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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L‟enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE ABOU BAKR BELKAID-TLEMCEN


Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l‟Univers
Département d’Ecologie
Laboratoire de recherche écologie et gestion des écosystèmes
naturels

MEMOIRE
Présenté par

BOUTERFAS Imene
En vue de l’obtention du

Diplôme de MASTER
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité : Ecologie

Thème

Identification et Caractérisation des déchets ménagers solides de


la ville de Tlemcen

Soutenu le 28 / 06 / 2017 , devant le jury composé de :


Présidente : Mme. BOUKLI HACENE Samira M.C.A Université de Tlemcen

Encadreur : Mr. MERZOUK Abdessamed Professeur Université de Tlemcen

Examinateur : Mr. MAHI Abdelhakim M.A.A Université de Tlemcen

Année Universitaire : 2016/2017


Je tiens à exprimer ma gratitude à
Monsieur MERZOUK Abdessamad,
encadreur de m’avoir permis
d’entreprendre ce projet, d’avoir fait
l’honneur de me guider tout au long de la
réalisation de ce travail et manifesté tant
d’intérêt pour qu’il aboutisse.
Mes vifs remerciements s’adressent
également à Mme BOUKLI HACEN
Samira à qui m’a fait l’honneur de présider
le jury de ce mémoire.
Ma gratitude s’adresse également à
monsieur MAHI Abdelhakim qui m’a fait
l’honneur de faire partie du jury.
Mes remerciements s’adressent aussi aux
agents de (CET), à tous les membres de
l’association de jeunes amies de
l’environnement, à Mme Naziha
responsable de Conservatoire National des
Dédicace
Je dédie ce mémoire
A mes chers parents ma mère et mon père
Pour leur patience, leur amour, leur
soutien et leurs encouragements.
A mon frère Hichem et mes sœurs Nawal
et Hadjer et ma petite Loujayne Fatima ;
Mohammed et toute la famille.
A mes amies et mes camarades, Fatima,
Mohammed, Abdelbarie, Amina, Rachida,
A mon amie Oussama qui m’accompagné
tout le long de ce semestre.
Et enfin à mon encadreur Mr MERZOUK
Sans oublier tous les professeurs que ce
soit du primaire, moyen, secondaire ou de
l’enseignement supérieur.
TABLE DES MATIERES

Introduction …………………………………………………………………………………... 1

Chapitre I : Généralité sur les déchets

1. Un peu d‟histoire…………………………………………………………………….... 3
2. Définitions et concepts des déchets ……………………………………………...…... 4
2.1.Définitions des déchets ………………………………………………...……….... 4
2.2. Concepts des déchets ………………………………………………...………….. 4
3. Les typologies des déchets …………………………………………...……………..... 5
4. Les déchets ménagers ……………………………………………………………….... 5
4.1.Les ordures ménagères ………………………………………………………….... 5
4.2.Les déchets encombrants ………………………………………...……………..... 5
4.3.Les déchets vers …………………………………………………...……………... 6
4.4.Les déchets spéciaux …………………………………………...………………… 6
5. Sources et natures des déchets ………………………………………...……………... 6
6. Impact des déchets ménagers sur l'environnement …………...……………………… 7
6.1.La pollution du sol ……………………………………………..………………… 7
6.1.1. Les principaux contaminants du sol ………………………...……………. 7
a. Les métaux lourds ………………………………………...……………… 7
b. Les plastiques …………………………………………………...………... 8
6.2.Pollution de l‟air ………………………………………………………………….. 8
6.3.Pollution de l‟eau …………………………………………………...……………. 8
7. Impact des déchets sur la santé ……………………………………...……………….. 8
8. Impact socio-économique …………………………………...……………………….. 9
9. Les risques entrainent par le non gestion des déchets ménagers ………...…………... 9
10. Pourquoi en doit gérer les déchets …………………………………………..……… 11
10.1. Qui peut agir ....…………………………………………………………...…. 11
10.2. Les actions des citoyens ……………………………..……………………… 11
11. La gestion des déchets …………………………………..………………………….. 12
11.1. La collecte ……………………………………...…………………………… 12
11.2. Le tri ………………………………………...………………………………. 12
11.3. Le recyclage …………………………………………………………………. 12
11.4. La valorisation ………………………………………………………………. 12
11.4.1. La valorisation énergétique (incinération) ……………………………… 13
11.4.2. La valorisation matière des déchets ménagers ………………………….. 13
a. Le compostage …………………………………………...……….… 14
b. Le biogaz ……………………………………………………………. 15
12. Hiérarchie de la gestion des déchets solides ………………………………………... 17
12.1. Prévention …………………………………………………………………… 17
12.2. Réduction à la source ………………………………………………………... 17
12.3. Réutilisation …………………………………………………………………. 18
12.4. Recyclage ……………………………………………………………...……. 18
12.5. Incinération ………………………………………………………………….. 18
TABLE DES MATIERES
12.6. Elimination …………………………………………………………...……... 18
13. Identification des déchets ménagers solides ………………………………...……… 19
13.1. Papiers – cartons………………………………………………………...….... 20
13.2. Plastique ……………………………………………………………...…...… 20
13.2.1. Recyclage du plastique ………………………………………………….. 20
13.3. Le verre ……………………………………………………………………… 21
13.3.1. Recyclage du verre …….………………………………………...……… 21
13.4. L‟acier ……………………………………………………………………….. 21
13.4.1. Valorisation de l‟acier ……………………………………………...…… 22
13.5. L‟aluminium ………………………………………………………………… 22
13.5.1. Recyclage d‟aluminium ………………………………………………… 22
13.6. Les piles ……………………………………………………………………... 22
14. Les déchets ménagers biodégradables ………………………………………...….… 23
15. Les métaux lourds …………………………………………………………...……… 23
15.1. Les métaux lourds issus des méthodes de traitement des déchets ………...… 23
15.1.1. L‟incinération …………………………………………………………… 23
15.1.2. Les lixiviats …………………………………………...………………… 23
16. Caractérisation des déchets ménagers solides ………………………...….…………. 24
17. Principales caractéristiques des ordures ménagères ……….…………...…………… 24
17.1. La densité ……………………………………………………………….…… 24
17.2. Teneur en eau ou degré d'humidité ………………………………………….. 25
17.3. Pouvoir calorifique ………………………………………………………….. 26
17.4. Rapport carbone/azote ………………………………………………………. 26

Chapitre II : Matériels et Méthodes

1. Analyse la connaissance de la population sur la gestion des déchets ménagers …..... 29


1.1. Milieu d‟étude ……………………………………………………...…………... 29
Elaboration du questionnaire ……………………………………………...…..... 34
1.2. Techniques statistiques d‟analyse des données ………………………………… 34
2. Evaluation qualitatif et quantitatif des déchets ménagers de la ville de Tlemcen ...... 34
2.1. Milieu d‟étude……………………………………………………………...…… 34
2.2. Description de la structure de la décharge de Saf Saf ………………………….. 35
2.3. La situation actuelle de la décharge ………………………………………....…. 36
2.4. Les rejets gazeux issus de la mise en décharge ………………………………… 36
2.4.1. Les constituants du gaz d‟une décharge ………………………………… 37
2.5. Station de lagunage ou (bassin de récupération de lixivat) …………………….. 38
2.6. Technique de quantifier les déchets ménagers solides …………………………. 38
2.7. Technique de la caractérisation des déchets ménagers solides ………………… 39
2.7.1. L‟échantillonnage ……………………………………………………….. 39
2.7.2. Granulométrie …………………………………………………...……… 40
2.7.3. Tri ……………………………………………………………………….. 41
TABLE DES MATIERES
Chapitre III : résultats et interprétations

1. Analyse du niveau de connaissance de la population de Tlemcen …………….... 43


1.1. Connaissance sur la définition du mot déchet ……………………………… 43
1.2. Propositions faites à l‟état pour la gestion des déchets ……………...……... 44
1.3. Niveau de connaissance sur la gestion des déchets ménagers solides …...… 45
1.4. Connaissances des notions de base sur la gestion des déchets ……………... 55
1.5. Conclusion ………………………………………………………………….. 56
2. Programme de sensibilisation ……………………………………………...……. 57
3. Quantification des déchets ménagers solides de la ville de Tlemcen …………….59
4. Caractérisation des déchets ménagers solides de la ville de Tlemcen ………..… 61
5. Conclusion ………………………………………………………………………. 62

Conclusion général …………………………………………………………………….. 64

Références

Annexes
LISTE D’ABREVIATION

NO : Oxydes d'azote.
SO: Oxydes de soufre
COV : Composé organique volatil
ADEME : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
DMS : Déchets Ménagers Solide
C.E.T : Centre d‟Enfouissement Technique
PAP : La collecte en porte à porte
CO2 : Dioxyde de carbone
NH3 : Ammoniac
H2S : D‟hydrogène sulfuré
ISO : Organisation internationale de normalisation
PEHD : Polyéthylène haute densité
PVC : Polychlorure de vinyle Tube PVC-U gris foncé Longueur totale : 6 m Pré
manchonné
CH4: Methane.
Mg2: Magnesium.
Cu2: Electron paramagnetic resonance.
NH4: Ammonium.
NO: Nitrate.
NO2: Dioxide azote.
Cl : Chlore.
C.E.T CLASSE II : centre d‟enfouissement technique pour les déchets
ménagers et assimilés.
APC : Assemblée populaire communale.
DMS : Déchets ménagers solides.
PED : payé en développement.
PEHD : polyéthylène haute densité.
ONG : organisation non gouvernementale.
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Source et nature de production des déchets dans la ville ……………………..... 6

Tableau 2 : Evaluation du niveau de risque encouru par la population selon catégorie .…... 10

Tableau 3 : Les impacts sanitaires dus à une à l‟absence de gestion des déchets ménagers.. 10

Tableau 4 : Impacts spécifiques sur le milieu naturel dus au non gestion actuelle des déchets
ménagers ………………………………………………………………...……………….…. 11

Tableau 5 : Comparaison des politiques de traitement et de valorisation des déchets …….. 13

Tableau 6 : l‟évaluation de P value …………………………………………………………43

Tableau 7 : les moyens des réponses d‟enquête ……………………………………………43

Tableau 8: le tonnage et le volume des déchets ménagers solides du Tlemcen ………....… 60

Tableau 9 : proportions des déchets solides ménagers de la ville de Tlemcen ……...……...61


LISTE DES FIGURES

Figure 1 : captage du biogaz des décharges …………………………………….………….. 16

Figure 2 : Hiérarchie de la gestion des déchets solides ……………………….….………… 17

Figure 3 : Cycle de vie d‟un déchet ………………………………………...……………… 19

Figure 4 : Plant de localisation du centre d‟enfouissement technique- Tlemcen ………...… 35

Figure 5 : Vue générale de la décharge actuelle …………………………………..……….. 36

Figure 6 : Installation de récupération du biogaz ……………………………...…………… 37

Figure 7 : Bassins de récupération de lixivat ………………………………..………….….. 38

Figure 8 : pont bascule …………………………………………………...………………… 38

Figure 9 : Poste de contrôle …………………………………………..……………………. 39

Figure 10 : Etapes suivies pour la prise de l'échantillon …………..……………………….. 39

Figure 11 : Quartage d'un tas des déchets ménagers ……………………………………..… 40

Figure 12 : Table de la granulométrie …………………………...…………………………. 41

Figure 13 : Opération du tri …………………………………..……………………………. 41

Figure 14 : pourcentage des enquêtés en fonction des définitions attribuées aux déchets .... 44

Figure 15 : propositions faites à l‟état pour la gestion des déchets ……………………...…. 44

Figure 16 : pourcentage des réponses de la question 1 ……………………………...……... 45

Figure 17 : pourcentage des réponses de la question 2 …………………………..………… 45

Figure 18 : pourcentage des réponses de la question 3 ………………………..…………… 46

Figure 19 : pourcentage des réponses de la question 4 …………………...………………... 46

Figure 20 : pourcentage des réponses de la question 5 ………………..…………………… 46

Figure 21 : pourcentage des réponses de la question 6 ……………..……………………… 47

Figure 22 : pourcentage des réponses de la question 7 …………..………………………… 47

Figure 23 : pourcentage des réponses de la question 8 ……...……………………..………. 47

Figure 24 : pourcentage des réponses de la question 9 ……………..……………………… 48

Figure 25 : pourcentage des réponses de la question 10 ………..………………………….. 48


LISTE DES FIGURES
Figure 26 : pourcentage des réponses de la question 11 ……..…………………………….. 48

Figure 27 : pourcentage des réponses de la question 12 ……………………………..…….. 49

Figure 28 : pourcentage des réponses de la question 13 …………………………......…….. 49

Figure 29 : pourcentage des réponses de la question 14 ……………………………..…….. 49

Figure 30 : pourcentage des réponses de la question 15 ……………………………..…….. 50

Figure 31 : pourcentage des réponses de la question 16 ……………………………..…….. 50

Figure 32 : pourcentage des réponses de la question 17 ……………………………..…….. 50

Figure 33 : pourcentage des réponses de la question 18 ………………………………..….. 51

Figure 34 : pourcentage des réponses de la question 19 ………………………………..…...51

Figure 35 : pourcentage des réponses de la question 20 ………………………………....… 52

Figure 36 : pourcentage des réponses de la question 21 ………………………………..….. 52

Figure 37 : pourcentage des réponses de la question 22 ………………………………..….. 52

Figure 38 : pourcentage des réponses de la question 23 ……………………………..…….. 53

Figure 39 : pourcentage des réponses de la question 24 ……………………………..…….. 53

Figure 40 : pourcentage des réponses de la question 25 ……………………………..…….. 54

Figure 41 : pourcentage des réponses de la question 26 ……………………………..…….. 54

Figure 42 : pourcentage des réponses de la question 27 …………………………..……….. 54

Figure 43 : pourcentage des réponses de la question 28 …………………………..……...... 55

Figure 44 : pourcentage des réponses de la question 29 …………………………..……….. 55

Figure 45 : pourcentage des réponses de la question 30 …………………………..……….. 55

Figure 46 : pourcentage des réponses de la question 31 …………………………..……….. 56

Figure 47 : pourcentage des réponses de la question 32 …………………………..……….. 56

Figure 48 : séance de dessin des tableaux sur la nature ………………….………..……….. 58

Figure 49 : séance éducatif sur la pollution ……………………………………….……….. 58

Figure 50 : séance éducatif sur le recyclage ……………………………………….………. 58

Figure 51 : séance pratique sur le tri et la réutilisation des déchets ………………..……… 59


LISTE DES FIGURES
Figure 52 : scène théâtrale ……………………………………………………………..……59

Figure 53 : La quantité des déchets par rapport au nombre de population ……………...…. 60

Figure 54 : taux de récupération moyenne de chaque constituent …………………….....… 61


LISTE DES CARTES

Carte 1 : Situation de la ville par rapport à la wilaya de Tlemcen ……………………...….. 30

Carte 2 : Situation de la ville par rapport au groupement ……………………………..…… 31

Carte 3 : Délimitation de l‟aire d‟étude ……………………………………………….…… 33


Introduction :
Les déchets solides sont considérés parmi les dangereux problèmes environnementaux
comme elles contribuent significativement à polluer les éléments de l‟environnement ; du
terre ; d‟air et de l‟eau. Et travailler à déformer la vue d‟ensemble en raison de leur
augmentation générale et de ne pas suivre les méthodes appropriées dans le processus de
collecte, transport, stockage et traitement des déchets.
Les problèmes des déchets solides ont plus un problème qui nécessite une coopération et une
coordination continue entre toutes les parties prenantes des scientifiques et des économistes et
des politiques et techniciens d‟autant que la quantité des déchets solides en augmentation
continue à cause des facteurs suivants :
- l‟augmentation de la population
- la croissance économique
- amélioration du niveau de vie
- développement de la production et l‟amélioration des moyens de conditionnement et de
commercialisation, l‟urbanisation.

Cette étude a porté sur l‟identification et caractérisation des déchets ménagers solides
de la ville de Tlemcen.

L‟objectif global assigné à cette étude était à savoir la composition des déchets
ménagers solides de la ville ainsi d‟estimer leurs quantité d‟une part, et d‟étudier la situation
actuel des déchets dans la ville de Tlemcen d‟autre part par élaboration d‟une enquête
d‟analysé le niveau de connaissance de la population sur la gestion des déchets.

C‟est ainsi que nous avons abordé, dans le chapitre I, une précision relative à la
définition d‟un déchet sous plusieurs vus. Ce chapitre a mis en évidence le caractère nocif des
différentes formes de pollution ainsi que leurs sérieux impacts sur la santé humaine et
l‟environnement. Tout en nous limitant aux déchets ménagers solides et compte tenu de leur
nature et leur composition, on note la prolifération de diverses maladies qui entraîneraient la
décimation des êtres vivants et nous avons présenté des méthodes de la gestion des déchets.
Si la gestion des déchets est une priorité, la connaissance de sa composition est primordiale.
La caractérisation des ordures ménagères est dépendante de certain nombre de paramètres
(urbain, rural, industriel, saison, etc.).

Après une description succincte de la ville de Tlemcen et de la décharge de Saf- Saf


(C.E.T), nous avons consacré le chapitre II de ce travail à l‟étude expérimentale sur la base de la
technique d‟échantillonnage de la population pour en savoir la composition et la quantité des
déchets ménagers produites chez les tlemceniens par jour et par habitant.

Et dans le chapitre III nous avons pu résulte que les poubelles de la ville de Tlemcen sont
riches en matières biodégradables (60%) qui reflètent la consommation accrue des habitants en
matières organique fraiche. Par ailleurs les déchets riches en matières valorisables en particulier le
plastique et le carton sont plus élevées avec un pourcentage de 20 % et 5% que les textiles 3%, les
métaux 2%, le verre 1%, et les autres compositions 7%

1
Chapitre I : Généralité sur les
déchets
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS

Un peu d’histoire :

PRÉHISTOIRE :

Pas de problèmes de gestion des déchets. Les hommes préhistoriques jettent les restes de
nourriture sur le sol et la nature se charge de les faire disparaître.

L'ANTIQUITÉ :

À Athènes : invention par les grecs des toilettes publiques. Les gens emportent les déchets hors de la
ville.

À Rome : installation de toilettes publiques ainsi que de fosses en dehors de la ville où les habitants
déposent leurs ordures et les restes d'animaux sacrifiés.

MOYEN-ÂGE :

11eme et 12eme siècles : développement des villes dont les habitants jettent leurs déchets dans la
rue ou les rivières. Les villes sont envahies par la présence des déchets et, aussi, leur odeur.

En 1185, création de canaux et de fossés centraux sur ordre de Philippe Auguste pour nettoyer certains
quartiers. Au 13eme siècle, création de règlements : obligation de paver les rues, nettoyer une fois par
semaine devant sa maison et ne pas laisser trainer les ordures et les déchets.

RENAISSANCE :

D‟autres épidémies ont lieu. En 1531 on oblige les gens à installer une fosse dans chaque maison.

Au 17eme, un nouveau métier est créé : celui de chiffonnier. Ce sont les premiers recycleurs.

Sous Louis 14, la situation commence à s'améliorer parce que la police taxe lourdement les gens qui ne
respectent pas la loi.

19eme SIÈCLE : « Début d'une réelle gestion des déchets »

C‟est un tournant dans l'histoire des déchets. Les découvertes de la science sur le danger des
bactéries rendent les gens sensibles à l'importance d'une meilleure hygiène. On crée des réseaux d‟eau
potable et d‟égouts. En 1884, le préfet de Paris, Eugène Poubelle, ordonne le dépôt des déchets dans des
récipients spéciaux ramassés par les services municipaux. D'où le nom de nos « poubelles » ! Premiers
centres de traitement des déchets. Les déchets y sont amenés dans des voitures tirées par des chevaux.
Des chiffonniers récupèrent tous les matériaux afin de ne laisser que les matières organiques avec
lesquelles on fera du compost.

AUJOURD'HUI :

Les communes doivent collecter et éliminer les déchets des habitants

3
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
2-Définitions et concepts des déchets :
Les déchets dont les déchets ménagers en particulier à une vaste notion variée car ils
touchent tous les domaines et les secteurs (l‟économie ; sociologie ; environnementale …etc.)
En plus de la multiplicité et la diversité des disciplines scientifiques, qui ont abordé la
question des déchets dans le domaine de la recherche et des études universitaires, En
conséquence, nous allons discuter de la notion de déchets sous plusieurs vues et plusieurs
avis.

2.1. Définitions des déchets :

Un déchet est une matière première secondaire désigne un matériau issus du recyclage de
déchets et pouvant être utilisés en substitution totale ou partielle de matière première vierge.

2.1.1 Energie renouvelable :


Les déchets peuvent être considérés comme énergie renouvelable car tant qu‟il y aura des
hommes il y aura des déchets. L‟activité humaine, agricole, industrielle est certes perpétuelle
et renouvelée. Deux voies principales permettent de produire de l‟énergie : la fermentation et
l‟incinération.

2.1.2 Fonctionnelle :
Flux de matière issu d‟une unité fonctionnelle représentant une activité ou ensemble
d‟activités.

2.1.3 Environnementale, écologique :


Le déchet constitue une menace du moment où l‟on envisage son contact avec
l‟environnement, qu‟il soit direct ou après traitements. Les interfaces peuvent être :

 Avec le sol : décharges contrôlées ou sauvages.


 Sur l‟eau : pollution des eaux souterraines et de surface.
 Sur l‟air : dégagement de biogaz des décharges (essentiellement du méthane), dioxine,
furanes, hydrocarbures aromatiques polycycliques des usines d‟incinérateurs.
2.1.4 Synoptique :
Produit dont personne n‟en veut à l‟endroit où se trouve.

« Les déchets des uns font le bonheur des autres ».

2.2. Concept de déchets :


2.2.1 Ancien concept :
L‟ancien concept assimilait le déchet à une « NON VALEUR » ou une valeur négative
(Il faut payer pour s‟en débarrasser), à une nuisance, une pollution et un danger dont il fallait
s‟en débarrasser.

2.2.2 Nouveau concept :


Actuellement, il est considéré comme une « RESSOURCE », une matière première
qu‟il faut gérer intelligemment. Il ne doit plus représenter un danger ou une nuisance pour
l‟environnement, mais un matériau, une considération pour le déchet.

4
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
3- Les typologies des déchets :

La classification peut être déterminée en fonction de l‟origine du déchet, de ses propriétés


de danger, ou encore, en fonction d‟une filière de traitement dédiée.

1. La classification selon l’origine des déchets :

La classification selon l‟origine du déchet, (parfois appelé statut du déchet) distingue les
déchets municipaux, des déchets de chantiers et des déchets d‟activités économiques (DAE).

2. La classification selon les propriétés de dangers des déchets :

Les déchets peuvent également être classifiés en fonction de leur propriété de danger.

On distingue alors : les déchets dangereux, les déchets non dangereux non inertes, les déchets
inertes. (Anonyme, 2014).

4- Les déchets ménagers :

Les déchets ménagers (ou de ménages), ce sont comme leur nom l‟indique les déchets
engendrés par les ménages, les familles et qui sont liées à la vie quotidienne des citoyens, les
commerçants, les artisans, les déchets urbains (nettoiement des rues et des marchés), les
déchets verts, les encombrants, mais également par les collectivités locales, les entreprises et
les industries lorsque ces déchets ne présentent pas de caractère dangereux ou polluant :
papiers, carton, bois, verre, plastique, textiles, emballage…etc. (ADDOU, 2009)

Les déchets ménages sont devisés en plusieurs catégories :

4.1 Les ordures ménagères :

On appelle « ordures ménagères » les déchets résultant de l‟activité domestique des


ménages. Elles sont composées :

 Des déchets biodégradables formant la « fraction fermentescibles des ordures


ménagères ». Ce sont principalement les restes des aliments, les épluchures ;
 Des bouteilles, aérosols, boites de conserve, cannettes, emballage en carton, papier ;
 De verre ;
 Plastique ;
 Textiles ;
 Autres (spéciaux, dangereux…)
4.2 Les déchets encombrants :

Ce sont les objets encombrants provenant de l‟activité courante des ménages et qui font
l‟objet d‟une collecte spécifique et qui nécessite un mode de gestion particulier :

 Appareils ménagers ;
 Matelas, sommiers ;
 Meubles ;

5
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
4.3 Les déchets verts :

Ce sont des déchets issus des activités de jardinage et d‟entretien des parcs, ils concernent
principalement les :

 Tontes de gazon ;
 Feuilles mortes ;
 Tailles de haies ;
 Branchage.

4.4 Les déchets spéciaux :

Produits en petites quantités par l‟activité des ménages et qui peuvent présenter des
dangers de par leurs caractéristiques physico-chimiques (piles, les lampes, peintures et
solvants, huiles, produits d‟entretien, produits chimiques, médicaments, tubes d‟éclairage,…)
; Les déchets sont considérés comme dangereux s'ils présentent une ou plusieurs des
propriétés suivantes : explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène,
corrosif, infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène, écotoxique.

5- Sources et natures des déchets :

Les sources des déchets dans la ville sont diverses. Ils proviennent de plusieurs
secteurs. Les différentes sources identifiées sont présentées dans le tableau 1 :

Les sources des déchets dans la ville sont diverses. Ils proviennent de plusieurs
secteurs. Les différentes sources identifiées sont présentées dans le tableau 1 :

Tableau 1 : Source et nature de production des déchets dans la ville. (JULIEN, 2005)

SOURCES Nature Fréquence


Ménages Déchets biodégradable (forte proportion), Journalière
plastique, verre, textile, papier, carton,
Marchés Semblable à ceux des ménages mais en Journalière
plus faible quantité
Magasins/boutiques Les matières plastiques, les papiers et Journalière sauf les jours
cartons sont en forte proportion non ouvrables
Restaurants Déchets biodégradables (forte Journalière
proportion), plastiques, carton etc.
Ecoles Les papiers, les cartons et les matières 5 jours/7
plastiques sont en forte proportion
Bureaux Les papiers, cartons sont en forte 5 jours/7
administratifs proportion
La pêche Les déchets biodégradables rencontrés sur Journalière
les côtes sont en forte proportion.
Hôtels Les déchets biodégradables sont en forte Journalière
proportion

6
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS

6- Impact des déchets ménagers sur l'environnement :

La décomposition des déchets solides (les éléments organiques qu'ils contiennent) sous
l'action de l'eau, l'air et de la température sont susceptibles de provoquer des dangers
immédiats ou lointains incalculables sur l'environnement de l'homme (les pollutions, les
mauvaises odeurs...). Le phénomène est assez grave lorsque les déchets sont mal gérés car ils
sont composés de matériaux fermentescibles, matériaux recyclables, dangereux, inertes et des
matériaux plastiques.

Les déchets solides constituent l'un des dangers les plus importants pour l'environnement
notamment par la pollution de l'eau, sol et de l'air (Diabaté, 2010)

6.1 La pollution du sol :

La pollution augmente en raison notamment de l'accroissement rapide de la


population. Chaque être vivant produit inévitablement des déchets.

6.1.1 Les principaux contaminants du sol :

a) Les métaux lourds :

L'enrichissement des sols en métaux lourds (Fe, Cu, Cr, Zn, Pb, Hg.) est en progression
constante. Ces éléments sont apportés par :
- Les engrais minéraux susceptibles de contenir du cadmium, de l'arsenic, du chrome et
du vanadium ;
- Les amendements organiques sous forme de composts de déchets urbains et de boues
de stations d'épuration, qui renferment fréquemment du cadmium, du cuivre, du zinc,
du nickel, du mercure, du chrome, du plomb et du sélénium.

Dans une étude de l‟impact de métaux lourds (Zn, Cu, Ni, Pb, Cd, Cr, As, et Hg) sur les
sols agricoles en Angleterre tout en tenant des différences sources potentielles (dépôt
atmosphérique, fumier de bétail, fertiliseurs organiques, eau d‟irrigation et compost…etc.), il
a été noté que les déchets animaux (bétail) et les boues d‟épuration sont responsables de
l‟apport de 37–40% et 5-17% de Zn et Cu respectivement.

En Algérie une étude assez récente a montré qu‟une contamination de l‟oued Cheffa
(Blida) par les métaux lourds est présente dans le lixiviat avec des teneurs pouvant atteindre,
0,6mg/l pour le plomb, 0,12mg/l pour le chrome et 0,05 mg/l pour le cadmium. Ce résultat se
trouve fortement aggravé par l‟augmentation du nombre d‟habitants et du développement
industriel.

7
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
b) Les plastiques :

Ce sont les polyéthylènes du polychlorure de vinyle (PVC), du polypropylène et des


polyesters. Tous ces plastiques présentent de nombreux risques écologiques, bien que
biodégradables, ils restent dans le sol sous forme de macro déchets (TAHRAOUI, 2006).

6.2 Pollution de l’air :

Une des causes principales de la pollution atmosphérique est causée par l‟existence des
décharge, car celle-ci contiennent une grande quantité de déchets différents dont les déchets
organiques font partie. Et le mélange entre les déchets organiques et l‟eau provoquent une
fermentation de méthane qui est un gaz à l‟effet de serre. Donc indirectement la décharge est
une cause de la pollution d‟air. Ainsi, l‟incinération est parmi les principales causes de la
pollution atmosphérique.

6.3 Pollution de l’eau :

La plupart des décharges se trouvent à l‟air libre, ce qui n‟est pas très bien et en même
temps très dangereux. Quand il pleut les déchets biodégradables se mélangent avec du l‟eau et
cette réaction produit un carbone organique qui peut provoquer les pluies acides. Par suite ces
pluies acides polluent les différentes sources de l‟eau comme les rivières, fleuves, océans. De
plus, suite aux pluies, l‟eau passe à travers des déchets, descend dans le sol et pendant des
jours elle continue jusqu‟à ce qu‟elle atteigne les nappes phréatiques. En conséquence les
nappes phréatiques sont contaminées avec des polluants divers comme les métaux lourds, les
produits du nettoyage, les déchets toxiques (AUSRA, 2012).

7. Impact des déchets sur la santé :

Un des effets négatifs et néfastes de l'absence de la gestion des déchets rationnelle,


l‟apparition de diverses maladies à cause des déchets qui provoquent d‟une manière directe ou
indirecte. Lorsque l'accumulation de déchets ménagers conduit à l'émission de mauvaises
odeurs et la prolifération des mouches, des insectes et des rats entraînant des dommages de
santé à travers les insectes.

Les déchets ménagers peuvent transmettre 42 maladies à l‟homme, alors que les animaux
vagabond trouver leur propre nourriture dans les ordures ménagères et donc être un
transporteur ou porteurs d'un groupe de parasites, un des facteurs qui contribuent à la
transmission de maladies infectieuses, y compris les éléments particuliers mortels
(TAHRAOUI, 2006).

A. Les maladies transmises par les chiens :

- La rage.
- Typhus.
- Hépatite
- la leptospirose

8
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
B. Les maladies transmises par les rats :

- Typhoïde et des maladies telles que la typhoïde


- la dysenterie bactérienne
- salmonelloses
- La peste, qui est transmise par les poux
- la leptospirose

C. Les maladies transmises par les mouches et les cafards :

- Trachome
- Choléra
- Dermatoses
8- Impact socio-économique :
Les déchets ménagers à des couts socio-économiques très impressionnant là où il est coûteux
pour les institutions qui les produisent par sa situation financière. Et Cher socialement afin qu'ils affectent
le site esthétique en général, et plus particulièrement l'environnement social. (Nemer, 2008) Modifié

Les mauvaises gestions des déchets peuvent affecter l‟économie de plusieurs façons, y
compris une diminution de la production alimentaire, une mauvaise santé humaine et animale
et la réduction du potentiel touristique. L‟utilisation incompétente des ressources affecte
l‟efficacité économique et la capacité de produire les denrées alimentaires et de
consommation courante nécessaires aux besoins des populations croissantes.

La prolifération des déchets, reflet de notre mode de vie entraîne un gaspillage des
matières premières, de l‟énergie et une dégradation du milieu naturel. Il faut par conséquent
gérer ces déchets.

9. Les risques entrainent par le non gestion des déchets ménagers :


Les impacts dus à une mauvaise gestion des déchets ménagers sont multiples, Les
tableaux suivants en énumèrent les principaux, Ils justifient le choix des objectifs généraux et
spécifiques et concernent :

a. L‟hygiène et le cadre vie,


b. Les populations,
c. Le milieu naturel.

9
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Tableau 2 : Evaluation du niveau de risque encouru par la population selon catégorie
(Anonyme, 2007).
Catégories Niveau de risque Explication
Population à faibles revenus Moyen à élevé - prise de conscience des
risques moyens
- population réceptive aux
initiatives
- faible accès au soin de
santé
- Sont à l'origine de la
production de déchets
mais ne sont pas impliqué
dans leur gestion
Enfants Très élevés Pas de prise de conscience
des dangers
absence de protection

Tableau 3 : Les impacts sanitaires dus à une à l’absence de gestion des déchets
ménagers. (Anonyme, 2007).

Activités ou contraintes Conséquences et impacts Impacts sanitaire


de gestion des déchets sur le cadre de vie
Ménagers
Pas de tri sélectif Mélange de tous les types de Blessures /infections
Déchets Prolifération des maladies
Pas de poubelles appropriées Déversement anarchique des Blessures/ infections
Déchets prolifération de maladies
Pas de responsable désigné Absence de suivi de la Blessures/ infections
pour assurer la gestion des gestion des déchets prolifération des maladies
déchets
Brûlages des déchets Production de fumées Emissions de gaz toxiques et
polluantes Cancérigène
Dépôts sauvages à ciel Multiplication des zones Odeurs nuisibles
ouvert insalubres Blessures/ infections
Décomposition des déchets Prolifération de germes
aspect inesthétique pathogènes et autres
dissémination des déchets vecteurs de maladies
par les vents, les marées
(dépôts sur les plages)

10
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Tableau 4 : Impacts spécifiques sur le milieu naturel dus au non gestion actuelle des
déchets ménagers. (Anonyme, 2007)

Activités ou contraintes de Conséquences Impacts sur le milieu


gestion des déchets
ménagers
Pas de tri sélectif Mélange de tous les Pollution de la nappe
types de Pollution de l'air
Déchets Pollution des sols
Pollution du milieu marin et
côtier
Pas de poubelles appropriées Déversement et Pollution de la nappe
stockage Pollution de l'air
anarchiques des déchets Pollution des sols
Pollution du milieu marin et
côtier
Brûlages des déchets Production de fumées Pollution de la nappe
polluantes Pollution de l'air
Imbrulés Pollution des sols
Dépôts sauvages à ciel ouvert Odeur et nuisance Pollution de la nappe
Dissémination des Pollution de l'air
déchets Pollution des sols
dans le milieu marin Pollution du milieu marin

10. Pourquoi en doit gérer les déchets :

 Pour réduire ou éliminer les effets négatifs sur l'environnement et la santé.


 Soutenir le développement économique et d'améliorer la qualité de vie.

10.1 Qui peut agir ?


Les entreprises, les collectivités et les citoyens ont tous un rôle à jouer pour la gestion
des déchets. Chacun peut agir à son niveau et participer activement à la réduction des déchets.

10.2 Les actions des citoyens :


Selon l‟ADEM chaque citoyen a la possibilité de réduire sa production de déchets de 150
kg par an en adoptant des gestes de prévention.

 Faire du compostage avec ses déchets fermentescibles de cuisine (épluchures, restes


de repas, etc…) permet non seulement d‟alléger sa poubelle de 50 kg par personne et
par an mais aussi d‟obtenir un amendement de qualité pour son jardin.
 Réparer, vendre ou donner les objets, meubles ou vêtements que l'on n'utilise plus sont
des gestes qui peuvent permettre d‟éviter 13 kg de déchets par an.
 Les habitants peuvent également diminuer leurs déchets dès l‟acte d‟achat en évitant le
suremballage et les produits jetables ainsi qu'en privilégiant les produits réutilisables
ou rechargeables. (SORET, 2008)

11
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
11. La gestion des déchets :
La limitation, la collecte, le tri, le recyclage et la valorisation des déchets permettent
l‟atténuation du réchauffement climatique, la protection de l‟environnement et des
écosystèmes, la préservation de la santé ou encore l‟économie de matières premières ou
d‟énergie. (Anonyme, 2016).

11.1 La collecte :
Ensembles des opérations qui consistent à enlever les déchets chez le producteur ou aux
point de regroupement et à les acheminer vers un centre de tri, de traitement ou un centre
d‟enfouissement technique C.E.T (ex : décharge contrôlée).

11.2 Le tri :
Le tri permet de séparer les différents matériaux : papier, carton, journaux/magazines,
briques alimentaires, plastique, aluminium, acier…

11.3 Le recyclage :

Le « recyclage » est la création de nouvelles matières, ou le renouvellement des matières


initiales, par le biais du traitement des déchets, (cela comprend le recyclage organique mais
pas le recyclage énergétique). (MIRAKOFF et al, 2008).

11.4 La valorisation :

Selon la loi 01-19 la valorisation des déchets est toutes les opérations de réutilisation, de
recyclage ou de compostage des déchets Le tableau suivant présente une comparaison des
méthodes de traitement et de valorisation des déchets :

12
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Tableau 5 : Comparaison des politiques nationales de traitement et de valorisation des
déchets (BELAÏB, 2012).

Etats Recyclage Incinération Décharge stockage


France 12%(dont 6% 40% 48%
compost)
Allemagne 18%(dont 34% 48%
2%compost)

Suède 23%(dont 5% 40% 37%


compost)
Norvège 13%(dont 1% 18% 69%
compost)
Danemark 20% 60% 20%
Pays-Bas 43%(dont 20% 26% 31%
compost)
Canada 30% 4% 66%
Belgique (Flandre, 35%-11% 29%-31% 36%-58%
Wallonie)
Royaume-Uni 25% 5% 70%
Etats-Unis 24% 15% 61%
Japon 11%(dont 6% 74% 15%
compost)
Italie 9%(dont 6% 6% 85%
compost)
Suisse 39% 47% 14%
Autriche 12%(dont 6% 12% 55%
compost)
Espagne 13% (compost) 4% 83%

11.4.1 La valorisation énergétique (incinération) :


Consiste à utiliser les calories contenues dans les déchets, en les brûlant et en
récupérant l‟énergie ainsi produite pour, par exemple, chauffer des immeubles ou produire de
l‟électricité. C‟est l‟exploitation du gisement d‟énergie que contiennent les déchets.
(Anonyme, 2016).
11.4.2 La valorisation matière des déchets ménagers :
Les déchets ménagers et assimilées sont des mélanges hétérogènes qui contiennent
entre autres composantes, des substances organiques partiellement ou totalement
biodégradables.
Ces déchets peuvent se dégrader dans des conditions spéciales et donner soit :

13
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
 Le compost, si la décomposition a été opérée dans des conditions d‟aérobiose
(présence d‟oxygène).
 Le biogaz, si la décomposition a été faite dans les conditions d‟anaérobiose (absence
d‟oxygène).

a) Le compostage :
Est un processus qui consiste à transformer et à décomposer de manière organique renfermée dans
les ordures ménagères en présence de l‟oxygène de l‟air et sous l‟action de populations microbiennes
pour donner le compost. (ADDOU, 2006).

- Le compost, qu’est-ce que c’est ? :

Le compost est une substance brun foncé et fragmentée qui sent bon les bois. C‟est en fait
le résultat du recyclage de matières organiques. C‟est de l‟humus contenant des organismes
vivants et des minéraux pouvant servir de nourriture aux plantes.

Les organismes vivant dans le compost ne sont ni des parasites ni des germes pathogènes.
Ce sont des agents naturels qui décomposent des substances organiques, et seulement des
déchets végétaux et animaux.

Le compost est un excellent amendement du sol. Il possède une forte concentration en


matières organiques et aide à rendre à la terre certaine de ses propriétés qui s‟épuisent avec le
temps et l‟utilisation. Il peut largement remplacer les mélanges de terre et engrais disponibles
dans le commerce, et être utilisé pour toutes les cultures : légumes, plantes à fleurs annuelles,
herbes potagères, plantes vivaces, buissons à fleurs et fruitiers, arbres fruitiers, pelouses, dans
les bacs à fleurs ou à l‟occasion de plantations d‟arbres ou de préparation et d‟amélioration de
terrains. (ZEGELS, 2012).

- Pourquoi fabriquer du compost ? :

 Pour la préservation de l‟environnement.


 La réduction du volume des déchets.
 L‟obtention d‟un produit riche en éléments nutritifs et possédant des qualités pour le
sol.

-Sous-produits de compostage :

Le compostage donne lieu à deux types de sous- produits : les eaux de percolation
(lixiviats) et les émissions gazeuses.

 lixiviats :

Ils proviennent des phases de fermentation, de maturation et de stockage. Ils ne sont pas
mélangés aux autres types d‟eau (ruissèlement). Ils sont récupérés dans des bassins prévus
pour subir un traitement avant leur rejet dans le milieu naturel.

14
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
 Les émissions gazeuses :

Les gaz qui sont émis dans les installations de compostage sont composés essentiellement
de méthane, de dioxyde de carbone CO2 (provenant de la décomposition aérobie de la matière
organique), d‟ammoniac NH3, d‟hydrogène sulfuré H2S, de mercaptans, d‟acides volatils, de
composés aldéhydiques et cétoniques.

b) Le biogaz :

Comme son nom le suggère, le biogaz est produit selon un processus biologique. En
l‟absence d‟oxygène « anaérobie », la matière organique se décompose pour former un
mélange gazeux appelé biogaz. Ce processus est très répandu dans la nature, dans les landes,
par exemple, ou au fond des lacs, dans les fosses à purin et dans la panse des ruminants. La
matière organique est presque entièrement convertie en biogaz par différents types de
microorganismes. Le processus produit également de l‟énergie (chaleur) et une nouvelle
biomasse. Le mélange de gaz obtenu comprend essentiellement du méthane (50 à 75 % en
volume) et du gaz carbonique (25 à 50 % en volume). Le biogaz contient également de petites
quantités d‟hydrogène, de sulfure d‟hydrogène, d‟ammoniac et des traces d‟autres gaz.
(HARTIG, 2013).
Enfin, la composition du biogaz varie en fonction de la nature des déchets et des
conditions de fermentation. (Anonyme, 2007).

-Qu’est-ce que la fermentation ? :

La fermentation ou « méthanisation » est un phénomène biologique par lequel des


bactéries décomposent des matières organique. S‟applique notamment aux déchets d‟élevage,
aux effluents agroalimentaires et aux ordures ménagers (VERNIER, 2012). Quand la
fermentation se déroule en présence d‟air, on la qualifie d‟“aérobie”. Exemple bien connu : le
compostage. En l‟absence d‟air, donc d‟oxygène, la fermentation est dite “anaérobie”. On
parle alors de méthanisation. Naturelle ou contrôlée, elle met en jeu des bactéries qui
contribuent à produire notamment du méthane, du gaz carbonique et de l‟hydrogène sulfuré.
(ANONYME, 2012).

-Le biogaz des décharges :

Le biogaz des décharges représente un danger pour l‟environnement s‟il est émis dans
l‟atmosphère, mais une source d‟énergie renouvelable s‟il est capté et valorisé.

Les préoccupations liées au danger du biogaz résident dans les odeurs, les effets sur la qualité
de l‟air, impact sur l‟effet de serre ainsi que les risques d‟explosion.

L‟énergie du gaz de décharge peut s‟utiliser pour produire de l‟électricité, chauffer des
immeubles, alimenter des véhicules en tant que biocarburant (ADDOU, 2006).

15
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
-Captage du biogaz des décharges :

Figure 1 : captage du biogaz des décharges. (ANONYME, 2007)

Légende :
1 : Géo membrane étanche ;
2 : Collecteur biogaz ;
3 : Drains de lixiviat ;
4 : Drains de biogaz ;
5 : Déchets ;
6 : Terre végétale ;
7 : Re-végetalisation.

Dans les décharges, appelées centres de stockage des déchets, les ordures compactées
sont déposées dans des fosses, dites casiers, puis recouvertes de plusieurs mètres de terre. La
fermentation se produit en sous-sol durant vingt-cinq ans. Le biogaz formé est capté en
continu par un système de drains horizontaux enterrés et de puits verticaux. Pour une
meilleure maîtrise de la production du biogaz, un nouveau concept de bioréacteur consiste à
produire du gaz dans des casiers étanches, avec réinjection du lixiviat, le “jus” issu de la
dégradation des déchets. Après une vingtaine d‟années d‟exploitation, les centres de stockage
des déchets sont réhabilités, avec aménagement paysager. Le site est soumis à surveillance
pendant trente ans.

16
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
12. Hiérarchie de la gestion des déchets solides :

Plus préféré Prévention


Réduire
Réutiliser 3R

Recyclage

Récupérer

Incinération

Elimination
Moins préféré

Figure 2 : Hiérarchie de la gestion des déchets solides. (ANONYME, 2016)

http://marocenaction.com/press-file/gestion-des-dechets

Depuis la hiérarchie de la gestion des déchets solides, comme le montre la figure


arrange les options de gestion des déchets en fonction de ce qui est meilleur pour
l'environnement, car il donne la priorité à la prévention de la production de déchets en premier
lieu, mais quand-il y a production de déchets, la priorité est donnée d'abord au processus de
réutilisation, puis recycler, récupéré, incinéré et enfin se débarrasser d'eux, comme les
décharges.

1) Prévention :

Le meilleur déchet est celui que l‟on ne produit pas. Grâce à la prévention, il est possible
de réduire ses déchets, d‟éviter l‟utilisation de produits dangereux et de diminuer leur nocivité
(A.D.E.M.E, 2014).

La prévention est toute action amont (notamment au niveau de la conception, de la


production, de la distribution et de la consommation d'un bien) visant à faciliter la gestion
ultérieure des déchets, notamment par la réduction des quantités de déchets produits et/ou de
leur nocivité ou par I „amélioration du caractère valorisable (MELQUIOTE, 2003).

2) Réduction à la source :

Cette phase est d'encourager l'utilisation dans les activités de conception et de fabrication
de moins de matériaux et des substances moins dangereuses, tout en maintenant l'utilisation
de produits permanents, plus sûrs pour une réutilisation pour une période plus longue. La
réduction à la source est une technique de prévention.

17
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
3) Réutilisation :
C‟est utiliser un déchet pour un usage différent de son premier emploi, ou de faire, à partir
d‟un déchet, un autre produit.
4) Recyclage :
La notion de recyclage consiste à réintroduire les matériaux provenant de déchets dans un cycle de
production ou processus de fabrication en remplacement total ou partiel d‟une matière première vierge.
A l‟origine, le recyclage concernait uniquement les produits qui revenaient à leur cycle de fabrication
pour en faire un matériau de qualité inférieur ou voisine (verre, papier...). Actuellement, il englobe la
réintroduction du déchet ou d‟une matière du déchet dans un processus de transformation. Le recyclage
consiste à utiliser les déchets à la place de la matière première et permet une réduction des ressources
naturelles et des économies d‟énergie.

Fondamentalement, le processus de recyclage est défini comme un processus ou un


mécanisme par lequel la réutilisation des matériaux utilisés et nécessaires à la fabrication de
nouveaux produits afin de réduire l'utilisation de matières premières.

RECYCLAGE

Idée de sélection et de réparation pour une


nouvelle production de qualité voisine

- rechapage des pneus ;


- régénération des huiles ;
- papier, verre ;
- métaux…

5) Incinération :
L'incinération des déchets ménagers est l'opération qui consiste à leur destruction par le
feu. Elle est très généralisée dans les pays industrialisés. Elle est appliquée à des ordures ayant
un pouvoir calorifique élevé et on pourra toutefois diminuer le prix de revient à la tonne traité
en récupérant la chaleur à des fins domestiques (chauffage et production d'électricité) par
exemple.
Si l'on compare les résultats des analyses des ordures ménagères algériennes et les ordures
ménagères européennes, on retient que l'échantillon algérien contient 2 fois plus d'eau que
l'échantillon européen et ne peut être incinéré (CHENITI, 2014).

6) L’élimination :

La hiérarchie des processus de gestion des déchets solides indique que l'élimination
des déchets dans les décharges d'enfouissement est l'option la plus appropriée de gestion

18
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
spécifiquement pour une partie des déchets qui ne peuvent pas être recyclés en toute
sécurité.

13. Identification des déchets ménagers solides :

En fonction de leur nature et de leur composition, les déchets ménagers se divisent en trois
catégories :

1- Déchets recyclables (carton et papiers, matières plastiques, verre, aluminium et acier) ;

2- Déchets dangereux (piles, médicaments périmés) ;

3-Déchets biodégradables (essentiellement des restes de nourriture).

Par ailleurs, la stratégie de gestion de déchets met en premier lieu l‟importance du cycle
de vie tout en évitant l‟épuisement des ressources naturelles existantes d‟une part, et afin
d‟économiser l‟énergie nécessaire au traitement de la matière première d‟autre part. Dans ce
contexte, on présente le cycle de vie d‟un déchet dans la figure suivante :

Produit déchet Tri Vente


Marché
Don

Collecte

2nd tri
Production

Transformation Valorisation Valorisation


biologique
en matière énergétique
première (Compostage,
biogaz) (Incinération)

Matière
premièr Déchets
e ultimes
Réintégration dans le processus de (Stockage).
fabrication.
Figure 3 : Cycle de vie d’un déchet. Source ((http://www.futura-
sciences.com).

19
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Ce déchet est, selon les cas, trié, vendu, donné ou collecté, retrié, réparé ou rechargé ou
encore transformé.

13.1 Papiers – cartons :

La consommation de papiers augmente avec le développement et la richesse d'un pays. Le


papier a été réalisé à partir de fibres de cellulose issue de sous-produits de la forêt (petits bois
d'éclaircies, copeaux, délignification de feuillus ou de résineux), transformés sous forme de
pâte. La quasi-totalité des produits à base de papiers sont recyclables mais comme matière
première secondaire. Ils peuvent être utilisés pour fabriquer des produits comparables.
Compte tenu de son importance sur le plan économique, le gisement de papiers est constitué
de divers circuits, à savoir, industriel), commercial et déchets ménagers (journaux, magazines,
produits de bureaux, emballages ménagers…). On précise que 93 % des fibres récupérées sont
issues du circuit industriel et commercial. Il existe deux modes de recyclage : le pulpage et le
compactage.

 Le pulpage : permet de récupérer les fibres de carton afin de fabriquer de nouveaux


papiers.
 Le compactage : permet de fabriquer des panneaux destinés à l'industrie du meuble et
de la construction sans ajout de liant. Les matériaux sont déchiquetés, chauffés,
compressés et refroidis. (TAHRAOUI, 2006).
Ce recyclage permet de réutiliser plusieurs fois les fibres de cellulose constituant du papier ou
du carton, fibres issues d‟une ressource naturelle et renouvelable.

13.2 Plastique :

Le plastique est un matériau totalement et incroyablement d‟une exceptionnelle légèreté,


malléabilité, imperméabilité, esthétique (coloration), résistance, rigidité, inflammabilités,
excellent rapport propriétés/coût. Le plastique est partout pour constituer un matériau phare de
la génération 2000 (ordinateurs, téléphones, portables…). Ils sont obtenus à partir des
molécules chimiques de base (monomères) qui sont assemblées entre elles sous forme de
chaînes, linéaires ou réticulaires, qu'on appelle les polymères. D'autres éléments interviennent
dans la composition des polymères, pour donner des caractéristiques spécifiques (ajout de
chlore, d'azote). (MIQUEL, 2017).

Il existe un grand nombre de plastiques aux propriétés différentes, on les classe en trois
grandes catégories : les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères.

- Les thermoplastiques ;
- Les thermodurcissables ;
- Les élastomères (caoutchouc).

13.2.1 Recyclage du plastique :

Compte tenu de ses origines diverses au niveau des décharges, il y a lieu de noter que
le recyclage partiel ou total est la solution la plus rentable de point de vue économique et
écologique. Afin d'éviter le caractère nocif des gaz issus de leur incinération, la matière

20
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
plastique est régénérée à d'autres fins (gaines de câbles électriques, bidons, tuyaux pour
arrosage, fibres textiles, etc.) (TAHRAOUI, 2006).

13.3 Le verre :
Le verre est un emballage qui constitue un label de qualité supérieure dans le domaine
alimentaire. Sa naturalité lui permet d'être le plus sain de tous les emballages (BORDAT,
2012). Il est produit à partir de matière minérale vierge (silice) en moyenne de 70% ou de
calcin (verre broyé) de récupération. Le silicium est extrait de carrière de sable pour obtenir
des grains très fins. Cette silice très pure doit être chauffée à près de 1700°C pour fondre.

Le principal composant du verre est le sable. Ce sable est constitué en majeure partie de
dioxyde de silicium SiO2, molécule formée d‟un atome de silicium et de deux atomes
d‟oxygène (ANONYME, 2014).
Le verre est l‟un des produits recyclables à l‟infini (100%) sans perdre ses qualités
intrinsèques. Son recyclage permet d'économiser de l‟énergie avec réduction des émissions
atmosphériques produites par la combustion des matières premières.

13.3.1 Recyclage du verre :

Le verre ne trouve son salut que dans le recyclage. En effet, le verre met 3 ou 4
millénaires à se décomposer dans la nature (mais on ne sait pas vraiment, en vérité), et créer
du verre « neuf » à partir de verre recyclé consomme beaucoup moins d‟énergie : une tonne
de verre recyclé permet d‟économiser une demie-tonne de CO2.

D‟un point de vue écologique, le recyclage du verre réduit le CO2, économise les matières
premières et l‟énergie. Pour la production du verre, les matières premières vierges peuvent
être remplacées par du verre recyclé (ou calcin).

La réduction de CO2 a pour plusieurs raison :

 Il faut moins d‟énergie pour faire fondre du verre recyclé que pour faire fondre des
matières premières et les transformer en verre.
 L‟énergie et les émissions de CO2 issues de l‟extraction et du transport de matières
premières sont économisées (1 kg de calcin utilisé remplace 1,2 kg de matières
premières vierges).
 Le coût carbone du transport du calcin est, en moyenne, moins élevé que celui du
transport des matières premières (www.ecoemballages.fr).

13.4 L’acier :
L‟acier est un alliage de fer et de carbone auquel on ajoute d'autres éléments dans des
proportions variables pour parvenir aux caractéristiques souhaitées. Compte tenu de sa
présence dans tous les secteurs d'activité économique, il se trouve au cœur de la vie
quotidienne (boites, conserves…). C'est principalement à ce titre qu'il se retrouve dans les
ordures ménagères. L'acier est aussi le premier matériau à avoir été récupéré, à la fois parce
qu'il est facile à collecter et parce qu'il est facile à réutiliser.

21
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
L'acier représente les trois quarts des emballages alimentaires, loin devant le verre (11%),
l'aluminium (8%), le plastique (1%). L'acier est utilisé à plus de 85 % dans les plats cuisinés
et à 94 % dans les conserves pour animaux.

13.4.1 Valorisation de l’acier :


A l'exception de la mise en décharge, tous les modes de traitement des déchets permettent
de récupérer l'acier en exploitant ses propriétés magnétiques. Par ailleurs, ce métal ne présente
aucun intérêt ni pour la valorisation organique ni pour la production d'énergie. Recyclé et
fondu, il est réinjecté dans les circuits de production. Outre l'avantage de préserver les
ressources naturelles (le minerai de fer), cette valorisation présente des intérêts économiques.
En théorie, l'acier se recycle indéfiniment.

13.5 L’aluminium :
Compte tenu de ses propriétés physiques (légèreté, résistance, conductivité - durabilité,
ductilité), l'aluminium trouve des applications dans de très nombreux secteurs.
L‟avantage de ce matériau c‟est qu‟était à la fois léger, inaltérable ça veut dire qui ne
s‟abime pas mais ductile et malléable et aussi résistant que l'acier et mélangé à d‟autres
métaux qu‟il est également très résistance, c‟est pour toute ses raison que l‟aluminium
aujourd‟hui entre pratiquement tous les domaines de notre vie quotidienne.
(https://www.encyclo-ecolo.com/Aluminium).

L‟aluminium est le deuxième métal le plus utilisé derrière l‟acier, en introduit 20000 de
tonne chaque année dans le monde et la demande augmente dans tous les secteurs (boites
alimentaires, transport…) en passant par l‟architecture.

13.5.1 Recyclage d’aluminium :


L'aluminium peut être recyclé à l'infini, sans perdre aucune de ses qualités par rapport à la
fabrication d‟aluminium primaire à partir de bauxite. 355.000 tonnes d'aluminium ont été recyclées, ce
qui correspond à un ratio de recyclage de 35 %. Ce recyclage est non seulement parfaitement possible,
mais vivement recherché. À l'issue de la collecte, l'aluminium recyclé est surtout utilisé en filage ou en
fonderie (roues, cartes, pièces de moteurs automobiles), plus qu'en étirage et en laminage. L‟utilisation de
produits recyclés représente une économie d'énergie de 19% sur un produit primaire identique. Sur le
strict plan énergétique, on peut considérer que le recyclage de l'aluminium, bien que n'utilisant que 90 %
nécessaire à l'aluminium vierge (TAHRAOUI, 2006).
13.6 Les piles :
Une pile ou un accumulateur est un générateur électrochimique transformant
l'énergie d'une réaction chimique en énergie électrique. Cette transformation est une réaction
d‟oxydoréduction, qui implique deux métaux différents et génère un flux d‟électrons.
Une pile n‟est pas en soit ni polluant, ni dangereux. Mais une fois usées, les piles ne sont
pas des déchets comme les autres, notamment parce qu‟elles contiennent des métaux et des
produits chimiques. Elles peuvent devenir toxiques si elles sont jetées avec les ordures
ménagères ou dans la nature. C‟est pourquoi il faut mieux les ramener dans un point de
collecte pour permettre leur recyclage. Le recyclage des piles usagées permet d‟économiser
les ressources naturelles en évitant d‟extraire de nouveaux métaux comme le zinc ou le
manganèse (ADDOU, 2006).

22
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Pour le traitement des piles, on distingue deux familles de recyclage des piles,
accumulateurs et batteries :
- Par voie hydro métallurgique, les métaux qui ont des points d'évaporation différents
sont récupérés grâce à des systèmes de condensation et de lavage de gaz pour être
valorisés.
- Par voie chimique, les composants chimiques sont soit détruits dans des installations
adaptées, soit réutilisés pour la fabrication d'autres piles, soit recyclé dans l'industrie
chimique (engrais) (TAHRAOUI, 2006).
14. Les déchets ménagers biodégradables :
Les déchets biodégradables comprennent les déchets alimentaires, les déchets verts des
ménages ou déchets de jardin ou autres déchets comme papier absorbant (mouchoirs et
serviettes), boîtes de fromage en bois ou en carton, boîte d‟œufs, La collecte sélective des bios
déchets au porte-à-porte ou par apport volontaire permet d'obtenir un matériau valorisable par
compostage ou méthanisation, en produisant un amendement de qualité.
Les déchets ménagers sont composés en majeure partie de carbone, d'hydrogène, d'oxygène,
mais aussi d'autres constituants en quantités beaucoup moins importantes comme le chlore, le
soufre, les métaux lourds (mercure, chrome, zinc, arsenic, plomb, nickel et cadmium). Ces
éléments chimiques sont répartis dans l'ensemble des constituants composant les OM. Bien
qu'en faible quantité, moins de 5 %, ils sont la source des polluants produits par la combustion
des déchets (acide chlorhydrique, acide fluorhydrique, oxyde de soufre, métaux lourds et
dioxines).
15. Les métaux lourds :

Les métaux lourds représentent 4,1% de la production globale d‟ordures ménagères. En


vérité, ils se trouvent dans tous les compartiments des déchets : les papiers, les plastiques, les
putrescibles (poissons), les piles au mercure et au cadmium, les capsules de sur bouchage au
plomb, les thermomètres au mercure.

15.1 Les métaux lourds issus des méthodes de traitement des déchets :

15.1.1 L’incinération :

Hors procédés de traitement (valorisation et recyclage), l‟incinération libère des métaux


lourds, dont on distingue trois catégories :

- Les métaux lourds toxiques tels que le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le chrome (Cr) et
le plomb (Pb) ;

- Les métaux moyennement toxiques, tels que le cuivre (Cu), le nickel (Ni). Ils sont moins
toxiques que les précédents, mais ont un effet catalyseur, en particulier.

- Les métaux faiblement toxiques tels que le fer (Fe) ou l‟aluminium (Al).

15.1.2 Les lixiviats :

Les lixiviats sont le résultat de la percolation, à travers les déchets, d‟eau qui se charge
bactériologiquement et chimiquement. Ils contiennent de la matière organique, des

23
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
hydrocarbures, des composés minéraux, des métaux lourds tels que Hg, Zn, Cr, Cd, Pb, Cu,
As, etc. L‟existence de métaux lourds dans le lixiviats varie en fonction de la qualité des
déchets (TAHRAOUI, 2006).

16. Caractérisation des déchets ménagers solides :

Mieux caractériser pour mieux gérer, c‟est ainsi que plusieurs auteurs résument l‟enjeu de
la caractérisation des déchets urbains au sein d‟une collectivité.

C‟est seulement dans les années 80 que la démarche de caractérisation des déchets, est
apparue comme un préalable indispensable pour la mise au point des stratégies nationales ou
bien locales des déchets (CHABANE, 2016).

Parmi les facteurs qui influent sur la composition des ordures ménagères, on note :
- le caractère urbain ou industriel de l‟agglomération ;
- la consommation saisonnière des habitants ;
- le type d'habitat et le niveau de vie de la population.
La disponibilité de ces informations capitales permet essentiellement :
- D‟évaluer la masse de déchets générée et de suivre son évolution en vue de planifier et
de définir les stratégies futures en matière de gestion et de traitement.
- D‟évaluer le potentiel de valorisation (compostage, recyclage des métaux et du carton,
etc.) ou les besoins pour le traitement et l‟enlèvement des déchets.
- D‟optimiser le mode de traitement en connaissant précisément la composition des
déchets.
- De prédire les émissions de ces déchets dans l‟environnement et éventuellement de
travailler sur l‟atténuation de leur impact. (CHENITI, 2014).

17. Principales caractéristiques des ordures ménagères :

Outre leur composition, les ordures ménagères sont caractérisées par :

 Leur densité (ou masse volumique) ;


 Leur taux d'humidité ;
 Leur pouvoir calorifique ;
 Leur rapport carbone /azote C/N.

1) La densité (la masse volumique) :


Elle met en évidence la relation entre la masse des ordures ménagères et le volume
qu'elles occupent (TAHRAOUI, 2006). La masse volumique ou masse spécifique est une
grandeur physique qui représente la masse par unité de volume. Elle est exprimée en kg.m -3
(Belkacem, 2012).
La masse volumique est l'un des paramètres important aussi bien dans le choix et la
conception des moyens de transport des déchets (en particulier dans les PED) que dans la

24
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
stabilisation des déchets en décharge. Elle dépend de la composition des déchets et en
particulier de la fraction organique avec une humidité élevée. En effet, la masse volumique
relativement importante des déchets. En Algérie, par exemple, est due à la teneur élevée en
matière organique qui est de 70 % (Belkacem, 2012), on mentionne que la densité en
poubelles est comprise entre 0,22 et 0,30 et qu'elle passe aux environs de 0,35 lorsque les
ordures sont entassées dans les véhicules traditionnels (bennes basculantes, tracteurs
agricoles). Elle peut atteindre 0,55 dans les bennes taiseuses, pour retomber enfin à 0.28
Après rassemblement en décharge (TAHRAOUI, 2006).

Le tableau, ci-dessous, donne quelques exemples de densité« masse volumique » des


Déchets Ménagers dans quelques villes dans le monde (LOUDJANI, 2008)

Tableau 7 : Quelques exemples de densités des déchets ménagers en kg /m3. Source :


(LOUDJANI, 2008)

Villes en poubelle en benne taiseuse Après rassemblement en


décharge
Paris 0.1 / /
Genève <0.1 / /
villes Algériennes 0.22-0.30 0.45-0.55 0.28-0.32
Remarque :

Ces résultats sont en parfaite adéquation avec le niveau de vie des quartiers où le
standard de vie est plus élevé.

2) Teneur en eau ou degré d'humidité :

Les ordures ménagères renferment une quantité d'eau, hors équilibre, qui est contenue
dans leurs composants. Il en résulte que la teneur globale en eau varie largement aussi bien
avec les saisons, le climat du pays qu‟avec les conditions sociales des populations concernées.

Le pourcentage d'eau dans les ordures est d'autant plus élevé qu'elles sont plus riches en
matière organique dont l'humidité moyenne est aux alentours de 80%, et que la quantité
considérable de déchets de fruits que l'on observe en certaines saisons les rend encore plus
humides.
Pour des ordures fraîches et stockées à l‟abri des intempéries, l‟humidité varie entre :

 (35 - 40) % : Europe, avec un max. en été et un min. en hiver ;


 (60 – 62) % : pour une grande ville Algérienne ;
 (65 - 70) % et plus : Pour les pays tropicaux.
Pour les ordures non protégées, donc exposées aux intempéries, l‟humidité des déchets
ménagers peut atteindre des valeurs extrêmes, c‟est à dire déshydratation complète ou
sursaturation (Belkacem, 2012) .

25
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
3) Pouvoir calorifique :

Le pouvoir calorifique des ordures ménagères, qui représente la quantité de


chaleur dégagée par la combustion de l'unité de poids d'ordures brutes. Il s'exprime
en Joule par kilogramme d'ordure (TAHRAOUI, 2006).
On distingue :

a) Le pouvoir calorifique supérieur (P.C.S) :

Qui prend en compte la chaleur de vaporisation de l‟eau contenue dans les déchets
ménagers pendant la combustion (la chaleur se trouve à l‟état condensée) (Aicha, 2015).

Donc on définit le pouvoir calorifique supérieur (PCS) comme étant la somme de la


chaleur de combustion et de l‟enthalpie de vaporisation de l‟eau, rapportée à l‟unité de masse,
dans les conditions opératoires (TAHRAOUI, 2006).

b) Le pouvoir calorifique inferieur (P.C.I) :

Le PCI est un paramètre essentiel pour définir l'habilitation des déchets au traitement par
incinération. Sa valeur diminue avec l'augmentation de la teneur en eau dans les déchets. Sans
apport extérieur d'énergie, les déchets peuvent être incinérés lorsqu'ils ont un PCI supérieur à
1200 kcal/kg (Belkacem, 2012).

Les déchets ménagers n‟ont jamais été un bon combustible, mais lorsqu‟elles contiennent
plus de 50% d‟humidité, elles sont réellement impropres à l‟incinération et c‟est là le cas des
déchets ménagers en Algérie.

Les déchets ménagers n‟ont jamais été un bon combustible, mais lorsqu‟elles contiennent
plus de 50% d‟humidité, elles sont réellement impropres à l‟incinération et c‟est là le cas des
déchets ménagers en Algérie.
Donc la connaissance des deux paramètres (P.C.I. et H%) sont étroitement liés et leur
connaissance est essentielle pour le choix du mode de traitement (incinération ou
compostage).

4) Rapport carbone/azote :

Les ordures ménagères renferment plusieurs milliards de germes de


microorganismes thermophiles par gramme. Abandonnées à elles-mêmes, elles
entrent rapidement en fermentation. Ainsi, la température s'élève pour se maintenir
entre 60 et 70 °C, avec conséquence la destruction des germes pathogènes.
Il se produit deux phénomènes contraires d'une extrême complexité :

1- Minéralisation de la matière organique qui est décomposée en gaz carbonique et en


ammoniaque avec production d'acide nitrique et de nitrates.
2- Formation par les micro-organismes de complexes colloïdaux composés de micro-
molécules organiques qui constituent l'humus.
Cette donnée est utilisée comme un critère de la qualité du traitement des ordures par voie
de compostage (TAHRAOUI, 2006).
26
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES DECHETS
Un compost est valable à partir du rapport C/N < 35 au départ de la fermentation aérobie
et contrôlée et en obtenant un rapport de 18 < C/N <20. En fin de fermentations pour le cas de
l‟Algérie le C/N dépasse rarement 15 (LOUDJANI, 2008).

27
Chapitre II : Matériels et
Méthodes
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
1. Analyse la connaissance de la population sur la gestion des déchets ménagers :
1.1 Milieu d’étude :

Notre étude a été menée dans la ville de Tlemcen pour but d‟analysé les niveaux de
connaissance de la population sur la gestion des déchets et la situation des endroits des
décharges des déchets de la commune, En effet, la ville est située dans l‟extrême Nord - Ouest
du pays, la ville de Tlemcen est distante de 140 km de la ville d‟Oran et 40 km de la mer
Méditerranée à vol d‟oiseau. Elle est bordée au Nord par la mer méditerranéenne, au Sud par
la wilaya de Naâma, à l‟Ouest par le Maroc et à l‟Est par la wilaya de Sidi-Bel-Abbès.
Tlemcen est à 3°38 de longitude ouest et 34°53 de latitude Nord et adossée au flanc du
plateau de Lalla Setti (1200 m d‟altitude), Elle occupe une position centrale et stratégique par
rapport à la wilaya, ce qui lui permet de jouer un rôle de carrefour. (Carte n°1).

Par rapport au groupement (Voir carte n°2), la ville historique de Tlemcen « occupe
l‟étage qui surplombe les sites de Sidi Othmane, Sidi Saïd, Sidi El Haloui. Les altitudes
varient de 817 mètres à Bâb El Hadid à 769 mètres à Bâb Zir, soit un dénivellement de 48
mètres sur une distance de 1300 m et une pente de 3,6% ». Elle est délimitée au Nord par le
chemin de fer et l‟enceinte médiévale (Bâb El Karmadine), au Sud par le boulevard
HAMSALI Sayah, à l‟Est par la périphérie d‟Agadir, et à l‟Ouest par l‟allée des pins.
(HAMMA, 2011).

29
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Carte n°1 : Situation de la ville par rapport à la wilaya. (HAMMA, 2011).

30
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Carte n°2 : Situation de la ville par rapport au groupement. (HAMMA, 2011).

31
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
La ville de Tlemcen connait un climat de type méditerranéen, est caractérisé par deux
saisons :

a- Une saison humide :


Qui s‟étend d‟Octobre à Mai avec des précipitations irrégulières et irrégulièrement
réparties sur le territoire de la Wilaya dans l‟espace et dans le temps. Si la moyenne de la
pluviométrique de la Wilaya se situe autour de 400 mm, ce chiffre peut atteindre 850 mm
dans les Monts de Tlemcen et moins de 300 mm au Sud de Sebdou. Les 3 / 4 des 410 mm de
pluie que reçoivent les Traras tombent de Octobre à Mars en 37 jours. La température
moyenne pour cette saison oscille généralement autour de 10° avec une température minimale
absolue pouvant aller jusqu‟à moins 6°. Les hivers sont donc assez rigoureux, avec vent,
neige et gel.

b- Une saison sèche :


Elle va du mois de Juin au mois de Septembre. La température moyenne de cette
saison oscille autour de 26° avec un maximum pouvant atteindre 40°.La température moyenne
annuelle est de 18°. Vue topographique, Tlemcen a une superficie de 9020Km², représentant
une très grande variété de paysages : piémonts côtiers, plaines et plateaux, montagnes et
steppes. Les monts de Tlemcen occupent plus d'un tiers du territoire de la Wilaya et atteignent
une altitude de 1200m. Tlemcen a un

De point de grand pouvoir de rétention d‟eau, d'où elle mérite son nom de château
d'eau de l'ouest algérien (BENMIMOUN, 2016).

Notre recherche a été réalisée dans les ménages de la commune de Tlemcen à partir du
mois de février jusqu‟au mois de juin 2017. Cette commune a été choisie car elle est la plus
peuplée et renferme le centre-ville de la ville de Tlemcen. La commune a une population
estimée à 140 158 habitants depuis le dernier recensement de la population en 2008 avec un
taux de croissance de 0.6%.

32
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Carte n°3 : Délimitation de l‟aire d‟étude. (BENMIMOUNE, 2016).

33
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
1.2 Elaboration du questionnaire :
Le questionnaire d‟enquête avait été constitué de trois parties décrites comme suit :

La première partie avait porté sur l‟identification des enquêtés qui avaient été ciblés
pendant les investigations sur le terrain. La deuxième partie avait porté sur la gestion des
DMS. Elle devrait permettre de prendre connaissance sur la manière dont les ménages
géraient les DMS. Cette partie du questionnaire avait été constituée de vingt-huit (28)
questions fermées. La troisième partie du questionnaire avait porté sur la connaissance des
notions de base sur la gestion des déchets par les ménages de la commune de Tlemcen. Ce
questionnaire devrait nous rassurer sur le niveau de sensibilisation des ménages sur la gestion
des déchets qu‟ils produisent. Cette troisième partie du questionnaire avait été constituée de
six (06) questions parmi lesquelles figuraient deux (2) questions ouvertes et quatre (04)
questions fermées.

En conclusion, le questionnaire avait été constitué de trente-quatre questions dont trente-


deux fermées et deux ouvertes. La majorité des questions avaient été fermée afin de faciliter
le dépouillement ultérieur.

L‟étape de la pré-enquête nous avait permis de vérifier si les vocabulaires utilisés dans les
questionnaires avaient été compréhensibles et si les questions avaient été bien structurées et
bien traduites dans la langue locale (arabe). Cette étape nous avait permis, en outre, de vérifier
que les consignes étaient comprises, que les formes des questions proposées permettaient
d‟obtenir les informations recherchées sur le terrain, si le questionnaire n‟était pas trop long et
ne provoquerait pas le désintéressement de la part des enquêtés, s‟il fallait supprimer certaines
questions, si les objectifs et le contenu de l‟instrument étaient entièrement compréhensibles et
enfin si l‟ordre des questions suscitait quelques problèmes particuliers chez les enquêtés.

1.3 Techniques statistiques d’analyse des données :


Après la récolte des questionnaires, nous avons procédé au dépouillement sur ordinateur à
l‟aide du mini tab, Ce logiciel permet de dépouiller les données et de les analyser à l‟aide du
test statistique du L‟ANOVA à un facteur. Ce test permet de calculer le P value si elle
significative ou pas. Donc plus la P-value est petite plus les variables sont liées. Par
convention, on se fixe souvent le seuil de 5 %. Or 5 %, c‟est la même chose que 0,05. Donc si
la P-value est inférieure à 0,05, on peut dire que les moyennes ne sont pas égales.

2. Evaluation qualitatif et quantitatif des déchets ménagers solides de la ville de


Tlemcen :
2.1 Milieu d’étude :
Pour en savoir la quantité et la composition des déchets ménagers solides de la ville de
Tlemcen L‟étude a été menée au niveau de la décharge, appelée Centre d‟Enfouissement
Technique (C.E.T.) classe 2 de « Saf-Saf».

Géographiquement, la décharge de « Saf-Saf » se situe à sept (07) kilomètres de la ville de


Tlemcen, et situé, sur le tiers médian du versant oriental du Djebel El Hadid avec une altitude
de 678 m et se localise près de la commune de Chetouane, Il est limitée par :

34
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
- A l‟Ouest il est bordé par la partie haute du Djebel El Hadid recouvert par un maquis
compose en grande partie d‟oléastres (ferme de HAMADOUCHE) ;
- A l‟Est une ferme HAMADOUCHE près de la commune d‟Amieur ;
- Au Nord des terrains agricoles en jachère et qui sont occupées alternativement par la
céréaliculture extensive ;
- Au Sud-Est des parcelles occupées par la viticulture ;
- Au Sud-Ouest par l‟ancienne décharge sauvage de Saf-Saf.

Figure 4 : Plant de localisation du centre d‟enfouissement technique- Tlemcen.

2.2 Description de la structure de la décharge de Saf Saf :


L'exploitation d'une décharge contrôlée doit répondre aux exigences fixées par le
cahier des charges. Sur le plan purement technique, la mise en décharge est effectuée suivant
un schéma technique de sorte que lorsque l‟épaisseur de couches superposées de déchets
atteint sa valeur nominale (0,8m¸1,0m), elle est compactée pour être recouverte
alternativement de tuf dont l‟épaisseur est de l‟ordre de 10% de la couche de déchets.

35
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Figure 5 : Vue générale de la décharge actuelle.

2.3 La situation actuelle de la décharge :


La décharge de Saf Saf regroupe aujourd‟hui 12 communes avec une population de
472844 habitants, et reçoit à elle seul une moyenne entre 440 et 450 T/j des déchets.

La méthode adopté par le ministère de l‟environnement c‟est l‟enfouissement, Cette


méthode a été retenue pour les avantages suivants :
- Réduction du volume de déchets par tassement à répétitions.
- Meilleures conditions de fermentation aérobie.
- Elimination de l‟effet nuisible de fumées et des odeurs.

Le centre d‟enfouissement technique permet de stocker les déchets en éliminant leur


contact avec le sol et de récupérer les eaux de percolations (lixiviat) en périphérie et ou dessus
le biogaz.

2.4 Les rejets gazeux issus de la mise en décharge :


Les déchets mis en décharge se composent d'un mélange de matières solides organiques et
non organiques qui contiennent de l'eau en quantités variables et sont distribuées de manière
non homogène dans le corps de la décharge. La substance organique subit en présence de l'O 2
atmosphérique une dégradation biochimique et il en résulte, dans une première phase, l'eau
(H2O) et le dioxyde de carbone (CO2). Par suite de dépôt de nouveaux déchets, l'oxygène qui
se trouve à la surface est très vite consommé de sorte que le processus suivant (dégradation
biochimique) se passe dans un milieu anaérobie. Le gaz résultant contient de la dioxine, du
dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4), ainsi que des sous–produits de très mauvaises
odeurs telles que l'ammoniac NH3, l'hydrogène sulfuré (H2S), le nitrogène (N2). La production
de gaz dans une décharge commence après 06 mois et peut se poursuivre pendant 10 à 20 ans.

36
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

N‟est pas
récupérable

Figure 6 : Installation de récupération du biogaz.

2.4.1 Les constituants du gaz d’une décharge :


a. Le méthane (CH4) :

Le CH4 est un gaz non toxique et incolore dont le PCI est de 39,910 kJ/m3, ce qui
correspond à un litre de mazout. Quand la concentration du méthane dans l'air se situe entre 5
et 15 %, il se forme un mélange explosif. A l‟instar du dioxyde de carbone, le méthane
contribue à l'effet de serre.

b. Le dioxyde de carbone (CO2) :

Le CO2 est un gaz incolore, incombustible, toxique et inodore. Au taux de 4 % à 5 %, le


gaz provoque l'évanouissement chez l'homme ; au taux de 8 %, il provoque la mort de
l'homme au bout d'une demi - heure.

c. L’hydrogène :

L‟hydrogène résulte des dépôts des déchets frais. Normalement, sa teneur dans l'air est de
4 à 6 %, au maximum de 20%.

d. L’hydrogène sulfuré (H2S) :

Un gaz très inflammable et explosif (à un pourcentage volumique de 4,3 à 45,5 dans l'air).
Le risque d'intoxication avec ce gaz est possible pour des concentrations très élevées au-delà
de 12 g/m3.

37
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
2.5 Station de lagunage ou (bassin de récupération de lixivat) :
Le CET comporte une station de lagunage composée de trois (3) bassins d‟un volume
total de 3120 m3 avec une profondeur de 1, 2 m et une superficie de 2600m².La station
emmagasine les lixiviats venant du casier par le biais de deux drains constitués de conduites
en PVC : PN16 de diamètre 250 mm trouées sur la partie supérieure. Ces drains sont
raccordés à la station de lagunage par le biais d‟un réseau formé de trois(3) regards et
conduites en PVC : PN06 dediamètre250mm.

Figure 7 : Bassins de récupération de lixivat.


Les eaux de percolations sont récupérées dans des bassins prévus pour subir un traitement
avant leur rejet dans le milieu naturel. Ils contiennent de la matière organique, des composés
minéraux, des métaux lourds tels que le mercure, zinc, le cadmium, le chrome, le plomb, et le
cuivre.
2.5 Technique de quantifier les déchets ménagers solides :
Une fois le camion arrive, il monte sur le pont bascule, l‟agent de contrôle prend en plus
d'informations citées précédemment, son poids, la date et heure de son accès.

Figure 8 : pont bascule.

38
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Figure 9 : Poste de contrôle.

2.6 Technique de caractérisation des déchets ménagers solides :


La caractérisation des déchets ménagers solides se faits en 3 grandes étapes :

1. L’échantillonnage :

Pour une caractérisation significative, il est impératif que l‟échantillon soit représentatif. Pour
cette raison il a fallu prendre des mesures afin de réduire la marge d‟erreur. La figure suivante
représente les étapes suivies afin d‟obtenir l‟échantillon représentatif. L‟opération s‟effectue à
la décharge :

Figure 10 : Etapes suivies pour la prise de l'échantillon (ANONYME, 2015).

39
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Une fois que le tour de collecte est achevé, les déchets collectés sont pesés en pont
bascule puis déchargés en forme de tas. Ensuite ils sont homogénéisés par un chargeur dédié à
cet usage. Puis l‟opération est suivie par le quartage du tas de déchets. Enfin, de chaque
division on prend 25% du tonnage de l‟échantillon pour constituer l‟échantillon final. Le
tonnage de l‟échantillon final est 10% du tonnage initial. La figure ci-après représente un
exemple de quartage d‟un tas des déchets ménagers.

Figure 11 : Quartage d'un tas des déchets ménagers (ANONYME, 2015).

2. Granulométrie :
Une fois l‟échantillon réalisé, il est transféré au parc dans des bacs identifiés. Au parc, la
plate-forme comporte 6 stands ou zones, chaque secteur est travaillé dans une zone.

L‟échantillon est mis par la suite sur la table de la granulométrie comme illustré dans la figure
suivante :

40
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

Figure 12 : Table de la granulométrie (ANONYME, 2015).

Après cette étape, l‟échantillon est séparé en 3 fractions : >250mm, 80-250mm et


<80mm. Chaque fraction est pesée séparément, et prête à être triée, sauf pour la fraction <80
qui est uniquement pesée sans être triée.

3. Tri des fractions >250mm et 80-250mm :


Les deux fractions pesées constituent la matière brute de l‟opération du tri, dont le but est
d‟évaluer le potentiel valorisable. Chaque fraction est travaillée séparément. La figure
suivante résume cette opération. (ANONYME, 2015).

Figure 13 : Opération du tri (ANONYME, 2015).

41
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
Mais malheureusement cette technique n‟est pas fonctionnelle au niveau de la décharge de
Tlemcen.

42
Chapitre III : Résultats et
Interprétations
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. Analyse du niveau de connaissance de la population de la commune de Tlemcen :
Tableau 6: l‟évaluation de P value

Source Dl Sommes des CM F P


carrées
réponses_1 13 60922 4686 37 ,47 0 ,000

erreurs 434 54275 125

Total 447 115197

Tableau 7 : les moyens des réponses d‟enquête.

Les réponses Nombre des réponses Moyenne

a 32 37,72
Ab 32 1,03
Abc 32 0,47
Abcd 32 1,16
Abd 32 0,13
Ac 32 1,03
B 32 29,81
Bc 32 0,53
Bcd 32 0,06
C 32 12,72
D 32 2,06
E 32 1,16
F 32 0,25
Ne répond pas 32 11,22

Le Teste ANOVA donne une p- value hautement significative (p=0.000), on se sent que les
moyennes des réponses par modalité des propositions (a, b, abc, abcd…etc.) ne sont pas
égales.

1.1 Connaissance sur la définition du mot déchet :


Le mot «déchet» est connu par la population de la commune de Tlemcen. Les définitions
données ce terme par la population sont reprise dans la figure ci-dessous.

43
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

tout qui est non utilisable

les ordures en générale

3%3%
2%3% tout ce qui est non
8% dégradable
34%
2% matière recyclable

matière non recyclable

sont des polluants


45%
microbe-maladie

des produite toxique

Figure 14 : pourcentage des enquêtés en fonction des définitions attribuées aux déchets.

Il ressort de cette figure que presque la moitié de la population définit le « déchet »


comme étant tout ce qui des ordures en générale. Et presque le tiers le définit comme étant
tout ce qui non utilisable, et les autres le définit comme étant des matières recyclables ou non
recyclables, des polluants, des microbes et maladies, des produits toxiques.

Ces différentes données au terme déchets par la population de la ville de Tlemcen


expliquent que la population n‟a pas une forte information sur les déchets.

1.2 propositions faites à l’état pour la gestion des déchets :

45 41
40
35
30 24
22
25
20
15
10 5 6
2
5
0

Figure 15 : propositions faites à l‟état pour la gestion des déchets.

44
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Ce graphique montre que la population de la ville de Tlemcen souhaiterait que l‟état
Algérienne sensibilise la population sur l‟importance de la gestion des déchets ainsi de
commencer de les trier et le recyclée et de prendre les responsabilités.

1.3 Niveau de connaissance sur la gestion des déchets ménagers solides :


a. la source des déchets ménagers solides :

Figure 16 : pourcentage des réponses de la question 1.

La figure montre que les DMS produits dans les ménages des quartiers de la ville de
Tlemcen proviennent de la cuisine ce qu‟explique que la matière biodégradable est très élevée
dans notre poubelle.

100 94
90
80
populations %

70
60
50
40
30
20
6
10
0
a b
réponse Q2

Figure 17 : pourcentage des réponses de la question 2.


Les déchets sont stockés dans les poubelles.

45
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
60
50
50 45
populations %

40
30
20
10 5

0
a b c
reponses Q3

Figure 18 : pourcentage des réponses de la question 3.


Toutes les populations utilisent les poubelles de type seau en plastique et sachet.

35
30
30
25 25
populations %

25
20
20
15
10
5
0
a b c e
reponses Q4

Figure 19 : pourcentage des réponses de la question 4.


La plupart des populations qui n‟utilisent pas la poubelle rejettent leurs déchets dans les rues.

70 66

60
populations %

50
40 32
30
20
10
0
a b
reponse Q5

Figure 20 : pourcentage des réponses de la question 5.


66% des populations ne trié pas leurs déchets avants le jeté.

46
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
60
52
50
populations %

40
32
30

20 17

10

0
a b c
reponses Q6

Figure 21 : pourcentage des réponses de la question 6.


52% met leur poubelle dans la cuisine.

70 63
60
populations %

50
37
40
30
20
10
0
a b
reponses Q7

Figure 22 : pourcentage des réponses de la question 7.


La plupart des quartiers ne possédé pas des dépotoirs des déchets.

40 38
36
35
29
30
populations %

25
20
15
10
5
0
a b c
reponse Q8

Figure 23 : pourcentage des réponses de la question 8.


Les dépotoirs existent entre dix et vingt mètres.

47
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
80
67
70
60
populations %

50
40
30 21
20 10
10 2
0
a b c e
reponses Q9

Figure 24 : pourcentage des réponses de la question 9.

Les camions passent pour récupérer les déchets dans les quartiers ou il n‟existe pas des
dépotoirs.

90 82
80
70
populations %

60
50
40
30
17
20
10 1
0
a b d
reponses Q10

Figure 25 : pourcentage des réponses de la question 10.


82% des populations vident leurs poubelles chaque jour.

50 46
38
40
populations %

30

20
8 8
10

0
a b c d
reponses Q 11

Figure 26 : pourcentage des réponses de la question 11.


46 % le père de la famille vide la poubelle .

48
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
100
79
80
populations %

60

40
21
20

0
a b
reponse Q12

Figure 27 : pourcentage des réponses de la question 12.


79% des dépotoirs de la ville sont régulièrement vidées.

100 88
80
populations %

60

40

20 10
2
0
a b c
reponse Q13

Figure 28 : pourcentage des réponses de la question 13.


88% des dépotoirs vidées par le service étatique.

60
49
50
42
populations %

40

30

20

10 4 4
1
0
a b c d f
reponse Q14

Figure 29 : pourcentage des réponses de la question 14.

49
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
49% de la population utilisent l‟incinération comme un mode de traitement si les déchets ne
sont pas évacuer.

60 56

50 44
populations %

40
30
20
10
0
a b
reponses Q15

Figure 30 : pourcentage des réponses de la question 15.


56% des quartiers occupée par un service de ramassage.

70
60
60
populations %

50
40
30 21
19
20
10
0
a b c
reponse Q16

Figure 31 : pourcentage des réponses de la question 16.


60% des déchets est ramassée par les agents d‟un service étatique.

56
54
54
populations %

52
50
48
46
46
44
42
a b
reponse Q17

Figure 32 : pourcentage des réponses de la question 17.

50
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Ce service ne donne pas des conseils pour la gestion des déchets.

40 38
35
30 27
populations %

24
25
20
15 11
10
5
0
a b c d
reponse Q18

Figure 33 : pourcentage des réponses de la question 18.

38% de la population pense que la poubelle de couleur vert est correspond au plastique, alors
qu‟elle est correspond aux déchets biodégradables.

40 38

35
30
populations %

25 23
20 19
20
15
10
5
0
a b c d
reponse Q19

Figure 34 : pourcentage des réponses de la question 19.

38% de la population pense que la poubelle de la couleur jaune est correspond au


papier/carton, alors que 62% pense qu‟elle est correspond au plastique, verre, ordures
ménagers.

51
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
80
69
70
60
populations %

50
40
30
20 15 16

10
0
a b c
reponse Q20

Figure 35 : pourcentage des réponses de la question 20.

69% de la population pense que le recyclage des déchets c‟est l‟utilisation de leurs matière
pour fabriqué de nouveaux objets.

80
67
70
60
populations %

50
40
28
30
20
10 5
0
a b c
reponse Q21

Figure 36 : pourcentage des réponses de la question 21.


67% connait qu‟il ne faut pas jeter les aérosols dans la poubelle de recyclage.

80 70
70
60
populations %

50
40
30
19
20 11
10
0
a b c
reponse Q22

Figure 37 : pourcentage des réponses de la question 22.


70% de la population disent que les barquettes en polystyrène ne recyclent pas.

52
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
80
70
70
60
populations %

50
40
30
20 16 14
10
0
a b c
reponses Q23

Figure 38 : pourcentage des réponses de la question 23.

70% de la population pensent que le logo point vert signifie que l‟emballage est recyclable,
alors qu‟elle est signifié à l‟entreprise qui met le produit emballé sur le marché contribue
financièrement au recyclage des emballages ménagers pour cet emballage.

53
52
52

51
populations %

50

49
48
48

47

46
a b
reponses Q24

Figure 39 : pourcentage des réponses de la question 24.

52% de la population disent qu‟il faut laver les emballages avant les mettre dans le bac jaune,
alors qu‟il faut les bien vider.

53
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
80 71
70
60
populations %

50
40
29
30
20
10
0
a b
reponse Q25

Figure 40 : pourcentage des réponses de la question 25.


71% de la population mette leurs emballages dans les bacs jaunes en vrac.

50 47
45 40
40
populations %

35
30
25
20
13
15
10
5
0
a b c
reponse Q26

Figure 41 : pourcentage des réponses de la question 26.


47% de la population laissent les bouchons sur les bouteilles en plastique pour être recyclée.

70 66

60
50
populations %

40
30
19
20 15

10
0
a b c
reponse Q27

Figure 42 : pourcentage des réponses de la question 27.


66% connait qu‟il faut mette les plats en verre dans les bacs de verre.

54
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
80 71
70
60
populations %

50
40
29
30
20
10
0
a b
reponse Q28

Figure 43 : pourcentage des réponses de la question 28.


71% de la population connait que le carton de pizza faut les jettes avec les ordures ménagers.

1.4 Connaissances des notions de base sur la gestion des déchets :

50 45
45
40
populations %

35 31
30
24
25
20
15
10
5
0
a b c
reponse Q29

Figure 44 : pourcentage des réponses de la question 29.


45% des déchets produites par les ménages sont des déchets ménagers solides.

120
97
100
populations %

80

60

40

20
3
0
a b
reponse Q30

Figure 45 : pourcentage des réponses de la question 30.

55
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
97% de la population disent que les déchets présents des dangers pour l‟environnement et la
santé publique.

40
34
35
30
30
populations %

25
19
20 17
15
10
5
0
a b c d
reponse Q31

Figure 46 : pourcentage des réponses de la question 31.

34% de la population reconnaissent que les déchets génèrent les microbes pathogènes mais ne
connaissent pas les autres dangers des déchets.

60
52
50
populations %

40
33
30

20 15

10

0
a b c
reponse Q32

Figure 47 : pourcentage des réponses de la question 32.

52% de la population pense qu‟il faut adhérer à une ONG chargée d‟évacuation des déchets
pour éviter ces dangers.

Conclusion :
La présente recherche avait pour but d‟analyser le niveau des connaissances de la
population de la ville de Tlemcen sur la gestion des déchets ménagers. Elle a été motivée par
la manière dont la population considère les déchets lorsque ces derniers présentent des
conséquences énormes sur la santé des écosystèmes. Pour y arriver, nous avons confectionné
et distribué un questionnaire d‟enquête dans les ménages de la commune de Tlemcen à partir
du mois de février jusqu‟au mois de juin 2017. Les données récoltées ont été dépouillées à
l‟aide du mini tab et traitées par le test statistique d‟ANOVA.

56
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les résultats obtenus ont montré que les déchets ménagers solides sont mal gérés dans
la ville de Tlemcen. En effet, ces déchets sont stockés dans les poubelles (94%) et ils ne sont
pas triés (66%). Ces poubelles sont placées à la cuisine (52%), ou près de la maison (32%).
Elles sont vidées chaque jour (82%). Les familles qui ne disposent pas de poubelles à
domicile, les camions passent pour les récupérée (67%).

La plupart des quartiers possèdent des dépotoirs, dont certains sont éloigné des
maisons entre dix (10) et vingt (20) mètres (51%), alors que les quartiers qui ne possèdent pas
des dépotoirs (32%), les poubelles sont positionnées proche des maisons et le camion passent
pour les récupérée.

La plupart des populations dites les dépotoirs sont régulièrement vidés, mais on
observe sur le terrain pendant l‟enquête que les dépotoirs sont très remplis. Cette situation
pourrait trouvée que la population n‟est pas suffisamment informées sur les dangers qui
pourraient présenter les déchets stocker pendant longtemps pour la santé publics et la santé
des enfants en particulier, parce qu‟ils ne prisent pas des consciences du danger et ils ne sont
pas protéger, ils sont généralement en contact avec les déchets, et que le service de ramassage
des déchets ne suffit pas.

Les DMS stockés dans ces poubelles pourraient présenter des conséquences néfastes
sur l'environnement et la santé de la population. En effet, pendant le processus de la
décomposition des déchets dans les poubelles, la température et l‟humidité internes pourraient
favoriser le développement des microbes. En plus, pendant le processus de la décomposition,
les déchets émettent des liquides (lixiviats) infectés qui attirent les insectes vecteurs des
maladies qui pourraient se transmettre à l‟homme.

De ce point nous avons commencé un projet de sensibilisation à partir des enfants qui
sont les hommes de future.

2. Programme de sensibilisation :
Nous avons choisis l‟école primaire MESMOUDI DJLOULE comme un site pilote «école
écologique » pour faire des clubs dont le club environnementale qui a pour but d‟inclure la
culture environnementale chez les enfants.
Le programme était comme suite :

57
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
a. Dessiner deux tableaux sur la nature, l‟une est de beau paysage et l‟autre mauvais.

Figure 48 : séance de dessin des tableaux sur la nature.

b. Des vidéos sur la pollution et ces dangers sur l‟environnement et la santé humaine,
l‟importance de tri sélective des déchets, les différents types de pollution…etc.

Figure 49 : séance éducatif sur la pollution.


c. Enquête sur le recyclage des déchets pour savoir les connaissances des enfants,

Figure 50 : séance éducatif sur le recyclage.

58
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
d. Séance éducative et pratique sur le tri des déchets ;

Figure 51 : séance pratique sur le tri et la réutilisation des déchets.


e. Une scène théâtrale sur l‟impact de l‟homme et de l‟urbanisation sur l‟environnement.

Figure 52 : scène théâtrale.

3. Quantification des déchets ménagers solides de la ville de Tlemcen :


Selon le tonnage des véhicules de collectes nous avons évalué la quantité des déchets ménagers solides
par commune et par jour.

59
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Tableau 6 : le tonnage et le volume des déchets ménagers solides du Tlemcen. Source
(CET/ (KIHAL, 2016)) Modifier.

Commune Population Quantité des Le volume des


déchets ménagers déchets ménagers
(Kg/j) solides (m3)
Tlemcen 140 158 180580 361.16
Mansourah 70 701 59320 118.64
Remchi 48 729 40280 80.56
Ain Youcef 13 234 10000 20
Terni 5 799 5420 10.84
Amieur 13 312 11420 22.84
Hennaya 36 944 30550 61.1
Ain fezza 11 053 10890 21.78
Chetouan 74 111 49250 98.5
Ouled riah 4 329 5960 11.92
Zenata 4 011 4000 8
Bensekrane 13 845 10440 20.88
Ouled lekhdar 6 594 5940 11.88
Total 438491 429430 848.1
Sachant que : 1 m3 500 kg (Plan directeur de gestion des déchets solides urbains,
2002).

Figure 53: La quantité des déchets par rapport au nombre de population.


Les communes de la wilaya de Tlemcen qui vide les déchets au niveau de CET génère
quotidiennement une quantité de déchets ménagers solides de 429.43 tonnes/j à la moyenne
de 1.33 kg/j/hab. Si on mit cette quantité sur un site elle occupera un volume de 848.1 m3.

60
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
D‟après la figure nous pouvons dire que la quantité des déchets ménagers solides dans la
commune de Tlemcen est plus élevée 180580 Kg/j, à la moyenne de 0.55 kg/j que celle des
autres communes puisqu‟il y a un nombre de population très élevé.

4. Caractérisation des déchets ménagers solides de la ville de Tlemcen :


Les déchets solides ménagers rencontrés au niveau de la décharge de Saf-Saf se
répartissent en déchets fermentescibles qui occupent la majeurs parties de nos poubelles
(déchets organiques, papier et carton), les non fermentescibles (verres, sachets et bouteilles en
plastique, métaux, textiles) et les déchets particulièrement dangereux les piles, les seringues
…etc.)

Le tableau suivant donne les proportions des déchets solides ménagers au niveau de C.E.T
de Tlemcen.

Tableau 6 : proportions des déchets solides ménagers de la ville de Tlemcen.

Compositions Pourcentage (%)


Matière organique 62
Carton 5
Plastique 20
Verre 1
Métaux 2
Textiles 3
Autres 7

7%
3% Matière organique
2%
1%
Carton
Plastique
20%
Verre
Métaux
62%
Textiles
5%
Autres

Figure 54 : taux de récupération moyenne de chaque constituent.

61
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
La figure et les résultats de l‟enquête montrent clairement que les déchets de la ville de
Tlemcen sont riches en matières biodégradables 62%qui reflètent la consommation accrue des
habitants en matières organique fraiche. Par ailleurs les déchets riches en matières
valorisables qui représentent 28%en particulier le plastique et le carton sont plus élevés avec
un pourcentage de 20% et 5% que les métaux 2% et le verre 1%. Donc ces deux matières sont
très utilisées dans les différents secteurs commerciaux, de production et d‟emballage. Alors
que les textiles 3% et autres déchets représentent 7%.

Donc par rapport à cette composition moyenne des déchets générés par les ménages en
Tlemcen, on peut recommander ce qui suit :

 La fraction putrescible de 62% (première source de nuisance au niveau de CET) :


une valorisation biologique (compostage, méthanisation) ou une stabilisation avant
la mise en décharge comme un premier segment d‟une solution pour la gestion des
DMS.
 La fraction valorisable de 28% (plastique, papier/carton, verre et métaux) : par
valorisation matière pourrait aussi, constituer le second segment dans la gestion
des DMS.
 La proposition de 10% (tissus et autres) : pourrait trouver d‟autres modes de
valorisation plus adéquates que la mise en décharge, notamment la valorisation
énergétique.

Conclusion :
L‟évolution qu‟a connue la ville de Tlemcen notamment en matière d‟industrialisation,
de mode de vie et de consommation s‟est bien entendu, répercutée sur la production des
déchets solides que ce soit qualitativement ou quantitativement.

On peut constater, à travers de notre travail que la production des différents types de
déchets ménagers solides au niveau de la commune de Tlemcen est de180.580 T/j. Elle est
plus importante au niveau de la commune de Tlemcen à cause de la forte concentration de la
population.

Ces déchets sont composés de :


 matières recyclables qui incluent les habits et les chiffons
 déchets plastiques de toute sorte, les jouets, le caoutchouc
 résidus de nettoiement et détritus des halles, marchés, lieux de fête publics,
 ordures ménagères encombrantes : pneumatiques
 produits d‟élagage de jardins publics, et privés,
 déchets industriels, commerciaux, bureautiques et administratifs, etc.

62
Conclusion général
Les problèmes liés à la gestion des déchets ménagers est l‟augmentation de la production
des déchets sous le triple effet de la croissance économique, démographique et du niveau de
vie.
La filière traditionnelle d‟élimination des déchets solides en Algérie est essentiellement la
mise en décharge, la méthode la plus ancienne et la plus largement pratiquée du fait de son
coût plus faible que celui des autres filières d‟élimination.

Le CET a un casier d‟une capacité de rétention de l‟ordre de 400000 m3 avec une durée de
vie de 10 ans à peu près. Six années après sa mise en fonction, la situation actuelle de la
décharge est alarmante. Ceci s'explique par une mauvaise gestion des déchets ménagers. Le
problème majeur dans ce cas est l‟absence de tri et la difficulté de caractériser des déchets.

Cette difficulté est expliquent par le manque de moyens financiers. Contrairement à cette
idée, il est constaté ces dernières années dans les PED, des investissements conséquents dans
ce secteur. Ce qui nous incite à penser que la question des déchets solides ménagers pour
certains pays comme l‟Algérie est beaucoup plus une question d‟organisation, de
fonctionnement des structures et de pratiques des usagers, qu‟un problème financier
(CHENITI, 2014).

A travers notre étude nous avons élaboré une enquête dans les ménages de la commune de
Tlemcen, Les résultats obtenus ont montré que les déchets ménagers solides sont mal gérés
dans la ville et les services étatiques ne suffisent pas. Au vu de ce qui précède nous pensons
que la population de la ville de Tlemcen n‟a pas suffisamment de connaissance sur la gestion
des DMS.
Nous avons pu résulte que les poubelles de la ville de Tlemcen sont riches en matières
biodégradables (60%) qui reflètent la consommation accrue des habitants en matières
organique fraiche. Par ailleurs les déchets riches en matières valorisables en particulier le
plastique et le carton sont plus élevées avec un pourcentage de 20 % et 5% que les textiles
3%, les métaux 2%, le verre 1%, et les autres compositions 7%. Et en fin ont à proposent des
solutions :

- Le matériel de tri (balance industrielle, table de tri, …) doit être disponible et


fonctionnel.
- la mise en évidence de l‟importance de la caractérisation des déchets, non seulement
pour prendre position sur les choix de traitement, mais de plus pour apporter des
éléments basiques de paramétrage de ces choix, principalement pour le compostage.
- Faire le compostage au niveau des maisons ;
- La valorisation optimale des déchets au niveau des CET ;
- La planification et la mise en œuvre des schémas communaux de la collecte sélectives
des déchets avec un calendrier de collecte de chaque type des déchets ;
- sensibiliser la population en les informant sur l‟importance de trié des déchets à la
source par radio, à travers les associations, des écoles, et même au travail et la
formation d‟agents des APC et instaurer «la collecte sélective » qui a donné ses fruits
dans le monde entier.

64
- Fournir des camions spéciaux pour chaque type des déchets ;
- Une application de la gestion des déchets sur toutes les opérations (collecte, tri,
traitement) par :
 Fournir le matériel de tri et de caractérisation (par exemple la table de tri, table
de la granulométrie) doit être disponible et fonctionnelle ;
 Fournir des endroits spéciaux pour le lavage des camions.
- La mise en place d'une unité de police dédiée aux affaires de l'environnement exige sa
mission de lutter contre les violations environnementale.

65
Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 ADDOU. A ; 2009 : LIVRE DE DEVELOPPEMENT : DURABLE TRAITEMENT
DES DECHETS/ VALORISATION, ELIMINATION. Edition Marketing S.A :
Ellipse ISBN 978-2-7298-4
 ANONYME ; 2013 : analyse du niveau de connaissance de la population de la ville
de Bukavu sur la gestion des déchets ménagers : cas de la commune d‟Ibanda »
http://www.institut-numerique.org.
 ANONYME, 2007 : «LE JOURNAL DES ÉNERGIES RENOUVELABLES n°
179 ».
 ANONYME, 2011 : Agence Nationale d‟Intermédiation et de Régulation Foncière
Rubrique « Monographie Wilaya » : Wilaya de TLEMCEN.
 ANONYME, 2013 : Analyse du niveau de connaissance de la population de la ville
de BUKAVU sur la gestion des déchets ménagers : cas de la commune d‟IBANDA,
SUD- KIVU
 AUSRA.S, Juan. G. 2012 : Article : impact de la production des déchets sur
environnement. http://owl-ge.ch/travaux-d-eleves.
 BELKACEM. A ; 2012 : Gestion des déchets ménagers de la ville de SAADA
(Algérie).
 BENMIMOUN.S, 2016 : le quartier de la gare, une nouvelle dynamique urbaine pour
la ville Tlemcen.
 BOUCIF.W ; 2002 : Evolution quantitatif et qualitatif des déchets ménagers solides
au niveau de la décharge Saf Saf Tlemcen.
 CHABAN. A ; 2016 : Les problèmes des déchets dans les quartiers résidentiels de la
ville de Tizi-Ouzou.
 CHADLI. A ; 2015 : Isolement et caractérisations des bactéries bio dégradantes
d‟hydrocarbures à partir des lixiviats du centre d‟enfouissement technique d‟Ain
Temouchente.
 CHENITI. A ; 2014 : la gestion des déchets urbains solides : cas de la ville d‟annaba.
 Diabaté. M ; 2010 : déchets ménagers : impact sur la santé et l‟environnement.
 DJEMACI. B ; 2012 : « La gestion des déchets municipaux en Algérie : Analyse
prospective et éléments d‟efficacité ».
 GUELLIL.M, KHLIFI.S ; 2009 : Etude de centre d‟enfouissement technique de
classe II de Saf Saf Tlemcen et l‟impact sur l‟environnement.
 HAMMA.W ; 2011 : Intervention sur le patrimoine urbain ; acteurs et outils Le cas
de la ville historique de Tlemcen.
 HARTIG. S ; 2013 : guide sur le biogaz " de la production à l'utilisation".
 JULIEN.R ; 2005 : « Typologie et analyse de la gestion des déchets municipaux
ordures ménagères et déchets de marché ».
 KIHAL. M ; 2016 : Contribution à l‟étude de décharge de Saf Saf (Tlemcen).
 Melquiot. P ; 2003 « Livre 1.001 mots et abréviations de l'environnement et du
développement ».
 MIQUEL ; 2017 : Recyclage et valorisation des déchets ménagers.
 NEMER. M ; 2008 : La gestion durable des déchets ménagers Constantine.

67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 MOHAMMEDI.D ; 2016 : Les risques de la pollution du milieu naturel par les
lixiviats des décharges contrôlées. Cas du centre d‟enfouissement technique de
Tlemcen.
 NSHIMIRIMANA.F ; 2010 : caractérisation des déchets solides au niveau des
ménages.
 OHANNESSIAN.A ; 2008 :L‟institut national des sciences appliquées de Lyon.
 TAHRAOUI. N ; 2006 : Analyse des déchets ménagers solides de la ville de Chlef.
 VERNIER.J ; 2012 : Que sais-je ? Les énergies renouvelables P.97-107. Edition :
Puf, ISBN 978-2-13-059230-3.

68
ANNEXES
Annexe 1 :

QUESTIONNAIRE SUR LES DECHETS MENAGERS :


Madame, Monsieur,
Nous souhaitons de connaître et identifier vos pratiques, vos attentes, vos connaissances et
vos besoins en matière de gestion des déchets ménagers. C‟est pourquoi, nous vous invitons à
remplir et à nous retourner le questionnaire ci-dessous.
I. IDENTIFICATION
IMPORTANT - Votre commune : ………………………………………
Quartier : ………………………………………………
NOM :……………………………………………………
PRENOM : …………………………………………….
L‟âge : ………………………………………..
Métier : …………………………………….
Position familiale :
a. Père de famille
b. Mère
c. jeune (fille/ garçon)

II. GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES :


1. Quelle est la source des déchets ménagers solides chez vous ?
a. Cuisine
b. Animaux
c. Toilettes
2. Utilisez-vous la poubelle pour stocker les déchets solides ?
a. oui
b. non
3. si oui, de quel type ?
a. un fût
b. un seau en plastique
c. un sachet
4. si non, où stockez-vous les déchets solides ?
a. dans la cours de la parcelle
b. dans la rue
c. dans les caniveaux
d. dans les cours d‟eau
e. dans une fosse
5. faites-vous le tri des déchets avant de les mettre dans la poubelle ?
a. oui
b. non
6. où mettez-vous la poubelle ?
a. dans la cuisine
b. dehors, près de la maison
c. loin de la maison
ANNEXES
7. Existe-t-il un dépotoir public dans votre quartier ?
a. Oui
b. Non
8. Si oui, à quelle distance de la maison
a. A moins de dix mètres
b. Entre dix et vingt mètres
c. A plus de vingt mètres
9. Si non, où jetez-vous les déchets après stockage dans la poubelle ?
a. Dans le champ
b. Dans la rue
c. Dans les caniveaux
d. Dans les cours d‟eau
e. Des camions passent les récupérer
f. Dans les parcelles non construites du quartier
10. Combien de fois videz-vous votre poubelle ?
a. Chaque jour
b. Chaque semaine
c. Une fois les deux semaines
d. Une fois le mois
11. Qui vide la poubelle ?
a. Le papa
b. La maman
c. Les enfants
d. Les ouvriers
12. Le dépotoir de votre quartier, est-il régulièrement vidé ?
a. Oui
b. Non
13. Si oui, qui le vide ?
a. Les habitants du quartier
b. Un service étatique
c. Les agents d‟une ONG
14. Quels sont les modes de traitement définitif que vous utilisez si les déchets ne sont pas
évacués ?
a. La décomposition sur site
b. L‟incinération ou mise à feu
c. L‟enfouissement
d. Les récupérateurs informels
e. Le déversement dans l‟eau
f. L‟utilisation agricole
15. Y va-t-il de services qui s‟occupent du ramassage des déchets dans votre quartier ?
a. Oui
b. Non
16. Si oui, qui en sont les membres ?
a. Les agents d‟un service étatique
ANNEXES
b. Les agents d‟une ONG
c. Les membres du quartier
17. Ces services, donnent-ils des conseils pour la gestion des déchets ?
a. Oui
b. Non
18. A quoi correspond la poubelle de couleur vert ?
a. Le papier/carton
b. Le plastique
c. Le verre
d. Les ordures ménagères
19. A quoi correspond la poubelle de couleur jaune ?
a. Le papier/carton
b. Le plastique
c. Le verre
d. Les ordures ménagères
20. Recycler les déchets, cela veut dire :
a. Nettoyer et remplir à nouveau les emballages usagés
b. Utiliser leur matière pour fabriquer de nouveaux objets
c. Leur trouver un usage différent
21. Quels déchets ne peut-on pas jeter dans la poubelle de recyclage ?
a. Les aérosols
b. Les pots de yaourt
c. Les boîtes en aluminium
22. Parmi ces emballages, lesquels ne se recyclent pas ?
a. Les barquettes en polystyrène
b. Les bouteilles d'huile
c. Les bouteilles de jus de fruit
23. Que signifie le logo point vert ?
a. L'emballage est recyclable
b. L'entreprise qui met le produit emballé sur le marché contribue financièrement au recyclage
des emballages ménagers pour cet emballage.
c. L'emballage est recyclé
24. Avant de mettre mes emballages dans le bac jaune :
a. Je les lave
b. Je les vides bien
25. Je mets mes emballages à recycler dans les bacs jaunes :
a. Enveloppés dans un sac de caisse en plastique
b. En vrac
26. Les bouchons des bouteilles en plastique :
a. A retiré de la bouteille en plastique
b. A laisser sur la bouteille pour être recyclés
c. A jeter aux ordures ménagères
27. Les plats en verre :
a. À apporter à la déchetterie
ANNEXES
b. À jeter dans le bac en verre
c. À jeter aux ordures ménagères
28. Je jette mes cartons de pizza :
a. Avec les cartons recyclables
b. Avec les ordures ménagères
III.CONNAISSANCES DES NOTIONS DE BASE SUR LA GESTION DES
DECHETS :
29. Qu‟entendez-vous par un déchet ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………
29.1 Les déchets produits dans votre ménage sont :
a. Les déchets ménagers solides
b. Les déchets ménagers liquides
c. Autres déchets non ménagers
29.2. Savez-vous que les déchets présentent des dangers ?
a. Oui
b. non
29.3. Si oui, lesquels ?
a. Amènent les microbes qui causent les maladies
b. Détruisent l‟air par l‟odeur
c. Détruisent la qualité de l‟eau de consommation
d. Détruisent les êtres vivants aquatiques
29.4. Comment faut-il éviter ces dangers ?
a. En brulant les déchets
b. En creusant un trou pour les y jeter
c. En adhérant à une ONG chargée d‟évacuation des déchets
29.5. Quelles propositions faites-vous à l‟état algérien pour éviter les dangers créés par
les déchets sur la population et l‟environnement ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
ANNEXES

Annexe 2 :
Réponse 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
A 97 94 5 4 32 50 62 26 5 80 54 74 2 4 38 48 45
B
0 6 43 6 66 31 37 25 10 17 10 20 71 47 50 15 31
C
15 0 48 5 0 16 21 1 0 45 0 8 40 4 17 3
D
0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 9 0 0 1 0 0 4
E
0 0 0 5 0 0 0 0 32 0 0 0 0 0 0 0 0
F
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 1 0 0

Réponse 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
A 20 33 12 57 64 63 30 23 37 18 25 47 91 89 34
B
28 18 64 33 17 15 47 57 44 63 61 33 6 79 15
C
8 17 16 9 10 13 9 2 12 14 8 26 5 54 53
D
18 20 7 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 44 0
E
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
F
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ANNEXES
Annexe 3 : situation actuelle des déchets dans la ville de Tlemcen.

Incinération

400 logements

Centre-ville
ANNEXES

Cerisier

Imama
:‫ملخص‬
‫ ٔانضيبدح انًسزًشح في كًيخ انُفبيبد انًُضنيخ‬،ٌ‫ ٔيشرجظ رٕنيذ انُفبيبد إنٗ انسكب‬،‫يشكم انُفبيبد انصهجخ في رهًسبٌ يطشذ ثسذح‬
،‫ رسذيذ كًيخ ٔخصبئص انُفبيبد انًُضنيخ انصهجخ ثسًر ثًعشفخ كيفيخ إداسرٓب‬.‫ ٔانُظبو انجيئي‬،‫يٕنذ خطشا كجيشا عهٗ انصسخ انعبيخ‬
‫ٔاسزُذ رقذيش كًيخ انُفبيبد انًُضنيخ انصهجخ نهفشد في انيٕو رشركض عهٗ زدى كًيخ انُفبيبد انًُضنيخ انصهجخ انًهقبح يٕييب في انًكت انعبو‬
‫ ٔخذ‬2012 ٌ‫ في خٕا‬،‫ سُخ‬/ ٍ‫ط‬180.58 ٔ‫ فشد أ‬/‫ يٕو‬/ ‫ كغ‬0.5 ‫(صبف صبف) ٔشخص ٔازذ يٍ سكبٌ يذيُخ رهًسبٌ يُزح يعذل‬
‫ انٕسق‬،٪20 ‫ ْٔزِ األخيشح رزكٌٕ أسبسب يٍ ثالسزيك‬،‫ يٍ انُفبيبد غيش انقبثهخ نهزسهم‬٪33 ‫ يقبثم‬،‫ رًثم انُفبيبد انقبثهخ نهزسهم‬٪22 ٌ‫ا‬
‫ يٍ كًيخ‬٪2 ‫ ٔرى رسذيذ َفبيبد انخطشح األخشٖ أيضب في‬٪1 ‫ انضخبج‬،٪3 ‫ انُسيح ثُسجخ‬،‫ يٍ أخسبو يعذَيخ‬٪3ٔ ٪5 ٌٕ‫ٔانكشر‬
.‫انُفبيبد انًُضنيخ انصهجخ‬
‫ رعزجش انطشيقخ األقذو ٔاألكثش يًبسسخ عهٗ َطبق‬،‫انطشيقخ انشئيسيخ نًعبندخ انُفبيبد في اندضائش ْي اخزْب انٗ يكت انُفبيبد‬
. ‫ نألسف ززٗ يشكض انطًش انزقُي نهُفبيبد ة (صبف صبف) نذيّ اثبس سهجيخ عهٗ انجيئخ‬،‫ٔاسع ٔرنك الَخفبض ركهفزٓب‬
‫ ثعذ فشصْب ٔإعبدح رذٔيش‬،‫ يصذس دخم نهعًبل‬،‫انُفبيبد انًُضنيخ انصهجخ نيسذ فقظ يهٕثخ ٔنكٍ أيضب انًٕاد ثبَٕيخ قبثهخ نهًعبندخ‬
.‫انًٕاد ٔانطبقخ انزي رسزٕيٓب‬
،‫ صبف صبف‬،‫ يكت‬،‫ انخصبئص‬،‫ انكًيخ‬،ٌ‫ رهًسب‬،‫ انُفبيبد انصهجخ انًُضنيخ‬:‫الكلمات الدالة‬
Résumé :
Le problème des déchets solides en Tlemcen se pose avec acuité, La production de déchets est liée à la
population, L‟augmentation continuelle de la quantité des ordures ménagères génère un sérieux danger
pour la santé publique, les écosystèmes. La quantification et la caractérisation des déchets solides
ménagers permettent de connaître ce qu‟il y a à gérer. L‟estimation de la quantité de déchets solides
ménagers (DSM) par habitant et par jour s‟est basée sur le relevé des volumes des DSM déversés
quotidiennement à la décharge publique de saf-saf. Un habitant de la ville de Tlemcen produit en
moyenne 0.5kg/jour /hab soit 180.58 T/j en juin 2017 dont 62% représentent les déchets
fermentescibles, contre 38% de déchets non fermentescibles. Ces derniers sont constitués
principalement de sachets et bouteilles en plastique (20%), de papier et carton (5%) et 3% d‟objets
métalliques, le textile 3% et le verre (1%). Des produits biomédicaux et autres déchets dangereux ont
été également identifiés à raison de 7% de la quantité de DSM.
La principale voie de traitement des déchets en Algérie c‟est la mise en décharge, la méthode la plus
ancienne et la plus largement pratiquée du fait de son coût plus faible que celui des autres filières
d‟élimination. Malheureusement même une décharge contrôlée de la qualité d‟un CET de Saf Saf à ses
méfaits sur la nature, Les DSM ne sont pas seulement une charge polluante mais constituent également
une matière secondaire à traiter, source d‟emplois générateurs de revenus, après le tri et la valorisation
de la matière et de l‟énergie qu‟ils contiennent.
Mots clé : Déchets ménagers solides, Tlemcen, Saf Saf, quantité, caractérisation, décharge.
Abstract:
The solid wastes problem in Tlemcen Capital is acute. Quantification and characterization of solid
household wastes allow knowing what to manage. The estimate of the amount of household solid
wastes per capita per day was based on the reported volume of (SHW) dumped daily at Tlemcen
public dump. 0.5 kg/day /hab or 180.58T/j in June 2017, which represents 62% fermentable wastes
and 38% of non-fermentable wastes, Textile 3% and glass (1%). Others wastes were also identified at
7% of the amount of solid household waste.
The main waste treatment way in Algeria is the landfill; it is the oldest and most widely practiced
method because of its lower cost than other disposal processes.
Unfortunately, even a controlled dump of Saf Saf Technical Center to its misdeeds on nature,
household solid waste is not only a polluting load but also a secondary material to be treated, a source
of income-generating jobs, after the sorting and recovery of the material and the energy they contain.
Key words: household solid waste, Tlemcen, Saf Saf, dump, characterization, quantification.

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