Partie 1 : Etude bibliographique

i. Processus de production d’eau potable :


Pour rendre l’eau potable ,la station applique des traitements qui peuvent varier suivant la qualité et
l’origine de l’eau :
• Si l’ eau a un taux de en matières en suspension : M.E.S>2g/l : l’eau doit
subir un prétraitement.
• Si l’ eau a un taux de matières en suspension : M.E.S<2g/l : l’eau sera
directement pompée vers la station de traitement.

1.Station de prétraitement :
La station de prétraitement de FES est située sur la rive gauche de l’Oued Sebou à la sortie de la ville . Elle
est mis en disposition,quand les matières en suspension sont comprises entre 2g/l et 50g/l notamment
lors des crues. Elle comporte plusieurs opérations ,chacune d’elles a son efficacité et complète les autres
qui la précèdent.Le prétraitement comporte les poérations suivantes :
 Le dégrillage.
 La Station de relevage.
 Le dessablage.
 Le Débourbage.

a) Le dégrillage :
Cette opération est assurée par une grille métallique à commande automatique qui, par mouvement de va
et viens de bas vers le haut, permet :
- De protéger les ouvrages contre l’arrivée de gros objets susceptibles de provoquer des colmatages
dans les différentes unités de l’installation.
- De séparer et d’évacuer facilement les matières volumineuses charriées par l’eau brute qui
pourraient nuire à l’efficacité des traitements qui suivent.

Photo 1: le dégrilleur.

[8]
b) le relevage :
C’est une opération qui consiste à pomper l’eau de l’Oued vers les dessableurs (6,5m de hauteur) par
l’intermédiaire d’un système de trois vis d’Archimède dont le débit normal de chacun est de 750 l/s.

Photo 2 : les Vis d’Archimède.


c) Le déssablage :
C’est une opération physique qui consiste à retenir les sables entrainés par l’écoulement de l’eau. Le
dessablage a pour but d’ éviter le colmatage des canaux au cours de l’acheminement de l’eau ; cette
opération conserce les particules de granulométrie supérieure à 200µm .

Photo 3 : Le dessableur.

d) Le débourbage :
C’est une étape qui a pour but d’éliminer certaines matières en suspension. Le débourbage est mis en
service lorsque le taux de MES est supérieur à 2g/l. Cette étape est précédée par l’addition d’un poly
électrolyte dans le but est d’agglomérer les petites particules mises en suspension afin de faciliter leur
élimination.

[9]
Photo 4 : le débourbeur.

2. station de traitement :
Cette étape a pour but d’abaisser la turbidité, élimine la pollution chimique et microbiologique par une
série de transformations afin d’obtenir une eau potable destinée à l’alimentation humaine. Les principales
étapes du traitement sont :

 La pré-chloration.
 La coagulation-floculation.
 La décantation.
 La filtration.
 La désinfection.

a) La pré-chloration :
La pré-chloration d’eau brute a pour but :
- D’oxyder le fer et le manganèse contenus dans l’eau brute, donc de détruire les matières
organiques afin d’améliorer l’odeur et le gout.
- De détruire les micro-organismes, d’inhiber la croissance algale et la formation de biofilm.
- Le produit généralement utilisé est le chlore.
b) la coagulation-floculation :
 Coagulation :
Ce traitement consiste à ajouter des produits chimiques ou des coagulants, la charge positive de ces
derniers neutralise la charge négative des particules dissoutes dans l’eau. Quand cette réaction se produit
les particules se lient et forment des petits flocs qui se séparent lentement de l’eau.
Les coagulants les plus utilisés en traitement des eaux sont :

 Les sulfates d’alumine Al2(SO4)3,18 H2O


 Le chlorure ferrique FeCl3.

[10]
 Floculation :
La taille des flocs déjà formés aux cours de la coagulation n’est pas suffisante pour la décantation, alors on
injecte un floculant accompagné d’une agitation lente, l’agglomérat obtenu aura une taille satisfaisante
pour sédimenter dans le bassin. On utilise comme floculant :
 Les polymères.
 L’alginate.
c) la décantation :
La décantation consiste à la séparation de MES qui sont rassemblés sous forme de flocs après l’étape de
coagulation –floculation. Il s’agit d’un procédé de séparation solide/liquide basé sur la différence de
densité des particules, à la station de traitement il y a six décanteurs, chacun possède un débit de 900
m3/h.

Photo 5 : le décanteur.

d) la filtration à sable:
C’est le type de filtration utilisée à la station ; elle consiste à faire passer l’eau à travers un matériau poreux
afin d’éliminer les matières en suspension restantes de l’étape précédentes. A la fin de filtration, la
turbidité doit avoir des valeurs inférieures ou égales à 0,5 NTU.

Photo 6 : les filtres à sable.

[11]
e) La désinfection :
C’est l’étape finale à la station de traitement, l’objectif recherché à ce stade est la destruction des bactéries
pathogènes de l’eau pour éviter les maladies hydriques. Pour les désinfectants, on peut citer à titre
d’exemple : l’ozone, dioxyde de chlore, rayonnement UV et le chlore qui est utilisé à la station de
traitement. Finalement on obtient une eau potable qui peut être destinée à la consommation humaine.
L’eau est stockée dans les réservoirs de la station puis pompée vers le réservoir de BAB ELHAMRA pour
qu’elle soit distribuée par la RADEEF.

ii. Analyse bactériologique de l’eau :


1. Les bactéries recherchées :

L’analyse bactériologique de l’eau et indispensable afin de s’assurer de l’efficacité du traitement vis-à-vis


des germes ci-dessous :

 Les coliformes totaux.


 Les coliformes fécaux.
 Les streptocoques fécaux.
 Les anaérobies sulfito-réducteurs.
 Les microorganismes revivifables.

a) Les Coliformes totaux :

Photo 7: les coliformes totaux.

Les coliformes totaux sont des indicateurs d’une contamination fécale. Ils sont définis comme étant des
bactéries en forme de bâtonnet, aérobies ou anaérobies facultatives Gram négatif, non sporulés ; ils sont
capables de croître en présence de sels biliaires .Les coliformes totaux possèdent la ß-galactosidase
permettant l’hydrolyse du lactose à 35° C afin de produire des colonies rouges sur un milieu gélosé.

[12]
Les coliformes totaux croissent en aérobiose à 37°C en milieu liquide bilié lactosé au vert brillant en
produisant d’acide et de gaz en 48h. (Instituts nationale de santé publique Québec 2013).

b) les Coliformes fécaux :

Photo 8 : les coliformes fécaux.

On parle aussi des Coliformes thermo tolérants, capables de fermenter le lactose à une température de
44°C. L’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l'Escherichia coli, principale
bactérie de contamination fécale. Bien que la présence de coliformes fécaux témoigne habituellement
d’une contamination d’origine fécale, plusieurs coliformes fécaux ne sont pas d’origine fécale, provenant
plutôt d’eaux enrichies en matière organique. (Institut national de santé de Québec 2013).

c) Les Streptocoques fécaux :

Photo 9: les streptocoques fécaux.

Ce sont des bactéries de forme sphérique au coccoide, Gram+, disposées en pair ou en chaînette,
dépourvues de catalase, capables de croître à 37 °C en 48h ; elles font partie de la flore intestinale
normale humaine ou d’autres animaux à sang chaud. Ces bactéries constituent un indice de contamination
fécale ancienne, capables d’hydrolyser l’esculine en présence de bile.
[13]
d) Les Clostridiums sulfito-réducteurs :

Photo 10: des clostridiums sporulés.

Les clostridiums sulfito-réducteurs sont des germes anaérobies stricts, sous formes de bâtonnet,
sporulant, d’origine tellurique et très résistants aux traitements de désinfection, ils constituent un bon
indicateur de l’efficacité de la désinfection.

e) Les microorganismes revivifiables :


La recherche des micro-organismes aérobies non pathogènes dits "revivifiables" permet de dénombrer les
bactéries se développant dans des conditions habituelles de culture et représentant la teneur moyenne en
bactéries d'une ressource naturelle. Ces germes n'ont pas d'effets directs sur la santé mais sous certaines
conditions, ils peuvent générer des problèmes. Ce sont des bactéries aérobies anaérobies facultatives,
elles nécessitent essentiellement de la matière organique comme source de carbone et une température
optimale située entre 20 et 45 °C.

2. Aspect législatif:
Il est important de connaître les différentes normes et les indicateurs de potabilité de l’eau. Le contrôle de
la qualité de l’eau est indispensable pour éviter autant de maladies et de mortalité, une eau avant d’être
consommée sans danger pour la santé ; elle doit répondre à certaines normes de potabilité telle que la
potabilité microbiologique. La présente norme fixe les exigences auxquelles doit satisfaire la qualité des
eaux d’alimentation.
Tableau1:norme marocaine relative à la consommation.

Germes recherchés Norme Marocaine fixée

Les coliformes. 0 UFC/100 ml

Entérocoques intestinaux. 0 UFC /100 ml


Les clostridiums sulfito-réducteur. 0 UFC /100 ml
Les bactéries hétérotrophes revivifables. 20 UFC/1 ml à 37C°
100 UFC/1 ml à 22C°

[14]
 Remarque :
Il faut signaler qu’au sein de laboratoire régionale, des analyses physico-chimiques sont effectuées
quotidiennement sur des prélèvements au niveau de l’eau brute, l’eau décantée, l’eau filtrée ainsi que
l’eau traitée, (La température, la turbidité, le pH, la conductivité et la teneur en chlore résiduel).

[15]
Partie2 : Méthodologie

Au sein de laboratoire régional, l’analyse bactériologique de l’eau s’effectue au niveau de l’eau brute et
d’eau traitée.

i. Analyse bactériologique de l’eau brute :


L’eau brute est analysée en utilisant la méthode du nombre le plus probable NPP.

 Principe de la technique :
Cette méthode permet de révéler de plus faibles quantités de germes que la plupart des méthodes de
numération en milieu solide. Elle repose sur une analyse statistique et fournit par calcul des nombres les
plus probables. Cette méthode est applicable aux échantillons ayant une teneur plus ou moins élevée en
MES, elle consiste à ensemencer Trois milieux de culture par dilution, les tubes ensemencés contiennent
un milieu nutritif, dans notre cas milieu Rothe pour les streptocoques fécaux ou Lauryl pour les coliformes
avec introduction de cloche de Durham dans ce dernier, après incubation on note la croissance et la
production de gaz dans chaque tube, enfin on compte le nombre des tubes positifs pour chaque dilution et
on fait la lecture du NPP correspondant en utilisant la table de MAC CRADY.

1) Les milieux de cultures utilisés :

Bouillon de Rothe : utilisé pour effectuer le test présomptif de recherche et de dénombrement des
entérocoques dans les eaux d'alimentation. (BIOKAR)

Bouillon de Litsky : Le bouillon de Litsky à l'éthyle-violet est utilisé pour effectuer le test confirmatif de
recherche et de dénombrement des streptocoques fécaux (entérocoques) dans les eaux d'alimentation,
par la méthode du nombre le plus probable. (BIOKAR)

Bouillon de Lauryl : Ce milieu est utilisé pour le test présomptif des coliformes d’enrichissement sélectif
utilisé pour la recherche et le dénombrement des coliformes dans les eaux par la méthode de NPP. Le
lauryl sulfate de sodium inhibe le développement de la flore secondaire contaminante.

Bouillon vert brillant : Test confirmatif pour les coliformes totaux.

Bouillon EC medium : Test confirmatif pour les coliformes fécaux.

2) Modes opératoire :

a) Analyses des coliformes fécaux et totaux :

• Test présomptif : (on utiluse un échantillon de volume de 100 ml )

Dans 9 tubes contenants le milieu Lauryl,on transfère avec une pipette stérile, respectivement 10ml, 1ml,
0,1ml de l’échantillon bien homogénéisé, et on mélange le contenu de ces 9 tubes de façon à obtenir une

[16]
répartition homogène de l’inoculum et du milieu. Finalement les tubes sont incubés à 37°C pendant 48 h.
Les tubes présentant un trouble avec production du gaz dans la cloche sont positifs .

 Test confirmatif :

On procède à la confirmation de chaque culture provenant des tubes ayant donné une réaction positive,
en ensemençant à l’aide d’une anse bouclée le bouillon lactosé au vert brillant pour les coliformes totaux
et l’ECmedium pour les coliformes fécaux.

Les coliformes totaux sont incubés à 37°C pendant 48h.


Les coliformes fécaux sont incubés à 44°C pendant 24h.

 Lectures des résultats :

Les tubes présentant un trouble avec dégagement du gaz dans la cloche sont positifs,ils confirment la la
présence des coliformes, On compte le nombre de séries de tubes positifs et le nombre de tubes négatifs
et on obtient les résultats en extrapolant sur la table de MAC GRADY.la formule utilisée est la suivante.

𝑁𝑃𝑃
N= ∗ 𝐹𝐷
𝑉𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑐é
Avec: NPP: nombre le plus probable trouvé dans la table de MAC CRADY.
FD : le facteur de dilution :égale à l’inverse de la dilutionla plus faible.
N : nombre de bactéries exprimée en coliformes/ml.

Si on travaille sans dilutiom le N sera égale au NPP trouvé sur la table de MAC GRADY.

b) Analyse des stréptocoques fécaux :


on utilise le bouillon de Rothe (on procédant le meme mode opératoire que les coliformes) pour le test
précomptif,les tubes sont incubés à 37°C pendant 48h.le bouillon Litsky utilisé pour le test comfirmatif.

 Lectures des résultats : après 48h d’incubation, les tubes de Litsky présentant un trouble avec dépôt
violet au fond sont positifs.
ii. Analyse bactériologiques d’eau traitée :
L’analyse bactériologique de l’eau traitée est effectuée par la technique de la membrane filtrante et celle
de l’incorporation en gélose. Cette analyse est effectuée de façon quotidienne afin de s’assurer du
fonctionnement correcte de la station de traitement.

 Principe de la technique de la membrane filtrante :


C’est la plus utilisée au laboratoire, elle est applicable à toutes les eaux et en particulier à celles contenant
une faible quantité de matières en suspension et un nombre relativement faible de germes (Eaux traitées).
Généralement, on procède à une filtration par un appareil de filtration sur membrane. La membrane est en
esters de cellulose, de porosité 0,45/ 0,2 µm, susceptible de retenir les bactéries (RODIER et al.1997). Un
échantillon de 100 ml d’eau est filtré sur cette membrane, et est déposée à la surface d’un milieu gélosé.
Après incubation, on compte le nombre de colonies exprimé en UFC/100ml.
[17]
Photo 11:Technique de la membrane filtrante.

1) les milieux de cultures utilisés :

 Le Tergitol 7 TTC :

Ce milieu permet d’effectuer la recherche et le dénombrement des Escherichia coli et des bactéries
coliformes dans les eaux, notamment celles destinées à la consommation humaine par la méthode de la
membrane filtrante. Le Tergitol 7 inhibe la croissance des microorganismes à Gram positif, limite
l'envahissement par les Proteus et favorise la récupération des coliformes. Ces derniers présentent des
colonies de coloration jaune, à l'intérieur d'un halo jaune visible sous la membrane. Celui-ci est provoqué
par l'acidification du lactose en présence de l'indicateur coloré, le bleu de bromothymol. Les germes qui ne
fermentent pas le lactose présentent des colonies entourées d'un halo bleu. Les autres microorganismes
présentent des colonies dont la coloration rouge est due à la réduction du TTC en formazan insoluble.

 Milieu Slanetz :

C’est un milieu sélectif utilisé pour le dénombrement des entérocoques intestinaux (streptocoque fécaux)
dans les eaux d’alimentation, par la technique de la membrane filtrante. L’azide de sodium permet
d’inhiber la croissance des microorganismes à Gram négatif. Le TTC est un indicateur de la croissance
bactérienne. Il est réduit en formazan insoluble à l’intérieur de la cellule. Cette réaction se manifeste par
l’apparition de colonies de couleur rouge à marron. (BIOKAR)

 Milieu TSC :

La gélose Tryptone-Sulfite-Cyclosérine (TSC) utilisée pour l’isolement sélectif et le dénombrement de


Clostridiums dans les eaux destinées à l’alimentation humaine. Ce milieu est également recommandé pour
le dénombrement des anaérobies sulfito-réducteurs dans les denrées d’origine animale. Les
microorganismes sulfito-réducteurs réduisent le sulfite de sodium en sulfure, provoquant avec le citrate
ferrique un précipité noir de sulfure de fer autour des colonies. (BIOKAR)

[18]
2) Mode opératoire :

a) Analyses des coliformes totaux et fécaux :


100 ml d’eau (de roninet de la station) est filtrée aseptiquement sur une membrane de nitrocellulose de
0,45 µm de porosité. Cette membrane est déposée sur le milieu gélosé Tergitol 7 TTC.

 les boites des coliformes totaux ,sont incubées à 37°C pendant 48h.
 Les boites des coliformes fécaux, sont incubées à 44°C pendant 24h.

Lecture des résultats : Après incubation, sont considérées comme positives, les boites ayant des colonies
caractéristiques de couleur jaune avec un halo jaune.

Photo 12: des colonies jaunes orangés des coliformes.

b) Analyse des stréptocoques fécaux :

Le mode opératoire est identique à celui des coliformes, 100 ml d’eau est filtrée aseptiquement sur une
membrane de nitrocellulose de 0 ,45µm de porosité.la membrane est déposée sur le milieu gélosé
Slanetz.Les boites sont incubées à 37°C pendant 48h. Toutes les colonies présentant une couleur rouge, rose
à marron sont Considérées positives.

Photo 13:des colonies rouges des streptocoques fécaux


[19]
c) Analyse des anaerobies sulfito-réducteurs :
On filtre sur une membrane stérile de 0, 2µm de porosité, 100 ml d’échantillon d’eau traitée et on dépose
la membrane Sur la boite de pétri, face retournée sur la gélose, en évitant toute incorporation d’air. On
place la boite préparée dans la jarre d’anaérobiose. Puis on l’incube à 37°C pendant 48h.
Lecture des résultats : On fait la lecture après 48h, en considérant toute colonie noire comme résultat
d’une spore de bactérie anaérobie sulfito-réductrice.

Photo 14:des colonies noires des clostridiums perfringens.

 L’incorporation en gélose :
Les milieux gélosés sont liquéfiés au bain-marie bouillant. 1 ml de l’échantillon d’eau est introduit au
centre de la boîte de Pétri posée bien à plat dans la zone de protection du bec Bunsen. L’inoculum peut
être réparti en gouttes sur le fond de la boîte La méthode est fréquemment utilisée pour la recherche des
bactéries aérobies revivifiables, elle consiste à mélanger dans une boite de Pétri 1 ml d’échantillon (ou ses
dilutions) et un volume de milieu gélosé, fondu et ramené à une température appropriée. (RODIER et
al.1997).
1. Milieu de culture utilisé :

 La gélose PCA :

La gélose pour dénombrement, ou PCA standard (pour Plate Count Agar, en anglais), est un milieu utilisé
pour le dénombrement des microorganismes aérobies revivifiables, aussi nommés FMAR (Norme AFNOR
NF T 90-401 et 402). C'est un milieu nutritif sans inhibiteurs, dont l'intérêt est de favoriser le
développement des micro-organismes qu'on y a déposés. L'ensemble de tous les micro-organismes
s'appelle la flore totale. (Microbiologie de l’eau)

[20]
2. Mode opératoire :

• Analyse des bactéries revivifiables à 22 et 37°C :


La première étape consiste à liquéfier la gélose à 45-50°C, on introduit 1ml d’échantillon d’eau à analyser
à l’intérieur des boites de pétri stérilisées puis on coule la gélose dans ces dernières et les laissent solidifier
après une agitation lente, les conditions d’incubation sont :

 22°C pendant 72h.


 37°C pendant 24h.
- A 22°C : on trouve les bactéries adaptées à la température de l’eau.
- A 37°C : on trouve les bactéries pathogènes, qui se développent à la température du corps humain.

Lecture des résultats : après incubation, les boites ayant un nombre de colonies ente 30 et 300 sont
seulement pris en considération. Le dénombrement des colonies est effectué par un compteur des
colonies à affichage numérique. Nos résultats sont exprimés en unité formant colonie UFC/ml.

Photo 15: des colonies des bactéries revivifiables.

[21]
Résultats et discussion

i. Résultat de l’analyse bactériologique d’eau brute :


1) Résultat de l’analyse bactériologique de l’eau brute :

Tableau 2 : Résultat du test présomptif et confirmatif pour les CF, CT et SF :

Nombre de tubes positifs


Résultat
Test présomptif Test confirmatif

Volume 10 1 10-1 10 1 10-1 NPP N


ensemencé (ml)
CT 3 3 3 3 3 2 110 110
CF 3 3 3 3 3 2 110 110
SF 3 3 3 3 3 1 45 45

2) Analyse et interprétation :
Le nombre le plus probable pour les germes recherchés pour les 3 volumes ensemencés 10ml, 1ml, 10-1
ml est respectivement 110 coliformes totaux/100 ml, 110 coliformes fécaux /100 ml et 45 streptocoques
fécaux/100 ml, donc l’analyse de cette eau révèle qu’elle est polluées à cause de la présence de ces
micro-organismes qui témoignent d’une contamination d’origine fécale ou environnementale, alors l’eau
brute nécessite un traitement bactériologique rigoureux pour la rendre potable.
i. Résultat d’analyse bactériologique de l’eau traitée :
1) Résultat d’analyse de l’eau traitée :

Photo 16:résultat d’analyse bactériologique des CT, CF, SF, ASR et des bactéries revivifiables d'eau
traitée.

[22]
Tableau 1:résultat de dénombrement des indicateurs de contamination fécale et les micro-organismes
revivifiables :

Type de germes recherchés Nombre de germes trouvés


CT 0 UFC/100ml
CF 0 UFC/100ml
SF 0 UFC/100ml
ASR 0UFC/100ml
MOR à 22°C 0 UFC/1ml
MOR à 37°C 0UFC/1ml

2) Analyse et interprétation :

L’analyse bactériologique d’un échantillon d’eau à la sortie de la station a donné un résultat négatif
pour les MO recherchés CT, CF, ASR et MOR, donc ces MO ont disparu au cours de traitement et plus
précisément suite au processus de chloration de l’eau ce qui met en évidence l’efficacité des
traitements mis en œuvre pour l’adoucissement de l’eau afin qu’elle soit buvable.

[23]
 La charge microbiologique et la composition d’eau brute constituent les facteurs déterminant le
type de traitement que l’eau doit subir. Les eaux d’Oued Sebou subissent en premier lieu un
traitement physique qui consiste à enlever la matière grossière, suivi d’un traitement chimique
pour l’élimination des germes pathogènes suite au processus de chloration ; la qualité
organoleptique est améliorée par l’addition de charbon actif.

 L’analyse bactériologique d’eau traitée s’effectue quotidiennement au sein de laboratoire


régionale de l’ONEE afin de s’assurer de l’efficacité du traitement chimique donc du bon
fonctionnement de la station de traitement.

 L’échantillon d’eau brute que j’ai analysé a donné 110 coliformes fécaux/100 ml, 110 coliformes
totaux/100 ml et 45 streptocoques fécaux/100 ml ; après chloration ; et sa sortie de la station de
traitement, cette charge microbiologique s’annule et devient conforme à la norme marocaine.

 A noter que l’unité de production d’eau potable de Sebou-Fès de l’Office National de l’Electricité
et de l’Eau Potable a obtenu le 07 Janvier 2014 la certification NM ISO 22000-V 2006 des activités
de traitement et de production d’eau potable pour une durée de 3 ans.

 Le stage que j’ai effectué à l’ONEE m’a permis d’une part d’appliquer les principes scientifiques
que j’ai acquis durant mon parcours universitaire, et d’autre part de me familiariser avec le
monde professionnel afin de développer mon sens de responsabilité, d’adaptation au travail
collectif et de la recherche scientifique.

[24]
Références bibliographiques

 Encyclopédie Wikipédia.
 BIOKAR.
 Institut national de QUEBEC.
 Norme Marocaine :
élaborée par le comité technique de normalisation des eaux d’alimentation humain
éditée et diffusée par le Service de Normalisation Industrielle Marocaine (SNIMA)
 http://www.wikiwater.fr/e26-analyse-et-qualite-de-l-eau.html.
 Microbiologie de l’eau (livre d’ONEE).
 http://www.laease.com/eau-aerobies.html.
 https://www.google.com/search?q=la+table+de+mcgrady&hl=fr&biw=1366&bih=6
67&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=G7dgVemtCMH4Uv3HgLgM&sqi=2&ved=0CA
cQ_AUoAg&dpr=1#imgrc=_.
 http://csenv.free.fr/expos%E9s/analyse%20de%20l'eau/04%20les%20param%E8tr
es%20bact%E9riologiques.htm.
 http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biotech/microbio/milieux.html.

[25]

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