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DEPARTEMENT GPE

FI-Génie des Procédés et d’Environnement


Option : Génie d’Eau et d’Environnement

Synthèse cadre réglementaires


des eaux usées au Maroc

Demandé par :
Préparé par :
ZHITI Nor elhouda Mme. MOUHIR

Année universitaire : 2021-2022


Table des matières :
Introduction ................................................................................................................................ 3
I. Généralités .......................................................................................................................... 4
1. Les eaux usées ................................................................................................................. 4
2. Les types des eaux usées ................................................................................................. 4
a. Les eaux usées domestiques ............................................................................................ 4
b. Les eaux usées industrielles ............................................................................................ 4
c. Les eaux pluviales ........................................................................................................... 4
3. L’assainissement ............................................................................................................. 5
4. L’épuration ...................................................................................................................... 5
5. Les normes de rejet ......................................................................................................... 5
6. Les normes de la réutilisation des eaux usées ................................................................. 6
II. Aspect institutionnel ........................................................................................................... 9
III. Aspects réglementaires et politiques ............................................................................. 10
1. Aspect réglementaire ..................................................................................................... 10
a- Loi 10-95 ................................................................................................................... 10
b- Loi 36-15 ................................................................................................................... 11
2. Aspect politique ............................................................................................................ 12
a. Le plan national d’assainissement liquide Et d’épuration des eaux usées (PNAL) :.12
b. Plan national d’assainissement en milieu rural (PNAR) ........................................... 12
c. Programme d’hygiène du milieu (PHM) ................................................................... 12
d. Projet de gestion de l’environnement (PGE) ............................................................. 12
Conclusion ................................................................................................................................ 13
Bibliographie et webographie .................................................................................................. 14

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Introduction :

L’eau est la ressource naturelle essentielle. Malgré sa présence en grande quantité sur
terre sous la forme d’eau salée, l’eau douce accessible et utilisable par l’Homme est beaucoup
plus rare.
Face à la raréfaction, à la dégradation de la ressource en eau et à une demande
croissante des besoins en eau notamment en agriculture mais aussi lors des saisons touristiques,
la mise en place des lois et règles pour la gestion des eaux notamment les eaux usées, devient
une exigence dans de nombreux pays et régions du monde qui souffrent d’un stress hydrique
permanent ou saisonnier.
Le Maroc aussi se consacre à cette gestion des eaux usées afin de combler leur déficit
en eau et oriente ses villes vers l’application des règles concernant l’eau et commence à
réutiliser les eaux épurées, car après leur traitement en station d’épuration et à la place d’un
rejet direct dans le milieu naturel, les eaux usées peuvent subir une épuration supplémentaire
grâce à des traitements plus spécifiques, appelés traitement tertiaire. Les eaux peuvent alors être
réutilisées pour différents usages comme par exemple pour de l’irrigation en agriculture.
Dans ce présent rapport nous sommes intéressées par le cadre réglementaire des eaux
usées au Maroc, notamment par ce qui régisse ces eaux de point de vue dépollution et protection
de l’environnement, en d’autres termes les aspects politique et réglementaire de l’eau.

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I. Généralités :
1. Les eaux usées :
L'homme, utilise de l’eau dans ses différentes activités, Cette eau, après usage, que l'on
appelle aussi « effluent », est polluée : On dit alors qu'elle est « usée » ou encore « brute », c’est
un mélange de toutes sortes de composés inorganiques (sable, argile, sels, etc.) et organiques
(albumine, sucre, huiles et graisses), ces composés peuvent se trouver sous forme dissoute ou
en suspension.
Selon la Loi n°36-15 relative à l'eau, une eau usée est une eau qui a subi une modification
de sa composition ou de son état naturel du fait de son utilisation.
2. Les types des eaux usées :

On distingue trois grandes catégories d’effluent : domestiques, industrielles et pluviales.


a. Les eaux usées domestiques :

Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau. Elles sont essentiellement
porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en eaux ménagères, qui ont pour origine
les salles de bains et les cuisines, et sont généralement chargées de détergents, de graisses, de
solvants, de débris organiques, etc. et en eaux "vannes" ; il s'agit des rejets des toilettes, chargés
de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux.

b. Les eaux usées industrielles :

Les déchets et les effluents industriels définissent largement la qualité et le taux de


pollution de ces eaux usées. Les établissements industrieux utilisent une quantité importante
d’eau qui tout en restant nécessaire à leur bonne marche, n’est réellement consommée qu’en
très faible partie le reste est rejeté. Leurs caractéristiques varient d'une industrie à l'autre. En
plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles peuvent également contenir des
produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des
hydrocarbures. Certaines d'entre elles doivent faire l'objet d'un prétraitement de la part des
industriels avant d'être rejetées dans les réseaux de collecte, Elles sont mêlées aux eaux
domestiques que lorsqu'elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte et ne
perturbent pas le fonctionnement des usines de dépollution. Les grandes entreprises doivent être
toutes équipées d’unités de traitement interne.

c. Les eaux pluviales :

Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau,
notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de
l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées
des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque
le système d'assainissement est dit unitaire, les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées
domestiques. En cas de fortes précipitations, Les contraintes de préservation des installations
d'épuration peuvent imposer un déversement (délestage) de ce mélange très pollué dans le

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milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols
imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.

3. L’assainissement :
L'assainissement englobe la collecte, le transport et traitement des effluents, Les trois
principaux systèmes de collecte utilisés en assainissement sont des systèmes à fonctionnement
continu :
o Le système unitaire qui reçoit dans les mêmes canalisations les eaux usées et les eaux
pluviales.
o Le système séparatif comportant deux réseaux de canalisations différents, l'un pour les
eaux pluviales de dimensions comparables à celles d'un réseau unitaire et l'autre pour
les eaux usées proprement dites, de dimensions plus réduites.
o Le système pseudo-séparatif un système séparatif dans lequel les eaux de toiture et de
cours intérieures sont dirigées vers le réseau d'eaux usées.

4. L’épuration :

L'épuration des eaux est un ensemble de techniques qui consistent à purifier l'eau soit
pour recycler les eaux dans le milieu récepteur, soit pour le réutiliser, cette épuration des eaux
usées sur plusieurs niveaux avant de les rejeter en milieu naturel, engendre la préservation de
la qualité de la vie sur les lieux mêmes où nous vivons, aussi elle assura une protection de toutes
les composantes de l'environnement à savoir : l'eau, la biomasse, le sol et l'air.

5. Les normes de rejet :


Les rejets directs des eaux usées posent des problèmes d’eutrophisation des cours
d’eau, et donc la pollution d’eau destinée à la production d’eau potable, de contamination
microbiologique des zones de conchyliculture. En effet, La concentration élevée en azote et
en phosphore dans l'eau usée est d'un intérêt particulier lorsque l'eau usée est mélangée avec
les eaux des milieux récepteurs, car ces éléments peuvent créer des conditions favorables à
l'eutrophisation. C’est pourquoi, il est impératif de mettre en place des traitements appropriés
pour préserver la qualité de ces eaux lors du rejet, afin de protéger l’environnement, mais
surtout la santé humaine. Mais avant de tout traitement, il existe des normes de rejet dans les
conduites d’assainissement, et cela se diffère selon l’origine de cette eau polluée.

Paramètres Valeurs limites spécifiques de


rejet domestique
DBO5 mg O2/1 120
DCO mg O2/1 250
MES mg/l 150

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6. Les normes de la réutilisation des eaux usées :
Le Maroc a mis des normes de qualité des eaux usées destinées à l'irrigation comme les
tableaux ci-dessous présente :

Type Paramètres Valeurs Limites


Coliformes Fécaux 1000/100 Ml*
Salmonelle Absence Dans 5 L
Bacteriologiques Vibrion Cholérique Absence Dans 450
Ml
Parasites Pathogènes Absence

Œufs, Kystes De Parasites Absence

Parasitologiques Larves d'Ankylostomides Absence


Fluococercaires De Schistosoma Absence
Hoematobium
Mercure (Hg) En Mg/L 0,001
Cadmium (Cd) En Mg/L 0,01
Arsenic (As) En Mg/L 0,1
Chrome Total (Cr) En Mg/L 0,1
Plomb (Pb) En Mg/B 5
Cuivre (Cu) En Mg/L 0,2
Zinc (Zn) En Mg/L 2
Sélénium (Se) En Mg/L 0,02
Fluor (F) En Mg/L 1
Cyanures (Cn) En Mg/L 1
Phénols En Mg/L 3
Aluminium (Al) En Mg/L 5
Béryllium (Be) En Mg/L 0,1
Toxiques
Cobalt (Co) En Mg/L 0,05
Fer (Fe) En Mg/L 5
Lighium (Li) En Mg/L 2,5
Manganaise (Mn) En Mg/L 0,2

6
Molybdène (Mo) En Mg/L 0,01
Nickel (Ni) En Mg/L 0,2
Vanadium (V) En Mg/L 0,1
Salinité Totale (STD) Mg/L* 7680
Conductivité Electrique (CE) 12
Ms/Cm A 25°C*
Infiltration Le SAR* = 0 - <0,2
Physico-Chimiques 3 Et CE =
3 - 6 Et CE = <0,3
6 - 12 Et CE = <0,5
12 - 20 Et CE = <1,3
20 - 40 Et CE = <3
Sodium (Na)
Irrigation En Surface (SAR*) 9
Ions Toxiques (Affectant Les Irrigation Par Aspersion (Mg/L) 69
Cultures Sensibles) Chlorure (CI)
Irrigation De Surface (Mg/L) 350
Irrigation Par Aspersion (Mg/L) 105
Bore (B) (Mg/L) 3
Température (°C) 35
Ph 6,5-8,4
Matières En Suspension En Mg/L
Irrigation Gravitaire 2.000
Irrigation Par Aspersion Et Localisée 100
Effets Divers (Affectant Les Azote Nitrique (N-NO3) En Mg/L 30
Cultures Sensibles) Bicarbonate (HCO3) (Irrigation Par 518
Aspersion En Mg/L)
Sulfates (SO2.4) En Mg/L 250

Le tableau ci-dessous présente les normes marocaines des eaux d’irrigation :

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Nématodes intestinaux Coliformes fécaux
(a) [moy arithmétique
Catégorie Conditions de Groupe [Moyenne
du nombre d’œufs par
exposé géométrique du
Réalisation litre (b)]
nombre par 100ml
(b)]

Irrigation de cultures Ouvriers <1000 (d)


destinées à être agricoles,
A Absence
consommées crues, des
Consommate
terrains de sport, des
urs Publics
Jardins publics (c)

Irrigation de cultures Aucune norme


céréalières, industrielles n’est
B Ouvriers Absence
et fourragères, des
Recommandée
pâturages et des Agricoles
Plantations d’arbres (d)

Irrigation localisée des


cultures de la catégorie
C Aucun Sans objet Sans objet
B si les ouvriers
agricoles et le public ne
sont pas exposés

(a) Ascaris, tricheries et ankylostomes.


(b) Durant la période d’irrigation.
(c) Une directive stricte (< 200 coliformes fécaux par 100 ml) est justifiée pour les
pelouses avec lesquelles le public peut avoir un contact direct, comme les pelouses
d’hôtels.
(d) Dans le cas des arbres fruitiers, l’irrigation doit cesser deux semaines avant la
cueillette et aucun fruit tombé ne doit être ramassés. L’irrigation par aspersion est
interdite.

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II. Aspect institutionnel :
Au Maroc, Il existe plusieurs intervenants dans le secteur de l’eau et chacun a ces
domaines d’action, cela se voit qu’en plus du ministère de l’équipement, du transport, de la
logistique et de l’eau, plusieurs ministères techniques s’intéressent également à la gestion d’eau
et d’environnement, en disposant des services ou des offices dédiés à cet objectif. Le tableau
suivant cite les principaux acteurs appartenant au cadre institutionnel régissant le secteur d’eau :

ABH : Agence du Bassin Hydraulique

METLE : Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique et de l’Eau.

ONEE : Office National de l’Eau et de l’Electricité

MADRPM : Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, du Développement Rural et


des Eaux et Forêts.

ORMVA : Office Régional de Mise en Valeur Agricole

CL : Collectivité Locale

AUE : association des Usagers de l’Eau

Les deux fameuses institutions concernant la matière d’eau au Maroc sont ABH et
ONEP(ONEE) :

L'agence du bassin hydraulique est créée par la loi 10-95 sur l'eau en tant
qu'établissement public, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, Le
territoire de l’Agence comme stipulé par la loi 10-95, repose sur le principe de l’unicité de
ressource en eau à l’échelle du bassin hydrographique. Ayant un rôle central en matière de
gestion et de protection du domaine public hydraulique, l’Agence de bassin initie et met en

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œuvre la politique de l’eau au niveau de sa zone d’action conformément aux dispositions de la
loi 10-95. Dans cet esprit et consciente de la vulnérabilité de son potentiel en eau à la pollution.
L’Office National de l’Eau Potable, a été créé en 1972 suite à la régie d’exploitation
industrielle crée par le Dahir N° 172 103 du 19 juillet 1929, et doté de la personnalité civile. Le
statut de cet établissement est public. Au service du développement du secteur de l’eau et de
l’assainissement au Maroc, il vise l’intérêt général à caractère industriel et commercial. De plus,
l’ONEP est doté de l’autonomie financière et de l’autonomie de gestion, placé sous la tutelle
du ministère de l’eau et l’environnement.
La planification de l’approvisionnement de l’eau potable à l’échelle du Royaume.
La production et le contrôle de la qualité de l’eau potable.
La gestion du service de distribution d’eau potable à la demande des communes.
La gestion du service de l’assainissement liquide dans les centres où il assure la
distribution d’eau potable.

Dans les grandes villes, il y a aussi des régies de distribution responsables de la mise
en œuvre des projets d’assainissement, d’eau potable et de traitement de ces eaux.

III. Aspects réglementaires et politiques :


1. Aspect réglementaire :
a- Loi 10-95 :

Le Maroc a imposé une nouvelle réglementation moderne des eaux par l’adoption du
dahir n° 1-95-154 du 18 rabii I 1416, portant promulgation de la loi n° 10-95 sur l’eau.

L’article 51, fixe les normes de qualité auxquelles une eau doit satisfaire selon
l’utilisation qui en sera faite, ont pour objet de définir les procédures, les modes opératoires
d’essai, d’échantillonnage et d’analyse ainsi que la grille des eaux définissant les classes de
qualité des eaux permettant de normaliser et d’uniformiser l’appréciation de la qualité des
eaux (caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques notamment de l’eau usée
destinée à un tel usage).

Les articles 52, 53 et 54, l’interdisent de rejeter des eaux usées ou des déchets solides,
d’effectuer tout épandage ou enfouissement d’effluents et tout dépôt de déchets susceptibles
de polluer par infiltration les eaux souterraines ou par ruissellement les eaux de surface, afin
d’en modifier les caractéristiques physico-chimiques ou bactériologiques sans autorisation
préalable accordée, après enquête, par l’Agence de bassin et fixe également une redevance.

L’article 57, stipule que l’administration définit notamment les conditions d’utilisation
des eaux usées et d’obtention de l’autorisation de la réutilisation de ces eaux usées. Elle
stipule aussi que tout utilisateur des eaux usées peut bénéficier du concours financier de l’Etat
et d’une assistance technique de l’Agence de bassin si l’utilisation qu’il fait est conforme aux
conditions fixées par l’administration et a pour effet de réaliser des économies d’eau et de
préserver les ressources en eau contre la pollution.

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La Loi 10-95 stipule dans son article 84, que la réutilisation des eaux usées à des fins
agricoles est interdite lorsque ces eaux ne respectent pas les normes fixées par voie
réglementaire. Ces normes sont actuellement en préparation au niveau national par le Comité
Normes et Standards (CNS).

Le décret d’application de la loi 10-95 du 4 février 1998 (N° 2-97-787), fixe les
normes de qualité auxquelles une eau doit satisfaire selon l’utilisation qui en sera faite. Ces
normes ont pour objet de définir les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques,
notamment des eaux usées destinées à l’irrigation. Aussi, ce décret affirme la nécessité de
réaliser un inventaire du degré de pollution des eaux superficielles ainsi que des eaux des
nappes souterraines.

b- Loi 36-15 :
Le Maroc a imposé une nouvelle réglementation moderne des eaux par l’adoption du
dahir n° 1-95-154 du 18 rabii I 1416, portant promulgation de la loi n° 10-95 sur l’eau. Cette
nouvelle Loi sur l’eau, traitant la réutilisation des eaux usées et ses textes constituent la base
juridique du cadre institutionnel des projets de réutilisation des eaux usées.
L’article 65 interdise l’utilisation d’eau usée sauf s’il est conforme aux normes de
qualité fixée fixées par voie réglementaire selon le genre d’usage, et il oriente vers les
traitements complémentaires par les propriétaires ou les gestionnaires des installations, en
ajoutant que ce traitement complémentaire donne lieu à un profit car l’utilisateur va payer le
propriétaire ou le gestionnaire.

L’article 66 stipule qu’en aucun cas les eaux usées mêmes épurées ne peuvent être
utilisées à la boisson, préparation, au conditionnement ou à la conservation de produits ou
denrées alimentaires, et l’utilisation des eaux usées épurées ne peut être autorisée pour le lavage
et le refroidissement des récipients et autres objets destinés à contenir des produits ou denrées
alimentaires, ou à servir à leur préparation, leur conditionnement ou leur conservation.

L’article 67 stipule qu’à l’exception des utilisations interdites en vertu de l’article 66 ci-
dessus, les utilisations des eaux usées est soumise à autorisation de l'agence de bassin
hydraulique après avis de l’administration. Les conditions d'utilisation des eaux usées sont
fixées par voie réglementaire.

L’article 68 donne des conditions à respecter pour l’utilisation des eaux usées, par
exemple la durée, les mesures à prendre pour protéger le milieu naturel et les conditions de
suivi de surveillance et d’assistance technique par L’agence de bassin, et toute autorisation est
suspendue ou révoquée sans indemnité en absence de respect de ces conditions.

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Les articles 69 et 70 stipulent que tout utilisateur des eaux usées peut bénéficier du
concours financier et de l'assistance technique de l'agence de bassin hydraulique et de
l’administration selon les modalités fixées par voie réglementaire, et que ces utilisations
disposent d’un délai fixé par l’agence de bassin hydraulique pour se conformer aux dispositions
de la présente loi.

L’article 71 dis que Lorsque l’utilisateur des eaux usées est le premier usager de l’eau,
il n’est délivré qu’une seule autorisation qui définit en même temps les conditions de
prélèvement d’eau et les conditions d’utilisation des eaux usées.

2. Aspect politique :
a. Le plan national d’assainissement liquide Et d’épuration des eaux usées (PNAL) :

Le PNAL a pour but de :


Hisser l’assainissement liquide au rang de priorité gouvernementale.
Rattraper le retard dans le domaine de l’assainissement et de l’épuration des eaux usées.
Atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement de 80% en milieu
urbain.
Réduire la pollution engendrée par les eaux usées d’au moins 60%.

b. Plan national d’assainissement en milieu rural (PNAR) :

L’ambition du PNAR correspond à un objectif spécifique unique : atteindre l’objectif du


millénaire en matière d’assainissement. Ce faisant, le PNAR contribuera à l’atteinte d’objectifs
globaux touchant plusieurs secteurs :

o Amélioration des conditions sanitaires des populations rurales (et notamment


diminution de la prévalence des maladies liées à un manque d’évacuation adéquate des
excréta),
o Lutte contre la pauvreté, préservation de l’environnement et plus particulièrement des
ressources en eau, renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage locales.

Ces objectifs globaux permettront notamment de faire le lien entre le PNAR et le cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté.

c. Programme d’hygiène du milieu (PHM) :

Le Programme d’Hygiène du Milieu tend à corriger et à maîtriser les facteurs


responsables de la transmission et de la propagation des maladies

d. Projet de gestion de l’environnement (PGE) :

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Les objectifs de ce projet sont :

o Le renforcement du cadre institutionnel, administratif et juridique


o La mise en place d’instruments économiques et financiers pour la réduction et le contrôle
de pollution
o La mise en place d’un réseau national d’information sur l’environnement (réseau des
Acteurs Partenaires en Information et Données sur l’environnement RAPIDE)
o La protection des ressources en eau dans les secteurs agricoles, urbains et industriels et
l’encouragement de la participation du public aux actions environnementales par
l’implication des collectivités locales, du secteur privé, des ONG et des associations
professionnelles.
o

Conclusion :

La carence des ressources en eau au Maroc ne fait que s’accroître, dont Les demandes
en eau sont en hausse constante, en raison de la pression de l’irrigation, de la croissance
démographique et du développement urbain, industriel et touristique. Parallèlement, les
ressources en eau sont en diminution continuelle et leur qualité se dégrade. De ce fait, il est
nécessaire de réduire la consommation et de préserver la ressource en eau, à travers une gestion
agissante de tout le cycle de l’utilisation de l’eau, en associant l’utilisation rationnelle de ces
ressources en eau naturelles à d’autres sources d’approvisionnement non conventionnelles,
notamment les eaux usées épurées.

Le Maroc suit une stratégie de gestion très intéressante, car il renforce le cadre
réglementaire sur l’eau, et encourage le traitement des eaux, et leurs réutilisations selon des
normes qui peuvent protéger les milieux récepteurs.

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Bibliographie et webographie :

o https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-28664-rapport-onu-
eaux-usees.pdf
o Arabi bader : « Etude d’impact d’une station à système d’Epuration intensif
sur
o L’environnement et potentialités de réutilisation des eaux épurées – Exemple
de la station d’Epuration des eaux usées (Boues activées) de la ville de
Marrakech » « thèse 2008 Projet de fin d’études : La réutilisation des eaux
usées épurées de la STEP de Zemmouri à UMBB / FSI en 2017
o ACHOUBIR Khalid (2013), cours d’épuration des eaux, 2éme année Filière
Environnement et Technique de l’Eau, Département Génie Urbain et
Environnement, Ecole Supérieure de Technologie de Salé (ESTS)
o Loi n° 10-95 sur l’eau (Textes d’application/Circulaires)

o Bulletin officiel, « Loi n° 36-15 relative à l’eau »

o http://www.environnement.gov.ma/fr/strategies-et-programmes/programmes-

projets ;

o http://www.environnement.gov.ma/fr/eau?id=425

o http://www.environnement.gov.ma/fr/

o http://www.ondh.ma/fr/presentation-indh

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