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Sommaire
1- Introduction
2- Définition des déchets solides
3- Différents types des déchets solides
4- Diagnostic de la situation des déchets solides au Maroc
5- Contrainte de la gestion des déchets solides au Maroc
6- Cadre légal
7- Cadre Institutionnel
8- Politique et planification
9- Dispositions financières et recouvrement des coûts
10- Gestion des déchets industriels et dangereux
11-Option d’amélioration et de développent
12- Etude de cas, bonnes pratiques et leçons apprises
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1-Introduction
La Croissance démographique, le développement industriel et le
développement de la technologie médicale entraînent une augmentation de la
production des différents types de déchets responsables d’une menace sérieuse
pour l’Homme et l’environnement
Ces déchets étaient souvent éliminés dans des décharges sauvages ou encore
dans des points noirs sans aucun traitement ni contrôle, ce qui avait de graves
conséquences aussi bien pour la santé publique et l’environnement que pour
l’avenir des activités socio-économiques du pays.
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Classification des déchets solides
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➢ La classification des déchets peut être faite de différentes façons, selon que l’on
base sur certaines caractéristiques, ou sur les différents secteurs d’activités ou de
production
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2- Définition des déchets solides
Qu’entend-on par déchet ? Un produit sans avenir ? En attente de
transformation ? La discussion est toujours en cours dans les
instances nationales. En effet, un produit destiné au recyclage,
ayant toujours une valeur commerciale, n’est pas vraiment un
déchet. On en parle souvent comme d’une matière première
secondaire. La notion de déchet est donc relative, ce qui est
considéré par l’un comme un déchet ne l’est pas forcément pour un
autre.
Définition UE
Les déchets sont définis par la loi N°28-00 relative à leur gestion et à leur
élimination comme :
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3-Quelques définitions
selon la loi 28-00
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Quelques définitions
9. Déchets biodégradables : tout déchet pouvant subir une décomposition
biologique naturelle, anaérobique ou aérobique, comme les déchets
alimentaires, les déchets de jardins, de papiers et de cartons ainsi que les
cadavres d’animaux ;
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Quelques définitions
14. Technique la plus appropriée : technique mise au point sur une grande
échelle pouvant être appliquée dans le contexte industriel concerné et dans
des conditions économiquement réalisables. Le terme "technique" recouvre
aussi bien les technologies employées que la manière dont une installation
est conçue, construite, entretenue, exploitée ou mise à l'arrêt ;
16. Collecte des déchets : toute action de ramassage des déchets par la
commune, par un groupement de communes ou par tout autre organisme
habilité à cet effet ;
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Quelques définitions
17. Décharge contrôlée : installation ou site, répondant aux caractéristiques
et prescriptions techniques réglementaires où sont déposés d’une façon
permanente les déchets ;
18. Stockage des déchets : dépôt provisoire des déchets dans une
installation autorisée à cet effet ;
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Quelques définitions
21. Valorisation des déchets : toute opération de recyclage, de réemploi,
derécupération, d’utilisation des déchets comme source d’énergie ou toute
autre action visant à obtenir des matières premières ou des produits
réutilisables provenant de la récupération des déchets, et ce, afin de
réduire ou d’éliminer l’impact négatif de ces déchets sur l’environnement ;
15
16
Concept de la gestion des déchets
17
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5- Situation de la gestion des déchets
En 2006, 391 localités urbaines ont été recensé, dont 55 comptaient plus
de 100 000 habitants représentant environ 68% de la population urbaine.
Ces villes ont, en grande majorité, délégué les services de propreté au
secteur privé.
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Composition des D.S.M au Maroc
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Source: Département de l'Environnement 30
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6- Contrainte de la gestion des déchets solides
au Maroc
Toutefois, la gestion actuelle des déchets au Maroc est loin de répondre à
ces conditions et se caractérise par :
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Contexte réglementaire
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De nombreux textes en vigueur font référence aux déchets solides
au Maroc:
Le dahir du 25 Aout 1914 portant réglementation dés
établissements insalubres, incommodes et dangereux .
Le dahir du 11 Avril 1922 relatif à la pèche dans les eaux
continentales qui interdit de rejeter ou d’amener dans ces eaux
des substances ou susceptibles de les polluer.
La loi n°10-95 sur l’eau dont de nombreuses dispositions
interdisent le rejet des déchets solides dans « les oueds, les puits,
les lavoirs publics, forages, canaux des eaux…. »
La loi n°78-00 du 3 Octobre 2002 portant charte communale qui
habilite les communes à assurer « collecte, transport, mise en
décharge publique et traitement des ordures ménagères et des
déchets solides
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Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à
leur élimination
Objectifs
l'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de
leurs effets préjudiciables;
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Cadre juridique spécifique à certains types de déchets
Les cadres légaux concernant des types spécifiques de déchets
sont :
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Cadre Institutionnel(1)
Déchets ménagers :
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Cadre Institutionnel (2)
Déchets industriels :
Les industriels : chargés de la gestion des déchets produits.
Déchets de soins :
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Une étude à été réalisé en 2000 par le Ministère de
l'Aménagement du Territoire de l'Urbanisme, de
l'Habitat et de l'Environnement (Département de
l'Environnement ) sur la Problématique de la Gestion
des déchets solides au Maroc à détecter les
problèmes suivants:
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Les problèmes
- Absence d'une unité autonome des déchets au sein des communes. Ces
dernières ont plusieurs tâches et considèrent les déchets comme un secteur
non prioritaire.
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Problèmes techniques:
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Politique et planification
PGPE 2002 - 2013 : Programme de Gestion et de Protection de
l’Environnement
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Stratégie, plans d’action et priorités
Plusieurs programmes de GDS sont mis en œuvre notamment en collaboration
avec des organismes internationaux.
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Plan Directeur National de gestion des déchets Dangereux:
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Dispositions financières et recouvrement des
coûts
Financement de la GDS
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Participation du secteur privé
La collecte des déchets touche environ 70% de la population
urbaine et ce par des opérateurs privés.
Types de contrats :
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Axes d’optimisation
Politique et planification
Élaboration des plans directeurs provinciaux et régionaux de gestion des
déchets managers.
Adoption d’une gestion régionale des déchets ménagers et assimilés
(Décharges collectives).
Planification et développement des filières de recyclage.
Renforcement financier
Amélioration des mécanismes de financement et de recouvrement des
coûts.
Révision des modalités de paiement des opérateurs privés.
Mise en place des mécanismes financiers d’aide aux investissements
privés concernant les projets de recyclage et de valorisation.
Amélioration des conditions requises pour la mobilisation des ressources
financières additionnelles dans le cadre de la promotion de la gestion des
filières et le développement du MDP.
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Axes d’optimisation
Cadre réglementaire
Renforcement du cadre législatif par l’adoption d’autres textes relatifs
à la gestion des déchets.
Mise en œuvre des décrets publiés.
Mise en place des normes d’émissions liées au traitement.
Contrôle et suivi
Renforcement des capacités des communes pour qu’elles exercent
convenablement leurs fonctions de contrôle et de supervision des
performances des délégataires.
Sensibilisation
Mise en place d’une politique permanente de sensibilisation.
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Financement et recouvrement des coûts
Financement de la GDS
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Sensibilisation du public et participation de la
communauté
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Renforcement de capacités et besoins en formation
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Traitement des déchets dangereux
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Projets futurs
Le traitement de ces déchets est effectué soit in situ dans des hôpitaux qui
disposent d’installation (brûleurs, ou stérilisateurs broyeurs) soit en sous
traitance à des entreprises spécialisées qui restent insuffisantes pour
couvrir tout le territoire.
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OPTIONS D’AMELIORATION ET DE
DEVELOPPEMENT
Renforcement du cadre légal : besoin d’une série de textes juridiques pour une
application effective de la loi 28-00 ;
Le Maroc a connu depuis les années soixante, l’implantation d’une dizaine d’unités
de compostage dont la liste est ci-après
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La quasi totalité de ces unités est actuellement fermée suite à de
nombreuses contraintes d’ordre technique et économique. En effet,
l’échec de la majorité des expériences s’explique par :
68
Exemple 2 : Gestion déléguée au niveau de la commune de Charf
(Wilaya Tanger)
Leçons apprises
Le non contrôle des déchets mis en décharge (les déchets spéciaux, sont
éliminés avec les déchets domestiques) ;
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Concept de Gestion Intégrée et Durable des Déchets
Solides Ménagers
Traitement des déchets ménagers
72
Répartition de la production des déchets ménagers dans
quelques régions du Maroc en tonnes/an
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C’est quoi les déchets ménagers?
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Déchets ménagers /Production
❑ Production des déchets par habitant de plusieurs villes des PED et des
pays de l’OCDE
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Déchets ménagers /Caractéristiques
1/ La densité,
2/ Le taux d’humidité,
3/ Les matières organiques,
4/ Le pouvoir calorifique,
5/ Le rapport carbone/ azote (C/N).
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La densité :
➢ Elle varie suivant les pays et les modes de consommation
entre 0,12 et 0,40. On estime que dans les villes
marocaines, la densité en poubelle est comprise entre
0,22 et 0,32.
Le taux d’humidité :
➢ Les ordures ménagères contiennent une grande quantité
d’eau qui varie considérablement d’un lieu géographique
à un autre et d’une saison à une autre.
➢ Le taux d’humidité moyen des ordures marocaines est
estimé à 60- 70%. Ce taux augmente sensiblement à la
saison ou les fruits deviennent très abondants.
78
Comment on mesure le taux de l’humidité d’un déchet?
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Les matières organiques :
▪ Par rapport à d’autres pays, le caractère fermentescible des OM
marocaines est très accentué. Il en résulte que ces déchets sont
très appropriés pour un traitement par compostage. Il y’a
plusieurs méthodes pour le calcul de la partie organiques par
exemple: Demande Chimique en Oxygène (DCO).
Le pouvoir calorifique :
• Il est mesuré en laboratoire dans une bombe calorimétrique
après séchage et broyage de l’échantillon..
• Les PC des déchets ménagers marocaines est de l’ordre de 900-
1100 Kcal/kg. C’est un PC qui est relativement faible en
comparaison à celui des pays industrialisés.
• Le PC c’est l’énergie thermique libérée par la combustion d’un
kilogramme des DM.
• Ce paramètre définit la capacité des ordures à se brûler
rapidement. A plus de 50% de taux d'humidité, les déchets sont
impropres à l'incinération.
80
Le rapport carbone/azote (C/A) :
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Déchets ménagers /Caractéristiques
Propriétés:
Forte teneur en humidité: 60 à 70%
83
Nature des déchets: Trois paramtres clés
Impacts des déchets
Sur le sol
▪Pertes en agriculture
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Sur la qualité des eaux souterraines et de surface
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Les techniques de traitement des ordures ménagères
▪ L'incinération
▪ Le compostage
▪ Le stockage
▪ La mise en décharge
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L’incinération
❑ En général, L’incinération est une technique de transformation
par l’action du feu. Incinérer signifie « réduire en cendres » ou,
dit autrement, qu’on brûle complètement les matières à
incinérer.
90
La combustion :
Exemples:
o Le gaz dihydrogène (combustible) brûle (explose même!) en réagissant avec
le dioxygène (comburant) pour donner un oxyde d'hydrogène: l'eau (à l’état
gazeux);
2H2 + O2 2H2O
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92
Principe de fonctionnement d'une usines d'incinération d'ordures
ménagères (UIOM).
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Le compostage
1. Principe et objectifs du compostage des déchets
98
2. La dégradation de la matière organique
La mise en œuvre du compostage comporte généralement deux
étapes biologiques :
102
Teneur en oxygène :
104
• Le compostage correspond à « l’action de faire
fermenter en présence d’air des matières organiques » :
il s’agirait donc de ce point de vue d’une simple réaction
chimique, qui globalement s’écrit :
105
Température :
Microfause: Ensemble des animaux de très petite taille qui vivent dans
un milieu déterminé (sol, mousse, grottes, sables).
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Rapport C/N :
108
Rapport C/N de quelques matières organiques compostables
109
• Biodégradabilité et granulométrie :
110
Biodégradabilité de différents substrats en fonction de la
composition de leur matière organique
111
pH optimal :
112
4. Les grandes opérations du compostage
113
Schéma général de l'organisation d'une plate-forme de
compostage
114
Le compostage est un procédé relativement
simple permettant de valoriser la partie
biologique des déchets, notamment la
fraction fermentescible des ordures
ménagères. Cependant, il existe de
nombreux procédés, techniques et filières de
compostage qu’il convient de choisir en
fonction de la nature des déchets à
composter et d’un certain nombre d’autres
facteurs comme la localisation géographique
du site, le tonnage à traiter etc.
115
La mise en décharge
116
Les décharges sauvages
118
Les décharges contrôlées
119
▪ Selon la loi marocaine n°28-00 du 22 novembre 2006, les décharges
contrôlées sont classées selon les types de déchets en trois
classes:
121
▪ Sites de classe III:
Il s’agit de site étanche, implanté sur des terrains d’ardoiseschistes.
Il peut recevoir en plus de déchets ménagers, les déchets industriels
spécieux (DIS) ainsi que les déchets d’activité du soin à risque
infectieux.
122
▪ Sites de classe I:
Ce sont des sites perméables comme les terrains sablo-argileux. Ils
ne peuvent recevoir que les déchets ménagers provenant de l’activité
domestique ainsi que les déchets industriels et hospitaliers
assimilables aux ordures ménagers.
125
Aménagement global d’une décharge contrôlée
126
zone administrative et de
gestion des véhicules
127
zone d’enfouissement où sont
aménagés les casiers
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130
fonctionnement d’une décharge
132
• 3- Phase acétogénique: Cette phase peut s’étendre sur plusieurs
années voire plusieurs décennies. Elle est caractérisée par la
présence de bactéries dites "acétogènes" qui hydrolysent et
transforment la matière organique par fermentation produisant des
molécules simples et solubles (acides gras, ammoniaque). Les
lixiviats produits durant cette période possèdent de fortes valeurs en
DBO (demande biochimique en oxygène) et un pH acide. Ces
propriétés agressives facilitent la dissolution d’autres composés tels
que le fer, le manganèse, le zinc, le calcium et le magnésium
133
4- Phase méthanogénique: Cette étape de biodégradation
de la matière organique correspond à la production de
méthane (de l’ordre de 50 à 60 % en volume) et de
dioxyde de carbone (teneurs comprises entre 40 et 60%
en volume) à partir des produits organiques issus des
étapes métaboliques précédentes, exceptée la formation
de biogaz. La méthanogenèse est assurée par les
bactéries méthanogènes qui sont des bactéries
anaérobies strictes très particulières du point de vue
structurel et physiologique et qui font partie de la classe
des Archaebactéries
134
Évolution de la composition du lixiviat et du biogaz au
cours de la dégradation des déchets
135
Il existe deux voies métaboliques de production du méthane
• La réduction du dioxyde de carbone, des bicarbonates ou
carbonates (respiration anaérobie) en méthane (en présence de
dihydrogène) par les bactéries méthanogènes
selon la réaction suivante :
4 H2 + HCO- + H+ → CH4 + 3 H2O
136
Phase de maturation:
137
Lixiviats de décharges
138
Mécanisme de production des lixiviats
▪ La teneur initiale en eau des déchets n’est pas fixe. Cette source
d’eau contribue à la production des lixiviats uniquement pendant
la phase transitoire. La production d’eau lors de la décomposition
dure plusieurs années, elle n’est pas liée uniquement à la phase
de transition et elle dépend de la composition, de l’humidité et de
la température des déchets. L’infiltration des eaux météorique à
travers les déchets reste la source principale de la genèse des
lixiviats.
139
composition des lixiviats
❖ Les compositions chimiques et biochimiques des lixiviats sont
non seulement très diverses mais aussi variables dans le temps et
dans l’espace.
*La matière organique dissoute ou en suspension, issue de la
biomasse, exprimée généralement en DCO (les AGV, les
substances humiques et fulviques…); Les micropolluants
organiques (hydrocarbures, composés aromatiques…) ;
*Les composés minéraux majeurs sous forme ionique (Ca2+, Mg2+,
Na+, K+, NH4+, Fe2+, HCO3-,Cl-, SO42-…) ainsi que d’autres composés
tels que les borates, les sulfites…
*Les cations de métaux lourds à l’état de traces, sous forme
majoritairement complexée par des ligands minéraux (HCO3-, Cl-,
SO42-) ou organiques (macromolécules de type humique et
fulvique).
D'autre part, les lixiviats peuvent aussi contenir certains micro-
organismes pathogènes.
140
Caractéristiques principales des différents types de
lixiviats
141
quantification des lixiviats
• L’évaluation des volumes de lixiviats produits peut être obtenue
en faisant un bilan hydrique en tenant compte des conditions
naturelles et du mode d’exploitation :
P + ED+ R1 = I + E + ETR+ R2
Où :
- P est le volume des précipitations ;
- ED est le volume d’eau apporté par les déchets ;
- R1 est le volume d’eau apporté par ruissellement ;
- I est le volume de lixiviats infiltrés dans le sous-sol à travers le
fond de la décharge
- E est le volume de lixiviats collectés ;
- ETR est le volume d’eau éliminé par évapotranspiration réelle ;
- R2 est le volume d’eau exporté de la décharge par ruissellement
142
Procédés de traitement des lixiviats
143
Les méthodes biologiques:
1- La flottation
la flottation a été largement utilisée, elle est basée sur
l’élimination des colloïdes, des ions, des macromolécules,
des micro-organismes et des fibres.
2- Coagulation-Floculation
La Coagulation floculation peut être utilisée avec succès
dans le traitement des vieux lixiviats. Le sulfate
d'aluminium, le sulfate ferreux, le chlorure ferrique et le
chloro-sulfate ferrique ont été couramment utilisés
comme coagulants.
145
3- Précipitation chimique
Au cours de la précipitation chimique, les ions dissous dans la
solution se transforment en composés insolubles par des réactions
chimiques. Les inconvénients de la précipitation chimique sont : la
forte dose de précipitant nécessaire, la sensibilité du processus au
pH, la production de boues et la nécessité de poursuivre
l'élimination des boues.
4- L’adsorption:
L'adsorption des polluants sur charbon actif, en colonne ou sous
forme de poudre, donne un bon taux d’abattement de la DCO par
rapport aux méthodes chimiques et ce quelle que soit la
concentration initiale de la solution en matière organique. Les
principaux inconvénients de ce procédé sont la nécessité de
régénérer fréquemment les colonnes ainsi que la forte
consommation de charbon actif.
146
méthodes membranaires
La nanofiltration:
La nanofiltration utilise généralement des membranes en polymère
moléculaire de coupure entre 200 et 2000 Da. Ce procédé a la
capacité d'éliminer les particules d'un poids moléculaire supérieur
à 300 Da ainsi que les substances inorganiques par le biais des
interactions électrostatiques entre les ions et les membranes.
La nanofiltration est un procédé membranaire qui couvre un
domaine de séparation intermédiaire entre l’ultrafiltration et
l’osmose inverse
L’osmose inverse:
L’osmose inverse semble être l'une des méthodes les plus
prometteuses dans le traitement des lixiviats. Les taux
d’abattement de la DCO et des métaux lourds sont respectivement
supérieurs à 98 et 99%. l’osmose inverse présente plusieurs
inconvénients qui sont : la faible rétention des petites molécules
qui passent à travers la membrane et la possibilité de
dépôt de substances dissoutes ou en suspension à la surface
147
externe de la membrane.
Système de filtre à osmose inverse
148
La méthanisation
Définitions:
▪ La méthanisation (digestion anaérobie) est une transformation de
la matière organique en biogaz lequel est composé principalement
de méthane et de gaz carbonique.
▪ La transformation des matières organiques en diverses substances
chimiques durant la fermentation en anaérobie se fait rapidement
au cours d’une chaîne de dégradations successives grâce à de
nombreuses espèces de bactéries, d’où le terme de Méthane
Biologique ou Bio Méthane.
▪ Cette transformation très répandus dans la nature, se retrouve
dans les marais, dans les intestins des animaux, d’insects… et de
manière très général lors du stockage de la matière organique en
absence d’oxygéne.
▪ Comme pour toute réaction biologique, la digestion anaérobie est
réalisé en milieu aqueux et donc à partir de la matière organique
dissoute ou solide.
149
Le flux métabolique de la gestion anaérobie est donné par le schéma suivant:
150
151
Les facteurs gouvernants la méthanisation
▪ Comme toute micro-organismes, la population bactérienne
méthanogène exige des conditions particuliers pour sa croissance.
Les principaux facteurs physico-chimiques qui affectent le procédé
de digestion anaérobie sont le PH, les sulfates, les inhibiteurs et les
paramètres physico-chimiques.
pH :
La zone optimale de pH pour la méthanisation est située aux
alentours de la neutralité. Les bactéries méthanogènes sont
fortement inhibées en dessous de 6. Les bactéries acidogènes
supportent mieux les pH inférieurs à 6. Une chute de pH est donc le
signe d'un dysfonctionnement. Dans la plupart des cas, le pH est
autorégulé dans le digesteur avec des valeurs optimales comprises
entre 6,8 et 7,4 mais un ajout de bicarbonate de soude peut être
nécessaire pour le maintenir.
152
Effet des sulfates
En présence de fortes concentrations en sulfates, la
méthanogénèse est stoppée (WINFREY et ZEIKUS, 1977). Toutefois
il semblerait que ces sulfates soient bénéfiques, en faible quantité,
pour la croissance des bactéries méthanogènes.
Le nitrate et dérivés
Le nitrate et le nitrite inhibent la méthanogénèse lorsque ces deux
produits sont présents dans le milieu. Les oxydes nitrique et
nitreux ont les mêmes conséquences sur cette étape de la
digestion anaérobie (BALDERSTONE et PAYNE, 1976). Toutefois la
reprise de la méthanogénèse pourra s'établir lorsque ces formes
azotées seront consommées.
153
La variation de la température :
La variation de la température est un élément très important à prendre
en compte car elle peut affecter irréversiblement la quantité des
microorganismes de méthanisation. Ainsi, une variation brusque de
température détruira les micro-organismes et inhibera le processus
de transformation. Par ailleurs, la production de biogaz est plus
difficile si la température est inférieure à 15C.
les inhibiteurs :
Les ions minéraux, les métaux lourds, les antibiotiques, les savons
et les détergents inhibent la croissance normale des microbes dans
le digesteur et donc influencent négativement le processus de
fermentation.
Le rapport C/N:
Le rapport C/N ne doit jamais être supérieur à 35 .En dessous, la
production de gaz sera plus lente.
154
Biogaz, produit final de la méthanisation
Généralités:
• Le biogaz est un sous produit de dégradation de la matière
organique fermentescible. Le biogaz est un mélange contenant
principalement du méthane (50 à 70%), du dioxyde de carbone, de
l’eau, de l’azote, de l’hydrogène sulfuré et de l’oxygène. Du fait d’une
forte concentration en méthane, le biogaz est un bon fournisseur
d’énergie (1m3 de biogaz a un pouvoir calorifique de 6 kWh soit
l’équivalent de 0,6 l de fuel).
• Une décharge d’ordures ménagers présente, dans le temps,
différentes phases d’évolution au cours des quelles la composition
des gaz émis par les déchets varie. Au départ, lors de la courte
phase aérobie, l’oxygéne ,l’azote de l’air et le gaz carbonique sont
les composants essentiels. Lors de la 2 éme phase, il y’a production
d’acides volatils d’acools, d’ammoniac de CO2 et H2. Au cous de la 3
éme phase, la méthanogènes démarre, le taux de CO2 diminue et les
autres gaz ou produits volatils majeurs disparaissent. La quatrième
phase appelée phase méthanogène stable et dure plusieurs année
au cours de la quelle la production du méthane atteint son max.
155
156
Les caractéristiques du biogaz
➢ Combustible: le méthane est le principal combustible contenu dans
le biogaz, dont le pouvoir calorifique est fonction de sa teneur.
160
Valorisation thermique
La chaleur de combustion peut servir pour la production d’eau
chaude, de vapeur à moyenne ou haute pression, ou bien dans des
fours de procédés. La pression nécessaire pour l’alimentation des
appareils au gaz est généralement faible:20 à 100mbar. D’une
manière générale, les valorisations thermiques nécessitent des
débouchés de proximité: il peut s’agir de consommateurs externes
au site de production (industries, réseau de chaleur) ou d’usage
internes. Sur les stations d’épuration une partie du biogaz produit
est en général utilisé pour maintenir le digesteur à la température
de fermentation (37 ou 55°C). Cette consommation interne présente
environ 15à 30% de la production.
161
Boues de station d’épuration et de curage des réseaux
162
Boues de station d’épuration
163
Boues de curage des réseaux
164
Composition des boues de station d’épuration et de
curage des réseaux.
➢ Matière organiques,
➢ Eléments fertilisants (N et P)
➢ Eléments traces métalliques, d’éléments traces organiques;
➢ Agents pathogènes (micro-organismes).
165
Techniques de stabilisation des boues
➢ Les boues résiduaires se présentent sous forme liquide et
avec une forte charge en matière organique hautement
fermentescible. Ces deux caractéristiques sont gênantes et
posent beaucoup de problèmes techniques pour leur évacuation
« quelle que soit la destination », parmi les quels leur transport
et leur stockage qui conduisent souvent à des problèmes de
manipulation et des nuisances olfactives. Ceci impose le choix
d’une technique de stabilisation et une filière de traitement dés
l’installation de la STEP.
➢ Le traitement des boues à 3 objectifs:
- réduire leur teneur en eau: par la déshydratation en passant
par une déshydratation partielle ( moins de 80% d’eau), jusqu’à
un séchage presque total ( 5 à 10% d’eau).
-Stabiliser la matière organique: en diminuant sa
fermentescibilité pour réduire ou même supprimer les mauvaises
odeurs.
-Hygiéniser: si nécessaire, en détruisant les microorganismes
pathogènes. 166
Le cycle général des boues de station d’épuration
urbaine
Valorisation
167
Stabilisation des boues
Les traitements de stabilisation utilisés sont de type biologique,
chimique.
Stabilisation biologique: Réduit la teneur des boues en matières
fermentiscibles. Elle se fait soit par voie aérobie dans les bassins
d’aération ou dans les bassins de stabilisation aérobie, soit par
voie anaérobie dans des digesteurs avec production du biogaz.
Cette technique réduit sensiblement la masse de matières
organiques (30% environ).
Stabilisation chimique: bloque l’activité biologique et donc
l’évolution de la boue par adjonction d’une quantité importante de
chaux, ce qui a pour conséquence l’augmentation du PH. La
stabilisation par chaulage connait un développement soutenu
depuis quelques année en raison de son efficacité pour ce qui est
de maitrise des nuisances olfactives et de son intérêt pour les
sols acides.
Le séchage thermique: Les boues deviennent stables
temporairement (par absence d’eau), persistant aussi longtemps
que les boues ne sont pas réhumectées.
168
La réduction de la teneur en eau des boues
Pour réduire les volumes à manipuler, différents procédés sont
mis en oeuvre comprenant par ordre croissant d’efficacité et de
coût, l’épaississement, la déshydratation et le séchage.
➢ L’épaississement vise à augmenter la siccité (teneur en matières
sèches – MS) sans lui enlever sa caractéristique liquide ; il est
obtenu par voie gravitaire dans un concentrateur ou par des
moyens mécaniques (égouttage, flottation …) ce qui amène la
siccité à 5 à 6%.
La siccité est évaluée par la quantité de solide restant après un
chauffage à 110°C pendant deux heures. Elle s'exprime
généralement en pourcentage pondéral. À l'inverse, on parlera de
taux d'humidité.
➢ La déshydratation vise à augmenter significativement la siccité
en faisant passer la structure des boues de l’état liquide à un état
pâteux ou solide. Les filtres à bandes et les centrifugeuses
donnent des boues plutôt pâteuses avec une siccité de 18 à 25%.
Les filtres-presses produisent des boues de structure solide (30 à
35% de siccité).. 169
➢
• Le séchage élimine en grande partie ou en
totalité l’eau par évaporation, soit par voie
naturelle (lits de séchage) soit par voie
thermique. La technique des lits de séchage
se pratique à l’air libre sur des boues
liquides et combine évaporation naturelle et
drainage de l’eau libre à travers une couche
filtrante de sable et de graviers
Le filtre à bande
173
➢ Le compostage constitue un procédé
particulier de stabilisation biologique aérobie.
Il se réalise de préférence sur des boues déjà
déshydratées de façon à économiser
l'approvisionnement en support de
compostage, les boues n'étant pas auto-
compostables. Les boues compostées ont un
aspect de « terreau » et présentent une
structure solide ; elles sont stables. On
constate actuellement un fort regain d'intérêt
pour cette technique en raison des nouvelles
donnes réglementaires et économiques
concernant la gestion des dechts
Le compostage se pratique en France
dans une trentaine d'unités et traite 2 %
des boues produites.