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I.1. Introduction
La mécanique des roches est la science qui étudie et modélise le comportement des
roches et qui appliquent les lois et les principes de la mécanique et de l’hydraulique
au terrain considéré comme matériau d’ingénierie.
I.1.3. La géologie de l’ingénieur
Appelée aussi dans un sens restrictif géologie du génie civil, applique les principes
et les méthodes des sciences minérales et connexes aux travaux de l'ingénieur. Ce
dernier ne peut en effet négliger ni les caractéristiques des sols, des roches, des
massifs rocheux et des eaux souterraines, ni le rôle éventuel des processus
géologiques en action ou potentiels.
La mécanique des sols est une discipline faisant partie des techniques de génie civil
qui a pour objet l'étude des matériaux constitués de particules solides, liquides, et
gazeuses qui forment les terrains meubles, et ce en préambule au calcul de fondations
pour la construction de bâtiment ou tout autre ouvrage de génie civil (pont, route,
tunnel, barrage,...). La mécanique des sols (et des roches) est la science qui regroupe
l’ensemble des connaissances et des techniques qui permettent :
La mécanique des sols moderne est née pendant les années 1910 à 1930, en
grande partie à la suite des travaux de Terzaghi (Bjerrum, Casagrande, Peck et
Skempton, 1960) et de Fellenius ainsi que des collègues de celui-ci en Suède (Bjerrum
et Flodin, 1960). Le terme de mécanique des sols a été utilisé d'une façon générale
après une série d'articles publiés par Terzaghi dans l'Engineering News Record
(Terzaghi, 1925). On peut suivre l’évolution de la mécanique des sols à travers son
apparition autant qu’une science à part entière et le développement de ses grandes
théories (voir le tableau ci-contre).
Tableau I. 1 La mécanique des sols à travers ses grandes théories.
La géotechnique est une discipline que l’on peut intégrer dans le génie civil au sens
large, elle étudie les caractéristiques des terrains (sol et roche) en vue de leur
utilisation dans divers domaines, assavoir, le métier du bâtiment et des travaux
publics, comme matériaux de construction ou support d’assise.
Les sols peuvent :
Supporter les ouvrages : fondations superficielles, fondations profondes, ...etc.
Etre supportés : murs de soutènement, rideaux de palplanches, ... etc.
Constituer l'ouvrage lui-même : remblais, digues, barrages en terre, ... etc.
On peut citer par exemple :
Les fondations des bâtiments, des ouvrages d'art, des ensembles industriels ...
Les ouvrages de soutènement (murs, rideaux de palplanches, ...),
Les tunnels et travaux souterrains dans les sols,
Les barrages et digues en terre,
La stabilité des pentes naturelles et des talus et les travaux de stabilisation,
Les ouvrages portuaires et maritimes (fondations de quais, ...),
Les terrassements des routes, autoroutes, voies ferrées,
L'amélioration et le renforcement des sols,
La protection de l'environnement.
I.3.1. Roches
Les sols grenus, les sables et les graves principalement, sont constitués de matière
inerte telle que le quartz (SiO ).
Les sols fins ayant une taille des grains < 5 . Les particules restent collées les
une aux autres. Le sol présente une cohésion : il a l’apparence d’un solide et ne se
désagrège pas sous l’effet de la pesanteur. Les particules sont formées par un
empilement de feuillets. Elles ont une forme de plaquettes.
I.6. Conclusion
II.1. Introduction
Le sol c’est un matériau triphasé, composé des particules solides entourés de vides,
les particules solides sont les grains, les vides peuvent être remplis d’eau, d’air ou
d’air et d’eau en proportions variables, figure II.1.
Figure II. 1 Portion de sol constitué de grain solide S entouré de vides remplis d’air A et d’eau w
Pour décrire les relations entre ces phases, on représente le diagramme de phases
Figure II. 2 Diagramme de phases, montre la relation entre les volumes et les masses d’un sol.
−
= 100 (%) Eq II. 1 bis
= Eq II. 2
c. La porosité ( ) : sa valeur varie de 0 à 100 %, s’exprime par la relation :
sait qu’en physique la masse volumique est un rapport de masse par unité de volume,
selon l’état de sol on distingue :
+
Masse volumique totale ou humide = = Eq II. 5
+
Masse volumique saturé = Eq II. 9
−
= 1−
1+ −
−
= −1
1− −
1+
+ (1 + ) (1 + )(1 − )
1+
(1 − )
1+
− −
′ (1 − )( − ) −
1+
Le principe de cette méthode est de pesé l’échantillon de sol dans l’eau, nous
savons que la masse d’un solide immergé dans l’eau égale à sa masse moins la masse
d’eau déplacé par l’immersion de ce dernier, principe de la poussée d’Archimède, la
masse volumique d’eau connue donc on connaitre le volume d’eau déplacé par le
solide. Le problème posé c’est l’altération d’échantillon à l’eau, la solution c’est de
protéger l’échantillon, pour ce faire on utilise la paraffine, mais on élimine le volume
et la masse de cette paraffine.
=
− − Eq II. 5 bis
−
Où :
– é é) ;
: la masse volumique de la paraffine = 880 à 900 / ;
Dans cette méthode on détermine la masse par pesé, le volume est calculer selon la
géométrie de la trousse.
−
= Eq II. 5 bis
La masse volumique des grains solides est le rapport de la masse sèche des grains
au volume des grains, le volume des grains peut être déterminer par la méthode du
pycnomètre, figure II.4.
= Eq II. 12
= Eq II. 13
Modules 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
tamis 0.08 0.100 0.125 0.160 0.200 0.250 0.315 0.40 0.50 0.63
Modules 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
tamis 1.00 1.25 1.60 2.00 2.50 3.15 4.00 5.00 6.30 8.00
Modules 30 42 43 44 45 46 47 48 49 50
tamis 0.80 12.50 16.00 20.00 25.00 31.50 40.00 50.00 63.00 80.00
II.3.2. Analyse granulométrique par sédimentation NF P94-057
Lorsque la dimension des particules est inférieure à 80µm le tamisage n’est plus
possible. On a recours alors à la sédimentométrie. Cette méthode est basée sur la loi
de Stokes qui exprime la vitesse de décantation d’une particule sphérique dans un
liquide visqueux en fonction du diamètre de la particule.
−
= Eq II. 14
1.8 μ
La méthode consiste à mesurer à différentes époques, à l’aide d’un densimètre, la
densité d’une suspension de sol, on opère sur une suspension initialement homogène,
la décantation détruit cette homogénéité et à un instant donné t après le début de
l’expérience la densité de la suspension n’est plus constante, elle varie avec la
profondeur, on mesure donc avec le densimètre une densité moyenne à la profondeur
H du centre de gravité du bulbe du densimètre, les particules qui à l’instant initial
étaient en surface et qui à l’instant t sont à la profondeur H.
: vitesse /
, : poids volumique de la particule et du liquide respectivement KN/m3.
μ :la viscosité dynamique / .
1.8 μ
= = ( − 1) Eq II. 15
− −
: diamètre à l’instant
: volume de la suspension.
: la masse du sol sec
: la densité mesurer à l’instant t à l’aide du densimètre.
Les sables fin se présentent sous l’aspect de poudre – d’où leur nom de sols
pulvérulents – les argiles par contre forment des pâtes des lesquelles chaque grain est
relie aux grains voisins par des forces de cohésion dues à la présence des couches
adsorbées. La consistance qui en résulte dépend en grande partie de la teneur en eau
du matériau. Une argile complètement imbibée est liquide, par contre on trouve des
argiles desséchées qui se comportent comme des solides, c’est pourquoi, on distingue
trois états dans la consistance des argiles : les états liquide, plastique et solide.
On utilise généralement les limites définies en 1911 par Atterberg et précisées
ensuite par Casagrande :
- Limite de liquidité qui sépare l’état liquide de l’état plastique.
- Limite de plasticité qui sépare l’état plastique de l’état solide
- Limite de retrait qui sépare l’état solide sans retrait à celle avec retrait.
Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche du
matériau dans laquelle on trace une rainure au moyen d'un instrument en forme de .
II.4.6. L’Activité ( )
I =
Eq II. 18
=
La classification des sols fins se fait par le diagramme de plasticité, figure II.11, liés
aux limites d'Atterberg.
Nous avons présenté, dans cette partie de cours, les caractéristiques d’états et de
natures qui permettent l’identification des sols, les méthodes de classification des sols
fins et grenus. Dans la partie qui suit, on étudiera le compactage des sols, à
laboratoire et in-situe, qui permis d’améliorer les caractéristiques mécaniques de sol.
Centre Universitaire Nour Bachir– El Bayadh
Institut des Sciences et Technologies
Département de tronc commun 2ème année L.M.D Génie Civil (S4) Module : Mécanique des sols I (MDS I)
Exemple N° 1
Un échantillon d’argile saturée a une masse de 1526 g ; après passage à l’étuve, sa masse
n’est plus que de 1053 g. le constituant solide des grains a une densité de 2.7. on demande :
La teneur en eau ;
La porosité ;
La densité humide / ;
Exemple N° 2
La teneur en eau ;
Le degré de saturation ;
Exemple N° 3
Quel est son poids volumique humide et sa densité humide / quand il est saturé ?
Exemple N° 1
On procède au tamisage à sec de 3500 d'un sable sèche. On constate d'abord que la
passoire (l) de 12,5 mm ne retient aucune fraction du matériau. On utilise alors une colonne
de six tamis dont l'ouverture intérieure des mailles est, respectivement de haut en bas : 5;2; l;
0,5; 0,2 et 0,1 mm ; 0,08. les refus sur chacun des six tamis sont les suivants (de haut en bas) :
2l7 g ; 868 g ; 1095 g ; 809 g ; 424 g ; 39 g ; 20 g ; et le tamisât du dernier tamis recueilli sur
le fond qui ferme la colonne, est de 27 g.
Exemple N° 2
La détermination des limites d'Atterberg d'un échantillon de sol fin a donné les résultats
fournis par les tableaux A e t B
1- Classification des sols grenus 50% au moins des éléments > 80 µm.
2- Classification des sols fins 50% au moins des éléments < 80 µm.
Exemple N° 1
Exemple N° 2
Quelle est la classification géotechnique des sols (1), (2) et (3) dont les courbes
granulométriques sont indiquées ci-dessous ?