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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

REPUBLIQUE DE COTE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


D’IVOIRE

Cours

Géotechnique TOME 1

REALISE PAR :

KATELEMANA ARDJOUMA SORO

Enseignant – Chercheur / DFR STeRMi / INP–HB


Ingénieur de Conception des Mines, Option Mines et Carrières
Chef Section Mines

Contacts : 77 44 94 62 – 78 17 41 60 – 56 44 29 68
Email : ardjoumak.soro@gmail.com / katelemana.soro@gmail.com

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La géotechnique joue un rôle essentiel dans l'acte de construire pour tous les travaux de
bâtiment, de génie civil et d'aménagements. On peut citer :
 les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos... ;
 les ouvrages de soutènement ;
 la stabilité des pentes naturelles et des talus ;
 les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées... ;
 les V.R.D. et les chaussées ;
 les tunnels et les travaux souterrains ;
 les barrages et notamment les digues et les barrages en terre ;
 les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes ;
 l'hydrogéologie et la protection de l'environnement.
 Etc.

Il est préférable, pour le géotechnicien d’adopter une approche jalonnée par des questions
successives pour répondre à la question suivante :

Peut – on construire avec cette terre ou ce sol ?


 Que va – t – on construire ?
Est – ce un barrage, une digue, une route, une piste, un mur de clôture, une maison de plein
pied ou un bâtiment à étage, une rampe, un gradin, un tunnel, un pont, … ?

 Où va – t – on construire ?
Est – ce dans une région sèche ou une région pluvieuse ?

 Comment va – t – on construire ?

 Quelle technique ou quel savoir – faire dispose – t – on pour la réalisation de


cette infrastructure ?

En effet, les sols ont des utilisations multiples :


 Les sols peuvent être utilisés comme matériaux de construction (Briques de terre
cuite ou stabilisée, barrages et digues en terre, chaussée en terre, …) : Il convient donc de
choisir, compte tenu des zones d’emprunt et de la nature de l’ouvrage à réaliser, le type de sol
qui convient, le mode d’exécution et éventuellement de prévoir le contrôle de l’exécution.
 Les sols peuvent être support de fondations de bâtiment, d’ouvrage d’art et de
remblai : Il est ici question de choisir un type de fondation au sens large compte tenu des
charges à supporter, des propriétés mécaniques du sol d’appui, du niveau de la nappe
phréatique, … En particulier, le Technicien ou l’Ingénieur doit pouvoir prévoir l’amplitude
des tassements et vérifier qu’ils sont compatibles avec le bon fonctionnement de l’ouvrage.

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Les Domaines d'application
Les sols sont :
 des supports des ouvrages : les fondations superficielles, les fondations profondes, … ;
 supportés par des ouvrages : les murs de soutènement, les rideaux de palplanches, … ;
 des ouvrages : les remblais, les digues, les barrages en terre, …

Niveau
Niveau
d’assise
d’assise

A Niveau
nc A d’assise
ra nc
g ra A
Fondations superficielles g nc
Fondations semi-profondes ra Fondations profondes
(Semelles) (Puits) (Pieux et micro-pieux)
g

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Chapitre 1 : GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE

Leçon 1 : PRESENTATION DE LA GEOTECHNIQUE

I / DEFINITION
La géotechnique est la science qui étudie les propriétés mécaniques, physiques et hydrauliques
des sols en vue de leur application à la construction. Ainsi, ses caractéristiques des sols sont étudiées
par le géotechnicien en vue de leur utilisation comme supports ou matériaux de construction.
Parmi les sciences de la terre, la géotechnique étudie la subsurface, c’est – à – dire le lieu où l’action
directe de l’homme est possible, pour permettre l’aménagement ou l’exploitation de ces sols. Elle
s’intéresse plus particulièrement aux techniques des Travaux Publics, du Bâtiment, des Eaux
Souterraines peu Profondes, de la Prévention des Risques Naturels et des ceux créés par l’homme,
ainsi que dans le domaine des Mines et des Carrières. Elle vise à donner au Technicien et à l’Ingénieur
du Génie Civil, des méthodes pour l’évaluation de l’ordre de grandeur des contraintes, des
déformations et des débits d’infiltration d’eau dans les massifs touchés par les travaux du génie civil.
L'intervention du géotechnicien est nécessaire à tous les stades d'élaboration d'un projet et de la
réalisation des travaux. Il intervient dans :
 les Etude d'impacts, d'environnements et de pollution ;
 la Recherche et le choix d'un site ;
 l’Avant – Projet et la mise au point du projet ;
 l’Assistance Technique à la maîtrise d'œuvre ;
 le Contrôle des travaux liés aux terrains ;
 l’Auscultation des ouvrages ;
 les Diagnostic sur les désordres ou les sinistres d'ouvrages ;
 Etc.

II / DOMAINES D'ACTIVITES ET MOYENS


Les activités du géotechnicien se développent dans les domaines :
 De l'ingénierie : les études, les maîtrises d'œuvres spécialisées, les contrôles, ... ;
 Des sondages et des forages de reconnaissance ;
 Des essais et des mesures in situ et en laboratoire.

Le géotechnicien dispose des moyens en personnel et en matériel nécessaires à la réalisation de ces


activités. Il dispose donc :
 D’Ingénieurs et de Techniciens pour les études, les directions des prestations de sondages et
d'essais, les contrôles de réalisation des ouvrages ;
 Des Laboratoires d'essais, d’équipes de mesures et d'instrumentations ;
 D’Ateliers de sondages, de forages, d’essais in situ.

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III / OBJET DE LA GEOTECHNIQUE
A l’échelle de la terre, tout ouvrage est petit et le volume de matériau qu’il intéresse est limité à une
infime partie du sol et du sous – sol. C’est ce qui justifie les notions de points et de lignes.
Pour pouvoir introduire les notions de surfaces et de volumes dans le raisonnement géotechnique, il
faut passer à une échelle beaucoup plus grande, adaptée aux dimensions de l’ouvrage : Cette échelle
est celle du site, objet principal de la géotechnique.
On entreprend donc une étude géotechnique d’abord pour :
 Définir et décrire le site de l’ouvrage à construire ;
 Etudier les phénomènes qui s’y produisent ;
 Prévoir les phénomènes qui s’y produiront et plus particulièrement pour ces derniers, ceux
qui y induiront la construction de l’ouvrage, c’est – à – dire de prévoir l’évolution de l’ensemble
site/ouvrage. Ainsi,
 La quatrième dimension d’un site, qu’il est essentiel de ne pas négliger comme on le fait
habituellement, est le temps. Un ouvrage est construit pour être utilisable durant une certaine période
et cette période fait évidemment partie de la définition du site géotechnique.

IV / BUT DE LA GEOTECHNIQUE
Le but essentiellement pratique de la géotechnique est de contribuer à l’étude et à l’exécution
d’ouvrages. Il consiste à informer les projecteurs et les constructeurs de la nature et du comportement
des sites pour qu’ils puissent définir et justifier les solutions techniques qu’ils devront concevoir,
adopter et mettre en œuvre pour réaliser leurs ouvrages.

V / INTERET D’UNE ETUDE GEOTECHNIQUE


On projette, on étudie et on réalise de plus en plus rapidement des ouvrages de plus en plus complexes
dans des sites de plus en plus difficiles à aménager. Il en résulterait un accroissement inadmissible des
risques de tous ordres, si l’on négligeait l’étude géotechnique de ces sites.
D’autre part l’industrialisation de plus en plus complète de la réalisation des projets d’aménagement
du sol et du sous-sol, impose que l’on prévoie de programmer de façon de plus en plus rigoureuse leur
exécution.
L’intérêt d’une étude géotechnique doit bien entendu être défini par rapport au projet. L’étude doit
contribuer à permettre de juger techniquement le projet, de l’estimer économiquement, de préparer
son exécution et de le suivre.

5.1 / Au niveau de l’étude du projet


L’étude géotechnique est d’abord utile au maître d’œuvre, en particulier quand il importe de
connaître les caractères généraux du site pour définir les possibilités pratiques de réalisation du projet.
Dans le cas où plusieurs variantes sont techniquement possibles, l’étude géotechnique peut contribuer
à faire choisir celle qui est préférable ou tout au moins à orienter le choix vers elle. Dès ce niveau,
l’étude peut étayer l’évaluation de l’incidence du facteur site dans le budget du projet, incidence qu’il
faudra ensuite préciser.

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Elle peut aussi permettre d’établir de façon aussi précise que possible, le programme d’exécution du
projet, en évaluant au mieux les durées des opérations en relation directe avec le sous-sol.
Elle peut enfin servir à la rédaction des cahiers de prescriptions spéciales (particulières) des marchés
d’exécution, en particulier pour la définition de certaines opérations et de leur mode de rémunération,
en évitant autant que possible les imprévus et les travaux en régie.

Cette étude peut d’autre part être utile à l’entrepreneur pour étudier sa proposition sur des bases
solides et notamment, choisir les méthodes et le matériel qu’il devra mettre en œuvre pour réaliser
chaque opération prévue dans l’appel d’offre, proposer éventuellement des variantes de détail et
apprécier au plus justes les délais d’exécution qu’il devra respecter.
Si les résultats de l’étude sont suffisamment digne de foi et précis, il lui sera possible, sous certaines
conditions à définir avec le maître d’œuvre et le géotechnicien, de traiter forfaitairement les travaux de
terrassements ou de fondations. Cela se fait assez couramment lors des travaux de grandes voies en
rase campagne.

5.2 / Au niveau de la réalisation


L’exploitation des résultats de l’étude géotechnique permettra une analyse rapide de petits faits
imprévus qui pourront se manifester malgré le soin pris à essayer de les éviter. On pourra ainsi adapter
de façon rationnelle, les méthodes mises en œuvres et les moyens matériels dont on dispose déjà et
rectifier en conséquence le programme d’exécution.

5.3 / Au moment de la réception de l’ouvrage


Si le chantier a été constamment suivi du point de vue géotechnique, les renseignements recueillis
serviront de base objective aux discussions entre maître d’œuvre et entrepreneur pour régler un
contentieux éventuel.

5.4 / Durant la vie de l’ouvrage


La bonne conception, l’exécution correcte et l’entretien soigneux d’un ouvrage sont donc des
obligations qui retardent sa ruine mais ne l’évite pas. Il serait absurde de prétendre construire un
ouvrage qu’il ne serait pas nécessaire d’entretenir et ce, quelles que soient les précautions prises aux
cours de son exécution et la dépense initiale que l’on y ait consacrée. La géotechnique doit donc
également permettre d’assurer à un ouvrage une durée de vie analogue à la durée que l’on pense
pouvoir ou devoir être celle de son utilisation.
La somme des renseignements géotechniques recueillis lors de l’étude et de la réalisation permettra
de mieux entretenir l’ouvrage et éventuellement de le réparer pour prévenir les accidents ou une ruine
prématurée.

Ainsi, à tous les niveaux de la conception, de l’étude et de la réalisation d’un projet, une
étude géotechnique bien conduite accroîtra toujours, et souvent de façon déterminante, la
rentabilité, la pérennité et la sécurité de l’ouvrage.

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Leçon 2 : LE SITE GEOTECHNIQUE : LE SOL
I / DEFINITIONS
Pour le géologue, l’ensemble des matériaux constitutifs de l’écorce terrestre est appelé «roche». Cela
recouvre donc les roches, le pétrole, l’eau des nappes, etc., le terme sol étant réservé à la partie
superficielle qui supporte la végétation.

Pour le technicien du génie civil, ces termes ont une signification. Et c’est le géotechnicien qui donne
une définition contextuelle des termes “ Roche ’’ et “ Sol ”.

 Roche : En géotechnique, une roche est un agrégat naturel massif de matière minérale, c'est
– à – dire que c’est un assemblage de grains minéraux liés par des forces de cohésion fortes et
permanentes.

 Sol : Le sol est défini par opposition au mot roche, dans sa définition géotechnique. Ainsi,
pour le géotechnicien, un sol est un agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une action
mécanique légère. Le sol est le résultat d'une altération naturelle physique et/ou chimique d’une roche.
Les sols sont des matériaux meubles, poreux, hétérogènes et souvent anisotropes. Les matériaux,
minéraux ou organiques, sont généralement à l’état de grains ou de particules dont les formes et les
dimensions sont essentiellement variables.
Le sol présente deux originalités : Il est tout d'une part un matériau triphasique formé de grains
solides, d'eau et d'air et d’autre part, c’est un milieu discontinu, qu'il faudra étudier à la fois dans sa
globalité et dans sa composition élémentaire.

II / Nature du site géotechnique dans le génie civil


Le génie civil est défini comme étant l’ensemble des activités conduisant à la réalisation de tout
ouvrage lié au sol. On comprend donc que les sols ont des utilisations multiples.
Les domaines d'application de la géotechnique sont nombreux et variés. Ils concernent la profession
des travaux publics, ainsi que celle du bâtiment.

2.1 - Milieux naturels


Le domaine d'application de la mécanique des sols ne se limite pas aux constructions ; il comprend
également des milieux naturels tels que les versants (problèmes de glissement de terrain) et les
berges des cours d'eau ou de retenues.

2.2 - Ouvrages en sol


Les ouvrages où le sol est le matériau de base sont aussi bien :
 des remblais : les routes, les voies ferrées, les barrages, les digues de bassins en terre, les
plates – formes maritimes, ... ;
 des déblais : les talus ou les pentes naturels, les canaux, les bassins, ...

2.3 - Ouvrages mixtes


Dans les ouvrages mixtes, le sol intervient en relation avec un autre matériau, le béton ou l'acier par
exemple. Les conditions d'ancrage dans le sol sont souvent primordiales pour des ouvrages tels que :
 les murs de soutènements : le béton, la terre armée, le sol renforcé par géotextile, ... ;

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 les palplanches utilisées dans les canaux, les ports, les constructions urbaines, ... ;
 les parois moulées à fonction d’étanchéité ou à fonction de soutènement.

2.4 - Fondations d’ouvrages ou de bâtiments


Dans l'étude des fondations, le sol et l'ouvrage ne constituent pas un ensemble mixte, mais deux
ensembles dont il s'agit de connaître les interactions. Les géotechniciens en distinguent deux types :
 les fondations superficielles : les semelles ou les radiers ;
 les fondations profondes : les pieux, les puits, les barrettes.

Tous les ouvrages tels que les châteaux d'eau, les stations d'épuration, les silos, les barrages en
terre ou en béton, les murs de soutènement, ... doivent faire impérativement l'objet d'une étude de
fondation qui permettra de déterminer la profondeur de la fondation et les dimensions de la base de
l'ouvrage. Ceci est trop souvent négligé et de nombreux désordres graves en sont résulter.

III / LES PRINCIPAUX PROBLEMES DES SOLS


OU ACCIDENTS GEOTECHNIQUES
Les accidents géotechniques peuvent être classés en deux grands groupes que sont les accidents
naturels et les accidents induits.

3.1 – Les accidents naturels


Les accidents sont dits naturels quand leurs causes sont extérieures à l’ouvrage. Parmi ces causes, on
peut citer entre autres :
 Les séismes ;
 Les crues ;
 Les tempêtes ou les tornades ;
 Les écroulements de falaises ;
 Les éboulements ;
 …

Aussi, est – il vrai que les phénomènes géodynamiques sont naturels, autant l’homme est
objectivement toujours responsable d’un accident géotechnique ; car, il faut dire qu’avec l’évolution
scientifique et technologique actuelle, le géotechnicien ne peut totalement admettre cette opinion
commune.

Les effets de ces phénomènes ne sont catastrophiques qu’autant que les hommes occupent ces sites
sans prendre de précaution.

3.2 – Les accidents induits


Quand c’est l’ouvrage lui-même qui induit le phénomène, c’est – à – dire qu’il est la cause de
l’accident et/ou qui subit le dommage, on parle d’accident induit par l’ouvrage ou d’accident par vice
du sol.

Evidemment loin d’être exhaustives, les accidents géotechniques induits par les ouvrages peuvent
s’identifier en trois (3) cas.

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3.2-1 – Cas où le sol est utilisé comme support d’ouvrage
Lorsque le sol est utilisé comme support, il doit être capable de résister aux charges et surcharges
apportées par les ouvrages. Afin d’éviter les fissures, les inclinaisons et écroulements d’ouvrages,
certaines difficultés liées aux caractéristiques mécaniques doivent être résolues. Il s’agit de :
 La nature du sol et du sous – sol : il faut connaitre la nature des différents terrains
constitutifs du sous – sol jusqu’au niveau (profondeur) concerné par les travaux.
 La portance du sol : il faut que le sol en place puisse supporter les efforts engendrés par
l’ouvrage à construire. Il ne doit jamais y avoir de rupture du sol par poinçonnement.
 Les tassements du sol : les tassements importants sont préjudiciables aux ouvrages ; les
tassements différentiels le sont davantage.

La conséquence de la non maitrise de ces paramètres peut causer des dommages graves aux fondations.
Selon le type d’ouvrage, les causes des dommages sont diverses :
 Pour les fondations superficielles, nous avons :
 Les Assises sur les remblais ou les plates – formes mixtes ;
 L’Altération des caractéristiques mécaniques du sous – sol par la modification de la
teneur en eau (retrait ou gonflement) ;
 La Décompression du sous – sol autour du fond de fouille ;
 La Construction homogène sur un sol hétérogène et vis – versa ;
 Les Structures inadaptées à supporter les effets de tassements différentiels inévitables.

 Pour les fondations profondes, nous avons :


 Les Faux refus de battage trop rapide ou dus à l’autofrettage provisoire des pieux trop
rapprochés dans des matériaux peu perméables ;
 Le Pieux trop court n’atteignant pas le niveau de sol résistant ou le contraire ;
 Les Défauts de bétonnage des pieux coulés en place ;
 Les Altérations du béton et parfois des aciers dans un sous – sol contenant de l’eau
agressive ;
 La Flexion ou le cisaillement des pieux dus à des surcharges par modification de l’état
des contraintes du sous – sol environnant.

3.2-2 – cas du sol pris comme matériaux de construction


Dans ce cas, le matériau doit être apte à la construction envisagée notamment à la réalisation d’un bon
remblai, ainsi donc le matériau sol doit présenter certaines propriétés essentielles que sont :
 La compacité ;
 La plasticité ;
 La densité ;
 La granulométrie ;
 La propreté ;

Les accidents des remblais dus à un mauvais choix du matériau, à une mise en œuvre vicieuse, à la
faible résistance ou à la forte compressibilité du sous – sol, …, les surcharges peuvent être :
 Les glissements de talus de remblais ;
 Les tassements excessifs ;
 Le soulèvement ou l’inclinaison d’ouvrages mitoyens ;

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 La rupture par cisaillement ou poinçonnement de pieux ;
 La déformation ou la rupture d’ouvrages de soutènement ;
 …

3.2-3 – Cas du sol pris comme ouvrage


On met à défaut ou à mal la stabilité d’origine du sol par la réalisation de déblais ou même de
remblais, qui modifient de même la stabilité initiale du sol. Il peut même y avoir rupture du sol.
Dans ce cas il importe de connaître les états de compacité, de consolidation, de compressibilité ou le
comportement hydraulique du sous – sol.

Les accidents consécutifs aux terrassements en déblai sont relativement assez nombreux et plus ou
moins graves selon qu’ils se produisent en sites urbains ou en rase campagne. Ce sont entre autres :
 Les éboulements ou les glissements de talus provisoires ou définitifs ;
 Les éboulements de parois provisoires blindées ou non ;
 Les écroulements, les déplacements ou les fissurations de murs de soutènement dus à une
sous – estimation des poussées hydrostatiques ou des terres et/ou à une surestimation de la butée en
pied ou de la traction d’encrage ;
 La décompression ou le gonflement du sous – sol ;
 Les désordres occasionnés aux mitoyens par la création de renards ou par la consolidation
de matériaux compressibles à la suite de pompage d’épuisements ou de rabattement de nappe ;
 …

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L’essentiel du chapitre 1 :
A / Etant données des propositions de réponses, entourez le ou les numéro(s) correspondant à la bonne
réponse. La géotechnique …
1. Retrace l'histoire de la terre, précise la nature et la structure des matériaux et leur évolution dans
le temps.
2. Modélise le comportement des sols.
3. Etudie les déformations et la résistance des sols en vue de la réalisation de projets
d’infrastructures.
4. A pour objectif de résoudre les problèmes liés à l’utilisation par l’homme de son environnement
naturel.

B / Citez 3 risques naturels que peut présenter certaines zones utilisées pour la réalisation de projets de
génie civil.
1. …………………………………………………………………………………………………………...
2. …………………………………………………………………………………………………………...
3. …………………………………………………………………………………………………………...

C / Quel est l’objet principal de géotechnique ?


……………………………………………………………………………………………………………………...

D / Le site géotechnique doit être suivant 4 dimensions. Lesquelles ?


1. …………………………………………………………………………………………………………...
2. …………………………………………………………………………………………………………...
3. …………………………………………………………………………………………………………...
4. …………………………………………………………………………………………………………...

E / Etant données des propositions de réponses, entourez le ou les numéro(s) correspondant à la


bonne réponse. Le but de la géotechnique est de …
1. Contribuer à l’étude de projet et d’exécution d’ouvrages.
2. Contribuer au choix de l’entreprise adjudicataire.
3. Contribuer au choix du maitre d’ouvrage.
4. Contribuer à informer de la nature et du comportement du site.

F / Etant données des propositions de réponses, entourez le ou les numéro(s) correspondant à la


bonne réponse. L’intérêt d’une étude géotechnique est …
1. Défini par rapport au projet
2. De permettre de juger techniquement le projet, …
3. De l’estimer économiquement, …
4. De permettre l’aménagement d’un ouvrage

G / Donnez un intérêt précis de l’étude géotechnique pour chacun des acteurs suivants :
1. Le maître d’ouvrage :
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………...…………
Le maître d’œuvre :………………………………………………………………………………………..
……...
………………………………………………………………………………………………………..…………….

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2. L’entreprise adjudicataire : …………………………………………………………………….
……….
...................................................................................................................................................................................

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Chapitre 2 : RECONNAISSANCE ET ETUDE DES SOLS

Leçon 1 : METHODOLOGIE DE RECONNAISSANCE DES SOLS

I / DEFINITION
C’est un ensemble de procédés, un ensemble de moyens rigoureusement mis en œuvre pour arriver à
un résultat, c'est – à – dire la définition des caractères généraux du sol (site) ou la détermination de
certaines caractéristiques spécifiques du site concerné par un projet donné.
Les études de reconnaissance doivent être engagées assez tôt pour pouvoir orienter dès le début le
projet en fonction des données naturelles. Il faudrait tirer le maximum de données géologiques de
surface moins coûteux que les reconnaissances en profondeur.
La reconnaissance des sols a un triple objectif. Il s’agit :
 De Définir les natures, les positions et les épaisseurs des différentes couches dans la zone
d’influence présumée des fondations ;
 De Préciser les caractéristiques de la nappe aquifère : son niveau (fluctuation), sa mobilité
et son agressivité éventuelle, … ;
 D’Etudier les caractéristiques physiques et mécaniques, en particulier les relations
contraintes/déformations dans le temps, des couches intéressées afin de prévoir les tassements de la
construction : donc de choisir la structure portante la mieux adaptée.

II / ENQUETE ET EXAMEN DU SITE


A ce stade de l’étude, il n’y a pas encore d’intervention de matériel. Il s’agit d’une étude de surface.
Elle consistera à se rendre sur le site, à l’observer, à noter la géomorphologie du terrain, les ouvrages
existants, en un mot, « elle consiste à sentir le site ».
Cet examen fournit des renseignements importants, mais ses renseignements ne sont pas suffisants
pour tirer des conclusions.

III / EXAMEN DES DOCUMENTS


3.1 – Recherche des documents
Il est très important de trouver les informations déjà existantes pour gagner du temps. Il existe
aujourd’hui des banques de données sur le sous – sol auxquelles on peut se référer.
En Côte d’Ivoire, des structures spécialisées tels que le LBTP, le BNETD, la SODEMI, la Direction
de la Géologie, la Direction de l’Eau, …, peuvent fournir ses informations.

3.2 – Exploitation des documents


Les documents de base restent les cartes géologiques, les cartes géophysiques, les cartes aériennes, les
cartes topographiques, qui donnent une vue globale du relief et de la nature du sous – sol.

Aujourd’hui il existe des cartes géotechniques.

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IV – LA PROSPECTION GENERALE PAR LA GEOPHYSIQUE (METHODES INDIRECTES)
La géophysique a pour objet la détermination des propriétés physiques de la Terre et sa composition
interne à partir des divers phénomènes physiques. Par exemple, les géophysiciens étudient le champ
géomagnétique terrestre, le paléomagnétisme des roches et des sols, les flux de chaleur à l’intérieur du
globe, la force de gravité et la propagation des ondes sismiques.
La géophysique appliquée étudie l’ensemble structurels de moindre envergure et situés à une
profondeur moindre, comme les dômes de sel, les synclinaux et les failles et leurs implications sur les
activités de l’Homme.
La géophysique de reconnaissance associe la physique et les données géologiques pour résoudre les
problèmes pratiques liés à la prospection du pétrole et du gaz, à la localisation des terrains aquifères, à
la détection des gîtes minéraux et aux diverses formes de génie civil.
En géotechnique, le rôle essentiel de la géophysique est de préciser et de valider les données
géologiques et simplifier les modèles de la géomécanique.
La géophysique trouve son application surtout à l’étude des projets de
terrassements, de construction d’ouvrages et de recherche de matériaux
naturels exploitable en carrière. Elle doit être réalisée in situ et seulement
à partir de la surface de la terre, puisque ce qui est en profondeur est à peu
près inaccessible.
Les principales méthodes géophysiques de reconnaissances des sols sont
décrites dans le tableau 1.

V / LES SONDAGES (METHODES DIRECTES)


Ce sont des opérations d’exploitation du sol en surface ou en profondeur
par prélèvement d’échantillons, qui sont décrits et transportés au
laboratoire. Le plus souvent des essais complémentaires sur le site
s’avèrent indispensable pour contrôler ou pour établir une corrélation
entre les résultats du laboratoire et le comportement du sol en place.
La puissance et le mode de perforation des appareils, les diamètres
employés et les profondeurs atteintes sont très variables. En génie civil
les profondeurs les plus fréquentes varient entre 0 et 100 m.
Les principales méthodes de sondage des sols sont décrites dans le
tableau 1.

IV / EXPLOITATION DES RESULTATS


La reconnaissance des sols doit permettre :
 Le choix de la couche d’assise dont l’accessibilité
directe ou non, à partir du dernier excavé (sous – sol), détermine
le type de fondation (superficielle ou profonde) ;
 Le recours éventuel à un système spécial de fondation,
selon les caractéristiques de la nappe ;
 La détermination de la contrainte admissible de la
couche d’assise, ce qui, connaissant les charges descendues par le Carottier
bâtiment, permettra le dimensionnement de la fondation ;
 La prévision des tassements du sol en service, qui joue sur le choix de la structure et le
recours éventuel au fractionnement de la construction par des joints de rupture.

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METHODES DEFINITION CARACTERISTIQUES MESUREES
Examen du Se rendre sur le site pour observer et noter tout ouvrage Fournit des renseignements importants mais
site existant et toutes particularités du terrain. insuffisants pour tirer des conclusions.
- Rechercher les documents pouvant fournir des
informations déjà existantes sur le site (en surface et sous
0 ENQUETE – sol) : voir les structures comme le BNETD, la Direction - Connaitre le relief du site ;
1 PRELIMINAIRE de l’Eau, la Direction des Mines et Géologie, le LBTP, - Connaitre la nature du sous-sol susceptible de
Examen de
…; supporter l’ouvrage ou de servir d’ouvrage ;
documents
- Exploiter les documents en s’intéressant à ceux qui - Prendre des décisions : faut-il approfondir les
donnent une vue globale sur le relief et la nature du sous études ou non ?
– sol : cartes topographiques, géologiques,
géotechniques, …
Provoquer un ébranlement dans le sol par un choc - La vitesse de propagation des ondes, les
provenant soit de la chute d’une masse pesante, soit de épaisseurs et les natures des couches de terrain ;
Prospection l’explosion d’une charge enterrée et l’onde (vibration) - Utile pour l’implantation de barrages, le
sismique émise est enregistrée par une série de capteurs creusement de canaux ou l’établissement de
(géophones) situés à des distances croissantes de la source fondations.
de l’ébranlement.
PROSPECTION
- Les épaisseurs des différents terrains traversés
0 GLOBALE Etude de la circulation d’un courant électrique naturel ou et leur nature.
2 PAR LA artificiel dans le sol.
Prospection - Utile pour l’implantation de barrages, le
GEOPHYSIQUE
électrique En génie civil, la méthode employée est la mesure des creusement de canaux ou l’établissement de
résistivités électriques. fondations et très employée pour la recherche et
la délimitation des nappes phréatiques.
méthodes Etude des anomalies de la pesanteur liées à la distribution
La détection des cavités souterraines naturelles
gravimétrique inégale des roches de densités variables ou à la présence
ou artificielles.
s de cavités.
Puits ;
Prélèvement à faibles profondeur d’échantillons pour La Nature et les caractéristiques mécaniques des
tranchées ;
analyse au Laboratoire sols.
0 Fouilles
SONDAGES
3 Prélèvement en profondeur d’échantillons pour analyse au
La Nature des sols et caractéristiques
Forages Laboratoire : utilisation des Forages destructifs et des
mécaniques
Forages carottés

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Leçon 2 : LES PRINCIPAUX ESSAIS D’ETUDE DES SOLS

I / ESSAIS DE LABORATOIRE
Les principales opérations pratiquées en laboratoires
spécialisés portent sur l’identification de la nature des
couches et surtout sur la détermination des
caractéristiques physiques et mécaniques des sols
rencontrés lors des opérations de sondages.

1.1 – Essais d’identification (Tableau 2)


Quel que soit l’utilisation envisagé d’un sol, il est important de connaître sa nature, sa composition et
la répartition des grains de différentes tailles qui le compose.

1.2 – Essais de mesure des caractéristiques mécaniques (Tableau 2)


Les essais mécaniques sont ceux qui permettent de préciser le comportement mécanique du matériau,
en observant les déformations qu’il subit sous l’effet de contraintes. Ces essais sont censés représenter
le comportement du sol en place sollicité par les charges appliquées par l’ouvrage étudié.

II / LES ESSAIS IN SITU (Tableau 2)


Les essais in situ sont des groupes de mesures généralement rapides et souvent spécifiques que l’on
exécute en cours de sondages ou ce sont des essais éclairés par quelques sondages afin d’éviter des
erreurs d’interprétation et de permettre leur étalonnage.
Ces essais peuvent être réalisés directement en fond de fouille ou depuis la surface. Ils ont l’avantage
d’être effectués dans les conditions mêmes où se trouvera le sol lorsqu’il sera sollicité par l’ouvrage
considéré.

Essai Pressiométrique Essai


Pénétrométrique

21
NOM DE CARACTERISTIQUES
NATURE DE L’ESSAI DEFINITION / PRINCIPE
L’ESSAI MESUREES
Essais de laboratoire
Détermination des pourcentages en poids ou en - Pourcentage des fines : P (0,08
(permettent de qualifier le sol par un nom plus précis : argile, sable, gravier,

masses pour les différentes familles (diamètre) de mm) ;


grains constitutifs d’un sol. - Coefficient d’uniformité (ou de
- Par tamisage pour la fraction de sol dont les HAZEN) ;
Analyse
éléments ont leur D ≥ 80 µm ; - Coefficient de courbure.
granulométrique
- Par sédimentométrie pour la fraction de sol dont
les éléments ont leur D ≤ 80 µm (sol fin).  Classification des sols grenus,
 Tracé de la courbe granulométrique f (D;%tamisât) choix des matériaux de terrassement et
de drainage, …
limon, limon argileux, …)

sur un diagramme semi logarithmique


Essais d’Identification

Détermination du potentiel d’écoulement d’un matériau - Coefficient de perméabilité k


Coefficient de
caractérisé par sa perméabilité définie par la Loi de  Déduire qu’un sol est grenu (sable)
Caractéristique perméabilité (m/s)
Darcy pour un écoulement laminaire. ou fin (argileux), matériaux de drain.
s physiques ES = 100 x (h2/h1) avec
h1 = hauteur du sable vrai + floculat
h2 = hauteur du sable vrai
Mise en évidence dans un sol ou un sable, du
 Renseigne sur la quantité et la
Equivalent de pourcentage relatif de fines de nature colloïdale
qualité des éléments les plus fins ;
sable (%) (comme la gélatine) ou de nature minérale (argile
 Choix et contrôle des sols
surtout)
utilisables en stabilisation mécanique
ou chimique, des granulats pour les
enrobés hydrocarbonés.
Détermination du poids par unité de volume des grains Permet de définir la densité d’un
Poids spécifique
solides du sol à l’aide d’un pycnomètre ou par matériau ou sol ;
des grains (γs)
déplacement de liquide (Poussée d’Archimède).  γs (KN/m3)

22
Détermination des limites de liquidité et
Consistance du - Mesure des teneurs en eau de changement d’état. de plasticité puis déduction des Indices
sol ou Limites - Détermination des états de consistances d’un sol : de Plasticité et de Consistance d’un sol.
d’Atterberg Etat solide, Etat plastique et Etat liquide.  Classer les sols fins, Travaux de
terrassement, Etanchéité des bassins.
Valeur de bleu Mesure de la quantité de méthylène adsorbée sur les Caractérise l’argilosité d’un sol.
de méthylène grains de sol.  Qualification du sol.
Consiste à appliquer une contrainte normale constante à - Tracé de la courbe (droite) intrinsèque
Essais de mesure des caractéristiques mécaniques (aptitude du sol

un échantillon de sol, maintenu en conditions drainées, de Coulomb.


Cisaillement
dans une éprouvette constituée de deux demi-boîtes, - Mesure de l’angle de frottement interne
à résister à des efforts : contraintes et déformations)

rectiligne (ou
puis à le soumettre à un cisaillement horizontal jusqu’à et de la Cohésion du sol.
directe)
la rupture sous une contrainte tangentielle variable  Stabilités des pentes, Tassement des
(croissante). sols (Cas des remblais par exemple).
- Tracé des cercles de Mohr et déduction
Consiste à disposer un échantillon cylindrique de sol de la droite intrinsèque de Coulomb
dans une gaine élastique étanche et déformable, puis de tangente aux cercles.
Caractéristique Cisaillement le placer dans une enceinte remplie d’eau mise sous - Mesure de l’angle de frottement interne
s mécaniques Triaxial pression constante. Un piston permet d’exercer sur et de la Cohésion du sol.
l’échantillon une contrainte axiale croissante jusqu’à la  Stabilités des pentes, Tassement des
rupture. sols (Cas des remblais par exemple) et
influence de l’eau.
Mesure :
Etude de la compressibilité et de la consolidation
- La Contrainte de consolidation ;
d’échantillons intacts ou remaniés soumis à une
- Le Coefficient de compressibilité ;
contrainte verticale en fonction du temps. L’eau est
Œdométrique - Le Module Œdométrique ;
expulsée de l’échantillon sans déformation latérale. Le
- Le Coefficient de consolidation ;
principe est de mesurer la variation de hauteur de
- Le Degré de consolidation à l’instant
l’échantillon de sol pendant l’application de la charge.
quelconque.

23
Estimation de la portance d’un sol qui caractérise la
tenue au poinçonnement d’un sol.
Consiste à compacter un échantillon de sol, dans un
Mesure du CBR à 2,5 mm et CBR à 5 mm
Portance (CBR) moule normalisé, à des énergies différentes à la teneur
et déduction du pouvoir portant d’un sol.
optimale. L’échantillon compacté est ensuite
poinçonné à l’aide d’une presse à vitesse
d’enfoncement constantes jusqu’à 10 mm.
Consiste à compacter dans un moule normalisé, à
Mesure de la teneur en eau optimale et de
l’aide d’une dame normalisée, selon un processus bien
Compactage la densité sèche maximale ou du poids
défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa
(Proctor) volumique sec maximal qui peuvent être
teneur en eau et son poids spécifique sec après
demandées sur un chantier de compactage.
compactage.
Essais in situ
Consiste à enfoncer dans le sol, par battage à l’aide Mesure de la résistance de pointe et des
d’une masse (mouton), un train de tiges métalliques de épaisseurs des différentes couches de sols
Pénétromètre section constante muni à son extrémité d’une pointe traversées.
dynamique conique de diamètre supérieur à celui des tiges.  Contrôle de l’homogénéité du site et
L’on compte ensuite le nombre N de coups de mouton Localisation des cavités ou autres
discontinuités ; Reconnaissance du niveau
produisant un enfoncement de 10 mm ; 25 mm du toit du rocher ; …
Caractéristiques mécaniques et Mesure de la résistance de pointe, de
Consiste à enfoncer dans le sol à une vitesse lente et
d’Identifications l’effort total et du frottement latéral.
Pénétromètre régulière, par application d’une pression continue à
 Juger de l’hétérogénéité des sols en plan
statique l’aide d’un vérin, une pointe conique fixée à
et en profondeurs et Classer les sols en
l’extrémité d’un train de tiges de même section.
fonction de leur dureté.
Mesure du module Pressiométrique et de
Consiste à charger le sol en place au moyen d’une
la pression limite.
Pressiométrique sonde cylindrique dilatable disposée dans un forage
 Calcul des tassements et de la stabilité
préalable.
des fondations – nature des terrains.
Autres essais : - Scissomètre : Cohésion des sols fins ; - Essai de plaque : réception des remblais destinés à supporter des dallages.

24
Leçon 3 : ANALYSE QUALITATIVE DES ESSAIS DE MESURE DES
PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS

I / ESSAIS EFFECTUES EN LABORATOIRE


1.1 – Caractéristiques
Les caractéristiques des essais effectués en laboratoire sont :
 Le Prélèvement d’échantillons intacts ;
 La Reconstitution du modèle en place (une simulation), car les essais sont censés représenter
le comportement du sol en place ;
 Les Conditions environnementales d’opération bien maîtrisées.

1.2 – Difficultés
Les difficultés rencontrées lors de ses essais sont les suivantes :
 L’Extraction d’échantillons intacts : On dit qu’un échantillon est intact si le prélèvement de ce
dernier n’a pas modifié ses propriétés ;
 Il peut être difficile de juger si un échantillon est oui ou non intact pour en tenir compte par la
suite dans l’interprétation des résultats des différents essais ;
 Les sollicitations du sol en place étant parfois différentes de celles auxquelles sont soumis les
échantillons, on ne pourra pas toujours bien utiliser les caractéristiques données par les essais ;
 Le transport et le conditionnement peuvent affecter la qualité des échantillons et influencer les
résultats des différents essais ;
 …

II / ESSAIS EFFECTUES EN PLACE


2.1 - Caractéristiques
Les caractéristiques des essais effectués sur place sont les suivantes :
 Ces Essais sont effectués directement dans la masse du sol à étudier.
 Ces Essais sont effectués dans les conditions mêmes où se trouvera le sol lorsqu’il sera
sollicité par l’ouvrage considéré.
 Ces Essais sont faisables même quand l’extraction est impossible (comme exemples nous
avons les graves propres, sables noyés, ...)
 Le Mode de sollicitation apporté au sol est plus proche de celui auquel sera soumis ce sol de
la part de l’ouvrage.
 Lorsqu’ils sont réalisés depuis la surface, ces essais sont économiques et aisément
multipliable sur le terrain ;

2.2 - Difficultés
Les difficultés rencontrées lors de ces essais sont les suivantes :
 L’interprétation des essais en place est beaucoup plus empirique que celle des essais de
laboratoire ;
 Les essais en place sont globaux et ne permettent pas toujours d’isoler les propriétés
mécaniques élémentaires du sol (la résistance au cisaillement et la compressibilité par exemples) ;
 Lorsqu’ils doivent être réalisés en profondeur par l’ouverture de tranchées, de puits ou de
galeries, ils deviennent onéreux et parfois impraticables en présence d’eau ou de terrain instables ; …

25
Remarque : Il faut noter que pour certains problèmes, l’un des types d’essais se justifie mieux que
l’autre ; Exemple : les essais en place pour les fondations profondes, les essais de laboratoire
pour les remblais et les talus.
C’est parfois par une juxtaposition judicieuse des deux types d’essais qu’on fera une
étude correcte.

III / CONCLUSION
Pour conclure ce chapitre consacré aux moyens de reconnaissance à mettre en œuvre pour compléter
l’étude géologique de surface, nous insisterons sur le fait qu’une campagne de reconnaissance doit
toujours être menée avec méthode et précision. Le choix d’un type d’appareil doit se faire en fonction du
terrain attendu et surtout de la nature du problème à résoudre. Il est rare qu’une seule méthode donne
des résultats escomptés et l’on doit souvent combiner plusieurs observations et/ou plusieurs mesures.

Dans le cas des projets importants, il est nécessaire de conduire la campagne par étapes successives
allant de la résolution des problèmes généraux à celle des problèmes des points particuliers. On
réservera toujours les essais ponctuels et coûteux pour la deuxième ou la troisième phase, après que la
reconnaissance globale du site et la mise en évidence des principales difficultés auront été effectuées.

L’essentiel du chapitre 2 :
A / Les accidents géotechniques induits sont liés à l’utilisation du sol comme :
1. Supports de l’ouvrage ;
2. Matériaux de construction ;
3. Séismes ;
4. Ouvrages ;
5. Inondations.

B / Parmi les caractéristiques du sol suivantes : l’Etat de consolidation du sol / le Comportement


hydraulique du sous – sol / l’Etat de compacité du sol / la Nature du sol / la Portance du sol / les
Tassements du sol / la Granulométrie / la Plasticité / la compacité.
Dites celles qu’il est important de connaître pour l’utilisation du sol comme :
1. Matériaux de construction :
……………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….…………………..
………………………………………………………………………………………………………………………
…...
………………………………………………………………………………………………………………………...
2.
Ouvrages du génie civil : ………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………
…...
………………………………………………………………………………………………………………………...

26
3. Supports d’ouvrages du génie civil : …………………………………………………….
…………….
………………………………………………………………………………………………………..…………….
………………………………………………………………………………………………………………………
…...
………………………………………………………………………………………………………………………...

27
C / Citez deux méthodes directes de reconnaissance des sols :
1. ……………………………………………………………………………………………………………
…………………….…………………………………………………………………………………………………..
2.
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………….………………………………………………………………………….

D / Citez deux méthodes indirectes de reconnaissance des sols :


1. …………………………………………………………………………………………………...
…………………..….………………………………………………………………………………………
2. …………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...

E / Parmi les essais suivants : le Pénétromètre statique / l’Analyse granulométrique / le CBR / le


Pressiomètre / le Proctor / l’Equivalent de sable / le Coefficient de perméabilité / le Scissomètre.
Dites ceux qui sont :
1. Des Essais de Laboratoire : ……………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...…………..
……………………………………………………………………………………………………………
………...
2. Des Essais in – situ :
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………...............................................
……………………………………………………………………………………………………………...

F / Quel est le but d’un essai d’identification ?


………………………………………………………………………………………………………….…..
…...
……………………………………………………………………………………………………………
……….…………..
……………………………………………………………………………………………………………
…………….…………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...

G / Proposez un essai de laboratoire et un essai in – situ qui permettent la mesure de l’aptitude d’un sol
à supporter des charges et surcharges.
…………………………………………………………………………………………………………...
………………..…………………………………………………………………………………………….
…………………………….
…………………………………………………………………………………..

28
H / Proposez un essai de laboratoire et un essai in – situ qui permettent de déterminer l’état de
compacité d’un sol :
………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………
………...
……………………………………………………………………………………………………………...

29
Chapitre 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS
Leçon 1 : ELEMENTS CONSTITUTIFS DES SOLS

I / DEFINITION
Le sol est un agrégat (assemblage de divers éléments formant une masse) naturel de grains minéraux,
séparables par une action mécanique légère (agitation dans l’eau par exemple).
Le sol est le résultat d'une décomposition naturelle physique, mécanique et/ou chimique de la roche mère.
Il est donc un matériau de caractère fondamentalement meuble. Les sols sont des matériaux meubles,
poreux, hétérogènes et souvent anisotropes. Les matériaux, minéraux ou organiques, sont généralement à
l’état de grains ou de particules dont les formes et les dimensions sont essentiellement variables.
L’une des deux originalités que présente le sol est qu’il est un matériau triphasique formé de :
 De grains solides ;
 D’eau ;
 D’air et de vapeur d’eau.

II / DESCRIPTION DES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN SOL


Un échantillon de sol est constitué de trois phases :
 une phase liquide due à la présence d’eau ;
 une phase gazeuse due à la présence de l’air et de la vapeur d’eau ;
 une phase solide due à la présence des grains.

2.1 – La phase gazeuse


En génie civil, le gaz contenu dans le sol est généralement de l’air pour les sols secs ou un mélange
d’air, de vapeur d’eau et éventuellement de gaz divers provenant de la décomposition des matières
organiques pour les sols humides ou naturels.

2.2 – La phase liquide


Le liquide contenu dans les sols utilisés pour la construction est essentiellement de l’eau. L’eau existe
dans le sol sous trois formes :
 l’eau de constitution : elle rentre dans la composition chimique des feuillets. Elle est dite eau
du réseau cristallin du minéral argileux car très liée aux particules du minéral. Elle est donc l’eau de
cristallisation car elle fait partie de la composition chimique du minéral. Comme exemple, nous avons le
gypse = (SO4Ca ; 2H2O), qui porté à haute température perd son eau et devient du plâtre = SO4Ca.

 l’eau liée ou eau adsorbée (figure 1b) : Elle constitue un film autour de chaque grain. Elle
n’est pas mobile et ne peut être évacuée totalement qu’à des températures très élevées (au – dessus de
300°C). La couche d’eau adsorbée joue un rôle de lubrifiant entre les grains. Son influence est
considérable sur les propriétés mécaniques du sol.

 l’eau interstitielle (figure 1a) qui comprend :


 l’eau libre : qui a la faculté de circuler librement entre les grains.
 l’eau capillaire : qui est une partie de l’eau libre remontant par capillarité entre les
grains.

L’eau interstitielle s’évapore complètement si l’échantillon est porté à une température supérieure à

30
100°C.

31
Figure 2 : Différents Etats de l’eau dans les Sol
Remarque :
1. lorsque le sol est humide et non saturé, l’eau libre est en général concentrée aux
points de contact entre les grains (le ménisque d’eau). Elle est retenue à ces endroits par des
forces de capillarité qui créent entre les grains des forces d’attraction.
2. La température joue un rôle très important dans l’influence que peut avoir l’eau
adsorbée sur les propriétés mécaniques. On devra donc s’efforcer d’effectuer les essais de
laboratoire à une température voisine de celle du sol en place.

2.3 – La phase solide


La phase solide est essentiellement constituée de particules minérales solides résultant de l’altération ou
de la décomposition physique et/ou chimique des roches. Elle est constituée de particules de différentes
tailles. On distingue donc :
 les particules de dimensions supérieures à 2 m issues de la désagrégation physique et/ou
mécanique de la roche saine (roche mère ou bed rock); on peut donc aisément concevoir que ces grains
solides aient la même constitution minéralogique que cette roche d’origine.
 Les particules de dimensions inférieures à 2 m pour lesquelles à l’altération physique et/ou
mécanique de la roche mère s’est superposée une altération chimique. Ces processus chimiques sont la
dissolution par l’action de l’eau, la combinaison et la recristallisation. Il en résulte donc que les particules
d’un tel sol sont très fins et n’ont pas la même structure cristalline que cette roche d’origine.
Sable
Argile Limon Sable Fin Sable Grossier Gravier Caillou Enrochement
2 m = 0,002 mm 200 m = 0,2 mm 20 mm 200 mm
2 mm
20 m = 0,02 mm
Figure 4 : Classification d’Atterberg

32
33
Suivant la dimension “ d ” des particules, les dénominations suivantes ont été adoptées :
d < 2 m : les argiles ;
2 m < d < 20 m : les limons ;
20 m < d < 200 m : les sables fins ;
200 m < d < 2 mm : les sables grossiers ;
2 mm < d < 20 mm : les graviers ;
20 mm < d < 200 mm : les cailloux ;
d > 200 mm : les enrochements.

Dans cette phase solide, on fait une distinction entre les particules constituées de minéraux non argileux
et les minéraux argileux.

Figure 5 : Constituants d'un sol

2.3 – 1 / Minéraux non argileux


Ce sont les minéraux de taille supérieure à 2 m qui se rencontrent rarement dans les sols argileux. Ils
sont essentiellement constitués de minéraux (quartz) qui se retrouvent dans la roche mère. Ces minéraux
non argileux, même, lorsqu’ils sont relativement fins, ont une faible activité de surface (activités
intergranulaires). Ils participent très peu à la plasticité et à la cohésion du sol.
On distingue suivant leur taille croissant :
 les limons ;
 les sables ;
 les graves (graviers) ;
 …

2.3 – 2 / Minéraux argileux


Ils constituent les particules fines dont les composants minéraux sont différents de ceux de la roche mère.
L’argile se définit donc comme étant une roche sédimentaire terreuse faisant pâte avec l’eau. On
distingue suivant leur origine :
 Les argiles d’altération : formées principalement par l’altération des latérites en climat chaud
et humide (cas de la majorité des sols ivoiriens) ou l’altération des calcaires en climat tempéré.
 Les argiles fluviatiles : qui se sont déposées surtout dans les lits majeurs des fleuves, lors des
décrues.
 Les argiles lacustres : qui se sont déposées dans les lacs et les étangs.
 Les argiles marines : ce sont des argiles d’origine continentale déposées en milieu marin, et
généralement modélisées par la diagénèse.

34
Leçon 2 : STRUCTURE DES SOLS

I / DEFINITION
Les grains d’un sol ne sont pas liés par un ciment comme c’est le cas d’un béton ou d’une roche, mais ils
peuvent être soumis à des forces d’attraction intergranulaires diverses : les Forces électriques, les
Forces de Van Der Wall, les Forces de capillarité, les Forces de pesanteur, …
Ces forces sont en général faibles et diminuent rapidement lorsque la distance augmente. On admet
qu'elles sont négligeables à partir d’une distance de 0,4 m.
Pour qu'ils puissent avoir une influence sur le comportement du sol, il est nécessaire que les grains de ce
sol aient des dimensions très petites. Dans ce cas le sol est doté d’une cohésion.
Ce constat va amener le géotechnicien à définir deux grandes familles de sol :
 Les sols grenus qui ont des dimensions supérieures à 20 m (0,02 mm) ;
 Les sols fins de dimensions inférieures à 20 m.

II / STRUCTURE DES SOLS GRENUS


Les sols grenus sont constitués de particules qui ont des dimensions supérieures à 20 m (0,02 mm).
Dans le cas d’un sol humide non saturé, l’eau capillaire est retenue sous forme de ménisques au
voisinage des points de contact entre les grains par des forces de capillarité. Cette eau crée entre les
grains des forces d’attraction : le matériau (sol) présente une cohésion capillaire (château de sable).
Les principales forces intervenant dans l’équilibre de la structure d’un sol grenu sont les forces de
pesanteur. C’est par des réactions de contact grain à grain qu’un ensemble stable peut exister. Cette
stabilité sera d’autant meilleure que le nombre de contact sera élevé (sol bien gradué).
Les forces capillaires sont négligeables devant les forces de pesanteur ; les grains se détachent les uns
des autres sous leur poids : on dit que les sols grenus sont pulvérulents.

2.1 – Principaux sols grenus


On distingue principalement deux sous – familles de sols grenus :
 Les sables : lorsque plus de 50 % des particules constituant le sol ont leur diamètre compris
entre 20 m et 2 mm.
 Les graviers (ou graves) : lorsqu’au moins 50 % des grains constituant le sol ont leur
diamètre compris entre 2 mm et 20 mm.

Il est à noter que suivant les systèmes de classification des sols, les dimensions
extrêmes peuvent varier.

Chaque sous – famille peut être précisée par d’autres caractères tels que :
 La nature minéralogique, qui est celle de la roche mère : le sable ou le gravier de quartz, le
sable ou le gravier de granite, le sable ou le gravier de basalte, … ;

 La forme des grains, liée à la genèse de l’altération mécanique :


 Les sables éoliens avec des grains ayant des formes : rondes mates, émoussées et
piquetées caractéristiques du transport par le vent.
 Les sables fluviatiles et marins avec des grains présentant des formes émoussées
luisants caractéristiques du transport par l’eau.

35
 Les sables résiduels ou les arènes dont les grains sont non usés, caractéristiques des
grains non transportés.

 Le gisement et le tri, dépôt avec ségrégation ou non : granulométrie étalée ou serrée,


granulométrie continue ou discontinue, …

2.2 – Comportement des sols grenus


Le comportement d’un sol pulvérulent ou sol grenu dépend presque uniquement de la dimension des
grains et de l’état de compacité dans lequel se trouve le squelette solide. Pour donner une idée de l'état
de compacité dans lequel se trouve un sol grenu à l'état naturel, on définit l’indice de densité à partir de
certaines propriétés physiques qui sont déterminés par des essais de laboratoire.
Compacter ou Densifier un sol consiste à diminuer le volume des vides au minimum, de même que sa
perméabilité.

III / STRUCTURE DES SOLS FINS


La structure d’un sol fin est liée à la manière dont les particules sont formées, disposées et orientées les
unes par rapport aux autres.
Le comportement d’un sol fin est fonction de :
 La dimension des grains du squelette solide ;
 Sa composition minéralogique ;
 Sa teneur en eau ;
 Sa structure cristalline ;
 Sa teneur en calcaire CaCO3, éventuellement.

On distingue principalement deux sous – familles de sols fins :


 Les limons ou les Silts : lorsque plus de 50 % des particules constituant le sol ont leur
diamètre compris entre 2 m et 20 m.

 Les argiles : lorsque au moins 50 % des grains constituant le sol ont leur diamètre inférieur à
0,002 mm = 2 m.

3.1 – Structure des limons


Les limons sont des matériaux de transition entre les sols grenus et les argiles, leur structure et leur
comportement sont également à l’intersection de ceux – ci.

La définition la plus admise des limons et qui reste purement descriptive est celle d’un sol dont la
majeure partie des grains est comprise entre 2 m et 20 m. Ils sont en grande partie formés de grains de
quartz.

On distingue suivant leurs origines :


 Les limons éluviaux formés par l’altération sur place d’un substratum favorable.
 Les limons de ruissellement et les limons d’inondation qui se présentent en strates du fait de
leurs cycles de dépôt.

36
3.2 – Structure des argiles
On définit les argiles comme étant des roches sédimentaires terreuses dont les particules ont des
dimensions inférieures à 2 m et formant des pâtes avec l’eau. Et même après séchage, les particules
restent collées les unes aux autres : le sol présente une cohésion, il a l’apparence d’un solide et ne se
désagrège pas sous l’effet de la pesanteur ou d’autres forces appliquées.

Les particules d’argile sont formées par un empilement de feuillets. Elles ont une forme de plaquettes. La
surface de ces plaquettes étant chargée négativement, les particules sont soumises à des forces
d’attraction intergranulaires diverses : les Forces électriques, les Forces de Van Der Wall.

Il se crée autour des particules de sol une pellicule d’eau adsorbée d’épaisseur à peu près constante. Elle
est maintenue à la surface des grains par des forces moléculaires. Les dipôles d’eau sont orientés
perpendiculairement à la surface des grains.

L’orientation des particules joue un rôle important sur les propriétés physiques et mécaniques.

Figure 2 : Orientation des particules

3.2-1 -/-Différents types d’argiles


Selon leur structure, on distingue trois principaux types d’argiles qui sont les plus fréquemment
rencontrés. Il s’agit :
 De la KAOLINITE : la particule de kaolinite est formée d’un empilement de feuillets de
kaolinite résultant de la liaison par les atomes d’oxygène de plusieurs couches moléculaires qui
s’emboîtent parfaitement.
On peut dénombrer une centaine de feuillet par mm d’épaisseur d’une particule de kaolinite. Les
feuillets sont liés les uns aux autres par des liaisons du types hydrogène donc relativement fortes ; il en
résulte que l’empilement est difficile à dissocier.
Le minéral est par conséquent stable et l’eau ne peut ni circuler entre les feuillets ni provoquer un
gonflement ou un retrait. Ces argiles sont les moins dangereuses pour l’ingénieur.

 De la MONTMORILLONITE : cette argile fait partie d’un sous – groupe d’argiles appelées
smectites. La montmorillonite est du même type structural que les illites, mais avec des liaisons
extrêmement lâches entre les feuillets, ce qui permet à des molécules d’eau de se glisser entre les
feuillets et provoquant des gonflements spectaculaires.

37
 L’ILLITE : Sa structure est très proche de celle du mica blanc. les liaisons ioniques entres les
feuillets sont faibles, mais suffisantes toutefois pour maintenir les particules.

3.2-2 -/- Comportement des argiles


Le comportement d’une argile est fortement influencé par sa structure cristalline de base. Cette structure
cristalline peut être telle qu’en présence d’eau, elle augmente de volume : on parle alors d’argile active.

Les différents types d’argiles vont donc se comporter différemment vis – à – vis de l’eau, ainsi :
 La KAOLINITE, stable et ne laissant pas circuler l’eau entre les feuillets est dite Inactive
(pas de gonflement ni retrait)

 Les ILLITES dont les latérites en font partie ont un comportement intermédiaire :
comportement qualifié de Normal.

 La MONTMORILLONITE qui est très sensible aux variations de la teneur en eau est dite
Active. Les sols dont la teneur en montmorillonite est élevée sont susceptibles de gonflement ou de
retraits importants suivant la variation de la teneur en eau.
Les particules de montmorillonite ont des dimensions très faibles, leur surface spécifique est donc très
élevée d’où une activité superficielle très intense.
La bentonite couramment utilisée comme boue de forage et dans l’exécution de parois moulées
appartient à cette famille d’argile.

3.3 – Les sols organiques


Certains sols, issus de dépôts géologiquement récents, peuvent contenir de la matière organique. Les
matières organiques sont très variées et il est de ce fait quasiment impossible de déterminer par des
essais simples chacune des variétés. On se contente donc d’un dosage pondéral global.

On les identifie in situ à leur couleur grise à noire, à la présence de débris végétaux et à leur odeur.
Les sols organiques ont des mauvaises propriétés géotechniques. Au – delà de 2 à 3 % de matière
organique, l’utilisation des sols en remblais peut engendrer des problèmes de tassements à long terme.

Les sols contenant plus de 5 % de matière organique sont à proscrire.

La présence dans les sols de matières organiques, qui sont à l’origine des textures lâches et d’une
importante rétention d’eau, confèrent à ceux – ci une grande plasticité et d’une grande compressibilité.

38
Leçon 3 : PROPRIETES CARACTERISTIQUES DES SOLS

I / DEFINITION
Nous avons vu que le sol est un géo – matériau pulvérulent ou cohérent présentant deux originalités :
 La première est que le sol est un ensemble constitué de trois phases :
Gaz (air + vapeur d’eau) + Liquide (eau) + Solide (grains) ;
 La seconde originalité du sol est qu’il est un milieu discontinu, qu'il faudrait étudier à la fois
dans sa globalité et dans sa composition élémentaire.

Pour mieux comprendre donc le fonctionnement de cet ensemble original qui est le sol, il est important
de définir un certain nombre de caractéristiques qui seront très utiles pour l’identification des
échantillons remaniés et non remaniés ainsi que pour l’évaluation des contraintes au sein des massifs :
 Les caractéristiques physiques ou paramètres d’état encore appelés paramètres de
définition du sol permettront de préciser l’importance des différentes phases par rapport à l’ensemble.

 Les caractéristiques granulométriques et l’état de consistance et/ou de plasticité sont les


paramètres d’identification des sols et seront employés pour la classification géotechnique des sols.

 Les caractéristiques mécaniques permettront de définir la capacité du sol à supporter ou à


ne pas supporter des charges, donc d’analyser le comportement mécanique des sols en termes de
déformabilité et de résistance.

 Les caractéristiques hydrauliques permettent d’étudier le comportement du sol saturé en


présence d’eau en mouvement ou non.

Pour cette leçon, nous nous limiterons aux propriétés physiques ou paramètres d’état encore appelés
paramètres de définition des sols.

II / PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS


Les propriétés physiques ou paramètres d’état encore appelés paramètres de définition des sols se
rapportent aux diverses proportions dans lesquelles se trouvent les grains, l’eau et l’air constituant le sol.

2.1 – Principe de calcul des paramètres


Les paramètres physiques définissent l'état d'un sol. Il s’agit de :
 L’état de compressibilité → poids volumique (γ) ;
 La quantité d'eau → teneur en eau (w) ou le degré de saturation (Sr) ;
 La quantité de vides → l’indice des vides (e) ou la porosité (n) ;

Pour une meilleure compréhension, on adopte la représentation simplifiée d’un sol appelée diagramme
des phases ou schéma Poids – Volume ou encore schéma Masses – Volume dans laquelle les trois
phases sont séparées.

39
A partir d’un volume élémentaire de sol considéré, avec les volumes et les poids ou les masses de
chacune des phases, on définit :
 Les paramètres avec dimensions constituant les poids volumiques ou les masses volumiques ;
 Les paramètres sans dimension qui indiquent dans quelles proportions sont les différentes
phases d’un sol. Ils sont très importants et essentiellement variables.

Tous les paramètres sont définis par un rapport entre deux des quantités élémentaires (ou quantités de
base) désignée sur le schéma simplifié des trois phases (tableau - Paramètres d’état).

2.2 – Relations entre les paramètres


Pour caractériser complètement un sol, la connaissance de trois paramètres indépendants est nécessaire :
 Un paramètre quantifiant le poids volumique du sol ;
 Un paramètre quantifiant l’importance des vides ;
 Un paramètre quantifiant la présence d’eau.

Il existe des relations importantes entre certains d’entre eux. Il est pratique d’utiliser le schéma de la
représentation conventionnelle d’un sol pour déterminer ou démontrer ces relations.

Les relations entre ces paramètres sont indépendantes de la quantité de sol considérée, par conséquent
dans la recherche de ces relations, l’une des quantités élémentaires définissant chacune des phases
pourra être prise égale à l’unité (1).

2.3 – Schéma Poids –Volumes / Masses – Volumes / diagramme des phases


Le Schéma Poids –Volumes / Masses – Volumes / diagramme des phases, permet la représentation
simplifiée des trois phases du sol ;

Volumes (Unité) Poids (Unité) ou Masses (Unité)


Élémentaires Élémentaires

Va Air (gaz) Wa / Pa

VV WV / PV

Eau (liquide) Wω / Pω

V
W/P
Grains ou Particules
VS (solides) WS / PS

Diagramme des phases du sol pour un volume élémentaire considéré

40
Eléments de volume
 Va = volume de l’air
 Vω = volume de l’eau
 Vv = volume des vides, avec Vv = Vω + Va
 Vs = volume des particules solides
 V = volume total (V = VS + VV = Vs + Vω + Va)

NB : Va = 0 pour un sol saturé donc VV = Vωsat et V = V S + VW


Vω = 0 pour un sol sec donc VV = Va et V = VS + Va

Eléments de poids ou de masses (WEIGT)


 Pa = Wa = Poids de l’air
 Pω = Wω = Poids de l’eau
 Pv = Wv = Poids des vides ; Wv = Pv = Wω = Pω car Pa = Wa est négligé donc pris égal à 0
 Ps = Ws = Poids des particules solides
 P = W = Poids total (W = Ws + Wω = P = Ps + Pω)

 ma = Ma = masse de l’air
 mω = Mω = masse de l’eau
 mv = Mv = masse des vides ; mv = Mv = mω = Mω car ma = Ma est négligée donc pris égal à 0
 mS = Ms = masse des particules solides
 m = M = masse totale (m = mS + mω = M = Ms + Mω)

NB : Mω = Pωsat = Vv × ρω pour un sol saturé donc M = Msat = Ms + Mωsat = Ms + Vv × ρω


Pω = Pωsat = Vv × γω pour un sol saturé donc P = Psat = Ps + Pωsat = Ps + Vv × γω

Pω = 0 pour un sol sec donc P = Psec = Ps


Mω = 0 pour un sol sec donc M = Msec = Ms

Notons que :
Vωsat : Volume d’eau dans le sol saturé = Volume total d’eau pour saturer un sol ;
Pωsat : Poids d’eau dans le sol saturé = Poids total d’eau pour saturer un sol ;
Psat : Poids du sol saturé ;
ρω : masse volumique de l’eau (ρω = 1 mg/mm3 = 1 g/cm3 = 1 Kg/dm3 = 1 T/m3 = 1 Mg/m3) ;
γω = g × ρω : Poids volumique de l’eau (γω = 10 μN/mm3 = 10 mN/cm3 = 10 N/dm3 = 10 KN/m3) ;
g : intensité de pesanteur (g = 10 μN/mg = 10 mN/g = 10 N/Kg = 10 KN/T = 10 KN/Mg) ;

Les poids volumiques ou poids spécifiques (γ, γω, γs, γd, γsat, γh, γ’) sont les produits de leurs masses
volumiques ou masses spécifiques (ρ, ρω, ρs, ρd, ρsat, ρh, ρ’) et de l’intensité de la pesanteur (g).

41
2.4 – Définition des paramètres d’état
Ils sont obtenus en laboratoire à partir d’essais très simples tels que Pesée et passage à l’étuve. Ce sont :
Symbol Formule
Unité Définition
e primaire
γ KN/m3 Poids volumique du sol γ=P/V
Poids volumique du sol
Poids volumique du sol dans l’état où il se
γh KN/m3 γh = Ph / V
Paramètres avec dimensions

humide trouve
Poids volumique du sol γ=P/V
γsat KN/m3 γSat = PSat / V
saturé
Poids volumique du sol sec (après expulsion de l’eau
γd KN/m3 γd = PS / V
libre par étuvage dans une étuve à 105°C pendant 24 h)
Poids volumique des grains (particules) solides
γs KN/m3 γS = PS / VS
(= 26 à 28 KN/m3)
Poids volumique de l’eau
γω KN/m3 γw = Pω / Vω
(= 9,81 KN/m3 arrondi très souvent à 10 KN/m3)
γ' KN/m3 Poids volumique du sol immergé ou déjaugé γ’ = γsat – γω
Teneur en eau ; rapport du poids d’eau au poids de sol
Ω % ω = P ω / PS
sec
Paramètres sans

Indice des vides ; rapport du volume des vides (air +


dimensions

E - e = V V / Vs
eau) au volume des grains

n - Porosité ; rapport du volume des vides au volume total η = VV / V


Degré de saturation ou taux de saturation ; rapport du
Sr % S r = Vω / V V
volume d’eau au volume des vides

NB : Parmi ces deux groupes de paramètres, les paramètres sans dimensions sont les plus importants et
essentiels car ils caractérisent l’état dans lequel se trouve le sol c'est-à-dire l’état de compacité du
squelette solide ainsi que les quantités d’eau et d’air contenues dans le sol.

2.5 – Autres paramètres physiques

Symbole Unité Définition Formule primaire


ωsat =Pωsat / Ps = e × γw /
Teneur en eau à la saturation ; l’eau garnit tous les γs
ωsat %
vides, ce sol est donc saturé.
ωsat = Vv × γω / Ps

Gh / Dh - Densité humide ou densité du sol à l’état humide Dh = γh / γw

G/D - Densité naturelle ou densité du sol à l’état naturel Dh = γh / γw

Gd - Densité sèche ou densité du sol à l’état sec Gd = γd / γw

GS - Densité des grains ou gravité spécifique GS = γs / γw

42
QUELQUES RELATIONS ENTRE LES PARAMETRES DE DEFINITION DES SOLS
γ γS
1❑ γ d= 2❑ e= −1 3❑ e × Sr=ω ×Gs
⇒ 1+ω ⇒ γd ⇒

γS γS × γ '
4 ❑ γ d= 5❑ γ d= 6 ❑ γ d =γ S (1−n)
⇒ 1+e ⇒ γ S −γ ω ⇒

e γd 1 1
7❑ n= 8❑ n=1− 9❑ ω sat =γ ω ( − )
⇒ 1+e ⇒ γS ⇒ γd γS

ω
ω n 12❑ Sr=
10❑ Sr = 11❑ e= ⇒ 1 1
⇒ ωsat ⇒ 1−n γω ( − )
γd γS

ω× γS γd γd
13❑ e= 14 ❑ γ s = 15❑ γ sat =γ d + γ ω (1− )
⇒ Sr × γ ω ⇒ 1−n ⇒ γS

1+ ω e×γω
16❑ γ = γ 17❑ ω sat = 18❑ γ '=(γ ¿ ¿ S−γ ω )(1−n)¿
⇒ 1+ e S ⇒ γS ⇒

n× γ ω γω
19❑ ω sat = 20❑ γ ' =γ d (1− ) 21❑ γ '=γ d −γ ω (1−n)
⇒ γd ⇒ γS ⇒

γ S −γ sat n× γ ω × Sr ω× γS×γ
22❑ e= 23❑ ω= 24 ❑ Sr=
⇒ γ sat −γ ω ⇒ γ S (1−n) ⇒ γ ω [ γ S (1+ ω )−γ ]

γ S × γ sat + γ × γ ω−γ S × γ ω−γ S × γ


25❑ Sr= 26❑ γ = γ S + e × γ ω × Sr
⇒ γ ω (γ sat −γ S ) ⇒
1+e

γ S −γ ω γ S −γ sat
27❑ γ ' = 28❑ n= 29❑ γ =γ d + n× γ ω × Sr
⇒ 1+ e ⇒ γ s−γ ω ⇒

γ S (1+ω) γ γ
30❑ e= −1 31❑ n=1− 32❑ γ S=
⇒ γ ⇒ γ s (1+ ω) ⇒ (1−n)(1+ω)

γ d (γ ¿ ¿ S−γ ω)
33❑ γ ' = ¿ 34 ❑ γ= (1−n ) γ S +n × γ ω × Sr
⇒ γS ⇒

43
L’essentiel du chapitre 3 (partie 1) :
Exercice 1 : (entourez le ou les numéro(s) correspondant(s) à la bonne réponse) – 2 pts.
Lorsqu’un sol est saturée, il est composé de :
1. Grains solides ;
2. Grains minéraux, d’eau, de vapeur d’eau et d’air ;
3. Grains minéraux et d’eau ;
4. Particules solides, d’eau et d’air.

Exercice 2 : (entourez le ou les numéro(s) correspondant(s) à la bonne réponse) – 2 pts.


Les propriétés que l’argile apporte au sol sont :
1. La consolidation ;
2. La plasticité ;
3. La compacité ;
4. La perméabilité ;
5. La cohésion ;
6. La consistance

Exercice 3 : (Répondez aux questions avec précision) – 2 pts.


Quand dit – on d’une argile qu’elle est :
1. Active :…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………...…………
……………………………………………………………………………..……………………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….
2. Inactive :…………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………..………………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….

Exercice 4 : (Répondez aux questions avec précision) – 3 pts.


La montmorillonite et la kaolinite sont des sous familles d’argiles. Dites quelle(s) différence(s)
existe(nt) – t – il entre elles ?
…………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………..………….…………………………
…………………………………………………………..………………………………………………….

44
……………………………………………………………………………………..……………………….

45
Exercice 5 : (Répondez aux questions avec précision) – 3 pts.
Suite à l’altération physique et chimique on distingue deux types de sols. Dites lesquels et comment les
distingue – t –on ?
…………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………..……………………………………….

Exercice 6 : (Répondez aux questions avec précision) – 3 pts.


Quand dit – on qu’un sol grenu est une grave ou un sable ?
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………..………….……………………………………………………………………
………………..……………………….……………………………………………………………………
………………..……………………….……………………………………………………………………

Exercice 7 : (Répondez aux questions avec précision) – 2 pts.


Pourquoi dit-on que les sols grenus sont des sols pulvérulents ?
………………...……………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………..……………………….

Exercice 8 : (Répondez aux questions avec précision) – 3 pts.


Dans l’étude des propriétés physiques des sols, quels sont les paramètres qui caractérisent :
L’importance des grains : …………………………………………………………………………..
………
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….

La quantité d’eau :……………………………………………………………………………….


………….
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….

La présence des vides :


……………………………………………………………………………………...

46
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….

47
Travaux Dirigés

EXERCICE 1
Un échantillon de sol a une masse volumique de 1,76 T/m3. Sa teneur en eau vaut 25 %. Le volume et
le poids volumique des grains solides valent 1 m3 et 2,70 T/m3.
On vous demande de faire le diagramme (ou schéma) des phases de ce sol lorsqu’il est saturé à 85%.

EXERCICES 2
Sur un échantillon de sable fin qui a été prélevé au-dessus de la nappe, les caractéristiques suivantes ont
été déterminées au laboratoire :
Poids humide = 55 g; Poids sec = 45 g; γ = 18 KN / m3; γs = 27 KN / m3
A partir de ces données et en prenant γw = 10 KN / m3, calculez :
1. La teneur en eau du sable et le poids spécifique du sol sec
2. L’indice des vides et la porosité du matériau
3. Le degré de saturation de ce sol et la densité sèche du matériau.
4. La teneur en eau du sol saturé.

EXERCICES 3
Pour un échantillon d’argile limoneuse, les caractéristiques suivantes ont été déterminées par les
méthodes appropriées (On prendra γω = 10 KN/m3 (Poids volumique de l’eau)) :
- Poids volumique du sol : γ = 18,5 KN/m3 ;
- Teneur en eau naturelle : ω = 25 % ;
- Poids volumique des grains : γS = 26,5 KN/m3
1. Calculez, en justifiant, le poids volumique apparent du sol sec, le degré de saturation, la
porosité n et l’indice des vides e.

2. On suppose que l’on sature le sol par ajout d’eau. Identifiez les caractéristiques qui
subissent un changement. Calculez-les ?

EXERCICE 4
Dans un essai au cône de sable, les quantités suivantes ont été mesurées sur un échantillon de sol : le
volume de sol excavé était de 77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est
passée à 121,5 g. Par des mesures au pycnomètre, la densité des grains est estimée à 2,65.
1. Calculez le poids volumique de ce sol.
2. Calculez le poids volumique sec de ce sol.
3. Calculez l’indice des vides de ce sol.
4. En supposant que l’on sature ce sol par ajout d’eau, identifiez et calculez les différents
paramètres qui changent.

EXERCICE 5
En sachant que un sol a un poids volumique sec d = 17,7 KN/m3, une teneur en eau ω = 4 % et un pois
spécifiques des grains S = 26,5 KN/m3. Déterminez le poids et le volume d’eau à ajouter à 1 m 3 de ce
sol pour atteindre 95 % du degré de saturation.

48
Leçon 4 : IDENTIFICATION DES SOLS

I / INTRODUCTION
Nous avons vu que quel que soit l’utilisation envisagée d’un sol, il est important de connaître sa nature,
sa composition et la répartition des grains de différentes tailles qui le compose. Il est aussi nécessaire de
prendre en compte des proportions des différentes phases et les relations qui les lient.
Les paramètres d’identification qui sont déterminées à partir des essais d’identification permettent de
caractériser l’état dans lequel se trouvent ces sols et donc leur nature.
Parmi les essais d’identification, il y en a qui sont propres aux sols grenus et d’autres aux sols fins. Nous
verrons pour chaque type de sols les essais les plus couramment utilisés pour identifier et pour la
classification géotechniques des sols.

II / ESSAIS D’IDENTIFICATION PROPRE AUX SOLS GRENUS


2.1 – L’Analyse Granulométrique
L’analyse granulométrique a pour but de déterminer les proportions pondérales (la répartition pondérale)
des grains de différentes tailles dans un échantillon de sol représentatif d’un sol. Elle s’effectue :
 Par tamisage (tamis à mailles carrées) sur la fraction grenue (sol grenu) à sec ou sous une
eau : Les dimensions des tamis standards dépendent des normes de chaque pays (voir figure ci –
dessous). La quantité recueillie sur un tamis constitue pour ce tamis le refus et la quantité qui le traverse
constitue le passant ou le tamisât. Pour chaque tamis, on calcule le pourcentage en poids ou en masse
de passant par rapport au poids total ou à la masse totale de l'échantillon.

 Par sédimentométrie pour les grains les plus fins c'est – à – dire la fraction fine (sol fin) :
Lorsque la dimension des particules est inférieure à 100 μm, le tamisage n'est plus possible. La
sédimentométrie est donc la décantation dans un liquide de référence (liquide visqueux) pour la fraction
fine (D < 80 μm) en utilisant la loi de Navier Stockes. L’essai consiste à laisser en suspension un sol qui
a été agité, se déposer au fond d’une éprouvette pleine d’eau. Plus les grains sont fins, plus la vitesse de
décantation est lente conformément à la loi de Navier Stokes sur la vitesse de chute de billes

sphériques dans l’eau où μ est la viscosité dynamique du liquide (eau par exemple).
La mesure de la variation de la densité de la solution à différents niveaux, en fonction du
temps, avec un hydromètre (mesure de la densité de suspension à des intervalles de temps variables)
permet de calculer la proportion des grains de chaque diamètre.
Remarque : Pour étudier les éléments de diamètre inférieur à 0,5 μm, il faut renoncer à la
décantation au profit de la centrifugation, opération de laboratoire non courante.

49
50
On définit Dy comme l'ouverture du tamis au travers duquel passe P % = y % du poids ou de la masse des
grains. Sur une feuille de papier semi – logarithmique, on trace la courbe de passant (P % = y %) en
fonction des diamètres Dy.
La façon la plus courante de représenter les résultats de l’analyse granulométrique consiste donc à tracer
une courbe granulométrique. Cette courbe donne le pourcentage de tamisât et de refus cumulés (en
ordonnée suivant une échelle arithmétique) en fonction du diamètre ou du diamètre équivalent, D, des
particules solides (en abscisse suivant une échelle logarithmique). Elle traduit ainsi, pour chaque
diamètre Dy, le pourcentage en poids des grains de Φ < Dy. On peut traduire son équation sous la
forme :
P% = f (Dy) = y

La figure ci –dessous présente un papier semi – logarithmique.

100

90 Refus cu
Passant (%)
80

70

60

50

40

30

20

10

0
0.001 0.01 0.1 1 10 100 1000
Diamètre (mm)

La courbe granulométrique donne le pourcentage en poids ou en masse des particules de taille inférieure
ou égale à un diamètre, D, donnée. Les coordonnées semi – logarithmiques permettent une
représentation plus précise des fines particules dont l’influence est capitale sur le comportement des
sols. Exemple :
Diamètre (mm) 0,08 0,1 0,2 0,4 1 2 5 6 10 20
Passant (%) 4 6 14 24 40 66 86 90 96 100
Refus cumulé (%) 96 94 86 76 60 34 14 10 4 0
100
90
80
70
passant (%)

60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Diamètre (mm)

51
La granulométrie d’un sol peut être caractérisé par un coefficient d’uniformité (ou coefficient de
HAZEN) et un coefficient de courbure.

52
2.1-1/ Le coefficient d’uniformité ou de HAZEN
La forme de la courbe granulométrique permet de préciser le degré d’étalement de la granulométrie ou
encore de son uniformité : plus la granulométrie est uniforme ou serrée, plus la pente de la partie
médiane de la courbe est prononcée.
De même cette uniformité est exprimée par le coefficient d’uniformité ou de HAZEN, Cu, défini par le
D60
rapport : C u= , avec Dy  diamètre “D” en mm du tamis correspondant à un pourcentage “y” de
D10
tamisâts ou passants, valeur directement lues sur la courbe granulométrique ou dans le tableau.
 Pour Cu > 2, la granulométrie est dite étalée ou variée (Caquot et Kérisel) ;
 Pour Cu < 2, la granulométrie est dite uniforme ou serrée.

Remarque : Les limites d'étalement ou d'uniformité du sol (Cu pris par rapport à 2) ne sont pas
universelles. Elles varient en fonction des auteurs et des classifications. Par exemple, les
normes allemandes la fixent à 5.

2.1-2/ Le coefficient de courbure


( D30 ) 2
Cc=
Défini par le rapport D10 . D 60 , ce coefficient renseigne sur la densité du matériau.
NB : lorsque certaines conditions sur Cu et Cc sont satisfaites, le sol est dit bien gradué c'est – à – dire
que sa granulométrie est bien étalée (variée), sans prédominance d’une fraction particulière. Quand sa
granulométrie est discontinue, avec prédominance d’une fraction particulière, il est dit mal gradué.
Les sols bien gradués constituent des dépôts naturels denses avec une capacité de portance élevée.
Ils peuvent être aisément compactés en remblais et formes des pentes stables.
 On a :
 Si 1 < Cc < 3, le sol est dit bien gradué ;
 Si Cc < 1 ou Cc > 3, le sol est dit mal gradué.
 On a aussi :
 CC > 1 : on dit que la courbe a une concavité tournée vers le haut ;
 CC = 1 : on dit que la courbe a une concavité sensiblement rectiligne ;
 CC < 1 : on dit que la courbe a une concavité vers le bas.
Exercice d’application : calculer et interpréter les coefficients de Hazen de la courbe ci – dessus.
Le tableau ci – dessous donne quelques paramètres importants liés à la granulométrie :
Unit Formule
Symbole Définition
é primaire
Diamètre des grains à y % de passant sur la courbe
Dy Mm Par lecture
granulométrique
Diamètre maximum des grains correspond à 8% des
Dmax Mm Par lecture
refus
Diamètre minimum des grains correspondant à 92% des
dmin Mm Par lecture
refus
2
Coefficient (ou degré) de Courbure de la courbe ( D30 )
Cc - Cc=
granulométrique D10 × D60

53
Coefficient (ou degré) d’uniformité (ou de HAZEN),
renseigne sur la répartition de manière uniforme ou D60
Cu - Cu=
étalée des différentes proportions des grains ; caractérise D10
également la pente de la courbe granulométrique
f = P(0,08
% Pourcentage des fines Par lecture
mm)

54
REMARQUE :
Le diamètre D10 est appelé diamètre efficace. Son utilisation est fréquente en hydrodynamique. La
perméabilité d'un sol dépend, en première approximation du diamètre efficace et du coefficient de
Hazen.
Soient deux sols (1) et (2) de courbes granulométriques d’équations successives : y1 = f1(D) et y2 = f2(D),
mélangés dans des proportions respectives de m et 1 – m (avec 0 ≤ m ≤ 1 ou 0 % ≤ m ≤ 100 %), alors la
courbe granulométrique du mélange aura pour équation : y = m × f1(d) + (1 – m) × f2(d).
Ce résultat se généralise à un mélange de plusieurs sols :
y   mi . f i ( D )
i

2.2 - L’Equivalent de Sable


Désigné par le symbole ES, il a pour but d’évaluer la proportion relative d’éléments fins contenus dans
le sol et dont la présence en une certaine quantité peut modifier le comportement mécanique du sol. Il
évalue donc la quantité d’éléments fins par rapport aux éléments grossiers. L’Equivalent de sable permet
donc de caractériser la propreté des sables et le type de sol analysé.
C’est un essai complémentaire de l’analyse granulométrique. La mesure de l’ES permet donc de mettre
en évidence dans un sol le pourcentage de fines de nature colloïdale (comme la gélatine) ou de nature
minérale (surtout l’argile).
La détermination de l’Equivalent de Sable s’applique dans de nombreux domaines, à savoir les choix et
les contrôles des sols utilisables en stabilisation mécanique ou chimique, des sables à béton et des
granulats pour les enrobés hydrocarbonés.
Il faut noter enfin que la mesure de l’ES renseigne globalement sur la quantité et la qualité des éléments
les plus fins, mais non pas sur la granulométrie, leur forme, leur nature minéralogique,
L’essai consiste à opérer, sur une fraction de sol dont les éléments sont inférieurs à 5 mm, par un lavage
énergique de manière à séparer les grains plus ou moins gros des particules fines. L’éprouvette
contenant le sol et la solution lavante est soumise à 90 cycles de 20 cm d’amplitude chacun en
30 secondes. On laisse ensuite se décanter. Le sable vrai se dépose dans le fond de la burette
jusqu’à un niveau h2 (h2 = hauteur du vrai sable) qui peut être mesuré. Au – dessus du sable, se
dépose le floculat gonflé par la solution. On peut donc distinguer un second niveau h1 (h1 =
hauteur du vrai sable + hauteur de floculat) mesuré depuis le fond de la burette et qui est
surmonté d’un liquide transparent de la solution lavante décanté. On
détermine le rapport entre la hauteur du dépôt solide h2 et la hauteur du h1
h2
niveau supérieur du floculat h1. L’Equivalent de sable est par ES= ×100 h2
définition : h1
Le tableau suivant donne la nature des sols en fonction de l’ES :
Essai de l’ES
Valeur de l’ES (%) 0 20 40 100
Nature du Sol Argile pure Sol plastique Sol non plastique Sol pur et propre
2.3 – L’Indice de Densité
Pour donner une idée de l’état de compacité ou de densité d’un dépôt naturel de sol grenu, on définit son
e max −e
I D=
Indice de Densité (ID) ou Densité Relative (Dr), tel que : e max −e min , avec :
emax, indice des vides correspondant à l’état le moins compact ;
e, indice des vides correspondant à l’état de compacité du sol en place (état naturel) ;
emin, indice des vides correspondant à l’état le plus compact.
 Lorsque e ≈ emax, ID = 0 : on dit que le sol est lâche ; les grains ne sont donc resserrés.

55
 Lorsque e ≈ emin, ID = 1 : on dit que le sol est serré ; les grains sont donc plus dense et
resserrés.

56
NB : La détermination de ID est limitée aux couches superficielles du sol. Pour des profondeurs
importantes, on utilise l'essai normalisé de pénétration SPT (Standard Penetration Test). Cet essai
consiste à enfoncer par battage un carottier placé à l'extrémité d'un train de tiges. On compte alors
le nombre de coups (N) nécessaires pour obtenir un enfoncement de 30 cm. MEYERHOF et
TERZAGHI ont obtenu la corrélation suivante entre le nombre de coups N et la densité relative
Dr.
Le tableau suivant précise l’état de compacité des sols pulvérulents en fonction de leur Indice de
Densité :
Relation entre N et Dr Indice de densité : ID en % Etat de compacité du sol grenu
N = 4 ↔ Dr < 20 0 – 15 Très peu compact et très lâche
4 < N ≤ 10 ↔ 20 ≤ Dr < 40 15 – 35 Peu compact et lâche
10 < N ≤ 30 ↔ 40 ≤ Dr < 60 35 – 65 Moyennement compact
30 < N ≤ 50 ↔ 60 ≤ Dr < 80 65 – 85 Compact à dense
N > 50 ↔ Dr > 80 85 – 100 Très compact
Tableau : Etat de compacité du sol en fonction de son Indice de Densité

III / ESSAIS D’IDENTIFICATION PROPRE AUX SOLS FINS


3.1 – Surface spécifique et Valeur au Bleu de méthylène
On appelle surface spécifique la surface des grains par unité de masse. Elle dépend principalement de
la taille des grains et dans une moindre mesure aussi de la forme des grains. Elle peut varier de 0,3 m²/g
pour les sables fins à plusieurs centaines de m²/g pour les argiles de type Montmorillonite.
La Valeur du Bleu de méthylène du Sol est un essai qui traduit globalement la quantité et la qualité
(Activité) de la fraction argileuse du sol. Il s’agit aussi d’un paramètre permettant de caractériser
l’argilosité d’un sol. Noté VBS (Valeur de Bleu du Sol), il exprime la quantité de bleu de méthylène
pouvant s’adsorber sur les surfaces externes et internes des particules argileuses contenues dans la
fraction de sol considérée (généralement la fraction inférieure à 2mm). Le VBS, mesuré en grammes de
bleu pour 100 g de sol, est une grandeur directement liée à la surface spécifique.
Le tableau ci – dessous donne la nature du sol en fonction de la valeur du bleu de méthylène du sol.

Valeur du Bleu du Sol : VBS Nature du sol

0 – 0,2 Sols sableux – insensible à l’eau


0,2 – 2,5 Sols limoneux – peu plastique et sensible à l’eau
2,5 – 6 Sols limono-argileux –plasticité moyenne
6–8 Sols argileux – plastiques
>8 Sols très argileux – très plastique
Tableau : Nature du sol en fonction du VBS

2.2 – Essai de consistance ou Limites d’Atterberg


L’eau a une influence capitale sur le comportement des sols, car elle joue sur leur consistance. Cet essai
est l’un des essais d’identification les plus importants. Les Limites d’Atterberg sont déterminées
uniquement pour les sols fins notamment pour la fraction de sol passant au tamis 0,40 mm. Ces limites

57
sont mesurées, avec un appareil normalisé, sur un mortier confectionné à partir de ce sol à des teneurs en
eau variables.

58
On peut considérer quatre (4) états caractérisant la consistance des sols fins :
 L’Etat Liquide : La teneur en eau est élevée. Le sol a une consistance très faible et se
comporte comme la boue. Il a donc l’aspect d’un fluide et il tend à se niveler suivant une surface
horizontale. Les particules du sol glissent facilement les unes sur les autres car les forces de cohésion ne
sont pas assez importantes pour maintenir en place ces particules (figure a).

 L’Etat Plastique : le sol a une consistance plus importante. Il ne tend plus à se niveler et peut
être modelé sans qu’il s’effrite, sans qu’il se décompose. Il conserve donc sa forme. Soumis à de faibles
contraintes, il se déforme largement sans rompre. Il garde sa déformation après suppression des
contraintes. Les particules ont mis en commun leurs couches adsorbées ; lorsqu’il y a déformation les
particules restent attachées les unes aux autres sans s’éloigner (figure b). Posé sur une surface
horizontale, le sol ne s’étale pas mais n’offre aucune résistance à l’action d’une charge aussi faible
qu’elle soit. Le sol se comporte comme une patte à modeler.

 L’Etat Solide : les particules deviennent très rapprochées. Le sol ne peut plus être modelé et
se fend lorsqu’on le travaille. Cet état peut se découper en deux sous états :
 L’Etat Solide avec retrait ou Etat Semi-solide : le sol retrouve sa forme initiale après
suppression des contraintes. Il y’a une petite déformation élastique. Son volume diminue (retrait).
 L’Etat Solide sans retrait ou Etat solide : les particules arrivent au contact en quelques
points en chassant l’eau adsorbée ; le sol ne change plus de volume quand sa teneur en eau
diminue ou après son étuvage (figure c). La rigidité du corps augmente encore.

Figure : Etats du sol

Le passage entre les différents états du sol s’effectue de façon progressive. C’est ATTERBERG qui a
défini les teneurs limites entre ses états et CASAGRANDE a repris plus tard ce concept et mis au point
des essais normalisés permettant de déterminer les teneurs limites en eau pour lesquelles la transition
s’effectue. Ses teneurs limites sont appelées les limites d’ATTERBERG.

59
Les limites d’Atterberg sont donc des teneurs en eau permettant de déterminer les états de consistance
d’un sol. Elles déterminent les limites de passage d’un état à un autre. Elles présument le comportement
d’un sol donné lorsqu’il est soumis à différentes sollicitations. On définit cinq (5) dont deux sont plus
couramment utilisées :
1. La Limite de Liquidité “WL” : c’est la limite au – delà de laquelle le sol se comporte comme
un fluide visqueux. C’est la Teneur en eau qui sépare l’état liquide de l’état plastique. Par définition,
cette limite est la teneur en eau qui correspond à une fermeture sur 1 cm de la rainure du mortier
préalablement placé dans la coupelle de Casagrande et soumis à une série de 25 chocs ou coups

( )
0,121
N
imprimés à la coupelle. Elle peut être déterminée par la formule W L =ω et aussi graphiquement
25
par une représentation en coordonnées logarithmiques des différentes teneurs en eau et le nombre de
coups correspondant à la fermeture de la rainure sur 1 cm.
Cette limite est généralement inférieure à 100 et elle excède rarement 40 en pratique. Sa détermination
se fait grâce à l'Appareil Standardisé de Casagrande sur la fraction inférieure à 0,4 mm.

2. La Limite de Plasticité “WP” : c’est la limite au – dessus de laquelle le sol a un


comportement plastique. C’est la Teneur en eau qui sépare l’état plastique de l’état solide avec retrait ou
semi – solide. Cette limite se définit comme la teneur en eau d’un sol qui a perdu sa plasticité et se
fissure en se déformant lorsqu’il est soumis à de faibles charges.
La Limite de Plasticité est la teneur en eau du cylindre de 10 à 15 cm de longueur et 3 mm de diamètre
qui, lorsque soulevé sur une hauteur de 15 à 20 mm, se brise en petits tronçons de 1 à 2 cm de long au
moment où son diamètre atteint 3 mm.

60
3. Nous avons aussi la limite de retrait (WR ou Ws) qui est la teneur limite en eau qui sépare
l’état solide avec retrait de l’état solide sans retrait. Elle correspond à la quantité d’eau juste nécessaire
pour combler les vides d’un sol lorsque celui – ci est à son volume minimum.
C’est la limite au – dessous de laquelle le sol cesse de diminuer de volume quand sa teneur en eau
décroît. Sa détermination se fait au laboratoire selon une procédure standard d'acquisition de couples
(W, V) après passages successifs à l'étuve.
Teneur en eau croissante

Etat solide
Etat solide Etat solide Etat plastique Etat liquide
sans retrait avec retrait

WR WL
WP

Les deux premières limites sont d’une importance fondamentale en géotechnique car elles indiquent la
sensibilité d’un sol aux modifications de sa teneur en eau. En mettant en relation ces limites et la teneur
en eau naturelle située entre ces deux limites et particulièrement proche de la Limite de Plasticité, on
définit les paramètres d’identification des sols fins.

3.2-1 / Indice de plasticité “IP”


Il caractérise la largeur de la zone où le sol étudié à un comportement plastique. C'est donc l'étendue du
domaine de plasticité du sol ; c'est le critère le plus couramment utilisé pour caractériser la plasticité
d'un sol. C’est ainsi une donnée très importante en géotechnique qui a été mise en relation avec
plusieurs propriétés géotechniques. Un sol, dont l’indice “IP” est grand, est très sensible aux conditions
atmosphériques, car plus “IP” est grand plus le gonflement par humidification de la terre et son retrait
par dessiccation seront importants. Il précise donc aussi les risques de déformation du matériau.
D'après les valeurs de Ip (%), Léonards a défini la classification dans le tableau de gauche ci –
dessous :
Indice de plasticité “IP” (%) Etat du sol Indice de plasticité “IP” (%) Nature du sol
0–5 Sol non plastique IP < 1 Pulvérulent
5 – 15 Sol peu plastique 1–7 Sable argileux
15 – 40 Sol plastique 7 – 17 Argile sableuse
IP > 40 Sol très plastique IP > 17 Argile

Exemple : les indices de plasticité des 3 familles d'argiles (illites, Kaolinite, Montmorillonite) sont :
 Montmorillonite (Li+, Na+) (300 % < IP < 600 %) ;
 Montmorillonite (autres ions > 0) (50 % < IP < 300 %) ;
 Kaolinite (5 % < IP < 40 %) ;
 Illite (23 % < IP < 50 %).

De façon générale, la plasticité d'un sol se caractérise par deux (2) paramètres choisis parmi W L, Wp et
Ip. On utilise couramment (WL, Ip). Casagrande a montré expérimentalement qu'il existait une relation
linéaire de forme : Ip =  × WL -  avec 0,7 <  < 0,8 et 13 <  < 17.
Les valeurs de  et  dépendant de la nature minéralogique de l'argile et de ses conditions de formation.
Pour les sols courants, on admet la relation Ip=0,73 (W L - 20) appelée "ligne A" sur l'abaque de
plasticité de Casagrande.

61
3.2-2 / Indice de consistance
La comparaison de la teneur en eau naturelle d’un sol et des Limites d’Atterberg permet de se faire une
idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de consistance “IC”. L’indice de
consistance “IC” croit en même temps que la consistance du sol. A partir de 1, le sol peut être
éventuellement réutilisé pour des ouvrages du génie civil.

L’indice de consistance est l’étendue du domaine de solidité ou de consistance ou encore de liquidité


d’un sol. Cet indice permet donc de situer l'état naturel d'un sol.
Indice de Consistance
Etat du sol
“IC”
IC < 0 Sol liquide ou fluide
0–1 Sol plastique (ou dur à très plastique)
IC > 1 Sol solide ou consistant ou très dure

3.2-3 / Indice de liquidité


La comparaison de la teneur en eau naturelle d’un sol et des Limites d’Atterberg permet de se faire une
idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de liquidité “IL”. L’indice de liquidité
“IL” croit inversement à la consistance du sol.
L’indice de consistance est l’étendue du domaine de solidité ou de consistance ou encore de liquidité
d’un sol. Cet indice fournit donc une approche inverse de Ic.
Indice de liquidité
Etat du sol
“IL”
IL> 1 Sol liquide ou fluide
0–1 Sol plastique (ou dur à très plastique)
IL< 0 Sol solide ou très dur ou consistant

3.2-4 / Formulaire des paramètres de consistance


Formule
Symbole Unité Définition
primaire
Ww
Ω % Teneur en eau ; rapport du poids d’eau au poids de sol sec ω=
Ws
Limite de plasticité sépare l’état solide de l’état plastique. Elle
WP % se détermine par l’essai de consistance ou limites d’Atterberg W P = W L - IP
sur argile.
Limite de liquidité sépare l’état plastique de l’état liquide. Elle
( )
0,121
N
WL % se détermine par l’essai de consistance ou limites d’Atterberg W L =ω
25
sur argile.
Indice de plasticité donne l’étendue du domaine de plasticité. La IP = W L - W P
IP % plasticité d’un sol est la faculté de ce sol à devenir très IP = 0,73(WL –
déformable en absorbant de l’eau. 20)*
Indice de consistance, pour les sols fins, définit l’état de W L −ω
I C=
IC - consistance et caractérise son aptitude à supporter des charges. IP
Généralement : 0 < IC < 1 IC = 1 – IL

62
ω−W P
Indice de liquidité donne l’étendue du domaine de liquidité, I L=
IL - IP
 IL > 1
IL = 1 – IC

63
2.3 – Activité des argiles
Skempton a défini en 1953, l'activité du sol aussi appelé coefficient de Skempton noté A ou Ac qui
mesure l'influence de la fraction argileuse sur le sol. L’Activité du sol décrit donc le comportement des
argiles en présence de l’eau. Ce coefficient met en évidence l’influence de la fraction argileuse sur la
plasticité. Elle est définie par le rapport de l’Indice de Plasticité à la Teneur en argile du sol.
IP IP IP
AC = AC =A= =
Teneur en argile % D<0,002 mm P(2 μm)

Le coefficient d'activité est utile dans certains systèmes de classification, ou encore pour établir des
corrélations applicables dans le cas des argiles actives et des argiles inactives. L’abaque de Skempton
montre que plus la teneur en Montmorillonite d'un sol est élevée, plus le sol est actif et plus il est
gonflant.
La Teneur en Argile est le rapport du Poids des particules inférieures à 2 m au poids total sec des
particules inférieures à 0,4 mm.
Activité du sol Comportement Type de sol Activité du sol Comportement
0,38 Inactif Kaolinite A < 0,75 Sol inactif
0,90 Normal Illite 0,75 < A < 1,25 Sol normal
7,20 Actif Montmorillonite 1,25 < A < 2 Sol actif
A>2 Sol très actif

2.4 –Teneur en Matières Organiques


Au laboratoire, la teneur globale en matière organique se mesure sur le résidu passant à 0,4 mm,
préalablement séché à 65°, que l’on fait réagir à l’eau oxygénée. Un deuxième étuvage permet par
différence de connaître le poids et donc la teneur en matière organique.

La teneur en matière organique est intéressante du point de vue de la compressibilité, car les matières
organiques sont toujours très compressibles. Cette teneur est déterminée par calcination et double pesée
ou par oxydation avec du dichromate de potassium ou encore par réaction à l’eau oxygénée.

La teneur en matière organique est le quotient de la masse de matières organiques contenues dans un
échantillon de sol par la masse totale des particules solides minérales et organiques.
M S2 MS1=Masse de l’échantillon initial après passage à l’étuve
MO= ∗100 M
M S1 S2 = Masse de l’échantillon après réaction à l’eau oxygénée et passage à
l’étuve.
Teneur en matières organiques (MO) en % Type de sol
MO < 3 Sol inorganique Sol minéral 2.5
3 < MO < 10 Sol faiblement organique Vase -
10< MO < 30 Sol moyennement organique Sol tourbeux
MO > 30 Sol fortement organique Tourbe
Teneur en Carbonate de Calcium
L’essai est réalisé au calcimètre Dietrich – Fruhling afin de déterminer la teneur pondérale en carbonates
d’un sol qui est le rapport entre la masse de carbonate (MCaCO3) contenue dans le sol à sa masse sèche
totale (MS).

64
La détermination se fait par décomposition du carbonate de calcium CaCO 3 contenu dans le sol
par l’acide chlorhydrique.
M CaCO
CaCO 3 = 3
¿100
MS
Teneur en Carbonate de calcium en
Type de sol
%
0 - 10 Sol non marneux Argile
10 - 30 Sol faiblement marneux Argile marneuse
30 - 70 Sol marneux Marne
70 - 90 Sol calco - marneux Calcaire marneux
90 - 100 Sol calcaireux – crayeux Calcaire

2.6 – Autres essais propres aux sols fins


Nous avons L'analyse minéralogique : le comportement des sols fins est fonction de leur composition
minéralogique. Par exemple, une forte teneur en montmorillonite indiquera un sol très sensible à l'eau,
pouvant donner lieu à des difficultés.
Nous avons aussi la dilatance (réaction aux vibrations), la résistance du matériau sec (résistance au
broyage), la ténacité (consistance près de la limite de plasticité), la détermination de la couleur, ...

Remarque : qu'il s'agisse des sols fins ou grenus, les essais d'identification sont simples et peu coûteux.
Il faut les multiplier tant sur les chantiers que dans les laboratoires afin de se rendre compte
de l'état d'homogénéité ou d'hétérogénéité du sol.

L’essentiel du chapitre 3 (partie 2) :


1. Donnez trois essais d’identification propre aux sols fins – 1.5 pts.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

2. Donnez le nom de l’essai permettant de caractériser l’étalement de la granulométrie d’un sol – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...

3. Quel essai permet de mettre en évidence la quantité d’argile contenu dans un sable ? – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

4. En quoi consiste l’activité d’un sol ? Comment la détermine t – on ?– 2 pts.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

65
66
5. Quel intérêt y a – t – il à connaitre l’indice de consistance d’un sol ? – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

6. Etablissez la relation entre l’indice de liquidité et l’indice de consistance – 2 pts.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

7. Donnez l’état et la nature d’un sol dont l’indice de plasticité est estimé à 16% – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………...……………
……………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

8. Comment détermine t – on la teneur en matière organique d’un sol ? – 2 pts.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

9. Les sols organiques peuvent-ils être utilisés pour l’exécution d’un remblai ? Justifier votre réponse ?
– 2
pts …………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..

10. Donnez la formule de l’expression de calcul de l’indice de compacité d’une “grave” et explicitez
chacun des paramètres. – 2 pts
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

11. Quelles informations pratiques donne l’indice de plasticité d’un sol ? – 1.5 pts
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

12. Sur quelle fraction de sol réalise-t-on l’essai de consistance ? – 1 pt


……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...

67
68
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
1. Le creusement d’une tranchée de drainage a permis de mettre à jour deux couches d’argile
dont les caractéristiques sont les suivantes :
Argile 1 : ωL1= 72 %, IP1 = 35 %, ω1 = 65 % Argile 2 : ωL2 = 72 %, ωP2 = 37 %, ω2 = 30 %
a) Montrez que les deux argiles ont les mêmes limites d’Atterberg.
b) Calculez leurs indices de consistance respectifs.
c) Qu’en concluez-vous quant à leurs propriétés ?
2. Le remblaiement a nécessité la mise en place d’un poids sec de 49,5 KN d’un matériau, ayant
en place un volume de 3 m3. Le poids volumique γS, des particules solides de ce sol est égal à 27 KN/m3.
Déterminez :
a) La quantité d’eau qui serait nécessaire pour saturez les 3 m3 de remblai.
b) L’indice des vides et la teneur en eau de ce sol à saturation.
c) La valeur du poids volumique γSat du sol à saturation.
3. L’indice des vides vaut au maximum 0,90 et au minimum 0,40. Calculez l’indice de densité
correspondant ID du matériau. Dans quel état de compacité se trouve ce remblai.

EXERCICE 2
On a déterminé pour un sol en place : γ = 17,4 KN/m3, γS = 26 KN/m3 et ω = 8,60 %. On a également
déterminé au laboratoire que les indices des vides, dans l’état le plus compact et dans l’état le moins
compact, étaient respectivement de 0,462 et de 0,642.
1. Calculez l’indice des vides “e”.
2. Calculez l’indice de densité relative “ID” pour ce sol en place.
3. Quel est l’état de compacité de ce sol ?

EXERCICE 3
Dans la recherche d’un sol en vue de son utilisation en corps de remblais, plusieurs échantillons de sols
prélevés sur différents sites ont été amenés au laboratoire d’essai matériau pour divers essais.
Sur l’un des échantillons de sols, les résultats des essais réalisés sont les suivant :
 γ = 18 KN / m3 ;
 γS = 27 KN / m3 ;
 γd = 16,5 KN / m3 ;
 emax = 0,74 et emin = 0,10 ;
 WL = 35 % et WP = 52 %.
1. Calculez la teneur en eau naturelle de l’échantillon de sol.
2. Calculez l’indice de plasticité de ce sol et en déduire son état.
3. Calculez les indices de consistance et de liquidité de ce sol et en déduire son état.
4. Calculez l’indice des vides du sol en place.
5. Calculez l’indice de densité de ce sol et en déduire son état de compacité.

69
Leçon 5 : PRINCIPE DE LA CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE DES SOLS

I – DEFINITION, BUT ET IMPORTANCE DE LA CLASSIFICATION


1.1 – Définition et But
Classer un sol revient à l’identifier grâce à des mesures quantitatives et à lui donner un nom afin de le
rattacher à un groupe de sols de caractéristiques semblables.
Elle consiste à regrouper les sols qui ont une nature, un état et un comportement similaires par rapport à
une application géotechnique particulière (routes, fondations, barrages, etc.)

1.2 – Importance de la Classification


Dans la pratique courante, les termes généraux comme sable, argile englobent tellement de propriétés
qu'il faut en préciser le sens à l'aide de modificateurs qui trouveront leur usage dans la pratique du génie
civil. Ces termes ont été réunis dans les systèmes de classification des sols en fonction d'un objectif
spécifique. Un système de classification est avant tout un véhicule de communication pour les
techniciens : c'est non seulement un moyen de créer des catégories de sol d'après leurs comportements,
mais aussi un moyen pour les techniciens d'accéder aux connaissances acquises par ceux qui les ont
précédés.

Ainsi, le fait de classer un sol nous renseigne déjà assez bien sur la façon dont il va se comporter dans
un ouvrage réel pendant la construction ou sous les charges structurales.

Pour les sols non organiques (objet de notre étude), il existe différents systèmes de classification basée
essentiellement sur l'analyse granulométrique et/ou les limites de consistance (limites d’Atterberg).

II – MODE DE CLASSIFICATION GEOTECHNIQUEDES SOLS


Classer, c’est ranger dans une catégorie selon certains critères ou propriétés. La classification consiste
donc à regrouper les sols qui ont une nature, un état et un comportement similaires par rapport à une
application géotechnique particulière (routes, fondations, …). Les systèmes de classification répondent
chacun à un objectif spécifique d’étude du sol.

Il existe de par le monde de nombreux modes de classification des sols. Parmi eux, il y a la classification
GTR qui présente un intérêt pratique et beaucoup utilisé pour les travaux de terrassement. On connait
également la classification américaine AASTHO utilisée aux USA ou encore, celle utilisée un peu
partout dans le monde, la classification USCS dite classification unifiée conçue par le professeur
ARTHUR CASAGRANDE en 1948 et sur laquelle a été calquée celle mise au point en France en 1965
par le Laboratoire Centrale des Ponts et Chaussées dite Classification LPC ou LCPC. C’est une
classification normalisée et c’est elle qui est utilisée en Côte d’Ivoire. Elle fera donc l’objet d’une étude
plus détail dans la suite de notre cours.

Notons que la classification LCPC a été adaptée aux sols ivoiriens et est appelée la classification
géotechnique des sols ivoiriens réalisée par le LBTP (Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics).

Lorsque les dimensions des grains sont peu différentes (Sols à granulométrie uniforme), on utilise la
classification d'ATTERBERG. Elle repose sur le diamètre des grains. On utilisera les autres
classifications pour classer les Sols à granulométrie uniforme.

Nous verrons également la classification Géotechnique des sols ivoiriens qui est une tentative de
classification des sols ivoiriens mise au point par le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics.

70
III – PRINCIPE DE LA CLASSIFICATION LPC OU LCPC DES SOLS
3.1 - Les données de base
La classification LPC des sols utilise les résultats de l’analyse granulométrique, de l’Equivalent de
Sable et de l’essai de consistance ou des Limites d’Atterberg.

Suivant la classification LPC, on distingue trois grandes familles de sols :


1) Les sols grenus dont plus de 50 % de particules en poids (ou en masse) ont leurs diamètres
supérieurs à 0,08 mm = 80 μm ;
2) Les sols fins dont plus de 50 % de particules en poids (ou en masse) ont leurs diamètres
inférieurs à 0,08 mm = 80 μm ;
3) Les sols organiques dont la teneur en matières organiques est la plus élevée. Ces sols
proviennent des débris organiques.

Remarque : La limite (80 μm = 0,08 mm) n'est pas universelle. Elle dépend du système.

La méthode prévoit trois étapes pour classer un sol. Il s’agit de :


 La détermination des caractéristiques fondamentales du sol ;
 La classification du sol en lui donnant une dénomination typique et un symbole de groupe ;
 La description du sol, nécessaire pour différencier éventuellement deux sols classés dans le
même groupe.

a. Détermination des caractéristiques fondamentales du sol


Nous déterminerons les éléments granulométriques et de plasticité du sol. Il s’agit :
 De la détermination de la courbe granulométrique ;
 De la détermination des pourcentages de tamisât à 80 µm (0,08mm) et à 2 mm du tamis ;
 Du calcul des coefficients d’uniformité (Cu) et de Courbure (Cc) de Hazen ;
 De la détermination des limites d’Atterberg ;
 Du calcul de l’indice de plasticité (Ip) et/ou des indices de liquidité (IL) et de consistance (Ic).

b. Identification des symboles pour la classification


Les symboles des éléments du sol sont les suivants :
 G pour la Grave (ou le Gravier) lorsque le Gravier est la fraction principale du sol ;
 S pour le Sable lorsque le Sable est la fraction principale du sol ;
 L pour le Limon (ou Limoneux) lorsque le Limon est la fraction principale du sol ;
 A pour l’Argile (ou Argileux) lorsque l’Argile est la fraction principale du sol ;
 O pour la matière Organique lorsque le sol contient plus de matières organiques.
 T pour la Tourbe ;

Les symboles de la granulométrie du sol sont :


 b : bien gradué (ou bien étalée) : Toutes les dimensions de grains sont représentées, aucune
dimension de grain ne prédomine.
 m : mal gradué (ou bien étalée) : Une ou plusieurs dimensions de grains prédominent.

Les symboles de plasticité du sol sont :


 t : très plastique : La limite de liquidité est élevée ;
 p : peu plastique : La limite de liquidité est faible.

71
c. Descriptions complémentaires du sol
Le géotechnicien pourra aussi déterminer les formes des grains, leurs couleurs, leurs odeurs, la
teneur en calcaire (CO3Ca). En outre il déterminera l’Equivalent de Sable, la Résistance au
Pénétromètre, la gamme des Teneurs en eau naturelle, la Densité Sèche, la Structure de
l’échantillon, …

3.2 - Le principe de la classification LPC


a. Classification préliminaire
Une première classification est celle basée sur les dimensions des grains du sol. Ainsi, distingue-t-on :
les sols grenus et les sols fins.

b. Classification des sols grenus (voir tableau de classification)


Les sols grenus sont divisés en deux grandes catégories que sont les graves ou graviers et les sables.
Cette division est complétée comme suit :
 Moins de 5 % d’éléments inférieurs à 80 µm  Passant au tamis 0,08mm < 5 % : Les sols
sont propres et sont, dans ce cas, classés selon la valeur des coefficients de Hazen (CU et CC) :
 Une grave est bien graduée si : CU > 4 et 1 < CC < 3 ;
 Un sable est bien gradué si : CU > 6 et 1 < CC < 3.
Si au moins l’une des deux conditions n’est pas satisfaite, dans les deux cas, le sol sera qualifié de mal
gradué (grave mal gradué / sable mal gradué).

 Plus de 12 % d’éléments inférieurs à 80 µm  Passant au tamis 0,08 mm > 12 % : Dans


ce cas, les sols sont pollués par une fraction fine qui sera étudiée comme un sol fin. En utilisant le
diagramme de plasticité, encore appelé le diagramme de Casagrande. Selon que le couple (W L ; Ip) se
situe en dessous ou au – dessus de la ligne A, on retiendra le qualificatif de limoneux ou d’argileux.

 S’il y a entre 5 % et 12 % d’éléments inférieurs à 80 µm


 5 % < Passant au tamis 0,08mm < 12 % : Dans ce cas, la granularité et la plasticité des fines ont
de l’importance. On aura donc recours au double symbole. On tiendra compte donc des coefficients de
Hazen (Cu et Cc) et des limites d’Atterberg (ѠL et IP). On définit ainsi :
Pour les graves : Gb-GL ; Gb-GA ; Gm-GL ; Gm-GA / Pour les sables : Sb-SL ; Sb-SA ; Sm-SL ; Sm-SA

c. Classification des sols fins (voir tableau de classification ou Diagramme de


plasticité)
Lorsqu’un sol contient plus de 50 % de particules en poids (ou en masse) qui ont leurs diamètres
inférieurs à 0,08 mm, on dit qu’il est fin. Sa classification se fait donc à partir de sa teneur en eau (ω),
de la limite de liquidité (ωL) et de son indice de plasticité (IP).
Le point de cordonnées (ωL ; IP) est placé dans le Diagramme de plasticité de Casagrande et on lit
directement le nom du sol étudié.
On peut aussi d’abord comparer ωL à 50 % pour donner l’état de plasticité du sol, ensuite comparer ωL à
30 % et IP à 0,73(ωL – 20) et déduire la nature et le nom du sol étudié à partir du tableau de
classification des sols fins.

Afin de faciliter la compréhension, nous adopterons une présentation par organigramme pour énoncer le
principe de la classification LPC des sols.

72
73
CLASSIFICATION DES SOLS D’APRES LE L P C
Définitions Conditions Sym. Désignation Géo
Grave propre
Cu > 4 et 1 < Cc < 3 Gb
plus de 50% des éléments ont D > 2
SOLS GRENUS : Plus de 50% des éléments ont D > 0,08 mm

bien graduée
Graves propres
Cu < 4
D5> 0,08 mm Grave propre
et /ou Gm
mal graduée
Cc non compris entre 1 et 3
GRAVES

IP < 0,73(WL -20) avec WL > 30


mm

ou GL Grave limoneuse
Graves polluées IP < 0,73 avec WL < 30
D12< 0,08 mm IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
(D50 > 0,08 mm)

ou GA Grave argileuse
IP > 0,73 avec WL < 30

Sable propre bien


plus de 50% des éléments ont D < 2 mm

Cu > 6 et 1 < Cc < 3 Sb


gradué
sables propres
D5> 0,08 mm Cu < 6
Sable propre
Et/ou Sm
mal gradué
Cc non compris entre 1 et 3
SABLES

IP < 0,73(WL -20) avec WL > 30


ou SL Sable limoneux
sables pollués IP < 0,73 avec WL < 30
D12< 0,08 mm
IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
ou SA Sable argileux
IP > 0,73 avec WL < 30

Lorsque 5 % < % d’éléments de diamètre inférieur à 0,08 mm < 12%, on utilise la double appellation
IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
Argiles peu
éléments ont D < 0,08 mm (D50 < 0,08

ou Ap
Plastiques
plastiques

IP > 0,73 avec WL < 30


Sols peu

Pas de matières Limons peu


Lp
SOLS FINS : Plus de 50% des

IP < 0,73(WL -20) et WL > 30 organiques Plastiques


ou
IP < 0,73 et WL < 30 Présence de matières Sols organiques
Op
organiques peu plastiques
IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
Argiles très
ou At
Plastiques
IP > 0,73 avec WL < 30
plastiques
Sols très

Pas de matières limons très


Lt
IP < 0,73(WL -20) et WL > 30 organiques plastiques
ou
mm)

IP < 0,73 et WL < 30 Présence de matières Sols organiques


Ot
organiques très plastiques
Prédominance de matières organiques T Tourbe

74
Ip DIAGRAMME DE PLASTICITE DE CASAGRANDE
%

0
10
20
30
40 Argiles très
50 Plastiques
Argiles peu At
60
Plastiques
Ap Limons très
Plastiques
Lt

Sols organiques très plastiques


Ot
Limons ou Sols organiques peu
Plastiques Lp et Op WL %
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Nous avons aussi la Classification triangulaire

Cette classification est basée sur les proportions de sables, de limons et d’argiles dans un sol donné. En
effet, un sol composé de X% de sable, Y% de limons et Z% d'argile peut être représenté par un point M
dans un triangle équilatéral (figure ci –dessous) dont les pôles sont Sable, Limons et Argile. Ce point M
appartient alors à la famille de la zone où il se situe.

75
IV – CLASSIFICATION GÉOTECHNIQUE DES SOLS IVOIRIENS PAR LE LBTP
D’origine routière, cette classification a été mise au point par Y. ATLAN en 1974 et actualisée en 1977.
Elle a été plus tard modifiée. La dernière version date de 1981 et résulte des travaux de G. COUGNY en
collaboration avec une équipe d’ingénieurs ivoiriens du LBTP. Elle est basée sur trois critères : l’origine
géologique, la granulométrie, la plasticité.

5.1 – L’origine géologique

Le continent Africain est constitué de trois cratons de nature essentiellement granitique. Il s’agit du
craton du Congo au centre, du craton du Kalahari au sud et du craton ouest – africain à l’ouest.
La Côte d’Ivoire appartient au craton ouest –
africain (compartiment méridional du craton,
précisément à la dorsale de Man) qui est stable et Zone sombre (acide humique)
est à l’abri de tout évènement tectonique
compressif majeur depuis la fin de l’orogenèse
éburnéenne. Horizon d’infiltration A1
La Côte d’Ivoire présente donc deux grands
A
ensembles géologiques distincts : le socle
Horizon d’accumulation A2
cristallin précambrien qui occupe 97,5 % du
territoire et le bassin sédimentaire occupant le
Zone à échantillonner Base de A
reste des 2,5 % du territoire.
Le socle précambrien renferme les formations
Horizon prismatique B
archéennes (cycle libérien correspondant au
domaine Kenema – Man) et les formations du
protérozoïque (cycle éburnéen correspondant au Horizon d’alteration C
domaine Baoulé – Mossi) séparées par la faille du
fleuve Sassandra (Le domaine Baoulé – Mossi est
situé à l’Est de la faille et le domaine Kenema –
Man à l’ouest). Outre ces deux principaux BED ROCK
domaines, nous avons le domaine SASCA situé
au sud – ouest et où l’on rencontre les formations
des deux premiers domaines.

La lithologie du socle reflète la variété des formations que l’on rencontre à travers le pays notamment :
les roches cristallines, cristallophylliennes et les méta – volcano – sédimentaires.
Dans le bassin sédimentaire, la lithologie de ces formations sédimentaires est composée pour l’essentiel
d’argiles, d’argiles sableuses, d’argiles bariolées, de sables, de sables argileux, de grès et de graviers.

5.2 – La granulométrie et la plasticité

 Les Sols fins (sables et argiles) :


 Le sol est du sable si :
1. Le pourcentage (%) de fines (f) ≤ 50 ;
2. Le pourcentage (%) de Squelettes (S) ou le refus au tamis 2 mm < 40 % ;
3. Le Produit f × IP ≤ 1000.

 Le sol est de l’Argile si :


1. Si % de fines (f) > 50 ;

76
2. Le Produit f × IP < 1000

77
 Les Sols grenus :
1. Si % de fines (f) ≤ 35 ;
2. % de Squelettes (S) ou refus au tamis 2 mm ≥ 40 % ;
3. Produit f × IP < 1000.

Tableau de classification géotechnique des sols ivoiriens (par LBTP)

Type et Nature Famille Symbole Description Caractéristiques


Graveleux naturels peu plastiques 5 < f < 15 et IP ≤ 15
SOLS GRENUS

Graveleux latéritiques

G1 (grisâtre) formant la partie supérieure de 50 < S < 80 et 15 < WL< 40


l’horizon B. 50 < f × IP < 250
Graveleux naturels moyennement 15 < f < 25 et 15 < IP < 25
G2 plastiques (ocre jaune) formant la partie 40 < S < 80 et 25 < WL<60
intermédiaire de l’horizon B. 250 < f × IP < 600
Graveleux naturels très plastiques 25 < f < 35 et 25 < IP < 35
G3 (rougeâtres) formant la partie 40 < S < 80 et 40 < WL< 70
inférieure de l’horizon B. 500 < f × IP < 1000
10 < f < 20 et 5 < IP < 20
Sables argileux peu plastiques
S = 5 % en moyenne
Sc1 (grisâtres) proches de la surface (bassin
continental terminal
Sables argileux du

25 < WL< 35
sédimentaire côtier).
100 < f × IP < 300
Sables argileux moyennement 20 < f < 30 et 15 < IP < 20
Sc2 plastiques (ocre jaune) sous-jacents aux 30 < WL < 40 et Cu = 20
précédents (bassin sédimentaire côtier). 300 < f ×IP < 500
SABLES

Sables argileux très plastiques (ocre 30 < f < 45 et 20 < IP < 30


Sc3 rouge) sous-jacents aux précédents 35 < WL< 50
SOLS FINS

(bassin sédimentaire côtier). 500 < f × IP <1000


Arènes ou sables granitiques peu ou 20 < f < 50 et 5 < IP < 30
d’altération sur

Sg moyennement plastiques de l’horizon C 20 < WL < 60 et Cu = 100


Produits

granites

(clairs, jaunâtres) 200 < f × IP < 1000


50 < f < 90 et 15 < IP < 35
Argiles d’altération des granites de
Ag 35 < WL < 65 et S ≤ 30%
l’horizon C (jaunâtres, clairs).
1000 < f × IP <2500
Argiles d’altération sur schistes, 50 < f < 80 et 15 < IP < 35
d’altération sur

As1 horizon supérieur C sous-jacentes aux 40 < WL< 65 et 2 < S < 30


ARGILES

graveleux (bariolées, rougeâtres). 800 < f × IP <2000


Produits

schistes

Schistes décomposés talqueux, friables,


65 < f < 95 et 15 < IP < 35
ou argiles schisteuses talqueuses au
As2 40 < WL < 65 et S < 20
toucher sus jacents au bed-rock ou roche
1000 < f × IP < 2500
mère (blanchâtre).

78
L’essentiel du chapitre 3 (partie 3) :
1. Quel est l’objectif de la classification d’un sol ? – 1.5 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

2. Quels sont les essais d’identification utilisés par la classification LPC ? – 1 pt.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…

3. Selon LPC, quels sont les deux principaux types de sol ? Comment les distingue-t-on ? – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

4. Quand dit-on qu’un sol est propre ou pollué selon la classification LPC ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………….

5. Quand dit-on qu’un sol fin est plastique selon la classification ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

6. Quels sont les éléments de base de la classification des sols fins ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

7. D’après LPC, quand dit-on qu’un sol est bien gradué ? Et qu’exprime un sol bien gradué ? – 2 pts.
………………...………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

8. Quand dit-on qu’une argile est peu plastique ? – 2 pts.


……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….

9. Quels sont les données de bases de la classification LBTP ? – 2 pts


……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

10. Selon la classification LBTP, quand dit-on qu’un sol est fin ou grenu ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...…
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

11. Quelle est la différence entre une argile et un sable selon LBTP ? – 1.5 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

12. Quels sont les deux grands ensembles géologiques de la Côte d’Ivoire ? – 1 pt
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….

79
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

80
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
La réalisation d’une excavation pour les travaux de fondation d’un immeuble a permis de mettre à jour
deux types de matériaux. Ces matériaux ont été soumis à des essais d’identification afin de déterminer
certaines caractéristiques. Les résultats de deux des essais effectués sont les suivants :
1 0, 0, 0,0 0,0 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000
Tamis (mm) 80 50 20 5 2 1
0 6 2 8 4 5 2 1 5 3
Tamisât sol1 10 8 8 7 6
98 95 58 39 29 24 15 10 7 3 1
(%) 0 9 0 5 3
Tamisât sol2 10 10 10 9 9 9 8
75 62 45 33 10 4 3 1 0
(%) 0 0 0 8 7 2 6

Sol 1 : WL = 78 % ; WP = 40 % et ω = 55 % Sol 2 : WP = 40 % ; IP = 14 % et ω = 20 %
1. Quels sont les deux essais effectués ? Les décrire.
2. Tracer les courbes granulométriques de ces deux sols.
3. Calculez les coefficients de d’uniformité et de courbure et les Indices de consistance, de
plasticité et de liquidité ainsi que les activités des sols découverts. Commenter les résultats ?
4. Ces sols peuvent-ils être utilisés en remblais ? justifiez votre réponse.
5. Classez ces sols selon la classification LPC en indiquant clairement les éléments

d’identification.

EXERCICE 2
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus cumulé 0 0 0 0 1 4 6 10 14 20 25 36
Sol2 : %refus cumulé 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus 52 58 63 68 70 79 87 90 96 99 100
cumulé
Sol2 : %refus - - - - - - - - - - -
cumulé
Pour le sol 1 on a ωL = 45 % ; ωP = 19%
1. Déterminer les différents passants des deux sols.
2. Déterminer les refus partiels de chaque tamis des deux sols.
3. Tracez les courbes granulométriques des deux sols.
4. Quelle est la nature des granulométries des sols 1 et 2.
5. Classez les deux sols selon la méthode LPC.
6. Pourquoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour le sol 2.

EXERCICE 3
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 0,2 0,3 0,5 0,8 1 3 5 8 10 30 50 60
% Tamisât 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100

81
1. Tracez la courbe granulométrique du sol.
2. Déterminer les refus partiels et les refus cumulés de chaque tamis de cet échantillon de sol.
3. Calculez les coefficients Cu et Cc du sol. Interpréter les résultats.
4. Classez le sol selon la méthode LPC
5. Pourquoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce sol.

82
Chapitre 4 : COMPACTAGE DES SOLS
Leçon 1 : LES FACTEURS DU COMPACTAGE DES SOLS
I – ENJEU ET DEFINITION
1.1 – Enjeu
Dans la pratique de la géotechnique, la qualité des sols sur un site donné laisse souvent à désirer : une
faible consistance, une forte compressibilité, une forte perméabilité, … Ce sont là des facteurs
indésirables tant sur le plan technique qu’économique.

On est alors obligé d'adapter les fondations aux conditions géotechniques du sol ou d'améliorer les
propriétés du sol en question en les stabilisant par des procédés mécaniques (notamment le
compactage) ou par des procédés chimiques (le malaxage et l’injection de liant comme le ciment
Portland, la chaux, l'asphalte, les résidus de pâtes de papier, …), voire par des procédés thermiques
ou électriques ou encore par le rabattement de la nappe phréatique afin de réduire les pressions
interstitielles ou par la pré – charge en appliquant une charge temporaire pour réduire les tassements.

Cependant ces méthodes conviennent mal aux travaux de fondation : on a alors recours au compactage
pour des structures dont le sol est l'élément portant. Il est en général plus économique.

1.2 – Définition
Le compactage est la réduction instantanée du volume d’un sol sans modification de sa teneur en eau.
C’est aussi l’ensemble des mesures prises pour augmenter la densité apparente sèche ( Gd =γ d / γ ω ) ou le
poids volumique sec (γ d ¿ Gd × γ ω)). Cette action occasionne des déformations irréversibles. C’est une
action qui augmente la résistance mécanique et diminue la compressibilité du sol ainsi que sa
perméabilité. Il y a donc réduction de son volume apparent (par diminution de l’indice des vides).

II – CONSEQUENCES DU COMPACTAGE
La densification d’un sol, lors de son compactage, n’est pas un but en soi. Elle est recherchée parce
qu’elle entraîne d’autres conséquences :
 La première conséquence, liée à la notion de compacité, est la suppression ou du moins la
limitation des tassements. Il s’agit de minimiser l’ampleur de la diminution de l’épaisseur de la couche
de sol, donc de son volume. Cet objectif, qu’il soit spécialement recherché ou non, est toujours ou au
moins partiellement atteint par le compactage. Il s’agit de limiter les variations de volume indésirables
causées par le gonflement et le retrait par exemple.

 La deuxième conséquence est la diminution de la perméabilité et donc la diminution de


l’indice des vides de la couche traitée afin de s’opposer à l’écoulement et à l’infiltration de l’eau.

 La troisième conséquence possible du compactage est l’amélioration des caractéristiques


mécaniques qui en résultent généralement :
 La portance du sol encore appelée la capacité portante : C’est la capacité du sol à
supporter les charges qui lui sont appliquées ;
 Le module de déformation : Ce module est défini par la loi de Hooke : ε =∆ h /h;

83
 La stabilité des talus ;
 La résistance à la compression simple ;
 La résistance à la compression triaxiale ;
 La résistance au cisaillement,
 ...

Dans cette partie, nous examinerons successivement :


 L’influence de certains paramètres sur le compactage au laboratoire et sur le chantier ;
 Le compactage au laboratoire et le compactage in situ ;
 L’effet du compactage sur les propriétés hydrauliques et mécaniques du matériau traité.

III – FACTEURS D’INFLUENCE


2.1 – Influence de la teneur en eau: courbes de compactage
Lorsque la teneur en eau est raisonnable, l’eau joue un rôle γd (KN/m3)
de lubrifiant non négligeable et la densité sèche ou le poids Optimum Proctor
volumique sec augmente avec la teneur en eau. γdmax
Versant mouillé
Par contre pour des teneurs en eau élevées ou faibles, la
densité sèche ou le poids volumique sec chute (Voir la Versant sec
courbe Proctor (courbe ci – dessous) : les teneurs élevées
correspondent à la partie du versant mouillé et les faibles Zone de
teneurs à la partie du versant sec). tolérance

ω (%)
ωopt
2.2 – Influence de la nature du sol
La courbe Proctor est très aplatie pour les sables et par contre, elle γd (KN/m3)
présente un maximum très marqué pour les argiles plastiques. 1 : Argile plastique
2 : Argile sableuse
Pour les matériaux à courbe Proctor aplatie, le compactage est peu
1 3 : Sable argileux
influencé par la teneur en eau. Ces matériaux (courbe Proctor
aplatie) constituent donc à priori les meilleurs remblais d’un point 4 : Sable
de vue tolérance à l’exécution, car ils sont peu sensibles à la teneur 2
en eau réellement ou non apportée par des camions citernes ou les 3
pluies. 4
ω (%)
Mais, par contre, il est plus difficile d’améliorer les caractéristiques
de ces sols car l’Energie de compactage à fournir est plus importante.

2.3 – Influence de l’énergie de compactage :


La figure ci – contre montre l’influence de l’énergie de
γd (KN/m3)
compactage sur les courbes de l’essai Proctor.
Pour un sol donné, si l’énergie augmente, le poids volumique
sec maximum ou la densité sèche maximale augmente et les Energie croissante
courbes deviennent plus pointues.
Ainsi, lorsque l'énergie de compactage varie, on obtient une
nouvelle courbe de même allure. Si cette énergie de
ω (%)
compactage augmente, γdmax s'accroît et ꙍopt diminue.

84
85
Leçon 2 : LES ESSAIS DE COMPACTAGE DES SOLS AU LABORATOIRE

I. – INTRODUCTION
Les essais de compactage servent à déterminer, pour une énergie de compactage donnée, la teneur en
eau optimale et la densité sèche maximale ou le poids volumique sec maximum que l’on peut demander
sur le chantier. Toutefois, ces valeurs ne seront que des ordres de grandeur car il n’est pas possible de
reproduire au laboratoire le compactage tel qu’il est pratiqué par les engins de chantier.

II. – ESSAI PROCTOR


II.1 – But de l’essai

C’est en 1933 que l’Ingénieur américain Proctor mit en évidence l’influence de la teneur en eau et de
l’énergie de compactage sur le poids spécifique sec ou la densité sèche d’un sol grâce à l’essai qui porte
son nom : Essai Proctor.

Le but de l’essai Proctor est de déterminer la teneur en eau optimale pour un sol donné et des conditions
de compactage fixées, qui conduisent au meilleur compactage possible.

II.2 – Principe de l’essai

L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide


d’une dame normalisée, selon un processus bien défini,
l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau et son
poids spécifique sec ou sa densité sèche après compactage.

Le sol est placé dans le moule puis compacté à l’aide d’une dame
tombant d’une hauteur donnée. L’on déterminera donc la densité
sèche ou poids volumique sec du matériau compacté dans le moule
à une teneur en eau donnée.

L’essai de compactage peut varier, cependant deux essais sont


normalisés. Ce sont :
 L’essai Proctor normal : Cet essai est réalisé pour
rendre compte de faibles énergies de compactage (pour les digues
et remblais par exemple) ;

 L’essai Proctor modifié : Cet essai est réalisé pour


rendre compte des énergies de compactage poussées (pour les
chaussées par exemple).

On utilise pour ces essais deux types de moules de dimensions différentes. Il s’agit :

 Du Moule Proctor (ϕmoule = 101,6 mm = 102 mm et Hsol = 117 mm) pour les matériaux
suffisamment fins (D ≤ 5 mm) ;

 Du Moule CBR (California Bearing Ratio) (ϕmoule = 152 mm et Hsol = 152 mm) pour les
matériaux qui ont les diamètres de leurs grains compris entre 5 et 20 mm : 5 mm ≤ D ≤ 20 mm).

86
87
II.3 – Expression des résultats
Les résultats permettent de tracer le diagramme poids volumique sec (γd) ou densité sèche (Gd) en
fonction de la teneur en eau (ω) {γd = f(ω) ou Gd = f(ω)}.

Ce diagramme est très utile pour conduire correctement un chantier de compactage dès que l’on a pu
établir une correspondance entre le processus de compactage utilisé au laboratoire et le nombre de
passes des différents engins.

En effet pour une énergie de compactage donnée, si l’on fait varier la teneur en eau ω d’un échantillon
de sol et l’on représente graphiquement (voir la courbe pour une énergie de compactage donnée ci –
dessous) la variation du poids spécifique sec γd ou densité sèche Gd en fonction de cette teneur en eau,
[γd = f(ω) ou Gd = f(ω)] on obtient une courbe en cloche qui représente un optimum appelé Optimum
Proctor.

Dans la partie gauche (versant sec), il n’y a pas assez d’eau. L’énergie de compactage se dissipe à cause
des frottements entre les grains : pas ou peu de
consolidation. γd (KN/m3)
Optimum Proctor
γdmax
Dans la partie droite (versant mouillé), il y a trop d’eau.
L’eau absorbe une partie importante de l’énergie de Versant mouillé
compactage sans aucun profit. Il n’y a aucun tassement Versant sec
possible. De plus, cette eau occupe la place des grains
solides : pas ou peu de consolidation. Le sol devient
également saturé et s’il contient suffisamment de fines Zone de
argileuses alors il devient plastique ou liquide selon la tolérance
quantité d’eau. Il se déforme donc par gonflement et la
ω (%)
densité sèche ou le poids volumique sec chute. ωopt

L’énergie de compactage E (en N.m/m3 ou J/m3) se définit suivant :

hauteur de chute × poids de la dame ×nombre de coups ×combre de couches


E=
volume total du moule

L'échantillon est compacté au labo dans un moule avec une certaine énergie fournie par une dame, d'un
poids déterminé, tombant d'une hauteur constante.

Type d'essai Masse de la Hauteur de Nombre de coups Nombre Energie spécifique


dame (Kg) chute (cm) par couche de couches (KJ/dm3)
Essai normal 2,490 30,5 25 (moule Proctor) 3 Voir formule ci –
Essai modifié 4,540 45,7 55 (moule C.B.R.) 3 dessus

Les paramètres influençant le compactage sont la teneur en eau, l’énergie de compactage, la


granulométrie du sol testé, … Les courbes obtenues au laboratoire diffèrent de celles obtenues sur le
chantier.

88
γS γ ×S ×γ
γ d= = ω r S
La courbe de saturation ( ω × GS ω × γ S + γ ω × Sr ) du sol est toujours asymptote à la courbe
+1
Sr
Proctor.

89
Il faut faire remarquer qu’un essai de compactage est un procédé dynamique alors que sur le chantier les
engins effectuent un compactage statique. La correspondance est tout de même bonne.

III. – L ’ESSAI CBR


III.1 –But de l’essai
Dans les travaux routiers où l’on ne peut admettre que de faibles
déformations du sol, on détermine la portance du sol, c'est-à-dire sa
résistance à la rupture, par un essai appelé l’essai CBR (Californian
Bearing Ratio) ou Essai de Portance Californien. C’est un essai de
poinçonnement.

III.2 – Principe de l’essai


Le matériau à étudier est placé dans un moule dans un état donné de
densité et de teneur en eau. L’échantillon est donc compacté dans le
moule à des énergies différentes (12, 25 ou 55 coups de dame) à une
teneur en eau généralement égale à la teneur en eau de l’optimum
Proctor. L’échantillon est ensuite poinçonné par un piston de 19,3 cm 2
de section et enfoncé à la vitesse constante de 1,27 mm/min. L’essai
est poursuivi jusqu’à 10 mm d’enfoncement. On détermine, à l’aide de
la courbe Pressions – Enfoncements les pressions nécessaires pour
réaliser des enfoncements de 2,5 mm et de 5 mm.

III.3 – Expression des résultats


L’Indice Portant Californien ou CBR (exprimé en pourcentage) est l’estimation de la portance d’un sol,
c’est – à – dire la faculté qu’il possède de résister aux efforts qui lui sont appliqués. C’est donc le
rapport entre les pressions produisant dans le même temps un enfoncement dans le sol étudié d’une part
et dans un matériau type d’autre part.

Par définition cet indice est égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :
'
Pression à 2 ,5 mm d enfoncement (en MPa)
0 , 70

Ou
'
Pression à 5 mm d enfoncement (en MPa)
1 , 05

Le pouvoir portant du sol est d’autant meilleur que le CBR est plus grand. Il existe des relations entre le
CBR et le Module de Young (E) selon les auteurs. Ce sont entre autre :

 E = 65 × CBR 0,65 (Jeuffroy–Bachel) ;


 E = 100 × CBR (Heukelon) ;
 E = 50 × CBR (Méthode Russe).

90
Leçon 3 : LE COMPACTAGE DES SOLS IN-SITU
I – OBJECTIFS DU COMPACTAGE
Trois objectifs principaux sont poursuivis lors de la réalisation des travaux de compactage. Il s’agit :
1. de Supprimer les déformations ultérieures :
 Les Tassements du remblai ;
 Les Tassements différentiels ;
 Déformations de chaussées ;
 L’Orniérage des couches de la surface.

2. D’Augmenter les caractéristiques mécaniques :


 L’Augmentation de la portance et traficabilité des couches de la
forme ou de remblais ;
 L’Augmentation du module des assises non traitées ;
 L’Augmentation de la résistance des assises traitées et des couches de roulement ;
 La résistance des matériaux au trafic routier.

3. D’Assurer l’imperméabilité :
Le compactage est le premier des protections contre l’agression de l’eau. Cet objectif est important pour
la couche de roulement car évitant les désordres sur les couches inférieures.

II – PARAMETRES DE COMPACTAGE
Le compactage dépend essentiellement de la nature du sol et des types d’engins. Le compactage sera
efficace si les caractéristiques suivantes sont prises en compte :
- Les Caractéristiques du sol en place (ωn ; γdn) ;
- Les Caractéristiques du compactage définies au laboratoire (ωopt ; γdopt = γdmax) ;
- Les Caractéristiques liées aux engins de compactages (types d’engins, leurs puissances, leurs
efficacités, le nombre de passes, les vitesses des engins).

2.1 – Caractéristiques du sol


Chaque sol est caractérise par ses γdmaxi, qui correspondent chacun à une teneur en eau unique et précise
et à un type d’essai (Proctor Normal ou Proctor Modifié). Sur le chantier, le sol a une teneur en eau
donnée naturelle, éventuellement non uniforme :
- Si cette teneur est supérieure à ωopt, on peut imaginer d’assécher le terrain ; ce qui est
pratiquement impraticable.
- Si par contre, elle est inférieure à ωopt, on peut envisager d’arroser le sol.

On note bien généralement que le compactage peut être effectué efficacement à une
teneur en eau ωn = ωopt ± 2 %.

91
Dans l’un ou l’autre des deux cas, on peut sans modifier la teneur en eau du sol, augmenter l’énergie de
compactage. Cette solution est plus aisée à mettre en pratique.

Une fois la teneur en eau naturelle du sol connue, et donc la solution pour atteindre le γ d imposé, il reste
à étalonner le matériel de compactage.

Le diagramme densité sèche ou poids volumique sec en fonction de la teneur en eau est très utile pour
conduire correctement un chantier de compactage dès que l’on a pu établir une correspondance entre le
processus de compactage utilisé au laboratoire et le nombre de passes des différents engins.

2.2 Caractéristiques des engins


2.2-1 / Notion de planche d’essai
La planche d’essai permet avant l’ouverture d’un chantier de terrassement, de fixer les paramètres de
compactage liés à l’engin utilisé, au sol considéré au moment des travaux, et ce, en vue d’obtenir la
compacité à atteindre qui est la compacité prescrite (compacité prescrite qui est d’au moins 95 %).

2.2-2 / Influence de la vitesse de l’engin


Pour un engin donné et des exigences de qualité fixées, il existe une vitesse optimale de l’engin,
correspondant à l’épaisseur de la couche et à la nature de matériau permettant d’obtenir une compacité
maximale.

Plus les exigences de qualité sont sévères plus la vitesse de translation optimale a une valeur réduite.
Donc plus la compacité prescrite est élevée et plus la vitesse de l’engin de compactage est petite.

Il est recommandé de limiter la vitesse de la plus part des compacteurs à 8 km/h. Dans le cas des
compacteurs vibrants, la vitesse optimale se situe autour de 5 km/h pour que les vibrations puissent agir
efficacement sur toute l’épaisseur de la couche.

2.2-3 / Influence du nombre passes


a. Par rapport à l’énergie de compactage
Pour un engin donné et des paramètres de qualité fixés, il existe un nombre de passes optimales de
l’engin fonction de la vitesse de celui – ci, de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau
permettant d’obtenir une compacité maximale.

Plus les exigences de qualité sont sévères plus le nombre de passes optimales est élèves.

De façon générale, il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de 30 cm d’épaisseur, mais ce
nombre peut facilement atteindre 12 en fonction du type de sol, de la teneur en eau et de la masse du
compacteur.

Si la compacité voulue n’est pas atteinte après 12 passes dans les conditions optimales d’humidités, on
conclut que les opérations de compactage n’ont pas atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est
probablement pas adéquat.

b. Par rapport à la teneur en eau optimale


En pratique la teneur en eau fixée à la valeur optimale de l’essai Proctor est obtenue par étalonnage de la
citerne à eau. Pour chaque vitesse de l’engin considéré on détermine le nombre de passes permettant
d’obtenir les spécifications prescrites. On peut ainsi représenter la courbe « vitesse de l’engin, nombre
de passes » et déterminer son optimum qui donne les paramètres liés à l’engin.

92
93
2.3 Contrôle du compactage
2.3-1 – Degré de compacité
Le degré de compacité définit l’efficacité d’un compactage par rapport à ce qui est prescrit par le cahier
des charges.

En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier (γdchantier ou γdremblai ou γddigue ou γdplate-forme ou
γd0) avec le poids volumique maximum du sol sec (γdOptproctor ou γdmax), on établit le degré de compacité
ou degré de compactage ou encore compacité relative qui est aussi appelé le pourcentage de
γ γ
DC = dchantier = d 0
compactage (DC = CR) par l’équation : γ Opt . Pr octor γ d max .

Les cahiers de charges exigeront le cas échéant, que les sols soient compactés jusqu’à un γ d donné avec
une marge d’erreur de la teneur en eau du chantier, du remblai, de la digue, de la plate – forme, … par
rapport à la teneur en eau optimale. On prend couramment DC = 95 % et ωn = ωopt ± 2 %.

2.3-2 – Détermination de poids volumique du sol sec sur du chantier (γd chantier)
Les essais de contrôle du compactage réalisés sur le chantier permettent de déterminer le poids
volumique sec et la teneur en eau d’une couche de sol qui a été compactée.

L’essai in situ consiste à creuser une cavité, à recueillir et à peser la totalité du matériau extrait, puis à
mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un densitomètre à membrane.

L’appareil est doté d’un piston qui, sous l’action de l’opérateur, refoule un volume de sable ou d’eau
dans une membrane souple étanche qui épouse la forme de la cavité. Une tige graduée permet de lire
directement le volume.

Cinq essais permettent de vérifier la qualité du compactage sur le chantier. Il s’agit de :


 L’essai au nucléo – densimètre (détecteur de rayonnements radioactifs) ;
 L’essai au cône de sable (l’équivalent en sable) ;
 L’essai à l’appareil de type Washington (l’équivalent en liquide) ;
 L’essai à la membrane élastique ;
 L’essai à la membrane flexible.

Essai au densitomètre à membrane


2 3

94
III – ESSAI DE PLAQUE
Cet essai qui permet de connaître les caractéristiques mécaniques du sol. Il consiste à appliquer au sol
des sollicitations du même ordre de grandeur que celles du trafic.
On applique au sol en place la force ⃗
P par l’intermédiaire d’une plaque rigide. On mesure l’enfoncement
de la plaque et on détermine un module de déformation.
L’essai à la plaque permet de mesurer quantitativement la portance des plates – formes. Réalisé selon la
norme NF P 94-117-1, cet essai détermine le module sous chargement statique à la plaque (EV2), dit
module de Westergaard. Pour réaliser cet essai, les techniciens disposent du matériel suivant :
 Un ensemble de mise en charge avec un vérin hydraulique de 14 tonnes ;
 Une plaque de chargement ;
 Un comparateur digital ;
 Un jeu de cales fixes et réglables

Pour réaliser cet essai, un massif de réaction permettant l’application d’une force d’au moins 8 tonnes
est nécessaire. Ce massif est généralement un camion chargé au minimum à 8 tonnes. Sur le chantier il
est donc important de prendre en compte l’accessibilité d’un camion aux points d’auscultation de la
plate – forme (largeur, longueur et hauteur).

On réalise également des essais de chargement à la plaque en mode opératoire LCPC. Le matériel
reste identique à celui de la norme mais ici, il faut prévoir un camion chargé à 13 tonnes au minimum.

IV – CHOIX DU MATERIEL DE COMPACTAGE


Le matériel de compactage sera choisi, suivant les disponibilités du matériel, en fonction du type de sol
à traiter et en fonction du but recherché. L’intensité du compactage doit bien sûr être adaptée aux
sollicitations que le sol compacté devra subir en service.

Les différents d'engins utilisés sont les suivants :


 Les Pilons à air comprimé pour de faibles surfaces ;
 Les Dames à explosion (grenouilles) sur tout type de terrain pour de faibles surfaces ;
 Les Pilons de 2 à 3 tonnes montés sur grue roulante pour des terrains de grande surface ;
 Le Rouleau à tambour lisse (sur tout type de sol, excepté les sols rocheux pour le
conditionnement des infrastructures routières et pavages d'asphalte) ;

95
 Le Rouleau à pieds de mouton (utilisé avec des pieds en saillies, de formes rondes ou
rectangulaires fixés radialement sur un cylindre métallique qui peut être rempli d'eau ou non). Il est
utilisé pour les sols cohérents et peut être autopropulsé ou remorqué par des tracteurs à chenilles ;

96
 Le Rouleau à pneus multiples (plusieurs rangées de 4 à 6 pneus) pour les remblais
autoroutiers en matériaux granulaires ou cohérents et les barrages en terre ;

 Le Rouleau à grillage pour les sols rocheux, les graviers et les sables. Il fait vibrer le matériau
et le broie.

Remarque :
 Le compactage s’effectue par couche de faible épaisseur de 20 à 30 cm au maximum.

 Une correspondance doit nécessairement être établie entre le nombre de coups de dame
pendant l'essai et le nombre de passes de l'engin sur le chantier.

 Il existe des procédés spéciaux de compactage dynamique notamment pour des couches de
terrains de grande épaisseur (terrains naturels de faible compacité, terrains artificiels mis en œuvre
sous une hauteur d'eau ou remblayés sans précaution) :
 Le compactage par explosion (charges explosives disposées dans le sol) ;
 La vibroflottation (tube enfoncé dans le sol à l'aide d'eau sous pression et mise en
vibration du tube qui est remonté petit à petit) ;
 La consolidation dynamique ou le compactage par pilonnage intensif qui consiste à faire
tomber une masse importante (8 à 20 tonnes pour 2 à 6 m 2) d'une grande hauteur (12 à 18 m) au
rythme de 2 à 3 coups par minute grâce à des grues sur chenilles larges.

Le tableau ci – après met en relations les techniques les plus courantes et les sols auxquels elles sont le
plus et le moins adaptées, ainsi que leurs applications

Tableau : Engins de compactage en fonction des sols et leurs applications


SOLS LES PLUS SOLS LES MOINS
EQUIPEMENTS APPLICATIONS
INDIQUES INDIQUES
Rouleau lisse, Sables ou graves biens Sables à granulométrie
Pistes, sous-coffres
vibrant ou non gradués, concassés, asphaltes uniforme
Sols grossiers à
Sols grenus contenant un peu Sous – coffres de
Rouleau à pneu granulométries
de fines pavement
uniforme, cailloux

Argiles, argiles
Roches altérées, sols
Rouleau à grille Sous- coffres limoneuses, sols
grossiers bien gradués
granulométries uniforme
Rouleau à pieds
Sols fins à plus de 20% de Barrages, remblais, Sols grossiers et
de mouton non
fines sous-coffres caillouteux
vibrant
Rouleau à pieds Sols fins à plus de 20% de
de mouton fines plus mélanges sables Couches de fondation
vibrante graviers
Sols grossiers à 4 à 8% de
Plaques vibrante Petites surfaces Argiles et limons
fines
Endroits peu
Dames, pilons Tous types de sols
accessible
Rouleau à impacts
Sols humides à saturés Sables et graviers secs
(modèles légers)

97
L’essentiel du chapitre 4 :
1. En quoi consiste le compactage d’un sol ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

2. Quels sont les facteurs qui influencent le compactage d’un sol ? – 2 pt.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

3. Quelles sont les qualités que le compactage apporte à un sol ? – 2 pt.


……………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

4. Donnez les paramètres de compactage liés au sol ? Comment les détermine-t-on ? – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

5. Quand réalise-t-on l’essai compactage modifié ? – 2 pts.


……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

6. Comment se fait le choix du moule pour effectuer un essai de compactage ? – 2 pts.


……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

7. Quel est l’intérêt de l’essai CBR ? En quoi consiste –t-il ? – 2 pts.


………………...………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

8. Dans la conduite d’un chantier de compactage, quel est l’intérêt de la teneur en eau de l’optimum
Proctor ? – 2 pts. …………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…..

9. Que traduit le degré de compacité d’un sol ? Comment détermine-t-on le poids volumique sec d’un
sol compacté ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

10. Que traduit la courbe de saturation d’un sol ? Quelle est son équation ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….

98
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...…

99
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
On a réalisé un essai Proctor Modifié sur échantillon de sol dont la granulométrie est telle que 5 mm ≤ D ≤ 20 mm
et on a obtenu les résultats suivants :
ω (%) 7,75 9 11 13 15,25 17,25 19,5
Wh (g) 4576,5 4796,8 5031,9 5237,9 5251,7 5072,5 4852
1. Tracez la courbe Proctor de ce sol.
2. Déterminez les caractéristiques de l’optimum Proctor.
On veut réaliser une plate – forme avec ce sol ayant les caractéristiques suivantes :
ρ = 1,55 T/m3 et ω = 4%
3. Quelle hauteur de sol faut – il mettre en place pour avoir 25 cm de sol après compactage ?
4. Quelle quantité faut-il rajouter par m² pour un compactage efficace ?

EXERCICE 2
Soit un échantillon cylindrique de sol de hauteur H0, de diamètre ϕ et d’indice des vides e0, à l’état
naturel. On admet que les grains du matériau sont incompressibles et qu’il n’y a aucune déformation
latérale. Après charge la hauteur diminue de ΔH.
1. Que devient l’indice des vides ?
2. Etablissez l’expression de sa variation Δe en fonction de H0, e0 et ΔH.

EXERCICE 3
On réalise un essai Proctor modifié sur échantillon de sol qui a donné :
γdmax = 19,20 KN/m3 et ωop = 13%. Le sol à l’état naturel est tel que γ = 15,4 KN/m3 et ω = 5%.
On réalise un remblai de 30 cm d’épaisseur, ensuite on arrose de 40 litres d’eau par mètre carré et on
compacte. Après compactage la hauteur devient 25 cm.
1. A quelle teneur en eau a t – on compacté le remblai ?
2. Quel est le degré de compacité de ce remblai ?

EXERCICE 4

Un essai de contrôle au labo du compactage d’un remblai mis en place a fourni les valeurs suivantes :
ωopt = 18,5 % et γdmax = 16,53 KN/m3.

Le cahier de charges exigeait une compacité relative d’au moins 96 % et un écart de ± 2% par rapport à
la valeur de référence. Dans un essai au cône de sable (sur le remblai), le volume de sol excavé était de
77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est passée à 121,5 g. La densité des
grains vaut est 2,67. L’indice des vides initial (avant compactage) était de 0,87.

1. Quelles sont les conclusions et propositions de l’inspecteur chargé du contrôle du chantier ?

Le remblai s’est fait par épandage de couches de 20 cm d’épaisseur.


2. Quelle est la variation de la hauteur de la couche de 30cm après le compactage ?

100
Chapitre 5 : Contraintes dans les SOLS
Leçon 1 : GENERALITES SUR LES CONTRAINTES DANS LES SOLS

I – NOTIONS DE BASE
1.1 / Définition
Soit un solide quelconque de section élémentaire (S)
soumis à un système de forces surfaciques. Si nous
considérons un plan fictif (P) qui sépare le solide au
voisinage d’un point M en deux parties (I) et (II), on
désigne par dS une petite portion de surface entourant le
point M et d ⃗
F la force exercée sur dS par la partie (II).
d⃗
F
On appelle vecteur “contrainte” au point M sur la facette dS le vecteur : ⃗f =
dS
Le vecteur “contrainte” peut se décomposer en une composante
normale et une composante tangentielle au plan ou à la surface 𝑛ሬԦ
ou encore à la facette (P) tel que : ⃗f =σ . n⃗ + τ . t⃗ ⃗f
n⃗ = vecteur unitaire normal à la facette (P) (n⃗ est σ 𝑑𝐹Ԧ
sortant) ;
t⃗ = vecteur unitaire tangentiel à la facette (P) ;
σ = contrainte normale ;
τ = contrainte de cisaillement ou contrainte tangentielle. 𝑡Ԧ
M τ
P
La norme du vecteur contrainte s’exprime en Pa = N/m².

Le vecteur “contrainte” est une fonction du point considéré et de l’orientation de sa facette passant par
ce point (changement de repère) : ⃗f = ⃗f ( M , n⃗ ).
On appelle tenseur des contraintes au point M, l’ensemble des contraintes noté T ⃗ et obtenu au point M
en donnant à la facette (c’est – à – dire à sa normale n⃗ ) toutes les orientations possibles. On a alors
T⃗ =σ ⃗n Avec :

( )
σ xx σ xy σ xz
σ est symétrique donc diagonalisable. Il existe donc un repère où ce
σ = σ yx σ yy σ yz
tenseur est diagonal. Dans ce repère principal toutes les contraintes sont
σ zx σ zy σ zz normales.

On appelle tenseur des contraintes sur toutes les différentes facettes autour d’un point M, l’ensemble des
contraintes noté ⃗ T et obtenu au point M en donnant à toutes ces facettes (c’est – à – dire à leurs
normales⃗
⃗ =T ⃗n ; Avec :
ni ) toutes les orientations possibles. On a alors T

( )( )
σ xx τ xy τ xz σ x τ xy τ xz T est aussi symétrique donc diagonalisable. Il existe
T= τ yx σ yy σ yz = τ yx σ y τ yz donc un repère où ce tenseur est diagonal.

τ zx τ zy τ zz τ zx τ zy σ z

101
Dans les sols, les directions principales correspondent à la direction verticale et aux deux directions
horizontales.

102
On note bien :
Pour un point M donné, ⃗f à donc une expression différente selon la facette considérée. Cela signifie
qu’en un point M donné et pour une contrainte F donnée selon le plan considéré, un sol aura ou n’aura
pas par exemple une composante tangentielle (cisaillement). C’est d’autant plus important si le
matériau n’a pas les mêmes limites de résistance en traction, compression ou cisaillement ; ce qui est
souvent le cas.

1.2 / Hypothèses et Principes


a. – Première hypothèse
Demander la contrainte en un point dans un sol, sans préciser par rapport à quel plan, cela ne veut rien
dire au sens de la Résistance Des Matériaux (RDM), car un matériau donné peut avoir des résistances de
traction, de compression ou de cisaillement qui sont différentes (Exemple : béton, eau, …).

b. – Deuxième hypothèse
La théorie montre que pour déterminer les contraintes qui
s’exercent sur toutes les différentes facettes autour d’un point
M, il suffit de connaître en ce point les valeurs des
quantités suivantes :
σX, σY, σZ, τXY = τYX, τXZ = τZX, τZY = τYZ ;

Ce sont les composantes des contraintes s’exerçant sur les


faces d’un cube centré au point M et dont les arrêtes sont
parallèles aux axes Ox, Oy et Oz.

c. – Troisième hypothèse

Il existe en tout point M trois plans privilégiés pour lesquels la contrainte est uniquement normale (τ =
0). Ils sont appelés plans principaux, leurs directions normales sont appelées directions principales et
les contraintes correspondantes dites contraintes principales.

On les note : σ1 ; σ2 ; σ3, telles que σ1 ≥ σ2 ≥ σ3 et elles sont respectivement appelées contraintes
principales majeure, intermédiaire et mineure.

Les directions principales forment un trièdre trirectangle. Sur celui – ci, on peut définir un repère direct
appelé “repère principal”, noté : (M, XYZ). Dans ce repère principal, le tenseur des contraintes défini ici
par le vecteur “contrainte” ⃗f devient diagonal.

[ ]{ }
σ 1 0 0 n1
⃗ [ ] ⃗
Il s’écrit : f = σ n= 0 σ 2 0 n2
0 0 σ3 n3

d. – Quatrièmement
M. Mohr eu l’idée de représenter de façon avantageuse (simple), pour un point M donné d’un solide
soumis à une contrainte f donnée, la ventilation des contraintes normales ou tangentielles selon la
facette considérée en utilisant un cercle appelé cercle de Mohr. Chaque point décrit par le cercle de
Mohr représente la lecture du couple (σ ; τ) pour la facette d’angle θ considéré.

103
104
II – LOI DE COMPORTEMENT D’UN MATERIAU
La déformation d’un solide résulte des contraintes qui lui sont appliquées et inversement les contraintes
apparaissent dans un solide sous l’action des déformations. Ceci exprime une réalité à savoir qu’il existe
une relation entre contraintes et déformations dépendant essentiellement de la nature du matériau.
Contraintes et déformations sont donc liées mathématiquement par la loi de comportement.
On distingue trois lois de comportement de base : l’élasticité, la plasticité et la viscosité. Pour certains
matériaux on considère des lois mixtes. Dans certains milieux, il se produit des phénomènes
d’écrouissage et de fluage.
L’expérimentation est ainsi indispensable et révèle que ce lien entre contraintes et déformations, parfois
complexe, peut généralement s’exprimer à partir d’un certain nombre de paramètres mécaniques
mesurables : c’est la Loi de comportement du matériau, appelée Loi de Hooke.
La Loi de Hooke en élasticité linéaire et isotrope exprime dans un solide la linéarité et la réversibilité
des déformations.
En considérant par exemple la déformation d’un volume élémentaire de sol en un point M, provoquant
dh σ
les contraintes σv et σh. La Loi de Hooke s’écrit :ε v = = v .
h E

Il existe par ailleurs une grandeur


v appelée coefficient de poisson, X
tel que : ε h=−v . ε v
Et ( ν ∈[0 ; 0 ,5 ])
γ σV Z

σH M

σv
σH εV
Z
εH
DEFORMATION DU VOLUME UNITE DE SOL CONTENANT LE POINT M

Le sol a donc :
 Comme loi de comportement : la Loi de Hooke ;
 Avec pour paramètres mécaniques mesurables : les coefficients E et v

Dans le cas d’un sol, ces paramètres dépendent en réalité de l’état de contraintes ; en particulier E croit
lorsqu’on augmente la contrainte moyenne σv.

105
Lorsque les contraintes appliquées sont importantes, les déformations deviennent grandes et la loi de
Hooke ne peut plus s’appliquer. On fait appelle à une nouvelle loi qui est le critère d’écoulement
plastique ou le critère de rupture ou encore le critère de Mohr – Coulomb représentant la frontière
du domaine d’élasticité.

106
Z
III –EQUATIONS D’EQUILIBRE D’UN SOL
σZ

L’état des contraintes dans un solide peut être variable en τZX


τZY
tout point, c’est-à-dire que les six quantités que nous avons M
τXZ
τYZ
définies, à savoir : σX, σY, σZ, τXY = τYX, τXZ = τZX, τZY = τYZ, sont σX
τYX τXY
des fonctions de coordonnées x, y et z du point M considéré. σY

En considérant un cube de solide de centre M, dont les côtés X

sont parallèles aux axes Ox, Oy et Oz, soumis à une force de


volume ⃗ F (X ; Y ; Z ) avec X(x ; y ; z), Y(x ; y ; z) et Z(x ; y ;
z), l’équilibre intérieur du solide selon le PFS s’exprime par Y
les relations :
 En considérant ∑ ⃗ F = ⃗0 en 2 dimensions : (plan) ;

{
dσ z dτ zx
+ =Z
dz dx
dσ x dτ xz
+ =X
dx dz

{
dσ z dτ zx dτ zy
+ + =Z
dz dx dy
dσ x dτ xz dτ xy
 En considérant ∑ ⃗
F = ⃗0 en 3 dimensions : (espace) ; + + =X
dx dz dy
dσ y dτ yx dτ yz
+ + =Y
dy dx dz

 En considérant ∑ ⃗
M =⃗0 on démontre que τxy = τyx ; τxz = τzx ; τzy = τyz

En général, en mécanique des sols les forces de volume se réduisent aux forces de pesanteur et l’axe

{
Z=−γ
Oz est pris verticalement et ascendant, donc : X=0
Y =0

IV – CONTRAINTES TOTALES ET CONTRAINTES EFFECTIVES


4.1 – Principe de TERZAGHI
Dans un sol saturé, les contraintes se répartissent entre le squelette solide et l’eau. Alors que l’eau et le
squelette solide sont intimement mélangés, TERZAGHI dans son expérience a montré que :
 Dans un liquide à l’équilibre, c’est – à – dire dans l’eau sans mouvement, les contraintes sont
uniquement normales quel que soit le plan considéré. Un liquide ne peut donc pas tenir une contrainte
tangentielle  quel que soit le plan considéré, en un point M de l’eau : τ =0. Ce qui veut dire que l’eau
ne se cisaille jamais. Les contraintes dans l’eau se réduisent donc à la pression de l’eau au point M
considéré appelées Pression interstitielle et notée “u” qui est définie comme étant la contrainte
récupérée par l’eau.
 Dans un squelette solide c’est – à – dire le sol sans eau (sol sec), sur toute facette s’exercent
une contrainte normale notée « σ’» et une contrainte tangentielle notée « τ’ », qui sont appelées
contraintes effectives et qui sont définies comme étant les contraintes appliquées sur les grains solides.

107
 Dans un sol saturé où l’eau et le squelette solide (grains du sol) sont intimement mélangés,
s’exercent les contraintes des deux phases, qui sont appelées contraintes totales et notées « σ » et « τ »
et qui sont appelés contraintes totales appliquées sur le sol.

108
On a alors la relation très importante de TERZAGHI, dans un sol saturé et sur toute facette :

{
u: Pression interstielle
{
'
σ =σ +u
' Avec σ et τ ' :contraintes effectives
'
τ=τ
σ et τ :contraintes totales

4.2 – Spécificité des sols


Le sol peut – il être considéré comme un milieu continu ? Les limites de la Mécanique des Sols incitent
à n’envisager la géotechnique qu’avec la prise en compte de l’empirisme…

En mécanique des sols, on adopte la convention de signes suivante :


 Pour σ > 0 : c’est une compression ;
 Pour σ < 0 : c’est une traction.

4.3 – Calcul des contraintes dans un sol


La contrainte verticale totale σv est produite par la masse du sol sur laquelle agit la gravité : c'est
pourquoi, on l'appelle aussi contrainte massique : σv = Σ γi × Zi.

La pression interstitielle u se calcule de la même façon dans des conditions hydrostatiques. Il s'agit
simplement de multiplier la profondeur au – dessous de la nappe phréatique du point considéré
(Zω), par le poids spécifique de l'eau (γω): u = γω × Zω. Elle est aussi appelée contrainte neutre.

La contrainte effective se calcule par la relation de Terzaghi : σ' = σ' – u.

On peut définir le rapport entre la contrainte horizontale et contrainte verticale in situ de la manière
suivante : σh = K × σv où K est un coefficient de pression des terres.

La position de la nappe phréatique étant susceptible de fluctuer et les contraintes totales de changer, le
coefficient K n'est pas constant pour un dépôt de sol donné. On évite ce problème en exprimant ce
rapport en fonction des contraintes effectives : σ’h = K0 × σ’v
K0 est un coefficient très important en Géotechnique ; on l'appelle coefficient des terres au repos ou
coefficient de pression des terres au repos (ou encore le coefficient de pression latérale). On a en général
k0 < 1 sauf dans les sols très consolidés. K0 dépend de la nature du sol et de son état de consolidation. Il
est déterminé au laboratoire ou peut être estimé par des formules empiriques telle que celle de Jacky qui
statistiquement montre que : K0 = 1 – sin (φ’). Pour les dépôts naturels qui n'ont jamais subi de
surcharge, K0 peut avoisiner 0,4 ou 0,5. Dans le cas de dépôts qui ont été déjà lourdement surchargé, il
avoisine 3.

On détermine 'v et on en déduit 'h grâce à la loi de comportement du sol. Il importe donc de calculer
la contrainte normale verticale v selon différents cas :

 Sol indéfini à surface horizontale non chargée : cette contrainte v est due au poids des
couches sus – jacentes. On a donc : v =  × z ;

 Sol à surface chargée par q : On adopte le principe de superposition des contraintes. On a


alors : v = × z + q ;

109
110
L’essentiel du chapitre 5 (partie 1) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Dans le cadre d’un projet de projet de bâtiment, on souhaite étudier l’évolution de l’état des contraintes
dans le sol avant le début du chantier.

–5

Etablir en fonction de la profondeur le profil :


1. Des pressions interstitielles u;
2. Des contraintes verticales totales σ ;
3. Des contraintes verticales effectives σ’.

EXERCICE 2
On considère la figure ci - dessous, un rideau de palplanches fiché dans une couche d’argile
imperméable surmontée de deux couches de sol pulvérulent. La couche reposant sur l’argile est saturée.
φ' = 34° pour toutes les couches.
c’ = 12 KPa Surcharge de 15 KPa

2.5
γ = 19 KN/m3 0

2.8
γ = 20 KN/m3 5
2.2
0

2.3
2.3 γsat =23 KN/m3 4
Argile imperméable
4

a) Calculez les contraintes verticales totales et effectives ainsi que les pressions interstitielles à la
surface de chaque couche de part et d’autre du rideau de palplanches.
b) Représentez le diagramme des contraintes.

111
Leçon 2 : PROPRIETES HYDRAULIQUES DES SOLS
I – HYDRAULIQUE DES SOLS
L’eau dans le sol peut se présenter sous trois formes différentes. Il s’agit de :
 L’Eau de constitution : C’est l’eau de cristallisation, c’est – à – dire l’eau du réseau
cristallin. Elle fait partie de la composition chimique du minéral. Exemple : le gypse = SO4Ca2H2O,
qui porté à haute température perd son eau et devient du plâtre = SO4Ca.
 L’Eau adsorbée ou eau liée : C’est l’eau de mouillage des grains solides. Elle est fixée à la
surface de ceux – ci en formant un film mince. Elle joue le rôle de lubrifiant entre les grains ; ceci est
plus perceptible dans les sols fins.
 L’Eau libre ou eau interstitielle : Contrairement aux cas précédents pour lesquels l’eau est
solidaire des grains solides, l’eau libre remplit les interstices, c’est – à – dire les vides, formés par les
grains solides et peut y circuler librement.

On note bien : L’objet de cette leçon est d’étudier exclusivement les écoulements de l’eau libre ou
l’eau interstitielle et ses effets dans un sol complètement saturé. On étudiera
l’écoulement de cette eau en régime permanent dans un sol complètement saturé.

En hydraulique souterraine, on ne s’intéresse pas au matériau terrestre lui – même, mais à l’eau qu’il
contient : le matériau est donc un réservoir ou une conduite. L’eau a une pression dite :
 Pression interstitielle quand le matériau est très peu perméable ;
 Pression hydrostatique quand l’eau est à peu près immobile ;
 Pression de courant quand cette eau circule.

On note bien : Tous les sols sont perméables mais il y a certains qui sont très peu perméables de sorte
qu’on parle de sols imperméables : cas des argiles.
Pour étudier l’écoulement de l’eau libre dans les sols, nous adopterons les hypothèses de la mécanique
des fluides appliquée aux fluides newtoniens ci – dessous :
 L’eau interstitielle est incompressible ; elle présente de la viscosité qui décroit avec la
température. Il en est de même pour les grains solides.

 La masse (quantité) d’eau interstitielle se conserve. En effet :


 Si l’on considère un volume V de sol saturé, la quantité d’eau V1 qui rentre dans ce
volume en un instant donné est égale au volume V2 qui en sort, si bien qu’à tout instant le volume
d’eau contenu dans le sol est le même : V1 = V2

V1 V2

 Si ⃗v ( v x ; v y ; v z ) est la vitesse d’écoulement de l’eau dans le sol, la condition de


conservation de la masse d’eau interstitielle s’écrit :
∂V x ∂ V y ∂ V z
¿ ( ⃗v )=0 + + =0
∂ x ∂ y ∂z

 Les contraintes totales σ et les contraintes effectives σ’ ainsi que la pression de l’eau u sont
liées par la relation de TERZAGHI : σ = σ’ + u ou σ’ = σ – u.

 Les mouvements de l’eau sont permanents, c’est – à – dire, indépendant du temps.

112
113
II – PROPRIETES HYDRAULIQUES DE L’EAU
Considérons un cylindre de sol de section S où se produit un écoulement de M vers N (figure ci –
contre) :
 h0 : Hauteur piézométrique aux points M et N h0 = h0M – h0N ;
 Z : Côte altimétrique des points M et N : Z = ZM – ZN ;
 L : Distance MN, longueur de l’écoulement MN = L ;
 S : Section transversale de l’échantillon.

h0M
Notons qu’un piézomètre ou un tube piézométrique est un tube de

h0N
faible diamètre (quelques millimètres à quelques centimètres), ne
communiquant avec l’eau du sol que dans la zone où l’on veut M
mesurer la pression. On a directement cette pression en mesurant la
hauteur de remontée de l’eau dans le tube. Le piézomètre donne N

S
ZM
donc la hauteur de la nappe dans une formation perméable. L

ZN
X Axe horizontal de référence
X’
2.1 – Vitesse de l’eau dans le sol
Soit Q (m3/s), le débit d’eau à travers la section S (m2), la vitesse apparente “ v ” (m/s) de l’eau est par
Q
définition vaut : v= .
S

2.2 – Pression interstitielle en un point M du sol


La pression interstitielle est la caractéristique physique en chaque point du sol de l’eau qui s’écoule dans
les interstices ou pores de ce sol. Pour la déterminer on utilise un piézomètre :

Comme la pression atmosphérique (Patm) règne partout, on annule


purement et simplement celle – ci ; d’où :

h0
+M

2.3 – Charge ou Pression Hydraulique en un point du


sol
En hydraulique, la charge est la constante qui constitue le membre de droite de l'équation de Bernoulli.
Dans un liquide en mouvement l’énergie totale en un point M a pour expression :

Avec :

114
{
g :accélerateur de la pesanteur en m/s2 ou N /kg ;
2
u: pression du liquide au point M en KN /m ou MPa ;
' 3
γ ω : poids spécifique de l eau en KN /m ;
' '
v : vitesse d écoulement de l eau dans≤sol au point M en m/s ;
'
z :altitude du point M prise à partir d un planhorizontal de reférenceen m;
'
z est aussi lacôte du point M prise à partir d un planhorizontal de reférenceen m;
2
v
=EC : Energie Cinétique ouCharge Cinétique ( charge de vitesse ) :hauteur due à la vitesse ;
2g
u
+ z=E P : Energie Potentielle ou Charge Potentielle ;
γω
u
=h : Energie de Pression ou Charge de Pression ou encore hauteur piézométrique;
γω P

115
Dans un écoulement permanent de liquide non visqueux, l’énergie mécanique totale est constante
(Equation de Bernoulli). Donc toute variation de l’une de ces formes d’énergie entraîne celle des autres
en sens inverse. L’équation de Bernoulli traduit donc la conservation de l’énergie mécanique de la
particule le long de sa trajectoire.

L’eau qui est un liquide visqueux. Ainsi, pour son écoulement à travers les interstices du sol, il y a
dissipation d’énergie.

Dans le sol, la vitesse maximale que l’eau peut avoir est 10 cm/s. Le terme (v2/2g)
vaut alors 0,0005 m soit 0,5 mm donc négligeable vis – à – vis des termes (u/γω) et
(z) qui sont de l’ordre du mètre (m). hP M

En définitive la charge hydraulique en un point M du sol a pour expression :

h M =h P ± Z M
M

Ou

Remarque :
 La charge hydraulique (h) est mesurée en un point donné par l’altitude du niveau atteint par
l’eau dans un tube piézométrique placé au point considéré par rapport au plan de référence.
 La charge de Pression (hP) est la différence de niveau d’eau dans un tube piézométrique.
 On choisit généralement le niveau de référence z = 0 pour le niveau d’eau la plus bas.

2.4 – Perte de charge d’un écoulement


Le Théorème de Bernoulli exprime le bilan de l’Energie mécanique lors du déplacement d’un fluide
(intégration de la conservation de la quantité de mouvement). La charge hydraulique décroît dans le
sens de l’écoulement. Si un fluide est immobile, sa charge hydraulique est constante dans l’espace.

Lorsqu’un fluide est « parfait », c’est – à – dire incompressible et non visqueux, il n’y a pas de perte
de charge (Théorème de Bernoulli). Mais ici, la viscosité de l’eau et les frottements eau/grains lors
de l’écoulement occasionnent une perte d’énergie, une perte de
charge notée h.

En effet, dans le sol, l’eau n’est pas un fluide parfait. C’est un fluide
dh

visqueux et compressible. Et donc lorsque l'on est en présence de


frottements (grains de sol et eau), le théorème de Bernoulli ne
h0N

s'applique plus et la charge n'est plus constante. La dissipation


h0M

d’énergie occasionne des pertes de charge. La perte de charge (h)


N
est représentée par la différence de niveau entre les deux piézomètres
(figure ci – contre).
ZN

M
ZM

± 0.00
On suppose que l’écoulement a lieu de M vers N, la perte de charge
∆ h( MN ), qui par convention est une quantité négative vaut :
∆ h( MN )=∆ h(N / M ) =h M −h N =( h P ± Z M )−( h P ± Z N )
M N

2.5 – Gradient hydraulique d’un écoulement


On définit le gradient hydraulique entre deux points M et N comme le frottement relatif entre l’eau en
mouvement et les grains du sol. C’est la perte de charge par unité de longueur traversée lors de
l'écoulement. Le vecteur i est tangent à la ligne de courant et orienté dans le même sens que
l'écoulement. C’est une quantité sans dimension.

116
∆ ht ∆ ht h M −h N
Quand l'écoulement se fait selon une direction on a : i( MN) =i= = = où L=MN .
MN L L

117
∆h
On déduit alors qu’en tout point M du sol le gradient hydraulique vaut : i=±
dl
On note :
 Comme nous l’avons dit, la relation ci – dessus est définie dans un milieu unidirectionnel,
∆ hx ∆ h y ∆ hz
mais elle se généralise aisément à deux ou trois dimensions. On a alors : i⃗ (± ;± ;± ).
∆x ∆y ∆z
 Si i⃗ =0⃗ , alors, la charge hydraulique est la même en tout point du milieu ; l’eau interstitielle
est en équilibre hydrostatique.
 En tout point M du sol les vecteurs i⃗ et ⃗v sont tous deux tangents à la ligne de courant et sont
orientés dans le même sens que cette ligne.
 En exemple, pour i = 0,5 ⇔ lorsque l’eau parcourt 1 m dans le sens de l’écoulement, la
charge hydraulique diminue de 0,5 m.
 La perte de charge sur la longueur d’écoulement (gradient hydraulique) traduit le frottement
exercé par l’eau sur le squelette. La poussée de l’écoulement qui en résulte est à l’origine de nombreux
sinistres : les glissements de terrain, les ruptures de digue, les phénomènes d’érosion, …

III – PROPRIETES HYDRAULIQUES DE L’EAU


3.1. – Définition
La perméabilité est la capacité d’un sol à se laisser traverser par l’eau. Elle dépend également du
pouvoir de communication des pores entre eux. Tous les sols sont perméables mais il y a certains qui
sont très peu perméable de sorte qu’on parle de sols imperméables. La perméabilité des sols est
exprimée par un coefficient de perméabilité.

3.2. – Loi de Darcy


L'ingénieur français DARCY montra expérimentalement en 1856 que la vitesse moyenne apparente
d'écoulement de l'eau à travers ( v )le sol est proportionnelle au gradient hydraulique : c'est la loi de
Darcy, qui a pour expression : v=k ×i . C'est une loi fondamentale de l'hydraulique des sols.
 i est le gradient hydraulique ;
 k est un coefficient, appelé alors coefficient de perméabilité de Darcy ou coefficient de
perméabilité du sol ou encore conductivité hydraulique.

La loi de Darcy a été établie pour un écoulement vertical d’eau dans un sable propre saturé ; elle a été
ensuite généralisée aux écoulements dans les autres types de sols saturés et sert aussi pour les
écoulements d’autres fluides (pétrole, gaz, air, …) seuls ou en mélanges. C’est donc une des lois les plus
importantes de l’hydraulique en milieu poreux.
La vitesse ( v ), comme son nom l’indique, n’est qu’une vitesse apparente. En effet, il n’y a pas que l’eau
dans le sol (le sol est composé de grains, d’eau et d’air, c’est-à-dire qu’il est composé de grains et du
vide). Ce qui signifie que la circulation de l’eau ne se fera que dans les vides. Nous ne pouvons donc pas
utiliser toute la surface S du sol, mais plutôt la surface Sv des vides. Ce qui nous emmène à déterminer
la vitesse réelle ( v r) de l’eau dans le sol (dans les vides) :
Q Q v Q Sv Sv Sv × H Vv v
v r= et v= on a alors : = × = = = =n❑ =n
Sv S vr S Q S S×H V ⇔ vr
Avec : Vv : volume des vides ; V : volume du sol. n : porosité du sol
Q v
D’où v r= =
S ×n n

118
119
NB :
 La loi de DARCY se vérifie en générale très bien à condition de rester en régime laminaire,
c’est – à – dire quand les vitesses restent faibles ;
 Le coefficient de perméabilité du sol k s’exprime en cm/s ou en m/s
 L’équation du débit Q à travers une section S de sol, s’écrit alors en fonction de i et k :
Q=v ×S=k ×i× S

3.3. – Détermination du coefficient de perméabilité au laboratoire


La perméabilité " k " des sols est une mesure de la difficulté avec laquelle l'eau peut circuler à travers le
sol. Elle s'exprime en m/s. Exemple pour i = 1 : Si k = 10 – 2 cm/s, il faudra 10000 s pour parcourir 1 m.

La perméabilité est influencée par divers facteurs comme le diamètre effectif des pores, la forme des
vides et des cheminements à travers les interstices, le degré de saturation, la granulométrie, la
forme des grains, l’enchevêtrement des grains et la compacité du milieu.

On peut donc distinguer selon leur structure, les sols à forte perméabilité (sols grenus) et les sols à
faible perméabilité (sols fins). On définit donc un coefficient de perméabilité pour les sols grenus et
un coefficient de perméabilité pour les sols fins.

III.3.1 – Détermination du coefficient de perméabilité ‘k’ pour les sols grenus


Au laboratoire on détermine le coefficient de perméabilité des sols grenus en utilisant un dispositif
dénommé : le perméamètre à charge constante.
Q → Quantité d’eau écoulée à
travers l’échantillon ;
S → Aire (surface ou section) de
l’échantillon arrosé par l’eau ;
Δh D → Diamètre de l’échantillon arrosé
=h S ou D par l’eau ;
h1
H → Hauteur de l’échantillon de sol ;
Q h1 → Différence de niveau entrant
h2 dans le tube et le niveau de
Pierre poreuse
référence ;
H
0,00 h2 → Hauteur d’eau au – dessus de
Pierre poreuse
l’échantillon ;
Q → Quantité d’eau écoulée pendant
un temps donné ;
Δh = h → Perte de charge.
Q
On sait que v=k ×i et v=
S
Perméamètre à charge constante Q
❑ k=
⇒ S ×i
∆ h( AB) h A −hB
i est le gradient hydraulique : i= =
H H
D’après le dispositif de perméamètre ci – dessus :
∆h h
h A =h 0 + Z A =h1 +0 h A −h B=h1−(H + h1)=h=∆ h d’où i= =
A
H H
h B=h 0 + Z B =h2 + H
B

120
2
Q×H Vω× H Q×H Vω × H π.D
On a alors k= = = = avec S=
S ×h ∆T × S ×h S × ∆ h ∆ T × S × ∆ h 4

121
III.3.2 – Détermination du coefficient de perméabilité ‘k’ pour les sols fins
Au laboratoire on détermine le coefficient de perméabilité des sols fins en utilisant un dispositif
dénommé : le perméamètre à charge constante.

a ou d Q → Débit d’écoulement ;
S → Aire de l’échantillon ;
D → Diamètre de l’échantillon ;
H → Hauteur de l’échantillon de sol ;
Δh
t0 T → Durée de l’essai ;
t1 = t0 + Δt a → Section du tube ;
h1
a → Diamètre du tube ;
h
T h1 → Différence de niveau entre le tube
h2 S ou D gradué et le trop – plein au début de
l’essai ;
h → Différence de niveau entre le tube
0,00
gradué et le trop-plein au temps t0 ;
Q
Pierre poreuse →
Δh → Perte de charge entre t0 et t1,
c’est – à – dire entre t0 et t0 + Δt ;
H h2 → Différence de niveau entre le tube
Pierre poreuse →
gradué et le trop – plein à la fin de
l’essai.
Perméamètre à charge variable

 Pendant un temps Δt, la quantité d’eau qui passe à travers l’échantillon exprimée par :
 −a × ∆ h : volume d’eau dont se vide le tube ;
 Q ×∆ t : volume d’eau recueillie à la sortie de l’échantillon.

D’où : −a × ∆ h=Q× ∆ t avec Q=S × v=S × k ×i ;

 A l’instant t, la longueur d’écoulement est H et la perte de charge est :


−−h h
Δh = - h ❑⇔
i=
H
=
H

h
On peut donc écrire que : −a . dh =S.k.i.dt ❑ −a . dh=S . k . . dt
⇔ H
dh S . k
❑− = dt
⇔ h a. H
h T
dh S.k
2

❑−∫ =∫ . dt

h
H 1 0
a .H

a×H h1 a×H h1
D’où : k= . ln ( )=2 , 3 . log ( )
S ×T h2 S ×T h2
2
d ×H h1 2
d ×H h1
k= 2
. ln ( )=2 ,3 2
. log ( )
D ×T h2 D ×T h2

122
123
3.4. – Coefficient de perméabilité des sols lités ou stratifiés
De nombreux sols sédimentaires sont constitués par des couches superposées de granulométries
différentes et donc de perméabilités variables. La perméabilité est parmi les propriétés des sols les plus
sensibles à l’anisotropie. Soit un terrain stratifié d’épaisseur H constitué de n couches horizontales
d’épaisseur Hi et de perméabilité ki. On peut définir un terrain fictif homogène qui, dans les mêmes
conditions de perte de charge, laisse filtrer le même débit.

3.4.1 – Coefficient de perméabilité verticale


Soit kv le coefficient de perméabilité vertical du terrain fictif homogène. En exprimant que :
 La perte de charge totale est la somme des pertes de charges de chaque couche ;
 Le débit est le même pour toutes les couches, la vitesse de décharge v est aussi la même ;
n

∑ Hi
i=1
On démontre que l’on a : k v= n
H
∑( k i)
i=1 i

3.4.2 – Coefficient de perméabilité horizontale


Soit kh le coefficient de perméabilité horizontal du terrain fictif homogène. En exprimant que :
 La perte de charge est la même pour toutes les couches, le gradient hydraulique i est donc
aussi le même pour toutes les couches ;
 Le débit total est la somme des débits de chaque couche :
n

∑ ki × H i
On démontre que l’on a : k h= i=1 n
∑ Hi
i=1

Remarque : La perméabilité du terrain fictif homogène est beaucoup plus élevée dans le sens parallèle
des couches que dans le sens perpendiculaire des couches.
Dans le cas de terrain constitué de deux couches, on peut facilement démontrer que :

124
k h> k v => dans les terrains stratifiés, la perméabilité est plus grande parallèlement à la
stratification que perpendiculairement.

125
3.5. – Détermination du coefficient de perméabilité par des formules empiriques
La perméabilité d'un sol peut être déterminée par des formules empiriques établies par divers auteurs :

 La Formule de Hazen (pour les sables) : k = C × (D10)2 ;

Pour D10 en cm, on obtient k en cm/s, avec 12 < C < 400 ; la valeur moyenne de C est 100. Et cette
équation n'est valable que pour k ≥ 10–5 m/s.

 La Formule de Casagrande : k = 1,4 × K0,85 × e2 où K0,85 est le coefficient de perméabilité


pour un indice des vides e = 0,85.

γω C e
3
 Formule de Kozeny – Carman : k = × × avec :
μ S 1+ e

 C qui est un coefficient dépendant de la forme des grains et qui croit des sables aux
grains anguleux vers les sables aux grains arrondis (75 < C < 400) ;

 e est l'indice des vides ;


 µ est la viscosité dynamique de l'eau : µ = 0,0131 g/cm.s ;
 S la surface spécifique des grains, i.e. surface par poids de matériau en cm2/g.

[ ] [ ]
2 2
C (μ−0 , 13) C (μ−0 , 13)
 Formule de Terzaghi : k= 3
( D¿¿ 10)2= 1/ 3
( D¿¿ 10)2 ¿¿
μ √ 1−μ μ (1−μ)
avec :

 C qui est un coefficient dépendant de la forme des grains et qui croit des sables aux
grains anguleux vers les sables aux grains arrondis (75 < C < 400) ;

 µ est la viscosité dynamique de l'eau : µ = 0,0131 g/cm.s ;

3.6. – Ordre de grandeur de k et nature du sol

k 10 cm/s 10–1 cm/s 10–3 cm/s 10–5 cm/s 10–7 cm/s 10–10 cm/s
Roche
Nature du Graviers Gros sables Sables fins Limons Argiles apparemment non
sol fissurée
Dispositif
de mesure Perméamètre à charge Perméamètre à charge variable
de k constante

126
On peut déterminer la perméabilité d’un sol in situ par des essais de pompage comme l’essai Dupuit,
l’essai Lefranc, l’essai Lugeon, la méthode Muntz, la méthode Porchet, ...

127
L’essentiel du chapitre 5 (partie 2) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Le Bureau National d’Etude Technique et de Développement (BNETD) est à la recherche d’un sol qui a
une perméabilité relativement grande (k ≥ 10 – 3 cm/s). On met donc à votre disposition une “grave”
dont vous devez calculer le coefficient de perméabilité.
1. Quel montage est-il approprié ? justifiez votre réponse.
On obtient en 20 s d’écoulement une masse d’eau de 77 g. Le montage est tel que l’écoulement se fait
sous une charge de 60 cm.
2. Calculer le coefficient de perméabilité de ce sol sachant que l’échantillon du sol a un diamètre
de 70 mm et une hauteur de 10 cm.
3. Ce matériau est-il convenable? Justifiez votre réponse.

EXERCICE 2
Dans le cadre de l’aménagement de la baie lagunaire de Cocody, on veut connaitre certaines propriétés
hydrauliques du sol. Les études de reconnaissance ont permis d’établir que le sol est sable fin limoneux.
Avant le démarrage de l’essai, l’échantillon de sol de dimensions 32 cm² x 16 cm a été saturé tel que la
hauteur d’eau au-dessus de l’échantillon est de 5 cm. Et c’est la surface de cette hauteur d’eau qui
servira de niveau de référence.
A l’entame de l’essai, le niveau de l’eau dans le tube gradué de section 40 mm² est de 25 cm. Après
7min 05s, la quantité d’eau dans le tube a diminué de 4.40 cm3.
1. Proposez le montage adéquat permettant la détermination du coefficient de perméabilité du
sol.
2. Déterminez la perte de charge de cet écoulement.
3. Déterminez la charge hydraulique à la fin de l’essai.
4. Déterminez le coefficient de perméabilité.
5. Déterminez le gradient hydraulique de cet écoulement.

EXERCICE 3
Des essais de perméabilités effectués sur trois sols ont donné les résultats suivants :
 Sol 1 : k1 = 4.10-5 cm/s ;
 Sol 2 : k2 = 3,12.10-7 cm/s ;
 Sol 3 : k3 = 6,82.10-5 cm/s.
Si les épaisseurs de ces sols sont respectivement :
 Sol 1 : h1 = 3,20 m ;
 Sol 2 : h2 = 2,30 m ;
 Sol 3 : h3 = 4,50 m.
1. Classez ces sols par ordre croissant de perméabilité.
2. Calculez les valeurs des perméabilités équivalentes horizontale et verticale pour l’ensemble
des trois couches.
kh
3. Calculez le rapport .
kv
4. Commentez.

128
129
Leçon 3 : ACTIONS MECANIQUES DE L’EAU SUR LE SOL
I – POUSSEE DE L’EAU
Si un obstacle est placé devant un jet d’eau, l’eau va exercer une action ou une charge sur cet obstacle.
De même les eaux souterraines exercent une charge appelée Poussée (Poussée de l’eau) sur les
obstacles que représentent les grains du sol.
 Lorsque l’eau est statique, cette poussé est la Poussée d’Archimède qui est une force ou une
Poussée hydrostatique ;
 Lorsque l’eau est en mouvement, cette poussée est dite Poussée de l’écoulement qui est une
force ou une Poussée hydrodynamique.

La poussée de l’eau joue un rôle considérable dans les problèmes de stabilité des massifs de sols. Ainsi,
on démontre que :
1) La poussée de cet écoulement est une force massique, c’est – à – dire que la force
développée par cet écoulement est proportionnelle à la masse d’eau concernée (comme l’action de la
pesanteur) ;
2) La poussée de cet écoulement et la poussée d’Archimède sont les résultantes des pressions
interstitielles exercées sur le pourtour du massif de sol considéré.
3) La poussée de cet écoulement est dirigée en chaque point dans le sens de l’écoulement.
4) La poussée de cet écoulement est donnée par la formule : d ⃗
Pω=γ ω ×dV ω × i⃗ ;
5) En définitive, un massif de sol baignant dans une nappe d’eau (sol saturé) en écoulement est
soumis à trois forces massiques que sont : ⃗

Pω Pa
 Son poids : W =γ × dV ;
 La poussée d’Archimède : Pa=γ ω × dV ; dV
 La poussée de l’écoulement : Pω=i × γ ω ×dV

W
Nous considérons donc le sol saturé où l’eau et le squelette solide sont intimement mélangés. L’eau peut
être statique ou en mouvement, où s’exercent donc les contraintes des deux phases :
 Les contraintes effectives « σ’ » et « τ’ » dues aux grains du squelette solide du massif de
sol ;
 Les contraintes dues à l’eau appelées pressions interstitielles “u”

L’expression analytique de la contrainte effective normale est le postulat de Terzaghi :σ ' =σ−u .
Nous appliquerons cette relation pour le calcul de la contrainte effective normale dans les cas simples.

II – CALCUL DES CONTRAINS EFFECTIVES


2.1 – Calcul de la contrainte effective en présence d’une nappe statique

Selon le postulat de Terzaghi on a : σ ' =σ−u


Avec : σ =γ ω × D+γ sat × Z et u=γ ω × D+ γ ω × Z

D’où : σ ' =( γ ω × D+ γ sat × Z)−( γ ω × D+ γ ω × Z)


γω Eau D '
σ =γ ω × D+ γ sat × Z−γ ω × D−γ ω × Z
'
M Z σ =γ sat × Z−γ ω × Z
γSat Sol saturé
130
'
σ =( γ sat −γ ω ) . Z
' '
σ =γ × Z

131
Remarque :
'
1. σ =( γ sat −γ ω ) . Z est indépendant de la hauteur d’eau au – dessus du massif (sol) ;
'
2. γ =γ sat −γ ω est le principe de la poussée d’Archimède.

2.2 – Calcul de la contrainte effective en présence d’un écoulement vertical


descendant
γω Eau D
± 0,00 M0
Dans ce cas de figure, l’écoulement est linéaire et
Z
M vertical ; il se fait dans le sens des z croissants avec la
γSat Sol saturé
profondeur.

z Selon le postulat de Terzaghi on a : σ ' =σ−u

Avec : σ =γ ω × D+γ sat × Z

Tout écoulement s’accompagne d’une perte de charge donc la pression interstitielle u varie avec la
profondeur z (la position du point M).
On sait qu’en un point quelconque du sol :
u
 La charge hydraulique vaut : h= ±Z ;
γω
−dh
 Le gradient hydraulique en ce point vaut : i= dz

uM
Selon la figure ci – dessus, au point M, la charge hydraulique vaut : h M = −Z M
γω

Donc : i=
−dh
dz
=−
du
( −
dz . γ ω dz
=
)
dz −1 du dz
+
γ ω dz dz

−1 du −1 du −du
Ce qui donne : i= +1  i−1=  γ ω ( i−1 )=
γ ω dz γ ω dz dz

 γ ω ( i−1 ) . ∫ dz=−∫ du
zM uM

 γ ω ( i−1 ) . ∫ dz=−∫ du
0 u0

On obtient ainsi u M =γ ω × Z M −i × γ ω × Z M +γ ω × D

D’où σ ' M =( γ ω × D+ γ sat × Z M )−( γ ω × Z M −i× γ ω × Z M + γ ω × D )


'
σ ' M =γ × Z M +i× γ ω × Z M

σ ' M =( γ ' +i × γ ω ) . Z M

132
Remarque : Il y a un accroissement de la contrainte effective σ ' M lorsqu’il y a un écoulement vertical
descendant par rapport à la contrainte effective σ ' M lorsque la nappe est au repos (statique).
L’accroissement de cette contrainte est de(+i γ ω Z M ).

Nous pouvons donc dire que dans ce cas, l’eau charge le sol et l’écoulement ne présente
pas de danger pour la stabilité du massif de sol.

133
2.3 – Calcul de la contrainte effective en présence d’un écoulement vertical
ascendant

En considérant la figure ci – dessous, la charge hydraulique a pour expression :


u
 La charge hydraulique vaut : h= −Z ;
γω
dh
 Le gradient hydraulique en ce point vaut : i= car l’écoulement a changé de sens.
dz

γω Eau D
± 0,00 M0
Z
M
γSat Sol saturé

z
Ainsi en procédant de la même manière que précédemment, On établit que :
'
σ ' M =γ . Z M −i γ ω Z M  σ ' M =( γ ' −i γ ω ) Z M

Remarque : Il y a une diminution de la contrainte effective σ ' M lorsqu’il y a un écoulement vertical


descendant par rapport à la contrainte effective σ ' M lorsque la nappe est au repos (statique).
La diminution de cette contrainte est de(−i γ ω Z M ).
Nous pouvons donc dire que dans ce cas l’eau décharge le sol. Ainsi, l’écoulement
présente un danger pour la stabilité du massif de sol.

III – ACTIONS MECANIQUES DE L’EAU SUR LE SOL


4.1 – Phénomène de Renard
Lorsque l’écoulement à travers le sol est vertical et ascendant, la Poussée de
i.γω.dV
l’écoulement et la Poussée d’Archimède sont directement opposées à la force de γω.dV
Pesanteur. En un point quelconque du sol où le gradient hydraulique est “ i ”, les
forces agissant sur le volume unité sont verticales et se composent de : dV
 La force de pesanteur “ γ ” dirigée vers le bas ;
 La poussée d’Archimède “ γω ” dirigée toujours vers le haut ;
 La poussée de l’écoulement “i × γω ” dirigée vers le haut. γ.dV
Le volume unité de sol est en équilibre lorsque : γ ω +i× γ ω−γ =0
Si γ ω +i× γ ω> γ  le sol est entrainé vers le haut : c’est le phénomène de Renard.
On a : γ ω +i× γ ω> γ  i× γ ω >γ −γ ω

 i× γ ω >γ '
γ'
 i>
γω

134
γ' γ'
Lorsque i= ; le gradient hydraulique est dit critique et noté i c = . Le gradient critique est le gradient
γω γω
hydraulique pour lequel la résultante de ces deux types de forces (forces ascendantes + forces
descendantes) est nulle.

135
Il faut donc s’assurer dans les problèmes où l’on est en présence d’un écoulement vertical que le
gradient hydraulique “ i ” ne dépasse pas le gradient hydraulique critique “ ic ”. On définit alors le
i
coefficient de sécurité vis – à – vis du phénomène de Renard par le rapport : F= c .
i
Remèdes au renard :
1. Rallonger le chemin de l’eau en augmentant la fiche de l’ouvrage ;
2. Bien compacter le sol à l’arrière de l’ouvrage ;
3. Installer une surcharge à l’arrière de l’ouvrage ;
4. Installer un drain à l’arrière de l’ouvrage.
 Celui-ci doit respecter la règle des filtres ci – dessous : (f) : filtre et (sàp) : sol à protéger :
D15 ( f ) D15 ( f ) D50 ( f )
≥5 ≤5 ≤25
(1) D 15 ( sàp ) (2) D 85 ( sàp ) (3) D 50 ( sàp )
(4) D85 (f) > des trous du drain (5) D50 (f) > 1.2 × Largeur de la fente du
drain
1
 On peut aussi vérifier la règle de Lane : LV + Lh ≥ ε × H
3
LV : Longueur de cheminement vertical Lh : Longueur de cheminement horizontal
ε : Coefficient dépendant du sol H : Hauteur d’eau à l’amont

5. Installer un géosynthétique ou géotextile (même rôle que le drain)

4.2 – Phénomène de Boulance

Un sol est en état de Boulance lorsqu’en tout point de ce sol les contraintes effectives sont nulles :
σ ' M =( γ ' −i× γ ω ) . Z M =0  ( γ ' −i γ ω ) Z M =0  ( γ ' −i γ ω )=0
'
∆h ' ∆h γ ∆h
Sachant que i=  γ= γ  =
H H ω γω H

γ' ∆h
Pour ne pas qu’il y ait Boulance, il faut que σ ' M ≠ 0 voireσ ' M >0  >  ic > i
γω H

Ainsi, si i << ic  pas de troubles ;

si i = ic  apparition de la Boulance (l’eau et le sol forment une émulsion) ;

si i >> ic  phénomène de Renard (création d’une voie privilégiée de circulation


d’eau).

Dans le cas des sables et graves, le gradient critique est


proche de 1.

136
Dans tout problème d’hydraulique des sols, il importe de vérifier que les gradients hydrauliques
ascendants sont suffisamment inférieurs à ic.

137
IV – CAPILLARITE – RETRAIT ET GONFLEMENT DU SOL – ACTION DU GEL
4.1. – Capillarité
Ce phénomène est dû à la tension superficielle T qui se développe à l’interface des différents éléments
du sol (air, eau, grains). T varie avec la température.

On définit la hauteur d’ascension (ha) capillaire dans un tube de la manière suivante :

Dans la réalité cette hauteur varie selon la nature du sol, sa granulométrie et sa compacité, …

4.2. – Retrait – Gonflement – Gel


Le retrait occasionne dans la frange argileuse du sol des tensions capillaires élevées. Les fissures se
produisent lorsque la tension capillaire est supérieure à la résistance à la traction du sol ou sa cohésion.

Le gonflement dépend de la nature minéralogique de l’argile contenue dans le sol. Son importance croît
de la kaolinite à l’illite et à la montmorillonite.

La figure (a) présente l’ouvrage dons état normal.

Les figures (b) et (c) montrent respectivement les phénomènes de retrait et de gonflement du sol. Ces
phénomènes créent des fissures au niveau de l’ouvrage.

138
L’effet du gel est désastreux sur certains édifices. Il est influencé par la température, la présence de
source d’eau ou la granulométrie du sol.

L’ingénieur ou le technicien du Génie Civil doit porter une attention particulière à ces phénomènes car
ils menacent les ouvrages et leurs fondations. Leurs effets sont désastreux ;

V – LES APPLICATIONS DE L’HYDRAULIQUE DES SOLS


En génie civil, l’Hydraulique des Sols intervient dans toute conception d’ouvrage qui est ou peut être en
contact avec l’eau : les barrages et les canaux, les soutènements, les fouilles, les rabattements de
nappes, les ouvrages dans une nappe, le drainage routier, l’étanchéité des fondations, …

L’Hydraulique des Sols intervient aussi dans d’autres disciplines comme le drainage agricole, la
gestion des ressources en eau, le contact eau douce / eau salée, l’exploitation minière, l’exploitation
pétrolière, le confinement hydraulique, …

Retenue Barrage
d’eau en terre

Palplanche

Surcharge
Tapis
(filtre)
étanche
Exemple de dispositif anti – Renard
pour un barrage en terre

Fiche

Etude de cas : Exemple du système de drainage de la pelouse du stade FHB.

139
L’essentiel du chapitre 5 (partie 3) :
Travaux Dirigés

EXERCICE 1
On doit effectuer une excavation dans un dépôt
d’argile imperméable ayant une épaisseur de 10m
et reposant sur une couche de sable compact.

Sachant que la nappe phréatique se situe à 3 m


sous la surface du sol, déterminer la profondeur
maximale de l’excavation juste avant l’apparition
du renard dans la couche d’argile. La masse
volumique de l’argile saturée est de 18,20 KN/m3,
tandis que celle du sable est de 21,5 KN/m3.

EXERCICE 2
On exécute une fouille dans le massif de sol dont la coupe
est représentée ci – contre.
A la profondeur 7,50 m, le fond de fouille se fissure et
l’eau, chargée de sable, inonde la tranchée. 7,50 11,00
A quelle hauteur l’eau va – t – elle monter dans la fouille ? 1
Les caractéristiques du sol sont :
1. Couche d’argile sableuse saturée ayant une
densité de 1,76 ;
2. Couche de sable compact saturé ayant un poids
spécifique de 1,80 T/m3. 2

140
Leçon 4 : GENERALITES SUR LES CALCULS A LA RUPTURE
I – DEFINITIONS
La rupture dans un sol est difficile à percevoir ou à définir car il n'y a pas de rupture franche, mais une
déformation continue qui croît dans le temps en même temps que les contraintes. La rupture se produit
quand la déformation est irréversible.
On définit donc la rupture dans un sol à partir de l'observation des courbes efforts – déformations dans
des essais à déformations contrôlées. Ainsi, un sol est en état de rupture lorsqu’il n’est plus capable de
tenir ou de résister à certaines charges ou à certaines sollicitations.
En général, on ne connait pas les lois efforts – déformations dans les sols. Ceci fait que dans le cas
général, on ne sait pas calculer les contraintes et par conséquent les déformations. Toutefois, dans le cas
où il y a rupture, les équations générales d’équilibres jointes à l’équation de la courbe intrinsèques
permettent de calculer les contraintes au moment de la rupture.
L’objectif de ce cours est d’éviter la rupture. Il s’agira donc pour les géotechniciens de déterminer des
contraintes limites au – delà desquelles la rupture d’un sol peut se produire. Cette rupture du sol est en
effet due aux cisaillements ou aux contraintes de cisaillement.

II – PRINCIPE DE DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE


RUPTURE D’UN SOL
Dans la pratique, on estime les contraintes de rupture d’un sol à travers des essais de laboratoire et des
essais in – situ.
Les essais en places (in – situ) ont l’intérêt d’éviter le problème de remaniement associé au prélèvement
des échantillons dans le sol, ils ne permettent en général qu’une détermination indirecte de la résistance
ultime du sol. Les essais de cisaillement les plus utilisés sur le terrain sont les suivants : le scissomètre,
le pénétromètre de poche, le rhéotest ;

Les essais de laboratoire, quant à eux, permettent la mesure directe de la résistance ultime du matériau.
De plus, il est possible de mesurer les déformations et les pressions interstitielles durant l’application de
contraintes croissantes. Les essais de cisaillement les plus utilisés au laboratoire sont les
suivants : l’essai triaxial, l’essai de cisaillement rectiligne.

Dans cette partie, nous nous intéresserons qu’aux essais pratiqués au laboratoire.

III – EQUATIONS DE CALCUL A LA RUPTURE


z
Pour rappel, dans le cas d’un problème plan, les équations σz τxz = τzx
générales d’équilibre s’écrivent de la manière suivante : τzx

{
dσ z dτ zx
+ =Z=γ (1) τxz
dz dx
dσ x dτ xz σx
+ = X=0 (2)
dx dz x
O

Le système à deux équations ainsi écrit comporte trois (3) inconnues que sont : σz, σx et τzx = τxz.

141
142
Pour résoudre ce système, il nous faut donc une troisième équation que l’on déterminera grâce au cercle
de la figure ci – dessous appelé le cercle de Mohr. S’il y a rupture, le cercle de Mohr est tangent à la
droite ou à la courbe intrinsèque d’équation : τ =c +σ . tan (φ).

τ
τ =c +σ . tan (φ)

T
V
τzx 2α
φ α
O σ3 σx O’ σz σ1 σ

143
Cette troisième équation est donc donnée par l’expression de la tangente du cercle de Mohr à la droite
intrinsèque :
' 2
(O V )²=( σ z−O O ) +τ ² zx
' ' '
O T =O V =OO ' sinφ (φ) (1) (2)

' σ z−σ x σ z +σ x
On a aussi : O O =σ z− = ;
2 2

( ) ( )
2 2
' σ z +σ x ' σ z −σ x
(2)  (O V ¿ ²= σ z− + τ ² zx  O V ²= + τ ² zx (3)
2 2
(1)  '
O V ²=OO ' ² sin ² φ (4)

( ) ( )
2 2
σ z−σ x σz+ σ x
(3) et (4)  + τ ²zx = sin ²(φ)
2 2

Cette équation définit à la rupture complète donc le système de deux équations. D’où le système :

{
dσ z dτ zx
+ =Z=γ (1)
dz dx
dσ x dτ xz
+ =X =0 ( 2 )
dx dz

( ) ( )
2 2
σ z−σ x σ +σ
+ τ ²zx = z x sin 2 ( φ ) (3)
2 2

Pour certains problèmes, les calculs seront effectués à la rupture et ce sont les contraintes de rupture qui
seront prises en compte. C’est le cas des murs de soutènement pour lesquels le sol derrière le mur est
supposé se trouver dans un état de rupture.
Pour d’autres problèmes au contraire, on détermine les charges qui provoquent la rupture et ces charges
seront affectées d’un coefficient de sécurité qui permettra de prémunir contre cette rupture. C’est le cas
des fondations superficielles, des fondations profondes, des talus, …

144
Leçon 5 : LA RESISTANCE AU CISAILLEMENT DE SOL

I – DEFINITIONS
En géotechnique, on s'intéresse davantage à la
résistance au cisaillement des sols parce que dans la
plupart des fondations et des ouvrages, la rupture est
produite par l'application de contraintes de
cisaillement. Ainsi les sols, à l'instar de beaucoup de
matériaux se rompent. La rupture est cependant
difficile à définir car il n'y a pas de rupture franche.
Dans tous les cas, l'étude de la résistance au
cisaillement d'un sol consiste à déterminer la courbe
intrinsèque de ce sol suivant les différents
comportements possibles à court, moyen ou long
terme.

Une fondation, un remblai, un barrage, une paroi moulée, un mur de soutènement, …. (En un mot, un
ouvrage) exercent sur un sol une charge qui produit des déplacements ou des déformations. Comme le
laisse prévoir la loi de comportement du sol, suivant la valeur de cette charge, le sol subira :
 Soit de petits déplacements ou déplacements limités : C’est le comportement élastique du
sol. Il ne se détruit pas. Il tasse, il s’affaisse sans céder sous la charge. L’ouvrage ne s’écroule donc pas.
 Ou de très grands déplacements : C’est le comportement plastique du sol. Il cède alors sous
la charge. Ce qui provoque l’écroulement de l’ouvrage.

On voit apparaître les deux grandes classes de problèmes à résoudre. Il s’agit de :


 L’estimation des déplacements provoqués par la charge lorsque celle – ci est inférieure à la
charge limite qui provoque la rupture du sol ; et de savoir si ces déplacements sont compatibles avec la
destination (l’utilisation) optimale de l’ouvrage.
 La détermination de la charge limite, à ne pas atteindre qui provoquerait la rupture du sol et
donc la destruction de l’ouvrage.

La réalisation d’un ouvrage sur un sol entraine des déformations de celui – ci (figure ci – dessous) :

L’ouvrage exerce une certaine Le sol s’affaisse ou tasse dans le Les tassements du sol deviennent de
contrainte sur le sol temps sous la charge de l’ouvrage. plus en plus importants.

Si les contraintes exercées par l’ouvrage sur le sol sont très élevées, celui – ci risque de se rompre.
L’objectif de cette leçon est de s’intéresser au second problème. Nous essayerons de déterminer la
charge limite à ne pas atteindre qui provoque la rupture du sol.
Soit un volume de sol sur lequel est appliqué un ensemble de forces externes ; en considérant que ces
forces n'agissent que dans un plan, on peut les décomposer en éléments plus petits pour un point
quelconque du domaine. Cette décomposition peut se faire par rapport à la normale et à la tangente à un
plan passant par ce point et incliné d'un angle α par rapport à l'horizontale.

145
En effet, lorsqu’on applique une force F sur une surface S, la contrainte T qui s’exerce sur cette surface
s’exprime de la manière suivante : ⃗T =⃗F /S . La contrainte est donc la pression que l’on ressentirait si
l’on se couchait en un point quelconque M suivant une facette ou suivant la normale à la facette.

146
En décomposant ⃗ T suivant la normale et la tangente à la facette considérée on a : ⃗
T =σ . ⃗n + τ . t⃗ .
Avec n⃗ : vecteur normal à la facette et t⃗ : vecteur tangent. σ est la contrainte normale et τ la contrainte
tangentielle ou de cisaillement.

On définit la résistance au cisaillement d’un sol comme étant la contrainte de cisaillement maximale
que le sol peut supporter. C’est donc la résistance interne par unité de surface qu’un sol peut offrir pour
résister à une rupture ou à un cisaillement le long d’un plan.

Il faut distinguer la contrainte de cisaillement maximale appliquée qui peut produire la rupture de la
résistance au cisaillement. La contrainte appliquée qui peut causer la rupture doit être déterminée et
elle est située sur un plan critique donné : c’est le cercle de Mohr.

On utilisera alors une nouvelle loi appelée le critère d’écoulement plastique ou le critère de rupture
encore appelé le critère de Mohr – Coulomb représentant la frontière du domaine d’élasticité
représenté par la courbe intrinsèque qui est l’enveloppe des cercles de Mohr correspondant à la
rupture.

II – ESSAIS DE CISAILLEMENT D’UN SOL AU LABORATOIRE


L’objectif de ce cours est de savoir déterminer les caractéristiques intrinsèques c (cohésion) et φ (angle
de frottement interne) d'un sol par les essais appropriés

Le but des essais de cisaillement est de mesurer la résistance au cisaillement sous contraintes normales
et d'en déduire la valeur des deux constantes c et φ qui représentent des caractéristiques mécaniques du
milieu. Ces essais permettent donc de déterminer c, φ et éventuellement la loi de comportement du
matériau. Cependant, la détermination de c et φ va dépendre de l’essai qui est effectué.

Certains de ses essais se font directement sur le terrain (essais in situ). Comme exemples, nous avons
l’essai avec le scissomètre, l’essai avec le pénétromètre de poche, l’essai avec le rhéotest, …

Au laboratoire, la rupture d’une éprouvette de sol s’apprécie d’après la déformation du sol. Cette rupture
de l’éprouvette de sol peut être réalisée à travers deux essais principaux :
 L’essai de compression triaxial : l’appareil utilisé est l’appareil triaxial ;
 L’essai de cisaillement direct ou l’essai de cisaillement rectiligne encore appelé l’essai à la
boîte de Casagrande : l’appareil utilisé est formé de deux demi boîtes rigides

2.1 – L’essai de compression triaxial


2.1.1- Description de l’essai
Il se fait à l'aide de l'appareil triaxial. L’éprouvette de sol a la forme d’un cylindre droit. Elle est placée
dans une cellule appelée cellule triaxiale. L’éprouvette est contenue latéralement dans une gaine
élastique (fine membrane) étanche et parfaitement déformable verticalement. Ses deux extrémités, selon
le montage, sont au contact de pierres poreuses rigides qui sont reliées à un système permettent de
mesurer la pression interstitielle u de l'eau dans le cas d'un sol saturé et d'effectuer ou non un drainage
de l'échantillon : d'où plusieurs modes opérations (drainé ou pas, consolidé ou pas).

L’eau, remplie dans la cellule est mise sous une pression latérale constante q. L’éprouvette est
comprimée verticalement à l’aide d’un piston sous une charge variable (force axiale) dans le temps P =
F.

La déformation verticale Δh de l’éprouvette est mesurée à l’aide d’un comparateur.

147
L'essai classique consiste à augmenter la force P = F jusqu'à la rupture complète de l'échantillon, tout en
laissant la pression q constante et en notant la déformation axiale εa.

148
Cet essai consiste donc, pour une pression latérale (q) constante, à faire croître la contrainte axiale
provenant du poids (P), c’est-à-dire de la masse (M) et à observer la rupture de l’éprouvette de sol.
M Masse (M) qui varie
Piston
Cellule
triaxiale

Pierre poreuse Fine membrane


imperméable
Eau sous pression
latérale (q)
Contrôle du
drainage
Appareil de compression triaxial

F P
 Sur tout plan horizontal, il s'exerce la contrainte axiale : σ a= +q= +q ; où S est la section
S S
de l'échantillon.
P
 Sur tout plan vertical, il s'exerce la même contrainte radiale : σ r=q=σ a− .
S

2.1.2- Exploitation des résultats de l’essai


L’essai triaxial est simplifié de la manière suivante :

Modélisation σ1 σ1 σ1 σ1

σ3 σ2 σ3 σ2
σ3 σ2 σ3

Plan de cisaillement Plan de cisaillement Plan de cisaillement


σ1 quelconque vertical horizontal

On a généralement : σ1 ≥ σ2 ≥ σ3.
 σ1 est la Contrainte Principale Majeure (CPmaj). Elle a une direction verticale et elle
s’applique sur un plan horizontal (H) qui est appelé Plan Principal Majeur (PPmaj).
 σ2 est la Contrainte principale intermédiaire (CPint). Elle a une direction horizontale et
elle s’applique sur un plan vertical (V) qui est appelé Plan Principal Intermédiaire (PPint).
 σ3 est la Contrainte principale mineure (CPmin). Elle a aussi une direction horizontale et
elle s’applique également sur un plan vertical (V) qui est appelé Plan Principal Mineur (PPmin).
 Les plans horizontaux et verticaux ne subissent pas d’effort de cisaillement (τ = 0).

Dans un espace bidimensionnel, cette aire se réduit à un cercle appelé Cercle de Mohr.

Pour l’essai triaxial donc on a : σ1 ≥ σ2 = σ3. Le plan vertical, lors de cet essai, est ainsi appelé Plan
Principal Mineur (PPmin) car σ2 = σ3 et le plan horizontal, Plan Principal Majeur (PPmaj).

149
150
L’essai proprement dit consiste, pour une pression latérale (q) constante, c’est – à – dire σ3 constant, à
faire croître la masse (M), d'où le poids (P), donc le déviateur ( D=σ 1−σ 3 ¿ . Donc, lors de l’essai, σ 3 sera
fixée et σ 1va varier. Trois plans de cisaillement s’imposent à nous :

σ1 croît σ1 σ1 σ1
(A)
(σA ; τA)
σ3 est σ3 σ3 (V) σ3
(H)
constant (σ3 ; 0) (σ1 ; 0)

Cas 1 : plan de Cas 2 : plan de Cas 3 : plan de


cisaillement quelconque cisaillement vertical cisaillement horizontal

151
Définissons le repère (O ; σ ; τ) appelé repère de Mohr ou repère de Mohr – Coulomb. Plaçons dans
ce repère, les plans de cisaillement (A), (V) et (H) dus aux contraintes σ1 et σ3.
 Le plan (A) est un plan quelconque de
coordonnées : τ
(σA≠ 0 ; τA≠ 0)
 Le plan (V) est le plan vertical de coordonnées : τA A
(σ3 ≠ 0 ; τ= 0)
 Le plan (H) est le plan horizontal de coordonnées :
(σ1 ≠ 0 ; τ= 0) V Ω H
Remarquons qu’un point du repère de Mohr représente un O σ3 σA σ1 σ
plan dans la réalité, c’est – à – dire un plan de rupture dans le
sol.

On trace alors dans le repère de Mohr le cercle ci – contre de diamètre [ VH ] =σ 1−σ 3 appelé Cercle de
Mohr.

Observons que le cercle de Mohr représente tous les points du repère de Mohr, c’est – à – dire tous les
plans du sol dans le cas où celui – ci subit les contraintes σ3 et σ1 susceptibles de provoquer la rupture.

Dans le plan de Mohr, la rupture intervient lorsque le cercle devient tangent à la droite intrinsèque ou
droite de Coulomb.

2.1.3-Détermination de la droite de rupture


L'essai classique consiste à augmenter la force F
jusqu'à la rupture complète de l'échantillon, tout en τ
laissant la pression q constante et en notant la
déformation axiale εa.

On fixe donc σ3 et on fait varier σ1 dans le but


d’amener l’échantillon à la rupture. On aura ainsi
la représentation ci – contre des cercles de Mohr σ
pour chaque σ1 donné dans le repère de Mohr :
O σ3 σ11 σ12 σ13 σ14 σ15 σ16 σ17 σ18

Posons – nous la question de savoir quelles est


parmi toutes ses valeurs de σ1 celle qui correspond
à la valeur de σ1 de rupture (σ1r).

152
Le but de l’essai est donc de déterminer le plus petit σ1 (σ1r) qui détruit le sol (σ 1−σ 3 ) (II)
pour un σ3 fixé, c’est – à – dire le cercle de Mohr à la rupture.
(I)
Pour résoudre ce problème nous nous intéresserons à la loi de comportement
(III)
des sols encore appelée la loi de Hooke, qui exprime dans un solide la linéarité
et la réversibilité des déformations. Cette loi s’écrit alors :
H 0−H i
( )
∆h 1 Hi
ε v= = ×σ v = =1−
H0 E H0 H0 Ɛ

En traçant la courbe représentant la variation de la déformation du sol εv en fonction de la sollicitation


qui l’a produit. Selon la nature et l’état du sol, la courbe présentera l’une des deux allures ci - dessus :
 Les courbes (I) et (III) présentent un maximum qui correspond à l’état de rupture ; la
déformation continue de croître au – delà de l’état de rupture alors que la sollicitation appliquée diminue
ou mieux reste constante. La loi de Hooke ne peut plus s’appliquer conte tenue de l’importance des
déformations et de leur irréversibilité, on fait donc appel à une nouvelle loi appelée le critère
d’écoulement plastique ou le critère de rupture ou encore le critère de Mohr – Coulomb
représentant la frontière du domaine d’élasticité représenté par la courbe intrinsèque qui est l’enveloppe
des cercles de Mohr correspondant à la rupture. Cette rupture est représentée par une droite
d’équation :c+ tan(
 La courbe (II) a une allure asymptotique ; on définit donc arbitrairement la rupture à une valeur
maximale de la déformation au – delà de laquelle le comportement de l’ouvrage est incompatible avec
sa destination.
Nous déterminons graphiquement la contrainte principale appliquée σ1r qui cause la rupture.
Pour déterminer avec précision l’état de rupture, l’essai est répété à trois reprises sur trois échantillons
du même sol pour différentes valeurs de σ3. On aura donc trois cercles de Mohr à la rupture et il est alors
possible de tracer la courbe intrinsèque qui est la droite tangente à ces cercles de Mohr. Cette droite est
appelée la droite de Coulomb.

En effet, les valeurs de σ1r sont obtenues pour chaque valeur de σ3 fixée. Donc si l’on réalise trois essais
on aura la représentation ci – dessous dans le repère de Mohr :

τ σ12
σ11 σ13

c φ
σ

σ31
σ32
σ33

153
 La droite de rupture appelée courbe intrinsèque du sol ou droite de Coulomb d’équation
générale :c+ tan(fait apparaître, dans le plan de Mohr, trois domaines selon la position des
cercles de Mohr à la rupture :
 Domaine (I) : matériau non rompu ;
 Domaine (D): matériau à la limite de rupture ;
 Domaine (II): matériau rompu.

 est l’angle que fait la tangente aux cercles et l’horizontal, c’est l’angle de frottement
interne.

 c est l’ordonnée à l’origine, la cohésion ou la résistance au cisaillement sous une charge nulle.

2.1.4- Caractéristiques du cercle de Mohr


D’après l’expression de la tangence du cercle de Mohr à la courbe intrinsèque, les caractéristiques du
cercle de Mohr dans le repère de Mohr – Coulomb sont :

{ {
σ z+ σx σ 1+ σ 3
σ= σ=
 Les coordonnées du centre :Ω 2 ou Ω 2
τ =0 τ =0

 Le rayon : R=
√( 2 )
σ z−σ x 2
+τ ² zx =
√( 2 )
σ z +σ x 2
sin ²(φ)=
σ 1−σ 3
2

2.2 – L’essai de cisaillement rectiligne


2.2.1- Description de l’essai
Il s'effectue grâce à la boîte de cisaillement ou boîte de Casagrande. C'est le plus ancien appareil utilisé
pour déterminer la résistance au cisaillement d'un sol. De nos jours, elle n'est utilisée que lorsqu'il
n'existe pas d'ambiguïté sur les conditions de drainage de l'échantillon.

La boîte de Casagrande est constituée de deux demi – boîtes dont l'une est fixe (la demi – boîte
inférieure C2) et l'autre (la demi – boîte supérieure C1) mobile le long d'un plan de contact A-B dans
une direction donnée. Elle permet donc le cisaillement de l'échantillon suivant un plan imposé A-B
généralement horizontal (la demi – boîte supérieure coulisse donc horizontalement sur la demi – boîte
inférieure).

Un échantillon est introduit dans la boîte (L’échantillon est placé entre les deux demi – boîtes) sur
laquelle on exerce une force normale constante ⃗ N (L’appareil comporte un dispositif de chargement
qui permet d’appliquer une charge verticale (⃗ N ) par l’intermédiaire d’un piston) puis on augmente
progressivement la force de traction ou effort horizontal ⃗ T tout en notant les déplacements verticaux
(ΔH) et horizontaux (ΔL) jusqu'à la rupture complète de l'échantillon ; le déplacement de la demi – boîte
se faisant à vitesse constante. Le sol est placé entre deux pierres poreuses qui permettent le drainage de
ce dernier. On peut remplacer les pierres poreuses par des plaques pleines et le sol ne peut plus se
drainer, du moins théoriquement.

N ⇔ σ (Fixe) σ (Fixe)
½ boite sup.

ΔL

T ⇔ τ (Variab
ΔL τ (Variable)
le)
½ boite inf.
154
L L
155
2.2.2- Exploitation des résultats de l’essai
On soumet donc l’échantillon de sol à un système de contraintes dont l’une reste constante et que l’on
définit comme étant la contrainte normale notée σ. La deuxième contrainte exercée τ est la contrainte
tangentielle ou de cisaillement qui varie au cours de l’essai. L’essai est mené en imposant une
déformation εL constante. Ici, nous constatons que le plan de rupture est imposé : il est généralement
horizontal.

Posons – nous, la question de savoir laquelle des valeurs de “ τ ” correspondrait à la valeur de rupture
(τr) ? Le but de l’essai est donc de déterminer le plus petit τ qui détruit le sol pour un σ fixé.

Pour résoudre ce problème nous nous intéresserons aussi à la loi de comportement des sols :
∆L
ε L= =−ν × ε V , avec ν grandeur appelée coefficient de poisson ( ν ∈[0 ; 0 ,5 ])
L

De même l’essai est répété à trois reprises sur trois échantillons du même sol pour différentes valeurs de
σ, on obtiendra trois valeurs de la contrainte tangentielle τr de rupture.
En portant les τr en ordonnée et les σ en abscisse, on obtient trois points sensiblement alignés. On aura
donc la représentation ci-contre dans le repère de Mohr :
τ

τr3
τr2
τr1
c
σ1 σ2 σ3 σ

2.3 – Différents types de sols


La détermination de c et φ nous permet de définir les sols. On a ainsi des sols pulvérulent (c = 0 KPa),
des sols cohérent (c ≠ 0 KPa), des sols frottant (φ ≠ 0°) et des sols non frottant (φ = 0°).

Sol cohérant et frottant Sol cohérant et non frottant


Sol pulvérulent et frottant
c ≠ 0 KPa et φ ≠ 0° c ≠ 0 KPa et φ = 0°
c = 0 KPa et φ ≠ 0°
τ τ τ
 tan( c + tan(

c

σ σ
σ
156
Remarque :
 Le Sol ne peut jamais être pulvérulent et non frottant (c = 0 KPa et φ = 0°) ;
 φboîte > φtriaxial à cause de l'influence des déformations latérales dans le cas de la boîte de
Casagrande.

III – EXPRESSIONS DE CALCUL DES CONTRAINTES DE CISAILLEMENTS


3.1 – Critères de rupture
σ
La rupture d’un matériau se produit à cause d’une combinaison
critique entre la contrainte normale et la contrainte de cisaillement. τ

La résistance mobilisée est la contrainte de cisaillement qui prévaut


π φ τ
à un angle α = + pour un état de contraintes données : σ
2 4 σ
π φ
( )
σ 1=σ 3 tan 2 + +2 c tan + .
4 2 (
π φ
4 2 ) τ

τ
La résistance disponible est la contrainte de cisaillement critique α
σ
déterminée à partir du critère de rupture :
σ 1 +σ 3 σ 1−σ 3
 σ n=
2
+
2 ( )
π
tan +φ ;
2

σ 1 +σ 3
 τ=
2 ( )
π
sin +φ
2

3.2 – Direction du plan de rupture et Pôle


π
L’angle de rupture “ α ” de l’éprouvette de sol vaut dans le cercle de Mohr “ 2α ” tel que 2 α = +φ
2
τ
τ =c +σ . tan (φ)

τ Tω

τzx
φ P α
σ3 σx 2α σz σ
O O σ1

3.3 – Intérêt de la représentation de MOHR

157
Le problème à résoudre devient celui – ci : Connaissant l’inclinaison d’un plan dans le solide, comment
trouver les valeurs des contraintes normales et tangentielles qui y agissent ? Et inversement ?
La résolution de ce problème est possible analytiquement, mais peut être fastidieuse. On lui préfère alors
une résolution graphique basée sur la notion de Pôle :

158
 Le pôle, représenté par le point P, appartient toujours au cercle de Mohr.
 Sur le cercle de Mohr, il existe un unique point P et un seul appelé pôle, pour lequel toute
droite passant par P coupe le cercle de Mohr en un point dont les coordonnées définissent l’état des
contraintes sur un plan dont l’inclinaison par rapport à l’horizontale est la même que la droite.
 Le pôle est tel que la droite qui le relie à n’importe quel point (plan) du Cercle de Mohr est
parallèle au plan dans la réalité.

EXERCICE D’APPLICATION :
1. Déterminer le pôle de l’essai triaxial.
2. Déterminer le pôle de l’essai de cisaillement direct.
3. Déterminer le pôle d’un essai quelconque.
4. Pour les questions 1) ; 2) et 3), déterminer l'état des contraintes sur un plan incliné de 60° par
rapport à l'horizontale.

IV – INTERPRETATION PHYSIQUE DE c ET φ
4.1 – Angle de frottement interne (φ)

 Mouvement sur un plan incliné : Soit un corps A posé sur un plan B mobile incliné d’un
angle . Il existe une valeur φde  à partir de laquelle le corps “A” glisse sur le plan B.
 Si < φ: état d’équilibre fixe ;
 Si  = φétat d’équilibre limite ;
 Si > φglissement de A sur B.
Si A et B sont constitués du même matériau alors, φ est l’angle de frottement interne du matériau.
 La compacité du sol influe directement sur l’angle φ ; cette influence peut être traduite
par la loi empirique proposée par Caquot et Kérisel pour la variation de “ tan(φ) ” (coefficient de
frottement interne du sol) avec l’indice des vides “ e ” : tan(φ)=k /e ;
 L’angle frottement interne croît selon l’étalement de la granulométrie ;
 L’angle de frottement interne dépend de la forme et de l’état de surface des grains ; il
est plus élevé pour les sols à grains anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de
surface rugueux que pour un état de surface lisse des grains.

 Déversement d’un sol : un sable déversé d’une certaine hauteur forme un tas dont la pente
ne peut dépasser φ. En effet, si atteint la valeur φ alors toute quantité supplémentaire de sable roule
vers le bas. φ est donc (approximativement) l’angle maximal du tas de sable.

4.2 cohésion (c)

la Cohésion est la capacité des grains du sol à se coller les uns aux autres. C’est la résistance du sol au
cisaillement en l’absence d’effort normal. La cohésion est donc la mesure de l’influence des éléments
fins (pâte argileuse) dans un sol. La cohésion “c” indépendante de la contrainte normale est due :

 Soient aux liaisons mécaniques pouvant exister entre les grains et créer par la cimentation ;
 Soient aux ménisques d’eau existant aux points de contact entre les grains. Cette dernière
composante disparaît lorsque la teneur en eau augmente.

159
La résistance au cisaillement d’un sol résulte donc du cumul des effets de c et φ.

160
L’essentiel du chapitre 5 (partie 4) :

Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Un sol est soumis à l’essai triaxial puis à l’essai de cisaillement direct (voir tableau ci-dessous)
Pression latérale (KN/m2) 100 170 240
Essai triaxial 2
contrainte axiale (KN/m ) 236 312 374
2
Essai de cisaillement direct Contrainte normale (KN/m ) 2 62 123 128
Pression de cisaillement (KN/m ) 73 99 295
1. Déterminer l’angle de frottement interne et la cohésion du sol ainsi testé dans les deux cas.
2. Expliquer les différences de résultats.
3. De quel type de sol s’agit-il ?

EXERCICE 2
Soit un échantillon de sol soumis à un essai triaxial comme l’indique la figure ci-dessous
Massif soutenu par un σ1 = 52 KPa

α
σ3 = 12 KPa

1. Tracez le cercle de Mohr de l’élément montré à la figure ci-contre ;


2. Déterminez la contrainte normale et la contrainte de cisaillement pour un angle α = 35°
3. Déterminez la contrainte de cisaillement maximale τmax ;

EXERCICE 3
1. Déterminez les relations qui existent entre les contraintes 100 KPa
principales et l’angle de frottement interne lorsque la cohésion est
60°
nulle pendant l’essai triaxial. 30 KPa
2. Déterminez les contraintes principales qui se développent sur le
plan incliné de 60°dans l’essai triaxial.

EXERCICE 4
(B)
Sur le plan horizontal H et le plan B, on lit l’état des contraintes suivantes :
1. Construisez le cercle de Mohr (décrire la méthode). 3 1
2. Déterminez les caractéristiques du cercle et trouver le pôle P. 1
2
3. Déterminez l’état des contraintes d’un plan C d’orientation 60°. (H)
4. Quels sont les états des contraintes et les orientations des plans principaux majeur et mineur ?
5. Déterminez les états des contraintes sur les plans horizontal et vertical.
6. Déterminez les contraintes de cisaillement maximales positives et négatives et les plans sur
lesquels elles agissent.

161
SUJETS PROPOSES
SUJET N°1
Pour des besoins de la construction d’une digue servant de barrière entre les rejets d’une Mine à Ciel
ouvert et la carrière de la Mine, l’on a ressorti la coupe verticale d’un massif du sol à utiliser. Elle a fait
apparaitre de la surface vers la profondeur :
 Une souche d’Argile épaisse de 5 m (Gs = 2,72 ; e = 0,80 ; ω = 0 %) ;
 Une couche de matériau envisagé pour la digue épaisse de 4 m (e = 1,34) ;
 Une couche de sable épaisse de 15 m (Gs = 2,67 ; e = 0,65) dont le niveau supérieur
correspond également à celui de la nappe d’eau ;
 La couche de sable surmonte un substratum rocheux.

PREMIERE PARTIE : RELATION DE PHASES & CONTRAINTES EFFECTIVES


La mise en place de la digue a nécessité la prise d’un échantillon de sol dans un banc d’emprunt situé à
20 Km du site. L’échantillon a un poids de 0,50 N pour un volume de 29 cm3. Apres passage à l’étuve à
105° C, sa masse est de 45 g.

1. Faire un schéma clair, annoté et avec une échelle de la coupe du sol.


2. Réaliser le diagramme des contraintes totales, des contraintes effectives et des pressions
interstitielles dans le sol en fonction de la profondeur.
3. Déterminer la teneur en eau, le degré de saturation, le poids volumique total, le poids spécifique
sec et la densité des grains du banc d’emprunt.

DEUXIEME PARTIE : CLASSIFICATION DU SOL


Pour la mise en place de la digue, la couche de sol a fait l’objet d’une analyse granulométrique et d’un
essai de consistance. Les résultats sont dans les tableaux ci – dessous :
Tamis (mm) 100 70 50 30 20 10 8 5
Sol tamisât (%) 100 83 75 67 60 52 48 43
Tamis (mm) 2 1 0,8 0,4 0,1 0,08 0,05 0,01
Sol tamisât (%) 30 22 19 15 9 8 5 1
Limite de liquidité (WL) Limite de plasticité (WP)
25 15
4. Tracer la courbe granulométrique de ce sol.
5. Déterminer la granulométrie et l’état de comportement de ce sol.
6. Classer ce sol selon la classification LCPC.
7. Est – il envisageable d’utiliser ce matériau directement sans traitement pour le remblai.

162
163
TROISIEME PARTIE : PROPRIETES HYDRAULIQUES DU SOL
Pour connaître la perméabilité du matériau, un échantillon de 3,5 cm de diamètre et de 2,7 dm
d’épaisseur a été placé dans un moule œdométrique sous une charge de 0,6 m. Le diamètre des tubes du
perméamètre vaut 2 mm. Au bout de 1 min 25 s, il a été recueilli 20,1 cm3 d’eau à la sortie du
perméamètre.

8. Calculer le coefficient de perméabilité de ce matériau.

QUATRIEME PARTIE : COMPACTAGE – METRE


La structure à réaliser possède des dimensions horizontales de 400 m par 200 cm, ainsi qu’une épaisseur
de 10 dm. L’essai Proctor normal de l’ouvrage effectué a montré que sa densité sèche maximale est de
1,9 et sa teneur en eau optimale de 14,2 %.

Le matériau envisagé pour la construction de la digue sera transporté vers la plateforme par des camions
d’une capacité de 18 Tonnes. Au cours du transport, la teneur en eau diminue de 3 %. Selon les
spécifications au contrat, l’on considère que cette digue sera compactée à 95 % de l’optimum Proctor
normal et que sa teneur en eau sera égale à celle de l’optimum.
9. Calculer les volumes de la digue et du matériau pris dans le banc d’emprunt.
10. En déduire le volume foisonné du matériau qui devra être pris dans le banc d’emprunt sachant
que le coefficient de foisonnement est de 1,3.
11. Combien de voyages de camions seront nécessaires pour amener le matériau sur le site?
12. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter pour un chargement afin d’obtenir la teneur en eau
initialement contenue dans le sol ?
13. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter par chargement pour porter le sol à la teneur de
l’optimum Proctor.
14. Quelle(s) conclusion(s) faut – il tirer quant – à la qualité de la réalisation de la digue. Proposer
des solutions ?
15. Sachant que le compactage se fera en deux couches successives d’égales épaisseurs, calculer
l’épaisseur de la couche de matériaux à compacter.

CINQUIEME PARTIE : ETUDE DE PRIX


Pour la mise en place de la digue, quel budget faudra – t – il allouer :
16. Au transport du matériau si le prix d’un voyage est de 25.000 F CFA ?
17. A l’eau d’arrosage si le prix d’un mètre – cube d’eau est de 800 F CFA ?
18. Au Gasoil si le prix du gasoil est de 570 F / L et que les véhicule consommera 2,5 L pour une
distance de 10 Km.

164
SUJET N°2
EXERCICE 1 :
1. Qu’est – ce que la Géotechnique ?
2. Donner les domaines d’application du sol en géotechniques (l’on donnera deux exemples pour
chaque domaine d’application).
3. Quelle est la différence entre le poids volumique sec et le poids volumique humide d’un sol ?
Donner la relation qui unit ces deux caractéristiques.
4. Quels sont les différents facteurs qui influencent le compactage d’un sol ?
5. Pourquoi néglige – t – on la charge de vitesse en géotechnique ?

EXERCICE 2 :
L’ESBTP, une entreprise du Bâtiment et des Travaux Publics, est chargée de réaliser une digue. C’est
ainsi qu’un essai de contrôle de la digue mise en place a été effectué. Cet essai a fourni les résultats
suivants : ωopt = 16,5 % et Gdmax=1,602 (où ωopt désigne la teneur en eau optimale et G dmax la densité
maximale du sol sec). Un essai au cône de sable a donné pour la digue ω0 = 14 % et γd0 = 15,24 KN/m3.

1. Sachant que le devis de compactage exige que le compactage soit effectué à au moins 95 % de la
valeur de référence et que la teneur en eau ait un écart maximal de – 2 % et + 2 % de l’Optimum
Proctor, quelles conclusions pouvez – vous donner concernant la qualité du compactage. Justifiez votre
réponse.
2. Quelle est la cause du mauvais compactage et quelles solutions pouvez – vous préconiser pour que
le compactage soit bien fait ?
3. Le compactage s’est fait par épandage couche de 25 cm. Quelle est alors la variation de la hauteur
de cette couche ?
4. Le compacteur est muni d’une citerne à débit réglable. Il roule à une vitesse de 15 Km / h. Quel
doit être le débit d’arrosage par m2 si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor.
5. Pour l’exécution des travaux, l’entreprise va réaliser une digue de 600 000 m3. L’indice des vides
initial du sol utilisé pour la réalisation de la digue est de e0 = 0,68 et la densité des grains est de Gs = 2,6.
a. Déterminer l’indice des vides (e1) après la réalisation de la digue.
b. Quel volume de sol devra-t-on prendre pour construire cette digue ?

EXERCICE 3 :
On donne l’état des contraintes illustré sur l’échantillon de sol ci-dessous.
1. Construire le cercle de Mohr (décrire la méthode de construction).
2. Déterminer les états des contraintes sur les plans horizontal et vertical.
3. Déterminer l’état des contraintes sur un plan d’orientation 60°.

1
1 3
2
45°

165
SUJET N°3
EXERCICE 1 :
1. Exprimez le poids volumique apparent sec γd, la porosité n et l'indice des vides e en fonction de
ces trois caractéristiques suivantes : le poids volumique apparent humide γ, la teneur en eau ω et le
poids volumique spécifique des particules solides γS.

2. Déterminez la relation qui relie le degré de saturation Sr aux poids volumiques γ, γω, γS et γd.

3. Application numérique :
Pour un échantillon d’argile limoneuse, les caractéristiques suivantes ont été déterminées par les
méthodes définies ci – dessus : γ = 18,5 kN/m3 ; ω = 20 % ; γS = 26,5 kN/m3.
a. Calculez le poids volumique sec γd, le degré de saturation Sr, la porosité n et l’indice des
vides e.
b. On suppose que l’on sature le sol par adjonction d’eau. Calculez le poids volumique
apparent γsat du sol et sa teneur en eau ωsat.
c. Quel volume d’eau a – t – il fallut ajouter à un échantillon de 1,5 Kg de ce sol pour le
saturer ?

EXERCICE 2 :
Un sol C est obtenu par le mélange d’un sol A avec un sol B dans des proportions massiques respectives
de 20 % et de 80 %. L’analyse granulométrique du sol C a fourni les résultats ci-dessous.
Φ (mm) 100 50 20 10 5 2 0,5 0,2 0,1 0,08 0,05 0,02 0,01

Refus (%) 5 15 5 12 17 5 4 11 9 10 2 1 3

Les valeurs des limites d'Atterberg du mélange sont WL = 30 % et WP = 20 %.


1. En vous basant sur la courbe granulométrique que vous allez tracer et les valeurs des limites
d'Atterberg données déterminer la granulométrie et l’état de plasticité de sol.
2. Classez le sol selon la méthode LCPC.
3. Selon la classification d’Atterberg, combien ce sol contient – il de sable et de gravier ?

EXERCICE 3 :
Un essai de contrôle au labo du compactage d’un remblai mis en place a fourni les valeurs :
ωopt = 18 % et γdmax = 16,53 KN/m3.
Le cahier de charge exigeait une compacité relative d’au moins 96% et un écart de – 3 % et + 1 % par
rapport à la valeur de référence. Dans un essai au cône de sable sur le remblai, le volume de sol excavé
était de 77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est passée à 121,5 g. La
densité des grains vaut est 2,67. L’indice des vides initial avant le compactage était de 0,87.
1. Faire le diagramme des phases de cet échantillon de sol.
2. Quelles sont les conclusions et propositions de l’inspecteur chargé du contrôle du chantier ?
3. Le remblai s’est fait par épandage de couches de 20cm d’épaisseur. Quelle est la variation de la
hauteur de la couche de 30cm après le compactage ?

RAPPEL : γd = γ/(1+ω) = γs/(1+e) = γs(1-η) ;

166
Equation de la ligne A de l’abaque de plasticité de CASAGRANDE : Ip = 0,73 (WL - 20)

167
SUJET N°4
Les remblais sont souvent utilisés pour soutenir les viaducs routiers. Ils doivent être relativement forts et
incompressible pour la stabilité et pour éviter les tassements différentiels.

Pour des besoins de la construction d’un remblai, les devis du projet exigeaient que ce remblai soit
composé :
 D’un sol granulaire bien étalé ;
 De moins de 14 % d’éléments fins ;
 D’un diamètre pour lequel on a 50 % de tamisât compris entre 0,5 mm et 5,0 mm ;
 D’une taille maximale de particules valant 75 mm ;
 D’un indice de plasticité inférieur à 20 %.

PREMIERE PARTIE : CLASSIFICATION DU SOL


 L’essai de l’analyse granulométrique effectué sur deux échantillons de sols a donné les
résultats ci – dessous :

Tamis (mm) 80 40 10 3 1 0,8 0,3 0,1 0,07 0,03 0,01


Sol1 Refus (%) - 0 24 19 17 3 11 12 1 5 4
Sol2 Tamisât (%) 100 90 64 42 23 19 9 3 2 1 0

 L’essai de consistance effectué sur deux échantillons de sols a donné les résultats suivants :

Limite de liquidité (WL) Limite de plasticité (WP)


Sol 1 36 22
Sol 2 31 20

1. Tracer les courbes granulométriques de ces deux sols.


2. Quelles sont les granulométries ces deux sols ?
3. Déterminer leurs états de plasticité.
4. Classer les deux sols selon la classification LPCP.
5. Choisir le sol le plus approprié pour une utilisation comme remblai. Justifier votre choix.

168
DEUXIEME PARTIE : COMPACTAGE
Vu l’importance de la masse et de la puissance des véhicules super lourds qui emprunteront cette rampe,
l’on a décidé également de réaliser un essai de compactage notamment, l’essai Proctor modifié. Le
volume du moule utilisé est de 0,944 × 10–3 m3. Les résultats obtenus sont :

Echantillons 1 2 3 4 5
Masse du sol humide (g) 1753,1 1843,3 1925,7 1952,3 1909,9
Masse du sol sec (g) 1550,0 1605,7 1650,1 1637,8 1578,4

6. Tracer la courbe de compactage de ce matériau.


7. Estimer la masse spécifique sèche maximale et la teneur en eau optimale.
8. Calculer le degré de saturation à l’optimum Proctor en considérant que la gravité spécifique vaut
2,65 et le volume de l’échantillon de sol est de 1,0 m3.

TROISIEME PARTIE : RELATION DE PHASES – METRE – ETUDE DE PRIX


Il faudra 72.000 m3 de remblai compacté dans les conditions de l’optimum Proctor. Le banc d’emprunt
du sol a un indice des vides de 0,6 et un degré de saturation de 75 %. La masse volumique des grains est
de 2650 Kg / m3. Le banc d’emprunt est situé à 10 Km du site.

Le foisonnement pendant l’excavation provoque une augmentation du volume total de sol de 10 %. Le


transport de ce sol est effectué par des camions – bennes de 6 m3 de volume utile.

9. Calculer le volume du matériau pris dans le banc d’emprunt. En déduire son volume foisonné.
10. Déterminer le nombre de voyages nécessaires pour transporter le matériau au site?
11. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter ou faudra – t – il soustraire au matériau avant le
compactage de celui – ci à l’optimum Proctor ?

Pour la mise en place de la digue, quel budget faudra – t – il alloué :

12. Au transport du matériau si le prix d’un voyage est de 20.000 F CFA ?

13. A l’eau d’arrosage si le prix d’un mètre – cube d’eau est de 1000 F CFA ?

14. Au Gasoil si le prix du gasoil est de 570 F / L et que les véhicule consommera 2,5 L pour une
distance de 10 Km.

169
SUJET N°5
EXERCICE 1
Le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) recherche un matériau de très faible
perméabilité (k < 10−6 cm/s ) pour la réalisation d’une digue en terre. Pour cela, il a été choisi un limon
argileux dont on désire déterminer sa perméabilité.
1. Quel montage conviendrait-il d’adopter ? Justifier votre choix.
Le montage adopté sera tel que tous les niveaux seront repérés par rapport à un plafond. Dans le tube de
diamètre d=1, 7 mm le niveau de l’eau est à 180 cm du plafond. Au début de l’essai, au – dessus de
l’échantillon de sol, le trop plein est à 248 cm sous le plafond. Après 9 min 40 s, le niveau d’eau dans le
tube est descendu de 14,3 cm. L’échantillon est tel que son diamètre vaut D=70 mm et sa hauteur est de
H=24 mm.
2. Faire un schéma clair du montage choisi pour la détermination du coefficient de perméabilité.
3. Calculer le coefficient de perméabilité k de ce limon argileux.
4. Ce matériau est-il convenable pour la nature des travaux ? Justifiez votre réponse.

EXERCICE 2
Des essais réalisés sur des échantillons de deux sols remaniés A et B ont donné les résultats suivants :
 L’analyse granulométrique (par voie humide et sédimentométrie) a donné :
Diamètre (mm) 0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50 80
Passant Sol A 5 10 25 29 30 34 38 45 75 100
Passant Sol B 10 28 37 45 59 81 100 100 100 100

 Les limites d’Atterberg des deux sols sont les suivants :


 Sol A : W L =32 et W P=14 ;
 Sol B : W L =40 et W P =22;
1. Tracer les courbes granulométriques de ses deux sols.
2. Calculer les coefficients de Hazen de ses deux sols.
3. Déterminer les différents indices de plasticité des deux sols.
4. Quelle(s) interprétation(s) pouvons – nous faire concernant les résultats obtenus aux questions N°2
et N°3 ?
5. Classer les deux sols selon la classification LPC.

EXERCICE 3 :
On donne l’état des contraintes illustré sur l’échantillon de sol ci-dessous.
1. Construire le cercle de Mohr (décrire la méthode utilisée pour la construction du cercle).
2. Déterminer l’état des contraintes qui s’appliquent sur les deux plans principaux.
3. Déterminer la contrainte de cisaillement maximale positive et le plan sur lequel elle est appliquée.

Plan A Plan B

4 3 1
2

170
PROPOSTION DE CORRECTIONS
CHAPITRE 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS (Partie 1)
EXERCICE 1
On a : ¿ mS =ρS ×V s=2 , 70× 1=2 , 70 T ;
⇔ ( 1+ω ) . mS ( 1+0 , 25 ) .2 , 7
¿ m=ρ ×V =( 1+ω ) . mS ❑ V = = =1 , 92 m3 ;
ρ 1 , 76
3
¿ V V =V −V S=1 , 92−1=0 , 92m ;
3
¿ V ω=Sr ×V V =0 , 85 ×0 , 92=0 ,78 m ;
3
¿ V a=V V −V ω=0 , 92−0 , 78=0 ,14 m ;
¿ mω=ρ ω ×V ω=1× 0 , 78=0 , 78 T ;
¿ m=mω +ma +mS avec ma=0T ;
¿ m=0 , 78+2 , 7=3 , 48T ;
Masses (T) Volumes (m3)
Air
ma = 0,00 Ou Va = 0,14
Gaz
VV = 0,92
Eau
m = 3,48 mω = 0,78 Ou Vω = 0,78 V = 1,92
Liquide
Grains
ms = 2,70 Ou VS = 1
Solide

Diagramme des phases du sol saturé à 85 %


NB : On pouvait calculer les poids en lieu et place des masses

EXERCICES 2
m 55
1. On a : ¿ ω= −1= −1=22 ,22 % ;
mS 45
γ 18 3
¿ γ d= = =14 , 73 KN /m ;
1+ ω 1+ 0,2222
γS 27
2. On a : ¿ e= −1= −1=0 , 83 ;
γd 14 ,73
e 0 , 83
¿ n= = =0 , 45 ;
1+ e 1+ 0 , 83
ω ×G S ω ×γ S 0,2222 ×27
3. On a : ¿ Sr= = = =72 , 3 % ;
e e × γω 0 , 83 ×10
γ d 14 , 73
¿ Gd = = =1 , 47 ;
γω 10
ω 22 , 22
4. On a : ¿ ω sat = = =30 ,7 % ;
Sr 72 ,3

171
EXERCICES 3
γ 18 , 5 3
1. On a : ¿ γ d = = =14 , 8 KN /m ;
1+ ω 1+ 0 ,25
ω 0 , 25
¿ Sr = = =83 , 8 % ;
γω −
1 1
(
γd γS
10 ×
) 1
(−
1
14 , 8 26 ,5 )
γd 14 , 8
¿ n=1− =1− =0 , 44 ;
γS 26 , 5
γS 26 ,5
¿ e= −1= −1=0 , 79;
γd 14 ,8
2. Lorsqu’on sature le sol par ajout d’eau, le seul paramètre qui va subir un changement est Sr ; γd,
e et n ne subissent aucun changement. On a dans ce cas (sol saturé) : Sr = 100 % = 1.

EXERCICE 4
P S mS × g 121 , 5 ×10 3 3
1. On a : ¿ γ d = = = =15 , 76 mN /c m =15 ,76 KN /m ;
V V 77 ,1
P m× g 140 , 9 ×10 3 3
2. On a : ¿ γ = = = =18 , 27 mN /c m =18 ,27 KN /m ;
V V 77 ,1
γS GS × γ ω 26 ,5 ×10
3. On a : ¿ e= −1= −1= −1=0 , 68 ;
γd γd 15 ,76
4. Lorsqu’on sature le sol par ajout d’eau, le seul paramètre qui va subir un changement est γ ; γd et
e ne subissent aucun changement. On a dans ce cas (sol saturé) : γ qui devient γsat. Alors :
PS + V V ×γ ω e 0 , 68 ×10 3
¿ γ sat = =γ d +n × γ ω=γ d + × γ =15 ,76+ =19 , 81 KN /m ;
V 1+e ω 1+ 0 , 68

EXERCICE 5
On calculera la teneur en eau (ω 95) du sol lorsqu’il est saturé à 95 % (Sr 95) correspondant à la quantité
totale d’eau dans laquelle l’on enlèvera la quantité initiale correspondant à la teneur en eau initial (ω n).
ωn × Sr ω ×G S ωn × Sr × e γ
On a : ¿ ω 95= avec S r = n
95
❑ ω 95= avec G S= S ;
95

Sr
n
e
n
⇒ ωn ×GS γω
γ ω × Sr × e γ γ ω× Sr γ S
¿❑ ω 95= 95
avec e= S −1 ❑ ω95= ( −1) ;
95

⇒ γS γd ⇒ γS γd
¿ ω 95=
0 ,95 × 10 26 ,5
26 ,5 17 , 7( )
−1 =17 ,82 % ;

On a : ¿ ∆ P ω=PS × ∆ ω avec PS =γ d ×V ❑

∆ Pω=γ d × V × ∆ ω ;
3
¿ ∆ P ω=17 ,7 × 1× ( 0,1782−0 ,04 )=2 , KN /m ;

∆ Pω 2 , 45 3
On a : ¿ ∆ V ω= = =0,245 m =245 L ;
γω 10

CHAPITRE 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS (Partie 2)


EXERCICE D’APPLICATION
Par lecture sur la courbe granulométrique, on a : D60 = 1,8 mm D30 = 0,60 mm D10 = 0,15 mm ;

172
Ce qui nous donne :
D 60 1 , 8
¿ C U= = =12:C U >2❑≤sol a une grabulométie étalée ou variée .
D 10 0 , 15 ⇒

¿ C C =¿ ¿
C C > 1❑≤sol a une concavité tournée généralement vers≤haut .

1<C C < 3❑≤sol a une granulométriebien graduée .

173
EXERCICE 1
1. a) On a : W P =W L −I P =72−35=37 %=W P ;
1 1 1 2

On a aussi : W L =W L =72 % ;
1 2

Donc les deux Argiles ont les mêmes limites d’Atterberg.


W L −ω 1 72−65
b) et c) On a : IC = 1
= =0 ,2 :0< I C <1❑≤sol est plastique .
IP1
1
35 1

W L −ω 2 W L −ω 2 72−30
IC = 2
= = =1 ,2 : I C >1 ❑≤sol est consistant ou solide ou tr è s dur ;
2

2
IP W L −W P 72−37
2 2 2
⇒ 2

PS 49 ,5
2. a) le sol est saturé ❑
3

V ω=V V =V −V S =V − =3− =1, 17 m
γS 27
V V V ω V ω × γ S 1 , 17 ×27
b) On a : ¿ e= = = = =0 ,64 ;
VS V S PS 49 ,5
P ω γ ω ×V ω γ ω × V V 10× 1 ,17
¿ ω= = = = =23 ,64 % ;
PS PS PS 49 ,5
PS + V V ×γ ω 49 , 5+1 ,17 ×10 3
c) On a : ¿ γ sat = = =20 , 4 KN /m ;
V 3

e max−e 0 , 90−0 , 64
3. On a : I D = = =13 % ;
emax −e min 0 , 90−0 , 40
0 % < I D <15 % ❑≤sol est très peu compact et très lâche .

EXERCICE 2
γS γ γ S(1+ ω) 26 ×(1+ 0,086)
1. On a : ¿ e= −1 avec γ d= ❑ e= −1= =0,623 ;
γd 1+ω ⇒ γ 17 , 4
e max−e 0,624−0,623
2. On a : I D= = =11 % ;
emax −e min 0,624−0,462

3. 0 % < I D <15 % ❑

≤sol est très peu compact et très lâche .

EXERCICE 3
γ 18
1. On a : ¿ ω= −1= −1=9 , 1 % ;
γd 16 , 5

2. On a : ¿ I P =W L −W P=52−35=17 % :15 %< I P <35 % ❑≤sol est plastique .


W L −ω 52−9 , 1
3. On a : ¿ I C = = =2, 5 : I C > 1❑≤sol est solide ou consistant ou très dur .
IP 17 ⇒

¿ I L =1−I C =1−2 ,5=−1 ,5❑ ≤sol est solide ou consistant ou très dur .

174
γS 27
4. On a : ¿ e= −1= −1=0 ,64 ;
γd 16 , 5
e max−e 0 , 74−0 , 64
5. On a : I D= = =16 % ;
emax −e min 0 ,74−0 , 10

15 % < I D <35 % ❑≤sol est peu compact et lâche .


175
CHAPITRE 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS (Partie 3)
EXERCICE 1
1. Les deux essais effectués sont les suivants :
 L’analyse granulométrique (Voir cours pour la description) ;
 L’essai de consistance ou limites d’Atterberg (Voir cours pour la description).
2. Tracé des courbes granulométriques des deux sols :
Voir papier log ci – dessous : SOL 1 (EXERCICE 1) et SOL 2 (EXERCICE 1).
3. On a :
D 60 0 , 7
 SOL 1 : C U = = =350 :CU >2❑≤sol est étalé ou varié ;
1
D 10 0,002 ⇒ 1

2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
1

I P =W L −W P =78−40=38 % :15 % < I P <40 %❑≤sol est plastique ;


1 1 1 1

ω1−W P 55−40
IL = 1
= =0 , 4 :0 < I L <1❑≤sol est plastique ;
1
IP 1
38 ⇒ 1

I C =1−I L =1−0 , 4=0 , 6 :0< I C < 1❑≤sol est plastique;


1 1 1

D 60 0 , 17
 SOL 2 : C U = = =34 :C U >2❑≤sol est étalé ou varié ;
2
D 10 0,005 ⇒ 2

2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
2

I P =14 % :5 % < I P <15 % ❑≤sol est peu plastique;


2 2

ω2 – W P 20 – 40
IL = 2
= =−1 , 4 :I L <0 ❑≤sol est solide ou consistant ou très dur ;
2
IP 2
14 ⇒ 2

I C =1−I L =1−(−1 , 4)=2, 4 : I C >1❑≤sol est solide ou consistant ou très dur ;


2 2 2

4. Le sol 2 est le mieux approprié pour être utilisé comme remblai car il est solide et peu plastique
alors que le sol 1 est plastique, c’est – à – dire plus déformable.
5. On a :

{
P ( 0 ,08 mm )=29 % <50 % ;
 SOL 1 : ou ❑ ≤sol est grenu ;

D50=0 , 36 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 2 mm )=75 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;

D50=0 , 36 mm<2 mm ;

{
P ( 0 , 08 mm )=29 % >12 % ;
ou ❑≤sable est donc pollué ;

D12=0,0026 mm< 0 ,08 mm ;

On s’intéresse ainsi au couple ( W L ; I P ) =( 78 % ; 38 % ) se situe en dessous de la ligne A. Le sol est donc


1 1

un sable limoneux (SL).

176
{
P ( 0 ,08 mm )=45 %<50 % ;
 SOL 2 : ou ❑≤sol est grenu ;

D50=0 , 1 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 2 mm )=92 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;

D50=0 , 1 mm<2 mm ;

177
{
P ( 0 ,08 mm )=45 % >12 % ;
ou ❑≤sable est donc pollué ;

D12=0,0065 mm<0 , 08 mm ;

On s’intéresse ainsi au couple ( W L ; I P ) =( W P + I P ; I P ) =( 40 % +14 % ; 14 % )=(54 % ; 14 % ) se situe en


2 2 2 2 2

dessous de la ligne A. Le sol est donc un sable limoneux (SL).

EXERCICE 2
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus cumulé 0 0 0 0 1 4 6 10 14 20 25 36
Sol2 : %refus cumulé 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus 52 58 63 68 70 79 87 90 96 99 100
cumulé
Sol2 : %refus - - - - - - - - - - -
cumulé
Pour le sol 1 on a ωL = 45 % ; ωP = 19%

1. Passant(i)=100 %−Refus Cumulé (i )

Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %tamisât 100 100 100 100 99 96 94 90 86 80 75 64
Sol2 : %tamisât 100 82 68 60 53 40 30 17 10 6 3 0
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %tamisât 48 42 37 32 30 21 13 10 4 1 0 2.
Sol2 : %tamisât - - - - - - - - - - -

Refus Partiel (i +1)=Refus Cumulé(i+1 )−RefusCumulé (i)

Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus partiel 0 0 0 0 1 3 2 4 4 6 5 11
Sol2 : %refus partiel 0 18 14 8 7 13 10 13 7 4 3 3
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus partiel 16 6 5 5 2 9 8 3 6 3 1
Sol2 : %refus partiel - - - - - - - - - - -

3. Tracé des courbes granulométriques des deux sols :


Voir papier log ci – dessous : SOL 1 (EXERCICE 2) et SOL 2 (EXERCICE 2).

4. On a :
D 60 1 , 8
 SOL 1 : C U = = =11, 25 :CU >2❑≤sol est étalé ou varié ;
D 10 0 , 16
1
⇒ 1

2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
1

178
D 60 15
 SOL 2 : C U = = =5 :CU >2❑ ≤sol est étalé ou varié ;
2
D 10 3 ⇒
2

179
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
2
D10 × D60

5. On a :

{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <50 % ;
 SOL 1 : ou ❑≤sol est grenu ;

D50=1 , 1 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 2 mm )=64 % >50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;

D50=1 , 1 mm<2 mm ;

{
P ( 0 , 08 mm ) =0 %< 5 % ;
ou ❑≤sable est donc propre ;

D5=0 , 14 mm> 0 , 08 mm ;

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU1 et CC1 :

{
CU =11 ,25> 6 ❑≤sol est donc un sable propre mal gradué S
1

CC =0 ,56 <1 ⇒
1
( m );

{
0 , 08 mm<2 mm❑ P ( 0 ,08 mm ) ≤ P ( 2 mm ) ;

P ( 2 mm )=0 %❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤ 0 % ;

 SOL 2 : P ( 0 ,08 mm ) ≥ 0 % ❑ P ( 0 , 08 mm )=0 %<50 % ; ❑

≤sol est grenu ;

ou
D50=12 mm> 0 ,08 mm ;

{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <5 % ;
ou ❑≤gravier est donc propre ;

D5=3 , 5 mm>0 , 08 mm

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU2 et CC2 :

{CU =3 <4 ❑≤sol est donc une propre


2

CC =0 , 85<1 ⇒
1
` mal graduée ( Gm );

6. Les limites d’Atterberg ne sont obtenues que sur la fraction fine d’un sol (Φ ≤ 0,40 mm) alors
que le sol 2 n’en contient pas. C’est pour quoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce
sol.

EXERCICE 3
1. Tracé des courbes granulométriques des deux sols :
Voir papier log ci – dessous : SOL (EXERCICE 3).

180
181
2. RefusCumulé (i)=100 %−Passant (i )
Refus Partiel (i +1)=Passant (i) −Passant(i+1)
Refus Partiel (i +1)=Refus Cumulé(i+1 )−Refus Cumulé (i)
Tamis en mm 0,2 0,3 0,5 0,8 1 3 5 8 10 30 50 60
% Tamisât 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
% Refus Cumulé 100 82 68 60 53 40 30 17 10 6 3 0
% Refus Partiel 18 14 8 7 13 10 13 7 4 3 3 0

D 60 3
3. On a : C U = = =11, 54 :C U >2❑≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 26 ⇒

2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60

4. On a :

{
0 , 08 mm<0 , 2 mm❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤ P ( 0 ,2 mm ) ;

P ( 0 ,2 mm )=0 % ❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤0 % ;

❑≤sol est grenu ;
P ( 0 , 08 mm ) ≥ 0 %❑ P ( 0 ,08 mm )=0 % <50 % ; ⇒

ou
D 50=1, 4 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 2 mm )=55 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;

D50=1 , 4 mm <2 mm

{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <5 % ;
ou ❑≤sable est donc propre ;

D5=0 , 22 mm>0 , 08 mm

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC :

{
CU =11,54 >6
❑≤sol est donc un sable propre mal gradué ( S m );
C C =0 , 21<1 ⇒

5. Les limites d’Atterberg ne sont obtenues que sur la fraction fine d’un sol (Φ ≤ 0,40 mm) alors
que le sol n’en contient pas. C’est pour quoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce
sol.

182
SOL 1 (EXERCICE 1) SOL 2 (EXERCICE 1) SOL 1 (EXERCICE 2)
SOL 2 (EXERCICE 2) SOL (EXERCICE 3)
100

90

80

70

60
PASSANT (%)

50

40

30

20

10

0
0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100
DIAMETRE (mm°

183
CHAPITRE 4 COMPACTAGE DES SOLS
EXERCICE 1
1. On va calculer le poids volumique sec γd :

γ d=
γ
1+ ω
P
avec γ= et

4 × g ×m
V
V =S ×h où S=
P=m× g
π × d2
4
{
γ d= 2
où d=h=152mm car on a utilisé≤moule CBR (5 mm ≤ D ≤ 20 mm)
π × d ×h (1+ω)
On obtient donc le tableau ci – dessous :
ω (%) 7,75 9 11 13 15,25 17,25 19,5
Wh (g) 4576,5 4796,8 5031,9 5237,9 5251,7 5072,5 4852
γd (KN/m3) 15,4 16 16,4 16,8 16,5 15,7 14,7
Tracé de la courbe Proctor du sol : (Voir figure ci – contre)
2. Les caractéristiques de l’optimum
Proctor sont les suivants : COURBE PROCTOR DU SOL
γdmax = 16,8 KN/m2 et ωopt = 13 % 17
γdmax
3. ρ0 = 1,55 T/m3 et ω0 = 4 %
γ
On a : d ×V 00 =γ d ×V 1 max
16.5

γ d × S 0 × h0=γ d × S 1 × h1
0 max
16
S0 =S 1 ❑ γ d × h0=γ d × h1
Poids Volumique sec (KN/m³)

0 max

γ d × h1 γ0 ρ ×g 15.5
h 0= max
= 0
avec γ d =
γd 0
1+ω 0 1+ω 0 0

15
γ d × h1 ×(1+ ω0 )
Donc : h 0= max

ρ0× g 14.5
16 ,8 × 25×(1+0 ,04 )
h 0= =28 ,2 cm
1 ,55 × 10 14
7 9 11 13
ωopt 15 17 19 21

P ω ∆ Pω Teneur en Eau (%)


4. on a : ∆ V ω=V ω = = aj

γω γω aj

∆ ω × PS
∆ V ω=V ω =
γω aj

∆ ω × γ d × V 1 ∆ ω × γ d × S 1 × h1 ( ω opt −ω0 ) × γ d × S 1 × h1
∆ V ω=V ω = = =
max max max

γωaj
γω γω
( 0 ,13−0 , 04 ) × 16 , 8× 1× 0 , 25
∆ V ω=V ω = =0,0378 m3=37 , 8 dm 3
10 aj

Il faut donc ajouter 37,8 L d’eau par m2 pour un compactage efficace.

EXERCICE 2
1. L’indice des vides diminue : e 1< e 0
V0 V1 S0 × H 0 S1× H 1
2. V S = =V S = ❑V S = =V S =
0
e 0+1 e 1+1 ⇔ e 0+1
1
e 1 +1 0 1

184
H0 H1 H 0−∆ H
S0 =S 1 ; ∆ e=e 0−e 1 ; ∆ H =H 0−H 1 ❑ = =
⇔ e0 +1 e1 +1 1+e 0−∆ e

e0 +1
❑ ∆ e= ×∆ H
⇔ H0

185
EXERCICE 3
1. Soient ω 0 la teneur en eau à laquelle le remblai a été compacté, ω 0 =5 % la teneur en eau naturelle
1

et ω 0 la teneur en eau correspondant au 40 L. on a :


2

Pω ∆ V ω ×γ ω ∆ V ω × γω
ω 0=ω 0 + ω0 =ω0 + =ω0 + =ω 0 +
02

1 2 1
PS 1
γ d ×V 0 1
γ0
0
× S0× S0
1+ ω0 1

∆V ω × γ ω (1+ ω0 ) 0 , 04 ×10 ×(1+0 , 05)


ω 0=ω 0 + =0 , 05+ 1
=14 , 1%
1
γ 0× S0 × H 0 15 , 4 ×1 ×0 ,3

γ d0 γ0 15 , 4
2. On a : DC = = = =68 , 9 %
γdmax
( 1+ω 0 ) γ d ( 1+0,141 ) ×19 , 20
max

EXERCICE 4
γ d0 m S × g 121 ,5 ×10
1. Première condition : On a : DC = = = =95 ,3 % <96 %
γd
max
V ×γ d 77 ,1 ×16 ,53
max

Cette condition n’est pas vérifiée.

m 140 , 9
Deuxième condition : On a : ω 0= −1= −1=16 %
mS 121 , 5
On a aussi : [ ω opt −2 % ; ωopt +2 % ]=[ 18 ,5 %−2 % ;18 ,5 % +2 % ]= [ 16 , 5 % ; 20 , 5 % ]
Comme ω 0=16 % <16 , 5 %❑ cette condition n’est aussi pas vérifiée.

Conclusion : les deux conditions n’étant pas vérifiées, le cahier de charges n’est donc pas respecté, d’où
le compactage est mauvais.

Propositions : Concernant la première condition, il faudrait augmenter l’énergie de compactage


car elle est faible, soit en changeant de compacteur ou en augmentant le nombre de passes
ou encore en diminuant l’épaisseur de la couche à compacter.
Concernant la deuxième condition, il faudrait apporter de l’eau car elle est en
quantité insuffisante en utilisant des camions – citernes ou des compacteurs à citernes ou
en attendant une période où il pleut plus.

2. On a : γ d ×V 0=γ d ×V 1 ❑
0

γ d × S 0 ×h0 =γ d × S1 × h1
max 0 max

γ d × h0
S0 =S 1 ❑ γ d × h0=γ d × h1 ❑ h1= 0

⇒ 0
⇔ γd
max
max

( ) ( ) ( )
γd mS × g 121 ,5 × 10
Donc : ∆ h=h 0−h1=h0 1− =h0 1−
0
=30 × 1− =1 , 4 cm
γd max
V ×γd 77 , 1× 16 , 53
max

186
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 1)
EXERCICE 1
 A la surface : On a : DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
' 2
u=σ=σ =0 KN /m (Pas de charges). 100
 De 0 m à – 0,80 m : On a : 90
2 80
u=0 KN /m (Sol non saturé).
2 70
σ =γ 1 × h1=19 ×0 ,80=15 , 2 KN /m . 60
' 2
σ =σ−u=15 , 2 KN /m . 50

CONTRAINTES (KN/m³)
40
 De – 0,80 m à – 3,80 m : On a : 30
σ =γ 1 × h1 +γ 2 × h2=15 , 2+ ( 3 , 8−0 , 8 ) ×20 . 20
2
σ =75 , 2 KN /m 10
2
u=0 KN /m (Sol non saturé). 0
' 2 0 -0.5 -1 -1.5 -2 -2.5 -3 -3.5 -4 -4.5 -5 -5.
σ =σ−u=75 , 2 KN /m .
EPAISSEURS (m)
 De – 3,8 m à – 5 m : On a :
σ =γ 1 × h1 +γ 2 × h2 +γ 3 × h3.
2
σ σ' u
σ =75 , 2+ ( 5−3 , 8 ) ×20=99 , 2 KN /m .
2
u=γ ω × h3=10 × ( 5−3 , 8 )=12 KN /m (Sol saturé).
' 2
DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
σ =99 , 2−12=87 ,2 KN /m .
140

120
EXERCICE 2
100
 A DROITE DU RIDEAU DE PALPLANCHES :
80
A la surface : On a :
CONTRAINTES (KN/m³)

2
u=0 KN /m . 60
' 2
σ =σ =15 KN /m (Présence d’une surcharge). 40

20
h = h0 = 2,50 m : On a :
2 0
u=0 KN /m (Sol non saturé).
2 0 1 2 3 4 5 6
σ =q+ γ 1 × h1=15+19 ×2 , 50=62 , 5 KN /m .
' 2 EPAISSEURS (m)
σ =σ−u=62 , 5 KN /m .
h = h0 + h1 = 2,50 m + 2,85 m : On a : u σ' σ
σ =q+ γ 1 × h1+ γ sat × h2=62 , 5+2 , 85× 27.
2
σ =139 , 45 KN /m
2 DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
u=γ ω × h1=10 ×2 , 85=28 ,5 KN /m (Sol saturé).
' 2
σ =σ−u=110 ,95 KN /m . 60

50
 A GAUCHE DU RIDEAU DE PALPLANCHES :
CONTRAINTES (KN/m³)

A la surface : On a : 40
' 2
u=σ=σ =0 KN /m (Pas de surcharge). 30

h = h3 = 2,20 m : On a : 20
2
σ =γ sat ×h3 =2 ,2 ×27=59 , 4 KN /m
2 10
u=γ ω × h3=10 ×2 , 2=22 KN /m (Sol saturé).
' 2
σ =σ−u=37 , 4 KN /m . 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5

u σ' σ

187
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 2)
EXERCICE 1
1. Le montage approprié est le montage du perméamètre à charge constante car le sol est une grave
(gravier) qui est un sol grenu.
Vω×H 4 ×mω × H 4 ×77 × 10 −3
2. On a : k = = = =16 , 7.10 cm /s
∆ T × S × ∆ H ∆ T × ρω × π × D 2 × ∆ H 20 × 1× π ×7 2 × 60
−3 −3
3. On a : k =16 , 7.10 cm/s>10 cm/s ❑

≤matériau est donc convenable .

EXERCICE 2 a = s = 40 mm2
1. Voir figure ci – contre : T1
Δh = ?
Δt = 7 min 5 s
h1 = 25 cm ΔVω = 4,40 cm2
T2
S = A = 32 cm2
h2 = ?

z = 0,00 cm

H = 16 cm

Utilisation du Perméamètre à charge variable


∆Vω 4 ,4
2. On a :∆ h= = =11cm .
S 0,4
3. On a : ∆ h=h1 −h2 ❑

h 2=h1−∆ h=25−11=14 cm .

s×H h1 0 , 4 ×16 −4
4. On a : k = ln ( )= =2, 7. 10 cm/ s.
S×∆T h2 32× 425
∆ h 11
5. On a : i= = =0 , 7 .
H 16
EXERCICE 3
1. Voir figure ci – contre.
h2 = 2,30 m
h1 +h2 +h3 320+ 230+450 Sol 2 : k2 = 3,12.10-7 cm/s
k V= = = 230
2. On a : h1 h2 h 3 320 230 450 . cm
+ + −5
+ −7
+ −5
k 1 k 2 k 3 4.10 3 , 12.10 6 ,82.10 h1 = 3,20 m -5
−6
k V =1 , 33.10 cm/s=1 ,33. 10 m/s .
−8 = 320 Sol 1 : k1 = 4.10 cm/s
cm
h1 ×k 1 +h 2 × k 2 +h3 ×k 3 h3 = 4,50 m
3. On a : k H = -5
h1 +h2 +h3 = 450 Sol 3 : k3 = 6,82.10 cm/s
−5 −7
4.10 × 320+3 , 12.10 ×230+6 ,82.10 × 450
−5 cm
k H=
320+230+450

188
−5 −7
k H =4 , 36.10 cm/s=4 ,36. 10 m/ s.
k H 4 , 36.10−5
4. On a : = =32 , 8 ≈ 33
k V 1 , 33. 10−6
5. La vitesse d’écoulement horizontal de l’eau est pratiquement égale à 33 fois celle de son
écoulement vertical.

189
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 3)
EXERCICE D’APPLICATION
La méthode de calcul est la suivante :
 La charge hydraulique du point A est niveau d’eau dans le piézomètre ;

 Les charges de pressions des points B, C et F sont déterminées grâce aux tubes
piézométriques qui s’y trouvent ; ce sont les différences des niveaux d’eau dans leurs piézomètres
respectifs. On calcule ainsi les charges hydrauliques en ces différents points.

 N’ayant de piézomètres aux points D et E, nous sommes obligés de déterminer d’abord


le gradient hydraulique avant de déterminer les différentes charges hydrauliques et charges de
pressions.
ZM (m) hPM (m) hM (m) ΔhM/B = ΔhBM (m) ∆ h BF ∆ h BF ∆ h BD
A AE 0 AE 0 i= = =
BF L BD
B BE AB AE 0 ∆ h DF ∆ h BE ∆ h EF
C CE BC BE AB i= = =
DF BE EF
D DE DF × i – DE AE – BD × i = DF × i BD × i ∆ h BC AE BE
E 0 EF × i AE – BE × i = EF × i BE × i i= = =
BC L CF
F – EF EF 0 AE

EXERCICE 1
∆ h γ γ sat −γ ω γ ω ×∆ h
'
On a :i= = = ❑ H=
H γω γω ⇔ γ sat −γ ω
3 3
Avec γ ω=10 KN /m ; γ sat =18 ,20 KN /m et ∆ h=10−3=7 m .

10× 7
Donc : H= =8 ,54 m
18 , 20−10

La profondeur maximale de l’excavation juste avant l’apparition du renard dans la couche d’argile est :
Hmax = Hargile - H = 10 - 8, 54 = 1,46 m.

EXERCICE 2

∆ h γ γ sat −γ ω
'
( γ sat −γ ω ) × H
On a :i= = = ❑ ∆ h=
H γω γω ⇔ γω
3
avec γ ω=10 KN /m
3
γ sat =Gsat × γ ω=1 , 76× 10=17 ,6 KN /m

H=11−7 , 50=3 ,50 m

190
( 17 , 6−10 ) ×3 ,50
On a donc : ∆ h= =2 , 7 m
10

191
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 4)
EXERCICE D’APPLICATION
1. Déterminons le pôle (P) de l’essai triaxial :
Comme données nous avons le plan vertical (V) : V (σ3 ; 0) ; le plan horizontal (H) : V (σ 1 ; 0) et le
cercle de Mohr obtenu grâce aux résultats de l’essai.
 La droite (PH) est horizontale puisque le plan (H) est horizontal.
 La droite (PV) est verticale puisque le plan (V) est vertical.
Ce qui nous donne la représentation ci – dessous :
τ (PV) A
τA

α = 60°
P = V = PPmin H = PPmaj
σ3 σ A σ1 σ
(PH)

Le pôle (P) est le point d’intersection des droites (PH) et (PV) et le cercle de Mohr : ce point est ici le
plan vertical (V). Le pôle de l’essai triaxial est le plan vertical (V).
On trace une droite passant par le pôle (V) ou (P) et faisant un angle α = 60° avec l’horizontal. Cette
droite coupe le cercle en second point. C’est le plan recherché qu’on a nommé ici (A). L’état des
contraintes régnant sur ce plan est : (σA ; τA).

2. Déterminons le pôle (P) de l’essai de cisaillement direct :


Comme donnée nous avons la droite de rupture ou droite de Coulomb obtenue grâce au résultat de
l’essai.
 Traçons donc un cercle tangent à cette droite appelé cercle de Mohr.
 Le point d’intersection entre le cercle et la droite de rupture est le plan de rupture (Pr) de
l’essai de cisaillement direct. Ce plan est généralement horizontal (H). La droite (PH) ou (PPr) est donc
horizontale puisque le plan (H) ou (Pr) est horizontal.
Ce qui nous donne la représentation ci – dessous :
τ (PH) ou (PPr)
Pr = H P
Droite de
rupture

PPmin σA α = 60° PPmaj


σ3 σ1 σ

τA
A
192
193
Le pôle (P) est le point d’intersection de la droite (PH) ou (PPr) et le cercle de Mohr. Le pôle de l’essai
de cisaillement direct est le point d’intersection entre la droite horizontale qui passe par le plan de
rupture et le cercle de Mohr.
On trace une droite passant par le pôle (P) et faisant un angle α = 60° avec l’horizontal. Cette droite
coupe le cercle en second point. C’est le plan recherché qu’on a nommé ici (A). L’état des contraintes
régnant sur ce plan est : (σA ; τA).

3. Déterminons le pôle (P) d’un essai quelconque.


Pour la détermination du pôle d’un essai quelconque, référons nous aux deux premières questions de
l’exercice N° 4.

EXERCICE 1
1. Pour l’Essai triaxial, nous avons trois expériences réalisées sur trois échantillons du même sol ; ce
qui nous donnera trois cercles de Mohr à la rupture (Voir figure ci – dessous) :
 Cercle N°1 : σ3 = 100 KN/m3 et σ1 = 236 KN/m3 ;
 Cercle N°2 : σ3 = 170 KN/m3 et σ1 = 312 KN/m3 ;
 Cercle N°3 : σ3 = 240 KN/m3 et σ1 = 374 KN/m3.
La tangente à ses trois cercles coupe l’axe des ordonnées en une valeur (c’est la cohésion c) et fait un
angle avec l’horizontal (c’est l’angle de frottement interne φ) :
c = (50 × 1,1)/1 = 55 KN/m2 et φ =5°
Pour l’Essai de cisaillement direct, nous avons trois expériences réalisées sur trois échantillons du
même sol ; ce qui nous donnera trois points appartenant tous à la droite de rupture (Voir figure ci –
dessous) :
 Point N°1 : σ = 62 KN/m3 et τ = 73 KN/m3 ;
 Point N°2 : σ = 123 KN/m3 et τ = 99 KN/m3 ;
 Point N°3 : σ = 128 KN/m3 et τ = 295 KN/m3.
La droite reliant ses trois points coupe l’axe des ordonnées en une valeur (c’est la cohésion c) et fait un
angle avec l’horizontal (c’est l’angle de frottement interne φ) :
c = (50 × 0,85)/1 = 42,5 KN/m2 et φ = 21 °
2. Le sol peut donc s’appeler : sol cohérent (c ≠ 0) et frottant (φ ≠ 0).

3. φboîte > φtriaxial à cause de l'influence des déformations latérales dans le cas de la boîte de
Casagrande. Les résultats de l’essai de cisaillement rectiligne permettent d’avoir directement la droite de
rupture. Alors que ceux de l’essai triaxial nous donne d’abord des cercles.

194
EXERCICE 2
1. l’essai réalisé sur cet échantillon de sol est un essai triaxial. Nous allons donc tracer le cercle de

( )
σ 1+ σ 3 52+12
σ 1−σ 3 52−12 = =32 KPa
rayon R= = =20 KPa et de centre Ω 2 2 (Voir figure ci –
2 2
0 KPa
dessous).

2. l’essai étant un essai triaxial, le pôle (P) est donc le plan vertical (V) tel que : V ( σ =12
3
0 KPa )
KPa
. Les

coordonnées du plan horizontal (H) sont : H 1 (


σ =52 KPa
0 KPa )
(Voir figure ci – dessous).
On tracera donc une droite passant par le pôle (V) ou (P) et faisant un angle α de 35° avec l’horizontal.
Cette droite coupe le cercle en second point, c’est le plan en question que l’on appellera le plan (A) :
σA = (7,9 × 10)/2 = 39,5 KPa et τA = (3,7 × 10)/2 = 18,5 KPa
3. La contrainte de cisaillement maximale τmax est le rayon R = 20 KPa (Voir figure ci – dessous).

EXERCICE 3

{
σ 1+ σ 3 σ 1−σ 3
σn= − cos (2 α )
2 2
1. On obtient la relation suivante :
σ 1−σ 3
τ= sin (2 α )
2

{
σ 1+ σ 3 −σ 1−σ 3
σn− = cos (2 α ) ⇔
2 2 ❑ ¿¿
Ce qui nous donnera:
σ 1 −σ 3
τ−0= sin (2 α )
2
C’est l’équation paramétrée d’un cercle appelé ici le cercle de Mohr.
L’équation cartésienne de ce cercle est donc : ¿

{
100+30 100−30
σn= − cos (2 ×60) ⇔
2 2 σ =82 , 5 KPa
2. On a : ❑ n
100−30 τ=30 ,3 KPa
τ= sin(2 ×60)
2

195
EXERCICE 4
1. Les états des contraintes régnant sur les plans (H) et (B) sont les suivants :

(
H σ H =1
τ H =−2 ) et ( )
B σ B=3
τ B =1
 L’on placera les points ou plans (H) et (B) dans le repère de Mohr.
 Le segment [BH] étant une corde du cercle car ces deux points appartiennent au cercle, l’on
tracera ensuite la médiatrice de ce segment qui passe par le centre du cercle de Mohr.

196
 Ce centre appartenant aussi à l’axe des abscisses (axe des contraintes normales σ), le point
d’intersection entre la médiatrice de [BH] et l’axe des abscisses est donc le centre 𝛀 du cercle de Mohr.
 On trace alors le cercle de centre 𝛀 et de rayon [𝛀H] = [𝛀B] (Voir figure ci – dessous).
2. Les caractéristiques du cercle sont :
Le rayon R = (4 × 1)/2 = 2 et Les coordonnées du centre 𝛀 sont : Ω(σ Ω =1 ,25 ; τ Ω=0).
Déterminons le pôle (P) de cet essai quelconque :
 On sait que le plan (H) est le plan horizontal ;
 La droite (PH) est donc horizontale puisque (H) est horizontal ;
 On trace donc une droite horizontale (droite faisant un angle de 180° ou 0° avec l’horizontal)
passant par (H). Cette droite coupe le cercle en un second point : c’est le pôle (P).
3. Déterminons l’état des contraintes régnant sur un plan C d’orientation 60° :
On trace une droite passant par le pôle (P) et faisant un angle de 60° avec l’horizontal. Cette droite
coupe le cercle en un second point : c’est le plan (C). Les coordonnées de ce plan sont les suivantes :
σ C =(6 ,3 × 1)/2=3 ,15 ; τ C =(1 , 5× 1)/2=0 , 75
4. Les états des contraintes et les orientations des plans principaux majeur et mineur sont :
 Le plan principal mineur (PPmin) : PPmin ( σ 3=−0 , 75 ; τ=0 ) et α PP =140° min

 Le plan principal majeur (PPmaj) : PPmaj ( σ 1=3 , 25 ; τ=0 ) et α PP =50° maj

5. Les états des contraintes sur les plans horizontal et vertical :


 Le plan horizontal (H) est déjà donné dans l’exercice. On a donc : H ( σ H =1 ; τ H =−2 )
 Concernant le plan vertical (V), on trace une droite verticale (droite faisant un angle de 90°
avec l’horizontal) passant par le pôle (P). Cette droite coupe le cercle en un second point : c’est le plan
vertical (V). on peut aussi tracer une droite passant par (H) et (𝛀). Cette droite coupera le cercle en
second point : c’est le plan vertical (V). En effet, (V) est le symétrique de (H) par rapport au centre 𝛀,
c’est – à – dire que le segment [VH] est toujours un diamètre du cercle de Mohr. On a donc :
V ( σ V =1 , 45 ; τ H =2 )
6. Les contraintes de cisaillement maximales positives et négatives et leurs plans :
 La contrainte de cisaillement maximal positive :
+ ¿=R =2 P ( ) ¿
τ max
+¿
τ max σ=σΩ =1,25; τ =R=2 ¿

 La contrainte de cisaillement maximal négative :


−¿=−R=−2 P ( ) ¿
τ max
−¿
τmax σ =σ Ω =1 ,25; τ=−R=−2 ¿

197
SUJET 1
PREMIERE PARTIE : Relation de phases et Contraintes effectives
1. Coupe du Sol : (Echelle : 1 cm → 2 m)

ARGILE : Gs = 2,72 ; e = 0,80 ; ω=0% 5m

MATERIAU : e = 1,34 4m

SABLE : Gs = 2,67 ; e = 0,65 15 m

SUBSTRATUM

2. Diagramme des Contraintes : σ ; σ’ ; u :


 A la surface : σ = σ’ = u = 0 KN/m2
DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU MATER
 A 5 m de profondeur : σ σ' u
u = 0 KN /m2 : Car le sol est sec (ω = 0 %) 500
450
γ S ( 1+ ω ) h GS × γ ω ( 1+ω ) h 400
CONTRAINTES (KN/m³)

σ=γ×h= =
1+e 1+e 350
2, 72 ×10 ( 1+0 ) ×5 300
σ= =75 , 6 KN /m2 250
1+0 , 80
200
' 2
σ =σ−u=σ =75 , 6 KN /m 150
100
50
 A 9 m de profondeur :
0
u = 0 KN /m2 : Car le sol n’est pas saturé 0 5 10 15
P× h EPAISSEURS (m)
σ = 75,6 + γ × h = 75 , 6+
V
0 ,50 (9−5)
σ =75 , 6+ =144 ,6 KN /m2
0,029
' 2
σ =σ−u=σ =144 , 6 KN /m

 A 24 m de profondeur :
u = γω × h = 10 (24 – 9) = 150 KN /m2 :
Car le sol est saturé
h (γ S +e × γ ω)
σ = 144,6 + γsat × h = 144 , 6+
1+e

198
h(GS ×γ ω +e × γ ω)
σ =144 , 6+
1+e
h × γ ω (G S +e) (24−9)×10(2, 67+ 0 ,65)
σ =144 , 6+ =¿
1+e 1+0 , 65
2 ' 2
σ =446 , 4 KN /m σ =σ−u=446 , 4−150=296 , 4 KN /m

199
3. Calcul de : ω ; Sr ; γ ; γd ; Gs
P m P 0 , 50
 On a : ω= −1= −1= −1= −1=11,11 %
PS mS mS × g 0,045 ×10

ω ×Gs ω × γ S ω × γ d (1+ e) ω × P S (1+e) ω × mS × g(1+e )


 On a : Sr= = = = =
e e×γω e × γω e × V ×γ ω e ×V × γ ω
0,1111×45 × 10×(1+1 , 34)
Sr= =30 , 11%
1 , 34 ×29 ×10

P 0 , 50 3
 On a : γ = = =17 , 24 KN /m
V 0,029

P S mS × g 45 ×10 3
 On a : γ d = = = =15 , 52 KN /m
V V 29

e × Sr 1 , 34 ×30 , 11
 On a : Gs= = =3 , 63
ω 11,11

DEUXIEME PARTIE : Classification du Sol


4. Tracé de la courbe granulométrique du matériau (Voir Papier semi – logarithmique)

COURBE GRANULOMETRIQUE DU MATERIAU


100
90
80
70
PASSANTS (%)

60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
DIAMETRES (mm°

5. La granulométrie et l’état de comportement de ce sol


 La granulométrie du matériau : On a :

200
D 60 20
C U= = =142 , 85 :CU >2❑ ≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 14 ⇒

2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60

201
 L’état de comportement du matériau : On a :
I P =W L−W P =25−15=10 % :5 % < I P <15 % ❑≤sol est peu plastique ;

ω−W P 11, 11−15


I L= = =−0 , 4 : I L <0❑ ≤sol est consistant ou solide ;
IP 10 ⇒

W L−ω 25−11, 11
I C =1−I L= =1− (−0 , 4 )= =1 , 4 : I C >1❑≤sol est consistant ou solide ;
IP 10 ⇒

6. La classification du matériau : On a :

{
P ( 0 ,08 mm )=8 % <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D50=9 mm>0 ,08 mm ;

{
P ( 0 , 08 mm )=8 %❑ 5 %< P ( 0 , 08 mm )<12 % ;

ou ❑ d ' ou une double appelation ;

D5=0 , 05 mm et D 12=0 ,22 mm ❑ 0 , 05 mm<0 , 08 mm< 0 ,22 mm ;

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est
– à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :

{
C U =142 ,85 ❑ C U >4


CC =1, 43❑ 1<C C <3

❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;



 0,73.(WL – 20) = 0,73.(25 – 20) = 3,65 % ❑ WL = 25 % < 30 % et I P = 10 % > 3,65 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 25 % ; 10 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un(e) gravier
(grave) argileux (argileuse) (Ga).

Conclusion : le sol a la dénommination suivante : gravier (grave) propre bien gradué(e) – gravier
(grave) argileux (argileuse) : (Gb – Ga)

7. Ce matériau étant peu plastique et consistant (solide), on peut donc envisager l’utiliser
directement sans traitement pour la réalisation du remblai.

TROISIEME PARTIE : Propriétés Hydrauliques Du Sol


8. Calcul du coefficient de perméabilité de ce matériau.
Le dispositif utilisé ici est le perméamètre à charge constante car le matériau est un sol grenu.

202
Q×H Vω× H 4 Vω × H 4 ×20 , 1× 27
On a alors : k= = = = =0,011 cm/s
S × ∆ h ∆ T × S × ∆ h ∆T × π × D2 × ∆ h 85 × π ×3 , 52 ×60

QUATRIEME PARTIE : COMPACTAGE – METRE


9. Calcul des volumes de la digue et du matériau pris dans le banc d’emprunt
 Le volume de la digue (Vdig = V1) : On a : Vdig = V1 = 400 × 2 × 1 = 800 m3

 Le volume du matériau (Vmat = V0) : On a : γ d ×V mat =γ d ×V 1


mat dig


γ d =0 ,95 × γ d =0 , 95 × γ ω ×G d ❑ γ d ×V 0=0 , 95 × γ ω ×G d ×V 1
dig max max 0 max

0 , 95 × γ ω ×Gd × V 1 0 , 95 ×10 ×1 , 9❑ ×800


On a donc : V 0= = max
=930 ,5 m3
γd 0
15 ,52

10. Déduction du volume foisonné du matériau (Vfois) :


Vfois = 1,3 × V0 = 1,3 × 930,5 = 1209,65 m3

11. Calcul du nombre de voyages de camions pour le transport du matériau sur le site (Nv) :
V fois mU mU × g
On a : NV = avec V U = =
VU ρ0 γ0

V fois × γ 0 1209 , 65 ×17 , 24


NV = = =116 voyages
mU × g 18 ×10

12. Quantité d’eau à ajouter par chargement afin d’obtenir la teneur en eau initiale (Vωaj) :
V Tωaj P ω × P S ω perte × γ d × V 0 ω perte × γ d × V 1
V ωaj = = Tωaj = perte = = 0 dig

NV NV × γω N V × γω N V × γω N V × γω
0 , 03 ×15 , 52× 930 ,5 3
V ωaj = =0,3735 m =373 ,5 L
116×10

13. Quantité d’eau à ajouter par chargement pour atteindre la teneur optimale (ΔVωaj) :
Δ V Tωaj Δ PTωaj (ωopt −ω0 +ω ¿ ¿ perte) × P S (ω opt −ω 0 +ω ¿ ¿ perte)×γ d × V 1
Δ V ωaj= = = = ¿¿
dig

NV N V × γω NV × γω N V×γω
(ω opt −ω 0+ ω ¿ ¿ perte)× 0 , 95 ×γ d ×V 1 (ω opt −ω0 +ω ¿ ¿ perte)×0 , 95 × γ ω ×Gd × V 1
Δ V ωaj= =max
¿¿
max

N V×γω N V×γω
( 0,142−0,1111+ 0 , 03 ) × 0 , 95 ×10 ×1 , 9 ×800
V ωaj = =0,7581m3=758 , 1 L
116 ×10

203
14. Conclusion sur la Qualité du compactage et Proposition de solutions :

On sait que : ω0 = 11,11 % et ωopt = 14,2 % ❑ ω0 << ωopt

204
γd γd 15 ,52
On sait aussi que : DC =C R= 0
= 0
= =86 %< 95 %
γd dig
γ ω ×0 , 95 ×G d max
10 × 0 ,95 × 1 ,9❑

Les deux conditions n’étant pas vérifiées, le compactage a donc été mal réalisé.

Comme solutions, nous proposons :


 L’augmentation de l’énergie de compactage soit en changeant de compacteur ou en
augmentant le nombre ou encore en diminuant l’épaisseur de la couche à compacter.

 L’apport d’eau à l’aide des camions – citernes ou à l’aide des compacteurs à citernes
ou encore en attendant une période où il pleut plus.

15. Calcul de l’épaisseur de la couche de matériaux à compacter


γd × H1
γ d × H mat = dig

mat
2
⇒ 0 , 95× γ ω × Gd × H 1
γ d =0 ,95 × γ d =0 , 95 × γ ω ×G d ❑ γ d × H 0= max

dig max max 0


2
0 , 95 × γ ω ×Gd × V 1 0 , 95 ×10 ×1 , 9❑ ×1
On a donc : H 0= max
= =0 , 6 m
2γd 0
2 ×15 , 52

CINQUIEME PARTIE : ETUDE DE PRIX


Pour la mise en place de la digue, quel budget faudra – t – il alloué :
16. Le budget alloué au transport du matériau (FTransp.) :
F Transp. =25.000 × N V =25.000 ×116 ❑=2.900 .000 F CFA

17. Le budget alloué à l’eau d’arrosage (Feau) :


 Budget alloué pour atteindre la teneur en eau initiale ( F eau ) ¿

F eau =800 ×0,3735 × N V =800 × 0,3735 ×116❑=34.665 F CFA


¿

 Budget alloué pour atteindre la teneur en eau optimale ( F eau ) opt

F eau =800 ×0,7581 × N V =800 × 0,7581× 116=70.355 F CFA


opt

18. Le budget alloué au Gasoil (Fgaz) :


40 40
F gaz =570 ×2 , 5 × × N =570× 2 ,5 × ×116=661.200 F CFA
10 V 10

205
SUJET 2
EXERCICE 1 :
1. Définition de la Géotechnique :
La Géotechnique est la science qui utilise les caractéristiques des terrains (sols et roches) en vue de leur
utilisation comme matériau ou support de construction. C’est l’ensemble des activités liées aux
applications de la mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur.

2. Les domaines d’application du sol en géotechnique :


 Le sol peut être étudié comme support d’ouvrages.
Exemples : les fondations superficielles et profondes.

 Le sol peut être aussi étudié pour être supporté par des ouvrages.
Exemple : les murs de soutènement, les rideaux de palplanches.

 Le sol peut être étudié comme étant un ouvrage.


Exemple : les remblais, les digues, les barrages.

3. Le poids volumique sec est le rapport du Poids des grains d’un sol sur le volume de ce sol alors
que le poids volumique humide est celui du Poids du sol sur son volume. Cependant, ces deux
paramètres sont identiques lorsque le sol est sec. La relation qui unit ces deux caractéristiques est :
γ =γ d (1+ω).

4. Les différents facteurs qui influencent le compactage d’un sol :


 L’Influence de la teneur en eau : la teneur en eau a une influence sur le poids spécifique
sec d’un sol. En effet, lorsque la teneur en eau est faible, l’énergie de compactage se dissipe à cause
des frottements entre les grains. Lorsque la teneur en eau est raisonnable, l’eau joue un rôle de
lubrifiant non négligeable. Par contre pour des teneurs en eau élevées, l’eau absorbe une partie
importante de l’énergie de compactage sans aucun profit. De plus, elle occupe La place des grains
solides.

 L’Influence de la nature du sol : Les matériaux grenus constituent les meilleurs remblais
du point de vue tolérance à l’exécution, car peu sensibles à l’eau. Mais, par contre, il est plus difficile
d’améliorer les caractéristiques de ces sols et l’Energie de compactage à fournir est plus importante.
Alors que Pour les matériaux fins, l’on assistera aux phénomènes de gonflement et de retrait.

 L’Influence de l’énergie de compactage : Pour un sol donné, si l’énergie augmente, le


poids volumique sec ou la densité sèche ou masse volumique sèche augmente. Pour un engin donné
et des paramètres de qualité fixés, il existe un nombre de passes optimales fonction de la vitesse de
l’engin, de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité
maximale. Plus les exigences de qualité sont sévères, plus le nombre de passes est élevé.

5. Pour un écoulement de l’eau, qui est un liquide visqueux, à travers les interstices du sol, il y’a
dissipation d’énergie. Dans le sol, la vitesse maximale que l’on peut avoir est de 10 cm/s. Le terme

206
2
(v /2 g) qui est la charge de vitesse ou charge cinétique vaut alors 0,5 mm. Alors que les termes (u /γ ω )
et (z ) sont de l’ordre du mètre. La charge de vitesse est donc négligeable vis – à – vis de ceux – ci.

207
EXERCICE 2 :
1. Qualité du compactage :
γd γd 15 ,24
 On a : DC = = = =95 , 13 %
0 0

γd max
Gd × γ ω
max
1,602× 10

DC =95 ,13 % ≥ 95 %❑ lacondition est vérifiée

 On a : [ ω opt −2 % ; ωopt +2 % ]=[ 16 ,5 %−2% ; 16 ,5+ 2 % ] = [ 14 , 5 % ; 18 , 5 % ]



'
ω 0=14 % <14 ,5 % ❑ la condition n est pas vérifiée

L’une des deux conditions n’étant pas vérifiée, le devis de compactage n’est donc pas respecté, le
compactage est par conséquent mauvais.

2. Cause du mauvais compactage : Il y’a un manque d’eau.

Les solutions : Il faut apporter de l’eau au sol en utilisant des Camions – citernes ou des
Compacteurs à citernes ou encore en attendant une période où il pleut plus.

3. La variation de la hauteur de cette couche Δh :


On a : γ d ×V 0=γ d ×V digue
0 digue

Comme la réalisation de la digue se fait à l’optimum Proctor, on a alors : γ d =γ d digue max

Ce qui donne : γ d ×V 0=γ d ×V digue ❑


0

γ d × S 0 × h0 =γ d × S dgue ×h digue
max 0 max

S=S 0=Sdgue ( la surface ne varie pas ) ❑ γ d × h0 =γ d × hdigue 0 max



γ d × h0 γ d ×h0
h digue= 0
= 0

γd max
Gd × γω
max

( ) ( )
γd 15 , 24
Etant donné que ∆ h=h 0−hdigue =h 0 1− 0
=25 × 1− =1 , 22 cm
Gd × γ ω
max
1,602 ×10

4. Le débit (q) d’arrosage par m2 si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor :
∆ V ω ∆ Pω ∆ ω × PS ( ω opt −ω 0 ) ×γ d ×V 0 ( ω opt −ω 0 ) × γ d ×V digue
On a : q= = = = = 0 digue

t t × γω t × γω t × γω t ×γ ω

( ω opt −ω 0 ) × γ d × S × h0 × v ( ω opt −ω 0 ) × γ d × S ×h digue × v


q= 0
= digue

d ×γ ω d × γω
( 0,165−0 ,14 ) × 15 , 24 ×1 ×0 , 25 ×15
q= =0 , 04 m3 /s=40 L/s
1× 10 ×3 , 6

5. c. L’indice des vides (e1) après la réalisation de la digue :

208
γs GS G
γ d digue=γ d = ❑ Gd digue =Gd = ❑ e digue= S −1
max
1+ e1 ⇒ max
1+e digue ⇒ Gd
max

209
2, 67
e digue = −1=0 , 62
1,602

5. d. Le volume de sol à prendre pour construire cette digue :


V0 V digue
On a : = ou γ d ×V 0 =γ d ×V digue
1+ e 0 1+e digue 0 max

1+ e0 γ d × V digue Gd × γ ω ×V digue
Ce qui donne :V 0= V digue ouV 0= =
max max

1+e digue γd 0
γd 0

1+0 , 68 3
V 0= × 600.000=622.222, 3 m
1+0 , 62

EXERCICE 3 :
1. Construction du cercle de Mohr :
 Désignons par A et B les deux plans de la figure tels que : A (1 ; – 2) et B (3 ; 1) ;
 Plaçons les points A et B dans le repère de Mohr ;
 Traçons la droite (D), médiatrice du segment [AB] qui est une corde du cercle ;
 Cette médiatrice et l’axe des abscisses (l’axe des σ) se coupent en un point : ce point,
nommé (𝛀) est le centre du cercle de Mohr ;
 On trace alors le cercle de centre (𝛀) et de rayon [𝛀B] = [𝛀A].

210
211
2. Détermination des états de contraintes sur les plans horizontal et vertical :
 Détermination du Pôle :
Le plan (B) fait un angle de 45° avec l’horizontal. On trace alors une droite qui passe par le point B et
qui fait un angle de 45° avec l’horizontal. Cette droite coupe le cercle en second point : c’est le Pôle (P).

 Détermination de l’état des contraintes sur le plan Horizontal (H) :


(H) étant le plan Horizontal, on trace une droite horizontale passant par le Pôle (P). Cette droite coupe le
cercle en un second point : c’est le plan Horizontal (H). On détermine ainsi les contraintes normales et
tangentielles sur ce plan : σH = 2,44 τH = – 1,65

 Détermination de l’état des contraintes sur le plan Vertical (V) :


(V) étant le plan Vertical, on trace une droite verticale passant par le Pôle (P). Cette droite coupe le
cercle en un second point : c’est le plan Vertical (V). On détermine ainsi les contraintes normales et de
cisaillement sur ce plan : σV = 0,24 τV = 1,65

3. Détermination de l’état des contraintes sur un plan d’orientation 60° :


Etant donné que ce plan nommé (C) fait un angle de 60° avec l’horizontal, on trace une droite passant
par le Pôle et faisant un angle de 60° avec l’horizontal. Cette droite coupe le cercle en un second point :
c’est le plan (C). On détermine ainsi les contraintes normales et de cisaillement sur ce plan :
σC = 2,24 τC = 1,75

212
SUJET 3
EXERCICE 1 :
1. Expression de γd, de n et de e en fonction de γ, de ω et de γS :
P P P⇒ P γ γ
 On a : γ d = S avec PS = et V = ❑ γ d = × = ;
V 1+ ω γ 1+ ω P 1+ω
V P P ⇒ P γ γ γ ( 1+ ω )
 On a : e= −1 avec V S = S et V = S ❑ e= S × s −1= S −1= S −1;
VS γS γd γ d PS γd γ
VS P P ⇒ γ P γ γ
 On a : n=1− avec V S= S et V = S ❑ n=1− d × s = d −1=1− ;
V γS γd P S γS γS γ S (1+ ω)

2. Relation entre Sr et γ, γω, γS et γd :


ω 1 1 γ
( ) 1 γ

Sr= avec ω Sat =γ ω − et ω= −1❑ Sr = ( −1)
( )
On sait que : ω sat γd γS γd 1 1 γ d ;
γω −
γd γ S
γ d × γ S (γ−γ d) γ S ( γ −γ d )
Sr= = ;
γ d × γ ω (γ S −γ d ) γ ω( γ S−γ d )

3. Application numérique :
a. Calcul de γd, de Sr, de n et de e :
γ 18 , 5 3
 On a : γ d = = =15 , 42 KN /m ;
1+ ω 1+ 0 ,2
γ S (γ −γ d ) 26 , 5(18 , 5−15 , 42)
 On a : Sr= = =74 ,14 %;
γ ω (γ S −γ d ) 10(26 ,5−15 , 42)
γ S ( 1+ω ) 26 ,5 ( 1+0 , 2 )
 On a : e= −1= −1=0 , 72;
γ 18 ,5
γ 18 ,5
 On a : n=1− =1− =0 , 42;
γ S ( 1+ω ) 26 ,5 ( 1+0 , 2 )

b. Calcul de γsat et de ωsat :


γd
( ) 3
 On a : γ sat =γ d +γ ω 1− =γ d + n× γ ω=15 , 42+0 , 42 ×10=19 , 62 KN /m ;
γS

 On a : ω Sat =γ ω
1 1
− =10
γd γ S (
1
− ) (
1
15 , 42 26 , 5
=27 ,3 % ; )
c. Volume d’eau à ajouter pour saturer l’échantillon de 1,5 Kg de volume V ω : aj

Pω ∆ ω × PS ∆ ω × γ d ×V ∆ ω ×γ d × P ( ω sat −ω ) × γ d × m× g
On a : V ω = aj
= = = =
aj
γω γω γω γ × γω γ × γω
( 0,273−0 ,2 ) ×15 , 42×1 , 5 ×10
Vω = =0,0913 dm3=0,0913l=91 ,3 cm3 =91 ,3 ml
aj
18 ,5 ×10

213
EXERCICE 2 :
1. Déterminons les différents passants :
Φ (mm) 100 50 20 10 5 2 0,5 0,2 0,1 0,08 0,05 0,02 0,01
Refus (%) 5 15 5 12 17 5 4 11 9 10 2 1 3
Passants (%) 95 80 75 63 46 41 37 26 17 7 5 4 1

214
COURBE GRANULOMETRIQUE DU SOL C
100
90
80
Passants (%)

70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100

Diamtre (mm)
 La granulométrie du sol :
D 60 9
C U= = =150 :C U > 2❑≤sol aune granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 06 ⇒

2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60

 L’état de plasticité du sol :


I P =W L−W P =30−20=10 % :5 % < I P <15 % ❑≤sol est peu plastique ;

2. Classez le sol selon la méthode LCPC.

{
P ( 0 ,08 mm )=7 % <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D50=6 , 2 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 0 , 08 mm )=7 % ❑ 5 % < P ( 0 ,08 mm ) <12 % ;

ou ❑ d ' ou une double appelation ;

D5=0 , 05 mm et D 12=0 , 09 mm❑ 0 , 05 mm< 0 , 08 mm<0 , 09 mm ;

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est
– à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :

215
{
C U =150❑ CU > 4


CC =0 ,15 ❑ C C < 1

❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;



 0,73.(WL – 20) = 0,73.(30 – 20) = 7,3 % ❑ WL = 30 % et IP = 10 % > 7,3 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 30 % ; 10 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un(e) gravier
(grave) argileux (argileuse) (Ga).

Conclusion : le sol a la dénommination suivante : gravier (grave) propre bien gradué(e) – gravier
(grave) argileux (argileuse) : (Gm – Ga)

3. Pourcentage de sable et de gravier :


 Pourcentage de gravier (% G) : % G=P ( 20 mm )−P ( 2 mm )=75 %−41 %=34 % ;
 Pourcentage de sable (% S) : % S=P ( 2 mm )−P ( 0 , 02 mm )=41 %−4 %=37 % ;

EXERCICE 3 :
1. Le diagramme des phases de cet échantillon de sol :
On a : ¿ mS =121 ,5 g ; et m=140 ,9 g ;
¿ m=mω +mS + ma avec ma=0 g ;
mω=m−mS=140 , 9−121 ,5=19 , 4 g ;

On a aussi : ¿ V =77 ,1 c m3 ;
mS ⇒ mS mS 121 , 5 3
¿ ρ S= ❑ V S= = = =45 ,5 c m ;
VS ρ S ρω × ρ S 1 ×2 , 67

3
¿ V =V V +V S ❑ V V =V −V S =77 , 1−45 ,5=31 ,6 c m ;
⇒ mω 19 , 4 3
¿ mω=ρ ω ×V ω ❑ V ω= = =19 , 4 c m ;
ρω 1

3
¿ V V =V ω +V a ❑ V a=V V −V ω=31 , 6−19 , 4=12 , 2 c m ;

Masses (g) Volumes (cm3)


Air
ma = 0 Ou Va = 12,2
Gaz
VV = 31,6
Eau
m = 140,9 mω = 19,4 Ou Vω = 19,4 V = 77,1
Liquide
Grains
ms = 121,5 Ou VS = 45,5
Solide

Diagramme des phases de l’échantillon de sol

216
NB : On pouvait calculer les poids en lieu et place des masses

217
2. Les conclusions et propositions de l’inspecteur chargé du contrôle du chantier :
 Les conditions du cahier de charges :
γd
 Première condition : DC = ≥ 96 % ; 0

γd max

 Deuxième condition : ω 0 ∈ [ ω opt −3 % ; ω opt +1 % ].

 Vérification du cahier de charges :


γd PS m ×g 121, 5 ×10
 Première condition : DC =
0
= = S = =95 ,3 % ;
γd max
V ×γ d V × γd
max
77 ,1 ×16 ,53max


On a : DC =95 ,3 % <96 %❑ lacondition n est pas vérifiée .
'

 Deuxième condition : [ ω opt −3 % ; ωopt +1 % ]=[ 18−3 ; 18+1 ]= [ 15 % ;19 % ]


m 140 , 9 ⇒
ω 0= −1= −1=16 % ∈ [ 15 % ; 19 % ] ❑ la condition est vérfiée .
mS 121 , 5

Conclusion : L’une des deux conditions n’étant pas vérifiée, le cahier de charges n’est donc pas
respecté.
Le compactage est par conséquent mauvais.

Propositions : la première condition n’est pas vérifiée. Ceci montre que l’énergie de compactage est
faible. Il faut donc augmenter cette énergie en utilisant un compacteur plus performant
que le précédent ou en augmentant le nombre de passes ou encore en diminuant
l’épaisseur de la couche à compacter.

3. La variation de la hauteur de cette couche Δh :


On a : γ d ×V 0=γ remblai ×V remblai
0

Comme la réalisation de la digue se fait à l’optimum Proctor, on a alors : γ d remblai


=γ d max

Ce qui donne : γ d ×V 0=γ d ×V remblai ❑


0 max

γ d × S 0 × h0 =γ d × S remblai × hremblai
0 max

S=S 0=Sremblai ( lasurface ne varie pas ) ❑ γ d × h0=γ d × hremblai 0 max



γ d × h0 m S × g × h0
hremblai = 0
=
γd max
V ×γd max

Etant donné que ∆ h=h 0−hremblai =h 0 1−


( mS× g
V ×γ d ) (
=25 × 1−
max
15 ,24
1,602× 10
=1 , 4 cm )

218
SUJET 4
PREMIERE PARTIE : CLASSIFICATION DU SOL
1. Tracé des courbes granulométriques de ces deux sols :

Courbes Granulométriques des deux Sols


SOL 1 SOL 2

100
90
80
Diamètre (%)

70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Diamètre (mm)

2. Granulométries de ces deux sols :


 SOL 1 :
D 60 3 , 8
CU = = =90 , 5 :CU >2❑≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D 10 0,042
1

2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
1
D10 × D60

 SOL 2 :
D 60 8
CU = = =23 , 5 :CU >2 ❑≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D 10 0 , 34
2

2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
2
D10 × D60

3. Etats de plasticité des deux sols :


 SOL 1 :
I P =W L −W P =36−22=14 % :5 %< I P <15 % ❑≤sol est peu plastique ;
1 1 1

 SOL 2 :

219
I P =W L −W P =31−20=11 % :5 %< I P <15 %❑ ≤sol est peu plastique ;
2 2 2

220
4. Classification des deux sols selon la classification LPCP :
 SOL 1 :

{
P ( 0 ,08 mm )=13 , 8 %< 50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D50=¿1 , 9 mm> 0 ,08 mm ;

{
P ( 2 mm )=51 %>50 % ;
ou ❑≤sol est du Sable ;

D50=1 , 9 mm<2 mm ;

{
P ( 0 ,08 mm )=13 , 8 % ❑ P ( 0 , 08 mm ) >12 % ;

ou ❑≤sable est pollué ;

D12=0 , 06 mm ❑ D12< 0 , 08 mm ;

On s’intéresse aux limites d’Atterberg, c’est – à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :

0,73.(WL – 20) = 0,73.(36 – 20) = 11,68 % ❑ WL > 30 % et IP = 14 % > 11,68 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 36 % ; 14 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un Sable argileux (Sa).

 SOL 2 :

{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D 50=¿ 4 ,8 mm> 0 , 08 mm ;

{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% ❑ P ( 0 , 08 mm ) <5 % ;

` donc propre ;
❑≤gravier ou la est
ou ⇒
D5=0 , 16 mm❑ D5 >0 , 08 mm ;

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC. On a ainsi :

{
CU =23 ,5 ❑ C U > 4
⇒ ❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;
C C =0 , 9❑ CC <1 ⇒

5. Choix du meilleur sol pour la réalisation du remblai


On a : Sol granulaire bien étalé : SOL1 ; 0,5 mm < D50 < 5,0 mm : SOL1 et SOL2 ;

P(0,08 mm) ≤ 14 : SOL1 et SOL2 ; D100 < 75 mm : SOL1 ; IP < 20 % : SOL1 et SOL2

Conclusion : le meilleur Sol est le SOL1

221
DEUXIEME PARTIE : COMPACTAGE
6. Tracé de la courbe de compactage de ce matériau :
Déterminons les teneurs en eau et les Poids volumiques sec correspondants. On utilisera donc :
P S mS × g m
= γ d= et ω= −1
V V mS
Les résultats obtenus sont :
Echantillons 1 2 3 4 5
Masse du sol humide (g) 1753,1 1843,3 1925,7 1952,3 1909,9
Masse du sol sec (g) 1550,0 1605,7 1650,1 1637,8 1578,4
Teneur en eau (%) 13,1 14,8 16,7 19,2 21
Poids volumique sec (KN/m3) 16,4 17 17,5 17,3 16,7

COURBE DE COMPACTAGE DU MATERIAU


17.6
17.5
17.4
17.3
Poids Volumique (KN/m²)

17.2
17.1
17
16.9
16.8
16.7
16.6
16.5
16.4
16.3
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

Teneur en eau (%)

7. Estimation de la masse spécifique sèche maximale et la teneur en eau optimale :


⇒ γd 17 ,52
De manière graphique on a : γ d =17 ,52 KN /m3 ❑ ρd = max
= =1,752 T /m3
max max
g 10
ω opt =17 , 1 %

8. Calcul du degré de saturation à l’optimum Proctor :


ω ⇒ ω opt 0,171
Sr= ❑ Sr opt = = =88 , 4 %
On a :
γω
( 1 1

γd γS ) γω
( 1
γd

1
γ ω ×G S
max
10
) (1

1
17 ,52 10 ×2 , 65 )
222
223
TROISIEME PARTIE : RELATION DE PHASES – METRE – ETUDE DE PRIX
9. Calcul des volumes du matériau pris dans le banc d’emprunt et foisonné :
 volume du matériau (V0) : On a :V 0=V V +V S =e 0 × V S +V S=( 1+ e0 ) V S
0

mS ρdmax × V remblai 1752 ×72.000 3


V 0= ( 1+ e 0 ) =( 1+ e0 ) = ( 1+ 0 ,6 ) =76.162 , 42 m
ρS ρS 2650

 volume foisonné (Vf0) :


V f =V 0 +0 , 1 ×V 0=1 , 1 ×V 0=1 , 1× 76.162 , 42=83.778 , 7 m3
0

10. Détermination du nombre de voyages (NV):


V f 83.778 , 7
On a : N V = =
0
=13.964 voyages
VU 6

11. Quantité d’eau à ajouter ou à soustraire au matériau avant le compactage :


Le degré de saturation du matériau à l’optimum Proctor est de 88,4 %. Alors que celui du banc
d’emprunt est de 75 %. Il faudra donc ajouter de l’eau au matériau avant le compactage.

On a donc :
mω e 0 × ρdmax × V remblai
V ω =V ω −V ω =V ω −Sr i ×V V = −Sr i ×
aj f i opt
ρω ρS

ω opt × mS e 0 × ρd max ×V remblai ωopt × ρd max ×V remblai e 0 × ρd max ×V remblai


Vω = −Sr i × = −Sr i ×
aj
ρω ρS ρω ρS

V ω =ρ dmax ×V remblai
aj ( ω opt
ρω
−Sr i ×
)e0
ρS
=1752 ×72.000 (
0,171
1000
−0 , 75 ×
0,6
2650
=150 m
3
)
Le budget à allouer :

12. Au transport du matériau (Btransp) : Btransp =20.000 ×13.964=279.280 .000 F CFA

13. A l’eau d’arrosage (Beau) : Beau=1.000 × 150=150.000 F CFA

14. Au Gasoil si le prix du gasoil (Bgazoil) : Bgazoil =5 × 570× 13.964=39.797 .400 F CFA

224
SUJET 5
EXERCICE 1
1. Montage adapté pour le calcul du coefficient de perméabilité :
Le meilleur montage est le Perméamètre à charge variable car le sol utilisé est un limon argileux qui est
un sol fin.

2. Schéma clair du montage choisi :


0,00 cm Plafond

d = 1,7 mm 180 cm

Δh = 14,3 cm 248 cm
ΔT = 9 min 40 s

h1

h2
D = 70 mm

H = 24 mm

SCHEMA DU MONTAGE CHOISI : Perméamètre à charge variable

3. Calcul du coefficient de perméabilité k de ce limon argileux :

On a : h1 = 248 – 180 = 68 cm et h2 = h1 – 14,3 = 53,7 cm


2
a×H h d2× H h (0 , 17) × 2, 4 68
On a ainsi : k = . ln ( 1 )=k = 2 . ln( 1 )= 2
. ln ( )=0 , 6 .10−6 cm/s
S ×T h2 D ×T h2 (7) × 580 53 , 7

4. Utilisation du matériau pour la nature des travaux :


On a : 0,6 < 1 ❑ −6
0 , 6 . 10 <10
−6 ❑ −6
k < 10 cm/s
⇒ ⇒

Le matériau est donc convenable pour la nature des travaux.

225
EXERCICE 2
1. Tracé des courbes granulométriques de ses deux sols :

COURBES GRANULOMETRIQUES DES DEUX SOLS

100
90
80
70
60
Passants (%)

50
40
30
20
10
0
0.1 1 10 100
Diamètres (mm)

SOL B SOL A

2. Calcul des coefficients de Hazen de ces deux sols :


D60 34 (D ¿¿ 30)
2
 SOL A : C U = = =170 :C U > 2 et CC = =¿ ¿ ¿
A
D10 0 ,2 A
D10 × D60

D 60 2 ,1 (D¿¿ 30)
2
 SOL B : C U = = =21:C U >2 et CC = =¿ ¿ ¿
D 10 0 , 1
B
D10 × D60
B

3. Calcul des indices de plasticité des deux sols :


 SOL A : I P =W L −W P =32−14=18 % ;
A A A

 SOL B : I P =W L −W P =40−22=18% ;
B B B

4. Interprétations des résultats des deux questions précédentes :


 SOL A : C U > 2❑≤sol aune granulométrie étalée ou variée ;

C C < 1❑≤sol a une granulométrie mal graduée ;

15 % < I P < 40 % ❑≤sol est plastique;
A

226
 SOL B : C U > 2❑≤sol aune granulométrie étalée ou variée ;

C C < 1❑≤sol a une granulométrie mal graduée ;


15 % < I P <40 % ❑≤sol est plastique ;
B

5. Classification des deux sols selon la classification LPCP :


 SOL A :

{
P ( 0 ,08 mm )< P ( 0 ,1 mm ) =5 %<50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D 50=¿ 25 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 0 , 08 mm )<5 %❑ ;

ou ❑ ou
` Gravier propre ;

D5=0 , 1 mm❑ D5 > 0 ,08 mm ;

On s’intéresse donc aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC.

{
CU =170❑ CU > 4
A
⇒ ❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;
C C =0 ,6 ❑ C C <1
A

 SOL B :

{
P ( 0 ,08 mm )< P ( 0 ,1 mm ) =10 %<50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;

D50=¿1 , 4 mm>0 , 08 mm ;

{
P ( 2 mm )=59 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du Sable ;

D 50=1, 4 mm<2 mm ;

{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% ❑ P ( 0 , 08 mm ) <5 % ;

ou ❑ Double appellation ;

D12=0 , 12 mm❑ D 12>0 , 08 mm ;

On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est – à – dire CU et
CC et le couple (WL ; IP). On a ainsi :

{
C U =21❑ CU >6
B
⇒ ❑≤sol est donc un Sable propre mal gradué ( S m );
CC =0 ,3 ❑ C C < 1
B

227

0,73.(WL – 20) = 0,73.(40 – 20) = 14,6 % ❑ WL > 30 % et IP = 18 % > 14,6 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 40 % ; 18 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un Sable argileux (Sa).

Conclusion : le sol a la dénommination suivante : Sable propre mal gradué – Sable argileux
(argileuse) : (Sm – Sa)

EXERCICE 3 :
1. Construction du cercle de Mohr :
Les états des contraintes régnant sur les plans (A) et (B) sont les suivants : A ( στ =2
A

A
=4
) et B
( τσ=−1
B
=3
B
)
La description est la suivante :
 Placer les points ou plans (A) et (B) dans le repère de Mohr.
 Tracer la médiatrice (D) du segment [AB] qui est une corde du cercle car ces deux points
appartiennent au cercle.
 Déterminer le centre (𝛀) du cercle qui est le point d’intersection entre la médiatrice (D) et
l’axe des abscisses (axe des contraintes normales σ) ;
 On trace alors le cercle de centre 𝛀 et de rayon [𝛀A] = [𝛀B] (Voir figure ci – dessous).

2. Les états des contraintes qui s’appliquent sur les deux plans principaux :
 Le plan principal mineur (PPmin) : PPmin ( σ 3=2 ,75 ; τ=0 );
 Le plan principal majeur (PPmaj) : PPmaj ( σ 1=7 , 25 ; τ =0 ).

3. Détermination de la contrainte de cisaillement maximale positive et le plan sur lequel elle


+ ¿=R =2 ,25 P ( ) ¿
agit : τ max
+¿
τ max σ=σ Ω =5; τ=R=2, 25 ¿

228
229
SUJET D’ENTRAINEMENT : SUJET 6
EXERCICE 1
Un échantillon d’argile a une masse volumique de 1,76 kg/dm 3. Sa teneur en eau vaut 25%. Le volume
de ce sol est de 1 m3. La masse volumique des grains solides vaut 2,70 g/cm3.
1. Tracer le digramme des phases de ce sol.
2. Déterminer les valeurs respectives de son poids volumique sec, de son indice des vides, de sa
porosité, de son degré de saturation et lorsqu’il est saturé son poids volumique.
3. Tracer le digramme des phases de ce sol lorsqu’il est saturé à 80 %.

EXERCICE 2
Dans le projet de construction du barrage, la digue en terre réalisée entre le barrage et le fleuve pour
permettre le ralliement par voie terrestre des deux rives est constituée comme l’illustre la coupe
transversale ci-dessous. La couche de sable compact de largeur moyenne 15 m et d’épaisseur 1,75 m est
le siège d’un écoulement. Les caractéristiques de cette couche de sables sont :
e = 0.68 ; ɣs = 27 kN/m3 ; k = 2,62.10-4 m/s

+ 102,35 m + 103,47 m
Graveleux latéritique

Sable compact
FLEUVE
BARRAGE Sable argileux

Substratum imperméable

COUPE TRANVERSALE DE LA DIGUE

Déterminez
1) Evaluez la perte de charge de l’écoulement ;
2) Calculez le gradient hydraulique de l’écoulement ;
3) Evaluez le débit d’eau transportée de la rivière vers le barrage à travers la couche de
sable.

EXERCICE 3
Pour l’étude d’un remblai, quatre sols sont disponibles, sur l’un d’eux prélevé dans la nappe, un
échantillon est prélevé et placé dans une tare en verre. La pesée effectuée donne une masse de 70,29 g.
Après passage à l’étuve, une autre pesée réalisée avec le même récipient donne une masse de 60,30 g.
Le récipient pesé à vide donne une masse de 32 g. Une mesure au pycnomètre a permis de déterminer la
densité absolue des grains (GS = 2,65).

Calculez :
1. La teneur en eau,
2. La porosité, et l’indice de vide,
3. Le poids volumique déjaugé.

230
231
EXERCICES D’ENTRAINEMENT
Exercice 1
Tracer la courbe granulométrique du sol dont l'analyse a fourni les résultats suivants et commenter.
 (mm) 50 20 10 5 2 1 0,5 0,2 0,1 < 0,1
Refus (g) 0 113 406 363 326 208 194 110 116 "164"

Exercice 2
Classer selon LPC les sols A et B dont les pourcentages de passant et les L.A. sont ci-dessous :
N° des tamis  (mm) Sol A (%) Sol B (%)
4 4,75 69 95
10 2 54 90
40 0,425 46 83
100 0,15 41 71
200 0,075 36 55
Limites WL 39 55
d’Atterberg Wp 27 24
Exercice 3
On dispose d'une grave alluvionnaire (sol A) et d'un gravier sableux (sol B) dont les pourcentages de
passants sont consignés dans le tableau ci – dessous.
Diamètre tamis (mm) 0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50
Sol A (%) 5 10 25 29 30 34 38 45 75
Sol B (%) 10 28 37 45 59 81 100 100 100
1. Tracer les courbes granulométriques de ces deux sols. Déduire les différents coefficients.
2. Dessiner la courbe moyenne du sol C composé de 60 % du Sol A et de 40 % du Sol B. Quelles
sont les valeurs des coefficients de ce sol ?
3. Combien ces trois sols contiennent – ils (en pourcentage) de cailloux, de graviers et de sable ?
4. Le poids total du sol C est de 5000 g, calculer les poids des refus aux diamètres 0,1 - 5 - 10 - 50.

Exercice 4
L'analyse granulométrique et les essais de consistance de deux sols ont fourni les résultats consignés
dans le tableau suivant:
N° des tamis Pourcentage de passant 20μ 22 45
ou φ
Sol A Sol B 10μ 18 40

75 mm 100 - 50μ 14 20

19 mm 91 - 2μ 11 10

9.5mm 87 - 1μ 10 8

n°4 81 100 W 14 60

n°10 70 89 WL 35 110

n°40 49 70 Wp 29 55

n°140 35 65 1 – Tracer la courbe granulométrique de chaque sol.


n°200 32 60 2 – Déterminer pour chaque sol Ic et le qualifier.
40μ 27 50 3 – Classer les sols selon la classification unifiée.

232
Exercice 5
Un échantillon de sol de 1000 cm3 pèse 187 dag. Après passage à l'étuve, il pèse désormais 16,77 hg. La
densité ses grains solides Gs est 2,66.
1) Calculer w, η, γd, e et Sr.
2) Calculer γsat en sachant que γ' = γw x (Gs - 1)/ (1+e)

233
Exercice 6
Un échantillon de sol placé à l'étuve de 105 °C pendant 24 heures donne une perte en poids de 5 gf. Le
poids de l'échantillon sec est de 20 gf. Sachant que la teneur en eau de ce sol est égale à sa limite de
plasticité, déterminer sa limite de plasticité.
L'essai de limite de liquidité réalisé sur ce sol a donné les résultats suivants:
Poids de Poids de 1 – Tracer la courbe ω = f(N) et donner une estimation
Nombre
l'échantillon l'échantillon sec graphique de la limite de liquidité (qui correspond à 25
de coups N
humide (gf) (gf) coups).
35 252 183 2 – Comparer cette valeur à la valeur moyenne
25 379 268,8 arithmétique des 3 premiers essais (WL =W × (N/25)0,121
18 175 115,9 où N est le nombre de coups et ω la teneur en eau
correspondante.
15 212 133,8 3 – Commenter.

Exercice 7
On a demandé à un inspecteur de chantier d'effectuer un contrôle de compactage d'un remblai mis en
place. L'essai de contrôle en laboratoire a fourni les résultats suivants :
D w Le devis du compactage exige que le sol soit compacté à au moins 95 % de la valeur de référence
1,9004 14 et que la teneur en eau ait un écart maximal de +1 % et – 3 % par rapport 3à l'optimum Proctor.
Dans un essai au cône de sable, le volume de sol excavé était de 1153 cm pour une masse totale de
1,9616 16
sol de 2155 g qui après étuvage devient 1885 g. La densité des grains est 2,6.
2,0048 18 1 – Tracer le diagramme Proctor correspondant.
2,0196 20 2 – Quelle est la compacité relative C.R.? (C.R.= (γDsite / γDmax) x 100) ?
2,0240 22 3 – Quelles doivent être les conclusions de l'inspecteur de chantier ?
2,0076 24 4 – Quel est le degré de saturation de ce sol ?
5 – Quel serait la teneur en eau de l'échantillon s'il était saturé à masse volumique constante ?

Exercice 8
On a demandé à un inspecteur de chantier d'effectuer un contrôle de compactage d'un remblai mis en

Exercice 9
Mener des travaux de recherche bibliographique sur les systèmes de classification
HRB – AASHO ; USCS et GTR.

Exercice 10
Un échantillon d’argile pesait 14,97 N à l’état naturel et 10,33 N après séchage à l’étuve. On a mesuré
d’autre part γs = 26,5 kN/m3. Calculer sa teneur en eau naturelle,. En déduire son poids volumique, son
poids volumique déjaugé, son indice des vides et sa porosité.

Exercice 11
Les résultats d’un essai Proctor sont donnés dans le tableau ci-dessous. Trouver une estimation de la
teneur en eau optimum.
Teneur en eau (%) 17,2 15,2 12,2 10,0 8,8 7,4
Densité apparente (t/m3) 2,06 2,10 2,16 2,13 2,04 1,89

Exercice 12
Démontrer la formule du perméamètre à charge constante, du perméamètre à charge variable, des sols
lités et du gradient critique.

Exercice 13
Un échantillon de sable grossier est placé dans un perméamètre à niveau constant de 15 cm de hauteur et
5,5 cm de diamètre. L’eau percole à travers l’échantillon sous une charge de 40 cm. En 6 s, on recueille
40 g d’eau. Quelle est la perméabilité de ce sable ?

234
235
Exercice 14
Un matériau argileux est installé dans un moule œdométrique (h = 3,5 cm ; D = 6,5 cm) fonctionnant en
perméamètre à charge variable. On observe l’écoulement dans un tube de 2 cm de diamètre, gradué en
cm de haut en bas, avec un zéro de la graduation situé à 40 cm au – dessus de la base de l’odomètre.
Le trop – plein de l’œdomètre est à 4 cm au – dessus de sa base. Au cours de l’expérience, le niveau
d’eau dans le tube gradué passe de la division 0 à la division 3 en 7 minutes et 15 secondes.
1 - Faire un schéma clair.
2 - Quelle est la perméabilité du sol B ?

Exercice 15
Pour mener à bien la mise en place de la plate – forme, un essai Proctor Modifié a été effectué sur un
échantillon de 3 m3 de ce sol par le Laboratoire de Matériaux et d’Etudes Géotechniques.
Les résultats de l’essai sont fournis dans le tableau ci-dessous :
ω (%) 8 9 11 13 15,5 17,5 19 22 24
Masse (g) 4577 4797 5031 5238 5271 5273 5280 5300 5322
1. Tracez la courbe Proctor de ce sol. Déduire les caractéristiques de l’Optimum Proctor.
Ce sol de caractéristiques naturelles γ0 = 15,5 KN/m3 et ω0 = 6 % est utilisé pour la réalisation d’une
couche de remblai compacté de 1,5 m. Le devis de compactage exigeait que le compactage soit effectué
à au moins 95 % de la valeur de référence et que la teneur en eau ait un écart maximal de -1 % et + 3 %
de l’Optimum Proctor.
2. Quelles conclusions pouvez – vous donner concernant la qualité du compactage. Justifiez votre
réponse.
3. Quelle est la cause (ou les causes) du mauvais compactage et quelles solutions pouvez-vous
préconiser pour que le compactage soit bien fait ?
4. Quelle hauteur de sol faut-il mettre en place pour réaliser le remblai ?
5. Le compacteur est muni d’une citerne à débit réglable. Il roule à une vitesse de 15Km/h. Quel doit
être le débit d’arrosage par m² si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor.
6. Quelle quantité d’eau faut-il rajouter au m² pour un compactage efficace à l’Optimum Proctor.

Exercice 16
Des essais d’identification effectués sur un échantillon de sol ont donnés les résultats suivants :
 Les limites d’Atterberg : WL = 30% ; WP = 13% ; ω0 = 8% (teneur en eau du sol naturel)
 L’analyse granulométrique :
Tamis (mm) 100 50 20 10 5 4 3 1 0,5 0,2 0,1 0,05 0,02 0,01 0,005
Refus (%) 1 3 6 10 23 7 6 13 4 5 5 4 4 2 5
1. Tracez la courbe granulométrique.
2. Déterminer les indices d’Atterberg, les coefficients de Hazen et de Skempton. Commenter les
résultats obtenus.
3. Classer ce sol selon la classification LCPC.
4. Que peut–on dire quant–à l’utilisation de ce sol dans la réalisation de la plate – forme ?
Vu l’importance des travaux de terrassement à exécuter, on a décidé également de réaliser un essai de
compactage notamment, l’essai Proctor modifié. Les résultats obtenus sont les suivants :
ω (%) 7 8 9 10 11.5 12 13 14 15 16
16,6 18,4 18,9 18,6
γ (KN/m3) 17,47 17,98 18,95 19,04 18,92 18,33
8 2 8 9
5. Sur papier millimétré, tracez la courbe Proctor de ce sol (γd = f(ω)).
6. En déduire les caractéristiques de l’Optimum Proctor.
7. Quelle est la valeur du poids volumique sec de ce sol in situ ?
La constitution de la plate – forme dans les conditions Optimum Proctor va nécessiter la mise en œuvre
d’une quantité totale de remblai compacté de 75 850m3 du sol étudié.
8. Déterminez le volume de terre à déblayer pour mettre en œuvre ce remblai.
9. Déterminez le volume total d’eau nécessaire à la mise en place du remblai à l’Optimum Proctor.

236
237
100

90

80

70

60
PASSANT (%)

50

40

30

20

10

0
0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100 1000

DIAMETRE (mm)

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QUELAQUES FORMULES A RETENIR

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241
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243
244
245
BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE

I – QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. ABSI, E., 1993, Pathologie des fondations et ouvrages en terre, Annales de l’ITBTP N° 516 Série
sols et fondations 220 ;

2. Bulletins du LBTP, Volumes 1 à 9. ;

3. CASSAN, M., 1986, Aide-mémoire d’hydraulique souterraine, Presses de l’ENPC ;

4. CASANOVA (1973), CAMIL (1984), Géologie de la Côte d’ivoire ;

5. CLAUDE LEGRAND, Notes de Cours de géotechnique (IUT Paul Sabatier) ;

6. COSTET, J., et SANGLERAT, G., 1975, Cours pratique de Mécanique des sols ; Plasticité et
calcul des tassements ; Calcul des ouvrages ;

7. DARVE, F., 1987, Manuel de rhéologie des géomatériaux, Presses de l’ENPC ;

8. DEPARTEMENT STBGC, ENSTP, Fascicule de TP de mécanique des sols ;

9. DTU 13.12 ;

10. ENPC/PFE, Conception géotechnique des ouvrages et des routes, Formation continue, Mars
2000 ;

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12. FILLIAT G., et al., 1981, La pratique des sols et fondations, Editions du Moniteur, 1392p. ;

13. FRANÇOIS SCHLOSSER, Eléments de mécanique des sols ;

14. GEORGES FILLIAT & Jean Claude CAMELAN (1995), Analyses et essais en laboratoire ;

15. GUEI, A., Notes de cours, ENSTP/STBGC ;

16. HABIB, P., Précis de géotechnique ;

17. HURTADO, J., 1988, Introduction à la géomécanique, E. Sols et structures ;

18. HOLTZ, R.D., KOVACS, W.D., 1991, Introduction à la géotechnique, Editions de l’Ecole
Polytechnique de Montréal ;

19. JAG 88, 1988, LBTP Revues ;

20. J. COSTET & G. SANGLERAT, Cours Pratique Mécanique des sols Tome 1 et Tome 2 ;

21. J. M. TCHOUANI Nana, Cours De Mécanique Des Sols tome I Propriétés des Sols ;

22. Khaled MEFTAH, Cours Mécanique des sols ;

23. Les risques dans le génie civil, Tunis/Hammamet 2004, Actes du Colloque international, 469p. ;

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24. MAGNAN, J.P., 1999/2002, Cours de mécanique des sols et des roches, Volumes 1 et 2, Presses
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25. PANGO-TATI, B., Cours de Mécanique des sols, ESTP/ESMG, 2003 ;

26. PHILIPPONAT G., HUBERT, B., Fondations et ouvrages en terre, 1997, 548p., Ed. Eyrolles ;

27. Publication de l’ENGREF, Aide-mémoire de mécanique des sols ;

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29. ROCCI (1964-1965), BEGIN (1975), BESSOLES (1977), Géologie d’Afrique ;

30. SALENCON, J., Théorie de la plasticité pour les applications à la mécanique des sols ;

31. SANGLERAT, G., OLIVARI, G., CAMBOU, B., 1980, Problèmes pratiques de mécaniques des
sols : Tomes 1 et 2 ;

32. SCHLOSSER, 1988, Eléments de mécanique des sols, Presses de l’ENPC, 276p. ;

33. SCHLOSSER, 1989, Exercices de mécanique des sols, Presses de l’ENPC, 146p. ;

34. SOCIETE CANADIENNE DE GEOTECHNIQUE, 1994, Manuel canadien d’ingénierie des


fondations, 2ème édition ;

35. VERDEYEN, J., la mécanique des sols ;

36. VLAMI Bi Dou, Exercices et problèmes de mécanique des sols ;

37. V. MERRIEN-SOUKATCHOFF Livre de Géotechniques ;

38. V. ROBITAILLE et D. TREMBLAY, Mécanique des sols ;

II – QUELQUES SITES INTERNET A VISITER (francophones)

1. Société internationale de Mécanique des sols et de la Géotechnique (SIMSG) : www.issmge.org ;

2. Comité français de mécanique des sols (CFMS) : www.geotechnique.org ;

3. XVIème congrès international de la SIMSG : www.icsmge2005 ;

4. 57éme congrès canadien de géotechnique : www.geoquebec2004.org ;

5. Presse de l’Ecole des Ponts : www.pressesponts.enpc.fr ;

6. Editions Lavoisier : www.lavoisier.fr ;

7. Laboratoire Central des Ponts et Chaussées : www.lcpc.fr ;

8. Annales du BTP : www.eska.fr ;

9. Bureau d’Etudes – Conception de logiciels : www.terrasol.com ;

10. Bureau d’Etudes – Conception de logiciels : www.plaxis.nl.

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