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procédés de traitement

des eaux potables

Dr :Bekakria.Hamida

25/2/2024
1.0
Table des
matières
Objectifs 3

I - Chapitr1 :Généralité et normes 4

1. Qualité générale des eaux issues de divers sources d'approvisionnement ....................................................... 4


1.1. Eaux souterraines ......................................................................................................................................................................... 4
1.2. Eaux de surface ........................................................................................................................................................................... 4
1.3. Eaux non conventionnelles ........................................................................................................................................................... 5
1.4. Eaux usées réutilisées ................................................................................................................................................................... 5
1.5. Le dessalement de l'eau de mer .................................................................................................................................................... 5
1.6. Eaux de réseau de distribution publique ....................................................................................................................................... 5
1.7. Eaux de pluie ............................................................................................................................................................................... 5

2. Normes de qualité lignes directrice pour le traitement des eaux .................................................................... 5


2.1. Notion de normes ......................................................................................................................................................................... 6
2.2. Organisation des normes de potabilité .......................................................................................................................................... 6

3. Filière de traitement ........................................................................................................................................ 7

II - Chapitre02 : LES PRÉTRAITEMENTS 9

1. Dégrillage ........................................................................................................................................................ 9
1.1. Surface de grille ......................................................................................................................................................................... 10
1.2. Largeur de grille ........................................................................................................................................................................ 10
1.3. Caractéristiques de la grille: ....................................................................................................................................................... 10
1.4. La section de la grille ................................................................................................................................................................. 11

2. Exercice : exercice d'application .................................................................................................................. 12

3. Le Tamisage .................................................................................................................................................. 12

4. Exercice ........................................................................................................................................................ 12

5. Dessablage .................................................................................................................................................... 13

6. Le dégraissage ............................................................................................................................................... 14
6.1. Choix du dessableur/dégraisseur ................................................................................................................................................ 14

7. L'aération ...................................................................................................................................................... 15
7.1. Dispersion de l'eau dans l'air : ................................................................................................................................................... 15
7.2. Champs d'application : ............................................................................................................................................................... 16
7.3. Critères de conception: ............................................................................................................................................................... 17

Solutions des exercices 19

Abréviations 21

Références 22
Objectifs

a la fin de module l étudiants devra avoir comprit et pourra expliquer :

Les élément législatif liées à l’eau potable.


Les filières type de potabilisation d’eau douce et le rôle des opération unitaire
dans ces filières.
Les technologie moderne utilisée dans ces filières et leur principe de
fonctionnement.

3
Chapitr1 :Généralité et normes

Chapitr1 :Généralité et
normes I

L'eau constitue un élément essentiel dans la vie et l'activité humaine. C'est une composante majeure, l'eau
participe à toutes les activités quotidiennes notamment, domestiques, industrielles et agricoles ce qui la rend un
élément récepteur exposé à tous les genres de pollution. Le phénomène de la pollution contribue de façon
considérable à la limitation des ressources en eau potable.

La dégradation de l'état de l'eau de consommation a différents impacts directs ou indirects sur la santé des
populations humaines. Tout ceci oblige à faire de plus en plus appel à des eaux d'origines diverses et
notamment les eaux de surface. Les insuffisances existantes dans la protection de ces eaux face aux
nombreuses pollutions peuvent contribuer à la dégradation de la qualité de ces eaux et à l'augmentation de
certains micropolluants minéraux et surtout organiques indésirables dans les eaux destinées à la consommation.
1*

1. Qualité générale des eaux issues de divers sources d'approvisionnement


Les réserves disponibles d'eaux naturelles sont constituées des eaux souterraines (infiltration, nappes), des eaux
de surface retenues ou en écoulement (barrages, lacs, rivières) et des eaux mer.2*

1.1. Eaux souterraines


Les eaux souterraines ont, pendant longtemps, été synonymes « d'eaux propres » et répondant naturellement aux
normes de potabilité. Ces eaux sont en effet moins sensibles aux pollutions accidentelles. Les eaux souterraines
peuvent contenir des éléments à des concentrations dépassant largement les normes de potabilité. Ceci est dû à
la composition du terrain de stockage. On peut citer : Fe, Mn, H2S, F... Les eaux souterraines doivent être
traitées avant distribution toutes les fois que la concentration d'un ou plusieurs éléments dépasse la valeur
autorisée par les règlements en vigueur.2*

1.2. Eaux de surface


Elles ont pour origine, soit des nappes profondes dont l'émergence constitue une source de ruisseau, de rivière,
soit les eaux de ruissellement. Ces eaux se rassemblent en cours d'eau, caractérisés par une surface de contact
eau-atmosphère toujours en mouvement et une vitesse de circulation appréciable. Elles peuvent se trouver
stockées en réserves naturelles (lacs) ou artificielles (retenues, barrages) caractérisées par une surface d'échange
eau atmosphère quasiment immobile, une profondeur qui peut être importante et un temps de séjour
appréciable.2*

4
1.3. Eaux non conventionnelles

Il s'agit de ressources hydriques réutilisées ou recueillies indirectement.2*

1.4. Eaux usées réutilisées


Une grande proportion des ressources en eau utilisées par l'homme sont polluées par les activités humaines. Il
s'agit d'eaux usées qui sont souvent déversées directement dans le milieu naturel. De faibles quantités d'eaux
usées sont récupérées. Environ 35% des ressources en eau consommées dans les pays développés, sont purifiées
pour être réutilisées.2*

1.5. Le dessalement de l'eau de mer


Est considéré comme une option stratégique susceptible d'offrir de l'eau potable dans de conditions
économiques et écologiques acceptables pour les populations. Cette technique moderne présente des avantages
telles que ; l'intérêt du coût d'investissement, la faible consommation d'énergie et enfin la qualité de l'eau
produite.2*

1.6. Eaux de réseau de distribution publique


Elles sont produites à partir des eaux souterraines provenant de sources ou de forages, soit des eaux
superficielles provenant de pompage direct dans des cours d'eau, des canaux, des lacs ou des étangs. Après
traitement, elles sont envoyées dans le réseau de distribution pour arriver au robinet des consommateurs.2*

1.7. Eaux de pluie


L'eau de pluie représente une option parallèle à d'autres technologies d'approvisionnement en eau, surtout dans
les zones rurales, mais également de plus en plus dans les zones urbaines. Les eaux de pluie peuvent être
collectées à partir des toitures des maisons dans des citernes.2

2. Normes de qualité lignes directrice pour le traitement des eaux


Les normes de l'eau potable sont établies par OMS**

ou par l'Union Européenne. L'eau potable doit être exempte de matières en suspension, micro-

organismes et produits toxiques. Les recommandations quant aux concentrations en minéraux

varient de pays à pays avec toutefois pour la plupart des minéraux une concentration maximale

afin de garantir une eau équilibrée et agréable à boire.

La production et la distribution de l'eau potable sont encadrées par une réglementation stricte

qui impose des normes définissant la qualité exigible de l'eau destinée à la consommation

humaine. La volonté première est de fournir à l'utilisateur une eau de qualité sanitaire, garantie

contre tous les risques, immédiats ou à long terme, réels, potentiels ou même simplement

supposés. Il s'agit ensuite d'offrir une eau de qualité organoleptique, agréable à boire, claire,

inodore et équilibrée en sels minéraux. L'eau « propre à la consommation humaine » doit

répondre à environ 70 critères de qualité répartis entre des limites de qualité et des références

5
de qualité. Un critère donné est rempli lorsque la norme est respectée pour un paramètre donné.

Le but des analyses est de vérifier si l'eau réponde bien aux critères exigés aussi bien

l'eau du robinet, usée, qu'une eau de forage, de puits ou de surface (sources...).3*

2.1. Notion de normes


On appelle normes, les recommandations qui émanent d'organismes particulièrement compétents, et qui
précisent ce que doit être la composition de l'eau, afin qu'elle puisse être consommée par la population sans
qu'elle ne puisse porter atteinte à sa santé, à court ou long terme. Les normes ne constituent pas un recueil de
valeurs figées, arrêtées une fois pour toutes. Elles évoluent avec :

- le progrès de la connaissance,

- le développement de la science et des techniques,

- les incidences que peut (ou ne peut pas) avoir tel ou tel paramètre sur la santé, - les risques liés au mode de
vie, des réalités du pays (ressources en eau disponibles, niveau de développement, potentiels technique et
technologique...). Ce qui introduit des écarts entre normes guide (NG*) et concentration maximale
admissible (CMA**).3*

2.2. Organisation des normes de potabilité


Pour l'analyse

de potabilité de l'eau, nous observerons les paramètres suivants :

Les paramètres physico-chimiques : concentration en chlorure, silice, calcium,

potassium, magnésium, sodium, PH, dureté de l'eau, résidus secs, oxygène dissous,

sulfates, conductivité, température, concentration en ions hydrogène.

- Les substances indésirables : hydrogène sulfuré, fer, manganèse, phosphore, cuivre,

fluor, zinc, cobalt, ammonium, nitrites, nitrates, azote, baryum et argent, COT (carbone

organique total), hydrocarbures dissous, chlore libre résiduel, phénol, bore, détergents,

organochlorés, matières en suspension, oxydabilité. Attention cependant à la paranoïa

car certaines de ces substances peuvent être bénéfiques pour l'organisme à très petite

dose.

- Les paramètres organoleptiques (turbidité, saveur, odeur, couleur) : on cherchera à

observer la limpidité de l'eau, sa couleur, son odeur, sa saveur et sa fraicheur. Ce sont

tous les éléments qui ont attrait aux organes sensoriels.

- Les substances toxiques : plomb, chrome, cyanure, arsenic, béryllium, pesticides,

nickel, mercure, hydrocarbures...

- Les paramètres microbiologiques : coliformes et streptocoques fécaux, clostridiums

sulfitor-éducteurs. Il s'agit de germes capables de se maintenir très longtemps dans l'eau

sous forme végétative. Ils sont étudiés afin de détecter la présence d'une pollution plus

6
Filière de traitement

ancienne et sont également de très bons révélateurs de l'efficacité d'une désinfection de

l'eau.

Afin de savoir si l'eau est réellement potable, il convient de savoir que des normes existent en matière de qualité
de l'eau se trouvant dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 1.1 : Paramètres avec valeurs indicatives (Normes algériennes du ministre des ressources en
eau depuis 22 mars 2011) : 3*

Tableau 1.2: Paramètres microbiologiques (Normes algériennes du ministre des ressources

en eau depuis 22 mars 2011) :

Groupe de paramètres Paramètres Unités Valeurs limites

Paramètres Escherichia Coli nb /100ml 0


microbiologiques
Entérocoques nb /100ml 0

Bactéries sulfito nb/20ml 0


réductrices y compris les
spore

3. Filière de traitement
Avant d'être distribuée aux usagers, l'eau brute issue des captages doit être rendue potable. Les traitements
nécessaires sont réalisés dans des stations de production d'eau potable qui n'effectuent pas toutes le même
travail. Les traitements doivent pouvoir répondre à une

modification temporaire récurrente de la qualité de l'eau, comme le développement d'algues ou l'augmentation


de la turbidité (aspect trouble de l'eau chargée de matières en suspension).

7
Filière de traitement

Selon la qualité de l'eau prélevée, la production d'eau potable nécessite des étapes différentes faisant appel à
quatre types de procédés : physiques, chimiques, physico-chimiques et biologiques (Figure 1.1).

Un traitement d'une eau destinée à la consommation suit généralement les étapes suivantes

Prétraitement ;

- Traitement primaire ;
- Traitement secondaire (physico chimique) ;
- Traitement tertiaire.
- Filtration sur sable
- Chloration.3*

Figure 1.1 : Station de traitement de l'eau potable

* *

Pour obtenir le titre « d'eau potable » et ainsi pouvoir être consommée sans risque pour la santé, l'eau brute puisée
dans les rivières, fleuves, lacs et nappes phréatiques ou récoltée grâce à l'eau de pluie doit subir de nombreux
traitements. Ces opérations peuvent se faire à l'échelle d'une agglomération, dans des usines privées ou publiques,
mais aussi dans une simple maison, pour sa consommation personnelle.

Cette eau, déjà au préalable contrôlée, va passer par trois types de traitements différents afin de respecter des
normes de potabilité précises. Ces opérations, qu'elles soient réalisées de manière complète en usine de traitement
des eaux ou simplifiées pour pouvoir être effectuées chez soi, produisent des résultats semblables bien que l'on ne
réalise pas exactement les mêmes actions. En effet, le traitement en usine emploie beaucoup plus de traitements
physico-chimiques. En revanche les traitements biologiques sont presque tous conservés à petite échelle comme le
prouvent les filtrations sur lit de sable ou avec charbon actif.

8
Chapitre02 : LES PRÉTRAITEMENTS

Chapitre02 : LES
PRÉTRAITEMENTS II

Les eaux brutes doivent généralement subir, avant leur traitement proprement dit, un prétraitement qui
comporte un certain nombre d'opérations uniquement physiques ou mécaniques. Il est destiné à extraire de
l'eau brute la plus grande quantité possible d'éléments dont la nature ou la dimension constituerait une gêne
pour les traitements ultérieurs. Dans le domaine du traitement des eaux naturelles, ces procédés ne constituent
en général qu'un préalable à un traitement physicochimique plus poussé.

1. Dégrillage
Le dégrillage, premier poste de traitement, indispensable aussi bien en eau de surface qu'en eau résiduaire. Il
doit être localisé dans le regard de rive, au poste de pompage d'eau brute ou à l'entrée de l'usine de traitement.
Le dégrillage, permet : - De protéger les ouvrages aval contre l'arrivée de gros objets susceptibles de provoquer
des bouchages dans les différentes unités de l'installation (poste de pompage, conduites et installations de
traitement); - De séparer et d'évacuer facilement les matières volumineuses charriées par l'eau brute, qui
pourraient nuire à l'efficacité des traitements suivants, ou en compliquer l'exécution. Les grilles sont composées
d'un ensemble de barres métalliques dont l'espacement est calculé suivant la nature de l'eau à traiter.

Figure 2.1 : Grille automatique droite

9
Figure 2.2 : Grille automatique courbe

1.1. Surface de grille


Cette surface immergé S est déterminée par la formule suivante :

S=Qmax / V∡Ø∡C

Avec

Qmax : le débit maximum arrivant en entrée de grille

V: la vitesse de l'influent qui est une vitesse permettant la bonne élimination des

résidus et qui évite également une sédimentation de la grille.

θ: grandeur relative au rapport espace libre entre les barreaux noté eet la somme de

l'espace libre entre les barreaux et leur épaisseur notéed.

C: un coefficient de colmatage de grille automatique (dans notre cas).

d : Diamètre des barreaux

e : espacement entre les barreaux

Ce sont donc ces grandeurs qu'il nous faut fixer pour chaque type de dégrilleur courbe

fin puis grossier.

1.2. Largeur de grille


Une fois les surfaces obtenues, nous avons déterminé la largeur ldes grilles

relatives. Pour cela, nous sommes parties de la notion de tirant d'eau noté t.

Le tirant d'eau représente la hauteur d'eau de la partie immergée de la grille.

1.3. Caractéristiques de la grille:


La vitesse de passage de l'eau doit permettre l'application des matières sur la grille

sans provoquer de pertes de charge importantes ni entraîner des colmatages en

profondeur des barreaux.

10
a- Vitesse de passage:

La vitesse moyenne de passage entre les barreaux est comprise 0,6 < V < 1 m/s ou

1,2 à 1,4 m/s en débit maximal.

b- Pertes de charge:

Les pertes de charge crées par les grilles sont de 0,05 à 0,15 m en fonction des

caractéristiques de la grille. On peut calculer ΔH par la formule suivant :

ΔH=C*V2 /2g

V :vitesse de passage de l'eau entre les barreaux.

g: accélération de pesanteur.

C=β (e/d)3/4sinα

β : en fonction de la forme des barreaux

β : 2,42 (section rectangulaire)

β : 1,79 (section circulaire)

d : espacement entre deux barreaux,

e : épaisseur d'un barreaux,

θ : Angle que fait la grille avec l'horizontale

1.4. La section de la grille


La section minimale de la grille déterminée par la formule suivant :

𝑆=longueur𝑚𝑜𝑢𝑖𝑙𝑙é× 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 ,

𝑠𝑖𝑛α =𝐻𝑚𝑎𝑥 /𝐿

- Hmax: profondeur d'eau dans le canal d'amenée,

- L : longueur mouillé de la grille,

- l : longueur de la grille.*

11
Exercice : exercice d'application

Débit d'eau

Le débit d'eau qui traverse la grille est :

α=e/e+d

d : Diamètre des barreaux

e : espacement entre les barreaux

V: la vitesse de l'influent qui est une vitesse permettant la bonne élimination des

résidus et qui évite également une sédimentation de la grille.

C: un coefficient de colmatage de grille

2. Exercice : exercice d'application [solution n°1 p.19]


[* ]

Dans une usine de production d'eau potable qui traite un débit de 0,116 m3/s d'eau, on a opté pour un dégrilleur
mécanique avec les caractéristiques suivantes :

La vitesse à travers la grille : v = 0,8 m/s. Angle d'inclinaison : θ = 70 °. β = 1,79 pour les barreaux circulaires.
Espacement entre les barreaux : e = 25 mm. Barreaux circulaires de diamètre : d = 10 mm. Largeur de la grille L =
1 m. g = 9,81m/s². Coefficient de colmatage C = 0,45

1. Calculer la surface libre (ouverte) de la grille.

2. Calculer la hauteur de la grille

3. Calculer la perte de charge ΔH

4. Calculer le nombre de barreaux.4*

3. Le Tamisage
Il consiste de faire passer l'eau à travers un filtre dont les mailles sont assez fines (dégrillage poussé) de façon à
retenir les matières en suspension flottantes, les débris végétaux, les herbes.... Il existe deux modes de tamisages
:Macro-tamisage,Micro-tamisage

12
Dessablage

4. Exercice [solution n°2 p.19]


[*]

Une station d'épuration traite est conçue pour traiter un débit journalier de 5000 m3, contenant une charge en
matière en suspension (MES) de 2250kg/j.

Pour le dessablage, on a opté pour un dessableur circulaire, le temps d séjour est de 6 minutes, la hauteur du bassin
est de 2,5 m ; la quantité d'air injecté est de 1,25m3 d'air/m3 d'eau.

*Calculer le volume du dessableur.4*

5. Dessablage
1. Principe général:

Les étapes de dessablage et de dégraissage ne sont pas obligatoires dans les

stations de traitement des eaux potables. Cependant, comme nous n'avons pas

prévu de décantation primaire, nous avons estimé qu'il était nécessaire de

mettre en place ces dispositifs. .

Le dessablage consiste à débarrasser les eaux des solides de taille supérieure à

200 μm (sables, graviers, matières minérales lourdes) par décantation sous

l'effet de la gravité. À la différence de la décantation primaire, il n'élimine pas

les matières volatils en suspension (MVS). En effet, le dessablage est basé sur

la différence de densité entre les solides à séparer (d ≈ 1,7 à 2,6) et les

matières organiques (d ≈ 1,2), plus légères, qui restent en suspension.

Pour limiter la décantation de ces matières organiques, il faut maintenir une

vitesse de l'effluent entre 0,3 et 0,6 m/s. En fait, La décantation a lieu si la

vitesse de chute des particules est supérieure à la vitesse de l'eau.

Vlim =g/18 *(ρs-ρl)*d2/μ

L'élimination des sables présents dans les eaux brutes est indispensable si on veut protéger les conduites et les
pompes contre la corrosion et éviter le colmatage des canalisations par sédimentation au cours du traitement.

La vitesse de sédimentation des particules est fonction de leur nature, de leur diamètre et de la viscosité du
liquide ou elles se trouvent.

Matériau Diamètre(nm) Masse spécifique Vitesse de


(g/cm³) sédimentation (cm/s)

Sable fin 0,02 - 2,0 2,65 2,00 – 100

Limons 0,002 – 0,02 2,65 0,04 – 2,0

Argile 0,002 2,65 0,005 – 0,04

13
Le dégraissage

Matières organiques 0,01 – 0,4 1,01 0,3 – 0,2

6. Le dégraissage
Le dégraissage vise à éliminer les graisses et huiles d'origine végétale et animale par flottation naturelle,
lorsque la différence de masse volumique est naturellement suffisante pour séparer deux phases, ou accélérée
par injection de fines bulles d'air. La flottation est une technique de séparation fondée sur des différences
d'hydrophobicité des particules à séparer.

Ces deux étapes de traitement sont souvent réalisées au sein d'une même unité de traitement, et on parle alors
d'ouvrage combiné. L'extraction des sables peut se faire par raclage de fond ou par pompage, et l'extraction des
graisses rassemblées à la surface des eaux sous forme d'écume se fait à l'aide de pont racleurs. Elles sont
recueillies dans une goulotte avant d'être envoyées dans une cuve de stockage.

6.1. Choix du dessableur/dégraisseur


Si les dessableur-dégraisseurs peuvent être de différentes formes, on les trouve souvent sous la forme
cylindro-conique car cette forme correspond à un optimum d'utilisation des volumes disponibles. De plus,
cette forme favorise la décantation des sables. Cependant, un décanteur de section rectangulaire permet de
réduire sensiblement la hauteur de l'ouvrage, et donc, les volumes morts par rapport à un décanteur de section
cylindrique.

Comme ils sont les plus couramment utilisés, nous avons choisi de mettre en œuvre un ouvrage de forme
cylindro-conique avec insufflation d'air, évacuation automatique des graisses et reprise des matières
sédimentables déposées dans le fond au moyen d'un aéroéjecteur​.

Le stockage des sables se fait dans la partie conique du bassin dont la pente sera fixée à 60° (la valeur minimum
admissible étant de 50°).

Les ouvrages sont généralement réalisés en béton et l'étanchéité des parties de l'ouvrage en contact avec l'eau est
assurée par incorporation d'hydrofuge dans la masse du béton.

dessableur cylindroconique

14
L'aération

6.1.1. Dimensionnement

L'objectif du dimensionnement est de déterminer la surface, la hauteur cylindrique et le volume total de


l'ouvrage. Le temps de séjour nécessaire à l'ascension des graisses (de l'ordre de 10 minutes) étant supérieur au
temps de séjour nécessaire à la décantation des sables (de l'ordre de 3 à 5 minutes), c'est le dégraissage qui
conditionne le dimensionnement de l'unité de dessablage-dégraissage

Les critères de dimensionnement d'un dessableur aéré sont :

- Le temps de séjour de l'eau (Ts ) dans le dessableur est de 1 à 5 minutes,


- La hauteur de dessableur est de 1 à 3 m,
- La quantité d'air à injecter est estimée de 1 à 1,5 m3 par m3 d'eau usée.
- Le dessableur élimine 80% de matière minérale présente dans les eaux usées.
- La matière minérale représenté 20% environ de la charge en matière en

suspension (MES*), les 80% restants, représentent les matières volatiles en

suspension (MVS*).

Quantité de matières éliminées :

Le dessableur élimine 80% de la matière minérale existant dans les eaux

usées. La matière minérale représente 20% de la charge en matière en

suspension (MES), les 80% restants, représentent les matières volatiles en

suspension (MVS*).

Partant de ces hypothèses, s'ensuit :

- Les matières minérales totales = 0,20 * MES = 0,2 MES


- Les matières minérales éliminées par le dessableur = 0,80 * 0,2MES
- Les matières minérales restantes =MME* (init) - MMS(élim)
- MES sortant du dessableur = 0,80 * MES +MMS (rest).

7. L'aération
Description du procédé:

L'aération permet de mélanger l'air à l'eau pour favoriser les réactions d'oxydation, enlever les gaz dissous ou
éliminer les goûts et odeurs. L'aération suit les lois de l'échange gaz-liquide,pour le transfert des solutés à
travers une interface air-liquide.

7.1. Dispersion de l'eau dans l'air :


Cascade : Chute en cascade sur plusieurs paliers

- Plateau : Ecoulement d'eau par gravité sur une série de plateaux perforés ou en pente

- Masse de contact : Tour de garnissage avec écoulement à contre-courant d'air et d'eau (anneaux Rashig,
Pall...)

- Pulvérisation : Tuyères fixées sur les collecteurs d'eau

15
figure 4.2. l'aération

7.2. Champs d'application :


'aération peut être installée en tête de la chaîne de traitement de l'eau comme étape de préoxydation.

Cette aération est nécessaire lorsque l'eau présente une carence en oxygène et permet

alors, soit :

- D'oxyder des éléments réduits, tels les ions ferreux ;


- D'augmenter la teneur en oxygène dans l'eau (améliorer le goût, éviter la corrosion

des conduites métalliques en formant une couche protectrice) ;

- D'éliminer des gaz indésirables (H2S, CO2 libre, sursaturation en oxygène, composés

organiques volatils, etc.).1*

En comparant les potentiels d'oxydoréduction du fer et du manganèse, on constate

que le fer peut être oxydé facilement par l'oxygène de l'air tandis que le manganèse ne

l'est qu'à un pH alcalin.

L'aération peut aussi faire partie intégrante d'une étape de traitement spécifique et se

trouver alors au milieu de la chaîne du traitement de l'eau. Enfin, l'aération peut

compléter la chaîne de traitement de l'eau afin de la rendre plus agréable au goût. Elle

se situe alors avant la réserve d'eau traitée et sa distribution dans le réseau.

L'aération permet aisément l'oxydation du fer s'il n'est pas à l'état complexé soit par la

matière organique (acides humiques) ou par la silice dissoute.1*

16
7.3. Critères de conception:
Dispersion de l'eau dans l'air :

Dans ces systèmes, on provoque

artificiellement la turbulence de l'eau.

Une bonne dispersion de l'eau est

nécessaire afin d'accroître l'interface air-

eau permettant l'échange de gaz. Parmi

les procédés utilisant la dispersion de

l'eau dans l'air, notons les cascades, les

plateaux, les masses de contact et la

pulvérisation.

Déferrisation par simple aération de la

veine liquide .1*

Figure.5.2 Déferrisation par simple aération de la veine liquide

Remarque
La température de l'eau et de l'air auront une grande influence sur l'efficacité du

transfert. De plus, les eaux aérées doivent subir une désinfection adéquate avant

distribution.

* *

17
La production d'eau potable chez soi garantissant une eau de qualité pour une modique somme, il semble donc
avantageux d'exploiter ce procédé. Pour obtenir une eau potable, il convient donc d'utiliser les systèmes de
production d'eau potable puisque l'eau de source est de moins en moins présente sur Terre.

Il pourra enfin être intéressant de voir à l'avenir comment perfectionner les traitements des eaux, aussi bien à grande
qu'à petite échelle, et si ceux-ci pourront se développer de manière à résoudre le problème de l'eau potable en
quantité suffisante pour chacun car tous, notamment dans les pays pauvres, n'ont pas accès à une eau pouvant être
bue sans danger. En définitive, le traitement de l'eau mérite d'être mieux connu puisqu'il nous garantit une denrée
vitale de plus en plus précieuse sous une forme épurée propre à la consommation.*

18
Solutions des exercices

Solutions des exercices

> Solution n°1 Exercice p. 12

Dans une usine de production d'eau potable qui traite un débit de 0,116 m3/s d'eau, on a opté pour un dégrilleur
mécanique avec les caractéristiques suivantes :

La vitesse à travers la grille : v = 0,8 m/s. Angle d'inclinaison : θ = 70 °. β = 1,79 pour les barreaux circulaires.
Espacement entre les barreaux : e = 25 mm. Barreaux circulaires de diamètre : d = 10 mm. Largeur de la grille L =
1 m. g = 9,81m/s². Coefficient de colmatage C = 0,45

1. Calculer la surface libre (ouverte) de la grille.

2. Calculer la hauteur de la grille

3. Calculer la perte de charge ΔH

4. Calculer le nombre de barreaux.4*

1. La surface ouverte ou libre de la grille S :

S=Q/V*α*C

α=e/d+e=10/10+25=0,285

S=Q/V*α*C=0.116/(0,8 0,285 0,4)=1.13m2

2. Hauteur de la grille

H=S/L=1.13/1=1.13m

3. Perte de Charge ΔH

ΔH=C*V2 /2g =0.45*(0.8)2/2*9,81=0.0173m=17.3mm

4. Nombre de barreaux

La largeur de la grille égale : L = Ne * e + Nb*d

Avec : Nb : Nombre des barreaux ,Ne : Nombre d'espacement , e : espacement entre les barreaux ,d : diamètre des
barreaux

Or : Ne = Nb+1

Nb=L-e/d+e=(1000-25)/(25+10)=27,85≈ 28 5

> Solution n°2 Exercice p. 12

Une station d'épuration traite est conçue pour traiter un débit journalier de 5000 m3, contenant une charge en
matière en suspension (MES) de 2250kg/j.

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Solutions des exercices

Pour le dessablage, on a opté pour un dessableur circulaire, le temps d séjour est de 6 minutes, la hauteur du bassin
est de 2,5 m ; la quantité d'air injecté est de 1,25m3 d'air/m3 d'eau.

*Calculer le volume du dessableur.4*

le volume du dessableur :V=20.83 5*

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Signification des abréviations

Abréviations

CMA : concentration maximale admissible

MES : matière en suspension

MVS : matières volatiles en suspension

OMS : l'Organisation Mondiale de la Santé

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Références

Références

1 prétraitements partie-I_2022 USTO.pdf

2 Polycopié Boumaaza Messaouda. pdf

3 cours-Traitement-et-dessalement-des-eaux-T_HADBI-.pdf

4 Fiches de travaux d’érigés traitement des eaux potables.docx2020 GPEM1 USTO.pdf

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