II – Au CHUdeDijon
1) Impact économique et environmental
2) Focus DASRI (audit des blocs opératoires 2014)
3) Le circuit des déchets et sesfilières
On trie pour :
Recycler les matériaux, composter ses déchets, éviter le suremballage, réparer ses
appareils ménagers ou encore jardiner au naturel...autant d'éco-gestes qui permettent
d'agir efficacement sur notre production individuelle de déchets.
I - Attention à la réglementation etobligations !
3
Les réglementations des déchets, dangereux.
Loi Française :
Le CODEdu travail Protection des
travailleurs
Règlement CLP
Loi européenne :
Sécurisation du
Le transport de marchandise transport
dangereuse (ADR)
4
Loi du 15 juillet 1975 (code del’environnement)
"toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur sedéfait
ou dont il a l'intention ou l'obligation de sedéfaire. ." (Art. L.541- 1.-II)
"Toute personne qui produit ou détient des déchets …/…est tenue d'en assurer ou d'en faire
assurer l'élimination conformément aux dispositions du présent chapitre, dansdes conditions
propres à éviter les effets préjudiciables à la santé de l'homme et à l'environnement." (Art.L.541-2)
5
L’aspect Juridique (droit environnemental) :
Le déchet est caractérisé par son origine, le procédé qui l'a généré et son
utilisation au sens d'usage et deconsommation.
6
Obligations pour le producteur/détenteur de déchets : définitions juridiques
Transparence : "Les producteurs, …/…,doivent justifier que les déchets engendrés, …/…sontde nature à
être éliminés dansles conditions prescrites àl'article L.541-2.
L'administration est fondée àleur réclamer toutes informations utiles sur les modes d'élimination etsur
les conséquences de leur mise en oeuvre." (Art. L.541-9)
"Les entreprises qui produisent, …/…, éliminent …/…, se livrent à des opérations de courtage ou de négoce des
déchets …/…,sont tenues de fournir à l'administration toutes Informations concernant l'origine, la nature, les
caractéristiques, les quantités, la destination et les modalités d'élimination des déchets qu'elles produisent,
remettent àun tiers ou prennent en charge."(Art. L.541-7)
Valorisation, tri : "L'élimination des déchets comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et
traitement nécessaires à la récupération des éléments et matériaux réutilisables ou de l'énergie, ainsi qu'au dépôt
ou au rejet dans le milieu naturel de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances."
(Art.L.541-2)
Prévention : "Toute personne qui produit ou détient desdéchets …/…est tenue d'enassurer
ou d'en faire assurer l'élimination conformément aux dispositions de la présente Loi, dans des conditions
propres àéviter les effets préjudiciables àla santé de l'homme et àl'environnement." (Art. L.541-2)
7
Laresponsabilité élargie du producteur ou du détenteur du déchet.
Qu’est-ce que la REP ? existe dans la loi depuis 1975
et est codifié dans l’article L. 541-10 du code de l’environnement.
Dans le cadre de la REP, les fabricants, distributeurs pour les produits de leurs propres marques,
importateurs, qui mettent sur le marché des produits générant des déchets, doivent prendre en
charge, notamment financièrement, la gestion de ces déchets.
Bien que basée sur la responsabilité individuelle du producteur, la REP peut être assurée par les
metteurs sur le marché de manière individuelle ou collective, au travers d’un éco-organisme.
Ex : Médicament Non Utilisés/cyclamed, DEEE (éco-systèmes), déchets automobiles, etc.
La première filière nationale et réglementée REP a été mise en place pour la collecte des
emballages ménagers en 1992. Des dispositifs similaires ont été ensuite instaurés pour d’autres
produits usagés tels que les piles et accumulateurs, les papiers, les équipements électriques et
électroniques(DEEE),etc.
9
Les années 90 : on bouge !
Récupération des matériaux, valorisation et recyclage des industriels
La Directive européenne du 20 décembre 1994 sur la valorisation globale des déchets et de la protection de
l’environnement montre la nécessité de créer des filières de traitement séparées pour les déchets dangereux
(symboliséspar les piles desbaladeurs).
La circulaire Voynet de 1998 établit un objectif national de 50 % de valorisation matière des déchets des
collectivités. Lavalorisation matière consiste à développer le recyclage (du verre, du papier et des emballages)
et le compostage(déchetsvégétaux). Ex : à Dijon, début 2000 (centre de tri, 2007).
Laloi Grenelle 1 du 3 août 2009 prévoit d’augmenter le recyclage issu du tri sélectif ainsi quele
compostagedesdéchets. Objectif pour 2015 : orienter vers les filières de recyclage matière
et organique un taux de 45 %de déchets ménagerset assimilés.
1er Juillet 2016 : la loi de transition énergétique pour la croissance verte définitdes objectifs
ambitieux :
réduire de 10 %les déchets ménagers (2020) ; (et les biodéchets!)
réduire de 50 %les déchets admis en installations de stockage (2025) ;
porter à 65 %les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (2025);
recycler 70 %des déchets du BTP(2020).
10
Règles spécifiques à certains types de déchets
La gestion de certains déchets est subordonnée, en plus des règles générales, à des règles
spécifiques qui dépendent du type de déchet concerné. Ces règles permettent d’encadrer la
gestion des déchets qui présentent des risques particuliers de pollution ou d’inciter à une
meilleure valorisation desdéchets.
Les déchets dangereux, en raison des risques plus importants liés à leur manipulation, sont
soumis à des exigences plus strictes. Les appareils contaminés doivent être déclarés et les
installations de traitement nécessitent unagrément.
11
Le contrôle de la gestion desdéchets
Pour garantir l’application de la réglementation sur le terrain, différents modes de contrôle de la
gestiondes déchetssont déployés, et si besoin,de sanctionnerpour qu’elle le soit.
•les installations classées qui produisent ou traitent des déchets sont régulièrement contrôlées par les
inspecteurs de l’environnement (DREAL), qui vérifient le respect de leurs prescriptions. Elles sont
également contrôlées par des organismes privés habilités par l’État dans le cadre du contrôle
périodique,
•les activités de transport sont également contrôlées par les agents chargés du contrôle du
transport routier,
•les transferts transfrontaliers de déchetssont contrôlés par les services desdouanes,
•la police du maire est habilitée àmener des contrôles surle territoire communal, hors
installationsclassées, dansle cadrede la mission du maire d’assurer la salubrité publique dans sa
commune (ex : recherche desauteursd’un dépôt sauvagede déchets).
•les agents habilités à constater les infractions au droit de l’environnement (inspecteur de
l’environnement, agents de police,etc.),
•les magistratsdes parquets chargésde coordonner les activités de police judiciaire des
administrations spécialiséeset les servicesd’enquête,
•l’OCLAESP, Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique et à l’environnement, service de
police judiciaire à compétence nationale qui a vocation à s’intéresser à l’ensemble du contentieux
découlant desatteintes portées à l’environnement et à lasanté publique.
12
Les transferts transfrontaliers (import ou export) dedéchets
des pays concernés par le transfert (État membre de l’Union européenne, pays signataire de
la Convention de Bâle, membre de l’Organisation de coopération et de développement
économique, etc.);
Ex: les déchetsnucléaires ; exemple projet Cigéo dans la Meuse, à Bure « Tchernobyl souterrain ».
« Un déchet nucléaire, c’est pour l’éternité ».
13
Redevances, taxes et subventions
Il existe plusieurs taxes liées aux déchets ou aux rejets:
- Pour la collecte et le traitement des DIB par lescommunes.
- Pour le stockage et l'élimination des DIB et desDIS.
- Pour les rejets dans les eaux.
La tarification incitative.
Pour le financement du service public de prévention et de gestion des déchets est une REOM ou une
TEOM comprenant une part variable calculée en fonction de la quantité de déchets produits
(volume, poids ou nombre de levées). Elle permet de maîtriser voire baisser le coût du service dans
le cadre d’une démarche d’optimisation globale. Dans la majorité des cas, les collectivités
constatent, dès la mise en œuvre de la TI, une baisse des ordures ménagères, amélioration des
collectes sélectives et, parfois, baisse du tonnage global de déchets ménagers et assimilés collectés)
15
Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : le cas du CHU pour les déchets.
"La taxe générale sur les activités polluantes a été créée par l’article 45 de la Loi de finances en 1999 et est codifiée
sous l’article 266 du Code des douanes. La TGAP traduit l’application du principe pollueur - payeur.
La taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l'activité ou les produits sont
considérés comme polluants : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, matériaux
d'extraction, etc. Son montant et le taux applicable varient selon les catégories d'activité et de produit
Elle concerne toutes les installations d'élimination. Les installations les plus exemplaires, telles celles valorisant le
biogaz ou ayant obtenu une certification environnementale ont droit à un taux réduit.
Subventions
Aidesfinancières desagencesde l'eau
En général, les agences peuvent aider aux dépenses de traitement (dans la limite d'un plafond) et de transport (base
forfaitaire) pour des déchets spéciaux dans les conditions suivantes :
- Le traitement du déchet est aidé par l'agence (les produits chimiques de laboratoires en font partie).
- Le centre de traitement est conventionné par l'agence.
16
Cette aide est déduite directement sur la facture établie par le centre de traitement ou le
collecteur conventionné.
17
Le traitement dans une installationappropriée
Lesinstallations les plus importantes en taille et donc les plus susceptibles d’avoir un impact
environnemental et sanitaire, sont également soumises au respect de la directive n°2010/75/UE du
24/11/10 relative aux émissions industrielles, dite directiveIED.
18
Sanctions encourues par le producteur de déchets
La législation sur les déchets repose sur la transparence de l'ensemble des opérations (dépôts, stockage,
transport, élimination). Le producteur de déchets doit pouvoir justifier de la destination de ses déchets et
fournir toutes informations aux agents verbalisateurs énumérés à l'article L.541-44 du code de
l'environnement.
Laresponsabilité pénale des chefs d'établissement et des personnes morales pourra donc être recherchée en casde
manquement ;exempleauAUCHU :c’estleDG!
Lenon respect de la règlementation par les producteurs ou détenteurs de déchets est passible de sanctions
administratives et pénales.
obliger le responsable à consigner entre les mains d'un comptable public une somme correspondant au
montant des travaux à réaliser, laquelle sera restituée au fur et à mesure de l'exécution destravaux,
assurer d'office l'exécution des travaux nécessaires aux frais du responsable,
suspendre le fonctionnement des installations et ouvrages, la réalisation des travaux et des opérations,
ou l'exercice des activités qui sont à l'origine des infractions constatées jusqu'à l'exécution complète des
mesures imposées et prendre les mesures conservatoires nécessaires, aux frais de la personne mise en
demeure,
ordonner le versement d'une astreinte journalière au plus égale à 1 500 € courant à compter d'une
date fixée par la décision jusqu'à ce qu'il ait été satisfait aux mesures prescrites par la mise en
demeure,
ordonner le paiement d'une amende au plus égale à 150 000€.
Article L541-3 du Code del'environnement.
20
21
22
La hiérarchie des modes de traitement desdéchets.
L’élimination, est la solution à éviter dans la mesure du possible. Elle peut consister à incinérer des déchets sans
valorisation énergétique, ou à stocker des déchets dans unedécharge.
Cette hiérarchie des modes de traitement apour but d’encourager la valorisation des déchets et donc de
diminuer l’utilisation de matières premièresvierges.
Cette obligation n’est pasdirectement applicable aux ménages,car leurs déchets sont géréspar le service public.
Chaque personne est en revanche en mesure d’y participer activement, en triant sesdéchets. Cette action quotidienne
et simple permet d’améliorer les taux de valorisation desdéchets ménagers et la qualité desmatières valorisées.
Lahiérarchie des modes de traitement est un ordre de priorité défini au niveau européen pour la gestion des déchets.
Lapremière priorité est d’éviter la productiondudéchet: il s’agit desdémarches de prévention des déchets.
Quandun déchet n’a paspu être évité, la personne chargée de la gestion du déchet doit privilégier, dans l’ordre :
La préparation en vue de la réutilisation : l’objectif est que le déchet soit préparé de manière à être utilisé de nouveau
sans autre opération de traitement. Il s’agit souvent de remettre en état des objets d’occasion (notamment des
appareils électroménagers, des pièces de véhicules hors d’usage, etc.) ; le traitement du déchet nécessite généralement
desopérations de contrôle, de nettoyage ou deréparation.
Lerecyclage, qui concerne toutes les opérations de valorisation par lesquelles les déchets sont retraités, soitpour
remplir à nouveau leur fonction initiale, soit pour d’autres fonctions. Le recyclage implique une chaîne d’acteurs
parfois longue, incluant l’étape de préparation de la matière extraite du flux de déchet, qui devient alors une matière
première de recyclage (MPR).
23
En résumé, ils existent 4 types de traitement des déchets :
la valorisation énergétique (incinération) : les déchets sont valorisés sous forme d’énergie par
production de chaleur et d’électricité, c’est le cas pour les ordures ménagères, les boues, les déchets
industriels banals et les déchets d’activités de soins à risques infectieux et déchets dangereux.
la valorisation matière ou recyclage : les emballages, le verre, le papier, les métaux, ferrailles sont collectés
et triés puis transmis à un repreneur qui se charge de lesrecycler.
la valorisation biologique : compostage des déchets verts et organiques.
le stockage ou enfouissement : certains types de déchets tels que les gravats, les mâchefers et autres
matériaux inertes ne peuvent être valorisés, ainsi que certains déchets dangereux (amiante).
Incinération : 30%
Décharges : 36 %
24
Fonctionnement d’une usine d’incinération d’ordures ménagères
(et DASRI,VIDEO)
1. Décharge par camion desdéchets
2. Combustion 850°
3. Récupération et valorisation de la chaleur
4. traitement desfumées
5. Evacuation des résidus de fumée
6. Traitement desmâchefers
1975 : UIOM
2004 : remis aux normes car pollution
atmosphère (métaux lourds, poussière.
+ Turbo alternateur - électricité - par
. chaleur combustion déchets
2012 : centrale de production de
chaleur – chauffe le réseau de chaleur
du Grand Dijon
Incinération en France 30 %.
Lavapeur sert à chauffer les immeubles raccordés aux réseaux de chauffage urbain CPCU.
L'électricité produite sert aux besoins de l'usine, le surplus étant vendu ERDF
Les décharges, quant à elles, sont censées disparaître du paysage mais elles demeurent souvent une source de pollution : l’une des plus connues est la décharge
d’Entressen à Marseille qui recueille quelque 600 000 tonnes de poubelles marseillaises à ciel ouvert faute de voir l’incinérateur de Fos-sur-Mer prendre le relais
avant 2008. 25
26
Source : ADEME
L’enfouissement (ou décharge)
Stocker les déchets dans une décharge est la méthode la plus traditionnelle pour s'en débarrasser et encore la plus
courante dans la plupart des pays. Historiquement, les décharges étaient souvent établies dans des carrières, des mines
ou destrous d‘excavationdésaffectés.
Utiliser une décharge qui minimise les impacts sur l‘environnement peut être une solution saine et à moindre coût pour
stocker les déchets ; néanmoins une méthode plus efficace sera sans aucun doute requise lorsque les espaces libres appropriés
diminueront.
Lesanciennes carrières ou celles mal gérées peuvent avoir de forts impacts surl'environnement :
Les caractéristiques d'une décharge moderne sont des méthodes de rétention des lixiviats, tels que des couches d'argile ou
des bâches plastiques. Les déchets entreposés doivent être compactés et recouverts pour éviter d'attirer les souris et les
rats et éviterl'éparpillement.
Beaucoup de décharges sont aussi équipées de systèmes d'extraction des gaz installés après le recouvrement pour
extraire le gazproduit par la décomposition desdéchets.
Ce biogaz est souvent brûlé dans une chaudière pour produire de l’électricité ou de la chaleur (voire les deux par
cogénération). Il est même préférable pour l'environnement de brûler ce gaz que de le laisser s'échapper dans
l'atmosphère, ce qui permet de consumer le méthane, un gaz à effet de serre encore plus nocif que le dioxyde de carbone.
Une partie de cebiogaz peut aussiêtre utilisé commecarburant.
(VIDEO)
27
En France, il existe trois types de décharges (CET: Centre d’Enfouissement Technique) :
Les décharges de classe 2 accueillent les déchets ménagers et assimilés (DMA), ainsi que les déchets
industriels banals(DIB).
Les décharges de classe 3 accueillent principalement des déchets du bâtiment et des travaux
publics (terres, gravats,déchets de démolition, etc).
28
Les décharges : un danger pour l’environnement ?
Beaucoup d'autorités locales, particulièrement dans les zones urbaines, ont des difficultés pour ouvrir de
nouvelles décharges car les riverains s'y opposent. Peu de personnes veulent d'une décharge dans leur voisinage
(36%enFrance aujourd’hui).
C'est pourquoi le coût de stockage des déchets solides dans cesrégions est plus coûteux, les détritus devant être
transportés plus loin pour êtrestockés.
Certains s'opposent aux décharges quelles que soient les conditions ou le lieu, en expliquant qu'au final le
stockageen décharge laisseraune planète véritablement polluée avecplus aucune fissure ou espacesauvage.
Certains futurologues ont déclaré que les décharges seront les « mines du futur » : comme certaines ressources
s'appauvrissent, on pourra justifier qu'il est nécessaire de les extraire des décharges où elles avaient été
enfouies, considérées dansun premier temps comme non valorisables.
Cet état de fait et la prise en compte croissante des impacts de la consommation excessive des ressources a
permis, dans plusieurs régions, d'accroître les efforts pour minimiser la quantité de déchets mis en
décharge.
Ces efforts se reflètent dans la mise en place de taxes ou prélèvements sur les déchets mis en décharge, le
recyclage des matériaux, leur transformation en énergie, la conception de produits nécessitant moins de
ressources, et une législation imposant aux fabricants la prise en charge des coûts d'emballage et de stockage des
déchets (c'est pourquoi, en Allemagne, les fabricants ont mis en place le Grüne Punkt, logo point vert recyclable,
pour respecter cettelégislation).
Un sujet connexe est le concept d’écologie industrielle, où les flux de matière entre les industries sont étudiés.
Lessous-produits d'une industrie peuvent être utiles àune autre, cela permet de réduire les flux dedéchets.
29
Laconnaissance et la traçabilité dudéchet
Tout producteur ou tout détenteur de déchet est tenu de connaître les caractéristiques de son déchet.
Cette caractérisation du déchet doit permettre au producteur ou au détenteur de connaître les
propriétés du déchet, notamment s’il est dangereux ou non et choisir le mode de gestion en
conséquence.Lacaractérisation desdéchets dangereux est soumiseàdesrègles spécifiques.
Latraçabilité des déchets, c’est-à-dire les informations concernant l’origine des déchets, leur quantité, leurs
caractéristiques, leur destination et leurs modalités de traitement ou d’élimination, est essentielle pour
assurer une bonne gestion des déchets. Elle permet à un producteur de s’assurer que son déchet est traité
conformément à la réglementation relative aux déchets, et aux pouvoirs publics de contrôler la gestion des
déchets sur le territoirenational.
Chaque personne qui participe à la gestion du déchet, que ce soit un producteur, un importateur, un
exportateur, un exploitant d’une installation de traitement, un collecteur, un transporteur, une personne
réalisant des opérations de courtage ou de négoce de déchets, ou encore un exploitant mettant en œuvre
une sortie du statut de déchet, est tenue de posséder les informations relatives au déchet qu’elle produit,
remet àun tiers ou prend en charge et doit tenir àjour un registre
chronologique de la production, de l’expédition, de la réception et du traitement du déchet. Le
contenu de ceregistre est décrit dansl’arrêté du 29 février 2012.
30
II - Au CHU deDijon
1) Impact économique et environnemental
2) Focus DASRI : audit des blocs opératoires en 2014
3) Lecircuit des déchets et les différentes filières
31
La mise en place du tri dansl’hôpital
En triant, j'économise:
Plus on trie, plus le CHUpourra maîtriser sescoûts d’investissements et degestion
(En matériel et équipement)
Entriant, je me protège :
Assurez votre propre sécurité, celle des autres tout en améliorant l’hygiènecollective.
32
Pourquoi mettre en place desmodalités
de traitement des déchets au CHU?
Éviter tous risques sur la santé et l’ environnement :
AIR
33
L’hôpital : un « gros producteur»
34
Les centres hospitaliers, c’est
700000 tonnes de déchets
par an.
Au CHU de Dijon :
7000 employés, 1800 lits,
2000T de déchets/an,
1400T DAOM.
35
Missions : responsable gestion marchés déchets
et logistique
36
L’importance de notre production
et son impact environnemental
37
Catégories de déchets Recyclés 2010-2015 :
Eco-organisme et rachat matières
Sur 5 filières les plus importantes, 4 ont été créées à partir de 2010 :
Carton (230 T en 2018), métaux ferreux (51 T en 2018), palettes (98 T) et films
plastiques (PHA/PTB/zones déchets), Huiles alimentaires Usagées (2T). Ces matières
nous sont rachetées par nos prestataires.
Rachat matières :
(mobiliers et boîtes de conserves cuisines, petites bouteilles aluminium « Suprane »
blocs), cartonettes (2014, pratiques à homogénéiser dans les US, +17 T en 2018) ;
métaux précieux : sondes cardiaques, Octobre 2015, papier Février 2017 (45 T en 2017,
65 T en 2018), biodéchets 2019 (60 T annoncées).
36T en 2018, 1,5% production, Coût de traitement cher 1490T en 2018 (+4%2015),
Risques élevés, 299T en 2018 68% production,
Coûts de traitement élevés. 13% production Stabilité historique,
(-100T de 2010 à 2018) Par création filières recyclage
*Audits :
• Cabinet conseil Renoir 2011 • Audit interne aux blocs opératoires
• Certification V2010 : cotation B 2013-2014
• ENO Conseil 2014 • Audit croisé DASRI Mai 2014
40
Résultats significatifs en 2015
41
Avec le tri deséconomies!
42
43
44
FOCUS SUR LES DASRI.
AUDITDESBLOCSOPERATOIRES2014.
45
Hiérarchisation des risques au CHU
Décroissanc
Risques e ou
Radiologiques ANDRA
(T < ou > 100 j)
C’est la « peur » des hôpitaux! (histoire du sang contaminé dans les années 1990).
« Déchets qui présentent un risque infectieux par le fait qu’ils contiennent des micro-organismes
viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de
leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l ’homme »
48
Lacollecte desDASRI
Des directives pour le terrain...
Le décret du 6 novembre 1997 – code de la santé publique (R44-11 et 44-12)
1) Séparer à la source les DASRI des autres déchets, les collecter et les conditionner dans les
emballages conformes à la réglementation :
49
50
L’orientation du déchet
DAOM
compétence du soignant
DASRI
Le soignant détient directement ou non (via le médecin, les résultats de prélèvement ou les
mesures de prévention mises en place par l’Equipe Opérationnelle d'Hygiène Hospitalière
(EOHH)),les informations nécessairespour endécider.
51
Audit aux blocs : Méthodologie
Moyens
- Humains : groupe de travail pluridisciplinaire
- L’aide nécessaire porte sur les moyens financiers : achat
de collecteurs, reproduction d’affiches
et supports de communication pour des solutions simples à mettre en place et
bénéfiques pour tous.
Démarche
- Repérer les besoins
- Evaluer le tri : entretiens + opération « SCAPHANDRE» (ouverture de51
conditionnements sur 3 jours), cartographie del’existant
- Audit interne
- Plan d’actions en cours et améliorations attendues
52
50
Audit interne et résultats
53
51
54
52
55
53
56
SUPPRESSIONDU RISQUE INFECTIEUX
ETPSYCHOÉMOTIONNEL
AVANT:
•soit d’agir par principe de précaution et donc d’augmenter le volume
de DASRIet ses dépenses;
AUJOURD’HUI :
•soit de supprimer le risque : lever le doute pour tous les acteurs de la
chaîne sur le caractère non infectieux de cesDAS.
57
NESONTPLUSOU PASCONSIDÉRÉS
COMME DESDASRI
• Le verre médicamenteux
58
59
60
LA CHAINE D’APPROVISIONNEMENTLOGISTIQUE
Service Transport
et course
Monte-charges
Quais
Service Manutention
Gare d’AGV
61
Rappel : le circuit desdéchets
62
Les acteurs du circuit d’élimination desdéchets
1) L’établissement :
Tout établissement de soins qui produit des déchets est tenu de les éliminer
2) Le personnel :
Soignant :
Tri à la source des déchets de soins,
séparation des déchets ménagers et DASRI,
Logistique d’étage :
Evacuation des armoires à déchets depuis le local
Récupération des armoires propres à déchets
placées dans le local
Manutention
Récupération des armoires à déchets au sous-sol,
pour transfert dans les bacs dédiés, et évacuation sur ZTE
Retour aux étages des armoires vides propres et désinfectés
3) Les prestatairesdéchets
En charge de la collecte des différentsdéchets
63
64
L’incinération des DASRI et DAOM
65
63
L’INCINÉRATION DES DASRI
66
64
Les déchetschimiques et toxiques (du détergent au produit de laboratoire ou Pharmacie)
Soumis à l’ADR ;
Portent atteinte à la santé et à l’environnement;
Identifier par un logo dangereux (réf.étiquetage).
Traçabilité : certificat d’acceptation préalable (CAP)+ bordereau de suivi (BSD)
Centre de traitement spécifique agréé pour déchets dangereux soumis à
autorisation (four à 1000 – 1200 °)
Problèmes multiples :
1. réseau des eaux usées (égout) bouché
2. Refus de traiter ces déchets mélangés par les sociétés (plastiques,
lingettes, etc)
3. coût financier et pollution de l’environnement
70
Les filières en cours,
Loi de transition énergétique 2016
71
Les axes d’amélioration du CHU
73
On a quoi dans une poubelle?
74
Constat : la planète va mal….mais on réagit!
Avec l’explosion démographique et l’émergence de nouveaux géantséconomiques,
l’impact de l’humanité sur l’environnement augmente régulièrement. À tel pointqu’on entrevoit
l’épuisement de certaines ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables.
La planète n’arrive tout simplement plus à suivre ….et à satisfaire la croissance de nosbesoins
matériels.
Lafin des ressources minières Il faut savoir qu’ils auront pour l’essentiel été consommés d’ici
2025, date de la fin de l’or, de l’indium et du zinc ! 2158 le charbon!)
C’est sans oublier le 7ème continent des océans : la pollution par leplastique…
75
UN DECHETCAVIEILLIT ALORS?JEUX
76
SOLUTION : LERECYCLAGE
Lesdéchets ménagers(déchets produits par les ménages) « comme àla maison »!
Ordures ménagères collectées dans le cadre des tournées de ramassage organisées par les municipalités. Un
déchet ménager est un objet usagé, abandonné, réutilisable ou non, qui résulte de l'activité humaine (voir
chiffrediapo suivanteADEME).
Lesdéchets ménagerset assimilés sont surtout produits par les ménages, les commerçants, les
artisans, les entreprises, les industries, etc…(exau CHU diaposuivante)
Il s’agit de produits non dangereux ni polluants tels que : le carton, le verre, les métaux, les
papiers, les plastiques ou encore les matières organiques… Ces déchets sont récoltés et triés par les
particuliers dansdesconteneurs spécifiques àchaque type de déchet (conteneurs bleu, jaune, vert et gris).
Les DIB (Déchets Industriels Banals) correspondent quant à eux aux déchets des entreprises du BTP non
dangereux. Ils sont aussiappelés« déchets assimilésauxdéchets ménagers» :
Ex: CARTON,BOIS,GRAVATet déchets inertes*,METAUX…
Cesdéchets sontrecyclables.
*Les déchets industriels inertes sont des déchets non susceptibles d'évolution physique, chimique ou biologique importante. Ils sont essentiellement
constitués de déblais et
gravats et ne doivent pas être mélangés avec d’autres déchets. Les dépôts de déchets inertes sont souvent à l'origine de décharges sauvages : béton, tuiles,
gravats, etc.
Les déchets ultimes sont ceux situés en bout de chaîne de traitement, c’est-à-dire que leurs caractères polluants ou dangereux ne sont plus à même d'être
réduits davantage. De la même manière, leurs parts valorisables ne sont plus économiquement et/ou techniquement extractibles :
77
C’est quoi les effets du recyclage?
79
Les principaux symboles et logos à connaître pour le tri et le recyclage sont au nombre de 4 :
le triman doit obligatoirement apparaître sur tous les emballages et produits recyclables. Il
signifie que le produit est recyclable et qu’il doit être trié,
la poubelle barrée indique que le déchet doit être collecté par une filière spécifique et ne doit
pas être jeté dans une poubelle classique,
le ruban Mobius est depuis 1970 le symbole universel des matériaux recyclables. Il indique
que le produit ou l’emballage est techniquement recyclable mais pas qu’il est recyclé, ni qu’il le
sera,
le point vert, connu de tous, est souvent mal interprété. Il indique uniquement que
l’entreprise productrice de l’emballage s’est acquittée d’une redevance pour le tri.
Le produit qui le porte n’est pas forcément recyclable.
80
Retard sur ses voisins européens mais se rattrape en queue de peloton! (COP 21).
Le recyclage en France, c’est 44,3 millions de tonnes de matières premières recyclées
pour 47,1 millions de tonnescollectées,
1,8 million de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 800 000 voitures en moins sur les
routes.
Chaque produit pour pouvoir être recyclé, doit être le moins souillépossible.
Pour réduire les déchets produits, le recyclage c’est la solution mais le but est
d’en mettre le moins à la poubelle !
Pour cela, c’est un changement de comportement qui est nécessaire!
82
2) Lesdifférentes filières : le tri du CARTON
Matière qui se rachète pour être recyclée et évolue en fonction du cours des matière premières.
Les papiers/cartons représentent aujourd’hui 25 %du total des déchets produits par les français
(360kg par an/habitant)
En France, 7,5 millions de tonnes de papiers et de cartons sont collectés et recyclés chaque année
Au CHU:
7000 employés,
200 tonnes de carton
collecté et recyclé en
2016.
83
84
Lecycle de vie duverre Le taux de recyclage de verre en moyenne en France est de 74,6% en
2014 . Cela signifie qu’environ 25 milliards de bouteilles et pots en
verre ont été collectées dans toute l’Union européenne en 2010.
Recyclable à l’infini (100%) Plus de 15 millions de tonnes de matières premières (sable,
Valorisation énergétique carbonate de soude, calcaire) ont été économisées : c’est l’équivalent
de deux pyramides égyptiennes en sable et autresmatériaux.
Remplacé par le plastique? Plus de verre? Plus de 9 millions de tonnes de rejets de CO2 ont été évités, ce qui
équivaut à 5 millions de voitures sur laroute.
85
200 tonnes collectés au CHUen 2016.
86
LeRecyclage de papier enFrance
Lepapier représenterait 80% des déchets d’une administration.
En France, seulement 47 %des papiers graphiques comme les journaux, les publicités, les annuaires(sur
lesquels porte la contribution des producteurs) sont recyclés, alors que l’Espagne recycle 64 %de ses papiers, et
l’Allemagne 75%.
66,3 %: taux d'utilisation du papier et carton dans l'industrie papetière en France en 2015.
Cela signifie que le papier produit sont issus de matière déjà utilisée ou recyclée.
LaFrance recycle donc environ les deux tiers de sa production de papier, cartons, caisses en carton, journaux,
emballages ménagers et magazines.
2) Deséconomies d’énérgie
3) Alors pourquoi le papier recyclé n’est-il pasmoins cher que le papier vierge ?
Parce que nous en achetons peu ! Par habitudele plus souvent.
Faire progresser la consommation de papier recyclé est le rôle de chacun. Enrepensant ses usages et sa consommation.
Est-il vraiment nécessaire d’imprimer sur du papier blanc son billet de train ? Ne faut-il pas privilégier l'achat de cahiers
en papier recyclé pour sensibiliser nos enfants aux éco-gestes ? À nous de jouer !
*La forêt française sert peu à fabriquer du papier car les résineux y sont relativement peu présents. Ainsi, l’industrie papetière
consomme 18,5 % de la récolte annuelle de la forêt française, ce qui représente 34 % du bois issu des forêts françaises commercialisé en
France. L’incorporation des vieux papiers en France est estimée à 37 %en moyenne. Les feuillus sont privilégiés pour l’impression et
l’écriture. 88
89
90
Letri del’acier.
Il existe 2 grandes familles de déchets métaux:
les métaux ferreux (ou ferrailles/acier) correspondants aux déchets de fabrication et de transformation des métaux et des
objets métalliques en fin de vie etmis au rebus
les métaux non ferreux comprenant tous les métaux sauf le fer àl’état pur ou faiblement allié (inférieur à10%).
Cesont principalement le cuivre, l’aluminium, le zinc, le plomb, l’étain, le chrome et le nickel.
Lefer venant du minerai a été transformé en acier, puis en produits – tous les objets usagés en acier retournent dans une aciérie
: ils y commencent une deuxième vie que l’on appelle le recyclage. Il est l'un des métaux les plus abondants de la croûte
terrestre, et reste la première ressource en fer de la sidérurgie (plus de 60%) suivie des ferrailles. Ces dernières contribuent en
effet pour 40%àla production mondiale d'acier, soit chaque année, environ 500 millions de tonnes.
62%del'acierestrecycléen Europe
Composé essentiellement de fer et de carbone, l'acier est un matériau recyclable à 100%. Selon l'aciériste
ArcelorMittal, "il estrecycléà plus de62% enEurope»
Laqualité, le facteurlimitant
EnFrance, l'utilisation des ferrailles assure 40% de la production d'acier. 16 millions de tonnes de ferrailles ont été produites en
2011 dans l'Hexagone, selon Federec dont 23% exportées vers l'Espagne. L'Union européenne affiche également un excédent de
ferrailles de l'ordre de 20 millions de tonnes par an, d'après le Bureau international du Recyclage (BIR). "La raison de cette non
utilisation intégrale peut être trouvée dans un manque de qualité et de régularité de la ferraille", pointe Philippe Russo. Selon lui, leur
utilisation peut être "limitéeà cause dela présencede métaux résiduelsqui durcissentl'acier ougénèrentdes défautsdesurface»
91
Recyclage de l'acier
Laproduction d'acier a atteint 1,3 milliards de tonnes dans le monde en 2008. (International Iron and Steel Institute) avec la
Chine comme premier producteur avec plus de 500 millions de tonnes devant le Japon (119 Mt.) , les Etats-Unis (91 Mt.), la
Russie (68,5 Mt.) etl'Inde.
Plus le taux de recyclage de la canette boisson est élevé, plus son empreinte carbone est faible. Chaque
canette boisson recyclée permet, en effet, de réaliser des économies en termes :
de matières premières (bauxite, minerai de fer) d’énergie (de -75 %à -95%),
d’eau (jusqu’à -40 %),
de CO2rejeté (1 tonne de canettes collectée = jusqu’à 9 tonnes d’émissions de CO2économisées).
92
93
Letri duplastique
Il existe cinq grandes familles de plastique recyclable : le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE), le
polystyrène (PS), le polyéthylène téréphtalate (PET)et le polypropylène (PP).
Collectés, les déchets d'emballage plastique sont triés par famille de plastique etmis en balle, puis
acheminés dans une usine de traitement pour y être prélavés puis à nouveau triés.
Lesdéchets sont alors broyés en paillettes, puis lavés, rincés, essorés, séchés et tamisés et régénérés,
pour obtention de granulés.
Lesautres plastiques comme le PVCou celui des sacs de super marché ne sont pas recyclés, car cela coute
trop cher.
À la place, ils sont brûlés dans les incinérateurs pour produire de l’énergie (on parlede
« revalorisation énergétique »).
Selon l’entreprise pétrolière Total, brûler un sac plastique permet de faire briller une ampoulede
60 Watts pendant 10minutes.
94
Et pourquoi recycler cesplastiques ?
Tout d’abord, parce que le plastique met entre 100 et 1000 ans à se dégrader dans la nature. Cela peut
avoir des conséquences sur la faune et laflore.
Et aussi pour faire des économies : recycler une tonne de bouteilles en PETpermet d’économiser 830 litres de
pétrole.
Une bouteille en PETdonne 7 cartes à puces, et 11 bouteilles en PeHDdonnent un arrosoir.
Enjeux
Comparé à ses voisins d'Europe du Nord, qui valorisent plus de 80%à 90% de leurs déchets d'emballages
plastiques, la France doit encore progresser (20% en France, 30% en moyenne en Europe, ADEME, Eurostat).
Lapart des matières de récupération dans la production de plastiques en France n'est que de 20%
contre 44% pour le verre ou 60% pour les papierscartons.
95
96
Supprimer le sacplastique du paysageen France, une utopie?
6,5 milliards de kilo de déchets plastiques sont déversés dans les océans par an ; Chaque
année sur nos côtes, 4 sacà chaque seconde ;
Ex: certaines moules contiennent 300 particules de plastique par portion de 300grammes.
Là où chaque seconde 16000 sacs plastiques sont distribués dans le monde, ce nombre a diminué de moitié en France. Les
supermarchés et autres grandes surfaces ont il faut dire progressivement retiré les sacsplastiques à usageunique en caisse.
Cessacsplastiques sont généralement fabriqués en polyéthylène peu épais, ce qui rend leur recyclage quasiment impossible. Le
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a donc annoncé fin juin 2014 que les sacs plastiques non
réutilisables seraient interdits dèsle 1er janvier2016.
Lasolution couramment adoptée consiste à fabriquer des sacsplastiques contenant 40 %de matière végétale. Entre par là
de l’amidon de maïs ou de pomme de terre principalement. Cet ajout permet de rendre les sacs biodégradables et
compostables.
Évidemment, cela coûte plus cher à l’heure actuelle mais le gouvernement compte aussi sur cette généralisation du
processus et donc la création d’emplois en France pour produire ces fameuxsacs.
Dès le 1er janvier 2016 vous ne voyez donc plus que des sacs plastiques réutilisables (biosourcés ou compostables,
plus épais) ou des sacs en papier, qu’ils soient payants ougratuits.
(Alors que 12 milliards de sachets plastiques sont importés en Europe depuis l’Asie, c’est peut-être enfin l’occasion de valoriser
les entreprises innovantes françaises qui fabriquent des sacs plus respectueux de l’environnement!)
97
98
Biodéchets et compost.
Lesdéchets organiques ou biodéchets regroupent les déchets issus de ressources naturelles animales ou végétales.
Dans les déchets ménagers, ils sont constitués surtout des déchets de cuisine (épluchures de légumes et autres restes
alimentaires), des déchets verts du jardin (tailles de haie, tonte de gazon,feuilles mortes ...) et des déchets en
cellulose (essuie-tout, mouchoir en papier). Lespapiers et cartons peuvent aussi être rangés dans cette catégorie.
Lesbiodéchets se dégradent sous l’action des bactéries et d’autres micro-organismes : ils ont la capacité de pourrir et
de fermenter, c’est pourquoi on les appelle également déchets putrescibles ou fermentescibles. Ils représentent près
de la moitié de la poubelle moyenne d’un ménage, de 40 % à 60 %de sonpoids.
Traiter séparément les biodéchets permet d’en extraire de l’énergie d’origine renouvelable grâce à la
méthanisation et de produire du compost de qualité, amendement naturel permettant d’améliorer
durablement la santé agronomique des sols et la croissance des plantes en diminuant le recours aux produits
fertilisants issus de lapétrochimie.
Incinérer et enfouir les biodéchets conduit à des pollutions diverses et à un gaspillage énergétique. C’est pourquoi
il est urgent de les séparer à la source afin de les traiter de manière écologique, si possible en respectant le
principe de proximité pour minimiser les transports d’une matière composée de 60 à 90 %d’eau.
99
100
Pourquoi les trier?
Intérêt économique
Il faut le trier, puis le stocker. Cela entraîne des frais de main d’œuvre et l’achat d’équipements
particuliers. Il faut ensuite le collecter et le valoriser. Cette prestation est le plus souvent confiée à une
entreprise spécialisée, qui fait payer sonservice.
Letri des biodéchets évite un surcoût des Déchets Ménagers Assimilés aux Ordures Ménagères
(DAOM), en évitant notamment le payer la TGAP(pourtant c’estfaux!!!)
Intérêt environnemental
Cela contribue à limiter le gaspillage des ressources ainsi que des émissions de gaz à effet de
serre qui interviennent durant tout le cycle de vie d’un produit alimentaire.
Intérêt éthique
On ne peut pas continuer à jeter les déchets alimentaires quand près d’un milliard de personnes
souffrent de malnutrition chronique à travers le monde (2M600 personnes bénéficient des resto du cœur
enFranceet autres associations).
101
A qui s’adresse la loi ?
Gouffre financier pour les producteurs et prestataires, mais le mouvement est enmarche.
Réduiresaconsommation de papier
Limiter vosimpressions, imprimer en recto verso!Etiquette « Stop à la pub»!
Réduiresaconsommation alimentaire
Manger moins de viande rouge ;
Jebois mon café dans une tasse (pas de gobelet plastique, hors réunions)
Jeferme mon robinet quicoule!
107 106
QUELQUESCHIFFRES
Ladépense pour la gestiondesdéchetsest de 12,8 milliards d'euros en 2007 (+4,3%par rapportà2006)soit405 eurospar seconde.
2,75 milliards de paquets de cigarettes sont jetés chaque année en France, soit 87 par secondes. Et ce chiffre devrait encore grimper, puisque la consommation
de tabac aaugmentéde 1,8 %entre 2005 et 2010 selonle baromètreSantéde l'Institutde préventionet d'éducation pour la santé (Inpes).
EnFranceet chaque année, 2 milliards de gobeletsjetables sontutilisésaprès avoir simplementservi àboire de l'eau. Cela correspondà 63 gobelets par
seconde.
Chaque année du fait de la non compatibilité deschargeurs, cesont 50.000 tonnes dechargeurs de téléphone qui finissent à la poubelle, soit 1,6 kilo de déchets
chaque seconde.Celadevrait prendre fin en 2017 avecle chargeuruniverselimposépar la Commissioneuropéenne.
Chaque jour les hôtels américains renouvellent les savons de chaque chambre et jettent l'équivalent de 26 millions de savons. Au rythme de 301 savonsjetés
chaque seconde,le gaspillagereprésente 9,49 milliards de savonspar an. Alors que 1,4 millionsde personnes dans le mondedécèdent chaque année faute
d'hygiène
Chaque jour en France,un million de yaourtssont jetés àla poubelle alors qu'ils sontencore consommables; autrement dit 12 yaourtspar seconde ou 365 millions
par an sontjetés àcausede leur DLCprécocealors qu'ils ne présenteaucun danger àla consommation!
Chaque année, les Français jettent 81.000 tonnesde déchetssauvagessur le bord de l'autoroute,les plageset la montagne,soit plus de 60 kilospar seconde.
Loind'être un modèleécologique malgré desinitiatives ponctuellesde villes nouvellesécologiques,les paysdu Conseilde coopération du golf sont parmi les plus
polluants au monde. Le volume de déchets de la ville de Dubai, 1,2 million de tonnes, est appelé à tripler entre 2008 et 2014, et avoisinecelui de Paris (1,5 Mt),
soit pasloin de 40 kilos par seconde.Industriespolluantes,modede vie ultra consumériste,croissancedébridée, ... Abou Dhabi, Doha, Dubaï, Manam, Arabie
Saoudite ... la région a de grand progrès à faire en matière de recyclage (Le Monde diplomatique, Derrière la vitrine écologiquedu golfe, ao
89 milliards de bouteilles d'eau en plastique sont vendueschaque année dansle monde,soit 2822 litres d'eau misen bouteille chaque seconde.Soit 22 milliards de
dollars derecettes.
Onrecycle moinsde 20%du plastiqueen Franceen 2012 : le reste, soit 105 kilospar secondeou 3,3 millionsde tonnespar an, finit en décharge ! La France est classée
à une médiocre 21 ème place européenne malgré quelques progrès (le taux de recyclage était de 17,5% en 2000). Mais au rythme actuel,il faudrait entre 20 et 40
anspour parvenir à100% de recyclagedu plastique en France.
Sources : ConsoGlobe/ADEME.
107