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Consignes : Les apprenants sont invités à consulter les documents et ouvrages cités dans la
référence bibliographiques pour de plus amples informations.
Merci aux apprenants de prendre connaissance du cours avant les rencontres synchrones.
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CONTENU DU COURS
MOTS CLES
Aquifère et nappe, forage, puits, sources, techniques de foration, équipements techniques des
forages, développement, essai par pompage, champ captant, périmètre de protection.
ACTIVITES PEDAGOGIQUES
Lecture du support de cours, traitement d’une situation problème, évaluation
BIBLIOGRAPHIE
Castany, G (1998) Hydrogéologie: principles et methods, dunod (nouvelles présentations),
236 p
Alan Macdonald, Jeff Davies, Roger Calow and John Chilton, (2005). Developing
groundwater, a guide for rural water supply, ITDG publishing, 358 p.
Fetter, C.W (2001) Applied Hydrogeology, 4th edition, Prentice Hall, 598 p
Michel Detay (1993). Le forage d’eau :, Masson, 379 p
Willian, J.S (1999). Hydrogeology in practice: A guide to Characterizing ground-water
systems, Prentice Hall, 248 p
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR LES OUVRAGES DE CAPTAGE
1.1 Présentation
Les eaux souterraines constituent une principale ressource mais elles sont peu connues.
Selon l’Association Internationale des Hydrogéologues « L’eau souterraine constitue l’un des
stocks d’eau douce du monde le plus accessible mais elle reste en marge des analyses et des
discussion sur la ressource en eau. Cette situation est perplexe et intolérable du fait que
l’eau souterraine est la principale source d’eau de boisson pour près de la moitié de la
population mondiale et pour la raison qu’elle soit la dominante source d’eau pour
l’irrigation devient critique pour la sécurité alimentaire » Près de la moitié de la population
africaine comptent sur l’eau souterraine (Carter et al. 2009) qui est dans plusieurs zones
rurales de l’Afrique Sub-saharienne, la seule source durable de l’eau destinée à la
consommation humaine. C’est principalement le cas du Burkina Faso où la plupart des eaux
de surface sont temporaires. Un certain nombre de grandes agglomérations et de «villes de
taille moyenne» africaines sont aussi approvisionnées avec l’eau souterraine.
Plus de 1.5 milliards de personnes dépendent des eaux souterraines et un nombre encore plus
important de personnes en dépendra si les objectifs du millénaire pour le développement sont
à atteindre. La ressource en eau souterraine résiste naturellement à la sécheresse et est
généralement de bonne qualité par rapport aux ressources en eau de surface.
Il existe différents moyens d’accès aux ressources en eau souterraine : des captages de sources
aux forages profonds, ou même horizontaux. Dans de nombreux cas les moyens utilisés
pour accéder aux eaux souterraines dépendent de la nature même de la ressource, par
exemple les puits traditionnels ne peuvent pas être utilisés comme moyen pour accéder aux
ressources situées à plus de 50 m en dessous de la surface du sol. Cependant, dans certains
environnements hydrogéologiques, différents moyens peuvent être utilisés, et dans d’autres,
des facteurs tels que le coût ou les souhaits communautaires peuvent être d’une priorité
majeure.
Trois types de moyens sont couramment utilisés pour accéder aux souterraines : les
sources, les puits et les forages…
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Tableau 1: potentialité en eau souterraine des principaux environnements hydrogéologiques
Environnement Description Potentialité en eau Cibles d’eau souterraine
hydrogéologique souterraine et débit moyen
(litre/seconde)
Socle très altéré et/ou Les anciennes roches Modérée Fractures ou fissures à la
fracturé cristallines et 0.1 - 1 base de l’altération profonde,
métamorphiques peuvent être les zones de fractures
densément fracturées. Elles verticales
peuvent être aussi
décomposées pour former un
manteau de matériau altéré
de plusieurs dizaines
Formations de socle
d’épaisseur.
Socle faiblement altéré ou Les anciennes roches Faible Larges Fractures isolées et
contenant des fractures cristallines et 0.1 - 1 des poches profondes
isolées métamorphiques, qui n’ont d’altération localisée
pas été altérées ou fracturées.
Les eaux souterraines
peuvent être difficiles à
trouver
Grès Sables et graviers qui ont été Modérée à élevée Grès grossier altéré ou
compactés et souvent 1 – 20 fracturé
cimentés pour former des
roches consolidées. Le degré
de consolidation varie
Roches sédimentaires suivant l’âge
consolidées Argilite et schiste Silt et argile qui ont été Faible
consolidés. Des argilites plus 0 – 0.5
consolidées peuvent être
fracturés. Ils sont très
souvent intercalés de bandes
de grès ou de calcaire
Calcaires Reste de coquillage, de Modérée à élevée Fractures
squelettes aquatiques et banc 1 - 100
déposés en milieu marin et
cimentés pour former des
roches consolidées. Ces
roches sont faiblement
solubles dans les eaux de
pluie, en plus des fractures
peuvent être élargies pour
former des conduites bien
développées et des systèmes
fracturés (karst)
Formations côtières calcaires Corail calcaire et de bancs Élevée Proximité des eaux salines
récentes dans les régions côtières et 10 – 100 limites la profondeur des
les iles coralliennes, souvent forages
faiblement cimentés avec de
fortes porosités et
perméabilités.
Sédiments non consolidés Grands bassins alluviaux et Sables, graviers et argiles Elevée Couches de graviers et de
côtiers déposés par les rivières, 1 – 40 sable
deltas ou dans les mers peu
profondes. Ces dépôts
peuvent avoir des kilomètres
d’épaisseur. Les sables et les
graviers ont à la fois des
fortes porosités et
perméabilités
Petits dépôts dispersés tels Les alluvions sont trouvées à Modérée Dépôts épais de
les alluvions et les dépôts de proximité des rivières 1 - 20 sables/graviers fins
dunes costaux contemporaines. Très Les aquifères côtiers doivent
hétérogènes, ils peuvent être faire l’objet d’une attention
constitués de cailloux, particulière afin de contrôler
gravier, sable, argile. l’intrusion saline
Loess (limon) Dépôts éoliens comprenant Faible – modérée Les zones ou les loess sont
les sables fin et argiles. Ils 0.1 - 1 épais et saturés
sont généralement de faibles
perméabilité et plusieurs
mètres d’épaisseur, mais
peuvent être extensifs et très
épais dans certaines zones
(Asie de l’est et central)
Les dépôts de vallée en zones En zones montagneuses, les Modérée à élevé Zones sableuses et
montagneuses versants et les fonds de vallée graveleuses stables.
peuvent être remplis de
fragments de roche
faiblement classés, de sables
graveleux et de cailloux.
1.3 Différents types d’ouvrages de captages
1.3.1 Sources
Une source est un endroit où l’eau souterraine s’écoule naturellement de la roche en surface ;
c’est essentiellement un écoulement affleurant de l’aquifère. L’existence des sources dépend
de la nature des roches (en termes de perméabilité), de la présence de fractures, la position de
la surface piézométrique et des changements de pente du terrain naturelle (fig.1.1). Les débits
des sources varient énormément de 0.1 litre par seconde à des milliers de litres par seconde.
Les sources peuvent être vulnérables à la contamination (particulièrement à partir des activités
autour de la source) et être sensibles à la sécheresse ou même à plusieurs mois sans
précipitations. En vue de protéger les sources, maximiser leur productivité, des chambres de
collecte d’eau sont souvent construites à partir de « l’œil » de la source (Fig.1.2).
1.3.4 Forages
Un forage d’eau est un trou cylindrique vertical de petit diamètre exécuté dans le sol en vue
de capter les eaux souterraines. La profondeur varie entre 20 et 100 mètres voire plus et le
diamètre entre 100 et 300 mm. La figure ci-dessous illustre un forage d’eau en milieu rural au
Burkina Faso
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Fig.1. 7: forage d'eau à pompe manuelle en milieu rural
1.3.5 Qanâts
Ce sont des moyens anciens et sophistiqués d’abstraction et de transport d’eau souterraine
jusqu’au lieu de la demande (Fig.1.8). Ces moyens sont toujours utilisés au Yémen, Oman et
Iran.
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Le système de puits – forage consiste à exécuter un forage dans un puits existant. Ce cas
se produit lorsque des puits sont restés stériles et leur approfondissement en vue d’atteindre la
nappe aurait été très onéreux soit techniquement très difficile.
Il devient alors nécessaire de mettre en eau ces ouvrages par l’exécution de forages qui
atteindront la nappe. Le puits joue alors le rôle de réservoir, ce qui nécessite le bétonnage
de son fond et de ses parois
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CHAPITRE 2: EQUIPEMENTS DES OUVRAGES DE CAPTAGE
2.1 Présentation
Dans ce chapitre nous nous focaliserons sur les ouvrages de captage de type forage qui sont
les ouvrages les plus modernes et couramment utilisés. Avant d’aborder l’équipement
proprement dit des forages, nous discuterons d’abord des grandes techniques de réalisation de
forage qui donnent des indications quant au choix de l’équipement de l’ouvrage. Le forage
doit être le plus performant possible et permettre de prélever le maximum d’eau, compte tenu
de l’environnement hydrogéologique dans lequel il est placé. Plusieurs paramètres
fondamentaux interviennent déjà dans le choix du type de foration, dans la nature et le
dimensionnement des tubages et évidemment de la crépine et du massif filtrant, mai aussi
dans le développement de l’ouvrage.
Plusieurs techniques de foration existent, des plus anciennes ; forage par battage (percussion),
forage par havage au plus récentes ; forage par rotation(ou rotary), forage au marteau fond de
trou. Dans le cadre de cours nous nous focaliserons sur les techniques de forage par rotation
et par marteau fond de trou.
Principe: Un outil (tricône ou trilame) est fixé à la fin d’un train de tige (succession de
tiges visées entre elles) qui fait des mouvements de rotation entrainés par la tête de
rotation (Fig.2.1).
La méthode rotary peut être utilisée pour forer rapidement dans les sédiments non
consolidés et aussi pour d’autres types de roches.
Le tricône est généralement utilisé comme outil de foration bien que le trilame peut
être utilisé dans les terrains tendres.
Les débris de roches sont remontés à la surface par soufflage du forage par l’air ou par
la boue.
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Fig.2. 1: représentation schématique d'un atelier de forage (après Mabillot)
La boue est injectée à forte pression dans la fouille à travers les tiges (car elles sont
creuses). La boue remonte ensuite en surface avec les débris en passant par l’espace
annulaire (espace entre la fouille et le train de tiges.
En surface la boue est recueillie dans le bac à boue où elle est éliminée des débris et
réinjecté dans le forage et ce cycle continu (fig.2.2)
Avantages
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Le rotary adapté à plusieurs types de formations tendres à mi-dures.
Forte vitesse de pénétration en terrain tendre et peut atteindre 100 à 150 mètres par
jour.
Stabilisation des parois de la fouille par dépôt de cake
Inconvénients
La pénétration en terrains durs est lente.
Difficulté d’appréhender les faibles venues d’eau.
Mélange de cuttings avec la boue
Nécessite l’apport d’eau sur le chantier (pour la fabrication de la boue)
Principe: un marteau pneumatique équipé de taillants est fixé à la base d’un train de tiges et
animé en percussion par envoi d’air comprimé dans la ligne de sonde, d’où le nom de
marteau fond de trou.
Le fluide de circulation utilisé est l’air, qui, détendu à son passage dans le marteau,
acquiert une grande vitesse et remonte dans l’espace annulaire (entre tige et les parois
du forage) en entrainant les déblais.
La plupart des marteaux fond de trou peuvent travailler à des pressions comprises
entre 4 et 18 bars.
La technique du marteau fond de trou s’est particulièrement développée en recherche
d’eau dans les terrains durs et fracturés
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Avantages
avancement rapide
profondeur couramment atteinte de l’ordre de 150 m
les fluides de forages (air, mousse…) sont bien adaptés au forage d’eau
bonne observation des cuttings (coupe géologique) et des zones productrices d’eau
(suivi hydrogéologique)
Inconvénients
procédé non adapté dans les terrains non consolidés ou plastiques
risque de formation des bouchons de cuttings, nécessitant de fréquents nettoyages du
trou par soufflage
Dans certains cas, les méthodes au rotary et au marteau fond de trou seront associés sur
un même forage
Les fluides de forage ont un rôle capital dans l’exécution d’un forage quand ils sont bien
adaptés aux problèmes à résoudre
Le choix du fluide de forage dépend principalement de la nature des terrains à traverser et leur
rôle est:
évacuer les débris de forage
refroidir l’outil pour en atténuer l’usure
soutenir les parois
contrôler les pertes de fluide ou les venues d’eau
La densité
La densité est une donnée essentielle pour l’ascension des débris dans l’espace annulaire et la
tenue des parois
La viscosité
Elle joue un rôle important dans la remontée des débris et la décantation rapide dans les
boues.
Un fluide trop visqueux est difficile à pomper à cause des pertes de charge. Une boue trop
fluide perd ses propriétés de consolidation des parois.
Le cake
Le cake est la partie de la boue qui est retenue sur un filtre, ici le rôle de filtre est joué par les
terrains perméables.
Le cake ne se forme que sur les parties perméables. Son rôle est de consolider les parois du
trou par conséquent un cake trop faible ne tient pas suffisamment les parois. Un cake trop
important masque les venues d’eau
Le filtrat
Lorsque la boue circule sur les parois perméables, elle a tendance à laisser filtrer l’eau à
travers la paroi, cette eau est appelée filtrat.
Le filtrat et le cake jouent des rôles inverses.
Les quantités de cake et de filtrat dépendent de la qualité de la boue. Un filtrat trop important
peut entrainer des éboulements de la paroi. S’il est trop faible, on peut avoir un colmatage des
venues d’eau.
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La teneur en sable
La boue de forage a tendance à se charger fortement de sable en provenance des formations
forées. Le sable est néfaste pour le circuit de boue car il est dangereux pour les organes de
pompe à boue qu’il érode assez vite. On ne doit pas avoir plus de 5% de sable
le pH
Le pH doit être compris entre 7 et 9,5 pour éviter la floculation (car elle détruit les
caractéristiques de la boue
Au cours de la foration diverses opérations sont à conduire. Ces opérations donnent des
indications sur le dimensionnement des équipements technique. Les plu importantes sont :
L’équipement technique doit protéger l’ouvrage, permettre son exploitation optimale, éliminer
les aquifères nuisibles (eau des altérites) :
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Les matériaux d’équipement sont de bonne qualité avoir une durée de vie d’au moins
25 ans
Les eaux contaminées ou les sources d’eau indésirables doivent être isolées du forage.
Les figures ci-dessous montrent les coupes schématiques de forages équipés qu’on rencontre
en fonction de la nature des terrains géologiques. Nous aborderons dans le détail chacun des
éléments participant à l’équipement classique du forage.
Installation des tubages plein (casing en anglais) et des tubages crépinés (screen en
anglais)
Mise en place du massif filtrant (gravel packing en anglais)
Développement du forage
Essai de puits ou Essai par paliers de débit (qui fera l’objet du chapitre 3)
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Forage équipé en terrain consolidé avec
Forage à trou nu en terrain consolidé Forage équipé en terrain consolidé avec une zone instable au dessus de l’aquifère
risque d’éboulement
Forage équipé en terrain non consolidé Equipement classique de forage en milieu Equipement classique de forage en milieu
avec tube de soutènement rural rural
Fig.2. 4: variantes d'équipement de forage
2.3.1. Le tubage plein
On utilise généralement des tubages en PVC (Fig.2.5). On l’utilise pour des raisons
d’économie, de résistance à la corrosion et de facilité de mise en œuvre (transport et
manutention).
Les tubages doivent être exempts de tout défaut et doivent être verticaux et placés dans toutes
les parties du terrain à isoler ou stabiliser
Le choix du diamètre du tubage est fonction du diamètre de la pompe qui lui aussi
fonction du débit d’exploitation du forage
le diamètre de la chambre de pompage sera choisi légèrement supérieur à celui de la
pompe; en général un jeu de 1’’ est adopté entre pompe et tubage de la chambre de
pompage
le diamètre d’exhaure et le captage sont de même diamètre
le diamètre du trou de forage de cette partie doit laisser un jeu suffisant pour
l’installation d’une couche de massif filtrant dont l’épaisseur peut atteindre 3 pouces
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2.3.2. Le tubage crépiné ou crépine
La crépine est un tube avec des fentes (Fig.2.6). Elle constitue l’élément principal de
l’équipement d’un ouvrage d’exploitation d’eau.
La crépine est réservée aux parties captantes de l’équipement.
Elle est placée à la suite du tubage plein, face à une partie ou la totalité de la formation
aquifère
on détermine les cotes de pose des crépines à par des renseignements fournis par la
foration
Positionnement de la crépine
Les crépines sont placées dans les zones ayant les meilleures caractéristiques
hydrauliques.
Lorsque les crépines sont entourées de massif de gravier additionnel, l’ouverture des
fentes des crépines est fonction de la granulométrie du gravier additionnel et non du
terrain naturel (Fig.2.7)
Le massif de gravier doit avoir des grains de dimensions supérieures à celles des
ouvertures de la crépine
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Fig.2. 7:Choix des fentes des crépines dans une formation hétérogène
Le gravier filtre fait partie de l’équipement de la zone à capter, le massif de gravier est introduit
dans l’espace annulaire de la partie captante et jour le rôle de filtre et de soutènement des parois
Il est fait de gravier calibré, siliceux (Fig.2.8) et sa mise en place est indispensable en terrain
meuble
L’ensemble massif de gravier et crépine a une importance capitale dans la vie du forage. Il joue
sur le rendement et le cout d’exploitation
Si au contraire la granulométrie est sous dimensionnée, on aura une exploitation partielle des
potentialités de la nappe.
Lorsque les crépines sont entourées de massif de gravier additionnel, l’ouverture des fentes des
crépines est fonction de la granulométrie du gravier additionnel et non du terrain naturel
Le massif de gravier doit avoir des grains de dimensions supérieures à celles des ouvertures
de la crépine
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2.3.3. Le développement
En mettant un forage en service après son équipement technique, on risque non seulement de ne
pouvoir tirer toute l’eau que pourrait fournir la nappe, mais également de pomper beaucoup de
sable entrainant la détérioration du matériau de pompage et un affaissement des terrains autour
du forage.
Si au contraire, on élimine le plus possibles d’éléments fins contenus entre les pores des
éléments plus grossiers, on peut améliorer considérablement la productivité d’un forage:
c’est le développement
Rôle du développement
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CHAPITRE 3: LES ESSAIS DE PUITS
3.1 Présentation
Dans tout ce chapitre le mot « puits » est un terme générique pour designer l’ouvrage de
captage (le forage dans le cadre de ce chapitre)
L'essai de pompage par paliers de courtes durées évalue les caractéristiques du ·complexe
aquifère/ouvrage de captage. Ce sont : les débits critiques, le débit spécifique, le débit spécifique
relatif, les pertes de charge dans l'ouvrage et son environnement immédiat et le débit maximum
d'exploitation ou productivité. Il permet d'établir le programme d'équipement technique de
l'ouvrage: tubage, crépine et massif filtrant, puissance de la pompe, etc. Le but principal des
pompages d'essai par paliers est de déterminer la courbe caractéristique du puits, s = f (Q), soit
l'évolution du rabattement en fonction du débit de pompage, et le débit critique Qc. La courbe
caractéristique est surtout utilisée pour dimensionner la puissance de la pompe qu'il faudra
installer. Il existe un essai de puits dit « classique », c’est un mode opératoire pratiqué partout
ailleurs et un essai dit « simplifié » qui est une simplification de l’essai classique développé par
le Comité Inter Etat d’Hydraulique. Cet essai simplifié est surtout mis en œuvre lors des
programmes d’hydraulique villageoise (utilisant des pompes à motricité humaine). Dans le cadre
de ce cours nous discuterons de ces deux méthodes.
3.2 Essai de puits classique (ou essai par palier de débit classique)
Mise en œuvre
Le dispositif d’un essai de débit (Fig3.1) est constitué d’une pompe (immergé ou en surface),
d’une sonde piézométrique pour mesurer le niveau d’eau (en fonction des plages de temps
définies) dans l’ouvrage pompé, d’une vanne ou un débitmètre (pour l’ajustement du débit) et
d’un chronomètre pour estimer le temps.
Un pompage d'essai par paliers se réalise généralement en quatre, parfois trois paliers de
pompage. L’essai de puits est effectué en réalisant des PALIERS DE DEBIT, à débit constant
pendant une courte durée (1 à 4 heures). Pour chacun des paliers sont notés : le niveau
(rabattement) en mètre, le débit (m3/s) et le temps en seconde, ou minute ou heure (Tab.1).
Ces mesures restent indicatives, il est clair que suivant la réaction de l'aquifère on peut avoir à
diminuer l'intervalle d'échantillonnage des mesures.
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Tab.3.1 cadences des mesures au cours d’un essai de débit
En pratique chaque débit est appliqué pendant des incréments de temps égaux suffisamment
longs pour que l'on puisse admettre l'établissement d'un régime quasi-permanent. Généralement
on utilise le même temps pour chaque palier et on laisse remonter la nappe entre deux paliers
d'un temps égal à la durée du pompage.
Le niveau statique initial sera mesuré avant la mise en marche de la pompe, dès l'arrivée sur le
chantier. Avant le début de l'essai, la veille si possible, la pompe est mise en marche une dizaine
de minutes, vanne d'exhaure ouverte à fond afin de mesurer le débit maximal de production de
l'ouvrage, soit Qmax
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Essai avec 3 paliers
Palier 1 Q1 = Qmax /3
Palier 2 Q2= 2Qmax/3
Palier 3 Q3 = Qmax
Pour chaque palier le niveau dynamique, ND, et le débit à intervalles réguliers seront mesurés
comme indiqué dans le tableau 1.
Il convient également de mesurer la hauteur du repère éventuel par rapport au sol. Pour tout
pompage d'essai par paliers, il est préférable d'arrêter la production de l'ouvrage à tester au moins
la veille de l'essai (minimum 10 heures avant).
Interprétation
Les résultats de l'essai par paliers sont résumés pour chaque palier par deux données, le débit et
le rabattement. Le rabattement est égal à la différence entre le niveau dynamique et le niveau
statique. La stabilisation du niveau à l'occasion de pompages effectués à des débits Q1, Q2, Q3,
... correspond à des rabattements s1,s2, s3, ... Le report des points représentatifs sur un graphique
permet de tracer la courbe caractéristique de l'ouvrage (Fig.3.2). La courbe caractéristique est un
élément fondamental.
Le rabattement (différence entre Niveau dynamique et Niveau initial) mesuré dans l'ouvrage à
un instant t est la somme de deux pertes de charge :
- une perte de charge linéaire, provoquée par l'écoulement laminaire dans l'aquifère au
voisinage du puits (loi de Darcy) noté BQ. Elle est imposée par les paramètres hydrodynamiques
de l'aquifère et croît avec le temps de pompage.
- une perte de charge quadratique, non linéaire, provoquée par l'écoulement turbulent dans
l'ouvrage, crépine et tubage, notée CQ2. Elle est uniquement fonction du débit pompé et
caractéristique de l'équipement technique de l'ouvrage.
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Le rabattement total, s, à l'instant t, est donné par l'expression :
s =BQ+ CQ2
Cette expression établie pour l'aquifère à ·nappe captive, est étendue à l'aquifère à nappe libre
sous condition que le rabattement mesuré soit inférieur à 0,1 b (b représentant l'épaisseur de
l'aquifère.
La courbe caractéristique est un élément fondamental qu'il est indispensable de posséder. Elle
doit obligatoirement figurer dans le dossier de l'ouvrage. Elle peut, en effet, être utilisée par la
suite pour détecter les améliorations ou les détériorations de l'ouvrage. Elle peut, classiquement,
avoir plusieurs formes (Fig.3.3):
Une droite traduit une évolution linéaire du rabattement en fonction du débit, sans perte de
charges due à l'équipement de l'ouvrage (ou perte de charge quadratique).
Les pertes de charge quadratiques seront d'autant plus importantes que la courbe sera convexe.
La courbe ne peut, en aucun cas, être concave. Cela traduirait un pompage d'essai non valable
(mesures incorrectes ou apparition d'un développement au cours du pompage).
La réalisation de plusieurs pompages d'essai par paliers sur un même puits durant son
exploitation (sur plusieurs années) permet de comparer les courbes caractéristiques établies à
chaque essai par rapport à la courbe caractéristique initiale. L'étude de ces courbes permet de
tirer les enseignements suivants :
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- La nouvelle courbe est située au-dessus de la courbe caractéristique initiale.
L'ouvrage s'est développé au cours de son exploitation, pour un même débit, le rabattement a
diminué, donc le débit spécifique (rendement) a augmenté.
Le rabattement spécifique, s/Q, est la hauteur de rabattement mesurée dans le puits rapporté au
débit pompé. Il est exprimé en m/(m3/s)2. Il correspond à l'équation de JACOB qui peut s'écrire :
s/Q=B+ CQ
C'est l'équation d'une droite qui met en évidence certaines formulations simples de la relation
débit / rabattement.
La courbe s/Q en fonction de Q doit être une droite de pente Cet d'ordonnée à1'origine. B.
WALTON a proposé une méthode qui permet de caractériser l'état du puits par la valeur de
C:
s/Q= B + CQ
s = 0.01 Q + 1,4.10-4 Q2
Le rabattement correspondant à chaque palier de débit est calculé par cette expression.
La productivité d'un puits, Pr, est le débit maximum qui peut être pompé dans l'ouvrage, pendant
une durée définie, sans que le rabattement induit par le pompage ne dépasse le rabattement
maximum admissible
.
Le rabattement maximum admissible est imposé par:
- des contraintes socio-économiques, dont la principale est le coût de production de l'eau (Pr),
imposant la profondeur du niveau dynamique. Le rabattement maximum retenu doit donc être
égal au rabattement maximum mesuré sans dépasser le rabattement maximum admissible.
Une fois le rabattement maximum admissible est estimé, l’équation s/Q= B + CQ2 permet
de déterminer Qmax.
Cette méthode est développée dans le cadre des programmes d’hydraulique villageoise. Elle
permet de déterminer la cote d’installation de la pompe et l’ordre de grandeur du débit maximum
d’exploitation que l’ouvrage peut supporter.
IMPORTANT : la mise en œuvre de cette méthode accompagnée d’un cas d’application est
annexée à ce présent support de cours. Nous vous conseillons d’y prendre sérieusement
connaissance (ICI).
CIEH.pdf
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CHAPITRE 4: PROTECTION DU FORAGE ET DU CHAMPS CAPTANT
4.1 Présentation
Une fois le forage réalisé, il convient de le protéger contre toute source de pollution extérieure.
Pour cela; les captages sont entourés d'un certain nombre de zones de protection. La vulnérabilité
des nappes aux diverses pollutions est conditionnée par plusieurs facteurs :
la vitesse d'écoulement des eaux souterraines : elle intervient sur les phénomènes de
dilution, dégradation et fixation de certains produits polluants,
le type de nappe : les nappes libres sont plus vulnérables que les nappes captives moins
accessibles.
Un forage rie se contente pas de capter l'eau au voisinage immédiat des crépines. Les lois de
l'hydrodynamique sont telles qu'il existe un périmètre, plus ou moins grand, dans lequel la nappe
d'eau souterraine est soumise aux influences du pompage. On peut définir ainsi un rayon
d'influence autour de chaque ouvrage de captage.
A la mise en marche de la pompe, l'eau contenue dans le trou de forage est extraite en priorité et
le niveau baisse aussitôt. Cette baisse entraîne un déséquilibre de pression de part et d'autre de la
paroi et l'eau de la nappe s'écoule de l'extérieur vers l'intérieur de l'ouvrage de captage. Dans ces
conditions, la surface piézométrique se creuse et prend la forme d'un cône de révolution à
génératrice curviligne (Fig.4.1). Sur cette figure 4.1,
- en régime transitoire, ces paramètres varient dans le temps. Au début d'un pompage à débit
constant, le niveau de l'eau dans le forage descend rapidement, en régime transitoire, et au fur et
à mesure que le pompage se prolonge, le niveau de l'eau s'abaisse de plus en plus lentement et
tend à se stabiliser. On atteint alors un régime quasi permanent.
Le régime permanent rigoureux est la limite idéale vers laquelle peut tendre le transitoire mais
d'une façon générale l'écoulement des eaux souterraines vers un forage s'effectue en régime
transitoire.
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(A)
(B)
- la zone d'influence est la zone dans laquelle les niveaux sont influencés, donc rabattus par le
pompage,
- la zone d'appel est la partie de la zone d'influence dans laquelle l'ensemble des lignes de
courant se dirigent vers le forage de pompage. Elle est comprise dans l'aire d'alimentation du
captage qui se prolonge en amont jusqu'à une limite du système.
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Toute pollution intervenant dans la zone d'appel aboutira au captage. La limite aval de cette zone
est prise souvent comme limite du périmètre de protection rapprochée.
La détermination des périmètres de protection des captages d'eau potable est un acte dont les
conséquences peuvent être importantes pour la collectivité, tant sur le plan sanitaire
qu'économique. Cette étude est longue et complexe. Elle doit être effectuée par un
hydrogéologue agréé en matière d'hygiène publique.
Les périmètres proposés doivent assurer une sécurité optimale pour la protection des eaux
distribuées sans pour autant avoir une extension excessive, incompatible avec les contraintes de
coût.
On distingue une zone de protection immédiate, une zone de protection rapprochée et une zone
de protection éloignée.
Le pouvoir épurateur du sol et de la zone non saturée est important pour éviter la propagation
d'une pollution en direction de la nappe. Ils jouent un rôle particulièrement déterminant vis-à-vis
des problèmes d'assainissement.
Rabattement
Le critère de rabattement est lié aux concepts de zone d’influence et zone d'appel définis
précédemment. Il est très important de délimiter la zone d'appel du captage car toute pollution
intervenant dans cette zone aboutira, à terme, au captage.
Temps de transfert
Ce paramètre est basé sur le temps qu'il faut à un polluant pour se déplacer du point d'entrée dans
la nappe jusqu'au captage. Il faut également tenir compte du transfert dans la zone non saturée. A
l'intérieur de la zone ou aire d'alimentation du captage, on définit des courbes d'égal temps de
transfert ou isochrones. La zone de transfert est d'autant plus étendue que la protection du
captage est meilleure. Selon la méthode retenue pour le calcul du temps de transfert (temps
convectif, temps modal ou temps d'arrivée), la distance imposée entre le captage et la limite du
périmètre de protection variera. Notons que la méthode la plus employée est celle qui est basée
sur le temps convectif, c'est-à-dire celle qui fait intervenir la vitesse effective.
Distance
La délimitation du périmètre de protection repose dans ce cas sur la détermination d'un rayon ou
d'une distance mesurée entre le forage et un point concerné. Ce critère a l'inconvénient de ne pas
tenir compte des processus d'écoulement et de transfert du polluant.
Limites d'écoulement
Une délimitation des périmètres de protection basée sur ce critère consiste à utiliser les
caractéristiques physiques, topographiques ou hydrogéologiques qui contrôlent l'écoulement les
limites peuvent être par exemple une rivière, un canal, une ligne de partage des eaux, une faille,
les limites d'alimentation ou une limite étanche (limite d'aquifère).
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Le tableau ci-dessous résume les moyens à mettre en œuvre et les méthodes pouvant être
utilisées pour délimiter les périmètres de protection, en fonction du critère retenu :
FIN
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