Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sciences
Appliquées de Safi.
Equipe de réalisation :
Arfach Chaimaa Nchifa Kaoutar
Fennich yousra Selmani Houssame
Kaichi Reda
Un merci cordial à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Page 2
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................ 7
Généralités .............................................................................................................................................. 8
Classification des déchets :.............................................................................................................. 9
1-1 Les déchets ménagers : ................................................................................................................. 9
2-2 Les déchets industriels banals : ................................................................................................... 10
2-3 les déchets dangereux :............................................................................................................... 11
Classification selon la loi 28.00 : .................................................................................................... 12
Impact environnemental : .................................................................................................................... 13
4-1-Pollution atmosphérique : .......................................................................................................... 13
4-2-Polution de l’eau : ....................................................................................................................... 14
4-3-Polution de Sol : .......................................................................................................................... 16
4-4-EMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE :...................................................................................... 17
Traitement thermique des déchets :.................................................................................................... 19
5-1 :Modifications des caractéristiques des déchets par prétraitement : ........................................ 19
5-2 Les différents types de traitement thermique ............................................................................... 20
Gestion des déchets au Maroc ............................................................................................................. 23
6-1-Réglementation :............................................................................................................................. 23
6-2-Etat des lieux de la gestion des déchets au Maroc ..................................................................... 25
Gestion des déchets du groupe OCP : .................................................................................................. 30
7-1 La stratégie de gestion des déchets d’OCP : ............................................................................... 30
7-2 Les partenaires engagés : ............................................................................................................ 30
7-3 Les axes d’intervention : ............................................................................................................. 31
Page 3
Liste de abréviations
PCB : polychlorobiphényle
Page 4
Liste des Tableaux
Page 5
Liste des figures
Page 6
Introduction
Page 7
Généralités
2- Quelques définitions :
2006 au Maroc :
3- Quelques industries :
• Le raffinage d’une tonne de pétrole génère 10 kg de déchets.
• La production d’1kg de médicament génère une tonne de déchets.
• Les engrais (Site Jorf Lasfar) génère 3 à 12 Million tonne / an de phosphogypse en
haute mer.
• Les industries les plus polluantes au Maroc : OCP, LASAMIR, Industrie
agroalimentaire, Industrie de détergent, Industrie du cuir et de textiles…
Le 0 déchet correspond à l’absence de vie
Page 8
A. Classification des déchets :
Page 9
2- Les déchets industriels banals :
Page 10
3- Les déchets dangereux :
• Définition des déchets dangereux :
Un déchet dit dangereux est un déchet qui est polluant, voire toxique et qui peut
représenter un risque pour la santé ou l’environnement. Il est peut-être hautement
inflammable, explosif, nocif, irritant, corrosif ou encore écotoxique…
En raison de leur toxicité, ces déchets nécessitent un traitement adapté, en accord avec la
réglementation en vigueur.
• les solvants
• les hydrocarbures
• les déchets phytosanitaires
• la peinture
• l’encre
• les piles et accumulateurs
• les batteries
• l’amiante
• les sources radioactives
• DEEE (déchets d’équipement électriques et électroniques)
• DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux) ...
Page 11
B. Classification selon la loi 28.00 :
Page 12
Impact environnemental
1- Pollution atmosphérique :
L’élimination inconsidérée des déchets a pour conséquence la pollution atmosphérique, de
l’eau et du sol. Ainsi ces déchets rejetés polluent fortement l’air que nous respirons et ce de
façons différentes. L’air que l’on respire tous les jours est contaminé à cause de nos actes
inconsidérés prévalant depuis déjà des années. Cette pollution atmosphérique est
responsable de la mort de 2.4 millions de personnes par an dans le monde entier. L’air
pollué diminue l’espérance de vie des hommes, cause des troubles cardiaques, respiratoires
ou reproductifs. De plus il favorise les maladies respiratoires comme asthme.
Une des causes principales de la pollution atmosphérique est causée par l’existence des
décharges, car celle-ci contiennent une grande quantité de déchets différents dont les rejets
organiques font partie. Et le mélange entre les déchets organiques et l’eau provoquent une
fermentation de méthane qui est un gaz à l’effet de serre. Donc indirectement la décharge
est une cause de la pollution d’air.
Page 13
Pourtant il existe une autre manière de détruire les déchets d’une façon nettement plus
respectueuse de l’environnement. C’est l’incinération. C’est-à-dire le fait de brûler des
déchets dans un grand four, à l’aide de mazout ou de gaz de ville. Ce processus
d’incinération utilise des filtres électrostatiques et des filtres manches qui aident à dégager
la plupart des métaux lourds ou autres polluants. Cette méthode est pratiquée dans
plusieurs pays mais ne s’étend pas partout car l’installation de telles installations coûte très
cher. Et de plus, même avec le progrès de la technologie, cela reste encore une méthode
polluante. La fumée rejetée pendant le brûlage des déchets contient encore des métaux
lourds et du dioxyde qui ont une grave conséquence sur la santé humaine et
l’environnement. Bien plus, dans certains pays, l’incinération est faite à l’air libre, donc la
fumée dégagée devient très toxique.
Par exemple en Afghanistan, l’armée américaine a osé brûler ses déchets à l’air libre, ce qui
est catégoriquement interdit. Donc la pollution atmosphérique était inévitable.
2- Polution de l’eau :
En jetant quelque chose dans la poubelle, en tirant la chasse de l’eau nous avons tendance à
oublier les conséquences de nos actes. Nous savons que l’eau est une substance
renouvelable, donc qu’elle se nettoie toute seule des divers polluants, mais nous oublions
toujours qu’il existe des limites. Lorsque l’eau reçoit une grande quantité de polluants, elle
n’est plus capable de les détruire elle-même.
De nos jours, nous utilisons de plus en plus les matières qui contaminent l’eau, dont les
déchets font partie. Les rejets humains sont la première cause de la pollution de l’eau douce.
En conséquence 900’000 personnes en Amérique souffrent de maladies gastriques et de plus
dans les pays pauvres, beaucoup de personnes meurent suite à une diarrhée dûe à de l’eau
sale. Dans le même temps, chaque année plus de 6 millions de tonnes de déchets différents
sont rejetés dans les océans. Cela fait une pollution visuelle et aussi une contamination des
espèces vivant dans l’eau. Donc c’est très dangereux pour la santé humaine car nous
Page 14
mangeons les poissons qui ont ingurgité les polluants.
De nos jours les déchets humains sont la première cause de la pollution de l’eau. Les rejets
sont souvent acheminés dans les décharges et c’est là où la grande contamination des eaux
commence.
Comme nous savons, la plupart des décharges se trouvent à l’air libre, ce qui n’est pas très
bien et en même temps très dangereux. Quand il pleut les déchets biodégradables se
mélangent avec du l’eau et cette réaction produit un carbone organique qui peut provoquer
les pluies acides. Par suite ces pluies acides polluent les différents sources de l’eau comme
les rivières, fleuves, océans. De plus, suite aux pluies, l’eau passe à travers des déchets,
descend dans le sol et pendant des jours elle continue jusqu’à ce qu’elle atteigne les nappes
phréatiques. En conséquence les nappes phréatiques sont contaminées avec des polluants
divers comme les métaux lourds, les produits du nettoyage, les déchets toxiques.
Il existe une deuxième source de pollution de notre eau. Ce sont les déchets industriels
rejetés dans les lacs, rivières, mers. Les déchets industriels peuvent provenir de diverses
origines comme : restes de cafétérias, saleté, gravier, la maçonnerie, le béton, la ferraille, les
ordures, le pétrole, les solvants, les produits chimique, le bois et d’autre résidus industriels
dangereux. Ces déchets sont la plupart du temps toxiques, donc s’ils sont mal traités, ils
Page 15
peuvent causer de nombreux problèmes de santé ou d’environnement. Des études ont
montré que la pollution par des déchets industriels rend l’eau toxique. Mais pourquoi ces
déchets industriels sont jetés au l’eau ? La réponse est d’ordre économique. La plupart des
industries n’ont pas les moyens de se permettre un investissement dans les équipements de
contrôle de la pollution de l’eau. En conséquence ce n’est pas seulement les gens qui vont
payer l’effet de ces actes, mais aussi les animaux comme les poissons et les oiseaux. Cette
eau polluée est tout simplement devenue impropre à la consommation ou à l’utilisation
pour l’agriculture ou même les industries. Avec comme conséquence un grand péril pour la
santé humaine et l’environnement.
3- Polution de Sol :
Avec cette phrase, le pédologue autrichien Winfried Blum explique pourquoi nous nous
préoccupons moins de la pollution de sol que celle de l’eau ou de l’air. A son avis, dès que
nous ne pourrons pas manger ou inspirer, nous ferons moins attention à ce problème. Avec
les années, l’érosion, la toxicité des sols et des nappes phréatiques augmentent de plus en
plus donc nous sommes en train de détruire la base de notre survie. Les journaux ne cessent
de parler de la pollution atmosphérique ou de celle de l’eau, mais pourquoi parle t’on si peu
de la pollution des sols ? Nous oublions que c’est la terre qui produit la nourriture, protège
l’eau, les matières premières. Si des substances polluent la faune et la flore, que deviendra
notre planète ? C’est de nos sols que l’on tire la nourriture, les matières servant à fabriquer
les habits ou les autres ressources, alors si ces sols sont pollués, de quelle qualité seront ces
ressources ? De plus, c’est dans la terre que les plantes posent, donc est-ce que ces plantes
seront encore capables de transformer l’hydroxyde en oxygène ? Ce sont des questions que
nous ne nous posons pas ou peu, parce que nous préférons ne pas nous préoccuper de ces
problèmes ni de leurs conséquences. Mais malheureusement, cette pollution a des effets
négatifs nombreux, comme la diminution des matières organiques ou le fait que le sol
devienne imperméable.
Page 16
Fig.6 : Pollution de sol
La pollution du sol par les déchets se fait des plusieurs manières et la plupart d’entre elles on
déjà été citées dans les paragraphes suivants : « Pollution de l’air » et « Pollution du sol ».
Restent les pluies acides, dûes aux carbones organiques produits par les décharges et qui
sont une autre source importante de pollution de nos sols avec le rejet de déchets
provenant de l’industrie. L’existence de ces décharges a une grande influence sur l’état de
nos sols, car tous les polluants sont absorbés par la terre. En conséquence l’érosion de notre
terre ne cessera pas avant que nous nous attaquions à tous ces problèmes de manière
résolue et efficace.
Page 17
gaz à effet de serre. Retirer les biodéchets des centres de stockage participera à limiter notre
impact sur le changement climatique.
Il existe des systèmes de captage pour récupérer en partie le méthane émis par les décharges et
éviter qu’il ne se disperse dans l’atmosphère. Si les quantités de méthane capté sont suffisantes, il
peut être valorisé en électricité. Cependant, il s’agit d’un moyen curatif qui ne permettra pas de
résoudre le problème. Il limite les impacts mais n’agit pas à la source. Il est donc plus durable d’opter
pour des moyens préventifs, c’est-à-dire pour des outils permettant de ne plus enfouir de
biodéchets. C’est d’ailleurs l’orientation qui est fixée par l’Union européenne
Page 18
Traitement thermique des déchets
Le traitement thermique des déchets urbains, industriels et agricoles repose sur différentes
transformations thermochimiques pouvant aboutir à la valorisation matière et/ou énergie.
Dans la plupart de ces processus est mis en jeu un ensemble de mécanismes couplés de
transfert de matière et de chaleur associés à des réactions chimiques dans différents types
d’atmosphères réactionnelles créées. Les procédés mis en œuvre sont soit des procédés
d’oxydation totale (combustion, incinération ou oxydation en voie humide), soit des
procédés de décomposition et/ou de transformation thermochimique (pyrolyse ou
gazéification), imposant différents modes de récupération/valorisation de l’énergie
calorifique libérée.
Page 19
en particulier pour la fourniture de combustibles dérivés, ou pour l’adaptation d’un déchet à
une technologie de traitement donnée.
• le four à grilles :
Page 20
Dans ce type de four la combustion des déchets a lieu sur un support mobile, en général une
grille, constituée soit de barreaux (mouvements de translation du déchet), soit de rouleaux
(mouvements de rotation), et/ou de gradins. Les fumées produites sont extraites, en partie
haute, vers une enceinte verticale équipée de réfractaires, couplée ou non à une chaudière
de récupération.
L’épaisseur de la couche de déchets est contrôlée (250-350 kg/m2 de surface de grille/h), afin
d’éviter le contact de la flamme avec les barreaux. L’air primaire de combustion, en excès,
est soufflé sous la grille, de façon uniforme ou étagée, via des caissons de distribution. Ce
mode d’aération permet non seulement le refroidissement de la grille, mais aussi une
aération poussée des déchets en cours de combustion. Cet air peut être préchauffé, afin
d’améliorer le rendement global de la combustion.
Les temps de séjour couramment pratiqués pour obtenir une combustion complète des
déchets sur grille sont de l’ordre de 45 min à 1 h, à une température ne dépassant pas
1100oC, afin d’éviter les processus de fusion des fractions minérales des déchets sur la grille.
L’ensemble de la chambre de combustion est équipé de matériaux réfractaires, permettant
de supporter les températures typiques de l’incinération, comprises entre 850 et 950 oC.
Le type de déchets traités est varié, allant de déchets à faible pouvoir calorifique (environ
6-8 MJ/kg) jusqu’à des déchets à fort contenu énergétique (environ 30-35 MJ/kg), soit par
exemple de déchets agro-industriels aux DIB.
La pyrolyse (carbonisation)
La pyrolyse est une décomposition endothermique du déchet en atmosphère réductrice
(moins de 2% d’O2) sous l’effet de la chaleur (à partir de 300°C). Ce procédé permet la
décomposition de la matière organique solide en trois phases : solide (coke de pyrolyse ou
char), liquide (constituée de condensables lourds – huiles de pyrolyse ou goudrons – ou
légers – H2O -) et gazeuse (CO, H2, CO2, CH4, C2H4, C2H6).
Lorsque le niveau de température et la vitesse de chauffe sont faibles (pyrolyse lente : 400 à
600°C ; 10 à 20 °C/s et ~ 60min de temps de séjour), le produit de la réaction est
essentiellement un résidu solide : le coke de pyrolyse.
Page 21
Par contre, pour des températures et vitesses de chauffe élevées (pyrolyse rapide : 650 à
850°C ; 300 à 800 °C/s et 1 à 10min de temps de séjour), le produit de la réaction est
essentiellement un gaz de pyrolyse.
La pyrolyse peut être un procédé intéressant pour valoriser certains déchets et résidus
agricoles (pailles et rafles de maïs, bagasse, écorces, déchets de bois, coques de noix de
coco, d’anacarde, de cacahuètes, tourteaux, etc.).
La gazéification
La gazéification est une réaction globalement endothermique qui transforme un combustible
solide (biomasse, déchet) en un gaz combustible (gaz de synthèse) essentiellement formé de
H2 et CO, et dans une moindre mesure d’hydrocarbures légers (CH4, C2H4, C2H6).
En général, on admet que ce procédé résulte d’un processus à deux étapes (pyrolyse et
gazéification) pouvant se réaliser dans un même réacteur ou découplées dans deux
réacteurs différents L’étape de pyrolyse produit des matières volatiles sous forme
d'hydrocarbures gazeux (goudrons) et du coke, essentiellement constitué de carbone fixe.
Les hydrocarbures et le carbone fixe sont convertis en gaz combustible (CO, H 2), dans la
seconde étape, dite de gazéification, par réactions thermochimiques, en présence d’un
agent gazeux de gazéification (air,O2, H2O).
La gazéification apparaît comme une réelle alternative à l’incinération du fait que le
rendement de conversion d’un ensemble gazéification/turbine à gaz est toujours bien
meilleur (45%-55%) que celui d’un ensemble incinération/chaudière/turbine à vapeur. Cela
permet à terme de diminuer le rapport CO2/kWh produit, contribuant ainsi à installer les
nouvelles filières de destruction thermique des déchets dans le cadre d’un développement
durable.
Page 22
Gestion des déchets au Maroc
1- Réglementation :
Au Maroc, la Gestion des déchets est régie par la loi 28-00 relative à la gestion des déchets
solides et à leur élimination. Cette loi s’applique aux déchets ménagers ou assimilés,
industriels, médicaux et pharmaceutiques, dangereux ou inertes, Biodégradable.
Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, promulguée par le dahir
n° 1-06-153.
- La valorisation des déchets par le réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à
obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie ;
- L'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de leurs effets
préjudiciables ;
- La mise en place d'un système de contrôle et de répression des infractions commises dans
ce domaine.
Page 23
Elle spécifie le mode de gestion des déchets et précise le niveau de leur prise en charge. La
loi pose aussi des règles d’organisation des décharges existantes et appelle à leur
remplacement par des décharges contrôlées.
Pour ce qui est des mouvements transfrontières des déchets ou de l’importation de ces
derniers, il y a lieu de signaler de prime abord que la convention de Bâle sur le contrôle des
mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination du 22 mars 1989
dont le Maroc est signataire, a mis en place un dispositif visant à contrôler les mouvements
transfrontières de déchets dangereux et d’autres déchets qui ne devraient être autorisés
que si le transport et l’élimination finale de ces déchets sont écologiquement rationnels.
Cette convention vise aussi à protéger par un contrôle strict la santé humaine et
l’environnement contre les effets nocifs qui peuvent résulter de la production et de la
gestion des déchets dangereux et d’autres déchets.
En revanche, le traitement des déchets dangereux locaux a été fixé récemment par le décret
du 20 janvier 2015 relatif à la gestion des déchets dangereux. Ces derniers sont répertoriés
par le décret n°2-07-253 du 18 juillet 2008 portant classification des déchets et fixant la liste
des déchets dangereux, auxquels s’ajoutent les déchets médicaux et pharmaceutiques.
Les Etats de l’Union européenne sont aussi soumis à la convention de Bâle par le biais des
dispositions du règlement (CE) n°1013/2006 du parlement européen et du conseil du 14 juin
2006 concernant les transferts de déchets.
En effet, la loi marocaine n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination
permet l’importation des déchets non dangereux en vue de leur recyclage ou de leur
valorisation, à condition de figurer sur une nomenclature fixée par voie réglementaire. Outre
Page 24
cette condition, l’importation des déchets non dangereux est soumise à autorisation dont les
modalités et les conditions d’octroi sont fixées par voie réglementaire. Cette autorisation
doit notamment mentionner l’usage final de ces déchets, la capacité et les compétences
techniques nécessaires pour en assurer l’élimination écologique (Article 43 de la loi 28-00).
En l’absence de texte réglementaire fixant la liste de déchets non dangereux pouvant faire
l’objet d’une importation, et fixant les modalités d’octroi de l’autorisation de cette
importation, le vide juridique persiste sur ce domaine. Puisqu’à notre connaissance, le projet
de décret relatif au mouvement transfrontalier des déchets n’a vu le jour depuis la
promulgation de la loi 28-00.
Enfin, il y a lieu de signaler que le traitement des déchets locaux ou importés ne doit en
aucun cas enfreindre les dispositions de la loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution
de l'air.
Page 25
La production nationale des déchets au Maroc est relatée dans le tableau suivan
Au Maroc, la production des DMA par habitant et par jour est très variable d’une région
à une autre, et elle est en moyenne de 0,75 kg/habitant/j en milieu urbain et de 0,3
kg/habitant/j en milieu rural. La production des déchets ménagers urbains est
actuellement de5 377 000 tonnes alors qu’elle n’était que de 3 987 654.20 tonnes en
1998 comme montré dans le Tableau. En effet, l’évolution annuelle des DMA est
progressive (à raison de 2,80 % par an).
Les DMA sont collectés (le taux de collecte est actuellement de 80 %) et sont acheminés vers
des décharges contrôlées (28 %) ou non-contrôlées (62 %). La part recyclée, est de l’ordre de
500 000 tonnes /an, réparties comme suit :
Page 26
Tableau 3 : Répartition de la part produite des déchets ménagers et assimilés recyclés
b) Déchets industriels
14
Lede la partindustriel
secteur produiteau
des déchets
Maroc ménagers
produit environ 1et600
assimil
000 tonnes/an dont 256 000 tonnes
és recyclés
sont dangereuses. L’industrie de la Chimie-Parachimie arrive en tête avec 60% suivie par
l’industrie agroalimentaire avec 25 %, l’industrie métallurgique, métallique et énergétique
(8,18 %) et l’industrie du cuir et du textile (5,46 %).
Page 27
Modes de gestion actuels
La gestion des déchets ménagers est une compétence reconnue aux communes. Or celles-ci
se trouvent dans l’impossibilité de l’assurer pleinement compte tenu des insuffisances en
matière d’organisation et d’efficacité. C’est ainsi que plusieurs communes urbaines se sont
engagées dans la délégation des services de collecte et de gestion des décharges à des
sociétés privés (actuellement 90 contrats).
Les modes de gestion des déchets au Maroc sont résumés dans le schéma présenté à
l’Annexe 1.
La figure suivante présente les résultats d’une analyse SWOT simplifiée de l’état actuel du système
de gestion des déchets au Maroc.
Page 28
Page 29
Gestion des déchets du groupe OCP :
La gestion éco responsable des déchets est un des chantiers de développement durable
prioritaires du Groupe OCP. Pour réussir sa mise en œuvre, le
Groupe s’est engagé auprès de partenaires leaders dans ce domaine afin de
Récupérer, recycler, valoriser et éliminer les déchets dans le respect de la
Réglementation en vigueur et dans les conditions de sécurité les plus strictes.
Ces opérations de gestion rationnelle des déchets initiées par OCP ont pour
Élément commun d’assurer la traçabilité du processus en entier et de faire
D’OCP une entreprise pionnière de cet effort sur le plan national.
HOLCIM Maroc
Ciment du Maroc
CIMAT
Page 30
REDEPA
CMCP
b) Statistique :
Cette année, quelque 150 000 tonnes de cendre de pyrrhotine et plus de 1700 tonnes de
déchets industriels sont en cours de déstockage pour être valorisées et servir de substituts
au fuel ou à certains additifs minéraux. Plus de 50 tonnes de papiers seront recyclées. En
outre, la première opération nationale d’élimination des équipements PCB portant sur 53
tonnes de matériaux et 17 tonnes d’huiles contaminées a vu le jour; OCP se distinguant
comme étant la première entreprise marocaine à se soumettre au programme du PNUD
portant sur l’élimination des PCB au Maroc. Enfin, OCP continue sa collaboration avec
l’association marocaine Al Jisr dans le cadre du projet Green Chip qui permet d’équiper
des écoles et collèges marocains en matériel informatique cédé par les entreprises,
dans le cadre d’initiatives traduisant parfaitement la conciliation entre la responsabilité
sociale et environnementale. Une opération de recyclage des cartouches d’impression
usagées a aussi été engagée, complétant ainsi l’action de gestion responsable des déchets
informatiques.
➢ Valeurs partagées :
➢ Adoption des dernières pratiques dans la gestion efficace et responsable des déchets
➢ Réduction de la pollution atmosphérique et émissions de poussières
➢ Protection de l’environnement et de la santé des riverains
➢ Les cendres constituent une excellente source de fer pour nos partenaires
➢ Elimination de l’impact sur les carrières pour l’extraction du fer composante
essentielle du ciment
➢ Exemplarité nationale
➢ Contribution au développement de l’infrastructure nationale
➢ Création d’emplois dans le cadre du projet
➢ Méthode :
Des instructions précises dispensées durant la formation ont permis à l’équipe OCP
d’appliquer à la lettre les méthodes d’identification, recensements et maniement des
équipements à enlever. Les équipements et huiles PCB enlevés seront éliminés dans des
unités spécialisées en la matière.
Page 32
Les certificats d’élimination seront ainsi envoyés à OCP au plus tard 30 jours après
traitement ou 1 an après réception.
Valeurs Partagées :
Méthode :
L’opération actuellement en cours sur les Sites d’OCP permettra à notre partenaire Holcim
d’exploiter une source d’énergie plus économique que le fuel pour la satisfaction de ses
besoins énergétiques. Entamées en mars 2012, ces opérations ont concerné tous les Sites
Page 33
OCP, notamment Laayoune-Boucraa, qui a permis à notre partenaire de mettre en
œuvre pour la première fois cette opération au sud du pays. En outre, et pour assurer la
traçabilité totale de cette opération et des déchets évacués, le prestataire fournit à OCP
des documents attestant de la valorisation ou de l’entreposage professionnel de ces
déchets, avec indication des tonnages concernés. Une attestation d’élimination ou de
valorisation est également octroyée.
Soit au total :
• 53 tonnes de matériaux
• 17 tonnes d’huiles PCB pur
d) Opération papier :
Page 34
Méthode :
CMCP – International Paper : Une fois déchiqueté, le papier est transporté en forme
de balles de papiers à partir du site de REDEPA de Casablanca vers le site de CMCP
International Paper à Kénitra. Ainsi, se réalise l’opération de transformation du papier
déchiqueté, selon le programme de fabrication de la papeterie avec établissement d’un
certificat garantissant le recyclage de la totalité du tonnage papier fourni par OCP.
A fin juin 2012, cette opération a permis le recyclage de 44 tonnes de papiers, et engendré
des avantages prouvés:
Page 35
➢ Recyclage du papier permettant d’agir en faveur de la protection de
l’environnement et de mettre à disposition de nos partenaires une nouvelle source
de matière première .
Méthode :
Valeurs partagées :
➢ Gestion rationnelle et économe des équipements informatiques hors service
➢ Evitement de dépôt dans les locaux du Groupe
➢ Soutien à l’éducation et adhésion à un effort réunissant plusieurs acteurs
socioéconomiques partageant l’ambition de contribution au développement durable
➢ Renforcement du tissu associatif et socioéducatif et des capacités des jeunes
➢ Emulation entre les Sites OCP : de nouvelles opérations sont envisagées
traduisant l’enthousiasme des Sites suite à la réussite de la première opération avec
Al Jisr
Page 36
➢ Grace à l’opération de collecte des cartouches usagées, les collaborateurs OCP
adopteront dorénavant un geste écologique très simple qui au-delà de son impact de
sensibilisation aboutira à des résultats sociaux, économiques et environnementaux
réels:
• Elimination de rejet d’articles non biodégradables, et valorisation de tous
leurs composants (au siège OCP, nous générons ~ 1 cartouche/jour).
• Contribution à l’activité d’une PME marocaine disposant d’un savoir-faire
unique au Maroc (produit écologiquement valorisé à 100 %).
• Pérennisation de la création d’emplois et sédentarisation des employés de cette
petite entreprise : ~ 47 jeunes filles y travaillent (sur 50 employés au total) et
sont originaires de Had Soualem.
➢ Exemplarité d’OCP et leadership environnemental et social
Page 37
Conclusion
Page 38
Annexe 1 :
Page 39