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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

Un Peuple – Un But – Une Foi


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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET


DE LA RECHERCHE
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UNIVERSITÉ DE THIÈS
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ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE


D’AGRICULTURE
ENSA
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DEPARTEMENT GENIE RURAL

EXPOSE DE MECANIQUE DES SOLS

Thème :

Mouvements de l’eau dans les sols


saturés: Perméabilité (essais en
laboratoire) et Ecoulement

Présenté par :
Professeur :
Achille Ngor DOGUE
M. DIOR DIALLO
Mouhamadou Lamine NIANG DIARRA
Hamid CHEIBOUR
5ème Année Génie Rural

Mai 2015
Mouvements de l’eau dans les sols saturés: Perméabilité (essais en laboratoire) et Ecoulement

Table des matières


INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3
I. GENERALITE SUR L’EAU DANS LES SOLS SATURES ................................................................................ 4
I.1 Les facteurs de l’écoulement dans les sols saturés ............................................................................. 4
I.2 La loi de Darcy ...................................................................................................................................... 5
II. MESURE DU COEFFICIENT DE PERMEABILITE........................................................................................ 7
II.1 A partir des formules empiriques ...................................................................................................... 7
II.2 Mesure au laboratoire ........................................................................................................................ 8
II.3 Mesure in situ de la perméabilité..................................................................................................... 10
II.4 Mesure de la perméabilité dans les sols stratifiés ........................................................................... 11
II.5 Valeurs de perméabilité des roches ................................................................................................. 12
III. ECOULEMENT DANS LES SOLS SATURES ......................................................................................... 13
III.1 Charge hydraulique .......................................................................................................................... 13
III.2 Force d’écoulement et force de pesanteur dans un sol saturé ....................................................... 13
III.3 Vitesse d’écoulement de l’eau dans les sols saturée ....................................................................... 13
III.4 Ecoulement dans les sols stratifiés................................................................................................... 13
CONCLUSION ............................................................................................................................................... 14

Expose de mécanique des sols Génie Rural 2015


Mouvements de l’eau dans les sols saturés: Perméabilité (essais en laboratoire) et Ecoulement

INTRODUCTION
La connaissance des caractéristiques mécaniques des sols est un facteur déterminant pour pouvoir
décrire et prévenir leurs comportements dans leur état naturel ou lorsqu’ils sont soumis à des
sollicitations statiques. Parmi ces outils de description, figurent les caractéristiques
hydrodynamiques qui renseignent sur les comportements des sols à différents états d’humidités.
Ainsi, à l’état saturé le sol est soumis à différents phénomènes qui nécessitent une attention et des
approches particulières pour leur description. Plusieurs théories et méthodes scientifiques ont été
élaborées à ces fins pour d’écrire le mouvement de l’eau dans les sols saurées.

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Mouvements de l’eau dans les sols saturés: Perméabilité (essais en laboratoire) et Ecoulement

I. GENERALITE SUR L’EAU DANS LES SOLS SATURES


I.1 Les facteurs de l’écoulement dans les sols saturés
Un sol saturé est un milieu bi-phasique (solide et liquide), alors que dans un sol non saturé, les
pores sont partiellement remplis d'eau et d'air ou éventuellement de gaz, de pétrole etc. L’eau
contenue dans les vides est soumise à un ensemble de forces qui définissent sa circulation dans le
sol. L’absence de la phase gazeuse explique la particularité des mouvements de l’eau dans les
sols à l’état de saturation.
Un échantillon de sol séché à l’étuve puis
progressivement humidifié ne laisse pas l’eau
s’écoulement au début. Les premières gouttes
sont absorbées presque instantanément. Cette
quantité correspond à l’eau adsorbée qui est
fortement retenue par le sol et inutilisable pas
les végétaux.
Puis le sol continue sa rétention sans écoulement gravitaire, on note aussi que cette eau est
utilisable par la plante ; c’est l’eau liée. Le limite entre l’eau liée et celle libre (capacité de rétention)
est le début de l’écoulement. L’eau liée constitue la porosité de rétention et l’eau libre occupe la
porosité utile. En quelque sorte, l’eau liée peut être considérée du point de vue déplacement des
fluides comme faisant partie du solide. Le volume de vide où l’eau peut circuler est donc inférieur
à la porosité totale : on définit alors la porosité cinématique (ou encore efficace) d’un milieu saturé.
C’est ce facteur conditionne en grande partie l’écoulement dans les sols saturés. Cependant il
convient de préciser que la conductivité hydraulique est plus fonctions de la taille des interstices
que de la proportion des vides dans le sol c'est-à-dire plus les pores sont fins, plus l’écoulement est
freiné par des frottements.

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Mouvements de l’eau dans les sols saturés: Perméabilité (essais en laboratoire) et Ecoulement

Quand les diamètres des particules constitutifs du sol augmentent, la porosité totale diminue et
inversement. Par contre il convient de préciser que si les diamètres des particules constitutifs du
sol augmentent la porosité de rétention diminue. Le sol retient moins d’eau.

Figure 1:relation porosité et granulométrie

I.2 La loi de Darcy


La loi de Darcy est une loi physique qui exprime le débit d'un fluide incompressible filtrant à
travers un milieu poreux. La circulation de ce fluide entre deux points est déterminée par
la conductivité hydraulique du substrat et par le gradient de pression du fluide. Dans le cas d'un
cours d'eau ou d'un réservoir alimentant une nappe, ce gradient est lié à la hauteur de l'eau.

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Avec
Q : le débit volumique (m3/s) filtrant.
K : la conductivité hydraulique ou « coefficient de
perméabilité » du milieu poreux (m/s), qui dépend à la
fois des propriétés du milieu poreux et de
la viscosité du fluide.
A : la surface de la section étudiée (m2)

: Le gradient hydraulique (i = ΔH/L)


ΔH : est la différence des hauteurs piézométriques en
amont et en aval de l'échantillon.
L : est la longueur de l'échantillon.

La conductivité hydraulique
La conductivité hydraulique K (m/s) est un coefficient dépendant des propriétés du milieu poreux,
des propriétés du fluide concerné par les écoulements (viscosité, masse volumique) et de la
saturation du milieu poreux. Elle s'exprime en fonction des propriétés intrinsèques du milieu poreux
et du fluide :

Avec : k la perméabilité intrinsèque du milieu poreux (m2),

𝝆: la masse volumique du fluide (kg/m3),

g : l'accélération de la pesanteur (m/s2),


𝝁 : la viscosité dynamique du fluide (Pas)

Vitesse d’infiltration
La vitesse v de filtration est obtenue à partir de la formule de Darcy, en divisant le débit Q par la
section A



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II. MESURE DU COEFFICIENT DE PERMEABILITE


Le coefficient de perméabilité d’un sol saturé est une caractéristique du sol qui dépend
essentiellement de sa granularité, de sa nature, de sa structure, de son indice des vides et de la
température.
Plus un sol est fin ou compact, plus les pores sont petits, plus les frottements et les pertes de charge
sont importants et plus le coefficient de perméabilité est petit.

II.1 A partir des formules empiriques


La plus utilisée est la formule approchée établie par HAZEN pour estimer le coefficient de
perméabilité k à partir du diamètre efficace du matériau, calculé à partir de l’analyse
granulométrique. Cette formule est surtout valable pour les sables et elle s’écrit :
𝐾 = (𝑑10)2 Avec k en m/s ; d10 en cm
Des modèles ont étaient également élaborés et peuvent être appliqués pour la mesure de la
perméabilité aussi bien dans les sols non saturés que dans les sols saturés.
Tableau 1: Principales fonctions d'infiltration utilisées

Auteur Fonction Légende


i(t) : capacité d'infiltration au cours du temps
[cm/s]
Horton
i0 : capacité d'infiltration initiale [cm/s]
if : capacité d'infiltration finale [cm/s]
g : constante fonction de la nature du sol [min-
1
]
c : facteur variant de 0,25 à 0,8
Holtan w : facteur d'échelle de l'équation de Holtan
n : exposant expérimental proche de 1,4
s : sorptivité [cm.s-0,5]
Philip A : composante gravitaire fonction de la
conductivité hydraulique à saturation [cm/s]
Ks : conductivité hydraulique à saturation
[mm/h]
Green&Ampt
h0 : charge de pression en surface [mm]

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hf : charge de pression au front


d'humidification [mm]
zf : profondeur atteinte par le front
d'humidification [mm]

II.2 Mesure au laboratoire


Deux méthodes, applications directes de la loi de Darcy, sont utilisées en laboratoire :
- la mesure sous charge constante pour les sols très perméables ;
- la mesure sous charge variable pour les sols peu perméables.
 Perméamétrie a charge constante
L’essai de perméabilité à charge constante montré sur la figure, convient aux sols très perméables
comme les sables. Cet essai doit satisfaire aux conditions suivantes :

 L’échantillon doit contenir des particules < 80 mm au plus égal à 10% des particules > 20
mm = 0 % ;
 L’écoulement d’eau à travers l’échantillon de sol est laminaire et permanent, de telle sorte
que la vitesse d’écoulement de l’eau reste proportionnelle au gradient hydraulique;
 L’échantillon de sol est saturé et ne subit pas de changement de volume durant l’essai ;
 la perte de charge (Δh) demeure constante.
Une perte de charge constante Dh
provoque l’écoulement de l’eau à travers
l’échantillon de sol. On mesure le débit
d’eau q en recueillant un volume d’eau V
en un temps t. Connaissant la longueur de
l’échantillon L et la surface S à travers
laquelle l’eau s’écoule. On peut calculer
le coefficient de perméabilité k (équation
de Darcy) :

 Perméamétrie a charge variable

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Avec les sols peu perméables comme les sols silteux et argileux, l’essai de perméable à charge
constante ne délivre que très rarement des résultats acceptables, pour cela, on utilise l’essai à charge
variable.

En un point du tube d’entrée, la vitesse d’écoulement est égale à :

Le débit à l’entrée est :


qentrée = - a. dh/dt
dh = distance parcourue par l’eau en un
temps dt.
a = aire du tube d’entrée
Figure 2: Perméamètre à charge variable

Comme l’eau est incompressible et selon le principe de continuité :qentrée = qsortie

En intégrant cette équation et en isolant le coefficient de perméabilité, on obtient :

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II.3 Mesure in situ de la perméabilité


Les méthodes de laboratoire ainsi que celle utilisant la formule empirique de Hazen présentent
l’inconvénient de calculer une perméabilité d’un sol remanié qui de ce fait peut ne pas être
représentative de la réalité. C’est pour cette raison que les méthodes in situ sont plus appropriées.
La mesure de la perméabilité sur le terrain exige des techniques particulières adaptées au milieu :
En présence d’une nappe peu profonde :
 la méthode du trou de tarière
On effectue un pompage rapide et une observation de la vitesse de remontée de
l’eau dans un trou de tarière foré dans la nappe. La perméabilité peut être
interprétée par la formule de Diserens ou Ernst.
 un essai de pompage
Cette méthode est utilisée surtout pour les
prospections Hydrogéologiques.
Si le pompage se fait en régime permanent, la
perméabilité sera donnée par l’interprétation des
données par la formule de Dupuit, Thiem, ou
Guyon.
Si le pompage se fait en régime non permanent, la
perméabilité sera donnée par l’interprétation des
données par la formule de Theis, Jacob etc.

En l’absence de nappe superficielle :


 la méthode d’infiltration à charge Variable
On observe la vitesse d’abaissement de l’eau dans un trou de tarière préalablement
rempli d’eau et les données seront interprétées par la formule Porchet.
 la méthode d’infiltration à charge constante.
Dans ce cas, la mesure porte sur le débit stabilisé (en régime permanent) qu’il faut
injecter dans un forage pour maintenir une
charge constante. Le perméamètre de Guelph
est fréquemment utilisé. Après avoir foré un
trou, on y installe le perméamètre. L’eau
contenue dans l’appareil s’écoule lentement
dans le trou de tarière et pénètre dans le sol.
Après un certain temps, un bulbe de
saturation s’est formé, et le débit d’eau
s’écoulant du réservoir du perméamètre
atteint une valeur constante (qui est la valeur
mesurée). Cette mesure, associée au diamètre
Figure 3:perméamètre de Guelph

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du trou et à la hauteur d’eau dans celui-ci permettent de calculer la conductivité


hydraulique à saturation de ce sol.

II.4 Mesure de la perméabilité dans les sols stratifiés

La plupart des sols résultant d’un processus sédimentaire sont anisotropes avec des couches ayant
des perméabilités très contrastées. On admet que chaque couche d’épaisseur Hi possède une valeur
ki isotrope et on considère n couches.

On peut chercher la valeur moyenne de perméabilité ou perméabilité équivalente dans le sens


horizontal khe ou dans le sens vertical kve suivant les conditions hydrauliques que l’on impose.

Si l’écoulement se fait horizontalement, les vitesses d’écoulement seront différentes dans chaque
couche et proportionnelles à la perméabilité de chaque couche.

Si l’écoulement se fait verticalement, les vitesses d’écoulement seront identiques dans chaque
couche, mais la perte de charge (la dépense d’énergie) sera supérieure dans les couches de
perméabilité.

Le coefficient de perméabilité équivalent khe dans le sens horizontal est égal à :

Le coefficient de perméabilité équivalent kve dans le sens vertical est égal à :

Dans tous les cas on a khe >> kve ; retenir que khe = 10 kve est un ordre de grandeur couramment
rencontré dans un dépôt stratifié.

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II.5 Valeurs de perméabilité des roches


La perméabilité varie beaucoup avec la nature du terrain. Le tableau ci-après donne les
Intervalle de valeurs correspondant aux perméabilités des différents types de roches:

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III. ECOULEMENT DANS LES SOLS SATURES


Le type d’écoulement dans les sols saturés traité dans cette partie est supposés permanent.

III.1 Charge hydraulique


Considérons un point situé dans un massif saturé siège d’un écoulement permanent. Soit u la
pression de l’eau en ce point et z sa cote par rapport à un repère quelconque. La charge
𝑢 𝑣2
hydraulique en ce point est par définition : ℎ = 𝛾 + 𝑧 − 2𝑔.
𝑠

III.2 Force d’écoulement et force de pesanteur dans un sol saturé


La force de pesanteur appliquée à un grain de volume unité est un vecteur vertical descendant de
module : 𝛾 ′ = (𝛾𝑠 − 𝛾𝑤 )/(1 + 𝑒).
La force de pesanteur est 𝛾𝑤 ∗ 𝑖. Elle est tangente à la ligne de courant.

III.3 Vitesse d’écoulement de l’eau dans les sols saturée

L'eau qui s'écoule dans un sol circule dans les interstices


entre les grains qui forment des canaux de tailles variables.
Lest trajectoires réelles des filets liquides sont assez
tortueuses et il n'est pas possible de définir les vitesses
réelles de l'eau. Comme on s'intéresse surtout au
mouvement global du fluide on définit des trajectoires
fictives et des vitesses moyennes :

𝑞
𝑉=
𝑆

III.4 Ecoulement dans les sols stratifiés

Dans les sols stratifiés existent deux principaux types d’écoulement :

 Écoulement parallèle au plan de stratification


 Écoulement perpendiculaire au plan de stratification

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CONCLUSION
Les mouvements de l’eau dans les sols saturés sont régis par des lois de la physique et dépendent
alors de la nature, et de l’état des différents constituants des milieux.
La loi de Darcy régit l’écoulement de l’eau dans les sols saturés et est base de la plus part des
approches qui permettent de déterminer la perméabilité et de décrire les différents types
écoulements.
La description minutieuse de ces phénomènes qui se déroulent dans les sols est primordiale pour
la réalisation des ouvrages sur les zones humides.

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