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Ecole Nationale des

Sciences
Appliquées de Safi.

Gestion des déchets

Equipe de réalisation :
Arfach Chaimaa Nchifa Kaoutar
Fennich yousra Selmani Houssame
Kaichi Reda

Encadrante : Babalhcen Rajae


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5ème Année Génie


Industriel.
Remerciement

Nos vifs remerciements vont particulièrement à l’Ecole nationale des sciences


appliquées et ses professeurs qui nous ont aider et soutenir à développer nos
compétences et connaissances durant ces cinq années et spécialement Mme
Babalhcen Rajae qui nous a permis d’acquérir et d’enrichir nos techniques de
communication.

Un merci cordial à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.

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Sommaire

Introduction ............................................................................................................................................ 7
Généralités .............................................................................................................................................. 8
Classification des déchets :.............................................................................................................. 9
1-1 Les déchets ménagers : ................................................................................................................. 9
2-2 Les déchets industriels banals : ................................................................................................... 10
2-3 les déchets dangereux :............................................................................................................... 11
Classification selon la loi 28.00 : .................................................................................................... 12
Impact environnemental : .................................................................................................................... 13
4-1-Pollution atmosphérique : .......................................................................................................... 13
4-2-Polution de l’eau : ....................................................................................................................... 14
4-3-Polution de Sol : .......................................................................................................................... 16
4-4-EMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE :...................................................................................... 17
Traitement thermique des déchets :.................................................................................................... 19
5-1 :Modifications des caractéristiques des déchets par prétraitement : ........................................ 19
5-2 Les différents types de traitement thermique ............................................................................... 20
Gestion des déchets au Maroc ............................................................................................................. 23
6-1-Réglementation :............................................................................................................................. 23
6-2-Etat des lieux de la gestion des déchets au Maroc ..................................................................... 25
Gestion des déchets du groupe OCP : .................................................................................................. 30
7-1 La stratégie de gestion des déchets d’OCP : ............................................................................... 30
7-2 Les partenaires engagés : ............................................................................................................ 30
7-3 Les axes d’intervention : ............................................................................................................. 31

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Liste de abréviations

OCP : Office chérifien des phosphates

PCB : polychlorobiphényle

DDD : Direction du développement durable

PNUD : Programme des Nations unies pour le développement

PME : petite et moyenne entreprise

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Liste des Tableaux

Tableau 1 : Production nationale des déchets en T/an (source : CNEDS)

Tableau 2 : Evolution de la production des DMA en m

Tableau 3 : Répartition de la part produite des déchets ménagers et assimilés recyclés

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Liste des figures

Fig. 1 : Classification des déchets ménagers

Fig. 2 : Classification des déchets industriels banals

Fig. 3 : Classification des déchets dangereux

Fig. 4 : Pollution atmosphérique

Fig.5 : Pollution de l’eau

Fig.6 : Pollution de sol

Fig.7 : Effet de serre

Fig.8 : four à grille

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Introduction

Le Maroc connait un niveau de développement et une dynamique socio-économique et


urbaine qui le confronte à la problématique des déchets. Il y répond à différents niveaux et
selon divers moyens. Du ramassage au traitement en passant par le tri et le stockage, il a mis
en place une stratégie intégrée qui tient compte des spécificités :

• Techniques (typologie et caractéristiques des déchets, techniques de ramassage


adaptées au milieu urbain, aménagement des centres d'enfouissement et de
valorisation, process de traitement, actions de récupération et de valorisation…),

• Humaines et socio-économiques (prise en compte de populations vivant


directement ou indirectement de la valorisation et du recyclage des déchets,
création de nouveaux métiers…).

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Généralités

1- Définition d’un déchet :

Selon la loi 28.00 : Tous résidus d’un processus de production, de transformation ou


d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ou à l’obligation de s’en défaire dans
le but de ne pas nuire à la collectivité et de protéger l’environnement.

2- Quelques définitions :

2006 au Maroc :

• 6,5 Million de tonnes de déchets ménagers sont produits chaque année.


• Les déchets finissent leur vie dans 182 décharges non contrôlées.
• Seules 3 décharges sont autorisées.
• Rejets de 230 Million m3 des eaux usées domestiques sans traitement.
• Rejets industriels évalués à près de 5,7 Million d’équivalents-habitants.

3- Quelques industries :
• Le raffinage d’une tonne de pétrole génère 10 kg de déchets.
• La production d’1kg de médicament génère une tonne de déchets.
• Les engrais (Site Jorf Lasfar) génère 3 à 12 Million tonne / an de phosphogypse en
haute mer.
• Les industries les plus polluantes au Maroc : OCP, LASAMIR, Industrie
agroalimentaire, Industrie de détergent, Industrie du cuir et de textiles…
Le 0 déchet correspond à l’absence de vie

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A. Classification des déchets :

1- Les déchets ménagers :

• Définition des déchets ménagers :


Un déchet ménager est un déchet issu de la vie quotidienne des ménages, de certaines
collectivités et de certains commerçants. C’est un déchet qu’un individu va produire tout au
long de sa vie, sur son lieu d’habitation ou de travail, sans caractère dangereux pour
l’homme ou l’environnement.

• Classification des déchets ménagers :


Les déchets ménagers sont classés dans 3 catégories bien distinctes :
• Les ordures ménagères, telles que les restes alimentaires
• Les déchets recyclables secs qui comprennent les journaux, papiers, cartons,
magazines, verre…
• Les déchets dits humides ou compostables, comme les déchets alimentaires, les
herbes, le bois…

Fig. 1 : Classification des déchets ménagers

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2- Les déchets industriels banals :

• Définition des déchets industriels banals :


Un déchet industriel banal est un déchet généré par une entreprise qui n’est dangereux ni
pour l’homme, ni pour l’environnement.
Bien qu’il ne soit pas toxique, il doit être traité, valorisé ou recyclé. En effet, il peut tout de
même brûler, fermenter, rouiller ou mettre des centaines d’années à se décomposer et
polluer l’environnement.

• Classification des déchets industriels banals :

Les déchets industriels banals regroupent :

• Les emballages usés : palettes, caisses, housses, bidons…


• Les déchets de production : chutes, rebuts, résidus, sciures…
• Les produits usagers : papiers, invendus, équipements hors service, les bio-déchets…
• Les matériaux : verre, métaux, plastique, textile, cuir, papier, carton, bois, gravats…

Fig. 2 : Classification des déchets industriels banals

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3- Les déchets dangereux :
• Définition des déchets dangereux :
Un déchet dit dangereux est un déchet qui est polluant, voire toxique et qui peut
représenter un risque pour la santé ou l’environnement. Il est peut-être hautement
inflammable, explosif, nocif, irritant, corrosif ou encore écotoxique…

En raison de leur toxicité, ces déchets nécessitent un traitement adapté, en accord avec la
réglementation en vigueur.

• Classification des déchets dangereux :

Parmi les déchets dangereux les plus courants, on peut noter :

• les solvants
• les hydrocarbures
• les déchets phytosanitaires
• la peinture
• l’encre
• les piles et accumulateurs
• les batteries
• l’amiante
• les sources radioactives
• DEEE (déchets d’équipement électriques et électroniques)
• DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux) ...

Fig. 3 : Classification des déchets dangereux

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B. Classification selon la loi 28.00 :

• Déchets ménagers : tout déchet issu des activités des ménages ;


• Déchets assimilés aux déchets ménagers: tout déchet provenant des activités
économiques, commerciales ou artisanales et qui par leur nature, leur composition et
leurs caractéristiques, sont similaires aux déchets ménagers ;
• Déchets industriels : tout déchet résultant d’une activité industrielle, agro-
industrielle, artisanale ou d’une activité similaire ;
• Déchets médicaux et pharmaceutiques: tout déchet issu des activités de diagnostic,
de suivi et de traitement préventif, palliatif ou curatif dans les domaines de la
médecine humaine ou vétérinaire et tous les déchets résultant des activités des
hôpitaux publics, des cliniques, des établissements de la recherche scientifique, des
laboratoires d’analyses opérant dans ces domaines et de tous établissements
similaires ;
• Déchets dangereux : toutes formes de déchets qui, par leur nature dangereuse,
toxique, réactive, explosive, inflammable, biologique ou bactérienne, constituent un
danger pour l'équilibre écologique tel que fixé par les normes internationales dans ce
domaine ou contenu dans des annexes complémentaires ;
• Déchets inertes : tout déchet qui ne produit pas de réaction physique ou chimique
tels les déchets provenant de l’exploitation des carrières, des mines, des travaux de
démolition, de construction ou de rénovation et qui ne sont pas constitués ou
contaminés par des substances dangereuses ou par d’autres éléments générateurs
de nuisances ;
• Déchets agricoles : tout déchet organique généré directement par des activités
agricoles ou par des activités d’élevage ou de jardinage ;
• Déchets ultimes : tout résidu résultant de déchets traités ou ceux qui ne sont pas
traités selon les conditions techniques et économiques actuelles
• Déchets biodégradables : tout déchet pouvant subir une décomposition biologique
naturelle, anaérobique ou aérobique, comme les déchets alimentaires, les déchets de
jardins, de papiers et de cartons ainsi que les cadavres d’animaux.

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Impact environnemental

1- Pollution atmosphérique :
L’élimination inconsidérée des déchets a pour conséquence la pollution atmosphérique, de
l’eau et du sol. Ainsi ces déchets rejetés polluent fortement l’air que nous respirons et ce de
façons différentes. L’air que l’on respire tous les jours est contaminé à cause de nos actes
inconsidérés prévalant depuis déjà des années. Cette pollution atmosphérique est
responsable de la mort de 2.4 millions de personnes par an dans le monde entier. L’air
pollué diminue l’espérance de vie des hommes, cause des troubles cardiaques, respiratoires
ou reproductifs. De plus il favorise les maladies respiratoires comme asthme.

Fig. 4 : Pollution atmosphérique

Une des causes principales de la pollution atmosphérique est causée par l’existence des
décharges, car celle-ci contiennent une grande quantité de déchets différents dont les rejets
organiques font partie. Et le mélange entre les déchets organiques et l’eau provoquent une
fermentation de méthane qui est un gaz à l’effet de serre. Donc indirectement la décharge
est une cause de la pollution d’air.

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Pourtant il existe une autre manière de détruire les déchets d’une façon nettement plus
respectueuse de l’environnement. C’est l’incinération. C’est-à-dire le fait de brûler des
déchets dans un grand four, à l’aide de mazout ou de gaz de ville. Ce processus
d’incinération utilise des filtres électrostatiques et des filtres manches qui aident à dégager
la plupart des métaux lourds ou autres polluants. Cette méthode est pratiquée dans
plusieurs pays mais ne s’étend pas partout car l’installation de telles installations coûte très
cher. Et de plus, même avec le progrès de la technologie, cela reste encore une méthode
polluante. La fumée rejetée pendant le brûlage des déchets contient encore des métaux
lourds et du dioxyde qui ont une grave conséquence sur la santé humaine et
l’environnement. Bien plus, dans certains pays, l’incinération est faite à l’air libre, donc la
fumée dégagée devient très toxique.

Par exemple en Afghanistan, l’armée américaine a osé brûler ses déchets à l’air libre, ce qui
est catégoriquement interdit. Donc la pollution atmosphérique était inévitable.

2- Polution de l’eau :
En jetant quelque chose dans la poubelle, en tirant la chasse de l’eau nous avons tendance à
oublier les conséquences de nos actes. Nous savons que l’eau est une substance
renouvelable, donc qu’elle se nettoie toute seule des divers polluants, mais nous oublions
toujours qu’il existe des limites. Lorsque l’eau reçoit une grande quantité de polluants, elle
n’est plus capable de les détruire elle-même.
De nos jours, nous utilisons de plus en plus les matières qui contaminent l’eau, dont les
déchets font partie. Les rejets humains sont la première cause de la pollution de l’eau douce.
En conséquence 900’000 personnes en Amérique souffrent de maladies gastriques et de plus
dans les pays pauvres, beaucoup de personnes meurent suite à une diarrhée dûe à de l’eau
sale. Dans le même temps, chaque année plus de 6 millions de tonnes de déchets différents
sont rejetés dans les océans. Cela fait une pollution visuelle et aussi une contamination des
espèces vivant dans l’eau. Donc c’est très dangereux pour la santé humaine car nous

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mangeons les poissons qui ont ingurgité les polluants.

Fig.5 : Pollution de l’eau

De nos jours les déchets humains sont la première cause de la pollution de l’eau. Les rejets
sont souvent acheminés dans les décharges et c’est là où la grande contamination des eaux
commence.
Comme nous savons, la plupart des décharges se trouvent à l’air libre, ce qui n’est pas très
bien et en même temps très dangereux. Quand il pleut les déchets biodégradables se
mélangent avec du l’eau et cette réaction produit un carbone organique qui peut provoquer
les pluies acides. Par suite ces pluies acides polluent les différents sources de l’eau comme
les rivières, fleuves, océans. De plus, suite aux pluies, l’eau passe à travers des déchets,
descend dans le sol et pendant des jours elle continue jusqu’à ce qu’elle atteigne les nappes
phréatiques. En conséquence les nappes phréatiques sont contaminées avec des polluants
divers comme les métaux lourds, les produits du nettoyage, les déchets toxiques.

Il existe une deuxième source de pollution de notre eau. Ce sont les déchets industriels
rejetés dans les lacs, rivières, mers. Les déchets industriels peuvent provenir de diverses
origines comme : restes de cafétérias, saleté, gravier, la maçonnerie, le béton, la ferraille, les
ordures, le pétrole, les solvants, les produits chimique, le bois et d’autre résidus industriels
dangereux. Ces déchets sont la plupart du temps toxiques, donc s’ils sont mal traités, ils

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peuvent causer de nombreux problèmes de santé ou d’environnement. Des études ont
montré que la pollution par des déchets industriels rend l’eau toxique. Mais pourquoi ces
déchets industriels sont jetés au l’eau ? La réponse est d’ordre économique. La plupart des
industries n’ont pas les moyens de se permettre un investissement dans les équipements de
contrôle de la pollution de l’eau. En conséquence ce n’est pas seulement les gens qui vont
payer l’effet de ces actes, mais aussi les animaux comme les poissons et les oiseaux. Cette
eau polluée est tout simplement devenue impropre à la consommation ou à l’utilisation
pour l’agriculture ou même les industries. Avec comme conséquence un grand péril pour la
santé humaine et l’environnement.

3- Polution de Sol :
Avec cette phrase, le pédologue autrichien Winfried Blum explique pourquoi nous nous
préoccupons moins de la pollution de sol que celle de l’eau ou de l’air. A son avis, dès que
nous ne pourrons pas manger ou inspirer, nous ferons moins attention à ce problème. Avec
les années, l’érosion, la toxicité des sols et des nappes phréatiques augmentent de plus en
plus donc nous sommes en train de détruire la base de notre survie. Les journaux ne cessent
de parler de la pollution atmosphérique ou de celle de l’eau, mais pourquoi parle t’on si peu
de la pollution des sols ? Nous oublions que c’est la terre qui produit la nourriture, protège
l’eau, les matières premières. Si des substances polluent la faune et la flore, que deviendra
notre planète ? C’est de nos sols que l’on tire la nourriture, les matières servant à fabriquer
les habits ou les autres ressources, alors si ces sols sont pollués, de quelle qualité seront ces
ressources ? De plus, c’est dans la terre que les plantes posent, donc est-ce que ces plantes
seront encore capables de transformer l’hydroxyde en oxygène ? Ce sont des questions que
nous ne nous posons pas ou peu, parce que nous préférons ne pas nous préoccuper de ces
problèmes ni de leurs conséquences. Mais malheureusement, cette pollution a des effets
négatifs nombreux, comme la diminution des matières organiques ou le fait que le sol
devienne imperméable.

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Fig.6 : Pollution de sol

La pollution du sol par les déchets se fait des plusieurs manières et la plupart d’entre elles on
déjà été citées dans les paragraphes suivants : « Pollution de l’air » et « Pollution du sol ».
Restent les pluies acides, dûes aux carbones organiques produits par les décharges et qui
sont une autre source importante de pollution de nos sols avec le rejet de déchets
provenant de l’industrie. L’existence de ces décharges a une grande influence sur l’état de
nos sols, car tous les polluants sont absorbés par la terre. En conséquence l’érosion de notre
terre ne cessera pas avant que nous nous attaquions à tous ces problèmes de manière
résolue et efficace.

4- EMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE :


Le tassement des déchets provoque également la fermentation de biodéchets dans un
milieu sans oxygène, créant ainsi des conditions favorables à l’émission de méthane dans
l’atmosphère. Ce gaz a un pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur à celui du CO2.
D’après le CITEPA (Centre inter-professionnel technique d’études de la pollution
atmosphérique), environ 16 % des émissions de méthane en France proviennent des centres
de stockage de déchets ménagers. Or il est aujourd’hui urgent de réduire nos émissions de

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gaz à effet de serre. Retirer les biodéchets des centres de stockage participera à limiter notre
impact sur le changement climatique.

Fig.7 : Effet de serre

Il existe des systèmes de captage pour récupérer en partie le méthane émis par les décharges et
éviter qu’il ne se disperse dans l’atmosphère. Si les quantités de méthane capté sont suffisantes, il
peut être valorisé en électricité. Cependant, il s’agit d’un moyen curatif qui ne permettra pas de
résoudre le problème. Il limite les impacts mais n’agit pas à la source. Il est donc plus durable d’opter
pour des moyens préventifs, c’est-à-dire pour des outils permettant de ne plus enfouir de
biodéchets. C’est d’ailleurs l’orientation qui est fixée par l’Union européenne

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Traitement thermique des déchets

Le traitement thermique des déchets urbains, industriels et agricoles repose sur différentes
transformations thermochimiques pouvant aboutir à la valorisation matière et/ou énergie.
Dans la plupart de ces processus est mis en jeu un ensemble de mécanismes couplés de
transfert de matière et de chaleur associés à des réactions chimiques dans différents types
d’atmosphères réactionnelles créées. Les procédés mis en œuvre sont soit des procédés
d’oxydation totale (combustion, incinération ou oxydation en voie humide), soit des
procédés de décomposition et/ou de transformation thermochimique (pyrolyse ou
gazéification), imposant différents modes de récupération/valorisation de l’énergie
calorifique libérée.

1- Modifications des caractéristiques des déchets par prétraitement :


L’état physique des déchets et leurs caractéristiques thermochimiques effectives, peuvent
être modifiés ou adaptés, par des opérations de préparation préalable du déchet selon sa
forme initiale, par :
• Criblage/séparation : vise à séparer, avant traitement thermique, une fraction du déchet
brut, soit parce qu’elle est indésirable vis-à-vis du procédé utilisé, soit que l’on cherche, par
ce tri préalable, une valorisation matière séparée de ce constituant.
• Déchiquetage/broyage : vise à l’adaptation granulométrique des déchets aux procédés
mis en œuvre.
• Homogénéisation/mélange : visent à conférer aux produits des propriétés physiques
moyennes, dans le but de minimiser les fluctuations de composition.
• Déshydratation mécanique / thermique : vise à l’élimination d’une fraction de l’eau
contenue dans le déchet brut, Cette déshydratation peut être obtenue par voie mécanique
(filtre–presse, centrifugation.), ou bien, par voie thermique (séchage). Elle permet, dans le
cas d’un déchet liquide/pâteux, de le transformer en produit solide, en général pulvérulent.
• Mise en forme, pelletisation : Des opérations de mise en forme préalable du déchet ou de
mélange de déchets, sous forme de granulés calibrés séchés, sont également envisageables,

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en particulier pour la fourniture de combustibles dérivés, ou pour l’adaptation d’un déchet à
une technologie de traitement donnée.

2- Les différents types de traitement thermique :

L’oxydation (combustion ou incinération)


C’est la destruction du déchet par des réactions exothermiques d’oxydation à l’aide d’un
agent oxydant en excès du point de vue stœchiométrique. A la pression atmosphérique,
lorsque l’agent oxydant est de l’air, de l’oxygène ou tout autre oxyde métallique (oxyde de
fer ou de cuivre), on parle de combustion ou d’incinération.
L’incinération est un mode de traitement des déchets reposant sur la combustion des
déchets et le traitement des effluents. Les effluents sont des fumées pouvant être nocives
(métaux lourds, dioxines et furannes, poussières, CO, HCI, HF, SO2, NO, NO2…) qu’il convient
de traiter avant rejet dans l’atmosphère ; Les autres effluents solides sont constitués des
mâchefers. La chaleur produite peut quant à elle être valorisée directement et/ou permettre
la production d’électricité.
Plusieurs technologies sont actuellement disponibles en ce qui concerne les procédés
d’incinération des déchets solides, parmi ces technologies on trouve le four à grilles.

• le four à grilles :

Fig.8 : le four à grille

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Dans ce type de four la combustion des déchets a lieu sur un support mobile, en général une
grille, constituée soit de barreaux (mouvements de translation du déchet), soit de rouleaux
(mouvements de rotation), et/ou de gradins. Les fumées produites sont extraites, en partie
haute, vers une enceinte verticale équipée de réfractaires, couplée ou non à une chaudière
de récupération.
L’épaisseur de la couche de déchets est contrôlée (250-350 kg/m2 de surface de grille/h), afin
d’éviter le contact de la flamme avec les barreaux. L’air primaire de combustion, en excès,
est soufflé sous la grille, de façon uniforme ou étagée, via des caissons de distribution. Ce
mode d’aération permet non seulement le refroidissement de la grille, mais aussi une
aération poussée des déchets en cours de combustion. Cet air peut être préchauffé, afin
d’améliorer le rendement global de la combustion.
Les temps de séjour couramment pratiqués pour obtenir une combustion complète des
déchets sur grille sont de l’ordre de 45 min à 1 h, à une température ne dépassant pas
1100oC, afin d’éviter les processus de fusion des fractions minérales des déchets sur la grille.
L’ensemble de la chambre de combustion est équipé de matériaux réfractaires, permettant
de supporter les températures typiques de l’incinération, comprises entre 850 et 950 oC.
Le type de déchets traités est varié, allant de déchets à faible pouvoir calorifique (environ
6-8 MJ/kg) jusqu’à des déchets à fort contenu énergétique (environ 30-35 MJ/kg), soit par
exemple de déchets agro-industriels aux DIB.

La pyrolyse (carbonisation)
La pyrolyse est une décomposition endothermique du déchet en atmosphère réductrice
(moins de 2% d’O2) sous l’effet de la chaleur (à partir de 300°C). Ce procédé permet la
décomposition de la matière organique solide en trois phases : solide (coke de pyrolyse ou
char), liquide (constituée de condensables lourds – huiles de pyrolyse ou goudrons – ou
légers – H2O -) et gazeuse (CO, H2, CO2, CH4, C2H4, C2H6).
Lorsque le niveau de température et la vitesse de chauffe sont faibles (pyrolyse lente : 400 à
600°C ; 10 à 20 °C/s et ~ 60min de temps de séjour), le produit de la réaction est
essentiellement un résidu solide : le coke de pyrolyse.

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Par contre, pour des températures et vitesses de chauffe élevées (pyrolyse rapide : 650 à
850°C ; 300 à 800 °C/s et 1 à 10min de temps de séjour), le produit de la réaction est
essentiellement un gaz de pyrolyse.
La pyrolyse peut être un procédé intéressant pour valoriser certains déchets et résidus
agricoles (pailles et rafles de maïs, bagasse, écorces, déchets de bois, coques de noix de
coco, d’anacarde, de cacahuètes, tourteaux, etc.).
La gazéification
La gazéification est une réaction globalement endothermique qui transforme un combustible
solide (biomasse, déchet) en un gaz combustible (gaz de synthèse) essentiellement formé de
H2 et CO, et dans une moindre mesure d’hydrocarbures légers (CH4, C2H4, C2H6).
En général, on admet que ce procédé résulte d’un processus à deux étapes (pyrolyse et
gazéification) pouvant se réaliser dans un même réacteur ou découplées dans deux
réacteurs différents L’étape de pyrolyse produit des matières volatiles sous forme
d'hydrocarbures gazeux (goudrons) et du coke, essentiellement constitué de carbone fixe.
Les hydrocarbures et le carbone fixe sont convertis en gaz combustible (CO, H 2), dans la
seconde étape, dite de gazéification, par réactions thermochimiques, en présence d’un
agent gazeux de gazéification (air,O2, H2O).
La gazéification apparaît comme une réelle alternative à l’incinération du fait que le
rendement de conversion d’un ensemble gazéification/turbine à gaz est toujours bien
meilleur (45%-55%) que celui d’un ensemble incinération/chaudière/turbine à vapeur. Cela
permet à terme de diminuer le rapport CO2/kWh produit, contribuant ainsi à installer les
nouvelles filières de destruction thermique des déchets dans le cadre d’un développement
durable.

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Gestion des déchets au Maroc

1- Réglementation :

Au Maroc, la Gestion des déchets est régie par la loi 28-00 relative à la gestion des déchets
solides et à leur élimination. Cette loi s’applique aux déchets ménagers ou assimilés,
industriels, médicaux et pharmaceutiques, dangereux ou inertes, Biodégradable.

Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, promulguée par le dahir
n° 1-06-153.

La présente loi a pour objet de prévenir et de protéger la santé de l'homme, la faune, la


flore, les eaux, l'air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et l'environnement en
général contre les effets nocifs des déchets. A cet effet, elle vise :

-La prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production ;

- L'organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de


leur élimination de façon écologiquement rationnelle ;

- La valorisation des déchets par le réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à
obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie ;

- La planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d'élimination des


déchets ;

- L'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de leurs effets
préjudiciables ;

- La mise en place d'un système de contrôle et de répression des infractions commises dans
ce domaine.

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Elle spécifie le mode de gestion des déchets et précise le niveau de leur prise en charge. La
loi pose aussi des règles d’organisation des décharges existantes et appelle à leur
remplacement par des décharges contrôlées.

Pour ce qui est des mouvements transfrontières des déchets ou de l’importation de ces
derniers, il y a lieu de signaler de prime abord que la convention de Bâle sur le contrôle des
mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination du 22 mars 1989
dont le Maroc est signataire, a mis en place un dispositif visant à contrôler les mouvements
transfrontières de déchets dangereux et d’autres déchets qui ne devraient être autorisés
que si le transport et l’élimination finale de ces déchets sont écologiquement rationnels.

Cette convention vise aussi à protéger par un contrôle strict la santé humaine et
l’environnement contre les effets nocifs qui peuvent résulter de la production et de la
gestion des déchets dangereux et d’autres déchets.

En effet, la convention de Bâle donne droit à un Etat d’interdire purement et simplement


l’importation et l’exportation des déchets dangereux.

Au Maroc, conformément aux dispositions de l’article 42 de la loi 28-00 : « l’importation des


déchets dangereux est interdite. Lesdits déchets ne peuvent transiter par le territoire
national que sur autorisation de l’administration ».

En revanche, le traitement des déchets dangereux locaux a été fixé récemment par le décret
du 20 janvier 2015 relatif à la gestion des déchets dangereux. Ces derniers sont répertoriés
par le décret n°2-07-253 du 18 juillet 2008 portant classification des déchets et fixant la liste
des déchets dangereux, auxquels s’ajoutent les déchets médicaux et pharmaceutiques.

Les Etats de l’Union européenne sont aussi soumis à la convention de Bâle par le biais des
dispositions du règlement (CE) n°1013/2006 du parlement européen et du conseil du 14 juin
2006 concernant les transferts de déchets.

En effet, la loi marocaine n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination
permet l’importation des déchets non dangereux en vue de leur recyclage ou de leur
valorisation, à condition de figurer sur une nomenclature fixée par voie réglementaire. Outre

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cette condition, l’importation des déchets non dangereux est soumise à autorisation dont les
modalités et les conditions d’octroi sont fixées par voie réglementaire. Cette autorisation
doit notamment mentionner l’usage final de ces déchets, la capacité et les compétences
techniques nécessaires pour en assurer l’élimination écologique (Article 43 de la loi 28-00).

En l’absence de texte réglementaire fixant la liste de déchets non dangereux pouvant faire
l’objet d’une importation, et fixant les modalités d’octroi de l’autorisation de cette
importation, le vide juridique persiste sur ce domaine. Puisqu’à notre connaissance, le projet
de décret relatif au mouvement transfrontalier des déchets n’a vu le jour depuis la
promulgation de la loi 28-00.

Par ailleurs, les conditions techniques relatives à l'élimination et aux procédés de


valorisation des déchets par incinération sont fixées par les dispositions du décret n° 2-12-
172 du 4 mai 2012. Ce décret fixe les prescriptions techniques qui doivent être prises en
compte lors de l'aménagement et de l'exploitation des installations d'incinération des
déchets pour élimination, ainsi que les conditions et les exigences à respecter par les
installations qui valorisent les déchets par incinération en vue de la récupération de la
chaleur ou la production de l'énergie.

Ces installations d'incinération et de co-incinération des déchets doivent disposer d'un


système d'autocontrôle sur les cheminées d'évacuation des émissions polluantes dans l'air et
sur les points de rejet des eaux de lavage des gaz. En outre, les substances polluantes des
émissions dans l'air sont soumises à l'analyse en continu conformément aux dispositions de
l’article 18 du décret n°2-12-172.

Enfin, il y a lieu de signaler que le traitement des déchets locaux ou importés ne doit en
aucun cas enfreindre les dispositions de la loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution
de l'air.

2- Etat des lieux de la gestion des déchets au Maroc

Données clés de production des déchets au Maroc

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La production nationale des déchets au Maroc est relatée dans le tableau suivan

Tableau 1 : Production nationale des déchets en T/an (source : CNEDS)

a) Déchets ménagers et assimilés

Au Maroc, la production des DMA par habitant et par jour est très variable d’une région
à une autre, et elle est en moyenne de 0,75 kg/habitant/j en milieu urbain et de 0,3
kg/habitant/j en milieu rural. La production des déchets ménagers urbains est
actuellement de5 377 000 tonnes alors qu’elle n’était que de 3 987 654.20 tonnes en
1998 comme montré dans le Tableau. En effet, l’évolution annuelle des DMA est
progressive (à raison de 2,80 % par an).

Tableau 2 : Evolution de la production des DMA en m

ilieu urbain au Maroc (1998-2013)

Les DMA sont collectés (le taux de collecte est actuellement de 80 %) et sont acheminés vers
des décharges contrôlées (28 %) ou non-contrôlées (62 %). La part recyclée, est de l’ordre de
500 000 tonnes /an, réparties comme suit :

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Tableau 3 : Répartition de la part produite des déchets ménagers et assimilés recyclés

b) Déchets industriels
14

Lede la partindustriel
secteur produiteau
des déchets
Maroc ménagers
produit environ 1et600
assimil
000 tonnes/an dont 256 000 tonnes
és recyclés
sont dangereuses. L’industrie de la Chimie-Parachimie arrive en tête avec 60% suivie par
l’industrie agroalimentaire avec 25 %, l’industrie métallurgique, métallique et énergétique
(8,18 %) et l’industrie du cuir et du textile (5,46 %).

c) Déchets médicaux et pharmaceutiques

Le gisement total des déchets et médicaux pharmaceutiques est actuellement de 25 605


tonnes/an dont 6565 sont dangereux. Le traitement de ces déchets est effectué soit in situ
dans des hôpitaux qui disposent d’installation (bruleurs, ou stérilisateurs broyeurs) soit en
sous-traitance à des entreprises spécialisées qui restent insuffisantes pour couvrir tout le
territoire (Sweep-NET, 2012).

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Modes de gestion actuels

La gestion des déchets ménagers est une compétence reconnue aux communes. Or celles-ci
se trouvent dans l’impossibilité de l’assurer pleinement compte tenu des insuffisances en
matière d’organisation et d’efficacité. C’est ainsi que plusieurs communes urbaines se sont
engagées dans la délégation des services de collecte et de gestion des décharges à des
sociétés privés (actuellement 90 contrats).

Les modes de gestion des déchets au Maroc sont résumés dans le schéma présenté à
l’Annexe 1.

Analyse SWOT du système de gestion des déchets au Maroc

La figure suivante présente les résultats d’une analyse SWOT simplifiée de l’état actuel du système
de gestion des déchets au Maroc.

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Gestion des déchets du groupe OCP :

1- La stratégie de gestion des déchets d’OCP :

La gestion éco responsable des déchets est un des chantiers de développement durable
prioritaires du Groupe OCP. Pour réussir sa mise en œuvre, le
Groupe s’est engagé auprès de partenaires leaders dans ce domaine afin de
Récupérer, recycler, valoriser et éliminer les déchets dans le respect de la
Réglementation en vigueur et dans les conditions de sécurité les plus strictes.
Ces opérations de gestion rationnelle des déchets initiées par OCP ont pour
Élément commun d’assurer la traçabilité du processus en entier et de faire
D’OCP une entreprise pionnière de cet effort sur le plan national.

La stratégie de gestion des déchets d’OCP traite des domaines suivants :

Réduction de la production des déchets


Création des zones dédiées sans danger pour le stockage et l’élimination des déchets
industriels
Elimination des déchets à travers de solides partenariats avec des entreprises
spécialisées dans leur valorisation
Développement des méthodes innovantes de valorisation

2- Les partenaires engagés :

a) Les partenaires engagés selon des opérations variées :

HOLCIM Maroc
Ciment du Maroc
CIMAT

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REDEPA
CMCP
b) Statistique :

Cette année, quelque 150 000 tonnes de cendre de pyrrhotine et plus de 1700 tonnes de
déchets industriels sont en cours de déstockage pour être valorisées et servir de substituts
au fuel ou à certains additifs minéraux. Plus de 50 tonnes de papiers seront recyclées. En
outre, la première opération nationale d’élimination des équipements PCB portant sur 53
tonnes de matériaux et 17 tonnes d’huiles contaminées a vu le jour; OCP se distinguant
comme étant la première entreprise marocaine à se soumettre au programme du PNUD
portant sur l’élimination des PCB au Maroc. Enfin, OCP continue sa collaboration avec
l’association marocaine Al Jisr dans le cadre du projet Green Chip qui permet d’équiper
des écoles et collèges marocains en matériel informatique cédé par les entreprises,
dans le cadre d’initiatives traduisant parfaitement la conciliation entre la responsabilité
sociale et environnementale. Une opération de recyclage des cartouches d’impression
usagées a aussi été engagée, complétant ainsi l’action de gestion responsable des déchets
informatiques.

3- Les axes d’intervention :

a) Valorisation des cendres de pyrrhotine :


➢ Méthode :

Les cimentiers (Ciments du Maroc, Ciments de l’Atlas et Holcim) mettent des


camions bennes spécialisés à la disposition d’OCP pour assurer l’enlèvement et
chargement des cendres de pyrrhotine selon un calendrier de passage préétabli par
les deux parties. Chaque étape de l’opération fait l’objet d’un suivi étroit obéissant
aux normes de sécurité les plus strictes, notamment les consignes
supplémentaires détaillées dans le « Plan de Prévention », « Règlement de
Chantier » et « Manuel de Sécurité » remis par OCP à ses partenaires. En outre,
grâce à une documentation complète de l’opération, la traçabilité est assurée.
Tel qu’exigé par OCP, celle-ci garantit le prolongement de la gestion responsable et
écologique des déchets et sous-produits non valorisés dans les unités et
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procédés du partenaire. Enfin, la traçabilité complète de l’opération aboutit à la
délivrance d’une attestation de valorisation et permet à OCP d’être assuré de la
destination finale des déchets. A ce jour, plus de 101.708 tonnes de cendres de
pyrrhotine ont été évacuées. Ce sont 40 camions mobilisés par jour pour la mise en
œuvre efficace de cette opération.

➢ Valeurs partagées :
➢ Adoption des dernières pratiques dans la gestion efficace et responsable des déchets
➢ Réduction de la pollution atmosphérique et émissions de poussières
➢ Protection de l’environnement et de la santé des riverains
➢ Les cendres constituent une excellente source de fer pour nos partenaires
➢ Elimination de l’impact sur les carrières pour l’extraction du fer composante
essentielle du ciment
➢ Exemplarité nationale
➢ Contribution au développement de l’infrastructure nationale
➢ Création d’emplois dans le cadre du projet

b) Elimination écologiquement rationnelle des PCB :

➢ Méthode :

OCP a participé à une formation du PNUD dans le cadre du programme de


renforcement des capacités nationales en matière de gestion des PCB et identification
de nouvelles sources de PCB. Cette formation a permis notamment :

- la sensibilisation des participants aux impacts des PCB et à leur toxicologie,

- la reconnaissance, maintenance préventive et contrôle, et mesure d’enlèvement des


équipements contaminés aux PCB :

Des instructions précises dispensées durant la formation ont permis à l’équipe OCP
d’appliquer à la lettre les méthodes d’identification, recensements et maniement des
équipements à enlever. Les équipements et huiles PCB enlevés seront éliminés dans des
unités spécialisées en la matière.

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Les certificats d’élimination seront ainsi envoyés à OCP au plus tard 30 jours après
traitement ou 1 an après réception.

Valeurs Partagées :

➢ Pour les agents OCP : Acquisition, à travers la formation à l’élimination des


PCB, d’une meilleure compréhension des impacts et méthodes de
manipulation saine des équipements contaminés
➢ Elimination d’une catégorie toxique d’équipement selon les normes et
pratiques internationales les plus élaborées en la matière
➢ Protection de l’environnement et de la santé
➢ Evitement des fuites et de la contamination des sols et de la nappe phréatique
➢ Exemplarité d’OCP et rôle de leader national
➢ Collaboration avec le gouvernement et les institutions internationales,
notamment le PNUD, pour la réalisation de ce programme et pour
renforcement des initiatives dans le cadre du développement durable

c) Valorisation économique des déchets industriels :

Méthode :

Conformément à l’accord signé en janvier 2012 entre OCP et le cimentier Holcim, la


Commission Déchets a piloté un projet de gestion, valorisation et/ou élimination de
déchets industriels. Cette opération créatrice de valeur partagée permet à OCP d’évacuer
un volume considérable de déchets industriels tout en fournissant à nos partenaires une
source d’énergie moins onéreuse et plus respectueuse de l’environnement. Le four des
cimenteries, incinérateur de déchets hors pair, permet d’éliminer et valoriser d'une
manière écologique et économique les déchets grâce à sa grande capacité de destruction
des polluants soumis à de hautes températures (1 400 C°).

L’opération actuellement en cours sur les Sites d’OCP permettra à notre partenaire Holcim
d’exploiter une source d’énergie plus économique que le fuel pour la satisfaction de ses
besoins énergétiques. Entamées en mars 2012, ces opérations ont concerné tous les Sites

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OCP, notamment Laayoune-Boucraa, qui a permis à notre partenaire de mettre en
œuvre pour la première fois cette opération au sud du pays. En outre, et pour assurer la
traçabilité totale de cette opération et des déchets évacués, le prestataire fournit à OCP
des documents attestant de la valorisation ou de l’entreposage professionnel de ces
déchets, avec indication des tonnages concernés. Une attestation d’élimination ou de
valorisation est également octroyée.

Cette opération permet à OCP de mettre en place une solution environnementale et


économique efficace qui soulage les Sites d’un poids de déchets encombrants, exonère
la commune de la collecte de ces déchets, évite le stockage et les risques de contamination
des sols notamment aux huiles usées, et protège l’environnement et la santé des riverains

Les déchets concernés dans le cadre de cette opération concernent


notamment :
➢ Plus de 15 tonnes de graisse
➢ Plus de 150 tonnes d’huiles usées
➢ 700 au lieu des 644 unités de pneus VL et PL initialement prévues
➢ 700 au lieu des 362 unités de fûts de réactifs en plastique initialement prévue

OCP est concerné par :


• 33 transformateurs
• 28 condensateurs
• 11 fusibles
• Près de 300 litres de PCB purs

Soit au total :
• 53 tonnes de matériaux
• 17 tonnes d’huiles PCB pur

d) Opération papier :

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Méthode :

L’opération « déchets papier et carton» coordonnée par la DDD dans le cadre de la


gestion éco responsable des déchets d’OCP, constitue une véritable force mobilisatrice
en interne comme en externe. Cette opération porte sur la valorisation de plus de 50
tonnes de déchets papiers et cartons issus du siège d’OCP à Casablanca, en collaboration
avec des professionnels du traitement et recyclage du papier en carton; en l’occurrence
les sociétés REDEPA, spécialisée en récupération des déchets papier, déchiquetage, et
mise en balles, et CMCP, fabriquant de papier. Cette opération ambitieuse a lieu dans des
conditions garantissant, à travers des mécanismes adaptés, la stricte confidentialité des
documents recyclés. Le partenaire REDEPA se charge du transport du papier entre le siège
social d’OCP et son usine de ramassage de Casablanca qui procède au pesage des camions
aux entrées et sorties du local de ramassage (OCP siège). Il réalise l’opération de
déchiquetage et de mise en balles des déchets papiers en totalité sous la présence
d’employés OCP afin de garantir la stricte confidentialité des documents fournis.

CMCP – International Paper : Une fois déchiqueté, le papier est transporté en forme
de balles de papiers à partir du site de REDEPA de Casablanca vers le site de CMCP
International Paper à Kénitra. Ainsi, se réalise l’opération de transformation du papier
déchiqueté, selon le programme de fabrication de la papeterie avec établissement d’un
certificat garantissant le recyclage de la totalité du tonnage papier fourni par OCP.

Les valeurs partagées :

A fin juin 2012, cette opération a permis le recyclage de 44 tonnes de papiers, et engendré
des avantages prouvés:

➢ Création d’emplois dans le cadre de cette opération ;


➢ Libération d’espace d’archivage pour la réhabilitation du sous-sol d’OCP ;
➢ Mise en œuvre des bonnes pratiques en matière de recyclage ;

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➢ Recyclage du papier permettant d’agir en faveur de la protection de
l’environnement et de mettre à disposition de nos partenaires une nouvelle source
de matière première .

e) Gestion rationnelle des équipements informatiques hors service :

Méthode :

Dans le cadre de la mise en place d’une gestion rationnelle de ses équipements


informatiques hors service, OCP a conclu une convention avec l’association marocaine
Al Jisr pour garantir l’accès de jeunes écoliers à l’outil informatique. Cette convention
permettra également de soutenir Al Jisr dans la réussite de son projet Green Chip qui
prévoit de former annuellement 60 jeunes de moins de 25 ans issus de milieux
défavorisés dans la maintenance informatique et les accompagner dans l’insertion
professionnelle. En outre, une opération de collecte des cartouches d’impression
usagées au niveau du siège OCP, pour recyclage et valorisation écologique a été
récemment mise en place par la DDD et la Direction des Affaires Générales en collaboration
la start-up marocaine REVIALIS, PME spécialisée dans la valorisation des cartouches
d’impression. Comme toute autre opération de valorisation, ce processus fera l’objet
d’une traçabilité des enlèvements opérés, et du retour à OCP d’un bilan détaillé par
livraison (pourcentage valorisé et attestation de zéro rejet.

Valeurs partagées :
➢ Gestion rationnelle et économe des équipements informatiques hors service
➢ Evitement de dépôt dans les locaux du Groupe
➢ Soutien à l’éducation et adhésion à un effort réunissant plusieurs acteurs
socioéconomiques partageant l’ambition de contribution au développement durable
➢ Renforcement du tissu associatif et socioéducatif et des capacités des jeunes
➢ Emulation entre les Sites OCP : de nouvelles opérations sont envisagées
traduisant l’enthousiasme des Sites suite à la réussite de la première opération avec
Al Jisr

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➢ Grace à l’opération de collecte des cartouches usagées, les collaborateurs OCP
adopteront dorénavant un geste écologique très simple qui au-delà de son impact de
sensibilisation aboutira à des résultats sociaux, économiques et environnementaux
réels:
• Elimination de rejet d’articles non biodégradables, et valorisation de tous
leurs composants (au siège OCP, nous générons ~ 1 cartouche/jour).
• Contribution à l’activité d’une PME marocaine disposant d’un savoir-faire
unique au Maroc (produit écologiquement valorisé à 100 %).
• Pérennisation de la création d’emplois et sédentarisation des employés de cette
petite entreprise : ~ 47 jeunes filles y travaillent (sur 50 employés au total) et
sont originaires de Had Soualem.
➢ Exemplarité d’OCP et leadership environnemental et social

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Conclusion

La limitation, la collecte, le tri, le recyclage et la valorisation des déchets permettent


l’atténuation du réchauffement climatique, la protection de l’environnement et des
écosystèmes, la préservation de la santé ou encore l’économie de matières premières ou
d’énergie.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale n’a pas accès à un service


d’enlèvement des déchets ménagers et environ 4 milliards de personnes utilisent des
décharges illégales ou non réglementées, qui accueillent plus de 40 % des détritus produits
dans le monde.

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Annexe 1 :

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