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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Université Larbi Ben M’hidi. Oum El Bouaghi

Faculté des Sciences de la Terre et d’Architecture


DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER


en GEOLOGIE DE L’INGENIEUR

Thème :

CARACTERISATION GEOLOGIQUE
ET GEOTECHNIQUE DE LA CUVETTE
DU BARRAGE TAGHARIST.
Yabous, Wilaya de Khenchela

Présenté Par

OUDNI Abdelkader
&
DINAR Haythem

Devant le Jury

Dr. CHOUAI Saïd (Président)………………………….….Université d’Oum El Bouaghi


Mr. AOUISSI Ryad (Examinateur)…………………………Université d’Oum El Bouaghi
Dr. ZEDAM Rabah (Encadreur)…………………………...Université d’Oum El Bouaghi

Juin 2016
Remerciements
Nous remercions le bon Dieu, tout puissant,
de nous avoir octroyé
la volonté et la patience nécessaires pour

accomplir cet humble travail.

Au terme de nos années à l’université

d’Oum El Bouaghi

nos remerciements vont à tous ceux qui

ont contribué de près ou de

loin à notre formation courronnée par la

réalisation de ce mémoire de fin d’étude,

en particulier :

A Mr. le Docteur ZedamRabah,

pour avoir accepté de nous encadrer et

orienter notre travail.

Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde

gratitude.
A Mr Chouai Said

pour l'honneur qu'il nous a fait en

présidant le jury de notre soutenance.

A Mr Aouissi

Ryad Pour avoir accepté d'examiner notre

travail.

Nos vifs remerciements sont adressés

également à l’ensemble des enseignants de

notre département pour leur contribution à

notre formation.

Nous remercions les laboratoires et

institusions :

LNHC ( Constantie et Oum El Bouaghi)

LTP Est (Constantie et Khenchela)

Le C.T.C de l’Est . Constantine

L’ANBT et l’ANRH de Khenchela

Pour nous avoir aidé à réaliser


nos essais géotechniques et à interpréter les

resultats obtenus des essais.

Sans oublier biensur nos chers

parents pour leur effort, leur soutien

et leur patience.

Enfin, nous adressons nos plus sincères

remerciements à tous nos

proches et amis, qui nous

ont toujours soutenus et encouragés durant

la réalisation de ce mémoire.

Merci à tous et à toutes.


Au nom d’Allah le Clément et le Miséricordieux

Dédicaces
Ce modeste travail est dédié

A ceux qui n’ont jamais cessé de m’encourager,

et me conseiller.

A ceux qui n’ont jamais été avares ni de leur temps ni de

leurs Connaissances pour satisfaire mes péoccupations.

A Mes très chers parents.

Qui m’ont soutenu durant toute ma vie.

A mes frères : Abd elhamid et Abd elhak.

et mes sœurs : Salwa, Nadjwa, Krima, Imene,

Bouthayna et Khalisa.

A toute ma grande famille OUDNI.

A mes amis : Amine, Djaloul, Ismail, El wardi, Rida,

Houssem, Aissa…

A mon binôme Haythem

A tous mes camarades de la promotion.

A tous qui m’ont aidé au cours de la réalisation de ce

travail.

A tous mes professeurs...

Abdelkader
Ce modeste travail est dédié à :

Celui qui ma indiqué la bonne voie en me rappelant que

la volonté fait toujours les grands hommes.

Mon père.

Celle qui a attendu avec patience les fruits de sa bonne

éducation.

Ma Mère.

Mes sœurs : Safa et Ikram

Mes frères : Tarek et Issam

Mon binôme : Abd Elkader

Tous mes camarades de la promotion.

Mes amis : Hakim, Baset, Dayah, Aymen, Marwan,

Salah, Kader, Imad, Azzo,…

Tous qui m’ont aidé au cours de la réalisation de ce

travail, surtout : Haydar, Cherif, Ismail, El djamai,

Youssef…

Mes cousins, mes cousines et aux deux familles

DINAR et SALLET
Vous qui êtes toujours là pour aider, cette dédicace

vous est offerte pour remercier votre patience.

Haythem
‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫ھﺬه اﻟﻤﺬﻛﺮة ﺗﻘﺪم دراﺳﺔ ﻟﻠﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ واﻟﺠﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ ﻟﻠﻤﻮﻗﻊ اﻟﻤﺨﺼﺺ ﻹﻧﺸﺎء ﺳﺪ ﺗﺎﻏﺮﯾﺴﺖ‬

‫اﻟﻤﺘﻤﻮﻗﻊ ﻓﻲ ﺑﻠﺪﯾﺔ ﯾﺎﺑﻮس وﻻﯾﺔ ﺧﻨﺸﻠﺔ‪ .‬ﯾﻤﺮ ﺑﺤﻮض ھﺬا اﻟﺴﺪ اﻟﺘﺠﻮﯾﻒ اﻹﻗﻠﯿﻤﻲ ﻟﺠﺒﻞ ﺷﻠﯿﺔ‪ ،‬ﻣﻤﺎ ﯾﺸﻜﻞ ﺗﺤﺪي وﺧﻄﺮ‬

‫ﻋﻠﻰ اﺳﺘﻘﺮاره وﻛﺬا إﻣﻜﺎﻧﯿﺔ ﺣﺪوث ﺗﺼﺪﻋﺎت او ﺗﺴﺮﺑﺎت ﻟﻠﻤﯿﺎه‪.‬‬

‫ان اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻣﻜﻨﺖ ﻣﻦ ﺗﺤﺪﯾﺪ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﺘﻜﻮﯾﻨﺎت اﻟﺼﺨﺮﯾﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﺼﺮ اﻟﻄﺒﺎﺷﯿﺮي‬

‫واﻟﻤﯿﻮﺳﯿﻨﻲ اﻟﻤﺤﯿﻄﺔ ﺑﮭﺬا اﻟﺤﻮض‪.‬‬

‫ﻛﻤﺎ ﻛﺸﻔﺖ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺰﻟﺰاﻟﯿﺔ ﻟﻠﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﺤﯿﻂ اﻟﻤﺠﺎور ﻟﻠﺴﺪ ﻋﻦ وﺟﻮد ﻧﺸﺎط زﻟﺰاﻟﻲ ﻣﻌﺘﺪل إﻟﻰ ﻣﻨﺨﻔﺾ‪.‬‬

‫ﻓﻲ ﺣﯿﻦ أن اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺠﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ ﺗﺮﻛﺰت ﻋﻠﻰ اﺳﺘﻜﺸﺎف ﺳﺒﻌﺔ ﻣﻨﺎطﻖ رﺋﯿﺴﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﺤﻮض ﻗﺼﺪ ﺗﺤﺪﯾﺪ‬

‫اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ واﻟﻤﯿﻜﺎﻧﯿﻜﯿﺔ ﻟﻤﺨﺘﻠﻒ طﺒﻘﺎت وﻣﺴﺘﻮﯾﺎت اﻟﺘﺮﺑﺔ وﻛﺬا اﻟﺘﻜﻮﯾﻨﺎت اﻟﺠﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ اﻟﻤﻜﻮﻧﺔ ﻟﺤﻮض‬

‫ھﺬا اﻟﺴﺪ‪.‬‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‪ :‬ﯾﺎﺑﻮس – ﺳﺪ ﺗﺎﻏﺮﯾﺴﺖ – دراﺳﺔ ﺟﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ – دراﺳﺔ زﻟﺰاﻟﯿﺔ – دراﺳﺔ ﺟﯿﻮﺗﻘﻨﯿﺔ – ﺗﺠﻮﯾﻒ‬
‫إﻗﻠﯿﻤﻲ – اﺳﺘﻘﺮار – ﺗﺴﺮﺑﺎت اﻟﻤﯿﺎه‪.‬‬
Résumé

Ce projet de fin d’étude s’inscrit dans le cadre de la prise en charge d’une

étude géologique et géotechnique d’un site destiné à la réalisation du Barrage de

Tagharist, situé dans la localité de Yabous, Wilaya de Khenchela. La cuvette du

barrage de Tagharist est située selon l’itinéraire d’un décrochement régional, chose

qui présente un véritable enjeu en matière de stabilité, de déperditions et

d’infiltrations des eaux.

L’étude géologique a été entamée en guise d’identifier les propriétés

pétrographiques et lithologiques des formations crétacées et miocènes environnantes.

L’étude sismique révèle une activité sismique modérée à basse.

L’étude géotechnique a porté sur sept zones principales, en vue d’identifier les

caractéristiques physico- mécaniques des différents horizons de sols et formations

géologiques composant le substratum de l’ouvrage (cuvette du barrage).

Les mots clé : Yabous - Barrage de Tagharist – Etude géologique – Etude sismique –
Etude géotechnique - Décrochement régional – Stabilité – infiltrations.
Abstract

This project of the end of study joins within the framework of the coverage of a

geologic and geotechnical study of a site intended for the realization of the Dam of

Tagharist, situated in the locality of Yabous, khenchela province.

The basin of the dam of Tagharist is situated in the itinerary of a regional

uncoupling, a thing which presents a real issue in terms of stability, loss and infiltration

of water.

The geologic study was affected to identify the lithological and petrographic

properties of the Cretaceous and Miocene surrounding.

The seismic study reveals a seismic activity moderated to bass.

The geotechnical study concerned seven main zones, to identify the

characteristics physico-mechanical of the various horizons of grounds (dam basin).

Key words : Yabous - Tagharist Dam - Geological Survey - Seismic Study -


Geotechnical study - Regional setback - Stability - infiltration.
Liste des figures

N° Titre de la figure Page


01 Situation géographique du Barrage de Tagharist. 02
02 Climagramme d’Emberger de la région de Khenchela. 03
Variations des températures moyennes, maximales et minimales-
03 04
mensuelles à la station de Khenchela (2004 – 2014).
Les précipitations moyennes mensuelles de la Wilaya de Khenchela
04 05
(2004 – 2014).
05 Variation d’humidité de la Région au cours des années 2001 – 2007. 06
Pourcentage de variation d’évaporation mesuré dans les stations de
06 06
Btana et de Foum Gharza.
07 Carte d’occupation de sol du bassin versant de Tagharist, ANBT 2006. 08
Carte du réseau hydrographique, bassin versant de Tagharist, ANBT
08 10
2006.
Carte de la densité de la population et des activités socio-économiques
09 15
de la localité de Yabous, ANBT 2006.
Position du bassin Aurésien par rapport aux grands ensembles
10 20
structuraux de l’Algérie orientale.
11 Carte géologique des Aurès simplifiée, d’après SONAREM (1970). 23
Colonne stratigraphique globale simplifie des monts du Hodna et des
12 28
Aurès septentrionaux (SONAREM, 1970).
13 Esquisse structurale des Aurès simplifiée (Laffitte, 1939, modifiée). 33
14 Carte de sismicité du Nord de l’Algérie (Ayadi et Bezzeghoud, 2015). 56
Schéma de l’appareil de CASAGRANDRE pour la mesure de limite de
15 70
liquidité.
16 Courbe de compactage pour une énergie de compactage donné. 78
17 Cellule Oedométrique. 82
Principe d’un essai de cisaillement rectiligne à la boite de
18 85
CASAGRANDRE.
Schéma de la boite de cisaillement – exemple avec la demi boite
19 86
inférieur mobile.
20 Perméabilité à charge constante. 89
21 Perméabilité à charge variable. 90
Liste des photos

N° Titre de la photo Page


01 Sols minéraux bruts, lithosols au sud-est de la retenus, ANBT 2006. 12
Sols peu évolue d’apport non climatique, apport alluvial, modal,
02 12
ANBT 2006.
03 Sols calcimagnésique, ANBT 2006. 13
04 Sols isohumiques, ANBT 2006. 13
05 Grés Tortoniens ravinés. 40
06 Grés Tortoniens Bio-construits. 41
07 Grés blancs fins du Serravalien. 42
08 Marnes gris bleuté du Campanien. 43
09 Phénomène de nodulation des formations santoniennes. 43
10 Zone de broyage dans un bloc de calcaire du coniacien. 44
11 Bloc de calcaire coniacien diaclasé. 45
12 Alternance de marnes et marno-calcaires du Turonien. 46
Plan de faille (P) de direction N180° et d’inclinaison 40°E, dans les
13 53
calcaires turoniens, à Diar El Gaid, rive gauche.
Zone de faille verticale (F) favorisant le passage de l’oued Tagharist,
14 54
en aval des sites de retenue.
Failles et décrochement sénestre dans les grès Tortoniens, en rive
15 55
droite de l’oued Tagharist.
16 Spatules. 68
17 Coupelle de CASAGRANDRE. 68
18 Fermer la Rainure sur 1 cm. 69
19 L’imbibition d’échantillon dans des assiettes spéciales. 74
20 Une colonne de tamis. 75
21 Appareillage de l’essai Proctor. 79
22 L’appareil d’œdomètre. 82
Liste des tableaux

N° Titre du tableau Page


Situation de l’emploi dans la commune de Yabous selon les
01 16
statistiques communales (2014).
02 Répartition générale des terres dans Yabous. (2014). 17
03 Estimation des besoins domestiques en eau potable. 19
Données des tremblements de terre au tour de site de Barrage de
04 56
Tagharist (Ayadi et Bezzeghoud, 2015).
Masse d’échantillon à soumettre à l’essai en fonction de la
05 61
dimension des éléments.
06 Résultats des essais physiques. 64-65
07 Résultats des limites d’Atterberg. 71-72-73
08 Le comportement de sol en fonction de l’indice de plasticité. 73
09 Résultats de l’essai granulométrique. 76-77
10 Résultats de l’essai Proctor. 80
11 Résultats de l’essai Oédométrique. 83
12 Résultats de cisaillement rectiligne. 87
13 Résultats de perméabilité. 90
14 Résultats des analyses chimiques. 91
TABLE DES MATIERES

LISTES DES FIGURE


[
LISTE DES PHOTOS

LISTE DES TABLEAUX

INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………………….01

CHAPITRE I : CADRE GEOGRAPHIQUE

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE………………………………………………...……..02

II. CLIMAT………………………………………………………………………...…...……03

II.1. Température ………………………………………………………………….……..…04

II.2. Précipitation …………………………………………………….……………………..05

II.3. Humidité relative ………………………………………………….………………...…05

II.4. Évaporation ………………………………………………………………..…………..06

II.5. Vent ………………………………………………………………………………....…07

III. COUVERTURE VEGETALE …………………………………………………..…..07

IV.RESEAUHYDROGRAPHIQUE…………………………………...……………..…08

V. ASPECT GEOMORPHOLOGIQUE…………………………………………....…...10

V.1. Relief …………………………………………………………………………...…...…10

V.2. Etude Pédologique ………………………………………………….……………..…..11

V.2.1. sols minéraux bruts ………………………………………………………..……..11

V.2.2. Sols peu évolués …………………………………………………………….……12

V.2.3. Sols calcimagnésique …………………………………………………….........…12

V.2.4. Sols isohumiques ……………………………………………………………....…13

V.2.5. Sols bruns forestiers …………………………………………………………...…14


VI. DEMOGRAPHIE……………………………………………………………....…....…14

VI.1. Population …………………………………………………………………......……...14

VI.2. Emploi ……………………………………………………………………………..…15

VI.3. Situation sociale de la commune de Yabous …………………………………………16

VI.3.1. Education ……………………………………………………………………..…16

VI.3.2. Santé et protection sociale ………………………………………………..……..16

VI.4. Situation économique de la commune de Yabous ……………………….......……16

VI.4.1. Agriculture …………………………………………………………...……..…...16

VI.4.2. Elevage ………………………………………………………………...…...……17

VI.4.3. Apiculture …………………………………………………………...……..……17

VI.4.4. Industrie …………………………………………………………………...…….17

VI.4.5. Tourisme ……………………………………………………………….…..……17

VII. BESOIN EN ALIMENTATION………………………………….……………..…18

CHAPITRE II : CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL

I. EVOLUTION SÉDIMENTAIRE ……………………………………….......……..…20

I.1. Introduction …………………………………………………………………...……..…20

I.2. Description Litho-Stratigraphique ……………………………...……………….……...21

I.2.1. Le Trias …………………………………………………………………….……...21

I.2.2. Le Jurassique ………………………………………………………........…….…..22

I.2.3. Le Crétacé ……………………………………………………………………....…22

I.2.4. Le Paléogène ………………………………………………………………………25

I.2.5. Le Néogène ……………………………………………………………..…….…...26

I.2.6. Le Quaternaire ………………………………………………………..…..…….…27

I.3. Evolution tectonique ……………………………………………………….…...………29

I.3.1. Introduction …………………………………………………………………..……29


I.3.2. Tectonique plicative ………………………………………………………..…...…31

I.3.3. Tectonique cassante …………………………………………………...........……..35

I.3.4. Conclusion ………………………………………………………………….……..37

CHAPITRE III : CADRE GEOLOGIQUE LOCAL

I. GÉOLOGIE DE LA LOCALITÉ DE YABOUS …………………………..………39

I.1. Formation Quaternaire…………………………………………………………..….......39

I.1.1.Les éboulis à blocs …………………………………………………………...….…39

I.1.2.Les alluvions récentes ou actuelles …………………………………..……….....…39

I.1.3. Terres arables et les alluvions anciennes …………………………….…………....39

I.1.4. Glacis polygéniques nappant les reliefs ………………………………...…….…...39

I.1.5. Villafranchien probable ………………………………………………………...…39

I.2. Formation d’âge miocène…………………………………………….………………....40

I.2.1. Tortonien sommital continental …………………………………………………...40

I.2.2. Tortonien (s.s) …………………………………………………………..…...….…40

I.2.3. Langhien-Serravalien …………………………………………………...……....…41

I.3. Formation d’âge crétacé ……………………………………………………………..…42

I.3.1. Campanien ………………………………………………………….....………..…42

I.3.2. Santonien ………………………………………………………………….............43

I.3.3. Coniacien ……………………………………………………………………….....44

I.3.4.Turonien moyen et supérieur ……………………………………………....………45

I.3.5.Turonien basal ………………………………………………………………..……46

I.3.6.Cénomanien supérieur ……………………………………………...………...……46

I.3.7.Cénomanien inférieur …………………………………………………………...…47

I.3.8.Albo-Apcien ………………………………………………..…………….……..…47
II. LES STRUCTURES LOCAL ………………………………………………………..47

II.1. Evolution tectonique du secteur de Djebel Chélia ……………………….……..……..48

II.1.1 Le chevauchement de Djebel Chélia……………………….………………..…….48

II.1.2. Les structures associées au chevauchement Post-miocène de Djebel Chélia….....48

II.1.2.1 Les structures compressives……………………………………………...…..48

II.1.2.2. Les structures extensives …………………………………………..……..…48

II.2. Cadre tectonique de la dépression de Timgad – Khenchela……………………….......49

II.2.1. Les structures d’échelle cartographiques………………………………………....49

II.2.2. Les plis E-W………………………………………………………….………...…49

II.2.2.1. l’anticlinal de Bou Hamar …………………………………………...……....49

II.2.2.2. l’anticlinale de Foum Toub …………………………………………..…...…50

II.2.2.3. L’anticlinal de Dj Amrane……………………………………….………..…50

II.2.3. Les plis à axes tordus…………………………………………………………...…50

II.3. Failles locales …………………………………………………………………..……...51

II.3.1. Les failles anté-miocène……………………………………………………......…52

II.3.2. Les failles mio - pliocènes (probablement quaternaires)……………..……….…..54

III. SISMICITE DE LA ZONE D’ETUD..……………………………….……….…....55

III.1. L’analyse sismique des barrages….………..…..…………………………….…….....56

III.1.1. Le modèle SBE………………….…………………………………………...…..57

III.1.2. Le modèle SMD……………………………………..…………………….…..…57

IV. CONCLUSON…………………………………………………………..………….…..58
CHAPITRE IV : CADRE GEOTECHNIQUE

I.INTRODUCTION …………………………………………………………………..……59

II. ESSAIS AU LABORATOIRE ……………………………………………..…….…..60

II.1. ESSAIS D’IDENTIFICATION…………………………………………………..……61

II.1.1. Essais physiques ……………………………………………………………...…..61

II.1.1.1. Teneur en eau……………………………………………………...……...….61

a) Définition ……………………………………………………………..……..…61

b) Principe de la méthode …………………………………………...………...…..61

c) Méthode opératoire ……………………………………………………..…..….61

c.1) Masse d’échantillon à soumettre à l’essai ……………………………..….61

c.2) Procédure d’essai ……………………………………………………….....61

II.1.1.2. Poids spécifique………………………………………………………...…....62

a) Définition …………………………………………………………………..…..62

b) Mode opératoire ……………………………………………………………......62

c) Calculs …………………………………………………………………………63

II.1.1.3. Résultats obtenus des essais physiques ………………………………..……64

II.1.1.4. Interprétation des résultats………………………………………………...…65

II.1.2. Détermination des limites d’ATTERBERG ……………………………………...66

a) Principe de détermination de limite d’ ATTERBERG………………………....68

b) Mode Opératoire …………………………………………………………….....68

c) Déroulement de l’essai (limite de liquidité)…………………………………....68

d) Déroulement de l’essai (la limite de plasticité)………………………………...70

II.1.2.1. Résultats obtenus des limites d’ATTERBERG …………………………......71

II.1.2.2. Interprétation des résultats……………………………………………….......73

II.1.3. Analyse Granulométrique par tamisage sec après lavage …………………..……74


a) Définition ……………………………………………………………..………..74

b) Principe de la méthode ……………………………………………………...….74

c) Méthode d’analyse ………………………………………………………..……74

II.1.3.1. Résultats obtenus de l’analyse Granulométrique………………………....….75

II.1.3.2. Interprétation des résultats………………………………………………...…77

II.1.4. Essai Proctor …………………………………………………………………...…77

a) Définition ………………………………………………………………..…..…77
b) Principe de l’essai …………………………………………………………..….78

c) Matériels utilisés …………………………………………………………….....78

d) Mode opératoire ……………………………………………………………..…79

II.1.4.1. Résultats obtenus de l’essai Proctor ……………………………………..….80

II.1.4.2. Interprétation des Résultats obtenus ……………………………………..….80

II.2. ESSAIS MECANIQUES ……………………………………………………………...81

II.2.1. L’essai Oedométrique …………………………………………………………....81

a) Définition ……………………………………………………………………....81

b) Principe de la méthode ………………………………………………………....82

II.2.1.1. Résultats obtenus de l’essai Oedométrique ………………………………....83

II.2.1.2. Interprétation des résultats obtenus ……………………………………..…..83

II.2.2. Essai de cisaillement rectiligne (boite de CASAGRANDE) ……………………..84

a) Définition ……………………………………………………………………....84

b) Principe de l’essai ……………………………………………………………...85

c) Appareillage ………………………………………………………………...….85

II.2.2.3. Résultats obtenus des essais de Cisaillement …………………………..…...87

II.2.2.4. Interprétation des résultats obtenus ……………………..…………………..87

II.2.3. Perméabilité ……………………………………………………………………....88


II.2.3.1. Perméamètre à charge constante………………………………………......…88

II.2.3.2. Perméabilité à charge variable …………………………………………...….89

II.2.3.3. Résultats obtenus de l’essai de perméabilité …………………………..……90

II.2.3.4. Interprétation des résultats obtenus……………………………………..…...91

II.3. ANALYSES CHIMIQUES …………………………………………………………....91

II.3.1. Interprétation des résultats obtenus…………………………………………….....91

III. SYNTHESE DES ESSAIS D’IDENTIFICATION ……………………………...92

IV. SYNTHESE DES ESSAIS MECANIQUES ………………………………..……93

V. CONCLUSION ……………………………………………………………………..…..93

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMENDATIONS……...……….…...95

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ………………………………………...…98

ANNEXE…………………………………………….……..………………………...…….102
INTRODUCTION GENERALE

Il est nécessaire de procéder à la reconnaissance des caractéristiques géotechniques et

géologiques des couches formant le terrain d’assiette d’un projet en cours de réalisation.

Cependant, il faut bien investiguer le comportement de ces couches vis-à-vis aux

conditions géologiques, physico – mécaniques, hydrologiques, géochimiques environnantes…

Notre zone d’étude porte sur le barrage de Tagharist qui pose certains problèmes d’ordre

géologique et géotechnique, en l’occurrence le système de failles sur lequel a été installé le site

de ce barrage. Ces failles présentent un grand enjeu du point de vue stabilité de l’ouvrage.

Au point de vue méthodologie, l’environnement du barrage a été subdivisé en plusieurs

zones pour pouvoir dominer et surmonter les difficultés y afférentes.

Une reconnaissance géologique a été entamée en guise d’identifier les propriétés

pétrographiques et lithologiques des formations crétacées et miocènes environnantes du

barrage.

L’étude géotechnique a porté sur sept zones principales, en vue d’identifier les

caractéristiques physico- mécaniques des horizons de sols et formations géologiques composant

le substratum de l’ouvrage (cuvette du barrage).

Plusieurs échantillons ont été prélevés systématiquement au niveau des sept zones pour

subir les différents types d’essais d’identification et mécaniques également.

La confrontation de l’ensemble des données et résultats obtenus sur le plan géologique

et géotechnique, ainsi que leur comparaison s’impose et s’avère fructueuse et indispensable

pour la compréhension réelle des problématiques affrontées.

1
Chapitre I Cadre Géographique

CHAPITRE I

CADRE GEOGRAPHIQUE

1
Chapitre I Cadre Géographique

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le barrage de Tagharist est situé à environ 63 Km à l’Ouest du chef lieu de laWilaya

de Khenchela. Il est localisé au piedmont nord du Djebel Chélia et en amont immédiat, à

environ 2 km au sud du village de Yabous.

La localité de Yabous est limitée comme suit :

- Au Nord : commune d’Ouled Fadel (wilaya de Batna).

-Au Sud : communes de Bouhmama et lnoughissene.

- A l’EST : communes de Taouzianet et Chelia.

- A l’Ouest : communes de Foum El Toub et lchemoul (wilaya de Batna).

Le barrage de Tagharist peut etre repéré selon les coordonnées géographiques UTM

suivantes : X = 286 303 m , Y = 3 918 672 m

Fig. 01 : Situation géographique du Barrage de Tagharist.

2
Chapitre I Cadre Géographique

II. CLIMAT

Le climat est une composante déterminante pour la distribution des organismes

vivants, elle représente un facteur primordial influant sur l’activité des biocénoses (Dajoz,

1982).

En raison de son climat Semi-aride, la localité de Yabous est touchée par une

sècheresse ainsi qu’un bilan climatique négatif qui ne permet pas de justifier l’existence d’une

recharge des nappes aquifères. Malgré l’insuffisance notable de cette recharge, l’irrégularité

du climat peut provoquer parfois quelques événements pluvieux importants.

. Q2

m °c

Fig. 02 : Climagramme d’Emberger de la région de Khenchela (ANBT, 2005).

3
Chapitre I Cadre Géographique

Dans notre zone d’étude, nous tenons compte des facteurs climatiques suivants :

 Température

 Précipitations

 Humidité relative

 Evaporation

 Vent

II. 1. Température

Le climat de la région est un climat semi-aride, caractérise par des étés chauds, secs et

des hivers froids, pluvieux, accompagnés de chutes de neiges sur les montagnes. La

température moyenne annuelle est de l’ordre de 14,80 °C. La température moyenne du mois

de janvier varie le plus souvent entre 3°C et 10°C, alors qu’en juillet elle est située entre 20°C

et 32,5°C.

Les températures relevées durant la décennie 2004 - 2014 sont présentées dans le

diagramme suivant :

Fig. 03 : Variation des températures moyennes –maximales et minimales-mensuelles à la station de Khenchela


(ANBT, 2004-2014).

4
Chapitre I Cadre Géographique

II.2. Précipitations

Les précipitations constituent un facteur écologique très important dans l’alternance de

la saison sèche qui joue un rôle régulateur des activités biologiques (Ramade, 1984).

Selon les données pluviométriques de L’ANRH (wilaya de Khenchela), la zone de

Yabous est située entre les isohyètes 350-400 mm. La station de Yabous montre que la région

se caractérise par deux périodes pluviales. La première s’étend du mois de septembre au mois

de novembre, alors que la seconde va du mois de Mars au mois de Mai (maximum de plus de

50 mm).

Fig. 04 : Les précipitations moyennes mensuelles de la wilaya de Khenchela (ANBT, 2004-2014).

II.3. Humidité relative

Dans la région de Yabous, l’humidité relative mensuelle moyenne varie de 70 à 80 %

et de 48 à 65 %, respectivement pour les périodes allant du mois de novembre au mois de

février et du mois de mars au mois d’octobre.

5
Chapitre I Cadre Géographique

Fig. 05 : variation d’humidité de la région au cours des années 2001-2007 (ANBT).

II. 4. Évaporation

L’évaporation mensuelle de la localité de Yabous varie de 105 à 240 mm entre avril et

septembre. Sa répartition mensuelle montre une croissance régulière d’avril à juillet. La

période d’octobre à mars totalise 26% de la moyenne annuelle. L’évaporation moyenne

annuelle varie entre 1300 et 1400 mm.

Pour l’évaluation de l’évaporation dans le bassin versant de l’Oued Tagharist, nous

disposons de deux séries de données :

- La série de mesures de la station météorologique de la ville de Batna.

- Les mesures effectuées au niveau barrage Foum Gharza.

Fig. 06 : Pourcentage de variation d’évaporation mesuré dans les stations de Batna et du Barrage de Foum
Gharza (ANBT, 2005).

6
Chapitre I Cadre Géographique

.
II. 5. Vent

Les vents dominants dans cette région sont chargés d’humidité, ils soufflent dans une

direction W-NW entre les mois d’Octobre et Mai et E-SE entre les mois de juin et septembre.

Concernant le dimensionnement de la crête, le vent maximal sera considéré dans la direction

la plus critique, soit perpendiculaire à l’axe du barrage.

III. COUVERTURE VEGETALE

La couverture végétale du bassin versant de Taghrist est importante (plus de 80%), elle

est essentiellement forestière, surtout dans ses parties les plus les élevées. En effet, l’espace

forestier de la commune de Yabous couvre une superficie de 9308 ha et appartient aux forêts

domaniales de Béni Oudjana.

En général, la végétation et le couvert forestier jouent un rôle important en matière de

stabilisation des sols dans les périmètres des bassins versants et de rétention des eaux de

ruissellement. Ils constituent un support non négligeable dans le développement économique

et social des régions montagneuses. Les essences forestières d’implantation naturelle,

observées dans le bassin versant de Taghrist, constituent des forêts denses prédominantes de

pins d’Alep, de forêts de chênes verts, de cèdres sur les hautes altitudes (Chélia), de garrigues

ou forêts dégradées (Fig.07) constituées principalement de : genet, ciste, bruyère et lentisque,

disse....

7
Chapitre I Cadre Géographique

Fig. 07 : Carte d’occupation du sol du bassin versant de Tagharist, ANBT 2006.

IV. RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le réseau hydrographique du Bassin Versant de Taghrist possède d’importants

affluents dont l’Oued Talha et d’autres torrents de montagnes dont la plupart coulent vers le

Nord avant de confluer dans l’Oued Taghrist.

L’oued Tagharist est un grand torrent de montagne qui prendrait ses origines des

flancs Nord Est des Aurès (Djebel Chélia 2326m, Djebel Tkhizranat 1795m). Après avoir

coulé au Nord-Ouest, le cours d’eaux prend le sens NNE, traversant la vallée entre Djebel

Chélia et Djebel Tkhizranat en parallèle à la route W45. A environ 1Km avant le site du

Barrage, l’Oued Tagharist reçoit d’autres affluents. A l’Est, l’Oued Touchent qui prend sa

8
Chapitre I Cadre Géographique

source de Djebel Ifrsène (1580 m), du côté Ouest Chaabet Khaled ; un torrent venant du flanc

Nord de Djebel Tkhizranat.

L’Oued Taghrist possède les caractéristiques suivantes :

 Orientation : SE - NW.

 Pente minimale de 2.8%.

 Forme sinueuse.

 Lit majeur clair de 180 m.

 Fond alluvial caillouteux (diamètre > 60 cm).

 Régime d’écoulement turbulent.

Après la gorge de Tagharist, l’Oued traverse la plaine de Yabous, une haute plaine

disséquée par un chevelu hydrographique très dense, en direction Nord-Est. Il a la forme

d’une plaine inondable (cône de déjection de plus de 250 m de large), dans cette zone la

largeur du lit majeur dépasse plusieurs fois le lit d’étiage, le cours d’eau est marqué par une

forme sinueuse claire, ainsi délimitée sur la rive gauche et son lit mineur est divisé par de

multiples chenaux.

Après la route CW20 Batna-Khenchela, le cours d’eau conflue avec l’Oued Martoum

(ancien Oued Yabous) en formant l’Oued Boulefreis. Le nouveau cours d’eau suit son chemin

entre les plaines d’Ouled Fadhel – Rhemila avec une pente quasiment nulle, une sinuosité

remarquable et un écoulement fluvial dominant avant de se disperser au chott Et - Tarf entre

Khenchela et Ain Beida.

9
Chapitre I Cadre Géographique

Fig. 08 : Carte du Réseau Hydrographique, bassin versant de Tagharist, ANBT 2006.

V. ASPECT GEOMORPHOLOGIQUE

V.1 Relief

Le bassin versant de l’oued Taghrist constitue une zone de transition orographique

entre le massif de Chélia au sud (2326m) à relief escarpé et le bassin de Touffana, au nord, à

relief plus adouci, de type collinaire (900 à 1200m). Cette morphologie prévaut sur plus de

100 km dans la direction Est-Ouest entre Batna et Khenchela où le réseau hydrographique

débouche sur le bassin néogène de Timgad, par des gorges très entaillées franchissant les

formations atlasiques anciennes (Foum Toub, Foum Tagharist, Foum Gueiss).

Le bassin versant de Taghrist couvre une superficie de 77 km² dans la commune de

Yabous.

10
Chapitre I Cadre Géographique

Il est entièrement contenu dans le sud de Yabous, caractérisé par un relief montagneux

assez varié divisé en trois parties distinctes :

- Un relief montagneux caractéristique des Aurès où culmine à 2328 m (Ras Keltoum), le plus

haut sommet de l’Est Algérien.

- Une zone accidentée à pentes élevées caillouteuses en surface.

- Une partie centrale tout au long des principaux oueds, laissant apparaitre une plaine agricole.

V.2. Etude pédologique

Les sols du bassin versant sont représentés par cinq (5) classes pédologiques :

- Sols minéraux bruts.

- Sols peu évolués.

- Sols calcimagnésiques.

- Sols isohumiques.

- Sols brunifiés.

V.2.1. Les sols minéraux bruts

Les sols minéraux bruts s’observent sur les roches et les formations superficielles qui

n’ont pas encore subit ou qui peuvent subir d’évolution pédologique.

Ces sols ont localisés principalement sur les sommets des Djebels et des Kefs et sont

soumis à une érosion hydrique. Ils sont caractérisés par :

 Textures limono argileuses à équilibrées.

 Teneur en matière organique élevée (3.65%).

 Salinité insignifiante à nulle (0.78 mm hos/cm).

 PH neutre (7,40).

11
Chapitre I Cadre Géographique

Photo 01 : Sols minéraux bruts, lithosols au sud-est de la retenue, ANBT 2006.

V.2.2. Sols peu évolués

Ce sont des sols de profils AC, contenant plus que des traces de matières organique

dans les vingt centimètre supérieurs. Les matériaux originaux sont fragmentés et usés.

Les sols peu évolués observés dans la zone de Taghrist, sont représentés par un seul

type : Les sols d’apport alluvial, modal.

Photo 02 : Sols peu évolué d’apport non climatique, apport alluvial, modal, ANBT 2006.

V.2.3. Sols calcimagnésique

Les sols de cette classe ont un profil de type AR ou AC, A(B) R ou A(B) C sans qu’il

n’y ait jamais d’horizon B.

12
Chapitre I Cadre Géographique

Dans l’horizon A, la matière organique est fortement liée aux éléments minéraux,

formant ensemble un complexe très stable.

Photo 03 : Sols calcimagnésique, ANBT 2006.

V.2.4. Sols isohumiques

Profil de type A(B) C ou ABC, l’horizon B est parfois difficile à distinguer. L’horizon

B textural ou (B) structural est pauvre en matière organique.

Le fer libéré par l’altération des minéraux de la roche mère, généralement en quantité

limitée, est en majeure partie au complexe humique. Ce sont des sols évolués, caractérisés par

un humus à forte activité biologique, en principe de type mull, mais souvent, aussi de type

Moder.

Photo 04 : Sols isohumiques, ANBT 2006.

13
Chapitre I Cadre Géographique

V.2.5. sols bruns forestiers

Ces sols forestiers sont les plus répandus dans la région.

VI. DEMOGRAPHIE

Le bassin versant Tagharist se situe dans la commune de Yabous dont il occupe

environ de 50% de sa superficie. La commune de Yabous (anciennement nommée Tagharist)

fait partie du découpage administratif communal de l’ère coloniale. Son statut de commune

date du découpage administratif de 1985.

Actuellement, Yabous est une commune rurale de près de 11800 habitants qui s’étend

sur une superficie de 157 km². Cette commune fait partie de la daïra de Bouhmama située à

l’ouest du chef-lieu de wilaya de Khenchela.

VI.1. Population

La population de la commune est essentiellement composée de petites tribus, dont les

principales sont : Ouled Abdallah, Ouled Mahboub, Ouled Abdelaziz, Ouled Mafrej, Ouled

Mohammed, Ouled Mjahed.

La population de la commune de Yabous compte11800 habitants (fin 2014). Elle

répartie comme suit :

 Population urbaine : 5905 habitants (51%)

 Population éparse : 5895 habitants (49%)

Etant donné que la superficie de la commune de Yabous est de 157 km², la densité de

population peut être estimée à 75.2 habitants / km². Toutefois, si on rapporte la population à

la superficie réellement occupée qui est estimée à environ 11.5km², la densité de la

population est en moyenne de 253 habitants / km².

14
Chapitre I Cadre Géographique

Fig. 09 : Carte de la densité de la population et des activités socio-économiques de la localité de Yabous.


ANBT 2006.

VI.2. Emploi

Les dernières informations qui reflètent la situation de l’emploi au sein de la commune

reviennent à l’année 2014. Selon ces informations, les statistiques communales indiquent une

population active de 3430 individus dont une population occupée de 3219 (90.4%) alors que

le taux de chômage a atteint 9.6 %. Le secteur agricole offre le plus grand nombre d’emploi

entre saisonniers et permanents.

15
Chapitre I Cadre Géographique

Critère Taille
Population en âge de travail 18-60 ans
Population active de base : 3430 Taux d’activité : 30.2%
Population occupée : 3219 Taux d’occupation : 90.4%
Population en chômage : 341 Taux de chômage : 9.6%
Taux de charge 04 personnes à la charge d’un occupé

Tab. 01 : Situation de l’emploi dans la commune de Yabous selon les statistiques communales (ANBT, 2014).

VI.3. Situation sociale de la commune de Yabous

VI.3.1. Education

Au niveau de l’enseignement, la commune de Yabous dispose de trois niveaux

d’enseignement, 1er, 2 ème


et 3 ème
cycle. Le nombre d’élève scolarisés étant de 1944 dans le

1er et 2ème cycle et 563 dans le 3ème cycle. La scolarisation des deux premiers paliers est

assurée par 13 écoles, alors qu’il y a un seul établissement qui assure la scolarisation des

élèves du 3ème cycle.

VI.3.2. Santé et protection sociale

Dans le domaine sanitaire, la commune est mal dotée en matière d’infrastructure

sanitaire et en médecins spécialistes. En effet, la commune dispose d’un centre de santé, d’un

centre de maternité, de 5 salles de soins et de 03 pharmacies.

VI.4. Situation économique de la commune de Yabous

VI.4.1. Agriculture

L’agriculture est l’activité économique principale dans la commune de Yabous, elle

absorbe la majorité de la main d’œuvre. En effet, le nombre de paysans travaillant dans le

secteur agricole est estimé à 960 individus. La surface cultivée est de 6176 ha, soit 39 % de la

surface globale de la commune de Yabous. Le reste est essentiellement un terrain forestier

46.8%.

La surface agricole utilisée est dominée par les cultures extensives (86% du territoire

agricole). Le reste de la surface étant utilisée pour l’arboriculture, les superficies négligeables

sont estimées à 110 ha.

16
Chapitre I Cadre Géographique

Spéculations Superficie (hectares)


Superficie cultivable
-Superficie irriguée 561
-Superficie non irriguée 5615
-Total 6176
Zone de parcours 110
Arbres fruitiers 354
Cultures végétales 50
Cultures céréalières 2500
Culture fourragères 55
Forets 7349
Superficie total de Yabous 15717

Tab. 02 : Répartition générale des terres dans Yabous (ANBT, 2014).

VI.4.2.Élevage

Avec un effectif de 13360 têtes, l’espèce ovine est dominante. Ceci est lié au système

agricole basé sur l’extensif. L’élevage bovin compte un effectif de 1200 têtes composé de

bovins locaux et bovins améliorés. D’autre part, la production laitière est relativement

importante, elle varie de 9 à 16 L / vache.

VI.4.3.Apiculture

Compte tenu de la superficie forestière de la commune et de la présence d’une flore

diversifiée, la commune possède un potentiel mellifère important pour le développement de

l’élevage apicole. En effet, le nombre de ruches s’élève à 345 ruches chacune ayant un

rendement de 5 à 8 kg de miel.

VI.4.4. Industrie

Le tissu industriel est inexistant.

VI.4.5.Tourisme

L’activité touristique est inexistante.

17
Chapitre I Cadre Géographique

VII. BESOINS EN ALIMENTATION

La réalisation du Barrage de Taghrist (capacité de 5.7 Million m3 sous le niveau

normal fixé à 1216.5 m NGA) a pour but :

 Régularisation interannuelle des débits des cours d’eau.

 Utilisation de cet apport pour irriguer les plaines de Yabous - Ouled Fadhel –

Timgad.

 Fournir de l’eau potable aux localités avoisinantes.

Initialement, ce barrage était destiné à la fourniture exclusive d’eau d’irrigation. Les

besoins en eau d’irrigation n’étant pas définis à priori, l’objectif de l’étude reste la recherche

optimum technico-économique permettant de maximiser la fourniture d’eau d’irrigation par le

barrage.

Par la suite, la vocation du barrage a été changée pour y inclure une demande annuelle

en A.E.P de 1.7 Hm3, le reste étant affecté à l’irrigation.

La commune dispose de plusieurs sources d’approvisionnement en eau : cours d’eau,

sources, puits et forages :

 Les eaux de surface : Oued Talha et Oued Tagharist prennent leurs sources des

hauteurs du massif des Aurès.

 Les sources : 85 sources sont répertoriées sur le territoire de la commune dont 34 sont

permanentes (28641 m3/an) et 51 temporaires (33048 m3/an) pour un total de 61689 m3/an.

 Les puits artésiens : près de 500 puits sont en exploitation et beaucoup ne sont pas

recensés (68159 m3/an).

 Les forages : actuellement il y en a 5 en activité débitant 38 L/s. Les ressources

souterraines mal exploitées sont estimées à 5.88 millions m3/an.

La dotation journalière est en régression continue. En 1992 elle était de 250 L/j/hab,

pour atteindre les 95 L/j/hab en 2006, soit une diminution de 38%. Les zones rurales et

18
Chapitre I Cadre Géographique

éparses sont dépourvues de cette eau qui n’est pratiquement disponible que pour deux

mechtas.

Pour étudier les besoins domestiques nous avons prévu une dotation de 200 L/j/hab. à

partir des données du tableau suivant :

Population Dotation L/j/hab


P < 20.000 150 - 200
20.000 < P < 100.000 200 - 250
P > 100.000 250 - 300

Tab. 03 : Estimation des besoins domestiques en eau potable (ANBT, 2005).

19
Chapitre II Cadre Géologique Régional

CHAPITRE II

CADRE GEOLOGIQUE
REGIONAL

19
Chapitre II Cadre Géologique Régional

I. Evolution sédimentaire

I.1. Introduction

Le bassin des Aurès fait partie de l’Atlas saharien oriental, sa position intermédiaire

entre la plateforme saharienne et le domaine tellien mobile, explique les variations de faciès

qu’il présente (Fig.10). Les formations du Crétacé caractérisées par des faciès de plateforme

interne sur la marge sud et sud-ouest du bassin passent à des séries marno-calcaires à faunes

et microfaunes pélagiques vers le nord et le nord-est.

M E R M E D I T E R R A N I E N N E

Fig. 10 : Position du
Bassin
Aurésien par rapport aux
grands ensembles
Structuraux de l’Algérie
Orientale (Zedam, 2012). 0° 5° 10°

Les caractéristiques tectoniques actuelles de ces formations représentent un "héritage"

de la phase atlasique (fini-lutétienne à bartonienne) de direction NE-SW (Aoudjehane et al.

1992).La structure géologique du massif de l’Aurès est relativement simple et monotone. Les

formations détritiques et carbonatées sont des séries bien stratifiées contenant le plus souvent

une faune abondante.

Au Lias, il y a un développement des dolomies et des calcaires dolomitiques, tandis

qu’au Dogger les marnes et les marno-calcaires font leur apparition avec des intercalations

gréseuses devenant aussitôt prépondérantes à la fin du Jurassique. Ainsi, la répartition spatiale

des faciès triasiques et jurassiques serait contrôlée essentiellement par trois facteurs : les

variations eustatiques, les variations des apports sédimentaires et la tectonique.

20
Chapitre II Cadre Géologique Régional

L’arrivée de la transgression aptienne dépose une sédimentation carbonatée au niveau

des Aurès et l’Atlas Saharien en général. La régression amorcée dès la fin de l’Aptien,

favorise le développement des formations récifales.

Une deuxième phase transgressive apparaît dès l’Albien moyen et s’étend rapidement

pour atteindre son apogée à la fin du Cénomanien et au début du Turonien durant lequel la

sédimentation devient typiquement carbonatée sous forme de calcaires, de marnes et

d’intercalations de calcaires récifaux à rudistes. La mer se retire dès le Sénonien avec une

influence pélagique bien marquée. Au Paléogène, la phase de serrage majeur provoque le

raccourcissement des structures syn-sédimentaires et les dépôts formés à la fin du Crétacé

supérieur pour mettre en place un système de synclinorium. La dernière phase compressive

plio-quaternaire provoque l’exagération des plissements éocènes surtout au niveau des

terminaisons orientales du massif de l’Aurès (Khomsi et al.2006). En somme, la grande

quantité de sédiments accumulés dans les Aurès (Trias - Pliocène), est due à la proximité du

continent africain où l’action de l’érosion s’exerçant sur de grandes surfaces pouvait alimenter

une sédimentation importante. Les sédiments s’accumulaient dans le fossé qui se trouvait sur

l’emplacement de l’Atlas Saharien (Laffitte, 1939 ; Vila, 1980).

I.2. Description litho — stratigraphique

I.2.1. Trias

Le Trias affleure en masses chaotiques dans lesquelles divers types de formations

sont identifiables : cargneules jaunâtres, dolomies noirâtres, marnes bariolées gypseuses,

grès, gypses fibreux emballés dans des argilites vertes, livides, parfois lie-de-vin. Les

formations triasiques ont une plasticité due à la présence d’évaporites, elles constituent les

noyaux des "structures diapiriques" (Busson, 1974). Plusieurs "extrusions triasiques" de

dimensions importantes, morcelant la couverture crétacée, affleurent dans le paysage des

Aurès : El Outaya, Menaa, Narah, Maafa, Médina, Khenchela, Tazouguert… (Fig. 11).

21
Chapitre II Cadre Géologique Régional

I.2.2. Jurassique

Les formations jurassiques restent limitées à l’ouest et au nord-ouest du massif de

l’Aurès. En plus de l’affleurement situé au nord-ouest de Seriana, ceux de Chellala, Takharbi,

Ain EL K’sar, T’fouda sont situés au nord-ouest de Batna, ils sont liés à un accident

tectonique à vergence NE – SW. Les formations jurassiques sont caractérisées par le

développement des faciès carbonatés. Ils sont composés essentiellement de : calcaires,

calcaires dolomitiques et dolomies dans lesquelles alternent des schistes argileux et des

calcaires argileux siliceux à intercalations de marnes jaunes et rouges pouvant atteindre les

400 m (Laffitte, 1939 ; Vila, 1980).

I.2.3. Crétacé

 Berriasien
Il est formé d’une alternance de bancs décimétriques à métriques de marno-calcaires et

de dolomies grisâtres. Il s’agit d’un faciès typiquement néritique à brachiopodes dont les

plans de stratification des couches sont ravinés et craquelés. Ce ravinement accompli par le

Valanginien suppose la présence de phases d’émersion épisodiques de courte durée (Wildi,

1983 ; Bouillin, 1986).

 Valanginien
Il représente le passage du précédent faciès néritique carbonaté vers un autre faciès

néritique détritique. Ce changement de nature lithologique préconise une variation du milieu

de dépôt, où l’on constate l’arrivée des décharges périodiques du matériel silico-clastique

dans les carbonates. Dans ce faciès les dépôts marneux sont à intercalations de bancs

décimétriques à métriques de calcaires et de grès quartzeux granoclassés à structures plus ou

moins planaires dont l’épaisseur peut atteindre 150 à 200 mètres (Chaib, 1999).

22
Chapitre II Cadre Géologique Régional
0 10
QUATERNAIRE: cailloutis, sable, NEOGENE: calcaires, grès, argiles, PALEOGENE: calcaires, marnes, argiles, CRETACE SUPERIEUR: calcaires, marnes,
limons conglomérats gypse argiles
CRETACE INFERIEUR : calcaires, marnes, dolomies, JURASSIQUE: calcaires, marnes, TRIAS: marnes bariolées, gypse, cargneules Accidents tectoniques certains
grès dolomies
Accidents tectoniques supposes Accidents tectoniques caches Grande flexure
Fig. 11 : Carte géologique des Aurès simplifiée, d’après SONARE
(1970).
23
Chapitre II Cadre Géologique Régional

 Hauterivien

Il est caractérisé par des formations de type calcaires et dolomies surtout dans les

régions Nord des monts de l’Aurès. Dans l’anticlinal de Djebel Lazreg, le Valanginien est

représenté par une auréole régulière constituée de calcaires gréseux et de calcaires

pisolithiques à algues vertes. L’épaisseur de cet étage est variable, elle est comprise entre 400

et 1000 mètres.

 Barrémien

Réputé par la prédominance de niveaux métriques de grès essentiellement quartzeux à

stratifications entrecroisées nettes devenant parfois planaires à sub-planaires. Ces niveaux

constituent des corniches bien visibles dans le paysage. Cependant les calcaires, les dolomies

et les marnes restent assez fréquents. Le Barrémien a une épaisseur considérable pouvant

atteindre les 900 m.

 Aptien

Dans ce faciès, la dominance de la nature lithologique carbonatée est nette. Les

calcaires sont souvent à orbitolines, les calcaires dolomitiques et les dolomies renferment des

intercalations de matériel détritique dans lesquelles alternent de nombreuses passées de

marnes vert – jaunâtre et de grés quartzeux. L’épaisseur moyenne des formations aptiennes

oscille entre 300 et 450 mètres.

 Albien

Le passage vers les formations albiennes annonce un changement remarquable dans le

type de sédimentation par rapport aux dépôts sous-jacents. La base de l’Albien est constituée

de marnes bariolées à niveaux décimétriques de grès grossiers. Ces grès sont par endroit

d’origine continentale ou lagunaire (Laffitte, 1939 ; Nourredine et Mazouz, 2000). Au

sommet de l’étage la sédimentation devient nettement carbonatée où les calcaires récifaux

sont largement développés. L’Albien a une épaisseur variant entre 400 et 500 mètres.

24
Chapitre II Cadre Géologique Régional

 Cénomanien

Il constitue une auréole autour des dépôts du Crétacé inférieur pratiquement dans

toutes les structures anticlinales des Aurès. Le Cénomanien est fortement représenté à sa base

par les formations marneuses et marno-argileuses, par contre les marno-calcaires prédominent

dans sa partie supérieure. Dans cet étage, il y a absence totale de la sédimentation détritique,

son épaisseur peut atteindre 1000 mètres.

 Turonien

Dans le centre des Aurès le Turonien est constitué de marnes à intercalations

centimétriques et décimétriques de marno-calcaires peu fossilifères à échinodermes et à rares

céphalopodes, dont l’épaisseur peut dépasser les 800 mètres. Par contre sa périphérie est

représentée par des calcaires à Rudistes ayant une épaisseur qui varie entre 100 et 300 mètres.

(Piqué et al, 2002).

 Sénonien

Le Sénonien est constitué d’un ensemble de faciès néritiques formés sous une faible

tranche d’eau, il est omniprésent dans toutes les structures synclinales du massif de l’Aurès. Il

est caractérisé par la présence de dépôts calcaro-argileux. Les grès sont remplacés

progressivement vers le sommet de la série par des intercalations de marnes et de marno-

calcaires en bancs décimétriques dans lesquelles se trouvent des variétés dolomitiques et

phosphatées. Les formations sénoniennes peuvent atteindre les 2500 à 3000 mètres.

I.2.4. Paléogène

Les formations d’âge Paléogène sont bien développées au niveau des Aurès. Elles

s’étendent vers les Nemamcha au SE et les monts de Tébessa à l’Est. Elles sont situées surtout

dans les zones synclinales correspondant aux vallées contemporaines et dans la flexure

saharienne (Dubourdieu, 1956). Le Paléogène est constitué de calcaires, de marno-calcaires et

25
Chapitre II Cadre Géologique Régional

de marnes renfermant parfois du gypse et/ou du phosphate. Il est important de noter

l’apparition de sables, de conglomérats et de brèches au sommet de l’étage.

Sur le plan stratigraphique, il est subdivisé en deux parties essentielles :

– Une série marine à la base, à riche contenu faunistique, d’âge Eocène inférieur–

Eocène moyen.

– Une série continentale au sommet, d’âge Eocène supérieur–Oligocène.

(Vila et al., 1996).

I.2.5. Néogène

A la limite de la zone centrale du Massif de l’Aurès, les dépôts néogènes sont

constitués essentiellement par des conglomérats d’âge Miocène, remplacés vers le sud par des

formations marines (calcaires, marno-calcaires et marnes gypseuses). Durant cette période les

dépôts sont caractérisés par de fréquents changements selon diverses directions. La présence

des conglomérats est due à l’émersion lutétienne marquée dans les limites de la partie Nord

orientale des Aurès. Ces conglomérats associés aux couches marno-calcaires sont recouverts

par des dépôts continentaux traduisant "une étape caractéristique "d’une intense phase de

plissement instigatrice d’un chamboulement de relief (Laffitte, 1939).

Dans les zones synclinales, la disposition particulière de concordance des

conglomérats et poudingues d’âge Miocène avec les couches sous – jacentes et sus – jacentes,

peut être expliquée par la fin d’une période de sédimentation marine.

Dans les zones anticlinales, le néogène repose en nette discordance sur les formations

sus-jacentes. Son épaisseur peut atteindre 300 mètres.

26
Chapitre II Cadre Géologique Régional

I.2.6. Quaternaire

Les formations quaternaires s’étendent sur de grandes superficies, elles sont d’origine

continentale. Ce sont des formations largement répandues à la périphérie des Aurès bordant

les massifs montagneux. Elles sont constituées d’éboulis à blocs, d’éboulements et de glacis

polygéniques. Dans les zones basses se développent de larges et épaisses nappes alluviales,

des sebkhas, des terrasses et des sols hydro-morphes. Par endroits se trouvent des croûtes

calcaires d’âge villafranchien, entaillées et probablement karstifiées ainsi que des tufs

carbonatés liés à des sources hydrothermales (Aissaoui, 1984).

27
Chapitre II Cadre Géologique Régional

Système/ Série/
Période Epoque Etage Lithologie Description lithologique succincte

Pliocène Conglomérats, grès, limons, calcaires lacustres, marnes.

Argiles calcareuses rouges gypseuses, calcaires sableux,


Tortonien grès quartzeux à grains grossiers, àintercalations de lits de
N E O G E N E

limons plus ou mois sableux.


Miocène

Helvétien Conglomérats, calcaires àbioclastes, argiles calcareuses


gypseuses, grès.

Aquitanien Argiles rouges, limons calcaro-sableux, marnes, grès.

Eocène Lutétien

Yprésien Marnes, argiles calcareuses, calcaires àbioclastes et à


PALEOGENE
silex, marnes argileuses sableuses, calcaires argileux.
Paléocène Dano-montien

Maestrichtien
Argiles calcareuses, calcaires argileux à débris de
Campanien
bioclastes, marnes, calcaires argileux à rares intercalations
Supérieur Coniacien de sables et de grès fins, calcaires sableux à fragments de
Turonien bioclastes.
Cénomanien
E

Albien Argiles calcareuses, marno-calcaires, marnes, calcaires à


C

fragments de bioclastes, calcaires argileux.


A
T

Dolomies, calcaires ± dolomitiques, calcaires àbioclastes,


Aptien
E

marnes, grès carbonatés, calcaires récifaux, argiles


calcareuses.
R
C

Inférieur
Barrémien Grès quartzeux, calcaires argilo sableux, marnes
argileuses, calcaires argileux, grès carbonatés.

Hauterivien Argiles calcareuses, grès carbonatés, calcaires, argiles,


calcaires dolomitiques, marnes.
Valanginien

Thitonique

Calcaires récifaux dolomitisés, argilites, calcaires argileux


J U R A S S I Q U E

Supérieur Kimméridgien àbioclastes et nodules de silex avec intercalations de


marnes et de marno-calcaires.

Oxfordien
Callovien
Bathonien
Moyen Bajocien Marnes, argiles calcareuses, calcaires argileux à nodules
de silex, marnes et marno-calcaires.
Toarcien

200m
Dolomies massives,
Inférieur calcaires dolomitiques,
calcaires à rares niveaux d’argilites,
0 intercalations de marno-calcaires.

Marnes bariolées, argiles versicolores gypseuses à


Supérieur
TRIAS intercalations de cargneules et de blocs de dolomies.

Fig. 12 : Colonne stratigraphique globale simplifiée des monts du Hodna et des Aurès septentrionaux (SONAREM, 1970).

28
Chapitre II Cadre Géologique Régional

I.3. Evolution tectonique

I.3.1. Introduction

Le massif des Aurès est un édifice structural appartenant au domaine Atlasique, il est

constitué de plis vastes, assez réguliers, souples dont l’orientation est voisine de N 60° E.

Les structures du massif relèvent d’un niveau structural moyen, du fait que les fréquentes

fractures de tension sont perpendiculaires aux axes de ces structures.

La présence d’étranglements ou de dilatations brusques des plis, traduit en réalité les

rejeux d’accidents profonds au niveau de la couverture post-triasique (Guiraud, 1990).

Les grands accidents s’accompagnent d’une intense fracturation caractérisée par des

réseaux parallèles ou légèrement obliques aux directions majeures, d’une multiplication et

d’une désorganisation de ces réseaux.

L’augmentation et la multiplication des réseaux de fractures ou leur désorganisation,

sont des indices indirects de l’existence de couloirs de décrochements ou de

mouvements combinés (décrochements et mouvements inverses).

Certaines fractures sont tardives et recoupent presque toutes les structures : c’est le cas

des failles N100°E–N110°E. Ces accidents se disposent selon trois systèmes par rapport

aux plis :

– Un système longitudinal

– Un système N80°E à N110°E, orthogonal à cinématique dextre.

– Un système oblique N150°E à N170°E, à rejets senestres.

Les deux derniers systèmes sont conjugués et déterminent le pus souvent des "coins

enfoncés". Ils sont également contemporains des structures N35°E et sont responsables des

torsions (Perthuisot et al., 1988 ; Perthuisot, 1994).

29
Chapitre II Cadre Géologique Régional

Les caractères de la tectonique Auresienne semblent s’associer pour indiquer que le

faciès tectonique reflète la superposition de deux niveaux structuraux correspondant à deux

principales phases de compression différentes :

 Le début du plissement s’est opéré sous une charge moyenne d’environ 4100 m

donnant naissance à des structures du "niveau moyen".

 Une fois mises en place, ces structures ont continué à évoluer mais sous une charge

plus réduite du fait de l’érosion forte et rapide.

Les propriétés et caractères essentiels définissant les grands traits de la tectonique

Auresienne peuvent être résumés comme suit (Piqué et al., 2002 ; Yelles-Chaouche et al.,

2006) :

 Les failles inverses : généralement des failles axiales ayant les mêmes directions des

structures et qui, par conséquent, leurs sont parallèles.

 Les décrochements nets : caractéristiques de la tectonique cassante de l’Atlas

saharien, s’exprimant généralement en failles conjuguées.

 La combinaison des décrochements et des mouvements inverses : caractère plus

fréquent.

 Les failles d’effondrement (failles normales) : à faibles rejets, peuvent correspondre à

des diaclases moyennes ou majeures de faible déplacement vertical.

 Les traces tectoniques : exprimées en étirements exagérés suivant certaines directions,

pouvant s’étendre sur de grandes distances.

 Les éjections triasiques : situées au cœur des structures anticlinales, elles sont

nombreuses et affleurent le plus souvent en "pointements".

30
Chapitre II Cadre Géologique Régional

I.3.2. Tectonique plicative

Les premières déformations ont pu s’amorcer dès la base de l’Eocène et surtout

pendant le Lutétien. Cependant la phase de serrage majeure dite "Atlasique" devrait

avoir un âge intra–lutétien. Le Miocène est déformé à la suite d’un rejeu de certaines

structures atlasiques avec apparition de nouvelles structures sur les bordures du massif

obliques aux précédentes. Le deuxième épisode de plissement peut être attribuable à la

phase du quaternaire basal : Plio-quaternaire (Laffitte, 1939 ; Guiraud, 1990).

D’un point de vue géodynamique interne, les plissements des Aurès possèdent une

architecture contrôlée par les facteurs essentiels suivants :

 La disharmonie (déplacement de la couverture mésozoïque sur le socle

paléozoïque, grâce au matériel triasique lubrifiant).

 Les rejeux successifs d’accidents cassants.

 La superposition de phases tectoniques "souples".

 La position de panneaux de socle sous-jacents.

 La nature du matériel mis en œuvre.

Ainsi l’étude morpho structurale des différents plis de l’Aurès et la description

générale des structures anticlinales met en évidence plusieurs formes :

 Anticlinaux à flancs pentés mais non verticaux.

 Anticlinaux coffrés.

 Anticlinaux semi-coffrés (un flanc vertical et un autre incliné).

 Anticlinaux à déversement sur un seul flanc.

 Anticlinaux à double déversement.

Les structures plissées prennent plusieurs directions (Douihasni, 1976) :

 Les structures N35°E

31
Chapitre II Cadre Géologique Régional

Plusieurs structures principales ou secondaires sont représentées dans cette catégorie.

 Les structures N45°E

Sont une exagération des structures N35°E par rejeux des mouvements cassants. Ce

sont des orientations intermédiaires entre ces structures et celles orientées N55°E.

 Les structures N55°E

Elles sont de plus en plus prédominantes de l’Ouest vers l’Est. Ces structures peuvent

être orientées N50°E et N60°E. Celles-ci sont exagérées par endroits et ramenées jusqu’à

N75°E ou une direction Est-Ouest.

 Les structures Est-ouest

Elles sont peu nombreuses et sont à séparer des structures précédentes et ne

constituent nullement une déviation de celles-ci (Douihasni, 1976 ; Delfaud, 1986). Elles

nous aident à dégager l’influence des accidents du socle sur la couverture.

 Les structures N10°E – N20°E

Ce sont les structures les plus rares, elles apparaissent par endroits, très espacées.

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Chapitre II Cadre Géologique Régional

0 10 20 Km

Anticlinaux Anticlinaux Pointements de Trias


Ante-miocène Post-miocène
Synclinaux Synclinaux Zone d’étude

Fig. 13 : Esquisse structurale des Aurès simplifiée (Laffitte, 1939, modifiée).

La systématique des plissements adoptée selon la synthèse établie par (Laffitte, 1939,

Aris, 1994 ; Piqué et al., 2002 ; Yelles-Chaouche et al., 2006) peut être résumée comme suit :

i. Les plissements anté burdigaliens (orientés NE - SW)

La phase de plissement majeure se situe à la fin de l’Eocène moyen et au début de

l’Eocène supérieur (formation de poudingues dès le Lutétien – Burdigalien transgressif et

discordant).

ii. Les plissements post burdigaliens (orientés E - W)

A l’Helvétien, le massif des Aurès émerge et les conglomérats se forment à sa

périphérie. La sédimentation cesse dans le bassin Aurésien mais elle persiste dans les bassins

voisins, ce qui prouve qu’il y a un mouvement relatif entre le massif et les bassins

avoisinants.

33
Chapitre II Cadre Géologique Régional

Après les dépôts des cailloutis pliocènes, il se produit un nouveau mouvement très

important post-pliocène et anté – quaternaire dans certaines zones limitées des Aurès. Il a

eu pour effet de relever en blocs le centre du massif, ce qui provoqua un rajeunissement très

marqué du relief.

iii. Les mouvements quaternaires et actuels

Les phénomènes de creusements des vallées sont évidents, ils sont produits par un

abaissement du niveau de base du nécessairement à des déformations d’origine tectonique.

iv. Les accidents transversaux

Les structures anticlinales de l’Aurès sont affectées d’accidents transversaux très nets

(ex. accident transversal du Chélia).

En 1990, Guiraud reprend les propriétés de cette tectonique plicative dans son cadre

régional (Atlas saharien oriental) en introduisant de nouveaux éléments :

a. La phase Laramienne

Les premières déformations importantes apparaissent au sommet du Tortonien et se

poursuivent durant le Sénonien. Par exemple, la région de Khenchela semble avoir été

affectée par cette phase avec des cassures conjuguées NE et NW ayant joué en

décrochements, faisant apparaître des figures de Raccourcissement–Allongement, parmi

lesquelles certaines ont permis la mise en place de pointements triasiques.

b. La phase Atlasique

Après le dépôt des séries conglomératiques épaisses concordantes sur leur substratum,

au Lutétien moyen à supérieur, lors de l’émersion complète des régions autochtones ;

intervient alors un très important épisode de structuration : C’est la phase Atlasique.

34
Chapitre II Cadre Géologique Régional

c. Les déformations Intra - néogènes

Les déformations consistent le plus souvent en de légères discordances et en de rares

failles normales à faible rejet. Il s’agit d’une surrection épisodique de certains massifs ; liée

peut être à une compression passagère. Ces déformations se sont produites entre le Miocène et

le Pliocène.

d. La phase du Quaternaire basal

Cette phase se traduit par les déformations qui se sont produites au début du

Quaternaire et qui ont affecté les séries détritiques grossières et souvent épaisses du Pliocène.

Ces déformations résultent d’un régime compressif général.

e. Les déformations quaternaires postérieures (tardives)

Ces déformations se limitent à un rejeu de certains plis et à l’ascension de quelques

pointements triasiques principalement à matériel salifère.

Il est important de noter que les principaux paroxysmes orogéniques ayant touché les

Aurès se sont déroulés selon la chronologique suivante :

 Une phase post-lutétienne dite "Atlasique", phase de serrage majeure.

 Une phase fini-oligocène.

 Une phase miocène.

 Une phase pliocène (post-pontienne).

 Une phase récente provoquant un rehaussement atlasique, ce qui donne un

rajeunissement du relief (Laffitte, 1939).

I.3.3. Tectonique cassante

Dans les Aurès, le réseau de fracturation est dense, ramifié et semble beaucoup plus

désorganisé. La fracturation est généralement sub-verticale, elle s’exprime par :

– Des familles axiales (N20°E–N30°E), (N50°E–N60°E),…

35
Chapitre II Cadre Géologique Régional

– Deux familles obliques orientées (N100°– N110°E) et (N80°– N110°E)

Cette fracturation semble avoir évoluer avec les plissements, à l’exception de la

famille N100°– N110°E, qui elle, n’est pas déformée. Les plans de fractures axiales portent

souvent des stries de mouvements mineurs inverses, alors que ceux des familles tardives

N100°– N110°E sont le plus souvent caractérisées par des stries de mouvements mineurs

obliques.

Les fractures axiales sont plus fréquentes sur les voûtes et dans les zones axiales des

structures anticlinales. Les fractures N100°– N110°E à cinématique dextre et N140°– N160°E

à cinématique senestre s’expriment nettement et se retrouvent en plusieurs endroits du massif

de l’Aurès et de l’Atlas saharien oriental en général. Ces fractures recoupent la plupart des

structures, elles peuvent être probablement reliées avec les coulissages postérieurs à la phase

principale de plissement atlasique (Vila, 1980 ; Vila et al., 1996).

Les accidents tectoniques sont nombreux et se répartissent selon les directions

suivantes :

 Les accidents obliques NW – SE

Elles se comportent en décrochements dextres postérieurs à la phase de plissement

majeure de la fin de l’Eocène moyen (Lutétien supérieur). Ces failles ont pu rejouer en failles

normales localement, surtout après le Miocène supérieur. Les autres failles d’orientation

voisine de NW–SE sont fréquemment décalées par des accidents E–W qui servent de relais en

quelque sorte.

 Les accidents E – W

Vraisemblablement, ce sont des cassures anté – miocènes qui remontent à la phase

atlasique, elles sont à cinématique dextre et ont rejoué lors des phases ultérieures ;

principalement après le Pliocène (Douihasni, 1976). Ces accidents doivent être séparés des

36
Chapitre II Cadre Géologique Régional

autres structures, ils ne constituent nullement une déviation de celles-ci et indiquent

probablement l’influence des accidents du socle sur la couverture.

 Les accidents directionnels (N50°E–N60°E)

Les structures anticlinales des Aurès sont généralement parcourues, au niveau de leurs

zones axiales, par des failles parallèles à la structure qui tantôt en effondrent la voûte ou l’un

des flancs (ex. versant nord du Djebel Aidel – faraoun). Ces failles de direction voisine de

N60°E, ont peut être suivi de très près la formation des grands plissements, elles montrent

souvent un rejeu post-miocène provoqué par une phase cassante ultérieure (Nourredine et

Mazouz, 2000 ; Benabbas, 2006).

 Les accidents sub-directionnels (N30°E–N40°E)

Ce sont des accidents sub-parallèles aux axes des plissements, ils peuvent être

exagérés pour devenir N45°E–N50°E. Ils ont joué en décrochements senestres, et seraient

probablement contemporains aux accidents obliques NW–SE de direction N140°– N160°E.

(Zedam, 1998 ; Zedam et al., 2007).

 Les accidents proches N– S

Ils sont peu représentés et semblent être profonds, liés probablement aux coulissages

des accidents du socle. Ils paraissent détenir un rôle important et ont joué en décrochements

senestres.

I.3.4. Conclusion

La structure du massif de L’Aurès résulte de l’action conjuguée de plusieurs phases

tectoniques de style et d’extension variables. Une première phase a probablement affecté le

massif pendant le sénonien inférieur et moyen. A la même époque certaines cassures locales

ont favorisé la mise en place des premiers "pointements triasiques ".

37
Chapitre II Cadre Géologique Régional

La tectogenèse majeure se situe durant l’Eocène moyen. Les plis s’orientent suivant

des directions comprises entre N40°E et N60°E ; par contre les accidents montrent des

directions variées. Les accidents NW ou EW ont joué en décrochements dextres, alors que

ceux NE ou NS ont joué en décrochements senestres. L’étude de la fracturation montre que

les accidents liés au plissement principal ont été déformés postérieurement et que des

fractures tardives sont associées à diverses manifestations tectoniques majeures ; en

particulier les décrochements.

D’autre part, la tectonique Auresienne est caractérisée par la superposition d’une

couverture mésozoïque assez épaisse sur un socle paléozoïque par l’intermédiaire du Trias.

Cette couverture " moule" les différents " panneaux" du socle, elle est soumise à la fois aux

répliques des jeux du socle et influencée par la mobilité du Trias. Cette mobilité se fait soit

horizontalement (disharmonie due à un matériel argilo–gypseux) entraînant la couverture,

soit verticalement.

Les décrochements longitudinaux ont participé au développement de certaines

structures rectilignes aux proportions inhabituelles. Ce genre de décrochements ne peut pas se

faire dans une couverture épaisse de 4100 mètres sans l’influence du socle. Les directions

N45°E résulteraient de l’exagération par étirement des différentes structures N30°E–N35°E.

Cependant ce sont des structures intermédiaires entre N35°E et N55°E (Guiraud, 1990).

Au Miocène moyen et supérieur se produit une surrection saccadée de tout l’ensemble

des Aurès, caractérisée par une reprise des manifestations orogéniques surtout durant l’époque

Burdigalien inférieur – Langhien moyen. Enfin, à la base du quaternaire les bordures ouest et

sud de l’Aurès sont affectées par des déformations intenses. Cette série de rejeux récents fut

accompagnée par une accentuation des reliefs. Quelques anciens plis rejouent, d’autres plis

nouveaux prennent des directions voisines de E –W, accompagnés de failles inverses

traduisant une compression selon la direction Nord – Sud.

38
Chapitre III Cadre Géologique Local

CHAPITRE III

CADRE GEOLOGIQUE
LOCAL

38
Chapitre III Cadre Géologique Local

I. GEOLOGIE DE LA LOCALITE DE YABOUS

La géologie locale de notre zone d’étude peut être résumée en trois types de formations

essentielles :

I.1. Formations quaternaires

I.1.1. Les éboulis à blocs

Ces formations subsistent sur des versants à forte pente, elles sont dominées par des

reliefs calcaires ou gréseux qui alimentent de vastes nappes d’éboulis. Le type de morphologie

réalisé tend vers la réalisation de glacis.

I.1.2. Les alluvions récentes ou actuelles

Elles sont constituées par des sables, des graviers et des limons gris avec de gros galets

calcaires ou gréseux émoussés.

I.1.3. Terres arables et les alluvions anciennes

Ces formations sont installées sur des alluvions anciennes, elles supportent un sol brun

composé de matériaux limoneux sableux jusqu’aux alluvions grossières dans une matrice

limoneuse.

I.1.4. Glacis polygéniques nappant les reliefs

Ces glacis couvrent de très vastes surfaces, ils sont constitués de croutes massives. Il

s’agit d’un phénomène de nappage complexe à débris bien calibrés et encroutés.

I.1.5. Villafranchien probable (croutes calcaires)

Il est marqué par la présence d’encroutements massifs développés sur des horizons

tuffacés surmontant eux même des niveaux calcaires.

39
Chapitre III Cadre Géologique Local

I.2. Formations d’âge miocène

I.2.1. Tortonien sommital continental

Il s’agit d’un épais ensemble (350 à 400 m) argilo-gréseux violacé rougeâtre donnant

un cachet particulier aux zones de Bad-Lands. Ce facies s’exprime en bancs de grès métriques

alternant avec des argiles violacées verdâtres et des argiles marneuses, d’épaisseur moyenne

allant de 10 à 12m.

Les formations du tortonien supérieur contiennent une microfaune remaniée :

globorotalia mayeri, globigerinoides trilobus immaturus, globoquadrina altispira globosa…

I.2.2. Tortonien (s.s)

Cette formation est composée de grés blancs grossiers, en bancs plurimétriques, à

dragées de quartz. Parfois le facies devient marno-argileux sous forme d’intercalations

décimétriques à centimétriques, avec de fines passées gréseuses. Notons également la présence

de grandes masses de bio-constructions et des chenaux de ravinement (parfois en micro

chenaux) traduisant les caractéristiques du milieu de dépôt, ainsi que des plages d’enduits

ferrugineux (oxydes de fer et de manganèse). Les mesures géométriques ont donné des valeurs

de N60°E à N65°E et une inclinaison de 50°NW à 90°NW. L’épaisseur totale moyenne est de

250 à 300m.

Photo.05 : Grés Tortoniens ravinés.

40
Chapitre III Cadre Géologique Local

Photo 06 : Grés Tortoniens Bio-construits.

I.2.3. Langhien-Serravalien

Il s’agit d’un ensemble de marnes, de biomicrites, de biomicrosparites et d’une

alternance de passées gréseuses claires, centimétriques à la base. Les grés sont compactes fins

à ciment argileux et silteux, ils augmentent de puissances vers le sommet de la série, ils sont

ferruginisés, témoignant la présence d’un hard-ground qui traduit les caractéristiques du milieu

de dépôt.

Les formations du Langhien-Serravalien contiennent une microfaune remaniée :

Globigerinoides biosphaericus, Globigerinoides trilobus immaturus, Orbulina suturalis,

Amphistegina sp, Lithophyllum sp, Mesophyllum sp…

Les mesures géométriques ont donné des valeurs de N75° E à N 80°E et une inclinaison

de 40° à 45 NW. L’épaisseur totale moyenne est de 50 à 55m.

41
Chapitre III Cadre Géologique Local

Photo 07 : Grés blancs fins du Serravalien.

I.3. Formations d’âge crétacé

I.3.1. Campanien

Ce facies est représenté par un épais paquet de marnes très micritiques, gris-bleuté,

parfois très sombres, organisées en plaquettes fines à débris régulier. Ces marnes contiennent

de rares intercalations de calcaires ocres noduleux en bancs décimétriques. Au sommet de la

série, en contact directe avec les formations miocènes, ces marnes prennent un teint verdâtre.

La microfaune est riche avec : Globotruncana elevata, Globotruncana stuartiformis, G.

fornicata, Protobuntonia numidica, Ventilabrella eggeri, Pseudotextularia varians et

Spiroplectammina loevis…

L’épaisseur totale moyenne est de 180 à 200 m.

42
Chapitre III Cadre Géologique Local

Photo 08 : Marnes gris bleuté du Campanien.

I.3.2. Santonien

Le Santonien est représenté par une série épaisse de marnes gris alternant avec des bancs

décimétriques à métriques de marno-calcaires riches en débris d’inocérames.

Ce facies est strictement noduleux à sa base.

La microfaune qui existe dans cette série est : Globotruncana lapparenti, Frondicularia

sp, G. sigali, G. concavata, Protobuntonia numidica, Nodosaria sp…

L’épaisseur totale moyenne est de 230 à 250 m.

Photo 09 : Phénomène de nodulation des formations santoniennes.

43
Chapitre III Cadre Géologique Local

I.3.3. Coniacien

Il est constitué par des alternances de marnes grises et de marno-calcaires zoogènes à

inocérames. Cette série est organisée en bancs décimétriques à métriques noduleux.

Les formations du coniacien contiennent une microfaune : Protobuntonia numidica,

Brachycythere sp, Ammomarginulina sp, Rotalia sp, Allomorphina sp, Nodosaria sp,

Brachycythere cf. sphénoïdes…

Sur le plan tectonique nous avons relevé la présence de zones de broyage tectonique, de

torsion ou de virgation des accidents N-S et NNW-SSE, ainsi qu’un réseau de diaclases

orientées NW-SE et NE-SW. Les mesures géométriques ont donné des valeurs de N50°E à

N55°E et une inclinaison de 60°NW à 65°NW. L’épaisseur totale moyenne est de 180 à 200 m.

Photo 10 : Zone de broyage dans un bloc de calcaire du coniacien.

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Chapitre III Cadre Géologique Local

Photo 11 : Bloc de calcaire coniacien diaclasé.

I.3.4. Turonien moyen et supérieur

Ce facies est organisé en une série d’alternance de calcaires beigeâtres biomicritiques,

ocres, noduleux à débris de mollusques, de marnes gris-bleuté à huitres et de bancs

décimétriques de calcaires biodétritiques noduleux.

La microfaune à Globotruncana renzi, Globotruncana sigal, Globotruncana helvetica,

Lenticulina sp…

L’épaisseur totale moyenne est de 150 à 180 m.

45
Chapitre III Cadre Géologique Local

Photo 12 : Alternance de marnes et marno-calcaires du Turonien.

I.3.5. Turonien basal

Le Turonien basal est formé de marno-calcaires bitumineux, fétides, en plaquettes à

patine blanchâtre et à cassure noire. Ces formations alternent avec des marnes bleues et de bancs

décimétriques de marno-calcaires.

La microfaune abondante dans cette série est : les Pithonelles, Globotruncana helvetica,

Hedbergella sp, Heterohelix sp...

L’épaisseur totale moyenne est de 200 m.

I.3.6. Cénomanien supérieur

Le facies du cénomanien supérieur est typiquement calcaire avec des alternances de

micrites gris-bleuté à cassure sombre et en bancs métriques.

La microfaune abondante dans cette série est : Thalmanninella, brotzeni Sigal,

Hedbergella sp, Rotalipora greenhornensis, et d’autres Ostracodes.

46
Chapitre III Cadre Géologique Local

I.3.7. Cénomanien inférieur

Il est composé de marnes grises à intercalations métriques et décimétriques de calcaires.

La microfaune contient : Rotalipora greenhornensis, Praeglobotruncana stephani,

Globigerinelloides, Cythereis maghrebensis.

Cette série à une épaisseur totale moyenne est de 150 m.

I.3.8. Albo-aptien

Il s’agit d’une série d’alternance formée de marnes, grés et dolomies surmontant des

assises calcaires. Ces formations constituent une ceinture caractéristique plus ou moins

continue jalonnant les roches du Crétacé supérieur, caractérisé par des bancs épais de grés clairs

fins et d’alternance de marnes, dolomies et biosparites. L’épaisseur totale de cette série peut

atteindre les 450 à 500 m.

II. LES STRUCTURES LOCALES

Les terrains néogènes superposés au système montagneux de l’Atlas saharien, en

particulier des Aurès, sont classiquement considérés comme «post-tectoniques ». (R. Laffitte,

1939 ; R. Guiraud, 1973). Cependant, J. M. Vila (1980), mettait en évidence une importante

tectonique cisaillante d’âge tortonien en bordure du constantinois.

Nombreux travaux en peut mettre en évidence les faits suivants :

a) Une importante phase anté-miocène responsable des structures plicatives régionales

d’orientation N 40° E (R. Laffitte, 1939 ; R. Guiraud, 1973 ; J. M. Vila, 1980 ; N. Kazi-Tani,

1986). Elle est bien visible sur la bordure sud du bassin de Timgad - Khenchela et au niveau du

Dj. Chélia.

b) Les effets d’une phase tectonique cisaillante responsable des superpositions anormales

qu’il est possible de mettre en évidence dans le secteur du Dj. Chélia situé au sud de la

dépression de Timgad – Khenchela, et ce postérieurement au dépôt des terrains miocènes.

47
Chapitre III Cadre Géologique Local

II.1. Evolution tectonique du secteur du Djebel Chélia

II.1.1. Le chevauchement du Djebel Chélia

Son itinéraire E-W est oblique par rapport à la direction axiale du Dj. Chélia. La

structure anticlinale régionale est ainsi recoupée par le chevauchement et donc nécessairement

antérieure, il s’agit d’une structure « atlasique ». A l’Est, l’anticlinal du Chélia est recouvert en

discordance par le Miocène de la dépression de Timgad. Cette superposition de structures

d’orientation différentes conduit à un dispositif cartographique suggérant une flèche maximum

au Nord du col de Tizougarine où le Barrémien chevauche le Miocène. Vers l’Est, la valeur

apparente du chevauchement s’atténue rapidement pour ne plus s’exprimer finalement au-delà

de la plaine quaternaire de Bou Hammama. Vers l’Ouest on observe un dispositif analogue

dans la plaine de Médina, où aucun chevauchement n’existe dans les terrains plastiques du

Cénomanien.

II.1.2. Les structures associées au chevauchement Post-miocène du Djebel Chélia

II.1.2.1. Les structures compressives

Il n’y a pas de méso-structures compressives au mur du chevauchement. Les terrains

miocènes, en particulier, montrent en coupe un léger pendage Nord et semblent peu perturbés

par la proximité du contact marqué, par un liseré d’argiles rouges (Trias ?). En revanche, des

structures caractéristiques sont visibles au toit du chevauchement dans les alternances argiles -

quartzites du Barrémien.

II.1.2.2. Les structures extensives

La cartographie et l’analyse de terrain permettent de mettre en évidence toute une série

de structures extensives (failles normales) qui peuvent être associées au fonctionnement du

chevauchement de Chélia pour des raisons d’ordre chronologiques et cinématiques.

48
Chapitre III Cadre Géologique Local

II.2. Cadre tectonique de la dépression de Timgad – Khenchela

II.2.1. Les structures d’échelle cartographiques

Selon l’analyse cartographique détaillée des formations néogènes de la région de

Timgad-Khenchela incluant la dépression d’El Madher jusqu’au chevauchement qui la borde

au nord (Vila, 1980), montre que ces formations sont affectées par un ensemble de plis

appartenant à deux catégories. Les premiers d’axe E-W semblent relever uniquement de la

phase tectonique post-miocène alors que dans les seconds, à axes courbes (NE-SW à E-W), la

part de l’héritage anté-miocène et manifeste. En fait, cette distinction est en grande partie une

question d’échelle et les plis E-W constituent souvent les terminaisons périclinales de structures

en baïonnettes d’échelle plus petite.

II.2.2. Les plis E-W

Seule la description des anticlinaux présente un intérêt dans la mesure où c’est là que

s’exprime la fracturation. Nous distinguerons trois plis majeurs disposés en relais. Entre ceux-

ci, des synclinaux à fond plat présentent les marnes monotones du Messinien.

II.2.2.1. l’anticlinal de Bou Hamar

Il s’agit d’un large pli dont l’axe plongeant vers l’Est détermine une belle terminaison

périclinale au sud de village de Timgad. Cette structure constitue le prolongement de l’anticlinal

atlasique d’Iggedeline. La transition entre ces deux structures est marquée par un ressaut

topographique situé à l’Ouest d’une ligne Mechta de Baiou-Markouna. Cette flexure provoque

un décalage vertical de 800 m des niveaux miocènes. Elle pourrait correspondre à la trduction

superficielle d’une faille normale profonde à pendage Est, se raccordant plus haut à un

décollement situé dans le Cénomanien.

Dans le détail, le flanc méridional de l’anticlinal de Bou Hamar présente un repli très

pincé dont l’asymétrie est compatible avec un déversement vers le sud. Ce même flanc sud

49
Chapitre III Cadre Géologique Local

montre la discordance du miocène sur le crétacé, ce qui suggère l’existence d’une structure

atlasique précoce à présent oblitérée.

La cartographie met en évidence un réseau de failles, d’orientation NW-SE et à pendage

Ouest extrêmement dense. Leur jeu visible est essentiellement normal et détermine une série de

blocs basculés très spectaculaires à l’affleurement.

II.2.2.2. l’anticlinale de Foum Toub

Situé au Sud Est du pli de Bou Hamar, il s’agit d’une belle structure cylindrique à cœur

Tortonien légèrement déversé au sud. Un réseau de failles serré détermine, sur les flancs de pli,

un débit losangique par interférence de direction NW-SE fréquente et des directions N-S plus

rares. De manière générale les rejets observés sont faibles.

II.2.2.3. L’anticlinal de Dj Amrane

Situé au Nord et au Nord-Ouest de Douffana, se pied présente une orientation générale

E-W. L’orientation cartographique de sa terminaison périclinale ouest (au NE de Timgad) est

WSW-ENE malgré des replis EW. Cet anticlinal a été interprété comme un horst « atlasique »

(Guellal et Vila, 1977). Comme dans le cas de l’anticlinal de Bou Hamar, la cartographie a

permis de maitre en évidence des blocs basculées par le jeu normal de failles d’orientation NW-

SE, et à pendage général vers l’Ouest et non vers l’Est.

II.2.3. Les plis à axes tordus

La plus typique de ces structures est constituée par l’anticlinal du Djebel Bou Arif et

son prolongement, l’anticlinal de Djebel Fedjouj, qui séparent la dépression de Timgad

Khenchela (s.s) de celle d’El Madher. Chacune de ces structures est formée de trois tronçons

bien visibles. Le pli présente un style coffré typique qui semble indépendant de l’orientation

des tronçons. Comme dans le cas des plis E-W, la cartographie montre un important réseau de

failles d’orientation NNW-SSE. Ces failles ont été interprétées par Vila, (1980) comme des

50
Chapitre III Cadre Géologique Local

décrochements dextres responsables de la torsion au miocène d’un pli atlasique d’orientation

initiale N 50° E (notion de pli embouti).

Pour cet accident on propose un tracé d’abord E-W au sud de Teniet El Herfane. Il se

scinde ensuite en deux : une trajectoire E-W. et le segment NE-SW qui permet de rendre compte

du biseautage cartographique des termes crétacés situés au toit de l’Albien. Vers l’ouest, ce

chevauchement vient se raccorder sur la faille normale d’El Madher qui, elle-même, vient

s’aplatir dans le cénomanien au Nord de l’anticlinal du Bou Arif. Elle ne traverse pas, en effet le

synclinal qui lui fait suite vers le nord.

En tout état de cause, le relief est attribuable entièrement aux phases récentes. La transgression

miocène avait en effet ennoyé totalement l’anticlinal atlasique, comme l’atteste l’identité des faciès

miocènes de part et d’autre du pli. Si l’on admet un raccourcissement N-S uniforme pendant la phase

post-miocène, ce qui parait raisonnable vu la taille de la structure, on est conduit à considérer que la

faille d’El Madher et la conséquence géométrique d’un changement de style entre un tronçon ou

le raccourcissement s’exprime par l’accentuation du relief à l’Ouest et un tronçon où se produit

la rupture du flanc sud de l’anticlinal.

La région du Djebel Bou Arif permet de montrer le rôle prépondérant de l’héritage

atlasique dans la localisation des structures post-miocènes. On observe en effet une nette

dissymétrie entre le flanc Nord où les dépôts miocènes sont en accordance sur le crétacé et le

flanc sud où ils sont fortement discordants. Ce fait, déjà signalé à propos de l’anticlinal de Bou

Hamar, semble donc assez systématique, il montre que la rythmicité des structures post-

miocènes est imposée par la structuration atlasique.

II.3. Failles locales

Depuis le début de la période cénozoïque, l’atlas Tellien et l’atlas Saharien ont tous deux

été plissés et faillés par compression dans la direction NNW-SSE produisant des structures

tectoniques correspondant et des failles inverses de direction E-W à NE-SW. Cette déformation

compressive s’est poursuivie pendant le Quaternaire et a affecté des dépôts quaternaires.

51
Chapitre III Cadre Géologique Local

La carte géologique de Touffana au 1/50.000 montre une structure en pli du Djebel

Chélia de direction atlasique NE-SW. Cette structure d’échelle plurikilométrique, concerne

aussi bien les terrains crétacés, les plus anciens que le Miocène moyen (Serravalien à

Tortonien). Les accidents majeurs d’âge Néogène (post tortonien), sont orientés N-S à NW-SE.

La structure monoclinale correspond au flanc nord de l’anticlinal du Chélia et

l’augmentation progressive de la valeur du pendage vers l’amont de la cuvette (base de la série

stratigraphique) ébauche le style de plis coffré que l’on observe, plus au sud, dans le Djebel

Keltoum. La particularité de cette structure est la très faible discordance angulaire (très peu

apparente) entre les terrains Serravalien - Tortonien et crétacés, malgré la lacune stratigraphique

de tout le Paléogène.

Dans la plaine de Yabous, en aval du barrage, la structure monoclinale est noyée sous

des terrains plus récents (argiles rouges du tortonien supérieurs, glacis quaternaire et

encroutements) jusqu’au relief collinaire qui délimite la plaine vers le nord et où réapparaissent

les grès et argiles d’âge Tortonien. Ces derniers montrent (route qui mène de Touffana à yabous)

un pli droit, anticlinal d’échelle kilométrique. La plaine de yabous correspond ainsi à un

synclinal à grand rayon de courbure de sa zone axiale.

D’après l’âge des terrains affectés par la tectonique cassante et la cinématique observée,

on peut distinguer deux générations de failles sur le site du barrage : les failles anté - miocènes

et les failles plus récentes, Mio - pliocènes.

II.3.1. Les failles anté-miocène

Observées en deux endroits sur la rive droite de l’oued Tagharist, et à proximité de la

route longeant ce cours d’eau.

52
Chapitre III Cadre Géologique Local

 La première est observée à Diar el Gaid, dans la barre calcaro-dolomitique

formant la base du Santonien. Cette faille est de direction N60°E et de pendage 30° NW,

parallèle à la stratification.

 La seconde est observée à Zkakat, au niveau des quatre bancs de calcaire massif

de la formation inférieure du Turonien (photo 13). Elle est de direction N180°E et de pendage

40°E.

Il ‘agit, dans les deux cas, de failles inverses générées par une compression E-W à NW-

SE. La direction de contrainte NW-SE est bien connue dans le domaine atlasique.

Photo.13 : Plan de faille (P) de direction N180° et d’inclinaison 40°E, dans les calcaires turoniens, à Diar El
Gaid, rive gauche.

53
Chapitre III Cadre Géologique Local

II.3.2. Les failles mio - pliocènes (probablement quaternaires)

Sont les plus répandues, aussi bien dans le site du barrage qu’a plus grande échelle dans

la région, elles sont de direction N160°E à N180° et sont bien visibles dans les barres gréseuses

tortoniennes.

Elles sont très redressées (photo 14) peu recristallisées, et leur composante principale

est en décrochement dextre et senestre. Les déplacements générés sont de l’ordre de quelques

mètres d’après le décalage des bancs observé dans la série stratigraphique de la cuvette.

Le rôle joué par ces failles mio - pliocènes est cependant remarquable sur le plan

hydrologique. Ce sont elles qui ont permis à l’oued Tagharist de franchir, suivant leur propre

direction N 160°E, les fréquentes barres calcaires et gréseuses assez orthogonales au cours

d’eau. En aval immédiat des trois variantes de digue, la section rétrécie de l’oued Tagharist au

contact de la première est délimitée par ces plans de failles à pente raide, dégagés par l’érosion.

Le reste du réseau hydrographique de la cuvette est par contre plus en relation avec la lithologie :

lits creusées dans les formations marneuses les plus tendres.

Photo.14 : Zone de faille verticale (F) favorisant le passage de l’oued Tagharist, en aval des sites de retenue.

54
Chapitre III Cadre Géologique Local

FF

Photo.15 : Failles normales et décrochement dans les grès Tortoniens (rive droite de l’oued Tagharist).

III. SISMICITE DE LA ZONE D’ETUDE

Des études sismiques effectuées pour le nord de l’Algérie, basées sur des données

historiques et instrumentées pour la période 1357-1996, ont indiqué qu’il y avait une séismicité

active associée avec l’Atlas Tellien et l’Atlas Saharien, elle est considérée comme modérée à

basse. D’après la carte sismique du Nord-Est de l’Algérie, les épicentres des tremblements de

terre historiques ont tendance à se concentrer dans les zones de failles principales exceptées aux

alentours de Batna, où des tremblements de terre ont eu lieu dans le passé mais jusqu’à ce jour

les failles n’ont pas été relevées.

55
Chapitre III Cadre Géologique Local

Fig. 14 : Carte de sismicité du Nord de l’Algérie (Ayadi et Bezzeghoud, 2015).

Les données sur les tremblements de terre importants qui se sont produits dans le passé

à l’intérieur d’un rayon de 150 Km autour du site du barrage de Tagharist sont présentées dans

le tableau ci-dessous :

Tab. 04 : Données des tremblements de terre au tour de site de Barrage de Tagharist

(Ayadi et Bezzeghoud, 2015).

III.1. L’analyse sismique des barrages

L’analyse sismique des barrages est basée sur les indications données dans le bulletin

CIGB N°72, elle consiste à établir la sécurité du barrage pour deux tremblements de terre

d’étude représentatifs :

 SBE- le séisme de base d’exploitation (OBE en anglais)

 SMD- le séisme Maximal de Dimensionnement (MCE en anglais)

56
Chapitre III Cadre Géologique Local

III.1.1. Le modèle SBE

En se basant sur la carte des zones sismiques extraite de la carte sismique de l’Algérie,

le site du barrage Tagharist est situé dans la zone sismique 1 avec une accélération sismique

d’étude (A) de 0.12 associée avec des structures de classe 1 (c’est-à-dire barrages etc…) . Le

code recommande d’appliquer deux facteurs :

- Un facteur de réduction B qui varie de 0.2 - 0.67 selon le type de structure

- Un facteur d’amplification dynamique D qui dépend du type de sol et de la

période d’oscillation de la structure, il varie entre 0.56 et 2.0.

Pour le barrage de Tagharist, nous avons sélectionné une accélération de pointe

horizontale du sol, pour un tremblement de terre SBE de 0.80 g, qui a typiquement une période

de retour de plus de 200 ans.

III.1.2. Le modèle SMD

La région où le barrage est situé a subi quelques tremblements de terre significatifs au

cours des derniers siècles, le plus important étant celui de Biskra. Ce dernier a affecté la région

des Aurès et a eu lieu en 1869 avec une intensité Ms = 6,2 et un épicentre situé à 100 Km du

site du barrage. Le tremblement de terre de Batna, est lui aussi significatif, il a eu lieu en 1924,

d’intensité Ms = 6.0 et d’un épicentre situé à 45 Km du site du barrage. Il est supposé que les

tremblements de terre avaient une profondeur du foyer d’environ 10 Km.

En se basant sur les données géologique, tectonique et sismique analysées dans cette

étude, il peut être conclu que la zone où le barrage est situé, se caractérise par une activité

sismique modérée à basse, associée avec les bordures de la région des hauts plateaux moins

actifs.

57
Chapitre III Cadre Géologique Local

IV. CONCLUSON

En conclusion, il ressort que la structure de la région de Yabous, comme celle du domaine

Aurésien, résulte de l’action conjuguée de phases tectoniques de style et d’extension variables

dont la tectogenèse majeure se situe durant l’Eocène moyen (phase atlasique). Elle a engendré

de vastes plis et de nombreux accidents, puis suivie d’une autre phase de rajeunissement des

reliefs à l’Oligocène. Le site d’étude est donc affecté par une tectonique polyphasée qui l’a

compartimenté en blocs dont les accidents sont nettement exprimés. La phase compressive,

située à la limite pliocène-quaternaire, serait à l’origine du modelé du relief actuel.

La zone d’étude est limitée au nord par la dépression de Timgad Khenchela, représentant

un synclinal repris par la tectonique post – Miocène, et au sud par le mont de Chélia ayant subi

un décrochement de type régional en troncature causant un effondrement à rejet très

considérable.

La localité de Yabous présente plusieurs types de failles et structures anté et post

Miocène. Ces failles représentent des décrochements dextres et sénestres, elles montrent des

déplacements importants. Elles se sont exprimées sur des formations crétacées et miocènes.

Le site du barrage de Tagharist est fondé sur un accident tectonique décrochant de

direction NS, qui peut présenter un certain enjeu concernant sa stabilité. L’étude de sismicité

de la région montre que la zone d’étude est caractérisée par une activité sismique modérée à

basse, associée aux bordures des hauts plateaux.

58
Chapitre IV Cadre Géotechnique

CHAPITRE IV

CADRE GEOTECHNIQUE

58
Chapitre IV Cadre Géotechnique

I. INTRODUCTION

La géotechnique fait appel aux domaines des sciences de la terre et de la mécanique des

sols et des roches, qu'elle applique à l'étude des matériaux naturels de surface et de subsurface.

Il s’agit d’un domaine d’activité multidisciplinaire et multiforme, basé sur différents

procédés d'investigation et d'analyse sur site puis au laboratoire, dans le but de caractériser la

nature du sous-sol et par conséquent faire adapter le projet en cours de réalisation.

Pour mieux connaitre et comprendre les caractéristiques et attitudes physico -

mécaniques du sol, ainsi que son comportement en place en état de contrainte, les essais réalisés

au laboratoire simulant ces conditions ont pour but d’identifier ces caractéristiques lorsque ce

sol sera mis dans les conditions mécaniques réelles imposées par l’ouvrage. Parmi ces essais

citons surtout : Masse volumique - Teneur en eau - Granulométrie - Gonflement - Composition

chimique - Angle de frottement interne - Cohésion - Limites de plasticité...

L`objectif de l’étude de sol est d`arriver à intégrer le projet dans le site qui lui est affecté

d’une façon optimale dans son périmètre géotechnique qui demeure une finalité (harmonie,

durée de vie et coût optimum).

Dans le cadre de l’étude d’avant-projet détaillée du barrage de Tagharist, situé dans la

commune de Yabous, et conformément au programme établi par le bureau d’étude DAR AL-

HANDASAH, le laboratoire SGEOMIN a entrepris une compagne de reconnaissance

géotechnique sur les gites d’emprunts retenus.

Cette compagne consistait en la réalisation de puits de reconnaissance sur les matériaux

argileux et alluvionnaires.

Quarante-quatre (44) puits ont été exécutés, suivis d’un échantillonnage systématique

des différentes variétés lithologiques rencontrées. Les échantillons prélevés ont été acheminés

au laboratoire pour subir différents essais et analyses.

59
Chapitre IV Cadre Géotechnique

II. ESSAIS AU LABORATOIRE

Après acheminement au laboratoire concerné (SGEOMIN, Boumerdes), les échantillons

de sols ont été soumis à un programme varié d’essais, comportant trois volets essentiels : essais

d’identification, essais mécaniques et analyses chimiques.

1. Essais d’identification

 Essais physiques.

 Mesure de la teneur en eau.

 Le poids spécifique.

 Limites d’Atterberg.

 Analyse de granulométrie par tamisage.

 Essai Proctor.

2. Essais mécaniques

 Essai Oedométrique.

 Essais de cisaillement.

 Cisaillement rectiligne.

 Cisaillement triaxial.

 La perméabilité.

3. Analyses chimiques

 Carbonate de calcium

 Sulfate

 Chlore

60
Chapitre IV Cadre Géotechnique

II.1. ESSAIS D’IDENTIFICATION

II.1.1. Essais physiques

II.1.1.1. Teneur en eau

a) Définition

La teneur est définie par le rapport (W) de la masse de l’eau évaporée lors de l’étuvage

(Mw) sur la masse des particules solides (Ms) d’un volume donné de sol, exprimé en

pourcentage : W= ×100

b) Principe de la méthode

Cette méthode permet, avec d’autres paramètres, d’apprécier l’état dans lequel se trouve

le sol. Elle consiste en la mesure de la perte d’eau d’un échantillon de matériau provoquée par

étuvage. Les masses de l’échantillon et de l’eau évaporée sont mesurées par pesage.

c) Méthode opératoire

c.1) Masse d’échantillon à soumettre à l’essai

La masse (M) du matériau sur laquelle est déterminée la teneur en eau est choisie en

fonction de la dimension des éléments qu’il contient. Elle doit être supérieure ou égale aux

valeurs du tableau.

Dm (µm) 400 500 630 800


Masse (g) 20 50 100 150

Dm (mm) 1 5 6.3 8 10 12.5 16 20 25 31.5 40 50 63 80 Dm>80mm


M=6.10-
Masse (kg) 0.2 0.3 0.4 0.5 0.8 1.2 2 3 5 8 12 20 30 50 6
.dm3.68

Tab. 05 : Masse d’échantillon à soumettre à l’essai en fonction de la dimension des éléments.

c.2) Procédure d’essai

Il faut s’assurer de la provenance et de la nature minéralogique ou l’origine géologique

des matériaux, ensuite procéder à une identification. Les matériaux énumérés sont des

61
Chapitre IV Cadre Géotechnique

matériaux susceptibles d’être modifiés sous l’action de la chaleur, alors il faut s’assurer que la

température de la salle ne doit pas varier de plus de 3°c.

La perte d’eau d’un échantillon de sol est déterminée par étuvage. L’échantillon est pesé

avant et après l’avoir étuvé et le calcul de la différence des masses humide et sèche est effectué

afin d’obtenir la masse d’eau libérée. L’étuvage est réalisé pendant 24 h dans une étuve à 105°C

dans le cas d’un sol insensible à la chaleur, ou à 50 C° dans le cas d’un sol sensible à la chaleur

pendant 48 heures (sol gypsifère, sol contenant des matières organiques …).

II.1.1.2. Poids spécifique

a) Définition

Le poids spécifique est un paramètre réservé aux sols dont les plus gros grains sont au

maximum de la dimension de sable fin et présentant une cohésion déjà importante.

La détermination du poids spécifique des grains solides consiste à mesurer le volume

propre des grains à l’exclusion des vides à calculer le rapport entre leurs points et leur volume.

b) Mode opératoire

Nous prélevons par taille un échantillon de poids minimum comme suit :

 100 g de sols fins.

 1000 g de sols moyens.

 2500 g de sols graveleux.

Lors du prélèvement par taille, nous évitons dans la mesure du possible de laisser des

angles saillants. Les coupes devront être nettes et franches, les parties susceptibles de se

détacher en cours de manipulation seront éliminées.

Immédiatement après le prélèvement par taille, l’échantillon sera pesé sur la balance

appropriée et le poids noté P1. L’échantillon est ensuite enduit de paraffine préalablement

fondue au bain-marie, puis plongé dans la paraffine liquide tout en agitant pour dégager les

bulles d’air qui pourraient y adhérer.

62
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Après solidification de la paraffine, on vérifie que des bulles d’air ne soient pas restées

incluses. Dans ce cas, elles sont crevées et les trous ainsi créés dans la pellicule de paraffine,

sont rebouchés à l’aide d’un pinceau. Une deuxième couche de paraffine est ensuite déposée

par un nouveau trempage. L’échantillon paraffiné pesé est noté P2.

Ensuite nous pesons l’échantillon dans le panier, totalement immergé (pesée déjaugée),

c’est le P3.

c) Calculs

Le calcul du poids spécifique (ou masse volumique) apparent humide, tient compte des

données suivantes :

γp : Densité de la paraffine (en principe 0,9g/cm3).

P1 : Poids humide de l’échantillon.

P2 : Poids échantillon paraffiné.

P3 : Pesée immergée.

γw : Densité de l’eau à la température de l’essai.

Le volume (Ve) de l’échantillon est donné par :

( 2 − 3) ( 2 − 1)
= −

Le poids spécifique du sol (humide) sera :

P1
ℎ=
V

La masse volumique apparente s’exprime de la même façon, à part que les unités

changent.

Le poids spécifique apparent sec (γd) est donné par la formule :


=
%
1 + 100

W% : Teneur en eau de l’échantillon.

63
Chapitre IV Cadre Géotechnique

II.1.1.3. Résultats obtenus des essais physiques

Les échantillons prélevés pour la détermination des essais physiques (Teneur en eau et

Poids spécifique) ont été répartis sur sept (07) zones principales : Zone 01 A, Zone 02 A, Zone

03 A, Zone 04, Zone 05 A, Zone 12 A et Zone 13 A. Les résultats obtenus sont consignés dans

le tableau suivant :

Essais
Profondeur
physiques

Poids spécifique
Teneur en eau
Puits N°
Zone

Du à Nature de l’échantillon

m m % g/cm3
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 14,5
0,5 3,8 Limons argileux sableux 4,8
Zone 01 A

PM 04
3,8 5,0 Limons argileux peu sableux 10,1
PM 06 1,2 5,0 Limons argileux peu sableux 3,6
0,8 3,2 Sables limoneux 10,0
PM 08
3,2 5,0 Argiles limoneuses et sableuses 2,2 2,5

0,6 1,6 Argiles limoneuses sableuses et peu 14,0


PM 09 graveleuse
Zone 02 A

1,6 4,6 Limons argileux sableux 11,5


0,7 1,5 Sables limoneux argileux 15,2
PM 11 1,5 2,3 Sables limoneux argileux 13,3 2,4
2,3 4,2 Argiles limoneuses sableuses 4,4
PM 15 0,0 2,0 Sables limoneux argileux 6,1
PM16 0,8 2,0 Sables limoneux argileux 2,8
PM 18 0,6 2,8 Sables limoneux argileux 3,9
PM19 0,6 2,8 Limons argileux sableux 8,2
Zone 03 A

0,6 2,0 Sables limoneux argileux 7,6


PM 20
2,0 3,0 Sables graveleux limoneux argileux 2,4
PM 21 0,6 1,6 Sables limoneux avec tracé d'argile 2,9 2,4
PM 23 0,8 5,0 Limons sableux argileux 7,9
0,6 2,2 Sables limoneux argileux 19,1
PM 24
2,2 5,0 Sables limoneux argileux 6,3
Zone 04

PM 28 0,7 2,4 Limons sableux argileux 17,4


0,6 3,8 Sables limoneux avec tracé d'argile 4,3 2,5
PM 30
3,8 4,8 Sables limoneux argileux 15,8

64
Chapitre IV Cadre Géotechnique

0,6 1,6 Limons argileux sableux 17,2

Zone 05 A
PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 19,3 2,5
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 12,5
PM 35 0,5 4,7 Limons sableux argileux 13,2
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 8,1
PM 74
2,4 3,2 Limons sableux argileux 4,5
Zone 12 A

0,6 2,8 Sables limoneux argileux 4,0


PM 75
2,8 4,6 Limons sableux argileux 1,7 2,5
PM 76 0,6 4,8 Limons argileux sableux 7,6
0,6 2,0 Limons argileux sableux 10,9
PM 78
2,0 3,6 Argiles limoneuses sableuses 19,1
0,0 1,8 Sables limoneux argileux 5,2
PM 79
1,8 3,2 Sables limoneux argileux 3,3
PM 80 0,3 2,0 Sables limoneux argileux 4,6 2,5
2,0 3,0 Sables limoneux argileux 3,1
PM 81
0,3 2,3 Sables limoneux argileux 3,2
Zone 13 A

0,0 0,8 Sables limoneux argileux 6,5


PM 82 0,8 1,8 Sables limoneux argileux 7,3
1,8 3,4 Sables limoneux argileux 6,6
0,6 2,6 Sables limoneux argileux 9,8
PM 83
2,6 3,4 Sables limoneux argileux 6,9
0,5 2,2 Sables limoneux argileux 4,5
PM 85
3,2 4,2 Sables limoneux argileux 7,0
Tab. 06 : Résultats des essais physiques.

II.1.1.4. Interprétation des résultats

 Concernant la Teneur en eau

Zone 01 A :

Nous relevons la présence de deux gammes de limons argileux dont les teneurs varient

entre 3.6% et 14.5%, ainsi qu’une autre gamme d’argiles limoneuses (2.2%).

Zone 02 A :

Elle est caractérisée par deux gammes d’argiles limoneuses (4.4% - 14%), et une

troisième présentant des limons argileux et des sables limoneux (11.5% - 15.2%).

Zone 03 A :

Montre deux gammes de sables limoneux argileux ou limons sableux argileux (2.4% -

8.2%), et une autre aussi de sables limoneux argileux (19.1%).

65
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Zone 4 :

Elle présente deux gammes de sables limoneux (4.3% - 15.8%) et une troisième de

limons sableux argileux (17.4%).

Zone 05 A :

Présente une seule gamme de limons sableux ou sables limoneux (12.5% - 19.3%).

Zone 12 A :

Elle montre deux gammes essentielles :

- Limons sableux ou sables limoneux (1.7% - 10.9%).

- Argiles limoneuses sableuses (19.1%).

Zone 13 A :

Nous avons la même nature lithologique des échantillons (sables limoneux argileux)

donnant pratiquement la même gamme de valeurs (3.1% - 9.8%).

 Concernant le Poids spécifique

Les résultats obtenus concernant cet essai physique, montrent une certaine constance.

Cependant, les valeurs oscillent entre 2.4 et 2.5 g/cm3.

II.1.2. Détermination des limites d’ATTERBERG

Le comportement d'un sol (surtout un sal fin) varie dans des proportions importantes en

fonction de sa teneur en eau.

A l’état solide, les grains sont collés les uns aux autres, ils sont en parfaite cohésion, on

peut distinguer deux phases : phase solide sans retrait et phase solide avec retrait.

A l’état liquide, les grains sont indépendants les uns des autres, leur mouvement est

facile.

Il existe un état intermédiaire dit plastique (pâte à modeler), où les grains ont un

mouvement rapproché et d’ensemble. Ils ne s’éloignent pas beaucoup les uns des autres, les

frottements internes sont considérables.

66
Chapitre IV Cadre Géotechnique

ATTERBERG a défini des limites, qui sont des paramètres géotechniques destinés à

identifier un sol et caractériser son état au moyen de son indice de consistance (teneur en eau

Pondérale) qui marque les seuils entre ces trois états :

 La limite de liquidité ωL : Teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre

les états liquide et plastique.

 La limite de plasticité ωP : Teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre

les états plastiques et solides.

 La limite de retrait ωR (solide avec ou sans retrait) : Teneur en eau caractérisant la

disparition de l'eau adsorbée en s'accompagnant d'une diminution de volume appelé retrait.

Ces limites s’appliquent sur la fraction de sol passant au travers des tamis de 400 µm.

 Indice de plasticité Ip : Différence entre les limites de liquidité et de plasticité. Cet

indice définit l’étendue du domaine plastique.

IP = ωL-ωP

 Indice de consistance Ic : Rapport défini par la forme suivante :

 L   L 
IC  
 L  P IP

 L’indice de liquidité IL:

  P
IL   1 IC
IP

W : Teneur en eau naturelle d’un sol.

67
Chapitre IV Cadre Géotechnique

a) Principe de détermination des limites d’Atterberg

L’essai s’effectue en deux phases :

- Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol placé

dans une coupelle de caractéristiques imposées se forme lorsque la coupelle et son contenu sont

soumis à des chocs répétés.

- Recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée

et confectionné manuellement, se fissure.

b) Mode Opératoire

La réussite de cet essai nécessite les instruments suivants :

Coupelle CASAGRANDE, Outil à rainurer, Cale de 10 mm pour le réglage de la hauteur

de chute, Spatule, galets, Etuve, Balance électrique sensible, Tares numérotées, Tamis 0,400

mm.

Photo 16 : Spatules. Fig. 17 : Coupelle de CASAGRANDRE.

c) Déroulement de l’essai (limite de liquidité)

Après malaxage rigoureux à la spatule de la pâte, on met une quantité de l’échantillon

(50 à 70 g) dans la coupelle et on la répartit de telle sorte à avoir une épaisseur identique partout

sur tout le fond de la coupelle. On sillonne ensuite l’échantillon à l’aide de l’outil à rainurer en

prenant soin de le garder normal par rapport à la coupelle.

La coupelle utilisée est lisse pour les sols argileux et rigoureuse pour les sols sableux.

La rainure se fait d’abord par l’outil à rainurer muni d’une tête en arc de cercle.

68
Chapitre IV Cadre Géotechnique

 On lâche ensuite la coupelle d’une certaine hauteur de chute pour chasser les bulles

d’air éventuelles.

 La coupelle est ensuite soumise à des chocs répétés en tournant la manivelle à une

vitesse constante jusqu’à ce que les lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur de 1cm.

 On note alors le nombre N de coups appliqués, puis on effectue un prélèvement de la

pâte à l’aide de la spatule, de chaque côté des lèvres de la rainure et au voisinage de l’endroit

où elles sont fermées.

La came

La spatule

La
manivelle
La pâte

Outil à rainure
La rainure

Photo 18 : Fermer la Rainure sur 1 cm.

69
Chapitre IV Cadre Géotechnique

On tourne la
manivelle
Fermer la
Rainure sur
1 cm

Fig. 15 : Schéma de l’appareil de CASAGRANDE pour la mesure de limite de liquidité.

Ces échantillons servent à déterminer la teneur en eau de la pâte qui correspond au

nombre des coups de fermeture obtenue. On répète cette expérience deux autres fois et on note

le nombre des coups obtenus à chaque fois.

Le nombre de coups correspondant au premier essai doit être compris entre 15 et 20

coups et la deuxième entre 20 et 30 (on ajoute 5à10 selon le n° des coups de la 1ère) et la

troisième ne dépasse pas 35 coups.

On reporte ensuite les 3 teneurs en eau et les3 nombres de coups et on joint les points

respectivement. On trace une droite qui passe par la majorité des points (coups, teneur en eau

ω). La limite de liquidité cherchée représente la valeur de ω correspondante à 25 coups. On

0,121
peut aussi déterminer cette limite par la relation :  L   N  avec : 10  N  40
 25 

d) Déroulement de l’essai (la limite de plasticité)

Généralement la limite de plasticité se fait après la limite de liquidité. On laisse le

malaxe sécher et on le roule sur la table, s’il n’est pas humide on peut toujours lui ajouter

quelques gouttes d’eau à condition de bien malaxer.

Ensuite, on forme une boulette que l’on roule entre la paume de la main et le marbre, en

appuyant légèrement de façon à former un rouleau qu’on continue à amincir jusqu’à obtenir un

fuseau de 3mm de diamètre et de 10cm de longueur.

70
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Si on commence d’une boulette trop peu plastique le rouleau se désagrège avant qu’il

atteint le diamètre 3mm, on est au-dessous de la limite de plasticité. On reforme alors la boulette

et on ajoute légèrement de l’eau et on malaxe bien avant de recommencer la formation du

rouleau.

Si par contre le fuseau de 3 mm de diamètre obtenu ne s’émiette pas, on est alors au-

dessus de la limite de plasticité donc on reforme la boulette que l’on roulis à nouveau entre les

doigts et la table afin de la sécher. On atteint la limite de plasticité lorsque le fuseau formé se

sépare en petits tronçons en le soulevant de 2 cm de son milieu. Ces échantillons servent à

déterminer la teneur en eau ωP (c’est la limite de plasticité). On refait cette expérience deux

fois pour avoir des résultats prés de ωP exacte.

II.1.2.1. Résultats obtenus des limites d’ATTERBERG

Les échantillons prélevés pour la détermination des essais d’identifications (Limites

d’Atterberg) ont été répartis sur sept (07) zones principales : Zone 01 A, Zone 02 A, Zone 03

A, Zone 04, Zone 05 A, Zone 12 A et Zone 13 A. les résultats obtenus sont consignés dans le

tableau suivant :

Profondeur Limites d'Atterberg


Limites de liquidité Wl

Indice de plasticité Ip
Limites de plasticités
Puits N°

Nature d'échantillon
Zone

Wp

du à

m m % %
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 44,0 22,3 21,7
0,5 3,8 Limons argileux sableux 57,0 25,4 31,6
PM 04
Zone 01 A

3,8 5,0 Limons argileux peu sableux 46,5 24,5 22,0


PM 06 1,2 5,0 Limons argileux peu sableux 31,0 17,3 13,7
0,8 3,2 Sables limoneux 38,5 17,4 21,1
PM 08 Argiles limoneuses et
3,2 5,0 40,0 21,4 18,5
sableuses

71
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Argiles limoneuses sableuses


0,6 1,6 54,7 26,4 28,3
et peu graveleuse
Zone 02 A
PM 09 1,6 4,6 Limons argileux sableux 54,9 26,3 28,6
0,7 1,5 Sables limoneux argileux 58,1 25,4 32,8
PM 11 1,5 2,3 Sables limoneux argileux 37,0 19,4 17,6
2,3 4,2 Argiles limoneuses sableuses 41,0 23,2 17,8
PM 15 0,0 2,0 Sables limoneux argileux 40,0 22,5 17,6
PM16 0,8 2,0 Sables limoneux argileux 39,7 20,2 19,5
PM 18 0,6 2,8 Sables limoneux argileux 34,5 18,4 16,1
PM19 0,6 2,8 Limons argileux sableux 42,5 22,2 20,3
Zone 03 A

0,6 2,0 Sables limoneux argileux 38,2 22,4 15,8


PM 20 Sables graveleux limoneux
37,3 18,2 19,1
2,0 3,0 argileux
Sables limoneux avec tracé
PM 21 39,2 22,7 16,5
0,6 1,6 d'argile
PM 23 0,8 5,0 Limons sableux argileux 39,6 22,2 17,4
0,6 2,2 Sables limoneux argileux 62,7 37,5 25,2
PM 24
2,2 5,0 Sables limoneux argileux 45,9 21,4 24,5
PM 28 0,7 2,4 Limons sableux argileux 41,7 12,5 29,2
Zone 4

Sables limoneux avec tracé


0,6 3,8 30,5 17,2 13,3
PM 30 d'argile
3,8 4,8 Sables limoneux argileux 39,3 23,1 16,1
0,6 1,6 Limons argileux sableux 46,2 24,3 21,9
Zone 05 A

PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 41,6 22,4 19,2
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 37,1 19,3 17,8
PM 35 0,5 4,7 Limons argileux sableux 37,5 19,5 18,0
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 49,0 24,4 24,6
PM 74
2,4 3,2 Limons argileux sableux 51,1 24,4 27,0
Zone 12 A

0,6 2,8 Sables limoneux argileux 39,4 21,2 18,1


PM 75
2,8 4,6 Limons argileux sableux 54,2 26,3 27,9
PM 76 0,6 4,8 Limons argileux sableux 59,3 28,5 30,8
0,6 2,0 Limons argileux sableux 58,5 25,4 33,1
PM 78
2,0 3,6 Argiles limoneuses sableuses 55,0 25,4 29,6
0,0 1,8 Sables limoneux argileux 46,1 21,4 24,6
PM 79
1,8 3,2 Sables limoneux argileux 52,1 25,1 26,9
PM 80 0,3 2,0 Sables limoneux argileux 36,5 19,8 16,7
2,0 3,0 Sables limoneux argileux 34,5 18,6 16,0
Zone 13 A

PM 81
0,3 2,3 Sables limoneux argileux 39,2 21,3 17,9
0,0 0,8 Sables limoneux argileux 41,2 21,4 19,7
PM 82 0,8 1,8 Sables limoneux argileux 40,7 22,2 18,4
1,8 3,4 Sables limoneux argileux 47,6 23,3 24,3
0,6 2,6 Sables limoneux argileux 59,7 27,5 32,2
PM 83
2,6 3,4 Sables limoneux argileux 53,5 27,5 26,0

72
Chapitre IV Cadre Géotechnique

0,5 2,2 Sables limoneux argileux 45,5 22,3 23,3


PM 85
3,2 4,2 Sables limoneux argileux 52,7 24,3 28,3
Tab. 07 : Résultats des limites d’Atterberg.

II.1.2.2. Interprétation des résultats

Tab. 08 : Le comportement de sol en fonction de l’indice de plasticité.

Zone 01 A :

Indice de plasticité (13,7 - 31,6%) : sol peu plastique à sol plastique

Zone 02 A :

Indice de plasticité (17,6 - 32,8) : sol peu plastique à plastique

Zone 03 A :

Indice de plasticité (15,8 – 25,2%) : sol peu plastique

Zone 04 :

Indice de plasticité (13,3 – 29,2) : sol peu plastique à plastique

Zone 05 A :

Indice de plasticité (17,8 – 21,9) : sol peu plastique

Zone 12 A :

Indice de plasticité (18,1 - 33,1) : sol peu plastique à plastique

Zone 13 A :

Indice de plasticité (16,0 – 28,3) : sol peu plastique à plastique

Selon la gamme de valeurs obtenues, l’indice de plasticité définit un sol peu plastique

à plastique d’après l’abaque de Casagrande.

73
Chapitre IV Cadre Géotechnique

II.1.3. Analyse Granulométrique par tamisage sec après lavage

a) Définition

L’analyse granulométrique identifie le sol par la détermination de la répartition de la

dimension moyenne des grains, exprimée sous forme de pourcentage du poids total du matériau.

Cette méthode se fait par tamisage à vois sèche après lavage, au moyen de tamis à mailles carrés

de dimension supérieur à 80 µm.

b) Principe de la méthode

L’essai consiste à fractionner les grains agglomérés d’une masse connue de matériau

par brassage sous l’eau, à fractionner ce sol, une fois séché, au moyen d’une série de tamis

normalisés et à peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de refus

cumulé sur chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à

l’analyse.

c) Méthode d’analyse

L’échantillon est imbiber dans une assiette d’eau à la température ambiante, pendant au

moins 24h, en suite tamiser par voit humide au tamis de 0.08mm (les refus pour la granulométrie

et les passants pour la sédimentométrie) siphonner après une décantation d’au moins 12h et

enfin sécher l’échantillon dans une étuve à une température de 105°c pendant 24h pour les sols

insensibles à la température et à 50°c pendant 48 h pour les sols sensibles.

Photo 19 : L’imbibition d’échantillon dans des assiettes spéciales.

74
Chapitre IV Cadre Géotechnique

La totalité du matériau sec est verser au sommet d’une colonne d’au moins de trois tamis

de mailles décroissantes du haut vers le bas et ayant à sa base un fond de tamis. On agite

manuellement ou mécaniquement la colonne de tamis, on termine le tamisage en remuant le

matériau à la main afin de s’assurer que plus aucun élément ne passe à travers les mailles de

chaque tamis. Les refus sur chaque tamis sont pesés successivement puis cumulés, ensuite le

pourcentage massique de refus (et du passant) est déterminé :

Pourcentage massique de refus : 100-p = 100 R/ms.

Pourcentage massique de passant : p = 100 (1-R/ms).

Où : R : refus cumulés et ms : masse totale initiale de l’échantillon de sol sec.

Les résultats obtenus sont traduits en courbes granulométriques.

Photo 20 : Une colonne de tamis.

II.1.3.1. Résultats obtenus de l’analyse Granulométrique

Les résultats de l’analyse Granulométrique au niveau des sept zones sont consignés

dans le tableau suivant :

75
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Profondeur Granulométrique

Puits N°

Gravier

Limon
Argile
Sable
Zone

Du à Nature d'échantillon

m m % % % %
PM 02 0,8 5,0 Limons argileux peu sableux 0 14 50 36
0,5 3,8 Limons argileux sableux 2 32 35 31
Zone 01 A

PM 04
3,8 5,0 Limons argileux peu sableux 4 12 48 36
PM 06 1,2 5,0 Limons argileux peu sableux 4 15 54 27
0,8 3,2 Sables limoneux 7 39 32 22
PM 08
3,2 5,0 Argiles limoneuses et sableuses 2 36 24 38
Argiles limoneuses sableuses et peu
0,6 1,6 12 23 31 34
graveleuse
Zone 02 A

PM 09
1,6 4,6 Limons argileux sableux 3 27 37 33
0,7 1,5 Sables limoneux argileux 7 44 31 18
PM 11 1,5 2,3 Sables limoneux argileux 4 43 37 16
2,3 4,2 Argiles limoneuses sableuses 2 24 35 39
PM 15 0,0 2,0 Sables limoneux argileux 20 36 26 18
PM16 0,8 2,0 Sables limoneux argileux 6 48 32 14
PM 18 0,6 2,8 Sables limoneux argileux 7 38 31 24
PM19 0,6 2,8 Limons argileux sableux 1 26 44 29
Zone 03 A

0,6 2,0 Sables limoneux argileux 2 56 24 18


PM 20
2,0 3,0 Sables graveleux limoneux argileux 36 38 14 12
PM 21 0,6 1,6 Sables limoneuses avec tracé d'argile 14 42 33 11
PM 23 0,8 5,0 Limons sableux argileux 5 31 34 30
0,6 2,2 Sables limoneux argileux 3 43 37 17
PM 24
2,2 5,0 Sables limoneux argileux 10 50 23 17
PM 28 0,7 2,4 Limons sableux argileux 3 35 38 24
Zone 4

0,6 3,8 Sables limoneux avec tracé d'argile 12 58 19 11


PM 30
3,8 4,8 Sables limoneux argileux 8 42 25 25
0,6 1,6 Limons sableux argileux 2 28 37 33
Zone 05 A

PM 33
1,6 3,2 Sables limoneux argileux 2 44 33 21
PM 34 0,6 1,7 Limons sableux argileux 2 36 38 24
PM 35 0,5 4,7 Limons sableux argileux 6 30 40 24
0,6 2,4 Sables limoneux argileux 6 37 30 27
PM 74
2,4 3,2 Limons sableux argileux 2 33 34 31
Zone 12 A

0,6 2,8 Sables limoneux argileux 5 39 31 25


PM 75
2,8 4,6 Limons sableux argileux 1 31 37 31
PM 76 0,6 4,8 Limons sableux argileux 0 30 34 36
0,6 2,0 Limons sableux argileux 1 29 40 30
PM 78
2,0 3,6 Argiles limoneuses sableuses 1 25 34 40
Zo

13
ne

PM 79 0,0 1,8 Sables limoneux argileux 6 38 30 26

76
Chapitre IV Cadre Géotechnique

1,8 3,2 Sables limoneux argileux 5 40 29 26


PM 80 0,3 2,0 Sables limoneux argileux 15 44 26 15
2,0 3,0 Sables limoneux argileux 10 39 25 26
PM 81
0,3 2,3 Sables limoneux argileux 12 42 16 30
0,0 0,8 Sables limoneux argileux 2 50 31 17
PM 82 0,8 1,8 Sables limoneux argileux 6 46 32 16
1,8 3,4 Sables limoneux argileux 11 37 28 24
0,6 2,6 Sables limoneux argileux 2 37 36 25
PM 83
2,6 3,4 Sables limoneux argileux 6 53 25 16
0,5 2,2 Sables limoneux argileux 18 40 26 16
PM 85
3,2 4,2 Sables limoneux argileux 8 32 34 26

Tab. 09 : Résultats de l’essai granulométrique.

II.1.3.2. Interprétation des résultats

D’après les résultats obtenus, nous remarquons que les natures lithologiques

prépondérantes sont les limons sableux et les sables limoneux, à proportions d’argiles variables

et ce à travers les sept zones principales d’exploration.

II.1.4. Essai Proctor

a) Définition
L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph R. Proctor (1933), est un

essai géotechnique qui permet de déterminer la teneur en eau nécessaire pour obtenir la densité

sèche maximale d'un sol granulaire par compactage à énergie fixe (dame de poids et dimensions

normés).

L’essai Proctor a pour but de connaître la réaction d’un sol au compactage en fonction de

sa teneur en eau et de déterminer sa densité sèche optimum. Il existe deux types d’essais, le

Proctor Normal réservé aux couches de forme et de remblais, et le Proctor Modifié utilisé pour

les couches d’assise.

77
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Fig. 16 : Courbe de compactage pour une énergie de compactage donnée.

b) Principe de l’essai

L’essai consiste à humidifier un matériau à au moins cinq teneurs en eau et à le

compacter dans un moule selon un procédé et une énergie normalisés. On détermine pour

chaque teneur en eau la masse volumique sèche du matériau.

c) Matériels utilisés

 Moule Proctor de diamètre intérieur  int=10.15 cm et de hauteur h=11.7 cm.

 Dame Proctor normal constitue par un mouton de 2,49 kg et dont la hauteur de chute et

de 30,5 cm.

 Une règle à araser.

 Une éprouvette graduée, qui donne directement le poids de l’eau.

 Des bacs pour le malaxage.

 Une truelle pour mélanger l’eau et l’échantillon de sol.

 Un burin et un marteau pour le démoulage.

 Une balance.

78
Chapitre IV Cadre Géotechnique

Photo 21 : Appareillage de l’essai Proctor.

d) Mode opératoire

L’essai consiste à compacter l’échantillon dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame

normalisée, selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa tenure

en eau (W) et son poids spécifique sec ( d) après compactage. L’essai est préparer plusieurs

fois de suite sur des échantillons portés à différentes tenures en eau. On définit ainsi plusieurs

points d’une courbe (Dd, W) ; on trace cette courbe qui représente un maximum dont l’abscisse

est la tenure en eau optimale et l’ordonnée la densité sec optimale.

On utilise pour ces essais deux types de moule de dimensions différentes :

 Le moule PROCTOR à (∅ moule = 101,6 mm / H de sol = 117mm), adopté lorsque le

matériau est suffisamment fin (pas d’éléments supérieurs à 5 mm).

 Le moule CBR (California-Bearing-Ratio) à (∅ moule = 152 mm /H de sol =152 mm),

adopté pour les matériaux de diamètre : 5mm < Ф < 20 mm.

79
CONCLUSION GENERALE

La structure du massif de L’Aurès résulte de l’action conjuguée de plusieurs phases

tectoniques de style et d’extension variables. La tectogenèse majeure se situe durant l’Eocène

moyen. Les plis s’orientent suivant des directions comprises entre N40°E et N60°E, par contre

les accidents montrent des directions variées. Les accidents NW ou EW ont joué en

décrochements dextres, alors que ceux NE ou NS ont joué en décrochements senestres.

La localité de Yabous est caractérisée par une position paléogéographique particulière au

point de vue structural et évolution tectonique. Elle représente une zone de jonction entre deux

types de formations principales : crétacées et miocènes.

Les formations d’âge Crétacé sont de nature carbonatée, elles s’étalent de l’Albo – aptien

jusqu’au campanien. Elles sont constituées de marnes micritiques, marno-calcaires en bancs

décimétriques à métriques, marnes et marno-calcaires zoogènes, calcaires beigeâtres

biomicritiques, marno-calcaires bitumineux et calcaires en bancs métriques à décimétriques.

Les formations d’âge Miocène sont représentées par des grés blancs grossiers en bancs

métriques, à dragées de quartz, d’âge Tortonien ainsi qu’une série de marnes, biomicrites,

biomicrosparites à passées gréseuses claires, d’âge Langhien-Serravalien.

Sur le plan structural cette localité est située entre deux structures tectoniques au niveau

du segment médian des Aurès. Elle est limitée au Sud par le massif de Chélia ayant subi un

décrochement de type régional, et au Nord par la dépression de Timgad Khenchela qui n’est

pas en réalité un bassin mais un simple synclinorium.

Localement, la zone d’étude présente une tectonique cassante polyphasée, dans laquelle

nous distinguons des failles anté Miocène et d’autres post Miocène (probablement Plio-

quaternaire). Ces failles se présentent en décrochements dextres et parfois senestres, elles

montrent aussi un jeu normal et parfois inverse, traduisant ainsi les symptômes d’un grand

95
couloir régional de décrochement N-S ayant causé un décalage dextre au niveau des formations

crétacées et miocènes de la localité de Tagharist.

La cuvette du barrage de Tagharist est située selon l’itinéraire de ce décrochement

régional, ce qui représente un véritable enjeu en matière de stabilité, de déperditions et

d’infiltrations.

L’étude sismique de la région de Yabous montre qu’elle est caractérisée par une sismicité

modérée à basse, associée aux bordures des hauts plateaux moins actifs.

Sur le plan géotechnique, plusieurs types d’essais ont été réalisés au niveau des différents

horizons de sols échantillonnés systématiquement sur sept zones principales, à savoir les essais

d’identifications, mécaniques et chimiques.

Les résultats obtenus à partir des essais d’identification reflètent des natures lithologiques

assez homogènes dont le type des formations varie entre : limons argileux sableux, argiles

limoneuses sableuses et sables limoneux argileux, ce qui traduit un sol peu plastique à

plastique, moyennement compacté.

Au point de vue mécanique, les valeurs des paramètres montrent qu’il s’agit d’un sol

moyennement compressible à assez fortement compressible, allant parfois jusqu’à un sol très

compressible pouvant gonfler.

Les données des essais de cisaillement rectiligne, d’Oedomètre et de perméabilité,

montrent des lithologies assez homogènes (limons argileux, argiles limoneuses et sables

limoneux).

Au plan chimique, les teneurs des carbonates de calcium restent modérées à assez

élevées, elles traduisent la réalité d’une consistance carbonatée des échantillons analysés. Il faut

noter l’absence totale des sulfates et également la présence de traces des chlorures.

96
Vu l’importance et la sensibilité de cette localité aux points de vue structural et tectonique,

nous recommandons :

1. Le suivi et la surveillance de l’évolution mécanique des deux rives de la cuvette

du barrage, surtout au niveau de la rive droite où l’on a déjà soulevé des

antécédents de glissements dans les masses marneuses.

2. L’établissement des profils sismiques, dans les environnements proches de la

cuvette du barrage pour investiguer en profondeur les structures géologiques.

3. La réalisation d’une analyse microtectonique détaillée afin de cerner les

différentes phases tectoniques ayant affecté la région.

97
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101
ANNEX
Excavation de la digue sur la rive droite et galerie d'injection (vue à partir de la rive gauche).

Réalisation de la galerie d’injection (ANBT, Khenchela).


Vue d’ensemble de la digue du barrage de Tagharist.

Vue d’ensemble de la cuvette du barrage de Tagharist


Grés Tortoniens à dragées de quartz

Grés Tortoniens diaclasés.


Phénomène d’enrobage dans les marno-calcaires du Santonien.

Fragments d’ammonites récoltés dans les grés du Tortonien.


Puit de reconnaissance (PM 8).
Puit de reconnaissance (PM 33).
Courbe granulométrique du PM8 au niveau de la zone 01 A.
Courbe de compactage du PM 09 au de la zone 02 A.
Courbe de compressibilité du PM 11 au niveau de la zone 2 A.
Courbe de consolidation du PM 11 au niveau de la zone 02 A.

Cc < 0.020 Sol incompressible


0.020 < Cc < 0.050 Sol très peu compressible
0.050 < Cc < 0.100 Sol peu compressible
0.100 < Cc < 0.200 Sol moyennement compressible
0.200 < Cc < 0.300 Sol assez fortement compressible
0.300 < Cc < 0.500 Sol très compressible
Cc > 0.500 Sol extrêmement compressible
Classification des sols en fonction de l’indice de compressibilité (Cc).

Cg < 0.005 Sol non gonflant


Cg > 0.005 Sol pouvant gonfler
Classification des sols en fonction du coefficient de gonflement (Cg).
Courbe de cisaillement rectiligne du PM 21 au niveau de la zone 03 A.
NORMES A CONSULTER
1. NF P 94-050 (1995) : Sols : Reconnaissance et essais – Détermination de la teneur en eau
pondérale des matériaux.

2. NF P 94-051 (1993) : Sols : Reconnaissance et essais - Détermination des limites d'Atterberg


Limite de liquidité à la coupelle - Limite de plasticité au rouleau.

3. NF P 94 – 054 (1991) : Sols - Détermination de la masse volumique des particules solides


des sols.

4. NF P 94-056 (1996) : Sols : Reconnaissances et essais - Analyse granulométrique d’un sol


- Méthode par tamisage.

5. NF P 94-071.1 (1994) : Sols : reconnaissances et essais – Essai de cisaillement rectiligne à


la boite.

6. NF P 94-090.1 : Sols : reconnaissances et essais – Essai oedométrique.

7. NF P 94-093 (1999) : Sols : Reconnaissances et essais - Détermination des références de


compactage d’un matériau.

8. NF X 30-423 (2002) : Déchets : détermination du coefficient de perméabilité d’un terrain


par essai à charge variable en forage ouvert.
Plan général des Zones d'Emprunts.
Plan des gites à matériaux de la cuvette du barrage.

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