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La gestion et le traitement des déchets.

I – Définition et réglementation des déchets


1) Règles et lois applicables
2) Les modes de traitement

II – Au CHUdeDijon
1) Impact économique et environmental
2) Focus DASRI (audit des blocs opératoires 2014)
3) Le circuit des déchets et sesfilières

III – Les différentes filières de recyclage etvalorisation


1) La durée de vie desdéchets
2) Lesfilières

Florent Guillemin, CHU de Dijon, florent.guillemin@chu-dijon.fr, tél :0380293897. Le15/02/2019.


Pourquoi devons-nous réduire notre production de déchets ?

Notre production de déchets a + que doublé en 40 ans !

On est passé de 200 à 500kg.


Chaque français jette en moyenne 500 kg de déchets dans les poubelles en 2015
(réf. Eurostat).

On trie pour :

 Pour réduire notre consommation de ressources naturelles,


 Limiter les rejets de gaz à effet de serre,
 Réduire l'enfouissement des déchets,
 Mais aussi maîtriser les coûts liés à la gestion des déchets.

Nous devons passer en mode « réduction »!

Recycler les matériaux, composter ses déchets, éviter le suremballage, réparer ses
appareils ménagers ou encore jardiner au naturel...autant d'éco-gestes qui permettent
d'agir efficacement sur notre production individuelle de déchets.
I - Attention à la réglementation etobligations !

Laréglementation française prévoit un certain nombre de précautions à


prendre pour assurerune bonne gestion desdéchets, en protégeant
l’environnement et la santéhumaine.

Le terme de « gestion des déchets » englobe, de manière générale, toute activité


participant à l’organisation de la prise en charge des déchets depuis leur
production jusqu’à leur traitement final.

Elle inclut notamment les activités de collecte, transport, négoce, courtage, et


traitement – valorisation ou élimination – desdéchets.

Chacunede cesactivités est encadrée àdesrègles décrites dansle code


de l’environnement, et chaque acteur est soumis àplusieurs obligations.

3
Les réglementations des déchets, dangereux.

Loi Française :
Le CODEdu travail Protection des
travailleurs
Règlement CLP

Loi Française : Gestion déchets


Le code de l’environnement ICPE
loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 SEVESO

Loi européenne :
Sécurisation du
Le transport de marchandise transport
dangereuse (ADR)
4
Loi du 15 juillet 1975 (code del’environnement)

1)Définition du « déchet » et responsabilité du producteur, 2)Le


principe du pollueur-payeur,
3)Réduction de la production et nocivité.

Qu'est-ce qu'un déchet ?

"toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur sedéfait
ou dont il a l'intention ou l'obligation de sedéfaire. ." (Art. L.541- 1.-II)

"Toute personne qui produit ou détient des déchets …/…est tenue d'en assurer ou d'en faire
assurer l'élimination conformément aux dispositions du présent chapitre, dansdes conditions
propres à éviter les effets préjudiciables à la santé de l'homme et à l'environnement." (Art.L.541-2)

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L’aspect Juridique (droit environnemental) :

les termes de "bien meuble" et "abandon" fontappel


à des notions de droit civil appartenant à la terminologie dudroit
des biens.

Le terme "abandon" pourrait rattacher juridiquement le déchet "bien meuble" àla


catégorie des "choses sans maîtres", choses volontairement délaissées par leur
propriétaire.

Le déchet est caractérisé par son origine, le procédé qui l'a généré et son
utilisation au sens d'usage et deconsommation.

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Obligations pour le producteur/détenteur de déchets : définitions juridiques

Transparence : "Les producteurs, …/…,doivent justifier que les déchets engendrés, …/…sontde nature à
être éliminés dansles conditions prescrites àl'article L.541-2.
L'administration est fondée àleur réclamer toutes informations utiles sur les modes d'élimination etsur
les conséquences de leur mise en oeuvre." (Art. L.541-9)
"Les entreprises qui produisent, …/…, éliminent …/…, se livrent à des opérations de courtage ou de négoce des
déchets …/…,sont tenues de fournir à l'administration toutes Informations concernant l'origine, la nature, les
caractéristiques, les quantités, la destination et les modalités d'élimination des déchets qu'elles produisent,
remettent àun tiers ou prennent en charge."(Art. L.541-7)

Valorisation, tri : "L'élimination des déchets comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et
traitement nécessaires à la récupération des éléments et matériaux réutilisables ou de l'énergie, ainsi qu'au dépôt
ou au rejet dans le milieu naturel de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances."
(Art.L.541-2)

Prévention : "Toute personne qui produit ou détient desdéchets …/…est tenue d'enassurer
ou d'en faire assurer l'élimination conformément aux dispositions de la présente Loi, dans des conditions
propres àéviter les effets préjudiciables àla santé de l'homme et àl'environnement." (Art. L.541-2)

Et avant tout, le mot (page suivante)

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Laresponsabilité élargie du producteur ou du détenteur du déchet.
Qu’est-ce que la REP ? existe dans la loi depuis 1975
et est codifié dans l’article L. 541-10 du code de l’environnement.
Dans le cadre de la REP, les fabricants, distributeurs pour les produits de leurs propres marques,
importateurs, qui mettent sur le marché des produits générant des déchets, doivent prendre en
charge, notamment financièrement, la gestion de ces déchets.

Bien que basée sur la responsabilité individuelle du producteur, la REP peut être assurée par les
metteurs sur le marché de manière individuelle ou collective, au travers d’un éco-organisme.
Ex : Médicament Non Utilisés/cyclamed, DEEE (éco-systèmes), déchets automobiles, etc.

La première filière nationale et réglementée REP a été mise en place pour la collecte des
emballages ménagers en 1992. Des dispositifs similaires ont été ensuite instaurés pour d’autres
produits usagés tels que les piles et accumulateurs, les papiers, les équipements électriques et
électroniques(DEEE),etc.

Quels sont les objectifs de la REP ?


- Développer le recyclage de certains déchets et augmenter la performance de recyclage de ces
déchets ;
- Décharger les collectivités territoriales de tout ou partie des coûts de gestion des déchets et
transférer le financement du contribuable vers le consommateur ;
- Internaliser dans le prix de vente du produit neuf les coûts de gestion de ce produit une fois
usagé afin d’inciter les fabricants à s’engager dans une démarche d’écoconception.
8
Quelles sont les filières à REP ?

On compte en France une vingtaine de filières à REP dont la mise en œuvre


s’est effectuée progressivement :

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Les années 90 : on bouge !
Récupération des matériaux, valorisation et recyclage des industriels

Laloi du 13 juillet 1992 afixé pour 2002 un objectif de valorisation de 75%desdéchetsd’emballages


et la suppression desdécharges.

La Directive européenne du 20 décembre 1994 sur la valorisation globale des déchets et de la protection de
l’environnement montre la nécessité de créer des filières de traitement séparées pour les déchets dangereux
(symboliséspar les piles desbaladeurs).

La circulaire Voynet de 1998 établit un objectif national de 50 % de valorisation matière des déchets des
collectivités. Lavalorisation matière consiste à développer le recyclage (du verre, du papier et des emballages)
et le compostage(déchetsvégétaux). Ex : à Dijon, début 2000 (centre de tri, 2007).

Laloi Grenelle 1 du 3 août 2009 prévoit d’augmenter le recyclage issu du tri sélectif ainsi quele
compostagedesdéchets. Objectif pour 2015 : orienter vers les filières de recyclage matière
et organique un taux de 45 %de déchets ménagerset assimilés.

1er Juillet 2016 : la loi de transition énergétique pour la croissance verte définitdes objectifs
ambitieux :
 réduire de 10 %les déchets ménagers (2020) ; (et les biodéchets!)
 réduire de 50 %les déchets admis en installations de stockage (2025) ;
 porter à 65 %les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (2025);
 recycler 70 %des déchets du BTP(2020).
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Règles spécifiques à certains types de déchets

La gestion de certains déchets est subordonnée, en plus des règles générales, à des règles
spécifiques qui dépendent du type de déchet concerné. Ces règles permettent d’encadrer la
gestion des déchets qui présentent des risques particuliers de pollution ou d’inciter à une
meilleure valorisation desdéchets.

Les déchets dangereux, en raison des risques plus importants liés à leur manipulation, sont
soumis à des exigences plus strictes. Les appareils contaminés doivent être déclarés et les
installations de traitement nécessitent unagrément.

Lesdéchets du bâtiment et destravaux publics (BTP)provenant du secteur


professionnel font l’objet d’une reprise obligatoire par les distributeurs dematériaux,
produits et équipement deconstruction.

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Le contrôle de la gestion desdéchets
Pour garantir l’application de la réglementation sur le terrain, différents modes de contrôle de la
gestiondes déchetssont déployés, et si besoin,de sanctionnerpour qu’elle le soit.

De nombreux acteurssont impliqués selonle type de contrôle :

•les installations classées qui produisent ou traitent des déchets sont régulièrement contrôlées par les
inspecteurs de l’environnement (DREAL), qui vérifient le respect de leurs prescriptions. Elles sont
également contrôlées par des organismes privés habilités par l’État dans le cadre du contrôle
périodique,
•les activités de transport sont également contrôlées par les agents chargés du contrôle du
transport routier,
•les transferts transfrontaliers de déchetssont contrôlés par les services desdouanes,
•la police du maire est habilitée àmener des contrôles surle territoire communal, hors
installationsclassées, dansle cadrede la mission du maire d’assurer la salubrité publique dans sa
commune (ex : recherche desauteursd’un dépôt sauvagede déchets).
•les agents habilités à constater les infractions au droit de l’environnement (inspecteur de
l’environnement, agents de police,etc.),
•les magistratsdes parquets chargésde coordonner les activités de police judiciaire des
administrations spécialiséeset les servicesd’enquête,
•l’OCLAESP, Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique et à l’environnement, service de
police judiciaire à compétence nationale qui a vocation à s’intéresser à l’ensemble du contentieux
découlant desatteintes portées à l’environnement et à lasanté publique.
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Les transferts transfrontaliers (import ou export) dedéchets

Le transfert transfrontalier de déchets, c’est-à-dire l’exportation ou l’importation de déchets


sont des activités très réglementées et encadrées par différents textes internationaux
(Convention de Bâle) et européens (règlement n°1013/2006 du 14 juin 2006).
Lesentreprises qui importent ou exportent des déchets, ainsi que les transporteurs, sont
soumis à différentes obligations qui dépendent notamment:

 de la nature du déchet (dangereux ou non);

 du type de transfert (importation ou exportation);

 des pays concernés par le transfert (État membre de l’Union européenne, pays signataire de
la Convention de Bâle, membre de l’Organisation de coopération et de développement
économique, etc.);

 du type d’opération (valorisation ouélimination).


et encadrement a pour but d’assurer que la gestion des déchets pourraêtre
réalisée dans de bonnes conditions dans les pays de destination.

Ex: les déchetsnucléaires ; exemple projet Cigéo dans la Meuse, à Bure « Tchernobyl souterrain ».
« Un déchet nucléaire, c’est pour l’éternité ».
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Redevances, taxes et subventions
Il existe plusieurs taxes liées aux déchets ou aux rejets:
- Pour la collecte et le traitement des DIB par lescommunes.
- Pour le stockage et l'élimination des DIB et desDIS.
- Pour les rejets dans les eaux.

Redevancegénérale d'enlèvement des ordures ménagères (REOM) :


Prévue par le CGCT(Art. L.2333-76), cette redevance (non fiscale car correspondant à un service rendu) est
instaurée par certaines communes ou certains groupements pour financer la collecte et le traitement des
déchets (DIB). Lesétablissements publics d'enseignement ou de recherche y sont assujettis en fonction de
l'importance du service rendu. L'institution de cette redevance exclue la TEOM.

Taxed'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) :


Cette taxe prévue par le code général des impôts (donc fiscale) est instituée par certaines communes qui
assurent au moins la collecte des déchets ménagers (Art. 1520). Lesétablissements publics d'enseignement ou
de recherche n'y sont pas assujettis (ex du CHU) sauf pour les logements occupés par les agents (Art. 1521 et
1522). Cette taxe exclue laREOM.

La tarification incitative.
Pour le financement du service public de prévention et de gestion des déchets est une REOM ou une
TEOM comprenant une part variable calculée en fonction de la quantité de déchets produits
(volume, poids ou nombre de levées). Elle permet de maîtriser voire baisser le coût du service dans
le cadre d’une démarche d’optimisation globale. Dans la majorité des cas, les collectivités
constatent, dès la mise en œuvre de la TI, une baisse des ordures ménagères, amélioration des
collectes sélectives et, parfois, baisse du tonnage global de déchets ménagers et assimilés collectés)
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Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) : le cas du CHU pour les déchets.

"La taxe générale sur les activités polluantes a été créée par l’article 45 de la Loi de finances en 1999 et est codifiée
sous l’article 266 du Code des douanes. La TGAP traduit l’application du principe pollueur - payeur.
La taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l'activité ou les produits sont
considérés comme polluants : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, matériaux
d'extraction, etc. Son montant et le taux applicable varient selon les catégories d'activité et de produit

Elle concerne toutes les installations d'élimination. Les installations les plus exemplaires, telles celles valorisant le
biogaz ou ayant obtenu une certification environnementale ont droit à un taux réduit.

Taxes liées aux rejets dans les eaux


Redevanced'assainissement.
Cette redevance prévue par le CGCT (Art. R.2333-121 et s.) est destinée au financement des charges du service public
d'assainissement. Elle est assise sur la quantité d'eau consommée et est due par tous les établissements. (Code santé
publique L.1331-1 et s.)
Participation pour service rendu en casde rejet d'eaux autres que domestiques dansle réseau.
Cette participation peut être exigée pour l'obtention d'une autorisation de rejet d'eaux autres que domestiques dans
le réseau d'assainissement collectif. (Code santé publique L.1331-10)
Redevancepour détérioration de la qualité deseaux (redevancepollution).
Cette redevance est due par certains établissements qui rejettent des eaux chargées de certaines catégories de polluants.

Subventions
Aidesfinancières desagencesde l'eau
En général, les agences peuvent aider aux dépenses de traitement (dans la limite d'un plafond) et de transport (base
forfaitaire) pour des déchets spéciaux dans les conditions suivantes :
- Le traitement du déchet est aidé par l'agence (les produits chimiques de laboratoires en font partie).
- Le centre de traitement est conventionné par l'agence.

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Cette aide est déduite directement sur la facture établie par le centre de traitement ou le
collecteur conventionné.

Aide à la décision de l’ADEME


L'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) peut subventionner
des interventions de consultants extérieurs pour des diagnostics ou études de faisabilité
sur la gestion des déchets :

 Prévention à la source de la production de déchets dans les entreprises.


 Organisation collective de la gestion des déchets desentreprises.

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Le traitement dans une installationappropriée

Lagestion d’un déchet comportesystématiquement


une ou plusieurs étapes de traitement jusqu’à sonélimination
ou valorisationfinale.

Lesinstallations de traitement de déchets relèvent de plusieurs rubriques de la nomenclature des


installations classées pour l’environnement et peuvent être classées sous différents régimes (declaration,
autorisation, enregistrement, en ICPE:chaufferieduCHUDijon)et encadrées par des règlesspécifiques.

Cesrègles dépendent du type et de la quantité de déchets stockés et traités dans l’installation,et


du type detraitement.
Elles sont déclinées dans des arrêtés dits de prescription applicables à chaque installation classée et ont
pour but de maîtriser les risques et nuisances causées par les activités industrielles. Des contrôles sont
régulièrement effectués par les inspecteurs de l’environnement, afin de vérifier leur respect par les
exploitants.

Lesinstallations les plus importantes en taille et donc les plus susceptibles d’avoir un impact
environnemental et sanitaire, sont également soumises au respect de la directive n°2010/75/UE du
24/11/10 relative aux émissions industrielles, dite directiveIED.

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Sanctions encourues par le producteur de déchets
La législation sur les déchets repose sur la transparence de l'ensemble des opérations (dépôts, stockage,
transport, élimination). Le producteur de déchets doit pouvoir justifier de la destination de ses déchets et
fournir toutes informations aux agents verbalisateurs énumérés à l'article L.541-44 du code de
l'environnement.
Laresponsabilité pénale des chefs d'établissement et des personnes morales pourra donc être recherchée en casde
manquement ;exempleauAUCHU :c’estleDG!
Lenon respect de la règlementation par les producteurs ou détenteurs de déchets est passible de sanctions
administratives et pénales.

Lesentreprises susceptibles d'engager leur responsabilité en matière dedéchets


Les sanctions sont applicables à tous ceux qui, chargés à un titre quelconque de la direction, de la gestion ou de
l'administration d'une entreprise ou d'un établissement, ont sciemment laissé méconnaître par toute personne
relevant de leur autorité ou de leur contrôle les dispositions applicables.
Article L541-48 du Codel'environnement.
Les personnes morales peuvent également être déclarées responsables pénalement.
Articles L541-47 du Codel'environnement et L121-2 du Code pénal.
La responsabilité du producteur de déchets peut être recherchée en cas de pollution ou même de risque de
pollution des sols, ou si des déchets sont abandonnés, déposés ou traités contrairement aux prescriptions
imposées par la réglementation (Ex: ERIKA:TOTAL)

Les peinesencourues en matière de déchets (Sanctions administratives)


L'autorité titulaire du pouvoirde police : (ex : mégôt de cigarette à Paris 2016)
avise le producteur ou détenteur de déchets des faits qui lui sont reprochés et des sanctions qu'ilencourt,
et après l'avoir informer de la possibilité de présenter ses observations dans un délai d'un mois, l'autorité
peut le mettre en demeure d'effectuer les opérationsnécessaires au respect de la réglementation. 19
Au terme de cette procédure, l'autorité compétente peut:

 obliger le responsable à consigner entre les mains d'un comptable public une somme correspondant au
montant des travaux à réaliser, laquelle sera restituée au fur et à mesure de l'exécution destravaux,
 assurer d'office l'exécution des travaux nécessaires aux frais du responsable,
 suspendre le fonctionnement des installations et ouvrages, la réalisation des travaux et des opérations,
ou l'exercice des activités qui sont à l'origine des infractions constatées jusqu'à l'exécution complète des
mesures imposées et prendre les mesures conservatoires nécessaires, aux frais de la personne mise en
demeure,
 ordonner le versement d'une astreinte journalière au plus égale à 1 500 € courant à compter d'une
date fixée par la décision jusqu'à ce qu'il ait été satisfait aux mesures prescrites par la mise en
demeure,
 ordonner le paiement d'une amende au plus égale à 150 000€.
Article L541-3 du Code del'environnement.

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La hiérarchie des modes de traitement desdéchets.
L’élimination, est la solution à éviter dans la mesure du possible. Elle peut consister à incinérer des déchets sans
valorisation énergétique, ou à stocker des déchets dans unedécharge.

Cette hiérarchie des modes de traitement apour but d’encourager la valorisation des déchets et donc de
diminuer l’utilisation de matières premièresvierges.

Cette obligation n’est pasdirectement applicable aux ménages,car leurs déchets sont géréspar le service public.
Chaque personne est en revanche en mesure d’y participer activement, en triant sesdéchets. Cette action quotidienne
et simple permet d’améliorer les taux de valorisation desdéchets ménagers et la qualité desmatières valorisées.

Lahiérarchie des modes de traitement est un ordre de priorité défini au niveau européen pour la gestion des déchets.
Lapremière priorité est d’éviter la productiondudéchet: il s’agit desdémarches de prévention des déchets.

Quandun déchet n’a paspu être évité, la personne chargée de la gestion du déchet doit privilégier, dans l’ordre :
La préparation en vue de la réutilisation : l’objectif est que le déchet soit préparé de manière à être utilisé de nouveau
sans autre opération de traitement. Il s’agit souvent de remettre en état des objets d’occasion (notamment des
appareils électroménagers, des pièces de véhicules hors d’usage, etc.) ; le traitement du déchet nécessite généralement
desopérations de contrôle, de nettoyage ou deréparation.

Lerecyclage, qui concerne toutes les opérations de valorisation par lesquelles les déchets sont retraités, soitpour
remplir à nouveau leur fonction initiale, soit pour d’autres fonctions. Le recyclage implique une chaîne d’acteurs
parfois longue, incluant l’étape de préparation de la matière extraite du flux de déchet, qui devient alors une matière
première de recyclage (MPR).

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En résumé, ils existent 4 types de traitement des déchets :
 la valorisation énergétique (incinération) : les déchets sont valorisés sous forme d’énergie par
production de chaleur et d’électricité, c’est le cas pour les ordures ménagères, les boues, les déchets
industriels banals et les déchets d’activités de soins à risques infectieux et déchets dangereux.
 la valorisation matière ou recyclage : les emballages, le verre, le papier, les métaux, ferrailles sont collectés
et triés puis transmis à un repreneur qui se charge de lesrecycler.
 la valorisation biologique : compostage des déchets verts et organiques.
 le stockage ou enfouissement : certains types de déchets tels que les gravats, les mâchefers et autres
matériaux inertes ne peuvent être valorisés, ainsi que certains déchets dangereux (amiante).

Lapart des modes de traitement desdéchets


Lesdéchets collectés en France empruntent les canaux suivants:

 Incinération : 30%

 Décharges : 36 %

 Valorisation matière (recyclage) : 20%

 Gestion biologique (compostage/méthanisation des déchets organiques) : 14 %

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Fonctionnement d’une usine d’incinération d’ordures ménagères
(et DASRI,VIDEO)
1. Décharge par camion desdéchets
2. Combustion 850°
3. Récupération et valorisation de la chaleur
4. traitement desfumées
5. Evacuation des résidus de fumée
6. Traitement desmâchefers

1975 : UIOM
2004 : remis aux normes car pollution
atmosphère (métaux lourds, poussière.
+ Turbo alternateur - électricité - par
. chaleur combustion déchets
2012 : centrale de production de
chaleur – chauffe le réseau de chaleur
du Grand Dijon
Incinération en France 30 %.
Lavapeur sert à chauffer les immeubles raccordés aux réseaux de chauffage urbain CPCU.
L'électricité produite sert aux besoins de l'usine, le surplus étant vendu ERDF
Les décharges, quant à elles, sont censées disparaître du paysage mais elles demeurent souvent une source de pollution : l’une des plus connues est la décharge
d’Entressen à Marseille qui recueille quelque 600 000 tonnes de poubelles marseillaises à ciel ouvert faute de voir l’incinérateur de Fos-sur-Mer prendre le relais
avant 2008. 25
26
Source : ADEME
L’enfouissement (ou décharge)
Stocker les déchets dans une décharge est la méthode la plus traditionnelle pour s'en débarrasser et encore la plus
courante dans la plupart des pays. Historiquement, les décharges étaient souvent établies dans des carrières, des mines
ou destrous d‘excavationdésaffectés.

Utiliser une décharge qui minimise les impacts sur l‘environnement peut être une solution saine et à moindre coût pour
stocker les déchets ; néanmoins une méthode plus efficace sera sans aucun doute requise lorsque les espaces libres appropriés
diminueront.

Lesanciennes carrières ou celles mal gérées peuvent avoir de forts impacts surl'environnement :

 commel'éparpillement desdéchets par le vent,


 l'attraction desvermines ,
 et les polluants commeles lixiviats qui peuvent s'infiltrer et polluer les nappes phréatiques etles rivières.
 Un autre produit desdécharges contenant desdéchets nocifs est le biogaz, la plupart du temps composéde
méthane et de dioxyde de carbone, qui est produit lors de la fermentation des déchets.

Les caractéristiques d'une décharge moderne sont des méthodes de rétention des lixiviats, tels que des couches d'argile ou
des bâches plastiques. Les déchets entreposés doivent être compactés et recouverts pour éviter d'attirer les souris et les
rats et éviterl'éparpillement.
Beaucoup de décharges sont aussi équipées de systèmes d'extraction des gaz installés après le recouvrement pour
extraire le gazproduit par la décomposition desdéchets.

Ce biogaz est souvent brûlé dans une chaudière pour produire de l’électricité ou de la chaleur (voire les deux par
cogénération). Il est même préférable pour l'environnement de brûler ce gaz que de le laisser s'échapper dans
l'atmosphère, ce qui permet de consumer le méthane, un gaz à effet de serre encore plus nocif que le dioxyde de carbone.
Une partie de cebiogaz peut aussiêtre utilisé commecarburant.
(VIDEO)
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En France, il existe trois types de décharges (CET: Centre d’Enfouissement Technique) :

Lesdéchargesde classe1 pour les déchetsdangereux


Les décharges de classe 1 accueillent principalement les "déchets industriels spéciaux", présentant un
caractère dangereux reconnu pour le milieu naturel ou les êtres vivants. Elles sont également appelées
Centres de stockagede déchets dangereux (CSDD).
Ex: DRAMBONen Côted’Or, nos déchets de dégrillage (réseaux d’eaux usées).

Les décharges de classe 2 accueillent les déchets ménagers et assimilés (DMA), ainsi que les déchets
industriels banals(DIB).

Les décharges de classe 3 accueillent principalement des déchets du bâtiment et des travaux
publics (terres, gravats,déchets de démolition, etc).

Destrois catégories de décharges, cesont les moins réglementées :


sont soumises au Codede l’Urbanisme et placéessousl’autorité du maire descommunes
accueillant cesinstallations.
Ellesne sont donc pasdes"Installations classéespour la protection de l’environnement« (à
l’inverse des2 premières)

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Les décharges : un danger pour l’environnement ?
Beaucoup d'autorités locales, particulièrement dans les zones urbaines, ont des difficultés pour ouvrir de
nouvelles décharges car les riverains s'y opposent. Peu de personnes veulent d'une décharge dans leur voisinage
(36%enFrance aujourd’hui).
C'est pourquoi le coût de stockage des déchets solides dans cesrégions est plus coûteux, les détritus devant être
transportés plus loin pour êtrestockés.
Certains s'opposent aux décharges quelles que soient les conditions ou le lieu, en expliquant qu'au final le
stockageen décharge laisseraune planète véritablement polluée avecplus aucune fissure ou espacesauvage.

Certains futurologues ont déclaré que les décharges seront les « mines du futur » : comme certaines ressources
s'appauvrissent, on pourra justifier qu'il est nécessaire de les extraire des décharges où elles avaient été
enfouies, considérées dansun premier temps comme non valorisables.

Cet état de fait et la prise en compte croissante des impacts de la consommation excessive des ressources a
permis, dans plusieurs régions, d'accroître les efforts pour minimiser la quantité de déchets mis en
décharge.
Ces efforts se reflètent dans la mise en place de taxes ou prélèvements sur les déchets mis en décharge, le
recyclage des matériaux, leur transformation en énergie, la conception de produits nécessitant moins de
ressources, et une législation imposant aux fabricants la prise en charge des coûts d'emballage et de stockage des
déchets (c'est pourquoi, en Allemagne, les fabricants ont mis en place le Grüne Punkt, logo point vert recyclable,
pour respecter cettelégislation).
Un sujet connexe est le concept d’écologie industrielle, où les flux de matière entre les industries sont étudiés.
Lessous-produits d'une industrie peuvent être utiles àune autre, cela permet de réduire les flux dedéchets.

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Laconnaissance et la traçabilité dudéchet

Tout producteur ou tout détenteur de déchet est tenu de connaître les caractéristiques de son déchet.
Cette caractérisation du déchet doit permettre au producteur ou au détenteur de connaître les
propriétés du déchet, notamment s’il est dangereux ou non et choisir le mode de gestion en
conséquence.Lacaractérisation desdéchets dangereux est soumiseàdesrègles spécifiques.

Latraçabilité des déchets, c’est-à-dire les informations concernant l’origine des déchets, leur quantité, leurs
caractéristiques, leur destination et leurs modalités de traitement ou d’élimination, est essentielle pour
assurer une bonne gestion des déchets. Elle permet à un producteur de s’assurer que son déchet est traité
conformément à la réglementation relative aux déchets, et aux pouvoirs publics de contrôler la gestion des
déchets sur le territoirenational.

Chaque personne qui participe à la gestion du déchet, que ce soit un producteur, un importateur, un
exportateur, un exploitant d’une installation de traitement, un collecteur, un transporteur, une personne
réalisant des opérations de courtage ou de négoce de déchets, ou encore un exploitant mettant en œuvre
une sortie du statut de déchet, est tenue de posséder les informations relatives au déchet qu’elle produit,
remet àun tiers ou prend en charge et doit tenir àjour un registre
chronologique de la production, de l’expédition, de la réception et du traitement du déchet. Le
contenu de ceregistre est décrit dansl’arrêté du 29 février 2012.

Traçabilité = Déchets dangereux = Bordereau de suivi !

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II - Au CHU deDijon
1) Impact économique et environnemental
2) Focus DASRI : audit des blocs opératoires en 2014
3) Lecircuit des déchets et les différentes filières

31
La mise en place du tri dansl’hôpital

Il y a encore 15 ans, les déchets étaient tous mélangés,


brûlés, enfouis, ou déposer en plein air.

Aujourd’hui les ordures ménagères sont toutes incinérées à l’usine d’incinération


du Grand Dijon (fini les décharges publiques en plein air!)

 EnTriant, je protège l'environnement :


Coût de traitement cher et production déchets augmente, pollution
des sols, de l’air (incinération/émissions CO2) et del’eau

 En triant, j'économise:
Plus on trie, plus le CHUpourra maîtriser sescoûts d’investissements et degestion
(En matériel et équipement)

 Entriant, je me protège :
Assurez votre propre sécurité, celle des autres tout en améliorant l’hygiènecollective.

32
Pourquoi mettre en place desmodalités
de traitement des déchets au CHU?
Éviter tous risques sur la santé et l’ environnement :

Pas de tri : insalubrité, virus,


maladies transmissibles
Collecte des déchets
selon la filière adaptée

AIR

Protection et sécurité pour :


 Le patient
 Le personnel hospitalier
 Le public

33
L’hôpital : un « gros producteur»

Lesétablissements de santé sont considérés comme « des gros producteurs»,


sur le plan environnemental représentent 15 %de la consommation énergétique du
secteur tertiaire en France.

Lescentres hospitaliers, c’est 700000 tonnes de déchets paran,


Soit 3,5% de la totalité des déchets produits.

Suivi Haute Autorité de Santé(Ministère)


Certification tous les 4 ans V2014 et intégration du développement durable dans la charte
hospitalière depuis la V2010 : critères 7.a gestion de l’eau ; b gestion de l’air ; c gestion de
l’énergie ; d hygiène des locaux et e gestion desdéchets.

But économique : la maîtrise de la consommation énergétique, la réductiondes


déchets, les achats durables

Fonction de gestion (administrative) des déchets récente dans les CHU.

34
Les centres hospitaliers, c’est
700000 tonnes de déchets
par an.

Au CHU de Dijon :
7000 employés, 1800 lits,
2000T de déchets/an,
1400T DAOM.

35
Missions : responsable gestion marchés déchets
et logistique

 Arrivée au poste 1er Décembre 2009 et


Appels d’Offres (AO) Janvier2010

 Etats des lieux/diagnostiques


 Etudes réglementaires en vue des AO

 Adaptation matériel/production sur aires extérieures de collecte


(ZTE- Serv éco- PTB – Champmaillot) :
30k€ d’économies sur le matériel en place

36
L’importance de notre production
et son impact environnemental

 Production CHU/an: 2200 Tonnes de déchets (+5% activité hospitalière/an depuis


2015)
 23 filières en place
 16 sont recyclées (25% de nos catégories de déchets totaux ; bonrésultat niveau
national et réglementaire)

3 grandes familles déchets et marchés à l’hôpital :

o Déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM)


o Déchets d’activité des soins à risques infectieux (DASRI)
o Déchets dangereux de laboratoire et pharmacie(DDG)

37
Catégories de déchets Recyclés 2010-2015 :
Eco-organisme et rachat matières
Sur 5 filières les plus importantes, 4 ont été créées à partir de 2010 :
Carton (230 T en 2018), métaux ferreux (51 T en 2018), palettes (98 T) et films
plastiques (PHA/PTB/zones déchets), Huiles alimentaires Usagées (2T). Ces matières
nous sont rachetées par nos prestataires.

Au total 13 filières de recyclage sur 16 créées depuis 5 ans :

 Rachat matières :
(mobiliers et boîtes de conserves cuisines, petites bouteilles aluminium « Suprane »
blocs), cartonettes (2014, pratiques à homogénéiser dans les US, +17 T en 2018) ;
métaux précieux : sondes cardiaques, Octobre 2015, papier Février 2017 (45 T en 2017,
65 T en 2018), biodéchets 2019 (60 T annoncées).

 Eco-organisme ou prestataires spécifiques (coût 0 €) :


Nouveauté 2018 : 4 T matelas usagés et 36 T mobiliers usagés ;
DEEE (21T), piles et accumulateurs, tubes fluorescents, toners et cartouches, METASYS
(amalgames dentaires), dispositifs médicaux implantables actifs (pacemakers
EMC),textiles, déchets de garage, biberons à usages uniques (projet 2019 MAT et HE).
L’importance de notre production
et son impact économique

Impact économique en déclassifiant les déchets

DD DASRI DAOM Recyclage


500 € /T 400 € /T 100 € /T Et rachat

36T en 2018, 1,5% production, Coût de traitement cher 1490T en 2018 (+4%2015),
Risques élevés, 299T en 2018 68% production,
Coûts de traitement élevés. 13% production Stabilité historique,
(-100T de 2010 à 2018) Par création filières recyclage

+ 84 tonnes de déchets au CHU en 2018 (+25% augmentation activité hospitalière


depuis 2015, et +13% pour les déchets) ; 75 tonnes valorisées et/ou recyclées
(CARTON, CARTONETTE, METAUX, PALETTE).
Politique DECHETS2010-2015

Développement de nouvelles filières


de recyclage
2010 2012 2014 2015

Audits*, formations, informations

Mise en place des marchés NouveauxAO


Production/matériel à adapter Juin 2014
Aménagements ZTE/Bocage/Champmaillot/PTB Economies en 2015

*Audits :
• Cabinet conseil Renoir 2011 • Audit interne aux blocs opératoires
• Certification V2010 : cotation B 2013-2014
• ENO Conseil 2014 • Audit croisé DASRI Mai 2014
40
Résultats significatifs en 2015

100k€ de dépenses en moins en 2015.

• Diminution des dépenses du marché DECHETSDANGEREUX(-20%)


• Diminution des dépenses du marché DASRI(-10%)
• Stabilisation de la production DAOM, mais réduction des dépense liés au
forfait Veolia Grand Dijon sur nos sites extérieurs(-30%)

recettes liées au recyclage : (35K€) en 2017 (40 K€ en 2018, chute du


cours des matières premières).

41
Avec le tri deséconomies!

42
43
44
FOCUS SUR LES DASRI.

AUDITDESBLOCSOPERATOIRES2014.

45
Hiérarchisation des risques au CHU

Décroissanc
Risques e ou
Radiologiques ANDRA
(T < ou > 100 j)

Risques infectieux DASRI

Risques chimiques DDG

Aucun risques DIB


46
44
Qu’est ce que les DASRI ?

C’est la « peur » des hôpitaux! (histoire du sang contaminé dans les années 1990).
« Déchets qui présentent un risque infectieux par le fait qu’ils contiennent des micro-organismes
viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de
leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l ’homme »

Les déchets qui relèvent d’une des catégories suivantes :


 Matériels perforants (dits PCT qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique) :
aiguilles, agrafes, cathéters, bistouris, le matériel perforant de chimiothérapie
 Produits sanguins incomplètement utilisés au arrivés à péremption : tubes de sang
 Déchets de pièces anatomiques
Les pièces anatomiques sont des organes, ou des membres, ou des fragments d’organes ou de
membres, aisément identifiables (crémation, utilisés pour la science, congélation) ou pas par un
non spécialiste (Filière DASRI).
 Les déchets « imprégnés » de sang (type compresse imprégnée, différent de « tâché » =
DAOM)

Coût de traitement très cher (3X la tonne de DAOM)


Le principe de précaution

Principe selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des


connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas
retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à
prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l'environnement
à un coût économiquement acceptable.

On va tout jeter et tout brûlé !

48
Lacollecte desDASRI
Des directives pour le terrain...
Le décret du 6 novembre 1997 – code de la santé publique (R44-11 et 44-12)

1) Séparer à la source les DASRI des autres déchets, les collecter et les conditionner dans les
emballages conformes à la réglementation :

SacsDASRI: mous (compresses, pansements, drains,


tubulures, et linge souillé)
Collecteurs PCT(Ou septobox) aiguilles, pipettes, lames,
rasoirs
Fût jaunes étanches réglementaire pour les déchets liquides
(Placentas, tubes de prélèvement, poche d’aspiration, de saignée, d’urines)

2) Entreposer dans les conditions réglementaires


les DASRIavant collecte (GRVjaune)

3) Assurer le suivi des opérations d’élimination


(bordereaux de suivi des déchets : 3 exempliares)

4) Incinérer les DASRI(850°)

49
50
L’orientation du déchet

Tri desdéchets en Hygiène =« Précautions standard » pour les professionnels

DAOM

compétence du soignant
DASRI

Le soignant détient directement ou non (via le médecin, les résultats de prélèvement ou les
mesures de prévention mises en place par l’Equipe Opérationnelle d'Hygiène Hospitalière
(EOHH)),les informations nécessairespour endécider.

Il y a une interprétation de la part du soignant, et non une mise systématique en DASRI de


certains types de déchets!

Cette approche contribue à générer des économies.

51
Audit aux blocs : Méthodologie

Moyens
- Humains : groupe de travail pluridisciplinaire
- L’aide nécessaire porte sur les moyens financiers : achat
de collecteurs, reproduction d’affiches
et supports de communication pour des solutions simples à mettre en place et
bénéfiques pour tous.

Démarche
- Repérer les besoins
- Evaluer le tri : entretiens + opération « SCAPHANDRE» (ouverture de51
conditionnements sur 3 jours), cartographie del’existant
- Audit interne
- Plan d’actions en cours et améliorations attendues

52
50
Audit interne et résultats

Letri des déchets au bloc n’est pasbon.


• Seulement ¼des sacs n’ont pas eu besoin d’être retriés
• un peu plus de la moitié contenait du mélangeOM/DASRI
• Et 20% des sacs ne contenaient pas du tout de DASRI

Bénéfices attendus pour l’établissement/les professionnels/lespatients


- Identifier les déchets et travailler les filières de tri(mémo/réglette)
- Définition du mot « imprégné » pour savoir ce qui peut-être jeté dans les OM,et
diminuer nos DASRI
- Réduire les risques le long du circuit, notamment pour les déchets liquides
(présence dans sacsnoirs et jaunes) :
 Conditionnements non adaptés (fûts DASRI: problèmes de fermeture,
étanchéité, poids/transport, ergonomie, coût)
 Lespoches d’aspiration ne sont pas totalement gélifiées (actions en cours)
 Procédure sur le rejet des effluents avec l’hygiène (évier/vidoir/lave bassin)
- Travail sur l’ergonomie/transport de la salle d’opération à la logistique

53
51
54
52
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53
56
SUPPRESSIONDU RISQUE INFECTIEUX
ETPSYCHOÉMOTIONNEL

Les déchets visés ne présentent aucun risque infectieux.

Il revient au CHU de choisir :

AVANT:
•soit d’agir par principe de précaution et donc d’augmenter le volume
de DASRIet ses dépenses;

AUJOURD’HUI :
•soit de supprimer le risque : lever le doute pour tous les acteurs de la
chaîne sur le caractère non infectieux de cesDAS.

Nos ordures ménagères sont incinérées comme les DASRI!

57
NESONTPLUSOU PASCONSIDÉRÉS
COMME DESDASRI

• Les seringues sans aiguille

• Les tubulures et poches de perfusion

• Les déchets souillés d’antiseptique (alcool, bétadine…)

• Le verre médicamenteux

• Le matériel à usage unique : compresses, matériel de protection tel que


calot, surchaussure, gant d’entretien…

(les lames de laryngoscopie sont jetées en ordures ménagères avec capuchon


plastique)

58
59
60
LA CHAINE D’APPROVISIONNEMENTLOGISTIQUE

Les fournisseurs Service Logistique d’étage


PHA Blanchisserie Cuisine USCPP

Service Transport
et course

Monte-charges

Quais
Service Manutention

Gare d’AGV
61
Rappel : le circuit desdéchets

62
Les acteurs du circuit d’élimination desdéchets
1) L’établissement :
Tout établissement de soins qui produit des déchets est tenu de les éliminer

2) Le personnel :
 Soignant :
Tri à la source des déchets de soins,
séparation des déchets ménagers et DASRI,

 Logistique d’étage :
Evacuation des armoires à déchets depuis le local
Récupération des armoires propres à déchets
placées dans le local

 Manutention
Récupération des armoires à déchets au sous-sol,
pour transfert dans les bacs dédiés, et évacuation sur ZTE
Retour aux étages des armoires vides propres et désinfectés

3) Les prestatairesdéchets
En charge de la collecte des différentsdéchets
63
64
L’incinération des DASRI et DAOM

65
63
L’INCINÉRATION DES DASRI

66
64
Les déchetschimiques et toxiques (du détergent au produit de laboratoire ou Pharmacie)
Soumis à l’ADR ;
Portent atteinte à la santé et à l’environnement;
Identifier par un logo dangereux (réf.étiquetage).
Traçabilité : certificat d’acceptation préalable (CAP)+ bordereau de suivi (BSD)
Centre de traitement spécifique agréé pour déchets dangereux soumis à
autorisation (four à 1000 – 1200 °)

Le rejet et traitement desliquides dangereux : point noir au CHU


(audit en 2017-2018 du PTB).

Les déchetsde traitements anticancéreux,chimiothérapie


Note : Lesdéchets de médicaments périmés ou non utilisés suivent la filièreDAOM.

Autres déchets dangereux spécifiques :


Lacollecte despiles, métaux lourds mercure, nickel, lithium(déchets valorisables, éco organisme)
Lespiles et accumulateurs usagés (éco-organisme), pacemakers(DMIA)
et défibrillateurscardiaques.
Les ampoules, lampes et tubes usagés(éco-organisme)
Les Déchetsd’équipements électriques et électroniques (DEEE)
Matériel informatiques/audiovisuels,télécommunications,
Gros équipements ménagers, toners et cartouches (éco-organisme)

L’amiante : le fléau environnemental du siècle (interdit depuis 1997)


Conseil HAS responsable 100000 cancers entre 2025.
67
68
69
Toilettes et lavesbassins:
changeons nos réflexes!

Ne pas jeter de déchets solides dans les WC!


Type papier essuie mains, plastique, lingettes/serviettes hygiéniques, coton
tige…

Problèmes multiples :
1. réseau des eaux usées (égout) bouché
2. Refus de traiter ces déchets mélangés par les sociétés (plastiques,
lingettes, etc)
3. coût financier et pollution de l’environnement

Campagne de sensibilisation et affiche en cours Hygiène, Direction de la


Communication.

70
Les filières en cours,
Loi de transition énergétique 2016

Priorité 1 : Lepapier réglementaire/écologie/image


Pasde retour sur investissement (vision nationale desCHU)
Refusée en 2014, débat confidentialité-coût sécurité
Lancé en 2017 via Certif 2014!

Priorité 1 : les biodéchets:


collecte des restes alimentaires selfs-cuisines
Obj : production DAOMdiminue et compost ou rachat matière
Perspectives réglementaires et économiques fin 2017

Priorité 2 : le plastique : point noir du déchet


Poids léger/mixité familles, et recyclagecomplexe
Perspectives économiques faibles

71
Les axes d’amélioration du CHU

1. Développer la filière des biodéchets.

2. Réduire encore nos DASRI (Unités de soins)


 Ôter papier/carton/plastique des sacs jaunes ;
 incinération de nos DAOM donc risque faible ;
 Impact économique fort.

2. Formations et informations des services médicaux et paramédicaux (dont audits


Champmaillot et PBHU).

3. Suivre le Plan national déchets 2014-2020 :


 diminuer 7% DAOM et poursuivre le recyclage matière et organique
 moins d’incinération et plus de valorisation énergétique (UIOM), Responsabilité
Elargie du Producteur (REP)

4. GHT 21-52 : harmonisation des pratiques.


III - les différentes filières de triet de valorisation.

73
On a quoi dans une poubelle?

74
Constat : la planète va mal….mais on réagit!
Avec l’explosion démographique et l’émergence de nouveaux géantséconomiques,
l’impact de l’humanité sur l’environnement augmente régulièrement. À tel pointqu’on entrevoit
l’épuisement de certaines ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables.

L’empreinte écologique de l’humanité explose

 La planète n’arrive tout simplement plus à suivre ….et à satisfaire la croissance de nosbesoins
matériels.

 L’épuisement des sols (terres fertiles exploitées par l’homme, et désertification)

 L’eau une ressource rare

 Lafin des ressources minières Il faut savoir qu’ils auront pour l’essentiel été consommés d’ici
2025, date de la fin de l’or, de l’indium et du zinc ! 2158 le charbon!)

C’est sans oublier le 7ème continent des océans : la pollution par leplastique…

75
UN DECHETCAVIEILLIT ALORS?JEUX

76
SOLUTION : LERECYCLAGE
 Lesdéchets ménagers(déchets produits par les ménages) « comme àla maison »!
Ordures ménagères collectées dans le cadre des tournées de ramassage organisées par les municipalités. Un
déchet ménager est un objet usagé, abandonné, réutilisable ou non, qui résulte de l'activité humaine (voir
chiffrediapo suivanteADEME).

Lesdéchets ménagerset assimilés sont surtout produits par les ménages, les commerçants, les
artisans, les entreprises, les industries, etc…(exau CHU diaposuivante)

Il s’agit de produits non dangereux ni polluants tels que : le carton, le verre, les métaux, les
papiers, les plastiques ou encore les matières organiques… Ces déchets sont récoltés et triés par les
particuliers dansdesconteneurs spécifiques àchaque type de déchet (conteneurs bleu, jaune, vert et gris).

 Les DIB (Déchets Industriels Banals) correspondent quant à eux aux déchets des entreprises du BTP non
dangereux. Ils sont aussiappelés« déchets assimilésauxdéchets ménagers» :
Ex: CARTON,BOIS,GRAVATet déchets inertes*,METAUX…

Cesdéchets sontrecyclables.

Traitement : Incinération, recyclage,enfouissement.

*Les déchets industriels inertes sont des déchets non susceptibles d'évolution physique, chimique ou biologique importante. Ils sont essentiellement
constitués de déblais et
gravats et ne doivent pas être mélangés avec d’autres déchets. Les dépôts de déchets inertes sont souvent à l'origine de décharges sauvages : béton, tuiles,
gravats, etc.
Les déchets ultimes sont ceux situés en bout de chaîne de traitement, c’est-à-dire que leurs caractères polluants ou dangereux ne sont plus à même d'être
réduits davantage. De la même manière, leurs parts valorisables ne sont plus économiquement et/ou techniquement extractibles :
77
C’est quoi les effets du recyclage?

 la préservation des ressourcesnaturelles.


=> Quand on recycle une tonne de cannettes d'aluminium, on évite l'extraction de deux
tonnes debauxite.

 2ème bénéfice : les économies d'énergie


=> Quand on recycleune tonne de plastique,on économise 650 kg de pétrolebrut.

 3ème bénéfice : la limitation des émissions de gaz à effet de serre et doncdu


réchauffement climatique
=> En 2009, grâce au recyclage, 1,87 million de tonnes d'équivalent CO2 soit l'équivalent de
800 000voitures en moins sur les routes. (source : Eco-Emballages)

Attention : n'oubliez pas les déchets dangereux !


Lesdéchets dangereux peuvent créer des nuisances pour l‘homme etl'environnement
et pourtant, il s'en cache dans chaque coin de lamaison.
Pour gérer au mieux leur nocivité, corrosivité, inflammabilité, infectiosité… il est
essentiel de les détourner de nos poubelles et de respecter les consignes de tri.

Ex: bidons de reste de détergents ; regarder les logos dangereux !


78
La France et le recyclage.
Les déchets proviennent surtout de l'agriculture, du bâtiment et des travaux publics.
Seul le secteur de la construction produit 246 702 000 kilos par an, soit plus de 70% du
total.

LaFranceest un mauvaisélève au niveau durecyclage.

Enparallèle, 20 %seulementdes37 millionsdetonnesd’orduressontrecyclésen France.

En 2003, le taux de recyclage des emballages ménagers du programme éco-emballages était de


63%.
Encomptant les emballagesindustriels, on arrive àun taux de recyclage de 44 %en France.
Mais attention : recyclable ne veut pas dire recyclé. Ce n’est pas parce qu’un produit porte
le logo Recyclable (la boucle ou anneau de Moëbius) que le produit sera forcément recyclé
en fin devie.

Lepoint vert, présent sur 95 %desemballages, indique que l’entreprise cotise au


programme Eco-Emballages mais ne signifie pasque le produit est recyclé. Loin de là.

79
Les principaux symboles et logos à connaître pour le tri et le recyclage sont au nombre de 4 :

le triman doit obligatoirement apparaître sur tous les emballages et produits recyclables. Il
signifie que le produit est recyclable et qu’il doit être trié,

la poubelle barrée indique que le déchet doit être collecté par une filière spécifique et ne doit
pas être jeté dans une poubelle classique,

le ruban Mobius est depuis 1970 le symbole universel des matériaux recyclables. Il indique
que le produit ou l’emballage est techniquement recyclable mais pas qu’il est recyclé, ni qu’il le
sera,

le point vert, connu de tous, est souvent mal interprété. Il indique uniquement que
l’entreprise productrice de l’emballage s’est acquittée d’une redevance pour le tri.
Le produit qui le porte n’est pas forcément recyclable.

80
Retard sur ses voisins européens mais se rattrape en queue de peloton! (COP 21).

Chaque année, le recyclage en France permet d’éviter l’émission de :

Le recyclage en France, c’est 44,3 millions de tonnes de matières premières recyclées
pour 47,1 millions de tonnescollectées,

1,8 million de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 800 000 voitures en moins sur les
routes.

Un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros en2012

Et plus de 33 000 emplois non délocalisables sur le territoire français.

Chaque produit pour pouvoir être recyclé, doit être le moins souillépossible.

Pour réduire les déchets produits, le recyclage c’est la solution mais le but est
d’en mettre le moins à la poubelle !
Pour cela, c’est un changement de comportement qui est nécessaire!

A retenir, la règle des 3R: Réduire - Réutiliser –Recycler


81
L’économie circulaire est fondée sur le développement d’un système de production et d’échanges prenant en
compte, dès leur conception, la durabilité et le recyclage des produits ou de leurs composants de sorte qu’ils
puissent être réutilisés ou redevenir des matières premières nouvelles, afin de réduire la consommation des
ressources et d’améliorer l’efficacité de leur utilisation
(économie des ressources, matières, énergie et eau, et réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessaires
à ce cycle).

82
2) Lesdifférentes filières : le tri du CARTON

Matière qui se rachète pour être recyclée et évolue en fonction du cours des matière premières.

Les papiers/cartons représentent aujourd’hui 25 %du total des déchets produits par les français
(360kg par an/habitant)

En France, 7,5 millions de tonnes de papiers et de cartons sont collectés et recyclés chaque année

Au CHU:
7000 employés,
200 tonnes de carton
collecté et recyclé en
2016.

Pris en charge par un


prestataire de service
pour être conduit en
papeterie.

83
84
Lecycle de vie duverre Le taux de recyclage de verre en moyenne en France est de 74,6% en
2014 . Cela signifie qu’environ 25 milliards de bouteilles et pots en
verre ont été collectées dans toute l’Union européenne en 2010.
 Recyclable à l’infini (100%) Plus de 15 millions de tonnes de matières premières (sable,
 Valorisation énergétique carbonate de soude, calcaire) ont été économisées : c’est l’équivalent
de deux pyramides égyptiennes en sable et autresmatériaux.
 Remplacé par le plastique? Plus de verre? Plus de 9 millions de tonnes de rejets de CO2 ont été évités, ce qui
équivaut à 5 millions de voitures sur laroute.

1974 : c'est la date depuis laquelleon


recycle le verre en France.
Une tonne de verre recyclé permet
d’économiser une demie-tonne de CO2.

74,6 % : c'est le taux de recyclage en


France, soit plus de 3 bouteilles sur 4
(chiffre Ademe2014).
Plus de 2 millions de tonnes de verre ont
été collectées.
100 %du verre collecté en France est
recyclé.
3.1 millions : c'est le tonnage deverre
creux produit en France en 2014.
80 %de la collecte du verre provient de
l'apport volontaire, 20 %du tri sélectif ou
en porte àporte.

85
200 tonnes collectés au CHUen 2016.
86
LeRecyclage de papier enFrance
Lepapier représenterait 80% des déchets d’une administration.

5,3 millions de tonnes de papier recyclés par an en France en 2015, Et


293 millions de tonnes de papiers-cartons ont étérecyclés.

En France, seulement 47 %des papiers graphiques comme les journaux, les publicités, les annuaires(sur
lesquels porte la contribution des producteurs) sont recyclés, alors que l’Espagne recycle 64 %de ses papiers, et
l’Allemagne 75%.

66,3 %: taux d'utilisation du papier et carton dans l'industrie papetière en France en 2015.
Cela signifie que le papier produit sont issus de matière déjà utilisée ou recyclée.

LaFrance recycle donc environ les deux tiers de sa production de papier, cartons, caisses en carton, journaux,
emballages ménagers et magazines.

Economie : Le recyclage du papier consomme 60 %d'énergie et d'eau en


moins que la fabrication de papier. Lafabrication du papier recyclé
consomme 6 fois moins d'eau et4 fois moins d'énergie que la fabrication
du papier neuf.
1 arbre moyen donne 15 000 feuilles depapier.
Côté bois, 1 tonne de papier recyclé, l’équivalent de 17 arbres préservés ! 3 à 5
tonnes de bois économisé soit la quantité de C02 dégagé par une voiture sur
1000km.
87
Le tri du PAPIER: enrésumé
1) Lepapier recyclé, un produitéco-responsable
le papier tue la forêt! Cen’est pas tout à fait vrai. S'il existe des problématiques importantes de déforestation et
de traçabilité du bois, il faut distinguer cespratiques nocives pour l'environnement de l'industrie papetière
européenne.
Lebois devient une ressource presque inépuisable s’il est issu d’une forêt correctementgérée.
Parailleurs, en France, le papier provient essentiellement d’activités d’entretien de la forêt* ou de chutes de l’activité
de scierie. On ne coupe pas un arbre spécialement pour faire du papier, le papier est créé à partir des déchets de l’arbre
!
70% du bois utilisé dans la fabrication de la pâte à papier provient des coupes d’éclaircies. Cesont des coupes
d’entretien qui permettent de dynamiser naturellement la croissance de la forêt. Cette action est bénéfique pour la
santé et la vitalité de nos forêts et permet en outre de diminuer les risques d’incendie. 30% du bois utilisé dans la
fabrication de la pâte à papier provient des chutes de l’activité de scierie.Lebois
est exploité pour l’ameublement, la constructionou la menuiserie. Leschutesdesopérations de scierie sont
récupérées par l’industrie papetière pour fabriquer du papier.

2) Deséconomies d’énérgie

3) Alors pourquoi le papier recyclé n’est-il pasmoins cher que le papier vierge ?
Parce que nous en achetons peu ! Par habitudele plus souvent.
Faire progresser la consommation de papier recyclé est le rôle de chacun. Enrepensant ses usages et sa consommation.
Est-il vraiment nécessaire d’imprimer sur du papier blanc son billet de train ? Ne faut-il pas privilégier l'achat de cahiers
en papier recyclé pour sensibiliser nos enfants aux éco-gestes ? À nous de jouer !
*La forêt française sert peu à fabriquer du papier car les résineux y sont relativement peu présents. Ainsi, l’industrie papetière
consomme 18,5 % de la récolte annuelle de la forêt française, ce qui représente 34 % du bois issu des forêts françaises commercialisé en
France. L’incorporation des vieux papiers en France est estimée à 37 %en moyenne. Les feuillus sont privilégiés pour l’impression et
l’écriture. 88
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Letri del’acier.
Il existe 2 grandes familles de déchets métaux:
les métaux ferreux (ou ferrailles/acier) correspondants aux déchets de fabrication et de transformation des métaux et des
objets métalliques en fin de vie etmis au rebus
les métaux non ferreux comprenant tous les métaux sauf le fer àl’état pur ou faiblement allié (inférieur à10%).
Cesont principalement le cuivre, l’aluminium, le zinc, le plomb, l’étain, le chrome et le nickel.

Lefer venant du minerai a été transformé en acier, puis en produits – tous les objets usagés en acier retournent dans une aciérie
: ils y commencent une deuxième vie que l’on appelle le recyclage. Il est l'un des métaux les plus abondants de la croûte
terrestre, et reste la première ressource en fer de la sidérurgie (plus de 60%) suivie des ferrailles. Ces dernières contribuent en
effet pour 40%àla production mondiale d'acier, soit chaque année, environ 500 millions de tonnes.

 20 %desemballages en acier recyclés proviennent du tri sélectif.


 64 %des emballages ménagers en acier consommés sont récupérés et recyclés chaque année. Et ce taux est en progression
constante :.

62%del'acierestrecycléen Europe
Composé essentiellement de fer et de carbone, l'acier est un matériau recyclable à 100%. Selon l'aciériste
ArcelorMittal, "il estrecycléà plus de62% enEurope»

Laqualité, le facteurlimitant
EnFrance, l'utilisation des ferrailles assure 40% de la production d'acier. 16 millions de tonnes de ferrailles ont été produites en
2011 dans l'Hexagone, selon Federec dont 23% exportées vers l'Espagne. L'Union européenne affiche également un excédent de
ferrailles de l'ordre de 20 millions de tonnes par an, d'après le Bureau international du Recyclage (BIR). "La raison de cette non
utilisation intégrale peut être trouvée dans un manque de qualité et de régularité de la ferraille", pointe Philippe Russo. Selon lui, leur
utilisation peut être "limitéeà cause dela présencede métaux résiduelsqui durcissentl'acier ougénèrentdes défautsdesurface»

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Recyclage de l'acier
Laproduction d'acier a atteint 1,3 milliards de tonnes dans le monde en 2008. (International Iron and Steel Institute) avec la
Chine comme premier producteur avec plus de 500 millions de tonnes devant le Japon (119 Mt.) , les Etats-Unis (91 Mt.), la
Russie (68,5 Mt.) etl'Inde.

 Exemple de recyclage: Lescanettes, recyclables àl’infini


4,7 milliards : c’est le nombre de canette vidées en France chaque année, de quoi couvrir la distance qui sépare la Terre de la
Lune, si celles-ci étaient mises bout à bout ! Fabriquées en acier ou en aluminium, elles sont recyclables à 100 %.
Lacanette est recyclable à 100 %,sans que le métal dont elle est constituée, aluminium ou acier, perde ses propriétés
mécaniques intrinsèques (malléabilité, solidité, aspect, etc.) et ce, indéfiniment, quel que soit le nombre de cycles de
recyclage effectués.
Mais un problème majeur persiste : en France, seul 57 %de ces “boîtes-boissons” sontrecyclées…
Quand on sait qu’une canette met entre 100 et 500 ans à disparaître dans la nature, il y a de quoi avoir froid dans le dos !

Plus le taux de recyclage de la canette boisson est élevé, plus son empreinte carbone est faible. Chaque
canette boisson recyclée permet, en effet, de réaliser des économies en termes :
 de matières premières (bauxite, minerai de fer) d’énergie (de -75 %à -95%),
 d’eau (jusqu’à -40 %),
 de CO2rejeté (1 tonne de canettes collectée = jusqu’à 9 tonnes d’émissions de CO2économisées).

 Canibal, une démarche éco-citoyenne (et l’éducation environnementale?)


Né en juillet 2001, Canibal est un projet original qui a pour objectif d’inciter les gens au geste du tri grâce à des collecteurs
de canette des plus ludiques. Lepublic est en effet invité à déposer sescanettes vides pour tenter sa chance…au jackpot ! En
casde gain, le collecteur lui remet immédiatement uncadeau.
Enplein développement, ces collecteurs se sont implantés dans 10 villes de France (Paris, Bordeaux, Lille,Nantes,
Strasbourg, etc.) au niveau des Grandes Surfaces mais aussi des campus universitaires. VIDEO

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Letri duplastique

Lepoint noir du déchet et durecyclage


Beaucoup de familles plastiques et peu recyclées et recyclables
Progrès pour les trier enFrance

Il existe cinq grandes familles de plastique recyclable : le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE), le
polystyrène (PS), le polyéthylène téréphtalate (PET)et le polypropylène (PP).

Collectés, les déchets d'emballage plastique sont triés par famille de plastique etmis en balle, puis
acheminés dans une usine de traitement pour y être prélavés puis à nouveau triés.
Lesdéchets sont alors broyés en paillettes, puis lavés, rincés, essorés, séchés et tamisés et régénérés,
pour obtention de granulés.

Envérité, seulsdeux types de plastiques sont recyclés:


LePET,qui constitue les bouteilles transparentes oucolorées
LePeHD, qui constitue les bouteilles opaques (lait ou lessive).

Lesautres plastiques comme le PVCou celui des sacs de super marché ne sont pas recyclés, car cela coute
trop cher.
À la place, ils sont brûlés dans les incinérateurs pour produire de l’énergie (on parlede
« revalorisation énergétique »).
Selon l’entreprise pétrolière Total, brûler un sac plastique permet de faire briller une ampoulede
60 Watts pendant 10minutes.

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Et pourquoi recycler cesplastiques ?

Tout d’abord, parce que le plastique met entre 100 et 1000 ans à se dégrader dans la nature. Cela peut
avoir des conséquences sur la faune et laflore.
Et aussi pour faire des économies : recycler une tonne de bouteilles en PETpermet d’économiser 830 litres de
pétrole.
Une bouteille en PETdonne 7 cartes à puces, et 11 bouteilles en PeHDdonnent un arrosoir.

En 2009, la France a produit 1,65 millions de tonnes de déchets plastiques. Elle en a


recyclé 18% et transformé environ 37% en valorisation énergétique. Les 45% restants
sont partis en décharge.

Enjeux
Comparé à ses voisins d'Europe du Nord, qui valorisent plus de 80%à 90% de leurs déchets d'emballages
plastiques, la France doit encore progresser (20% en France, 30% en moyenne en Europe, ADEME, Eurostat).
Lapart des matières de récupération dans la production de plastiques en France n'est que de 20%
contre 44% pour le verre ou 60% pour les papierscartons.

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Supprimer le sacplastique du paysageen France, une utopie?
6,5 milliards de kilo de déchets plastiques sont déversés dans les océans par an ; Chaque
année sur nos côtes, 4 sacà chaque seconde ;
Ex: certaines moules contiennent 300 particules de plastique par portion de 300grammes.

Là où chaque seconde 16000 sacs plastiques sont distribués dans le monde, ce nombre a diminué de moitié en France. Les
supermarchés et autres grandes surfaces ont il faut dire progressivement retiré les sacsplastiques à usageunique en caisse.

Cessacsplastiques sont généralement fabriqués en polyéthylène peu épais, ce qui rend leur recyclage quasiment impossible. Le
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a donc annoncé fin juin 2014 que les sacs plastiques non
réutilisables seraient interdits dèsle 1er janvier2016.
Lasolution couramment adoptée consiste à fabriquer des sacsplastiques contenant 40 %de matière végétale. Entre par là
de l’amidon de maïs ou de pomme de terre principalement. Cet ajout permet de rendre les sacs biodégradables et
compostables.

Évidemment, cela coûte plus cher à l’heure actuelle mais le gouvernement compte aussi sur cette généralisation du
processus et donc la création d’emplois en France pour produire ces fameuxsacs.
Dès le 1er janvier 2016 vous ne voyez donc plus que des sacs plastiques réutilisables (biosourcés ou compostables,
plus épais) ou des sacs en papier, qu’ils soient payants ougratuits.
(Alors que 12 milliards de sachets plastiques sont importés en Europe depuis l’Asie, c’est peut-être enfin l’occasion de valoriser
les entreprises innovantes françaises qui fabriquent des sacs plus respectueux de l’environnement!)

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Biodéchets et compost.

Lesdéchets organiques ou biodéchets regroupent les déchets issus de ressources naturelles animales ou végétales.
Dans les déchets ménagers, ils sont constitués surtout des déchets de cuisine (épluchures de légumes et autres restes
alimentaires), des déchets verts du jardin (tailles de haie, tonte de gazon,feuilles mortes ...) et des déchets en
cellulose (essuie-tout, mouchoir en papier). Lespapiers et cartons peuvent aussi être rangés dans cette catégorie.
Lesbiodéchets se dégradent sous l’action des bactéries et d’autres micro-organismes : ils ont la capacité de pourrir et
de fermenter, c’est pourquoi on les appelle également déchets putrescibles ou fermentescibles. Ils représentent près
de la moitié de la poubelle moyenne d’un ménage, de 40 % à 60 %de sonpoids.

Traiter séparément les biodéchets permet d’en extraire de l’énergie d’origine renouvelable grâce à la
méthanisation et de produire du compost de qualité, amendement naturel permettant d’améliorer
durablement la santé agronomique des sols et la croissance des plantes en diminuant le recours aux produits
fertilisants issus de lapétrochimie.
Incinérer et enfouir les biodéchets conduit à des pollutions diverses et à un gaspillage énergétique. C’est pourquoi
il est urgent de les séparer à la source afin de les traiter de manière écologique, si possible en respectant le
principe de proximité pour minimiser les transports d’une matière composée de 60 à 90 %d’eau.

L’arrêté du 12 juillet 2011:

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Pourquoi les trier?
Intérêt économique

Il faut le trier, puis le stocker. Cela entraîne des frais de main d’œuvre et l’achat d’équipements
particuliers. Il faut ensuite le collecter et le valoriser. Cette prestation est le plus souvent confiée à une
entreprise spécialisée, qui fait payer sonservice.

Letri des biodéchets évite un surcoût des Déchets Ménagers Assimilés aux Ordures Ménagères
(DAOM), en évitant notamment le payer la TGAP(pourtant c’estfaux!!!)

Intérêt environnemental
Cela contribue à limiter le gaspillage des ressources ainsi que des émissions de gaz à effet de
serre qui interviennent durant tout le cycle de vie d’un produit alimentaire.

Intérêt éthique
On ne peut pas continuer à jeter les déchets alimentaires quand près d’un milliard de personnes
souffrent de malnutrition chronique à travers le monde (2M600 personnes bénéficient des resto du cœur
enFranceet autres associations).

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A qui s’adresse la loi ?

Leterme de restauration collective recouvre l’ensemble des segments et sous-segments dela


Restauration Hors Foyer, qui englobe :

Larestauration traditionnelle, La restauration collective en entreprise et dans les différents


secteurs de la santé (CHU!), du scolaire et du social, y compris le secteur pénitencier, La restauration
rapide.

Lecommerce alimentaire regroupe : les hypermarchés, Lessupermarchés, Lessupérettes, Les


commerces d’alimentation générale,
Lescommerces de détail de produits surgelés, Lesmarchés forains, les MIN (Marchés d’Intérêt
Nationaux) et les marchésinternationaux.

Les différentstype detraitement


Méthanisation, déshydrateur, compostage;

Gouffre financier pour les producteurs et prestataires, mais le mouvement est enmarche.

Solutions pour les ménages :


Bacsà compost chez soi,
« Doggy bag » dans les restaurants lorsqu’on ne termine pas son assiette, on
emporte son plat !
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Le développement durable : des gestes simples au quotidien
COMITEdéveloppement durable auCHUdeDijon aujourd’hui.
+groupe de travail avectoutes les Directions représentées

 Réduiresaconsommation d’électricité et d’eau


Mettre sonordinateur, en veille, éteindre ses lumières
Mousseur pour robinet, moins de bains, plus de douche!

 Réduiresaconsommation de papier
Limiter vosimpressions, imprimer en recto verso!Etiquette « Stop à la pub»!

 Réduiresaconsommation alimentaire
Manger moins de viande rouge ;
Jebois mon café dans une tasse (pas de gobelet plastique, hors réunions)
Jeferme mon robinet quicoule!

 Adopter un comportementDurableet citoyende votreTerre


Acheter bio et locale ; acheter du papier recyclé (wc, mouchoir,
sopalin, c’est pas plus cher) ; n’utilisez plus de produits
ménagers dangereux (bicarbonate de soude et vinaigre blanc) ;
légume fruit maraicher du coin ; liquide vaisselle en vrac…
Composté, je vends par desvides greniers, sur internet, etc.
105
En conclusion

Merci pour votre attention en sachant pouvoir


compter sur vous
et contribuer au respect de notre planète ;

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QUELQUESCHIFFRES
Ladépense pour la gestiondesdéchetsest de 12,8 milliards d'euros en 2007 (+4,3%par rapportà2006)soit405 eurospar seconde.

2,75 milliards de paquets de cigarettes sont jetés chaque année en France, soit 87 par secondes. Et ce chiffre devrait encore grimper, puisque la consommation
de tabac aaugmentéde 1,8 %entre 2005 et 2010 selonle baromètreSantéde l'Institutde préventionet d'éducation pour la santé (Inpes).

EnFranceet chaque année, 2 milliards de gobeletsjetables sontutilisésaprès avoir simplementservi àboire de l'eau. Cela correspondà 63 gobelets par
seconde.

Chaque année du fait de la non compatibilité deschargeurs, cesont 50.000 tonnes dechargeurs de téléphone qui finissent à la poubelle, soit 1,6 kilo de déchets
chaque seconde.Celadevrait prendre fin en 2017 avecle chargeuruniverselimposépar la Commissioneuropéenne.

Chaque jour les hôtels américains renouvellent les savons de chaque chambre et jettent l'équivalent de 26 millions de savons. Au rythme de 301 savonsjetés
chaque seconde,le gaspillagereprésente 9,49 milliards de savonspar an. Alors que 1,4 millionsde personnes dans le mondedécèdent chaque année faute
d'hygiène

Chaque jour en France,un million de yaourtssont jetés àla poubelle alors qu'ils sontencore consommables; autrement dit 12 yaourtspar seconde ou 365 millions
par an sontjetés àcausede leur DLCprécocealors qu'ils ne présenteaucun danger àla consommation!

Chaque année, les Français jettent 81.000 tonnesde déchetssauvagessur le bord de l'autoroute,les plageset la montagne,soit plus de 60 kilospar seconde.

Loind'être un modèleécologique malgré desinitiatives ponctuellesde villes nouvellesécologiques,les paysdu Conseilde coopération du golf sont parmi les plus
polluants au monde. Le volume de déchets de la ville de Dubai, 1,2 million de tonnes, est appelé à tripler entre 2008 et 2014, et avoisinecelui de Paris (1,5 Mt),
soit pasloin de 40 kilos par seconde.Industriespolluantes,modede vie ultra consumériste,croissancedébridée, ... Abou Dhabi, Doha, Dubaï, Manam, Arabie
Saoudite ... la région a de grand progrès à faire en matière de recyclage (Le Monde diplomatique, Derrière la vitrine écologiquedu golfe, ao

89 milliards de bouteilles d'eau en plastique sont vendueschaque année dansle monde,soit 2822 litres d'eau misen bouteille chaque seconde.Soit 22 milliards de
dollars derecettes.

Onrecycle moinsde 20%du plastiqueen Franceen 2012 : le reste, soit 105 kilospar secondeou 3,3 millionsde tonnespar an, finit en décharge ! La France est classée
à une médiocre 21 ème place européenne malgré quelques progrès (le taux de recyclage était de 17,5% en 2000). Mais au rythme actuel,il faudrait entre 20 et 40
anspour parvenir à100% de recyclagedu plastique en France.

Sources : ConsoGlobe/ADEME.

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