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Thème :
CARACTERISATION GEOLOGIQUE
ET GEOTECHNIQUE DE LA CUVETTE
DU BARRAGE TAGHARIST.
Yabous, Wilaya de Khenchela
Présenté Par
OUDNI Abdelkader
&
DINAR Haythem
Devant le Jury
Juin 2016
Remerciements
Nous remercions le bon Dieu, tout puissant,
de nous avoir octroyé
la volonté et la patience nécessaires pour
d’Oum El Bouaghi
en particulier :
gratitude.
A Mr Chouai Said
A Mr Aouissi
travail.
notre formation.
institusions :
et leur patience.
la réalisation de ce mémoire.
Dédicaces
Ce modeste travail est dédié
et me conseiller.
Bouthayna et Khalisa.
Houssem, Aissa…
travail.
Abdelkader
Ce modeste travail est dédié à :
Mon père.
éducation.
Ma Mère.
Youssef…
DINAR et SALLET
Vous qui êtes toujours là pour aider, cette dédicace
Haythem
ﻣﻠﺨﺺ
ھﺬه اﻟﻤﺬﻛﺮة ﺗﻘﺪم دراﺳﺔ ﻟﻠﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ واﻟﺠﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ ﻟﻠﻤﻮﻗﻊ اﻟﻤﺨﺼﺺ ﻹﻧﺸﺎء ﺳﺪ ﺗﺎﻏﺮﯾﺴﺖ
اﻟﻤﺘﻤﻮﻗﻊ ﻓﻲ ﺑﻠﺪﯾﺔ ﯾﺎﺑﻮس وﻻﯾﺔ ﺧﻨﺸﻠﺔ .ﯾﻤﺮ ﺑﺤﻮض ھﺬا اﻟﺴﺪ اﻟﺘﺠﻮﯾﻒ اﻹﻗﻠﯿﻤﻲ ﻟﺠﺒﻞ ﺷﻠﯿﺔ ،ﻣﻤﺎ ﯾﺸﻜﻞ ﺗﺤﺪي وﺧﻄﺮ
ان اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻣﻜﻨﺖ ﻣﻦ ﺗﺤﺪﯾﺪ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﺘﻜﻮﯾﻨﺎت اﻟﺼﺨﺮﯾﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﺼﺮ اﻟﻄﺒﺎﺷﯿﺮي
ﻛﻤﺎ ﻛﺸﻔﺖ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺰﻟﺰاﻟﯿﺔ ﻟﻠﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﺤﯿﻂ اﻟﻤﺠﺎور ﻟﻠﺴﺪ ﻋﻦ وﺟﻮد ﻧﺸﺎط زﻟﺰاﻟﻲ ﻣﻌﺘﺪل إﻟﻰ ﻣﻨﺨﻔﺾ.
ﻓﻲ ﺣﯿﻦ أن اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺠﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ ﺗﺮﻛﺰت ﻋﻠﻰ اﺳﺘﻜﺸﺎف ﺳﺒﻌﺔ ﻣﻨﺎطﻖ رﺋﯿﺴﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﺤﻮض ﻗﺼﺪ ﺗﺤﺪﯾﺪ
اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ واﻟﻤﯿﻜﺎﻧﯿﻜﯿﺔ ﻟﻤﺨﺘﻠﻒ طﺒﻘﺎت وﻣﺴﺘﻮﯾﺎت اﻟﺘﺮﺑﺔ وﻛﺬا اﻟﺘﻜﻮﯾﻨﺎت اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ اﻟﻤﻜﻮﻧﺔ ﻟﺤﻮض
ھﺬا اﻟﺴﺪ.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ :ﯾﺎﺑﻮس – ﺳﺪ ﺗﺎﻏﺮﯾﺴﺖ – دراﺳﺔ ﺟﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ – دراﺳﺔ زﻟﺰاﻟﯿﺔ – دراﺳﺔ ﺟﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ – ﺗﺠﻮﯾﻒ
إﻗﻠﯿﻤﻲ – اﺳﺘﻘﺮار – ﺗﺴﺮﺑﺎت اﻟﻤﯿﺎه.
Résumé
barrage de Tagharist est située selon l’itinéraire d’un décrochement régional, chose
L’étude géotechnique a porté sur sept zones principales, en vue d’identifier les
Les mots clé : Yabous - Barrage de Tagharist – Etude géologique – Etude sismique –
Etude géotechnique - Décrochement régional – Stabilité – infiltrations.
Abstract
This project of the end of study joins within the framework of the coverage of a
geologic and geotechnical study of a site intended for the realization of the Dam of
uncoupling, a thing which presents a real issue in terms of stability, loss and infiltration
of water.
The geologic study was affected to identify the lithological and petrographic
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE………………………………………………...……..02
II. CLIMAT………………………………………………………………………...…...……03
IV.RESEAUHYDROGRAPHIQUE…………………………………...……………..…08
V. ASPECT GEOMORPHOLOGIQUE…………………………………………....…...10
I.3.8.Albo-Apcien ………………………………………………..…………….……..…47
II. LES STRUCTURES LOCAL ………………………………………………………..47
IV. CONCLUSON…………………………………………………………..………….…..58
CHAPITRE IV : CADRE GEOTECHNIQUE
I.INTRODUCTION …………………………………………………………………..……59
a) Définition ……………………………………………………………..……..…61
a) Définition …………………………………………………………………..…..62
c) Calculs …………………………………………………………………………63
a) Définition ………………………………………………………………..…..…77
b) Principe de l’essai …………………………………………………………..….78
a) Définition ……………………………………………………………………....81
a) Définition ……………………………………………………………………....84
c) Appareillage ………………………………………………………………...….85
V. CONCLUSION ……………………………………………………………………..…..93
ANNEXE…………………………………………….……..………………………...…….102
INTRODUCTION GENERALE
géologiques des couches formant le terrain d’assiette d’un projet en cours de réalisation.
Notre zone d’étude porte sur le barrage de Tagharist qui pose certains problèmes d’ordre
géologique et géotechnique, en l’occurrence le système de failles sur lequel a été installé le site
de ce barrage. Ces failles présentent un grand enjeu du point de vue stabilité de l’ouvrage.
barrage.
L’étude géotechnique a porté sur sept zones principales, en vue d’identifier les
Plusieurs échantillons ont été prélevés systématiquement au niveau des sept zones pour
1
Chapitre I Cadre Géographique
CHAPITRE I
CADRE GEOGRAPHIQUE
1
Chapitre I Cadre Géographique
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le barrage de Tagharist est situé à environ 63 Km à l’Ouest du chef lieu de laWilaya
Le barrage de Tagharist peut etre repéré selon les coordonnées géographiques UTM
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Chapitre I Cadre Géographique
II. CLIMAT
vivants, elle représente un facteur primordial influant sur l’activité des biocénoses (Dajoz,
1982).
En raison de son climat Semi-aride, la localité de Yabous est touchée par une
sècheresse ainsi qu’un bilan climatique négatif qui ne permet pas de justifier l’existence d’une
recharge des nappes aquifères. Malgré l’insuffisance notable de cette recharge, l’irrégularité
. Q2
m °c
3
Chapitre I Cadre Géographique
Dans notre zone d’étude, nous tenons compte des facteurs climatiques suivants :
Température
Précipitations
Humidité relative
Evaporation
Vent
II. 1. Température
Le climat de la région est un climat semi-aride, caractérise par des étés chauds, secs et
des hivers froids, pluvieux, accompagnés de chutes de neiges sur les montagnes. La
température moyenne annuelle est de l’ordre de 14,80 °C. La température moyenne du mois
de janvier varie le plus souvent entre 3°C et 10°C, alors qu’en juillet elle est située entre 20°C
et 32,5°C.
Les températures relevées durant la décennie 2004 - 2014 sont présentées dans le
diagramme suivant :
4
Chapitre I Cadre Géographique
II.2. Précipitations
la saison sèche qui joue un rôle régulateur des activités biologiques (Ramade, 1984).
Yabous est située entre les isohyètes 350-400 mm. La station de Yabous montre que la région
se caractérise par deux périodes pluviales. La première s’étend du mois de septembre au mois
de novembre, alors que la seconde va du mois de Mars au mois de Mai (maximum de plus de
50 mm).
5
Chapitre I Cadre Géographique
II. 4. Évaporation
Fig. 06 : Pourcentage de variation d’évaporation mesuré dans les stations de Batna et du Barrage de Foum
Gharza (ANBT, 2005).
6
Chapitre I Cadre Géographique
.
II. 5. Vent
Les vents dominants dans cette région sont chargés d’humidité, ils soufflent dans une
direction W-NW entre les mois d’Octobre et Mai et E-SE entre les mois de juin et septembre.
La couverture végétale du bassin versant de Taghrist est importante (plus de 80%), elle
est essentiellement forestière, surtout dans ses parties les plus les élevées. En effet, l’espace
forestier de la commune de Yabous couvre une superficie de 9308 ha et appartient aux forêts
stabilisation des sols dans les périmètres des bassins versants et de rétention des eaux de
observées dans le bassin versant de Taghrist, constituent des forêts denses prédominantes de
pins d’Alep, de forêts de chênes verts, de cèdres sur les hautes altitudes (Chélia), de garrigues
disse....
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Chapitre I Cadre Géographique
affluents dont l’Oued Talha et d’autres torrents de montagnes dont la plupart coulent vers le
L’oued Tagharist est un grand torrent de montagne qui prendrait ses origines des
flancs Nord Est des Aurès (Djebel Chélia 2326m, Djebel Tkhizranat 1795m). Après avoir
coulé au Nord-Ouest, le cours d’eaux prend le sens NNE, traversant la vallée entre Djebel
Chélia et Djebel Tkhizranat en parallèle à la route W45. A environ 1Km avant le site du
Barrage, l’Oued Tagharist reçoit d’autres affluents. A l’Est, l’Oued Touchent qui prend sa
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Chapitre I Cadre Géographique
source de Djebel Ifrsène (1580 m), du côté Ouest Chaabet Khaled ; un torrent venant du flanc
Orientation : SE - NW.
Forme sinueuse.
Après la gorge de Tagharist, l’Oued traverse la plaine de Yabous, une haute plaine
d’une plaine inondable (cône de déjection de plus de 250 m de large), dans cette zone la
largeur du lit majeur dépasse plusieurs fois le lit d’étiage, le cours d’eau est marqué par une
forme sinueuse claire, ainsi délimitée sur la rive gauche et son lit mineur est divisé par de
multiples chenaux.
Après la route CW20 Batna-Khenchela, le cours d’eau conflue avec l’Oued Martoum
(ancien Oued Yabous) en formant l’Oued Boulefreis. Le nouveau cours d’eau suit son chemin
entre les plaines d’Ouled Fadhel – Rhemila avec une pente quasiment nulle, une sinuosité
9
Chapitre I Cadre Géographique
V. ASPECT GEOMORPHOLOGIQUE
V.1 Relief
entre le massif de Chélia au sud (2326m) à relief escarpé et le bassin de Touffana, au nord, à
relief plus adouci, de type collinaire (900 à 1200m). Cette morphologie prévaut sur plus de
débouche sur le bassin néogène de Timgad, par des gorges très entaillées franchissant les
Yabous.
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Chapitre I Cadre Géographique
Il est entièrement contenu dans le sud de Yabous, caractérisé par un relief montagneux
- Un relief montagneux caractéristique des Aurès où culmine à 2328 m (Ras Keltoum), le plus
- Une partie centrale tout au long des principaux oueds, laissant apparaitre une plaine agricole.
Les sols du bassin versant sont représentés par cinq (5) classes pédologiques :
- Sols calcimagnésiques.
- Sols isohumiques.
- Sols brunifiés.
Les sols minéraux bruts s’observent sur les roches et les formations superficielles qui
Ces sols ont localisés principalement sur les sommets des Djebels et des Kefs et sont
PH neutre (7,40).
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Chapitre I Cadre Géographique
Ce sont des sols de profils AC, contenant plus que des traces de matières organique
dans les vingt centimètre supérieurs. Les matériaux originaux sont fragmentés et usés.
Les sols peu évolués observés dans la zone de Taghrist, sont représentés par un seul
Photo 02 : Sols peu évolué d’apport non climatique, apport alluvial, modal, ANBT 2006.
Les sols de cette classe ont un profil de type AR ou AC, A(B) R ou A(B) C sans qu’il
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Chapitre I Cadre Géographique
Dans l’horizon A, la matière organique est fortement liée aux éléments minéraux,
Profil de type A(B) C ou ABC, l’horizon B est parfois difficile à distinguer. L’horizon
Le fer libéré par l’altération des minéraux de la roche mère, généralement en quantité
limitée, est en majeure partie au complexe humique. Ce sont des sols évolués, caractérisés par
un humus à forte activité biologique, en principe de type mull, mais souvent, aussi de type
Moder.
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Chapitre I Cadre Géographique
VI. DEMOGRAPHIE
fait partie du découpage administratif communal de l’ère coloniale. Son statut de commune
Actuellement, Yabous est une commune rurale de près de 11800 habitants qui s’étend
sur une superficie de 157 km². Cette commune fait partie de la daïra de Bouhmama située à
VI.1. Population
principales sont : Ouled Abdallah, Ouled Mahboub, Ouled Abdelaziz, Ouled Mafrej, Ouled
Etant donné que la superficie de la commune de Yabous est de 157 km², la densité de
population peut être estimée à 75.2 habitants / km². Toutefois, si on rapporte la population à
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Chapitre I Cadre Géographique
VI.2. Emploi
reviennent à l’année 2014. Selon ces informations, les statistiques communales indiquent une
population active de 3430 individus dont une population occupée de 3219 (90.4%) alors que
le taux de chômage a atteint 9.6 %. Le secteur agricole offre le plus grand nombre d’emploi
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Chapitre I Cadre Géographique
Critère Taille
Population en âge de travail 18-60 ans
Population active de base : 3430 Taux d’activité : 30.2%
Population occupée : 3219 Taux d’occupation : 90.4%
Population en chômage : 341 Taux de chômage : 9.6%
Taux de charge 04 personnes à la charge d’un occupé
Tab. 01 : Situation de l’emploi dans la commune de Yabous selon les statistiques communales (ANBT, 2014).
VI.3.1. Education
1er et 2ème cycle et 563 dans le 3ème cycle. La scolarisation des deux premiers paliers est
assurée par 13 écoles, alors qu’il y a un seul établissement qui assure la scolarisation des
sanitaire et en médecins spécialistes. En effet, la commune dispose d’un centre de santé, d’un
VI.4.1. Agriculture
secteur agricole est estimé à 960 individus. La surface cultivée est de 6176 ha, soit 39 % de la
46.8%.
La surface agricole utilisée est dominée par les cultures extensives (86% du territoire
agricole). Le reste de la surface étant utilisée pour l’arboriculture, les superficies négligeables
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Chapitre I Cadre Géographique
VI.4.2.Élevage
Avec un effectif de 13360 têtes, l’espèce ovine est dominante. Ceci est lié au système
agricole basé sur l’extensif. L’élevage bovin compte un effectif de 1200 têtes composé de
bovins locaux et bovins améliorés. D’autre part, la production laitière est relativement
VI.4.3.Apiculture
l’élevage apicole. En effet, le nombre de ruches s’élève à 345 ruches chacune ayant un
rendement de 5 à 8 kg de miel.
VI.4.4. Industrie
VI.4.5.Tourisme
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Chapitre I Cadre Géographique
Utilisation de cet apport pour irriguer les plaines de Yabous - Ouled Fadhel –
Timgad.
besoins en eau d’irrigation n’étant pas définis à priori, l’objectif de l’étude reste la recherche
barrage.
Par la suite, la vocation du barrage a été changée pour y inclure une demande annuelle
Les eaux de surface : Oued Talha et Oued Tagharist prennent leurs sources des
Les sources : 85 sources sont répertoriées sur le territoire de la commune dont 34 sont
permanentes (28641 m3/an) et 51 temporaires (33048 m3/an) pour un total de 61689 m3/an.
Les puits artésiens : près de 500 puits sont en exploitation et beaucoup ne sont pas
La dotation journalière est en régression continue. En 1992 elle était de 250 L/j/hab,
pour atteindre les 95 L/j/hab en 2006, soit une diminution de 38%. Les zones rurales et
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Chapitre I Cadre Géographique
éparses sont dépourvues de cette eau qui n’est pratiquement disponible que pour deux
mechtas.
Pour étudier les besoins domestiques nous avons prévu une dotation de 200 L/j/hab. à
19
Chapitre II Cadre Géologique Régional
CHAPITRE II
CADRE GEOLOGIQUE
REGIONAL
19
Chapitre II Cadre Géologique Régional
I. Evolution sédimentaire
I.1. Introduction
Le bassin des Aurès fait partie de l’Atlas saharien oriental, sa position intermédiaire
entre la plateforme saharienne et le domaine tellien mobile, explique les variations de faciès
qu’il présente (Fig.10). Les formations du Crétacé caractérisées par des faciès de plateforme
interne sur la marge sud et sud-ouest du bassin passent à des séries marno-calcaires à faunes
M E R M E D I T E R R A N I E N N E
Fig. 10 : Position du
Bassin
Aurésien par rapport aux
grands ensembles
Structuraux de l’Algérie
Orientale (Zedam, 2012). 0° 5° 10°
1992).La structure géologique du massif de l’Aurès est relativement simple et monotone. Les
formations détritiques et carbonatées sont des séries bien stratifiées contenant le plus souvent
qu’au Dogger les marnes et les marno-calcaires font leur apparition avec des intercalations
des faciès triasiques et jurassiques serait contrôlée essentiellement par trois facteurs : les
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Chapitre II Cadre Géologique Régional
des Aurès et l’Atlas Saharien en général. La régression amorcée dès la fin de l’Aptien,
Une deuxième phase transgressive apparaît dès l’Albien moyen et s’étend rapidement
pour atteindre son apogée à la fin du Cénomanien et au début du Turonien durant lequel la
d’intercalations de calcaires récifaux à rudistes. La mer se retire dès le Sénonien avec une
quantité de sédiments accumulés dans les Aurès (Trias - Pliocène), est due à la proximité du
continent africain où l’action de l’érosion s’exerçant sur de grandes surfaces pouvait alimenter
une sédimentation importante. Les sédiments s’accumulaient dans le fossé qui se trouvait sur
I.2.1. Trias
grès, gypses fibreux emballés dans des argilites vertes, livides, parfois lie-de-vin. Les
formations triasiques ont une plasticité due à la présence d’évaporites, elles constituent les
Aurès : El Outaya, Menaa, Narah, Maafa, Médina, Khenchela, Tazouguert… (Fig. 11).
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Chapitre II Cadre Géologique Régional
I.2.2. Jurassique
Ain EL K’sar, T’fouda sont situés au nord-ouest de Batna, ils sont liés à un accident
calcaires dolomitiques et dolomies dans lesquelles alternent des schistes argileux et des
calcaires argileux siliceux à intercalations de marnes jaunes et rouges pouvant atteindre les
I.2.3. Crétacé
Berriasien
Il est formé d’une alternance de bancs décimétriques à métriques de marno-calcaires et
de dolomies grisâtres. Il s’agit d’un faciès typiquement néritique à brachiopodes dont les
plans de stratification des couches sont ravinés et craquelés. Ce ravinement accompli par le
Valanginien
Il représente le passage du précédent faciès néritique carbonaté vers un autre faciès
dans les carbonates. Dans ce faciès les dépôts marneux sont à intercalations de bancs
moins planaires dont l’épaisseur peut atteindre 150 à 200 mètres (Chaib, 1999).
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Chapitre II Cadre Géologique Régional
0 10
QUATERNAIRE: cailloutis, sable, NEOGENE: calcaires, grès, argiles, PALEOGENE: calcaires, marnes, argiles, CRETACE SUPERIEUR: calcaires, marnes,
limons conglomérats gypse argiles
CRETACE INFERIEUR : calcaires, marnes, dolomies, JURASSIQUE: calcaires, marnes, TRIAS: marnes bariolées, gypse, cargneules Accidents tectoniques certains
grès dolomies
Accidents tectoniques supposes Accidents tectoniques caches Grande flexure
Fig. 11 : Carte géologique des Aurès simplifiée, d’après SONARE
(1970).
23
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Hauterivien
Il est caractérisé par des formations de type calcaires et dolomies surtout dans les
régions Nord des monts de l’Aurès. Dans l’anticlinal de Djebel Lazreg, le Valanginien est
pisolithiques à algues vertes. L’épaisseur de cet étage est variable, elle est comprise entre 400
et 1000 mètres.
Barrémien
constituent des corniches bien visibles dans le paysage. Cependant les calcaires, les dolomies
et les marnes restent assez fréquents. Le Barrémien a une épaisseur considérable pouvant
Aptien
calcaires sont souvent à orbitolines, les calcaires dolomitiques et les dolomies renferment des
marnes vert – jaunâtre et de grés quartzeux. L’épaisseur moyenne des formations aptiennes
Albien
type de sédimentation par rapport aux dépôts sous-jacents. La base de l’Albien est constituée
de marnes bariolées à niveaux décimétriques de grès grossiers. Ces grès sont par endroit
sont largement développés. L’Albien a une épaisseur variant entre 400 et 500 mètres.
24
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Cénomanien
Il constitue une auréole autour des dépôts du Crétacé inférieur pratiquement dans
toutes les structures anticlinales des Aurès. Le Cénomanien est fortement représenté à sa base
par les formations marneuses et marno-argileuses, par contre les marno-calcaires prédominent
dans sa partie supérieure. Dans cet étage, il y a absence totale de la sédimentation détritique,
Turonien
céphalopodes, dont l’épaisseur peut dépasser les 800 mètres. Par contre sa périphérie est
représentée par des calcaires à Rudistes ayant une épaisseur qui varie entre 100 et 300 mètres.
Sénonien
Le Sénonien est constitué d’un ensemble de faciès néritiques formés sous une faible
tranche d’eau, il est omniprésent dans toutes les structures synclinales du massif de l’Aurès. Il
est caractérisé par la présence de dépôts calcaro-argileux. Les grès sont remplacés
phosphatées. Les formations sénoniennes peuvent atteindre les 2500 à 3000 mètres.
I.2.4. Paléogène
Les formations d’âge Paléogène sont bien développées au niveau des Aurès. Elles
s’étendent vers les Nemamcha au SE et les monts de Tébessa à l’Est. Elles sont situées surtout
dans les zones synclinales correspondant aux vallées contemporaines et dans la flexure
25
Chapitre II Cadre Géologique Régional
– Une série marine à la base, à riche contenu faunistique, d’âge Eocène inférieur–
Eocène moyen.
I.2.5. Néogène
constitués essentiellement par des conglomérats d’âge Miocène, remplacés vers le sud par des
formations marines (calcaires, marno-calcaires et marnes gypseuses). Durant cette période les
dépôts sont caractérisés par de fréquents changements selon diverses directions. La présence
des conglomérats est due à l’émersion lutétienne marquée dans les limites de la partie Nord
orientale des Aurès. Ces conglomérats associés aux couches marno-calcaires sont recouverts
par des dépôts continentaux traduisant "une étape caractéristique "d’une intense phase de
conglomérats et poudingues d’âge Miocène avec les couches sous – jacentes et sus – jacentes,
Dans les zones anticlinales, le néogène repose en nette discordance sur les formations
26
Chapitre II Cadre Géologique Régional
I.2.6. Quaternaire
Les formations quaternaires s’étendent sur de grandes superficies, elles sont d’origine
continentale. Ce sont des formations largement répandues à la périphérie des Aurès bordant
les massifs montagneux. Elles sont constituées d’éboulis à blocs, d’éboulements et de glacis
polygéniques. Dans les zones basses se développent de larges et épaisses nappes alluviales,
des sebkhas, des terrasses et des sols hydro-morphes. Par endroits se trouvent des croûtes
calcaires d’âge villafranchien, entaillées et probablement karstifiées ainsi que des tufs
27
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Système/ Série/
Période Epoque Etage Lithologie Description lithologique succincte
Eocène Lutétien
Maestrichtien
Argiles calcareuses, calcaires argileux à débris de
Campanien
bioclastes, marnes, calcaires argileux à rares intercalations
Supérieur Coniacien de sables et de grès fins, calcaires sableux à fragments de
Turonien bioclastes.
Cénomanien
E
Inférieur
Barrémien Grès quartzeux, calcaires argilo sableux, marnes
argileuses, calcaires argileux, grès carbonatés.
Thitonique
Oxfordien
Callovien
Bathonien
Moyen Bajocien Marnes, argiles calcareuses, calcaires argileux à nodules
de silex, marnes et marno-calcaires.
Toarcien
200m
Dolomies massives,
Inférieur calcaires dolomitiques,
calcaires à rares niveaux d’argilites,
0 intercalations de marno-calcaires.
Fig. 12 : Colonne stratigraphique globale simplifiée des monts du Hodna et des Aurès septentrionaux (SONAREM, 1970).
28
Chapitre II Cadre Géologique Régional
I.3.1. Introduction
Le massif des Aurès est un édifice structural appartenant au domaine Atlasique, il est
constitué de plis vastes, assez réguliers, souples dont l’orientation est voisine de N 60° E.
Les structures du massif relèvent d’un niveau structural moyen, du fait que les fréquentes
Les grands accidents s’accompagnent d’une intense fracturation caractérisée par des
Certaines fractures sont tardives et recoupent presque toutes les structures : c’est le cas
des failles N100°E–N110°E. Ces accidents se disposent selon trois systèmes par rapport
aux plis :
– Un système longitudinal
Les deux derniers systèmes sont conjugués et déterminent le pus souvent des "coins
enfoncés". Ils sont également contemporains des structures N35°E et sont responsables des
29
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Le début du plissement s’est opéré sous une charge moyenne d’environ 4100 m
Une fois mises en place, ces structures ont continué à évoluer mais sous une charge
Auresienne peuvent être résumés comme suit (Piqué et al., 2002 ; Yelles-Chaouche et al.,
2006) :
Les failles inverses : généralement des failles axiales ayant les mêmes directions des
fréquent.
Les éjections triasiques : situées au cœur des structures anticlinales, elles sont
30
Chapitre II Cadre Géologique Régional
avoir un âge intra–lutétien. Le Miocène est déformé à la suite d’un rejeu de certaines
structures atlasiques avec apparition de nouvelles structures sur les bordures du massif
D’un point de vue géodynamique interne, les plissements des Aurès possèdent une
Anticlinaux coffrés.
31
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Sont une exagération des structures N35°E par rejeux des mouvements cassants. Ce
sont des orientations intermédiaires entre ces structures et celles orientées N55°E.
Elles sont de plus en plus prédominantes de l’Ouest vers l’Est. Ces structures peuvent
être orientées N50°E et N60°E. Celles-ci sont exagérées par endroits et ramenées jusqu’à
constituent nullement une déviation de celles-ci (Douihasni, 1976 ; Delfaud, 1986). Elles
Ce sont les structures les plus rares, elles apparaissent par endroits, très espacées.
32
Chapitre II Cadre Géologique Régional
0 10 20 Km
La systématique des plissements adoptée selon la synthèse établie par (Laffitte, 1939,
Aris, 1994 ; Piqué et al., 2002 ; Yelles-Chaouche et al., 2006) peut être résumée comme suit :
discordant).
périphérie. La sédimentation cesse dans le bassin Aurésien mais elle persiste dans les bassins
voisins, ce qui prouve qu’il y a un mouvement relatif entre le massif et les bassins
avoisinants.
33
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Après les dépôts des cailloutis pliocènes, il se produit un nouveau mouvement très
important post-pliocène et anté – quaternaire dans certaines zones limitées des Aurès. Il a
eu pour effet de relever en blocs le centre du massif, ce qui provoqua un rajeunissement très
marqué du relief.
Les phénomènes de creusements des vallées sont évidents, ils sont produits par un
Les structures anticlinales de l’Aurès sont affectées d’accidents transversaux très nets
En 1990, Guiraud reprend les propriétés de cette tectonique plicative dans son cadre
a. La phase Laramienne
poursuivent durant le Sénonien. Par exemple, la région de Khenchela semble avoir été
affectée par cette phase avec des cassures conjuguées NE et NW ayant joué en
b. La phase Atlasique
Après le dépôt des séries conglomératiques épaisses concordantes sur leur substratum,
34
Chapitre II Cadre Géologique Régional
failles normales à faible rejet. Il s’agit d’une surrection épisodique de certains massifs ; liée
peut être à une compression passagère. Ces déformations se sont produites entre le Miocène et
le Pliocène.
Cette phase se traduit par les déformations qui se sont produites au début du
Quaternaire et qui ont affecté les séries détritiques grossières et souvent épaisses du Pliocène.
Il est important de noter que les principaux paroxysmes orogéniques ayant touché les
Dans les Aurès, le réseau de fracturation est dense, ramifié et semble beaucoup plus
35
Chapitre II Cadre Géologique Régional
famille N100°– N110°E, qui elle, n’est pas déformée. Les plans de fractures axiales portent
souvent des stries de mouvements mineurs inverses, alors que ceux des familles tardives
N100°– N110°E sont le plus souvent caractérisées par des stries de mouvements mineurs
obliques.
Les fractures axiales sont plus fréquentes sur les voûtes et dans les zones axiales des
structures anticlinales. Les fractures N100°– N110°E à cinématique dextre et N140°– N160°E
de l’Aurès et de l’Atlas saharien oriental en général. Ces fractures recoupent la plupart des
structures, elles peuvent être probablement reliées avec les coulissages postérieurs à la phase
suivantes :
majeure de la fin de l’Eocène moyen (Lutétien supérieur). Ces failles ont pu rejouer en failles
normales localement, surtout après le Miocène supérieur. Les autres failles d’orientation
voisine de NW–SE sont fréquemment décalées par des accidents E–W qui servent de relais en
quelque sorte.
Les accidents E – W
atlasique, elles sont à cinématique dextre et ont rejoué lors des phases ultérieures ;
principalement après le Pliocène (Douihasni, 1976). Ces accidents doivent être séparés des
36
Chapitre II Cadre Géologique Régional
Les structures anticlinales des Aurès sont généralement parcourues, au niveau de leurs
zones axiales, par des failles parallèles à la structure qui tantôt en effondrent la voûte ou l’un
des flancs (ex. versant nord du Djebel Aidel – faraoun). Ces failles de direction voisine de
N60°E, ont peut être suivi de très près la formation des grands plissements, elles montrent
souvent un rejeu post-miocène provoqué par une phase cassante ultérieure (Nourredine et
Ce sont des accidents sub-parallèles aux axes des plissements, ils peuvent être
exagérés pour devenir N45°E–N50°E. Ils ont joué en décrochements senestres, et seraient
Ils sont peu représentés et semblent être profonds, liés probablement aux coulissages
des accidents du socle. Ils paraissent détenir un rôle important et ont joué en décrochements
senestres.
I.3.4. Conclusion
massif pendant le sénonien inférieur et moyen. A la même époque certaines cassures locales
37
Chapitre II Cadre Géologique Régional
La tectogenèse majeure se situe durant l’Eocène moyen. Les plis s’orientent suivant
des directions comprises entre N40°E et N60°E ; par contre les accidents montrent des
directions variées. Les accidents NW ou EW ont joué en décrochements dextres, alors que
les accidents liés au plissement principal ont été déformés postérieurement et que des
couverture mésozoïque assez épaisse sur un socle paléozoïque par l’intermédiaire du Trias.
Cette couverture " moule" les différents " panneaux" du socle, elle est soumise à la fois aux
répliques des jeux du socle et influencée par la mobilité du Trias. Cette mobilité se fait soit
soit verticalement.
faire dans une couverture épaisse de 4100 mètres sans l’influence du socle. Les directions
Cependant ce sont des structures intermédiaires entre N35°E et N55°E (Guiraud, 1990).
des Aurès, caractérisée par une reprise des manifestations orogéniques surtout durant l’époque
Burdigalien inférieur – Langhien moyen. Enfin, à la base du quaternaire les bordures ouest et
sud de l’Aurès sont affectées par des déformations intenses. Cette série de rejeux récents fut
accompagnée par une accentuation des reliefs. Quelques anciens plis rejouent, d’autres plis
38
Chapitre III Cadre Géologique Local
CHAPITRE III
CADRE GEOLOGIQUE
LOCAL
38
Chapitre III Cadre Géologique Local
La géologie locale de notre zone d’étude peut être résumée en trois types de formations
essentielles :
Ces formations subsistent sur des versants à forte pente, elles sont dominées par des
reliefs calcaires ou gréseux qui alimentent de vastes nappes d’éboulis. Le type de morphologie
Elles sont constituées par des sables, des graviers et des limons gris avec de gros galets
Ces formations sont installées sur des alluvions anciennes, elles supportent un sol brun
composé de matériaux limoneux sableux jusqu’aux alluvions grossières dans une matrice
limoneuse.
Ces glacis couvrent de très vastes surfaces, ils sont constitués de croutes massives. Il
Il est marqué par la présence d’encroutements massifs développés sur des horizons
39
Chapitre III Cadre Géologique Local
Il s’agit d’un épais ensemble (350 à 400 m) argilo-gréseux violacé rougeâtre donnant
un cachet particulier aux zones de Bad-Lands. Ce facies s’exprime en bancs de grès métriques
alternant avec des argiles violacées verdâtres et des argiles marneuses, d’épaisseur moyenne
allant de 10 à 12m.
chenaux) traduisant les caractéristiques du milieu de dépôt, ainsi que des plages d’enduits
ferrugineux (oxydes de fer et de manganèse). Les mesures géométriques ont donné des valeurs
de N60°E à N65°E et une inclinaison de 50°NW à 90°NW. L’épaisseur totale moyenne est de
250 à 300m.
40
Chapitre III Cadre Géologique Local
I.2.3. Langhien-Serravalien
alternance de passées gréseuses claires, centimétriques à la base. Les grés sont compactes fins
à ciment argileux et silteux, ils augmentent de puissances vers le sommet de la série, ils sont
ferruginisés, témoignant la présence d’un hard-ground qui traduit les caractéristiques du milieu
de dépôt.
Les mesures géométriques ont donné des valeurs de N75° E à N 80°E et une inclinaison
41
Chapitre III Cadre Géologique Local
I.3.1. Campanien
Ce facies est représenté par un épais paquet de marnes très micritiques, gris-bleuté,
parfois très sombres, organisées en plaquettes fines à débris régulier. Ces marnes contiennent
série, en contact directe avec les formations miocènes, ces marnes prennent un teint verdâtre.
Spiroplectammina loevis…
42
Chapitre III Cadre Géologique Local
I.3.2. Santonien
Le Santonien est représenté par une série épaisse de marnes gris alternant avec des bancs
La microfaune qui existe dans cette série est : Globotruncana lapparenti, Frondicularia
43
Chapitre III Cadre Géologique Local
I.3.3. Coniacien
Brachycythere sp, Ammomarginulina sp, Rotalia sp, Allomorphina sp, Nodosaria sp,
Sur le plan tectonique nous avons relevé la présence de zones de broyage tectonique, de
torsion ou de virgation des accidents N-S et NNW-SSE, ainsi qu’un réseau de diaclases
orientées NW-SE et NE-SW. Les mesures géométriques ont donné des valeurs de N50°E à
N55°E et une inclinaison de 60°NW à 65°NW. L’épaisseur totale moyenne est de 180 à 200 m.
44
Chapitre III Cadre Géologique Local
Lenticulina sp…
45
Chapitre III Cadre Géologique Local
patine blanchâtre et à cassure noire. Ces formations alternent avec des marnes bleues et de bancs
décimétriques de marno-calcaires.
La microfaune abondante dans cette série est : les Pithonelles, Globotruncana helvetica,
46
Chapitre III Cadre Géologique Local
I.3.8. Albo-aptien
Il s’agit d’une série d’alternance formée de marnes, grés et dolomies surmontant des
assises calcaires. Ces formations constituent une ceinture caractéristique plus ou moins
continue jalonnant les roches du Crétacé supérieur, caractérisé par des bancs épais de grés clairs
fins et d’alternance de marnes, dolomies et biosparites. L’épaisseur totale de cette série peut
particulier des Aurès, sont classiquement considérés comme «post-tectoniques ». (R. Laffitte,
1939 ; R. Guiraud, 1973). Cependant, J. M. Vila (1980), mettait en évidence une importante
d’orientation N 40° E (R. Laffitte, 1939 ; R. Guiraud, 1973 ; J. M. Vila, 1980 ; N. Kazi-Tani,
1986). Elle est bien visible sur la bordure sud du bassin de Timgad - Khenchela et au niveau du
Dj. Chélia.
b) Les effets d’une phase tectonique cisaillante responsable des superpositions anormales
qu’il est possible de mettre en évidence dans le secteur du Dj. Chélia situé au sud de la
47
Chapitre III Cadre Géologique Local
Son itinéraire E-W est oblique par rapport à la direction axiale du Dj. Chélia. La
structure anticlinale régionale est ainsi recoupée par le chevauchement et donc nécessairement
antérieure, il s’agit d’une structure « atlasique ». A l’Est, l’anticlinal du Chélia est recouvert en
dans la plaine de Médina, où aucun chevauchement n’existe dans les terrains plastiques du
Cénomanien.
miocènes, en particulier, montrent en coupe un léger pendage Nord et semblent peu perturbés
par la proximité du contact marqué, par un liseré d’argiles rouges (Trias ?). En revanche, des
structures caractéristiques sont visibles au toit du chevauchement dans les alternances argiles -
quartzites du Barrémien.
48
Chapitre III Cadre Géologique Local
au nord (Vila, 1980), montre que ces formations sont affectées par un ensemble de plis
appartenant à deux catégories. Les premiers d’axe E-W semblent relever uniquement de la
phase tectonique post-miocène alors que dans les seconds, à axes courbes (NE-SW à E-W), la
part de l’héritage anté-miocène et manifeste. En fait, cette distinction est en grande partie une
question d’échelle et les plis E-W constituent souvent les terminaisons périclinales de structures
Seule la description des anticlinaux présente un intérêt dans la mesure où c’est là que
s’exprime la fracturation. Nous distinguerons trois plis majeurs disposés en relais. Entre ceux-
ci, des synclinaux à fond plat présentent les marnes monotones du Messinien.
Il s’agit d’un large pli dont l’axe plongeant vers l’Est détermine une belle terminaison
atlasique d’Iggedeline. La transition entre ces deux structures est marquée par un ressaut
topographique situé à l’Ouest d’une ligne Mechta de Baiou-Markouna. Cette flexure provoque
un décalage vertical de 800 m des niveaux miocènes. Elle pourrait correspondre à la trduction
superficielle d’une faille normale profonde à pendage Est, se raccordant plus haut à un
Dans le détail, le flanc méridional de l’anticlinal de Bou Hamar présente un repli très
pincé dont l’asymétrie est compatible avec un déversement vers le sud. Ce même flanc sud
49
Chapitre III Cadre Géologique Local
montre la discordance du miocène sur le crétacé, ce qui suggère l’existence d’une structure
Ouest extrêmement dense. Leur jeu visible est essentiellement normal et détermine une série de
Situé au Sud Est du pli de Bou Hamar, il s’agit d’une belle structure cylindrique à cœur
Tortonien légèrement déversé au sud. Un réseau de failles serré détermine, sur les flancs de pli,
un débit losangique par interférence de direction NW-SE fréquente et des directions N-S plus
WSW-ENE malgré des replis EW. Cet anticlinal a été interprété comme un horst « atlasique »
(Guellal et Vila, 1977). Comme dans le cas de l’anticlinal de Bou Hamar, la cartographie a
permis de maitre en évidence des blocs basculées par le jeu normal de failles d’orientation NW-
La plus typique de ces structures est constituée par l’anticlinal du Djebel Bou Arif et
Khenchela (s.s) de celle d’El Madher. Chacune de ces structures est formée de trois tronçons
bien visibles. Le pli présente un style coffré typique qui semble indépendant de l’orientation
des tronçons. Comme dans le cas des plis E-W, la cartographie montre un important réseau de
failles d’orientation NNW-SSE. Ces failles ont été interprétées par Vila, (1980) comme des
50
Chapitre III Cadre Géologique Local
Pour cet accident on propose un tracé d’abord E-W au sud de Teniet El Herfane. Il se
scinde ensuite en deux : une trajectoire E-W. et le segment NE-SW qui permet de rendre compte
du biseautage cartographique des termes crétacés situés au toit de l’Albien. Vers l’ouest, ce
chevauchement vient se raccorder sur la faille normale d’El Madher qui, elle-même, vient
s’aplatir dans le cénomanien au Nord de l’anticlinal du Bou Arif. Elle ne traverse pas, en effet le
En tout état de cause, le relief est attribuable entièrement aux phases récentes. La transgression
miocène avait en effet ennoyé totalement l’anticlinal atlasique, comme l’atteste l’identité des faciès
miocènes de part et d’autre du pli. Si l’on admet un raccourcissement N-S uniforme pendant la phase
post-miocène, ce qui parait raisonnable vu la taille de la structure, on est conduit à considérer que la
faille d’El Madher et la conséquence géométrique d’un changement de style entre un tronçon ou
atlasique dans la localisation des structures post-miocènes. On observe en effet une nette
dissymétrie entre le flanc Nord où les dépôts miocènes sont en accordance sur le crétacé et le
flanc sud où ils sont fortement discordants. Ce fait, déjà signalé à propos de l’anticlinal de Bou
Hamar, semble donc assez systématique, il montre que la rythmicité des structures post-
Depuis le début de la période cénozoïque, l’atlas Tellien et l’atlas Saharien ont tous deux
été plissés et faillés par compression dans la direction NNW-SSE produisant des structures
tectoniques correspondant et des failles inverses de direction E-W à NE-SW. Cette déformation
51
Chapitre III Cadre Géologique Local
aussi bien les terrains crétacés, les plus anciens que le Miocène moyen (Serravalien à
Tortonien). Les accidents majeurs d’âge Néogène (post tortonien), sont orientés N-S à NW-SE.
stratigraphique) ébauche le style de plis coffré que l’on observe, plus au sud, dans le Djebel
Keltoum. La particularité de cette structure est la très faible discordance angulaire (très peu
apparente) entre les terrains Serravalien - Tortonien et crétacés, malgré la lacune stratigraphique
de tout le Paléogène.
Dans la plaine de Yabous, en aval du barrage, la structure monoclinale est noyée sous
des terrains plus récents (argiles rouges du tortonien supérieurs, glacis quaternaire et
encroutements) jusqu’au relief collinaire qui délimite la plaine vers le nord et où réapparaissent
les grès et argiles d’âge Tortonien. Ces derniers montrent (route qui mène de Touffana à yabous)
D’après l’âge des terrains affectés par la tectonique cassante et la cinématique observée,
on peut distinguer deux générations de failles sur le site du barrage : les failles anté - miocènes
52
Chapitre III Cadre Géologique Local
formant la base du Santonien. Cette faille est de direction N60°E et de pendage 30° NW,
parallèle à la stratification.
La seconde est observée à Zkakat, au niveau des quatre bancs de calcaire massif
de la formation inférieure du Turonien (photo 13). Elle est de direction N180°E et de pendage
40°E.
Il ‘agit, dans les deux cas, de failles inverses générées par une compression E-W à NW-
SE. La direction de contrainte NW-SE est bien connue dans le domaine atlasique.
Photo.13 : Plan de faille (P) de direction N180° et d’inclinaison 40°E, dans les calcaires turoniens, à Diar El
Gaid, rive gauche.
53
Chapitre III Cadre Géologique Local
Sont les plus répandues, aussi bien dans le site du barrage qu’a plus grande échelle dans
la région, elles sont de direction N160°E à N180° et sont bien visibles dans les barres gréseuses
tortoniennes.
Elles sont très redressées (photo 14) peu recristallisées, et leur composante principale
est en décrochement dextre et senestre. Les déplacements générés sont de l’ordre de quelques
mètres d’après le décalage des bancs observé dans la série stratigraphique de la cuvette.
Le rôle joué par ces failles mio - pliocènes est cependant remarquable sur le plan
hydrologique. Ce sont elles qui ont permis à l’oued Tagharist de franchir, suivant leur propre
direction N 160°E, les fréquentes barres calcaires et gréseuses assez orthogonales au cours
d’eau. En aval immédiat des trois variantes de digue, la section rétrécie de l’oued Tagharist au
contact de la première est délimitée par ces plans de failles à pente raide, dégagés par l’érosion.
Le reste du réseau hydrographique de la cuvette est par contre plus en relation avec la lithologie :
Photo.14 : Zone de faille verticale (F) favorisant le passage de l’oued Tagharist, en aval des sites de retenue.
54
Chapitre III Cadre Géologique Local
FF
Photo.15 : Failles normales et décrochement dans les grès Tortoniens (rive droite de l’oued Tagharist).
Des études sismiques effectuées pour le nord de l’Algérie, basées sur des données
historiques et instrumentées pour la période 1357-1996, ont indiqué qu’il y avait une séismicité
active associée avec l’Atlas Tellien et l’Atlas Saharien, elle est considérée comme modérée à
basse. D’après la carte sismique du Nord-Est de l’Algérie, les épicentres des tremblements de
terre historiques ont tendance à se concentrer dans les zones de failles principales exceptées aux
alentours de Batna, où des tremblements de terre ont eu lieu dans le passé mais jusqu’à ce jour
55
Chapitre III Cadre Géologique Local
Les données sur les tremblements de terre importants qui se sont produits dans le passé
à l’intérieur d’un rayon de 150 Km autour du site du barrage de Tagharist sont présentées dans
le tableau ci-dessous :
L’analyse sismique des barrages est basée sur les indications données dans le bulletin
CIGB N°72, elle consiste à établir la sécurité du barrage pour deux tremblements de terre
d’étude représentatifs :
56
Chapitre III Cadre Géologique Local
En se basant sur la carte des zones sismiques extraite de la carte sismique de l’Algérie,
le site du barrage Tagharist est situé dans la zone sismique 1 avec une accélération sismique
d’étude (A) de 0.12 associée avec des structures de classe 1 (c’est-à-dire barrages etc…) . Le
horizontale du sol, pour un tremblement de terre SBE de 0.80 g, qui a typiquement une période
cours des derniers siècles, le plus important étant celui de Biskra. Ce dernier a affecté la région
des Aurès et a eu lieu en 1869 avec une intensité Ms = 6,2 et un épicentre situé à 100 Km du
site du barrage. Le tremblement de terre de Batna, est lui aussi significatif, il a eu lieu en 1924,
d’intensité Ms = 6.0 et d’un épicentre situé à 45 Km du site du barrage. Il est supposé que les
En se basant sur les données géologique, tectonique et sismique analysées dans cette
étude, il peut être conclu que la zone où le barrage est situé, se caractérise par une activité
sismique modérée à basse, associée avec les bordures de la région des hauts plateaux moins
actifs.
57
Chapitre III Cadre Géologique Local
IV. CONCLUSON
dont la tectogenèse majeure se situe durant l’Eocène moyen (phase atlasique). Elle a engendré
de vastes plis et de nombreux accidents, puis suivie d’une autre phase de rajeunissement des
reliefs à l’Oligocène. Le site d’étude est donc affecté par une tectonique polyphasée qui l’a
compartimenté en blocs dont les accidents sont nettement exprimés. La phase compressive,
La zone d’étude est limitée au nord par la dépression de Timgad Khenchela, représentant
un synclinal repris par la tectonique post – Miocène, et au sud par le mont de Chélia ayant subi
considérable.
Miocène. Ces failles représentent des décrochements dextres et sénestres, elles montrent des
déplacements importants. Elles se sont exprimées sur des formations crétacées et miocènes.
direction NS, qui peut présenter un certain enjeu concernant sa stabilité. L’étude de sismicité
de la région montre que la zone d’étude est caractérisée par une activité sismique modérée à
58
Chapitre IV Cadre Géotechnique
CHAPITRE IV
CADRE GEOTECHNIQUE
58
Chapitre IV Cadre Géotechnique
I. INTRODUCTION
La géotechnique fait appel aux domaines des sciences de la terre et de la mécanique des
sols et des roches, qu'elle applique à l'étude des matériaux naturels de surface et de subsurface.
procédés d'investigation et d'analyse sur site puis au laboratoire, dans le but de caractériser la
mécaniques du sol, ainsi que son comportement en place en état de contrainte, les essais réalisés
au laboratoire simulant ces conditions ont pour but d’identifier ces caractéristiques lorsque ce
sol sera mis dans les conditions mécaniques réelles imposées par l’ouvrage. Parmi ces essais
L`objectif de l’étude de sol est d`arriver à intégrer le projet dans le site qui lui est affecté
d’une façon optimale dans son périmètre géotechnique qui demeure une finalité (harmonie,
commune de Yabous, et conformément au programme établi par le bureau d’étude DAR AL-
argileux et alluvionnaires.
Quarante-quatre (44) puits ont été exécutés, suivis d’un échantillonnage systématique
des différentes variétés lithologiques rencontrées. Les échantillons prélevés ont été acheminés
59
Chapitre IV Cadre Géotechnique
de sols ont été soumis à un programme varié d’essais, comportant trois volets essentiels : essais
1. Essais d’identification
Essais physiques.
Le poids spécifique.
Limites d’Atterberg.
Essai Proctor.
2. Essais mécaniques
Essai Oedométrique.
Essais de cisaillement.
Cisaillement rectiligne.
Cisaillement triaxial.
La perméabilité.
3. Analyses chimiques
Carbonate de calcium
Sulfate
Chlore
60
Chapitre IV Cadre Géotechnique
a) Définition
La teneur est définie par le rapport (W) de la masse de l’eau évaporée lors de l’étuvage
(Mw) sur la masse des particules solides (Ms) d’un volume donné de sol, exprimé en
pourcentage : W= ×100
b) Principe de la méthode
Cette méthode permet, avec d’autres paramètres, d’apprécier l’état dans lequel se trouve
le sol. Elle consiste en la mesure de la perte d’eau d’un échantillon de matériau provoquée par
étuvage. Les masses de l’échantillon et de l’eau évaporée sont mesurées par pesage.
c) Méthode opératoire
La masse (M) du matériau sur laquelle est déterminée la teneur en eau est choisie en
fonction de la dimension des éléments qu’il contient. Elle doit être supérieure ou égale aux
valeurs du tableau.
des matériaux, ensuite procéder à une identification. Les matériaux énumérés sont des
61
Chapitre IV Cadre Géotechnique
matériaux susceptibles d’être modifiés sous l’action de la chaleur, alors il faut s’assurer que la
La perte d’eau d’un échantillon de sol est déterminée par étuvage. L’échantillon est pesé
avant et après l’avoir étuvé et le calcul de la différence des masses humide et sèche est effectué
afin d’obtenir la masse d’eau libérée. L’étuvage est réalisé pendant 24 h dans une étuve à 105°C
dans le cas d’un sol insensible à la chaleur, ou à 50 C° dans le cas d’un sol sensible à la chaleur
pendant 48 heures (sol gypsifère, sol contenant des matières organiques …).
a) Définition
Le poids spécifique est un paramètre réservé aux sols dont les plus gros grains sont au
propre des grains à l’exclusion des vides à calculer le rapport entre leurs points et leur volume.
b) Mode opératoire
Lors du prélèvement par taille, nous évitons dans la mesure du possible de laisser des
angles saillants. Les coupes devront être nettes et franches, les parties susceptibles de se
Immédiatement après le prélèvement par taille, l’échantillon sera pesé sur la balance
appropriée et le poids noté P1. L’échantillon est ensuite enduit de paraffine préalablement
fondue au bain-marie, puis plongé dans la paraffine liquide tout en agitant pour dégager les
62
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Après solidification de la paraffine, on vérifie que des bulles d’air ne soient pas restées
incluses. Dans ce cas, elles sont crevées et les trous ainsi créés dans la pellicule de paraffine,
sont rebouchés à l’aide d’un pinceau. Une deuxième couche de paraffine est ensuite déposée
Ensuite nous pesons l’échantillon dans le panier, totalement immergé (pesée déjaugée),
c’est le P3.
c) Calculs
Le calcul du poids spécifique (ou masse volumique) apparent humide, tient compte des
données suivantes :
P3 : Pesée immergée.
( 2 − 3) ( 2 − 1)
= −
P1
ℎ=
V
La masse volumique apparente s’exprime de la même façon, à part que les unités
changent.
ℎ
=
%
1 + 100
63
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Les échantillons prélevés pour la détermination des essais physiques (Teneur en eau et
Poids spécifique) ont été répartis sur sept (07) zones principales : Zone 01 A, Zone 02 A, Zone
03 A, Zone 04, Zone 05 A, Zone 12 A et Zone 13 A. Les résultats obtenus sont consignés dans
le tableau suivant :
Essais
Profondeur
physiques
Poids spécifique
Teneur en eau
Puits N°
Zone
Du à Nature de l’échantillon
m m % g/cm3
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 14,5
0,5 3,8 Limons argileux sableux 4,8
Zone 01 A
PM 04
3,8 5,0 Limons argileux peu sableux 10,1
PM 06 1,2 5,0 Limons argileux peu sableux 3,6
0,8 3,2 Sables limoneux 10,0
PM 08
3,2 5,0 Argiles limoneuses et sableuses 2,2 2,5
64
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Zone 05 A
PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 19,3 2,5
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 12,5
PM 35 0,5 4,7 Limons sableux argileux 13,2
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 8,1
PM 74
2,4 3,2 Limons sableux argileux 4,5
Zone 12 A
Zone 01 A :
Nous relevons la présence de deux gammes de limons argileux dont les teneurs varient
entre 3.6% et 14.5%, ainsi qu’une autre gamme d’argiles limoneuses (2.2%).
Zone 02 A :
Elle est caractérisée par deux gammes d’argiles limoneuses (4.4% - 14%), et une
troisième présentant des limons argileux et des sables limoneux (11.5% - 15.2%).
Zone 03 A :
Montre deux gammes de sables limoneux argileux ou limons sableux argileux (2.4% -
65
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Zone 4 :
Elle présente deux gammes de sables limoneux (4.3% - 15.8%) et une troisième de
Zone 05 A :
Présente une seule gamme de limons sableux ou sables limoneux (12.5% - 19.3%).
Zone 12 A :
Zone 13 A :
Nous avons la même nature lithologique des échantillons (sables limoneux argileux)
Les résultats obtenus concernant cet essai physique, montrent une certaine constance.
Le comportement d'un sol (surtout un sal fin) varie dans des proportions importantes en
A l’état solide, les grains sont collés les uns aux autres, ils sont en parfaite cohésion, on
peut distinguer deux phases : phase solide sans retrait et phase solide avec retrait.
A l’état liquide, les grains sont indépendants les uns des autres, leur mouvement est
facile.
Il existe un état intermédiaire dit plastique (pâte à modeler), où les grains ont un
mouvement rapproché et d’ensemble. Ils ne s’éloignent pas beaucoup les uns des autres, les
66
Chapitre IV Cadre Géotechnique
ATTERBERG a défini des limites, qui sont des paramètres géotechniques destinés à
identifier un sol et caractériser son état au moyen de son indice de consistance (teneur en eau
La limite de liquidité ωL : Teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre
La limite de plasticité ωP : Teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre
Ces limites s’appliquent sur la fraction de sol passant au travers des tamis de 400 µm.
IP = ωL-ωP
L L
IC
L P IP
P
IL 1 IC
IP
67
Chapitre IV Cadre Géotechnique
- Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol placé
dans une coupelle de caractéristiques imposées se forme lorsque la coupelle et son contenu sont
b) Mode Opératoire
de chute, Spatule, galets, Etuve, Balance électrique sensible, Tares numérotées, Tamis 0,400
mm.
(50 à 70 g) dans la coupelle et on la répartit de telle sorte à avoir une épaisseur identique partout
sur tout le fond de la coupelle. On sillonne ensuite l’échantillon à l’aide de l’outil à rainurer en
La coupelle utilisée est lisse pour les sols argileux et rigoureuse pour les sols sableux.
La rainure se fait d’abord par l’outil à rainurer muni d’une tête en arc de cercle.
68
Chapitre IV Cadre Géotechnique
On lâche ensuite la coupelle d’une certaine hauteur de chute pour chasser les bulles
d’air éventuelles.
La coupelle est ensuite soumise à des chocs répétés en tournant la manivelle à une
vitesse constante jusqu’à ce que les lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur de 1cm.
pâte à l’aide de la spatule, de chaque côté des lèvres de la rainure et au voisinage de l’endroit
La came
La spatule
La
manivelle
La pâte
Outil à rainure
La rainure
69
Chapitre IV Cadre Géotechnique
On tourne la
manivelle
Fermer la
Rainure sur
1 cm
nombre des coups de fermeture obtenue. On répète cette expérience deux autres fois et on note
coups et la deuxième entre 20 et 30 (on ajoute 5à10 selon le n° des coups de la 1ère) et la
On reporte ensuite les 3 teneurs en eau et les3 nombres de coups et on joint les points
respectivement. On trace une droite qui passe par la majorité des points (coups, teneur en eau
0,121
peut aussi déterminer cette limite par la relation : L N avec : 10 N 40
25
malaxe sécher et on le roule sur la table, s’il n’est pas humide on peut toujours lui ajouter
Ensuite, on forme une boulette que l’on roule entre la paume de la main et le marbre, en
appuyant légèrement de façon à former un rouleau qu’on continue à amincir jusqu’à obtenir un
70
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Si on commence d’une boulette trop peu plastique le rouleau se désagrège avant qu’il
atteint le diamètre 3mm, on est au-dessous de la limite de plasticité. On reforme alors la boulette
rouleau.
Si par contre le fuseau de 3 mm de diamètre obtenu ne s’émiette pas, on est alors au-
dessus de la limite de plasticité donc on reforme la boulette que l’on roulis à nouveau entre les
doigts et la table afin de la sécher. On atteint la limite de plasticité lorsque le fuseau formé se
déterminer la teneur en eau ωP (c’est la limite de plasticité). On refait cette expérience deux
d’Atterberg) ont été répartis sur sept (07) zones principales : Zone 01 A, Zone 02 A, Zone 03
A, Zone 04, Zone 05 A, Zone 12 A et Zone 13 A. les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau suivant :
Indice de plasticité Ip
Limites de plasticités
Puits N°
Nature d'échantillon
Zone
Wp
du à
m m % %
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 44,0 22,3 21,7
0,5 3,8 Limons argileux sableux 57,0 25,4 31,6
PM 04
Zone 01 A
71
Chapitre IV Cadre Géotechnique
PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 41,6 22,4 19,2
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 37,1 19,3 17,8
PM 35 0,5 4,7 Limons argileux sableux 37,5 19,5 18,0
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 49,0 24,4 24,6
PM 74
2,4 3,2 Limons argileux sableux 51,1 24,4 27,0
Zone 12 A
PM 81
0,3 2,3 Sables limoneux argileux 39,2 21,3 17,9
0,0 0,8 Sables limoneux argileux 41,2 21,4 19,7
PM 82 0,8 1,8 Sables limoneux argileux 40,7 22,2 18,4
1,8 3,4 Sables limoneux argileux 47,6 23,3 24,3
0,6 2,6 Sables limoneux argileux 59,7 27,5 32,2
PM 83
2,6 3,4 Sables limoneux argileux 53,5 27,5 26,0
72
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Zone 01 A :
Zone 02 A :
Zone 03 A :
Zone 04 :
Zone 05 A :
Zone 12 A :
Zone 13 A :
Selon la gamme de valeurs obtenues, l’indice de plasticité définit un sol peu plastique
73
Chapitre IV Cadre Géotechnique
a) Définition
dimension moyenne des grains, exprimée sous forme de pourcentage du poids total du matériau.
Cette méthode se fait par tamisage à vois sèche après lavage, au moyen de tamis à mailles carrés
b) Principe de la méthode
L’essai consiste à fractionner les grains agglomérés d’une masse connue de matériau
par brassage sous l’eau, à fractionner ce sol, une fois séché, au moyen d’une série de tamis
normalisés et à peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de refus
cumulé sur chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à
l’analyse.
c) Méthode d’analyse
L’échantillon est imbiber dans une assiette d’eau à la température ambiante, pendant au
moins 24h, en suite tamiser par voit humide au tamis de 0.08mm (les refus pour la granulométrie
et les passants pour la sédimentométrie) siphonner après une décantation d’au moins 12h et
enfin sécher l’échantillon dans une étuve à une température de 105°c pendant 24h pour les sols
74
Chapitre IV Cadre Géotechnique
La totalité du matériau sec est verser au sommet d’une colonne d’au moins de trois tamis
de mailles décroissantes du haut vers le bas et ayant à sa base un fond de tamis. On agite
matériau à la main afin de s’assurer que plus aucun élément ne passe à travers les mailles de
chaque tamis. Les refus sur chaque tamis sont pesés successivement puis cumulés, ensuite le
Les résultats de l’analyse Granulométrique au niveau des sept zones sont consignés
75
Chapitre IV Cadre Géotechnique
Profondeur Granulométrique
Puits N°
Gravier
Limon
Argile
Sable
Zone
Du à Nature d'échantillon
m m % % % %
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 0 14 50 36
0,5 3,8 Limons argileux sableux 2 32 35 31
Zone 01 A
PM 04
3,8 5,0 Limons argileux peu sableux 4 12 48 36
PM 06 1,2 5,0 Limons argileux peu sableux 4 15 54 27
0,8 3,2 Sables limoneux 7 39 32 22
PM 08
3,2 5,0 Argiles limoneuses et sableuses 2 36 24 38
Argiles limoneuses sableuses et peu
0,6 1,6 12 23 31 34
graveleuse
Zone 02 A
PM 09
1,6 4,6 Limons argileux sableux 3 27 37 33
0,7 1,5 Sables limoneux argileux 7 44 31 18
PM 11 1,5 2,3 Sables limoneux argileux 4 43 37 16
2,3 4,2 Argiles limoneuses sableuses 2 24 35 39
PM 15 0,0 2,0 Sables limoneux argileux 20 36 26 18
PM16 0,8 2,0 Sables limoneux argileux 6 48 32 14
PM 18 0,6 2,8 Sables limoneux argileux 7 38 31 24
PM19 0,6 2,8 Limons argileux sableux 1 26 44 29
Zone 03 A
PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 2 44 33 21
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 2 36 38 24
PM 35 0,5 4,7 Limons sableux argileux 6 30 40 24
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 6 37 30 27
PM 74
2,4 3,2 Limons sableux argileux 2 33 34 31
Zone 12 A
13
ne
76
Chapitre IV Cadre Géotechnique
D’après les résultats obtenus, nous remarquons que les natures lithologiques
prépondérantes sont les limons sableux et les sables limoneux, à proportions d’argiles variables
a) Définition
L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph R. Proctor (1933), est un
essai géotechnique qui permet de déterminer la teneur en eau nécessaire pour obtenir la densité
sèche maximale d'un sol granulaire par compactage à énergie fixe (dame de poids et dimensions
normés).
L’essai Proctor a pour but de connaître la réaction d’un sol au compactage en fonction de
sa teneur en eau et de déterminer sa densité sèche optimum. Il existe deux types d’essais, le
Proctor Normal réservé aux couches de forme et de remblais, et le Proctor Modifié utilisé pour
77
Chapitre IV Cadre Géotechnique
b) Principe de l’essai
compacter dans un moule selon un procédé et une énergie normalisés. On détermine pour
c) Matériels utilisés
Dame Proctor normal constitue par un mouton de 2,49 kg et dont la hauteur de chute et
de 30,5 cm.
Une balance.
78
Chapitre IV Cadre Géotechnique
d) Mode opératoire
L’essai consiste à compacter l’échantillon dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame
normalisée, selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa tenure
en eau (W) et son poids spécifique sec ( d) après compactage. L’essai est préparer plusieurs
fois de suite sur des échantillons portés à différentes tenures en eau. On définit ainsi plusieurs
points d’une courbe (Dd, W) ; on trace cette courbe qui représente un maximum dont l’abscisse
79
CONCLUSION GENERALE
moyen. Les plis s’orientent suivant des directions comprises entre N40°E et N60°E, par contre
les accidents montrent des directions variées. Les accidents NW ou EW ont joué en
point de vue structural et évolution tectonique. Elle représente une zone de jonction entre deux
Les formations d’âge Crétacé sont de nature carbonatée, elles s’étalent de l’Albo – aptien
Les formations d’âge Miocène sont représentées par des grés blancs grossiers en bancs
métriques, à dragées de quartz, d’âge Tortonien ainsi qu’une série de marnes, biomicrites,
Sur le plan structural cette localité est située entre deux structures tectoniques au niveau
du segment médian des Aurès. Elle est limitée au Sud par le massif de Chélia ayant subi un
décrochement de type régional, et au Nord par la dépression de Timgad Khenchela qui n’est
Localement, la zone d’étude présente une tectonique cassante polyphasée, dans laquelle
nous distinguons des failles anté Miocène et d’autres post Miocène (probablement Plio-
montrent aussi un jeu normal et parfois inverse, traduisant ainsi les symptômes d’un grand
95
couloir régional de décrochement N-S ayant causé un décalage dextre au niveau des formations
d’infiltrations.
L’étude sismique de la région de Yabous montre qu’elle est caractérisée par une sismicité
modérée à basse, associée aux bordures des hauts plateaux moins actifs.
Sur le plan géotechnique, plusieurs types d’essais ont été réalisés au niveau des différents
horizons de sols échantillonnés systématiquement sur sept zones principales, à savoir les essais
Les résultats obtenus à partir des essais d’identification reflètent des natures lithologiques
assez homogènes dont le type des formations varie entre : limons argileux sableux, argiles
limoneuses sableuses et sables limoneux argileux, ce qui traduit un sol peu plastique à
Au point de vue mécanique, les valeurs des paramètres montrent qu’il s’agit d’un sol
moyennement compressible à assez fortement compressible, allant parfois jusqu’à un sol très
montrent des lithologies assez homogènes (limons argileux, argiles limoneuses et sables
limoneux).
Au plan chimique, les teneurs des carbonates de calcium restent modérées à assez
élevées, elles traduisent la réalité d’une consistance carbonatée des échantillons analysés. Il faut
noter l’absence totale des sulfates et également la présence de traces des chlorures.
96
Vu l’importance et la sensibilité de cette localité aux points de vue structural et tectonique,
nous recommandons :
97
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évolution du Trias au Miocène. Rev. Géol. Dyn. géog. Phys., (24), 3, pp. 201-297.
101
ANNEX
Excavation de la digue sur la rive droite et galerie d'injection (vue à partir de la rive gauche).